Le Grand Jeu
Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Opium le dimanche 30 novembre 2008, 03:10:57
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Comme une fleur qui éclot, le regard ambré de la créature s'ouvrit sur ce nouveau monde pour la première fois et le sourire qui s'étiolait sur ses lèvres quelques secondes plutôt se fana en un instant.
Une terre déserte de toute civilisation s'étendant à perte de vue lui laissant le sentiment de n'être qu'une infime particule. Le ciel assombri, laissant planer une ambiance nocturne pesante au goût d'Opium la fit frémir. Le spectacle qui s'offrit à elle ne correspondait en rien à ses attentes. Ses sourcils se froncèrent un peu alors qu'elle constatait l'ampleur de sa décision. Et si elle s'était tromper ?
Un souffle de panique la submergea. Il fallait se rattacher à quelques choses, ne pas perdre pied maintenant, pas dès le début.
La créature se tenait debout au milieu de tout. Son apparition créait un contraste étonnant avec son nouvel environnement. Elégante et soignée, la longue robe mordorée ne lui serrait ici d'aucune utilité mais plutôt un réel handicap. Et pourtant, elle lui allait si bien. Les courbes de la jeune femme y étaient mis en valeur, enserrant sa poitrine comme une étreinte masculine. Opium pivota sur elle-même, cherchant du regard autre chose.
Sa cheveulure cendrée s'agita alors dans son dos, laissant s'échapper une légère odeur d'encens. Rien de bien fort, mais délicieusement envoûtant pour qui saurait l'apprécier. Elle avait presque tout de la femme désirable à outrance si ce n'est...
Oui, au sommet de son crâne deux cornes ornaient sa tête avec fierté. Trahissant inexorablement ses origines premières.
Paradoxale, non ? Alors qu'elle semblait si frêle, si fragile.
Les traits de son visage se contractèrent dans une moue boudeuse, ou furieuse, rien de bien certain. Les poings serrer tout contre ses flans, elle pesta contre elle-même.
Quelle idiote ! Il n'y avait vraiment que moi pour en arriver là.
Et la voila qui s'enflamme. Les yeux clos elle inspire, retient sa respiration et souffle. Histoire de ne pas hurler tout de suite.
Je t'en foutrais des Lucifer moi.
La colère s'envola aussitôt que le nom écorcha ses lèvres. Bizarrement elle sentit ses yeux la brûler un peu, comme si elle aurait manqué de sommeil. Les mains retrouvèrent leur souplesse naïve alors qu'elle fixait le sol se jurant qu'elle avait fait le bon choix.
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Hum, Lucifer....qu'a donc fait ce gredin ces derniers temps, pendant que je n'étais pas là?
La voix atteignit les oreilles de la démone dans un souffle, glissant sur sa peau telle une brise, d'un ton doucereux, séducteur et amusé. La source en était le personne se trouvant juste derrière Opium, à quelques centimètres à peine. Quand il l'avait aperçut apparaitre non loin, il s'était en fait dirigé instinctivement vers elle, ne serai-ce que par pure curiosité. Puis quand il avait perçu sa nature, il en avait été d'autant plus attiré. Il s'était donc glissé sans un bruit derrière elle, non pas dans un réel but de la surprendre, mais plus par son habitude de se déplacer gracieusement. Il avait alors entendu ses paroles, et cela avait fait apparaitre sur son visage un fin sourire accompagné d'une surprise amusée...Ainsi, elle connaissait bien Lucifer, le prince des enfers....bien, s'intéresser à elle devrait alors s'avérer passionnant, en prenant en compte ses formes plus qu'agréables.....
Belial resta ainsi planté a coté de la démone après avoir prit la parole. Pour une fois qu'il n'avait pas à dissimuler sa vrai apparence, le prince de feu ne laissait planer aucun doute sur sa nature. Sa peau violine, ses cheveux sombrent comme de l'onyx, ses tatouages délicats et subtils, ses traits fins et séduisants, son corps musclé, agile et délié à la fois, ses yeux d'un blanc laiteux bien voyants, et surtout ses cornes effilées se dressant sur sa tête, ainsi que ses larges ailes de plumes noires, le désignait avec évidence comme un démon.
Il lança un large sourire amical à Opium quand elle se retourna vers lui, les bras le long du corps dans une position très détendue, lui faisant même un clin d'oeil. Il reprit alors la parole, l'accompagnant même d'une gracieuse révérence ironique et joyeusement amusée.
He bien, je me présente, Belial, prince de feu des enfers. Qui ai-je donc l'honneur de rencontrer et qui à l'air de connaitre ce cher Lucifer que je n'ai point vu depuis un petit moment?
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Tout son être frémit. A croire qu'elle ne l'avait pas sentit venir, ni vu venir. On s'agita doucement et elle pivote pour observer l'importun.
Les yeux se perdent sur son image. La peau violacée qu'elle parcourut un moment, les ailes, qui lui soutirèrent un sourire quelques peu mesquin alors que les larmes brouillèrent la visage de la créature lorsqu'elle l'entendit prononcé le nom de Lucifer. Sa langue passa contre ses dents, ravalant sa colère. Et puis une larme tomba sur sa joue.
Elle n'aura pas cru un jour se voir rabaisser à ce genre de châtiment. Oui, Opium prenait la chose ainsi. Supporter des sentiments la rendait faible. Humaine. On ravala sa salir et on fait fière allure. A la vue des cornes, elle se sentit moins éloignée du prince des enfers. La créature secoua un peu la tête, la cascade cendrée s'agitant un peu dans son dos. Bizarrement, elle prend grand soin de ne pas le regarder dans les yeux. Manque de confiance, ou sensation d'infériorité. Il choisira ce qui plaît le plus à son égo.
Elle s'éclairsit la gorge, histoire d'éviter qu'un sanglot ne vienne déchirer sa voix. Se serait une humiliation de trop. Et pour se donner un peu de confiance, elle croise les bras sous sa poitrine la prenant en étau pour la faire doucement ressortir.
O... Opium.
