Le Grand Jeu
Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Sirel le lundi 13 août 2012, 21:52:55
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Camille venait de quitter le cours de sport et alla directement vérifier son casier. Hormis des tags et des photos pornographique collé dessus il n'y avait pas eut de dégâts. Cela rassura la jeune fille qui prit sa clé et ouvrit le casier, dedans y était déposé un petit sac. Elle l'ouvrit et poussa un soupir de soulagement car sa marionnette était toujours dedans sans avoir été abîmé. Cet objet était très précieux car était son échappatoire à ce monde si cruel.
La jeune fille quitta l'établissement par la porte secondaire, une amie, sa seule amie, l'avait prévenu qu'un groupe de garçon allait lui chercher des ennuis. Ce fut le plus discrètement possible qu'elle fila dans les petites rues qu'elles connaissait par cœur. Il avait fait chaud depuis une semaine et le ciel commença à se couvrir, la simple présence des nuages fit trembler Camille qui avait une peur très forte concernant les orages. Sans réfléchir elle se mit à courir, ses chaussures claquait contre le pavé, prenant le chemin le plus court pour rentrer avant que l'orage ne tonne.
Elle bifurqua vers la route et prit une petite ruelle qu'elle n'avait jamais prit. le décor changea brutalement et le ciel avait prit les couleurs du crépuscule. Camille regarda autour d'elle et vit qu'elle n'était plus à Seikusu. Elle pensa qu'elle hallucinait sans doute à cause de la peur qui faisait encore trembler son petit corps. Mais elle fut gentiment attrapé par l'épaule.
-Alors ma belle, on se promène ?
-J-je me suis un peu perdu. O-où suis-je ?
L'homme parut surprit et eut un sourire mauvais, la jeune fille tenta de partir.
-J-je vais rentrer...
-Attend un peu !
La prise sur son épaule se fit plus dur, ce qui fit mal à l'épaule de Camille qui lâcha son sac et sa marionnette en sortit.
-Oh? une marionnette c'est mignon et si fragile.
Il fit mine de vouloir écraser l'objet.
-LAISSEZ LA !
L'homme recula sous la surprise. Camille reprit la marionnette et la serra contre elle. L'homme montra alors un sourire sadique, ce qui fit trembler de peur la jeune fille, mais il commit l'erreur de vouloir la frapper. Camille ripostait toujours à ce type d'agressions contrairement aux attaque psychologique.
L'agresseur reçu un coup de pied au visage qui toucha son nez, le mettant à terre momentanément, Camille eut mal au pied suite au coup. Mais il se releva, pour le plus grand malheur de Camille qui tenta de reculer en claudiquant.
-Tu vas me le payer ma belle, je sens que demain au marché il y aura une jolie esclave en plus.
Camille trembla comme jamais et serrait contre elle sa marionnette. Heureusement quelqu'un vit l'aider. Ses yeux cependant avait prit une légère teinte turquoise sous la peur.
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Alors que sa journée s’était passée plutôt calmement, Alastyn sentit la fatigue commencer à le gagner. Il errait alors dans les rues de Nexus, la chaleur s’étant quelque peu échappée au crépuscule naissant. Sa démarche, yeux vers le sol, indiquait une nature assez réservée. Malgré son regard dirigé vers le sol, il observait les alentours, ne laissant personne lui foncer dedans et observant de temps en temps ce qu’il se passait au détour d’une ruelle.
Finalement, il bifurqua à un croisement, délaissant la masse populaire sur la grande chaussée. Cette masse de gens le mettait mal à l’aise, certains pressés, d’autres trop lents. Tout cela lui bloquait son rythme habituel et il décida de changer de voie. La rue dans laquelle il venait d’aboutir était plus sombre, les maisons étant plus resserrées bloquaient les rayons du soleil. La température était plus agréable que sur la grande chaussée surpeuplée. Il continua alors son chemin, passant par-dessus quelque malheureux vivant à même le sol.
Quand il fut à la moitié de son chemin, il entendit alors un bruit. Enfin, il crut entendre un bruit et tendit l’oreille. Les ronflements du misérable se firent entendre, résonnant contre les murs mais ce n’était pas ça qu’il avait entendu un instant plus tôt, c’était autre chose. Il s’avança alors un peu plus près de la ruelle proche et entendit alors un cri.
-LAISSEZ LA !
N’écoutant que sa nature prompte à aider, il alla en direction des cris. La voix sonnait comme celle d’une fille et à en juger par les paroles, ce ne devait pas être une simple dispute de couple.
Quand il arriva au niveau de la dispute, ce qu’il vit l’étonna. Une jeune fille aux cheveux d’or venait d’envoyer un coup de pied en plein dans le visage de quelqu’un qui ressemblait vraiment à un agresseur.
Tournant alors le regard vers la jeune fille, il remarqua qu’elle boitillait. Le coup qu’elle venait de mettre à l’autre ne devait pas être des plus délicats.
-Tu vas me le payer ma belle, je sens que demain au marché il y aura une jolie esclave en plus.
Le bandit venait de vendre ses intentions, juste sous les yeux d’Alastyn. Lui qui n’aimait pas laisser quelqu’un dans le besoin allait pouvoir se servir de ses dons pour aider. Ne prêtant pas plus attention que ça à la jeune fille, il vint se mettre entre les deux personnes, bras écartés comme pour ne pas laisser la brute. Sa maigre carrure le rendait, de loin, le moins bien placé mais pourtant la brute ne sembla pas pouvoir passer. A chaque fois qu’il tentait de bousculer Alastyn, il se retrouvait quelques mètres en arrière. Peu à peu, Alastyn baissa les bras, ne défiant plus son opposant que par le regard.
Bientôt, sa voix se fit entendre, étrangement tenace et autoritaire.
-Peu importe combien tu essayeras, tu ne toucheras plus à cette fille tant que je serai là.
Dans l’intonation, outre la ténacité, on pouvait deviner comme un défi lancé au bandit. Défi qu’il ne tarda pas à relever avant de l’abandonner. A chaque fois qu’il faisait un pas en avant, il revenait deux pas en arrière. Comme si une aura entourait ce frêle secouriste.
Quand le tas de muscles s’en alla, l’ESPer se retourna et observa la jeune fille et lui tendit la main pour l’aider à se relever.
-Vous ne risquez pas de le voir revenir de sitôt celui là.
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Camille ne peut s'empêcher d'avoir peur pour le jeune homme qui venait courageusement l'aider car son sauveur semblait bien frêle. Ses jambes refusèrent de la laisser debout et elle n'eut d'autre choix que d'être à genoux. Peut-être pratiquait-il les arts martiaux?
Là quelque chose d'illogique se produisit, l'agresseur s'était comme téléporté à quelques mètres derrière. Camille aurait crû à une illusion si cela ne se produisait pas à chaque fois que son agresseur tentait de pousser le jeune homme. Mais que se passait-il donc, était-elle devenue folle? Non peu probable car elle pouvait se dire folle preuve qu'elle ne l'était pas. Rêvait-elle, elle se pinça la joue, cela faisait trop mal pour n'être qu'un rêve. Le jeune homme parla à l'autre homme de façon autoritaire:
-Peu importe combien tu essayeras, tu ne toucheras plus à cette fille tant que je serai là.
