Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Yamie Kuroïe le samedi 20 octobre 2012, 15:46:53

Titre: Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le samedi 20 octobre 2012, 15:46:53
Je marche tranquillement dans les contrées du chaos, ou je me trouve actuellement je suis dans un terrain hostile ou il y'a des collines a pertes de vue et ou la nature ce fait rare, pour définir ce lieu je dirai que c'est un coin parfait si on veut s'isoler car pas beaucoup de monde n'y vient. Ou alors très rarement, cependant  moi j'y suis venue parce que je suis déprimer et complétement ivre, voyez vous ça ? Une déesse ivre ? C'est le comble je pense,  les raisons qui mont pousser a boire sont les suivantes; Je ne prends plus aucun plaisir a tuer les humains et je me sens fatiguer.... Toujours fatiguée aller savoir pourquoi je le suis.  Je me promène donc sur une de ses colline et je la monte bien que je sois bourrer je marche en zigzag ce qui ralentit mon ascension.  

Une fois en haut je regarde loin, je vois ses collines d'un macabre cette nature morte me plait comme décor, j'y vais souvent quand je déprime. Mais la je crois que j'ai toucher le fond, et puis je sent l'air frais sur mon visage ça me fait un peu bizarre. Si on mélange ça a la chaleur du soleil je dirai que c'est un mélange de sensation très bizarre; Mais ce silence est briser par un type qui marche vers moi...  Ce type est surement un chasseur vu les pistolet qu'il a a son ceinturon il me remarque et voit que je suis ivre, il s'avance vers moi et me rejoins en haut de la colline. Son regard change alors et iil pointe décide alors de me frapper pour x raison.

Une fois que ce type repart je suis couchée au sol dans un sale état  il a utiliser son pistolet a plusieur reprise afin de me faire souffrir longtemps et doulereusement, ma vie sera menaçer si je ne me dépèche pas de me heal, mais dans mon état actuel c'est a dire blessée de partout  du sang qui coule au tour de moi et mes vêtement qui sont en lambeau, je suis dans un de ses pétrin, je me met a pleurer par terre, mes larmes rejoignent l'ocean rouge qui est mon propre sang qui est en train de s'échapper de mon malheureux corps, gisant sur ce sol pueril baignant dans mon sang je regarde alors le soleil dans les yeux le maudissant.... Mais je n'ai pas assez d'énergie pour rechanger de position je suis donc sur le cotée au sommet de la colline dans un sale état...
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras] ( édition finie)
Posté par: Hypocras le mercredi 24 octobre 2012, 01:51:25
Les Contrées du Chaos, région perdue, sauvage et imprévisible par excellence sur Terra, se dévoilant sans fin en des paysages au caractère dantesque rivalisant de grandeur naturelle, mais également de dangers divers : ce territoire infini était probablement l'incarnation de l'imagination en friche d'Aphrodite, ses horizons se peuplant aléatoirement de mille et uns paysages et créatures tous plus surprenants les uns que les autres. Autant dire qu'il y avait là de quoi ravir les yeux de tout artiste en quête de pittoresque, et même si de telles perles de beauté primaire se payaient aisément cher étant donné la faune peu clémente qui y rôdait, cela n'empêchait pas d'audacieux promeneurs d'en arpenter les étendues vierges de toute main industrieuse, ces touristes de l'extrême saisissant la chance de pouvoir capturer dans leurs souvenirs l'immensité impitoyable de ces lieux à l'apparence apocalyptique.

Hypocras n'était certes pas une bleusaille en matière d'explorations du genre, mais ce n'était pourtant pas sans un sentiment d'exaltation tonifiante mâtiné d'une crainte sous-jacente prenante qu'il s'avançait à foulées lestes et enthousiastes, infime entité au sein des plaines ravagées, buvant avec abandon les traits de ce tableau magistral. Ce qu'il lui lui était donné de pouvoir observer était d'autant plus impressionnant qu'il se trouvait là à la lisière des Landes Dévastées, les forêts, la savane et les montagnes ayant fait place à une sorte de vaste plateau gangrené de monticules d'allure torturée, seules de rares et modestes pousses trouvant la force de se hisser péniblement des ingrates bandes de roche vaguement terreuse. La poussière flottant au vent, le soleil blafard luisant, et la teinte d'ocre glauque quasi-omniprésente conféraient au tout une qualité purement chthonienne, aptes à évoquer chez un esprit créatif des images d'entités immémoriales déchues, de sombres secrets perdus, et de rêves révolus. De fait, le vieux vadrouilleur appréciait sans réserve la qualité d'outre-monde de cet endroit si terriblement unique, propice à plonger dans le délire les âmes trop vulnérable, lui-même se sentant à l'occasion saisi de frissons d'excitation en songeant à toute la matière à d'innombrables récits inoubliables que représentait ce cadre.


Ainsi donc, arborant comme à son habitude une expression d'assurance matoise sous le couvert de sa barbe roussie, le satyre vit pourtant ses traits se contracter sous le coup de la réflexion ainsi que d'une légère surprise lorsqu'un élément attira son attention : tournoyant cauteleusement dans le ciel, un oiseau charognard, dont la nature ne se cantonnait probablement pas à celle d'un banal vautour, signalait ainsi à coup sûr la présence d'une proie morte ou mourante à ses congénères. Voilà qui aurait poussé n'importe quel esprit un tant soit peu raisonnable à bifurquer pour s'orienter vers des horizons moins propices au danger, mais le faune était un être aux humeurs capricieuses et à la curiosité coupable, aussi, sur le coup, laissant son envie de savoir prendre le pas sur la prudence (et la lâcheté) qu'il avait cultivée, il redoubla l'allure pour aller voir de quoi il retournait, se faisant pour se rassurer la réflexion qu'il n'y avait probablement plus de risques à s'approcher, le ou les responsables de la présence de cette carcasse devant avoir délaissé les lieux depuis au moins quelques minutes déjà.

Réduisant par conséquent la distance qui le séparait du point de mire du sinistre volatile, il put rapidement discerner que l'objet de ses attentions se situait au sommet d'un mamelon naturel, élévation rocheuse désolée qui se dressait sèchement et muettement au cœur du désert hostile. A pas prestes et légers, il s'approcha du pied de cette petite colline stérile, fronçant des narines sous l'odeur prenante et métallique de sang qu'il reniflait d'ici, mais ne laissa pas sa gaillardise se laisser entamer par si peu, entamant hardiment l'ascension de cet amoncellement de rocs durs et de terre friable. Pressentant déjà la nature peu ragoûtante du spectacle qui l'attendait, il se prépara au pire, et même si la vérité ne dépassa pas les pires craintes de l'imaginatif faune, elle fut à la hauteur de ses prévisions.


Que l'on juge plutôt : étendue sur la surface de roche plate et nue, une enfant semblait avoir été plaquée là par un poing invincible et martelée par des pieds acharnés, la silhouette distordue baignant dans une flaque de sang qui imbibait ses vêtements noirs et avait ruisselé en rigoles dans les fissures pierreuses. Point notable et apte à interpeller le commun des mortels, la malheureuse avait les cheveux blancs, mais Terra était loin de représenter un cadre commun, aussi cette anomalie ne faisait-elle office que de curiosité peu importante... tout comme c'était le cas pour le fait de tomber au beau milieu de nulle-part sur le cadavre malmené d'une gamine. Quant à savoir comment et pour quelle raison cette infortunée s'était retrouvée en un pareil lieu en un pareil état, voilà qui paraissait indiscernable, bien qu'Hypocras n'en eût cure : il restait qu'un meurtre probablement ignominieux avait été commis ici, et il ne restait par conséquent maintenant plus qu'à lui rendre les derniers honneurs.

Bien entendu, l'environnement autant que les circonstances ne se prêtaient guère à une inhumation ni même à une cérémonie en bonne et due forme, mais cela n'empêcherait pas le baroudeur vétéran de faire preuve d'un tant fût put de décorum. Ainsi, il retira le chapeau de paille à large bords qui lui protégeait la tête des possibles intempéries, cet accessoire constituant par ailleurs l'entièreté de ses effets vestimentaires puisqu'il était autrement nu comme à la naissance dans un souci de confort et de simplicité, sa seule autre possession étant son habituelle sacoche qu'il portait en bandoulière. Posant donc son couvre-chef contre son torse en signe de respect, il observa une minute de silence à la mémoire de la défunte anonyme, après quoi il repartirait pour laisser les charognards accomplir leur morbide besogne, ne pouvant rien faire d'autre pour cette inconnue que lui consacrer un moment de considération.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras] ( édition finie)
Posté par: Yamie Kuroïe le mercredi 24 octobre 2012, 19:11:13
Moi qui suis allongée par terre sur ce sombre tableau qui a pour titre "les terres sauvages" je suis  en train de mourir a petit feu, mais voila que le silence du lieu est briser par un homme j'entends quelqu'un venir je ne suis donc plus seule allongée sur cette colline bientôt rouge sang. Mais je dois avertir cet humain que j'ai besoin d'aide alors je tente un petit effort car celui ci a priori me crois mort, ce qui me vexe un peu mais je n'ai pas vraiment le choix vue ma position.

Je tente alors de contracter mes muscles afin de me lever mais c'est dur et tout ce que je parviens a faire c'est a rassembler suffisamment de force pour m'assoir et encore j'ai une vision très floue ce qui donne un effet assez monstrueux au décor que je ne préfèrerais ne pas vous décrire, j'ai du l'effrayer un peu a m'assoir alors que je suis dans un sale état, le sang coule toujours mais moi je suis toujours en vie. Mais plus pour très longtemps si je ne décide pas de réactiver ses foutus pouvoirs magique. Pour l'heure je suis tête baisser collée contre ma poitrine ensanglantée et je suis perdue dans mes pensée, je décide de re ouvrir mes yeux pour voir a qui j'ai a faire, bien que la vue ne soit pas géniale je peux voir que c'est un homme tiens.

Mais ... Mais ? Que fait-il ? Une minute de silence ? ça va pas la tête ou quoi ? Je suis pas morte moi ! Ben voila je suis vexer mais je ne vais pas le tuer pour autant cela ne servirai a rien vu les circonstance, de plus étant en dépression je ne peux pas tuer comme ça. De toute façon... Ah mais j'oubliais ms yeux rouge vif sont également révéler vu que j'ai toujours ma forme divine. Mais bon je ne pense pas que celui ci fuit je continue de perdre du sang et je me met a tousser en mettant ma main devant ma bouche.

