Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Kyle Macross le lundi 09 juillet 2012, 01:18:25

Titre: L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le lundi 09 juillet 2012, 01:18:25
Désolé, mais je n'y crois plus. Plus du tout. Ca ne valait pas la peine de se battre... Quel con j'ai été... Hitomi...pardon. Trouverais-je le courage de te le dire quand je te reverrais enfin ? Avoir tant espéré pour que ça se conclue comme ça...
Mais putain, la rousse de Novembre 2010 avait vraiment un brin de poitrine en plus que toi ! Je le savais puisque j'avais son décolleté plongeant juste en face des yeux et que j'avais passé les dix dernières minutes à le comparer au souvenir que j'avais du tien. Pourtant depuis qu'on s'était rencontrés, j'avais été persuadé que tu l'emportais - de peu. Bon, la déception était atténuée par ces magnifiques monts qui remuaient tranquillement devant moi, bavant que j'étais sur le stand Playboy.

Il était bien 12H30 et depuis ce matin 7h, la Book Party avait ouvert ses portes en même temps que le Palais des Expos de Seïkusu et depuis, le flot des visiteurs n'avait pas reflué. Naviguant dans les allées établies à travers la surface laissée libre après l'installation des stands divers, les mordus de lecture en tout genres avaient le loisir de s'arrêter chez les différents éditeurs présents. Et autant vous dire qu'il y en avait pour tout le monde ! Des mangakas côtés aux auteurs anonymes regroupés en petits collectifs indépendants en passant par les grosses maisons abritant des magazines de toutes natures, l'endroit était un repaire tranquillement bruyant où s'échangeaient commentaires littéraires, critiques et autographes à la chaîne, le tout sur un fond musical de variétés internationales. En vérité, il faisait bon vivre dans l'enceinte de cette manifestations aux couleurs chatoyantes. Quelques cosplayeurs se pavanaient même ça et là et les vendeurs de ramens et de bouffe rapide devaient se remplir les poches vu l'affluence qu'on trouvait dans leur périphérie direct. Du côté du stand de l'OVNI (situé dans la partie ouest, pas loin des toilettes et du stand Playboy, donc une position hautement stratégique), ça avait été la folie. Entre les geeks qui attendaient les photos des aliens mutants prétendument découverts dans une forêt ukrainienne, les simples curieux qui cherchaient à savoir si nous êtions aussi débiles qu'ils le pensaient au vu du mag' et les détracteurs de Fox qui espéraient bien nous lyncher pour son interview à la con, nous n'avions pas chômé et je goûtais enfin à un repos bien mérité durant ce qui était ma pause repas, que je m'étais décidé à passer du côté du magazine au célèbre lapin histoire de récupérer les signatures des girls de l'année passée. Et autant dire que ça se bousculait devant les balcons bien garnis des donzelles !

Pendant que je jouais des coudes pour faire signer ma rousse, le stand n'était pas vide. Jet profitait d'une accalmie pour s'adonner à son addiction au chocolat fourré à l'orange en espérant que la jolie Yukia qu'il avait embarquée avec nous ne le surprenne pas (chose peu évidente puisque la belle le tenait sévèrement à l'oeil, mais rendue un peu plus facile parce qu'elle était actuellement plongée dans un de nos vieux numéros) restait l'innénarable Casey. Et putain, ce con était en pleine forme.
Décidé à "rendre hommage à Sentinel Prime", il s'était affublé d'un body ultra-moulant rouge et bleu siglé du S, qui soulignait l'absence de muscles dont faisait preuve ce doux-dingue qui pour l'occassion s'était coiffé d'une tonne de gel pour ramener ses cheveux en arrière, laissant une petite mêche frontale en guise d'accroche-coeur. Le tout assorti d'un vieux jean sale et d'une paire de basket qui en avait vues plus que moi, achevant un tableau ridicule à peine détourné par ses immenses (et foutrement moches) lunettes.
Le plan de Casey était simple : aborder toutes les nanas qu'il pourrait en leur martelant qu'il était l'ancien co-équipier de Sentinel Prime à qui il avait tout apprit. D'après lui, c'était le succès assuré, parce que SP et tout ce qui était en rapport avec lui était -je cite- "Fuper bon pour la baiFe !"
Si il savait comme c'était chiant pour la baise justement, d'être Sentinel Prime...

De mon côté, j'avais oublié que je devais rencontrer Brigit dès le moment où Novembre avait été annoncé sur le stand d'Hughes Heffner et l'énorme boule de bowling que j'avais dans l'estomac à mesure que l'heure avançait s'était muée en énorme début d'érection une fois que j'avais eu les yeux sur toutes ces nanas en bikinis, qui prenaient la pause avec quelques bienheureux dont j'eu le privilège de faire partie.
Et pendant que je vivais au minimum l'un des plus beaux jours de ma vie, Casey acceuillait les nanas de son sourire métallique plein de promesses issues de l'esprit d'un gros dégueulasse masturbateur. Je m'étais promis de le cogner jusqu'à l'édenter si il avait l'idée de recommencer ça dans les environs de midi, refusant qu'il fasse peur à Brigit ou Hitomi si elle se pointait pour de bon.

Manque de bol, quand ce qui devait être la plus jolie fille de la terre se présenta devant l'OVNI, ce fût Casey qui la receptionna. Balbutiant après avoir remonté ses lourdes binocles sur son nez gras et boutonneux, il prit enfin la parole en essayant presque de ne pas regarder au niveau de la poitrine qui lui faisait face.

- BienFenue au Ftand de l'OFVNI, Fe Fuis CaFey ! DéFolé Fi je doiF partir vite, V'ai paFfois des urvenFes. Ve fuis le partenaire de Fentinel Prime en Ffait. Et Fe dois touvours m'occupeFrr de quelques Ffilles qui me Kfiffent grave.

Le voilà qui balance ce qu'il estime être un redoutable clin d'oeil de tueur qui-fait-tomber-toute-les-gonz'. Dans la langue de cet obscur abruti, s'absenter se traduisait par "je dois aller m'astiquer la nouille dans les chiottes". Hop, le voila qui remonte ses lunettes encore une fois, lorgnant de moins en moins discrètement sur le renflement mammaire qu'on lui proposait.

- Alors, Vous voulez quoiF ? J'peux vous donnerFr mon numéro, Fi F'est Fa que vous allez demandeRf.

Hop, Casey prend la...hm...pause en s'accoudant là ou il le peut, coulant un regard d'amoureux transi. Qui que soit cette fille, il s'en fout : Fe Foir F'est Fûr, il baiVe !


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Ce bon vieux Casey (http://2.bp.blogspot.com/_E1cMcABwDCo/THv-vNRgX9I/AAAAAAAAABg/sbV-kDgdkIo/s1600/gros-laid-7-.jpg)
La jolie Yukia, petite amie de Jet (http://gelbooru.com/index.php?page=post&s=view&id=1318307) Parce que j'ai le droit à un pnj à gros nichons o/
Jet Fusion (http://roboawesome.com/wp-content/uploads/2010/02/qqq.jpg)
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le lundi 09 juillet 2012, 17:17:18
Cette nuit a sans doute été la plus longue et éprouvante de toute ma vie. En fait peut-être pas ? C'est que la fois où je faisais du camping avec des amis dans les Highlands, après la bonne idée des garçons de raconter des histoires de loups et de fantômes... Aujourd'hui, pendant cette interminable nuit blanche, ce n'est pas vraiment de la peur qui m'a tenue éveillée. Peur de quoi, en fait ? Si Kyle s'est remis, ou s'il a retrouvé grâce à une autre ce que je lui ai enlevé. S'il n'a plus besoin de moi, est-ce que ce sera si terrible ? Et si j'arrive à l'avaler, est-ce que ça fera de moi une femme insensible ou froide ? Non, je ne pense pas. Je ne regrette pas d'avoir résisté au désespoir, d'avoir refusé la contrainte de mes sentiments tragiques. Si je suis venue ici, si je n'ai pas cédé à la facilité de poser la question par mail ou par téléphone, c'est parce que je veux le faire et que j'aime Kyle. Alors si tout est encore possible, on pourra recommencer parce qu'on le voudra et qu'on s'aime, pas par peur de ne jamais trouver mieux ou pour apaiser nos blessures. En quoi cette version est-elle moins belle que celle où on s'effondre dans les bras l'un de l'autre en pleurant notre douleur ?

Dans l'haleine. C'est très terre à terre mais il faut bien reconnaître que ça risque de jouer. Je n'ai pas dormi depuis plus de trente-six heures. J'ai tellement bu de café et mâché de chewing-gum que je sens à peine ma langue. Et moi qui voulais être honnête, j'ai bien du avoir recours à un peu de maquillage. Sinon il ne manque plus que la poignée pour faire de moi une attraction de la book party : le retour de la cafetière-zombie-masticatrice ! Si je n'arrivais pas à me voir au second degré, je courrais à l'appartement me cacher sous mon lit. Heureusement j'ai eu de quoi m'occuper depuis sept heures du matin, plus que je ne pensais.

Il a fallu que je passe par le stand de mon mag, que j'aille me rencarder auprès de l'équipe de Dark Ages pour avoir les derniers détails sur l'interview. J'ai aussi dû passer voir mon éditrice, pour lui donner une copie de l'exclu que j'ai promise à Kyle/Kysemapri. Une dernière nouvelle pour clore le recueil qui sera bientôt publié, et qui appelle bien sûr le roman que je n'ai pas encore fini. Un petit moment de doute pour Danu, le temps de se dire qu'à force de courir les routes elle laisse le monde lui passer sous le nez. Et aussi de s'envoyer copieusement en l'air. Reste que j'ai dû marcher, me tenir debout, suivre des discussion, croiser des tonnes de gens dans la foule. Ça m'a au moins empêcher d'aller m'endormir dans un coin.

Midi et demi, il serait plus que temps que j'aille enfin retrouver Kyle. Je n'ai toujours pas la moindre idée de ce qui m'attend, et la fatigue ne m'aide pas à rester calme. Le stand de l'OVNI est juste à côté de celui de Playboy. Connaissant le goût d'un certain mec pour les grosses poitrines, et n'étant pas certaine qu'il m'attende en personne, j'hésite entre les deux. Et je dois bien avouer que des filles en bikini ça fait toujours plaisir. En arrivant devant le stand de l'OVNI, je me maudits de n'avoir pas mieux regardé où je mettais les pieds. Toutes les autres femmes du secteur restent au large. Et la raison est plus qu'évidente.

" BienFenue au Ftand de l'OFVNI, Fe Fuis CaFey ! DéFolé Fi je doiF partir vite, V'ai paFfois des urvenFes. Ve fuis le partenaire de Fentinel Prime en Ffait. Et Fe dois touvours m'occupeFrr de quelques Ffilles qui me Kfiffent grave. "

J'espère qu'il ne se fait pas de faux espoirs à cause de mon sourire en coin. Donc c'est lui casey ? Kyle était loin en-dessous de la vérité. Et ce qui m'amuse, c'est qu'effectivement, d'une certaine façon, il est bien le partenaire de Sentinel Prime. Par contre je ne peux pas m'empêcher d'espérer qu'il dégage en urgence... Et qu'il relève les yeux.

" Alors, Vous voulez quoiF ? J'peux vous donnerFr mon numéro, Fi F'est Fa que vous allez demandeRf.
- Surtout p... Je veux dire, ça ne sera pas nécessaire. "

Je ne suis pas du genre à juger sur le physique, mais ce pauvre gars est une agression vivante pour tous les sens. Sourie, Hitomi ! Et dit-toi que ses lunettes donnent seulement l'impression qu'il fixe tes seins en bavant. D'un autre côté je ne suis pas du genre à juger sur le physique, donc je devrais peut-être déjà l'avoir rembarré ? Par simple soucis d'équité. Pour me parler comme ça, ou plutôt à ma poitrine, d'autres y auraient déjà eu droit.

" Quand vous verrez Mac, dites-lui que Brigit Dé Dânann... "

Devait absolument fuir. Et ne pas revenir avant une bonne demi-heure. Quand elle aura retrouvé le courage d'affronter son Kyle, et en plus de supporter la proximité physique et les regards plus qu'insistants d'un de ses collègues. Non, là c'est vraiment trop. Rien que d'imaginer ce gars dans le tableau, les retrouvailles perdent toute chance d'être romantiques. D'autant que même un mec mignon enchaînerait les baffes avec ce comportement. Je devrais peut-être lui en coller une ? Histoire de le pousser à se remettre en question.

Faut que je me reprenne. Je savais que ça serait pas facile, je ne m'attendais simplement pas ce genre d'embûche. Allez ! Je ne vais pas me démonter ! Je fronce les sourcils, les poings sur les hanches.

" Dites ! C'est plus haut que ça se passe ! "

Je suis professeur titulaire dans un lycée ! C'est pas un ado attardé qui va me mettre en déroute ! Je respire, je sourie.

" Et je suis flattée, mais les playmates c'est à côté. Je suis là pour une interview. Je devais demander Mac... "

Qui d'ailleurs n'est pas là, ce qui m'inquiète soudain. C'est lui qui m'a donné rendez-vous, après tout. Pour Hitomi c'est angoissant, pour Brigit c'est vexant...

" Où je peux le trouver ? "
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le lundi 09 juillet 2012, 18:37:49
Ce qui avait toujours été agaçant avec Casey, c'était son obstination et son aveuglement. Persuadé d'être un tombeur, il multipliait les dargues farfelues et lourdingues avec un sérieux que je m'étais pris à respecter une fois ou deux. Certes, personne ne croyait à ses conneries et les nanas finissaient généralement par lui foutre leur main en travers de la gueule quand lui envisageait de la poser sur leurs fesses, mais il y avait dans sa conviction quelque chose de fort. La technique pour se débarasser tout à fait de Casey du premier coup, c'était de ne lui accorder aucune espèce d'importance. De cette façon, l'engin binoclard se rabattait sur le premier prétexte venu pour filer à l'anglaise et généralement ne jamais revenir.
Malheureusement pour elle, Hitomi lui avait adressé la parole en gardant le sourire, ce qui n'avait fait que renforcer l'auto-persuasion de Casey quant à son charme d'Apollon. Pour lui, ce "premier pas" allait nécéssairement se terminer dans les toilettes les plus proches avant qu'il n'ait le temps de dire Capote, la jolie rouquine ne pouvant bien sûr pas résister à son charme aussi bestial que sexuellement parfait. En attendant qu'Hitomi ne lui propose d'ôter sa culotte pour la lui donner, Casey se contenta de rester fixé sur les rebonds agréables de sa jolie poitrine avant de tout simplement avaler bruyamment sa salive. Inutile de dire qu'il n'avait pas écouté un traître mot de ce qui lui avait dit la femme de ma vie et qu'il avait préféré l'imaginer en petite lingerie. En revanche, le petit rappel à l'ordre fît son effet et l'ado cradingue releva enfin les yeux, par-dessus ses immondes bésicles.

- Ve regardaiF voS VyeufFs ! PiF leF PlayFmatFf Ve les connaiF toutes : Ve FuiF FouVent invitéF au manoir, alors ! Il haussa les épaules le plus naturellement du monde avant de se gratter le torse. Macf ? ConnaiFf pas !

Alors qu'il s'accouda sur un empilement de caisses pour mettre son menton dans ses mains et fixer à nouveau le bonnet généreux de mon ex, le voilà qui encaissa le vol d'une petite bouteille d'eau qui lui arracha un petit cri avant de le faire tomber sous la surprise. Loin de se laisser démonter par les pleurs de Casey, Yukia s'avança vers lui pour se pencher et récupérer sa bouteille, le chassant en lui assénant un coup de son magazine qu'elle avait roulé sur lui-même dès qu'elle avait capté le petit manège de Quat'z'yeux. L'ayant chassé, la lycéenne offrit son plus beau sourire à Hitomi, avant de la saluer poliment.

- Yamagashi Senseï ! Je ne vous avais pas r'connue ! Vous avez une de ces têtes... Elle fit la grimace avant de tirer un peu la langue, par jeu. J'suis Yukia Hazama, de la 4-C ! Faut pas que vous parliez à Casey. On envisage de le revendre à un zoo. BREF ! Vous cherchez Mac ? Vous 'ttendez !

Yukia n'avait jamais été une élève très assidue, mais était plutôt sympathique dans son genre. Et si elle connaissait Hitomi sans pour autant l'avoir eu en prof (ou alors pas souvent), c'était parce qu'ignorer la seule européene rousse de l'établissement scolaire revenait à être enfermé dans une des caves sans jamais en être sorti.
La petite blonde attrapa sa fidèle bouteille et celle çi atterit après un nouveau lancer sur la tronche de Jet, qui l'insulta copieusement avant de tousser et de marmonner des excuses, ayant vu qu'une cliente potentielle restait plantée tout à côté de sa petite amie qui lui fît signe d'approcher. Docile, Jet arriva vers les deux femmes, saluant Hitomi d'un clin d'oeil séducteur.

- Ouaip ?
- Elle cherche Mac, mon coeur. Il est parti manger ?
- Mac ? Bouffer alors que le stand Playboy compte Novembre et Juillet 2011 ? On dirait que tu ne le connais pas... Là, je te parie ta prochaine culotte qu'il menace de mort tout ceux qui auraient l'idée de lui passer devant. Il va pas revenir avant d'avoir tenté de tâter du nichon. Il regarda Hitomi d'un petit air désolé. Revenez dans deux bonnes heures, on peut rien faire pour vous.

Alors que Jet saluait vaguement de la tête avant de tourner les talons, Yukia lui asséna quelques mots qui le firent se retourner d'un bond.

- Elle s'appelle Hitomi.
- "LA" Hitomi ?
- Elle même.
- On va vous le trouver TOUT DE SUITE ! N'bougez surtout pas ! Vous voulez un truc à manger ? Vous asseoir ? Un café ? Mettez vous à l'aise ! CASEYYYYYYYYYYYYY ! CAFEEEEEEEEE !

Et tandis que Jet s'agitait, Yukia secouait la tête avant de faire entrer Hitomi dans le stand, qui était à l'intérieur bien à l'image de l'équipe qui le tenait : un joyeux bordel qu'ils devaient être les seuls à pouvoir qualifier de rangement. Tirant doucement le bras de la prof', Yukia lui expliquait rapidement.

- Vous comptez énormément pour Kyle, Yamagashi-Senseï. On sait tout ce qu'il a bien voulu nous dire, mais on sait surtout qu'il est complètement dingue de vous. Alors puisque vous êtes là, on vous laisse pas r'partir ! Je me doutais pas que c'était vous Brigit....Ca m'a fait drôle. C'est bien vous, hein ? Je le dirais pas, c'est juré ! Kyle me tuerait si je parlais trop mais vous savez, je ne suis pas une bavarde ! Jet et Mac se sont décarcassés pour vous avoir Dark Ages ! Il a la pression le Kyle, ohlalala ! Il n'a même pas maté mes seins, ce matin !

Les deux femmes arrivèrent à l'arrière du stand et Hitomi pût s'apercevoir que l'interview était pris au sérieux : la petite table et les deux chaises étaient relativement loin du bruit ambiant et à l'abri des regards indiscrets. Sur la table reposaient mon calepin et mon stylo, ainsi que mon magnéto. Tout à côté, l'appareil photo dormait silencieusement. Tout était prêt depuis un moment à vrai dire et ce fût sur la chaise prévue pour elle qu'Hitomi fût invitée à s'asseoir.
Et pendant que Yukia commençait à parler des potins divers du lycée - bien qu'elle n'était soi-disant pas bavarde - je revenais au bercail avec un sourire plus radieux que celui qu'aurait eu Casey une fois son coup tiré.

- Et c'est qui qui a eu le topless dédicacé de Novembre ? C'est moaaaaaaaaa ! Regarde ça, Jet ! "Pour Kyle-chou, avec toute ma sensualité". Uhuh. J'y retour-
- NO WAY ! Tu reste ICI !
- Hein ? Mais... Il me reste dix minutes de pause, je peux tenter d'avoir le... Jet ? Ca va ?
- Oui...NON ! Y'a...euh... Y'a Casey qui a fouillé dans ton sac à dos pour te tirer le dernier le calendrier Playboy.
- T'es aussi excité pour... ça ? Le stand est plein de calendriers, c'est pas un drame. Et puis, j'avais un ticket avec Juillet. Donc j'y retourne, à moins que l'armée des ténèbres ne décide de s'arrêter à la buvette.

Si Jet voulait ménager son effet, il était incapble d'être crédible. Il avait voulu m'empêcher de repartir sans me dire pourquoi, mais savait qu'il fallait du lourd pour me séparer des plus beaux seins de cette partie du Japon. Et puisque rien ne marchait, il m'arracha purement et simplement la photo topless dédicacée pour la jeter à l'arrière, dans la salle d'interview dont nous étions séparés par une bâche blanche.

- JET !
- MAC !
- NON MAIS T'ES COMPLETEMENT CON, OU MERDE ? Je retrouve ma dédicace et je reviens de refaire la gueule !

Agitant mon poing devant lui, je passais d'un coup sec la bâche tout en pestant pendant que Jet priait tout les dieux qu'il connaissait. Et alors que je relevais les yeux après quelques pas impérieux, je les posais sur une personne dont je crû d'abord qu'elle n'avait rien à faire ici, avant que mon cerveau ne daigne la détailler pour mettre un prénom sur ce corps ciselé avec soin, ces traits délicats, ces yeux profonds et sa chevelure de feu. 
Hitomi.
Je m'arrêtais net, droit comme un piquet, les yeux grands ouverts et tout les mouvements stoppés. Mon coeur m'avait semblé s'arrêter de battre et le monde s'était évanoui autour de nous, se résumant à un grand écran noir qui ne laissait dessinées que ses formes, ses traits. Le film d'une vie, d'un sens.
J'en avais même oublié de respirer, tant je ne m'étais pas attendu à la voir. Pas comme ça, pas de cette façon. Hitomi...