Camille qui avait, dans sa vie d'avant, plusieurs fois défié un adversaire en reconnue la forme. La téléportation se fit plus flagrante et plus la jeune fille voyait cela, moins elle comprenait. Néanmoins une partie d'elle voulait croire en un pouvoir magique, comme dans les comptes. Elle ne lâcha pas la petite poupée qui lui ressemblait mais avec des cheveux longs.
L'agresseur finie par lâcher l'affaire et repartir, Camille se disait qu'elle devrait aller au poste de police le plus proche pour poser une plainte. Elle en n'aurait pas eut le courage habituellement, mais il avait faillit détruire une de ces marionnettes, chose qu'elle pardonnait rarement.
-Vous ne risquez pas de le voir revenir de sitôt celui là.
Le jeune homme lui tendit la main, Camille la prit de façon hésitante. Allait-elle se retrouver quelques mètres plus loin ? Ce ne fut pas le cas.
-O-où suis je ? C-comment avez-fait cela ? Il parlait...*elle réprima une douleur alors qu'elle s'appuya sur sa jambe droite*
Camille avait énormément de question et ne savait pas comment éclaircir la situation qui était plus que confuse. Elle était dans un endroit inconnu où il y avait de l’esclavage et des personnes aux capacités bizarre. Cammille chercha en vain un point de repère qui était inexistant.
Elle espérait ne pas passer pour une folle ou quelqu'un de déséquilibré, mais en même temps ce qui lui arrivait était fou.
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Alors qu’il aidait l’inconnue à se relever, il dut se précipiter pour la rattraper. Sa jambe devait vraiment la faire souffrir mais il ne pouvait rien faire pour l’aider à ce niveau là. Tout ce qu’il pouvait faire c’était de l’aider à rentrer chez elle.
-O-où suis je ? C-comment avez-fait cela ?
Ces questions le surprirent mais il se rappela le jour où il avait découvert ses pouvoirs. Lui aussi était perdu, se demandait où il était et comment il en était arrivé là. Il se dit alors qu’elle devait, elle aussi, posséder le don de téléportation.
-Nous sommes dans la ville-état de Nexus. Ce que j’ai fais, je l’ai fais… Comment dire ?... C’est le don que j’ai, je peux téléporter les choses ainsi que les personnes.
Il observa alors la marionnette et nota la ressemblance. Ce détail lui faisait penser que ça devait être un cadeau, ça expliquait ainsi la réaction de cette inconnue.
Il passa alors sur le coté de Camille et la soutenu pour éviter qu’elle ne tombe.
-Nous devrions aller voir quelqu’un pour votre cheville. Le coup que vous lui avez donné ne devait pas être très délicat.
Il sourit en terminant sa phrase, comme pour ponctuer d’un peu d’humour, histoire de lui remonter un peu le moral et de ne pas la vexer. Enfin, il espérait ne pas la vexer. Elle semblait totalement perdue et ses vêtements étaient eux aussi étrange.
Dans sa tête, il compara la tenue de cette fille avec celles des Tekhans et ne vit aucune ressemblance, ce détail l’intrigua, il se demanda alors qui était cette jeune fille se promenant seule dans les sombres ruelles de Nexus. Au vu de la population, il était certain qu’elles abondaient en brigands et malfrats de tous horizons. Une telle cité rassemblait forcément quelques crapules de bas chemin ainsi que d’autres de haute volée. Etait-elle un appât pour capturer des esclaves ? Une manipulatrice qui enlevait les inconscients ? Non, tout cela ne correspondait pas à ce à quoi il avait assisté plus tôt. L’attaque, la foulure, même les questions démontrant qu’elle était perdue étaient trop réelles.
Tout ce naturel le faisait réfléchir, il venait d’aider quelqu’un dont il ne savait rien et maintenant il avait tant de questions sans réponse à l’esprit. Profitant d’être seul avec elle pour le trajet jusque chez le médecin, Alastyn tenta d’en savoir un peu plus
- Savez-vous d’où vous venez, comment vous vous appelez ?
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L’intention de l'inconnu était sans doute bonne mais Camille se montrait méfiante. Quoi de plus normale après s'être fait agressée. Si sa cheville faisait mal c'était parce qu'elle venait juste de se remettre d'un "accident" en sport. En réalité des personnes de sa classes avaient volontairement mal fixés des poids qui étaient tombé sur sa cheville. Bien sur la coupable n'avait pas été trouvé et comme elle avait été l'unique cible, et non ses marionnettes, la jeune fille avait laissé couler.
-Nous sommes dans la ville-état de Nexus. Ce que j’ai fais, je l’ai fais… Comment dire ?... C’est le don que j’ai, je peux téléporter les choses ainsi que les personnes.
Le jeune homme vint se mettre sur le côté afin de lui offrir un soutien. Camille était gênée par cela, mais mieux valait se mettre en sécurité, même si elle ne savait toujours pas où elle était.
-Nous devrions aller voir quelqu’un pour votre cheville. Le coup que vous lui avez donné ne devait pas être très délicat.
-J-j'ai une ancienne blessure s-sinon j-j'aurais courut...M-merci
Camille n'avait pas l'habitude de remercier les inconnus car elle tombait généralement sur des personnes n'ayant pas de bonnes intentions. Mais son côté naïf ne pouvait s'empêcher de faire un peu confiance aux gens. On voyait bien que le social n'était pas trop son truc et qu'elle était assez timide malgré sa réaction contre le gaillard. C'était instinctif chez elle, même avant sa transformation en femme, les coups partaient sans signes précurseurs en cas d'attaque violente contre elle. Un petit coup ne donnait pas lieu à une réaction aussi offensive.
- Savez-vous d’où vous venez, comment vous vous appelez ?
Il posait les questions basiques lorsque l'on trouvait une personne perdue comme elle. Camille essaya de bégayer le moins possible, ce qui fut très dure.
-J-je viens de Seikusu, dans la région de K-kyoto au Japon. Je m'appelle Ca-Camille Sirel. Et v-vous ? Comment vous vous appelez ?
Les gens étaient habillés bizarrement comme au moyen-âge, était-elle dans un village qui organisait un événement ? Les gens la dévisageait et Camille cessa de regarder en serrant sa marionnette de sa main droite.
-V-vous disiez pouvoir té-téléporter les gens. M-m'auriez-vous fait v-venir par erreur ?
Elle croyait aux pouvoirs magiques, après tout elle pouvait bien faire bouger légèrement ses poupées. Camille ignorait encore toute l'étendue de ses pouvoirs et aussi qu'il était à double tranchant.