-Ohé... t-toi aide moi  sil te plait ! 

dis-je en bégaillant de plus belle.   
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras] ( édition finie)
Posté par: Hypocras le jeudi 25 octobre 2012, 14:23:39
Les paupières fermées et l'air digne, Hypocras s'efforçait de faire montre de toute l'insigne considération qu'il pouvait manifester, lorsqu'une sorte de crissement spongieux juste devant lui le fit rouvrir les yeux, lesquels s'écarquillèrent aussitôt de surprise tandis que sa main gauche se crispa sur le chapeau qu'elle tenait. Par tous les diables, le cadavre s'animait ; la petite avait l'air décidément bien animée pour une morte ! Sur le coup, le satyre en fut si interloqué que son premier instinct fut de fuir sans demander son reste, mais le caractère saisissant de la scène le retint sur place, le regard fixé sur la silhouette menue invraisemblablement meurtrie qui ne semblait pourtant définitivement pas vouée à passer ad patres de sitôt, posant ses iris d'une rouge vif dérangeant sur le faune comme deux ronds de flan.

Ce dernier eut cependant tôt fait de se reprendre face à cette étrangeté, car si déstabilisant que pût être le fait de voir une gamine recouverte de sang revenir soudainement d'entre les morts, le vieux baroudeur en avait assurément vu d'autres, et se contenta par conséquent d'attendre de voir ce que la fillette allait bien pouvoir faire, remettant pendant ce temps machinalement son couvre-chef sur sa tête cornue. Si audacieux qu'il pût être par moments, il savait bien qu'on pouvait rapidement se fourrer dans des ennuis pas possibles à se trouver en présence de la mauvaise personne au mauvais moment, aussi n'avait-il toujours pas rejeté la possibilité de prendre ses jambes à son cou si jamais les choses prenaient une tournure fâcheuse.


Toutefois, si spectaculaire que fût le retour à la vie de l'enfant, elle n'en paraissait pas pour autant en grande forme, respirant lourdement et crachotant, et ayant apparemment bien de la peine à se redresser. Ah, ça lui ressemblait bien tiens : s'il y avait une seule donzelle réduite en compote qui avait besoin d'aide dans toutes les Contrées du Chaos, il fallait que ce soit lui qui tombe dessus ! Et comme de juste, elle ne tarda pas à réclamer son attention, suscitant un soupir bougon étouffé de la part du vadrouilleur qui se disposa tout de même à faire contre mauvaise fortune bon cœur : ce n'était après tout pas en se détournant de tout ce qu'on croisait qu'on arrivait à se faire des souvenirs ! Par conséquent, s'approchant non sans circonspection du fait de l'odeur et de la vue du sang qui n'étaient pas sans le déstabiliser, il décida tout de même de ne pas faire le délicat, et passa par conséquent franchement un bras contre le dos de la blessée, la soutenant de son avant-bras au niveau de son aisselle pour la redresser doucement mais hardiment sur ses pieds, cela non sans grimacer en sentant le contact gluant du sang contre sa peau. Ceci fait, sans la lâcher de crainte de la renvoyer aussitôt sur le carreau, il jeta un coup d’œil circonspect aux alentours, le paysage désolé n'offrant pas des perspectives très encourageantes pour un duo tel qu'eux. Ce ne fut pourtant d'un ton nullement défaitiste qu'il lança :

« Bon, on ferait mieux de trouver un abri où tu pourras te remettre un peu. » puis, après un regard dubitatif sur la condition physique guère encourageante de la jeune fille, il enchaîna. « Tu te sens comment ? »

Question à l'allure stupide, certes, lorsqu'on prenait en considération l'aspect agonisant de la demoiselle, mais celle-ci venait de montrer qu'elle était bien plus résistante qu'elle n'y paraissait, et Hypocras avait appris depuis longtemps que plus d'un être de Terra possédait une ressource insoupçonnable impressionnante.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras] ( édition finie)
Posté par: Yamie Kuroïe le jeudi 25 octobre 2012, 23:13:59
Celui ci accepte de m'aider et s'avance donc vers moi pour me prendre par le dos et ainsi m'aider a me mouvoir. Cependant le voila qui suggère de trouver un abri, pour que je puisse surement récupérée de mes blessures ; Ce n'est pas une mauvaise idée mais je suis très mal partie car tant que je suis ivre je ne pourrais pas activer ses maudites compétences de régénération ou sinon je risque d'en payer le prix fort. Je prend quand même le risque de répondre...

-Je me sens très faible, mais j'ai déjà connue la mort par le passer.

J'ai du lui embrouiller l'esprit avec ma phrase remplie d'énigme, c'était le but remarque mais bon ce genre de détail n'est pas super important car je dois m'assurer de ne pas mourir ce serai ennuyer quoi, moi la déesse de la mort mourir ici comme une moins que rien... Non je dois éviter que ça arrive. Je peux surement compter sur l'aide de cet humain, qui pour l'heure me porte sur son dos cherchant désespérément un abri ou s'abriter mais mon état ne fait qu'empirer de minute en minute et je commence a ressentir ; La douleur de la mort. La vision qui se trouble, le corps qui tremble et un mal de tête abominable, je tend le bras pour lui signaler quelque chose...

-J-je ne vais pas pouvoir tenir très l-longtemps..

Dis-je en bégaillant pour au final perdre conscience dans ses bras, ce n'est certes pas le moment de pioncer mais je n'y peux rien vu mon état mon corps ma fait perdre connaissance. Je dois lui faire confiance si je veux survivre, a moin qu'il ne m'abandonne la et me regarde mourir ? C'est comme un test tiens. Pour tester la pureté de son âme, va t-il laisser une gamine crever ou bien va t-il faire un effort pour essayer de la sauver, c'est a ce moment qu'on reconnait si un homme ou une femme est bonne ou mauvaise. Enfin c'est une certaine façon de vérifier bien que celle ci soit accidentelle et non volontaire...
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le mardi 30 octobre 2012, 21:02:40
Hypocras n'était nullement un être malchanceux ; il bénéficiait d'ailleurs même le plus souvent de coups de pouce du destin avec une régularité et une facilité qui frisait l'insolence, et qui lui permettait de s'acheminer sur le chemin de son existence avec une insouciance vagabonde. Cependant, comme certains le croient, la bonne fortune a ses revirements, et quelques guignes doivent bien tempérer les aisances même du plus chançard des lascars ; ainsi quelque divinité capricieuse du hasard et du destin semblait-elle avoir jugé bon de mettre une gamine sanguinolente sur le chemin de ce pauvre hère de satyre qui n'avait rien demandé à personne. Encore une fois, le bougre fut tenté de lâcher l'affaire et de reprendre tout simplement son chemin, mais malheureusement pour lui, s'il n'était pas dénué de lâcheté et d'égoïsme, il était loin d'avoir un cœur de pierre, aussi aurait-il probablement tôt ou tard laissé peser sur sa conscience son crime de non-assistance à personne en danger.

Qui plus était, la demoiselle irradiait d'une particularité olfactive qui ne lui sauta qu'à présent aux yeux tant l'odeur du sang était forte sur elle : se mêlant à la puanteur métallique du sang, il se pouvait percevoir un parfum d'alcool, manifestement de qualité assez médiocre, qui laissa le faune encore plus perplexe quant à la nature de cette rencontre inopinée... et que dire lorsqu'elle mentionna ne pas être étrangère au trépas ! Toutefois, cela ne déstabilisa pas tant que ça notre bon vadrouilleur, celui-ci étant habitué de longue date aux entités étranges de tous poils... ainsi qu'à celles frappées de folie, comme pouvait très bien l'être cette donzelle après être passée par les cuisantes et épouvantables épreuves qu'elle avait subies. Quoi qu'il en fût, il semblait bien que le baroudeur cornu était comme voué à se coltiner cette petiote pas banale, aussi fut-ce avec un soupir fataliste ponctué d'un grognement d'effort et d'inconfort qu'il hissa contre son dos le corps rendu gluant par le sang de la blessée.


Jetant ensuite un coup d’œil alerte et soucieux aux alentours, il fit en sorte de se concentrer sur la marche à suivre plutôt que sur les propos balbutiants de l'enfant, toute son expertise ne promettant pas d'être de trop pour se sortir d'affaire aux abords des Landes Dévastées, avec un matériel minimal et une cargaison ensanglantée qui n'allait pas manquer de rapidement attirer tout ce que les parages comptaient de prédateurs... Le vieux de la vieille n'était heureusement pas dénué de ressources, et après quelques longues minutes d'exploration durant lesquelles l'état de la fillette ne le laissa pas moins inquiet que les dangers potentiels ambiants, il finit par dénicher une crevasse suffisamment large pour les abriter et dans laquelle il se glissa, ce recoin offrant un refuge raisonnable pour se reposer un moment tout en passant inaperçu.

Ayant allongé la petite aussi confortablement que possible, il se disposa ensuite à lui prodiguer les soins qu'il pouvait, et, n'ayant guère de moyens sous la main, déchira sans cérémonie les vêtements déjà bien abîmés qu'elle portait et dont il put faire une charpie à peu près potable, s'en servant pour panser les plaies douloureuses à voir qu'elle affichait et pour maintenir ses membres contusionnés dans une position raisonnablement peu douloureuse. Au cours de ses traitements, il fit un usage prodigue de la gourde de schnaps de mirabelles qu'il avait emportée avec lui, s'en servant comme agent désinfectant autant que nettoyant, lavant sommairement la gamine de son sang, et épongeant au passage les fluides vitaux qui avaient maculé son propre dos.

Une fois cela fait, et son état par conséquent aussi stabilisé que possible, il ne resta plus qu'à attendre qu'elle émergeât de son inconscience, ce que l'ancien Grec se disposa à faire en s'asseyant en tailleur dans un coin de cette niche souterraine d'à peine quelques mètres carrés, sirotant posément le reste de sa boisson en contemplant d'un œil pensif la forme allongée sur le sol irrégulier de la faille envahie de pénombre, non sans se faire la réflexion qu'il avait décidément bien souvent à faire le garde-malade ces derniers temps.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le dimanche 04 novembre 2012, 01:48:30
Bien que cet homme est le courage de me porter jusqu'à une grotte, le voila qui m'y allonge par terre. Je me demande bien ce qu'il compte faire car je suis vraiment dans un sale état ! Et pour cause mes blessures et ma dépression son a prendre en compte, maintenant que va t-il faire ? Va t-il m'abandonner ici ou bien me soigner et essayer de me sauver la vie ? Enfin, une bien piètre vie je pense je passe mon temps a tuer des gens et ça je dois le faire sinon un déséquilibre catastrophique aura lieu. Et ça je ne le souhaite pas, et puis je n'ai pas envie d'avoir les dieux contre moi en un moment aussi difficile que celui ci.

étant allongée par terre a demi morte les yeux entre ouverte je tente de le regarder. Mon sang continue de se répandre au tour de moi mais heureusement pour moi il a choisi de m'aider et commence donc a me soigner, malheureusement pour moi je ne peux pas avoir la suite du prélude puisque je m'évanouis a cause de mes blessures. Suis-je morte ? Je me trouve a présent dans le pénombre des ténèbres en train de tomber dans le vide infini. Ma vitesse s'amplifie mais moi je suis toujours dans l'incapacité de bouger, des images passent a présent dans ma tête. Pourquoi celle-ci ? Je l'ignore mais c'est très dérangeant ; Des hommes sont en train de mourir parce que je devais les tuer pour le bien de l'humanité... Des séries de meurtres particulièrement sanglants refont surface, mais moi aussi je me réveille et en sursaut, la sensation de vertige était abominable... 

