Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Hikari Tenoshi le mardi 24 juillet 2012, 00:04:37
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La petite fête venait de se terminer. Les courbettes incessantes, devoir faire la docile geisha jusqu'au bout, ça devient vite étouffant, au moins en dehors je n'ai pas besoin de jouer un rôle, et c'est vraiment reposant. Seikusu regorge d’endroit où l’on peut se retrouver seul avec soi-même, mais depuis que ces gens bizarres ont débarqués sur Terre, il est difficile de ne pas apercevoir un personne sillonner les nuages et jouer avec les avions.
Je erre dans les rues, et je remarque que le soleil est encore haut, mais le crépuscule ne va plus tarder, c'est pourquoi je décide de profiter des derniers rayons sur les toits de Seikusu. En effet, la nuit tombée, je devrais me rendre quartier de la Toussaint et mener ma petite enquête…
Au détour d'une rue un peu moins bondée, je m'agrippe à une gouttière apparente assez solidement fixée au mur pour supporter mon petit poids, et je grimpe jusqu'à atteindre la dernière terrasse. Je m'assure rapidement que personne n'y est, je décide donc de me mettre en équilibre sur la barrière et de me hisser sur le toit. Les tuiles sont encore tièdes, je monte sur la cime de la maison et m'y assoie, faisant profiter à mes cuisses et mon postérieur de la chaleur des tuiles. Ça me détend. Mon visage baigne dans la douce chaleur du couché de soleil, nimbé dans une belle lueur orangée.
Je soupire, et repense à cette journée. Mon anniversaire, mes oncles, mes parents et leur merveilleux cadeau bien caché contre mon dos, sous mes vêtements. Je veux la contempler, encore. J’attrape le manche, et sors doucement le long katana de son fourreau, sa lame scintille et sa garde brille d’une lueur sombre. Je caresse le plat de la lame avec la paume de ma main, et observe avec quelle finesse elle fût forgée. Une merveilleuse lame, pour un nom si modeste « Hari no Oni », l’aiguille du démon. Je la range avec satisfaction.
Le soleil semble vouloir m’accorder encore une petite heure d’attention, je décide donc de m’allonger, faire le vide, et profiter encore un peu de ma solitude, yeux fermés.
L’air se rafraîchit… Anormalement… Je n’entend rien, mais contre mon coude, les tuiles vibrent légèrement… Quelque chose, ou quelqu’un approche, avec une discrétion quasi féline. Mes yeux restent clos, et mes oreilles au aguets…
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L'après-midi était aussi radieuse que le reste de la journée. Angegreen avait profité de cette journée pour voir le résultat de l'entrainement qu'il s'était imposé ces dernières semaines. Il s'était forcé à frapper plusieurs heures d'affiler sur des arbres, à transporter de très lourdes charges sur des dizaines de kilomètres. Il était maintenant content du résultat, son corps réagissait immédiatement et était presque aussi résistant que son corps de démons.
Angegreen pris appuis sur la barrière du parc et d'une extension il atteint les branches d'un arbre sur lequel il se laissa glisser. Mettre à l'épreuve son agilité sur les arbres étaient devenus trop facile, il sortit des bois toujours en évitant la voie terrestre. Sa réception sur le toit adjacent avait été parfaite, silencieuse et stable. Le démon se mît a courir de toits en toits, ses pieds effleurant les toitures à un rythme régulier, afin de se déplacer le plus discrètement possible. Une lueur blanche attira son regard, elle provenait d'un toit également.
Angegreen se fît le plus discret possible et se rapprocha de l'endroit où il avait aperçu cette lumière qui avait piqué sa curiosité. Il distingua une jeune femme assise sur le toit, elle tenait une arme, un katana, il avait dû voir le soleil se refléter dans la lame.
Une jeune guerrière ? Angegreen n'en était pas sûr, elle paraissait trop fragile, mais il avait appris à se méfier des apparences désormais, il s'assura que personne ne rodait dans les parages, puis s'approcha lentement de celle qui était maintenant allongé sur le toit.
Il pris toutes ses précautions, sortant son katana, bien plus âgé que celui qu'il venait de voir mais, toujours aussi tranchant, il s'en était assuré. La jeune femme avait fermé les yeux, il était assez proche maintenant pour s'en apercevoir, il contempla quelques temps les formes de cette étrange guerrière. Son attention se relâcha un instant, il en perdit l'équilibre, son pied droit dérapa et un tai sabaki lui permit de retrouver l'équilibre, mettant en échec tous ces efforts de discrétions.
Il regarda dans la direction de la jeune femme, conscient qu'un type armé, le sabre sorti, qui venait de jaillir sous ses yeux, avait tout sauf une tête innocente.
« Euh, sal.... »
Angegreen n'eût pas le temps de finir sa phrase.
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La vibration aussi discrète soit-elle se rapproche de moi. Je me sens maintenant envahie par une émotion nouvelle, ce qui s’approchait n’est pas du même plan que moi. Je connais cette sensation, mais impossible d'en identifier la source, je sens que ça vient, je vais me souvenir..