Malgré la première hésitation le nom retomba avec une légère brutalité. Elle porte le nom d'un narcotique ? A l'image de la drogue, la douceur exquise qui émanait d'elle ne tarda pas à s'effondrer. Il l'avait encore répété.
C'était une honte ! Se voir défaillir sous un mot. Vacillant entre la colère et la mélancolie. Elle va même jusqu'à toiser le démon, s'entichant d'un air sévère.
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Quand la dénommée Opium se retourna, il put alors la contempler à souhait. Des courbes élégantes et attirantes, une chevelure de cendre soyeuse entremêlée avec de larges cornes, des yeux laiteux et ambrés alors curieusement embués de larmes, Belial apprécia à sa juste valeur le spectacle qui s'offrait à lui. Et qui l'intriguait fortement. En effet, pleurer n'était guère une chose commune parmi les démons.....certains ne savaient même pas le faire, c'est pour dire!
Aussi voir cette démone aussi troublée était inhabituel...d'autant qu'elle semblait l'être à la simple mention du nom du prince des enfers.....il y avait donc un lien encore plus étroit qu'il ne l'aurait pensé entre eux? Tout cela intéressait en tout cas grandement le démon, qui voulut en savoir plus. Et puis cela faisait un moment qu'il n'avait pas croisé ses semblables, alors la compagnie d'Opium serait la bienvenue pour le distraire un peu, quoi qu'il en soit....
Ignorant l'air sévère que prit sa vis-à-vis, Belial se contenta de lui sourire aimablement tout en restant sur place, exprimant le désir de nullement bouger d'ici. Il tendit alors lentement son bras, dans un geste souple et délié, et sa main vint glisser gracieusement sur le visage de la démone, et d'une infime poussée irrésistible, souleva sa tête pour que son regard croise celui du prince de feu. Il rapprochait du même coup leurs deux corps l'un de l'autre, presque insensiblement. Là, il reprit la parole calmement, avec une douceur séduisante empreinte dans sa voix, tenant toujours son visage à bout de doigts, tout en arborant une expression intrigué et amusée.
He bien, Opium, pourquoi te met tu donc dans tout tes états quand on mentionne le nom de notre cher prince ?
Belial avait bien une petite idée, mais il était loin d'en être sûr....après tout, cela n'était pas sensé arriver chez les démons....mais qui sait? ....en tout cas, tout cela avait des chances de s'avérait intéressant, quoi qu'il advienne, et Belial aimait tout ce qui avait de l'intérêt…dans tout les sens du terme....
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Les prunelles ambrées glissèrent dans le regard laiteux du démon lorsque celui-ci, l'intima à le regarder dans un mouvement de la main sur son visage. Elle n'y opposa aucune résistance. De même lorsque son corps se sentit attiré par Belial.
On se racle la gorge, encore une fois en espérant pouvoir lui parler sans se trouver troubler par la beauté du démon. Voilà bien ce qui lui manquait déjà alors que son arrivée était toute fraîche. Le loisir de contempler ce charme envoûtant qui leurs étaient si commun. Elle se surprit même à se sentir troubler aussi près de lui. Sa poitrine se souleva, venant effleurer le torse de la créature et s'abaissa alors qu'elle aspirait à un peu plus de sérénité. Les larmes quittèrent enfin ses yeux, leur rendant les prémices d'un regard malin.
Les souvenirs, rien que les souvenirs. Il est inutile de dire qu'il a tout ce que vous n'avez pas.
La langue claque dans sa bouche comme une vérité atemporelle. Après tout. Lucifer était Lucifer. Pas un pour le remplacer, pas un non plus pour l'égaler. Du moins aux yeux de la belle il en était ainsi.
Elle reprit peu à peu confiance dans cette conversation à demi mot. Un sourire s'empara de ses lèvres.
Je me disais simplement qu'il allait me manquer.
Lascive, la tête se tourna un peu dans une voix se voulais faussement triste. Un petit soupire laissant croire ce qu'il voudrait. Plutôt bonne comédienne quand elle veut, bien qu'elle n'irait certainement pas duper un démon tel que lui.
Le visage se retourne à nouveau vers Belial dans un sourire divin qui raviva les traits enfantin de son visage.
Vous feriez du soucis pour moi ?
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Je me soucirais de toute personne etant pareille à vous....
La voix de Belial était soyeuse, séduisante, attirante, aux inflexions légères et envoutantes. De plus, associé à sa réponse, sa min qui avait relevé le visage de la démone caressa au passage lentement, comme bercée par le vent, les cheveux épars de sa vis-à-vis. Puis il laissa retomber son bras, et en descendant vers le sol, la main et les doigts du démon effleurèrent comme par hasard la poitrine d'Opium, leur prodiguant comme une évanescente caresse de passage. Il lui adressa dans le même temps un fin sourire franc et bienveillant, comme si il ne s'était pas rendu compte de son geste.
Aprés tout, le tournant qu'avait cette discussion lui plaisait t de plus en plus. Voila une chose qui lui avait manqué sur ce monde, une personne prête à jouer aussi à la subtilité séductrice tel que savait le pratiquer un démon. Aussi entra il totalement dans le jeu d'Opium, se prêtant à son intrigue a demi-mots, entrant sans hésiter dans la danse. Voyons si il avait perdu la main depuis....Il reprit donc la parole, gravissant d'un ton dans le langoureux et le suggestif, mais toujours avec une sainte gentillesse dissimulant en partie ses propos.
Il est vrai que je ne l'égale pas, loin de là, mais je ne suis pas le prince du feu et du vice pour rien, parait il...
Sur ce, Belial se pencha légèrement en avant, comme pour mieux fixer dans les yeux Opium. Ce faisant, il rapprocha son torse de sa poitrine et vint ainsi effleurer son corps au sien sans en avoir trop l'air. Avec un humain, il ne serait pas allé si franchement et si loin, mais avec une confrère, on restait encore dans le domaine de la suggestion, bien que visible, vu que les démons ne s'arrêtaient pas à cela. Avoir des propos pareils à ce sujet lui manquait aussi, à vrai dire. Et a vraie dire, cete Opium aurait sû à quoi s'en tenir de toute façon....