-.............. ? ? ? ? 

J'essaye de parler mais pour l'instant impossible ! et en me redressant d'un coup seulement, mais c'est alors que mes blessures crispent mon visage et un petit gémissement de douleur ce fait entendre par la suite, il ne faut pas que je force trop, car ça va rouvrir les blessures et ce serai regrettable que je meurs ainsi, cependant j'en ai pas l'intention alors je me rallonge ou plutôt me laisse tomber, oui c'est ça me laisser tomber de toute façon je peux faire que ceci car je n'ai que très peu de force et une chance pour moi les effets de l'alcool ce sont dissipés avec le temps. Mais qu'a cela ne tienne l'odeur du sang reste présente elle et elle me révulse et me révolte cependant je ne peux pas y faire grand chose, et je devrais être contente d'être toujours en vie. 

J'essaye de prononcer un mot pour essayer de communiquer avec l'humain hélas aucun son ne sors de ma petite bouche , mais je sens planer des menaces au tour de cette petite grotte, alors je me concentre un instant de manière a discuter sans être déranger par un quelconque intrus. Ah mais suis-je bête la télépathie bien sur ! C'est un très bon moyen de parler avec lui, et je n'ai qu'a lui expliquer comment faire pour qu'il me réponde, ainsi voila j'économise des forces physique et mental aussi parce que la télépathie pour une déesse de mon envergure ce n'est rien du tout comparer au sort que je peux lancer. Je m'y emploie de ce pas, je ferme mes yeux et me concentre le sort fait son effet je suis en mesure de communiquer avec lui...

"N'aie crainte c'est la voix de la  jeune femme qui est au sol, je te parle par télépathie si ça ne t'ennuie pas car pour l'instant il semblerait que je ne puisse utiliser ma voix. "

Ma bouche qui formait un smiley de joie, affiche désormais une mine toute triste, et même avec des larmes. Attention la dépression commence a revenir, et pour couronner le tout je suis dans un piteux état, et mes vêtement sont a moitiés arracher mais bon d'un certain coté mieux valait ça que de mourir a cause de vêtement. Je ne suis pas capricieuse dans ce genre de situation, même si quand je joue avec mes victimes je le suis la je fais une fleur, je suis gentille et j'essaye de me montrer respectueuse, je devrai peut être commencer par lui dire merci de m'avoir sauver. Je m'y emploie donc.

"Je je t-te remercie de m'avoir aidée... "

Mais quelque chose cloche dans ma voix par télépathie, on voit bien que quelque chose ne va pas. On entre dans le vif du sujet a présent, ma dépression c'est ce qui fait que ma voix a un ton plutôt amer et triste. Je regrette j'en ai marre de tuer des gens, mais il le faut bien pour équilibrer ce monde, sinon comme je l'ai dite plus haut c'est la catastrophe ! Et je ne prend plus aucun plaisir a tuer les créatures comme les humains... En fait c'est l'idée de tuer qui me répugne désormais, je pense qu'il le remarquera vu que cet humain a l'air intelligent. Déjà mes yeux a l'iris rouge, et a la pupille blanche, ont du le faire tilter... Je ne sais pas on verra. Mais dans tout les cas des larmes coulent actuellement de mes yeux et pas qu'un peu car des images des gens que je tue me traversent l'esprit et il y'en a vraiment beaucoup...

Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le dimanche 04 novembre 2012, 20:09:13
De longues minutes de pseudo-silence s'écoulèrent, s'égrenant avec une lenteur presque sordide dans ce cadre désolé, envahi de l'odeur de sang à peine couverte par celle de l'alcool, et rendu d'autant plus angoissant par les sons lointains et diffus qui venaient d'en surplomb, et qui faisaient craindre le pire quant au genre de visiteur qu'un touriste des Landes Dévastées pouvait rencontrer. Le satyre, cependant, ne se montrait pas particulièrement agité ou même inquiet, se contentant de détailler les traits trompeusement juvéniles de l'étrange entité qu'il avait transbahutée jusqu'à cette cachette, se demandant simplement quelles autres surprises cette fillette pouvait bien lui réserver après les circonstances pour le moins frappantes dans lesquelles il l'avait trouvée. Quelques vagues théories lui trottaient en tête,  mais il ne se donna pas la peine de les approfondir, toujours envahi de son optimisme fataliste et un brin paresseux qui lui dictait que se retourner le cerveau ne ferait probablement pas grand-chose pour changer la donne. Il restait toutefois qu'avec sa résilience peu commune, la gamine aux cheveux blancs ne faisait manifestement pas partie du commun des mortels, et Hypocras n'était pas sans éprouver une certaine curiosité à son égard...

Ainsi donc, raisonnablement confortablement installé sur son séant, le visage baissé et pianotant machinalement sur son genou gauche, le faune redressa vivement la tête lorsque subitement, la petite émergea de son inconscience avec un hoquet de douleur. Pour l'occasion un brin attentiste, le vieux Grec ne vint pas directement à son chevet, se contentant de se rapprocher légèrement pour indiquer sa présence à la convalescente, laquelle semblait se rendre compte de son état de faiblesse caractérisée qui l'empêchait apparemment de pouvoir s'exprimer convenablement. Aussi immobile et posé que le Penseur de Rhodes, le baroudeur roux attendit patiemment qu'elle rassemblât ses idées, se demandant de quelle façon il allait pouvoir saluer son réveil, lorsqu'il fut saisi d'un bref sursaut à entendre retentir tout à coup à la lisière de son ouïe une voix désincarnée, dont la provenance ne resta toutefois pas longtemps mystérieuse.


Alors comme ça, la demoiselle possédait également le talent de la télépathie ? Et bien, il y avait des choses plus étranges sur Terra, aussi, une fois la surprise initiale passée, il ne s'en formalisa guère, ayant d'ailleurs déjà eu par le passé l'occasion de communiquer d'une telle façon, même si elle ne lui revenait guère tant il préférait largement entendre la voix de son interlocuteur et faire entendre la sienne. Quelques secondes de latence, et sa patiente poursuivit en le remerciant, suscitant chez le chèvre-pied millénaire la satisfaction de savoir qu'il n'avait au moins pas affaire à une ingrate ou à une impolie. Plutôt ragaillardi par cette première approche favorable, il vint se mettre plus directement à ses côtés, se rendant alors compte de la respiration haletante de la jeune donzelle, ainsi que des larmes qui rigolaient le long de son faciès. Diable, rien d'étonnant pour quelqu'un qui venait d'être tabassé et laissé pour mort !

Mais si Hypocras était loin d'être un parangon de vertu, il lui déplaisait de voir les gens s'abîmer dans le chagrin, aussi alla-t-il avec un soupir conciliant chercher dans sa besace un grand mouchoir en tissu qu'il transportait avec lui pour pratiquement toutes les occasions. S'asseyant ensuite en tailleur auprès de la jeune fille, il passa délicatement son bras gauche sous sa tête pour la faire se redresser légèrement tandis que de la main droite, il essuya adroitement son visage au teint si pâle. Ce faisant, il prit la parole, son ton s'ourlant d'une assurance et d'une bienveillance issues de son expérience des tribulations de l'existence :

« Allez, courage. Je sais que le présent est pas rose, mais je t'assure qu'y'a toujours moyen de remonter la pente, même  quand on est au fond du trou. » Se fendant alors d'un sourire chaleureux pour appuyer la certitude de ses dires, il acheva son nettoyage d'une gentille chiquenaude sur sa joue, concluant avec éclat et gaillardise. « Parole ! »

Voilà qui aurait pu paraître une façon bien condescendante de s'adresser à cet être qui avait certes le physique d'une simple gamine mais n'en était de toute évidence pas une. Cependant, c'était là la façon d'être de l'ancestral satyre : peu importe les circonstances, il ne lui arrivait qu'en cas de force majeure de se départir de son naturel matois et gaulois, faisant toujours preuve de bonne humeur et d'alacrité même en face de la situation la plus désastreuse qui pût être. En l'occurrence, peut-être eût-il été plus adapté de s'adresser à la demoiselle d'une autre manière ou en faisant usage d'un autre registre, surtout si l'on prenait en considération la nature mystérieuse de l'inconnue, mais l'homme-bouc n'avait pas l'intention de déguiser son caractère véritable, s'affichant avec toute la bonhomie et l'entrain qui le caractérisaient.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le dimanche 04 novembre 2012, 23:08:05
Le voila a présent qui essaye de me réconforter, avec de bien belles paroles. Mais que valent-elles face a la personne que je suis ? Je prends des vies chaque secondes ce n'est pas un travail très  honorant si seulement je pouvais avoir des vacances quelques minutes ce serait vraiment bien, cependant je ne peux pas rester sans répondre a son action, alors je lui répond toujours pas télépathie...

"Quoi que je fasse je touche le fond de toute façon, je ne prend plus aucun plaisir a tuer les être vivant sur ce monde... oui, je l'admet je suis une tueuse sanguinaire, peut être même la déesse de la mort, cependant tu na pas a avoir peur je ne prends plus du tout plaisir a tuer les autres et vu que tu ma aider je ne te ferai aucun mal, tu en a ma parole... "

Je me demande ce que va être sa réaction face a  ça, mais je continue de pleurer malgré le mal qu'il se donne a essayer de me réconforter je ne veux plus tuer, j'en aie eu ma dose, y'a des moments ça va bien mais la ça ne va pas du tout. Mais alors vraiment pas du tout, cependant pour lui prouver que je suis bien authentique comme déesse, je fais apparaitre mon marquage divins  sur ma peau quelques instants et je lui réponds toujours par télépathie.  Cependant je vais être en mesure de  bientôt me soigner, l'alcool a presque disparu j'attends ce moment avec impatiente car pour l'heure c'est  vraiment horrible, et je continue de pleurer du sort qu'il m'est réserver en tant que déesse... 



Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le lundi 05 novembre 2012, 12:26:40
Dans l'allure d'Hypocras, il se dégageait bien souvent un étrange mélange d'empathie compréhensive et de détachement, le satyre donnant facilement l'occasion d'en savoir plus qu'il ne le disait, et de garder pour lui les secrets que pouvait receler l'intérieur de son crâne ancestral. Il y avait de cela dans son attitude présente, le gaillard à la tignasse rouille se tenant en surplomb de l'entité à l'allure de fillette en arborant sur son visage une circonspection alerte mâtinée de quelque chose de mutin, comme s'il était au courant de quelque astuce suprême lui donnant modestement la main haute sur la situation, quand bien même il était en présence d'une personne qui était à l'en croire une tueuse sanguinaire... difficile à prendre au sérieux, certes, mais une fois de plus, les apparences étaient souvent trompeuses sur Terra, lui-même cachant bien des choses derrière son air de quadragénaire bonhomme..

