Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les landes dévastées => Discussion démarrée par: Cécil Harvey le vendredi 14 septembre 2012, 10:04:57

Titre: Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le vendredi 14 septembre 2012, 10:04:57
L'adrénaline avait envahi Cécil en quelques secondes. Les landes dévastées renfermées moins de secret que de monstres assoiffés de sang. Face à lui des grawls, a l'apparence de grands humanoïdes à peau de serpent et aux yeux de mouches. Leurs langues de vipères passaient entre des dents pointues et effilées comme les lames de rasoir, capables de trancher la chaire de n'importe quel humain ou animal qui passerait à leur portée. Cependant, grâce à sa protection magique conférée par la lumière, Cécil arrivait à traverser la marée de monstre sans trop souffrir de ces dents ou des griffes acérées qui ornaient leurs longs doigts boudinés. Il était certain de pouvoir atteindre rapidement le chef des grawls et d'en extirper son joyau frontal, renfermant apparemment des pouvoirs magiques.

La grotte était étrangement bien éclairée : des torches sur les murs humides d'une caverne profondément creusée dans la roche, remplis de tunnels et d'impasse à l'image d'une fourmilière... ou d'un labyrinthe. Les grawls connaissaient le feu, mais pas les armes. Enfin, en auraient-ils eu réellement le besoin ? Cécil, armé de son courage, de sa foi et de son épée étincelante, n'en finissait plus de trancher les têtes de ces créatures. À tel point que le sang et la vision de la mort lui donnaient la migraine. Cela faisait bien une heure qu'il luttait sans relâche, le paladin commençait vraiment à être épuisé. Mais quand bien même, il se tenait debout dans la masse grouillante.


« Reculez, engeance démoniaque ! Je vous trancherai tout sans exception ! »

Les grawls ne répondaient que par des cris graves, similaires à ceux d'un troll, en plus caverneux encore même. Leurs attaques ne cessèrent à aucun moment. L'homme de foi frappa de sa lame chaque créature venant à sa portée, mais leur nombre le dépassait. Il fut pris dans le dos par l'un d'entre eux qui commençait à l'étrangler de son bras, deux autres prenant fermement ses bras pour l'empêcher de se débattre. La douleur lui faisait perdre l'esprit, la fatigue et le sang faisait résonner cette voix dans sa tête...

*Laisse toi aller, retrouve ton arme obscure, et lutte contre ces créatures avec ta force brute et ta haine !*

Doucement, ses yeux se teintaient de noirs, alors que les grawls affluaient vers lui.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le samedi 15 septembre 2012, 01:14:31
« Nous n’aurions pas fait appel à vous, si la situation n’était pas urgente. »

Voilà comment la discussion entre Cirillia et sa récente employeuse avait commencé. D’emblée, l’arrogante agriculteur avait établi les limites, fixé les règles. Cirillia d’un côté, la vagabonde, la sauvage, et, de l’autre, elle, une propriétaire terrienne richissime dont la fortune reposait essentiellement sur son bétail. Elle avait de nombreuses vaches, des bisons, des bœufs, des chevaux, et tout un tas d’autres animaux dans sa grande ferme. Il y avait même de la volaille, grâce à un poulailler rempli. En recherche de travail, Cirillia avait été aiguillée par l’aubergiste d’un petit village dans ce manoir. Les aubergistes étaient toujours ceux qui en savaient le plus. Ce dernier lui avait expliqué que l’économie locale du village reposait principalement sur la grande ferme à proximité. La châtelaine était une belle femme, fière et arrogante, qui avait expliqué à Cirillia qu’elle avait depuis, quelques semaines, des problèmes.

C’était justement ce problème qui conduisait Cirillia dans la forêt, dans son armure légère faite de plumes et d’écailles. Elle avait récemment bu un élixir améliorant ses réflexes et ses sensations, et s’avançait à travers les arbres, cherchant la grotte où les Grawls vivaient. Ces créatures étaient de superbes saloperies, qui vivaient en meute. Ils attaquaient depuis plusieurs semaines le bétail, massacrant les vaches. La châtelaine avait enquêté, envoyé des hommes dans la forêt, mais ils avaient tous été tués. Les Grawls étaient dangereux. Des bêtes sauvages, mais qui avaient un fonctionnement sociétal primitif, à tel point que ceci avait amené plusieurs spécialistes à se demander s’il ne fallait pas les considérer comme des êtres humains. Cirillia, pour sa part, refusait une telle analyse. Les fourmis aussi disposaient d’une forme de société, ce n’était pas pour autant qu’on leur octroyait la citoyenneté. Les Grawls étaient des animaux organisés comme une ruche, avec un chef, un mâle-Alpha, qui dirigeait les autres.

Ils étaient venus dans la région à cause d’une vague de froid qui les avaient forcé à s’éloigner de profondes forêts, et ils chassaient les vaches et les autres bêtes appétissantes de l’immense ferme, sans se soucier des gardes. Il y avait eu des morts, et la noble, naturellement, était embêtée.

« Je peux vous en débarrasser, avait promis Cirillia, mais ce ne sera pas gratuit. Une meute de Grawls comprend des centaines et des centaines de membres.
 -  L’argent n’est pas un problème, mais, plus ce sera fait rapidement, et plus votre prime sera élevée. »

Les termes du contrat étaient intéressants, d’autant plus que Cirillia manquait de fonds, et de véritable challenge. Son dernier affrontement avait été de combattre quelques loups sauvages affamés par le froid. L’hiver approchait, et, avec lui, les animaux sauvages se faisaient plus nombreux, plus agressifs, attaquant les villages à la recherche de nourritures. Mais, malheureusement, Cirillia ne roulait pas sur l’or, et entretenir son équipement coûtait de l’or. Elle ne pouvait pas non plus constamment revenir voir son frère afin qu’il entretienne son équipement.

*Nous y voilà... D’après les informations des hommes que la noble a envoyés, les Grawls se réunissent dans un vaste réseau souterrain... Ils ont probablement du descendre de la montagne et se réfugier là-dedans. Il va falloir éviter que je m’y perde... Voilà le gros chêne cassé... Normalement, la grotte est juste après...*

Cirillia s’avança lentement, attentive au moindre mouvement. Une forêt était un endroit passablement dangereux, généralement rempli de monstres et de prédateurs... Des kikimorrhes, des noyeurs, voire même des Cazadores... Cirillia devait faire attention à tout, et s’avança lentement, très lentement, afin de ne pas éveiller l’attention des Grawls. Elle comptait la jouer discrète, car, seule face à une horde de Grawls, elle s’effondrerait rapidement... Elle aperçut la grotte, et se terra derrière des buissons. La stratégie allait maintenant être d’attendre que des Grawls sortent, et qu’elle finisse par trouver d’autres entrées. Il lui fallait s’infiltrer, trouver le chef, et le tuer. Cirillia se mordit les lèvres, et se résolut à attendre. C’était comme ça, la vie d’une chasseresse, quand bien même on en parlait jamais dans les romans : l’attente. Une chasseresse devait attendre des heures et des heures, voire même des jours, jusqu’à ce que la proie arrive.

Elle se mordilla les lèvres, et entendit alors des bruits de combat émanant de la grotte. Elle fronça lentement les sourcils, et se rapprocha lentement, entendant les bruits se répéter. Quelqu’un était en train de se battre à l’intérieur. S’approchant, elle sortit son épée, entendant des cris, des borborygmes. Elle sentit alors l’odeur de putréfaction agresser ses narines, et grinça des dents, commençant à s’aventurer dans la grotte, épée brandie. Elle prit un élixir de Chat, qui lui permettait de voir dans la nuit, et s’avança rapidement. Il y avait bien quelques brasiers dans les coins, mais l’éclairage restait très minime.

Cirillia n’eut pas long à attendre avant de voir une scène de boucherie. Il y avait des cadavres partout, s’étalant dans une grande pièce. Elle les consulta. Des membres avaient été tranchés, des plaies purulentes répandant du sang sur les murs. Une épée avait du faire ça, ou une arme tranchante... Elle se pressa, tenant la poigne de l’une de ses deux lames. C’était l’épée en acier, et elle s’aventura à travers une galerie, entendant plus distinctement les cris. Le combat était proche, et elle descendit à nouveau, pour voir une espèce de grande pièce où un homme se tenait sur une plate-forme en hauteur, tranchant les Grawls qui l’entouraient, fondaient sur lui en tout sens. Il se tenait en hauteur, probablement afin de minimiser les dangers de se faire encercler, et se battait avec une élégance incroyable. Il était très doué, ce que Cirillia comprit rapidement en le voyant agir. Qui était-ce ? La noble n’en avait pas parlé... Un rival potentiel ?

*Il est complètement fou d’attaquer ainsi les Grawls...*

Les Grawls sentirent la chair fraiche, et plusieurs se tournèrent vers Cirillia. Ils étaient massifs, ressemblant à un croisement entre un humain, un serpent, et une mouche. Des yeux affreux, et une peau faite d’écailles. Cirillia avait un pied posé un morceau de corps, et leva sa lame, la tenant en haut, optant pour la garde du Faucon. Les trois Grawls se ruèrent alors vers elle rapidement, et elle les tua tout aussi rapidement. Elle attaqua la première, abaissant sa lame à la perfection, tranchant la patte griffue d’un des Grawls, et bondit en arrière, évitant les crocs d’un autre Grawl, qui claquèrent dans le vide. Elle trancha la tête de ce Grawl, mais le troisième réussit à le toucher au ventre. Ses griffes heurtèrent l’armure de Cirillia, heurtant les écailles, faisant grincer cette dernière. Le Grawl utilisa son avantage pour approcher ses dents. Sa langue glissa sur la joue de Ciri’, qui se laissa tomber sur le sol, atterrit par terre, ses fesses trempant dans le sang. Elle roula par terre, se releva vite, et sentit le Grawl fondre sur elle, ne lui laissant aucun répit. Depuis sa position, Ciri’ sortit une petite dague, et se retourna subitement, la plantant dans le cou de la bête alors qu’elle bondissait sur elle. La créature s’écroula sur le sol, son sang se mettant à filer de sa gorge. Sans attendre, Ciri’ embrocha le troisième Grawl, celui à la main tranchée, et soupira.

Les autres Grawls ne l’ayant pas repéré, elle se dépêcha de chercher un promontoire, une position difficile d’accès pour les monstres, et fit un peu d’escalade jusqu’à se positionner en hauteur. De là, elle sortit son arbalète, la faisant glisser de son dos, et commença à ouvrir le feu, balançant ses carreaux sur les Grawls, visant leurs parties vitales. Elle était ainsi bien plus meurtrière, et aidait ainsi le mystérieux chevalier. Inutile de parler, elle ne voudrait pas le déconcentrer, et se déconcentrer.

*Concentre-toi sur ces saloperies !*

Leur chef n’était probablement pas avec eux, devant se terrer bien plus loin dans la grotte, mais elle avait sous-estimé cette marée de monstres. Ils étaient bien plus nombreux que ce qu’elle avait escompté !
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le lundi 22 octobre 2012, 20:14:48
Cecil avait de plus en plus de mal à respirer, mais il ne pouvait pas se laisser aller aux ténèbres, bien que leur voix était plus doux et suave que celle de la mort. Il tenait que part le soutien du Grawl lui tenant la gorge. Il était perdu, il n'y avait aucun espoir. Il allait mourir ici, sans la possibilité de rentrer chez lui, retrouver ses camarades, de voir les plaines de Baron verdoyante, sublime et accueillante dans le beau soleil d'été. Combien de fois voulait-il revoir ce monde... combien de fois aurait-il pus le voir sans ça ? Décidément, le sort s'acharnait contre lui.

Mais soudainement, l'étreinte des deux Grawls sur ses bras se relâcha, lui permettant de finalement s'en sortir. Il planta son arme dans les cotes de son dernière assaillant, qui le lâcha aussitôt. Il reprit brièvement son souffle et regarda les deux cadavres qu'un carreau d'arbalète avait tué. Il tourna sur lui-même et vit une femme, habillé d'une armure d'écaille, se tenant debout à sa hauteur, sur une autre plateforme. Mais les attaques constantes des monstres n'avaient pas cessé pour autant. Alors il continua à faire tourner sa lame au dessus de sa tête, à trancher chaque monstre arrivant à sa porter, tout en gardant un oeil vers la demoiselle qui l'avait aidé. Il était assaillis, et seul, il n'aurait pas la possibilité de s'en sortir. En un saut il rejoignit la plateforme où était la femme, et se mit dos à elle. C'était le meilleur moyen de s'en sortir : couvrir les arrières de l'autre.

Cecil ne pouvait se permettre de tomber en arrière, son armure l'aurait empêcher de se relever : il ne pouvait que subir les assaut et les prenant de plein fouet. Les vagues se succédèrent sans arrêt, sans répit. Combien étaient-ils ? Depuis son entrée, il devait en avoir tué une bonne centaine, voir plus encore. C'était interminable. Il se tourna vers la femme et hurla, son voix couverte par les grognements des Grawls.


« On en finira jamais comme cela ! Si vous avez une idée, je vous en prie, faîtes ! »

Il observa la masse en contrebas qui tentait de gravir la plateforme pour les atteindre. Aussi, il devait trouver un moyen de tous les faire tomber. Il prit l'un des cadavres à porter de main et le lança dans le cide, en direction des monstres qui tombèrent sous le poids de leurs camarades. Comme un jeu de domino, les monstres chutèrent les uns après les autres. Il avait réussis à leur faire gagner du temps, un peu de répis. A présent, il fallait trouver un moyen de se débarrasser de la masse en bas. Il observa attentivement sa partenaire improvisée, et la vit se faire attaquer par un des monstres. Avec une vitesse fulgurante pour un homme en armure lourde, il se plaça entre elle et la créature, reçu le coup sur son armure, les griffes perçant l'acier bénis. Il enfonça sa lame dans le ventre de la créature et élança son bras vers le haut, tranchant en deux le monstre qui s'écroula dans le bain de sang.

Il n'avait pas toucher son corps, juste bien abîmé son armure. C'était un coup de chance. Mais ils n'allaient pas durer longtemps comme ça. Cecil avait de plus en plus de mal à résister à l'envie de se laisser aller aux ombres de son passé, de reprendre son armure noire.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mardi 23 octobre 2012, 14:14:54
Clairement, la situation devenait de plus en plus critique. Les Grawls étaient particulièrement nombreux, et Ciri’ commençait à sérieusement songer à un repli stratégique, avant de progressivement avoir une autre idée. Elle explorait la grotte du regard, et vit que les Grawls venaient d’une petite galerie sinueuse, avec, juste au-dessus de l’entrée, des stalactites qui pointaient, et qui pouvaient très bien former un solide mur protecteur. Si on bloquait l’arrivée de Grawls, alors on pourrait respirer. Ils étaient une véritable fourmilière, comprenant des dizaines et des dizaines de bêtes. Si la plupart des monstres attaquaient le suicidaire chevalier, les Grawls prenaient peu à peu conscience qu’une femme était en train de les décimer, et plusieurs l’attaquèrent sur son promontoire. Elle en tua un, son carreau lui fendant le crâne en deux, mais un autre se rua vers elle. Elle bondit en arrière, et tira à nouveau, envoyant trois carreaux qui se logèrent dans la tête du monstre, l’envoyant rouler sur le sol. Un autre Grawl bondit sur sa droite, et elle évita son coup de griffe, qui faucha de la terre. Cirillia pointa son arbalète, mais un coup de patte du monstre lui fit louper son tir, les carreaux se logeant dans le mur. Elle grogna, et vit la griffe du monstre se lever haut pour la transpercer. L’armure tiendrait le coup, mais ce serait douloureux... Et, pile au même moment, le chevalier, tel le héros sauvant la Princesse en détresse, s’interposa, et se reçut à sa place le solide coup, entaillant son armure. Il répondit en découpant le Grawl en deux, le sang de la créature aspergeant son armure et une partie de son visage.

La chasseuse de monstres se redressa, et désigna du doigt les stalactites.

« Je vais tirer sur eux pour les faire tomber ! Protégez-moi durant ce temps ! »

Elle ne pouvait pas à la fois tirer sur les Grawls et viser pour détruire les stalactites. Ciri’ était plutôt douée pour viser. Après tout, elle s’était entraînée à tirer sur des dragons, à devoir les abattre en plein vol. Partant de là, tirer sur de simples cibles statiques n’était pas impossible, mais, dans la pénombre, ce n’était pas non plus enfantin. Elle sentait les Grawls affluer autour d’elle, et se dépêcha de répandre sur plusieurs carreaux une huile incendiaire. Elle décocha ensuite ses tirs, et les carreaux partirent se loger au bon emplacement. Il ne restait maintenant plus qu’à les enflammer, et elle avait pour cela, parmi ses potions, une potion qui avait des propriétés inflammables fortes. Elle la sortit, et se mit à courir, bondissant hors du promontoire pour atterrir devant plusieurs Grawls. Elle s’abaissa, évitant les griffes de l’un des monstres, et fit une roulade vers l’avant, évitant la créature. La jeune femme se mit alors à courir plus rapidement, et alla sur le rocher où le chevalier se tenait tantôt. De là, elle avait une bonne vue, et lança la potion. Elle se fracassa contre les stalactites, et il y eut un superbe explosion qui acheva les morceaux rocheux. De la pierre dégringola, et s’effondra dans un grondement terrifiant et des volutes de poussière devant la grotte.

Un sourire victorieux sur les lèvres, Cirillia sortit ensuite son épée, et se mit à affronter les derniers Grawls restants. Elle ignorait si elle avait tué beaucoup de Grawls, ou, au contraire, peu de ces monstres, en tenant compte de leur nombre global. La Reine grawl, d’après les informations de Ciri’, était une formidable pondeuse. Elle devait être dissimulée bien loin dans ces grottes. La traquer n’allait pas être une partie de plaisir, mais elle y songerait plus tard. Pour l’heure, la priorité était de tuer les monstres survivants... De préférence sans se faire tuer.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le lundi 05 novembre 2012, 19:31:11
De toute évidence, la chasseuse était d'accord sur l'idée qu'il fallait s'accorder sur les actions qu'ils allaient accomplirent. Et l'intervention de Cecil pour la protéger doit avoir eu finis de la convaincre de son intention de faire équipe avec elle pour ce débarrasser de cette vague de monstre. Justement, aussitôt qu'il eut récupéré du coup, il l'entendit parler d'un plan pour empêcher l'afflux massif de Grawls. Tournant rapidement sa tête vers l'entrée du tunnel qu'il avait vu plus tôt, il acquiescia vivement, avant de trancher en deux un des Grawls qui lui sautait dessus.

« Comptez sur moi ! »

Tandis qu'elle imbibait les carreaux de son arbalètes d'une huile vachement odorante, Cecil entreprit de trancher toute créature arrivant dans son cercle d'action. Mais ils étaient très nombreux, et il avait de plus en plus de mal. Sans s'en rendre compte, il était encerclé. Il découpait en priorité ceux qui tentaient de s'attaquer à son acolyte qui avait tirer ses carreaux en direction du tunnel. Aussitôt qu'elle eut tirer son dernier projectile, et sortit une fiole et sautant au loin. Là, elle devait être protéger suffisement longtemps pour éviter d'être attaquer. Mais Cecil, trop fier pour la laisser partir loin de sa capacité de protection, resta dans son sillage, bloquant toute approche des monstres derrière eux. Elle arriva sur le rocher où il était posté auparavant et lança sa fiole dans le tunnel. Les dernières échos de grognement monstrueux qui en émanait furent aussitôt coupé par une explosion assourdissante, provoquant par la même un souffle d'air qui déstabilisa le chevalier. La grotte trembla, la roche du tunnel voisin s'écroula sur leur tête et leur assaut s'interrompt ainsi. Cécil observa, soupira et reprit le massacre.

A deux et sans l'afflux constant, il était plus simple de supprimer les monstres restants. Au bout de quelques minutes, les quelques uns qui agonisaient encore était définitivement mort. Une fois qu'il n'y eut plus aucun signe de mouvement au milieu des cadavres, Cecil, qui tenait encore sa lame en l'air, l'abaissa en haletant avec rage. Enfin, terminé ! Il s'en allait se laisser chuter, mais il tint bon sur ses deux pieds. En sueur et tâché de sang, son regard n'était plus habité par les ombres. Il était calme, appaisé. L'odeur du sang n'était plus aussi prenant. Il frappa l'air avec sa lame, retirant le sang et les tripes qui se trouvaient dessus, la rendant à nouveau éclatante, puis la rengaina dans son fourreau. Il inspecta son armure : le coup qu'il avait reçu du Grawl avait bien abîmé le métal. Il allait falloir la faire réparer. Mais au moins, aucune trace de blessures, même superficielle.

Il se tourna vers la chasseuse et s'approcha d'elle, lui tendant la main :


« Merci, mademoiselle. Sans votre intervention, je n'aurai sans doute pas tenu longtemps. On dirait bien que mes prières ont été exaucés. »

Il inspecta les environs : il y avait d'autres galeries. Les Grawls allaient sans doute arriver en masse de l'un de ces tunnels annexe. Voir des deux. Cécil n'avait aucune idée en tête. Il aurait pas dû se jeter ainsi dans la caverne : si cette femme n'était pas arrivée, il n'aurait pas survécu. Il lui était redevable, mais il avait un but bien précis. Il devait obtenir le joyau frontal de la Reine Grawl. Il devait lui demander son aide.

« J'ignore ce qui vous a amené dans cette caverne, mais permettez-moi de vous demander votre aide : je dois absolument tuer la reine de cette colonie. Je n'ai pas de moyen de vous payer, mais je vous laisser tout trésor que l'on pourra amasser sur la route. Je ne vous demande qu'une chose : me laisser le joyau de la reine. Acceptez-vous de m'aider ? »

Le paladin avait une grande confiance envers les gens. Cela pouvait facilement lui porter préjudice, mais il ne pouvait faire autrement, surtout dans la situation où ils se trouvaient à présent. Elle était son seul espoir, autant tout tenter pour la préserver.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le jeudi 08 novembre 2012, 20:44:05
Les derniers Grawls ne furent pas bien difficiles à tuer. Ciri’, pour autant, ne relâcha nullement son attention, continuant à danser au milieu des monstres survivants. Un Grawl n’était pas, en soi, dangereux, mais c’était leur nombre qui els rendait redoutables. Ils n’étaient pas très vifs, ni très résistants, et encore moins très malins. Ils attaquaient en nombre, et c’était leur principale force. Plus le nombre se mit à réduire, et plus els derniers Grawls furent faciles à tuer. En définitive, cette confortable grande pièce se transforma en un véritable chaos de corps déchiquetés, de membres découpés, d’organes crevés, et de flaques de sang s’étalant sur des mètres sur le sol. Ce spectacle n’était pas particulièrement gai, et une puanteur atroce commençait à se répandre. Et, comme si ça ne suffisait pas, Cirillia pouvait aussi entendre les grognements des Grawls. Les créatures rôdaient autour de la grande grotte, se déplaçant rapidement. Ils allaient revenir par d’autres entrées, Cirillia en était sûre.

*On ne pourra pas indéfiniment les repousser... Il va falloir envisager d’entrer par un autre passage.*

Elle y songeait en se rapprochant du chevalier. L’homme avait été touché, et son armure était partiellement endommagée. Ceci ne semblait pas l’empêcher de pouvoir se battre, mais il allait devoir la rafistoler. Il se rapprocha de Cirillia, tendant sa main. Cette dernière hésita un peu, et, dans la mesure où ils ressortaient d’un douloureux combat, la prit et la serra. Elle lui offrit un bref sourire, avant de rétracter le casque protégeant le bas de son visage. Ses lèvres purent ainsi apparaître.

Cecil la remercia, et elle ne répondit pas, haussant tout simplement les épaules. L’homme était assez grand, élégant et beau. Elle l’observa assez attentivement. Il n’était pas excessivement musclé, mais portait une belle armure, et de belles armes. Ce n’était pas un simple inconscient qui rejoignait un ordre chevaleresque parce qu’il avait l’esprit plein d’étoiles et d’illusions. Il savait se battre, mais restait tout de même assez inconscient. Se jeter dans la gueule du loup n’était jamais une bonne approche. Soit il était inconscient, soit arrogant. Dans les deux cas, elle allait devoir mettre les choses au point avec lui. Cirillia préférait généralement agir seule.

Le chevalier se mit alors à parler, extirpant Ciri’ de son mutisme :

« J'ignore ce qui vous a amené dans cette caverne, mais permettez-moi de vous demander votre aide : je dois absolument tuer la reine de cette colonie. Je n'ai pas de moyen de vous payer, mais je vous laisser tout trésor que l'on pourra amasser sur la route. Je ne vous demande qu'une chose : me laisser le joyau de la reine. Acceptez-vous de m'aider ? »

La chasseresse haussa les épaules, et ne tarda pas à répondre :

« J’ai déjà un contrat pour tuer la Reine des Grawls. Votre joyau m’importe donc peu. »

Elle aurait déjà de l’argent en tuant la Reine des Grawls. A quoi pourrait bien lui servir un vulgaire caillou ? Ce joyau avait sûrement des propriétés magiques ou alchimiques, des choses qui n’intéressaient pas énormément Cirillia. Elle était très peu réceptive à la magie, préférant les armes, les choses tangibles. La magie était trop abstraite, trop imparfaite, pour l’attirer. En définitive, rien ne valait une bonne vieille épée, surtout celles de Cirillia, qui étaient très tranchantes.

« En revanche, je suggère une autre approche que massacrer des milliers de Grawls d’affilée. D’après ce que je sais de la Reine, elle pond de nombreux Grawls très rapidement... Et celle-ci a l’air d’être très productive. Le nid se trouve au cœur d’un réseau de grottes et de galeries souterraines. Il vaut mieux sortir dans la forêt, et trouver d’autres passages. »

Ciri’ se reprit alors, s’éclaircissant la gorge, tout en se retournant vers l’entrée de la grotte.

« Enfin, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, après tout... »

Après avoir dit ça, Cirillia se mit donc en route, ressortant de la grotte, retournant à la lumière. L’odeur, de plus, était trop insupportable pour elle. Les cadavres des Grawls pourrissaient bien trop vite à son goût.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le dimanche 25 novembre 2012, 00:23:05
La chasseresse avait répondus à sa poignée de main en souriant, dévoilant son visage en même temps. Elle haussa simplement les épaules lorsqu'il le remercia, mais Cécil savait que ce n'était pas du dédain. Elle était juste occupé à s'assurer qu'ils étaient en sécurité. Après tout, ils étaient encore dans l'antre des grawls, et il suffisait qu'ils sortent d'un autre tunnel pour qu'ils se retrouve à nouveau dans le pétrin. Il prit tout de même le temps de lui expliquer ce qu'il désirait, ce à quoi elle répondit de manière assez neutre. De toute évidence, ils avait un but commun : tuer la reine. Heureusement, leur finalité divergeait, ce qui allait forcement facilité un travail en équipe.

L'odeur de putrescence des cadavres grawl abimait son nez au paladin qui se retenait de vomir. C'était affreusement désagréable. La chasseresse proposa de sortir et se dirigea vers là d'où elle était venue. Il tourna les yeux vers les autres tunnels, comprenant alors le danger que représentait cette galerie et les tunnels qui y était relié. Il soupira et se tourna vers elle et répondit :


« Je pense que votre proposition est plus intelligente. Je vous suis. »

Ils prirent ensemble la direction de la sortie. Lorsqu'ils arrivèrent finalement à l'air libre, il leva les yeux au ciel : le soleil avait clairement bougé depuis son entrée dans la caverne. Et ce n'était pas la même entrée. Il devait avoir parcourus les galeries et combattu les créatures pendant plusieurs heures. Il se tourna vers la demoiselle, réfléchissant à un plan.

« Loin de moi l'idée de paraître en savoir plus sur ces créatures que vous, surtout que c'est clairement le contraire, mais pensez-vous qu'ils aient un point d'eau dans leur caverne ? Ces monstres doivent bien boire de l'eau, vu la chaleur ambiante de leur antre. Et j'ai pus parcourir l'endroit et à aucun moment je n'ai vu de zone pour l'eau. 'ai trouvé mon entrée au hasard, mais si on y réfléchit, on peut trouver une entrée aisément en cherchant un accès aux ressources primordiales, dont l'eau. Qu'en pensez-vous ? »

Cécil n'était pas un idiot fonçant dans le tas, mais ce n'était pas pour autant un grand chasseur. Donc il ne savait pas tellement comment réagissait les monstres autrement que lorsqu'ils sont agressés. Pour le moment, les grawl réagissait comme les fourmillions : la force du nombre. Et généralement, qui dis nombre dis ressources importantes nécessaires. Il remarqua alors qu'ils ne se connaissaient pas, qu'il ne s'était pas présenté encore.

« Oh, mais j'oubliai, avec toute cette action : je me nomme Cécil Harvey. J'aimerai vous accompagner dans cette quête, mademoiselle... »

Il attendait naturellement qu'elle lui réponde en donnant son nom, bien qu'elle semblait être une solitaire et qu'elle refuserait sans doute qu'ils travaillent en équipe.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le lundi 26 novembre 2012, 23:17:46
La première vague des Grawls était vaincue, mais ces derniers allaient revenir, d’où la nécessité, pour Cirillia, de se replier, afin de trouver un autre angle d’attaque. Elle sortit la première, et savoura l’air de la forêt, inspira à pleins poumons l’air frais. Ça faisait vraiment du bien ! Un sourire bref naquit sur ses lèvres, avant qu’elle ne se retourne, entendant le mystérieux chevalier la suivre. Il lui demanda s’il y avait un point d’eau à proximité, soupçonnant que les Grawls devaient se regrouper près d’une ressource aquatique dans les profondeurs des grottes. La proposition n’était pas bête, loin de là, et il allait falloir trouver une rivière à proximité, puis la remonter pour trouver le cœur des Grawls. Le nid s’y trouverait en effet sûrement. Elle y songeait silencieusement, et l’homme, à nouveau, vint lui parler :

« Oh, mais j'oubliai, avec toute cette action : je me nomme Cécil Harvey. J'aimerai vous accompagner dans cette quête, mademoiselle... »

Ciri’ se retourna lentement, et hocha la tête.

« Je m’appelle Cirillia, se présenta-t-elle. J’ai vu de quoi vous étiez capables contre les Grawls, alors... Un peu d’aide ne serait pas de refus. »

Accepter une aide extérieure n’était pas vraiment dans les habitudes de la chasseresse, qui était plutôt du genre à laisser les autres se débrouiller, et à faire cavalier seul. Cependant, elle avait vu l’homme se battre, et savait que ce n’était pas, comme la plupart des aventuriers, un tocard qui ne savait pas manier une épée. Cet homme était talentueux, et l’avoir comme allié était un atout non négligeable. Et, de toute manière, même si Ciri’ avait refusé qu’il l’accompagne, elle était sûre qu’il l’aurait quand même suivi.