Mais plutôt que de se perdre en digression, Belial attendit de voir la réaction de la démone, continuant de la toiser d'un regard envouteur et bienveillant, l'attirance naturelle de son corps agissant sans retenue, vu qu'il était avec une semblable....
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Je me soucirais de toute personne etant pareille à vous....
Un sourire malin étire un peu plus ses lèvres. Un rictus narquois. Déjà ? Et malgré tout, le petit jeu lui plut. Comme quoi, parfois on s'amuse d'un rien.
Continuez et bientôt je rougirais.
Les lèvres s'étirent encore ne cessant de vanter la beauté irréelle de la créature. A chaque sourire le sort se mettant en place laissant le charme agir tout simplement. Mais sur lui, sur Belial, elle se doutait manifestement qu'aucun de ses stratagèmes pourraient aboutir. Pourtant elle continuait sans mal à sourire, presque de bon coeur, oubliant presque sa peine passagère.
Lorsque sa main retomba et qu'insidieusement, il en effleura sa poitrine, Opium ne changea aucunement. Au contraire, sa poitrine se gonfla tout juste dans une inspiration. Le hasard fait bien les choses, n'est-ce pas ?
Mais à l'intérieur, mon dieu. A l'intérieur, il aurait pu voir certaine chose bouger et reprendre un vieil ordre, la mécanique complexe de l'horloge se remettre en marche et tout ça sous une seule caresse.
Il faut dire que notre chère enfant ne se donner qu'à Lucifer. Pourquoi ? Se serait difficile à dire, par bien des choses Opium a un comportement humain qui l'affaiblit.
Parait-il ? Murmura-t-elle quelque peu surprise. Parait-il simplement ?
Une moue fit de son visage celui d'un enfant. Les sourcils un peu froncé elle l'observait presque boudeuse. Après tout un tel démon devrait avoir meilleur réputation ! Elle qui commençait à s'amuser se voyait déjà déçu par sa pèche hasardeuse.
Belial se rapprocha alors de la démone et comme pour y répondre, ses mains se posèrent sur le torse parfait de la créature à la peau violine et la moue disparut laissant Opium retrouver un masque beaucoup plus plaisant.
L'entreprise la ravit. Le sourire revint ourler ses lèvres.
Et puis d'un certain point de vue, et dans ce cas présent, l'innocence tout ceci pourrait encore être anodin. Le langage du corps est parfois différant de celui de l'esprit.
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Parait, oui.... c'est ce que disent ceux qui ne m'ont pas connus, les pauvres...les autres semblent tenir un tout autre discours, étrangement....
La réponse de Belial était chargée d'ironie et d'amabilité, comme si il tenait à garder une certaine modestie....et après tout, à quoi bon convaincre de ses mérites par les mots quand on pouvait le faire par ses actes?
Le démon, en tout cas, s’il ne se laissait pas prendre au manège de sa semblable, n'en appréciait pas moins le manège. La voir l'aguicher subtilement, mettre en valeur ses formes et ses traits, cela l'attirait nettement, n'ayant jamais eu à faire à un tel comportement depuis son arrivée en ce monde. Il éclata même d’un petit rire amusé devant la moue dépitée qu’elle tira après ses propres propos. Comme si il venait de considérablement décevoir son estime en émettant un doute sur ses qualités. Mais c’était bien mal le connaître, et peut-être qu’elle aurait tout le loisir de s’en rendre compte, si ils continuaient ainsi.
Et puis quand il sentit la douceur de ces mains sur sa poitrine, il se retint de manifester un frisson de plaisir. En effet, ses siècles et millénaires d'expériences ne changeaient en rien la sensibilité du démon, bien au contraire. Aussi le contact de cette peau avec la sienne avait le don de le galvaniser. Afin d'en apprécier d'autant plus la sensation, Belial laissa alors ses doigts courir sur ces mains aventureuses, leur offrant une douce caresse alors qu'il les recouvraient des siennes dans un lent mouvement soyeux et agréable.
De plus, sans le faire sentir, il avait profité du geste pour se rapprocher imperceptiblement d'Opium, et maintenant se retrouvait presque collé à elle, une faible démarcation les séparant encore, mais infime. Alors, dans cette posture, Belial pencha légèrement son visage en avant, et vint effleurer celui de la démone pour lui susurrer ces mots séduisants...
Mais il ne tient qu'a toi de vérifier cela.....
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Un moue encore sur ses lèvres à sa réplique. Oui, elle l'aurait cru un peu plus imbu de sa personne mais ce n'était pas vraiment pour lui déplaire. Après tout, tout ce narcissisme... ça l'aurait certainement dégouté. Belial lui laissait le plaisir de la conversation à double-sens. Ca l'amusait vraiment au fond.
Lorsqu'il se rapprocha d'elle sans paraître le faire, elle s'en sentit presque frissonner. Les sens s'éveillaient tout doucement sous la proximité du corps du démon. Ses mains tout contre les siennes dans une délicate caresse. Néanmoins elle se sentit un peu contrainte à cette approche. Ses lèvres s'étirent encore dans une moue enfantine. Simple réflexion intérieur.
Et puis finalement quitte à jouer, autant ne pas subir la situation.
Le faible écart qui les séparer, elle le réduit à néant. Sans gène aucune, elle vint se coller au démon, laissant son corps se presser tout contre le sien dans une promesse muette. Ainsi, il pourrait aisément sentir le souffle brûlant de la créature et sa poitrine se soulevait doucement par intermittences régulières.
Mais il ne tient qu'a toi de vérifier cela...
Lui murmura-t-il tout prés. Peut-être trop non ?
Elle se hissa sur la pointe des pieds, ses mains glissant lentement jusqu'aux épaules du prince du vice. Et là elle reprit plus bas encore, ses lèvres venant effleurer les siennes à chacun de ses mots.
Vérifier? Hm. Il faudrait y penser, mais je n'ai aucune raison de voir qui a raison, ou tord.