Ne me laissant pas le temps d’analyser mon étrange sentiment, j’entends la « choses » dégringoler à côté de moi. Aussi rapide qu’un chat, je fais un bond sur le côté, et constate avec stupeur qu’il s’agit d’un jeune homme, de fort belle corpulence, qui se rattrape de justesse dans une belle acrobatie. Je suis impressionnée par sa souplesse et son équilibre, en revanche, bien en évidence dans son poing, il tenait un long katana scintillant d’une lueur effrayante. Sans l’ombre d’une hésitation, je dégaine le mien et plonge mon regard le plus glacial dans les yeux du jeune homme, et le détaille.
Il est très grand, bien plus grand que moi, s’il m’attaque je devrais jouer sur la rapidité. Ses yeux sont très profonds, et son regard dénote d’une maturité qui ne correspond pas à la jeunesse de son physique. D’apparence, il ne semble pas plus vieux que moi.
Je me surprend à le détailler bien plus que de mesure, en effet, il n’est pas désagréable à regarder, mais la sensation bizarre m’envahie de nouveau. L'évidence me frappe, et je suis à peu près persuadée que nous ne sommes pas du même monde...
*Il me rappelle les gens que j’ai vu dans l’autre monde… En fait-il partie ?*
Si tel était le cas, pourquoi se trouvait-il sur ce plan ? Pourquoi veut-il s’attaquer à moi ? Où alors… s’attaque-t-il à moi, tout simplement ?
« Euh, sal… »
Je profite d’un instant d’inattention où il semble reprendre tant bien que mal son équilibre, et fonce dessus à petits pas rapides et silencieux, et lui pointe le bout mon katana sous la gorge.
« Qui es-tu ? »
Un grand silence s’installe, je le fusille du regard, en attendant une réponse. Le vent fait virevolter nos cheveux et la lumière du soleil s’efface doucement, faisant ressortir les traits délicats du jeune homme. Une belle créature.
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Angegreen n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase, la jeune femme réagis avec une rapidité surprenante et dégaina la lame qu'il avait aperçu précédemment. Il stoppa tout mouvement, un pas de travers l'aurais emmené droit en enfer et il n'avait nullement envie d'y retourner.
« Qui es-tu ? »
La jeune femme le tenait a bout de sabre, sa réaction était normale, à sa place il aurait probablement tué son agresseur au lieu de poser des questions. Il la détaillait du regard, Hikari portait des vêtements de cérémonie qui épouser a la perfection la forme de son corps.
Qui il était, le savait-il vraiment après tout, un démon ? Une âme possédée ? Ou peut-être une simple créature perdue ?
«Disons que je suis un étranger, je suis désolé de t'avoir surpris. Je m'entraînais sur les toits et je ne m'attendais vraiment pas à croiser quelqu'un.»"
Sa chevelure volait au grès du vent, ce spectacle était particulièrement captivant et Angegreen avait le plus grand mal à ne pas la quitter des yeux. Les rencontres étaient rare dans ses entraînements journaliers et les bonnes rencontres encore plus. Angegreen rangea son katana, espérant que la jeune humaine serais moins nerveuse.
«Que fais-tu sur les toits d'ailleurs ?»
Angegreen n'avait pas pour habitude d'accorder la moindre importances aux humains. Ils étaient simplement bons à guerroyé ensemble et à subir la colère des autres créatures. Mais la fille qui se tenait devant lui était bien trop attirante pour le laisser indifférent.
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Le jeune homme en face de moi eu un léger mouvement de recul, visiblement surpris par ma méfiance, celui-ci montre pattes blanches avec un ton réellement calme, et dénué d’hostilité :
«Disons que je suis un étranger, je suis désolé de t'avoir surpris. Je m'entraînais sur les toits et je ne m'attendais vraiment pas à croiser quelqu'un.»
Je le regarde une petite seconde, et fais un pas en arrière. Celui-ci range son arme, sûrement en guise de bonne foi. Je le regarde un instant, silencieuse, puis fais de même. L’arme semble disparaître totalement, ayant pris soin au préalable d’accorder mon yukata de sorte à ce que celui-ci cache habilement mon sabre.
«Que fais-tu sur les toits d'ailleurs ?»
Je détend un peu mon regard, puis me permet de regarder en direction du soleil presque éteint, et sur le même ton que lui :
« -Disons que je profite d’instants éphémères. » Je me surprends à répondre avec sincérité. Cependant, je le toise de nouveau du regard. Il avait l’air légèrement perdu à présent, même si je reste sur mes gardes par habitude, je décide de me présenter aussi courtoise et avenante que possible, je dois bien m’avouer, que sa grande stature et l’idée de sa puissance physique ne me laissent pas de marbre. Sa beauté, n’est presque pas… humaine.
Je remonte à son niveau, puis me rassois sereinement.
« -Je m’appelle Hikari, dis-je en esquissant un sourire poli. Pourquoi t’entraînes-tu ? »
Il est vrai que la réflexion ne m’avait pas échappé, par les temps qui courent, il vaut effectivement mieux être prudent, et être bien armés.
Je veux cependant savoir, de quoi me méfier, et espère qu'il m'apportera une bride de réponse au fil d'une conversation banale.
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« -Je m'appelle Hikari. Pourquoi t'entraînes-tu ? »
Elle avait maintenant baissé sa garde, peut-être même trop rapidement, c'était bien les humains ça, ils faisaient confiance à n'importe qui, mais il n'allait pas s'en plaindre. La jeune femme était maintenant assise et regardais le coucher de soleil. Les dernières lueurs du soleil éclairaient son visage, s'il avait été un peintre, Angegreen aurait trouvé le moment idéal pour un tableau.
