Le Grand Jeu

Plan de Terra => Territoire de Tekhos => Discussion démarrée par: Terra Hero Team le dimanche 18 novembre 2012, 14:26:33

Titre: Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le dimanche 18 novembre 2012, 14:26:33
(http://gtanextnetwork.ucoz.net/_ph/1/2/423364494.jpg)
Big Shell

« Big Shell, complexe pétrolier maritime d’importance, est actuellement en état de crise… »

[...]

« Des terroristes appartenant à la branche armée d’un mouvement extrémiste tekhan, les Patriotes, ont accosté Big Shell à bord d’un navire, et ont pris en otage le personnel des lieux... »

[...]

« Les premiers communiqués officiels confirment l’identité du responsable de cette opération : le « Colonel » Vallum, devenu l’un des pontes des Patriotes, après l’arrestation très médiatisée de leur président, Kirsky. »

[...]

« Les Patriotes ont diffusé sur Internet des vidéos où ils abattent froidement des otages. Bien que les services de police aient ordonné que les vidéos ne soient pas diffusées, et qu’elles soient immédiatement bloquées, les services de renseignement virtuel estiment qu’elles ont été diffusées à des millions d’internautes... »

[...]

« Big Shell est une structure centrale dans la redistribution énergétique à Tekhos. Sa destruction ne plongerait pas en soi l’État dans un état de black-out, mais les stocks de pétrole qui sont contenus dans les entrepôts de la structure créeraient une marée noire historique. Ces simulations permettent d’établir, en fonction des courants marins, une marée noire gigantesque qui pourrait se répandre jusqu’aux côtes nexusiennes... »

[...]

« La porte-paroles du Sénat a clairement indiqué qu’elle ne comptait pas négocier avec les terroristes de Big Shell. Rappelons que ces derniers ont pris depuis maintenant vingt-quatre heures l’un des plus importants complexes énergétiques de Tekhos. Déployée, l’armée a envoyé des croiseurs de guerre, mais les Patriotes ont placé des bombes à différents endroits stratégiques des différentes structures de Big Shell, comme on peut le voir sur ces vidéos. »

[...]

« Ce sont des fanatiques, des extrémistes qui n’hésiteraient pas à se faire sauter. Les Patriotes ne sont pas une vulgaire organisation terroriste, mais une véritable armée de l’ombre. Il est établi qu’ils disposent de camps d’entraînement dans les déserts sauvages. »

[...]

« Le ton monte, et l’ambassadrice ashnardienne a démenti tout lien entre son État et la prise d’otages de Big Shell. »

[...]

« L’opposition continue à critiquer la position du Sénat, et l’ambassadrice ashnardienne a été attaquée par une foule en colère. Plusieurs ténors de l’opposition affirment en effet que les Patriotes sont formés dans les camps par des experts ashnardiens. »

[...]

« C’est au bout de deux jours de captivité que les terroristes ont fait connaître leurs revendications. Ils veulent la libération du « Président » Kirsky, actuellement détenu dans des cellules d’isolement à la Prison Eternum. »

-----------------------------

« C’est vraiment la merde, Nika… »

Elle n’aurait pas mieux résumé la situation. Depuis maintenant trois jours, Tekhos vivait crispée autour d’une prise d’otages grandiloquente qui avait lieu dans un site énergétique de haute valeur : Big Shell. C’était une immense plateforme pétrolière, en forme de double hexagone. Big Shell était une centrale énergétique massive de Tekhos, puisant des ressources à l’aide de deux énormes structures centrales et de profonds puits de forage. Elle se situait dans un site aux ressources aquatiques incroyablement riches. Big Shell fournissait en alimentation toute une partie de Tekhos, notamment la capitale. Malgré les explications rassurantes du gouvernement, Ryouka n’était pas dupe. La destruction de Big Shell plongerait Tekhos dans une situation catastrophique, car bien des villes dépendaient de Big Shell. Il faudrait compter sur d’autres usines, mais ça prendrait du temps.

Comment Tekhos en était-elle arrivée à une telle situation ? C’était le fait d’une organisation terroriste qui se faisait appeler les « Patriotes », et qui s’était fait connaître auprès de l’opinion par quelques actions-chocs. Ils avaient ainsi fait sauter au cœur de Tekhos Metropolis une rame de métro, déclenché plusieurs attentats-suicides dans différentes villes, et avaient tué un haut responsable de l’armée. Au fil des mois, ils étaient devenus une menace prioritaire, et, il ya quelques semaines, la police avait, avec l’aide de l’armée, réussi un superbe coup de filet en démantelant l’un des camps militaires des Patriotes dans les Badlands, et en interpellant leur chef. Il avait été jugé, et condamné à la peine capitale. Il était actuellement en isolation, dans les profondeurs de la Prison Eternum, en attente de l’exécution de la sentence.

On ignorait les motivations des Patriotes. Officiellement, ils prétendaient agir pour « la sauvegarde de la supériorité tekhane », luttant notamment contre « la propagande officielle sur la prédominance du sexe féminin », et affirmant « l’inefficacité destructrice du Sénat ». Un charabia pour masquer leurs réelles intentions, ce qui amenait bien des gens à voir en eux un groupe pro-ashnardien, essayant de déstabiliser Tekhos pour que l’Empire puisse venir à bout de Tekhos. C’était une théorie complètement farfelue, mais les Tekhanes paniquaient, et commençaient à réagir de manière hystérique.

Chaque jour, la situation empirait. Les Patriotes avaient attaqué en se dissimulant dans un pétrolier, qu’ils avaient attaqué en pleine nuit, par le biais d’un sous-marin. Ils avaient neutralisé l’équipage, et pris les commandes, parvenant ainsi à pénétrer au sein de Big Shell. Il leur avait ensuite fallu quelques heures seulement pour prendre le contrôle de l’essentiel de la base. Ils avaient faoit preuve d’une telle vitesse qu’il était impossible qu’ils n’aient pas bénéficié d’une complicité interne. Big Shell était un site énergétique hautement protégé, et c’est ce qui avait conduit Ryouka à recommander de former deux équipes. Elle n’avait pas dormi depuis plus de cinquante heures, carburant avec des vitamines spéciales, son cerveau en ébullition, alors qu’elle avait, sur son moniteur, vingt-trois fenêtres ouvertes simultanément. Un casque amplificateur sur sa tête lui permettait de gérer tout cela à la fois. Elle cherchait à obtenir des informations, des pistes, des indices.

Ryouka avait donc formé deux équipes, chacune avec des missions spécifiques, et avait tout récapitulé sur un tableau :

ÉQUIPE 1

Composition :

 - Nika, alias « Killer Boom » ;
 - Jill, alias « Ghost » ;
 - Tifa, alias  Frozen Love »

Objectifs :

 - Pénétrer dans Big Shell ;
 - Éliminer la menace terroriste.

ÉQUIPE 2

Composition :

 - Lorenza, alias « Striker » ;
 - Bunny, alias « Chameleon » ;
 - Penelo, alias « Salvation ».

Objectifs :

 - Découvrir les objectifs des Patriotes ;
 - Identifier les traîtres tekhans.


Déployer six Héroïnes en même temps, sur deux terrains différents, était relativement difficile, mais témoignait de l’importance que le groupe prenait à cette situation. Les Héroïnes agissaient de manière totalement officieuse, mais Overlord, autant que Redemption, avaient tenu à ce qu’elles fassent quelque chose. C’était risqué, mais nécessaire. Ryouka avait donc formé des équipes, et, tandis que l’Équipe-1 approchait de Big Shell par les profondeurs de l’océan, en évitant des champs de mines, et en étant séparée, l’Équipe-2 se trouvait à Tekhos Metropolis, afin de glaner des informations.

Ryouka parlait à Nika, tout en savant que cette dernière, dans l’eau, ne pouvait pas vraiment lui répondre.

« Je ne pense pas qu’ils cherchent à libérer leur Président… Je crois que c’est une excuse officielle, mais que le gouvernement, probablement pour éviter des émeutes, dissimuler ce que les Patriotes veulent vraiment… Vallum est un homme très dangereux. C’est un ancien militaire tekhan qui a fait campagne dans les Badlands, contre des raiders. On l’avait cru mort suite à une embuscade où il a perdu une bonne partie de son corps dans l’explosion d’une grenade. Il a reçu de nombreux implants cybernétiques, et, d’après certains témoignages de prisonniers que j’ai réussi à obtenir dans les services de police, il haïssait cordialement Kirsky, qu’il analysait comme un mou, un faible, un lâche. J’ignore ce que tout cela cache, mais tu dois te méfier de Vallum. Je te transmettrai toutes les informations que ‘‘Striker’’ arrivera à glaner. En attendant, sache que tu te rapproches du point 1A. »

Ryouka avait réalisé un schéma tactique simplifié afin de pouvoir s’y retrouver, et jeta un coup d’œil dessus :

(http://img89.xooimage.com/files/8/c/3/big-shell-sch-ma-39a9643.png)

Nika devait arriver d’ici cinq ou dix minutes à la plateforme 1A. Jill et Tifa accosteraient à d’autres plateformes, afin de pouvoir plus facilement obtenir des informations sur la position des terroristes, et des otages. Les points d’entrée étaient les suivants :

 - Nika : Plateforme 1A ;
 - Jill : Plateforme 2C ;
 - Tifa : Plateforme 1F.

Ryouka espérait juste qu’il n’y aurait pas de complications… Mais un plan sans complications, ce n’était pas un bon plan, pas vrai ?
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le dimanche 18 novembre 2012, 18:42:03
Dans le strategium du « Harbinger », le plus imposant des croiseurs de guerre Tekhans déployés sur le site de la station Big Shell, se tenait une réunion de crise.