Pour l'heure, d'aspect toujours aussi posé et sage, il reposa précautionneusement la tête de la blessées avant de se mettre à plier son mouchoir humidifié avec un soin et une dextérité dignes d'une ménagère attentive, ne semblant nullement inquiété par la possibilité que l'être auquel il tenait compagnie pût le faire passer de vie à trépas aussi aisément qu'elle le revendiquait. Plutôt que de se montrer agité ou même méfiant devant une telle déclaration, il répondit d'une façon non moins péremptoire et assurée que la première fois :

« Et bah dans ce cas, arrête donc si t'en peux plus. Trouve-toi une autre carrière ; c'est pas les opportunités qui manquent après tout. Simple comme bonjour. »

Conclut-il tout bonnement, aussi cordial que s'il s'était agi d'une conversation amicale au beau milieu d'une brasserie, et non d'une discussion assez épineuse avec une gamine qui était soit folle à lier, soit aussi redoutable qu'elle le prétendait. D'ailleurs, à peine eut-il fini sa phrase que, comme en réponse à ses propos, la peau nue de la demoiselle se couvrit d'étranges arabesques dont le sens lui était fondamentalement inconnu, mais dont l'apparition subite lui fit hausser momentanément un sourcil de perplexité. Ce fut cependant là son unique réaction, le faune prenant les choses comme elles venaient et ne s'encombrant pas de réflexions de haute volée, comme il en avait l'habitude. Après tout, si cette nouvelle manifestation avait eu quoi que ce fût d'alarmant, à coup sûr, lui ou la petite l'auraient remarqué, pas vrai ? Certain de ce raisonnement, Hypocras ne releva donc pas particulièrement cette nouvelle étrangeté, gardant sa position en tailleur et laissant la fille méditer ses bonnes paroles.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le mercredi 07 novembre 2012, 18:18:55
L4atmosphère devient encore plus sombre, et j'en aurais presque envie de crier, l'alcool a certes cesser de faire son effet mais je n'utilise pas encore mon sort de soin sur moi. Et pour qu'elle raison ? La dépression... Quel intérêt aurais-je a me soigner si le sens de ma vie n'en vaut pas la peine ? Je préfèrerais rester comme ça et attendre que mes blessures ce soignent d'elle même. Seulement avec les balles dans mon corps je n'ai pas le choix, grumpf. Qu'a cela ne tienne, il essaye de me réconforter encore une fois, et cette fois je lui répond avec ma voix. 

-Malheureusement c'est impossible, je suis la déesse de la mort. Je ne peux pas confier cette tache a quelqu'un... Qui sait ce qu'il ferait avec autant de pouvoir ? Certainement pas son boulot !

Je pense qu'il a comprit le "pourquoi" ce n'est tout simplement pas possible de refiler ce travail a quelqu'un. Et pour l'heure je continue encore de tuer des gens par la pensée a mon grand regret. Ce boulot la c'est très dur car quelques petites erreurs de jugement peuvent provoquer une catastrophe. Si quelqu'un qui mérite d'aller en enfer par exemple, ce retrouve au paradis, ce sera l'anarchie totale ! Bref je ne peux pas le refiler c'est impossible. Oh et puis zut ! Aller je me soigne car je suis vraiment trop mal... Je me concentre, alors un instant et le sort de soin commence a agir discrètement, sans qu'il ne s'en aperçoive. Ce sera toujours mieux que d'être handicapée a vie. Et ceux dans ces terres très dangereuse. Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça pensais-je avec de l'angoisse et de la frustration.

Cependant, au fur et a mesure que le sort fait son effet l'atmosphère du lieu lui se détends. Il y fait plus bon et l'air est plus "respirable", je fais également en sorte qu'il n'y ait plus cette odeur infecte que dégage le sang. Je ne veux plus le voir d'ailleurs. Ah ça non ! Plus du tout, je croise les bras et vu la façon dont je le fais il dois voir que je n'ai plus mal nul part.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le jeudi 08 novembre 2012, 01:36:22
Posé et attentif, Hypocras attendait et écoutait, dans une posture digne d'une image d’Épinal de vieux sage rompu à l'expérience des réalités de la vie, même s'il manquait probablement quelques années à son physique, une longueur supplémentaire à sa barbe, et un teint plus blanc à sa pilosité pour que le tableau fût complet. Et tandis qu'il prêtait une oreille aimable aux paroles de la convalescente, ses doigts s'activaient à triturer dextrement l'étoffe épaisse de son mouchoir, s'amusant de façon à moitié inconsciente à y tracer de vagues motifs et à lui faire prendre des formes diverses, le satyre supportant la plupart du temps difficilement de ne rien faire. Cela n'empêchait qu'il gardait tout le flegme qui l'avait caractérisé jusqu'alors, et s'il fut déstabilisé par la révélation fracassante de la fillette, il ne le laissa pas voir autrement que par un sourire qui plissa les traits profondément marqués de son visage.

Pensant à la réponse qu'il allait pouvoir donner à une pareille réplique, il se fit la réflexion que les dieux étaient décidément des personnes comme tout le monde, tout autant capables de défauts et d'erreurs de jugement que le commun des mortels. D'ailleurs, encore une fois, rien ne disait que les allégations de la demoiselle reflétaient la vérité, mais de toute manière, si tel était le cas, qu'importait ? Déesses, sorcière, magicienne, druidesse ou quoi qu'elle pût être, cela ne changeait pas grand-chose à l'équation : avec un zigomar tel que lui comme opposant potentiel, elle aurait probablement tôt fait de le mettre sur le carreau du fait des pouvoirs qu'elle possédait manifestement. A partir d'une certaine échelle de puissance, ça ne fait pas une grande différence...


Bref, s'étant définitivement remise à vitesse éclair de ses blessures (ce qui confirmait qu'elle était en tout cas dotée de moyens qui surpassaient de loin ceux d'un humain lambda), et parvenant même désormais à parler et à bouger, elle n'en restait apparemment pas moins pénétrée d'un gros cafard, donc Hypocras avait en réalité bien du mal à voir la raison au fond. Pour lui, la solution était simple et, sans se formaliser de la guérison miraculeuse de la gamine, il la partagea avec elle :

« Dans ce cas, pourquoi tu prends pas simplement des vacances... ou tu dis pas tout bonnement « Je démissionne ! » ? » Voyant venir la réponse qu'elle allait lui retourner, il anticipa avec un geste désinvolte de la main. « Ouais, je sais, tu vas me dire que c'est ton devoir ou je ne sais quoi d'autre, mais au fond, qu'est-ce qui t'empêche de jeter toutes ces préoccupations-là au feu ? Le monde va pas s'écrouler pour ça ; je te parle d'expérience. »

Il aurait pu terminer cette phrase sur un ton mystérieux, ou même dramatique, mais il n'en fit rien, se cantonnant au même bon sens qui avait dicté ses paroles depuis le début. Il ne se sentait pour l'heure pas particulièrement d'humeur à partir dans de grandes manifestations verbales rugissantes de formules bien amenées et de mots bien sentis, trouvant qu'une approche terre-à-terre seyait bien à la situation.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le samedi 17 novembre 2012, 14:49:18
Tiens donc, il ne c'est pas enfuit a ma révélation. Ce n'est pas vraiment une mauvaise chose c'est même un soulagement pour être honnête. Mais le voila même qui reste stable et qui ne laisse pas perturber, bien qu'au fond de lui même il doit ce poser des questions assez douteuses. Il a également remarquer ma faculté de régénération a grande vitesse. Plutôt pas mal jouer pour un humain, il ne sont peut être pas si stupide que ça dans le fond mais pourquoi ? Pourquoi c'est moi qui est la tache de les tués ? Non il y' en a qui doivent mourir, c'est la règle c'est tout. 

Si je lui montrait quelques images de ce que je vois moi ? Ce n'est pas une mauvaise idée, mais le voila qui essaye de me réconforter une fois de plus et je ne peux pas m'empêcher de répondre le contraire de sa phrase, et puis de toute façon prendre des vacances est impossible pour moi, même si je le voulais et si je les suppliai de confier ma tache a quelqu'un d'autre je ne voudrai pas ! Je m'empresse de lui expliquer le pourquoi.

-Je le sais bien ! Mais c'est impossible pour moi de confier cette tache a quelqu'un d'autre ! Que ce passerait-il si au lieu de faire son boulot il exploite son pouvoir pour ses désirs et rien d'autre ! Et je ne pourrais plus m'assurer qu'il le fasse puisqu'il aurait certainement vite fait de m'éliminer. Et je ne pense pas que quelqu'un d'autre soit en mesure de supporter ces images horribles a long termes... Sauf si tu en veux un exemple histoire de te faire une idée ? 

Je pense qu'il n'acceptera pas, car les humains ont souvent tous très peur de l'inconnu, oui c'est ça ! De l'inconnu, mais enfin on verra bien ce que ça donne avec lui, il a pas l'air d'être une mauvaise personne et si il veut reellement comprendre ce que j'endure jour et nuit alors lui donner un aperçu est la meilleure des option, mais je me dois de l'avertir d'une chose.

-Je te préviens ces images si tu l'accepte risquent de te choquer alors, ne vient pas te plaindre après... Maintenant que tu est prévenu c'est a toi seul de décider. si tu veut les voir ou non..

Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le dimanche 18 novembre 2012, 03:27:52
Décidément, les choses ne semblaient pas être disposées à progresser aussi rapidement qu'il l'avait espéré, la fillette (il ne pouvait s'empêcher de la qualifier de la sorte en son for intérieur, malgré les révélations récentes) semblant pénétrée de ce même syndrome qui caractérisait souvent les puissants : ils se sentaient investis d'une sorte de mission de grande ampleur, et si jamais il leur paraissait qu'ils s'en détournaient un tant soit peu, ils ne pouvaient apparemment plus en fermer l’œil de la nuit, éprouvant comme le besoin de se destiner à de grandes choses. Peut-être bien que la personne en surplomb de laquelle était bel et bien une divinité contractuellement obligée de se charger de la moisson des âmes, comme elle l'affirmait, mais cela ne la contraignait nullement à arpenter un chemin aussi noir qu'elle le dessinait. Dame, ce n'était pas à l'époque de sa jeunesse que l'on aurait vu un Zeus ou un Mercure se plaindre de la sorte ; les divins pères savaient s'assumer dans le temps !