Elle se mit à marcher, s’éloignant de l’entrée de cette grotte, cherchant un point d’observation dans la région. Il n’y avait que des arbres autour, et elle avança donc, marchant sur des feuilles, attentive. Les Grawls resteraient sûrement près de cette zone, offrant une diversion parfaite. Il fallait maintenant les contourner, mais Ciri’ ne connaissait pas énormément cette région. Cependant, d’après ses souvenirs, elle se rappelait avoir vu, l’agriculteur qui lui avait confié cette mission disposait d’un moulin à eau. La chasseresse retournait donc sur ses pas, et finit par trouver ce qu’elle cherchait : une rivière filant entre les arbres.

« Il faut suivre le lit de cette rivière, expliqua-t-elle à l’homme. Il doit probablement se perdre sous terre, rajouta-t-elle. Allons-y ! »

Elle s’avança donc, évitant les arbres, suivant la rivière. Le courant était normal, sans excès, et les minutes s’écoulèrent. La forêt était grande et épaisse, silencieuse et profonde. La chasseresse marchait sans arrêt, tandis que le courant de la rivière, progressivement, s’accélérait. Il y avait un léger dénivelé, qui amena Ciri’ à comprendre qu’une cascade ne devait pas être très éloignée. Plusieurs minutes après, elle tomba dessus. Une belle chute, sur environ cinq à six mètres. Il y avait une pente sur la gauche, mais elle profita de cette position pour observer les alentours. Les arbres déclinaient un peu, et elle vit même une série de rondins coupés. Un sourire triomphal naquit sur ses lèvres.

*Il doit y avoir un camp de bûcherons à proximité... Avec un peu de chance, ils pourront nous donner des informations...*

Elle se retourna vers Cecil.

« Et, au fait... Pourquoi vous voulez tant tuer cette reine ? »

Dans la mesure où ils risquaient de faire un bout de chemin ensemble, autant essayer d’en savoir un peu plus sur cet individu. D’aucuns avaient déjà reproché à Ciri’ d’être bien trop solitaire, et, ainsi, de négliger l’apport que d’éventuels alliés pouvaient amener. Dans la mesure où Cirillia avait souvent eu comme alliés des boulets, il lui était difficile de s’ouvrir aux autres... Mais ce n’était pas une raison pour ne jamais changer, n’est-ce pas ?
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le jeudi 29 novembre 2012, 14:07:07
Cécil craignait qu'elle refuse son aide. Surtout qu'elle se retourna assez lentement, ce qui laissa le paladin penser qu'il l'avait froissé. Mais finalement, elle se présenta et accepta son aide. Cécil sourit de soulagement : seul, il n'aurait peut-être pas pu affronter la créature ayant pondu de telles horreurs.

L'accompagnant quelques pas en s'éloignant de la grotte, Cécil prenait le temps de regarder autour de lui, cherchant une entrée ou une attaque de grawl qui les aurait suivis. Mais il arrivèrent sans encombre jusqu'au lit d'une rivière, que la chasseresse proposa de suivre. Souriant à sa proposition, le paladin acquiesça en lui précédent le pas.

Le temps sembla s'écouler tranquillement, leur permettant de reprendre leur souffle après la lourde bataille qu'il durent subir. Cécil restait attentif aux alentours, recherchant les grognements assez distincts des créatures. Cependant, il n'était pas tant un chasseur, donc n'était pas vraiment habitué à rechercher les ennemis ainsi. Ses camarades étaient bien plus forts. Il se rappelait d'ailleurs la forêt dense de Troïa, le pays des amazones, où Edge, un ninja qu'il avait rencontré dans les grottes de Elbana, leur avait apporté une grande aide à repérer la présence des créatures dans la forêt infestée de monstres.

Plongés dans ses pensées, la chasseresse et lui-même arrivèrent au sommet d'une cascade. Il en sortit en observant Cirillia analyser le terrain en contrebas, puis prit la peine de regarder autour de lui, craintif d'une attaque surprise. Il valait mieux qu'il reste sur ses gardes. Finalement, la chasseresse se tourna vers lui. Mais au lieu de l'informer d'une découverte, elle lui demanda :


« Et, au fait... Pourquoi vous voulez tant tuer cette reine ? »

Il fut légèrement surpris, tandis qu'il l'observait. Cécil était du genre à être en confiance avec les gens, même ceux qu'il venait de rencontrer, ce qui lui permettait de se faire en général des alliés efficaces. Dès lors, lui cacher la raison de sa quête était inutile. Il se mit à côté d'elle et observa en contrebas, avant de se tourner vers elle :

« Je suis, si l'on peut dire, loin de chez moi. Je combattais le mal incarné, là d'où je viens, mais une fois que je l'eus vaincu, il m'a séparé de mes camarades, de mon pays, et m'a envoyé dans ce monde. Je ne pourrai jamais rentrer par des moyens conventionnels, il faut, pour cela, que j'aie recours à la magie. Un vieux sorcier d'une grande ville m'a garanti qu'avec le joyau de la reine, il pourrait me renvoyer d'où je viens, aussi loin que cela puisse être. »

Il s'arrêta un ainsi et ricana, comme s'il avait lu les pensées de la chasseresse :

« Je sais ce que vous allez dire : peut-être essaye-t-il de profiter de ma crédulité et de ma détresse afin de s'enrichir. Après tout, un joyau comme celui-là, même sans pouvoirs, doit pouvoir se vendre cher. Très cher. Il ferait fortune facilement en proposant quelque chose comme cela à un riche, un courtisan ou au marché noir... »

Son regard se perdit vers les forêts de bois coupés, alors qu'il songeait à Baron, à ses amis, ses alliés dans un combat rude et difficile.

« Mais je n'ai que peu d'options, alors si on me donne un espoir, je suis prêt à mettre tout en œuvre pour réaliser ce qu'on me demandera. Je veux tant rentrer chez moi, je crois que le simple fais d'espérer rentrer est un grand soulagement, même si c'est illusoire. »

Il se tourna vers elle, se rendant compte qu'il devait être ennuyeux au possible à raconter son histoire de cette manière. Il se redressa, reprenant une posture plus digne, plus sereine, et ajouta finalement :

« Désolé... vous vouliez peut-être une réponse simple, mais je me suis quelque peu larmoyé sur mon sort. »

Il prit une grande bouffée d'air frais du sommet de la cascade, puis reprit son sourire habituel, à la fois compatissant et neutre :

« Bien, quel est notre marche à suivre ? J'ignore si cet endroit est infesté de grawls, vu que les humains semblent y trouver du bois à couper sans crainte... Enfin, peut-être que je me méprends. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le dimanche 02 décembre 2012, 14:42:59
L’homme se mit à lui parler, lui expliquant qu’il traquait la Reine grawl afin d’obtenir son joyau. Il pensait que ce dernier avait des propriétés magiques qui lui permettraient de retourner dans son monde d’origine. Cirillia ne dit rien, ne sachant pas trop quoi en penser. Que ce soit cette histoire de monde parallèle, ou ce joyau permettant d’établir une espèce de portail dimensionnel, elle restait plus que sceptique. Ciri’ ignorait que Terra était reliée à un autre monde, la Terre, et que, partant de là, il était tout à fait possible que Terra soit reliée à d’autres mondes. Elle ignorait l’existence des Portails, et, quand on lui en avait parlé, elle avait toujours pris ça pour de la démence... D’autant plus que c’était parfois réellement le cas. Elle se dit donc que cet homme devait être à moitié dérangé, et évita d’heurter sa susceptibilité.

*Soit il me ment, soit il est dans le délire... Dans tous les cas, ça ne me concerne pas... J’aurais mieux fait d’agir normalement, de ne rien lui dire.*

Elle contempla silencieusement la petite plaine en contrebas. Semblant réaliser qu’un silence assez pesant s’installait entre les deux, le paladin se remit à parler :

« Bien, quel est notre marche à suivre ? J'ignore si cet endroit est infesté de grawls, vu que les humains semblent y trouver du bois à couper sans crainte... Enfin, peut-être que je me méprends. »

Ciri’ haussa les épaules, répondant assez rapidement.

« Le meilleur moyen de s’en assurer, c’est d’aller voir... »

Mieux valait ne pas commenter ses explications. La chasseuse de monstres suivit le chemin permettant de descendre en contrebas de ce petit ravin, mais dut finir le chemin en faisant un peu d’escalade, avançant entre des buissons, de petits arbres, et des buttes de terre. Ils atteignirent ainsi le sol, et s’avancèrent au milieu de petits arbustes et buissons, jusqu’à atteindre les arbres découpés. Il ne restait que les bases de nombreux arbres abattus. Ciri’ observa le sol. Les rondins de bois avaient pu du être amenés quelque part, et elle chercha donc, sur le sol, les traces des chariots qui les avaient ramenés au camp. Cette exploration prit plusieurs longues minutes. La zone était déserte, et on pouvait parfois entendre quelques oiseaux gazouiller dans les arbres à proximité. Elle finit par voir de l’herbe écrasée à un endroit, formant plusieurs séries de lignes droites partiellement recouvertes qui filaient toutes vers un seul point.

Un sourire victorieux traversa les lèvres de Ciri’, qui se redressa.

« Par ici ! »

Dans son armure légère faite de plumes et d’écailles, elle s’avança rapidement, pressant le pas. Le chemin serpentait près d’arbres qui étaient encore debout, mais elle put voir, sur les troncs, des espèces de peintures de la même couleur. Il s’agissait probablement d’un code entre les bûcherons pour déterminer quels arbres il fallait abattre, et lesquels il fallait préserver. Elle continua sa route, Cécil sur ses talons, et sentit des odeurs assez désagréables... Des cadavres en putréfaction à proximité. Son cœur bondit d’angoisse à l’idée d’imaginer la scierie ravagée, mais l’odeur émanait de la forêt. Elle se perdit entre les arbres, avançant rapidement, et s’arrêta en voyant ce qui avait déclenché cette odeur.

Au beau milieu de la forêt, on avait dressé un charnier de Grawls. Des cadavres noircis se mélangeaient à ceux de Grawls fraîchement déposés, et qu’on incendierait probablement plus tard. On avait fait un beau trou, profond, abattant les arbres à proximité pour éviter que les braises et les cendres ne déclenchent un feu de forêt.

« Nous ne sommes visiblement pas les seuls à traquer ces bestioles... » réalisa Ciri’ en inspectant le charnier.

Regardant autour d’elle, elle ne tarda pas à voir une réponse. Sur le sol, à quelques mètres, on avait planté un fier drapeau qui reposait paresseusement sur son bâton. Elle le contempla. C’était le blason du duc de la région. Cette région était très forestière, et, maintenant qu’elle y repensait, Ciri’ se rappela que le duc n’avait pas, contrairement à la coutume, un château en pierre, mais en bois. L’extraction de bois devait représenter l’une des richesses principales du duché.

« Je crois bien que nous ne sommes pas les seuls à traquer les Grawls... »

La scierie avait probablement été fortifiée, et tenue par les soldats du duc. Les soldats auraient probablement des informations très précises sur les Grawls, mais il fallait encore qu’ils acceptent leur aide. Cirillia avait souvent réalisé à quel point l’armée pouvait être irritante, parfois.

*Il est curieux que cette fermière ne m’ait rien dit sur une intervention militaire... Mais est-ce vraiment si important, dans le fond ?*
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le lundi 03 décembre 2012, 01:10:56
Cécil remarquait bien qu'elle ne le croyait pas. Comment lui en vouloir ? Lui-même aurait eu quelque doute si un homme lui avait parlé d'une chose comme un monde parallèle ou toute autre parole digne d'un fou, d'un sorcier ou d'un mélange des deux. Elle se retourna vers la plaine en contrebas et lui répondit après qu'il demanda ce qu'ils devaient faire :

« Le meilleur moyen de s'en assurer, c'est d'aller voir... »

Cécil entre-ouvra la bouche, avant de sourire doucement : elle lui rappelait Kain, son meilleur ami et partenaire devant l'éternel. Fougueux et cherchant l'efficacité avant tout, il était du genre à dire de telles choses. C'était grâce à lui que Cécil c'était de nombreuses fois sorties d'embuche, et ils étaient entrés ensemble au service du roi de Baron, lui comme chevalier noir, son partenaire comme chevalier du dragon. Il sortit de ses pensées en voyant la femme descendre par le chemin qui menait au pied de la cascade.

Elle inspecta les arbres et le sol, telle une vraie chasseuse. Cécil se sentait bien inutile alors. Il se chargeait de surveiller les alentours, de regarder au loin, afin d'éviter toute attaque en traitre. Il sursaute lorsque la chasseuse se redressa en lui indiquant une direction à suivre. Il la suivit à la même vitesse, malgré son armure qui pouvait l'embarrasser. Il la perdit brièvement à travers les bois, avant de la rejoindre devant le spectacle horrible de cadavres de monstres entassés et de corps brûlés dans un trou béant au milieu d'une clairière créé par la main de l'homme.


« Nous ne sommes visiblement pas les seuls à traquer ces bestioles... »

Portant sa main auprès de son nez, Cécil sentit sa tête tournée. C'était le genre d'odeur qui réveillait son côté sombre. Il fronça les sourcils tout en s'efforçant de prendre le moins de bouffées de fumée possible. Il inspecta le drapeau planté sur un bâton, comme si les cadavres étaient un symbole de la victoire. Bien qu'il souhaitait voir mourir ces créatures monstrueuses, il déplorait une attitude aussi vaniteuse de la part des humains. Cependant, quelque chose dérangeait le paladin, dans cette histoire.

« Regardez... personne pour surveiller ce bûcher improvisé en pleine forêt. Vous laisseriez un tel feu sans surveillance vous ? Non, quelque chose a dû obliger les gens en charge de cet endroit à s'éloigner. »

Cécil contourna le bûcher et s'aventura dans la direction d'une petite route formée dans le bois, et aperçu alors quelque chose. Ouvrant les yeux en grand, il s'approcha en courant et se trouva horrifié par ce qu'il découvrit : un cadavre humain, allongé sur le ventre en plein milieu de la route, le dos ravagé par ce qui semblait être une rage animale. Il leva les yeux et aperçus d'autres personnes qu'il s'empressa de recherche toute trace de vie. Mais il était trop tard. Abandonnant au bout du quatrième cadavre, il serra des dents en baissant les yeux.

« Ces monstres sont venus et ont tué ces hommes. L'odeur les a sûrement attirés ici. À croire qu'ils ont cherché à se venger... »

Il se garda de finir sa phrase, suggérant qu'ils s'étaient venger pour l'attaque qu'il avait porté à la caverne. Il porta sa main auprès de ses yeux. Il était coupable, il n'y avait aucun doute pour lui. Les corps étaient encore chauds, l'attaque donc récente. Bien que ça ne collait pas, vu qu'ils étaient dehors depuis bien trop peu de temps, Cécil accusait le coup, prenant sur lui ce massacre, comme il l'avait toujours fait.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mercredi 05 décembre 2012, 00:17:38
« Regardez... personne pour surveiller ce bûcher improvisé en pleine forêt. Vous laisseriez un tel feu sans surveillance vous ? Non, quelque chose a dû obliger les gens en charge de cet endroit à s'éloigner. »

L’odeur écœurante des Grawls était, pour Cirillia, un argument suffisant. Elle ne dit rien, estimant qu’un charnier ne nécessitait pas vraiment de surveillance. Vu l’absence de vent ici, et les arbres éloignés, il n’y avait quasiment aucune chance qu’un incendie éclate. Les soldats avaient balancé dans les chariots des cadavres, foutu le feu, et parti. Ils avaient planté ce fanion pour rassurer les habitants, pour montrer qu’ils étaient là. Ciri’ continuait à inspecter le charnier. Les militaires... Il fallait les retrouver. Elle était plongée dans ses pensées, et vit alors que Cécil suivait une route l’amenant à voir plusieurs cadavres. Cirillia le suivit prudemment. La zone était déserte, et elle vit plusieurs humains massacrés sur le sentier. Les corps étaient chauds, et elle vit, à proximité, un chariot à moitié brisé.

*Probablement des réfugiés...*

Cécil semblait anéanti, et Ciri’ s’avança lentement. Elle vit de nombreuses traces de pas qui remontaient le sentier.

« Ça n’a rien à voir avec nous... Ces individus sont tombés sur toute une bande de Grawls. Dépêchons-nous ! »

Elle se précipita, avançant rapidement, évitant les cadavres, et entendit rapidement les bruits de la bataille. Pestant, Cirillia prit entre ses mains son arbalète à répétition, et ne tarda pas à voir la scierie... Oiu, plutôt, le camp militaire. Des drapeaux flottaient fièrement dans le ciel, et on entendait les bruits d’une bataille. Il y avait de nombreux cadavres de Grawls, et elle vit les traces de plusieurs pièges, notamment d’énormes rondins de bois qu’on avait fait dévaler le long de la pente, fauchant les Grawls comme du beurre. Il y avait des traces de sang s’étalant sur des mètres, ainsi que des corps complètement démantibulés. Elle vit également des fosses piégées qui avaient emporté de nombreux Grawls, mais les monstres étaient tellement nombreux qu’ils avaient réussi à percer, éventrant le corps de garde en bois, se battant dans la cour principale contre les soldats.

« Repoussez-les, bordel !
 -  Tenez bon jusqu’à l’arrivée des renforts !! »

Cirillia se dépêcha de courir, s’approchant du corps de garde défoncé. La cour principale comprenait plusieurs tentes, et de nombreux rondins de bois, ainsi que des chariots et des écuries. Les soldats se battaient au milieu, les archers et les arbalétriers se tenant en retrait. Des spadassins tentaient de repousser les Grawls, et il y avait de nombreux cadavres sur le sol. Cirillia fit feu avec son arbalète, fauchant les Grawls à chaque coup, venant en aide aux soldats désemparés. L’ennemi de mon ennemi...
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mardi 11 décembre 2012, 19:04:42
Pour le paladin, il était clair qu'il était responsable de ce massacre de pauvres réfugiés. Il fallait qu'il agisse pour que cela s'arrête. Cirillia tenta de lui faire comprendre qu'ils n'y étaient pour rien, mais Cécil restait sur cette idée qu'il avait provoqué la mort de ces gens. Sa partenaire le rappela à la réalité, et ils se dirigèrent dans la direction vers laquelle devaient avoir fui les réfugiés. En arrivant vers la lisière de la forêt, des bruits de bataille se faisaient entendre. Des corps démembrés se trouvaient à proximité d'un camp de bucherons modifié en camp de résistance contre les attaques grawls. On entendait les soldats combattant à l'intérieur du camp en question. Il dégaina aussitôt son épée, accompagnant sa camarade qui, après être rentrée dans la cour, s'occupa des grawls avec son arbalète.

Cécil fonça tout droit, attrapant dans sa course un bouclier d'un garde. Il avait eu l'habitude, du temps où il était chevalier noir, d'utiliser un bouclier. En devenant paladin, il pouvait tout autant en utiliser un, mais il préférait utiliser son bouclier de lumière qu'un bouclier conventionnel. Seulement, dans ce combat, il allait sans doute devoir l'utiliser sur un garde en danger. Attaquant donc les Grawls par l'arrière, il trancha une dizaine avant qu'une bonne partie ne se tourne vers lui. Il délestait ainsi un peu les soldats encore en vie, les éloignant doucement du reste de la masse. Assisté par Cirillia, il s'occupait d'un nombre important de monstres, enchaînant les coups de trachées et les coups d'estoc, se protégeant avec son bouclier autant que possible.

Durant la bataille, alors qu'il résistait, il guettait une ouverture pour se rendre du côté des soldats et leur prêter main-forte directement. A un moment, il comprit qu'avec la masse qu'il y avait dans la cour, il n'aurait pas l'occasion de les rejoindre ainsi, il se tourna vers Cirillia et lui fit signe de le suivre. Il repoussa toute la masse qui l'affrontait et rejoignit une des écuries. Montant sur le toit en foin soutenu par des rondins de bois, il courut dans la direction des soldats et s'élança en plaçant son bouclier en dessous de lui. Il se laissa ainsi tomber sur les grawls qui s'étalèrent sur le poids et purent ainsi rejoindre les soldats, surpris de voir un chevalier arrivé ainsi à leur côté. Analysant rapidement la situation, remarquant l'absence de chevalier à leur côté, Cécil déduisit qu'aucun commandant n'était présent. Il devait prendre le relais : ancien commandant des forces militaires de Baron, il pouvait facilement indiquer aux différents soldats quoi faire.


« Que ceux avec les épées se placent en arrière, les lanciers devant. Resseront les rangs tout en gardant de la distance entre nous et les archers. Lanciers, visez leur tête : leur corps écailleux résiste aux estocs, mais leur visage est loin d'être aussi résistant. Épéiste, empêchez les grawls d'atteindre les archers. Maintenons cette formation et nous aurons une chance. »

Cécil resta cependant aux côtés des lanciers, frappant chaque grawls tentant de passer de force. Bien qu'ils ne connaissaient pas le chevalier, les soldats suivaient ses directives, qui apparemment permirent à l'ensemble de tenir face aux grawls. Le nombre de soldats tombant au combat sembla réduire significativement, alors que la forte masse de grawls, bien qu'approvisionnée d'on ne sait où, devenait de moins en moins importante.

Après quelques vingtaines de minutes semblant durer une éternité, un cor se fit entendre non loin. J'ignorais la réelle signification du son en question, mais au visage réjoui des soldats, il devait s’agir des renforts. Cécil continua à donner des ordres aux hommes jusqu'à l'arrivée des soldats dont les galops de chevaux résonnaient non loin.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mercredi 12 décembre 2012, 20:49:09
« Que ceux avec les épées se placent en arrière, les lanciers devant. Resseront les rangs tout en gardant de la distance entre nous et les archers. Lanciers, visez leur tête : leur corps écailleux résiste aux estocs, mais leur visage est loin d'être aussi résistant. Épéiste, empêchez les grawls d'atteindre les archers. Maintenons cette formation et nous aurons une chance. »

En entendant les ordres de cet inconnu, les soldats furent légèrement surpris, et choisirent d’obtempérer, voyant que cet homme avait l’air de savoir s’y prendre. Cirillia, de son côté, agit en solitaire, affrontant plusieurs Grawls, alternant entre son épée et son arbalète quand elle se débarrassait de Grawls à proximité. Elle dansait au milieu des monstres, retrouvant la même sensation de plénitude, d’abandon, que dans la caverne. Les Grawls étaient nombreux, hargneux, mais ils ne parvenaient pas vraiment à la blesser. Elle, de son côté, s’amusait au milieu d’eux. Elle décocha plusieurs carreaux, fauchant plusieurs des monstres. Progressivement, le cours de la bataille s’inversait. La ceinture formée par Cécil tenait bon, repoussant les Grawls, et les renforts, en s’annonçant prirent en tenaille les Grawls.

Il y eut une formidable charge de cavaliers, défonçant les Grawls, et de nombreux hommes d’armes débarquèrent, se joignant à la bataille, achevant les ultimes Grawls. Le camp fut sauvé, et Ciri’ put apercevoir des civils effrayés s’approcher de la sortie de différents entrepôts réaménagés en camps. Plusieurs hommes d’armes s’approchèrent alors de Cirillia et de Cécil, les menaçant, mais les soldats du camp intervinrent, affirmant qu’ils venaient de les aider.

« Nous nous portons garant d’eux ! affirma un sergent.
 -  Soit, rétorqua un chevalier. Repos, soldats ! »

Les soldats se détendirent, et commencèrent à regrouper les cadavers des Grawls, tandis que d’autres remettaient les palisades en place. Cirillia rangea sa lame dans son fourreau, et vit alors celui qui semblait être le chef de l’expédition se rapprocher d’elle et de Cécil. Les serfs et les soldats fléchissaient le genou devant lui, mais il leur intimait de rapidement se relever.

« Je suis le seigneur Roland de Baranthon, maître de ces terres.
 -  Cirillia, chasseuse de monstres. »

Roland (http://img94.xooimage.com/files/8/7/c/251902-3a506fe.jpg) hocha la tête rapidement, croisant les bras.

« Mes hommes m’ont dit que vous les aviez sauvés de cette nuisance... Je vous en remercie chaleureusement. »

Roland portait une belle cape rouge, et regarda plusieurs cadavres sur le sol. Des soldats.

« J’ai récemment fait partie d’une croisade organisée par le Roi et l’Église de notre royaume. J’ai quitté des paysages hostiles, et, quand je reviens chez moi, j’y apprends qu’une bande de monstres ravage mes terres, et tue mes soldats. Ce guerrier n’était rien de plus qu’un vulgaire gamin... Je me demande même s’il avait connu les joies de la chair...
 -  C’est regrettable, oui... » confirma Ciri’, sans une seule once de compassion dans la voix.

Le seigneur haussa les épaules.

« Ma cavalerie et moi-même traquons ces créatures depuis des semaines, et il semblerait que leur nid se terre ici... Je vous demande votre aide. »

Ciri’ fronça les sourcils.

« Je vous rappelle que je ne fais pas partie d’un rodre chevaleresque désintéressé. »

Un sourire amusé étira le visage de Roland.

« Si vous vous en montrez digne, vous recevrez contribution pour vos talents. »

Cirillia pouvait aussi repartir traquer les Grawls, mais ils étaient bien trop nombreux. Sans ces troupes, elle n’avait aucune chance de les supprimer. Elle regarda le camp, les soldats, les paysans... Il y aurait sûrement du travail à faire ici.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le jeudi 13 décembre 2012, 23:18:25
L'armée avait tenu, grâce aux ordres du paladin. Malgré leur incertitude du moment, face à un homme qu'il ne connaissait pas, ils avaient finalement décidé de suivre ses commandements, réduisant nettement les pertes. Cécil jetait un oeil vers Cirillia de temps en temps, mais comprit très vite qu'elle savait combattre avec une férocité sans pareil. Il n'avait pas à s'inquiéter pour elle. Quand finalement les renforts arrivèrent, décimant le reste des grawls, Cécil soupira de soulagement alors que les soldats acclamaient leur seigneur venu les secourir.

La bataille terminée, Cécil alla s'assurer de l'état de quelques hommes, les félicitant par la même occasion de leur courage et leur vigueur. Le souvenir de Baron remontait en présence d'hommes comme cela, alors qu'il avait dû faire face à tant d'ennemis, tant d'armées et combattre aux côtés de tant d'hommes. Une certaine fierté ressortait de ce genre de bataille, une fierté générale de l'humanité et de sa force de vie. Que pouvait-il demander de plus ?

Les gardes du seigneur s'approchèrent des deux protagonistes en les menaçant. Obtempérant, Cécil rangea sa lame et laissa ses bras le long du corps. Un sergent et plusieurs hommes expliquèrent la situation et leur aide, le chevalier en charge des troupes laissant tomber la menace. Cécil se détendit alors qu'un des hommes avec l'armure la plus étincelante s'approcha d'eux. En voyant les serfs s'agenouiller devant lui, Cécil comprit qu'il n'était pas face à n'importe quelle personne, ce qui se confirma lorsqu'il se présenta.


« Je suis le seigneur Roland de Baranthon, maître de ces terres.
- Cirillia, chasseuse de monstres.
- Cécil Harvey. C'est un honneur, sir Roland »


Le seigneur hocha doucement la tête et remercia les deux combattants pour l'aide qu'ils avaient apportée au camp. Cécil resta neutre et silencieux : il avait appris, face à certains seigneurs, que le silence était encore la meilleure réponse aux remerciements. Il raconta son histoire, son absence loin de ses terres pour combattre aux côtés de l'Église, un ordre de prêtre et de croyants, comme les gardiens des cristaux, dans son monde, sans la présence de mage, cependant.

« C’est regrettable, oui...
- Vous nous en voyez vraiment désolés. »


Comparé à Cirillia, Cécil montra une vraie compassion dans sa phrase.

« Ma cavalerie et moi-même traquons ces créatures depuis des semaines, et il semblerait que leur nid se terre ici... Je vous demande votre aide.
- Je vous rappelle que je ne fais pas partie d’un ordre chevaleresque désintéressé. »


Cécil se tourna vers Cirillia, sans montrer de surprise ou de gêne à ce qu'elle disait, alors que le seigneur parlait d'une récompense. Cécil se tourna à vers leur interlocuteur et répondit :

« Aucun tribut ne sera nécessaire, pour ma part : empêcher ces créatures de faire plus de ravages parmi vos hommes et vos serfs sera une récompense plus que suffisante. »

Un fossé séparé Cirillia et Cécil, sur le but final : elle l'argent, lui la paix, en plus du joyau de la reine des grawls. Cependant, il était sincère dans son désir de voir les grawls cesser toute cette barbarie contre les humains. Et accompagner le seigneur dans cette quête était sans doute une bonne garantie contre ces monstres. Cécil inspecta le camp, voyant le nombre de soldats et civil mort sous les coups de l'ennemi. Le nombre de soldats présent était important, donc même en cas d'attaque, ils pourraient aisément tenir un second assaut, en reconstruisant le camp plus vite. Ils n'étaient plus utiles ici. Cécil se tourna vers le seigneur et dit :

« Que pouvons-nous faire pour vous aider ? Les renforts que vous avez amenés sont bien conséquents, deux épées en plus ne seront pas forcement utiles ici. »

Roland observa le paladin, le scrutant de haut en bas pour le juger. Malgré ses trous dans l'armure, il présentait bien. Le seigneur se tourna vers Cirillia et l'observa à son tour, avant de leur sourire :

« Il y a un problème que je ne peux que difficilement confier, à cause des risques que mes hommes pourraient encourir. Mais d'après ce que j'ai entendu, vous êtes tout a fait capable d'agir pour moi. »

Il se rapprocha d'une table et déroula une carte immense du terrain. L'ensemble était principalement formé de forêt, avec quelques camps parsemés autour d'un certain périmètre. Il indiqua un des cinq camps, à quelques kilomètres au sud, en expliquant la situation :

« Nous avons normalement cinq camps actifs dans le repérage des cavernes grawls, dont celui où nous nous trouvons. Je reçois régulièrement des informations de la part des différents camps, mais l'un d'entre eux au sud n'envoie plus de messager depuis trois jours. Nous avons reçu la demande de renfort du camp où nous nous trouvons alors qu'on devait envoyer un régiment au camp silencieux. Donc personne n'est allé voir encore. »

Il leva les yeux vers Cécil et Cirillia et continua :

« Si vous pouviez aller voir ce camp et nous envoyez un pigeon messagers pour nous expliquer la situation, nous vous serions reconnaissants... »

Il se tourna plus précisément vers Cirillia et ajouta tout de même :

« Très reconnaissant. Nous vous fournirons des chevaux en forme et capables de parcourir cette distance rapidement, ainsi qu'un pigeon qui reviendra ici dès qu'il sera lâché. C'est de l'or presque offert, à ce compte-là. Je vous laisse réfléchir, je vais m'assurer que mes hommes surveillent bien les environs. »

Le seigneur s'éloigna, alors que Cécil analysait la carte : bien que simplifié, il pouvait constater la défense du territoire créée par cet ensemble de camps. Donc un camp brisé pouvait être un synonyme de danger. Il comprenait le risque d'aller dans cette direction. Il ne se sentait pas de se rendre seul dans ce camp inactif, sans doute attaqué et encore plein de grawls. Il se redressa et s'adressa à Cirillia en s'approchant d'elle :

« Pensez-vous qu'il soit prudent d'y aller juste à deux ? Peut-être devrions-nous demander au seigneur Roland de nous fournir deux ou trois soldats pour assurer nos arrières. Si vous en êtes, je vous suis, je vous laisse prendre la décision. Vous connaissez mieux le terrain, j'ai pu rapidement le constater. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le vendredi 14 décembre 2012, 19:40:38
Un paladin qui n’était pas intéressé par l’argent... Ces gens étaient une vraie plaie pour le commerce, car les clients avaient naturellement tendance à se tourner vers eux. Si, généralement, ces chevaliers désintéressés ne savaient pas se plaindre, Cécil semblait être une exception. C’était une attitude que Ciri’ avait du mal à comprendre. Il se faisait tout simplement exploiter. Néanmoins, ça ferait plus d’argent pour elle. Cécil retourna apostropher Roland, lui demandant si ce dernier n’avait pas des missions à leur confier. Foncer dans le tas contre les Grawls étant suicidaire, suivre un plan de bataille ne dérangeait pas spécialement la chasseuse... Surtout si elle était payée en retour. Roland leur expliqua qu’il existait plusieurs camps dans la région, afin de repousser les Grawls. Néanmoins, il n’avait plus de nouvelles sur l’un des camps, et désirait qu’on aille s’informer pour lui. En filigrane, Cirillia comprit la véritable requête de Roland : se débarrasser d’étrangers. Il aurait aisément pu confier cette mission à un ou deux soldats, mais Cécil et Cirillia, quand bien même ils étaient talentueux, restaient des étrangers.