Ici se trouvait rassemblé un nombre considérable d’officier supérieurs et de tacticiens de l’armée de Tekhos, mais aussi de nombreux représentant Celkhans, la cité céleste n’ayant pas hésité une seule seconde à venir en aide aux Tekhanes pour résoudre cette crise majeure.
Parmi les personnalités présentes se trouvait ni plus ni moins que le général en chef des armées Celkhanes, le commandant en second des forces de Tekhos, des officiers supérieurs de tous les corps d’armée des deux cités, des forces aériennes et maritime et, entre autres, les Archontes des 2ème, 4ème et 7ème compagnies des Séraphins, accompagnés chacun d’un de leur Exarque. C’était Raphaelle qui représentait la 7ème aux côtés de sa supérieure, les deux autres Exarques de la 7ème étant actuellement en mission. Les Celkhans venaient de débarquer et cette réunion avait notamment pour but d’éclaircir la situation. La responsable des forces Tekhanes entama le briefing :

-   Il est absolument impossible de négocier avec ces terroristes. Nous ne disposons que deux choix : soit nous donnons l’assaut, soit nous cédons à leur revendication.
-   Ce qui n’a que peu de chance d’améliorer la situation, poursuivit la représentante des renseignements Tekhans.  Nous savons tous que Vallum a parfaitement profité de la disparition de Kirsky pour durcir son discours et les actions des Patriotes. Ses rapports houleux avec le « Président » sont connus et établis, ce qui indique clairement que cette revendication est factice. Quel est le réel but poursuivi par cette prise d’otage et cette revendication ? Nous n’en savons rien.
-   Quant à l’assaut… Sans même parler des otages, il sera impossible de lancer un assaut direct tant qu’on n’a pas trouvé le moyen de les empêcher de faire sauter cette foutu plate-forme, reprit la commandante Tekhane. Le fait est que nous savons où la plupart des charges ont été disposée, et où elles devraient être disposées pour causer un maximum de dégâts. Nous avons déjà envoyé une première équipe de démineurs pour désamorcer une partie des charges, mais les charges les plus dévastatrices auront été placées à l’intérieur même du complexe, notamment au niveau du générateur d’énergie qui l’alimente.

Silence général. Raphaelle déglutit un peu bruyamment, peu habituée à supporter cette tension palpable qui l’oppressait. Une autre Tekhane pris la parole, celle-ci portant des lunettes et les marquages du département scientifique de l’armée.

-   Nous avons cependant pu identifier les explosifs utilisés et leur mode de détonation. Ils sont activés par une émission d’ondes radio particulière. On pourrait tenter de brouiller ces émissions particulières, mais le problème est qu’il est impossible d’effectuer un brouillage efficace depuis l’extérieur de la plate-forme en raison de la très courte distance entre l’émetteur du signal et les charges. Pour parvenir à un bon résultat il est nécessaire d’installer des relais de brouillages au sein même de la structure.
Ce fût au tour du commandant Celkhan de se manifester :
-   Et si nous envoyions un groupe d’infiltration à l’intérieur de la plate-forme ? Nous disposons d’unités capables par la suite de frapper au cœur du complexe pour protéger les otages, il nous suffira ensuite de donner l’assaut sans craindre ni la destruction de la plate-forme ni le meurtre des otages.
-   Une idée intéressante commandant, à un détail près : quand bien même nous parviendrions à mettre en place le brouillage, il suffirait aux terroristes de détruire le générateur central pour provoquer irrémédiablement la destruction du complexe.
-   Alors envoyons un deuxième groupe pour protéger le générateur…
-   Avez-vous conscience que le groupe qui serait chargé d’une telle mission aurait à subir les assauts frénétiques de terroristes ? De même pour ceux qui protègeront les otages. Ils vont devoir tenir le temps que nos forces parviennent jusqu’à ces salles ce qui peut prendre un temps considérable dans couloirs étriqués de ce complexe lourdement protégé.  Sans compter que nous ignorons ou les otages sont retenus.
L’Archonte Ilya, de la 2ème compagnie, toussota avant de prendre la parole.
-   Si je puis me permettre… Je pense pouvoir affirmer sans risque qu’une petite équipe de nos Séraphins sera en mesure de tenir ces deux objectifs. Il suffira de faire entrer deux équipes par voie sous-marine. En revanche il faut parvenir à localiser les otages… Les unités d’infiltration envoyées pour poser les brouilleurs pourraient repérer la position des otages, et puis nous enverrons nos unités sécuriser les objectifs avant de lancer l’assaut… Qu’en pensez-vous ?

Quelques heures plus tard …
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Raphaelle sorti la tête de l’eau, agrippa l’échelle qui menait au sas d’entrée et s’y hissa. En haut de l’échelle, une combattante tekhane s’affairait à débrancher les éventuelles alarmes. Le temps que toute l’unité émerge de l’eau, la porte fut ouverte sans qu’aucun son d’alerte ne retentisse. L’Exarque enjoignit la troupe à passer le seuil, puis referma la porte. Elle se tourna ensuite vers l’unité composée d’une dizaine de combattantes celkhanes et tekhanes dont elle avait la charge. Les équipes de brouillage n’avait pu pénétrer suffisamment loin dans la structure pour placer tous les relais et repérer la position des otages, néanmoins l’interception providentielle d’une communication des terroristes avait fourni cette précieuse info. La mission du commando consistait donc à aller porter secours aux otages et les protéger, donnant le feu vert pour un assaut en règle. Un autre groupe était en train de pénétrer dans le complexe en direction des générateurs, pour éviter l’autodestruction de la plateforme. Les deux commandos étaient par ailleurs munis des dernier relais de brouillage à placer au cœur du complexe.

Il leur fallait être rapide et surtout discret pour ne pas déclencher l’alerte générale. Et, notamment, éliminer tous les témoins susceptibles de donner l’alerte.

Progressant dans l’un des couloirs d’accès à la plate-forme, l’escouade parvint à l’entrée d’une salle. Porte verrouillée, bien sûr. Raphaelle tendit l’oreille, guettant… Des sons trahissant une présence humanoïde, du genre du bruit de pas ténu qu’elle venait de percevoir. Entre une et trois personne circulaient dans la pièce, le bruit était trop faible pour qu’elle distingue le nombre exacte.
Ils n’avaient de toute façon pas de temps à perdre et cette salle était un passage obligatoire… L’experte ès pièges de l’équipe vérifia donc rapidement la porte pour des alarmes et autres avant qu’elle ne soit défoncée d’un grand coup de pied par Raphaelle. Les traceurs de visée laser parcoururent la pièce, cherchant la ou les cibles…

[N.B : l’escouade commandée par Raphaelle est entrée par la plateforme 1A sur ton schéma, l’autre escouade par la 2D]
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le lundi 19 novembre 2012, 22:02:06
En avançant dans les profondeurs de l’océan, Nika ne voyait pas grand-chose. Tout était embrumé autour d’elle, sombre et ténu, et elle s’aidait surtout des informations de Brainstorm pour se diriger. Ryouka lui donnait ainsi diverses instructions. Sa combinaison étanche protégeait plutôt bien Nika. La température dehors était glaciale, mais elle crevait de chaud dans sa combinaison. Fort heureusement, elle n’avait pas envie d’uriner, mais avait en revanche une envie forte de se gratter le nez.

« Tu te rapproches », crachotait sa sœur dans sa radio.

Nika ne pouvait pas parler, mais entendait en revanche très bien, et tourna la tête. Elle ne voyait quasiment rien, mais discernait une énorme structure sombre devant elle, sombre et concentrique. Probablement les piliers de soutènement de la plateforme 1A, car, en s’avançant, elle vit plusieurs autres piliers, et se dépêcha de les rejoindre. Elle se trouva ainsi dessous, et entreprit de monter. Il y avait plusieurs bassins permettant d’entrer, mais ils étaient tous fermés. Les Héroïnes avaient néanmoins prévu cette éventualité, et Nika s’approcha lentement, se posant près de l’un des boîtiers de commande. Utilisant le matériel de sa combinaison, notamment un petit dispositif laser très pratique, elle parvint à retirer le boîtier, laissant apparaître plusieurs fils et autres puces. Ceci était parfaitement illisible pour elle, mais Ryouka, qui pouvait voir à travers les lentilles de Nika, lui donna des instructions.

Suivant les consignes de cette dernière, Killer Boom parvint à court-circuiter la porte, qui s’ouvrit. Elle se décolla du boîtier, et pénétra enfin dans Big Shell. Elle resta dans une espèce de bassin, regardant devant elle, mais sans détecter des traces. Nika se dirigea vers l’une des échelles, des systèmes de pompes lui retirant ses palmes, les faisant disparaître dans le vide. De cette manière, elle put grimper à l’échelle, sortant de l’eau. Elle monta rapidement, pour réaliser qu’elle se tenait dans un entrepôt de stockage éclairé par des néons au toit, avec des échelles et des ponts supérieurs. Il y avait de grandes caisses, et elle alla derrière l’une des caisses, dans un coin. Appuyant sur un bouton, elle ôta son scaphandre... Et se gratta le nez.