Elle poussa un soupire, retirant doucement on visage de celui de Belial. Etrangement, elle porta un regard fiévreux sur ses lèvres, restant tout prés de lui. C'était plus fort qu'elle, elle était incapable pour le moment de partir.
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Il la laissa sans problèmes franchir l'espace entre eux pour venir pleinement se coller contre lui. Son souffle brûlant sur sa peau, sa poitrine se soulevant contre son torse, tout cela était d'une sensation exquise, d'une invitation à réveiller les sens. Quand elle vint effleurer ses lèvres tout en lui parlant, il put gouter par avance à leur saveur, imaginer leur contact tenu sur les siennes. Et il comptait bien ne plus avoir à imaginer, très bientôt. Aussi quand elle retira son visage, Belial avança le sien en parallèle, comme fixé au sien. Il resta donc ainsi, tout prés d'elle, son souffle dans le sien, ses lèvres à un frôlement d'étreindre les siennes, son regard planté dans ces prunelles d'ambre. Il vint alors répondre aux propos de la démone, tout doucement, détachant soigneusement les mots pour en délivrer toute leur saveur, les dotant d'une invitation sensuelle à l'encontre de sa confrère.
Hum, tes yeux semblent penser le contraire, alors pourquoi ne pas les satisfaire, et avec eux tout ton être?
L'éclat du regard d'Opium ne lui avait en effet pas échappé, et profitant de cet avantage, il tenta un autre mouvement. Alors que son visage restait tout proche du sien, comme n'osant pas aller plus loin, tel une invitation muette à venir à sa rencontre, les bras du démon se déplacèrent avec grâce. Ils glissèrent le long des bras offerts tout proches, avant de redescendre en survolant ce corps des plus tentant. Puis ces doigts passionnés vinrent finalement étreindre lentement, précautionneusement, les hanches d'Opium. Hanches qu'ils entourèrent, caressèrent, comme pour en stimuler les sens. Ils se cantonnèrent là, ne s'aventurant pas ailleurs, se contentant pour le moment de cette peau offerte à leurs attentions.
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Alors que ses mains glissaient sur ses bras pour rejoindre ses hanches, Opium sourit quelque peu. Hm, l'idée faisait son chemin. L'éveil des sens continuant leur lente progression. Elle se pressa un peu plus à lui désireuse.
Les mains d'Opium, jusqu'alors sur le torse du démon retrouvèrent leur fluidité, parcourant chaque sentir qui les mèneraient jusqu'aux épaules dans une langoureuse caresse. Son visage n'avança pas pour autant vers celui de Belial, conservant l'écart quasiment inexistant entre les deux visages. Son souffle caressait ses lèvres la contraignant à l'attente. Non elle n'irait pas l'embrasser, pas tout de suite en tout cas.
Nichées sur les épaules, leurs ascensions continuèrent jusqu'à trouver refuge dans la nuque de Belial. L'image de deux amants s'étreignant dans un amour réciproque lui vint alors à l'esprit. Le sourire devint narquois devant une telle ironie.
Il n'y en avait qu'un qui puisse compter pour elle. Un seul qui ait réellement une place. Malgré son entêtement, elle ne pouvait réprimer son envie d'aller plus loin. Belial l'attirait sans nul doute.
Ce n'est rien de plus qu'une envie.
Lâcha-t-elle tout bas déposant un baiser sur les lèvres du démon. Ca lui permettrait peut-être de se montrer un peu plus patiente à son égard.
Le paradoxe la troublait quelque peu. Belial avait su éveiller ses désirs en jouant à son propre jeu, néanmoins l'humanité des sentiments humains qui persistaient en elle lui imposait une certaine retenue.
Une simple envie qui passerait une fois assouvie.
Essayait-elle de le rendre jaloux ? La futilité de ce genre de désir l'avait toujours fait sourire. Sensation fugace de bien être. Une fois ceci fait elle retrouverait son calme et sa douceur naturelle.
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Qui vivra verra...et s'assouvir, c'est s'accomplir....
La réponse de Belial, doucereuse, séduisante, subtile et soyeuse comme un drapé fin, semblant s'enrouler autour de sa cible pour mieux parvenir à ses oreilles. Paroles qui furent rapidement suivies d'un doucereux baiser déposé en complément de réponse sur les lèvres de la démone. Baiser qui appelait Opium à se laisser aller, à faire parler sa nature démoniaque pour répondre à ses sensations qu'il devinait en elle. Son corps entreprit de se frotter doucement contre le sien, lentement et délicatement
Les mains du démon commencèrent alors à remonter le long de ce corps plaisant et délicieux à explorer, venant glisser ses doigts dans son dos, recouvrir cette peau offerte et étendue, amenant du même coups leurs deux êtres plus proches encore l'un de l'autre. Ses mains se rependirent sur toute la largeur de son échine, allant et venant pour en épouser les formes. Il exécutait un véritable petit ballet du bout de ses doigts survolant et effleurant par moments ce corps tels une brise. Sa jambe entra alors discrètement en action, se contentant pour le moment de venir légèrement entre les cuisses de la démone, se frottant vicieusement contre l'une d'elle. Son visage resta à frôler celui d'Opium, restant comme en offrande face à lui, un sourire amusé et enjoué empreint sur ses traits.
Son corps dégageait alors pleinement le musc sensuel et séducteur qui l'environnait constamment, tel une émanation naturelle de son corps, une attirance qui pénétrait les sens d'autrui pour les pousser à réaliser les actes les plus appréciés du prince du vice, ce pour quoi il était aujourd'huis sur Terra, et ce pourquoi il serait encore dans cette réalité demain. N'ayant jamais eu affaire à des demons dans une telle situation, il se demandait d'ailleur si cela agissait tout autant sur eux...Mais qu'importe aprés tout, seul comptait ce qui se passait, qu'importe les causes....
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Sans la moindre résistance, là encore Opium se montra des plus dociles. La proximité des deux êtres n’étaient plus à démontrer désormais, et comme si cela ne suffisait pas, la courbe de ses reins s’accentuant quelque peu, cherchant un peu plus le contact. Et comme si cela ne suffisait pas il entreprit de glisser une jambe entre les siennes. Il n’en fallait pas moins pour encore l’éprouver dans sa langueur.