- .....Coucou, toi....

C'était bien mince, mais je ne pouvais rien faire de plus, trop occupé que j'étais à la dévorer du regard pour nourrir mon cerveau de chaque détail qu'elle présentait.
Même fatiguée, elle restait magnifique.
J'avais hâte de savoir si je pourrais finir par l'appeler à nouveau "mon" Hitomi. En attendant, il fallait espérer qu'elle serait un peu plus causante que moi.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mardi 10 juillet 2012, 00:40:05
Ce pauvre garçon ne doute vraiment de rien, c'est triste à voir. Dire qu'on me prend pour une folle à cause de mon Farfadet et de ma Bean'Sidh. Sait-il seulement que le manoir en question se trouve sur un autre continent ? Et soudain il se fait renvoyer, ni plus ni moins que comme un chien. J'en ai de la peine, que je suis trop surprise pour exprimer. La jeune femme, plus jeune que moi, qui arrive est une vrai pile électrique. Elle parle à une vitesse folle sans me laisser le temps d'en placer une. Et ça me fout une pression incroyable. Autant dire que l'arrivée de Jet n'ai pas pour m'aider. Et oui, Hitomi. LA Hitomi. Qui a des choses très privées à régler avec Kyle, mais qui est littéralement prise d'assaut par les amis de ce dernier. Prise d'assaut, avant d'être kidnappée.

Ils sont au moins aussi anxieux que moi, le cadre parfait pour une crise de nerfs. L'autre imbécile moche comme un poux me manque déjà, je crois même que je commence à l'apprécier. Et Hazama-chan pense sans doute bien faire mais elle ne m'aide pas du tout à me détendre. Et elle n'a rien à voir avec un moulin à parole. Non ! Bien plus moderne : une mitrailleuse. Pas moyen de placer un seul mot. Ne serait-ce que pour la supplier à genoux de respirer sans utiliser ses cordes vocale, ou lui dire que je ne suis venue avant tout pour voir Kyle, que je vais faire une interview et une séance photo qui feront voler en éclat ma petite identité secrète, que si elle n'est pas bavarde elle fait bien semblant, que je suis vraiment touchée que Jet et Kyle se soient donnés tant de mal, que de savoir que Kyle est tellement nerveux qu'il n'en mate plus ses nichons - qui sont d'ailleurs un régal pour les yeux - ne me rassure pas du tout, et surtout...

Surtout ! Je voudrais qu'elle se décide à couper avant que les vibrations ne fassent exploser ma tête ! Je suis tellement écrasée par la pression que je n'arrive même pas à hurler pour l'évacuer. Hazama-chan me pose sur une chaise sans perdre le rythme. C'est pas croyable ! Elle respire au moins ? Je suis en pleine singularité quantique, j'ai l'impression qu'elle parle déjà depuis des heures. Je ne comprends même pas ce qu'elle raconte, ni l'endroit où elle m'a emmenée ou pourquoi. Je souris en attendant que ça passe. De toutes façons c'est ça ou lui en coller une. Je dois fuir, je dois rester, ou me couper en deux pour faire l'un comme l'autre. Soudain quelque chose virevolte à l'entrée de la pièce. Hazama-chan la boucle, mais je ne le remarque que quelques secondes plus tard. Je me suis déjà levée pour ramasser la feuille... La photo... D'un playmate... Dédicacée...

" Pour Kyle-chou, avec toute... l'enfffffffffffffffffffffffffffffffffff... "

Huit bonnes secondes de "ffff". La bâche s'est soudain écartée, j'ai tourné la tête et : blocage. Je ne sais même plus ce que je pensais ou ce que je disais. Mes poumons se vident sans intention de se remplir. Kyle est là, juste devant moi, et je suis encore pliée en deux, à fffffffffffouffler comme une conne, avec une photo de playmate à la main. On est loin de la version où je m'effondre en pleurs à ses pieds. Ou de celle où je réponds à son message avec un mois de retard pour lui bondir dessus à la seconde il comprend. On est dans celle où sa tribu nous a piégés pour nous jeter dans l'arène, sans nous demander notre avis.

" .....Coucou, toi.... "

Je me déplie, l'air revient dans mes poumons. La photo me glisse des doigts. "Coucou, toi" ? Sérieux ? Trois mois qu'on ne s'est pas vus et il ne trouve rien de mieux ? Des semaines qu'on joue à "un, deux, trois, soleil !" par mail, qu'on se vide les tripes pour ne pas avoir à s'éviscérer en direct. Et "coucou, toi" ? Comme si de rien n'était. Comme si on ne s'était pas assassinés en Irlande. Comme si on avait pas traversé l'enfer chacun de notre côté. Comme si...

Comme si le monde s'était arrêté de tourner, et que demain n'était jamais venu.

Je lui saute dessus. Je le serre dans mes bras, de toutes mes forces. Et je l'embrasse. Hazama-chan est encore là mais je m'en fous. On peut bien nous coller sur une estrade devant tous les visiteurs de la book party, devant mes deux familles et tous mes proches au grand complet, je n'agirais pas différemment. Ce baiser. Des semaines, des mois que je me bats pour le mériter. J'en suis passée si près que j'en ai senti le goût sur mes lèvres. Je l'ai craint et je m'en suis sentie indigne au point d'essayer de l'oublier. Je m'en suis privée pour qu'il puisse mûrir. Maintenant que je l'ai enfin j'en profite jusqu'à se que les larmes me viennent, que l'air me manque à nouveau et que la tête me tourne. Jusqu'à se que décoller mes lèvres de celle de Kyle soit une raison de survie.

Mais je ne le lâche pas, de peur qu'il ait seulement été trop surpris pour me retenir ou me repousser. De peur que le monde ait tourné en mon absence. Mes talons retrouvent le sol, et mes yeux montent vers les siens. Mon sourire a du mal à se lever sous le poids de toutes les émotions qu'il est sensé porter. Et le souffle court, je n'arrive qu'à murmurer la seule chose qui me vient.

" Coucou, toi... "
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le mardi 10 juillet 2012, 14:04:52
 Ça ne compte plus. Tout ce qui s'est passé en Irlande et depuis, ça ne compte plus. Surtout pas lorsqu'elle me saute dessus pour me prendre dans ses bras, action que je mime bien volontiers alors que son corps s'écrase contre le mien, que sa bouche s'appose à la surface de la mienne pour le plus torride des baisers que je n'ai jamais échangé jusque là. Mon Dieu... Si j'avais encore eu mes pouvoirs, nous aurions filé à travers le toit comme une fusée et nous nous serions retrouvé à la limite de l'atmosphère sans que nous le réalisions. Mon esprit torturé depuis toutes ces semaines est libéré et hurle sa joie, mon corps voudrait pouvoir se fondre littéralement sur le sien pour ne plus jamais la lâcher. J'emmerde le monde, j'emmerde le qu'en dira t'on, j'emmerde tout ce qui n'est pas Hitomi Yamagashi. Oh, mon amour... Retrouver la pulpe de tes lèvres, respirer ton odeur à m'en faire mal aux narines, laisser mes bras te donner une part de toute cette tendresse que j'ai mise de côté lorsque nous avons été séparés... C'est le plus beau jour de ma vie : celui où nous nous retrouvons. L'Irlande ? Elle n'est pas oubliée mais pour l'heure elle est loin. J'ai l'impression que nous n'avons jamais quitté l'Onsen et sa chambre, j'ai l'impression que nous sommes aussi vierges qu'aux premières heures nous ayant réunis.
J'en pleure, mais ça ne me fait pas mal. Les yeux clos, je me contente de profiter de ce retour à ma source. Je m'abreuve de la présence de la femme que j'aime de peur que le destin ne m'en assoiffe une seconde fois. Je serais cannibale, je ferais de MON Hitomi le plus délicieux des mets dont je ne serais jamais rassassié.

Finalement, ses lèvres quittent les miennes et j'ouvre les yeux pour la contempler comme si je ne l'avais jamais vue, la redécouvrant avec la candeur des premières fois. Ce n'est pas moi qui dessererrait mes bras en premier, c'est hors de question. Tu es mon petit oiseau et désolé de te le dire, mon amour : tu n'ouvriras plus jamais les barreaux de cette cage. Complice, mon front se colle au tien et mes mains se calent sur toi, rongées par l'envie de te parcourir de façon plus poussée, plus intime.
Mais nous devons prendre notre temps, n'est ce pas, mon amour ? Alors je reste sage, même si le regard que je t'accorde brûle autant de l'amour que je te porte que du désir qui me dévore. Tu parle enfin et ta voix sonne à mes oreilles comme une symphonie.

- Tu m'as manqué, mon coeur.... Tellement...

C'est sorti tout seul, mais tant pis. Tant mieux. Mes doigts rejoignent son visage comme pour s'assurer de la réalité de chacun de ses traits, avant d'aller se perdre dans sa crinière pour caresser sa nuque et la faire s'avancer. A mon tour de l'embrasser, plus distinctement cette fois. Avide d'elle, ma langue frappe à la pulpe douceureuse de ses lèvres pour en quémander l'accès, pour retrouver sa partenaire dont elle se languissait depuis de trop nombreuses semaines de diète. Ont elles seulement existé, ces semaines ? J'ai le droit d'en douter vu la fièvre qui agite ma bouche, qui fait se mouvoir ma langue avec toute la tendresse du monde. Avant de la dévorer, je m'arrête pour embrasser sa seule lèvre inférieure, lui souriant par jeu.

- On a des tonnes de choses à se dire, mon coeur. Des tonnes. Mais ce n'est pas toi que j'attendais. Je devais voir Brigit Dé Dânann, pour le boulot... Alors de deux choses l'une : soit tu la laisse venir, soit tu reste. Mais si tu reste, il est fort possible que je te montre à quel point tu m'as manqué...

Pour ponctuer ma phrase, je donne un léger coup de bassin qui ne laisse pas de doutes quant à la nature de mes sous-entendus. Si j'ai envie d'elle ? Putain, oui. Pas que physiquement. Je veux lui parler, la retrouver toute entière. Prendre le temps cette fois de la découvrir, d'en retomber amoureux. Faire l'amour avec elle viendra naturellement, bien que pour l'heure ce ne soit pas le plus important. Ce qui compte, c'est tout le reste que je brûle de dire et d'entendre.

Mais je ne veux pas me presser, pas maintenant, pas cette fois.

Hitomi est la seule qui ait toutes les cartes en main, pendant que j'ai tout son être dans les miennes.
Heureusement que Yukia est sortie pour nous laisser seuls et menacer de mort Jet et Casey si ils avaient la mauvaise idée de passer la tête de l'autre côté de la bâche. Ce moment là, il n'appartient qu'à nous.
A nous deux, puisque je pense pouvoir dire qu'on se conjugue à nouveau au pluriel.

- Je t'aime.

Quoi qu'il se passe après ça, je voulais qu'elle le sache. Ce n'est pas une provocation, ce n'est pas un appel à une réponse : c'est un exposé de faits, c'est une évidence qu'il fallait que je livre. Peu m'importe qu'elle crache dessus, qu'elle me refuse une réponse. Je lui ai résumé ce que peut-être elle savait déjà et soudainement, mon coeur devient moins lourd.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mardi 10 juillet 2012, 14:55:53
" Toi aussi. "

Je suis tellement bouleversée que je n'arrive pas à retenir mes pensées, je les laisse filer entre mes lèvres. Le silence entre nous me fait trop peur.

" C'est tellement bon d'être avec toi, entre tes bras. de sentir ta main sur mon visage et - Homph... "

Tu me fais taire, tu me rappelles à quel point le silence peut-être criant, dans la douceur autant que dans la douleur. Plus encore. Je t'aime. Tu m'as tellement manqué, sans toi je n'étais plus moi-même. En fait, depuis que je t'ai rencontré, je ne pouvais plus être simplement moi. Je ne me suffisait plus. Il m'aura fallu tout ce temps pour m'en rendre compte, et comprendre que je ne peux être entière que quand tu me complètes. Je t'aime et c'est tout ce qui aurait du compter, mais ça ne suffisait pas non plus. Je devais prendre la mesure de chaque partie de ma vie avant de redevenir un tout, avec toi. J'espère que tu me pardonneras.

" On a des tonnes de choses à se dire, mon coeur. Des tonnes. Mais ce n'est pas toi que j'attendais. Je devais voir Brigit Dé Dânann, pour le boulot... "

Si quelque chose devait me retomber sur le coin de la gueule en premier, c'était bien ça. On s'est avoué tellement de choses à demi-mot, des choses qu'il allait falloir se répéter de vive voix. La petite avancée de son bassin ne me rappelle un bonheur de plus que je n'ai pas retrouvé mais qui est encore sur la sellette. Il fallait bien commencer quelque part, autant aller au plus près. De toutes façons il le sait déjà. Je sais qu'il le sait. On le sait tous les deux.

" Je t'aime.
- Je t'aime, Kyle. Et... "

Comment je vais bien pouvoir le lui dire ? J'ai jamais été foutue de trouver les mots, pas une fois dans ma vie.

" Et je suis désolée. Je ne voulais pas qu'on se retrouve à travers un écran. Je suis Brigit. C'est bien moi que tu attendais, rien que moi. "

Si ça passe... Si ça passe rien ne garantit que le reste suivra. Mais ce sera un début. Je le supplie, les yeux dans les yeux.

" Tu me pardonnes, mon cœur ? "

Sourit. Ne desserre pas les bras. Garde-moi.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le mardi 10 juillet 2012, 15:24:21
Si mes bras la quitte, c'est uniquement pour que mes mains filent courir le long de ses bras afin de retrouver les siennes. Nos doigts se mêlent et je les les serre fort, comme pour verrouiller un peu plus cette nouvelle entrave qui l'empêchera de partir loin de moi. Toujours collé à elle, mon souffle se couple au sien et mes lèvres ne peuvent s'empêcher de grignoter tendrement sa bouche qui parvient pourtant à articuler quelques mots que je n'attendais pas vraiment. Que je n'osais pas attendre, plutôt. Hitomi me dit qu'elle m'aime et je me souviens pourquoi j'ai eu si mal en la quittant : parce que je sais qu'il n'y a rien de plus vrai. La douleur de nos mots les plus blessants est toujours là, mais cette vague douce les efface au fur et à mesure qu'elle caresse la grève de mon âme.
Elle peut bien me faire du mal si après elle me fait l'amour. Elle en vaut la peine, elle vaut la peine d'endurer tout ce que j'ai pris dans la gueule depuis la dernière fois que mes yeux avaient croisé les siens. Il aura fallu que je la perde pour prendre conscience de sa valeur.

- Je n'ai jamais attendu personne d'autre que toi, mon coeur. De toutes les manières possibles, je n'ai jamais attendu personne d'autre.

C'était tellement vrai... Je l'ai attendue pour la haïr de m'avoir laissé, je l'ai attendue pour l'aimer plus fort que n'importe quoi d'autre. Je l'ai attendue pour m'assurer qu'elle était celle que je voulais. Maintenant qu'elle m'est revenue, j'ai confiance en moi comme en nous. Je ne veux plus la perdre parce que j'erre. Je sais qui je suis, Hitomi : je suis Kyle Macross, je suis celui qui fera sa vie à tes côtés. Je suis ce type qui te désire comme un fou-furieux, qui te rendra dingue de lui si ce n'est pas déjà fait.
Je suis ton homme, ton autre. Alors oui, je te pardonne. Et je préfère laisser un nouveau baiser te répondre après t'avoir offert un sourire chargé d'amour.

- Bien sûr que oui... Ceci dit, ça ne change en rien le choix que je t'ai proposé. On peut s'occuper de cet interview, ou s'assurer que nous sommes très contents de nous retrouver.

Mes lèvres viennent se nicher contre la peau de son cou, la tirant légèrement avant que le bout de ma langue ne viennent s'excuser de ce pinçon d'un petit coup délicat à la surface de la "meurtrissure".

- De toutes façons, on a tout le temps devant nous, maintenant. J'ai envie qu'on parle, j'en ai besoin. Mais je veux te laisser choisir. Cette journée est la tienne. Seulement... Je t'interdis de repartir sans moi, Hitomi Yamagashi. Parce que je te jure que tu ne courra pas assez vite pour me distancer. Plus jamais tu ne courras assez vite...

Parce que je ne te laisserais plus jamais filer. Je vais te garder, mais tu dois me jurer que tu en fera tout autant.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 11 juillet 2012, 13:05:20
Je veux qu'on fasse l'amour, pour commencer. Comment je suis sensée choisir autre chose avec son souffle et ses lèvres au creux de mon cou, ses mains qui se mélangent aux miennes ? Je veux qu'on fasse l'amour, puis qu'il me baise comme une chienne. Ensuite j'en ferais mon jouet, je l'étoufferais sous tellement de plaisir qu'il en oubliera son propre nom. Et on fera encore l'amour. Ce n'est même plus du désir ou de l'envie. J'en ai besoin, c'est vital. Quand on couchait ensemble il doutait de lui-même, mais si je lâche la bride je vais le terrifié. Rien que d'y penser je me fais peur à moi-même. J'ai peur de ne pas le lâcher avant qu'on soit tous les deux morts de fatigue, de faim et de soif, et que nos articulations aient pris dix ans à force de s'activer en rythme. Et encore, c'est dans l'hypothèse où on survivrait.

Je dois me calmer sinon tout ça aura lieu au vu et au su de toute la Book Party. Le service de sécurité pourra bien nous faire sortir, mais ils devront me piquer aux tranquillisants pour nous séparer. Je suis comme ça. Quand je parle je n'arrive pas à me faire comprendre, le sexe est de loin la meilleure façon que j'ai jamais eu d'exprimer mes sentiments. Et j'aime Kyle plus que tout au monde. C'est l'homme de ma vie, de mon cœur et de mes rêves. D'une manière ou d'une autre je lui en donnerais pour les trois.

Je m'arrache soudain à ses bras, et sur le coup c'est un déchirement presque aussi insupportable qu'en Irlande. Mon cœur tourne encore plus vite que des pales d'hélicoptère et je n'arrive pas à reprendre mon souffle. Je me fais violence, vraiment.

" Désolée, mon amour... Tu me connais, si on commence à... "

À s'embrasser, à passer les mains sous nos vêtements et... Je lève la tête en fermant les yeux et en me mordant la lèvre. En plus de tout le reste je ne veux pas encore le confronter à ça. J'avais déjà bien dégusté quand je m'étais retenue presque un mois entier pour lui. Alors l'avoir si près et me le refuser c'est la plus sadique des tortures morales que je puisse m'infliger.

" Je t'aime, Kyle... Et j'ai jamais été aussi contente qu'en ce moment. Mais parler ou faire l'interview, ça sera pas vraiment possible si... si je laisse éclater ma joie. Alors... "

Soudain la bâche s'ouvre à nouveau. Et je suis surprise de découvrir la chose exacte qu'il me fallait.

" V'ai préFaré les caféF. "

La chose en question n'est bien sûr pas le café. Je libère un soupir soulagé en laissant mes épaules s'affaisser. Mais le pauvre Casey risquant fortement de se ramasser une tarte pour son interruption, j'attrape Kyle par la main pour le ramener à moi. Je lève les yeux vers les siens avec un grand sourire, très sincère.

" Oublie ! Ça va déjà beaucoup mieux. "

Même si je me fais honte, je ne peux pas me cacher que ce pauvre garçon est une vrai contre-mesure sexuelle. Bien sûr on ne va pas s'en encombrer au moment de mettre les choses au point une bonne fois. Mais pour l'interview il va beaucoup m'aider. Ça va vraiment mieux. D'ailleurs je me baisse pour ramasser la photo dédicacée, et la rendre à qui de droit.

" Tiens, Kyle-chou. "

J'étais bien en train de le traiter d'enfoiré quand il est arrivé. Mais Miss November est un vrai canon, alors forcément je serais jalouse qu'il ait couché avec elle. Jalouse comme peut l'être une bisexuelle décomplexée. Il faudra que je lui glisse aussi subtilement que possible que s'il a une ouverture avec cette beauté, et que si personne n'y voit d'inconvénient, je pourrais peut-être... Je jette un coup d'œil à Casey qui pose son plateau de cafés sur la table. Ça calme. En fait il aurait fallu que je rencontre ce type beaucoup plus tôt. Vu l'effet de sa simple présence sur mes ardeurs, j'aurai beaucoup moins crisé. J'arrive même à déposer un petit baiser sur les lèvres de Kyle sans avoir vraiment envie de lui arracher ses vêtements, c'est dire si le répulsif est efficace.

" On commence par l'interview ? "
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le mercredi 11 juillet 2012, 15:07:42
Quand elle s'écarte, ça me surprends tellement que je ne pense pas à l'en empêcher. Heureusement, nos mains sont encore entrelacées avec tendresse et ça reste une preuve qu'elle ne fuit pas mon contact, puisqu'elle me colle au plus près. Je la laisse faire, décidant de ne pas la brusquer malgré la pression sanguine qui afflue rapidement au niveau d'un certaine partie basse. La perspective de lui faire l'amour comme un damné est maintenant bien présente dans mon esprit et mon corps se prépare à la lutte contre le sien, tout disposé à lui montré que je ne l'ai pas oubliée mais qu'en plus j'ai pris un peu de confiance en moi. De l'endurance, de la bestialité ? Elle en aura, parce que je compte lui donner une dose animale si violente qu'elle me suppliera de lui laisser un peu de répit. Je me vois bien me démener pour lui faire implorer grâce, comme je me vois bien filer jusque chez moi pour que nous explorions tout les recoins de l'appart' sans hésiter à casser quelques meubles. Passer le week-end à baiser, dormir et un peu manger, histoire d'avoir récupéré assez de forces pour remettre le couvert. Peut-être même appeler le lycée et mon journal pour signifier qu'on sera absents un petit moment, à se soigner du manque de l'autre à forte dose de traitement de choc.
Miam.