« Aaaah, ça fait du bien !
 -  Hum ?
 -  J’ai une envie folle de me gratter depuis une heure, au moins ! Laisse-moi savourer ce moment !
 -  Ah... Je compatis à tes problèmes, ma chère. Peut-être devrais-je incorporer dans le prochain modèle de ma combinaison un module de grattage ?
 -  Les techniciennes comme toi ont trop souvent tendance à oublier les inconforts de la vie... Hum... Ah, voilà, c’est bien mieux... Oh Seigneur...
 -  On peut commencer ? soupira Ryouka, excédée.
 -  Hey ! Si tu avais plus le soin des détails, sœurette, je ne serais pas dans cet état... »

Ryouka soupira à nouveau, tandis que Nika ôtait sa combinaison, et la déposait dans un coin. Elle avait toujours son appareil radio sur elle, grâce à ses lunettes si spéciales, et s’avança lentement. Elle entendit alors du bruit. Pour sortir de cette salle, il y avait plusieurs portes, mais aussi un grand ascenseur central, une sorte de monte-charge. Ce dernier descendit lentement, et Nika, vit à droite comme à gauche de la porte, des signaux d’alerte avertissant de l’approche du monte-charge. Les grosses portes s’ouvrirent, révélant passage à plusieurs hommes armés.

Ils portaient des uniformes noirâtres et élégants (http://img89.xooimage.com/files/9/b/f/uniforme-1-39b3d2c.jpg), s’avançant lentement. Nika choisit de rester à l’abri, car ils avaient l’air plutôt bien armés.

« Je les reconnais... Du moins, je reconnais leur uniforme... Les Patriotes ont une hiérarchie militaire... Ce sont de simples soldats de patrouille.
 -  Est-ce que je pourrais voler leur uniforme ?
 -  C’est tentant, mais chacune de ces uniformes ont une sorte de signature thermale. Si tu l’enfiles sans y être autorisée, tu seras repérée.
 -  Ils ont l’air plutôt bien organisés... »

La patrouille avançait, et Nika resta cachée.

« Effectivement, la barrière s’est ouverte...
 -  Les courts-circuits sont fréquents dans cette zone... L’eau est ici très poreuse...
 -  Ou alors, nous avons des intrus... Fouillez la zone pendant que je vais refermer la barrière. »

Nika se mordilla les lèvres, et décida de s’écarter. Sa combinaison était bien cachée, et elle put ainsi s’avancer, s’écartant par une porte latérale. Il y avait plusieurs aires de stockage avec des bassins, et Nika monta un escalier rapidement, tenant son pistolet dans le creux de la main. Elle s’arrêta à un angle, apercevant une caméra de sécurité. Aucun garde. Elle évita le faisceau de la caméra, et fila par une porte sur sa gauche, l’amenant dans une espèce de vestiaire avec des casiers. La salle se subdivisait en deux pièces : les vestiaires, et les douches. C’était probablement l’endroit où les ouvriers venaient se changer pour des expéditions sous-marines. Elle s’avança lentement, quand une autre porte s’ouvrit, livrant passage à deux hommes armés. Elle alla s’abriter derrière des casiers.

« Central, ici Patrouille 23. Rien à signaler pour le moment. »

Il y eut des crachotements métalliques, signe que le Central répondait, et l’homme marcha.

« Tout ça risque de mal finir…
 -  Pourquoi penses-tu cela ?
 -  Tu l’as vu comme moi, non ? Ils sont toute une armée, là-dehors !
 -  Aie foi en notre commandant, c’est un vétéran, un stratège hors pair...
 -  Laisse-les passer » crachota la voix de Ryouka dans son oreille.

Nika était d’accord avec cette analyse, mais d’autres ne l’étaient pas. Alors que les deux terroristes se rapprochaient de la sortie, une porte s’ouvrit d’un coup de pied assez violent, et les deux soldats réagirent avec professionnalisme. Ils se retournèrent, et ouvrirent le feu vers l’origine des tirs, avant de s’abriter derrière des vestiaires. Ils avaient des fusils d’assauts, et l’un d’entre eux explosa rapidement les lampes, afin de plonger la pièce dans l’obscurité.

« Présence hostile repérée, Central ! Demande renforts immédiat !! »

Pestant, Nika décida d’intervenir. Et dire qu’on l’accusait d’être une bourrine... Tenant son flingue, elle se prit à revers l’un des tueurs, et lui tira dessus. Elle visait plutôt bien, et l’atteignit en pleine tête, brisant sa visière. L’homme s’écroula sur le sol, et le second, surpris, ouvrit le feu droit sur Nika.

« Putain, mais c’est quoi, ce bordel ?
 -  Sûrement les Tekhanes !
 -  Tu parles d’une aide ! »

Le second terroriste entreprit de se replier, ouvrant sporadiquement le feu. Les balles résonnaient contre les portes métalliques, et il partit en courant. Nika pointa son arme vers la porte, mais il était parti.

« Je te suggère de rapidement décamper, d’autres soldats ne vont pas tarder à débarquer... »

Nika était au courant, mais elle ne tarda pas à se retrouver face à plusieurs soldates tekhanes pointant leurs armes sur elle. Nika leva prudemment ses mains.

« Écoutez, les filles, je suis avec vous... » réussit à dire Nika.
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le lundi 19 novembre 2012, 23:28:10
Raphaelle se rendit très vite compte d'un problème : le manque de coordination des membres de son équipes recomposées. Chacune aurait dû choisir une zone de la salle à prendre pour cible, de manière à ce que toute la salle soit couverte et que les cibles ne puissent s'échapper.

Ca c'était la théorie. En pratique, c'était pas la même. Lorsque la porte s'ouvrit, les tirs fusèrent de part et d'autres, les deux types dans la salle bénéficiant du chevauchement des arcs de tirs choisis pour se mettre à couvert. Et les bougres étaient très bons. Ils ouvrirent le feu promptement et à coup de fusil d'asaut, manquant d'emporter la tête de combattante qui se trouvait en tête de file avant que celle ci ne se réfugie derrière l'angle d'un mur.

L'Exarque entendit une détonation qui n'était ni celle d'un fusil plasma, ni celle d'un fusil d'assaut, suivi du bruit caractéristique d'une balle perforant un crâne de part en part. Il y avait une troisième personne dans cette foutu salle, et elle ne tirait visiblement pas sur eux. Pour preuve, les tirs dans leur direction cessèrent, et les militaires profitèrent du répit pour foncer dans la salle, avançant de couvert en couvert autant que faire ce pouvait. L'un des deux terroristes était effectivement étendu par terre dans une mare de sang et de cervelle, l'autre progressait vers la porte. Malgré les tirs se concentrant sur lui, il parvint à franchir la porte en ne récoltant qu'un seul tir dans le flanc. Rien de vraiment mortel. Raphaelle jura violemment.

La voix d'un des Séraphins de l'escouade la ramena au problème plus immédiat du troisième intervenant :

- Exarque Aril, on tient notre troisième homme... Ou plutôt troisième femme.

Elle se dirigea vers les combattantes qui, à l'autre bout de la pièce, tenait en joue une femme aux cheveux noirs. Celle-ci parla très calmement : 

- Écoutez, les filles, je suis avec vous...

- Et merci pour le coup de main, d'ailleurs. Cela dit ça ne me dit ni qui tu es, ni ce que tu fous ici.

Elle marqua une courte pause, le temps de se remémorer l'ensemble des bruits qu'elle avait perçu dans la pièce depuis leur entrée.

- Ça ne me dit pas non plus qui est la personne avec laquelle tu es en communication depuis qu'on est rentré dans cette salle ... Ce qui nous ramène à une situation très simple : si tu ne réponds pas convenablement à ces trois questions je ne pourrais me permettre de compromettre ma mission en laissant dans mon dos une ennemie potentielle... 

(Tiens, je me rends compte après coup que c'est plus court que ce que je croyais ;D)
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le mardi 20 novembre 2012, 17:58:24
« Joue profil bas… »

Ah, les conseils de Ryouka ! Nika l’aurait étripé, si elle l’avait en face d’elle. Elle conservait les mains levées, voyant une série de fusils pointés sur elle. Il n’y avait que des femmes, ce qui était en soi une réponse à part entière... Mais elle avait cru entendre un mot bizarre venant d’une des femmes... Exarque. A quel grade est-ce que ce statut correspondait ? Elle n’avait jamais entendu parler de ce rang au sein de l’armée tekhane... Celle qui semblait être la chef se mit à parler :

« Et merci pour le coup de main, d'ailleurs. Cela dit ça ne me dit ni qui tu es, ni ce que tu fous ici.
 -  Hey ! s’exclamait Ryouka. Elle est super sexy ! »

Nika s’humecta les lèvres, et son interlocutrice poursuivit avant que Killer n’eut le temps de répondre. La femme poursuivit, et Nika comprit qu’elle avait du mal paramétrer ses lunettes. En temps normal, elle était supposée être la seule à pouvoir entendre Ryouka. Elle entendit des petits crachotements le long de ses oreilles, signe que Ryouka calibrait depuis chez elle le signal, pour que seule Nika puisse l’entendre.

« Je ne suis pas une soldate... j’appartenais jadis à la police de Tekhos, ce que vous devriez pouvoir vérifier, si vous avez accès aux registres de police. Il vous suffit de prendre mes empreintes digitales, mais vous connaissez la procédure... »

Nika savait très bien qu’elle figurait toujours dans les registres, même si elle devait être classée dans les anciens dossiers, vu qu’elle avait démissionné. Elle se racla lentement la gorge, avant de poursuivre :

« Je travaille pour le compte d’une organisation que vous ne connaissez probablement pas, mais qui, au moins dans ce contexte, poursuit les mêmes objectifs que vous : éviter une crise internationale, et neutraliser les Patriotes. J’aimerais bien vous en dire plus, mais le temps, pour l’heure, nous manque. Je m’appelle Nika, et la femme avec qui je discute est ma sœur... Et elle trouve votre combinaison ‘‘super-sexy’’, si vous voulez tout savoir...
 -  Nika ! »

Killer se mordilla les lèvres, se retenant de sourire. Sa situation était compliquée, car elle connaissait la procédure ordinaire. Elle ne faisait pas partie de l’équation, et elle devait donc être neutralisée, ou évacuée. Seulement, la situation, ici, n’était pas ordinaire. Elles étaient coincées dans une immense plateforme pétrolière, et on ne pouvait pas l’évacuer.