*Notre succès influe négativement sur sa réputation et sa popularité auprès de ses hommes... Ou même auprès de ses sujets.*

Ce n’était pas pour autant que Roland refuserait leur aide, mais il ne tenait pas spécialement à voir des rivaux potentiels grandir. Cirillia s’en moquait bien. On comptait leur donner des chevaux. Roland s’écarta, et Cirillia s’avança vers les écuries, tandis que Cécil lui demanda la possibilité d’y aller avec une escorte. Elle le regarda rapidement, et haussa les épaules :

« Contrairement à vous, les soldats ont une paye. S’ils nous rejoignent, il faudra partager la prime que le seigneur me donnera... Et, outre cela, plus nous serons nombreux, plus notre progression sera ralentie. »

Et, de toute manière, mais elle ne pouvait pas le dire à quelqu’un qui semblait si naïf, Roland n’accepterait pas d’envoyer ses propres hommes avec ces deux étrangers. Ils avancèrent vers les écuries, où le maréchal-ferrant leur dégota deux chevaux. Ciri’ s’entretint avec un sergent, qui leur indiqua la route à prendre. Elle le remercia chaleureusement, et les deux cavaliers éperonnèrent leurs montures, avant de partir. Les chevaux étaient solides, bien dressés. Au moins, le seigneur ne leur avait pas refilé des brebis galeuses qui s’essouffleraient au bout d’une petite chevauchée.

Les deux chevaux remontaient un sentier boisé, et longèrent une rivière, avant de traverser un gué. D’après les informations du sergent, ce camp avait été bâti dans un petit hameau, La Villette. Le hameau était un regroupement de fermiers, et les soldats s’y étaient implantés. Ciri’ était en tête, galopant rapidement, filant le long des arbres, sur des sentiers boueux. Elle finit par arrêter son cheval en sortant de la forêt, et vit, au loin, le campement. Il y avait une palissade en bois. Aucune église, mais un moulin qui tournait faiblement. Elle vit que les champs à proximité comprenaient des céréales. C’était donc bel et bien une exploitation agricole, avec plusieurs maisons, et des entrepôts. Elle se rapprocha lentement, Cécil derrière sur elle. Le hameau semblait intact, sans trace de combats. Pourquoi Roland n’avait-il aucune nouvelle d’eux ?

Elle se rapprochait du camp, voyant des hommes d’armes sur des tours, à gauche et à droite du corps de garde. Une flèche vint soudain se loger devant son cheval, amenant ce dernier à se cambrer craintivement.

« Qui êtes-vous ? hurla une voix goguenarde.
 -  Nous sommes envoyés par le seigneur Roland, répliqua Cirillia sur un ton autoritaire. Qu’est-ce qui vous prend de nous tirer dessus ?! »

Les soldats ne répondirent pas sur le coup, et Ciri’ sentait son pouls battre dans sa poitrine. Il n’y avait aucun arbre derrière laquelle se protéger. Si ces hommes voulaient les tuer, ils les abattraient comme des lapins. Autant dire que la chasseuse était nerveuse, et s’empressa de préciser :

« Sir Roland s’étonne de ne pas recevoir de nouvelles de ce camp, et est prêt à envoyer ses hommes voir ce qui s’y passe ! »

Ceci sembla décider les mystérieux militaires, car le corps de garde s’ouvrit.

« Entrez, le chef vous expliquera tout ! »

Le chef ? Ce terme n’était pas très militaire. Cirillia, méfiante, se retourna vers Cécil.

« Méfiez-vous » l’avertit-elle, tout simplement.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le vendredi 25 janvier 2013, 00:10:40
Cirillia avait raison, et Cécil comprenait bien ce qu'elle voulait dire. De toute manière, ils ne savaient pas ce qui les attendait, inutile de risquer la vie de soldats supplémentaire : Cirillia était tout à fait capable et lui-même avait encore de l'énergie à revendre. Ils ne pouvaient pas craindre grand-chose. Bien entendu, il n'avait pas songé que le seigneur aurait refusé de leur laisser quelques hommes pour affronter un danger possible. Prenant à son tour les rênes d'un des chevaux, il monta et s'installa sur la selle. Il n’avait pas l'habitude des chevaux, il les avaient découverts dans ce monde, bien qu'ils y aient des ressemblances avec certains monstres, comme les licornes ou les chimères. En général, un chocobo était la seule créature pouvant être montée. Peu habitué, il tint la sangle du mieux qu'il pouvait, avant que le voyage commence.

Ces équidés étaient, au goût de Cécil, assez lent, comparés aux Chocobos. À vrai dire, sur un même sentier, les montures de son monde allaient bien plus vite, sans être inquiétés des obstacles sur leur route. Mais le temps passa assez vite, alors qu'il tentait de galoper avec les chevaux comme il le pouvait. À proximité du camp, le cheval de Cécil se cambra sur un tire de renne trop ferme à son goût. Il pouvait observer un petit bout de terrain entouré d'une palissade suffisamment haute pour empêcher un assaut humain. Mais vu la témérité des grawls, c'était qu'un obstacle tout juste capable de les ralentir quelques minutes. Les bâtiments qui dépassaient de la palissade ne présageaient rien de bon : les toits étaient abimés, sévèrement, et bien qu'il n'y avait aucune fumée, certaines portaient des traces d'incendies. Les tuiles rouges étaient parsemées de trous et de cendre noirs. Les champs voisins n'étaient pas non plus en bon état. Autant dire qu'on pouvait facilement penser que le lieu avait été bien amoché.

Ils s'approchèrent jusqu'à la porte massive dans la palissade, lorsque des flèches furent tirées aux pieds de leurs montures. Cette fois-ci, il maitrisa la bête, alors que Cirillia hurler sur le responsable. Cécil attendit patiemment, jusqu'à entendre :


« Entrez, le chef vous expliquera tout ! »

Cette phrase tiqua un peu l'esprit de Cécil : les soldats du seigneur semblaient entrainés et disciplinés. Ils n'auraient pas parlé ainsi d'un supérieur militaire, surtout dans ces conditions. Cirillia se tourna vers lui et lui dit de rester sur ses gardes, ce à quoi Cécil répondit d'un hochement de tête. Il se doutait que quelque chose n'allait pas.

Pénétrant dans le lieu, Cécil scruta autour de lui : aucun soldat, à proprement parler. Il s'agit plutôt de civils ayant pris de quoi se battre, allant d'armes conventionnelles, comme les épées ou les lances, jusqu'à des armes improvisées, comme des fourches et des ustensiles agricoles. Les gens observaient le chevalier et la chasseuse et se rapprochant un peu, mais avec un regard de haine et de colère. Ils n'étaient pas vraiment désirés en ce lieu. Les maisons étaient en ruine, et la plupart des gens présents se réfugiaient sous des tentes. Aucune femme, aucun enfant : que des hommes. Ils arrivèrent jusqu'à une tente plus grande que les autres, au bout de la petite bourgade. Un homme en sortit, avec une tenue de cuir légère, une grande cicatrice en travers du visage. Il n'était pas spécialement musclé, ni même imposant, mais son regard donnait une sensation d'intensité qui laissait le chevalier perplexe.


« Je m'appelle Khoza, je suis le responsable de ce camp. On m'a dis que le "seigneur" Roland vous a envoyé. Est-ce exact ?
- En effet, dit doucement le chevalier en souriant. Je suis Cécil, et voici ma camarade, Cirillia. Sir Roland souhaitait comprendre pourquoi il ne recevait aucune nouvelle de votre camp. »


Le dénommé Khoza croisa les bras en fronçant les sourcils, avant de répondre clairement :

« C'est simple : il n'y a plus de soldat pour faire son rapport. »

Cécil entrouvrit les lèvres et se tourna vers Cirillia, avant de se tourner vers Khoza et lui demandés :

« Pouvez-vous nous dire ce qu'il s'est passé ici ?
- Oh, c'est simple : il y a trois jours, on a été attaqué par un groupement grawl, et lorsqu'il a vu le nombre de ces créatures, le commandant en faction et ses troupes se sont enfuis en laissant derrière eux tout ce que vous voyez autour de vous : les habitants, autrement dit nous, et leurs équipements. On s'est défendus comme on pouvait, et heureusement, au bout d'un moment, les grawls ont fait demi-tour. Depuis, on ne s'est plus fait attaquer, mais on est encore dans un sale état. »


Cécil baissa les yeux et observa autour de lui, avant de demander :

« Vous avez une idée de ce qui les a amenés à fuir ?
- Bin, la peur, pardi, répondit nonchalamment l'homme. On a beau dire, les soldats ne sont pas plus courageux qu'un autre.
- Non non, je parle des grawls. Pourquoi les grawls ont-ils fui après avoir attaqué votre village ? »


Khoza entrouvrit les yeux, avant de porter sa main sur son menton. Finalement, il déclara un peu perplexe :

« Maintenant que vous le dîtes, ils sont partis d'un seul coup... en fait non, ils ont reculé un peu, ont regardé un peu partout puis se sont sauvé aussi vite qu'ils sont venus. J'avoue qu'en y repensant, ce n’était pas normal. »

Cécil descendit de sa monture et observa autour, avant s'approcher de Khoza et demander :

« Vous n'avez pas entendu un bruit, quelque chose, avant que cela n'arrive ?
- Maintenant que vous le dîtes, oui, je crois avoir entendu comme un grognement rauque. Cela venait de là où ils ont fui. »


Cécil se tourna vers sa camarade et déclara :

« Je suis prêt à parier qu'il s'agissait de leur reine. Ils fonctionnent comme des fourmilions : des ouvriers soldats autour de leur reine. Lorsque leur reine les appelle, ils font demi-tour sans attendre. Si on suit leur trace, on peut peut-être trouver un nid et atteindre la reine. »

Cécil se tourna vers Khoza et s'empressa de lui demander :

« Vous avez des armes en surplus, voir des hommes prêts à se rendre dans le nid des grawls pour tuer leur reine ?
- Je ne pense pas : les gens ici ne sont pas des soldats. S'ils le pouvaient, ils éviteraient de prendre les armes. J'ai fait mes classes, je sais manier une épée, donc j'ai pus leur apprendre à se battre rapidement, mais ils mourraient au première assaut contre ces bestioles. »


Le chevalier se tourna vers Cirillia, avant de dire :

« Je suis prêt à prendre le risque d'y aller. Si on se débarrasse de leur reine, on pourra facilement se débarasser du reste de la colonie. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le vendredi 25 janvier 2013, 15:38:52
Le duo avança dans une espèce de drôle de camp militaire. Il y avait des vieillards et des jeunes portant des heaumes deux fois trop hauts pour leurs têtes. Aucun uniforme, simplement des gens hagards les observant avec curiosité.  Ciri’ comprit qu’il s’agissait d’amateurs. Le duo atteignit le chef, un certain Khoza, qui les accueillit au milieu des bâtiments de la ferme, dans une espèce de basse-cour à côté de granges qui avaient été reconverties en hôpitaux de guerre. Khoza leur expliqua que la garde régulière avait fui suite à l’arrivée des Grawls. Cirillia se permit un léger sourire goguenard. Des lâches... L’héroïsme des hommes de Roland devait être moins forte que ce que le seigneur en pensait. Elle était en revanche surprise que de simples pécores aient pu réussir à repousser les Grawls. De ce qu’elle avait vu, ces bestioles étaient plutôt coriaces. Cécil se mit à réfléchir, et ne tarda pas à expliquer ce qui avait pu se passer : la Reine rappelant ses Grawls. Certes... Mais pourquoi le ferait-elle ?

« Je suis prêt à prendre le risque d'y aller. Si on se débarrasse de leur reine, on pourra facilement se débarrasser du reste de la colonie. »

Cirillia pencha la tête. C’était risqué, en effet, mais, d’un autre côté, l’élimination de la Reine lui permettrait de terminer son contrat. Elle hocha donc la tête.

« C’est une idée, oui.
 -  Vous risquez de mourir ! s’exclama Khoza. Vous devriez rester ici, et laisser Roland et ses chevaliers se charger de l’élimination de la Reine. »

Sceptique, Ciri’ se tourna vers lui.

« Vous continuez à faire confiance en des hommes qui vous ont lâchement abandonné ?
 -  Comme je vous l’ai dit, j’ai fait mes classes. Je sais que le courage d’un soldat est très fluctuant, et dépend beaucoup de son mentor. Leur capitaine était un fils de nobliau, plus habitué à festoyer dans les salons des châteaux, qu’à tenir une épée en main. Le seigneur Roland n’est pas pareil. C’est un chevalier, lui, un vrai, qui a prêté serment, et qui a fait bon nombre de croisades.
 -  Vous voulez nous accompagner, ou pas ? »

Khoza se mordilla les lèvres, regardant les villageois. Une autre attaque des Grawls n’était pas à exclure, mais Khoza semblait suffisamment intelligent pour comprendre que la défense serait inutile. Quand on ne pouvait pas tenir une position contre l’envahisseur, il fallait opter pour une stratégie plus agressive. Si la Reine était à proximité, il était tentant de la supprimer.

« C’est ce que j’ai de mieux à faire, décida Khoza. Écoutez, je connais bien cette région, et je pense savoir où la Reine se trouve.
 -  Vous auriez du commencer par là.
 -  Jacques ! Hey, Jacques ! »

Ciri’ vit un homme s’approcher. Il avait un arc dans le dos.

« Jacques est l’un des chasseurs de la région. »

L’intéressé pencha lentement la tête vers les deux autres, puis le groupe avança vers une table au milieu de la basse-cour, avec une carte au-dessus.

« Le cri de la bestiole venait de cette direction... Donc, sur la carte, je le situerais... A peu près ici... »

Il dessina un cercle autour d’une petite zone à proximité de la ferme, en plein milieu de la forêt. Ciri’ remarqua alors qu’il y avait un cours d’eau qui la traversait.

« Cet endroit ne te rappelle rien, Jacques ?
 -  C’est là qu’y l’cimetière à coques. »

Jacques le chasseur parlait avec un fort accent, rendant assez difficile de le comprendre. Lui et Khoza parlèrent pendant un certain temps, avant que Khoza ne leur explique qu’il y avait à proximité l’épave d’un ancien navire, échoué il y a des années. Il s’était échoué ici lors d’une forte tempête, si forte que le navigateur avait du prendre cette rivière pour l’affluent d’un fleuve important, à quelques lieus dessus. Le navire, pas spécialement grand, un genre de gros bateau de pêche, avait heurté des cailloux, et s’était écrasé contre les arbres, formant une épave abandonnée. Les gosses s’y rendaient parfois en explorateurs.

« Selon vous, la Reine se trouve près de cette épave ?
 -  Ça me semble le plus probable. Le navire s’est échoué dans un ravin, avec plusieurs cavernes à proximité. Y accéder est assez difficile. C’est pour ça que j’ai appelé Jacques. C’est un chasseur expérimenté, qui connaît bien les petits sentiers, et qui pourra nous conduire à cet endroit. »

Cirillia haussa les épaules. Qu’avaient-ils à perdre, après tout ?

« Alors, mettons-nous en route le plus rapidement possible. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mardi 05 février 2013, 16:32:02
Cirillia était assez réfléchi, une vraie chasseuse. Donc son avis était important pour le chevalier dans cette situation. Lorsqu'elle répondit à Khoza qui affirmait qu'ils devraient attendre, en sous-entendant que les soldats ne méritaient pas cette confiance, il ne put qu'être d'accord : ils détestaient ce genre de soldat, abandonnant leurs devoirs par peur. Il en avait vu tellement hors de Baron. Mais c'était toujours mieux que des hommes aveugles frappant sans raisonnement.

Finalement, Khoza décida de les accompagner. Il appela un de ses camarades, armé d'un arc et d'un carquois. Un chasseur, confirmé par leur nouveau compagnon. Ils rejoignirent une table sur laquelle était posée une carte de la région. Prenant la peine de situer la zone d'où devait venir le cri, les deux comparses parlaient d'un cimetière de bateaux, où se trouvait une épave entourée de galeries creusées dans la roche. Cécil fixa la carte : la rivière affluente, les tunnels, cela concordaient avec leur idée première, à lui et Cirillia.

La chasseuse se redressa et affirma qu'il devait se mettre en route. Le chevalier acquiesça, en gardant un sourire neutre, déterminé. Ils allaient vite toucher au but. Khoza prit une épée à une main, tandis que son camarade attacha une petite dague à sa ceinture. Aussitôt qu'ils furent prêts, Cécil, Cirillia, Khoza et Jacques se mirent en route.

Courant à travers les bois, le groupe partait en direction du sud-ouest. L'endroit était isolé du reste du monde et il fallait passer par un sentier arpentable à cheval. La course était assez intense, surtout que l'armure du chevalier, bien que plus légère que la normale, restait tout de même assez lourde. Il tenait bon, ayant traversé un désert, une forêt, une montagne avec une armure bien plus lourde, l'armure des ténèbres. L'armure bénie n'était pas lourde en comparaison. Il observa ses camarades : il était équipé le plus lourdement, la chasseuse et le chasseur équipé assez légèrement et le guerrier portant du cuir souple. Leur trajet durera un petit moment, jusqu'à arriver à proximité d'un cours d'eau. Aussitôt, ils changèrent de cap et partirent directement vers le sud, suivant le cours d'eau.

Après plusieurs minutes de courses, près d'un quart d'heure, ils arrivèrent finalement près de l'épave en question, placée en contrebas de leur position. Il analysa les alentours : le ravin, d'une profondeur impressionnante, donnait sur un navire à peine plus grand qu'un bateau de pêche entouré d'arbres dans lequel il avait dû être précipité il y a quelques années maintenant. Plusieurs petites entrées, bien plus grandes que n'importe quel humain normal, étaient creusées dans la roche entourant l'épave. En observant plus attentivement, il remarquait plusieurs ossements à l'entrée de la caverne, ainsi qu'un système d'irrigation creusé dans la terre pour amener l'eau du fleuve dans l'une des galeries.


« Regardez, le fleuve ! Cela doit être une oeuvre grawl. Qui aurait cru qu'ils étaient assez intelligents pour penser à amener l'eau directement chez eux. »

Le chevalier se tourna vers ses camarades :

« Comment est-ce qu'on procède ?
- Je ne pense pas qu'on soit capable de tenir longtemps une fois à l'intérieur, surtout si c'est un accès fréquenté par les ouvriers grawls.
»

Le problème était là et Cécil comprenait bien : la première fois, Cirillia et lui-même eurent de la chance. Pour avoir affronté une centaine de ces créatures, il ne voulait pas retenter l'expérience, ni mettre en danger la vie de Khoza, de Jacques ou de Cirillia. Il tenta de trouver une solution, mais rien ne lui venait à l'esprit.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mercredi 06 février 2013, 22:21:42
Grawl... A bien y réfléchir, Cirillia se demandait vraiment quel était l’alcoolique qui avait inventé ce nom. Il lui faisait penser, soit à un grognement, une sorte de « Graoumpf », soit à un croisement singulier entre « râle » et « gnôle ». Curieux... Oui, elle se demandait au bout de combien de verres les scientifiques ayant penché sur le cas des Grawl avaient décidé, en fin de soirée, trois tonneaux de vin éparpillés sur le sol, de les baptiser ainsi. Elle y songeait, alors que les quatre sortaient de la ferme tranchée, pour rejoindre l’épave. Ils s’enfoncèrent dans la forêt, le chasseur en avant, Khoza juste derrière. Jacques le chasseur faisait office de guide, avançant le long de la forêt.

« Nous approchons d’une zone où je place mes collets. Je vous recommande de faire attention, et de regarder bien là où vous posez vos pieds. »

Le groupe restait proche de Jacques, suivant ses instructions pour échapper aux collets.  Le groupe suivait des sentiers, qui finit par les conduire sur les ruines d’un ancien pont. Il ne restait plus que le début du pont, et, en contrebas, on pouvait voir les bateaux brisés. Il y avait un ancien navire de pêche, qui était échoué là, tristement. Le fleuve était à proximité, et Cirillia observait la zone. Il n’y avait aucun monstre à proximité, mais ça ne voulait rien dire. Les Grawls préféraient se déplacer sous terre, et pouvaient aisément débarquer en masse, situation qui risquait alors de devenir assez complexe pour les quatre individus. Ciri’ repéra les entrées de la grotte, ainsi que des constructions primitives, évoquant vaguement des canalisations en bois, qui permettaient d’alimenter les Grawls en eau. Le nid ne devait donc pas être loin. Cependant, entrer par les grottes serait suicidaire, et Ciri’ réfléchissait donc, s’humectant les lèvres.

« Connaissez-vous ces grottes, Jacques ?
 -  Tout dépend de ce que vous recherchez. Je serais incapable de vous en tracer un plan.
 -  C’est tout un réseau souterrain qui se trouve là-dessous. En suivant ces canalisations, je pense que nous atteindrons le nid. Toute la difficulté, c’est que nous passerons probablement au cœur des Grawls.
 -  Tout ça m’a l’air d’une opération-suicide...
 -  Ne soyez pas si pessimiste, rétorqua Cirillia. Si je me souviens bien, leur nid a besoin d’être irrigué pour que le nid continue à produire des Grawls. »

La chasseresse réfléchissait à voix haute. Il devait y avoir une grande grotte à proximité, qui permettait de stocker le nid. La Reine s’y trouverait sûrement, en bonne compagnie.

« Où voulez-vous en venir ?
 -  Il y a plusieurs solutions. Je dispose avec moi de bombes, mais aussi d’élixirs qui, en subissant quelques modifications, peuvent devenir des poisons. »

Un élixir, par définition, comprenait une certaine toxicité, dépendant de l’élixir, mais aussi de la manière dont il était préparé. N’importe quel alchimiste mettait généralement ses clients en usage : la consommation excessive d’élixirs pouvait être mortelle. Il fallait attendre que le sang soit purifié, et Ciri’, ayant de bonnes connaissances en alchimie, confectionnait elle-même ses élixirs. En d’autres termes, elle pouvait modifier la composition d’un de ses élixirs pour qu’il soit hautement toxique, et se mélange dans l’eau.

« Vous envisagez d’empoisonner le nid ?
 -  Vous préfériez peut-être rentrer dedans ? »

La réplique amena Khoza à réfléchir, à considérer cette proposition. Cirillia, de son côté, sortit l’un de ses élixirs, un élixir très toxique : le décocté de Raffard le Blanc. Elle l’ouvrit, le décapsulant, et glissa dedans plusieurs petites graines. La couleur de l’élixir changea rapidement, passant d’un joli rouge à un vert corrosif. Elle remit l’élixir, hautement toxique, à sa place, puis sortit une autre fiole.

« Vous êtes sûre de votre coup ?
 -  Quand on veut être sûre de son coup, on plante des navets. »

Elle avala l’élixir. Ses veines ressortirent brièvement de sa nuque, et un rictus déforma ses lèvres, mais les modifications alchimiques fonctionnèrent à la perfection. Cirillia se sentait plus rapide, et plus résistante.

« La canalisation sera sûrement défendue. Jacques, vous resterez ici avec Khoza, afin de nous couvrir.
 -  Je peux me rendre utile ! protesta Khoza.
 -  Les Grawls chercheront sûrement à attaquer Jacques, vous le défendrez. Cécil et moi, nous irons en bas du ravin pour placer le poison. »

Le ton de Cirillia, péremptoire, ne laissait pas vraiment la place à la critique.

« Allons-y » décréta-t-elle.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mercredi 06 février 2013, 23:54:30
Cécil et Khoza n'avaient aucune idée. Ils avaient beau y réfléchir, rien ne venait à l'esprit du paladin. Mais Cirillia avait déjà un plan en tête, apparemment, puisqu'elle demanda quelques renseignements à Jacques sur sa connaissance des grottes. Elle admit que l'idée de foncer ainsi, tête baissée, était une opération suicide. Cependant, elle proposa une autre idée : utiliser du poison. Cécil se pencha un peu plus d'elle, alors que Khoza montrait quelques réticences :

« Vous envisagez d’empoisonner le nid ?
- Vous préfériez peut-être rentrer dedans ?
»

Khoza se mit à réfléchir, alors qu'elle sortait de sa sacoche une fiole à la couleur rougeâtre. Le guerrier eu du mal à se décider, Cécil lui tapa sur l'épaule en disant :

« Cela peut-être risqué, mais moins déjà que foncer dans le tas en priant qu'on arrive jusqu'à la reine sans encombre. En songeant qu'il faut ressortir par la suite, alors moins il y aura d'ouvriers pour nous bloquer la route, moins nous aurons à souffrir d'obstacle lors de notre échappé. »

Le guerrier, bien qu'apparemment gêné à l'idée d'utiliser un tel stratagème, acquiesça. Cécil savait ce qu'il ressentait : c'était fourbe, les lâches agissaient de la sorte, selon certains extrémistes. Mais il s'agissait là de la vie de milliers de citoyens, voir plus. Il fallait se débarrasser de tous les Grawls possibles. Il observa ensuite la demoiselle faire, transforma la fiole au contenu rouge devenir vert corrosif. L'odeur qui s'en échappait n'était pas forte, mais attaquait tout de même les narines. Autant dire que cela devait être quelque chose de violent.

Cirillia, après son mot d'esprit à Jacques qui amusa le paladin, expliqua son plan : elle et Cécil descendraient dans le ravin, atteindraient la canalisation, tandis que Jacques les protègerait à distance. Khoza devait protéger Jacques, et Cécil comprit qu'il aurait la charge de veiller sur la chasseuse pendant qu'elle appliquerait le poison. Il acquiesça vivement, comprenant son rôle. Lorsqu'elle déclara qu'il fallait y aller, lui et elle se lèvent ensemble et prirent la direction d'une pente pas trop raide pour atteindre le fond du ravin rapidement. Jacques et Khoza changèrent de position, sans doute pour se préparer à l'attaque.

En bas, le sol était argileux, légèrement humide. Les glissades allaient être le premier problème, si jamais ils étaient attaqués. Cécil se cacha derrière un rocher, arrêtant Cirillia pour s'assurer qu'il n'y ait pas de Grawls à proximité de la canalisation d'eau. Pendant quelques secondes, Cécil entrevit des ombres dans la grotte, mais finalement, celles-ci s'évanouirent.


« Soyez prudente. Je tenterai d'empêcher les crawls de vous atteindre pendant que vous versez le poison. Après, il faudra trouver un point pas trop humide, ou on risque d'avoir encore plus de difficulté à combattre après. »

C'était logique, mais il préférait s'assurer qu'elle était consciente de la difficulté à laquelle ils feraient face une fois que le combat était lancé. Ils n'étaient pas au meilleur emplacement, loin de là.

« Quand vous êtes prête... »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le vendredi 08 février 2013, 15:33:12
Cirillia et Cécil descendirent la pente menant en bas du ravin. Ce n’était pas très profond, et ils l’atteignirent ainsi assez rapidement. Cécil et Cirillia observèrent alors les environs. Il n’y avait visiblement personne, mais la chasseuse savait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.

« Quand vous êtes prête... » finit par lâcher le paladin.

Cirillia attendit encore quelques secondes, observant encore la scène, puis avança, faisant signe de la tête. En hauteur, Jacques les observait. Le chasseur était nerveux, mais ça se comprenait. Ce n’était pas un soldat, après tout, rien de plus qu’un simple homme. Cirillia avançait sur un sol trempé, légèrement marécageux, ses épées dans le dos. Elle portait son armure, et avançait rapidement, retenant sa nervosité et son excitation, ayant surtout hâte que le combat démarre. Dans sa tête, une question subsistait toujours : pourquoi et comment les Grawls avaient débarqué ici ? Vu la manière dont les locaux réagissaient, ce n’était pas une arrivée migratoire, classique, comme le retour des loups fuyant l’hiver. Cirillia se rapprochait de la canalisation en bois, une construction assez atypique, et l’inspecta. L’eau filait vers un petit trou dans la grotte. Elle n’avait qu’à décapsuler la fiole, et verser le poison. Lentement, la jeune femme attrapa la fiole. Est-ce que ce serait assez facile ? Elle avait du mal à y croire, mais les Grawls n’étaient toujours pas là. Et ce fut alors qu’elle se disait ça que la situation, en apparence innocente, se mit à dégénérer.

Elle le sentit sous ses pieds. Un léger tremblement. Elle le sentit dans l’air. Une légère onde. Cirillia releva alors la tête vers Jacques et Khoza, mais il était trop tard pour eux.

« Quelqu’un arrive... »

Une forme se matérialisa dans un jet de flames derrière Khoza et Jacques. Surpris, les deus hommes se retournèrent, sentant un appel d’air, et virent un individu immense. Jacques écarquilla les yeux de stupeur, tandis que Khoza sentit son courage l’abandonner. Un immense cheval aux yeux écarlates le fixa, et ce dernier poussa un hennissement, avant de se relever, ses sabots avants venant piétiner la tête de Khoza, avant de s’écraser sur sa cage thoracique. L’homme poussa un cri inaudible, le corps brisé en deux. Jacques réagit alors par instinct, tendant son arc vers l’homme.