- Désolée, mon amour... Tu me connais, si on commence à...
- Je me demande si je vais continuer à te laisser le choix, mon coeur. Je peux tout aussi bien te prendre sur cette table dans la seconde, où même debout et ce sans te demander ton avis.


Mon ton aux pointes impérieuses signifie que je suis très sérieux et d'ailleurs son haut se voir déjà un peu relevé, ma main filant vers son ventre pour commencer à le caresser avant que mes doigts ne cherchent à s'infiltrer par-delà l'agacante bordure de son pantalon. D'ici dix petites secondes, j'aurais le loisir de retrouver la douceur de son abricot, sachant pertinemment que ça l'aidera à ne plus protester. Lancez le compte à rebours, je fais chauffer les moteurs d'Hitomi-1, direction les étoiles et la planète Orgasme. 10...9...8...

- Je t'aime, Kyle... Et j'ai jamais été aussi contente qu'en ce moment. Mais parler ou faire l'interview, ça sera pas vraiment possible si... si je laisse éclater ma joie. Alors...
- Alors pour une fois tu vas me laisser te sauter dessus et prendre sérieusement les commandes, parce que...
- V'ai préparéFf leF Caféfs !
- ....je vais l'tuer.
- T'aime pluFf le CafFé, Macroff ?

Et alors que je ferme mon poing pour envoyer Casey en orbite lunaire (ou du moins à l'autre bout de la Book Party), je sens qu'Hitomi m'empêche de commettre un meurtre en me retenant le bras. Me rappelant à elle, ma rousse me sourit et me désarme. Je ne peux pas lui dire non. Merde, c'est con, j'avais l'occassion de débarasser la Terre de Casey, menace insidueuse au bon goût si il en était.

- Oublier ? Mais...

Je jure, je peste en retenant les insultes épicées qui menacent de fuser. Inutile d'accabler Hitomi, après tout. Ni de jouer les gros cons. Soit... Je la laisse me rendre la dédicace en souriant et la petite lueur que je crois déceler dans son regard m'informe qu'Hitomi n'a pas l'air particulièrement insensible aux charmes de cette autre rouquine. Est-ce que par hasard...? Je me suis promis d'être plus ouvert d'esprit si je la retrouvais et je me dis que c'est peut-être l’occasion de lui montrer. Et puis, ça me fait réaliser que ses petits écarts d'avant l'Irlande n'étaient peut-être pas forcément masculins. Pourquoi n'y avais-je jamais pensé jusque là ? Sans compter que "Brigit" avait révélé à "Kysemapri" ses penchants bi. Et si je jouais le jeu ? Pour voir, pour me donner envie, pour nous faire un tout petit peu avancer. Un de ces pas que nous n'avions jamais fais.

- Elle aime le deux contre un et je crois que je peux avoir son numéro.

Mon sourire est amusé, mais je suis sérieux. J'ai enfin compris que j'avais mon petit succès et je me suis mis à en jouer au sortir de mes pires moments qui suivirent notre séparation. Bon... Tout ça ne va pas me faire oublier mon excitation. Quoique le regard de Casey sur les seins d'Hitomi lorsqu'il dépose le plateau me fait bouillir plus de colère qu'autre chose, ce qui me détourne de cette envie brutale de faire de ma compagne (putain... Ca fait du bien de le dire !) mon petit objet de vices. Pendant je j'invite Hitomi à s'asseoir et se mettre à l'aise, je décide de m'occuper du cas de mon "sempaï".

- Casey, tu veux peut-être toucher ?
- Vé Frai, Ve peufF ?
- Tu te souviens de l'écran dans le mur ?
- ...Ve croiFf que YukiaF m'appele.

Le voilà qui file sans demander de son reste alors que je le regarde d'un air satisfait avant de prendre place à mon tour. Mon calepin est prêt, le magnéto peut tourner et il faut qu'on se concentre un peu peu même si je suis allé chercher son pied du mien pour le toucher sous la table, comme si nous êtions des gamins.

- Bon, que je t'explique. Ce qui intéresse Dark Ages, c'est de rendre la littérature dark-fan plus accessible. Tu as eu ton succès grâce à internet et ça encourage pas mal de jeunes auteurs... Il faut leur donner envie de persévérer. C'est le fond de l'article, notre ligne directrice si tu préfère. Je vais te poser quelques questions, puis tu commenteras un des extraits que tu as ramené avec toi. Comme tu l'as construit, ect... Tu as l'exclu, au fait ?

C'est drôle... Je crois que nous avons rarement eu l'occassion de nous parler comme ça, face à face. Pour ne pas trop remuer nos problèmes d'emploi du temps, nous les avons évités. Faire l'amour encore et encore ? Oui. Parler et construire ? Je dirais qu'on a balbutié, jusque là. Maintenant, il va nous fallloir apprendre à faire les deux. Nous devons apprendre à être un vrai couple.
On y arrivera. J'y crois et je lui dis dans un regard silencieux dont elle ne saisira peut-être pas le sens. Finalement, je me lance.

- Comment te sont venues les premières nouvelles de Danu, au juste ? Quelles ont été tes sources d'inspiration, tes motivations pour coucher sur papier les tribulations de cette petite sorcière ?

Griffonnant le papier tout en parlant et en l'écoutant, j'enchaîne tranquillement. Le plus professionnellement possible, bien que ça s'avère loin d'être aisé.... Un peu de concentration, de sérieux ! Pour moi-même, je fronce les sourcils un instant.

- On prétend que les auteurs mettent parfois une bonne part d'eux dans leur personnage principal... Jusqu'où te confond tu avec Danu ? Tes expériences personnelles -ou tes fantasmes- ont quelle part dans le récit ?

Quand elle aurait répondu, je l'interrogerais sur ses habitudes d'écriture et la part d'avis des fans. Puisqu'elle laisse les commentaires traîner sur ses textes, les prends elle en compte, dans quelle mesure ?
En attendant, je la dévore des yeux. Et je me fais violence pour me convaincre de ne pas écourter l'interview, en vérité. Je suis content de parler à Brigit, mais c'est avec Hitomi que je veux être....
Je sais, je sais : laisser le temps au temps.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le jeudi 12 juillet 2012, 02:33:04
Pour une fois que ce n'est pas moi l'endiablée du couple. J'ai bien envie de lui dire que.. Et puis pourquoi me retenir ? Je dois me dresser sur la pointe des pieds et tendre le cou pour délivrer le message au plus près de son oreille.

" Quand tu veux. Mais pas aujourd'hui. "

Aujourd'hui il est à moi, à moi toute seule. Et il aura bien assez fort à faire avec moi toute seule. Ça il n'a pas à en douter. Et plus je devrais rester décente près de lui, plus cher il paiera. Ce n'est pas de ça faute, mais il paiera quand même. Et il ne se plaindra pas. Je vois déjà qu'il a bien travaillé sur la jalousie, au moins la moitié qui pouvait l'arranger. Avec une bombe du calibre de Miss November, je serais très arrangeante. Quoique, sait-on jamais, elle ne sera peut-être pas à la hauteur. En tous cas j'en connais un qui ne serait sans doute pas à la hauteur et qui ne vole pas de faire jeter. Même moi je me retiendrais de lorgner le mec ou la copine de quelqu'un d'autre, à plus forte raison d'un ami. Je me retiendrais au moins le temps de savoir quelles libertés ils s'accordent. Il n'y a pas que dans mon couple que je peux être arrangeante.

Depuis ma chaise, je suis quand même la fuite de Casey d'un regard apitoyé. Le pauvre. Pourtant il doit bien avoir une qualité très profondément enfoui quelque part où lui-même de peut pas la voir. Une toute petite. Si personne n'est parfait ça semble logique qu'il y ait quelque chose à sauver chez ce garçon. En relativisant bien, ça doit pouvoir se trouver.

Bon ! Revenons en à nos moutons. Ça va pas être simple de me concentrer. Kyle commence à parler et je fixe ses lèvres, mais je ne pense qu'à la façon dont elle vont courir sur ma peau. À la fin je mets trois secondes à percuter et fouiller ma serviette pour en sortir ma fameuse exclu, que je pose sur la table.

" Et note que ce texte sera publié dans le recueil qui sortira d'ici deux mois. En attendant : exclu Dark Ages. Comme ça, s'ils me veulent, ils seront obligés de te garder. "

Et la prochaine fois : interview-canapé. Devenir une vraie auteure m'a apporté quelques nouveaux petits fantasmes, et puisqu'on me dit toujours de penser à l'avenir je prépare.

" Comment te sont venues les premières nouvelles de Danu, au juste ? Quelles ont été tes sources d'inspiration, tes motivations pour coucher sur papier les tribulations de cette petite sorcière ? "

Difficile de répondre en faisant abstraction du fait qu'il est... lui. Qu'il est Kyle et Kysemapri. Mon fan préféré, l'un des plus fidèles, l'homme de ma vie avec tout le bonheur et toutes les épreuves que ça comporte. Que je dois répondre à une foule d'inconnus, et qu'il est aussi en train de refaire ma connaissance. Qu'il est deux mètres de moi qu'il me faudrait moins de deux seconde pour me jeter sur lui et nous faire rouler aux sol. Respire, Hitomi ! Et surtout réfléchit avant de parler ! Sinon je risque de devenir incohérente, dire n'importe quoi parce que mon cerveau sera trop occupé à profité des infos que mes yeux envoient... Il était obligé de dire coucher ?

" En fait je suis une mordue de Fantasy et de S-F depuis longtemps. Et la Dark Fan m'attire beaucoup plus depuis que je m'y suis mise. Il y a quelques mois j'ai commencé à écrire pour me défouler. Surtout des... "

Je m'interromps en souriant, et en rougissant aussi. Ce serait déjà gênant de le lui dire, alors de savoir que ce sera peut-être lu par des centaines, ou même des milliers de gens.

" Surtout des textes érotiques. Mais Danu est venue un peu plus tard. J'ai eu des soucis sentimentaux dont j'ai eu beaucoup de mal à sortir. Alors au lieu de continuer à lire et à me plonger dans les mondes des autres, j'ai essayé de créer le mien. Au début c'était pour me détendre ou m'amuser, je ne me doutais pas que je serais publiée. Bien sûr, je ne prétends pas avoir tout inventé. Je me suis beaucoup inspiré de l'ambiance de sagas que j'adore, comme Seven Crowns ou Les Seigneurs de Sombreterre. Et du style de Angel of Shade, avec des scènes très dynamiques et détaillées. Des persos à vif, dominés par leurs émotions... "

J'ai dit la fin en le fixant droit dans les yeux. Les mots n'y étaient pas vraiment, mais l'intonation ne trompait pas. Je viens carrément de lui ordonner me jeter sur la table pour une scène très dynamique et détaillée. Il faut dire que je n'ai pas cité ces exemple au hasard, surtout le dernier. Dans l'ordre on passe d'un grand réalisme médiéval, autant d'intrigues politiques que personnelles, à de l'action brute et sombre guidée par des sentiments passionnés, torrides et violents dans les romances comme les combats.

Je dois fermer les yeux et respirer pour remettre un peu d'ordre dans ma tête, sinon je vais craquer. Je ne pense pas qu'un de nous deux ait des regrets. Pourtant je me dois à mes fans, ou du moins j'essaie de me contenter de cette vanité. Kyle est là, pour l'instant je n'ai besoin ou envie de personne d'autre. J'en profite pour goûter le café de l'affreux Casey, et lui découvrir au moins une qualité. Même si j'ai entendu parlé d'un autre gars qui faisait les moins mauvais expressos de cette partie du Japon.

" On prétend que les auteurs mettent parfois une bonne part d'eux dans leur personnage principal... Jusqu'où te confond tu avec Danu ? Tes expériences personnelles -ou tes fantasmes- ont quelle part dans le récit ? "

Celle-là me dérange un peu. Pas forcément vis-à-vis de lui, on en a parlé par mail. En revanche, les lecteurs de Dark Ages vont se voir confirmer des choses. Et c'est d'autant plus délicat que j'ai sous le nez mon Kyle que je n'attend que de rendre fous depuis des mois. J'essaie d'avoir l'air plus enthousiaste qu'excitée en répondant, d'autant que je ne peux pas m'empêcher de gesticuler un peu... Ai-je raison de penser qu'il me cherche en parlant d'expériences et de fantasmes ?

" En fait c'est plus nuancé. Il y a quelques points sur lesquels Danu me ressemble, notamment le fait qu'elle voyage beaucoup mais qu'elle s'attache facilement. La peur de souffrir aussi, même si je l'exagère chez elle pour l'empêcher de trop rester au même endroit. Mais décortiquer mon caractère à travers elle m'a aidé à dépasser certaines choses, et elle va bientôt suivre le mouvement. "

Traduction : je ne fuis plus. Au contraire, je suis revenue pour m'attacher, pour me fixer à l'homme auquel je répond comme si de rien n'était. Pour me cheviller à son cœur, et très bientôt à son corps.

" Après, mes expériences : oui et non. Je prends comme base des situations que j'ai connues, ou des endroits. Des fois je mime les actions pour mieux les analyser, ça aide un peu. Mais pour les décrire il faut se les représenter, donc au final tout est fantasmé. Il faut se mettre dans la peau de tous les personnages, en se représentant la scène sous toutes les coutures. Trouver le bon angle pour décrire les lieux et les corps. Il faut imaginer la scène entière, tout embrasser, sans oublier ce que le personnage éprouve. Il faut pénétrer le plus profond possible pour trouver l'intensité, puis l'exacerber et l'étirer jusqu'à ce qu'elle cède et qu'elle s'épuise. La rendre vraiment prenante, presque douloureuse... insoutenable... "

Et je recommence, c'est plus fort que moi. Ce que je viens de dire à un sens, au moins ? À la prochaine question, c'est moi qui risque de le jeter sur la table...

Merde ! J'ai quand même pas dit pénétrer ?
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le jeudi 12 juillet 2012, 20:12:00
Très bien ! Puisqu'on ne peut pas encore s'amuser et fêter nos retrouvailles, je ne regrette plus d'avoir mis ce tee-shirt. Blanc et moulant juste ce qu'il faut, il est inutile de préciser qu'il sculpte mon corps au plus près et souligne gracieusement les lignes racées de chacun des muscles les plus imposants qu'il épouse. Ca ne vaut pas un de mes costumes à ce niveau là, mais croyez moi : vous en avez pour votre argent si vous être amatrice de jolis bustes. Hitomi connaît le mieux par coeur, mais durant notre séparation j'ai légèrement pris en masse et présente un physique encore plus taillé qu'auparavant. Et pour la punir de me refuser quelques petites attentions aussi amoureuses que coquines, je me suis bien sûr doté d'une position détendue qui laisse mon torse bien en vue sans gêner mon écriture. Héhé... J'ai bien fait de laisser cette légère barbe, aussi.
Mon amour me présente l'exclu que je récupère en prenant soin de laisser mes doigts glisser sur les siens avant de la feuilleter rapidement. Je sens que je vais me régaler de ça aussi, impatient de retrouver la plume de Brigit comme je suis impatient de parcourir le corps d'Hitomi.

- On choisira les morceaux à publier tout les deux, si tu veux. Ca te fera une bonne publicité pour le receuil.

Et l'interview commence tandis que je la dévore des yeux. On pourra manger d'un regard, ma rousse ne serait plus qu'un petit tas de miette que je prendrais plaisir à chasser une à une du bout de la langue. Je la détaille sans faire abstraction de ses paroles, m'attardant un moment sur la naissance de ses seins avant de revenir plonger mes yeux dans les siens. Je note rapidement, en dactylo. Le magnéto tourne aussi, mais je veux profiter des deux supports.
Les références dont elle parle, je les connais un peu. Mais le ton de sa voix... Graaaw ! Je brise mon stylo entre mes doigts quand elle achève de me répondre en participant apparemment à mon petit jeu. D'accord. Dans la pièce, j'ai l'impression que la température monte de plusieurs degrès d'un coup, même si je sais que c'est moi qui brûle de plus en plus. Putain d'interview ! Concentré, Kyle ! Con-cen-tré !
Je cherche un autre stylo pendant qu'elle porte le café à ses lèvres et je me surprends à penser que je me verrais bien à la place du gobelet. Moi tout entier, ou une seule partie de mon anatomie précisément gorgée d'un liquide brûlant... Bref. Je fais un peu rouler mes muscles l'air de rien et enchaîne sur la question suivante, à laquelle elle répond. Ses fantasmes, tiens... Je ne crois pas en connaître un seul. Ses expériences non plus, mais le sujet nous a été coûteux.

C'est amusant : Hitomi s'est trouvé un alter ego après la rupture alors que j'ai perdu le mien. Chacun sa façon de réagir face aux drames...
Je l'écoute, je vous jure. Mais plus les mots passent l'ourlet pulpeux de ses lèvres et moins je m'interesse à l'entrevue nous réunissant. Tout mon attention est braquée sur ce que j'interprête comme des sous-entendus et je m'aperçois que ce jeu entre nous est le moment le plus torride que j'ai vécu jusque là. Je n'ai jamais été aussi chaud ! Je m'aggrippe d'une main à la table pour tenter de continuer à présenter une contenance tranquille, mais un morceau me reste dans la main. Je dois être un tantinet trop excité, là.
D'ailleurs si ça continue, mon jean va craquer. Pour de bon. Mais je t'emporterais avec moi, Yamagashi !

- En somme, c'est une fornication brutale avec l'inspiration ? Quelques idées préliminaires afin de chauffer tes envies et tes idées, puis diverses prises de positions pour amplifier une pénétration à peine mesurée dans ton monde ? Ca semble être un excercice, tout de même. Tu donne l'impression mouiller la chemise lorsque tu rédige...

Je n'ai jamais prétendu être doué en langue et je gage que ce que je viens de dire -ce n'était pourtant pas dénué de sens non plus- était pour elle un peu "facile". Mais j'ai gardé mon calme le plus possible et ait affiché un sourire tranquille tout en conservant une attitude similaire. Bon, Hitomi me connaît assez pour déceler tout les petits signes qui ne trompent pas, je pense. Mais se livrer à une partie de chauffe-mi chauffe-moi est tellement stimulant que je continue ma petite scène alors que dans ma tête et entre mes cuisses, c'est l'explosion.

- On t'a découverte sur un petit site d'auteurs amateurs, là où les critiques des lecteurs sont accessibles à tous. Comment acceuille tu ces intrusions ? Laisse tu la sève, le venin de tes détracteurs et de tes défenseurs se répandre sur son oeuvre ? Parviens tu à avaler les gerbes les plus virulentes, ou les laisse tu couler sur toi ?

Si je continue à ce rythme là, c'est moi qui me jeter sur elle et mettre mes menaces à excécution. J'ai l'impression que la pièce s'est transformée en une partie du Sahara tant il y fait chaud et imaginer le corps d'Hitomi ruissellant de sueur sous la chaleur ne m'aide en rien. Contre le sien, mon pied s'active un peu plus et mon regard semble porter en inscriptions lumineuses les mots  "JE VAIS TE PRENDRE, J'AI ENVIE DE TOI"
Une dernière question. Parce que je lui laisse deux minutes à tout casser avant de me ruer sur elle et de lui arracher ses fringues. Elle va repartir à poil, rien à foutre. J'ai trop envie d'elle pour épargner ce qui se mettra en travers de ma route.

- Quels sont tes projets pour l'avenir ?

 Ça, c'est un bonus et je la pose autant à Brigit qu'à Hitomi dans un ultime sursaut de cohérence, bien vite embarqué par la lame de fond de désir bestial qui me ravage le ventre.
DEPECHE TOI DE REPOOOOONDRE !
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le vendredi 13 juillet 2012, 03:25:17
Il n'arrête pas de rouler des mécaniques l'air de rien dans son T-shirt. Et il est aussi discret qu'une érection qui monte dans un maillot de bain. Je ne rêve pas, tout ce qui passe entre ses doigts finit en morceaux. Pourtant je ne veux que m'y jeter. Entre ses doigts, sous ses doigts, sur ses doigts, autour de ses doigts : je veux ses doigts partout. Ma concentration est comme un château de cartes sous une tornade, elle ne sait pas elle-même par quel miracle elle arrive à se tenir debout correctement. Et elle n'est même pas correcte vu la teneur de mes réponses. Je suis tellement chaude que mes vêtements devraient prendre feu tout seuls. Je ne peux pas m'empêcher de frotter mes cuisses l'une contre l'autre sous la table, alors que son pied n'arrête pas de me caresser les mollets. Qu'est-ce qui m'a prise de mettre un pantalon au lieu d'une jupe ?

Fornication brutale, préliminaires, chauffer, envies, prises, positions, pénétration, mouiller : ça a été approuvé par Dark Ages, tout ça ? Mes doigts sont crispés sur la table, si j'avais sa force ils seraient passés au travers. Il tente de prendre un air nonchalant. Moi je le défie du regard d'envoyer voler le foutu meuble qui se dresse entre nous, et de me prendre à même le sol.

" C'est tout le problème du narrateur semi-omniscient, qui ne s'attache qu'au point d'un seul personnage. Il sait tout, il voit tout, il ressent tout. Pourtant il doit se détacher des émotions et des pensées des personnages secondaires. Il doit tout faire passer dans la description, fermer délibérément les yeux sur ce qui n'est pas perceptible par son héroïne. Pour l'auteur c'est très facile de s'y perdre et de ne pas livrer les bons éléments. Ce qui risque de perdre également le lecteur. "

Je ne sais pas ce qui m'étonne le plus. Que j'ai réussi à sortir une réponse aussi cohérente et vierge de sous-entendus ? Ou que je la trouve encore plus érotique que tout ce qu'on a déjà dit ? C'est que de l'expliquer me renvoie à toutes les émotions frustrées et refoulées de mes personnages secondaires. Et vu comme je décris Danu elles sont souvent torrides. Et il y a un côté tordu mais incroyablement plaisant à imaginer ce qu'imaginent les personnages qu'on imagine de leurs semblables. En tous cas, derrière le clavier, ça me met parfois dans tous mes états. Le côté grisant du pouvoir, je suis la déesse de mon petit univers.