Angegreen s'assit à côté de la jeune humaine, il souleva légèrement le bas de sa veste noire, laissant apparaitre une longue et profonde cicatrice qui zébrait son corps.
"Mon corps n'est pas assez résistant, c'est pour ça que je m'entraîne nuit et jour, pour que je puisse avoir la force nécessaire le jour où j'en aurais besoin"
La jeune femme lui adressa un regard interrogateur, étais-ce par curiosité, ou par pur politesse ? Quoi qu'il en soit cette attention incita Angegreen à poursuivre.
Il pensait, il y a quelques instants que les humains accordaient leurs confiances trop facilement, mais il faisait de même.
"Je suis un étranger qui vient de très très loin, ma famille m'a tué, c'est pour cela que je m'entraîne, pour pouvoir un jour me venger d'eux."
Il avait résumé en gros la situation, elle était en réalité plus compliquée que ça, mais il n'avait guère envie de s'éterniser sur ce sujet. Le dernier rayon de soleil passa l'horizon, déclenchant du même coup une lueur verte qui dura quelques secondes
"le rayon vert" chuchota Angegreen.
Il attendit encore quelques secondes puis se tourna vers Hikari, elle fixait toujours l'endroit ou était apparus le rayon. Rien d'étonnant, dans ce monde les rayons verts demandent une foule de conditions météorologiques pour apparaitre. Elle n'avait pas dit un seul mot, alors il décida de briser le silence en engageant à nouveau la conversation.
" j'ai cru voir une très belle lame, tu veux l'essayer ?"
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J'écoutais le jeune homme, qui n'avait pas daigné se présenter. Il m'explique que son corps est trop faible et qu'il se doit de l'endurcir par l'entraînement, en me montrant une large cicatrice barrant son dos. J'ai pu entre apercevoir, l'ombre de sa musculature dorsale, fine et souple, ce qui confirmait qu'effectivement, il ne doit s'accorder que peu de répit.
Lorsqu'il entreprit de répondre à ma question, la réponse me laissa totalement perplexe. Si sa famille l'avait "tué", pourquoi se trouvait-il ici devant moi ? Et surtout, d'où peut-il bien venir pour m'avouer une telle chose sans l'ombre d'une hésitation ?
Un long silence s’installe, tandis que je fais le tri dans toutes les question que j'ai envie de lui poser. Que quelqu'un titille ma curiosité de la sorte, est un fait plutôt rare.
"Le rayon vert..." Effectivement. Perdue dans mes pensée, j'ai tout de même pu apercevoir cette ligne azurée, celle là même pour laquelle je me trouvais ici, sur ces toits.
Un nouveau silence s'installe. Je me pose en arrière, sur mes mains, et observe la chevelure du jeune homme qui ondule au gré de la brise. Les reflets argentés qu'offrait à présent la lune, mettait en valeur la peau très clair de l'étrange créature.
"J'ai cru voir une très belle lame, tu veux l'essayer ?" Il se tourne vers moi, et constate que j'étais en train de le regarder. J'esquisse un sourire, et incline la tête en guise d'approbation.
"Permets-moi de me mettre en tenue plus appropriée."
Je me lève précautionneusement, et défait mon obi. Du coin de l'oeil, je peux voir le regard du jeune homme, à qui le spectacle ne semble pas déplaire. Un nouveau sourire en coin né sur mes lèvres, je continue. Je retire mon yukata, et me retrouve face à lui, la poitrine bandée d'un linge blanc qui descend jusqu'à mes côtes, et d'une jupe pagne en lin. Lorsqu'il fait aussi chaud qu'aujourd'hui, j'aime me balader dans cette tenue chez moi.
La sangle de mon arme est visible à présent, je décide de m'en défaire aussi, et sort Hari no Oni de son fourreau, dont je me débarrasse entre deux tuiles, pour ne pas le perdre.
Je m'éloigne du jeune homme de quelques pas, et me met en position.
"Avant de commencer... Quel est ton nom ?" Je le regarde à présent, avec un air provocateur et amusé.
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"Permets-moi de me mettre en tenue plus appropriée."
Angegreen l'observe se dévêtir, une cascade de vêtements s'écoule de son corps, la voilà face à moi, un linge blanc qui cache sa poitrine qu'il devine généreuse, elle porte une sorte de jupe courte inconnue à sa mémoire terrienne. Attirant était un bien faible mot pour la qualifier. Elle s'éloigne, et se met a distance de deux sabres, sa lame brille dans la nuit naissante, une beauté dangereuse.
"Avant de commencer... Quel est ton nom ?"
Quel idiot, il avait complètement oublié ce détail. Angegreen attrapa son katana et le sorti de son fourneau
"Angegreen" dis-il en faisant tournoyer sa lame dans les airs, avant de se mettre en garde.
"Un prénom peu courant"
Acheva-t-il en pliant légèrement les genoux afin de conserver un équilibre optimal. Se battre sur les toits demande bien plus d'habilité que sur le sol, une chute pouvait être fatal. Il fixait son adversaire du regard, cherchant une faille dans sa garde.