« C’est curieux… Je consulte les registres publics de l’armée tekhane, mais l’ordinateur ne trouve aucun correspondent... J’ignore à quel bataillon d’armée cette femme appartient ! C’est probablement un corps secret, mais obtenir des informations sera difficile... L’armée a de très bons pare-feux. »

Comme d’habitude, Ryouka était d’une grande aide. Les femmes étaient toujours méfiantes, n’attendant probablement qu’un ordre de leur chef pour plomber Nika, qui rajouta rapidement :

« Au cas où vous ne l’avez pas remarqué, les terroristes ont pris le contrôle intégral de Big Shell. Ils sont bien armés, bien entraînés. Rien à voir avec les fanatiques que les médias dépeignent. Ce sont des professionnels, et ils ont appelé des renforts ! Je crois donc que nous n’avons pas vraiment le temps pour des présentations. »

Elles étaient toute une escouade... La discrétion ne serait pas de mise avec elles. Ce n’était pas spécialement pour déranger Nika. Elle rabaissa les bras, regardant les femmes.

« Et, putain, cessez de pointer vos flingues sur moi ! Pourquoi j’aurais flingué ce gars, si je voulais vous doubler ? »
Titre: Re : Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le mercredi 21 novembre 2012, 00:40:18
Raphaelle écouta attentivement les explications de la femme aux cheveux noirs, tout en se concentrant autant que possible pour entendre la voix de la personne qui communiquait avec cette invitée surprise.

« Je ne suis pas une soldate... j’appartenais jadis à la police de Tekhos, ce que vous devriez pouvoir vérifier, si vous avez accès aux registres de police. Il vous suffit de prendre mes empreintes digitales, mais vous connaissez la procédure... »
 -  Hey! Elle est super sexy ! »

La Celkhane ignora la dernière remarque. Elle n'était... Pas pertinente. Ni intéressante. Simplement parfaitement déplacé dans le contexte. Donc autant l'ignorer.

« Je travaille pour le compte d’une organisation que vous ne connaissez probablement pas, mais qui, au moins dans ce contexte, poursuit les mêmes objectifs que vous : éviter une crise internationale, et neutraliser les Patriotes. J’aimerais bien vous en dire plus, mais le temps, pour l’heure, nous manque. Je m’appelle Nika, et la femme avec qui je discute est ma sœur... Et elle trouve votre combinaison ‘‘super-sexy’’, si vous voulez tout savoir...

... Ravie de l'apprendre. Non mais vraiment c'était quoi leur problème? En pleine période de crise, elles prenaient le temps de parler chiffon. Elle en aurait lever les yeux au ciel si ceux-ci n'étaient pas rivé sur la jeune femme. Au moins, elle était franche et disait la vérité. Une demi-vérité, certes... Mais elle n'était pas immédiatement dangereuse. En revanche les paroles suivantes de sa soeur la firent tiquer. Elle eût du mal à percevoir certains des mots, mais le sens était clair.

« C’est curieux… Je consulte les registres publics de ... tekhane, mais l’ordinateur ne trouve aucun ... J’ignore à quel bataillon d’armée ... appartient ! C’est probablement ... secret, mais obtenir des informations sera difficile... a de très bons pare-feux. »

Une hackeuse. Donc, vraisemblablement le cerveau qui coordonnait l'opération ici. Aussi secrète et/où que soit cette prétendue organisation, elle n'allait certainement pas envoyé une femme seule dans le complexe avec pour mission suicide de s'occuper des Patriotes... Tiens, justement, la femme était en train d'en parler :

« ... Ils sont bien armés, bien entraînés. Rien à voir avec les fanatiques que les médias dépeignent. Ce sont des professionnels, et ils ont appelé des renforts ! Je crois donc que nous n’avons pas vraiment le temps pour des présentations. Et, putain, cessez de pointer vos flingues sur moi ! Pourquoi j’aurais flingué ce gars, si je voulais vous doubler ? »

Une lame plasma jaillit du poignet droit de Raphaelle, venant se placer sous la gorge de la brune.

« Vous seriez étonnée du nombre de personnes sur cette planète prête à sacrifier ainsi quelques-un des leurs dans le seul but de mettre leurs adversaires en confiance... » dit-elle d'un ton menaçant.

Elle rengaina aussitôt la lame, qui n'était guère qu'une ultime tentative d'intimidation. Elle donna quelques ordres aux autres combattantes, via les signes militaires, tandis qu'elle continuait à parler sur un ton plus amicale.

« Cela dit, vous n'avez pas menti, ou sinon par omission. Donc, je vais vous considérer comme une alliée. Ah, tant que j'y pense, je vais éviter à votre soeur de commettre un crime d'espionnage en hackant des réseaux militaire : je suis Raphaelle Aril, Exarque de la 7ème compagnie des Séraphins de Caelestis.»

Elle activa ensuite la fréquence du QG

« Ici Aril, à la tête de l'équipe 1. On est tombée sur une invitée surprise, qui se dit membre d'une organisation en mission pour contrer la menace terroriste. Il est probable que d'autres de ses collègues aient pénétré le complexe. Vu les capacités de celle-ci, ils peuvent s'avérer de précieux alliés. Faites passer le message aux autres équipes. »

Puis elle raccrocha sans attendre la réaction de la hiérarchie.
Pendant ce temps les combattantes de l'unité avaient bloqué le monte charge  ainsi que les deux portes annexes. Autant éviter de se faire prendre à revers. Elles s'attaquaient maintenant à déverrouiller la dernière porte.
Raphaelle se dirigea vers la porte, faisant signe à Nika de la suivre.

« Puisse que nous avons la même mission et que vous êtes visiblement quelqu'un d'efficace, autant faire équipe... Notre objectif est très simple : trouver les otages, et le protéger jusque ça ce que la cavalerie arrive. C'est-à-dire que le commandement lancera l'assaut général dès que nous auront sécurisé les otages et que les autres équipes seront en place. Une remarque pertinente avant qu'on bouge? »
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 21 novembre 2012, 09:42:40
« Vous seriez étonnée du nombre de personnes sur cette planète prête à sacrifier ainsi quelques-un des leurs dans le seul but de mettre leurs adversaires en confiance... »

C’était sûr... L’armée était un regroupement de femmes qui avaient besoin d’épater la galerie. Nika recula légèrement la tête, se tenant prête à répondre, mais la militaire rengaina rapidement son espèce de lame énergétique, avant de se présenter, comme s’appelant Raphaelle Aril. Le fait qu’elle puisse encore entendre partiellement ce que Ryouka disait gêna Nika, qui posa négligemment sur les branches de ses lunettes, comme pour les remettre en place. Ses doigts caressèrent néanmoins des diodes et de petites puces, qui changèrent le mode de diffusion du signal. Depuis sa position, Ryouka n’avait pu que baisser le volume du message qu’elle envoyait, mais c’était à Nika, la réceptrice, de changer ce mode. Il était probable que ce dernier avait été modifié quand elle avait sa combinaison. Maintenant, elle seule pourrait entendre les instructions. Dans un sens, c’était préférable, que ce soit par les messages intimes que Ryouka lui offrait, ou tout simplement pour éviter que plusieurs ordres ne viennent s’entremêler.

L’équipe était en train de bloquer les différentes portes, s’accaparant le contrôle de l’étage. Elles bloquèrent le fonctionnement du monte-charge, ne laissant comme seul passage que la porte de sortie par l’escalier de service. Est-ce que ce serait suffisant pour retenir les ennemis ? Nika ne pouvait que l’espérer, mais elle avait déjà pu remarquer que les informations disponibles sur les Patriotes étaient clairement en-deçà de la réalité des choses. Ils étaient bien organisés, et une option militaire semblait difficilement envisageable. Nika suivit donc Raphaelle, puisqu’elle lui demandait de venir près d’elle.

« Puisse que nous avons la même mission et que vous êtes visiblement quelqu'un d'efficace, autant faire équipe... Notre objectif est très simple : trouver les otages, et le protéger jusque ça ce que la cavalerie arrive. C'est-à-dire que le commandement lancera l'assaut général dès que nous auront sécurisé les otages et que les autres équipes seront en place. Une remarque pertinente avant qu'on bouge ? »

Nika haussa un sourcil. Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? Elle croisa les bras, et répondit assez rapidement.

« Si j’ai bien compris, votre plan consiste à leur foncer dedans ? Le seul problème, c’est que nous ignorons l’étendue de leur effectif, l’emplacement des otages, et... Hum... Ah, oui, nous sommes aussi au cœur d’une plateforme pétrolière ! Lancer un assaut militaire au milieu de fûts et de barils de pétrole me semble légèrement risqué.

Légèrement était d’ailleurs un euphémisme. Killer n’était pas du genre à dénigrer l’action, mais elle restait aussi réaliste. Les Patriotes n’hésiteraient pas à abattre les otages, et ils étaient sûrement toute une armée. Big Shell était une immense station, et il fallait donc un sacré effectif pour pouvoir sécuriser l’intégralité de la structure.