Mais pour l'instant je suis Hitomi devant son Kyle. Et ça ne va plus durer longtemps, surtout s'il continue à utiliser des mots qui rentrent ou qui dégoulinent. Des mots qui m'évoquent fortement tout ce que j'ai envie de lui faire et qu'il me fasse. Calme-toi, Hitomi ! Attend qu'il envoie la table à l'autre bout du parc des expos. Et il n'y a pas que pour lui que je voulais cette interview. Mon fan préféré n'est pas mon seul fan.

" Disons que j'essaie d'être aussi accessible que je le peux. Mais je ne prends pas tout non plus. C'est le vice des zones virtuelles. Certains n'hésitent pas à me rentrer dedans comme pour se défouler. Autant dire que je ne me laisse pas toucher par ce genre commentaires, ni les prétendus arguments qui sont sensés me mettre à genoux. Par contre je réponds aux critiques constructives. Certains de mes fans m'ont beaucoup soutenue. D'ailleurs je pense que ça se ressent dans tous les aspects de mon œuvre. Danu a fait du chemin depuis l'Arbre Aux Pendus, et je travaille déjà sur mon premier roman. "

J'ai eu du mal à lâcher ça d'une traite sans m'emmêler les pinceaux. Je ne pense pas que ça l'ait refroidi. Mais sa question suivante me pousse à une très rapide introspection. Je n'ai qu'un projet, auquel je compte m'atteler dans les cinq secondes à venir. Juste le temps de le prévenir de ma voix la plus excitée et impérieuse.

" Te sauter dessus et te faire l'amour. "

Je me lève d'un bond, rejetant ma chaise en arrière. Je roule sur la table pour arriver assise face à lui et me laisser tomber sur ses genoux. Et soudain je réalise que le monde ne s'est jamais arrêté de tourner, que demain est venu et parti depuis longtemps. Et pourtant...

Tu te souviens, Kyle ? Tu te souviens de ce soir où tu t'es fait tabasser à cause de moi ? Où tu m'as abandonnée à la merci de ces types ? Tu te souviens que je t'ai fait subir, et que tu m'as laissée subir ? Qu'on s'est disputé la faute après ça ? Tu te souviens tout le mal qu'on s'est fait, à chacun et l'un à l'autre ? Que nos corps meurtris déchiraient le cœur de l'autre, à quel point on a souffert de se voir dans cet état ? Alors tu dois te souvenir que j'ai lutté de toute mes forces, jusqu'au bout. Tu dois te souvenir que tu t'es relevé malgré tous les coups que tu avais pris. Tu dois te souvenir qu'on a dû encore se battre, l'un contre l'autre pour ne pas nous refuser l'un à l'autre. Tu dois te souvenir que nos corps brisés n'ont pas pu retenir nos cœur. Que toute la fatigue et les douleurs ne nous ont pas empêchés de faire l'amour.

Tu dois t'en souvenir parce que tout a recommencé en Irlande. On s'est blessés jusqu'à se mettre à terre, et on s'en est voulus de s'être aimés. On a voulu tout effacer, ou tout dépasser. Mais moi je n'ai pas pu oublier que tout était joué d'avance, que même brisé mon cœur retrouverait le tien. Et toi non plus, Kyle. Je n'ai pas besoin de le demander, je sais que toi non plus.

Embrasse-moi, Kyle ! Arrache mes vêtements ! Prend-moi comme cette nuit, cette première nuit de notre vie ! Possède-moi jalousement ! Étouffe mon corps ! Brise-le si tu veux, comme tu veux ! Je ne te serais pas fidèle. Il y aura des femmes, et d'autres hommes. Mais personne ne m'aura comme tu m'as, comme me m'offre à toi. Personne ne pourra me donner ce que tu me donnes, ce dont j'ai besoin pour vivre. Je n'ai jamais pu aimé, et je ne pourrais jamais aimer comme...

" Je t'aime. "
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le dimanche 15 juillet 2012, 02:55:42
Quand mes pensées parviennent à rester assez claires et ne me renvoient pas à tout ce que j'envisage de faire subir à Hitomi pour la punir de ne pas me sauter dessus, je l'écoute me répondre et je ne peux pas m'empêcher de me demander si elle a changé ou si elle à toujours été ainsi et que je n'ai simplement pas sû le voir. Avions nous déjà évoqué les passions qui nous animaient, avons nous essayé par le passé de les partager ? Non. On s'est contenté de vivre notre amour et notre couple en se disant que c'était très bien comme ça. Nous n'avions pas consolidé des fondations déjà creusées sur un sol trop meuble, préférant nous attaquer à la décoration sans avoir les meubles. Et nous y avions perdu le terrain, regardant le gros-oeuvre s'enfoncer lentement dans la boue.
Elle me parle de la place du narrateur dans l'histoire et je comprends que dans la mienne, j'ai tenu un second rôle. J'ai eu peur d'Hitomi et de son expérience, j'ai eu peur de ne pas assurer, j'ai eu peur je crois de l'engagement et de ce qu'il impliquait et je me suis réfugié derrière Sentinel Prime comme excuse à mon manque d'implication. J'ai fui. En Irlande, je n'aurais jamais dû attendre qu'elle revienne et j'aurais été plus malin de retourner vers elle pour lui montrer que je l'aimais assez pour la laisser me bastonner, la laisser me cracher sa peine et sa douleur au visage pour ensuite tenter de la consoler et de recommencer.
J'ai été bien con, pas vrai ?

Au moins, sa réponse jugule les vagues de désir épais qui pulsent à travers mes veines comme du magma brûlant et je peux la noter correctement en acquièsant de la tête. Son sérieux m'aide à retrouver une part du mien et je me remets à penser que je joue face à elle mon avenir. Le personnel, le professionnel. Et puis... Me lever pour envisager de rédécouvrir l'anatomie d'Hitomi sans terminer l'interview serait mettre de côté Brigit et je considère lui devoir beaucoup. En tant qu'amoureux, en tant qu'ami, en tant que fan et lecteur. Je laisserais la rousse donner le top du départ.
Elle enchaîne et pour la laisser faire, mon pied abandonne ses caresses insistantes sans pourtant quitter sa proximité, son contact. Pourquoi est-ce qu'elle n'a pas foutu de jupe ?

- Ça ne doit pas être évident de gérer toutes ces intrusions, bonnes ou mauvaises. Moi-même lecteur et fan, j'ai constaté plusieurs fois qu'on cherchait à te voir revoir certains passages dans leur intégralité, t'imposant presque l'écriture. Si tu es parvenue à passer outre, c'est une excellente nouvelle ! Quant au roman, j'espère que ce sera le premier d'une longue série !

Je lui souris et l'espace d'un instant, j'ai vraiment l'impression de faire face à une autre personne, j'ai vraiment l'impression de m'entretenir avec "Brigit". C'est plutôt troublant. Quelque peu excitant aussi de se dire que d'une façon on va s'envoyer en l'air avec deux femmes en même temps. Voilà que ma chaudière perso se remet en marche et que ma température interne joue avec le mercure qu'elle semble prête à faire exploser. Alors, le plus naturellement du monde je tente de me contenir. Je tapote nerveusement la feuille avec mon stylo, je la fixe dans les yeux pour éviter de mater la rondeur alléchante de sa poitrine que je me vois déjà prendre en main pour la soupeser afin de voir si elle n'a rien perdu en volume. C'est une mécanique de pointe, des seins comme ça. Ca mérite un entretien régulier et minutieux par les bons soins d'un expert et je mets au défi n'importe lequel de ses amants de prétendre qu'il connaît ses seins comme les miens.
Et la dernière réponse fuse, véritable petite bouchon de champagne échappé d'une poigne malheureuse.

- Te sauter dessus et te faire l'amour.
- Et t'as encore le cul sur ta chaise ?


Elle ne perds pas plus de temps et je me retrouve rapidement à la voir passer sur la table, féline ardente qui vient prendre place sur mes genoux. Je n'hésite pas une seconde et ma main vient caresser sa joue pour glisser vers sa nuque que je saisis afin de la rapprocher de moi, de la faire prisonnière de cette étreinte qui la pousse à embrasser mes lèvres des siennes, ourlets qui jouent rapidement afin de laisser ma langue s'infiltrer dans le territoire de la sienne afin de la défier pour un combat des chefs qui s'annonce acharné. Cette caresse, c'est le seul geste de tendresse réel que j'aurais avant un moment, je crois. Ce baiser que je lui assène est un coup de griffe, un rugissement avant l'assaut. Un avertissement, parce qu'elle ne se sortira pas indemme de notre corps à corps.

- Je t'aime.
- Je t'aime aussi. Plus fort peut-être... Et si tu n'es pas d'accord, fais moi mentir. Un petit coup de langue sur ses lèvres. Je sais ce que je veux, Hitomi. Il m'aura fallu qu'on se sépare pour le comprendre, pour en être sûr : je te veux toi. Tu es à moi, c'est comme ça. Je suis ton homme.

Je marque mon territoire, je prends position. Vois tu dans le regard que je te lance avant de reprendre ta bouche à quel point je suis déterminé à ne plus hésiter, à briser chaque doute de mes mains ? Je crois en moi, je crois en nous. Je crois en la ferveur de cette main qui saisit ton haut et te l'arrache sans autre forme de procès, le tissu ne résistant pas à une poigne mûe par le désir brûlant d'un mâle envers sa femelle. Ta poitrine est rapidement libérée du carcan de dentelle qui la couvrait encore et ton soutien-gorge roule sur le haut de tes vallons généreux avant que mes doigts n'en empoignent un pour le serrer avec ferveur, ajustant des pressions d'intensités différentes dans le but de faire jouer la chair ferme et douce entre mes phalanges.
Le baiser que je t'impose ne cesse pas, au contraire. Dopée à l'excitation accrue par le contact avec la peau tendue de ce sein que je pétris comme un affamé, ma langue fouille amplement ta bouche, joute furieusement contre le corps de sa jumelle dans une danse qui me met le feu, qui me fait littéralement saliver pendant que mon corps se relève en te maintenant contre moi. Debout, nous n'y restons pas longtemps. Surtout toi, puisque ton dos rejoint le plat de la table depuis laquelle je te domine, dressé de toute la hauteur. Je me galvanise de la vue de ton être, je viens apposer mes mains sur ton ventre dénudé pour les remonter vers ta poitrine qu'elles aggrippent pour en faire des jouets soumis à des roulements forcenés. Les globes sont pressés l'un contre l'autre lorsqu'ils ne sont pas malaxés dans mes paumes et je me penche vers toi pour te présenter ma langue. Non, tu ne peux pas lever la tête. Mais de la tienne si tu joue le jeu, tu peux l'atteindre et lui faire l'amour sans le cocon protecteur de nos bouches.

De toutes façons, tu va bientôt avoir d'autres préoccupations puisse que je me doute que la main qui vient de t'abandonner n'est pas passée inaperçue. Déjà que tes cuisses ouvertes m'ont laissé me faufiler contre toi pour caler ma taille contre ton bassin, tu n'aura pas de mal à sentir que les boutons de ton jean cèdent à mes avances et que dans l'espace libéré mes doigts filent, parcourant ton aine avant de lutter contre le tissu de ta lingerie. Sans l'ôter, je souligne en petits mouvements appuyés les replis les plus évidents de ton abricot, imbibant le tissu peu à peu. D'ailleurs, j'essaie de l'emporter avec moi lorsque je tente de te pénétrer tactilement. J'en suis bien sûr empêché, mais c'est ça qui est bon...

Je ne sais pas si il ya encore quelque chose à nous dire, Hitomi. Ou plutôt si, je le sais bien. Mais ça attendra que nos corps se soient livrés à un débat des plus passionnés, je crois. Et la parole est à toi.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 15 juillet 2012, 16:29:57
Il a changé. Je n'arrive pas à croire à quel point il a changé, ni à quel point j'ai été aveugle à l'époque. Pendant ce foutu mois, combien de fois Sentinel Prime lui a-t-il laissé le temps de venir me retrouver ? Trop peu, autant pour lui que pour moi. Pas étonnant qu'il ait pris des cuites. Je ne lui en ai voulu que pour ça : noyer dans l'alcool ce dont il n'osait pas me parler. Il peut bien s'envoyer toutes les femmes de la Terre tant qu'il me revient. Mais je n'ai pas supporté qu'il m'ait fuie comme ça, je ne voulais pas voir les raisons que je lui donnais. Toutes ces fois où je me suis convaincue que je prenais soin de lui, alors que je lui imposait un défi encore plus grands que ceux de son alter-ego costumé. Contrairement à moi ses saloperies de collants étaient possessifs, ils gardaient pour eux la confiance de Kyle. Et je l'étouffais sous la mienne, j'écrasais les efforts qu'il faisait pour se hisser à ma hauteur.

Il a changé. Je me suis jetée sur lui comme une tigresse, trop confiante, et je me rends compte qu'il a appris à se défendre. Le brasier déchaîné en moi se retrouve à vaciller sous un ouragan. Je m'accroche désespérément à lui, je m'acharne, je me débats comme je peux. Mais il est trop fort, irrépressible. J'agrippe sa tête pour me jeter à corps perdu dans ce baiser. Je serre les jambes autour de sa taille pour m'imposer à lui. Mais cette fois c'est, la première depuis notre rencontre, c'est moi qui ne suis pas à la hauteur. Il déchire mes vêtements, m'allonge sur la table pour s'emparer de mon corps. Il fait de moi sa chose, son jouet, et même son animal. Je ne peut que tirer la langue pour atteindre la sienne, comme une chienne pour attraper une friandise tendue par son maître. Mon maître, mon homme que j'aime d'autant plus qu'il m'impose son désir et son amour.

Je t'aime, Kyle. Je suis tellement folle de toi que je n'ai même pas peur. Tu pourrais me broyer toute entière, me tuer en une fraction de seconde si tu oubliais ta force. Le moindre mouvement de ta langue pourrait me briser la mâchoire, la moindre pression de tes mains pourrait écraser ma cage thoracique, le moindre coup de rein faire voler mon bassin en éclats. Bien malgré toi, ton désir et ton amour pourraient m'arracher à toi. Je sais tout ça, je sais que tu es aussi fou de moi que je le suis de toi. Pourtant je n'ai pas peur. Je ne me laisse pas faire pour que tu sois tendre, je ne me soumets pas pour échapper à la punition. D'ailleurs je la veux, cette punition. Pour toutes les fois où c'est moi qui aurais dû être tendre, où j'ai laissé mon désir te broyer. Aujourd'hui c'est moi qui ne peux plus résister, qui me sens impuissante et cherche en vain comment me hisser à ta hauteur.

" Haaa !... Kyyyyle !... Mon homme !... Haaa !... Prend-moi !... Mon homme !... Mon Kyle ! "

Je vais jouir, rien qu'avec tes doigts à travers ma culotte. Je ne peux pas me retenir, et si je pouvais je ne voudrais pas. Tu connais mes faiblesses, tu n'as plus qu'à apprendre de quelle façon je suis forte. Venge-toi de ce que je t'ai fait ! Donne-moi tout ce que tu ne peux plus retenir ! Laisse-moi te libérer pour que tu puisses voler à nouveau, moi je suis clouée au sol. Je te dirais tout ce que tu voudras savoir, je ne partagerais que les poids que tu voudras m'aider à porter. Et surtout je te dirais que si je joues de mon corps avec d'autres, c'est pour oublier que mon cœur se morfond loin du tien. Je ne veux plus jamais vivre ça, Kyle. J'ai failli mourir quand je t'ai cru perdu. J'ai failli devenir un monstre, dévoré par la rancœur et la colère. J'ai voulu faire du mal à tous ceux que j'avais abandonnés et qui ne me réclamaient pas, à toi plus encore qu'aux autres. Alors ne me laisse plus jamais partir. Tue-moi s'il faut, mais ne me laisse jamais devenir ça.

Et en attendant fait-moi gémir à quel point je t'aime et j'ai besoin de toi, que tout le monde le sache à des kilomètres à la ronde. Comme tu me gardes plaqué à cette table je n'ai que mes cuisses pour te réclamer. Nos poignets se croient, mais j'arrive à peine à toucher du bout des doigts ce qui a tellement manqué à mon corps. J'ai semé le vent et maintenant la tempête souffle, pourtant je brûle toujours autant, même plus. Tu ne m'éteindras pas, rien ne m'empêchera de me consumer contre toi. Je suis déjà cambrée, je remue le bassin pour aider ma main à faire descendre mon pantalon. Plus jamais je ne mettrais un pantalon en ta présence. Et mes doigts cherchent nerveusement à faire céder le tien.

Plonge dans le brasier, Kyle. Prend les flammes brûlantes à bras le corps ou elles te dévoreront. Nous avons trop attendu avant de n'être qu'un à nouveau.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le dimanche 15 juillet 2012, 18:27:17
J'étais un chaton. Docile et gentil, je me contentais de réclamer quelques caresses à ma maîtresse que je remerciais en lui donnant un peu de douceur, un peu de ce contact humain si particulier qu'elle avait toujours semblé apprécié. J'avais peur qu'elle ne m'abandonne sur le bord de la route si elle se trouvait un animal plus compétent alors je faisais en sorte de ne pas être le plus mauvais des mâles, sans chercher à imposer ma propre volonté. J'avais toujours pensé que ce n'était pas ce qu'elle voulait, qu'elle aimait se sentir dominante. Hitomi m'avait écrasé de toute sa stature d'amante accomplie et je n'avais pas cherché à gravir la montagne qu'elle représentait, me disant que mon bonheur se trouvait dans son ombre.

Je suis un fauve, à présent. Elle n'est qu'un morceau de viande que je compte bien engloutir après l'avoir déchiqueté d'un coup de dent meurtrier. Son absence m'a fait comprendre que je voulais plus que tout qu'elle m'appartienne et qu'elle aime ça. Son coeur, son corps, chacun de ses souffles... Tout devait me revenir, bien qu'elle n'ait pas toujours à me les offrir. Non, je devais venir les chercher pour jouir selon mon bon plaisir de ses trésors. Lui dicter ma loi, la soumettre et en faire mon jouet, ma poupée de vice. Une femme comme elle s'apprivoise même si je comprends enfin qu'elle aura toujours besoin d'espace pour s'épanouir. Je serais sa réserve naturelle : je la chérirais et la protégerais quoi qu'il en coûte mais devrais la laisser chasser, tester les grilles pour qu'elle soit sûre qu'elles ne cèdent pas. Les braconniers aventureux ne seront pas tous dévorés, je le sais bien. Mais je sais aussi qu'elle ne partira jamais avec l'un d'entre eux car comme moi, elle sait à présent où se trouve son coeur.
Le chaton s'est mué en tigre rugissant.

Son pantalon ? Il nous gêne tout les deux mais pour l'heure, je suis occupé à jouer avec sa culotte dont le tissu est teinté de sombre puisqu'il est imbibé de cyprine. Ma parodie de pénétration n'a pas cessé et mes doigts cherchent toujours à se tendre en elle, coupés dans leur élan par la résistance de la lingerie que j'ai veillé à laisser en place. Consciencieux, je me méfie et ne déchire pas le tissu que je préfère utiliser pour augmenter son excitation et sa frustration lorsque j'abandonne les tentatives volontairement infructueuses de forcer ses grandes lèvres. Appréciant la sensation de l'étoffe humide sous mes doigts, j'en joue pour caresser la surface de son intimité, redessinnant les contours de sa fente avant de m'attarder sur son bouton d'amour. Livré à mes pressions, son clitoris roule sous mes petits cercles appuyés et ma langue caresse la sienne sans lui permettre de retrouver le confort de nos palais. Son sein ? Encore meurtri, pétrit avec une telle ferveur que mes assistants digitaux y laissent une empreinte blanche qui reste le temps que le sang revienne affluer.
Finalement, je me lasse du baiser et me plie un peu pour m'offrir des lèvres la surface de sa poitrine, cavalant vers son mamelon libre qui se voit salué par le bout de ma langue qui passe à sa surface en évitant la pointe érectile que je ne daigne exciter que rapidement, dans un coup lingual qui semble assené par erreur.
Mon Dieu... J'aime le goût de ses seins, tout comme j'adore la téter. Dorénavant, je passerais de longues heures à sucer ses pointes tout en malaxant la chair ronde de ses monts aux proportions insolentes.

Je m'écarte le temps qu'elle laisse tomber son jean. Relevé au-dessus d'elle, je l'empêche de relever le buste en y conservant une main ferme, avant de revenir entre ses cuisses mises à nu. A la regarder ainsi livrée à mes perversions, je suis assailli de milles idées dont la plus persistante consiste à la faire se retourner pour m'octroyer son fantastique petit cul ou négocier un passage entre ses cuisses pour la prendre brutalement. Mais je m'y refuse. Je veux pouvoir contempler la beauté de ma femme, je veux voir son visage rougir sous l'effort tout comme je veux voir sa lourde poitrine bouger au rythme de sa respiration désordonnée. Je veux pouvoir la fixer dans les yeux quand je la labourerais, que je matraquerais son envie ardente à grands coups de cette trique de chair qui pulse douloureusement dans mon pantalon. Je veux pouvoir si je le désire étouffer sa jouissance en lui baisant la bouche de ma langue.
Pour le moment, elle restera dans cette position. Mais notre amour est un partage et je veux qu'elle profite, elle aussi. Alors je lui souffle quelques mots à l'oreille d'une voix certes suave et excitée, mais d'un ton qui n'admet aucune réplique.

- Si tu te relève plus que la tête, je te le ferais payer.