Le premier assaut ne tarda pas, Hikari frappait plus fort que prévus. Angegreen fût déstabilisé et recula sur le bord du toit. Il n'avait pas le choix, il fallait riposter et rapidement, s'il ne voulait pas abandonner dès le début.
Angegreen frappa du revers de sa lame le sabre d'Hikari, suffisamment pour lui permettre de reprendre un peu d'espace. Il ne pouvait compter sur la vitesse, elle était bien plus habile que lui dans ce domaine. Il ne pouvait compter que sur la force, bien sûr comme d'habitude. Il se baissa, esquivant une lame qui vint trancher sa veste au niveau des épaules.
"Tu te débrouilles très bien"
C'était vrai, Angegreen avait du mal a conservé sa garde, il fallait qu'il passe à l'attaque. Il pris appuis sur sa jambe arrière et se jeta sur la lame de la jeune femme, au risque de finir embrocher, il tourna des talons pour effleurer la lame de son adversaire et passer derrière elle. Il pouvait enfin attaquer librement, il en profita pour assener un coup puissant qui rencontra à nouveau le sabre de la jeune femme.
Du sang perlait sur ses épaules, il profita de l'écart provoqué par son coup pour retirer sa veste. Il faisait vraiment chaud ce soir.
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"Angegreen... Un prénom peu courant."
Oh ça oui. Aussi peu courant que la créature qui se trouve en face de moi. Je lance l'assaut, et je parviens à le déstabiliser. Je n'ai pas une force physique égale à la sienne, mais étant bien plus légère j'étais sûrement plus rapide et plus agile. Ma première estocade l'atteint à l'épaule, et je lui laisse une légère cicatrice.
"Tu te débrouilles très bien."
Il se lance à son tour, et je parviens à parer sa lame, et dans un mouvement très souple, il se retrouve derrière moi. Par réflexe, je passe mon sabre contre mon dos, et évite ainsi une nouvelle attaque. Il se trouve à présent devant moi. Je cours dans la direction opposée et me retourne face à lui, de nouveau en garde. Il a retiré sa veste, et je peux à présent me faire une idée de sa puissance physique. J'en déduis qu'il faudra jouer sur la vitesse.
Outre le fait qu'il me surpasse physiquement, je ne peux m'empêcher de penser qu'il appartient à ce monde nouveau qu'il me fut amené à voir. Mon ventre frémit de nouveau... L'idée d'avoir une des créatures de ce paradis en face de moi me mettait en émois. Je n'avais jusque là, jamais convoité autre chose que les interdits familiaux, et Angegreen représente une nouvelle découverte à explorer.
Les lampadaire viennent de s'allumer, les ombres viennent marquer nos corps avec une plus grande intensité, et nos lames brillent, menaçantes. Je me lance à nouveau à l'assaut. Il charge en contre partie, et nos deux sabres s'entre-choquent, ce qui nous poussent tout deux en arrière, quelques instants, avant de se relancer l'un contre l'autre.
Les katanas filent dans l'air, et s'entre-choquent dans de grands tintements. Lorsqu'un esquive l'autre, celui-ci s'empresse de contre attaquer. Nous sommes quasiment aussi rapide l'un que l'autre, et je me dis que cela ne prendra jamais fin. Je décide alors, de pimenter notre combat. Alors qu'il élance son katana à l'horizontale, je stoppe net le mouvement de sa lame en mettant la mienne en travers de son chemin. Nous restons un instant dans cette position à nous fixer, puis :
"Et... à l'issue de ce combat, que remportera le gagnant ?" Dis-je avec un sourire légèrement narquois.
Nous sommes tous les deux essoufflés, et la légère brise nocturne ne manque pas de nous rafraîchir, mais je ne peux m'empêcher de frissonner.
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Angegreen battait le fer depuis un moment déjà, les lames se croisaient et se décroisaient au ryhtmes des assauts, tantôt fulgurant, tantôt plus tactiques. Le combat se poursuivait ainsi, jusqu'à que la nuit commence à tomber. Angegreen s'arrétât un instant, les lames figés dans leurs élans. Hikari profita de cet instant pour reprendre son souffle. Angegreen soufflait aussi, mais pour maintenir sa respiration cardiaque. En effet, son pouvoir était à l'oeuvre, effaçant la fatigue de son corps dès que celle-ci se manifestait.
"Et... à l'issue de ce combat, que remportera le gagnant ?"
Le sang d'Angegreen circulait de plus en plus rapidement, d'une pars, parce que le combat lui demandait beaucoup d'effort, mais aussi parce qu'au fur et à mesure des assauts, les vêtements d'Hikari s'entaillaient, ce qui n'était pas pour lui déplaire. La pleine lune était magnifique ce soir.
" le gagnant pourra demander une 'faveur' au vaincu, qu'est-ce que tu en dis ? "
Il acheva sa phrase en passant sa langue sur ses lèvres.
Dès qu'elle avait achevé de répondre, Angegreen se jeta sur elle, sabre en avant. Mais son coup fût paré de justesse, décidément il n'arriverais à rien de cette manière.
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« Le gagnant pourra demander une ‘faveur’ au vaincu, qu’est ce que tu en dis ? » Dit-il en se léchant les lèvres de façon carnassières. Mon sourire s’élargi, mon regard emplis d’une volonté enflammée. Je n’ai à peine le temps de répondre qu’Angegreen lance une nouvelle estocade. Je la pare de nouveau. Je me recule à petit pas rapide, et pointe mon sabre dans direction.