« Ce qu’il faut, c’est capturer leur chef. Ces types raisonnent comme des militaires. Si on les prive de la chaîne de commandement, ils seront déstabilisés. Ah, et, avant que j’oublie... Vous avez un très joli cul. »

Entre-temps, depuis les hauteurs de la plateforme, les renforts ennemis débarquaient en deux groupes. Un groupe, composé simplement de soldats, dévalait les escaliers rapidement, armés de fusils d’assauts, de fusils à pompes, d’explosifs, et de boucliers de protection. Ils constituaient le groupe d’assaut, mais un autre groupe approchait, descendant, lui, dans la cage vide du monte-charge. Étant bloqué, le monte-charge restait en bas, permettant ainsi au groupe tactique d’avancer silencieusement, à l’aide de grappins. Ils avaient des uniformes très spéciaux (http://img88.xooimage.com/files/b/1/3/uniforme-2-39bfaf1.jpg), correspondant à leur statut de soldat d’assaut tactique. Ils avançaient dans le conduit, jusqu’à approcher de l’étage intéressé.

Les deux groupes attaquèrent simultanément. Celui dans les escaliers fit signe à deux de leurs hommes de s’avancer prudemment, afin de plastiquer la porte, tandis que le groupe tactique dans l’ascenseur sortait leurs armes à feu, ainsi que des grenades. La porte d’entrée avait des ouvertures en haut, des vitres. Le chef de section de l’escouade maintenait le poing fermé, comptant des secondes invisibles, puis ouvrit la main, et fit signe d’attaquer. Immédiatement, des balles explosèrent les vitres, et des grenades fumigènes jaillirent par la fenêtre brisée, tandis que les hommes s’élançaient par cette brèche. Ils avaient des armes au corps-à-corps comme des armes à distance, et commencèrent à donner l’assaut.
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le jeudi 22 novembre 2012, 01:02:40
« Si j’ai bien compris, votre plan consiste à leur foncer dedans ? Le seul problème, c’est que nous ignorons l’étendue de leur effectif, l’emplacement des otages, et... Hum... Ah, oui, nous sommes aussi au cœur d’une plateforme pétrolière ! Lancer un assaut militaire au milieu de fûts et de barils de pétrole me semble légèrement risqué. »

Raphaelle sourit légèrement. Avant de répondre sur un ton amusé :

« « L'emplacement des otages, ça on connait. Quand aux risques que vous soulignez... Ils ont été pesés et mesurés en haut lieu, et on nous a malgré tout envoyé ici. Je partage votre avis, mais je ne pense que nos chers gradés en tienne compte. Après, si vous avez une meilleure idée...» »

« Ce qu’il faut, c’est capturer leur chef. Ces types raisonnent comme des militaires. Si on les prive de la chaîne de commandement, ils seront déstabilisés. Ah, et, avant que j’oublie... Vous avez un très joli cul. »

La Celkhane se figea, son sourire laissant place à une légère consternation. Elle regarda Nika avec l'air de dire "Tu as sérieusement dis ça?", avant de parler :

« Dites-moi que me reluquer est votre manière à vous d'évacuer le stress... »

Soudain, plusieurs sons alertèrent Raphaelle. D'une part, les bruits de pas dans l'escalier. Une vingtaine, au moins. Et surtout, bien plus discret, le bruit de grappins. Se tournant vers le monte-charge, elle activa les scanner rayons X et infrarouge incorporés à l'armure pour observer ce qui provoquait ce bruit.

« Escouade d'assaut montant par l'escalier, plus une vingtaine de soldats arrivant par les escaliers. »

Sur un signe de Raphaelle, l'escouade commença à sortir... à peu près au moment où la porte du monte-charge explosait en une tempête de balles et de verre brisé. Dans le même temps la porte de l'escalier explosa sous l'effet d'une charge de démolition. Le torrent de balles qui suivit fût terriblement violent, et si plusieurs balles furent déviés par les armures de combat, certaines atteignirent leur cible, emportant notamment une des tekhanes lorsque trois balles de gros calibre l'atteignirent successivement en pleine poitrine.

L'une des combattantes hurla :

« FLASHBALL »

Raphaelle se couvrit les yeux instantanément, se protégeant de l'explosion de lumière provoquée par une grenade aveuglante au phosphore. Les balles fusaient toujours, mais à un rythme un peu moins infernal. Raphaelle cria ses ordres, pas certaine que toutes les tekhanes soient passées en vision infrarouge pour voir ses signes au travers des fumigènes.

« On se replie! Shane, Dylan, vous ouvrez la voie! Nika, vous restez près de moi! Si jamais votre soeur a un plan du secteur et peut nous trouver une position défendable, je suis preneuse!

Les Tekhanes commencèrent à se replier en bon ordre, reculant l'une après l'autre tandis sans cesser de tirer vers les assaillants qui s'étaient lancé à la poursuite. Il était clair que la fuite ne pourrait pas se poursuivre indéfiniment, ceux d'en face était trop nombreux, il allait falloir s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Et pour cela, il fallait trouver une position stratégique qui compenserait le surnombre des assaillants... En espérant en trouver une avant d'arriver à cours de grenades.
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le vendredi 23 novembre 2012, 11:58:17
« Dites-moi que me reluquer est votre manière à vous d'évacuer le stress... »

Nika lui fit un léger sourire, mais n’eut pas vraiment le temps de lui répondre. Les soldats débarquèrent alors, attaquant en deux endroits. Depuis l’escalier, mais aussi depuis le monte-charge, lançant des grenades fumigènes. En quelques secondes, le chaos déferla, et Nika régla l’affichage de ses lunettes, afin de pouvoir mieux voir ce qui se passait. Elle ouvrit le feu vers les soldats débarquant depuis l’escalier, mais comprit qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose contre eux. Les soldats abattirent l’une des Tekhanes. La fumée ambiante allait brûler les poumons de Nika, qui, partant de là, n’attendit pas les conseils de Raphaelle pour se replier.

La situation devenait catastrophique. Parmi les soldats d’assaut, elle en vit un sortir de sa main droite une espèce de cercle, avant de le lancer vers l’une des Tekhanes. Le cercle tournoya rapidement, se mettant à s’électrifier, et frappa une Tekhane dans le dos, avant de revenir  vers son propriétaire. La Tekhane tomba au sol, blessée dans le dos, son armure perturbé par des dysfonctionnements électriques qui remontaient le long de son épiderme, la paralysant. Nika était alors dans le vestiaire, et se retourna, mais comprit rapidement qu’il était inutile de tenter de la sauver. Les mercenaires les poursuivaient, faisant feu de tout bord. Les balles explosaient un peu partout.

« Tu ne peux pas la sauver, Nika ! »

Killervit la Tekhane ramper sur le sol, avant que l’un des soldats tactique ne l’attrape. Ils avaient maintenant une prisonnière, et chercheraient sûrement à l’interroger pour en savoir plus. Le groupe des soldates se replia de son côté dans la salle par laquelle Nika était arrivée : le quai d’embarcation. C’était la seule issue possible, mais, à l’intérieur, il y avait également d’autres soldats... Ceux qui avaient été déployés pour fermer la barrière. Restant près de Raphaelle, Nika réalisa que le groupe allait tomber en entonnoir, et elle attrapa la soldate par le bras, la forçant à s’arrêter, et la plaqua sur la gauche, dans un renfoncement entre des conteneurs. Elle plaqua une main sur la bouche de la soldate.

« La ferme ! »

Entre-temps, les Tekhanes débarquèrent devant les autres mercenaires, qui pointèrent leurs armes sur eux. Entre-temps, les soldats spéciaux, ceux qui avaient débarqué depuis le monte-charge, avaient atterri sur les conteneurs, et les autres soldats approchaient, encerclaient les Tekhanes.

« Rendez-vous, ou nous vous abattrons » lâcha l’un des mercenaires.

Nika plaquait toujours Raphaelle, l’empêchant de parler. Dans un autre contexte, cette situation aurait été très tendancieuse, mais, en l’occurrence, elle voulait surtout empêcher que la Tekhane ne tente de les sauver. Les soldates hésitaient, pointant leurs armes sur les mercenaires qui les encerclaient. Les soldats d’assaut avaient des cercles de combat, et les lancèrent alors. Les cercles fauchèrent les Tekhanes, perturbant le fonctionnement de leurs armures.

« Amenez-les dans les cellules de haute détention. Le Commandant souhaite les interroger.
 -  Très bien, Capitaine.
 -  Avertissez le Central que l’alerte est levée. »

Nika avait relâché la bouche de Raphaelle, et relâchait un peu la pression sur elle.

« Les sauver serait suicidaire... glissa-t-elle à son attention. Attendons qu’ils s’en aillent, on ira les secourir plus tard. »

Elles étaient dissimulées entre plusieurs conteneurs, et les soldats étaient dans une autre partie de la zone, transportant les soldates vers le monte-charge, qu’ils avaient remis en marche.
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le dimanche 25 novembre 2012, 00:53:13
La situation devint dramatique quand l'un des soldats d'assaut s'arma d'un disque neutraliseur, un fléau pour les armures tekhanes et accessoirement une innovation toute récente, si récente que les ingénieurs militaires de Tekhos et de Caelestis n'avaient pas encore eu le temps de mettre au point un nouveau modèle d'armure pour pallier à cette faiblesse que les neutraliseurs exploitaient.

L'une des soldates qui reculait fut atteinte dans le dos parce le projectile circulaire, le choc la projetant en avant alors que son armure était parcouru d'arcs électriques. Ces armes avaient aussi une fâcheuse tendance à provoquer d'intenses brûlures sur la cible portant l'armure, et la malheureuse ne pût retenir un léger gémissement de douleur.

L'Exarque venait de franchir la porte d'une salle, marchant à reculons sans cesser de faire feu sur les ennemis, lorsqu'elle fût soudainement attirée sur le côté, puis plaquée dans un coin entre deux conteneurs par... Nul autre que Nika.