Les prunelles de la créature le scrutait avec une intensité devenue presque sournoise. Elle se mordit les lèvres se tortillant quelque peu dans une réflexion intérieure pour y mettre rapidement un terme. Ses mains jusqu’alors inactives dans la nuque du démon, glissèrent dans ses cheveux, un baiser venant clore le débat.
Comme elle l’avait prévu, elle s’en sentit presque électrisé goûtant à nouveau au délicieux pécher qui l’avait mené ici aujourd’hui. L’ironie de la chose ne la rendit que plus désirable. Une main quitta sa nuque pour revenir sur le torse de Belial dans de douces caresses et contre toute attente, une de ses propres jambes se releva, glissant sur celle de l’homme.
Elle s’offrait à lui sans plus une seule retenue.
Qu’elle soit réceptive ou non à toute cette aura sensuelle qu’il dégageait n’avait pas vraiment d’importance. Et puis pour l’heure il ne pourrait certainement avoir aucune réponse, Opium voyait ses désirs prendre le dessus sur sa propre volonté. Il lui rappelait tout simplement ce cher Lucifer, et rien que pour ça, elle n’aurait pas pu lui résister bien longtemps.
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Belial accueillit avec un fin sourire réjouit et amusé la réponse des gestes d'Opium. Ils s'étaient tournés autour brièvement, dans un petit jeu qui l'avait fort divertis, et l'heure était venue à la conclusion, pour une nouvelle introduction des plus alléchante....
Aussi, quand la démone vint lui faire don d'un franc et direct baiser, il accueillit ses lèvres avec attention, venant se souder à elles des siennes, pour ensuite passer sa langue sinueuse tout le long, avant d'intensifier leur baiser, prenant sa bouche de travers pour mieux se coller à elle, et glisser sa langue dans cette bouche attirante. Ses mains délaissèrent alors ce dos abondamment exploré, pour se rependre sur le reste du corps de la "jeune femme", alors que Belial rapprochait lentement son corps du sien. Une de ses mains vint cueillir son doux visage alors qu'il continuait de l'embrasser, venant en caresser les traits, souligner chaque courbe de ce visage radieux, sentir chaque parcelle de peau sous ses doigts, glisser sur son front et ses paupières, recouvrir ses joues, étreindre doucement sa mâchoire, tandis que ses lèvres s'escrimaient avec les siennes, passionnément. L'autre bras n'était pas en reste, et descendit le long du tronc d'Opium, allant en effleurant ce corps vers ses hanches, sur lequel il se reposa un instant, recouvrant la taille de la démone de la chaleur de son bras et de sa main.
Main qui finit par continuer sa descente, pour arriver sur sa cuisse. Qu'il enserra tendrement entre ses doigts, comme une merveilleuse découverte. Il entraina alors cette jambe qui s'était glissée contre la sienne, l'emmenant plus haut encore et l'écartant afin qu'il puisse venir coller ses hanches contre celles d'Opium. La jambe de sa vis à vis se retrouva ainsi plaqué par coté de ses reins, alors que leurs deux corps se retrouvèrent l'un contre l'autre. Soutenant la jambe d'Opium, il se mit dans le même temps à l'étreindre tendrement, pour ensuite la caresser gracieusement, insinuant un feu ardent sous ses caresses, en écho à la passion qui émanait de son baiser....tout pouvait commencer, à présent....
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Le baiser se découvrit beaucoup plus sensuel qu’elle ne l’aurait pensé. Les pulsions qu’elle avait pu alors ressentir en furent comme apaisé. Pour un moment seulement. La fièvre montante de son corps lui donna repos, le temps de profiter.
Belial la ramena à sa douceur naturelle dans un baiser langoureux. Sentant sa langue toute proche, les lèvres de la créature s’entrouvrirent pour la laisser passer venant joindre la sienne.
Alors que la jambe de la démone remontait lentement contre celle du Prince du vice, elle se sentit presque happé contre lui. Et pour cause, il soutenait celle-ci, la soulevant encore un peu dans d’incessante caresse alors que le tissu de la robe remontait doucement contre sa dévoilant partiellement sa jambe. Le tissu blanchâtre laissa donc peu à peu place à la peau tannée et ferme de la démone, courant sur celle-ci comme pour la faire languir un peu plus. Dans cette attente elle ne pourrait que le désir encore plus, néanmoins l’esprit s’accordait avec les sens se laissant guider par le démon alors que l’un de ses mains quitta la nuque de Belial.
Un index glissa sur l’épaule, amorçant la descente sur le torse de la créature. Elle en redessina chaque trait comme pour s’en faire une meilleure image encore, s’accordant même le plaisir de s’arrêter par moment puis reprendre. Pour enfin s’arrêter à la lisière du vêtement.
Là, l’index fut rejoint par ses confrères, la main se posant délicatement sur l’abdomen sans pour autant chercher à aller plus loin. Quelque part, elle se surprit à être plus hésitante qu’elle l’aurait cru.
Envers les siens, Opium s’était toujours montré plus ou moins docile. Même si la plupart du temps, ses rapports n’étaient pas forcement ce qu’on aurait cru, elle se contentait simplement de suivre la démarche conseillée. Il n’y avait qu’avec Lucifer que la belle s’était laissée aller à un peu plus de fantaisie dévoilant progressivement ses désirs.
Opium retrouvait cette impression chez Belial. La moindre de ses initiatives se trouvaient systématiquement remise en question par l’hésitation.