« Prépare-toi à devenir mon esclave dans ce cas ! » Lancé-je, provocante. Le vent soutenant mes propos dans une rafale insolente.
Je prend un peu d’élan et le charge à coup d’épaule, sachant pertinemment que son but n’est de me blesser. Je me heurte à son bras, qu’il a mis devant lui pour me contrer, et éviter ainsi de m’entailler trop grièvement avec son arme. Je profite du recul de sa lame pour lancer la mienne à pleine vitesse contre sa ceinture. Je ne parviens qu’à l’érafler lui faisant une petite entaille, Angegreen ayant anticipé le coup, a dégagé ma lame d’un coup sec contre le sienne.
« Tu ne t’en sortira pas comme ça. » Dis-je en souriant.
Mon souffle se faisait court, et mon cœur tambourinait. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu le droit à un combat de cette intensité, et ce n’était pas pour me déplaire. Je lance de nouveau la charge, mais je sens, à en juger le regard du jeune homme, que j’agis exactement comme il le prévoyait…
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« Prépare-toi à devenir mon esclave dans ce cas ! »
La vitesse de ses coups prirent une rapidité déconcertante, Angegreen continuait à parer ceux ci, mais avec difficulté. Elle fonce sur lui. Une attaque au corps à corps? Le démon para du coude, mais ne pût esquiver correctement le coup suivant, la ceinture fut toucher, entaillant également la peau.
« Tu ne t’en sortira pas comme ça. »
Elle n'avait pas tort, il fallait qu'il renverse la situation s'il ne voulait pas finir empaler. Il donna quelques coups dans le vide, le temps d'élaborer une stratégie. Son adversaire était rapide, mais moins puissante, donc il fallait qu'il attaque de manière la plus brutale possible, afin de la déséquilibrer.
Angegreen assena une série de coup meurtriers, tous paré par hikari, mais ça l'obligea à reculer. Il prit appuie sur ces jambes, et plongea sur son ennemie, qui s'écarta, un peu tard malheureseument. Angegreen immobilisa sa lame a quelques millimètres du cou d'hikari.
Il avait gagné, mais un affreux doute l'envahit aussi tôt, attaquer de cette manière laissait son flan droit sans protection. Hikari l'avait vu, sa lame était également immobilise juste à cet endroit.
"Hm, bien joué, il semblairait que nous ayons gagner tout les deux."
Qu'allaient ils faire du coup? la nuit était déja bien avancée.
"Je te propose quelque chose du couts, chacun de nous dispose de l'autre une partie de la nuit, sa te va?"
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Ca y est, il a l’air de dévoiler son jeu et comprend que sa seule chance face à moi est de faire appel à sa puissance physique. Il m’assène alors de coups plus rudes les uns que les autres, et je tente tant bien que mal de les parer, non sans difficulté, chaque frappe me poussant en arrière. Je profite de l’instant observer le dessin de sa lame, et je remarque vite la petite faille. Son flanc droit, il ne fait que se contenter de la tenir légèrement en retrait, et je sais que pour le déséquilibrer, je devrais au moins jouer là-dessus.
Ne quittant plus le fil de mes pensées, je vois le jeune homme me bondir dessus, lame en avant ; ça y est, il fait l’erreur qui aurait pu coûter nos deux peaux, il dévoile sa faille. Dans un mouvement de dernier recours, je tente un pas sur le côté, mais l’arme d’Angegreen me stoppe nette, maintenant à quelques millimètres de mon cou. Il ne s’était par bonheur pas encore aperçu que mon sabre se tenait là contre son flanc, prêt à tailler d’un coup sec son artère. Si ce combat eu été sérieux, nous étions morts tous les deux, pour sûr.
"Hm, bien joué, il semblerait que nous ayons gagner tout les deux."
Je suis encore un peu essoufflée, mais je le regarde droit les yeux, un sourire satisfait aux lèvres.
"Je te propose quelque chose du coup, chacun de nous dispose de l'autre une partie de la nuit, ça te va?"
Un léger rire m’échappe, et mes yeux transpercent de nouveau les siens. Je prend délicatement, entre l’index et le pouce le bout de sa lame, et l’apporte contre mon ventre. Je glisse celle-ci dans les bandages, tranchant vers le haut.
« -Monsieur propose… »
Le bras d’Angegreen suivait mon mouvement, jusqu’à ce qu’à force la lame sorte par le haut de l’enchevêtrement de bandelettes, juste entre mes deux seins.
« -Madame, dispose. Je n’aime pas réellement cet ordre. »
L’homme tenait encore fermement son épée, et d’un coup sec, je fis un pas en arrière, ce qui trancha littéralement tous les bandages, qui s’envolèrent au gré du vent. Le seul barrage visuel est à présent ma longue chevelure noire qui divise ma poitrine en longs filaments. Je relève les yeux vers Angegreen, bombe légèrement la poitrine :
« -Dispose, donc. »
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Hikari saisit du bout des doigts la lame d'Angegreen, elle continuait à parler tout en se servant de son katana pour déchirer ses bandages.
« -Monsieur propose... »
La lame continuait sa course, Angegreen en était captiver, il ne pouvait plus détacher ses yeux du corps de la jeune guerrière.