Laissant toutefois de côté ces ruminations rétrogrades, il prêta une oreille à moitié distraite à ce qu'elle lui disait, s'étant mise à entonner le même couplet de responsabilité plaintive et, jugeant ses affirmations trop peu convaincantes (comme elles l'étaient à vrai dire effectivement pour Hypocras), se proposa même de faire preuve de davantage d'éloquence en lui donnant un aperçu nettement plus direct de la situation. A cela, le satyre répondit d'instinct par un toussotement en apparence singulier mais qui ne masquait pas tout à fait une nervosité bien réelle. C'était que malgré les siècles passés, le bougre n'était nullement désabusé, et il tenait autant à sa peau que lors de ses plus vertes années. Or, l'idée de se voir infliger les pires images qu'une entité supérieure pouvait conjurer lui évoquait à tout moins une perspective d'aliénation mentale peu engageante. Désireux d'écarter cette éventualité, il répondit sans ambages :

« Sans façons. » Puis, désireux de réorienter la conversation vers un sujet moins sujet à le voir finir comme un légume à l'esprit défoncé par une invasion mentale surpuissante, il renchérit. « Pour en revenir à ce que je voulais dire, je me répète, mais pourquoi tu prends pas des vacances ? Tu dois bien pouvoir t'aménager un moment par-ci par-là pour décompresser. Une pause pour se délasser, se défouler, et repartir du bon pied. »

Conclut-il, se faisant conciliant. Il restait persuadé qu'il aurait tout simplement été possible d'abandonner carrément toute responsabilité, mais puisque la gamine bourreau de travail tenait manifestement mordicus à ne pas se détacher de ce poste qui lui avait été attribué, il était bien obligé de louvoyer pour espérer l'amener à s'orienter vers des envies plus réjouissantes que de se lamenter sur son sort.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le dimanche 18 novembre 2012, 18:01:08
Allons bon le voila qui refuse ma proposition ! Mais je pense que sans cela il ne comprendra pas l’intérêt... Que faire ? Lui projeter les images dans la tête ? Il a dit non je ne vais quand même pas le forcer si ?  Mais non voyons a la place il continue de radoter les même paroles, en réalité c'est quand je joue avec des proies que je prends des vacance même si je continue de faucher ces âmes répugnantes ! Mais que faire pour lui faire convaincre de ma situation. ah ben tiens je peux toujours lui montrer ma faux !

-Regarde je vais te montrer mon arme, n'ait crainte, je ne vais pas m'en servir contre toi, c'est juste pour te la montrer....

dis-je d'une voix un peu blessée. C'est le genre de voix qui fait que quelqu'un est blesser ou non mais je ne sais pas ce qui me prends de lui réveler quelques trucs que les humains craignent tant ! En temps normal les humains fuiraient rien qu'en sachant que je suis la mort mais lui il ne fuit pas et il écoute aller c'est cadeau, je tends mon bras sur le coté et je me concentre un instant, mes marquages divins réapparaissent et  une forme commence alors a ce dessiner dans l'ombre, puis elle prend la forme d'une faux et elle apparait dans ma main. D'habitue c'est un brasier de flamme noir mais la non juste l'ombre. Bref je lui montre la véritable apparence de la mort, tel qu'elle devrait être avec les yeux rouge vif et tout le tralala qui va avec...

-Bon voici la forme divine qui ma été accordée depuis la nuit des temps... Mais entre nous je déteste ces marques elles sont inutiles...  Puisqu je suis la, est-ce que tu veux quelque chose qui te ferai plaisir ? Je peux donner ce que je veux.

C'est cadeau même si, le ton de ma voix n'est guère encourageante, alors je suis bien curieuse de savoir ce qu'il va me demander vu comment il ma aider je lui dois bien ceci. Par contre je ne peux ressusciter les morts moi hades ne serai pas content et ce n'est pas possible de toute façon pour moi la faucheuse je draine les âmes au paradis ou en enfer.  Mais que va t-il choisir...
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le lundi 19 novembre 2012, 00:09:29
Où voulait-elle en venir désormais ? Nom d'une pipe, il avait bien compris le topo sur la mort, la collecte des âmes, le travail de fauchage incessant... il connaissait ses classiques, tout de même, et n'avait pas besoin qu'on lui brandisse un instrument de mort (l'expression était d'ailleurs adaptée à un point presque comique, en l'occurrence) pour lui faire un dessein ! Il n'eut cependant pas le temps d'objecter qu'elle parut se concentrer, faisant renaître sur sa peau les mêmes marquages indéchiffrables qu'avant, et semblant tirer à elle quelque chose d'invisible, de lointain et de conséquent ; manifestation dont la présence sinueuse et froide se fit en un instant de plus en plus appuyée, envahissant les lieux d'une espèce d'aura d'entropie à couper le souffle. De fait, le satyre perdit un peu de sa superbe devant cette preuve renouvelée de la puissance mise en avant par la fillette. C'est qu'il avait une répugnance appuyée envers les armes, quelles qu'elles fussent, et même plus de deux millénaires d'existence n'avaient pu le débarrasser de ce dégoût et de cette crainte instinctifs qui s'emparaient de lui chaque fois qu'on lui pointait une épée, un pistolet ou même une bouteille brisée sous le nez.

Cependant, crâneur, baratineur et grand poseur comme toujours, il fit en sorte de ne pas laisser transparaître son malaise, se contentant d'aborder une expression de recul et de dépréciation de bon aloi devant l'espèce de grand pan noir recourbé et d'allure mauvaise qui se dressait devant lui et dont il n'était pas facile de détacher les yeux, serré dans la main de la gamine pâle. D'ailleurs, celle-ci, d'un ton blasé et passant encore une fois du coq à l'âne, lui proposa tout de go de réaliser un souhait de sa part, ce qui le laissa une fraction de seconde interloqué, mais au sujet duquel il ne tarda pas à mettre ses méninges en branle. S'agissait-il donc d'une sorte d'entourloupe, de contrat dont il serait le dindon de la farce ? Il ne semblait pas, l'expression désabusée et formalisée de la petite déesse indiquant de toute évidence qu'il s'agissait d'une sorte de moment de bonté de sa part. Et bien...


Dans un premier temps, il fut tenté de carrément répondre à la manière du célèbre personnage tigresque de Calvin & Hobbes, et de demander un sandwich, mais il ne concrétisa pas cette petite inclinaison. La répartie n'aurait pas manqué d'allure, certes, mais étant donné à quel point elle se montrait pince-sans-rire, l'effet aurait été gâché.... hmm... pas question non plus de demander des choses grandiloquentes ; non pas qu'il n'eût pas quelques idées de grandeur là tout de suite, mais contrairement à ce qu'avance l'adage, abondance de biens peut nuire puisqu'elle peut rendre con. Voyons, voyons... en fin de compte, il sut quoi répondre, et ce fut donc avec un demi-sourire renouvelé plus que jamais matois, et une étincelle de malice pétulante dans le regard qu'il lui retourna :

« Et toi ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Honneur aux dames après tout. »

Restait à espérer en tout cas qu'elle ne lui chanterait pas le même couplet que jusqu'à maintenant, la rengaine de la pauvre déesse condamnée à accomplir son office ancestral étant décidément bien pesante, d'autant plus quand, comme Hypocras, on connaissant deux-trois choses sur les dessous de Terra et de ses résidents... mais chut.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le lundi 19 novembre 2012, 02:53:43
Bien que l'offre était de celui-ci semblait perdu dans ses pensées, et je peux aisément voir même si il ne ne laisse pas apparaitre que l'aura démoniaque le gène, je vais donc me montrer gentille et lui faire ce cadeau ; Je réduis alors la quantité d'aura au tour de moi, et l'air est de moins en moins pesant je rends le lieu vivable, une fois fait je vérifie toujours l'état du bouclier il est toujours en place, personne ne viendra nous déranger dans notre discussion, mais celui ci semble avoir comprit l'importance du choix, il se creuse la tête dans tous les sens, même si je peux bien sure pensée qu'il croit que c'est une fausse proposition ? C'est vrai après tout pourquoi les humains feraient-il confience a une dame qui représente la mort ? Mais moi je suis différente je ne suis plus quelqu'un de méchante a présents. Peut être devrais-je chercher d'avantage de contacte au lieu de aire le mal comme je suis en train de le détester ?... Mais il me fait douter car il m'en retourne la balance...

« Et toi ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Honneur aux dames après tout. »

-Moi ? Je peux déjà me faire plaisir autant que je le veux alors, je ne sais vraiment pas je suis lassée... Peut être avais-je besoin de parler avec quelqu'un ? As tu réfléchis a ce qui te ferai plaisir ?

Demandais-je d'une voix assez froide sans pour autant être agressive en vers lui, c'est vrai quoi moi je ne connais aucun des mots que les humains connaissent, qu'est-ce que la paix ? L'amitié ? Ou encore l'amour ? Ces mots la je ne les connais pas et je dois dire que je ne serai pas fachée de les découvrir les uns après les autres, enfin de compte ce que je veux vraiment ce serai plutôt avoir quelqu'un a qui parler, j'en ai marre de la solitude, je veux vraiment quelqu'un... Des larmes recommencent a ruisseler sur mes yeux, ça ne va vraiment pas du tout ! Je suis en état d'urgence...

Je plante ma faux dans le sol et je m'agenouille en attendant sa réponse, ayant le regard vide comme si quelqu'un avait apprise la pire nouvelle de sa vie, je pense que je commence vraiment a toucher le fond, ces images dans ma tête je veux qu'elles cessent. Il faut qu'elles disparaissent, je ne peux reposer en paix tant que cela durera, en attendant que va t-il répondre et si je l'invitait dans ma dimension ? Pas de chose horrinle non, je le jure je m'en servirai pour du bien cette fois, même si je dois subir la colère des dieux par derrière je me battrai jusqu'au bout... Réfléchis humain, tu n'a droit qu'a une seule proposition, il y' en aura pas deux fois comme celle la avant un long moment... Que pourrais-je faire d'autre pour qu'il se sente mieux ? J'ai déjà dissipée l'aura démoniaque, même si ma faux et ma forme divine reste toujours visible ? 

-Alors ? As tu choisis ? Cependant il y'a bien une chose, dont j'aurai beso.... Haaaah !!!


Je suis prise d'une violente vision et je me retrouve perdue dans mes pensées, va t-il réussir a me ramener ? Même si je suis tirée de la mort, mon état est toujours instable. 
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le jeudi 22 novembre 2012, 01:43:53
Hypocras n'était pas quelqu'un de puissant, quel que fût le sens que l'on fît aborder à ce terme : il n'avait ni grands pouvoirs, ni armées dévouées, ni moyens mirobolants, et faisait bien triste figure si on le mettait à l'aune d'un véritable héros. Cependant, ce qu'il possédait, c'était son éternel sens du culot, d'une sorte d'effronterie légèrement matinée de cynisme qui lui faisait voir les choses d'un œil rusé et lui permettait souvent d'arriver à ses fins, ou, tout du moins, d'éviter les pires ennuis. Là où il arrivait à d'autres de se lamenter sur leur sort, le satyre réagissait, rusait, louvoyait, embobinait parfois, et trompait quelquefois, n'étant jamais à court d'idées ou de réflexions sur ce que le présent lui offrait. Un soupçon bien amené de cette chance qui sourit aux audacieux achevait de le rendre apte à tirer son épingle du jeu là où plus d'un n'aurait probablement eu qu'à s'écraser ou à se mettre dans de beaux draps... même si ses méthodes n'étaient pas toujours infaillibles, loin de là.