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Le corps de Belial fut parcouru d'un infime frisson de désir quand le doigt de la démone vint caresser de nouveau son corps. Rien que ce simple contact était des plus agreable. Il n'avait pas eu à faire à ses semblables depuis un moment, et aurait presque finit par en oublier leurs charmes, si la dénommée Opium n'était pas subitement apparue pour les lui rappeler. Ce cher Lucifer lui avait décidément bien caché qu'il connaissait une telle personne. Car Opium dénotait singulièrement par rapport à la masse générale des succubes. AVec l'une de ces créatures aveuglée par le sexe, ils en seraient déjà au coeur de l'action sans la moindre subtilité. Et là, cette démone émettait comme des réserves, des hésitations dans ses gestes, comme une retenue....et cela n'était pas forcement pour lui déplaire au prince du vice. Voir combien de temps encore elle tiendrait ce manege, et ce qui résulterait de cette attitude sur lui, voilà qui était des plus intéressant. Autant donc continuer son oeuvre et apprécier le moment, en attendant la suite....
Le démon continua ainsi ses caresses délivrées sur la jambe partiellement découverte de sa vis à vis, pouvant à présent toucher directement la peau nue et soyeuse. Il n'en continua pas moins son manège, relevant toujours plus à présent la cuisse d'Opium, lui faisant plier le genou, permettant ainsi au vêtement de glisser d'autant plus le long de sa jambe, mettant ainsi celle ci quasiment totalement libre de l'habit. Il put alors pleinement la recouvrir de ses doigts caressants et doucereux.
La tête de Belial ne chômait pas non plus elle aussi, prolongeant leur baiser comme indéfiniment avec intensité, ses lèvres soudées aux siennes par le plaisir, comme fondues à l'intérieur. Sa langue entreprenante, qui venait de pénétrer entre les lèvres voisines, en profita même pour rejoindre sa consoeur et l'entrainer dans un délectable ballet. La bouche du démon se mouvait gracieusement contre celle d'Opium, l'entrainant toujours plus dans ce baiser sans fin.
La main restante glissa alors le long du visage de la protégée de Lucifer, descendant sur ces traits et ces formes gracieuses comme pour en accentuer les formes, avant de venir se couler dans le creux de cette nuque élancée et goûteuse. Les doigts filèrent un instant sur cette chair désirable, y influant de légères caresses délicates. Puis cette main continua son chemin, allant recouvrir une épaule délaissée, l'étreindre fugitivement avant de filer le long du bras qui en découlait tel un ruisseau évanescent pour finir par par le quitter en une légère envolée qui fit atterrir délicatement cette main sur le ventre de la démone. Ventre qu'il, malgré la robe qui le recouvrait, s'empressa de caresser, enfouissant sa main à travers le vêtement pour tâter à travers lui ce corps superbe et désirable, pour parcourir cette chair par procuration et en serrer la peau entre ses doigts et la robe, dans un long mouvement délicieux...
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Si Opium avait su se faire apprécier de notre cher Lucifer, c’est qu’elle devait bien avoir quelque chose de différent. Assez pour retenir son attention et l’encouragé à poursuivre dans cette direction. A vrai dire, la démone avait un comportement beaucoup plus humain qu’on aurait pu le penser. Certes, ses envies ne restaient jamais muettes. Elle mettait d’ailleurs un point d’honneur à assouvir ses envies lorsqu’elle jugeait cela nécessaire mais la précipitation ne lui avait jamais plus. La séduction pouvait certainement en faire fuir plus d’un, trop attaché aux vices. Mais ce qui lui plaisait réellement dans ses relations sans lendemain, c’était la langueur.
Etouffante, éreintante, irritante même. Mettre à mal les bas instincts de la gente masculine la faisait souvent jubiler. Voilà là, sa vraie nature. Il fallait bien que quelque chose ne tourne pas rond chez elle. Toutes ses douceurs, ses attentions, son élégance ne sont qu’une arme simple mais efficace pour attirer ses charmantes proies. Différer de ses consœurs ne pouvait que lui être bénéfique.
Néanmoins, ce petit manège finirait surement par la prendre à son propre piège. Il y avait trop longtemps qu’Opium n’avait pas eu affaire à ce genre d’individu. Et puis, soyons un peu logique. Belial lui rappelle bien trop le Prince des Abysses pour qu’elle le laisse partir.
Les caresses que le démon lui prodigua la firent un peu plus frissonner. Le vêtement remonta encore sur sa cuisse laissant sa peau se découvrir sans aucune opposition se trouvant aussitôt pourvu de caresses tout plus délicates que les autres. Le petit jeu suivant son cours, le tissu remonta jusqu’à sa hanche.
Elle oublia bien vite sa main sur sa cuisse et retourna au baiser qui lui soutirer doucement un peu plus de sa volonté. Plus les secondes s’écoulaient plus l’envie d’Opium se faisait ressentir dans tout son être. L’hésitation ne serait bientôt plus qu’un souvenir. Gouter aux lèvres de Belial lui rappela de lointain souvenir. Lointain et si proche.
Elle mordilla doucement ses lèvres. Il fallait bien qu’elle craque. Opium se sentit agréablement humaine. La démone devait certainement encore apprendre, se faire plus résistante face aux avances.
Une douce chaleur envahit peu à peu la moindre parcelle de son corps au passage de cette main. C’est comme s’il éveillait ses sens. La créature s’agitait doucement de l’intérieur, lui laissant à loisir parcourir tout son corps comme il le voudrait puis elle retira son visage.
"Hm. Je concède que contre vous, je ne peux guère résister plus longtemps."
Elle déposa un baiser sur ses lèvres, retrouvant sa confiance. Un autre baiser au coin des lèvres, un autre sur la joue puis elle s’attacha à descendre dans son cou, le gratifiant lui aussi de plusieurs baisers. Cela lui laissait au moins le temps de se contenir un peu plus.
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Argument très flatteur...mais qui vaut aussi pour toi....
Les propos de Belial répondirent avec douceur et ironie à ceux de sa vis à vis. Il le fit le sourire aux lèvres, alors qu'Opium reprenait lentement ses baisers. Il était d'ailleurs admirable qu'elle ait une telle retenue, c'en était même à se demander quand elle céderait. Bien que cela n'ait guère d'importance à présent. Elle s'était ouverte à lui l'espace d'un instant, et Belial pouvait à présent laisser parler sa nature.