« Qui... Mais que... ?! »

L’individu sombre tendit sa main vers l’homme, et envoya une espèce d’onde d’énergie qui frappa Jacques. Ciri’ vit ses avant-bras et sa tête se séparer de son corps, et comprit que l’individu en armure avait utilisé un sort d’Air tranchant. Le corps se mit à tourbillonner dans le vide, les différents trous dans sa peau libérant des torsades de sang, avant qu’il ne s’écrase dans un angle. Cirillia pesta, et se retourna vers la canalisation, réfléchissant encore à l’envie d’utiliser sa fiole, mais l’individu sombre sauta alors depuis le pont. Son cheval atterrit dans un tremblement sur le sol.

« Voici donc les gêneurs qui ont osé perturber mes expériences...
 -  Qui es-tu ? »

L’homme s’avança lentement vers eux, chargeant dans sa main libre une boule d’énergie noirâtre.

« Je suis Gravehammer. »

Et, en disant cela, Gravehammer (http://img94.xooimage.com/files/2/0/8/gravehammer-3bb9760.jpg) envoya une boule d’énergie noirâtre vers le duo. Des éclairs sombres dansaient autour de cette boule, et Ciri’ comprit qu’il devait s’agir d’une attaque de Gravité. En explosant sur le sol, elle happerait ensuite tous les éléments à porter, avant de les relâcher. Une attaque en trois coups, et, si Ciri’ se trouvait dans le champ de l’action, son corps risquait de ne guère l’apprécier. Pour le coup, l’adrénaline et le combat imminent occulta dans son esprit la question la plus évidente qui, en la circonstance, s’imposait à elle.

Qui était cet enfoiré ?
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mercredi 13 février 2013, 20:45:43
Durant les premières secondes, le plan se déroula comme prévu : aucun signe de monstres dans les environs, Cirillia arrivait aisément à avancer dans l'argile trempée, à l'instar de son compagnon qui, malgré son armure, s'arrangeait pour répartir tout le poids qu'il portait sur l'ensemble de son corps et éviter de s'enfoncer trop rapidement. Dans les hauteurs, Khoza et Jacques étaient nerveux, cela se sentait, mais ils étaient prêts. Les deux comparses arrivèrent jusqu'à la petite construction, Cirillia prenant sa fiole entre les mains. Cécil restait sur ses gardes, prêt à protéger la chasseuse, mais rien ne semblait pouvoir arriver dans l'immédiat. Mais il avait fait une grossière erreur en pensant cela.

Le sol sembla trembler quelques secondes, et autour d'eux, une sensation d'oppression se fit sentir. Une énergie purement maléfique. Le paladin, sensible à ces auras, ne pouvait que se mettre en garde, la main sur son épée. Il se tourna vers les deux hommes sensés les protéger, et remarqua une aura sombre derrière eux, signe d'un sortilège maléfique.


« Khoza ! Jacques ! Derrière vous ! »

Il était trop tard : un jet de flamme apparut derrière eux, alors qu'un homme de très grande taille fit son apparition. Monté sur un cheval noir aux yeux rouges sang, l'homme, si cela en était un, regardait les deux autres avec un air grave et effrayant. Alors que Khoza se tournait vers lui, le cheval se dressa sur ses pattes arrière et écrasa le soldat qui sembla se briser sous les sabots noirs. Jacques voulut attaquer à son tour, mais il était trop tard : il reçut de plein fouet une onde énergétique qui projeta sa tête au loin et laissa son corps flotter quelques instants dans les airs pour retomber lourdement. Cécil resta bouche-bé : une telle puissance n'était pas humain, loin de là.

Il ne fallut que quelques secondes à cet homme pour rejoindre les deux alliés, son cheval retombant à leur côté dans un tremblement de terre qui sembla venir du plus profond de la terre. Il était ainsi, dressé devant eux, Cécil put sentir son aura plus distinctement : un démon. Ce n'était pas un humain ordinaire, c'était une créature du chaos. Il s'adressa à eux en les traitant de gêneurs perturbant ses expériences, avant de faire apparaître dans sa main une boule d'énergie noire entourée d'éclairs. Il avait déjà vu cela par le passé : c'était un sort du néant, utilisant la force de la graviter pour compresser ceux qui se trouvaient dans sa zone d'action, avant de les projeter. Seuls les mages de haut niveau et les créatures du chaos pouvaient exploiter cette magie d'un tel potentiel.

Gravehammer, en se présentant, lança la boule dans leur direction. Cécil n'avait d'autre choix que de tenter d'éloigner la boule d'eux. Vu la distance qui les séparait du démon, le rayon d'action de cette magie devait être réduit, pour éviter qu'il ne soit lui-même pris dans son sort. Cécil se positionna entre la boule et Cirillia, plaça son bras gauche comme un bouclier devant son visage, puis augmenta son énergie lumineuse :


« BOUCLIER BARRIERE ! »

Devant son bras se forma un bouclier éthéré vert qui semblait s'illuminer par intermittence. Lorsque la boule d'énergie percuta le bouclier, elle n'explosa pas, mais pressa sur le bras du paladin qui grimaça. C'était un sort extrêmement puissant, il était lourd à contrer, mais Cécil en avait vu d'autres. Il resta ainsi quelques secondes, avec le bouclier sur lequel la boule d'énergie appuyait, avant de hurler et de projeter la boule le plus loin possible à sa gauche. La boule remonta dans les airs quelques secondes avant de retomber sur le sol et d'exploser. Malgré la distance, Cécil sentait la force de l'énergie gravitationnelle l'attirer, alors que l'air ambiant soufflait dans cette même direction. Il gardait le démon dans son champ de vision, le bouclier magique toujours sur son bras.

Finalement, la boule de gravité explosa, le contre-coup de cette puissance envoya des gerbes d'argiles dans toutes les directions. Cécil se rapprocha de Cirillia et utilisa son bouclier sur eux deux, protégeant leur visage de la vase argileuse. Lorsque tout se termina, Cécil fit disparaître son bouclier en soupirant. Il avait bien fait d'économiser sa magie, elle allait lui être utile. Il porta sa main à sa lame et sortit l'épée étincelante qui brillait davantage en présence de l'aura démoniaque de Gravehammer.


« Créature du chaos, je te laisse une chance : demande pardon et j'accepterai de te libérer de ton existence maudite sans souffrances inutiles. »

Cette annonce de la part du paladin amusant de toute évidence le cavalier de l'ombre qui s'esclaffa. Après son fou rire aussi soudain que bref, il observa le paladin en répondant :

« C'est ton existence futile dont je vais te libérer, chevalier d'argent. »

Il leva son marteau au ciel et l'abattit sur le paladin qui para avec sa propre arme. La résistance de la lame légendaire n'était pas illusoire : lorsque le marteau se fracassa contre elle, la lame ne broncha pas, ni ne se fissura. Au contraire, la lumière qui entourait l'épée prit de l'ampleur, décuplant la puissance du chevalier qui résista sans problème à la lourdeur de l'arme et à la puissance de son adversaire. Cécil grimaça légèrement, avant de repousser l'arme et de se remettre en garde. Le démon sembla totalement abasourdi parce qu'il venait de se passer : personne n'avait dû encore résister à un coup de son marteau, aucune épée ne s'était jamais brisée sous un de ses coups. Cécil devait être le premier.

« Démon, je ne me répèterais pas : abandonne-toi à la puissance de la lumière, ainsi ta fin ne sera point douloureuse. Dans le cas contraire, je croiserai le fer jusqu'à ce que la vie quitte définitivement ton corps. Que choisis-tu ? »

Le démon sembla hésiter, mais davantage à cause de la surprise de cette annonce qu'une véritable attention de se rendre. Cécil profita de cet instant de flottement pour analyser la situation : Cirillia derrière lui était protégée à condition qu'il agisse suffisamment rapidement pour l'entourer d'une protection divine. Contre les démons, Cécil avait un grand avantage. Mais cela ne suffirait certainement pas. Elle devait l'aider à combattre, autrement, le démon prendrait vite l'avantage. Mais venant des tunnels, le bruit des Grawls se faisait entendre. Il fallait d'abord s'occuper des tunnels. Tant pis pour la reine : ils n'avaient pas d'autres choix.

« Cirillia, vous avez suffisamment d'explosif pour boucher les tunnels environnants ? Il faut empêcher que ces monstres ne s'ajoutent au combat. Moi, je me charge du cavalier. »

Cécil fit apparaître à son bras gauche un bouclier fait de lumière étincelante, un bouclier efficace contre les attaques physiques et magiques. Le démon en armure noir descendit de son cheval et s'approcha du chevalier, tenant fermement son marteau entre les mains, avant de le lever à nouveau au ciel en hurlant :

« Cesse de me sous-estimer, paladin ! »

Il abattit le marteau vers le crâne de son adversaire qui para avec son bouclier magique. Cécil prit une partie de  la force du marteau sur l'épaule, le faisant grimacer de douleur, avant de frapper l'armure noire de sa lame. À chaque coup qu'il donnait, la lame de Cécil brillait avec intensité, faisant échapper de l'armure des vapeurs sombres maléfiques. Le combat allait être serré, mais si Cirillia faisait assez vite, Cécil aurait suffisamment affaibli le démon pour qu'elle puisse percer son armure de son arbalète. Il fallait faire vite. Surtout qu'au contact d'une telle aura de puissance, l'oeil gauche de Cécil commençait à virer au noir, la voix de Golbez se faisant plus forte dans sa tête.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le jeudi 14 février 2013, 18:10:33
Tendue et délicate, la situation, sur le point de se résoudre, virait au cauchemar absolu. Qui était cet homme, ce Gravehammer ? Cirillia sentait la malfaisance brûler en lui, et comprit assez rapidement que c’était un démon. Un démon qui, visiblement, était lié à l’apparition des Grawls. N’avait-il pas, après tout, parlé de ses « expériences » ? Que voulait-il donc ? Cirillia avait une quantité de questions, mais, pour l’heure, la seule chose qui lui importait était cette boule noire qui se rapprochait d’elle et du Paladin. Une attaque de Gravité, que Cécil para à l’aide d’un bouclier lumineux. Ciri’ se cala dans son dos, sentant la magie exploser, la Gravité les attirant, le bouclier les retenant. L’attaque était puissante, les arbres à proximité se ployant, des branches s’envolant vers eux. La boule se mit à grossir, en atterrissant sur le sol, attirant la matière, qu’elle soit solide, liquide ou gazeuse. La canalisation en bois qui amenait l’eau se mit à trembler, et fut arrachée, des morceaux de bois et d’eau rejoignant la grosse boule sombre, avant qu’elle n’explose, le souffle renversant Cirillia sur le sol. Elle rebondit par terre, et se releva rapidement, le cœur en feu.

*Saloperie de magie !*

Ciri’ n’était nullement magicienne. Les sorts avaient toujours été sa faiblesse, et, alors qu’elle se relevait, elle sentit l’énorme marteau de guerre de Gravehammer s’abattre sur la lame de Cécil, donnant lieu à un affrontement qui fit trembler le sol. Ciri’, secouée, entreprenait de se relever, sentant les souffles du combat jaillir dans ses membres, la faisant frissonner. De puissantes vibrations physico-magiques s’échappaient de ce combat, le marteau se fracassant sur le bouclier de l’homme. C’était un petit marteau de guerre, à une main, que Gravehammer tenait, sa longue hache accrochée à sa ceinture. Son cheval sombre restait derrière lui, tandis que le démon frappait avec force contre l’épée magique de Cécil.

*Secoue-toi, ma fille !*

La guerrière se redressa, tenant son épée, se demandant bien que faire. Gravehammer la dominait. Il était plus grand, plus gros, plus massif, dominant également Cécil.

« Cirillia, vous avez suffisamment d'explosif pour boucher les tunnels environnants ? demanda ce dernier, sans la regarder. Il faut empêcher que ces monstres ne s'ajoutent au combat. Moi, je me charge du cavalier. »

Cirillia pencha la tête. Ce plan lui convenait. Elle se mit à courir de côté, filant vers la caverne, tandis que les Grawls s’agitaient. Pour el coup, la discrétion était complètement ratée. Elle avait toutefois avec elle des bombes qui, en les plaçant à des endroits judicieux, feraient s’effondrer le tunnel. Certes, les Grawls pourraient contourner, mais ils auront ainsi un léger sursis. Alors qu’elle courait, Gravehammer, de son côté s’écarta subitement, observant avec ses yeux écarlates Cécil, dont l’un des yeux venait de virer au noir. Il jeta alors son marteau sur le sol, et observa le Paladin.

« Tu te prétends guerrier de Lumière, petit homme, mais je sens en toi une force sombre, ton véritable pouvoir, qui ne demande qu’à sortir. »

De quoi parlait-il ? Ciri’ choisit de ne pas y faire attention, et se dirigeait vers l’entrée de la grotte... Quand elle entendit du bruit sur sa gauche. Tournant la tête, elle vit le cheval de l’ennemi foncer droit vers elle. Retenant un juron, elle roula sur le sol, évitant de justesse l’animal, et sortit son arbalète à répétition, visant son cul. De la fumée noire enveloppait les sabots du cheval, et elle lâcha une série de carreaux, avant que la créature ne se téléporte, n’atterrissant à côté de Cirillia, levant ses pattes avant. Pestant, Ciri’, évita la charge en bondissant à nouveau sur le côté, et se retourna, couchée sur le sol, tirant un carreau qui se planta sur le casque protégeant la tête de la créature.

« Saloperie de canasson ! »

Le carreau d’arbalète se brisa, tombant mollement sur le sol, et la bête s’élança vers Cirillia, qui roula encore sur le sol, avant de se relever. Le cheval se téléporta à nouveau, et elle le vit foncer droit sur elle. Elle pesta, et tourna sur elle-même, attrapant son épée, la faisant sortir de son fourreau en tournoyant, et lacéra le flanc de la bête, faisant couler du sang noir. Le cheval poussa un rugissement de colère, mais la joie de Ciri’ fut de courte durée, car la queue du cheval la fouetta au visage, balançant l’espèce de feu noirâtre sur sa tête. Elle toussa, et secoua la tête, irritée, perdant un temps précieux. Le cheval se téléporta à nouveau, et elle eut juste le temps de se retourner, se recevant la charge dans le ventre, sous les seins. Ciri’ soupira, et tomba sur le sol, lâchant son épée, tandis que le cheval releva ses sabots avants, enveloppant Cirillia dans les flammes noires, avant de les abattre rageusement sur elle. Elle poussa un hurlement de douleur quand les sabots s’abattirent sur son thorax, la piétinant. La jeune femme cracha du sang depuis sa bouche, se prosternant sur le sol, la douleur l’abrutissant totalement.

Gravehammer, de son côté, tendit une main vers Cécil, et envoya des éclairs noirâtres. La lame les para, mais c’était le démon qui s’avançait, et Cécil qui devait reculer.

« Ton harmonie est rompue, Paladin. Je sens le doute dans ta tête, la colère et la rage. Pourquoi rejeter les sentiments qui font de toi un guerrier, et non une vulgaire lopette ? Aurais-tu oublié tes couilles dans le ventre de ta mère ? »

Cirillia gémissait faiblement sur le sol, tandis que les Grawls, lentement, se rapprochaient d’elle. Le cheval s’écarta d’elle, et Gravehammer fit encore parler sa magie, entourant Cécil et lui d’un manteau de feu noir. Gravehammer tendit alors sa main gauche, et une longue épée sombre vint se matérialiser dans son poing. Une épée démoniaque (http://img93.xooimage.com/files/a/4/1/demonicsword1-3be2955.gif) nimbée de flammes noirâtres, et de runes qui rougeoyaient.

« Je te présente Daederon, l’Épée-Faucheuse. Elle a emporté bien des paladins au cours de sa très longue existence, et je l’ai arraché de la main de son précédent porteur. Elle se nourrit du sang de ses victimes. Tu vois ces runes ? Elles renferment en elles le sang de ceux qui sont tombés. »

Gravehammer se téléporta alors, atterrissant juste devant Cécil, et le frappa avec Daederon, tenant l’épée à deux mains. Sous la puissance, Cécil dut reculer, et Gravehammer frappa sur le sol, un coup si puissant qu’il en provoqua une fissure, découpant le sol en deux. Il releva l’arme, et, du bout de la lame de Daederon, une traînée sanglante jaillit, mortelle. Gravehammer se téléporta à nouveau, se retrouvant devant Cécil, et frappa encore, de toutes ses forces, manquant arracher l’épée des mains du paladin.

« Tu n’es pas de taille, Paladin. Daederon ressent toutefois une curieuse attirance pour toi. Sans doute est-ce lié à ta nature démoniaque. Offre-lui un bon spectacle. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mercredi 20 février 2013, 21:33:26
Cirillia avait échappé belle à la magie du démon, mais heureusement, grâce à Cécile, elle n'avait eu que quelques égratignures. Le paladin devait faire face à un démon puissant tout en laissant potentiellement affronter une armée de Grawls, mais il n'avait pas d'autres choix, pour le moment. Le début du combat se déroula bien : Cécil arrivait à porter des coups au démon, entaillant son énergie chaotique, alors que sa défense lui éviter d'avoir le ventre écrasé par l'imposant marteau. C'est alors que le cavalier noir jeta son marteau à terre après s'être éloigné de lui, à la surprise du chevalier qui appuya sa garde.

Tu te prétends guerrier de Lumière, petit homme, mais je sens en toi une force sombre, ton véritable pouvoir, qui ne demande qu’à sortir.

Cécil serra des dents à cette annonce : son oeil gauche était totalement noir à présent. Il tentait de ne pas faire attention à la voix de Golbez qui résonnait dans sa tête, l'incitant à reprendre l'armure des ténèbres, mais sa voix était tellement puissante qu'il avait du mal à se concentrer sans fondre dans l'obscurité de son âme.

Silence !

Il hurla cela aussi bien à son adversaire qu'à la voix dans sa tête. Il s'élança vers le chevalier qui contra en lui envoyant des éclairs noirs. Surpris, Cécil plaça sa lame entre lui et les éclairs. Heureusement, la lame légendaire ne faiblissait pas, même devant la magie noire qui émanait de la main du démon. Elle prenait l'ensemble de la magie, bien que sa lumière semblait diminuer. La lame était liée à Cécil. Chaque pas qu'il faisait vers les ténèbres retirait de l'éclat à la lame magique. Il devait vite en finir d'une manière ou d'une autre.

Soudain, un hurlement retentit sur le côté : Cécil tourna la tête et vit Cirillia allongée par terre, se tenant le ventre. A ses côtés le cheval du démon tapait férocement sur le sol de son sabot. Cécil ouvrit les yeux alors que le démon tentait de le faire sortir de ses gonds. Cécil écarta sa lame, dégageant les éclairs et interrompant le sort de son adversaire et commença à courir vers la chasseuse qui était peu à peu sous la menace des Grawls.


Cirillia ! Relève t...

Soudain, un grand cercle de flamme se dessina autour du paladin et du cavalier noir. Cécil arrêta sa course, surpris, puis se retourna vers le démon en brandissant sa lame. Son oeil droit commençait déjà à se noircir. De la main de Gravehammer apparut une lame sombre, emplie d'une force démoniaque que le paladin arrivait à ressentir malgré une légère distance entre eux. A la vue de la lame, le paladin ne put retenir un frémissement d'horreur et d'excitation. Golbez laissait son côté sombre ressortir davantage.

Je te présente Daederon, l’Épée-Faucheuse. Elle a emporté bien des paladins au cours de sa très longue existence, et je l’ai arraché de la main de son précédent porteur. Elle se nourrit du sang de ses victimes. Tu vois ces runes ? Elles renferment en elles le sang de ceux qui sont tombés.

Il se téléporta juste devant le paladin qui eut juste le temps de parer la lame avec la sienne, projeté sur le côté, sur le dos. Le démon frappa sur le sol et ouvrit la terre en deux, juste là où Cécil se trouvait. Il se rattrapa de justesse au bord de la fissure, tenant à une main pendant quelques secondes avant de remonter. À peine avait-il les deux pieds sur le sol que le démon se téléporta à nouveau devant Cécil et le frappa avec une puissance suffisante pour faire reculer le paladin. Cette lame semblait avoir augmentée se puissance d'une manière exponentielle.

Tu n’es pas de taille, Paladin. Daederon ressent toutefois une curieuse attirance pour toi. Sans doute est-ce lié à ta nature démoniaque. Offre-lui un bon spectacle.

L'aura du démon prit de l'ampleur, et l'oeil droit de Cécil se noircis encore un peu plus. Il commençait à ressentir l'excitation de la bataille que Golbez devait ressentir en tant que chevalier à l'armure noire. C'était vraiment dangereux : il n'avait plus la force de combattre, sa lame bénie perdant rapidement de sa lueur, et s'il restait encore trop longtemps près du démon, il perdrait les pédales. Autant dire que c'était hors de question pour lui. Surtout que derrière la barrière des flammes, Cirillia était en danger. La seule issue serait la fuite.

Cécil concentra ses dernières forces magiques dans une barrière entourant son corps. Cela réduirait les brûlures des flammes. Il sauta à travers le feu dans un hurlement de rage, roulant sans maîtrise sur quelques mètres. Il se releva avec difficulté, alors que le démon écarta les flammes autour de lui et s'approcha à pas lent du paladin qui s'empressa de courir vers sa partenaire. Il frappa dans le vide pour écarter les Grawls, sans vraiment chercher à les toucher, avant d'attraper la femme et passer son bras derrière sa nuque, la soulevant avec une seule main. Mais lorsqu'il se redressa, il était déjà trop tard : les Grawls les entouraient tous les deux. Cécil les repoussa comme il le pouvait avec sa lame, mais seul, il n'avait que la force d'un seul homme, surtout que la lumière commençait à quitter totalement la lame qui redevenait une simple épée en acier.

Ils étaient finis... seul un miracle aurait pu les sauver de leur mortel destin.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mardi 26 février 2013, 10:17:44
Cirillia aurait bien aimé pouvoir continuer à se battre, mais elle était juste comme brisée en deux. Les sabots de son cheval infernal étaient d’une puissance colossale, ce qui, à vrai dire, n’était guère surprenant, quand on voyait la masse qu’il trimballait sur lui. Elle était clouée sur le sol, vaincue. Elle avait terrassé un dragon, et il avait suffi d’un cheval infernal pour l’éliminer. Qui donc était ce Gravehammer ? Sûrement pas un démon ordinaire, surtout s’il contrôlait une armée de Grawls. Elle tourna la tête, voyant, au milieu des flammes, les deux corps des duellistes.

*Remue-toi, bordel, remue-toi !*

Elle avait beau se persuader, Cirillia était complètement morte. Impossible de bouger, de se redresser. Son corps la faisait souffrir, et elle sentit des points noirs grossir devant ses yeux, jusqu’à s’écrouler totalement. Pendant ce temps, Gravehammer utilisait sa puissance démoniaque contre Cécil, Daederon l’emportant. C’était une arme particulièrement puissante, et, s’il l’utilisait contre Cécil, c’est parce qu’il avait senti la puissance de l’ennemi. Daederon était une arme capricieuse, qui n’exigeait de goûter qu’à des ennemis forts. Elle était servie, et sa volonté s’imposait sur celle de Gravehammer, le forçant à employer sa puissance. Les Grawls le rejoignirent, et Cécil fut dépassé par les évènements. Des éclairs noirs le frappèrent de plein fouet, et il décolla dus ol, avant de heurter la paroi de la grotte, son épée rebondissant sur le sol.

« Voilà un bon exercice... Daederon sera fière d’absorber ton âme, Paladin. »

Gravehammer marcha alors vers sa proie. Cirillia le voyait avancer, faisant trembler le sol, ses oreilles sifflant, un bourdonnement la coupant de la réalité. Elle n’entendait plus rien, si ce n’est le souffle de son cœur, le tambourinement des poumons dans sa poitrine. Gravehammer se rapprocha de Cécil, le souleva. L’homme semblait être dans un aussi piètre état qu’elle, et elle vit Daederon pointer vers le corps de l’homme. Ce fut tout ce que la jeune femme vit, avant de sombrer pour de bon.

*
*  *

La ville en feu. Les hurlements. Les ailes noirâtres d’un obscur dragon fondant sur la ville, la balayant, avant de repartir. Les corps des individus soufflés le long des rues en quelques secondes, finissant à l’état de cadavres calcinés recroquevillés sur le sol. Et toi. Au centre du chaos. Toi, indécise, voyant une jeune fille aux cheveux roux en train de se cacher dans une ruelle, au milieu de toits en feu, évitant les débris incendiaires qui retombent sur le sol. Que ressens-tu en voyant cette jeune fille ? En voyant cet immense dragon noir qui massacre la ville avec l’efficacité du plus redoutable des prédateurs ? Tu observes, silencieuse, ayant peut-être envie d’aider cette jeune fille, de lui dire de ne pas rester là, de courir. Elle voit devant elle ses meilleurs amis, des camarades de classe, qui sont tous à l’état de lambeaux, leurs os ressortant de leurs corps qui semblent traversés par un sourire désabusé et inarticulé, comme s’ils se gaussaient de leur propre situation. Tu la vois pleurer, supplier, tournant son petit regard affolé, et tu te demandes si ce que tu ressens est de la compassion pour elle, ou une envie de la gifler.

Mais ce rêve diffère des autres, et tu le réalises en voyant les passages successifs du dragon. Le ciel est noir, chargé de lueurs rouges qui donnent à cette scène une dimension apocalyptique. Tu ne sais plus s’il faisait vraiment ce noir infernal, car, dans les rêves, la réalité est modifiée en fonction de l’impression qu’on en a eu, et de celle qui reste. Tu vois le dragon répandre son souffle sur les toits des masures, fonçant ensuite le long des rues en fauchant les individus, plantant ses griffes, ou répandant son feu meurtrier, ces flammes jaunes et noirâtres qui percent les armures, et transforment les gens en torchères humaines. Tu vois tout ça, tu vois le chaos ambiant, tu vois la folie qui semble s’abattre sur la ville, mais, ce que tu vois surtout, c’est le curieux individu qui chevauche le dragon. Un être aussi noir que l’encre, qui porte à la main droite une longue épée qui semble faite d’ombres et de sang. Est-ce une vision de ton esprit ? Un rajout inconscient ? Tu l’ignores, mais cette vision te terrifie à vrai dire bien plus que le dragon en lui-même, comme si ton esprit, inconsciemment, essayait de dresser un parallèle entre cet évènement traumatisant et cet individu qui t’a battu.

Est-ce là l’Enfer ? Tu as peur de la réponse, mais, au fond de toi, tu sais que tu n’es pas encore morte, que la vie, cette joueuse si capricieuse, n’en a pas encore totalement fini avec toi. Tu as encore un rôle à jouer dans cette histoire.


*
*  *

« Allons, allons, ne vous agitez pas...
 -  Hunnn...
 -  Ne vous agitez pas, votre corps est encore fragile... Bien que je doive admettre que vos facultés de régénération sont particulièrement exceptionnelles. Vous êtes une femme robuste, car, même avec le traitement que vous avez reçu, le modeste apothicaire que je suis serait toujours plié en deux.
 -  Huuuunnnn ! »

Elle tenta d’ouvrir les yeux, et fut accueillie par une lumière agressive, éblouissante, qui la força à refermer les yeux.

« Vos pupilles sont encore très dilatées. Calmez-vous, cessez de bouger, vous êtes en sécurité ici. Secouez la tête si vous pouvez m’entendre... Très bien... Il semblerait que votre ouïe se soit réveillée assez vite. Voyons pour les autres sens. Le toucher ? Hum. Parfait... L’odorat, maintenant...
 -  Huuummm... !
 -  Oui, ça aussi. Bien. Parfait. Votre bouche est un peu pâteuse, mais ça devrait passer assez rapidement. Rouvrez les yeux... Mais lentement. »

Ciri’ obtempéra, soulevant lentement ses paupières. Elle sentait, dans l’obscurité de ses paupières, des points blancs, qui, peu à peu, s’adaptèrent à sa vision, et, quand ses paupières furent enfin ouvertes, elle constata qu’elle se trouvait dans une tente. Un homme était devant elle, et des bougies dans les coins indiquaient qu’il devait faire nuit. Elle tenta de parler, mais dut se racler la gorge, et ne réussit qu’à prononcer quelques sons rauques :

« Co... Com... ?
 -  Je suis l’apothicaire Jules, et vous êtes dans le camp principal de Sire Roland. Une patrouille vous a porté assistance dans les marais, et vous avez été conduits, avec le paladin, ici.
 -  U... Une pa... ?
 -  La patrouille était dirigée par le chevalier Jean d’Amareustie. Il a entendu les bruits de lutte, et, quand il est venu, il vous a trouvé, au milieu de nombreux cadavres de Grawls. »

De nombreux cadavres de Grawls ? Elle devait avoir loupé un épisode. Sur le coup, elle se rappelait bien des Grawls, oui, mais pas des cadavres.

« D’Amareustie est arrivé à temps, car, quand le soir tombe, les goules sortent de leurs grottes. Vous auriez fait un festin pour eux. »

Elle allait probablement devoir interroger d’Amareustie, afin de comprendre ce qui avait pu se passer entre le moment où le cheval lui avait brisé les os, et celui où on l’avait retrouvé avec des cadavres de Grawls étalés autour d’eux. Une autre question lui taraudait toutefois son esprit : savoir ce qui était advenu du paladin. Jules sembla deviner cette interrogation, car il lui désigna un lit à côté :

« Le paladin cicatrise bien vite aussi. Quand vous serez rétablis, vous irez voir Sire Roland. Il aimerait bien comprendre ce qui s’est passé dans ce marais. »

A dire vrai, il n’était pas le seul.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le dimanche 03 mars 2013, 13:55:26
Ils étaient vraiment mal : Cirillia ne pouvait plus bouger et Cécil commençait à être totalement cerné par les monstres. Il ne tentait plus de frapper les monstres, brassant de l'air pour les repousser. C'est alors que Gravehammer, agacé par le paladin, projeta un nombre imposant d'éclairs noirs qui projeta les deux compagnons plus loin. Cécil tomba à la renverse et se fracassa contre la paroi de la falaise, retombant lourdement sur le sol, incapable de bouger, l'électricité lui paralysant les membres. Gravehammer s'approcha de lui, alors qu'il tentait de ramper vers Cirillia qui était dans un état pire que le sien. Gravehammer l'attrapa et le souleva : il sentait l'énergie maléfique lui brouiller l'esprit, jusqu'à devenir presque omniprésent dans sa tête. Il entendait les paroles du démon sans les comprendre. Il fut retourné de force et soulevé par la gorge à plusieurs mètres du sol, ses bras tenant la main qui le soulevait.

Tout autour de lui tombait dans les ténèbres, jusqu'à ce qu'il sente la lame froide du démon percer son armure d'argent et percer son abdomen. La douleur était si grande que Cécil eut le souffle coupé. Il sentit alors son corps s'engourdir, ses membres se refoidrit et son coeur ralentir peu à peu. Il observait avec difficulté le monstre qui souriait du spectacle avec une certaine délectation, avant de finalement s'évanouir, le rire de Golbez retentissant dans son crâne comme un commandant de guerre victorieux sur un ennemi colossal.