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-Les anciennes blessures peuvent parfois se révéler bien pire avec le temps. Et de rien, aider les gens est dans ma nature, je ne pouvais pas rester là à ne rien faire.
Le bégayement de son interlocutrice lui sautait aux yeux comme une preuve de timidité. Pour lui qui ne faisait jamais la conversation, ça allait devenir difficile, elle ne semblait pas prête à faire confiance. Cette observation le conforta, il ne s’agissait pas d’un piège tendu par un génie du crime ou quelque chose comme ça, tout ça était vrai comme il l’avait supposé… Ou plutôt, comme il voulait le supposer plus tôt.
-J-je viens de Seikusu, dans la région de K-kyoto au Japon. Je m'appelle Ca-Camille Sirel. Et v-vous ? Comment vous vous appelez ?
Seikuquoi ? Kyoto ? Il n’avait jamais entendu parler de cet endroit. Elle devait probablement venir d’un autre état… L’état du Japon ? Jamais entendu parler. Tout ça se succédait dans sa tête et il remarque qu’il n’avait pas encore répondu.
- Vous pouvez m’appeler Space ou Alastyn, comme vous voulez.
Il continua sa route, les regards des gens se dirigeant vers eux sur leur passage le mettait mal à l’aise mais il fallait supporter tout ces curieux. Si c’était déjà difficile pour lui, ça devait l’être encore plus pour elle qui semblait totalement perdue. C’est alors qu’elle lui posa une nouvelle question.
-V-vous disiez pouvoir té-téléporter les gens. M-m'auriez-vous fait v-venir par erreur ?
Voilà qui était étrange, les seules fois où il avait téléporté quelqu’un ce n’était que dans un périmètre restreint et il devait voir la personne. Hors, elle, il ne l’avait jamais vue et n’avait rien fait pour faire venir d’autres gens. La solitude de sa marche lui plaisait. Une erreur ? Non, c’était impossible, n’ayant rien fait il ne pouvait s’agir d’une erreur. Un développement de son don ? Peut-être mais ça restait totalement flou, il n’avait ressenti aucune émotion assez forte pour faire une chose pareille.
-Oui, c’est exact je peux téléporter les gens mais je ne pense pas vous avoir fait venir ici. Les seules fois où j’ai téléporté quelqu’un, c’était quand cette personne se trouvait face à moi, dans une zone restreinte. Cela me demande déjà de l’effort, alors faire venir quelqu’un sans que je ne m’en rende compte, c’est impossible. Je tomberais de fatigue j’imagine.
Alors qu’ils arrivèrent devant une petite maison reculée, Alastyn se détourna du chemin pour entrer.
A l’intérieur, une jeune femme aux longs cheveux noirs était assise au centre de la pièce, une jatte d’eau placée devant elle. Elle leva son regard émeraude vers les deux arrivants et se leva prestement.
-Nous y voilà, n’ayez pas peur, cette dame va juste vous soigner. Je peux attendre dehors ou rester ici, c’est comme vous voulez.
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- Vous pouvez m’appeler Space ou Alastyn, comme vous voulez.
Camille hocha de la tête pour montrer qu'elle avait entendue. Puis vint la réponse à sa deuxième question qui portait sur les pouvoirs de Alastyn. S'il y était la cause de sa venue alors pouvait-il faire le processus inverse, la jeune fille espérait que le jeune homme pouvait défaire ce qu'il avait provoqué. Mais la réponse fut toute autre.
Oui, c’est exact je peux téléporter les gens mais je ne pense pas vous avoir fait venir ici. Les seules fois où j’ai téléporté quelqu’un, c’était quand cette personne se trouvait face à moi, dans une zone restreinte. Cela me demande déjà de l’effort, alors faire venir quelqu’un sans que je ne m’en rende compte, c’est impossible. Je tomberais de fatigue j’imagine.
La déception fut visible sur le visage de l'humaine. Ils arrivèrent chez le médecin, ce qu'elle vit l'étonna vraiment. Ce n'était pas un cabinet médicale moderne, mais c'était quoi ce délire ? Plus elle en voyait moins elle comprenait, pousser la reproduction aussi loin était illogique.
-Nous y voilà, n’ayez pas peur, cette dame va juste vous soigner. Je peux attendre dehors ou rester ici, c’est comme vous voulez.
-H-Hein ?? S-sans blague ?
La femme médecin fit un léger geste à l'attention d'Alastyn
-Vous pouvez rester. Jeune fille veuillez vous assoir devant moi, j'aimerais voir votre cheville.
Sirel voulue faire demi-tour, mais la douleur la rappela à l'ordre. C'était à contre cœur qu'elle prit place sur un tabouret devant la femme médecin. Les yeux émeraude de la femme virent qu'elle venait de la Terre, encore une victime de la malédiction d'Asmur, qui était les portails. Sirel tendit sa cheville devant la médecin qui ne prit pas la peine de ménager la petite en utilisant sa magie directement. Un léger halo bleuté entoura sa cheville, Camille comprit que c'était un pouvoir de soin car la douleur diminua ainsi que la rougeur.
-Voilà. Vous devriez pouvoir de nouveau marcher sans problème, ménagez cependant votre corps un moment afin d'éviter d'autres blessures. De plus vous devriez changer de vêtement car ils montrent clairement que vous n'êtes pas d'ici.
-J-j'ai vu.
La médecin regarda Alastyn avec un regard qui donnait l'impression d'être pénétrant, puis parla à nouveau.
-Jeune homme, vous devriez faire attention à cette jeune fille, elle ignore tout des règles ici, un peu comme un jeune enfant. Je ne demanderais qu'une chose en paiement, puis-je voir ce que vous serrez contre vous.
Camille hésita un moment, puis tendit la marionnette, mais elle était prête à la récupérer si jamais cette femme l'abîmait. Cette dernière prit doucement l'objet et regarda Sirel.
-Don de marionetisme, je me trompe ?
La jeune fille paniqua. Personne jusque là n'avait jamais soupçonné ses pouvoirs.
-C-c-c-comment...
La médecin lui retendit l'objet ce qui coupa sa phrase.
-Vous êtes marionnettiste, vos bagues et les marques sur vos doigt montrent cela, de plus vous avez créé cette marionnette. C'est un très bel objet, vous pouvez partir à présent. Jeune homme veuillez la raccompagner.
Sirel quitta sa chaise et ne sentit plus la douleur, elle prit la sortit suivit de Alastyn qui devait se poser aussi des questions.
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A la réaction de Camille, Alastyn se demanda ce qu’il allait encore se passer, elle ne venait probablement pas d’ici, donc il se pouvait que la magie ne puisse la soigner comme un autre humain. Contrairement à ce qu’il s’attendait, tout se passa sans le moindre souci, la rougeur disparu petit à petit pour ne laisser la place qu’à une couleur tout à fait normale. Ça le rassura un peu. Quand la question du paiement fut abordé, il s’apprêta à prendre sa bourse quand la soigneuse demanda simplement à voir la marionnette. Tout ça lui sembla bien étrange, mais au vu de l’expression de Camille, il ne devait pas être le seul à penser ça.