Pour l'occasion, il voyait bien que, malgré les apparences et le rapport de force, il avait le dessus d'une certaine manière, car le ménestrel ancestral connaissait bien les puissants : si haut qu'ils pussent aller, il leur manquait toujours quelque chose, et ressentaient perpétuellement une sorte d'insatisfaction sourde qui leur faisait à l'occasion envier les plus humbles, et les considérer avec une espèce de jalousie féroce, une curiosité perplexe, voire des égards précautionneux. C'était dans cette dernière catégorie qu'il classait son interaction avec la déesse jouvencelle, étant donné que, ne lui en déplût, elle paraissait l'entourer d'attentions là où la logique aurait dicté qu'elle ne lui prêtât pas plus attention qu'à un cafard. Elle-même l'avouait d'une certaine façon, confessant l'éternelle insatisfaction dans laquelle la plongeait son omnipotence, avouant son envie de plaisirs aussi simples et intemporels que peuvent l'être ceux de boire un verre, se chauffer près d'un feu, ou rire à des plaisanteries...


De toute évidence, les tourments de la jeunette atteignaient des proportions des plus déstabilisantes pour elle, puisqu'elle fut envahie de tremblements et de larmes tandis que le poids des émotions l'écrasait de façon véritablement physique. N'étant pas du genre à courir auprès d'elle pour la rassurer à la manière d'un chevalier servant d'opérette, le faune se contenta de se redresser posément, ignorant placidement sa dernière question et époussetant de façon détachée ses jambes poilues tout en écoutant la fillette renouveler sa suggestion d'un ton qui suggérait l'urgence. Cependant, elle n'y tint rapidement plus, et finit par avouer qu'elle désirait quelque chose, ne pouvant toutefois aller au bout de sa phrase qui fut comme coupée par une réalisation soudaine et terrifiante.

Déstabilisant. Toutefois, une fois de plus, il n'était pas chèvre-pied à paniquer à la moindre alerte (ou tout du moins, à montrer qu'il paniquait), s'agît-il de la détresse d'une entité plénipotentiaire dont l'était de crise aurait potentiellement pu impliquer l'éradication vive et brutale de toute vie dans le secteur, ce qui l'incluait de façon fâcheuse. Se raccrochant donc à son sens aiguisé de la prestance, il se rapprocha de la gamine tout en s'efforçant de faire abstraction de l'immense objet noir et tranchant qu'elle tenait toujours. Agissant presque avec cérémonie, il apposa une paume bienveillante sur son crâne garni de longs cheveux blancs, caressant doucement ce qui avait une texture capillaire diablement ordinaire pour une partie du corps d'une déesse.

« Dis-moi donc. » Énonça-t-il simplement d'une voix grave, soutenue et pénétrante dont la stabilité se voulait rassurante.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le jeudi 22 novembre 2012, 02:29:56
Je suis assise a genoux, les yeux en larme, je vais avoir du mal a me retenir, cependant l'humain est toujours la bien qu'il est peur de ma lame, qui d'ailleurs je la fais disparaitre, et je n'ai plus rien pour m'appuyer alors je tombe par terre, mais je me rassois convenablement. Ce que je veux ?  C'est simple, je veux pouvoir me reposer un peu mais ces images sont assourdissante ! Elles m'écrasent comme si je n'étais qu'une vulgaire feuille morte. Mais que faire ? Il pose sa main sur ma tête, en me disant de lui dire, mais mon état actuel ne me permet pas de le prononcer tout ce qu'il sors de ma bouche au contact de sa main c'est ceci..

-Hai.. ? 

Dis-je d'étonnement si je ne peux pas le lui dire alors pourquoi ne pas le lui montrer ? C'est une bonne idée ça le lui montrer mais il ne faut surtout pas que je provoque une catastrophe. Alors je continue de pleurer ais-je honte ? Non pas du tout, cependant il n' y a que les humains qui pleurent. Pourquoi ais-je rouvert mon coeur ? Je l'ignore ! Mais je me dois de lui montrer ce que je recherche, je ferme mes yeux et une onde visible traverse la grotte, en le touchant lui avec. Mais ce n'est pas dangereux bien que j'ai mes marquages noir sur moi qui sont revenus, super. 

Le décors ce met a changer, et on voit a présent un chalet dans les montagnes fort sympathique, le chalet a tout ce qu'il y' a de plus classique des tables des chambres, quelques décoration. Mais le plus important c'est le groupe de personne en train de discuter en souriant prêt d'un bon feu de cheminée ! Est-ce la mon souhait ? Je crois bien que oui ! Mais quelque chose d'anormal ce passe encore et soudain les images se floutent et deviennent une vision d'horreur. 

Toutes les personnes que je tue, on voit leur mort a la place du moment que je désire plus que tout actuellement, et vue qu'il y'en a beaucoup si je ne fais pas quelque chose vite ça va devenir un véritable cauchemar ! Mais d'un certain coté il a enfin un aperçu de ce que moi je vois continuellement je tiens mes mains sur ma tête en regardant le sol en pleurant et en criant

-Nooooon !!!! Pas ça !!!!

Les images se floutent légèrement mais je n'arrive pas encore toute a fait a la faire partir, aidez moi ! C'est abominable toutes ses choses, je ne veux plus les revivre sil vous plait !  Déjà que je fais un effort inimaginable pour retenir ma magie afin de ne pas le blesser d'une quelconque façon je vais bientôt m'épuiser agoniser si cela dure plus longtemps.... Mes émotions ont perdus leurs fils, c'est le chaos la dedans.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le jeudi 22 novembre 2012, 19:03:23
Se rendant compte de l'état d'instabilité alarmée dans lequel la petite boule de puissance divine était en train de s'abîmer plus que jamais, Hypocras présagea le pire quant à ce qui allait se passer, mais, une fois de plus, maintint les rênes de son sang-froid avec fermeté, se défendant une fois de plus de céder à la peur et à l'affolement. Il s'agissait là d'une conduite qui pêchait très probablement par excès d'orgueil, mais on a sa fierté ou on ne l'a pas, et quand on est vieux, artiste, et satyre, on ne manque triplement pas de grands chevaux sur lesquels monter. Attendant par conséquent avec constance et ténacité de voir ce qui allait se passer, il sentit tout son corps se crisper et retint sa respiration lorsque les ondulations d'un noir insondable reparurent sur la peau pâle de la demoiselle. C'est qu'elle avait beau avoir eu l'obligeance de congédier l'arme qu'elle lui avait exposé sous le nez, cela n'avait fait que le rassurer en surface, le baroudeur ancestral s'attendant à de nouvelles manifestations possibles d'une toute autre ampleur... à juste titre.

En effet, à peine eut-il le temps de sentir une sorte de frisson, de vague invisible parcourir tout son être, que le décor, l'ambiance, le lieu, changea du tout au tout, le cadre passant d'une niche dans les Landes Dévastées à un chaleureux intérieur digne des stéréotypes les plus éhontés de famille heureuse. Un changement pour le moins déstabilisant, et qui aurait pu faire perdre ses repères au chèvre-pied si celui-ci n'avait pas déjà bien des fois vécu des expériences de distorsion sensorielle et mémorielle dont certaines confinaient aux plus hauts sommets du délire éveillé. La question restait tout de même de savoir s'il ne s'agissait là que d'une illusion ou si ce qu'il voyait était bel et bien la réalité... ou tout du moins, une réalité. En fait, le faune n'en avait cure : ne serait-ce que parce que le monde de Terra, qu'il avait arpenté bien et bien des fois, n'était somme toute que la projection gargantuesque de l'imagination d'une déesse plénipotentiaire, il avait appris à relativiser tout ce qui pouvait lui arriver et tout ce qu'il pouvait contempler, et à prendre les choses comme elles venaient.


Toutefois, entre être mentalement préparé à une chose et y être confronté, il y a une différence bien visible, et cette différence, Hypocras la sentit bien lorsque des pincements d'horreurs et de dégoût le saisirent devant le spectacle morbide qui s'offrait à lui, tout un catalogue hétéroclite d'être divers se présentant à lui pour périr en une succession de toutes les formes de décès possibles et imaginables. Serrant les poings, grattant le sol (y avait-il d'ailleurs encore un sol?) d'un de ses sabots, et grommelant dans sa barbe, le quadragénaire barbu réfléchit à toute vitesse, parvenant aussi rapidement qu'aisément à la conclusion qui s'imposait : il semblait que la prétendue mort incarnée eût pour de bon perdu les pédales, et à moins de trouver un moyen de lui remettre les idées en place, la situation présente était partie pour durer !

Agissant sans se poser de questions, comme il savait si bien le faire, il s'agenouilla pour se mettre au niveau de la donzelle aux cheveux blancs toujours recroquevillée en position assise et, la prenant sans hésitation dans ses bras, il l'amena contre lui, apposant son visage contre son torse et lui frictionnant le dos en un geste de vigoureux réconfort. Espérant que cette bonne vieille méthode de soutien moral suffirait pour la ramener vers un état d'esprit plus positif et stable, il s'efforça de se concentrer sur le caractère chaleureux de son attitude plutôt que sur les visions cauchemardesques qui ne discontinuaient pas autour de lui. Sur le même ton qu'il avait adopté pour son injonction passée, il parla directement à l'oreille de la jeune femme dans le but de capter son attention :

« Hé allez, du calme. Pense pas à ça voyons. Dis-moi plutôt que tu aurais envie de faire. »
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le samedi 24 novembre 2012, 00:44:49
Je n'en peu plus de ces visions d'horreur ! Aidez moi a m'en débarrasser sil vous plait. Mais que faire face a ces visions quelques peu chaotique ? La douce cheminée crée par une illusion tantôt me manque déjà !

 Mais moi j'en veux une en vrai car, il y' a des sentiments que je ne connais pas, j'ai toujours été quelqu'un d'agitée en somme et les seules fois ou j'ai été "gentille" c'était de la comédie visant a tromper l'ennemi en face de moi, mais la il ne s'agit plus d'une de ces pièces de théâtre que l'on joue quand il faut jouer. Non bien sur ces sentiments montrent un besoin réel vu mon état de détresse. Et pour une déesse même si ça le fait moyen, c'est plutôt incongru.

Le voila qui essaye de me rassurer, moi qui suis assise sur le sol de la grotte, dans l'illusion des meurtres que j'ai commis, je savais que ce n'étais pas une bonne idée personnellement mais il fallait que je le face, lorsque j'entends sa voix cela a un effet plutôt sympa aussi bien pour lui que pour moi, les images disparaissent totalement, et nous nous retrouvons a nouveau dans la grotte.