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Pourquoi avoir laissé derrière toi le monde que tu aimes tant ? Pourquoi avoir abandonné les tiens ? Ton coeur tenait tant à sauver ce monde que tu aimais, et pourtant tu en es parti.

- Non... je ne voulais pas partir.

Pourtant, tu es dans ce monde nouveau et tu n'as rien fait encore pour rentrer chez toi, rejoindre tes compagnons, tes terres, ton devoir. Tu as vaincu ton ennemi et après cela, rien ne te retenait plus dans ce monde. Rien n'allait te retenir à un monde sauvé, toi qui cherches les batailles.

- C'est faux... j'ai sauvé ce monde pour qu'il soit en paix, pour que mes amis vivent en paix.

Tu l'as fait pour le défi qu'il représentait. Autrement, tu aurais eu un moyen plus simple de faire cesser ces batailles, en te dressant contre l'imposteur et le meurtrier, le roi qui t'a trompé.

- Il ne m'a pas trompé, c'est Golbez, tout est de sa faute.

Oui, tout est de sa faute. C'est pour cela que tu le hais tant, que tu veux sa mort définitive. C'est pour cela que tu le détestes.

- Non... non taisez-vous.

Tu veux le voir disparaître, car il ne cause que souffrance et désordre où il passe. Toi qui portait son armure, toi le champion des ténèbres, tu le hais aujourd'hui, car il a pris ta place !

- C'est faux... je... je suis un paladin de lumière, pas un chevalier de ténèbres.

Tu voudrais le surpasser, c'est ton orgueil, ton pêcher ! Mais c'est justement ce qui t'amènera à cette puissance qu'il avait atteins. Alors, prends ta lame, prends là ! Reprends la puissance des ténèbres, et laisse-toi posséder par elle !

- Je ne veux plus vous écoutez, laissez-moi sortir !

Prends la lame noire ! Prends là à ce démon ! Prends la puissance de Daederon ! Et tu seras alors plus puissant que Golbez ne l'a jamais été !

- La ferme !! Je veux sortir !

Fais-le !

- NOOOOOON !


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« NOON ! »

Cécil s'était redressé soudainement, son cauchemar troublant son sommeil. Lorsqu'il fut redressé, une grande douleur pressa sur son abdomen, au point qu'il grimaçait et gémissait en tenant le bandage qui ornait son corps. Plusieurs infirmières se précipitèrent sur lui pour le forcer à s'allonger. Il ne pouvait pas résister, la douleur trop grande lui retirant le peu de force que le sommeil lui avait rendue.

« Calmez-vous, ou votre plaie va se rouvrir. C'est déjà un miracle qu'elle ait pu se cicatriser aussi vite, inutile de mettre d'avantage de pression dessus.
- O... où... suis-je ?
- Vous êtes au camp principal de Sire Roland. Vous avez été retrouvé par une patrouille, ils vous ont conduit ici aussitôt qu'ils vous ont trouvé. Vous devez être épuisé : vous étiez encore le seul en état de combattre les Grawls, vous avez dû lutter de toutes vos forces pour tous les tuer. »


La mémoire lui revenait : les Grawls, le démon. En réalité, il n'avait pas pu lutter : il mourrait. Il sentait encore l'étreinte de la mort prendre doucement son corps alors que le démon le tenait à la gorge. Et Cirillia !

« Cirillia ! Où est la chasseuse qui m'accompagnait ! Dîtes moi qu'elle va bien !
- Rassurez-vous, elle a reçu tous les soins qu'il fallait. Son état était plus préoccupant que le vôtre, nous l'avons emmené dans une tente plus adaptée aux soins qu'elle devait recevoir. Mais ses jours ne sont plus en danger.
- Je dois la voir, je dois m'assurer qu'elle va bien. »


Têtu comme une mule, le paladin appuya sur ses forces pour se redresser. Mais les infirmières l'obligèrent à s'allonger à nouveau. Elle n'était que trois sur lui, et pourtant, elles le remirent sur le lit sans qu'il puisse rien y faire.

« Ne faites pas de folie, vous devez vous reposer. Demain, vous irez dire à Sire Roland ce qu'il s'est passé, il souhaite savoir ce qui a bien pu se passer. Maintenant, dormez. Si vous avez besoin d'eau ou quelque chose, demandez aux infirmières. »

Cécil soupira, résigné à ne pas pouvoir faire de geste pour ce soir. Il observait la bougie, seule source de lumière actuellement. Combien de temps avait-il dormis ? Ce qu'il savait, c'est que le sommeil le gagnait facilement, sans doute à cause de l'encens que les infirmières avaient allumé à côté de lui. Il tomba dans un sommeil profond, apaisé, rassuré de savoir sa partenaire en vie.

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Le lendemain, Cécil arriva à la tente où avait été conduite Cirillia. Il ne portait pas son armure, mais une veste blanche prêtée en attendant que celle-ci soit réparée. Son arme lui avait été rendue, mais il n'avait pas encore retiré la lame du fourreau, de peur de se rendre compte qu'elle ne brillait plus. Actuellement, sa plus grande crainte était l'état de Cirillia. Il approcha de la tente et écarta le tissu servant de porte, passant doucement la tête dedans :

« Cirillia, vous allez bien ? »

S'assurant d'abord de l'état de la chasseuse, il poursuivit :

« Sire Roland nous attend pour faire notre rapport, même si je ne sais pas bien quoi lui dire. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mardi 05 mars 2013, 16:12:33
Cirillia n’avait plus son armure lorsque Cécil la rejoignit. Elle portait son corset en cuir avec son pantalon, et était remise. La chasseuse de monstres avait du sang de dragon, et se régénérait vite. De plus, elle n’avait pas envie de passer l’éternité dans la tente. L’apothicaire Jules était étonné par son état de santé, et l’autorisa donc à sortir. Elle s’était rhabillée quand le paladin revint la voir. Il ne portait plus son armure, et lui expliqua que Sire Roland voulait les voir. Hochant la tête, elle se retourna vers lui, nouant les lacets de son corset. Cécil avait du voir pendant quelques secondes son dos nu, ainsi que les quelques cicatrices qui étaient sur son corps, avant qu’elle ne mette son corset.

« Allons, ne le faisons pas attendre. »

Elle sortit de la tente, retournant dans le camp. Le camp de bûcheron avait bien changé. Les palissades avaient été renforcées, et il y avait de nombreuses patrouilles. C’était devenu une sorte de camp fortifié, les stocks de bois servant à renforcer les murs, et à placer des miradors avec des archers et des arbalétriers. Les drapeaux de Roland flottaient dans le vent, remuant légèrement. Il y avait bien plus de soldats que dans ses souvenirs, et des réfugiés venant de toute la région. Cirillia vit qu’une armurerie avait été mise en place, ainsi qu’une taverne. L’endroit fourmillait de vie, et elle s’avança à l’intérieur, vers le camp de Roland. C’était la plus grande tente, et Roland était dehors, discutant avec ses vassaux, autour d’une grande carte représentant la région.

« Il faut envoyer plus de troupes dans le nouveau camp.
 -  Le camp devrait être placé en retrait. Dans la forêt, c’est...
 -  Avons-nous des soldats, ou des fillettes ? Quelques branches d’arbres ne devraient pas les effrayer ! Il faut en finir avec ces maudits Grawls ! Cette forêt est l’endroit d’où je tire mes principaux revenus ! Je ne peux pas décemment laisser cette infection continuer ! »

Roland tapa du poing sur la table, signe que son idée ne souffrait aucune contestation. Cirillia s’avança, jusqu’à ce que le seigneur relève la tête.

« Vous avez vos ordres. Retournez à vos fonctions. D’Amareustie, restez-là. »

Tandis que les chevaliers s’écartaient, en commentant la stratégie de leur suzerain, Cirillia vit que l’un d’entre eux, un jeune homme qui se rasait proprement le menton, était là. Il devait s’agir du chevalier d’Amareustie, celui qui avait trouvé Cirillia et Cécil. Cirillia attendit que les autres se dispersent, avant que Roland ne leur parle. Elle lui expliqua rapidement ce qui s’était passé. Les Grawls, le repaire, et, au moment de passer à l’action, une espèce de chevalier démoniaque qui avait débarqué, se faisant appeler Gravehammer. Roland fronça les sourcils, signe que ce nom ne lui disait rien. Cirillia et Cécil terminèrent leurs explications en concluant qu’ils ignoraient ce qui avait bien pu se passer.

D’Amareustie intervint alors.

« Je dirigeais une patrouille qui s’est rendue dans la ferme fortifiée. Les locaux m’ont expliqué que vous étiez venus, afin d’aller dans la forêt, près de la carcasse d’un bateau s’étant échoué là-bas. Comme le responsable de fait de la ferme se trouvait là-bas, je m’y suis rendu avec mes hommes. Quand nous sommes approchés, nous avons du de nombreux cadavres de Grawls. Un éboulement avait condamné l’entrée de la grotte, et vous étiez les deux seuls survivants de ce massacre. Il devait bien y avoir des dizaines et des dizaines de carcasses de Grawls sur le sol. Un véritable charnier. »

C’était incompréhensible. Cirillia et Cécil n’avaient pas pu tuer tous ces Grawls. Il n’y avait qu’une explication possible. Quelqu’un était intervenu entre leur affrontement contre Gravehammer et le moment où d’Amareustie était intervenu.

« Beaucoup de questions en suspens, résuma Roland. J’ignore totalement qui est ce Gravehammer. Et vous ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le vendredi 08 mars 2013, 16:00:32
Cécil se sentit gênée de voir la chasseuse le dos nu, même quelques secondes, alors qu'elle rattachait son corset. Il aperçut un grand nombre de cicatrices dans son dos qui laissait penser qu'elle avait combattu plus que Cécil ne l'avait songé. Elle sortit de la tente, le paladin l'observant quelques instants sans rien dire, puis il se mit à la suivre en direction de la tente du seigneur. Le camp avait bien changé depuis leur dernière visite, et le nombre de soldats avait accru également. L'ensemble semblait bien préparé à une attaque de Grawls, ce qui rassura le paladin.

Arrivé près de la tente, il remarqua qu'il était avec certains autres soldats autour d'une carte de la région. Ils discutaient des directives pour se débarrasser définitivement des grawls. Silencieux, Cécil observait la scène jusqu'à ce que le Roland se tourne vers eux et les invita à venir s'expliquer. Cirillia expliqua ce qu'il s'était passé après qu'ils aient quitté le camp pour rejoindre celui resté sans réponse. Elle ne sembla pas s'attarder sur le fait qu'un de ses soldats avait déserté et laissé le village sans protection. Peut-être valait-il mieux ne pas le lui dire, au risque qu'elle perde l'argent qui lui était promis parce que le seigneur serait mécontent. Cécil confirma la version de Cirillia, ne se souvenant de rien une fois que l'épée le transperça.

Le soldat soigné se tourna vers eux et expliqua ce qu'il savait pour sa part : le paladin fut surpris d'entendre qu'ils les avaient trouvés au milieu de cadavres de Grawls. Comment se pouvait-il que les grawls aient été tués alors que ni lui, ni Cirillia n'ont pu se défendre ? Cécil aurait-il succombé aux ténèbres ? Non, il aurait encore des séquelles : de traces sur son corps, quelque chose. Mais non, rien. Il devait y avoir eu une intervention extérieure, quelqu'un de suffisamment puissant pour mettre en déroute un démon aussi puissant et une armée de grawls.

Le seigneur Roland se tourna vers eux, en affirmant :


« Beaucoup de questions en suspens. J’ignore totalement qui est ce Gravehammer. Et vous ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? »

Cécil nia de la tête, ignorant lui-même qui était ce démon, mais un détail lui revint en tête :

« Mais il y a autre chose : le démon peut utiliser une épée qui a apparemment tué un bon nombre de paladins. Il nomme cette épée Daederon. »

À ce nom, le seigneur fit un pas en arrière, de même que son soldat. Cécil sembla surpris de cette réaction : le regard empli de peur des deux chevaliers laissait à penser qu'il savait quelque chose sur cette lame. Cécil fronça ensuite les sourcils et demanda :

« Ce nom vous est familier, seigneur Roland ? »

Le seigneur serra de son poing, son visage de terreur devenant un visage de haine. Il serrait ses dents ouvertement, fronçait les sourcils et semblait prêt à tuer quelqu'un. Cécil observa D'Amareustie qui affichait un regard attrister, avant de déclarer :

« Il s'agit d'une arme maudite créée par un sorcier de la cour, du temps du père du seigneur Roland. Elle est extrêmement puissante, offrant une force titanesque à son utilisateur. De plus, elle dévore les âmes valeureuses et révèle les âmes malveillantes. Plus elle se nourrit, plus elle gagne en puissance. C'est une arme extrêmement dangereuse. S'il détient réellement cette arme, il est un adversaire des plus coriaces qu'on aura à affronter. »

Cécil savait qu'ils cachaient quelque chose, mais au vu de la colère naissante sur le visage du maître du territoire, il comprit qu'il ne devait pas se montrer trop indiscret. Il se tourna vers Cirillia, cherchant réponse vers elle :

« Je ne sais pas par où commencer, pour ma part. On a donc un démon avec une arme extrêmement puissante, le tout suivit par une horde de monstres aussi forte qu'une armée de soldat. Comment combattre une telle quantité d'ennemies ? »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le vendredi 08 mars 2013, 23:57:46
Lorsqu’ils parlèrent de Daederon, l’épée infernale, il y eut une réaction de sursaut chez d’Amareustie et Roland. Viosiblement, ce nom leur disait quelque chose, et d’Amareustie fournit quelques explications. Daederon était une épée maléfique conçue par un mage il y a quelques années. Voilà qui permettait d’expliquer ce que Gravehammer faisait ici. Sa présence était en effet troublante. Les Grawls, il pouvait les tester chez lui... Pourquoi venir précisément ici ? Il y avait quelque chose qui échappait à Cirillia.

« Je ne sais pas par où commencer, pour ma part. On a donc un démon avec une arme extrêmement puissante, le tout suivit par une horde de monstres aussi forte qu'une armée de soldat. Comment combattre une telle quantité d'ennemies ? »

Cirillia fit la moue, pensive.

« Je pense que tout est lié à cette épée... Gravehammer ne se serait pas donné la peine de faire une armée de Grawls ici, sans raison.
 -  C’est-à-dire ?
 -  Ce mage… Comme tous les mages, il devait bien avoir une tour, un refuge ? »

Roland fit la moue.

« Pour tout vous dire, je ne sais pas trop sur lui. Tout ce que je sais, c’est qu’il a été arrêté après avoir mené des expérimentations consistant à invoquer des démons, en recourant à des sacrifices humains. Il a été mis au bûcher, et son épée... Elle se trouvait normalement dans le donjon royal, solidement enfermée.
 -  Il faut croire qu’il a réussi à la prendre.
 -  Oui... »

Cirillia se mordilla les lèvres. Elle était convaincue que la tour du mage se trouvait dans la région. De ce qu’elle savait, les mages dressaient leurs tours là où il y avait une forte résonance magique. Cirillia aurait pu interroger des habitants, mais il était probable que ces derniers n’en savaient rien. Ce n’était pas vraiment le genre d’endroits qu’on trouvait par hasard. Elle s’intéressa donc à la carte de la région, qui était précise. Les puits magiques se trouvaient généralement dans des endroits vierges. Près d’eux, les gens étaient toujours troublés : maux de têtes, hallucinations, etc... Cirillia prit des objets qui traînaient par là, dont un compas, et ne tint pas compte des protestations, puis traça des cercles sur la carte, en prenant comme points de repaires les villages. Elle arriva ainsi à tracer plusieurs cercles avec une zone vide entre eux, au cœur de la forêt.

« Mais qu’est-ce que vous faites ?!
 -  La tour doit se trouver ici.
 -  Mais arrêtez d’abîmer cette carte, par la malepeste ! »

Il écarta Cirillia, qui regarda Cécil, agacé de voir sa carte salie par une série de cercles.

« Il faut aller là-bas, nous y trouverons sûrement des informations sur Daederon, et sur Gravehammer.
 -  Putain, elle est foutue ! Foutez le camp ! » s’exclama l’homme, mécontent.

Cirillia ne se fit pas prier.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mardi 12 mars 2013, 16:38:03
Cirillia était partie en hâte après que le seigneur Roland l'ait renvoyé pour avoir abimé la carte dans sa recherche. Elle allait certainement devoir s'asseoir sur la récompense qui était prévue à l'origine pour elle par le seigneur de ces terres. Pourtant, elle avait raison : si un mage veut pouvoir faire ses expériences en paix, il devait se trouver une tour isolée du monde et surtout proche d'un point de concentration magique. Cécil craignait que cette dispute entre le seigneur et Cirillia la trouble et brise son calme. Elle qui était sans doute meilleure que lui au repérage, elle devait être capable de trouver où se cachait le repaire du mage. La suivant alors qu'elle s'éloignait du camp, il arriva à sa hauteur :

« Cirillia, ne vous laissez pas troublé par la réaction de Sir Roland. Il doit être sous pression à cause de l'arrivée de Daederon et la découverte de ce Gravehammer. Si cela peut vous consoler, je vous laisserai le joyau de la reine si on arrive à l'obtenir. Vous en tirez un bon prix, même si cela n'est rien par rapport à la récompense qu'il vous a promise au départ. »

Il se montra peut-être trop gentil, mais il ne souhaitait pas que Cirillia se laisse influencer par ce qui venait de se passer. Il espérait que cela soit suffisant pour lui faire garder cette mission à l'esprit. Et surtout, il trouvait dommage que son excès de zèle qui pourrait les aider à combattre Gravehammer lui coûte cette récompense qu'elle souhaitait. Finalement, il reprit doucement :

« Allons voir dans la zone dont vous parlez. Avec de la chance, on trouvera bien la tour du mage dont vous avez fait mention, ou une piste. »

Bien entendu, on ne leur laissa pas prendre de chevaux pour la route.

* * * * *

Sur le chemin menant à la route, Cécil avait en tête le combat contre le démon. C'était vraiment étrange, ce qu'il s'était passé. Surtout que techniquement, Cécil aurait dû perdre son âme, laissant Golbez prendre le contrôle de son corps. Et il s'était relevé avec la blessure au ventre partiellement guérie. C'était vraiment étrange.

Il n'avait pas pris le temps de regarder si son épée était à nouveau scintillante à son contact. L'idée de voir cette dernière rester normale l'effrayait énormément. Il voulait se dire que c'était une chose qui se révèlerait infondée une fois qu'il aurait sorti la lame.

Cependant, il voulait vraiment être sûr qu'il n'avait rien loupé de ce qu'il s'était passé après l'arrivée de Gravehammer. Il se tourna vers Cirillia et lui demanda :


« Cirillia, vous souvenez-vous de quelque chose, par rapport à ce qu'il s'est passé hier, pour que les Grawls soient tous morts après que nous ayons perdu connaissance ? Vous n'avez pas même un soupçon, une impression, quelque chose ? »

Ils arrivèrent finalement jusqu'à la zone qu'indiquer les calcule de Cirillia : au coeur de la forêt, une zone étendue était faite uniquement de sapins qui étaient si épais qu'il ne laissait pas pénétrer la lumière du jour facilement. L'endroit inspirait la peur, lorsqu'on arrivait juste devant l'entrée, suffisamment en tout cas pour repousser les indésirables et les paysans. La cachette idéale pour pratiquer la magie démoniaque, assurément. Cécil se tourna vers Cirillia, avant de demander :

« C'est bien beau d'être arrivé ici, mais avec une forêt si dense, nous allons probablement avoir du mal à trouver la cachette du sorcier. On risque même de se perdre une fois à l'intérieur. Si seulement : elle est loin d'être immense, mais cela reste tout de même une grande forêt d'épines... »

Cécil était peu rassuré : les ténèbres rendraient leur quête difficile. Cirillia devait pourtant avoir une idée, ou un plan, vu son calme par rapport à la situation.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mercredi 13 mars 2013, 10:47:11
A dire vrai, les raisons d’agir de Cirillia étaient très personnelles, maintenant. Elle avait failli mourir. L’argent n’était plus sa seule motivation, et, si elle était en fureur contre elle-même, ce n’était nullement à cause de cet imbécile de Roland. Non, elle se moquait totalement de ce fieffé crétin. La seule chose qui lui importait était Gravehammer, le démon qui avait failli la tuer. Il y avait des mystères. Quelqu’un l’avait sauvé, et elle ignorait totalement de qui il s’agissait. Elle voulait savoir qui c’était, et elle voulait aussi se venger de ce démon en le tuant, en l’égorgeant, et en le dispersant en milliers de petits morceaux.

« Cirillia, ne vous laissez pas troublé par la réaction de Sir Roland. Il doit être sous pression à cause de l'arrivée de Daederon et la découverte de ce Gravehammer. Si cela peut vous consoler, je vous laisserai le joyau de la reine si on arrive à l'obtenir. Vous en tirez un bon prix, même si cela n'est rien par rapport à la récompense qu'il vous a promise au départ. »

Cirillia haussa les épaules.

« Roland n’est pas mon débiteur principal. Et un contrat reste un contrat. Je préfère les pièces d’ors aux pièces de joaillerie. »

Elle avait répondu rapidement, car, à vrai dire, Cirillia avait pour l’heure d’autres soucis. Elle continua à marcher, et s’enfonça avec Cécil dans la forêt. Elle suivait le plan qu’elle avait mémorisé, se dirigeant dans les profondeurs de la forêt, espérant ne pas tomber sur les Grawls, tout en sachant que d’autres créatures plus dangereuses rôdaient dans la forêt. Cirillia n’avait aucune réelle sensibilité magique, et se doutait que l’endroit devait comporter de nombreuses sources magiques. Le duo avançait, rejoignant des marécages assez sinistres, où Cirillia devinait des monstres sommeillant à l’intérieur. Il ne fallait pas se méfier que des Grawls. La forêt dense laissait ainsi place à des marais assez vaseux.

« C'est bien beau d'être arrivé ici, mais avec une forêt si dense, nous allons probablement avoir du mal à trouver la cachette du sorcier. On risque même de se perdre une fois à l'intérieur. Si seulement : elle est loin d'être immense, mais cela reste tout de même une grande forêt d'épines...
 -  Gardez espoir. »

C’était tout. Cirillia n’avait pas le temps d’en parler, car elle sentait d’indicibles menaces. Elle n’avait répondu à sa question qu’en haussant les épaules. Cirillia ne se souvenait absolument de rien, malheureusement, et cette histoire l’énervait. La nuit se couchait, et il serait très dangereux de rester ici sous la nuit. Impossible de revenir au camp, il fallait trouver cette tour. Cirillia continuait à marcher, et rejoignit à nouveau les marécages, croyant discerner, ici et là, des mouvements. Elle suivit ce sentier, passant entre des arbres, et aperçut alors une sorte de chemin serpentant à travers les arbres. La chasseresse écartait les branches, et un sourire éclaircit ses lèvres lorsqu’elle vit, au milieu des arbres, une solitaire tour (http://images1.wikia.nocookie.net/__cb20120818140146/witcher/images/f/fe/Places_Mages_Tower.png).

« Enfin ! »

Souriant, elle s’avança vers la porte d’entrée (http://images.wikia.com/witcher/images/d/de/Painting_Mages_Tower.jpg). Un petit chemin en pente y menait, et Cirillia se rapprocha de la porte d’entrée, en bois. Un sortilège magique devrait normalement en protéger l’entrée. Cirillia s’approcha donc de la porte, et constata, à sa surprise, qu’elle était ouverte.

« Nous ne sommes pas les premiers à visiter cette tour... Mais elle est... »

Cirillia ne termina pas, car elle entendit des bruits venant de la forêt. Les créatures apparurent, et elle serra les dents en reconnaissant des endriagues (http://images2.wikia.nocookie.net/__cb20120829202656/witcher/images/9/91/Tw2_journal_endrega.png), sortes de gros lézards avec six pattes. Ils avançaient rapidement, attaquant avec leurs queues, leurs pattes, et leurs gueules. Cirillia sortit son épée, la dégainant, et se mit en position de combat. Il allait falloir en tuer quelques-uns avant d’entrer dans la tour, afin d’être tranquille cette nuit.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mardi 26 mars 2013, 16:23:45
Cirillia restait concentrée sur sa mission principale, mais le paladin sentait qu'il y avait autre chose qui la troublait dans cette histoire. Ses réponses étaient courtes, preuve qu'elle avait en tête autre chose que l'attitude du seigneur de ces terres. Même l'inquiétude de Cécil fut abrégée par une simple parole. A croire qu'il y avait quelque chose d'encré dans la tête de la chasseuse. Ils s'enfoncèrent dans la forêt alors que la nuit tombait, ce qui développa un peu plus la peur du chevalier de la Lumière qui sentait bien ces présences autour. Mais il avait confiance dans les capacités de Cirillia, il ne devait pas s'inquiéter davantage.

La forêt se transforma vite en marécages. Les moustiques piquaient les deux comparses, Cécil tentait vainement de les tuer en les écrasant sur sa peau le plus silencieusement possible, alors qu'autour d'eux, des ombres semblaient se mouvoir tout le long de leur route. Le sentier qu'ils atteignirent peu après les amena rapidement à la tour. À sa vue, Cirillia exprima son soulagement et son contentement tout en se précipitant vers l'entrée. Cécil tarda à la suivre, intrigué par des bruits derrière lui. Après avoir inspecté rapidement, il nia de la tête et rejoignit sa compagnon. L'entrée n'était pas gardée, aucun sceau magique ne l'entourait, ils purent approcher sans crainte.

Ce qui surprit, c'était que la porte était ouverte : pas de pièges, pas de signe d'effraction ni d'explosion. Une ouverture tout ce qu'il y avait de plus normal, à première vue. Cécil s'approcha doucement lorsque derrière eux, des monstres surgirent des bois : des lézards aussi grands que des loups, avec des crocs acérés et trois paires de pattes. Leurs grognements stridents firent reculer le chevalier qui porta sa main à sa lame. Mais il hésita à la sortir, un frisson d'effroi le parcourant. Il n'arriverait pas à la retirer de son fourreau, sa peur était beaucoup trop grande. L'idée de ne pas la voir étinceler l'empêchait de la faire sortir. Il observa la situation, la panique le prenant doucement à la tête : Cirillia était prête à combattre, mais vu leur nombre, elle éprouverait des difficultés seule face à ces monstres. Surtout que leurs blessures étaient encore fraîches, s'ils devaient affronter le démon par la suite, il devrait rester dans la meilleure des formes. Dans un élan de panique, Cécil attrapa le bras de Cirillia et la tira à l'intérieur :


« On n'a pas le temps, vite ! »

Pénétrant dans la tour plongée dans la pénombre, Cécil força la chasseuse à entrer à son tour, puis ferma la porte. Mais elle ne tiendrait pas elle toute seule. Il observa et aperçu une caisse en fasse. Il se précipita sur elle et poussa dessus de toutes ses forces, la collant contre la porte en bois. Les créatures tentaient d'enfoncer la porte, mais la caisse ainsi posée et le chevalier poussant dessus, leurs efforts furent vains. Elles abandonnèrent après quelques minutes, sans qu'ils ne puissent affirmer qu'elles soient parties. Les sueurs d'effroi de Cécil coulèrent le long de ses tempes, alors qu'il se laissait tomber sur le sol, haletant. Pourquoi une telle peur ? Pourquoi une telle panique de sortir sa lame ?

Il regarda Cirillia, elle devait être furieuse contre lui. Il se releva doucement et dit, avec une voix un peu fatiguée :


« Si nous devons affronter quelque chose, dans cette tour, nous ferions mieux de garder nos forces. Et nos blessures restent récentes, nous risquerions de nous épuiser rapidement contre ces bestioles. Il valait mieux s'enfermer ici, le temps d'enquêter, en priant pour qu'aucune de ces bêtes ne vienne à l'intérieur. »

Bien entendu, la vraie raison était bien différente, mais il ne pouvait le lui avouer. Il avait bien trop honte. Il regardant l'intérieur de la tour : l'entrée semblait servir de réserve, plusieurs caisses remplissaient la salle, ainsi que quelques étagères sur lesquels étaient posés des ingrédients d'alchimie et de magie. Tout du moins, Cécil l'interprétait comme cela, ne sachant pas à quoi s'attendre d'autre dans un lieu pareil.

« Bon... maintenant qu'on est dans la tour, il faut trouver des indices sur cette lame. On peut peut-être trouver un journal sur dans ses appartements, avec un peu de chance. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le jeudi 28 mars 2013, 10:26:40
Chasseuse de monstres par excellence, Cirillia avait brandi son épée, cherchant à repousser les endriagues, lorsque Cécil la résonna, en lui suggérant de se réfugier à l’intérieur. Une bonne idée. Cirillia ignorait ce qui les attendait à l’intérieur, mais elle avait besoin de toutes ses forces. Néanmoins, l’idée de fuir, de battre en retraite, lui était assez insupportable. Cécil la tenait par le bras, et elle fut forcée de le suivre, se retrouvant dans la tour. Il referma rapidement la porte derrière eux, avant de la bloquer, empêchant les endriagues d’entrer. En poussant des grognements et des sifflements stridents, ces dernières s’écartèrent. Il essaya de justifier sa position, et Cirillia finit par hausser les épaules, rangeant sa lame dans son fourreau, dans son dos. La priorité était effectivement de se renseigner sur Gravehammer, pas de tuer des endriagues. Cirillia, silencieuse, regarda autour d’elle. La tour montait silencieusement dans les hauteurs, silencieuse et sinistre.

« Bon... maintenant qu'on est dans la tour, il faut trouver des indices sur cette lame. On peut peut-être trouver un journal sur dans ses appartements, avec un peu de chance. »

Cirillia hocha la tête, et commença par regarder autour d’elle. Il y avait plusieurs armoires avec des livres à l’intérieur, mais ils étaient tous dans un triste téta, poussiéreux, aux pages jaunies. Elle en ouvrit un, et constata qu’il s’agissait de notes personnelles, d’essais, de symboles mathématiques... Ainsi que de quelques livres de connaissance : des dictionnaires magiques, des essais, des traités, des manuels... La chasseresse soupira. Tous les livres concernaient l’enchantement d’objets.