Et je me redresse entre ses cuisses, plongeant mon regard azur dans ses grands yeux verts avant d'attraper le bas de mon tee-shirt pour le faire remonter lentement, lui dévoilant ce torse taillé à la serpe qu'elle connaît bien. Sous ma peau roulent mes muscles tendus et la chaleur de l'endroit et de la situation m'a maculé d'une très légère pellicule de transpiration. Pour son plus grand plaisir, j'espère... Mon pantalon est inutile, lui aussi. Alors qu'il rejoint bien vite celui d'Hitomi et dévoile mon boxer noir qui contient avec peine ma verge turgescente qui met l'élastique à contribution. Le sous-vêtement ne reste pas en place longtemps puisque je le déchire sans attendre, laissant jaillir mon mandrin dur et bandé. Sa longueur droite et fière qui semble pouvoir passer à travers la pierre, sa veine épaisse qui palpite d'impatience et ce gland gonflé qui vient buter contre le creux de ses cuisses, frottant avec insistance contre le drapé désirable de son sexe encore couvert. Une fois encore, je mime une pénétration à travers sa lingerie mais cette fois le tissu craque légèrement et la poussée s'enfonce un peu plus loin.

La première fois, nous avons fait l'amour. Aujourd'hui, nous allons baiser. Les sentiments seront pourtant toujours là, purs et sincères... Mais leurs élans seront englués dans le foutre et la mouille, la salive et la sueur.

Sa culotte subit le même sort que mon boxer et dans le même élan, je la pénétre d'un grand coup, sec et puissant. D'une seule poussée je conquiers tout l'espace libre de sa matrice aux chairs brûlantes et j'en pousse un soupir lourd de soulagement, de ce plaisir de la retrouver. Alors que mes va et vient s'amorcent sur un rythme que je fais d'abord lent et mesuré, je me penche sur elle et , tout en parlant, je relève une de ses cuisses d'une poigne ferme.

- Tu compte subir sans jamais te défendre, mon coeur ? Mon membre, reparti en arrière, replonge brutalement dans ses entrailles. Je crois que je vais être déçu....

Mon sourire montre bien que je n'en pense pas un mot, que sa présence suffit à m'amener au bord de la jouissance explosive. Mais je veux qu'elle se montre digne, qu'elle me consteste la place du dominant.

Parce que ça en sera d'autant plus jouissif de la remettre à sa place....
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le lundi 16 juillet 2012, 18:32:27
Je retire mon pantalon... Ça veut dire quoi, ça ?! Il me déchire tout ce que je porte en haut, et je dois enlever mon pantalon ?! Je lui laisse les commandes et il fait n'importe quoi ?! À moitié, en plus ! Plaquée comme ça ce n'est pas une partie de plaisir de repousser un jeans assez loin pour qu'il tombe.

" Si tu te relève plus que la tête, je te le ferais payer. "

Tu veux jouer à ça ? Je ne relève même pas là tête, pas encore. Je t'aime Kyle, mais je ne vais pas me laisser faire trop sagement. Si j'étais sage tout aurait été comme sur des roulettes. Si j'étais une fille comme il faut, je ne serais pas celle qu'il te faut.

" Hou... T'en a rajouté un peu sous le T-shirt... "

On dirait qu'on a tous les deux extériorisé pendant notre exil forcé. Ce que je découvre me rend encore plus gourmande, mais ce n'est pas un homme : c'est MON homme, le seul qui compte. Je ne veux pas faire comme avec les autres, le problème étant qu'avec les autres je fais tout et n'importe quoi. Et si je continues à réfléchir la chaudière va... Heureusement que j'ai relevé la tête parce que je ne réfléchis plus. Le voir déchirer son boxer comme un sauvage a définitivement éteint la lumière. Je n'ai plus qu'une pensée que mon esprit ne peut formuler autrement que comme suit : moi vouloir lui dans moi partout !

Je me mords la lèvre pour retenir mes gémissements. Il fait durer le supplice en poussant contre ma petite culotte. Mais pourquoi j'ai mis une petite culotte ? J'aurais du venir toute nue directement ! Heureusement il me débarrasse de ma dernière pièce de lingerie. Et j'ai à peine le temps de m'en rendre compte qu'il me pénètre, d'un coup brutal qui me repousse de quelques centimètres sur la table. Et au passage il me fait gémir. Ça fait mal, mais c'est bon ! Encore ! Toujours allongée sur la table, les cuisses relevée autour de ses reins, je me trémousse autant que ses mains m'en laissent la place. Je compte bien trouver un moyen de remuer un peu pendant qu'il m'en mettra pour mon grade dans toutes les positions qu'il voudra. Même si, quand il se penche en relevant ma cuisse... Je ne sais pas, quelque chose me dérange, ou plutôt me trouble, jusque dans l'excitation et le plaisir qui font frissonner mon corps.

" Tu compte subir sans jamais te défendre, mon coeur ? "

Soudain ces mot réveillent mon esprit enivré, me dégrisent. Tellement que je lâche à peine une petite plainte quand il revient en moi

" Je crois que je vais être déçu.... "

Pendant quelques secondes, je subis sans me défendre. Je viens de comprendre ce qui traîne au fond de ma petite tête. Sa façon de me regarder, de me sourire et de me parler. Sa façon de jouer avec mon corps et de me baiser... C'est tout ? C'est ça nos retrouvailles ? L'amour de ma vie est vraiment resté en Irlande, et à sa place je ne trouve qu'une queue de plus ? Au lieu d'une deuxième chance on a droit qu'à un lot de consolation ? Une baise, et après on discute ?

Mais il y a pire, bien pire. Si ce n'était qu'un petit jeu, la romancière et son fan ou le journaliste et son invitée. Jouer, je pourrais. Mais jouer à ça...

" Subir ou me défendre ? "

Je n'y arrive pas, je ne peux pas. Pas maintenant, pas avec toi ni après tout ce temps. J'aurais trouvé comment te disputer les commandes, quitte à te les laisser au final. Je t'ai dit de me prendre, pas que je me laisserais faire. Je t'aurais peut-être même allongé à ma place sans que tu t'en rendes compte. Mais ça... Subir, te subir ou me défendre. Bordel, Kyle ! Comment tu oses me faire ça après ce qu'on a enduré ? Pas loin de l'autre ! Pas depuis l'Irlande ou pendant ton putain de mois pour réfléchir ! Ce qu'on a enduré ensemble dès le début ! Quand on a refusé de subir et qu'on s'est relevés pour se défendre l'un l'autre ! Je ne peux pas croire que tu ais oublié ça. Je ne peux pas croire que c'est comme ça que tu veux me retrouver. Les fringues déchirés, plaquée sur cette table à subir - te subir - pendant que tu prends ton pied à me faire ce que ces types voulaient me faire.

Je sais que ce n'est pas ce que tu veux, mais ça y ressemble trop. Je ne supporte pas de nous voir comme ça. Je préfères encore tourner la tête et fermer les yeux, me dire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Boucler la boucler, d'une certaine façon. Je préfère te subir et te décevoir. Et si tu n'es pas capable de voir que ce n'est plus le désir qui me fait trembler, que les gémissements que je retiens n'ont rien à voir avec le plaisir. Si tu n'arrives pas à sentir que je suis prête à fondre en larmes au bout de ta queue... Non. Je sais ce que je veux, j'en trop bavé pour abandonner maintenant. Et tu vas m'y faire croire encore comme quand on volé, quand on a fait l'amour pour la première fois.

" Et moi ?... Je serais pas déçue ? "

J'ai eu du mal, mais je l'ai dit. Et j'ai encore plus mal en ramenant mon regard, en le posant sur celui qui est encore, de moins en moins, l'homme de ma vie. S'il veut seulement baiser il a toutes les minettes qu'il veut à côté, et de la classe internationale. J'ai la nausée rien que de penser à ce que je pourrais dire ensuite. Comme en Irlande, pour me défendre au lieu de subir. Je ne veux pas ça, on ne peut pas être condamnés à ça. Cette fois ce sera foutu pour de bon. Baiser, c'est ce qui nous a éloignés l'un de l'autre, ça ne nous réunira pas. Je prends une grande inspiration, fermant les paupières qui chassent les premières larmes. Et je me redresse pour lever un regard suppliant vers le sien.

" Prend-moi dans tes bras, Kyle... Tout de suite... Je t'aime... Si tu m'aimes plus fort... Ne te fais pas mentir... "

C'est tout ce que je veux, et tout ce que j'ai à t'offrir. On pourra baiser après, autant que tu voudras, jusqu'à ce qu'on en puisse plus. On se battra au lit, on se fera subir tous les plaisirs qu'on pourra, et on se défendra pour se les rendre. On ravagera ton appartement et le mien, toute la Book Party et la ville entière. On baisera tellement que tous les autres en oublieront de le faire. Tu me domineras, je te soumettrais, l'un sur l'autre ou ensemble. Mais pas maintenant.

Pour l'instant, juste cette fois, rappelle-toi que tu n'es pas un parmi d'autres. Ne me laisse pas oublier pourquoi tu es le seul.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le lundi 16 juillet 2012, 20:06:53
"Allô, l'excitation ? Salut, c'est l'Intuition. Ca va ? Hm ? Oui, okay. Barbecue avec l'Envie mercredi prochain. Non, je ne t'appele pas pour ça. C'est Amour qui m'a envoyé un texto, ça merde un peu avec la rousse. Met un frein, je contacte la Raison.
...Oui, je l'invite au barbec', t'inquiète.
"

Je n'ai jamais sû décrypter le comportement féminin, c'est un fait qui se veut avéré, une sorte de règle pour l'univers. Pourtant, je ne fréquente que des nanas ! Mais ça n'empêche pas : zéro pointé en décodage. Elles envoient pourtant pas mal de signaux, il paraît. Plus subtils que des claques, moins évidents que des mots clairement posés. Qu'Hitomi soit ma femme, celle que j'ai choisi pour compagne, ça ne change rien. Elle reste une inconnue parfois et me surprend dès qu'elle en a l'occassion. J'apprends ce que je peux, je tire des leçons de mes erreurs et veille à ne pas les reproduire, si ce n'est par jeu.
Alors inutile de vous dire qu'une fois parti dans cette folie érotique que provoque parfois l'excitation, je marche à l'aveugle et laisse mon corps prendre les commandes. Je ne supporte pas parler trop pendant l'amour, parce que ça me coupe et je galère à reprendre. C'est comme ça... Je suis humain, je suis limité peut-être. Mais si il y a un problème alors que je suis en pleine séance de bêtes à deux dos, je ne percute pas forcément dans la seconde et parfois si ça arrive, je pousse le vice jusqu'à feindre de ne rien avoir vu en me disant que je réglerais tout ça au calme.

Peut-être ai-je trop parlé ? Une petite voix dans ma tête me glisse que c'est là que ça a commencé à merdé et que je n'ai pas écouté mon intuition. J'ai continué à prendre Hitomi en longues et lentes pénétrations, appréciant de la voir ainsi soumise à mes seules envies. La forcer presque à me recevoir, la sentir récalcitrante et comprendre que son corps a abandonné la lutte... Quel putain de pied ! Quel putain de... de...
Quelque chose cloche. Quoi ? Je n'en sais rien, mais ça ne va pas. Mon rythme de copulation ralenti et se fait désordonné et je réalise dans un éclair désagréable que le mot "copulation" n'a rien à foutre là. Il est venu naturellement et fait tâche dans la phrase, rendant l'action indigeste. Voilà ce que je fais ? Je... copule ? Mes va et viens en elle n'ont plus de saveur et pour tout vous dire, je me sens débander tristement.
L'envie laisse place au rejet, parce que les traits d'Hitomi sont formels, me vrillent l'estomac : ça ne va pas.

Ce qui ne lui plaît pas, je ne pense pas que ce soit l'acte en lui-même. Je sais qu'elle aime ce mouvement mécanique et charnel. Ce qui coince, c'est autre chose que je ne comprends pas et que j'essaie de lire dans les yeux qu'elle ferme pour laisser éclore quelques larmes qui me font monter les miennes sans que je n'en capte le pourquoi. En elle, je n'y suis plus. Mon vit se montre plus malin que moi et redeviens rapidement sage et modeste, refusant de me lier à un corps qui attends autre chose que ce je daigne lui donner depuis le début. Je vois Hitomi se relever malgré mes avertissements précédents et je comprends que le jeu ne lui plaît pas, que JE ne lui plais pas. Pas...pas comme ça. Sinon elle me dirait pas ce qui vient ensuite, ces mots qui me désarment et me font sentir horriblement con.

- Prend-moi dans tes bras, Kyle... Tout de suite... Je t'aime... Si tu m'aimes plus fort... Ne te fais pas mentir...
- Je...


"Je" ne réagis pas plus, puisqu'il vient de perdre tout ses moyens et qu'il fixe sa Juliette d'un regard plein de détresse. Je devrais lui demander ce qui se passe, je devrais lui proposer de m'expliquer ce qu'elle attends afin que je m'y plie, mais je ne le ferais pas. Hitomi ne veut pas me prendre par la main, elle souhaite que j'agisse de moi-même, du moins je le pense.
Et je baisse les yeux, pour la contempler dans son ensemble, pour voir mon bassin contre le sien, découvrir ses cuisses écartée pour laisser passer ma queue qui maintenant n'est plus très vaillante. Je vois mon propre torse, ma respiration lourde.
Je ne vois pas la table, mais un capot de voiture et je me dis que si je relève les yeux trop vite je la découvrirais maintenue en place par deux lascars.

Quand je me suis retrouvé seul en Irlande, la première chose que j'ai faite avait été de maudire Hitomi en l'imaginant avec tout ses amants (que je pensais être au moins aussi nombreux qu'une bonne équipe de foot) et je la voyais baisée comme la dernière des putains, héroïne dépravée d'un mauvais film de cul. Une sorte de vengeance, de système de protection afin que mon cerveau parvienne à se convaincre qu'elle n'était qu'une traînée avec laquelle je n'avais rien à faire. Ca aura duré deux jours, avant que je ne me dise que ses amants devaient simplement la baiser. Après tout, ces types n'étaient pas là pour davantage, pas vrai ? Je leur avais voulu pour ça. Parce que mon Hitomi était une fille bien, à qui on devait faire l'amour. Elle avait eu ses coups durs et méritait plus, même si ses aventures auraient tendu à prouver le contraire. Je connaissais Hitomi, j'étais parvenu à la serrer contre mon âme et à l'y garder au moins un temps. J'avais maudit tout les types qui l'avaient touchée juste pour le geste.
Alors putain, qu'est ce que je foutais, là ?
Je m'étais comporté comme le dernier des connards sous prétexte que j'avais mûri et que je voulais lui prouver. Comme durant l'interview, je me contentais de rouler des mécaniques. Pas pour lui plaire, non. Pour la coucher.

Je l'aimais. Je me détestais. Si coucher avec moi était une épreuve pour elle lorsque je voulais me montrer performant et viril, je préférais redevenir l'amant maladroit et mal assuré.

La fixant, je me repris et me penchais à nouveau sur elle, lui caressant la joue avant de l'embrasser de toute la tendresse dont j'étais capable. Il n'était plus question de langue, non... Mes lèvres suffisaient pour essayer de me faire pardonner et elles s'appliquaient longuement sur celles d'Hitomi pendant que ma main libre rejoignait ses hanches pour filer contre ses reins en se frayant un chemin avant de remonter sur son dos pour qu'elle se relève tout contre moi, lentement.
Quand elle fût contre mon coeur, je séparais nos lèvres sans quitter sa proximité, avalant ma salive avant de me mordiller l'inférieure en la regardant.

- Je ne me ferais plus jamais mentir. Surtout pour ça. Excuse moi, mon coeur. Excuse moi....

Te prendre contre moi, plus fort. Faire de mes bras l'écrin de ton âme pour te faire ressentir ce que je ne suis pas capble de te dire. Te demander de pardonner mes erreurs, te crier que je t'aime et que tu vaux mieux que ce que je ne t'ai offert jusque là. T'embrasser enfin, de ce baiser qui en vaut mille, qui nous renvoie à notre première étreinte, notre première fois.
Je suis le seul et alors que je m'abandonne à toi durant cette étreinte d'une douceur qui te hurle mon amour, j'espère te le prouver pour de bon.

On va faire l'amour. Mais j'avais oublié qu'il y a de multiples façon de le faire et qu'elles ne passent pas toutes par le sexe.

- Je t'aime.

Et en cet instant suspendu, quoi de plus vrai que ces simples mots ?
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le lundi 16 juillet 2012, 22:33:43
" Je... "

Il... Il tombe en morceaux, d'une seconde à l'autre. Et moi je reste là, trop terrorisée pour parler. Ça foire tout le temps, avec tout le monde. Quoi que je puisse dire ou faire, dès que je dis ou fais quelque chose, et même quand je la ferme et que j'essaie de rester à ma place : personne ne comprend, ou ne veut comprendre. Et même quand j'arrive à me faire comprendre... Il a compris, lui. Je le vois. Il ne sait peut-être pas quoi mais il sait que quelque chose ne va pas. Quelque chose de beaucoup trop grave. Pourtant il s'en faut de peu, vraiment peu pour que ça passe à la trappe. Et c'est ça qu'il pourrait ne pas voir, que personne n'a jamais voulu voir.

Subir ou se défendre. S'aplatir, se battre ou fuir. Est-ce que je suis la seule sur Terre à voir autre chose ? J'ai jamais voulu l'attaquer, merde ! Je lui ordonne pas non plus de se mettre à genoux ! Je lui demande pas non plus de comprendre ce que je ne peux pas expliquer. C'est ce que j'ai ressenti dans ses bras la première fois. On s'est aplatis tous les deux, on s'est battus d'une certaine façon, on a essayé de se fuir. On a presque réussi comme les abrutis qu'on est. Mais après il y a eu autre chose.

J'ai peur Kyle. Quand je vois que tu n'oses pas relever les yeux, je me dis que tu as trop bien compris. J'ai peur que tu t'en veuilles au point de partir en courant. Je ne sais déjà pas comment tu arrives encore à tenir sur tes jambes. Je suis tellement morte de trouille que je n'ose plus respirer, de peur de te faire fuir ou t'écrouler. Relève la tête, je t'en prie ! Prend-moi dans tes bras et serre-moi fort. Revient... Comme tu me l'as promis.

J'ai tellement peur que je n'y crois pas avant de sentir tes lèvres sur les miennes, et de décoller de la table. Tu me prends enfin, comme toi seul peux le faire : pour me garder. Et quand notre précieux baiser prend fin, un baiser tellement tendre qu'il ferait pouffer de rire tous les autres, je ne perds pas une seconde pour poser ma tête sur son torse. Je retrouve enfin ton cœur, le mien peut recommencer à battre. Et je souris. C'est fini, Kyle. Et tu vois, au bout du compte, ce n'était pas si terrible.

" Je ne me ferais plus jamais mentir. Surtout pour ça. Excuse moi, mon coeur. Excuse moi.... "

Je relève la tête pour que tu me vois sourire, que tu lises dans mes yeux que je te crois et que tu n'as pas à t'excuser. Un faux-départ, rien de plus, et déjà loin derrière. Je relève surtout la tête pour que tu... Non, pour qu'on s'embrasse à nouveau, les yeux dans les yeux en se se tenant dans nos bras. Puis quand tu me dis que tu m'aimes, je déposes un baiser sur ton cœur avant de m'y serrer encore.

" Moi aussi, mon amour. Moi aussi. "

Je t'aime, Kyle. Je suis tellement heureuse avec toi. En fait sans toi je suis tellement seule. Est-ce que tu ressens la même chose ? Ou est-ce que je suis égoïste de t'aimer parce que tu me comprends et que tu ne me fuis pas ? Est-ce que ça compte vraiment au fond ? On s'aime et on s'est enfin retrouvés, juste un peu plus tard qu'on ne croyait. Je me sens fatiguée, assommée par la douce chaleur qui émane de toi, de ton être tout entier contre moi. Mais comme une gamine le soir de noël, je ne veux pas dormir.

" C'est pas grave, Kyle. On s'est mis tellement de pression. Mais c'est fini. "

Je relève la tête avec un petit sourire. Un sourire léger et doux comme une plume, tendre et heureux, amoureux.

" C'est fini. Et on peut recommencer, tous les deux. "

On peut recommencer, et je sais par où. Je m'écarte un peu.

" J'ai quelque chose pour toi, mon amour. "

Je m'échappe de tes bras, je les retiens un peu le long des miens pour promettre que je vais revenir. Je vais ramasser ma serviette et la poser sur la table. Je n'ai pas à fouiller plus de trois secondes, mais j'hésite aussi longtemps à sortir ma main. Je sens sur mon poignet le bras de ma petite poupée. Pour m'encourager ou pour me retenir ? Allez, je la sors ! Et j'y joins l'autre pour bien cacher ce que j'ai à te donner. Je me mordille la lèvre en guettant ton regard. Est-ce que c'est que tu as ressenti en Irlande, quand tu m'as offert la clé de chez toi ? Je regretté de ne pas l'avoir prise simplement, mais au final ça n'aurait fait que plus de mal.

Je tends les mains et les ouvre pour découvrir un petit objet bleu et rouge, de la taille d'un paquet de mouchoir.

" Je... Je t'avais promis de prendre soin de ton cœur, mais... Enfin, je me suis dit que ça devait aller avec. "

Je souris, je ne peux pas m'empêcher.