« La ferme ! » ordonna la brune, tout à fait inutilement puisse qu'elle avait plaqué une main sur la bouche de Raphaelle. Elle se débattit un peu, mais réalisa assez vite le pourquoi des actes de la brune : laisser les autres se faire capturer permettrait ainsi de lever temporairement l'alerte, leur laissant le champ libre. Si ce choix était raisonnable et probablement le plus réfléchi vu la situation, elle ne l'appréciait pas pour autant.

« Rendez-vous, ou nous vous abattrons » lâcha l’un des mercenaires.

La Celkhane dû se faire violence pour ne pas se débattre et envoyer balader Nika, en particulier en entendant les neutraliseurs voler dans la pièce et les cris de souffrance des membres de son équipe. Elle se raccrocha à l'idée que chacun les mercenaires paieraient, en temps et heure.

« Amenez-les dans les cellules de haute détention. Le Commandant souhaite les interroger.
 -  Très bien, Capitaine.
 -  Avertissez le Central que l’alerte est levée. »

Retrouvant sa raison et son sens tactique, Raphaelle se remémora les cartes tactiques déployées pendant le briefing. Elle ne se souvenait pas que le complexe disposât de cellule de détention sécurisées...
Nika coupa ses pensées en murmurant :

« Les sauver serait suicidaire... »

Raphaelle leva les yeux aux ciels. Puis, profitant du recul de Nika et du fait qu'elle n'avait absolument rien d'autre à foutre dans l'immédiat, elle apprécia ce qu'elle avait sous les yeux, c'est à dire Nika elle-même. "Tout à fait ravissant" étant le premier terme qui lui vint à l'esprit, avant qu'elle ne se reconcentre sur leur situation.

« Attendons qu’ils s’en aillent, on ira les secourir plus tard. »

Raphaelle s'écarta de la brune suffisamment pour pouvoir observer la scène, surveillant avec elle le départ des mercenaires. Même après leur départ apparent, elle tendit l'oreille pour s'assurer qu'ils ne soient vraiment plus dans les parages.
Puis, elle se tourna vers Nika, effaçant la moindre expression de son visage et parlant d'une voix neutre et assez basse :

« Vous avez raison, il était suicidaire de tenter de les sauver et sans votre initiative je serais probablement avec elles en ce moment. En ce sens, je suppose que je doit vous remercier... »

Elle regarda la brune droit dans les yeux...

« En revanche, être forcée d'abandonner mon équipe sans avoir mon mot à dire ne plait pas du tout. Vraiment pas du tout. Et comme je ne peut pour le moment pas trouer la peau de ces connards un par un... »

Elle enchaîna en collant un rapide crochet du droit dans la mâchoire de Nika, la faisant tomber en arrière. Pas assez fort pour lui faire vraiment mal, mais suffisamment pour la sonner très brièvement.

« Bieeeeen, ça, ça fait du bien. Alors, maintenant que nous sommes seules en plein territoire ennemi et que nous avons le temps de discuter, quels sont nos options? Je suppose qu'il est inutile de vouloir poursuivre ma mission initiale, protéger tout le personnel à nous deux risque d'être passablement compliqué. On pourrais aussi rejoindre l'autre escouade qui a pénétré le complexe, mais ce faisant nous perdrions l'avantage de la discrétion. Ou alors, on exploite votre idée : trouver Vallum, couper la tête à l'organisation des Patriotes... Et ce faisant, il a des chances pour que l'on puisse venir en aide à l'escouade prisonnière puisse qu'il parait que le "Commandant" veut les interroger. Votre avis sur la question? »
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le lundi 26 novembre 2012, 23:11:39
« Ne fais rien de stupide, Nika, l’avertissait Ryouka. Tu ne peux rien faire contre eux… »

Cette situation ne plaisait nullement à Nika, mais intervenir, effectivement, n’était pas envisageable. Ils étaient trop nombreux, et les abattraient rapidement, situation qui ne plairait nullement à Killer Boom. Elle attendit donc que les hommes soulèvent les femmes, les attachant par des menottes gravitiques autour des poignets, afin de les forcer à marcher. Les menottes gravitiques étaient des menottes spéciales, car elles s’attiraient mutuellement, par le biais de poids magnétiques qui empêchaient de trop les écarter. On les ramena dans le monte-charge, et ce dernier grimpa, laissant l’entrepôt de stockage désert pour le moment. Des patrouilles supplémentaires allaient probablement revenir, et il allait falloir trouver une solution.

Entre-temps, Nika avait libéré Raphaelle. Elle savait qu’elle avait du lui forcer un peu la main, car la Celkhane aurait probablement bondi sur les gardes. Nika s’écarta un peu d’elle, réfléchissant à une solution, lorsque la femme se mit à lui parler :

« En revanche, être forcée d'abandonner mon équipe sans avoir mon mot à dire ne plait pas du tout. Vraiment pas du tout. Et comme je ne peut pour le moment pas trouer la peau de ces connards un par un... »

En entendant ce ton menaçant, Nika fronça les sourcils... Et n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’elle se reçut un coup de poing dans la bouche. Elle tomba sur les fesses, surprise, sa tête heurtant le garde-fou derrière elle, près d’un bassin, et elle leva la tête, surprise. La femme secoua la tête, tandis que la Celkhane se mit à lui parler. Nika ravala son envie furieuse de se lever et de la frapper. Elle n’appréciait pas vraiment qu’on se serve d’elle comme punching ball, et entreprit de se relever. Le fait que cette femme soit sexy et canon ne signifiait pas que Nika acceptait volontiers sa présence. Pour commencer, elle était une soldate, ce qui était entièrement suffisant pour justifier que Killer s’éloigne d’elle.

Raphaelle lui suggérait de revenir à son plan initial : neutraliser Vallum. Nika ne dit rien, se rapprochant de la femme, et mit les points sur les i.

« Je comprends que la capture de ton équipe t’attriste, mais tape-moi encore une fois, et ce n’est pas ton joli cul qui te sauvera... »

Nika soupira, fulminant à moitié. Sa mission d’approche avait totalement foiré, mais elle avait pu voir à quel point les mercenaires étaient entraînés et bien équipés. De véritables pros. Ils contrôlaient l’intégralité de cette superstructure. Ce n’était pas un petit gang, mais une véritable organisation privée. Il était désormais évident pour Nika qu’ils devaient avoir des contacts à l’extérieur, des individus qui les avaient aidé à préparer ce coup. Dans l’histoire du terrorisme tekhan, la prise de Big Shell allait sûrement faire partie des actes terroristes les plus célèbres.

*En tout cas, cette femme a une sacrée poigne... J’en ai encore des fourmillements... A moins que ce ne soit lié à son armure...*

Ryouka choisit alors ce moment pour lui parler, émettant une hypothèse.

« Trouver Vallum n’est pas une mauvaise idée, commença-t-elle. Ce dernier doit probablement se trouver au centre de contrôle de Big Shell.
 -  Et comment je suis censée m’y rendre ? demanda Nika.
 -  Suis le groupe. Généralement, les plateformes pétrolières ont toutes un quartier d’isolation qui se trouve près du centre de contrôle. C’est une structure relativement indispensable dans une plateforme, où les ouvriers vivent en autarcie pendant des mois. Lors des tempêtes...
 -  Ça va, ça va, s’impatienta Nika, ’pas la peine de me faire un cour. »

Il y eut un petit moment de silence, et Ryouka émit ensuite une requête :

« Il faudrait que tu donnes ma fréquence à Raphaelle. Ce sera plus simple pour la coordination.
 -  Tu es sûre ?
 -  Je te promets de me retenir sur les messages salaces, ironisa Ryouka, avant de reprendre. Elle doit probablement avoir une liaison avec son QG, mais je suppose que son intercom peut capter plusieurs fréquences. »

Nika hocha la tête, et se retourna vers la Celkhane.

« Pour que ce soit plus simple pour nous, je vais vous donner la fréquence radio qui me permet de communiquer avec ma sœur. »

Nika s’exécuta, et, quelques instants plus tard, Ryouka reçut sur son ordinateur une nouvelle ligne à ouvrir, lui permettant de communiquer avec la Celkhane. Elle l’accepta, et, sans plus attendre, expliqua à la Celkhane son plan.

« Le groupe de prisonniers n’ira pas très vite, alors vous devriez pouvoir les rattraper. Inutile d’intervenir, le mieux me semble de les suivre. »

C’était un plan qui se valait, et c’était, de toute façon, le seul que Nika avait en tête. Elle se retourna vers Raphaelle.

« Allons-y » décréta-t-elle simplement.
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le samedi 28 décembre 2013, 17:01:16
« Je comprends que la capture de ton équipe t’attriste, mais tape-moi encore une fois, et ce n’est pas ton joli cul qui te sauvera... »

La Celkhane se fendit d’un grand sourire goguenard… Qui disparut bien vite. Elle ferma les yeux un instant, poussa un long et profond soupir, puis fixa Nika droit dans les yeux.

«  Je n’aurais pas dû me le laisser emporter. Pardon. »

L’heure était grave, elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller ni de s’aliéner celle qui était pour le moment représentait son seul espoir d’éviter que cette mission ne se transforme en un échec retentissant qui lui couterait ses galons… Si elle s’en sortait.