« -Madame, dispose. Je n'aime pas réellement cet ordre. »
La domination par la force ne tentait pas Angegreen, il préférait que ce soit de plein grès. Au moment où la question lui vînt en tête, Hikari recula, faisant trancher les derniers bandages à Angegreen et dissipant au même moment les doutes de ce dernier.
« -Dispose, donc. »
La jeune femme se tenait face à lui, dans toute sa splendeur. Il aurait pu lui sauter dessus, ce qu'aurait probablement fait la majeure partie des humains et démons, mais il se contenta de lui dire :
" Allonge toi."
Il lui désigna un toit en paille située juste à côté, ce n'était pas un bon lit douillet, mais s'était déjà ça. Le soleil avait chauffé toute la journée, imprégnant ce lit improvisé d'une douce chaleur.
Hikari s'allongea sur la paille, Angegreen pouvait contempler à loisir son dos, il passa ses mains dessus, le caressant de haut en bas jusqu'aux épaules. Lors des combats de longues durées, le dos encaissait toujours de grandes secousses, particulièrement désagréable une fois le combat terminer.
Il appuyait à l'aide de ses pouces le long de sa colonne vertébrale, pour détendre ses muscles au maximum, sa langue passa également sur son dos, le gout légèrement salé de la transpiration, sa peau douce, tout cela aiguisait les sens d'Angegreen.
"Tu aimes?"
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Il me donna un ordre sec et précis, tout en me désignant un toit de pailles tressées qui dégageait encore les ondulations de la chaleur de l’après-midi. Je m’exécute, et me mets face au sol. D’une certaine façon, c’était par pudeur. Je sens Angegreen s’asseoir sur moi à califourchon, et commencer à me masser le dos, en insistant sur des parties plus que critiques. En effet, après un bon entraînement, rien de mieux qu’un massage bien ciblé. Ce jeune homme a du talent, et je sens les nœuds de mon dos se défaire sous ses pressions. Ses mains sont douces et chaudes, ce que je trouve étonnant au vu de l’ardeur qu’il met dans son entraînement, mais je me sens bien. Sa langue parcoure alors ma colonne vertébrale, et je frissonne, sa chevelure caressant mon dos dans le même mouvement.
« Tu aimes ? » J’acquiesce de la tête.
Comme un chaton, je plante mes griffes dans le toit de paille, et par réflexe, cambre le dos et appuis mes fesses contre lui. Ses doigts se crispent légèrement contre mon dos, ce qui m’amuse. J’ondule doucement le bassin contre lui. Je me rappelle que nous avions convenu que chacun disposerai de l’autre une partie de la nuit, mais je ne peux m’empêcher de vouloir le provoquer, lorsque ses mains passent près de mes côtes, je fais en sorte de légèrement pivoter afin qu’elles effleurent ma poitrine. Mon cœur commence à battre plus fort, me ventre frémit, et cette fois-ci, je veux réellement reprendre la situation en main.
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Hikari enfonçait ses ongles dans la paille, elle se cambrait sous les caresses d'Angegreen, que la situation excitait beaucoup, mais se forçait à se contrôler. Il disposait de son corps pour une partie de la nuit, il voulait en profiter pour la pousser à bout. Elle bougeait de façon à ce que les mains du démon effleurèrent ses seins? Celui-ci se prêtât au jeu et insistait sur les zones érogènes. Ce n'était pas bien différend des points vitaux lors d'un combat. Il pouvait sentir sa respiration s'accélérer. Angegreen décida de prolonger un peu sa petite séance de torture improvisée.
" Retourne toi"
Sa voix se voulait froide et implacable. Il était maintenant à quatre pattes sur Hikari. Il déposa une série de baisers sur ses lèvres et dans son cou. Le démon s'arrêta un moment pour la contempler, jouant du bout des doigts avec ses cheveux. Elle était vraiment magnifique ainsi, offerte aux mains de son tortionnaire. Une lueur d'envie embrasait ses yeux et agitait son corps.
"Mademoiselle n'est pas patiente"
Cette fois sa voix était douce, il le lui avait soufflé dans l'oreille, comme une promesse.
Tout en parlant, Angegreen parcourait le ventre et les seins d'Hikarii de son index. Le démon embrassa le sein droit de la jeune femme, il mordillait son téton avant de faire jouer sa langue sur le bout du sein de la guerrière. Il renouvela son manège sur l'autre sein avant de regarder à nouveau Hikari.
" Tu n'en peux plus pas vrai ? "
Il souriait a pleines dents, puis approcha ses lèvres de celles d'Hikari. Seln corps de serra contre elle pendant que sa langue entamait une exploration gourmande.
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Mes doigts glissèrent dans les cheveux d’Angegreen, suivant sa tête au gré de ses voyages contre ma poitrine. Ses vifs coups de langues me faisaient vibrer d’impatience, et je commençais à trémousser mon bassin qui se faisait très impatient.