" Je dois t'avouer que... je viens d'y penser... parce qu'on est tout nus. "

Et qu'on doit pas avoir l'air fin, avec nos sous-vêtement déchirés autour des cuisses.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le mardi 17 juillet 2012, 00:28:45
Son sourire est une délivrance.
Le baiser qu'elle dépose tout contre ce coeur qui ne bat que pour elle, je le savoure et le mime sur le haut de sa tête, trop heureux d'avoir éviter une casse que nous n'aurions pas sû dépasser, cette fois. Mon Hitomi me dit qu'elle m'aime également et le monde se pare une nouvelle fois de couleurs vives et chatoyantes qui me mettent du baume au coeur et me rappellent que cette journée est vraiment l'une des plus belles de toute ma vie, à force égale avec cette soirée qui m'a fait la rencontrer à nos cours du soir.
Oh que oui, on s'est mis la pression ! Nous ne saurions pas dire le contraire et je ne peux qu'acquièser d'un mouvement de tête à ses mots, content de voir que j'ai vraiment sû apprendre de mes erreurs et du passé, pour une fois. Cet amour que nous n'avons finalement pas fait est en faire une fierté pour moi et je constate non sans satisfaction que nous sommes vraiment sur la bonne voie. La durée.
Quand elle me sourit une fois encore, c'est la commisure de ses lèvres que je viens embrasser, y déposant un baiser plus léger qu'un vol de papillon.

- De presque zéro ? Ça me convient. J'ai envie d'écrire notre histoire pour de bon, cette fois.

Quand elle s'écarte doucement de moi, je fais une petite moue qui se calme lorsqu'elle me confie avoir quelque chose pour moi. Et puis, sa main n'est pas bien loin de la mienne, preuve qu'elle refuse autant que moi de trop se détacher. Alors je la laisse ramasser sa serviette et y fouiller, curieux de savoir ce qu'elle peut bien me destiner. Peut-être veut-elle me confier le manuscrit de cette fameuse exclu ? La redescente serait un peu brutale mais je pourrais la comprendre. Je la vois hésiter un instant et des yeux, je l'interroge? Que peut il y avoir de si spécial là-dedans qui te fasse avancer à tâtons, surtout maintenant que nous nous sommes retrouvés ? Les deux mains fermées se présentent à moi et pour qu'elle les ouvre, je passe de ses yeux à ses doigts, comme un signal de départ. Et voilà ses phalanges qui jouent pour dévoiler la dernière chose que j'aurais imaginée prendre place dans cette scène.
Voilà qu'Hitomi amorce le premier pas de la réssurection d'une certaine Sentinelle.

- Je... Je t'avais promis de prendre soin de ton cœur, mais... Enfin, je me suis dit que ça devait aller avec. Je dois t'avouer que... je viens d'y penser... parce qu'on est tout nus.

J'éclate de rire. La nervosité qui retombe enfin, le plaisir de retrouver mon Hitomi, mon amour, mon véritable alter-ego. Je comprends que plus que d'être Sentinel Prime, c'est d'elle dont j'ai toujours eu besoin. Mon héroïne, mon addiction. Je veux bien m'en foutre dans les veines jusqu'à la dose léthale, de toute façon je n'imagine plus d'autre mort.
Je prends le costume dans un petit sourire et le dépose sur la table un peu comme si il était sans importance. Ce qui m'intéresse, c'est celle qui vient de me le donner. Délicatement, je la reprend dans mes bras qui se croisent dans son dos alors que mes mains se lient contre ses reins.

- Mon coeur, je le tiens contre moi et je le fixe dans les yeux, là. Voilà où il se trouve vraiment. Le reste, ça n'est que de l'accessoire. Et mon coeur, c'est aussi à moi d'en prendre soin, tu ne crois pas ? Mon front contre le sien, je ferme un peu les yeux quand je caresse son nez du bout du mien. Je ne veux plus te perdre, Hitomi. Depuis l'Irlande, ça a été terrible.... Parce que j'ai compris que je tenais encore plus à toi que je ne le pensais moi-même. J'ai regretté ce qui s'est passé, comme j'ai regretté de ne pas avoir tenté de revenir tout de suite vers toi. Je... J'ai prié pour avoir une chance, même si parfois je n'y croyais plus. C'est peut-être du réchauffé, mon coeur, mais... Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée et je donnerais tout ce que j'ai pour vivre pleinement tout ce qu'on parviendra à construire. A vie, si cela nous est possible. Ca ne sera ni facile ni tranquille pour toutes les raisons qu'on connait, mais je veux le faire. Je veux nous donner cette chance. Je te prendre toute entière et ne plus jamais te libérer.

Un énième baiser vient virevolter sur le velours délicat de sa bouche pour conclure ma petite et sincère déclaration. Je la retrouve enfin et j'ai hâte qu'on puisse en profiter au quotidien parce que j'ai des tonnes de choses à partager avec elle et je veux qu'elle en ait autant pour moi. Nous devons apprendre à vivre et penser à deux et l'idée me tire un sourire un peu bêta, mais gonflé d'envie.

- Tu sais... Tu pourrais enfiler mon tee-shirt et remettre ton pantalon et on pourrait se barrer comme des voleurs, histoire d'aller chez moi pour finir tranquillement notre journée ensemble. Faire l'amour comme des bêtes ou se caler devant un film.... Avec un énorme pot de glace et deux cuillères.

Descendant mes mains sur ses fesses pour rapprocher nos bassins l'un de l'autre tout en pressant délicatement ses chairs bombées, je lui signifie la possibilité très alléchante de finir plus correctement et dans l'instant ce que nous avions mal débuté. Nous nous sommes simplement arrêtés au stand et nous pouvons tout à fait reprendre la course, non ?
Avant ça, j'ai quelque chose à ajouter.

- Je vais te donner la clé de chez moi. Pas pour que tu t'installe, mais pour que tu puisse aller et venir à ton aise. De toutes façons, mon petit doigt me dit que la fenêtre recommencera bientôt à me servir plus que la porte...

Je souris et l'embrasse une nouvelle fois, avant de déporter ma tête à son lobe d'oreille que je mordille doucement en lui soufflant quelques mots, mes doigts courant toujours contre ses fesses, un peu plus fermement, un peu plus impérieusement. Mon envie d'elle revient à vitesse grand V et m'est avis qu'elle ne tardera pas à le sentir contre ses cuisses. Toutefois, cette envie sera bien plus saine que la précédente et de ça, je peux l'assurer.

- Dépêche toi de me donner un signal, n'importe lequel... Je n'attends que ça, je n'attends que toi...

Et Casey où n'importe qui d'autre pourrait bien passer la bâche, aussi. Mais surtout, je veux profiter de mon amour et de sa compagnie, m'en nourrir pour doucement renaître. "Il reviendra", disait le tee-shirt de Casey.
Moi, je dirais plutôt qu'il est déjà sur le point de s'envoler.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mercredi 18 juillet 2012, 18:05:00
Quand il éclate de rire je sens enfin que le pire est derrière nous. Il ne fait pas grand cas de son costume, mais vu que c'est pour me prendre à nouveau dans ses bras je ne m'en plains pas. Les yeux dans les yeux, sa bouche devient la plus claire et fraîche des sources après le désert qu'on a traversé. Je bois ses paroles apaisantes avec un sourire. Il me dit que je suis son cœur et qu'il prendra soin de moi. Que même après tout ce qui s'est passé il veux me garder. Il me dit qu'il regrette, qu'il a même cessé d'y croire, mais qu'il y croit maintenant... et pour la vie, quoi qu'elle nous réserve. Nous.

Je lui laisse le dernier mot, au moins le temps d'un petit baiser sans quitter ses yeux.

" Il faudra m'arracher de force à tes bras, mon cœur. Et je ne me laisserais pas faire. "

Et viens bientôt la première grande décision de notre nouvelle vie de couple. Sa bouche dit : "prenons le temps de retrouver un cadre plus intime et douillet." ; ses reins, ses mains et ses yeux : "pourquoi attendre encore vu qu'on est tout nus ?". Il y a de quoi hésiter. Et il m'offre à nouveau la clé de son appartement, mais cette fois pour me laisser m'installer dans son quotidien à mon rythme. Je me demande ce que ça va donner ? Je n'ai jamais fait toutes ces choses de petite copine, comme passer à l'improviste ou l'attendre chez lui, laisser traîner quelques vêtements de loin en loin, puis une brosse à dents et d'autres affaires. Une autre manière de prendre le temps qu'on ne s'est pas laissés. Rien que d'y penser c'est terriblement excitant... Je crois que sa façon de me mordiller l'oreille y est pour beaucoup.

" Chez toi, je préfère qu'on soit vraiment tout seuls pour la suite. "

Je me penche un peu en arrière, doucement, pour lever les yeux vers son visage.

" Et je pense pas à regarder un film, alors vaut mieux qu'on se grouille ! "

Top départ ! Après un dernier petite baiser, le dernier jusqu'au prochain, on se lâche comme si on pouvait plus se supporter. Chacun ramasse ses derniers vêtements encore en état pour les enfiler. Sauf son T-shirt qu'il me tend. Bien trop large pour moi, il me glisserait presque d'une épaule. Après l'avoir enfilé je ne peux pas m'empêcher passer le nez sous le col pour humer en fermant les yeux. Ça sent mon homme, qui a couru toute la journée en attendant de me revoir, mais n'a pas eu aussi chaud qu'une fois en face de moi. Ça sent ce qu'on ressentait tous les deux à la fin de cette interminable interview, l'état dans lequel on sera en arrivant chez lui. Mieux valait qu'on fasse l'erreur ici, où finalement ça ne compte pas vraiment.

Par contre j'hésite une seconde... Et finalement je ramasse la photo dédicacée et pars vers la bâche avant de me retourner.

" Deux toutes petites minutes, mon cœur. "

Non, il rêve pas, je vais aller soutirer le numéro de Miss November. Je viens quand même de briser les élans de mâle dominateur de mon hommes. Je me ferais pardonner, et je compte lui démontrer les avantages qu'il y a à s'attacher à moi. Bien sûr ça ne se fera pas aujourd'hui, mais vu que la playmate nous plaît à tous les deux ont trouvera bien le temps un de ces quatre...
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le vendredi 20 juillet 2012, 00:20:52
C'est donc chez moi que se conclura cet acte ? Ca me convient. Le ménage n'est pas plus fait que d'habitude, la salle de bain est à peine réparée et il me semble qu'il y a trois jours de nouilles instantanées sur la table basse mais ça devrait le faire. Après tout, Hitomi ne vient certainement pas pour faire l'état des lieux et mon petit doigt me dit qu'elle n'en aura pas le temps. Nous nous rhabillons rapidement et je me déleste de mon tee-shirt pour qu'elle puisse couvrir cette fantastique poitrine que je regarde bondir à ses mouvements une ultime fois avant qu'elle ne la dissimule et je me félicite de ne pas lui avoir déchiré le pantalon. On aurait bien trouvé quelque chose pour compenser, ceci dit.
Ce qui m'étonne un instant, c'est le fait qu'elle s'empare de la photo dédicacée dans un petit sourire que je sens plein de promesses et de sous-entendus grivois qui titillent grandement mon imagination. Et voilà qu'elle me demande un peu de temps avant de filer, me laissant gamberger. Ma nana vient elle de partir arranger un coup possible avec une des playmates les plus belles sur lesquelles je me sois branlé ? Putaiiiiiiiiin.... Tu parle d'un fantasme qui se réalise ! Jubilant sur place en cherchant à me vêtir comme je peux, je ne vois pas tout de suite la tête de Yukia qui passe la bâche, dévorant des yeux mon torse nu avant de se râcler la gorge pour que je me tourne vers elle.

- Aloooooooooooors ? me demande t'elle dans un sourire entendu.
- Alors je crois qu'il va falloir que vous finissiez sans moi, là. On doit passer à mon appart' pour...hm...la suite de l'interview.
- Jet va te buter. Sauf si tu me promets de passer par la fenêtre de chez moi en costume pour me faire faire une balade de là-haut.
- T'es une perle.

Oui, Yukia le savait et l'avait toujours gardé pour elle, en respect de notre amitié. Quand on a annoncé ma mort, elle fût la seule à ne pas parler de Sentinel Prime en ma présence et je l'en avais toujours remerciée. Elle se détourna avant de me lancer un paquet sous cellophane, que je découvris rapidement : le tee-shirt bleu avec le sigle d'SP et la fameuse mention "il reviendra". Je souris et elle m'envoie un baiser avant de filer s'occuper de m'arranger le coup avec Jet, me laissant par la même occassion le temps de m'éclipser. Arrivé au stand Playboy, je découvre Hitomi en pleine conversation avec Miss November et nous nous retrouvons à la draguer à deux ! Je n'en reviens juste pas, mais pourtant c'est bel et bien réel. C'est une demande d'autographe qui nous sépare d'elle et c'est l'occassion de récupérer pour moi mon Hitomi que j'attrape par la main afin de nous diriger vers la sortie la plus proche, ne pouvant pas m'empêcher de l'embrasser tout les dix pas où presque. De vrais collégiens, mais je n'en ai cure. Mon monde tourne maintenant bien plus rond et rien ne pourra plus changer ça.
C'est dans un coin discret du parking que je la reprends dans mes bras pour une longue embrassade où ma langue vient quémander les faveurs de la sienne, où je lui dis une fois encore que je l'aime sans décrocher un mot. Puis je la prends dans mes bras, comme lors de notre premier soir. Notre destination ne sera pas l'Onsen et notre vol sera un peu moins rapide et fluide, mais je sais que je peux le faire. Peut-être que cette affirmation m'est soufflée par le volume du costume que je sens dans ma poche ?

- Accroche toi bien, mon coeur.

Et nous décollons. C'est pénible, ça me demande énormément d'énergie et je comprends vite que mon corps me fera payer l'effort démesuré que je lui demande après ces semaines de repos mais tant pis, nous voilà déjà haut dans les nuages à filer vers chez moi à une allure tranquille.
J'en profite pour lui parler de tout et de rien, de Danu  en passant par cet imbécile de Connor J Fox avant d'achever sur notre November qui avait l'air plutôt enchantée de nous proposer à tout les deux son numéro et avec toutes nos bêtises, le chemin est rapidement accompli et le balcon de mon appart' apparaît dans notre horizon. Nous y filons ensemble et je la dépose doucement dans le salon, la laissant découvrir le champ de bataille que je m'efforçais de limiter lorsque nous sortions ensemble. Ah, c'est sûr que là, ça fait vivant ! D'ailleurs sur la table du salon traîne mon costume noir et le masque assorti, ce qui me fait grommeler. J'espère qu'elle ne fera pas attention.

- Désolé je... ahem... n'attendais personne alors c'est un peu le bordel.

D'accord, je suis foutrement hypocrite. C'est un champ de bataille, mais ma semaine ne m'a pas laissé le temps de souffler ni de faire le ménage. Bon, elle n'est pas là pour inspecter le taux microbien non plus... Et me voilà d'ailleurs à l'attraper, la plaquer contre la porte fenêtre pour lui asséner un baiser vorace et gourmand dans lequel nos langues tiennent les rôles principaux. Déjà ma main vient déboutonner son jean pour reprendre son office contre son creuset délicat, mais je décide de jouer la partie autrement et dans un sourire, j'arrête doucement toutes mes manoeuvres pour me reculer d'un pas.

- Tu me veux, mon coeur ?

Je déchire mon tee-shirt en faisant généreusement jouer mes muscles, avant de faire volte-face pour me diriger vers le petit couloir sur ma droite, menant à ma cuisine d'un côté, ma salle de bain de l'autre et ma chambre au bout. Mon fessier musclé marque un peu plus ma démarche à chaque pas, volontairement, et mes dorsaux jouent quelques mouvements alors que je tourne légèrement ma tête.

- Alors viens me chercher...
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le vendredi 20 juillet 2012, 15:34:58
Bien qu'elle ne m'ait jamais vue de sa vie, Miss November n'a pas eu de mal à me replacer dans les bras de Kyle en me voyant dans son T-shirt. Et la tête qu'il fait en arrivant devant le stand pour trouver debout, les mains mains dans le dos et bombant la poitrine, pendant que la playmate bien cambrée dédicace le T-shirt juste en dessous de ma clavicule. Encore une petite liberté qui va nuire à mon image de marque. Par contre ça a l'air de faire des heureux. Moi je n'ai d'yeux que pour Kyle, et même si tout le monde peut en profiter mon sourire n'est que pour lui. Le temps qu'il nous rejoigne, se taillant au passage la réputation de mec le plus chanceux de la Book Party, et d'échanger encore quelques mots avec la belle, et il faut bien céder la place.

En repartant à travers la foule je suis sur un petit nuage. Refaire connaissance avec l'homme de ma vie est étrangement excitant, avant tout parce que j'ai du mal à le reconnaître. Il est devenu bien plus confiant qu'avant. Notre faux départ derrière le stand de l'OVNI ne l'a pas empêché de repartir au galop. Mon Kyle qui drague une playmate : j'aurais eu du mal à le croire. Pourtant il vient de le faire sous mes yeux, avec moi. est-ce que je l'impressionnais à ce point quand on était ensemble, ou est-ce qu'il a changé loin de moi ? Ça ne compte pas vraiment étant donné qu'on repart de presque zéro. On parlera de tout ça bien assez tôt.

En attendant le parking, et un vol d'essai. un vrai vol d'essai. Il m'a suffisamment fait le coup de la balade romantique en mode super-pouvoir. Cette fois je sens tout de suite qu'il peine, pendant une seconde j'ai même peur qu'il ne perde le truc. Quand il a perdu ses pouvoirs, ça a vraiment dû lui faire une douche froide. Genre crise d'impuissance. À qui la faute ? Il n'en est pas tout à fait sorti, mais presque. Alors je préfère ne rien dire, garder simplement mon bras sur ses épaules et me laisser porter. Quand je regarde autour la peur de tomber est chaque fois moins grande, parce que je tourne la tête pour voir son visage. Comme à l'époque, je laisse faire le pilote.

Et je lui répond, bien sûr. Je lui dis que j'en ai encore pas mal en réserve pour ma petite Danu, et que le passage au roman ne va pas se faire à la légère. Je lui spécifie bien inutilement que la vrai petite copine de Sentinel Prime ne va surtout pas s'infliger une réduction mammaire, mais qu'elle aimerait bien imprimer "I'm a Shadow" sur du papier cartonné pour aller en coller un bon coup à un certain opportuniste gratteur de seconde zone. Je lui avoue aussi une petit crainte pour Miss November, qui pas se faire moudre comme du poivre entre nous. Ça aussi, il faudra qu'on en reparle. Ça revient à plonger à pieds joints dans ce qui a mis notre couple en morceaux.

Ça aussi, plus tard.

" Désolé je... ahem... n'attendais personne alors c'est un peu le bordel. "

Pareil pour le ménage : plus tard. Quoi que ce que j'y remarque n'est pas pour me mettre à l'aise. Un costume noir jeté sur la table comme un blouson abandonné à la va-vite. Depuis les premières rumeurs je me disais bien que c'était lui, ce mystérieux justicier en noir qui traquait le Rokuryu et a tué plusieurs de ses membres. Ça me fait frissonner. Toutes les mains qui m'ont touchée n'étaient pas propres. Mélinda a au moins tué son père, quant à Pricilla j'ai vu de mes yeux le sort qu'elle faisait subir aux meutes de hyènes de la Toussaint. Et je ne pense pas qu'Adramalech soit tendre avec ses ennemis. Je ne parle même pas de Gabriel que j'ai accompagné dans le feu de l'action.

Mais aucun n'a attendu que je lui brise le cœur pour mettre un masque et se lancer dans une vengeance. Sous le costume rouge et bleu, même furieux il n'aurait pas envoyé ces hommes plus loin qu'à l'hôpital. Je ne sais pas si j'ai vraiment tout brisé sur mon passage ou si je n'ai été que la goutte d'eau, après tout la majorité des mecs qu'il envoyait aux flics s'en sortaient les mains dans les poches pour vice de forme. Dans tous les cas c'est de moi que c'est parti. Et ça, quand on en parlera...

Mais pas tout de suite, surtout pas ! Pas quand il saisit son T-shirt pour le tirer, déchirer son propre emblème et "il revi-endra".

" Alors viens me chercher... "

Je m'accorde une seconde pour profiter du spectacle. Tous ces muscles qu'il remuent sous sa peau, alors qu'il roule des épaules, du dos et de son beau petit cul ! Mon homme ! Mon mâle ! Pendant un instant je suis même tentée de devenir possessive, mais ce n'est pas mon genre. Des canons pareils, je connais peu de femmes qui les laisseraient aller voir ailleurs. J'ai assez confiance en nos sentiments, et ma modeste expérience des rapports humains à l'horizontale, pour savoir qu'il reviendra en courant. Et réciproquement, comme en ce moment.

Pas besoin d'évaluer posément la situation. On a pas abandonné une table de la Book Party pour celle de la cuisine. Et qu'on ne me parle pas de baignoire ! D'ailleurs je me demande si je lui raconterai un jour ce qui s'est passé dans ma salle de bain, avec Onoki-chan ? Bref ! Je veux un lit, son lit. Notre lit. Je me dépêche de rattraper Kyle pour venir sans un mot lui barrer le passage vers la cuisine. Les deux mains contre le montant et le dos bien décollé de la porte, je lève les yeux vers les siens. Option numéro deux. Il n'a que le temps de saisir la poignée que j'ai fait le tour pour barrer également la salle de bain. Ma main descend jusqu'à la sienne pour l'inviter d'une caresse à lâcher le poignée. Puis je l'entraîne avec moi au fond du couloir, toujours les yeux dans les yeux.

Je ne sais pas si c'est d'être dans un endroit plus petit, mais j'ai encore plus chaud que pendant l'interview. Je ne suis pourtant pas autant sur les nerfs. La seule tension qui reste entre nous est enivrante, trop douce pour nous faire craquer à nouveau. Cette porte là : je m'y colle. Et il vient m'embrasser tout contre elle. Mon cœur bat à tout rompre pourtant ma main reste légère sur son flanc. Je sens sous mes doigts son corps puissant qui brûle de désir, et laisse les choses se faire sans pour autant se réfréner. Il me fait tourner la tête comme aucun autre. Ma main libre cherche à l'aveuglette la poignée et la pousse maladroitement pour nous libérer l'accès.