 La vision semble terminée et je parviens pas a me relever de suite. Que faire ? Essayer de lui expliquer avec des mots ce que je lui est montrer ? Ou bien, lui communiquer par télépathie ? Les deux option vu mon état ne m'avance guère, et je commence a être fatiguée moi, et puis mes marquages noir je n'en veux plus.

Alors je les fais disparaitre et l'air redeviens agréable, sans trop de perturbation dans l'atmosphère, toute fois moi je continue de pleurer alors je tente quand même de lui dire ce que je pense de tout ça, c'est certes pas très joyeux mais bon ; On fait avec ce qu'on a après tout non ?


-C-ce que tu a vu, par illusion, j juste avant l les meurtres que j'ai commise, c'est ce que je désire vraiment... Il y' a des sentiments que je ne connais pas et j'aimerais b bien, l les voir de mes propres yeux... 

Je bégaille horriblement dans ma phrase, j'espère qu'il a réussit a tout assimiler malgré mes sanglot, je ferai mieux de m'excuser car il pourrait très bien l'avoir mal prit pour la seconde partie de la vision alors j'essaye :

-J-je suis désolée pour la vision de toute a l'heure, c ce n'étais pas voulu !

Dis-je en re pleurant et en sanglotant a terre, mais il commence a ce faire tard dehors et la fatigue commence a m'atteindre même les dieux on besoin de ce reposer un peu de temps en temps mais la je ne sais pas si je réussirai a pioncer dans cet état, je ferai apparaitre un petit feu de bis dans la grotte, ou peut être l'inviterais-je a passer la nuit dans ma dimension ?

 C'est un cas rare que j'amène quelqu'un dans ma dimension sans jouer avec, mais la j'en ai ni l'envie ni le courage de le faire, je rejette catégoriquement cette envie répugnante pour l'instant...
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le mercredi 28 novembre 2012, 17:24:36
Hypocras avait beau être pénétré d'une dose d'orgueil conséquente, et avoir une confiance éprouvée en ses capacités d'orateur et d'empathe, il n'était tout de même pas sûr d'obtenir les résultats qu'il escomptait, aussi fut-ce avec un sentiment de soulagement libérateur qu'il vit revenir l'ambiance certes désolée mais plus sereine de la cache souterraine, l'atmosphère reprenant un caractère plus serein au diapason de l'humeur de la déesse. Celle-ci, ajoutée de sanglot et au visage baigné de larmes, n'avait de toute évidence pas cessé pour si peu de broyer du noir, mais au moins, elle s'exprimait désormais de façon plus cohérente, émettant le désir qu'il avait déjà soupçonné chez elle : celui de goûter à des plaisirs simples qui lui feraient oublier ne fût-ce qu'un instant sa condition d'être d'essence divine.

Au moins, en ce qui concernait ce terrain, l'être bachique était dans son cadre de prédilection, son existence entière depuis sa naissance jusqu'à ce jour ayant toujours plus ou moins gravité autour de l'hédonisme ; autant dire que la réjouissance et la jouissance, ça le connaissait ! A ce propos, rappelons tout de même que le bon sire avait en face de lui une jeune femme nubile, au physique loin d'être désagréable (d'un autre côté, il eût été étonnant que celui d'une divinité le fût, à part à dessein), et qui ne portait à cette heure aucun vêtement sur elle puisque son secoureur avait été réduit à devoir en faire de la charpie pour panser les blessures qu'elle avait auparavant arborées. Précisons, enfin, qu'il tenait cette créature tout contre lui, et l'on comprendra que le chèvre-pied n'était pas sans devoir faire certains efforts pour ne pas laisser ses mains s'égarer ou certaines parties de son corps réagir involontairement. Une véritable épreuve pour un satyre !

« Bah, y'a pas eu de mal, alors t'inquiète pas, je t'en tiens pas rancune. » Commença-t-il par répondre aux excuses de la demoiselle aux cheveux blancs.

En fait, ce n'était là qu'à moitié vrai, puisqu'il conservait une pointe de mauvaise humeur assez vivace de cette expérience aussi déplaisante qu'involontaire. Cependant, Hypocras n'était pas un être vindicatif, ayant appris depuis longtemps qu'entretenir les mauvais sentiments ne menait à rien de bon, aussi avait-il pour habitude de mettre autant que possible de ce qui lui déplaisait de côté. Qui plus était, il n'oubliait évidemment pas qu'il était en présence d'une entité capable de le désintégrer en un clignement de paupières si jamais l'envie lui prenait, aussi était-il doublement conciliant et prudent. Ce fut d'ailleurs ce souci qui le poussa à ne pas agir avec trop de lascivité ou de sensualité dans ses gestes lorsqu'il se déplaça pour venir s'asseoir à côté de la jeune fille, passant un bras autour de ses épaules en un geste qui pouvait tout aussi bien être une simple attention chaleureuse qu'une invitation à une proximité plus intime.

« De quel genre de sentiments est-ce que tu parles ? Qu'est-ce que tu aimerais expérimenter ? » Lui demanda-t-il sur un ton mesuré et cordial propre à tout discuteur consommé.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le samedi 01 décembre 2012, 13:19:34
Je le sais bien, que malgré mes excuses accepter il m'en veut encore, mais il le dit pour ne pas me blesser. A la place ce serai plutôt moi qui serait blesser par ce genre de résonance.

 M'enfin bon qu'importe voila que le satyre me demande quel sentiment je ne connais pas ? Comme je m'y attendais ma vision ne lui a pas beaucoup parler, car ne connaissant pas ses sentiments je peux difficilement inventée quelque chse que je ne connais pas niveau sentiment...

-Amour, paix, amitié et la liste est longue... 

Dis-je en me concentrant, mes bandages moches, disparurent et une nouvelle tenue noir fit son apparition, elle est beaucoup plus confortable que l'ancienne tenue, et mes bandages ne servent plus a rien puisque de toute façon je suis  guérie d'une certaine façon.
Mentalement c'est pas encore ça et je lui demande alors ce que c'est que ces sentiments que je viens de cité ?

-C'est quoi tout ces sentiments que je ne connais pas ?

dis-je d'un ton amer, et visiblement en manque de ces sentiments car ces images horibles qui me trottent en tête je n'en peux plus et je n'en veux plus surtout, il faudrait que j'établisse une sorte de barrière pour filtrer mes pensées tiens, après tout en tant que déesse je suis capable de faire ça mais c'est long, et fastidieux si je puis dire...

Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le dimanche 09 décembre 2012, 00:34:53
Il fallait bien dire quelque chose : Hypocras n'avait guère d'appréciation envers ceux qui se complaisaient à se lamenter sur leur sort, les plaintes lui sonnant désagréablement à l'oreille tels des chouinements puérils, et les élans mélodramatiques lui apparaissant rapidement n'être qu'une resucée maladroite de quelque mauvais monologue tragique tiédasse réalisé par un écrivaillon du dimanche. Un constat bien sévère, certes, mais le vieux chèvre-pied estimait qu'il était tout à fait son droit de ne se préoccuper que des événements et des personnalités qu'il pouvait juger intéressants, et de laisser les autres au rebut. Par conséquent, voir la jeune femme répondre au cliché cent fois vu et revu de l'entité toute-puissante qui ne demander rien tant que de pouvoir accéder à des sentiments bassement humains ; voir cela l'irritait et s'en prenait à sa patience facilement limitée.

Voilà qui était fort bien dit, mais il y avait un hic dans l'affaire : le penser était une chose, le montrer en était une autre lorsque notre ami avait à ses côtés une entité qui, s'il faut le répéter, pouvait d'un moment à l'autre le faire passer ad patres simplement sur un coup de tête. De plus, il pouvait difficilement passer outre la nature surpuissante de cette tête de linotte, celle-ci n'ayant jusqu'à maintenant pas laissé passer cinq minutes sans faire usage de ses pouvoirs d'une façon ou d'une autre, venant en l'occurrence de se faire réapparaître de nouveaux vêtements et d'effacer ses pansements avec une nonchalance frisant la désinvolture. Nom d'un chien, voilà bien quel était le problème des dieux : ils étaient pourris-gâtés ! Qu'importait que l'équilibre du monde ou il ne savait quelle autre préoccupation reposât sur leurs épaules ? Les gens plus humbles doivent, eux, se soucier de la faim, de l'insécurité, de la vieillesse, soucis au moins aussi pesants, et cela ne les empêchait pas d'apprécier le bonheur là où ils pouvaient le trouver !

S'étant déterminé à rester fidèle à lui-même, et à prendre le taureau par les cornes, Hypocras se leva donc d'un bond souple et fit claquer avec emphase ses sabots sur le sol pour ponctuer son discours, déclamant avec aplomb en réponse aux gémissements de la demoiselle :

« A toi de le découvrir ! Rien de plus simple hein ! » Entonna-t-il catégoriquement tandis qu'il se mettait à faire les cent pas devant elle, énumérant. « Tu veux découvrir l'amitié ? Fais-toi des amis ! Tu veux connaître la paix ? Déniche un coin où tu te sens à l'aise ! Tu veux connaître l'amour ? Trouve-toi quelqu'un que tu puisses aimer ! » Et sur ce dernier mot, il arrêta ses déambulations, se campant devant elle pour la fixer avec insistance tout en la pointant d'un doigt de défi. « C'est comme tout : ça tombe pas tout cuit dans la bouche et y'a pas de recette miracle ! Faut simplement expérimenter ! »

La messe était dite, et si cela ne pouvait pas sortir la déesse de son chagrin torpide, alors il ne pouvait définitivement rien pour elle : qu'il l'aidât à « sortir le dimanche », comme le disait l'expression si plaisamment illustrative, d'accord, mais qu'il dût la prendre par la main et la guider jusque dans les étapes les plus évidentes pour lui apprendre à vivre, non merci ! Pour l'heure, restait à voir si elle se secouerait les puces et relèverait le gant, ou si elle continuerait de s'avouer vaincue avant la bataille... notre faune croisait en tout cas les doigts pour qu'une fois de plus, sa chance ne l'abandonnât pas en cet instant critique pour le laisser victime du courroux d'une divinité insultée.
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le mercredi 19 décembre 2012, 22:10:28
Voila que mon interlocuteur me ressors un de ses beaux discours ! Certes si je connaissais ces sentiments que je cherche, je saurai ou regarder mais non la c'est ma première fois! Alors je vais peut être passée pour une cruche a pas savoir ça, mais ça ne coute rien de demander... du moins comme réponse a son truc je lui affiche un sourire ! Certes faible mais un sourire quand même...

-C'est que ne connaissant pas ces sentiment je ne sais pas vraiment ou chercher... Pouvez vous m'aidez ?