Il s’amuse de moi, de délectant de ma bouche, je sens son corps et sa superbe musculature contre moi. Il est brûlant, et ma poitrine écrasée contre la sienne tambourine de plus belle. Mes mains se baladent dans son dos, jusqu’à sa chute de reins. A partir de là, je remonte le long de sa colonne en griffant avec douceur sa peau. Je l’enserre dans mes bras un instant, le fait pivoter de gauche à droite en dégageant mes jambes, qui viennent entourer sa taille. D’une façon, je le fis prisonnier de mes envies, mais lui laisse docilement le champ libre. Le voici de nouveau dressé face à moi. Je le regarde avec délectation en lui caressant le torse, faisant descendre mes mains progressivement. Je me permets d’explorer son buste de ma bouche, traçant de longues lignes avec ma langue sur tout le long de sa peau. J’insiste particulièrement sur son bas-ventre, lorsque je remarque l’entaille que j’ai fais à sa ceinture plus tôt. Celle-ci ne tient plus à grand-chose. J’offre mon regard le plus malicieux au jeune homme, et d’une main discrète, achève la fêlure de la ceinture, qui de son poids fit légèrement tomber le pantalon du jeune homme, m’offrant la vue de ses hanches, et le prolongement de son bas-ventre. A cette vue, mon souffle se coupe légèrement, je n’ai plus qu’une envie, me jeter sur lui. Je plante nerveusement mes griffes sur ses fesses, le sommant à demis mots de rapidement reprendre le contrôle, s’il ne voulait pas que je me rebelle.
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Angegreen se relève, laissant glisser son pantalon au sol. Il se débarrasse ensuite de ses derniers vêtements. Son sexe est au garde à vous, le démon ramasse son katana au sol, la lame brille toujours belle, provocante, exactement comme Hikari.
Il lève sa lame en direction de la jeune femme et abaisse sa lame, tranchant sa jupe pagne. Le démon laisse tomber son katana et arrache ses derniers vêtements à Hikari.
"Nous voilà à égalité ma belle, à nouveau."
De son index, il contourne le sexe de la jeune femme et lui chuchote :
"Hm, si tu me satisfais, je saurais t'être reconnaissant."
Le démon approcha son membre du visage de la jeune femme. Ses doigts glissent dans les cheveux d'Hikari, elle est aussi douée à l'épée qu'avec sa langue.
Les minutes s'écoulent, mais ça ne dure pas. Au loin une horloge sonne plusieurs coups. Angegreen se retire, son sexe gonflé au maximum par les efforts d'Hikari.
"C'est à ton tour, .... maitresse."
Il lacha ce dernier mot sur un ton de défi.
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Son pantalon glisse, laissant place à son membre dressé. Je le fixe, je le veux, maintenant. Mais notre accord tient encore. Sa lame file dans la nuit, et dans un éclair argenté, le dernier obstacle entre Angegreen et moi s’envole. Je serre légèrement les genoux, pas réellement par pudeur, mais par élégance.
« Nous voilà à égalité ma belle, de nouveau. » Dit-il, triomphant. Il balade ses doigts contre mon intimité, ce qui ne manque pas de me rendre plus docile, et prompt à lui obéir, mais malgré tout je lui lance mon regard le plus provoquant :
« Plus pour longtemps… » Tandis que mon sexe chauffe et s’humidifie doucement.
« Hm, si tu me satisfait, je saurai t’être reconnaissant. » Le ton qu’il prend est glacial, et terriblement excitant. Il peut faire ce qu’il veut de moi, et j’en suis déjà toute retournée.
Je me poste sur mes genoux, tandis qu’il glisse ses doigts dans mes cheveux. Son intention est claire, et je ne me fais pas prier pour engloutir son membre à pleine bouche. Je prend mon temps, alterne les rythmes et joue sur tout le long de l’engin. Ses doigts se crispent légèrement sur mon crâne, et sa respiration devient un peu plus rapide.
Une horloge retentit au loin. Je décolle ma bouche et lui lance un sourire sadique.
« C’est à ton tour… maîtresse. »
J’attrape alors fermement son sexe et continue mon manège précédent encore quelques instants, avant de tout lâcher lorsque je sens son extase à son paroxysme. Je me redresse, glisse mes doigts dans ses cheveux et lui chuchote en imitant son ton :
« -Tu ne pensais tout de même pas t’amuser tout seul ? » Dis-je en donnant un coup de langue sur ses lèvres. Je fis pression sur ses épaules, et il ne tarda pas à se mettre à genoux face à moi. Je pose ma cuisse sur son épaule droite, tandis que lui s’affaire à la tâche que je lui confie. Sa bouche est douce, sa langue vive et agile. Je ne peux m’empêcher de lâcher quelques gémissements, et soupires. Mon ventre bouillonne. Je n’en peux plus. Je le pousse doucement en arrière, et m’assoies à califourchon sur lui.
Mon intimité n’est plus qu’à quelques centimètres de la sienne. Je me frotte doucement au bout de son sexe, avant d’en faire entrer une toute petite partie en moi. Je le regarde et sourie :
« Ca à l’air confortable à l’intérieur, n’est ce pas ? »
Je m’allonge alors sur Angegreen et lui chuchote de nouveau à l’oreille :
« Tu la veux… ? Alors viens la chercher… »
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« -Tu ne pensais tout de même pas t'amuser tout seul ? »
Hikari l'obligea à se mettre à genou, puis elle fait glisser sa jambe droite sur l'épaule du démon. Celui-ci entame quelques coups de langues.
*Chacun son tour* pensa t-il.