Quand elles eurent fini leur discussion, l’ESPer se trouva à devoir encore aider cette fille. Il n’avait pas vraiment pensé au problème des vêtements mais il devait prévoir le cas où il ne réussirait pas à la renvoyer chez elle. Ce n’était pas lui qui l’avait fait venir, ce n’est pas elle qui a voulu venir mais elle était là, pour du bon.
Enfin, pour du bon… C’était certain qu’il y avait une solution pour la faire retourner chez elle mais pour la trouver, il fallait passer inaperçu. Surtout que les regards insistants n’étaient pas faits pour lui plaire. Lui qui aimait passer sans être vu, voilà que désormais tous se retournaient vers eux intrigués par la tenue de la fille.
Finalement, quitte à devoir faire route un moment ensemble, il se dit que faire connaissance n’était pas une mauvaise chose. Son regard alla vers la marionnette avant de repartir vers le sol.
- Ça fait longtemps que vous faites des marionnettes ?
Il hésita, sa curiosité le poussait à demander pourquoi autant de confusion après la question de la soigneuse mais finalement, il n’en fit rien. Il décida de garder cette question pour plus tard. Si ça se trouve, c’était juste la surprise du moment.
-Ah oui, pour les vêtements, il va falloir trouver un marchand. Je n'ai rien pour pouvoir vous habiller plus discrètement.
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Lorsqu'ils étaient dans la rue ils durent à affronter de nouveau les regards de la foule, la petite Camille voulait devenir toutes petite et disparaître dans un trou de souris. Elle avait une attitude d'enfant, ce qui pouvait paraître étrange. Alasty, vint rompre le silence avait une petite question.
- Ça fait longtemps que vous faites des marionnettes ?
Elle fut un peu nerveuse car trop peu de personnes posaient ce genre de question et puis la femme médecin avait découvert son don si facilement.
-J-J'en fait depuis qu-quatre ans.
Quatre ans déjà qu'elle avait prit conscience de son don et elle allait avoir d'autres surprises car il s'était considérablement développé depuis sa transformation, mais cela Sirel l'ignorait.
-Ah oui, pour les vêtements, il va falloir trouver un marchand. Je n'ai rien pour pouvoir vous habiller plus discrètement.
Elle suivit le jeune homme, nombre de fois elle devint tremblante de peur en voyant d'étrange créatures comme une sorte d'homme lion ou en voyant des groupes d'hommes qui avaient des regards mauvais.
Enfin ils arrivèrent au marchand, comme elle s'y attendait ce fut encore d'époque. Mais le marchand eut un sourire aimable en voyant la petiote derrière Alastyn, était fort problème que ses affaires la concernerait. Le vendeur mit tout en œuvre pour ne pas effrayer la jeune fille car il avait très peu de clients alors autant faire de son mieux pour conclure une vente, aussi minime soit-elle.
-Bonjour, que puis-je pour vous ? Est-ce pour cette demoiselle ?
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Quatre ans, cette activité devait la passionner pensa-t-il avant de s’attarder sur le ton de la réponse. Elle bégayait, c’était certain qu’elle était timide cette fois.
Quand ils arrivèrent devant le marchand, il sentit qu’elle restait derrière lui. La peur devait encore l’habiter. En même temps, arriver et se faire agresser directement ne devait pas être une expérience très rassurante. Ça lui rappela le jour où les tekhans l’avait capturé pour l’étudier.
Il fut attrapé, attaché et enfermé pendant des années, depuis il avait du mal à faire vraiment confiance à quelqu’un, surtout à un tekhan connaissant sa nature.
-Bonjour, que puis-je pour vous ? Est-ce pour cette demoiselle ?
-Bonjour, nous venons effectivement pour cette demoiselle. Nous cherchons quelque chose qui pourrait lui aller.
L’ESPer se mit alors à observer les différentes tenues entreposées tout en réfléchissant.
-Vous préférez une tunique, une robe ?
Finalement, il s’écarta un peu pour laisser la jeune fille voir ce qui pourrait lui plaire. Il n’avait pas l’habitude de choisir les vêtements des autres et, de plus, il ne connaissait pas vraiment les tailles de Camille.
Il restait quand même assez prêt, laissant voir à celle qui l’accompagnait qu’il restait là pour éviter qu’elle se fasse encore agressée. Pendant qu’elle regardait les tenues exposées, lui, observait les passants. Comme d’habitude, des regards vinrent se perdre dans leur direction mais les curieux retournèrent vite à leurs occupations. L’habitude que tout aille vite dans les grandes villes ne permettait pas à leurs habitants de s’attarder sur un détail sortant un peu de l’ordinaire.
Quand Camille fut sembla décidée à essayer quelque chose, Alastyn entendit la voix du marchand résonner.
-Vous pouvez essayer à l’intérieur. Nous avons des pièces spécialement pour ça.
Il tourna alors la tête vers les deux personnes les plus proches, pour vérifier que tout allait bien et reprit son observation des passants. Quand la jeune fille fut entrée, un groupe de terranides passa et il pensa alors qu’elle n’en avait peut-être jamais vu auparavant.
Lui, ressemblait à un humain tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais les terranides, eux, marquaient par leur différence. Il pensa alors à lui demander à quoi ressemblait son monde quand elle aurait fini de faire ses achats.
Si elle venait d’ailleurs, il était fort probable qu’il y a ait des différences notables au niveau de la population. Il se rappela alors les yeux de la fille quand il l’avait rencontrée. Une teinte turquoise était apparue et depuis elle avait disparu. Cette fille devait elle aussi posséder un don. Plus il réfléchit, plus il sentait qu’il touchait au but.
Sa marionnette, sa surprise de la découverte de ce don chez la soigneuse, son envie de la garder et la colère qu’elle avait exprimée quand ce bandit lui avait pris. Ça devait être lié mais que savait-elle faire, ça il l’ignorait totalement. Peut-être qu’elle aussi était une ESPer n’ayant pas encore trouvé son potentiel.
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Le marchand ne semblait pas méchant. Quand ce dernier eut la confirmation que la jeune fille était la cliente il se leva lentement et sortit des modèles à sa taille.
-Vous préférez une tunique, une robe ?
Alastyn s'écarta un peu, Sirel ne savait pas trop quoi répondre car si elle avait eu le choix, un jean aurait fait l'affaire. Cela ne faisait que trois semaine qu'elle était devenue une femme. Elle regarda la foule d'un coup d’œil discret et vit que beaucoup de femmes portaient des tuniques, mais cela ne lui plaisait pas alors elle pensa à une robe. Il ne restait plus que la couleur, ce fut un peu difficile devant la variétés des couleurs, des tissus. Elle en choisit une blanche qui semblait être plus passe-partout.
-Vous pouvez essayer à l’intérieur. Nous avons des pièces spécialement pour ça.