J'entre à reculons, sans crainte de butter sur un truc qui traîne ou de tomber à la renverse. Il est là pour me retenir. Je ne marque une pause dans nos baisers que pour me débarrasser du T-shirt devenu collector. Puis à force de reculer, nous finissons sur le lit. Moi sur le dos, lui sur mon ventre, à nous embrasser. Plus la peine de parler. On ne joue plus, pourtant ce n'est pas vraiment sérieux. Sérieux ça veut dire que Tristan devra attendre Iseut dans la tombe, que Roméo et Juliette n'auront pas d'avenir, ou que Spider-man ne pourra pas sauver Gwen. C'est très sérieusement que j'ai foncé dans tous les murs que je voyais, que j'ai poussé Mélinda dans ses derniers retranchements, que je me suis coupée de Gabriel, et que je me suis privée de sexe alors que les fautes étaient déjà commises. J'étais très sérieuse en Irlande. En amour, sérieux est le mot qu'on utilise pour courir au drame sans se l'avouer. On a assez entendu que l'amour est fou, aveugle et plus fort que tout. Il est tout sauf sérieux.

Même s'il est sérieusement temps de se débarrasser de nos pantalons...
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le vendredi 20 juillet 2012, 17:53:36
Ce qui me plaît surtout, c'est la redécouverte de l'autre, ce jeu durant lequel on se cherche pour ne pas vraiment s'attraper. A bien y regarder, Hitomi et moi n'avons pas été longtemps ensemble et nos absences respectives n'ont pas aidé à consolider notre couple de l'époque. Et pourtant l'alchimie entre nous marchait bien, à tel point que nous parvenions souvent à devancer l'autre. Elle savait me plaire et m'attiser, je savais lui rendre la politesse. Nous n'avions pas tant de mal à déchiffrer les petits tracas vécus par l'autre et nos bras savaient se retrouver pour y remédier, alternant entre tendres étreintes et furieux ébats. Pourtant aujourd'hui, j'ai la délicieuse sensation de reprendre au début. Elle ne m'a plus appartenu un temps durant et ce fait me pousse à devoir la conquérir à nouveau. Notre relation et la vision que nous avions de la moitié manquante a changé de dimension et nous devons apprendre à y évoluer de concert... Et c'est grisant. J'ai comme le sentiment de retomber amoureux d'elle, de la désirer encore plus fort.
Je sais que je suis son homme, qu'elle est ma femme. Pourtant rien n'est acquis et nous allons devoir nous marquer, nous donner envie de nous retrouver plus fort à chaque fois. C'est avéré depuis Miss November, je pense : nous sommes libertins. Nous aurons bien sûr à en parler mais nous savons que nos coeurs sont enchaînés et heureux de l'être alors que nos corps sont libérés et que le fait de l'offrir à d'autre pour un peu de plaisir ne sera pas un drame. Je me sais possessif, alors je n'ignore pas que malgré tout j'aurais une boule au ventre quand elle rentrera tard ou ne rentrera pas. C'est un choix que j'ai décidé d'assumer parce qu'Hitomi m'aime et que je l'aime tout aussi fort. Sinon, nous ne nous serions pas retrouvés.
L'infidélité en gage d'amour.
Curieux concept.

Mon coeur reprend les rênes et m'interdis la cuisine, faisant barrage de ce corps aux lignes démentielles. D'accord, et la salle de bain fraîchement rénovée ? Pas plus ! Hitomi est rapide et comme souvent elle sait ce qu'elle veut où plutôt ce qu'elle ne veut pas. Elle m'attire à elle et la porte close de ma -pardon, notre- chambre devient le support de notre nouveau baiser, plus amoureux que réellement incendiaire. Sa main glissant sur mes côtes suffit à me faire monter la fièvre et j'espère qu'elle appréciera que je m'approprie sa nuque pour amplifier la profondeur de la chorégraphie de ma langue, plus érotique qu'obscène. Ce moment est un peu unique, terriblement excitant alors qu'il ne s'y passe rien de vraiment concret. Nous nous retrouvons, nous jouissons de la présence de l'autre contre notre coeur. Le désir nous martèle certainement tout les deux mais l'intensité est plus douce que lors de la Book Party, plus romantique. Pour moi, c'est une façon de lui dire "je suis là, pour de bon cette fois et je t'aime, t'aime t'aime t'aime". C'est une énième déclaration qui en vaut des centaines d'autres de par son silence et sa puissance.

La porte joue et nous entrons dans ce qui sera notre cocon, notre nid. Hitomi se débarasse du tee-shirt et je savoure dans un soupir étouffé le délice de sentir sa poitrine s'écraser contre moi, de sentir sa peau douce se coller à la mienne dans ce qui pourrait être un baiser littéralement charnel. Le lit nous acceuille bien vite et si je suis sur elle, je me retiens d'un bras pour ne pas l'écraser de mon poids tandis que je continue de lui voler l'attention de ses lèvres. Ma main restée libre ? Elle est venue entre-temps pétrir son sein avec une certaine tendresse, une application studieuse qu'elle n'avait pas derrière le stand. Si je suis toujours affamé ? Oh que oui, bien plus encore ! Mais j'ai envie de faire les choses bien, de lui faire l'amour comme si c'était pour nous une toute première fois. Les autres ne comptent pas, ne comptent plus. Sur ce lit qui n'est plus seulement le mien, il n'y a qu'Hitomi et Kyle qui malaxe tranquillement et fermement un de ces globes rebondis qu'il affectionne tant.
Je ne m'attarde pourtant pas plus, laissant mes doigts glisser sur sa peau comme si elle était le plus précieux des tissus. Je profite du paysage de son ventre plat, je remonte parfois entre ses seins avant de redescendre déboutonner son jean avec patience alors que plus haut mes lèvres l'abandonnent sans la quitter du regard, lui souriant doucement.

Je me redresse, je me recule même et à nouveau je lui interdis de se redresser en laissant une main vaguement appuyée sur elle. Je quitte le lit et me met face au pied pour déshabiller ma sulfureuse compagne avec lenteur, découvrant sa nudité intime avec satisfaction et bientôt le jean superflux rejoint un tas d'autres fringues.
Quand à moi, j'ouvre tranquillement le compas de ses jambes fuselées pour m'y pencher. Si ce sont des lèvres que j'embrasse, ce ne sont plus les ourlets de sa bouche mais ceux de son fruit sur lesquels je laisse traîner volontairement ma pulpe. Je la goûte sans me presser, je salue ce territoire convoité avec politesse et je lui signifie toute mon amitié d'un premier coup de langue sur les replis. Je prépare le terrain pour un nouveau passage de ma remuante goûteuse qui de son extrémité vient flatter cette fente encore timide pour remonter lentement vers le petit bouton qui l'orne et sur lequel je m'arrête. Je le lappe en à-coups marqués à sa surface, je me joue de lui en remuant le bout de ma langue sur lui avant de le presser, de l'embrasser tout en aspirant légèrement dans l'action. Le traitement continue un peu avant que je ne me décide à décrire quelques cercles destinés à détourner son attention.

En effet, mon majeur s'est invité dans la scène et se permet déjà de tenter de voler la vedette de sa partenaire linguale en écartant lors d'insistants passages ces grandes lèvres qui suintent leur appréciation sans toutefois y mettre encore beaucoup de conviction. Mais mon doigt aime les défis et le travail bien fait, aussi vient il se perdre une première fois aux abords de cet antre que j'espère bien envahir de toutes les façons qui me seront permis pour pour occuper la lande. Une première phalange s'insinue dans le corridor chaleureux de ma moitié avant que tout le reste ne suive après une avancée volontairement timide et que le doigt ainsi calé ne se plaise à remuer, onduler contre les parois internes afin d'imposer sa présence qui s'amuse de ces va et vient qu'il entame avec entrain.
Pour ne pas le laisser se faire déborder, mon index propose alors de se joindre au premier explorateur et c'est finalement dans un tandem qu'ils reviennent à l'assaut du puit féminin d'Hitomi, quittant leur belle proximité une fois en elle pour jouer contre les résistances de chairs les emprisonnant. C'est ma langue qui donne le tempo, battant furieusement contre le bouton gorgé de ma compagne.

Mais les acteurs finissent par s'échanger. Mes doigts humides délaissent l'antre surchauffée pour laisser ma langue s'y infiltrer après un passage sur les grandes lèvres, me permettant de déguster le nectar de l'abricot que je dévore avidemment. Quel délice que de me faufiler là pour me repaître de la femme que j'aime !
Je ne la laisse pas de côté, d'ailleurs. L'oreille tendue, je suis à l'écoute de ses soupirs, du rythme de sa respiration et de tout les petits incides qui pourront me permettre de trouver comment oeuvrer au mieux afin de la mettre sur les rails du plaisir le plus sûrement possible.

Je t'aime, Hitomi. Je suis content de te retrouver et je ne souhaite qu'une chose : que mes attentions à ton égard constituent une des meilleures preuves de ce que j'avance.
Et toi, tu aime ? Tu m'aime ?
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 22 juillet 2012, 02:34:05
Je sais ce qu'il a de plus. Ce que je ressens en ce moment et qu'aucun autre ne m'a fait ressentir. Les autres, même les plus doués, les plus tendres ou les plus brutaux, de ceux dont je n'ai jamais connu le nom à ceux qui m'ont laissé les souvenirs les plus forts. Les autres, tous et toutes les autres, ne sont que des fantômes lointains. Toutes les petites joies qui cachent ou soutiennent tant bien que mal les horreurs qu'on m'a faites ou seulement racontées. Celles que j'ai faites aussi. Tout part dans une autre vie, trop loin pour m'atteindre ou gâcher mon bonheur. Quand je suis entre ses bras plus rien d'autre ne compte que lui et moi, nous, ensemble. Même ce qui s'est passé il y a moins d'une demi-heure est déjà trop loin dans le passé. Aller de l'avant n'a jamais été aussi facile, en fait c'est naturel.

Je sens son bassin entre mes cuisses, la hâte qu'il a de reprendre à zéro ce qui a été maladroitement tenté et interrompu. J'ai hâte moi aussi, pourtant nous ne nous pressons pas. Kyle reste au-dessus de moi, alors je me dresse sur un coude pour mieux l'embrasser. Ma main libre passe dans sa nuque alors que la sienne rappelle à mon sein que quelqu'un veut le toucher pour atteindre le cœur qui bat en dessous. Il n'aura pas été le seul à le vouloir, mais à pouvoir il est bien le premier. Et il n'a pas à insister, ni à s'attarder. Ses doigts vont et viennent sur ma peau, de ma poitrine à ma taille pour ouvrir mon jeans. Les miens courent dans ses cheveux et descendent sur son épaule, ses muscles chauds et tendus par le bras qui retient son corps.

Quand je sens ses lèvres échapper aux miennes je me redresse un peu plus pour les retenir. Son regard et son sourire adoucissent ce déchirement, et je redescend doucement sur le matelas sous le poids de sa main. Ni une entrave ni un ordre : une demande, et aussi une promesse. Entraver et ordonner, comme si nos sentiments pouvaient nous le permettre. Et les fantômes porteurs de ce genre de chaînes sont loin, je ne cherche même pas à les rappeler. La seule personne qui soit dans mes pensées est celle pour qui je lèves les jambes afin qu'elle me déshabille. Kyle. Mon Kyle. Il lance mon jeans au hasard vers ses propres vêtements entassés au sol, preuve que cette chambre n'est déjà plus seulement la sienne. Je le laisse maître de mon corps sachant que cette fois il en prendra soin.

La tendresse du baiser qu'il offre à mes lèvres intimes disperse les dernières volutes d'appréhension brumeuse. Le corps a sa propre mémoire, et le mien oublie déjà qu'il aurait pu résister ou subir. Il s'offre, sentant instinctivement qu'il sera mieux traité que par quiconque. Je me mords la lèvre pour retenir mes premiers gémissement, déjà. Les vagues de frissons se succèdent et s'amplifient à chaque contact de sa langue sur mon clitoris. Je me réveille, je recommence à mouiller un peu. Bientôt ce sera à flots, plus qu'il ne faudra pour accueillir autre chose que ses doigts. Il n'y en a qu'un pour l'instant, qui entre tout doucement pour explorer avec prudence. Il ne force pas, ni ne s'impose. Il se met gentiment à l'aise en bon invité, je suis plus qu'heureuse de l'accueillir comme tel.

" Hmmmm... Kyle... Mon amour... Haaaa ! "

Un deuxième invité se joint au premier pour danser entre mes parois brûlantes et humides. Les coups de langue sont devenus plus vifs et le tout me fait déjà gémir. Mon corps ondule doucement et se cambre sous les tendre assauts de mon homme. Sa main me persuade encore de rester couchée, je n'y consens que pour lui laisser le plaisir de m'en donner autant. Il s'applique, je le sens très clairement. Quand je gémis un peu plus fort il sait pourquoi, il comprend quand son nom échappe à mes lèvres pour le retenir aux bons endroits. Il sent dans les frissons qui font vibrer mon corps tout le plaisir et le bonheur qu'il m'apporte.

Avec sa langue ce sont de nouvelles vagues plus puissantes encore qui déferlent. Mes doigts se crispent un peu dans ses cheveux, et serrent la main qu'il a laissée sur mon ventre. Je sens le plaisir qui monte de plus en plus, il coure et c'est moi qui perd mon souffle. C'est bel et bien une nouvelle première fois pour nous, parce que c'est la première fois qu'il se montre aussi doué et sûr de lui. Il me porte vers l'extase avec plus d'aisance et de simplicité que personne ne s'en est montré capable. Tout affamé qu'il soit de dévorer ma fleur gorgée de nectar, il reste tendre. Toute agitée que soit sa langue elle ne pousse qu'avec délicatesse. Je me sens déjà tomber.

Je me redresse doucement avant de me laisser entraîner. Ma main guide la sienne jusqu'à mon visage, que je puisse presser ma joue au creux de sa paume. Je baisse les yeux et un sourire comblé vers lui. Nous avons fait beaucoup d'erreurs depuis notre rencontre. Si jouir ensemble lors de notre toute première fois en était une, je veux la commettre à nouveau. Mon autre main quitte ses cheveux pour descendre sous son épaule et l'inviter à revenir sur moi. Il y a une chose que je veux lui dire comme ça, contre lui, mon regard plongé dans le sien.

" Quand tu me touches comme ça, même quand tu me regardes seulement, j'ai l'impression d'être la chose la plus précieuse au monde. "

C'est ça que tu es le seul à me faire ressentir, même si tu sais mieux que personne que je ne le mérite pas. C'est comme ça que je t'ai toujours vu malgré tous ceux et celles qui ont voulu m'en dissuader, moi-même avant tous les autres. La chose la plus précieuse au monde, trop précieuse pour mes mains qui étaient si maladroites. Maintenant je suis capable de prendre soin de toi, et je ne veux plus faire que ça.

" Je t'aime. "

ma tête quitte le matelas pour monter vers la sienne. Nos lèvres se rencontrent pour un baiser aussi intense que tendre, sans fioritures. S'il est devenu plus entreprenant pour moi, je suis devenue plus sage pour lui. Je me glisse sous son bras en le repoussant doucement sur le côté. À mon tour de prendre soin de lui. Il suit mon invitation silencieuse et s'allonge sur le dos. Je file m'allonger aussi, sur le ventre, entre ses jambes. Je recueille délicatement son membre encore mal réveillé au creux de mes mains. Les yeux fermés je dépose un baiser à son sommet. Mes doigts pressent doucement, le massent pour lui rendre toute sa vigueur.

Je pétrie tendrement ce sexe qui n'est pas un parmi d'autre, mais bel et bien celui que j'aime comme tout ce qui est Kyle. Je le sculpte délicatement pour lui faire retrouver la forme qui me complète si bien. Du bout des doigts, toujours, avec une douceur qu'aucun autre ne peut se vanter d'avoir reçue de moi. Je ne le branle pas à pleine main ni ne me l'enfonce au fond de la gorge. Je le caresse avec juste ce qu'il faut d'insistance pour qu'il durcisse. Je le nourris de petits baisers pour le faire grandir. Je le réchauffe de mon souffle et d'un peu de salive en le flattant du bout de la langue. Je le chérie autant que je le peux, en attendant d'être arrêtée à mon tour.

Je t'aime, Kyle. J'espère que j'arrive à te le montrer mieux que jamais. Pour une femme comme moi, c'est plus difficile qu'on le pense.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le dimanche 12 août 2012, 22:03:06
Quand, fier de moi, je la sens au bord de l'explosion des sens, c'est elle qui m'arrête. D'abord, je ne comprends pas. Mais je me fais docile et patient et je ne refuse pas d'abandonner la dégustation de ce fruit pulpeux gorgé d'ambroisie que je gratifie pourtant d'un dernier baiser. Un vrai, comme si je me trouvais face à sa bouche. Tendre et délicat avec chaque parcelle de son être, même dans ce moment intime. Ou plutôt... surtout dans ce moment intime.
 Je remonte vers elle sans hâte, laissant courir un fugace instant mes lèvres sur le grain de sa peau avant de me retrouver face à elle, la contemplant dans la pénombre de notre chambre aux volets à demi clos dont les légères interstices laissent passer assez de lumière pour sublimer les contours de son corps dénudé aux lignes acérées. Bon Dieu... J'en pleurerais tellement elle est magnifique, ses courbes charnelles tout contre mon corps.

- Quand tu me touches comme ça, même quand tu me regardes seulement, j'ai l'impression d'être la chose la plus précieuse au monde.

Vous savez, depuis que je connais Hitomi, je me suis aperçu d'une chose : je parle beaucoup du monde. Qu'il s'arrête de tourner ou qu'au contraire il poursuive sa révolution, qu'il soit plus finement taillé qu'un diamant ou qu'il ne vaille guère plus que de la verroterie, c'est un terme qui souvent revient. Au fil des semaines partagées ensemble et tout au long de notre séparation, je me suis approprié le terme sans jamais en saisir pleinement le sens. Peut-être que je le mettais là parce qu'il me semblait bien placé, qu'il avait un accent poêtique teinté de vérité ? Quand les mots que je livre me viennent, je ne me préoccupe pas forcément de la signification profonde. C'est ainsi, je suis un passionné qui préfère foncer tête baissée plutôt que de réfléchir un peu et ce n'est pas celle que j'aime qui pourra me contredire.
Mais là, à cet instant précis où je dévore du regard cette femme touchée par la Grâce, cette femme qui s'avère être la mienne, le terme prend enfin tout son sens, toute sa saveur et sa magnificence.

- Tu l'es depuis le premier jour et tu le seras jusqu'au tout dernier.

Ce que tu es ? Mon trésor, mais aussi le monde dont tu es la partie la plus précieuse. Tu ne le sais pas vraiment, mon coeur, mais je suis un apatride. Cette terre que nous foulons main dans la main n'est pas la mienne, pas plus que cette réalité dont notre idylle n'est qu'une trame discrète et éphemère. Pourtant, je me sens chez moi lorsque ta bouche rejoint la mienne, lorsque tes doigts fins passent sur mes muscles légèrement tendus. Je sais que je suis à la maison quand tes yeux plongent dans les miens et crois moi : tu es la justification de ma place dans l'univers. On ne se trouve chez soi que là où notre coeur réside, aprés tout. Et le mien se refugie contre celui qui bat sous cette poitrine que j'aime tant retrouver.

- Je t'aime.
- Au moins autant que je t'aime.


C'est la seule réponse que je trouve à lui faire et je pense que c'est suffisant. Pour la première fois je crois que ma compagne évoluons sur la même distance et à la même vitesse et c'est presque plus jouissif qu'une nuit de sexe torride. 
Et la nôtre -même si nous ne sommes qu'en début d'après-mdi- est à venir. Nos âmes se sont liées et nos corps se cherchent et se réclament pour se prouver qu'ils s'acceptent et se correspondent.

Quand Hitomi s'accorde les rênes après que je les ai lâchées, je n'oppose aucune forme de résistance et me laisse coucher sur le dos à mon tour alors que ma femme dégringole entre mes cuisses pour s'installer afin de retrouver un compagnon de jeu resté timide malgré le manquement que l'absence de ma rousse a causé.
Et quand elle entame ses caresses du bout des lèvres et de la langue, je m'aperçois que son appétit n'est pas exactement celui auquel elle m'avait habitué.

Hitomi s'est souvent amusée avec ce membre dont elle prend soin à l'aide de petites mais appliquées attentions. Elle en connaît le goût et les effluves, pourrait peut-être vous en décrire chaque détail comme les meilleures façons de le faire durcir à l'aide de sa langue jamais fainéante. Et que dire de cette sève dont elle s'avérait presque friande ? Mon coeur sait parfaitement comment me rendre dingue. Certes, ce n'est pas compliqué et elle connaît son affaire... Mais aujourd'hui, c'est différent. Hitomi prend son temps, couvrant mon vit de tendresse et de petits baisers qui ne sont éclipsés que par quelques coups de langue rapide et je comprends qu'elle... qu'elle l'aime. C'est exactement ça : elle lui démontre une certaine dose de sentiment et ça m'enivre, me fait me crisper sous le plaisir montant très lentement mais implacablement. Je sens la marée se faire haute tandis que je ferme les yeux en repoussant ma tête contre l'oreiller, soupirant sourdement avant de gémir son nom. Mes doigts ont attrapé les draps pour presque les déchirer et mon membre s'est dressé contre ses lèvres, flattant les contours de sa bouche. Personne ne m'avait jamais fait ça et je ne laisserais plus à aucune autre ce plaisir, cet honneur presque. C'est à Hitomi qu'appartiennent ces envolées délicates qu'elle sera de toutes façons la seule à savoir prodiguer avec toute cette justesse, cet amour sous-entendu.

La fièvre me submerge et dans un éclair de lucidité, je saisis le pourquoi de l'arrêt qu'elle a donné à mes propres attentions buccales à la surface de son abricot juteux. Et entre deux gémissements à semi-étouffés, je souris.