Raphaëlle fit une courte pause puis s’apprêta à poursuivre, lorsque la brune commença à parler. Et pas à elle apparemment. Elle devait communiquer avec sa sœur, vraisemblablement. Raphaelle tendit l’oreille pour essayer d’entendre ce qui se disait, mais elle ne put entendre que la partie correspondant aux paroles de Nika :

« Et comment je suis censée m’y rendre ?…  Ça va, ça va, pas la peine de me faire un cours… Tu es sûre ? »

Extrêmement utile, n’est-ce pas ? Raphaelle pris son mal en patience, s’asseyant sur un des conteneurs. Elle profita de la courte conversation pour faire un expéditif check-up de son matériel. Un moyen comme un autre de faire face à la pression, elle ne pouvait rien faire d’autre dans l’immédiat. Au bout d’un petit moment, Nika s’adressa à elle, repassant à un vouvoiement plus formel :

« Pour que ce soit plus simple pour nous, je vais vous donner la fréquence radio qui me permet de communiquer avec ma sœur. »

La Celkhane s’exécuta immédiatement, tripatouilla son communicateur. A l’instant où la liaison s’effectua, elle entendit une voix féminine :

« Le groupe de prisonniers n’ira pas très vite, alors vous devriez pouvoir les rattraper. Inutile d’intervenir, le mieux me semble de les suivre.
-Ca me semble une bonne option. On pourrait aussi capturer un des Patriotes et le faire parler, mais ça laisserait des traces… » dit-elle d’un ton songeur.

C’était plus une idée en l’air qu’une proposition sérieuse, elle savait pertinemment que l’idée de la sœur de Nika était meilleure. Mais n’empêche… L’idée de tabasser un Patriote semblait si douce à ses oreilles…

« Okay, ça me va, on fait comme ça. Je vous suis, Nika. » ajouta-t-elle finalement.

Les deux jeunes femmes empruntèrent donc le couloir par lequel était parti le groupe de prisonniers. Raphaelle se concentra, tous ses sens en alerte, pour essayer de repérer une éventuelle menace. Et tant pis pour les conséquences : elle s’estimerait heureuse de ne sortir d’ici qu’avec une migraine d’enfer.

Bien lui en pris, d’ailleurs, car après quelques minutes de progression…

« Nika. Une patrouille arrive par la droite à la prochaine intersection, a environ 100 mètres de nous. Je parierais ma main gauche qu’ils vont venir par ici. On a dépassé une salle vide tout à l’heure, on peut rebrousser chemin et s’y planquer le temps qu’elle passe. »

Enfin, quand elles étaient passées devant, aucun bruit n’émanait de cette salle. Et quand bien même, cela vaudrait mieux que de rester à découvert dans un couloir…
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le dimanche 29 décembre 2013, 03:08:54
Le briefing était terminé. Toute l’équipe de cette Celkhane en belle combinaison bleue électrique avait été capturée par les terroristes de Vallum, les Patriotes. L’objectif de Ryouka était de poursuivre cette équipe, ce qui, en soi, semblait plutôt bon. Si les deux femmes arrivaient à leur mettre la main dessus, elles bénéficieraient d’une aide certaine. Cependant, Nika pouvait aussi rejoindre Tifa, qui n’était pas très éloignée.

« Okay, ça me va, on fait comme ça. Je vous suis, Nika. »

Nika hocha brièvement la tête, et s’avança le long du couloir. C’était un joli couloir d’usine, froid et métallique, avec des lignes de couleur peintes sur le sol, et des tuyaux filant le long des murs. L’Héroïne marchait en tête, prudente, attentive, mais elle n’avait visiblement pas le même talent que Raphaelle. Tandis que Nika s’avançait, et que Ryouka consultait ce que les autres Héroïnes étaient en train de faire, la Celkhane l’avertit de la présence d’ennemis à proximité.

« Nika. Une patrouille arrive par la droite à la prochaine intersection, a environ 100 mètres de nous. Je parierais ma main gauche qu’ils vont venir par ici. On a dépassé une salle vide tout à l’heure, on peut rebrousser chemin et s’y planquer le temps qu’elle passe. »

Nika se retourna, et réfléchit rapidement. Il était, en un sens, préférable que les deux femmes ne soient pas télépathes. Autrement, elle aurait pu sentir dans l’esprit de la Celkhane la même envie qu’elle de faire un carton. Nika n’avait pas le sang aussi chaud que Lorenza, mais l’infiltration, ce n’était clairement pas pour elle. Elle préférait les fusillades, tirait dans tous les sens, quand il y avait des explosions. Killer Boom, ce n’était pas pour rien que Ryouka l’appelait ainsi. Son surnom, devenu son nom de code officiel, était une référence à un jeu vidéo que Nika adorait quand elle était adolescente, un jeu d’action bourrin où le joueur pilotait une ancienne soldate tekhane, une vétérane en guerre contre les Formiens, et surnommée « Killer Boom », en raison de son appétit prononcé pour les bombes et les fusils d’assaut. L’Héroïne se mordilla les lèvres, et se retourna vers Raphaelle.

« Du moment qu’ils ont tes camarades, nous risquons de mettre leur vie en danger si nous intervenons.
 -  C’est une sage résolution, que j’approuve », intervint alors Ryouka.

Nika entreprit donc de rebrousser chemin, suivant désormais Raphaelle, déplaçant ses yeux pour observer la silhouette de la Celkhane... Ainsi que ses fesses. Ses lunettes disposaient de petites caméras optiques qui permettaient à Ryouka de voir ce que sa sœur voyait. Depuis son fauteuil, elle pouvait ainsi voir le postérieur de Raphaelle, que sa combinaison moulait plutôt bien, et esquissa silencieusement un soupir. Elle savait très bien que Nika ne cherchait qu'à la tenter en faisant ça... Et il fallait bien admettre que ça marchait plutôt bien.

« Où sont les deux autres ? s’enquit alors Nika.
 -  Ghost est en train de se diriger vers une salle de sécurité annexe, afin d’obtenir des informations.  Quant à Frozen Love, elle est sur la piste d’une des bombes. »

Nika et Raphaelle arrivèrent dans une sorte de grande pièce de détente, avec une table, des fauteuils, une machine à café, une photocopieuse, un planning, et différents casiers, probablement pour changer de vêtements. Nika s’avança vers l’un des casiers. Même elle pouvait entendre les terroristes approcher rapidement. Elle se dirigea vers un casier. Fort heureusement, ils étaient ouverts, et elle put se faufiler à l’intérieur. Elle referma la porte, et nota, dans l’obscurité, accrochée contre l’intérieur de la porte du casier, un poster érotique d’une actrice tekhane à poil.

Sans faire aucun commentaire, elle laissa les terroristes s’approcher.

« Aucune trace des fugitives, Commandant, lâcha l’un des terroristes dans son appareil radio. Reçu. »

L’homme releva la tête, ayant probablement mis fin à l’entretien radio.

« Le Commandant souhaite qu’on continue la poursuite, et que les sergents se rendent en salle de réunion pour un briefing. Continuez à surveiller la plateforme 1A. »

Le sergent allait se retirer, quand l’un des mercenaires lui parla.

« Pourquoi une réunion ?
 -  Je n’en suis pas sûr, mais le Commandant envisage de supprimer une Celkhane depuis l’héliport de la plateforme 1E. Ce sera un message pour l’armée, une tuerie à l’heure de l’audimat. »

Nika se mordilla les lèvres. Voilà qui allait probablement changer ses plans. Raphaelle allait certainement insister pour secourir sa coéquipière, ce en quoi Nika pouvait pleinement la comprendre, puisqu’elle ferait, à sa place, exactement la même chose. Le sergent se retira, accompagné par un homme, laissant encore six hommes à l’intérieur. Intervenir serait risqué, pour ne pas dire suicidaire.

« Pourquoi le Commandant pense-t-il qu’il y a une fugitive ? Toute leur escouade a été capturée.
 -  Le Commandant ne partage pas cotre optimisme. Nous allons faire une nouvelle patrouille. »

L’un des mercenaires se rapprocha des casiers, et Nika serra sa main sur la crosse de son arme. Elle était écrasée là-dedans, et étouffait à moitié. Ce n’était vraiment pas la planque la plus pratique qui soit. Finalement, les mercenaires entreprirent de se disperser, ne laissant plus que deux hommes dans la pièce, qui leur tournaient le dos.

« Répartissez-vous les tâches. Nika, tu te charges de celui à gauche, qui est en train de se remplir un verre d’eau. Raphaelle, occupe-toi de celui qui est près des magazines. »

Qu’ils n’aient pas encore songé à consulter les magazines était un miracle, une aubaine qu’il allait falloir exploiter. Que Ryouka les coordonne rentrait pleinement dans ses compétences. Après tout, elle n’était pas là que pour mater les fesses de la Celkhane.

« Épatez-moi les filles, et je vous offrirais un verre... À trois... Un... Deux... Trois ! »
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Raphaelle Aril le dimanche 05 janvier 2014, 19:26:27
« Du moment qu’ils ont tes camarades, nous risquons de mettre leur vie en danger si nous intervenons.
 -  C’est une sage résolution, que j’approuve
»

D’un point de vue rationnel, cette remarque tenait du pur et simple bon sens. D’un point de vue émotionnel, c’était une autre histoire… Mais peu importait. En bon soldat, Raphaelle se rangea à l’opinion de Nika qui était évidemment la plus sensée. Et puis après tout, c’était elle qui avait proposé l’idée de sa planquer…
Les deux femmes se dirigèrent donc vers la salle en question, Raphaëlle en tête cette fois. Au cours du (très court) trajet,  Nika s’adressa à sa sœur :

« Où sont les deux autres ?
 -  Ghost est en train de se diriger vers une salle de sécurité annexe, afin d’obtenir des informations.  Quant à Frozen Love, elle est sur la piste d’une des bombes.
»

Les bombes… Raphaelle tiqua, se remémorant la réunion tactique sur le pont du Harbinger… Une idée lui vint. Elle n’était pas certaine de ne pas enfreindre une ou deux règles en faisant ça, mais ce n’était pas vraiment son souci pour le moment.