Il laissa ainsi la démone continuer à descendre le long de ses baisers, sans pour autant la lâcher du regard. Il vint alors embrasser à la place la chevelure de la demoiselle, recouvrant de ses lèvres ce voile, caressant de sa bouche ces cheveux soyeux et délicieux, en parcourant toute la délicate surface, arpentant ainsi les pourtours de ce charmant visage. Ses mains continuèrent elles aussi leur œuvre. Celle tenant la cuisse de la démone continua de l'étreindre doucement, comme un étau de tendresse encerclant sa chair. Mais surtout, il l'attira ainsi encore plus à lui, tirant la jambe d'Opium à glisser le long de son flanc, amenant ainsi leurs deux corps à se coller d'autant plus l'un à l'autre, se serrant à présent au plus prés. Deux corps pétris de chair amenés irrémédiablement à se souder temporairement l'un à l'autre, apportant leur chaleur respective à l'autre, éveillant d'autant leurs sens. Belial apprécia alors avec plaisir cette sensation, la laissant enfler en lui pour ravir son esprit.
Son autre main se déplaça alors en conséquence. Continuant de glisser le long de la peau d'Opium, elle passa finalement sous la robe de la démone, profitant du fait qu'elle était relevée par sa cuisse enserrée. Il s'infiltra ainsi sous son vêtement pour venir à nouveau caresser sa chair nue, l'imprégner de ses caresses et de la tendresse de l'étreinte de ses doigts. Il remonta ainsi peu à peu sous le tissu, doucement, lentement, faisant don au passage à chaque centimètre carré de chair de sa passion envahissante. Souffle insidieux et attirant que soulevait cette main, non, tout ce corps présent contre elle, et qui l’incitait à y répondre, et à s’abandonner à cet univers où Belial avait de tout temps vécu, et dont il lui esquissait à nouveau les portes. QU’elle se perde avec lui dans l’acte et le rejoigne pour former le temps d’un moment, d’un instant, une osmose entre deux êtres, liés par la chair qui les faisaient vivre. Chair qui elle-même les poussaient à cela, tremblant d’excitation et de désir sous les gestes de l’autre, qui les appelaient à se réveiller et à s’enivrer…
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Faire attendre, languir. C’était l’un de ses plaisirs malins et tordu de la belle. Pouvant même passer pour masochisme lorsqu’elle devait elle-même subir les règles qu’elle s’imposait. Cela avait le don d’électriser ses sens et ne la rendre que plus sensible une fois le moment venu. Une perte de temps pour certains, l’un de ses jeux favoris.
Elle continua un moment ses baisers et s’arrêta presque par regret. La vérité étant que dans sa nature profonde elle l’en aurait presque mordue de la faire autant attendre sans même lui céder la moindre initiative de son caprice.
Alors qu’elle allait commencer à râler en silence elle le sentit resserrer sa prise, la ramener encore tout contre lui. Son corps vint un peu plus à lui comme elle ne l’aurait plus crue possible. Elle en deviner encore mieux les dessins de ses muscles sur son torse malgré ce tissu qui devenait peu à peu un peu plus inutile. Opium se laissa même à imaginer cette sensation.
Son corps nu contre celui de Belial s’étreignant dans un amour aussi éphémère que fougueux. Elle voulait sentir sa peau contre la sienne.
Le tissu sur sa cuisse remonta sans tarder jusqu’à l’aine. Donnant des allures d’impossible à une progression plus poussé sous cet angle là. Peu importe. La main de la démone glissa sur celle son supérieur, l’étreignant dans une douce caresse comme pour être sur qu’il ne l’enlèverait pas tandis que son autre main remonta se poser sur les lèvres du petit Prince. L’index se poussa dans une douceur exquise glissant sur celle du bas pour rejoindre le menton. Sans plus attendre elle sauta le cou qu’elle préférait désormais éviter au risque de ne plus pouvoir répondre de sa personne pour rejoindre le torse. Là, la descente fut beaucoup plus lente. Encore cette fâcheuse habitude. Le faisait-elle tant languir que ça ?
Opium avait surtout l’impression d’être son propre bourreau. Jouant et exacerbant ses sens au point qu’elle ne remarqua pas son index filer entre les pectoraux jusqu’aux abdominaux. Bien que leur deux corps soit aussi serré l’un à l’autre, la donzelle trouva moyen de faire place à une main insidieuse qui ne trouva pas dans la lisière du vêtement une possible barrière. Retrouvant une confiance plus digne des siens, la main s’engouffra dans une assurance presque étonnante pour effleurer son membre, cherchant certainement encore à jouer avec lui.
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Belial laissait avec plaisir la démone continuer son petit jeu, qu'il appréciait tout autant. Y aller ainsi peu à peu, en progressant lentement avec un détachement sensuel, cela faisait un bien fou. N'étant pas un obsédé de l'action à tout prit, Belial trouvait ainsi largement son plaisir dans ce jeu, se contentant de la faire progresser un peu plus loin à chaque instant avec plaisir. De plus, elle aussi y introduisait des nuances intéressantes, ce qui ne pimentait le jeu que d'autant mieux.
Quand elle vint ainsi jouer avec son membre, celui ci réagit instinctivement, se dressant sous la caresse diaphane. Belial appréciait toujours que son corps soit aussi sensible malgré les siècles passés, cela lui permettait de se divertir absolument de tout. Aussi poussa il son sexe réveillé à aller plus long, se tendre plus encoure sous la main qui le touchait, s'y frottant comme pour réclamer des caresses. Ses mains à lui ne restèrent pas inactives pendant ce temps là, loin de là.
Celle qui soutenait la jambe d'Opium continuait de supporter tranquillement sa charge, et de couver cette cuisse par de lents et attentionnés vas et viens langoureux, rendant la chair presque en feu sous ces attentions incessantes. Celle qui s'était infiltrée sous l'infime vêtement de la démone continua elle son cheminement. Montant sans cesse dans une reptation douce et tendre, glissant sans encombres sur son ventre soyeux, avant de finir par aborder un premier obstacle. A savoir la poitrine de sa vis à vis, qui se vit ainsi lentement envahir par l'intruse. Les doigts vinrent délicatement tâter les formes bien portantes de la démone, en apprécier par avance les formes, avant que le reste de la main ne suive le mouvement. Elle vint alors pleinement aborder la poitrine offerte, caresser sensuellement ses deux seins, l'un après l'autre, sans se presser le moindre du monde. Descendant dans les creux avant de remonter aux sommets, cette main se mouvait sans fatiguer sur ces monts proéminents.