« Visiblement, le propriétaire de cette tour se renseignait beaucoup sur les armes magiques. »

Il y avait des notes, qui permettaient de retracer ses recherches. Il évoquait des contes de fées, ce qui supposait un mage enseignant, qui s’amusait à illustrer ses cours par des contes et des histoires, afin de rendre ses enseignements plus intéressants et plus compréhensibles. Cirillia saut de nombreux passages théoriques, l’essentiel des notes comprenant surtout des explications sur la manière d’enchanter les armes. Il n’y avait rien sur une quelconque épée démoniaque. D’autres notes évoquaient la tour. Elle appartenait au mentor du mage, qui l’avait récupéré, et s’en servait comme laboratoire et comme atelier. Cirillia s’interrompit dans sa lecture en entendant des bruits. Elle leva la tête, mais ne vit rien. Les endriagues devaient probablement craindre cette tour pour ne l’avoir jamais envahi, mais il y avait fort à parier que la présence de proies chaudes et délicieuses les amenaient à essayer de chercher une autre entrée. Elle retourna dans les notes de l’homme :

Citer
Réaménager cette tour a demandé plus de temps et de moyens que je ne le pensais. Fort heureusement, les villageois locaux m’ont aidé, et j’ai eu droit à quelques réductions, en échange de sortilèges pour enchanter leurs outils. Malheureusement, je manque de liquidités pour poursuivre mes expériences, et je n’ai pas envie de retourner à Nexus. Cette ville est gangrénée par la corruption, et je n’ai pas que ça à faire d’affronter des politicards, et de me livrer à des considérations mercantiles. Seul l’intérêt supérieur de la magie doit me guider. Je crains toutefois de devoir mettre entre parenthèse mes recherches, le temps de récupérer des financements.

Hochant la tête, elle chercha dans d’autres pages, et sourit en voyant les applications possibles de l’enchantement... Avant de réaliser qu’il y avait là une piste, quelque chose d’intéressant.

« Vous devriez lire ceci. »

Cirillia lui tendit le papier, sur lequel on pouvait lire :

Citer
Quand on parle d’enchantement, les gens pensent systématiquement aux épées, aux boucliers, et aux armures. Il est vrai que l’enchantement d’objets a une forte dimension militaire, et que c’est là qu’on y trouve les commandes les plus complexes, mais aussi les plus lucratives. Cependant, l’enchantement a aussi d’autres applications, plus triviales, auxquelles on ne pense pas forcément.

Rappelez-vous tous ces contes sur les sorcières qui chevauchent des balais, sur les balais qui se déplacent tout seul, et sur les objets enchantés, comme un set de théières ? La plupart de commandes enchanteresses portent sur des balais, des instruments ménagers, des chaudrons, des coupes... Voilà bien pourquoi je ne me fais pas de souci sur ma capacité à obtenir rapidement des liquidités. Et puis, il faut voir le bon côté des choses. Si je me suis rendu dans cette région, c’est pour avoir des nouvelles sur l’Épée Noire. Qui sait ? En me rapprochant des villageois, j’obtiendrais peut-être des nouvelles de l’Épée.

L’Épée Noire... De quoi voulait-il parler ? Cirillia continua à chercher parmi les différents papiers, mais il n’y avait plus rien. Elle se mit à marcher rapidement, vers une porte en bois, et l’ouvrit. L’escalier montait et descendait. Elle choisit de descendre, et arriva dans une espèce de cave poussiéreuse remplie de toiles d’araignées sans intérêt. C’était l’atelier du mage, là où ce dernier avait du faire de nombreux instruments pour ses clients. Un registre était dans un coin, et Cirillia comprit qu’il n’y avait rien d’intéressant :

Citer
Lundi

- 1 balai magique... 65 pièces de bronze
- 1 livre enchanté... 30 pièces de bronze
- 1 chaudron bouillant... 10 pièces d’argent

Mardi

- 1 miroir magique... 50 pièces d’argent
- 5 liqueurs de cerise... 20 pièces d’argent
- 2 robes de soie adaptables... 100 pièces d’argent

Cirillia arrêta là sa lecture, et entendit de nouveaux grincements.

« Il n’y a rien ici. Montons. »

L’escalier était long, assez étroit, avec des planches en pierre. Le bruit des pas de Cirillia résonnait, et elle vit de nombreuses fissures le long des murs, ainsi que des espèces de champignons, et une moisissure verte. Il y avait peu de bois, car, dans un environnement aussi humide, les planches auraient pourri. Tout en montant, Cirillia avait des vues sur la tour, qui était grande. Les murs dégageaient une lueur verdâtre, et elle atteignit le sommet, pénétrant dans les appartements du mage, qui formaient une espèce de cercle dont le centre était un trou, permettant de voir l’intérieur de la tour. Il n’y avait aucune trace du mage, et Cirillia vit un lit, une table de travail, un bureau, avec des papiers dessus. Une porte menait sur une terrasse silencieuse. Cirillia s’approcha du bureau, continuant à lire les notes, et trouva plusieurs choses.

Citer
C’est bien ce que je pensais... De fil en aiguille, j’ai pu organiser un voyage avec le chasseur du village jusqu’au navire échoué. J’ai dessiné les blasons, et je me suis servi d’un livre de nautique pour savoir à quoi il correspondait. Ce navire appartenait à des corsaires. Je suis convaincu qu’il s’agit de l’expédition qui a trouvé l’Épée. Nous n’avons pas pu poursuivre les investigations à cause de la nuit, mais je compte bien y retourner demain. Je suis convaincu que l’Épée est là !

L’Épée désignait probablement Daedaron. Cirillia entendit du bruit venant encore de la terrasse, et posa la main sur le pommeau de son épée. Du doigt, elle fit signe à Cécil de se taire, et se rapprocha lentement de la porte. Le vent sifflait lentement à l’intérieur, et elle longeait cette dernière, se rapprochant de la terrasse. Il y avait quelqu’un dehors, et son expérience lui disait que ce n’était pas une présence bienveillante. Elle se rapprochait, la main sur son épée, et la fit lentement glisser, avant de bondir d’un coup, l’abattant sur la présence... Mais sa lame heurta le mur. Elle vit une forme s’approcher, quelque chose qui volait, et eut le temps de tourner la tête avant de sentir une onde de magie la frapper. Cirillia poussa un cri, et tomba sur le sol, roulant par terre, et atterrit contre la rambarde, manquant tomber dans le vide. Une femme venait de se poser sur le balcon, avec de longues ailes blanches dans le dos, et un regard acéré.

« La gratitude des humains a toujours été quelque chose d’incompréhensible pour moi. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le jeudi 04 avril 2013, 14:24:08
Cirillia garda le silence, en haussant les épaules, alors qu'il se justifiait maladroitement. Il était rassuré de voir qu'elle ne se rend pas compte de sa faiblesse. Elle observa l'étage, regardant les livres apparemment vieillis par le temps et la poussière. Il n'y avait rien à trouver dans cet étage, mais Cirillia cherchant toujours plus. Cécil en fit autant. Il trouvant dans un tonneau des tas d'armes et d'outils usés, inutilisables. Ce genre d'objets, en masse, ne pouvait servir qu'à tester ses capacités de magicien. De toute évidence, c'était bien un enchanteur.

« Il ne faisait pas que se renseigner, on dirait qu'il souhaitait expérimenter. Regardez la quantité d'objets contenue dans ces tonneaux : des armes aux lames émoussées, des outils d'agriculture à moitié rongés par la rouille. C'était plus qu'une simple occupation, pour lui. »

Il continua à observer les alentours, avant de tomber sur un manuel étrange sur la magie noire et les âmes ténébreuses. Curieux, il ouvrit le manuel et tenta de lire, la moitié des pages rongées par l'humidité et les rats. Il trouva finalement une page qui ne semblait pas abîmée :

Citer
Lorsqu'on parle d'âme, généralement, on se représente une forme translucide, plus ou moins proche d'un humain, neutre et hermétique à toute émotion et toute influence bénéfique ou maléfique. Mais c'est une erreur, car une âme est un réservoir d'émotion accumulé durant l'existence d'une personne. Ainsi, très tôt, on observe des âmes pures et blanches comme la lumière du soleil, tandis que certaines sont noires et profondément corrompues. C'est ainsi d'ailleurs que l'ont reconnait les âmes capables de s'élever sur un nouveau plan d'existence, soit sous la forme d'esprits, soit comme des anges ou des démons. Ce qui nous intéresse, dans ce livre, est l'existence d'âme suffisamment noire pour rester entière lors de leur "renaissance", leur retour dans un corps après la mort. Ces âmes ténébreuses sont généralement plus puissantes que les âmes de pures lumières, surtout combinées à une magie justement basée sur les ténèbres.

Cela parlait étrangement au Paladin qui reconnaissait bien là l'existence des âmes noires et des âmes de lumières. Il ferma le livre, une sueur froide lui parcourant l'échine, sortant de sa rêverie lorsque la chasseresse l'interpella pour lire un de ses livres. Il posa le livre sur l'étagère et s'approcha d'elle, prenant le livre entre les mains, lisant la partie que Cirillia lui indiqua. L'Epée Noire dont il parle, c'était sans doute Daedaron dont il parlait. Cécil la regarda :

« Rien n'indique qu'il s'agisse de notre arme, mais c'est un début de piste. »

Elle lui proposa de monter inspecter l'étage, ce que Cécil accepta, bien entendu. Suivant la chasseuse, il observa derrière lui : la porte d'entrée état calme, les créatures qu'ils avaient évitées se tenaient tranquille, pour le moment. Une fois à l'étage, chambre de l'enchanteur, ils entreprirent de fouiller le lieu. Pendant que Cirillia regarda le bureau, pendant que Cécil s'approcha du lit, cherchant un journal intime, le genre de chose que l'on cache près de soi. Il avait souvent entendu parler de magicien qui écrivait leurs rêves dès le réveil, pour ensuite pouvoir les lires et comprendre leur signification. Ce genre de journal se trouvait quelque part : il retourna l'oreille, les couvertures, le matelas même. Il observa sous le lit jusqu'à trouver un petit livre de cuir rouge qu'il ouvrit. Les dernières pages étaient écrites d'une manière fébrile, comme s'il était effrayé. Le texte lui-même indiquait son état d'esprit :

Citer
Ce rêve revient sans cesse : l'homme à la grande armure, au regard flamboyant, tenant dans ses mains l'Epée. Pas juste une épée ordinaire, mais celle que je recherche. Je sens qu'il souhaite me tuer, toujours plus fort à chaque réitération du rêve. Je n'arrive plus à dormir, le cauchemar m'oppresse tellement. Il ne dit rien, ne fait rien, mais je sens mon corps se raidir à l'idée de le voir. J'ai mis la main sur quelque chose de dangereux. Je n'aurai pas dû le ramener ici. C'est depuis qu'il est là que je fais ce cauchemar. Je dois m'en débarrasser, mais il est la clef pour trouver l'arme. J'ignore encore comment je vais faire, mais une chose est sûre : je ne peux la laisser plus longtemps dans ma chambre.

Il se tourna vers Cirillia et dit doucement :

« Je crois bien qu'on a trouvé ce qu'on voulait savoir... »

Aussitôt, Cirillia lui fit signe de se taire, avant de se rapprocher de la terrasse. Cécil porta machinalement sa main à son épée et s'approcha derrière Cirillia, en renfort. Il se plaça de l'autre côté de la porte, à l'opposé de Cirillia. Après un temps à attendre, elle bondit, Cécil la suivit. Il la vit alors être projetée sur le sol, à terre, roulant jusqu'à la rambarde. Aussitôt, le paladin se mit entre elle et son agresseur, avant d'ouvrir les yeux de surprise en constatant qu'il s'agissait d'une femme aux grandes ailes blanches, descendant du ciel pour se poser sur le balcon. Son regard était empli de reproches, menaçant, mais pour autant, Cécil ne sentait rien de maléfique émaner d'elle. Gardant son épée rangée, il écouta l'ange parler, fronçant les sourcils en entendant son second mot :

« La gratitude des humains ? Que voulez-vous dire par là ? De quoi nous vous sommes redevables, créature ailée ? »

Cécil l'observait attentivement. En présence d'une créature maléfique, Golbez était plus fort, plus présent, mais actuellement, il était plus silencieux que jamais. Les seuls moments où il était silencieux comme cela, c'était quand le paladin se trouvait dans une église ou un lieu béni. Il hésita quelques instants, se tourna vers Cirillia :

« Vous allez bien, Cirillia ? »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le vendredi 05 avril 2013, 10:40:02
« La gratitude des humains ? Que voulez-vous dire par là ? De quoi nous vous sommes redevables, créature ailée ?
 -  Créature ? rétorqua l’intéressée. T’as vu ta gueule ?! »

Cirillia secoua la tête, en se relevant lentement. Elle n’avait pas mal, mais le coup l’avait surpris. Elle fut surprise en voyant une ange, qui, conformément aux anges, était aussi belle que nue. Elle avait des morceaux d’armure protégeant sa poitrine et son intimité, ainsi que des jambières et des gants, le tout semblant fait dans un curieux acier. Et... Était-elle tombée sur la tête, ou avait-elle entendu une ange dire le mot « gueule » ? C’est que ça ne sonnait pas très... Angélique. Les yeux bleus de la femme transpiraient d’une puissance ancestrale, d’une certaine fierté qui se lisait dans tout son corps raffiné et élégant. Elle était belle, terriblement belle, même. De cette beauté sacrée qu’on craignait et dont on faisait les idoles et les ossatures des contes. Cirillia se redressa lentement, avant de voir Cécil revenir vers elle, lui demandant si elle allait bien :

« Vous allez bien, Cirillia ?
 -  Ouais... » répliqua-t-elle.

Elle se releva, et observa l’ange en fronçant les sourcils. Cette dernière avait les bras croisés en les observant, et elle ne posa qu’une seule question :

« C’est vous qui nous avez sauvé ?
 -  Évidemment ; qui d’autre ? »

Cirillia ne dit rien, se mordillant les lèvres. Elle avait une dette envers cette ange. Pour Cirillia, l’honneur était une chose importante, car elle avait une grande fierté. Elle soupira, et la femme se présenta, en s’avançant vers eux.

« Je m’appelle Yehaël, Ange de la Pureté. Et Gravehammer est un démon que je traque, car il n’a rien à faire dans ce monde. »

Yehaël... La Pureté... Cirillia ne savait pas quoi en penser, et haussa les épaules. Elle se présenta à son tour, se disant chasseuse de monstres. Yehaël hocha lentement la tête. Curieusement, elle semblait surtout intéressée par Cécil, l’observant de manière assez longue.

« Je ressens en toi une force sombre, Paladin... Je comprends pourquoi Gravehammer vous a épargné. Il espérait probablement te capturer, afin de réveiller ton côté sombre, et avoir un allié qui lui permettrait de l’aider contre moi. Il cherchera à te tenter, méfie-toi... Je n’aimerais pas occire une aussi belle gueule. »

Cirillia se racla la gorge lentement.

« Vous pouvez nous expliquer ce qui se passe ici ? »

Yehaël se retourna alors vers Cirillia, l’observant de ses yeux acérés.

« Gravehammer est un chevalier démoniaque qui travaille pour le compte d’un baron infernal. Son baron est, comme n’importe quel propriétaire terrien infernal, en guerre contre un autre baron, et cherche à accroître ses rangs grâce aux Grawls. Gravehammer s’est rendu dans une région isolée de ce monde pour se livrer à des expériences sur les Grawls, étudier leur manière de se reproduire, et la manière dont ils agissent. »

Pour le moment, c’était cohérent.

« Gravehammer porte avec lui l’épée de son baron, Daedaron. Il n’avait toutefois pas prévu qu’il existe dans la région un mage qui s’intéressait justement aux épées magiques. Les capteurs du mage lui ont permis de sentir les signes magiques que l’épée émettait, et il a commencé à la rechercher. Naïvement, il a cru que le navire échoué dans la région détenait cette arme. Il n’était pas loin du but, et son sacrifice n’aura pas été inutile. Sa mort m’a permis de sentir une perturbation magique, et de retrouver Gravehammer. »

Cirillia comprenait mieux, et hochait lentement la tête. Tout en parlant, Yehaël marchait, ses grandes ailes légèrement repliées dans son dos. Elle parlait d’une voix claire, forte, et à la fois douce. Un curieux mélange qui rendait sa voix mélodieuse, et très agréable à écouter. Elle se rapprocha du rebord, observant la tour en contrebas.

« Gravehammer sait que je suis là, et tout porte à parier qu’il va essayer de retourner chez son maître. Ce dernier refusera, et lui enverra des renforts. Et son maître refusera d’autant plus qu’il y a ici quelque chose qui les attire... »

Elle désignait le paladin, et, surtout, son côté sombre.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le vendredi 12 avril 2013, 18:23:14
Face à la réponse de ce qui semblait être une ange, Cécil sembla surpris. Ouvrant grand les yeux, il était légèrement désappointé de la manière dont elle lui avait répondu, alors qu'il voyait les anges plutôt... serein et respectueux, elle montra un certain agacement au nom qu'il lui avait donné. Il ne savait pas vraiment quoi répondre, alors que derrière lui, Cirillia se relever. Après qu'il se soit assuré qu'elle aille bien, il la laissa avancer vers l'ange, lui demandant si c'était elle qui les avait sauvés. Une réponse positive s'en suivit, faisant baisser la garde du paladin qui retira sa main de sa lame, avant de reprendre une stature plus droite, plus détendue. Il se mit aux côtés de Cirillia et observa l'ange, attendant que la conversation se poursuive. L'ange s'avança dans leur direction, se présentant comme l'ange de pureté. Gravehammer, le démon qu'ils poursuivaient, était également sa cible. Cirillia se présenta comme une chasseuse de monstre, et lorsque le paladin tenta de se présenter, il sentit comme un malaise alors qu'elle le regardait comme si elle pouvait voir le fond de son âme. Elle parla d'une force sombre en lui, ce qui fit réagir Cécil intérieurement, sans montrer quoi que ce soit à l'extérieur. Le paladin baisse les yeux lorsqu'elle parla de l'occire si jamais Golbez venait à prendre le contrôle. C'était peut-être la seule chose à faire.

Cirillia demanda des explications à l'ange, Cécil quitta ses pensées pour les observe toutes les deux. Il ne dit rien, mal à l'aise d'avoir manqué de respect à l'ange, mais également à cause de la déclaration de cette dernière. Mais il écouta attentivement. Gravehammer n'était pas ici par hasard, ni l'épée de son chef. Il avait été envoyé ici pour augmenter ses troupes à l'aide de Grawls. Ceci expliquer leur agressivité et leur montée en force, et surtout leur nombre hallucinant. Il fallait avouer que ces créatures devaient être nombreuses, mais à ce point, cela défiait la nature elle-même. Comme hypnotisé, Cécil écoutait l'ange, jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui et le désigne du doigt. Cécil eut une réaction de surprise, ouvrant les yeux et entrouvrant la bouche. Puis s'en suivit une petite dépression, à l'idée d'être à nouveau la cible de ce démon. Il maudissait l'idée de sentir à nouveau Golbez rire en le sentant perdre pied, devenir de plus en plus faible jusqu'à ce que son âme se laisse plonger dans les ténèbres. Il ne pouvait rien faire dans ces cas-là, à part espérer qu'il arrive à lutter cette fois-ci contre la puissance qui émanerait de son corps si jamais Golbez prenait le contrôle.

Ils avaient cependant plus préoccupant. D'après ce que l'ange leur avait révélé, Gravehammer n'était pas venu ici par hasard. Heureusement, ils avaient un avantage : si l'ange avait pu les protéger et les secourir, c'est qu'elle avait une force au moins équivalente à celle du démon. Cécil et Cirillia n'avaient pas fait le poids contre Gravehammer, mais avec l'aide de l'envoyé des dieux, ils pouvaient peut-être faire quelque chose.


« Veuillez pardonner mon impolitesse de tout à l'heure. Si j'avais su de suite que vous nous aviez sauvés, je ne vous aurais pas donné un tel nom. »

Il se tourna vers Cirillia, cherchant vers elle un certain soutien, même moindre, puis retourna son regard vers l'ange :

« Nous n'avions pas vraiment prévu d'affronter un démon, surtout aussi puissant et détenant une arme aussi dangereuse, au départ de notre aventure. Cependant, si nous pouvons vous prêter main-forte d'une quelconque façon, nous ferons de notre mieux pour vous assister dans cette tâche. »

Il regarda une nouvelle fois Cirillia, cherchant de sa part une confirmation. Il ne souhaitait pas donner l'impression qu'il parle en leur nom à eux deux sans pour autant qu'elle soit du même avis que lui.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le lundi 15 avril 2013, 23:34:50
Ce qui est sûr, c’est que cette ange avait l’air d’être atypique. C’est ce que Ciri’ réalisa très rapidement dans le comportement de cette dernière, et dans sa manière très brute de parler. Dire qu’elle considérait les anges comme des coincés du cul... Il fallait croire qu’il y avait quelques exceptions... Et, en parlant de fesses, cette dernière en avait d’ailleurs de très belles. Les anges étaient généralement faiblement vêtus, et ce n’était pas spécialement pour déranger Cirillia. Yehaël offrait un beau spectacle visuel, assez réconfortant, après avoir affronté un démon et une armée de Grawls moches et puants. Cécil lui promit toute son aide, et Yehaël tourna légèrement la tête.

« Face à Gravehammer, vous ne pourrez pas faire grand-chose lâcha-t-elle rapidement.
 -  Hey, l’emplumée ! s’énerva alors Ciri’, qui n’aimait pas spécialement qu’on la rabaisse. Ce n’est pas parce que tu as des ailes que tu peux te permettre de nous prendre pour des tapettes. Gravehammer m’a surpris. La prochaine fois que je retombe sur lui, je lui enfoncerai ma lame si fort dans son cul qu’il devra chier par la bouche. »

Ciri’ était en colère, oui, mais c’était compréhensible. Il était rarissime qu’elle perde un combat, et son affrontement contre Gravehammer faisait probablement partie de son Top 5 des défaites les plus cinglantes qu’on lui eut jamais infligées... Pire encore que quand elle avait perdu face au Limier de Sylvandell. Yehaël l’observa silencieusement, puis une ombre de sourire perla sur les lèvres de l’Ange.

« Tu me plais, toi. Je ne remettais pas en doute vos compétences, humains, mais je ne mets pas non plus en doute celle de Gravehammer. C’est un guerrier, qui pratique la magie noire. Sans aucune maîtrise de la magie, vous ne pouvez pas faire grand-chose contre lui. »

C’était une chose que la chasseuse de monstres avait remarqué. Elle se massa l’arrière de la nuque, comme si elle réfléchissait. L’Ange avait sûrement un plan, une stratégie liée à Gravehammer, et à la meilleure manière de le vaincre. Comme si elle lisait dans ses pensées, Yehaël anticipa sa prochaine question, et lâcha quelques mots :

« Je ne peux pas rester avec vous trop longtemps. Gravehammer vous repérerait plus facilement, et se douterait qu’il y a un piège. A dire vrai, je ne comptais pas vous rencontrer. Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez d’attaque si rapidement, vu l’état dans lequel Gravehammer vous avait mis.
 -  On est plutôt résistants, pour de petits humains fragiles... rétorqua Cirillia.
 -  Ouais, en effet... reconnut Yehaël. Gravehammer me craint, mais il souhaite aussi s’approcher de Cécil. En somme, vous allez servir d’appât pour forcer Gravehammer à sortir de son terrier, et je viendrais m’occuper de lui. Si j’avais été plus attentive quand il vous a attaqué, il n’aurait pas eu le temps de s’enfuir... »

De s’enfuir ? Cette Ange fanfaronnait-elle, ou était-elle si puissante ? Ciri’, pour le coup, se permit un léger doute. Elle savait que les anges avaient une tendance naturelle à la présomption, à se croire supérieurs aux autres. Visiblement, Yehaël semblait faire partie du lot. Mais son arrogance était sans doute justifiée, si c’était bel et bien elle qui leur avait sauvé la vie. Elle se retourna, et alla vers le balcon.

« Je vous déconseille de vous promener en forêt la nuit. Les monstres ont peur de cette tour, car elle irradie de magie... Mais, dehors... Enfin, vous faites comme le sentez, après tout. A la prochaine. »

Et, sans ajouter quoi que ce soit, l’Ange déploya ses ailes, et s’envola rapidement. Ciri’ s’avança vers le balcon, mais ne vit plus trace d’elle. Elle allait vite. Il n’y avait plus qu’une sombre et étouffante forêt, qui lui donnait l’impression d’être au milieu de nulle part. L’Ange avait toutefois raison. Sortir en forêt la nuit était extrêmement risqué. Les gros prédateurs se réveillaient souvent la nuit, et elle ne tenait pas vraiment à les rencontrer.

« Bien... Je suggère de passer la nuit ici » décréta-t-elle ainsi.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le jeudi 18 avril 2013, 23:47:36
L'ange marquait un point : ils ne pouvaient pas faire grand-chose, malgré sa magie blanche, et maintenant qu'il n'avait pas son arme, tout du moins qu'il craignait de la sortir, il ne pouvait combattre un démon, les armes magiques étant indispensable pour ne serait-ce que les blesser. Cirillia réagit violemment en s'énervant contre l'ange. Cécil voulait faire quelque chose pour la calmer et l'empêcher d'insulter l'ange. Mais plutôt que d'être en colère, l'ange sembla sourire, très discrètement, avant de déclarer qu'elle aimait bien le caractère de Cirillia. Par la suite, elle précisa sa pensée, en expliquant qu'aussi fort qu'ils soient, Gravehammer était puissant, et qu'ils n'avaient pas forcement les capacités de l'affronter.

La deuxième partie de la conversation était plus un plan qu'organisait l'ange : bien qu'elle ne les songeait pas capable de tenir face au démon, elle souhaitait que le paladin serve d'appât pour attirer le démon hors de sa tanière et pouvoir l'affronter. Cela ne plaisait pas tellement au paladin, mais cela se tenait : si Gravehammer tenait tant que cela a possédé son âme, il suffisait de l'attendre et de laisser l'envoyée divine intervenir pour s'occuper du démon. Il y avait un risque pour qu'il y passe si jamais l'ange n'arrivait pas à temps, mais au moins, le pays serait débarrassé du démon.

Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, l'ange se retira en s'envolant rapidement. Cirillia s'approcha du balcon, cherchant quelques secondes des traces de la dénommée Yehaël, mais de toute évidence, l'ange avait disparu. Elle se tourna vers lui, déclarant simplement qu'ils allaient sans doute passer la nuit dans la tour. Cécil soupira en regard un coin du balcon, avant de rentrer à l'intérieur. Il observa les lieux : ils avaient de quoi manger, un lit, et quelques bougies pour de la lumière.


« Bon... le mieux est de faire des tours de garde pour surveiller l'arrivée de Gravehammer. Je prendrais la première garde, vous pourrez vous reposer. Il suffira de se relayer toutes les quatre heures et on passera vite la tête. »

Le paladin prit la chaise du bureau et la posa sur le balcon. Il observa l'horizon, la nuit tombante aussi vite que le corps d'un mécréant tranché en deux.

« Ce plan ne m'inspire pas tellement confiance, mais je pense que nous n'avons pas tellement de choix si nous voulons nous débarrasser de Gravehammer. Et après l'avoir affronté, on peut être sûr que sans cet ange, on ne tiendra pas longtemps... »

Il disait cela pour lui même, pour se convaincre du bien-fondé de ce plan aussi risqué pour sa vie que pour la nation entière. Il retourna à l'intérieur et prit une des bougies qui lui servirait de lumière dans la nuit. Il retourna s'installer sur la chaise, tranquillement, après avoir déceinturé sa lame. Après un instant sans rien dire, il se tourna vers Cirillia, attendant quelques secondes, avant de lui demander :

« Cirillia, j'aurai une question à vous poser... y a-t-il quelqu'un qui vous attend, quelque part ? Un compagnon, une famille, un ami... enfin quelqu'un ? »

Forcement, Cécil songeait à ses amis, à ce qu'il se passerait s'il mourait ici, sans retourner chez lui. Cela l'inquiétait, d'autant qu'il pouvait avoir peur de devenir un serviteur démoniaque si jamais Golbez prenait le relais. Il nota finalement que sa question était plutôt déplacée, surtout qu'il ne se connaissait que très peu. Il détourna les yeux avant de dire :

« Finalement, oubliez ce que je viens de demander. Allez prendre du repos, votre blessure doit être encore bien douloureuse. Je vais m'assurer que tous se passent bien cette nuit. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le samedi 20 avril 2013, 21:47:50
Cirillia était assez énervée, mais ce n’était pas contre Yehaël, c’était avant tout contre elle-même. Elle s’était retrouvée dans une situation qui l’horripilait particulièrement, celle où elle devait sa vie à quelqu’un d’autre. C’était une situation difficile pour elle, car elle n’était pas spécialement habituée à devoir sa vie à quelqu’un. C’était aussi la preuve de sa faiblesse, et être faible était, pour Ciri’, quelque chose d’inadmissible. Cependant, elle ne pouvait pas se voiler la face. Elle avait échoué, et elle devait en assumer les conséquences. La chasseresse fulminait sur place, et ne rêvait que d’une chose : retrouver Gravehammer, afin de se venger. Le démon était puissant, mais elle avait tué des dragons. Elle était une experte. Elle était tellement concentrée sur cette histoire qu’elle en négligea Cécil, jusqu’à ce que les propos ce dernier lui viennent à l’esprit.

Le paladin avait suggéré de faire une surveillance nocturne, chacun dormant à tour de rôle. L’idée n’était pas mauvaise, mais Cirillia doutait que Gravehammer les attaquerait dans la tour. Il craindrait un piège de Yehaël, et, si elle avait bien compris, son objectif était de tenter Cécil. Il n’y avait donc, en soi, aucune raison pour qu’il les attaque. Néanmoins, prudence était mère de sûreté, surtout en ces régions. Elle acquiesça donc silencieusement à cette proposition, hochant la tête de haut en bas.

« Cirillia, j'aurai une question à vous poser... y a-t-il quelqu'un qui vous attend, quelque part ? Un compagnon, une famille, un ami... enfin quelqu'un ? »

La question la surprit, et elle ne répondit pas sur le coup, ne s’étant tout simplement pas attendue à une demande aussi intime. Cécil dut probablement le réaliser, car il se rétracta ensuite, et proposa à Cirillia de dormir, tandis qu’il prendrait le premier tour. Elle aurait pu l’envoyer paître, et, en temps normal, c’était probablement ce qu’elle aurait fait, mais lui et elle avaient frôlé la mort, et avaient affronté un démon particulièrement puissant. Il était un compagnon d’armes, et il était courant que les épreuves rapprochent les gens.

« J’ai une famille, oui... Un frère que je ne vois pas énormément, mais qui m’a forgé mon armure et mes armes. »

Elle regarda un point invisible, retournant dans ses pensées. Son frère lui manquait-elle ? Oui, naturellement, mais pas au point de larmoyer à son sujet. Ciri’ était une femme indépendante, mais son frère avait une certaine place dans son cœur. Sa mère, qui n’était plus de ce monde, avait du se prostituer pour subvenir aux besoins de ses enfants, alors que Ciri’ et son frère étaient encore trop jeunes pour servir à autre chose qu’être des bouches à nourrir. Cirillia avait du apprendre à se débrouiller très jeune, et, dans le fond, tout ce qu’elle avait fait avait été pour sa famille. Elle était partie à l’aventure, avait terrassé des dragons, et avait ramené à son frère des écailles et des griffes, qui lui avaient permis de lancer sa forge. Ce dernier était maintenant un des notables de la ville, et c’était grâce à elle. Elle le revoyait de temps en temps, afin d’avoir des nouvelles.