Cela étonna Camille de cela, enfin quelque chose normale. Elle fut légèrement déçu en voyant que les dites cabines étaient de simples planches en bois, mais au moins c'était plus civilisé que le reste. Parce qu'elle n'était pas très rassurée et que des lycéens avaient déjà tentés de la mater Sirel enfila la robe rapidement. Le vêtement descendait jusqu'à mi-mollet et se terminait en haut par un col, le textile était un peu plus rêche que celui de la Terre, mais entre l'inconfort et la discrétion elle avait fait son choix.
Le marchand regarda Camille sortir, la taille était bonne et elle semblait être à l'aise dedans. L'homme demanda aimablement le prix de la robe, c'était moins chère qu'autre part car il devait fidéliser le peu de clientèle qu'il avait.
Sirel fut surprise en voyant une catgirl passer, un cosplay sans doute, elle fit les gros yeux en voyant un minotaure, trop réel pour être déguisement. Elle vit aussi qu'ils étaient traités comme des esclaves. Choses qui n'existaient plus sur Terre et qui n'aurait pas été fait pour une reproduction. La jeune fille se demandait si elle rêvait ou autre chose du genre.
Camille fit profil bas, mais ne pouvait s'empêcher de prêter attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Alastyn voyait facilement que l'esclavagisme et la brutalité des maîtres envers les esclaves choquait Sirel.
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Alastyn se tourna alors pour regarder Camille et s’assurer que la tenue lui allait. Il fit un signe de tête pour s’assurer qu’elle prenait cette robe et il donna l’argent nécessaire avant de repartir. Sur la route, il observa les réactions de sa compagne pour savoir par où commencer les explications, sa décision fut vite prise.
Il devait lui faire découvrir les lois de ce monde, aussi cruelles puissent-elles être ainsi que les différentes races présentes.
Alastyn posa alors la main sur l’épaule de la jeune fille et les téléporta tous les deux dans une rue peu fréquentée. Il se doutait que ça lui ferait peur mais il préférait être au calme pour lui expliquer les affaires de ce monde.
-Désolé d’avoir fait ça sans te prévenir mais il vaut mieux être au calme pour parler. Je ne tiens pas à ce que tout le monde entende ce que je vais te dire.
Il attendait alors que ces premiers mots fassent leur effet et reprit.
-Apparemment, tu ne viens pas de ce monde et je vais donc t’expliquer les bases. Les personnes semi animales que tu as vues dans la rue sont ce que l’on appelle des terranides. Ce sont des gens nés avec des attributs bestiaux et qui se font généralement chassés pour être vendus comme esclaves. Il peut s’agir de toute sorte d’animal, que ce soir une souris ou un requin. Personnellement, je n’aime pas trop l’esclavage de ces personnes mais c’est dans la loi et on n’y peut rien.
Il prononça sa dernière phrase le regard baissé et secouant tristement la tête.
-Ensuite, il y a les gens comme moi, les ESPer. Nous sommes juste des humains nés avec un don en particulier. Le mien, comme tu l’as constaté c’est la téléportation. Chacun de nous à un pouvoir bien précis, nous sommes nés comme ça, nous vivons avec.
Il y a aussi les tekhans, C’est une civilisation très avancée technologiquement mais pas toujours très sympa.
Il releva alors ses manches pour laisser voir les cicatrices de son passé avant de les rabaisser. Préférant garder son passé entre eux.
-Ce que tu as vu là, ce sont les marques de ma captivité chez eux. Ils capturent les gens comme moi pour expérimenter des choses dessus et essayer d’enlever nos pouvoirs. Ils nous voient comme des monstres ou quelque chose du genre. C’est très difficile d’entrer dans leur territoire et encore plus d’en sortir.
Alastyn se mit alors à réfléchir, hésitant sur la façon d’aborder ce qu’il avait remarqué chez la jeune fille. Il n’avait que peu d’expérience dans le domaine social, lui qui d’habitude était si solitaire, devait maintenant jouer au guide pour pouvoir l’aider à revenir chez elle.
-Voilà à peu près tout ce que je peux te dire. Si tu as des questions, n’hésite pas. Il est possible que j’aie oublié des choses qui pourraient me paraître normales et pas à toi.
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Sirel fut surprise par cette téléportation faite sans le moindre avertissement si ce n'est la main posé sur l'épaule de la jeune fille. Ils étaient à présent dans ce qui semblait être une rue voisine, c'était plus sombre mais aussi moins peuplé. Alastyn prit la parole calmement.
-Désolé d’avoir fait ça sans te prévenir mais il vaut mieux être au calme pour parler. Je ne tiens pas à ce que tout le monde entende ce que je vais te dire
Camille fut surprise un peu par les mots, de quoi voulait-il donc parler ? Et puis zut, on écoute cela peut être utile.
-Apparemment, tu ne viens pas de ce monde et je vais donc t’expliquer les bases. Les personnes semi animales que tu as vues dans la rue sont ce que l’on appelle des terranides. Ce sont des gens nés avec des attributs bestiaux et qui se font généralement chassés pour être vendus comme esclaves. Il peut s’agir de toute sorte d’animal, que ce soir une souris ou un requin. Personnellement, je n’aime pas trop l’esclavage de ces personnes mais c’est dans la loi et on n’y peut rien.
La jeune fille vit à l'attitude de l'homme que cela ne l'enchantait pas, elle nota également le bout concernant le fait qu'elle venait d'un autre monde, dure à croire , mais qui expliquait pas mal de bizarreries. Les humains, en général, de tous temps et, apparemment, de tous monde étaient aussi peu tolérant.
-Ensuite, il y a les gens comme moi, les ESPer. Nous sommes juste des humains nés avec un don en particulier. Le mien, comme tu l’as constaté c’est la téléportation. Chacun de nous à un pouvoir bien précis, nous sommes nés comme ça, nous vivons avec.
Il y a aussi les tekhans, C’est une civilisation très avancée technologiquement mais pas toujours très sympa.
Camille essaya de faire un lien entre les tekhans et un truc qu'elle connaissait. Elle vit aussi les marques sur les bras d'Alastyn qui lui fit tirer une grimace. Était-elle un esper ? Peu probable, mais pouvait-on le devenir ? Son sauveur continua à parler.
-Ce que tu as vu là, ce sont les marques de ma captivité chez eux. Ils capturent les gens comme moi pour expérimenter des choses dessus et essayer d’enlever nos pouvoirs. Ils nous voient comme des monstres ou quelque chose du genre. C’est très difficile d’entrer dans leur territoire et encore plus d’en sortir.
Camille pensa à un savant fou dans l'anime Bleach qui aimait étudier les gens, mais elle espérait qu'ils ne soient pas aussi fou, Sirel ne songea pas un instant que les tekhans avait un système matriarcale.
-Voilà à peu près tout ce que je peux te dire. Si tu as des questions, n’hésite pas. Il est possible que j’aie oublié des choses qui pourraient me paraître normales et pas à toi.