Puis les lèvres du démon vinrent cueillir celle de sa confrère en un long baiser passionné. Sous le coup, sa main s'agita plus encore et quitta rapidement les seins d'Opium pour refaire son trajet en sens inverse. Alors que la langue du prince infernal venait pourlécher et étreindre la bouche de sa consœur, la main baladeuse du démon refit surface de sous le vêtement filiforme, mais pour alors agripper doucement l'autre jambe de la "jeune femme" et la hisser à son tour subitement contre l'autre hanche de Belial. Opium se retrouva ainsi juchée contre le corps de son supérieur, seulement retenue par les bras du prince et son assise dessus en hauteur. Belial offrit un mince sourire amusé à la belle ainsi élevée, avant de descendre rembrasser voluptueusement sa nuque à découvert, enserrant ses deux jambes entre ses mains avec sûreté, sa force infernale lui permettant heureusement de la garder de longs moments comme cela....
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Un léger sourire étira les lèvres de la créature lorsqu’elle sentit la virilité de Belial. Il n’en fut pas moins pour qu’elle continue. Caresses mesurées, se limitant parfois de simple effleurement, les mains délicates d’Opium s’activaient tout en douceur. Un frottement précédé d’une prise en main plus présente autour de son membre s’accordant quelques va-et-vient pour lâcher prise…
Les caresses de Belial n’étaient pas pour lui déplaire, non plus. Elle s’était montrée plus que docile jusqu’à présent. Mais sa nature profonde commençait à ressortir peu à peu. Sous le passage de ses mains, chaque parcelle de peau s’éveillait dans une faible brûlure qui l’électrisait.
Léger petit gémissement qui s’échappa d’entre ses lèvres lorsqu’il daigna enfin se laisser aller un peu plus. Sa poitrine se souleva doucement sous sa main réclama encore ses caresses alors que sa main se refermait délicatement sur son membre à nouveau. Dans de douces caresses elle entreprit d’exacerber un peu plus ses sens.
Et lorsque ses lèvres virent à la rencontre des siennes ce fut l’ultime résistance qu’elle opposa. La suite s’enchaîna, laissant la démone tomber dans son péché mignon. Sa main quitta l’entre-jambe de son supérieur qui s’éprit de son autre jambe pour la surélevée. Ainsi soutenu, le bassin de la belle vint se plaquer contre Belial, tout autant que sa poitrine s’écrasa légèrement sur son torse. Ses mains délicates parcoururent du bout des doigts le torse de son partenaire de jeu, glissant sur ses abdominaux, redessinant le volume de sa musculature dans ses moindres détails. Vint les épaules par-dessus lesquelles elles passèrent sans marquer de pause pour se nicher dans sa nuque.
Le regard brûlant de la créature étincela trahissant les siècles de luxure qui coulaient dans ses veines. Elle pencha sa tête dans son cou, les yeux clos, humant son odeur avec une avidité naissante. Les souvenirs la submergèrent mais au lieu de teinter son humeur de mélancolie, elle déposa sur sa peau un baiser suivant d’un petit mordillement et l’onde s’échappa.
Opium s’amusait de temps en temps avec ses proies utilisant ses petits tours pour contraindre sa proie à subir ses désirs les plus cachés. Dans ces moments là, elle chargeait l’atmosphère de phéromone et de stupre. Ici, la chose n’avait pas été volontaire mais juste la résultante d’une vigilance décroissante.
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Belial poussa un long soupir de plaisir quand les mains délicates de la démone vinrent s'occuper avec largeurs de son membre, à tel point que celui se retrouva largement en état d'officier. Etre ainsi tenu en main donnait un agréable avant goût à ce qui suivrait, et le prince du vice avait toujours su l'apprécier. Aussi se glissa il sans vergogne au sein de cette main accueillante.
Opium semblait aussi apprécier son traitement, et de plus en plus céder à l'instant présent. Ses caresses étaient enivrantes, retraçant les traits du prince infernal sans faillir pour ensuite venir étreindre doucement sa nuque avant d'y faire gouter à nouveau de ses lèvres. Le petit mordillement qu'elle fit d'ailleurs suivre n'eut pour effet que d'exciter encore plus le démon, une infime touche de violence accompagnant agréablement ces caresses de ces lèvres. Elle avait son corps à présent contre le sien, juchée sur ses bras et apportant toute sa chaleur à celle de Belial, les incitant à faire fusionner cette chaleur en une seule, à faire parler d'autant plus leurs corps ainsi rapprochés.
Et Belial ne s'en priva pas. Ses bras se resserrent lentement autour des jambes de la "jeune femme", les enserrant tendrement pour dans le même temps se mettre à les pétrir avec délice, enfonçant sans vergognes leurs doigts sur cette peau soyeuse pour l'étreindre au plus profond d'elle, faire corps avec sa chair. Pendant ce temps, le sexe du démon laissait parler son excitation et, ayant prit une taille plus considérable à présent, se mit à se frotter avec volupté contre l'entre-jambe d'Opium. Passant au travers des vêtements sans s'en soucier, il vint au plus prés de l'intimité de la démone pour s'y coller et y glisser lentement, ne s'engageant pas plus loin mais continuant sans répit à aller et venir sur le bas-ventre offert, comme un préambule passionné.
La bouche du prince ne fut pas non plus en reste. Comme son homologue était visiblement occupé avec le reste du corps de Belial, ces lèvres allèrent alors caresser tendrement la poitrine de la démone, reprenant plus intensément le travail de leur prédécesseur, embrassant sans jamais cesser ces deux gloires rondes avec un soin consommé, comme de véritables mets exquis…