Pour que le tableau soit complet, elle aurait aussi du parler de Sylvandell, et de la relation étrange qu’elle entretenait avec les Sylvandins. Elle avait tenté de tuer un de leurs foutus dragons, et s’était retrouvée dans une fâcheuse posture. Pour échapper à la mort, le Roi de Sylvandell lui avait proposé une alternative : éduquer sa fille, une bonne à rien complètement godiche. Cirillia avait été initialement désespérée par la niaiserie, la candeur, et l’inutilité notable, de cette poupée aux cheveux dorés, avant de progressivement l’apprécier... Jusqu’à la dépuceler. Elle revenait assez rarement à Sylvandell, et n’y était d’ailleurs toujours pas rentrée depuis qu’elle en était partie, mais l’hypothèse la tentait de plus en plus.

« Et ne vous inquiétez pas pour ma blessure, j’en ai vu d’autres. Ces tatouages ne sont pas uniquement pour décorer. »

Ils avaient des propriétés magiques, car ils exprimaient le pouvoir des dragons, un pouvoir que Ciri’ avait acquis en tuant deux d’entre eux, et en mangeant leurs cœurs. Prendre la jeune femme pour une petite poupée à entretenir par peur qu’elle ne se casse serait une erreur à ne pas commettre. Ciri’ était une femme forte, et elle tenait à le prouver à quiconque serait susceptible d’en douter.

« Quant à vous, je vous recommanderai de faire attention... D’après notre chère ange, vous risquez de recevoir une visite cette nuit. Alors, je vous conseillerai plutôt d’aller vous coucher. C’est après vous que Gravehammer en a, pas moi. »
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le lundi 29 avril 2013, 10:35:00
En effet, après avoir frôlé la mort tous les deux, à cause du même ennemi, Cécil la voyait comme une soeur d'armes. En cela, cela le rassurait de savoir qu'elle lui faisait assez confiance pour confier un peu de son histoire à celui-ci. Il était dur de ne pas pouvoir faire confiance à un compagnon, surtout lorsque sa vie était menacée. Le fait qu'elle réponde, même brièvement, malgré qu'il ait dit que cela n'était pas nécessaire, rassurant le paladin qui écouta la réponse avec attention. Elle avait donc un frère, apparemment forgeron. Elle avait encore de la famille. Cécil était un orphelin pris très tôt au sein des chevaliers de Baron. Il n'avait eu pour famille que le Roi, qui se révéla être mort alors qu'il était encore un chevalier des ténèbres. Il avait cependant trouvé des compagnons avec qui il sauva le monde d'où il venait, mais tristement, il était si loin d'eux, sans espoir de leur faire savoir sa mort, que cela le hantait au plus profond de lui.

Elle continua sur sa blessure. Cécil rougit d'un seul coup :


« Oui, vous avez raison, vous êtes quelqu'un de très fort, c'est quelque chose d'établi, après le peu de temps passé à combattre ensemble. J'aurai juste regretté que vous vous épuisiez par la douleur alors qu'on s'apprête à affronter un ennemi féroce. »

Il était attentionné, peut-être inutilement, mais dans le cas présent, c'était une précaution à prendre. Il n'avait d'autres choix que de croire en la force de la chasseuse et en sa résilience. Elle lui adressa une remarque par rapport à ce qu'avait déclaré l'ange qu'il serait pris pour cible. Cécil baissa les yeux avant de regarder l'horizon :

« Au vu de la situation, je crains beaucoup trop la tranquillité du sommeil... Qui sait ce qu'il pourrait se passer si je dormais... »

Cécil craignait plus que tout que Golbez profite de son sommeil et de la présence du démon pour prendre le contrôle de son corps sans qu'il ne puisse rien faire. Il devait rester un minimum conscience pour pouvoir résister à l'appel du mal. En temps normal, il n'aurait pas besoin de rester éveillé, mais le démon arrivait à éveiller les pensées sombres du paladin et de son ancien ennemi. Il préférait éviter de songer qu'il puisse à un moment avoir l'occasion de prendre le relais et de nuire en ce monde, comme il avait pu le faire à l'époque dans le sien.

Il soupira doucement en se prenant la main dans le visage, repensant à cet instant où l'épée avait brisé son armure, puis sa peau, prenant peu à peu son âme. Comment cela s'était-il passé, finalement ? Comment l'ange avait-elle empêché l'épée de prendre son âme ? Cette sensation de froid dans son corps, la douleur qui se dissipait, il semblait qu'elles restaient toutes les deux marquées au fer rouge dans son corps. Il en tremblait rien qu'en y repensant. Il tourna ses yeux vers son épée, puis s'assura que Cirillia ne regarde pas dans sa direction. Il devait en avoir le coeur net.

Il prit le pommeau de sa lame en main, avant de sortir légèrement celle-ci de son fourreau, déglutissant de peur. Lorsqu'il vit enfin la lame sortir, il constata que celle-ci n'était pas étincelante. Son coeur ne fit qu'un tour dans sa poitrine. Il craignait cela plus que toute autre chose, mais constater les faits était plus dur encore. Comment allait-il faire ? Son talent à l'épée lui avait fait défaut contre le démon et sa magie de protection n'avait pas réussi à le défendre. Tout ce qui pouvait lui rester était sa lame bénie, mais elle n'était qu'une épée ordinaire sans la magie divine qui l'entourait. Attaque un démon, dans l'état où il se trouvait, c'était comme tenter de conquérir une ville entière sans l'aide d'aucunes armée. C'était impossible, purement et simplement impossible.

Il rangea la lame, balançant sa tête en arrière, la posant contre la paroi de l'arbre. Il était vraiment frustré, agacé et en même temps triste. Tout ce qu'il pouvait faire, actuellement, c'était remettre en question son courage et sa force. La peur l'habiter, inutile de le nier, n'importe qui aurait peur en se sachant ciblé par un démon d'une telle puissance. Mais pourquoi craignait-il tant ce démon alors qu'il était un défenseur de la divine Lumière ? C'est cette question à laquelle il devait répondre pour que cette lame retrouve sa beauté d'antan et sa puissance cachée. En attendant, la nuit était tombée sur la forêt. Cécil ne pouvait que l'admire tant qu'il n'avait pas trouvé la réponse.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mardi 30 avril 2013, 13:55:37
« Au vu de la situation, je crains beaucoup trop la tranquillité du sommeil... Qui sait ce qu'il pourrait se passer si je dormais... »

Cette réflexion, légèrement paranoïaque, n’apporta aucune réponse de la part de Cirillia. Elle n’était pas spécialement convaincante dans ses conseils, mais, après tout, le sommeil allait également la fuir, elle. Elle s’assit contre un mur, et observa les lieux. La décoration était sobre, et très usagée. Les murs étaient rapiécés, lézardés. Un endroit triste, érodé par le temps et par l’usure. Elle ferma les yeux, mais le sommeil, comme elle s’y attendait, la fuyait. A la place, sa conscience la harcelait. Contre le démon, elle avait échoué. Lamentablement échoué, même. Un vrai désastre, ce qui la hantait. Elle avait tué des dragons, mangé leurs cœurs, avalé leurs âmes, et elle se sentait toujours aussi faible. Certes, elle triomphait contre de minables gardes de réserve, mais, face à de véritables ennemis, tout son talent était impuissant. Ceci l’énervait, et la seule chose dont elle avait envie, c’était de se venger de Gravehammer. Sa frustration était grande, l’empêchant totalement de trouver la moindre forme de sommeil. Elle revoyait toujours, à chaque fois qu’elle fermait les yeux, l’affrontement contre Gravehammer. Il l’avait balancé contre le mur, et elle s’était écroulée, sentant une douleur terrifiante l’envahir, une souffrance qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant.

Et, pour ne rien arranger, voilà qu’une ange diablement sexy et forte avait débarqué, et les avait sauvé. Cirillia aurait du éprouver de la reconnaissance, en théorie, mais elle détestait avoir une dette envers quelqu’un. Yehaël les avait secouru, avant de disparaître, en leur disant qu’ils feraient office d’appâts pour attirer Gravehammer.

*Est-ce que c’est ça que je suis ? Un putain d’appât de merde ? Est-ce là dans mon rôle dans cette quête à chier ?*

Ce serait particulièrement frustrant, à la vérité... Et elle avait toujours en elle une énergie à libérer. Elle regarda Cécil, qui était également dans son coin, visiblement perturbé aussi. Mais qu’est-ce qui le perturbait ? Savoir qu’il avait en lui des pulsions sombres qui attisaient la curiosité d’un démon redoutable ? La poitrine de Yehaël ? Cirillia l’ignorait, mais elle savait en revanche plusieurs choses... C’est ce qui l’amena à se redresser, à sortir de son coin. L’homme observait mélancoliquement la forêt à travers l’ouverture dans le balcon.

« Le sommeil ne me trouvera pas non plus si rapidement, nota-t-elle. Et je n’ai pas envie de passer ma nuit à essayer inutilement de dormir. »

Elle se planta ensuite devant lui, une main posée sur la hanche.

« Toi, tu veux chasser tes démons intérieurs. Moi, j’ai envie de me défouler. Il fait nuit, et nous sommes un homme et une femme qui n’arrivent pas à dormir. »

Elle pencha légèrement la tête sur le côté :

« Je crois qu’il est inutile de te faire un dessin... Et, à dire la vérité, t’es plutôt craquant. »

Elle avait déjà compris que Cécil n’était pas vraiment un mâle entreprenant. Mais, en réalité, ce n’était pas trop grave : Cirillia s’en chargeait.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le lundi 13 mai 2013, 17:26:49
Le paladin avait énormément de problèmes à se détacher de ses pensées alors qu'il regardait le ciel étoilé, son coeur battant toujours assez vite à cause de l'idée qu'il serait amené à devoir affronter une nouvelle fois son némésis, le chevalier des ténèbres envahissant son esprit et prenant le contrôle de son corps. Quand bien même l'ange interviendrait, c'était une épreuve réelle pour lui.

Soudainement, la chasseresse lui adressa la parole après avoir passé quelque temps à l'intérieur de l'habitation. Il sursauta lorsqu'il l'entendit, lui parlant aussi soudainement qu'un coup de feu. Il se tourna vers elle en la regardant lui parler. Sur le coup, il l'écouta, totalement inconscient de ce qu'elle voulait dire, en réalité. Pour lui, elle souhaitait s'occuper, rien de plus, peut-être en discutant, peut-être en jouant de leurs lames.

Et alors, elle prononçant ces mots en penchant la tête sur le côté, la main sur sa hanche. Elle le trouvait craquant. Un clignement d'oeil suffit pour que le naïf et vertueux chevalier de la lumière comprenne où elle voulait en venir. Son visage passa d'une certaine sérénité à une surprise suivie d'une gêne soudaine. Il réagissait mal à ce genre de déclaration quelque peu... soudaine. Soyons clairs, le rentre-dedans était un moyen de le rendre gêné. Il resta quelques secondes à la regarder, perturbées, puis eut un petit rire gêné, avant de dire :


« Hum... merci du compliment... »

Que dire d'autres ? Il n'avait aucune idée de quoi faire devant une femme aussi entreprenante ! Même à l'époque où il était un chevalier des ténèbres, il n'avait pas vraiment été entreprenant. Il était du genre romantique, tendre et quelque peu timide. De ce fait, qu'une femme devienne entreprenante le gênait réellement. Comme devait-il réagir, concrètement ? Se lever et l'embrasser ? Resté ainsi, à la regarder faire les premiers pas ? Était-ce d'ailleurs raisonnable de faire quelque chose avec elle, en ce moment de difficultés ? Il tenta de retirer sa gêne en se raclant bruyamment la gorge :

« Excusez-moi, Cirillia, mais j'avoue que cette... hum... demande, si je puis dire, me gêne quelque peu. Je reconnais que vous êtes vous même attirante. Très attirante même. »

Revint en mémoire le dos nu de la demoiselle, avec ses cicatrices et son magnifique tatouage. Cette image de la demoiselle au dos dénudé lui amena le feu aux joues. En plus de cette déclaration, son esprit s'embrouilla de pensées assez intrigantes et excitantes. Il fallait le reconnaître, hors du combat, la demoiselle avait tout d'une femme attirante et pleine d'une énergie plutôt captivante.

« Extrêmement attirante... »

Après tout pourquoi pas ? Il se voyait mal se refuser à elle sans qu'elle ne le prenne mal. Elle semblait ne pas être le genre de femme à qui on dit non sans le regretter ou sans au moins s'attirer quelques foudres. Et comme il avait, comme elle le disait, le désir de chasser ses démons intérieurs, il était inutile de dire qu'il n'aurait rien à gagner à se refuser à elle.

Il l'observa ainsi, debout devant lui, attendant quelques instants. Puis il se leva et détachant son plastron qu'il laissa tomber à terre, de même que ses jambières. Il se retrouvait avec seulement sa tunique en tissu blanc, devant elle. Il n'était peut-être pas le plus entreprenant, mais il restait un homme. Aussi il s'approcha d'elle, la serra soudainement contre lui et lui prit les lèvres. Cet avant-goût, il l'espérait, plairait à la demoiselle pour ensuite aller sur quelques choses de plus charnelle, peut-être plus intense.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le jeudi 16 mai 2013, 19:19:24
Cirillia n’avait jamais été une femme prude, ni chaste. Quand on était un garçon manqué, et une nana bien roulée, il fallait bien s’attendre à ce qu’on soit plutôt expéditif. La douce et naïve princesse de Sylvandell en avait fait les frais, et Cécil semblait être sorti du même arbre. Suffisamment fort et brave pour affronter Gravehammer et une armée de Grawls, mais pas assez pour affronter les avances d’une femme. Elle le vit même rougir, perturbé, mais il fut plus facile à convaincre que la petite tête blonde alors vierge qui se trouvait dans son château. L’homme se redressa lentement, et retira quelques éléments de son armure. Elle imaginait sa respiration lourde, et son sexe pointer sous ses vêtements. Les morceaux d’armure tombèrent sur le sol lourdement, dans des bruits sourds. Il se rapprocha alors d’elle, et ils purent s’embrasser. Cirillia sentit un agréable frisson la parcourir. Avec sa quête de monstres, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas baisé, et le sexe lui était vital... Pratiquement autant que de se battre. Ciri’ était une femme, après tout, et une femme avait des besoins. Les deux s’embrassèrent donc, et Cirillia envoya sa langue dans la bouche de l’homme, titillant ses lèvres moites, forçant un passage. Sa main caressait tendrement les cheveux de l’homme, et elle courba légèrement son dos, creusant ce dernier, enfonçant ses seins contre son torse. Son autre main vint lentement griffer les gantelets métalliques sur les avant-bras du paladin, et elle rompit le baiser, pour fourrer sa bouche dans son cou, l’embrassant, mordillant très légèrement sa peau.

« J’aime les hommes musclés... Et sentir le métal des armures se frotter contre moi... »

En d’autres circonstances, elle aurait probablement été une soldate, ou une mercenaire... Mais Ciri’ était bien trop indépendante pour rejoindre une quelconque organisation, que ce soit une armée étatique, ou même une guilde. Elle agissait, et avait toujours agi, pour son propre compte, même en ce moment. Elle n’avait jamais été amoureuse de quelqu’un d’autre, son cœur restant hermétiquement fermé, à l’exclusion de son frère et de quelques rares autres personnes. Elle caressa avec son nez l’une des joues du paladin, continuant à se blottir et à se serrer contre lui. Des frissons remontaient le long de son corps, témoins du plaisir naissant qu’elle ressentait. Ciri’ retourna l’embrasser, un baiser un peu plus fiévreux, tandis qu’elle se hissa, enroulant ses jambes autour de ses cuisses, faisant frotter son cuir.

Contrairement à lui, elle ne s’était pas encore déshabillée. La manière dont il avait si facilement cédé était on ne peut plus explicite : il avait déjà fantasmé sur elle. Elle n’avait fait que révéler ce fantasme, que l’autoriser. Après tout, elle était une aventurière, pas une nonne, ou une bourgeoise, qui devait faire l’amour sous cape, par peur de salir sa réputation. Ciri’ était une femme franche et honnête.

« Tu te sens prête à me baiser, Cécil ? »

Elle avait murmuré cette question, tout en caressant avec son doigt les belles lèvres de l’homme, un léger sourire aguicheur venant éclairer sa propre bouche.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mardi 25 juin 2013, 13:45:01
Cirillia répondit positivement au baiser de Cécil, se collant un peu plus contre le paladin, courbant son corps pour se plaquer contre lui. Les mains du paladin, un peu plus assuré, se glissèrent plus loin sur son corps, entourant la courbe de son dos, frôlant les fesses de la demoiselle, l'autre ayant passé dans sa nuque, sous ses longs cheveux châtains. Les mains de cette dernière griffèrent légèrement le métal de ses gantelets, alors que ses lèvres de détachait pour murmurer son attirance pour les hommes bien bâtit en armure. Alors qu'elle le faisait frissonner en mordant la peau de son cou, le paladin ne put retenir un léger rire entre ses lèvres, continuant à caresser la nuque de l'aventurière.

Pour autant, il montra un grand intérêt pour la femme en agrippa l'une de ses fesses avec une main ferme, malaxant doucement celle-ci entre ses doigts. Un grand sourire se traversa le visage du paladin qui ferma doucement les yeux en profitant du contact de leur corps collé l'un contre l'autre, ainsi que la touche de délicatesse de la demoiselle contre sa joue. Elle remonta sa jambe le long de sa cuisse avant de l'enrouler, reprenant un baiser profond, plus puissant qu'avant. Elle se collait un peu plus contre le jeune homme, elle le désirait vraiment, et sa phrase laissait bien comprendre ce qu'elle attendait de lui, ses doigts glissants sur les lèvres du paladin.


« Pour être franc, j'espérai avoir cette possibilité depuis cet aperçu dans la tente. Comment résister à une si charmante vision ? »

Sa main tenant les fesses de la demoiselle glissa sur les lacets tenant le pantalon de cuir, les défaisant bout par bout, tout en glissant ses lèvres dans son cou, mordillant les bouts de peau qui passait à porter de ses lèvres, respirant le parfum de la demoiselle. Malgré les batailles, la sueur et le sang, son parfum était doux au nez du paladin qui s'enivrait les yeux fermés. Une fois les hanches de Cirillia légèrement libérées de l'étreinte du cuir, il glissa sa main sur son ventre, en direction de son entrejambe. Il la plaqua contre le mur du balcon, empêchant toute retraite de la demoiselle, son autre main à côté d'elle, son corps encore collé contre le sien.

Sa main descendait doucement jusqu'à la vulve de la demoiselle. Il laissa sa main atteindre doucement l'entrée de l'antre de la demoiselle où il laissa trainer ses doigts contre les grandes lèvres, sa bouche remontant sur celle de Cirillia pour l'embrasser plus intensément, leur langue dansant comme un ballet endiablé. Son sexe battait au rythme de son coeur dans son pantalon en tissu, fébrile de désir et d'envie. Cela faisait longtemps que Cécil n'avait pas goûté la saveur d'une femme, de l'acte charnel. Généralement, le paladin de la lumière était beaucoup trop préoccupé par sa quête et par les combats pour se préoccuper de ses besoins physiologiques.

La dernière fois, c'était dans une grotte, en compagnie d'une petite demoiselle qu'il avait sauvée des griffes de monstres assoiffés de sang. C'était il y a bien trois ou quatre mois. Donc, surtout après la peur de la mort qu'il eût vécu, la compagnie de Cirillia était des plus réconfortante et des plus agréable. D'autant que Golbez faisait silence, sans doute à cause de la présence de l'ange non loin. Il pouvait donc en profiter sans retenue, sans contrainte, sans peur de défaillir et que l'esprit l'habitant prenne le pas sur ses actes. Il voulait vraiment profiter de ce moment, oubliant la bataille à venir.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le dimanche 30 juin 2013, 11:36:22
Cirillia sentit la main de Cécil se poser sur l’une de ses fesses, en position d’explorateur, et elle le laissa faire. La tension montait doucement, tout comme l’excitation. Il y avait bien trop longtemps que Cirillia n’avait pas l’occasion de faire un peu de sexe. Il était temps de rattraper le temps perdu, et c’était précisément ce qu’elle comptait faire avec Cécil. Le moment était d’autant mieux choisi qu’elle venait de frôler la mort face à Gravehammer. Elle avait besoin de se défouler un peu, de se vider, L’homme n’était visiblement pas contre, comme en témoignait ses mains qui exploraient le corps de la chasseuse de monstres, la déshabillant, tandis qu’elle sentait contre ses cuisses la proéminence de sa majesté. Elle se retrouva contre le mur, l’homme se faisant agressif, et entreprenant. Elle ne pouvait pas dire que ça ne lui plaisait pas. Avec les mecs, elle aimait bien la virilité de ces derniers. Et, de manière générale, Ciri’ préférait le sexe violent et ardent. Par conséquent, sentir les doigts de l’homme ne l’amusa qu’un bref instant.

Il jouait avec ses doigts contre son intimité, tout en l’embrassant. Elle sentait l’excitation le traverser, répondant en écho à la sienne. Ses seins se durcissaient, et son antre commençait à laisser s’échapper sa cyprine. Elle ferma brièvement les yeux, avant de regarder autour d’elle. Aucune trace de lit. Ils allaient faire ça debout, à l’arraché, contre le mur, dans une tour pourrie, au milieu d’une forêt remplie de monstres. Ce décor lui convenait tout à fait.

« Hum... Tu te débrouilles bien, Cécil, mais... Je ne suis pas une petite bourgeoise qui a peur qu’on lui défonce la chatte. »

C’était vulgaire, sans réelle trace de romantisme, mais Ciri’, pour être honnête, n’était pas vraiment une grande romantique. Quiconque prétendait le contraire ne la connaissait pas, et Cécil, de son côté, allait effectivement apprendre à la connaître. Elle posa ses mains sur les épaules de l’homme, sentant sa peau solide, son torse lourd, tandis que ses jambes désormais nues frottaient contre sa peau. Elle lui griffait légèrement la peau, et finit par reposer ses jambes sur le sol, tout en aventurant également ses mains sur le sexe de l’homme, afin de le déshabiller. Elle lui ôta son pantalon, et glissa sa main pour presser directement le membre tendu, frémissant de joie. Sentir cette longue tige, ce morceau de chair tendu, c’était toujours une chose particulièrement grisante. Elle se mit à sourire, un sourire chaleureux et accueillant, et souffla ensuite dans l’oreille de l’homme :

« Baise-moi, allez... Viens, je ne veux pas jouer avec tes doigts... Pas tout de suite... Et je crois que toi non plus... »

La taille de son sexe, sa dureté, c’était un indice qui ne mentait pas. Peu importe les circonstances.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le vendredi 05 juillet 2013, 16:11:18
Cirillia était enflammée, sans doute par la frustration d'avoir été défait par Gravehammer, et souhaitait vite se débarrasser ce poids sur le corps, d'une manière ou d'une autre. Sur ce point, les deux compagnons étaient dans le même état d'esprit, le désir de Cécil alors étant uniquement dirigé sur son envie irrépressible de faire l'amour à la chasseresse. Mais le paladin sentit que ses petites caresses encore chastes n'étaient pas ce qu'elle voulait, bien avant que sa voix résonne pour exprimer ce qu'elle avait sur le coeur alors. Cependant, son corps réagissait, libérant le doux jus lubrifiant de son sexe, alors que celui de Cécil poussait ardemment contre le tissu de son pantalon.

Sa phrase laissant entendre ce qu'elle voulait réellement : du sexe, vrai et brut, pas de sentiments. Elle n'était effectivement pas une femme qu'on effraie sur le plan sexuel. Elle laissa glisser ses jambes à terre, ôta le pantalon de Cécil, ce dernier retirant le haut de sa tunique pour être plus à l'aise, dévoilant un torse musclé, digne d'un guerrier expérimenté et surentrainé. Elle lui murmura qu'elle le voulait en lui, qu'elle ne pouvait attendre et que, de toute évidence, lui-non plus. Il fallait l'avouer, même si Cécil était du genre fair-play, laisser libre cours à ses pulsions sans que Golbez n'intervienne était tellement rare qu'il fallait en profiter. C'est donc avec un léger sourire qu'il dit, baissant les yeux :


« Demandé si gentiment ... »

Il posa ses mains sur les épaules de la demoiselle et la tourna vers le mur, l'obligeant à se pencher en avant et à courber le dos. Ses fesses à l'air libre, il avait plaisir à admirer la croupe briller sous le clair de lune, le tatouage sur ses hanches donnant un effet des plus agréables. La situation était des plus idéale : son sexe dégoulinait de cyprine, alors que le sien palpitait rien qu'à la vision de la demoiselle en attente que le gourdin ne la pénètre. Il posa ses mains sur les fesses de la demoiselle, approchant ses hanches de celles de la demoiselle. Son sexe glissa le long de celui de la chasseuse, avant de s'enfoncer en elle, écartant les petites lèvres et les parois aussi soudainement que le coup de reins qu'il donna. Il glissa en elle avec une telle facilité qu'il en fut surpris, malgré l'étreinte de l'intérieur de la demoiselle sur son membre. Sur le coup, il eut une petite grimace, ne s'attendant pas à une telle pression sur son sexe. C'était comme si Cirillia avait attendu cela depuis longtemps, tout comme lui. Il vaudrait se retirait qu'elle arriverait à l'en empêcher et le retenant de l'intérieur.

Une ou deux secondes après, le temps de s'habituer à la douceur du sexe de la demoiselle, il commença à se mouvoir en elle, assez légèrement pour commencer, puis plus brusque et plus profondément par la suite. Tenant de ses deux mains fermes les hanches de son amante, le paladin observait les fesses claquer sur ses hanches avec une certaine délectation. Il aimait beaucoup cette sensation. Ses mains se détachèrent des hanches de Cirillia pour aller chercher la poitrine de la demoiselle, encore cachée par sa tenue de cuir. Penché sur elle, son souffle fort glissait sur la base de son cou, alors que ses mains tenaient les deux globes, encore enfermés dans leur prison dont il entreprit de défaire les liens. Une fois les lacets retirés, il libéra les deux globes dont il se saisit, malaxant ceux-ci quelques instants, avant de reprendre sa position de départ, plus confortable et offrant plus de mouvements possibles. Le souffle de Cécil devenait rauque, épais, lourd même. Il avait beaucoup de plaisir à dominer ainsi la demoiselle, bien qu'il ne verrait pas d'un mauvais oeil qu'elle soit d'humeur à prendre à son tour le taureau par les cornes.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le samedi 06 juillet 2013, 14:27:31
Cirillia était une femme brute de décoffrage, d’une sincérité à vous en laisser pantois. Elle ne comptait pas se refaire, et elle était ainsi. Dans un monde de guerriers, sexiste et macho’, à moins de venir de Tekhos, le seul moyen de se faire respecter était de marcher sur les plates-bandes des autres, de s’imposer. C’était une leçon que Ciri’ avait compris dès l’enfance, et appliquait sans hésitation. Fille d’un point de vue physique, elle était un vrai garçon manqué, d’un point de vue comportemental… Si tant est que, pour elle, cette expression de « garçon manqué », sorte de reconnaissance implicite de la théorie des genres, ait du sens.

Il obtempéra et la retourna. Ses mains se posèrent contre le mur, et elle ferma les yeux, écartant les jambes. Il aimait donc les prendre par l’arrière ? Ma foi, tous les goûts étaient dans la nature. Ciri’ avait plutôt l’habitude d’être dessus, mais, pour l’heure, elle voulait bien laisser au paladin le plaisir de l’action, ainsi que de la vue de son postérieur, qu’il s’empressa de caresser. En sentant les mains légèrement moites du paladin se cramponner à son cul, elle soupira faiblement en fermant les yeux. Il y avait bien trop longtemps, à son goût, qu’on ne l’avait pas touché. Ciri’ ignorait si c’était lié à elle-même ou au sang de dragon, mais le sexe était central pour elle. Peu sociable en temps normal, quand elle n’avait pas sa baise quotidienne, elle devenait un véritable danger urbain.

Elle sentit le membre de l’homme se rapprocher, heurtant ses fesses, glissant le long de son corps pour atteindre son trou. Le mur était effrité par endroits, et, quand sa queue se glissa en elle, elle se crispa contre les fentes dans le mur, en gémissant faiblement, yeux clos, son corps se tendant d’un seul coup. Il avait un sexe assez gros, qui s’enfonçait assez difficilement en elle, forçant le passage en écartant ses parois, envoyant dans son corps des ondes vives de douleur, comme si on lui enfonçait dans la chatte un tison ardent. Mais la douleur n’était pas repoussante, elle était enivrante, elle appelait le plaisir.

« Aaaah… Putain, aaaah, ce que c’est bon ! »

Ciri’ remuait lentement son corps, et sentit le paladin s’attaquer à ses seins, entreprenant de dégrafer son dernier vêtement, achevant de la rendre nue. Il vint ensuite les presser, et elle se laissa faire, se retenant avec le bout des mains contre le mur, savourant ce barreau de chair entre les cuisses. C’était si bon ! Elle le laissait danser, elle savourait cette grosse queue qui la défonçait, et elle le prouva, en levant sa main… Pour gifler les fesses du paladin.

« Allez, allez, s’impatientait-elle, prends-moi, baise-moi, putain ! »

Il continuait à la traiter comme une princesse… Mais ce n’est pas ce qu’elle était. Elle était une vagabonde, une chasseuse de monstres. Elle ne voulait pas faire l’amour de manière élégante, et le lieu, de toute manière, ne s’y prêtait guère. Non, elle voulait baiser, tout simplement. C’était aussi simple que ça.

Brute de décoffrage.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le samedi 06 juillet 2013, 22:56:20
Cirillia semblait apprécier la taille de son sexe et la sensation l'intérieur d'elle tirer des deux côtés. Sa voix et ses paroles laissaient bien entendre qu'elle aimait ce que lui faisait vivre le paladin, alors que ses mains malaxaient ses fesses et sa poitrine. Leur corps fusionné était un plaisir pour l'homme. Mais rapidement, Cirillia montra qu'elle en voulait plus en frappant les fesses de son amant et en lui demandant d'y aller plus fort. Cécil ne voulait pas décevoir sa partenaire et obtempéra, faisant des mouvements plus brusques, plus raides et plus profonds. Il prit également une des jambes de la chasseuse pour la soulever et rendre ses mouvements plus simples pour lui.