« Pour ce qui est des bombes, je peux peut-être vous aider. Le QG a fourni aux deux équipes plusieurs schémas tactiques, dont un plan comportant les emplacements de bombes détectées et les emplacements potentiels. Vous pouvez les récupérer sur mon intercom, cela pourrait vous être utile. »

Les deux femmes arrivèrent alors dans la salle, qui ressemblait plus ou moins à un local pour employés. La Celkhane vit Nika s’approcher d’une série de hauts casiers (servant probablement à ranger des uniformes de travail), en ouvrir un et se faufiler à l’intérieur. Jetant un regard aux alentours et constatant que les casiers étaient effectivement la seule planque valable, elle suivit rapidement sa coéquipière, choisit un casier et s’y glissa, une poignée de secondes avant l’arrivée de la patrouille.

« Aucune trace des fugitives, Commandant, dit l’un des terroristes en dehors du champ de vision de Raphaelle. Il y eu un moment de silence. Reçu.  Le Commandant souhaite qu’on continue la poursuite, et que les sergents se rendent en salle de réunion pour un briefing. Continuez à surveiller la plateforme 1A. »

L’un des mercenaires parla

« Pourquoi une réunion ?

 -  Je n’en suis pas sûr, mais le Commandant envisage de supprimer une Celkhane depuis l’héliport de la plateforme 1E. Ce sera un message pour l’armée, une tuerie à l’heure de l’audimat.
»


Raphaelle se figea totalement, cessant même de respirer pendant quelques secondes. Non. Non non non. Ca ne pouvait pas se produire de cette façon…
Le plus rageant, finalement, était que Raph ne pouvait rien faire. Strictement rien. A deux, malgré toutes ses compétences et celles de son équipière, il était formellement impossible qu’elles parviennent à empêcher ça. La plateforme serait surprotégée, sans le moindre doute, transformant la scène en une démonstration de force. Et c’était ce sentiment d’impuissance absolu qui la rongeait. Elle fût cependant tirée de ses mornes pensées par la voix de Ryouka dans son intercom. D’une façon ou d’une autre, les terroristes étaient partis, ne laissant que 2 des leurs dans la salle.

« Répartissez-vous les tâches. Nika, tu te charges de celui à gauche, qui est en train de se remplir un verre d’eau. Raphaelle, occupe-toi de celui qui est près des magazines. »

Enfin, un peu d’action ! Raphaelle ne se le fit pas dire deux fois et avisa le garde qui lui avait été assigné. Il n’était pas bien éloigné, une demi-douzaine de mètres, grand maximum. A cette distance, aucune chance qu’elle le rate au pistolet plasma.

« Épatez-moi les filles, et je vous offrirais un verre... À trois... »

A cette distance, aucune chance qu’elle le rate. Elle dégaina son pistolet plasma. Ce serait réglé en un tir, il n’aurait même pas le temps de le voir venir. Rapide, expéditif… Trop rapide.

« Un... »

… Elle rangea l’arme. Ca ne lui plaisait pas. Elle voulait se défouler. Elle voulait tuer cet homme de ses mains. Etre au premier rang pour voir sa vie s’enfuir.

« Deux... »

Oui, celui-là allait payer pour les autres.

« Trois ! »

Raphaelle se jeta, épaule en avant. contre la porte de la cabine qui s’ouvrit à la volée. Emportée par son élan, elle se jeta au sol et effectua une roulade sur le côté, dont elle sorti accroupie face au soldat. Alors, elle donna une violente impulsion de ses jambes, qu’elle accompagna d’une violente poussée de son jet-pack, la projetant sur son adversaire à une vitesse ahurissante.
La lame de Raphaelle traversa de part en part le corps du soldat.

Pour faire bonne mesure, elle dégaina son autre lame et trancha proprement la tête du soldat. Elle ne se tourna pas vers Nika, confiante dans le fait qu’elle avait pu se débarrasser de sa cible, et parla sur un ton rigide et dépourvu d’émotion.

« Si j’en crois ce qu’il s’est dit, Vallum devrait se trouver sur la plateforme 1E, en tout cas si cette histoire d’exécution publique est vrai. La plateforme sera certainement surprotégée, il sera difficile de l’atteindre… On continue quand même sur ce plan ? »
Titre: Re : Situation de crise [Raphaelle Aril]
Posté par: Terra Hero Team le mardi 07 janvier 2014, 02:02:14
C’était un scénario classique des opérations militaires : fallait-il faire prédominer la mission sur la survie d’un camarade ? Un choix moral particulièrement difficile à faire, un dilemme dans sa version la plus pure. En effet, chacun des choix qu’on prendrait ne pourrait être que mauvais. Si on décidait de poursuivre la mission, on condamnait probablement à mort une camarade de guerre, et, si on choisissait de la secourir, on mettait alors en péril la mission. Nika savait très bien dans quelle situation Raphaelle devait se sentir, tout comme elle savait très bien que, si elle était à sa place, elle n’hésiterait nullement : elle irait secourir ses amies. Elle emmerdait le devoir, si le devoir consistait à sacrifier ce à qui elle tenait.

Nika bondit également lorsque Ryouka leur donna le signal. Sa cible était sur sa gauche, plus éloignée que celle de Raphaelle. Elle opta également pour éviter les armes à feu, afin de ne pas attirer des adversaires. Elle réussit à atteindre l’ennemi, le prenant par surprise, et envoya sa tête s’écraser contre la porte d’un casier. Sa combinaison et son casque encaissèrent une partie du choc, et, alors qu’elle allait se ruer, elle se reçut son coude dans le ventre. Nika soupira légèrement avant que l’homme, rapide, ne se retourne, pour l’attaquer. Il l’attrapa à la gorge, serrant ses deux mains autour de sa peau, et la plaqua contre le mur. Nika soupira. Ses pieds ne touchaient plus le sol, et elle releva ses jambes, les enroulant autour de la taille de son adversaire, avant de serrer. Sa main attrapa la bonbonne d’eau, et elle la tira d’un coup sec. L’eau jaillit, et elle releva la bonbonne, aspergeant la visière de son adversaire. Surpris, ce dernier se recula, aveuglé. Nika, qui avait ses jambes accrochées sur lui, le suivit, et pesa de tout son poids, le faisant basculer. Son coude le frappa alors au cou, à un endroit sensible, et elle entendit un craquement sec. Les cervicales venaient de se briser d’un coup, tuant l’homme.

Ce faisant, Nika releva la tête. Raphaelle venait également de se débarrasser de son adversaire, de manière un peu plus sanglante. La tête du mercenaire avait roulé sous la table, laissant un trou fumant avec du sang qui tombait de ses plaies. La Celkhane observa ensuite Nika, avant de lui parler, sans chercher à parler davantage de leur double meurtre :

« Si j’en crois ce qu’il s’est dit, Vallum devrait se trouver sur la plateforme 1E, en tout cas si cette histoire d’exécution publique est vrai. La plateforme sera certainement surprotégée, il sera difficile de l’atteindre… On continue quand même sur ce plan ? »

Une petite moue dubitative éclaira les lèvres de Nika.

« Je ne pense pas que Vallum prendra le risque de se montrer.
 -  Il s’agit très probablement d’un piège, renchérit Ryouka. Y aller serait dangereux. »

Nika le savait bien, mais elle trouvait assez inexcusable le fait d’abandonner quelqu’un sans rien faire. Sans rien dire, elle observa alors les deux cadavres, et appuya sur des boutons de leur casque, permettant de les défaire. Elle constata alors que les visages des deux mercenaires étaient exactement les mêmes.

« Ce sont des clones. »

Il y eut un léger silence de l’autre côté de la ligne, avant que Ryouka ne réponde :

« Ne bouge pas, je vais essayer de scanner leurs yeux... À partir de là, j’arriverais peut-être à déterminer à partir de quel laboratoire ils ont été conçus. »

L’Équipe-2, qui se trouvait à Tekhos, pourrait alors, en fonction des informations obtenues par Ryouka, trouver comment supprimer les Patriotes.

« De mon côté, reprit la jeune femme, je peux coordonner vos assauts avec nos collègues pour tenter de libérer votre camarade, Raphaelle. J’ai obtenu vos données, et j’ai pu relever qu’il y avait une bombe sur la plateforme 1E.
 -  Ils comptent exécuter une Celkhane sur une plateforme piégée ? »

Tout ça lui semblait un peu risqué, et excluait définitivement que Vallum soit là. Pour elle, il était certain que cette plateforme était un piège. D’une manière ou d’une autre, les contacts de Vallum avaient du informer ce dernier que des Celkhanes allaient débarquer, et il réagissait en conséquence. Il était connu que les Celkhanes étaient très solidaires entre elles, et pas du genre à se laisser tomber. Quand bien même Raphaelle ne chercherait pas à aller la sauver, ce sacrifice risquait de lui peser sur la conscience.

« Vallum s’attend à la venue de Celkhanes supplémentaires, mais il ignore, pour le moment, que nous sommes là. »

Nika hocha lentement la tête. Elle comprenait.

« Alors, on va mener une attaque depuis deux fronts. Tifa va venir depuis la plateforme 1F, et nous allons remonter depuis la plateforme 1C pour rejoindre l’héliport. »

Les deux femmes étaient encore dans la plateforme 1A. Il leur fallait donc, pour rejoindre 1E, passer par la plateforme 1C, qui était entre les deux. Nika hésitait à rassurer davantage Raphaelle. Quelque chose lui disait que ce n’était pas de réconfort que la Celkhane avait besoin. À sa place, tout ce que Nika voudrait, c’était avoir l’intention de faire tout péter.

Et elle espérait bien qu’elle aurait l’occasion de le faire.