La jeune fille posa ses questions très vite de façon totalement désordonné car elle était assez perdue. Elle était assez agitée, en même temps apprendre que l'on est sur un autre monde où on pouvait finir esclave, sans possibilité de retour visible avait de quoi secouer plus d'un.
-Co-comment se nomme ce monde ? Il y a t-il des m-monstres ? Quel est l'argent ici ? Co-comment je rentre chez m-moi ? Les p-portables passent-ils ici ? Est-ce que les Esper sont ch-chassés ? Pourquoi les terranides ne se rebellent pas ?
Elle fouilla dans ses poche et sortit son portable en bougeant pour essayer de capter, mais il n'y avait aucun réseaux aussi Sirel poussa un soupire de découragement. La jeune fille avait vraiment envie de pleuré en pensant qu'elle était piégé ici, mais son ancien statut d'homme l'en empêchait.
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-Co-comment se nomme ce monde ? Il y a t-il des m-monstres ? Quel est l'argent ici ? Co-comment je rentre chez m-moi ? Les p-portables passent-ils ici ? Est-ce que les Esper sont ch-chassés ? Pourquoi les terranides ne se rebellent pas ?
Les questions avaient été posées très vite, sans avoir réfléchi à l’avance et pourtant, elles semblaient toutes importantes… Enfin, toutes celles qu’il comprenait. Il était en train de se demander ce qu’elle entendait par « portable » quand il la vit sortir une drôle de machine et s’agiter dans tous les sens.
- Nous sommes sur Terra et de mon point de vue, il n’y a pas de monstres ici. Juste des gens un peu différents des autres. L’argent d’ici c’est les pièces de cuivre, d’argent et enfin d’or. Après il y a plus mais avec ça c’est déjà pas mal pour faire ses achats usuels. Pour ce qui est de rentrer chez toi
Il se mit à réfléchir profondément, laissant le silence s’installer peu à peu. Seul le bruit des passants de la rue principale se fit entendre de là où ils étaient.
- Il faudrait trouver comment tu es arrivée là et inverser le processus. En ce qui concerne les Esper et les terranides… Les terranides sont trop peu nombreux pour pouvoir se révolter et ça ne ferait qu’empirer les choses pour eux. Les Esper, eux, ne sont pas chassés à proprement parlé mais il vaut mieux qu’ils fassent attention aux tekhans.
Alastyn jeta à nouveau un coup d’œil sur ce que tenais la jeune fille avant de reprendre.
- Si c’est ça que tu appelles portable, apparemment ça passe puisque tu en as un avec toi.
L’Esper se mit alors à regarder vers la rue adjacente, le regard perdu dans le vide.
- Nous devrions peut-être retourner chez la soigneuse, elle semblait en savoir plus que ce qu’elle n’a dit.
Il n’était pas certain du tout de ce qu’il venait de dire mais c’était la seule piste qu’il avait trouvée pour le moment et il espérait avoir raison. Après tout, elle avait l’air de savoir détecter les choses assez simplement et si elle savait quelque chose à propos de la venue de cette jeune fille, il fallait lui demander. Il attendait la réponse de Camille, lui laissant le temps d’assimiler tout ce qu’elle venait d’entendre et d’apprendre. Au fond, il sentait qu’elle ne dirait pas non mais il ne pouvait être certain de ce qu’il pensait. Sa timidité, sa peur, ces deux éléments pouvaient l’influencer dans sa réponse.
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- Nous sommes sur Terra et de mon point de vue, il n’y a pas de monstres ici. Juste des gens un peu différents des autres. L’argent d’ici c’est les pièces de cuivre, d’argent et enfin d’or. Après il y a plus mais avec ça c’est déjà pas mal pour faire ses achats usuels. Pour ce qui est de rentrer chez toi
Sirel cessa de s'agiter en attendant la suite qui vint bien vite.
- Il faudrait trouver comment tu es arrivée là et inverser le processus. En ce qui concerne les Esper et les terranides… Les terranides sont trop peu nombreux pour pouvoir se révolter et ça ne ferait qu’empirer les choses pour eux. Les Esper, eux, ne sont pas chassés à proprement parlé mais il vaut mieux qu’ils fassent attention aux tekhans.
Sirel était étonnée par les réponses.
-Les terranides ne connaissent pas la guérilla ?... D-désolé, j-je n'ai rien dit.
La guérilla, un terme terrien, consistait en de petits assauts afin d'épuiser l'adversaire afin de porter un coup au morale et diminuer les pertes. Les terranides devaient vivre sur un territoire, mais c'était un concept qui n'était peut-être pas ici, autant éviter des catastrophes..
- Si c’est ça que tu appelles portable, apparemment ça passe puisque tu en as un avec toi.
Camille eut un rire nerveux
-Il ne marche pas.
Alastyn semblait rêvasser ou penser.
- Nous devrions peut-être retourner chez la soigneuse, elle semblait en savoir plus que ce qu’elle n’a dit.
La jeune fille hocha positivement la tête, elle désirait savoir et emboita le pas au jeune homme. Camille n'était pas rassuré en observant le monde qui l'entourait et elle avait peur des moindres ombres se mouvant dans les petites ruelles sombres de la ville. Ils arrivèrent chez la femme médecin qui soupira un coup en voyant de nouveaux ces deux personnes.
-Que puis-je pour vous ?
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-Que puis-je pour vous ?
En observant le comportement de la soigneuse, Alastyn sut que leur nouvelle venue ne lui plaisait pas. Ou, du moins, la dérangeait. N’aimant pas déranger les gens, il baissa les yeux et posa sa question assez vite.
- Désolé de vous déranger encore une fois mais il me semblait que vous savez quelque chose sur l’arrivée de cette fille ici. Je voulais juste savoir comment c’était possible qu’elle arrive là et comment la faire repartir chez elle… Si c’est possible évidemment.
La soigneuse observa alors longuement les jeunes gens et répondit calmement.
- Eh bien voilà ce que je sais. Il s’agit de la malédiction d’Asmur. Malheureusement pour elle, personne ne peut savoir quand elle rentrera chez elle.
Elle tourna alors son regard vers sa précédente patiente avant de revenir à l’Esper
- Néanmoins, je peux vous garantir qu’elle retrouvera son chez elle. Maintenant, si vous pouviez me laisser, j’ai des choses à faire.
Le duo ressortit alors et Alastyn se dirigea vers un lieu isolé. Il n’avait, jusqu’à présent, jamais entendu parler de la malédiction d’Asmur et ne savait donc quoi faire. Ce qui le perturbait encore plus, c’était que cette soigneuse leur avait garantit le retour sans savoir quand ni comment. Ses pensées l’absorbèrent, le regard toujours en direction de ses pas, il avait maintenant une main sur le menton, signe d’une intense réflexion.
Il releva la tête de temps en temps, semblant regarder devant lui si ce n’était que son regard était perdu dans le vide, comme si tout ce qui l’entourait n’existait plus.