Sentant leur sexe se contracter l'un sur l'autre, il semblait qu'elle appréciait vraiment leur partie de jambe en l'air. Lui aussi aimait cela. Il était bien plus habitué aux relations plus douces et charnelles, mais avoir l'occasion de pratiquer du sexe un peu plus brutal était très plaisant également. D'autant que les gémissements non dissimulés de Cirillia excitaient encore davantage le paladin qui y mettait du coeur à l'ouvrage, ramonant la demoiselle avec un certain entrain. C'était peu dire, car il se brisait presque les reins à bouger ainsi, sans s'arrêter, ses hanches frappant les fesses de la demoiselle, provoquant un bruit très agréable aux oreilles de Cécil.

Au bout d'un moment, pourtant, le rythme de ses va-et-vient s'amoindrissait. Il était si peu habitué à faire l'amour de manière si sportive qu'il s'épuisait rapidement, ses hanches un peu douloureuses d'un rythme si soutenu. Il tenait fermement la demoiselle, mais elle pouvait rapidement constater qu'il faisait preuve d'une certaine faiblesse. Malgré ses muscles et ses capacités guerrières, il n'était vraiment pas habitué à être un amant brutal ou, tout du moins, le genre d'amant à baiser simplement pour le sexe.


« Tu... es une vraie tigresse, ma parole. Si ça continue comme ça, tu auras ma peau avant ce démon ! »

Il valait mieux en rire, la situation étant assez gênante après tout : il avait l'occasion de satisfaire toutes ses pulsions, mais il n'arrivait pas à soutenir le rythme demandé par la demoiselle. Comme il le disait, il serait vite trop épuisé pour combattre par la suite, ce n'était vraiment pas la peine.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le dimanche 07 juillet 2013, 14:22:43
Le sexe, pour Cirillia, n’avait aucun intérêt s’il était doux, tendre, ou toutes ces conneries du genre. Pour elle, le sexe était avant tout un sport, une activité physique particulièrement intense. Il fallait donc se dépenser à fond pour l’apprécier. Outre le moment en lui-même, Cirillia adorait aussi l’après-scène, quand les corps étaient en sueur, qu’on haletait, et qu’on se collait l’un à l’autre. Disons que c’était sa seule forme de concession envers l’aspect romantique d’une partie de sexe. Elle sentit Cécil écarter l’une de ses jambes, afin de satisfaire son passage. Il était plutôt entreprenant. Les soupirs et les gémissements de la belle rousse n’étaient nullement feints, elle appréciait ça. Cette sensation d’être pleine, cette douleur qui lui déchirait les jambes...

« Haaaan-haaaa... Putain, haaaa, ouais, hummmmm... »

Un langage fleuri jaillissait entre ses soupirs et ses gémissements. Le plaisir sexuel s’exprimait différemment selon chaque femme. Certaines restaient fermées comme des huîtres, gémissant difficilement, s’en mordant les lèvres. D’autres hurlaient à vous en exploser les tympans, et d’autres encore, comme Ciri’, juraient comme des charretiers. Si elle avait été sous le corps de Cécil, et qu’elle avait senti ce dernier la bourrer, elle lui aurait probablement hurlé d’y aller plus fort, de la prendre comme une salope, de la baiser comme la pire des putes. Dans ce genre de situations, Cirillia ne se contrôlait plus, justifiant en quelques minutes toute la sauvagerie de son personnage.

Cependant, elle sentait bien, malgré les rebonds de ses seins contre le mur, que Cécil n’était pas à l’aise. Il ne répondait pas, restait silencieux, d’une timidité à vous en faire regretter qu’il soit bien bâti ! Comme quoi, il existait bien des mecs qui restaient chastes face à des femmes déterminées. Ciri’ aurait préféré qu’il l’insulte. Elle adorait ça, mais elle ne l’avouerait jamais : quelques chapelets de jurons au moment de baiser, ça donnait du baume au cœur, ça donnait de l’énergie, ça vous revigorait. Peu à peu, le rythme décrut.

« Tu... es une vraie tigresse, ma parole. Si ça continue comme ça, tu auras ma peau avant ce démon ! » se justifia Cécil.

Elle sourit. Comptait-il s’en tirer aussi facilement ? C’était bien mal la connaître ! Elle savait qu’il pouvait faire mieux que ça ! Cirillia s’arrêta, et se retourna, le regardant, et se mit à sourire.

« Une tigresse ? répéta-t-elle. Tu devrais savoir que je chasse et que je tue les dragons... »

Cirillia posa ses mains sur ses épaules, le griffant légèrement, et l’embrassa. Quelque chose de chaud glissait entre ses cuisses, filant en cascade le long de ses jambes, comme une espèce de série de serpents. C’était sa mouille, sa cyprine, que son corps sécrétait, et qu’elle larguait, sous l’effet du plaisir électrique qui envahissait son corps. C’était comme une mélodie, une danse infernale menée tambour battant. Elle fourra sa langue dans sa bouche, et tira sur sa lèvre inférieure en la ramenant, la mordillant... Puis le poussa subitement.

Le courageux paladin s’affala sur le sol, avec son sexe se dressant fièrement. Ciri’ souriait, amusée, et s’avança vers lui, le dominant de toute sa hauteur... Avant de se mettre à califourchon sur son corps, sentant comme un choc électrique remonter le long de son échine.

« Oh putain, ce que c’est bon ! » souffla-t-elle.

À elle de prendre les commandes ! Rapidement, s’aidant ses genoux, la chasseuse de monstres entreprit de remuer son corps, afin de sentir cette queue remuer joyeusement en elle.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le mardi 09 juillet 2013, 13:01:44
La demoiselle avait compris que son amant commençait à fatiguer, avant même qu'il ne lui dise qu'elle était une tigresse. Elle se retourna vers lui en souriant sous ses paroles. Elle se retira et se tourna complètement vers lui, le fixant de ses magnifiques yeux marron. Heureusement qu'elle lui souriait, sinon le paladin aurait craint le pire. Sa remarque amusa Cécil, dans le sens où il fallait reconnaître, chasser les dragons demandait bien une forme physique exceptionnelle, ce que, de toute évidence, la belle chasseuse avait. Elle posa doucement ses mains sur ses épaules, griffant au passage la peau du guerrier de la lumière avant de l'embrasser. Son membre, toujours raide, palpitait avec envie. C'était bien là la preuve qu'elle lui faisait un effet d'enfer. Elle joua de sa langue, mordilla sa lèvre inférieure pour l'exciter davantage, avant de le pousser soudainement.

Surpris, Cécil tomba à la renverse, allongée sur le dos, avant de relever les yeux vers la demoiselle qui avait déjà passé ses jambes à hauteur de ses hanches, lui offrant la charmante vision de son sexe trempé, la cyprine dégoulinante sur ses cuisses. Elle prenait donc tant de plaisir ? Cela flattait le paladin qui sentait qu'elle en avait attendu tout de même plus. Elle se posa à califourchon sur lui et, descendant sur lui, elle s'empala sur la colonne de chaire soudainement. Cécil grimaça : malgré ses allers et venues en elle, elle était toujours aussi serrée lorsqu'il la pénétra à nouveau. Sans faire attention, il porta, ses mains aux cuisses de la demoiselle qu'il enserra autour de ses doigts, la griffant légèrement, lâchèrent :


« Aaaahhh merde... Mais comment fais-tu pour être aussi serré. C'est presque inhumain. »

Cela était sorti tout seul. Il fallait l'avouer, il était totalement possédé par la demoiselle et son sexe qui n'en finissait plus, avalant son sexe au diamètre plus que raisonnable rapidement, comme un ogre avalerait son déjeuner. Difficile de trouver une comparaison plus subtile, car c'était bien ça : la vulve de Cirillia n'avait même pas pris le temps de s'habituer à la grosseur du jeune paladin pour prendre celui-ci en entier. C'était divin ! Et alors qu'il se remettait à peine de ses émotions, Cirillia commença à bouger sur le sexe tendu, donnant à Cécil des sensations étranges. Ce n'était pas simplement des mouvements de va-et-vient : elle bougeait de telle manière à ce qu'il sentait son sexe plier légèrement, se courber en elle tel un serpent. Loin d'être désagréable, l'effet sur les sensations du paladin était décuplé. Il n'en revenait pas d'avoir un tel plaisir sous les mains de la chasseuse qu'il savait pleine de surprises.

Après quelques minutes durant lesquelles elle s'amusait avec son corps, Cécil se redressa et attrapa les seins de la demoiselle avec ses lèvres. Comprenant que les simples caresses ne l'amuseraient pas longtemps, il commença à mordiller le téton, à tirer dessus comme elle l'avait fait avec ses lèvres, tandis que son autre main alla chercher l'autre sein qu'il malaxa et serra entre ses doigts, sa main libre s'étant glissée sur ses fesses qu'il gifla, comme pour lui indiquer d'accélérer le rythme. Son corps devenait de plus en plus chaud, il appréciait d'autant plus qu'il pût sentir le liquide lubrifiant de la demoiselle glisser sur ses jambes et sur le bois. Elle prenait un plaisir fou sur lui, et ce plaisir était partagé. Son sexe palpitait toujours en Cirillia, alors qu'il sentait son étreinte autour de lui se resserrer, rendant l'orgasme difficile tellement son sexe était comprimé.


« C'est trop bon. Plus vite ! »

Il attrapa les fesses de la demoiselle en s'allongeant de nouveau et l'aida à les bouger avec plus d'ardeur. Allongé comme il était, il pouvait pleinement profiter du plaisir et le faire partagé, alors que debout, il se gardait de partager son plaisir verbalement. Surtout que les mouvements de Cirillia et la vision de cette danse érotique sur son corps lui enlevaient la retenue habituelle qu'il avait, sa timidité naturelle. Les deux globes bougeant en rythme sous ses yeux, les cheveux se laissant balancer au gré du souffle de la brise, le corps de la demoiselle brillant sous l'éclat de la lune à cause de la sueur, il fallait dire que tout cela mélangé au plaisir sexuel qu'il ressentait était le meilleur aphrodisiaque du monde.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mercredi 10 juillet 2013, 22:06:39
Est-ce elle qui était trop serrée, ou lui qui était trop gros ? Qu’on le veuille ou non, le con d’une femme avait des dimensions assez précises, qui ne variaient pas vraiment d’une femme à l’autre. Un sexe, en revanche, c’était une autre paire de manches. La taille dépendait d’un certain nombre de critères, intrinsèques et extrinsèques. Cécil avait un solide manche, ce que Ciri’ pouvait sentir dans la manière dont son membre s’enfonçait en elle, la remplissait, écartelant son corps. Une sorte d’intrusion massive dans son corps, bienvenue, mais dangereuse, alarmante, intense et grosse. Comme une sorte de déchirure interne. Elle sentait ce sexe s’enfoncer en elle, et remuait joyeusement dans son corps, soupirant de bonheur. Le paladin, sous elle, s’envolait avec elle dans le pays des cieux et des plaisirs ardents. Ses mains se crispaient sur le corps nu, tendre, et chaud de Ciri’. Elle ondulait de haut en bas, avançant son corps, remuant son bassin, sentant l’homme se redresser.

« Aaaah... »

Yeux clos, sentant l’eau glisser sur son dos, elle posa ses mains sur la tête du paladin, caressant ses cheveux, veillant à ce qu’il reste près d’elle. Il jouait avec ses seins, tout en déposant l’une de ses mains sur son postérieur... Pour la gifler. Elle frissonna, la claque résonnant dans cette grande pièce. Il lui demanda d’aller plus vite, et elle le repoussa encore. Monsieur était gourmand ? À la bonne heure ! Elle se cambra légèrement, glissant ses mains derrière son dos, les joignant à hauteur de sa nuque, et continua à remuer, à danser. Cirillia avait beau être un garçon manqué, dans ce genre de situations, elle semblait être l’incarnation même de la beauté féminine. Désirable et élancée, avec un corps fait de courbes et de chair tendre, elle était extrêmement attirante.

Cirillia se courba vers l’avant, afin de mieux sentir le sexe de l’homme, puis relâcha ses mains, les laissant pendre pendant un certain temps, avant de tendre l’une de ses mains, qu’elle posa sur le front de son partenaire. Une sorte de rituel qu’elle avait l’habitude de faire dans ce genre de circonstance. Sa paume recouvrit ses yeux, et ses doigts se crispèrent sur ses cheveux, serrant. Elle continuait à haleter et à gémir, et libéra ensuite la tête de l’homme, dansant de plus en plus vigoureusement, ses jambes se heurtant au sol froid et dur. Rien à voir avec le confort d’un lit, mais ce n’est pas comme si ça la dérangeait. Au contraire, elle se sentait bien ici, sereine et excitée.

La salle, vide, résonnait des cris de Cirillia, roulant le long des murs. Elle n’était pas vraiment discrète, et ne cherchait pas à l’être. Depuis le balcon, on pouvait l’entendre haleter et soupirer. Est-ce qu’il parlait encore ? Elle avait du mal à l’entendre. Cirillia conservait les yeux clos, afin de ne sentir que le plaisir exploser en elle. Elle était assise au-dessus d’un feu de cheminée, mouillant de plus en plus, et finit par décrocher les étoiles. Tout son corps se détendit, alors qu’elle eut un orgasme, au bout de quelques minutes. Elle le sentit venir et éclater, comme si une marée l’engloutissait. Ses muscles semblèrent comme purifiés, et son corps soulagé. Tout en jouissant, en crachant sa mouille, Ciri’ continuait cependant à onduler sur le corps de l’homme. Elle n’avait pas prévu de s’arrêter là.

C’est qu’elle avait de l’énergie à revendre, après tout.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le samedi 03 août 2013, 12:53:43
La danse érotique de la demoiselle la rendait superbe, plus encore qu'au naturel. On avait du mal à croire que cette demoiselle était une chasseuse de talent mêlé d'un garçon manquait, bien au contraire, on s'imaginait plus une représentation de la féminité, une Vénus en tenue de Diane, si l'on peut dire. Sa manière de se mouvoir rendait fou le paladin qui, en plus du plaisir physique, en retirait un énorme plaisir visuel. Ajouter à cela les gémissements de Cirillia, l'odeur subtile de sueur et de phéromone et le goût de sa peau encore sur sa langue, tous ses sens étaient en éveil, en alerte. C'était tout ce qu'il pouvait espérer. Cet instant d'éveil fut interrompu par la demoiselle qui posa sa main sur ses yeux, le privant du plaisir visuel, décuplant cependant son plaisir physique et sonore.

Elle retira sa main, bougeant de manière plus vigoureuse encore, alors que son corps était parcouru d'un frisson d'extase. Soudain, comme si elle voulait l'achever, son vagin comprima le sexe de Cécil qui ne pouvait plus tenir. Le corps de la demoiselle se tendit, alors que celui de son amant se crispa, ses doigts s'enfonçant dans sa peau et sa semence se rependant en elle. Dans un grognement rauque, il bascula sa tête, fermant les yeux, interrompant tout mouvement de hanche de sa part, alors que ceux de la chasseresse semblaient pomper tout son jus. À peine son orgasme finit, il sentit son membre être repris d'assaut pas le con de la femme. Elle n'avait pas envie d'arrêter ? Entouré et malaxé de la sorte, le sexe de Cécil semblait également en redemander, gardant sa vigueur habituelle. Aussi, il fit un immense sourire à la demoiselle, tout en soupirant d'aise.

Il la laissa profiter de son corps quelques instants dans cette même position, avant de la forcer à s'allonger sur elle. Puis en se tournant sur lui-même, il passa sur le dessus de Cirillia, l'allongeant sur le balcon froid tout en gardant son sexe en elle. Il prit un de ses bras qu'il plaqua au sol, au dessus de la tête de Cirillia, avant de relever une de ses cuisses . Il avait pu récupérer, malgré les efforts fournis durant l'orgasme, et pouvait maintenant reprendre un peu les rênes. Il donna un coup de reins sec en elle, enfonçant le membre entier d'une traite, puis reprit les mouvements de va-et-vient en elle, son corps chaud comme la braise laissant couler des gouttes de sueur sur celui de Cirillia. Tenant fermement le bras de son amante, il montra une certaine vigueur dans ses mouvements tantôt secs et profonds, tantôt rapides comme un piston. Son sexe, à la fois sensible sur le gland et anesthésiée sur le reste, lui procurait un plaisir particulier, alors que l'impression d'être massé par des milliers de mains revenait douceur autour de son sexe.

Après quelque temps, il se retire d'elle et remonte vers sa poitrine, s'installant comme elle l'avait été sur lui, son gland dépassant de la poitrine. Tenant le membre dans une de ses mains et se masturbant devant elle, il lui sourit sans rien réclamer, attendant qu'elle s'exécute, son autre main passant derrière sa tête pour agripper ses cheveux. S'il y avait bien quelque chose qui plaisait à Cécil, en matière de sexe, c'était les caresses d'une poitrine sur sa pine. C'était, pour ainsi dire, sa position favorite, surtout avec les poitrines généreuses, comme celle de Cirillia qui lui donnait plus qu'envie.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le lundi 12 août 2013, 15:03:20
Dansant sur Cécil, Cirillia était aux anges. Cette position était magnifique. En amazone, elle le domptait, se laissant pleinement aller à cette joie simple et magnifique qu’était celle du sexe. C’était pur, simple, et intense. Elle se faisait baiser sans aucune hésitation, le sexe de l’homme s’enfonçant en elle, et elle finit par le sentir jouir. Sa main caressait son propre ventre, alors que la semence du paladin se répandait en elle. Il avait beau être noble et de tempérament chaste, Cécil était un très bon amant. Cirillia esquissa un léger sourire, heureuse de sentir ce foutre en elle. Depuis qu’elle avait mangé l’âme du dragon, il y a des années, son appétit sexuel était singulièrement décuplé. Même avant, si elle avait une sexualité plutôt débridée, elle n’avait pas atteint ce niveau. Pas de quoi en faire une nymphomane, bien sûr, mais suffisamment pour qu’elle apprécie les parties de sexe.

Elle eut l’agréable surprise de constater que le membre de Cécil avait encore du répondant. Il venait de se décharger, et elle esquissa un sourire, comprenant que le brave paladin devait aussi avoir un appétit sexuel fort. Ne couchait-il pas autant qu’il le souhaitait ? Ce n’était pas impossible. Ceci fit naturellement sourire Cirillia, qui restait sur lui, glissant coquettement une main dans ses cheveux pour les ramener en arrière, avant de remuer un peu son corps, le faisant onduler brièvement sur sa verge, gémissant de plaisir à ce contact.

« Mon bel amant... » se mit-elle joyeusement à soupirer.

Cirillia était assez douce, ce qui, pour le coup, pouvait surprendre. Mais, après tout, elle venait de jouir. Il était donc normal qu’elle soit un peu plus calme. Elle restait ainsi, jusqu’à ce que l’homme se redresser. Cirillia le laissait faire. Elle n’était pas contre l’idée de le revoir agir. Il la conduisit au balcon. L’air frais faisait du bien, glissant sur ses fesses et sur son dos, caressant ses tatouages sophistiqués. Elle soupira de plaisir, sentant l’homme près d’elle, la guidant. Elle se laissait faire, et finit ainsi par se retrouver sur le sol, ses fesses heurtant de la pierre froide. La forêt les entourait, succession d’arbres noirâtres, le froid extérieur jouant avec le feu qui brûlait dans son corps.

Il avait recommencé à la pénétrer, mais s’arrêta bien vite, n’ayant visiblement fait ça que pour durcir à nouveau son sexe. Sur le sol, elle le vit rapprocher sa queue de ses seins, et sourit légèrement, en comprenant ce que ce dernier avait envie.

« Voilà qui commence à devenir intéressant, petit paladin... »

Il était en train de la traiter comme une pute, et, en l’état actuel des choses, elle préférait largement ça à un petit amant romantique qui n’oserait pas agir. Il voulait qu’elle utilise ses seins pour le masturber. Peu d’hommes avaient osé faire une telle proposition, et encore moins avaient réussi à y avoir droit... Mais Ciri’ était de bonne humeur ce soir. Elle se redressa, se mettant sr ses genoux, et attrapa ses seins, les tenant par les tétons, et les approcha de la belle verge, qu’elle se mit à frotter.

« Hum... »

Fermant les yeux, Cirillia continua à agir, remuant légèrement son corps en s’appuyant sur ses genoux. Le sexe de l’homme était comme un bâton de chair tendu et gros glissant entre ses seins, remontant progressivement. Elle jouait avec lui sans la moindre forme de gêne, un sourire amusé sur les lèvres, continuant à mouiller, et pencha sa tête en avant, venant titiller le bout de son membre, glissant ses lèvres sur son gland.

« Là, voilà... »

Elle souriait, frottant de plus en plus rapidement ses seins contre son sexe. Pour ce genre de fellation, il valait mieux avoir un bon équipement, et, fort heureusement, la nature avait été généreuse avec Cirillia, qui en faisait donc, fort naturellement, profiter son partenaire.
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cécil Harvey le dimanche 13 octobre 2013, 15:20:44
La demoiselle, plus calme et apparemment assez apaisée par son orgasme, laissa plus de possibilités à Cécil qui en profita. Son membre à nouveau raide désirait une autre douceur que celle du vagin de Cirillia, et ses seins étaient parfaits pour cela. Elle ne sembla pas rebutée par l'idée, au contraire, exprimant son plaisir de voir les choses prendre cette tournure. Un sourire se dessina sur les lèvres du paladin qui ne répondit pas, son plaisir étant évident. Elle prit son sexe entre ses deux globes de chaire, s'installant sur ses genoux pour mieux le caresser. Elle enserra la verge tout en bougeant elle-même le long de la colonne de chaire. La tête balancée en arrière, il ne savait plus quoi pensé : son membre était encore tellement sensible qu'il était difficile pour lui de songer à autre chose que le plaisir.

« Mmhhhh... doucement, plus doucement. »

En temps normal, Cécil se retenait lors de ses ébats, mais sentant qu'il pouvait se laisser aller sans craindre d'être possédé par Golbez qui déformerait son plaisir sexuel pour le pervertir, il pouvait faire preuve d'un peu plus de laisser-aller. Agir comme si une femme était un simple objet sexuel, c'était compliqué lorsqu'on avait un côté sombre en-soi pouvant ressortir, mais c'était plus simple lorsque celui-ci était cloîtré et bloqué par la puissance divine de l'ange qu'ils avaient rencontré.

Elle jouait avec le sexe de Cécil comme si c'était un petit jouet vivant. C'était agréable, la manière dont elle le torturait et le plaisait en même temps. Elle ne se cachait pas de jouer ainsi avec lui, ce qui rendait la chose unique. On pourrait croire que dans cette position, l'homme avait le contrôle, mais c'était bien l'inverse. Aussi, pour éviter de voir la demoiselle trop jouer avec lui, il glissa sa main dans ses cheveux, agrippant doucement la demoiselle pour mieux lui faire comprendre ses désirs. Mais Cirillia s'en sortait tellement bien qu'il avait bien du mal à se concentrer là-dessus encore.

Elle accéléra son sexe, lui donnant la sensation qu'elle allait le lui arracher. Il tentait tant bien que mal de se maîtriser, mais elle était décidément bien gâtée par la nature, rendant cela vraiment très difficile. Il avait déjà joui une fois, allait-elle lui donner si vite un deuxième orgasme ? Non, il ne voulait pas, pas de suite. Il quitta le confort des seins de la demoiselle, avant de la relever et de l'appuyer contre la barrière.


« Je pense qu'on peut encore en profiter un peu, mais autant commencer l'échauffement de suite avant le combat qui s'annonce. »

Il prit la cuisse de Cirillia et la leva jusqu'à son épaule, sur laquelle il l'appuya. Il la tenait en même temps par la taille, lui donnant une certaine stabilité. Il présenta son sexe encore opérationnel à l'entrée du vagin de Cirillia. Il enfonça une nouvelle fois le membre en érection en elle, avec une certaine joie de retrouver le confort des milliards de mains massant son sexe délicatement. Mais dans sa hâte et dans l'excitation, sa verge la pénétra par l'anus, procurant des sensations agréables autour du sexe de Cécil qui, prenant trop de plaisir, ne remarqua pas que celle-ci était bien différente de celle d'une pénétration standard. Pendant les premiers instants, il profita de ces sensations, quand soudainement, il remarqua que quelque chose était différent d'avant. Il observa et ne put que, trop tard, constater qu'il s'était trompé. Il s'immobilisa soudainement, attendant une remarque de Cirillia. Il fallait l'avouer, cette sodomie était vraiment voluptueuse pour le paladin, mais qu'en était-il pour la demoiselle ?
Titre: Re : Ceci est MA proie ! (PV Cirillia)
Posté par: Cirillia le mardi 15 octobre 2013, 01:59:42
C’était comme une espèce de grosse sucette, à la fois molle et dure, répandant une sorte de goût râpeux le long de son corps. Ciri’ remuait rapidement, frottant ses seins contre la verge, avec l’impression d’agir comme le ferait une prostituée des bas-fonds de Nexus. Elle n’était pas choquée. À vrai dire, elle trouvait la scène assez excitante, très alléchante. Le sexe glissait entre ses seins, et elle continuait à le masturber, avec une certaine maîtrise de la chose qui confirmait que Cirillia n’avait rien d’une femme chaste. La vie sur la route ne permettait guère, quand on était une femme bien roulée, de rester vierge très longtemps. Soit on se faisait violer par des soudards, soit on s’endurcissait en tranchant la gorge de ceux qui voulaient abuser de vous, en offrant ses charmes qu’à ceux qui le méritaient. Mine de rien, c’était précisément ce que la chasseuse de monstres était en train de faire. Une partie de sexe pour se détendre et oublier qu’elle était dans une partie d’échecs entre une Ange et un démon, ce n’était pas cher payé.

La manière dont Cécil frissonnait devant elle, ses muscles tendus, la tête perdue vers l’arrière, son chibre tendu glissant entre elle, durcissant et se raidissant de plus en plus, ne permettait aucun doute sur le plaisir qu’il éprouvait en ce moment... Plaisir qui, comme à chaque fois quand on était dans ce domaine, était teinté d’une sorte de douleur, de gêne, de manque, de frustration, ce sentiment persistant constituant le moteur d’une relation sexuelle. Ce sentiment, Ciri’ le ressentait, comme une sorte de démangeaison entre les cuisses. Ça titillait sa peau, ça la hantait, ça l’amenait à remuer faiblement ses jambes, et, si elle avait été moins endurante, elle en aurait probablement soupiré de frustration. Elle était en train d’aiguiser entre ses seins une belle épée, la forgeant comme un forgeron travaillerait une épée, en affinant et en améliorant le tranchant, mais elle ne pouvait que toucher des yeux sa création... Ou des seins. Les hommes adoraient ça, sans qu’elle ne puisse vraiment se l’expliquer. Certes, Ciri’ pouvait comprendre toute la perversion qu’il y avait dans l’idée se faire branler par des seins, mais ce n’était pas vraiment l’idéal. Les seins devaient être suffisamment épais et gros pour englober le membre, et ce n’était pas pareil que quand on utilisait les doigts.

*Il faut croire que je m’en sors plutôt bien, se dit-elle en voyant les frissons parcourant le corps du paladin. T’as peut-être un plan de carrière de secours, Ciri’...*

L’idée ne lui arracha même pas un sourire. Cécil allait bientôt se lâcher, ou réagir. Elle avait une sorte de prémonition là-dessus. Il était curieusement toujours plus facile de savoir quand un homme allait atteindre le sommet de la montagne et aborder la descente, plutôt que pour une femme. Et ce n’était même pas lié au fait que le sexe de Cécil lui semblait être sur le point d’exploser avec la force d’une fusée tekhane balancée dans l’atmosphère terrane, elle pouvait le sentir, le voir à la manière dont Cécil peinait à se raccrocher à la réalité, dont son corps semblait devenir nerveux et frissonner... Il émettait des signaux, des messages qui étaient en train d’annoncer la venue de la vague. Allait-il jouir sur ses seins ? Cette perspective était en réalité très probable, mais le paladin sembla alors, en puisant dans ses forces, revenir à lui.

Son sexe glissa hors des seins de Ciri’, laissant une petite traînée, probablement de la sueur, et il se colla contre elle, dans la ferme intention de revenir à la base : le coït.

« Je pense qu'on peut encore en profiter un peu, mais autant commencer l'échauffement de suite avant le combat qui s'annonce. »

L’échauffement ? Elle ne savait pas comment interpréter sa phrase : qu’était-elle en train de faire depuis une plombe, si ce n’est de l’échauffer ?

*Ne cherche pas à comprendre, tu le sais aussi bien que moi, c’est sa queue qui parle, pas son cerveau...*

Cécil usa de sa musculature pour soulever Cirillia, qui entreprit tout de même de l’aider. Elle posa ses mains sur ses épaules, puis les glissa contre sa nuque, avant de remuer également les jambes, pour le ceinturer. Il existait toujours plusieurs manières de faire l’amour : avec ou sans les vêtements, debout ou couché. Il fallait croire que Cécil voulait faire ça debout... Ce qui n’était pas plus mal, car Ciri’ n’avait pas envie de se ruiner le dos sur le sol pierreux de la chambre de la tour. Elle sentait le sexe de l’homme glisser contre ses cuisses, cherchant probablement une entrée... Et en trouva une, inattendue.

Elle avait bien préparé ce sexe, elle l’avait échauffé, en faisant une espèce de petite épée dressée ne cherchant plus qu’un fourreau dans laquelle se ranger (Ciri’ ne comptait plus, en réalité, le nombre de fois où de preux chevaliers avaient cherché son fourreau), et, dans son excitation, l’homme avait atteint la porte arrière. Les yeux de Ciri’ s’écarquillèrent instantanément, ses ongles s’enfoncèrent dans la chair de l’homme, et un courant remonta le long de son échine, provoquant une sorte d’explosion qui lui donna l’impression que son cul était en train de flamber, de se liquéfier et d’exploser.

« Aaah !! » hurla-t-elle.

Elle ferma les yeux, et grinça des dents, ses joues devenant toutes rouges, sa respiration s’emballant comme le moteur usagé d’un tracteur. Soudain, l’homme s’arrêta, et Ciri’ grogna.

« Tu... Tu aimes les espaces clos, hein ? Putain... »

Elle respirait lourdement. Elle ne pensait pas qu’un paladin pouvait être aussi pervers. Est-ce qu’il n’existait pas une bulle du Conseil œcuménique de l’Ordre qui avait interdit la sodomie, y voyant une pratique barbare, perverse, et qui n’avait pas pour but la procréation ? Et pourquoi est-ce que son esprit l’avait amené à penser à ça en ce moment ?

« Bordel, ne reste pas planté là comme un con, remue-toi... Allez, bouge, bouge, défonce-moi, merde !! »

Croyait-il que c’était agréable d’avoir une verge plantée dans le cul ? Ah, ces hommes ! Il était tout penaud, mais il était un peu trop tard pour jouer au timide effarouché, maintenant. S’il ne voulait pas que Ciri’ le plante, et passe la nuit à essayer de soulager le feu qui lui déchirait les fesses, il fallait que l’homme remue, qu’il la défonce, qu’il habitue le fondement de Ciri’ à cette présence énorme en elle.