Demandais-je alors en me relevant au début difficilement mais une fois debout ça va déjà un petit peu mieux. Grace a ma guérison et a l'aide de ce type je me sens légèrement mieux et au fait !? Il ne ma toujours pas dit ce qu'il voulait cet humain ? n'y a t-il rien qui lui fasse plaisir ? Car déjà que les dieux ne font pas beaucoup de cadeaux encore moins la déesse de la mort ! C'est même un cas sans précédant en faite... Même si j'espère qu'il va  accepte ma requête..

-Au faite avez vous choisis ce que vous voulez ? Vous ne m'avez toujours pas répondu ! Et le simple fait que la mort fasse un cadeau de ce genre sans passe par un pacte est un cas sans précédant  si vous voyez ce que je veux dire...

Dis-je en fermant les yeux lentement afin d'apaiser l'atmosphère de la grotte, d'ailleurs elle sent le sang que j'y ai laisser couler suite a mes blessures, du sang déjà noir ! Je suis une déesse de la mort après tout et je ne peux pas dire créature démoniaque puisque je suis encore au dessus... Mais qu'importe j'attends sa réponse avec impatiente, j'espère qu'il acceptera de m'aider car moi je suis  totalement perdue dans se domaine, les sentiments positifs hum pas trop pour moi en général mais la j'en ai vraiment besoin !
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le dimanche 23 décembre 2012, 12:52:34
Soulagement en voyant que la déesse à laquelle il faisait face ne paraissait décidément pas inclinée à prendre la mouche en se voyant rabrouée par un vulgaire mortel. La situation n'était d'ailleurs pas dénuée de quelque chose de cocasse, à voir Hypocras s'ériger (non sans légitimité, qui plus était) en figure professorale devant l'entité aux allures de jeune fille penaude, cela en dépit du fossé de puissance qui existait entre eux. Le vieux satyre n'était pas sans savourer de pareils moments ; ceux où sa science, son aplomb, ou simplement son caractère culotté lui permettaient de prendre le dessus sur son interlocuteur nonobstant les circonstances.

Tout de même, il était également un brin déçu devant l'indécision et la mollesse toujours présentes chez la Faucheuse féminine, laquelle poussait décidément l'incompétence bien loin pour ne pas savoir par quel bout prendre le problème. Ah, bigre, l'antique faune savait bien qu'il existait des personnes pas aidées au point d'être complètement ignorantes de la simple notion de « s'amuser », mais cela ne le rendait pas moins marri de le constater. Et voilà qu'en prime, tel un génie obstiné sorti d'une lampe magique, elle réitérait son offre de souhait, insistant sur le caractère exceptionnel d'une offre pareille, véritable marchande de brosse vantant ses produits ! La pensée ne fut pas sans susciter un sourire en coin roublard chez le vagabond millénaire, mais ne l'empêcha pas pour autant de réfléchir à ce qu'il convenait de faire...


Bon, allez, il n'y avait qu'à dire que c'était son jour de bonté : introduire cette divinité fantoche aux joies du plaisir était tout à fait dans ses cordes et en accord avec son credo après tout, et de toute manière, changer d'air n'était pas de refus tant, a posteriori, l'idée d'aller courir le guilledou au sein des Landes Dévastées lui apparaissait de plus en plus comme une perspective peu séduisante. Par conséquent, ce fut avec un geste désinvolte de la main, comme pour entériner sa décision et appuyer ses propos, qu'il répondit d'un ton décisif :

« Soit ! J'ai mon souhait alors ! Aller sur Terre, un 2 Novembre – peu importe l'année... mais proche de 2000, quand même – tu peux le faire ? »

Car Hypocras avait bien une idée derrière la tête, et même si elle lui était venue sur le moment, sans vraiment y avoir réfléchi, elle ne lui en paraissait pas moins de fort bon aloi. Bien sûr, restait la potentialité, gênante mais possible, que mademoiselle la déesse de la mort ne fût pas au courant de l'existence de la Terre, parallèle à Terra, mais tout de même, un être aussi supérieur ne pouvait qu'en être averti, n'est-ce pas ?
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Yamie Kuroïe le dimanche 23 décembre 2012, 18:18:32
Voyant que je me relève et que j’essaye de faire genre « ça va mieux » il prend la peine d’accepter la requête d’une pauvre déesse déchut de sentiment positif, et charger exclusivement de pensées négatives toutefois son souhait me demande plutôt pas mal d’énergie car les humains actuels n’ont pas encore inventés la machine à remonter le temps. Sauf peut-être dans tekhos ou la technologie est très évoluée. Mais ça va savoir je m’en contre fiche en fait. J’entends donc l’homme annoncer son souhait.

« Soit ! J'ai mon souhait alors ! Aller sur Terre, un 2 Novembre – peu importe l'année... mais proche de 2000, quand même – tu peux le faire ? »

-Oui je peux le faire… 

Dis-je en venant me mordre le doigt afin que du sang coule de mon index, je dessine alors un symbole avec une étoile et un cercle rouge sang, et je me place au milieu. Crée une faille temporel et s’y introduire n’est pas à la porter du premier venu, car ça demande énormément d’énergie de téléporter quelqu’un dans le passer avec soit. Je prononce une formule incompréhensible pour lui et je le mets alors en garde.

-Bon, on va voyager dans le temps, mais attention ça va surement être long, parce que sa demande pas mal d’énergie et de temps de crée une faille dans l’espace-temps et de s’y introduire pour remonter les années.

Je ferme alors les yeux, et fais un sceau avec mes doigts. Et je ne bouge plus, cependant mon dessin a l’allure d’invocation change de couleur au fil du temps. Une fois qu’il est bien sombre et noir comme je le veux  il faut à présent crée le portail qui nous permettra d’arriver dans de bonne condition. Je viens alors avec ma main, comme si je disais stop au mur, concentrer de l’énergie au mur. Qui finit par disparaitre et laisser place à du noir il est on ne peut plus normal que le portail est la couleur de mon énergie, mais il peut l’utiliser sans danger pour lui. Je rouvre mes yeux et je lui cache tous les effets que je risque de subir si je prends ce portail…

-Voilà notre porte de sortie… Tu as quelque chose à faire avant qu’on change d’époque ?

Ma voix a un léger trouble, mais ce n’est pas contre lui. Non en réalité c’est contre moi-même qu’il est, et a moins d’être très douer pour remarque que je vais « mal » a travers ma voix faut être fort. Je ne lui est pas dit que le prix a payer du retour dans le temps m’étais fatal parce que sinon il aurait refusé et on tournerait en rond longtemps. Et puis une vie sans risque ce n’est pas amusant n’est-ce pas ?
Titre: Re : Dépression nauséabonde [ Hypocras]
Posté par: Hypocras le dimanche 30 décembre 2012, 15:06:12
Si cela n'était pas déjà clair, il sera bon de préciser que du fait de nombreuses, très nombreuses années d'existence, ainsi que d'un caractère à l'origine plutôt volatile, la mentalité d'Hypocras n'était pas des plus stable : changeant d'orientation au gré des humeurs et des envies du vieux satyre, son état d'esprit pouvait varier littéralement d'un instant à l'autre, l'être bachique n'étant nullement dénué de caprices. Mêmement, son sens des réalités, des convenances et de la bienséance, si aiguisé qu'il fût chez un roublard tel que lui, se voyait souvent mis à mal par ses tendances fort fantasques, et le faisait parfois agir de façon incongrue, quelquefois à la limite d'entrer en conflit avec son instinct de survie pourtant bien affermi. Avec cela en tête, il sera aisé (ou tout du moins possible) de comprendre que tout à coup, sur une simple préférence du moment et une intuition soudaine, il s'était décidé à opérer un voyage aussi extravagant aux frais de sa bienfaitrice, apparemment sans égards pour ce que cela pourrait lui coûter. S'il faut être franc, il faudra ajouter qu'hormis la versatilité du faune, une certaine dose d'agacement et d'exaspération entrait en compte dans cette décision : la petite déesse n'était pas capable de se débrouiller ? Et bien soit, autant sortir le grand jeu dans ce cas !

Par conséquent, à moitié parce qu'il en avait déjà vu d'autres, et à moitié parce qu'il se refusait toujours à se départir de sa contenance, il s'affaira à rassembler ses affaires avec autant de soin et de mesure que s'il s'était préparé à simplement prendre l'avion, ne paraissant pas plus bousculé que ça par le fait de voir une créature d'essence divine exécuter Aphrodite savait quel rituel pour voyager à travers le temps et l'espace. Bien entendu, en son for intérieur, l'agitation lui battait aux tempes, et il se demandait sérieusement s'il n'était pas en train de commettre une étourderie de trop, mais il était à présent trop tard pour reculer, aussi, s'offrant une longue gorgée de schnaps pour la route (et quelle route !), il se campa crânement devant la « porte de sortie » que la demoiselle aux cheveux blancs venait d'aménager, lorgnant d'un air appréciateur cette espèce de grande ouverture d'un noir insondable et s'efforçant de faire taire la panique viscérale et sourde qui menaçait de le déstabiliser.

« Non, je suis prêt ! » Répondit-il à la question de son hôtesse de voyage, tapotant sa grande sacoche pour appuyer ses propos. « Ah, quoique... »

S'approchant alors d'elle en deux enjambées gaillardes, il posa doucement une de ses mains épaisses et calleuses sur sa joue droite tandis qu'il embrassait avec cœur la gauche, le baiser cordial se terminant avec un claquement presque retentissant. Prenant alors adroitement et sans chichis le le bras de la déesse dans le sien, il s'apprêta à l'entraîner vers leur destination avec un grand sourire, qui se troubla sensiblement lorsqu'il s'aperçut de quelque chose.

Comme il l'a déjà été dit, en matière d'interaction sociale, Hypocras était tout sauf né de la dernière pluie, et avait raffiné l'art de lire l'état d'esprit, la mentalité et les intentions des gens à un point réellement surhumain. Il était donc capable de discerner et décrypter avec acuité tous ces petits indices qui peuvent fournir des renseignements sur ce qui se trame dans la tête d'une personne : gestuelle, respiration, expression faciale, timbre vocal, altérations oculaires... et même température corporelle. Bien entendu, il aurait été bien infoutu de mettre précisément le doigt sur quels éléments exactement lui mettaient la puce à l'oreille, ou sur la nature exacte de ce qu'il pressentait, mais il était capable par exemple de sentir lorsqu'une personne était mal à l'aise, et soit il se trompait fort, soit c'était le cas pour sa compagne de route. Et une fois de plus, l'humeur volatile du chèvre-pied changea brusquement et presque contre son gré, son engouement se teintant soudainement de sollicitude alors qu'il refermait sa paume autour de celle de la jeune fille, la pressant de façon rassurante :

« Et ben, qu'est-ce qu'il y a ? Y'a un problème ? » Demanda-t-il, les sourcils légèrement écarquillés sous un soupçon de perplexité.