Il tourna, encore et encore avant d’arriver sur la grand place. Le marché était encore bien vivant mais ça ne semblait pas perturber l’Esper dans ses réflexions. Il s’adossa à un mur et observa les alentours.
Finalement, il se remit à parler.
- Cette histoire de malédiction me perturbe, je n’en avais jamais entendu parler. Je ne sais donc pas ce qu’on peut faire, désolé. Vous allez peut-être devoir vous habituer à la vie sur ce monde mais la bonne nouvelle, c’est qu’apparemment vous allez quand même vous retrouver là d’où vous venez.
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La femme médecin semblait un peu agacé, ce qui eut pour effet de pousser Sirel à se glisser derrière Alastyn. Elle était vraiment trouillarde.
- Désolé de vous déranger encore une fois mais il me semblait que vous savez quelque chose sur l’arrivée de cette fille ici. Je voulais juste savoir comment c’était possible qu’elle arrive là et comment la faire repartir chez elle… Si c’est possible évidemment.
- Eh bien voilà ce que je sais. Il s’agit de la malédiction d’Asmur. Malheureusement pour elle, personne ne peut savoir quand elle rentrera chez elle.
Sirel fut comme prise dans un étaux glaciale suite aux dire de la femme, elle n'allait jamais rentrer chez elle ? Elle s’imagina le pire, mais la femme continua.
- Néanmoins, je peux vous garantir qu’elle retrouvera son chez elle. Maintenant, si vous pouviez me laisser, j’ai des choses à faire.
Sirel en soupira de soulagement, peut-être un peu trop fort, mais c'était enfin une bonne nouvelle, rentrer chez elle signifiait reprendre sa vie. Comme jadis elle avait été un enfant très faible physiquement elle pourrait prétendre avoir eu un moment de faiblesse alors qu'elle se baladait.
Alastyn était prise dans se qui semblait une intense réflexion, puis il se dirigea vers la grande place avant de se poser. Là Camille vit une chose qui l'intrigua et elle se dirigea en direction d'un petit stand où il y avait un marionnettiste à l'ancienne. Elle faisait preuve d'une sacrée imprudence étant allé de son côté, mais c'était quelque chose qu'elle aimait plus que tout. Sirel demanda au vieil homme si elle pouvait faire un peu de marrionnetisme avec lui, chose qu'il accepta bien volontiers. Elle sortit des bagues qu'elle portait à chaque doit de petits crochet qu'elle glissa dans des anneaux disposés un peu partout sur la poupée qu'elle mit assise.
La petite chose prit alors vie, Camille utilisa un peu son don pour rendre les mouvements réalistes. Sirel perdit en grande partit contacte avec la réalité et plongea dans un monde qui était connue d'elle seule et de certains enfant. La jeune fille était dans un état seconde. La poupée bougeait avec une telle fluidité qu'on aurait dit une créature vivante, le vieil homme en fut bluffé et les enfants regardaient avec émerveillement cette petite poupée de tissus danser au côté de l'autre pantin. Le marionnettiste fit apparaître sur scène un autre pantin qui représentait la Dame blanche, la scène qui suivit fut attendrissait car la poupée de Sirel vint se poser dans ses bras. Sirel s'étonna de ne pas fatiguer, d'habitude son pouvoir l'épuisait, mais depuis qu'elle était devenue une femme ses pouvoirs semblait mieux contrôlé.
Cela ne dura que dix petites minutes, mais le spectacle attira l'attention de beaucoup d'enfant. et de leurs parents. Il se jouait une histoire mêlant tant d'émotions que le public était happé dans l'histoire, comme des témoins silencieux. Le contraste d'âge était troublant tout comme le talent, Camille avait tellement vécue dans son monde de marionnette que les faire vivre était facile. A la fin du spectacle Camille reprit peu à peu pieds dans la réalité et le vieil homme lui donna un peu d'argent. Elle ne put refuser devant l'insistance de l'homme qu'elle remercia, Sirel était plus heureuse qu'avant.
Faire du marionnettisme la rendait toujours plus heureuse car elle vivait dans son monde secret pendant un moment et cela lui redonnait toujours le sourire, même lors de très gros chagrin. La jeune fille était assez immature pour son âge, mais personne ne pouvait la blâmer pour cela.
Elle vint qu'Alastyn avait assister à la scène et elle lui adressa un sourire radieux, comme-ci elle était devenue une autre personne.
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Quand il tourna la tête, Alastyn vit qu’il était seul. Depuis quand était-elle partie, il n’en savait rien, il était trop plongé dans ses pensées pour remarquer quoi que ce soit. Il observa alors les alentours et remarqua une petite troupe d’enfants accompagnés de leurs parents. Il se dirigea alors vers eux et remarqua Camille en train de jouer. Remarquant les gestes si réels de la poupée, il ne put s’empêcher de les comparer à l’autre bougeant moins bien. Il fut ébahi par le talent de cette âme perdue, absorbé dans le spectacle se jouant sous ses yeux.
Quand le jeu fut fini, il vit le marionnettiste donner quelque chose à la jeune fille. Il sourit inconsciemment, heureux de voir qu’elle avait réussi à trouver quelque chose qui semblait lui avoir fait oublier sa perdition à Nexus. Quand il la vit revenir, elle affichait un sourire radieux et il remarqua alors à quel point ce moment d’évasion pour le temps d’une histoire lui avait fait du bien. Il avait comprit un peu mieux qui elle était et ce qu’elle aimait. Lui rendant son sourire, il ne put s’empêcher de penser aux mouvements du pantin qu’elle manipulait. Si nets, si fluides… Comme si elle avait donné vie à cette chose. Etait-ce un de ses pouvoirs ou bien juste un talent vraiment bien exercé, il ne le saurait peut-être pas à moins de lui poser la question, chose qu’il ne désirait pas faire tout de suite. Pour le moment, elle paraissait trop heureuse pour qu’il la ramène à la vraie réalité, il préférait la laisser dans son petit monde.
Parmi les spectateurs, la plupart étaient heureux, cette vision de distribution de bonheur le rendait lui aussi content. C’est ce qu’il espérait voir, un monde souriant et sans problèmes et cette fille avait réussi le temps d’un spectacle. Dix minutes, c’est tout ce dont elle avait eu besoin pour réussir là où il essayait depuis maintenant quelques années. Il alla alors vers Camille.
- Félicitations, c’était vraiment un moment… Magique. Vous êtes vraiment douée avec les marionnettes dites-donc. Je vous admire, vous avez réussi à rendre tous ces gamins heureux rien qu’en animant cette poupée, c’est vraiment impressionnant.
Il observa alors les alentours avant d’ajouter
- Vous voulez voir quelque chose en particulier ?
Le choix du terme magique n’était pas anodin, il reflétait ce que pensait Alastyn. Faire bouger ça de cette façon ne pouvait pas être du qu’au talent mais c’était une manière qu’il espérait douce pour entamer une discussion sur les dons de la jeune fille. Il voulait en savoir plus sans pourtant oser poser la question, lui demander si elle avait un pouvoir pourrait la faire se refermer sur elle alors qu’elle semblait devenue une autre depuis ce petit spectacle.