Angegreen fît le tour du sexe de la jeune femme, puis plaça sa langue sur l'intimité d'Hikari, après lubrifier l'entrée avec sa salive, il la pénétra de sa langue, encouragé par les gémissements de sa partenaire. Il poursuit son exploration, s'attardant sur les zones les plus sensibles, ses doigts vinrent en renfort, à ce train-là elle n'arriverait plus à se contenir très longtemps.
Dans un interminable soupire, elle le repousse en arrière, avant de se placer sur lui.
« Ca à l'air confortable à l'intérieur, n'est-ce pas ? »
Elle s'allongesur lui et poursuit son manège.
« Tu la veux... ? Alors viens la chercher... »
Angegreen donne un coup de hanche, forçant l'entrée du sexe d'Hikari, il se sent bien, il entame de longs aller-retour, son sexe tendu au maximum sortant et rentrant dans la jeune femme dans une cadence qui ne tarde pas à s'accélérer.
Ses mains viennent caresser les seins de la jeune femme au grès du rythmes de son bassin. Son souffle s'accélère, il ne lui laisse aucun répit, jouant à l'aide de sa bouche avec les lèvres de sa partenaire.
« Suis-je à ton gout ? » souffla t-il entre deux va et viens.
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Je sens la pression qu'il donne contre mes hanches, et à partir de ce moment, tout ralentis. Je le sens entrer en moi, et tout devient sombre. Une lumière blanche m'éclate aux yeux, accompagnée d'une bride de vision. Un être, immense et sombre me tient à la gorge. La vision ne dure qu'une seconde, puis je me retrouve sur Angegreen à balancer mes hanches. Je regarde son visage légèrement troublée :
*Qui es-tu...?*
Un plaisir soudain m'envahie, et je ne peux contenir quelques gémissements. Mes doigts se crispent contre son torse, et mon dos cambre de plus bel.
"-Suis-je à ton gout ?"
Je lui attrape la nuque et l'oblige à se redresser sur ses fesses. J'enlace son cou de mes bras et continu les va et vient. Je plante tendrement mes crocs dans le creux de sa nuque, et glisse mes doigts dans ses cheveux. Mes doigts se plantent contre son long et le laboure de longs sillons. J'appuie ma poitrine contre son visage, quand celui-ci l'explore de nouveau de sa bouche.
Une nouvelle vision m'arrive. Je suis épuisée, j'ai l'impression d’être au sol, et d’être blessé de toute part. Et je revois cet être face à moi. Il m'est familier, je le connais, sans réellement le connaitre. Lorsque je tente de tendre le bras vers lui, je tiens dans la main un sabre. Je connais ce sabre, je l'ai affronté il y a quelques instants. C'est le sabre... d'Angegreen ?!
La vision se termine. Je suis encore sur lui, haletante.
Je me replie mes jambes contre lui, et lui tient le visage dans les mains :
-D'où viens-tu ? Dis-je entre deux soupires.
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Angegreen lécha les gouttes de sueurs qui perlaient sur le corps d'Hikari, il lâcha un profond soupir, puis s'écarta d'elle, roulant sur le côté du toit.
« Tu veux vraiment le savoir ? C'est une histoire longue et pas particulièrement agréable. »
Angegreen posa sa tête sur l'épaule de la jeune femme et pris une profonde inspiration.
« Je viens des enfers, je suis un avatar, ou plutôt un démon dans un corps humain. Il y a de nombreuse parties, ou monde différend en enfer, là où je suis né, les démons vivent dans de très grandes familles gouverner par un patriarche, un démon père, plus puissant que les autres, ce démon a les pleins pouvoirs, c'est la loi du plus fort. »
Angegreen regardait les étoiles en parlant, se remémorer de douloureux souvenir, voilà qui ne lui ressemblait pas.
« Les différentes familles se battent le plus souvent, d'où une sorte de guerre constante. On ne vit pas en enfer, on survit. Je fais partie des rares démons qui veulent changer ça, transformer notre société pour en faire quelque chose de moins violent. Malheureusement les patriarches sont rarement d'accord avec nos idées. Le plus souvent ces démons se font exécuter. Pour moi ça a été un peu différend, il voulait me donner une leçon, nous avons donc combattu l'un contre l'autre. »
Angegreen serra la main d'Hikari, surement trop fort.
« Il voulait me blesser, simplement, mais les démons s'emportant facilement, le combat à dégénerer en scène de torture. Il me frappait autour des points vitaux, me laissant entre la vie et la mort, incapable de me défendre et incapable de mourrir. Ca a duré toute une nuit, il frappait sans relâche broyant puis coupant un à un tous mes membres. »
Son corps frissonnais, malgré la douce chaleur qui régnait, il avait froid. Il se serra un peu plus contre elle et lui épargna d'autre détail sur son meurtre.
« La raison pour laquelle je ne suis pas mort cette nuit là, c'est qu'il pensait qu'en me laissant ainsi je mourrais. C'est ce qui se produisit d'ailleurs, mais juste avant de mourir, une puissante magie à arracher mon esprit à mon corps, le faisant errer dans les enfers pendant plusieurs jours. J'ai finis pas dériver sur terre, je ne sais pas exactement comment. La magie était toujours en moi et guidait ma route, jusqu'à me faire prendre ce corps, qui était comme moi, mourant. »