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- Félicitations, c’était vraiment un moment… Magique. Vous êtes vraiment douée avec les marionnettes dites-donc. Je vous admire, vous avez réussi à rendre tous ces gamins heureux rien qu’en animant cette poupée, c’est vraiment impressionnant.
Camille fut gênée par ce compliment, rare était les fois où son don pour le marionnettisme provoquait une telle joie dans le public, sauf quand elle allait à l'orphelinat afin de distraire les enfants. Elle ne savait plus trop où se mettre.
-J-je ne le fais p-pas exprès et puis j'ai un don m'aidant. J-je ne m-mérite pas de com-compliment.
Elle avait un gros soucis de confiance quand elle ne faisait pas de marionnette. Son don lui permettais de mouvoir les poupées, avec ou sans fils, avec une aisance proche de l'être humain. Sirel ignorait que son don était en réalité plus imposant que ce genre de tour.
- Vous voulez voir quelque chose en particulier ?
Camille réfléchie un moment, elle était das un autre monde, quels étaient les endroits à connaitre ? Elle ne savait pas trop où aller.
-J'aimerais savoir ce que je pourrais avoir avec ça ? Est-ce beaucoup ?
Elle tendit les petites pièces qu'elle avait obtenue du vieil homme, quatre pièces de cuivre et une d'argent.
-hj- très court, peu de temps et un connexion en carton -hj-
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-J-je ne le fais p-pas exprès et puis j'ai un don m'aidant. J-je ne m-mérite pas de com-compliment.
Alors c’était ça, voilà qui lui donnait raison. Il se trouvait face à une esper. Il hésita sur les choses à dire et puis décida de ne pas en parler tout de suite. Sa timidité venait de reprendre le dessus sur son coté jovial.
Après sa question sur la visite, il vit que Camille réfléchissait et remarqua qu’elle ne devait pas avoir d’envies précises puisqu’elle venait juste d’arriver.
-J'aimerais savoir ce que je pourrais avoir avec ça ? Est-ce beaucoup ?
Il regarda alors le début de fortune de la fille et nota qu’elle semblait bien vouloir s’adapter à ce monde qui lui était alors totalement inconnu. C’était un bon point, au moins elle aurait des repères si jamais elle se retrouvait seule pour quelque raison que ce soit.
- C’est assez pour pouvoir vous acheter à manger et à boire pour les deux prochaines semaines. C’est déjà pas mal.
Il sourit et eut alors une idée pour l’aider à mieux vivre.
- Si vous voulez, on peut tenter de faire un stand de marionnettisme, ça vous aiderait à gagner de l’argent et à savoir vivre ici le temps que vous retourniez chez vous. Pour ce qui est de votre don, ce n’est pas une arnaque. Beaucoup de personnes en ont un ici, certains en font profiter les autres, d’autres les gardent pour eux mais leur existence n’est pas un secret. Vous méritiez les compliments.
Le seul problème dans son idée, c’était de réunir les affaires pour monter ce commerce et comme il n’avait jamais fait ce genre de choses avant, il ne savait pas trop ce qu’il faudrait ni ce qu’il y avait à faire. Encore une fois, il avait lancé son idée sans vraiment réfléchir, se laissant juste emporter par la bonne humeur. Et puis, il avait vu le bien que ça avait procuré à cette fille et ça, il espérait pouvoir le recréer.
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- Si vous voulez, on peut tenter de faire un stand de marionnettisme, ça vous aiderait à gagner de l’argent et à savoir vivre ici le temps que vous retourniez chez vous. Pour ce qui est de votre don, ce n’est pas une arnaque. Beaucoup de personnes en ont un ici, certains en font profiter les autres, d’autres les gardent pour eux mais leur existence n’est pas un secret. Vous méritiez les compliments.
L'idée de construire un stand lui fit très plaisir, mais il y avait déjà le vieil marionnettiste et Sirel ne voulait pas trop empiéter sur les affaires de cette personne qui lui avait donné pas mal d'argent car deux semaine de nourriture c'était quelque chose lorsque l'on débarquait en terre inconnue.
-J-je préfère me balader dans la rue, une habitude.
Elle savait que ce n'était pas très polie de refuser l'aide des gens, mais pour elle il était plus gratifiant et intéressant de marcher et trouver son public. En effet elle procédait toujours ainsi d'une part pour éviter que les lycéens viennent lui faire du mal et d'autre part car il y avait toujours quelqu'un pour apprécier ce qu'elle faisait.
-V-vous avez des passions ?
C'était une question qui était direct, la marionnettiste était très maladroite dans le domaine sociale, mais progressait petit à petit. Avant elle n'aurait pas osé poser cette question. Pendant qu'Alastyn répondait la rue se mit à s'agiter anormalement.
-
Quand elle répondit, Alastyn remarqua la baisse de ton. Elle avait terminé sa réponse par un murmure à peine audible. Quand elle reparla, le son de sa voix portait déjà mieux et il se dit alors qu’elle avait été gênée.
-V-vous avez des passions ?
Des passions… Il se demanda si marcher à longueur de journée pouvait être considéré comme une passion et chercha autre chose. Il avait été tellement absorbé par son envie de mieux connaitre son pouvoir, d’aider les autres qu’il n’avait jamais vraiment prêté attention au reste.
- Non, pas vraiment. Je passe la plupart de mon temps à errer, à aider les gens qui en ont besoin. Je n’ai jamais réfléchi à ce que j’aimais faire.
Quand il eut fini sa phrase, il remarqua une certaine agitation dans la rue. Son regard fut alors attiré par la source de cette agitation. L’Ordre Immaculé avait décidé de passer à l’action. Cette fois, leur victime était un mage et, d’après ce qu’Alastyn pouvait voir, un mage puissant. Il se défendait comme il pouvait, lançant des éclairs sur ses assaillants, tentant de les repousser mais ils étaient trop forts. Leurs équipements étaient ce qu’il se faisait de mieux en la matière et la magie de « l’hérétique » semblait comme inutile.
Les soldats de l’Ordre l’assaillirent alors et l’empêchèrent de lancer de nouveaux sorts. Alastyn hésita, il pouvait téléporter le mage avant que les autres ne lui tombent réellement dessus mais c’était livrer sa nature et se faire poursuivre lui aussi. Non seulement lui, mais Camille serait aussi en danger. Il hésitait, ne sachant que faire mais voulant malgré tout aider.
Il savait que les ESPers étaient considérés comme possédés par le diable et d’après ce qu’il avait pu comprendre, Camille aussi était une ESPer. Si elle avait pu rentrer chez elle bien avant de voir ça, il n’aurait pas hésité mais là, c’était mettre sa vie à elle en danger pour quelqu’un qu’il ne connaissait même pas. Il serra alors les poings, ne sachant que faire pour aider ce malheureux mage.