Enfin. Enfin nous nous retrouvons comme jamais depuis l'onsen. Ce qui avait rendu cette soirée magique n'avaient été ni le cadre ni les circonstances ou les manifestations oniriques de mes pouvoirs. Non, ce qui avait gravé ces instants enflammés dans la roche, ça avait été notre jouissance commune, aussi belle que puissante. Et c'est cela que veut retrouver Hitomi et croyez moi, je ne lui refuserais pas ce plaisir.
Alors à regret tout de même, c'est à mon tour de la stopper en redressant mon buste pour venir caresser sa joue et la saisir au menton pour la faire remonter vers moi. Je sais qu'elle obtempérera, féline et aimante. Nous voilà à brûler du même feu, de ces flammes qui vous ravagent les entrailles et les sens. Je l'embrasse à nouveau tandis que je me m'agenouille sur le lit, dressé de façon à laisser mon dard exprimer toute sa vigueur. Comme une invitation à une première danse, à l'esquisse des premiers pas sur une piste qui n'appartient qu'à nous, envahie par une mélodie que nous sommes les seuls à entendre.

Ma cavalière sait ce qui lui reste à faire et ne tarde pas à apporter sa propre touche à notre chorégraphie, s'installant contre moi comme elle l'entend. Moi, je ne suis occupé qu'à parcourir son corps de mes mains, à voiler sa gorge chaude de baisers traînants et suaves. Dans la chambre, l'air se fait moite et nos corps perlent, collent et bruissent dans leurs mouvements. Je n'ai jamais vécu un moment aussi érotique que celui là et pour une fois, je sais que je serais à la hauteur. Ca ne m'inquiète même pas et le reste ne compte plus.

Sais tu pourquoi, Hitomi ? Parce que c'est toi. C'est la seule vérité que j'ai à t'offrir : je t'aime parce que c'est toi. Ne cherche pas de raison, ne recherche pas de précisions. Tu es celle que j'ai choisie, ce tout qui me correspond si bien.
J'emmerde les romantiques, tu sais. C'est ainsi que j'ai décidé de t'aimer et dans ce baiser que je t'offre alors que je retrouve la chaleur de ton ventre témoigne de toute la puissance de ce que je ressens pour toi.

Je sais que cette fois, tu ne sera pas submergée. Parce que mes vagues se fondent dans les tiennes.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mardi 21 août 2012, 14:40:54
J'ai longtemps attendu cette journée, ce moment. J'ai dû me battre contre tout et tout le monde, j'ai souffert, j'ai perdu des gens qui étaient des parties de moi-même. Mais je ne veux plus y penser. Pas dans cette chambre, pas sur ce lit. Pas avec lui. Ne penser qu'à lui est bien suffisant pour amener un peu d'ombre au loin. On s'en est vraiment fait subir l'un à l'autre et chacun de notre côté. Toujours ensemble d'une certaine façon. On avait la même manière de s'infliger tout ça, la même connerie. Ce qu'on a connu la première nuit, aucun de nous deux n'a pu ignoré qu'on ne le retrouvait pas. Nuit après nuit pendant ce foutu mois : on a fait semblant. Inutile d'en parler. On aura peut-être chacun nos raisons pas si mensongères mais une seule a vraiment compté. On a fait semblant parce que l'autre avait l'air d'y croire, et que si ça le rendait heureux alors ça valait bien le coup. Et je n'ai qu'un trait à tracer pour arriver en Irlande, au moment où je lui dis que je n'y ai pas cru malgré tout ses efforts. Où je lui dis que d'autres ont pris sa place, sans arriver à lui dire que ce n'était qu'au début, parce que je n'ai pas su me contrôler.

Mais finalement je ne regrette pas. On s'est retrouvés, comme la première fois, c'est déjà encore mieux parce qu'il n'y a plus à avoir peur. Alors le reste ne compte plus. Et ça ne me gêne même pas de penser que je n'ai jamais traité une bite aussi amoureusement. Il y a des dizaines de façons de décrire ce qui se passe sur ce lit. Des plus salaces aux plus pudiques, des plus rapides aux plus détaillées. Aucune n'est vraiment à côté de la plaque, pourtant elles le sont toutes. Mais je ne vois pas de mot pour décrire les sentiments parfois délirants qui me font frémir.

Kyle. Tu m'aimes, je le sais depuis le début. Tu n'es pas le premier à me l'avoir dit, ni l'avoir vraiment ressenti, peut-être le seul à ce point. Mais toi tu me crois. C'est ça qui change tout, que personne d'autre ne m'a vraiment donné. Que je te dise que je t'aime ou que je te déteste, que je te remercie de donner un sens à ma vie ou que je t'accuse de la gâcher, tu n'as jamais mis ma parole en doute. Je t'en ai dit, des horreurs. Pourtant tu me crois encore quand je te dis que je t'aime et que tu es tout ce qui compte le plus. Je sais que tu le crois. Et là où ça devient le plus doux des délires, c'est que je le sens. Tous mes sens me le dise en ce moment, alors que je te répète que je t'aime d'une toute autre façon. Je le vois, je l'entends, et tu me prendrais pour une folle si je te le disais, mais j'ai presque l'impression de le goûter.

Je le laisse m'interrompre, me redresser, m'embrasser. Enfin ! Et je m'étonne à nouveau de nous voir tous les deux si calme dans ce moment si intense. On est pourtant pas les derniers à se mettre la pression et tout foirer. Mais aujourd'hui rien ne peut me faire peur, rien ni personne ne peut tout gâcher, même pas cette idiote d'Hitomi Dana Yamagashi-Finnegan. Je me dresse à genoux tout contre lui, et pose les bras sur ses épaules. Je ne le serre pas, je ne le tiens même pas. Je laisse seulement une main tomber dans ses cheveux, l'autre dans son dos, et je l'embrasse en le caressant du bout des doigts. Pourtant je sens son membre pressé contre mon ventre, et d'après mes souvenirs à peu près jusqu'où il ira à l'intérieur.

Ça me fait sourire entre deux baisers, le front collé au sien. Mais je ne dis rien et je l'embrasse encore. Puis je m'écarte juste un peu en laissant mes mains descendre jusqu'à ses poignets. Je guide ses mains sur mes hanches pour un peu d'aide. Cette fois on ne volera pas, et il n'y a pas d'eau pour nous porter. Ma main droite part se perdre, ou plutôt chercher très précisément entre nos corps, alors que la gauche remonte pour crocheter sa nuque au creux de mon bras. Je me hisse alors il me porte, je le guide alors il me repose. Et au premier contact entre mes cuisses je sens un frisson puissant qui nous traverse tous les deux. Puis il commence à entrer.

C'est exactement ce qu'on s'était dit par mail : parfait parce que c'est toi. Plus doux, plus tendre et plus intense qu'aucun autre. Ma bouche s'ouvre mais je n'arrive même pas à soupirer. Les yeux retenus par les tiens j'ai bien mieux à faire, comme t'embrasser, remonter ma main jusque dans ton dos pour me presser un peu plus contre toi. Je sais bien que tu voudrais que je m'écarte juste un peu pour profiter de ma poitrine qui étouffe entre nous. Mais laisse-moi encore un peu de temps, quelques secondes pour te retrouver. Ton corps m'a tellement manqué, et plein de petites choses. Comme jouer de la langue pendant que tu rentres en moi et que je devrais gémir au lieu de t'embrasser. Ou sentir comme ton torse se gonfle contre moi, pour moi, alors qu'on en est encore qu'au début.

" Hah ! "

Au bout, enfin. Tu n'es pas le premier, mais tu es le seul que je sois si heureuse de regarder dans les yeux à cet instant. Et tu es tellement chaud, bouillant même, que pour un peu ça m'inquiéterait. Tes cheveux sont déjà trempés de sueur. En remontant je viens m'y chatouiller le bout du nez en pressant tendrement ta tête contre moi. Puis en redescendant avec un petit gémissement je cueille une goutte salée sur ton front. Mais je ne t'ai pas littéralement collé le nez dans ma poitrine pour t'en priver dans la seconde. De toutes façons, si je ne me cambre pas je sens que mes vertèbres vont exploser sous la pression. Alors profites-en, puisque c'est aussi pour ça et comme ça que tu m'aimes.

Je suis d'humeur plus physique que lors de notre première nuit, et même si je n'en dis rien je ne le cache pas. Mais ça ne me rend pas moins tendre ou romantique, juste un peu plus enthousiaste dans les mouvements de mon bassin et les ondulations de mon corps. Ça rend peut-être aussi mes doigts un peu plus tendus. Mais je ne doute pas, ni ne crains d'en faire trop ou trop peu. Ce n'est pas notre première fois, c'est encore plus rare que ça : notre deuxième chance. Combien y ont vraiment droit ? Je ne connais personne qui ait trouvé ce que nous avons. On a failli le perdre, on est passés si près. À croire que le monde entier voulait nous en priver. Le monde a raté : c'est toujours là, entre nous. On a réussi.

Alors ce n'est pas seulement du sexe que je savoure en ce moment, et même si te faire l'amour une fois encore est magique ce n'est pas tout. C'est aussi une victoire et une récompense, que je prends et qui me prend sans retenue, tout naturellement. Toi, Kyle. Pendant très longtemps j'ai refusé de croire au mérite, parce que ça m'aurait rendue folle. Si j'avais dû me poser sérieusement la question j'aurais sans doute pensé que je ne te méritais pas. Mais je réalise que ce n'était pas la bonne question. Est-ce que je te mérite ? Peut-être, peut-être pas. Est-ce que tu me mérites ? Je n'en sais rien, comme je t'aime et tu me veux je ne pourrais répondre que oui.

Mais on se mérite tous les deux, on mérite d'être ensemble. Je le sais. Et on le mérite tout simplement parce que ça marche. Parce que quand je suis tendrement plantée sur toi les barrières s'effacent d'elles-mêmes. Je n'ai pas à me forcer ou à supplier, je n'ai pas à craindre que tu me fasses du mal comme les autres. Du mal : on s'en est déjà fait, on s'en fera peut-être encore. Mais ça ne me fait pas peur, parce que d'une façon ou d'une autre on se retrouvera encore.

On se retrouvera comme aujourd'hui, et on fera encore l'amour comme si on avait jamais quitté l'onsen. Comme sur ce lit où je nous sens tout entiers calés sur le même rythme. Le même souffle, comme un seul être, chaque mouvement parfaitement harmonieux. Et le même plaisir sourd et irrésistible qui me fait pourtant à peine soupirer. J'ai presque l'impression que ça ne vient pas de nous, comme si on ne faisait qu'attendre un lever de soleil. Il suffit d'être là, l'un contre l'autre, et de regarder le ciel qui s'éclaire.

Il suffit de laisser le monde tourner.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le mercredi 05 septembre 2012, 11:36:40
Le mérite, c'est une chose que j'estime être comme le Bien et le Mal : une affaire de notion, d'interprétation. Certains vous diraient qu'Hitomi ne me mérite pas parce qu'elle n'est qu'une femme parmis d'autres, simple prof' qui évolue à la surface du monde comme des centaine de milliers d'autres alors que moi, je suis une sorte de champion, d'icône. Beaucoup estimeraient que seule une femme aux pouvoirs et aux responsabilités valant les miennes serait assez méritante pour prétendre partager ma vie. Ceux là auraient raison.
Hitomi ne mérite pas de partager la couche d'un héros.

Mais un héros ne mériterait pas de la sentir comme je la sens tandis qu'elle glisse sur mon pieu pour s'y empaler dans un mouvement qui m'arrache un frisson de plaisir que je ne puis réprimer et que je laisse s'exprimer, son point culminant fusionnant avec l'instant précis où mon coeur termine sa course érotique sur mon membre. Son antre avale amoureusement ma verge et je gémis entre mes dents dans un son étouffé. Non, un héros ne la mériterait décidemment pas. Parce qu'un surhomme ne pourrait pas goûter pleinement à  son corps se déroulant langoureusement contre le sien, sa cambrure exposant sa poitrine fière et tendue des rondeurs aux pointes insolentes dans laquelle elle me fait m'étouffer. Ceux qui se sentent supérieurs ne peuvent pas profiter des plaisirs les plus forts, qui sont les plus simples. Kyle Macross n'est pas un héros et Sentinel Prime est absent, alors je me contenterais d'être celui qui mérite Hitomi : son compagnon, l'homme qu'elle aime et qui l'aime sur la vague, la même intensité. Je suis celui qu'elle mérite. Et tandis que cette vérité nous éclate silencieusement au visage, la chambre se transforme de plus en plus en étuve. Peu importe, je préfère m'intéresser à mes coups de reins encore sages et mes lèvres qui le sont moins, arpentant les monts fermes d'Hitomi. Ma langue accompagne la visite, agaçant ses tétons dans de petits harcèlements rapides suivis de tétées goûlues.
Ma verge ? Elle se faufile entre ses parois intérieures sans heurts mais avec force et assurance, s'engouffrant dans l'étau tendre et affamé jusqu'à la garde avant de repartir au mieux vers l'arrière.

Je relève finalement la tête, abandonnant un temps le buffet rebondi de son buste sans que mes reins n'arrêtent d'oeuvrer de propulser mon sexe dans ses entrailles. Mes mains se sont placées sous ses fesses que mes doigts ont emprisonnées dans une étreinte à la pression distincte, afin que je puisse faire aller et venir Hitomi plus fortement sur ce piston qui continue son ouvrage de plus en plus impérieusement. J'ai envie d'elle. De plus en plus fort. J'ai envie que nos corps s'expriment de façon plus virulente et je sais qu'Hitomi en ressent l'envie, je sens ses muscles qui n'attendent que de délivrer davantage de puissance à ce corps visité par mes assauts virils et ma queue turgescente qui ouvre vivement ses lèvres intimes perlantes de cyprine.
C'est à moi de lui permettre, c'est à moi de prendre les choses en main - bien que ça ne puisse finalement pas être plus littéral qu'en cet instant même. Mes yeux arpentent chaque traits de son visage quand il ne se ferment pas à demi sous une montée de plaisir un peu plus intense que les autres.

- Tu es la plus....han...b-belle chose qui... pou-pouvait m'arriveeemhmmm....

C'était saccadé, mais foutrement sincère. J'aurais voulu l'embrasser pour ponctuer la déclaration, mais le romantisme s'est un peu évaporé dans la chaleur de l'étuve acceuillant nos ébats. Mes reins jouent à nouveau mais pour décaler nos corps, forçant Hitomi à rejoindre de son dos le couvre-lit froissé sur lequel nous nous ébattons. Je voulais rester en elle tandis que nous changions de position mais je m'aperçois avoir échoué puisque mon gland frotte avec insistance contre ses grandes lèvres, dérapant même sur sa longueur alors que je me place entre les cuisses de ma femme. La voilà allongée, les cuisses ouvertes pour laisser mon bassin venir entre elle. Je lui souris, me penche pour l'embrasser alors que je guide mon sexe dans la moiteur du sien pour la pénétrer d'un coup que je veux sec et ferme. Pour annoncer la couleur, donner la première mesure de cette nouvelle partition.
Relevé au-dessus d'elle, mes bras aux muscles tendus par l'effort et aux roulements soulignés par la pellicule de sueur qui nous drape Hitomi et moi, je la contemple tandis que mon bélier aux veines pulsantes défonce ses barrières, ses portes vers la jouissance.
Ça ressemble à la table de la Book Party, mais ça n'a rien de commun. Ce sera encore plus animal et intense, mais cette fois ça n'entravera pas la révolution de notre petite Terre à nous.

- Ne me quitte plus... jamais, mon coeur. Jamais, jamais....

Parce que si tu me quitte, je ne te laisserais plus bêtement filer sans chercher à te retenir. Même si je dois retourner l'Irlande sur elle-même, je te retrouverais pour te reconquérir.
Parce que nous sommes les seuls à nous mériter, qui ne nous soyons au plus profond du coeur.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mardi 11 septembre 2012, 21:59:06
C'est tellement bon, il me fait voler bien plus haut que la première fois. De plus en plus haut à mesure que la tendresse cède à l'envie. Nous ne sommes pas encore allés au bout, mais si après ça il se remet à complexer : je lui tire une baffe à le faire voler à travers la ville sans ses collants. Cela dit j'en doute fort. Il ne ménage pas ses efforts pour me plaire. D'abord en retenant encore un peu cette position qui va forcément nous échapper, le temps de me livrer encore quelques mots tendres. J'en laisse échapper un petit gémissement rendu chevrotant par les frissons qui parcourent mon corps. Sa voix essoufflée et saccadée par nos corps qui s'agitent ne gâche rien, au contraire c'est encore plus touchant. Il faut vraiment qu'il m'aime pour me le dire ainsi, à ce moment, sachant bien ce que ça va donner. Il faut vraiment qu'il m'aime, au point de ne pas pouvoir s'en empêcher.

La suite est bien moins romantique mais tout aussi plaisante, même quand son sexe échappe maladroitement au mien. Et glisse sur mon ventre, d'un coup assuré mais malheureusement peu attentif. J'en profite pour me trémousser une peu, bien me caler sur le lit, avec un petit rire amusé. Et alors ? Si je fourrage ses cheveux en pressant mes lèvres avec tant de passion contre les siennes, c'est bien que ce n'est pas grave.

" HINH ! "

Pas grave du tout. Il m'assomme soudain de coups de bassin puissants, impérieux. Il m'écrase sur le lit de toute la force de ses reins et je ne résiste sûrement pas. Il fait vraiment éclater tous les autres, tous les plus doués, les mieux montés, les plus spéciaux. Celles et ceux qui étaient uniques, que je pensais insurmontables. Priscilla l'endiablée, la délicieuse et vicieuse Aoki, Ryann le tendre et sauvage, Gabriel le survolté. Même Mélinda, jusque dans cette étrange et vertigineuse étreinte qui nous avait tenues cinq heures d'affilée. Et surtout il s'efface lui-même, l'acharnement que je préférais voir comme de la passion pour mieux me cacher qu'il doutait. La différence est frappante, elle tape même délicieusement fort.

Cambrée sur le lit, déjà tremblante de plaisir, je me mords soudain la lèvre pour me retenir. Mes mains montent ramper le long des deux piliers qui me cernent. Je fais courir mes doigts sur ses muscles brûlants, aussi dur et tendus que tout le reste, rien que pour moi. Un autre homme, mais toujours mon homme, plus que jamais. À chaque coup de rein le matelas se tasse et se détend sous mon bassin, forçant Kyle à des mouvements plus amples et puissants. Je perds complètement la tête. Parfois je reviens avec, d'autres fois il me fauche en pleine remontée. Un déluge de coups et de sensations presque agressives, sauvages, qui me laisse à peine à assez de souffle pour lâcher des gémissements saccadés.

" HaaAAaaAAaaAAaa... JaMAIS... JAMais...HIiiIIiiINH ! "

C'est trop bon ! Je vais craquer. Je dois déjà lutter pour garder les yeux ouverts. Le plaisir est tellement fort que ça devient insupportable. Mes ongles sont peut-être en train de lui poinçonner les épaules mais je ne peut pas m'empêcher. Je tourne même la tête pour me mordre le bras un instant. Je veux résister, je veux tenir un peu plus. Il m'imprime dans son lit avec une telle passion que je ne suis même pas certaine de me pouvoir me relever après. Je me relèverais quand même. Moi, c'est au lit que je suis une héroïne. Mon super-mec m'en fait voir de toutes les couleurs mais pour lui je me relèverais toujours, jusqu'à se qu'il s'endorme contre moi comme la première nuit.

On en est pas encore là. La première dans endiablée de nos retrouvailles, et il y en aura beaucoup d'autres. En tous cas celle-ci arrive à son terme pour moi, je ne tiens plus. Agrippée à ses bras, cette fois je le griffe forcément. Je ferme les yeux de toutes mes forces en me mordant la lèvre, a tête rentrée entre les épaules. Mais il est trop fort, trop bon ! J'explose. Mon corps se cambre pour se plaquer au sien, lancer mon bassin à sa rencontre. Je sens mes parois intimes qui convulsent autour de son membre, comme une dernière attaque désespérée pour le faire céder avec moi. Et je hurle.

" KAAAAAAAAAAAAÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏ ! "

Il manque la moitié, mais j'espère que tu m'en voudras, mon cœur. J'espère aussi te sentir t'effondrer sur moi, pour pouvoir te souffler à l'oreille ce que je ne pouvais pas dire pendant ces si intenses minutes.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le vendredi 05 octobre 2012, 23:55:33
Un dernier coup, coûte que coûte.
Pour être sincère, je suis trop dévoré par mon propre plaisir pour me préoccuper de celui d'Hitomi, du moins pendant un long moment. La prendre ainsi est un régal que je savoure avec allégresse, sentant son corps remuer sous le mien tandis que je v   ais et viens au coeur de sa matrice à grands coups de triques appuyés et presque rageurs. Je profite de sa respiration plus lourde et traînante, je me délecte de ses gémissements qu'elle peine à retenir et qui se mêlent facilement aux miens, soutenus par mon souffle rauque et parfois un peu trop guttural. Mes muscles entraînent tout mon corps à s'appliquer à la tâche, coachs d'une équipe tournée vers la victoire par jouissance commune. Je sens chaque parcelle de ma peau rouler sous les câbles aussi durs que la verge qu'ils propulsent fièrement dans l'entrejambe détrempé de ma belle métisse irlandaise, je ressens à peine la douleur de ma lèvre inférieure que je mords pour retenir mes cris. Animal grondant en position de bond, ma jouissance monte de plus en plus et fait refluer mes autres sensations pour ne laisser de moi qu'un oeuf dont la coquille volera bientôt en éclats afin de laisser se répandre son contenu en gerbes chaudes.

J'ouvre un peu les yeux pour la voir se mordre le bras et je ne pense à rien, réalisant que ma propre lèvre saigne légèrement, donnant à ma salive ce léger goût métallique caractéristique. Bon Dieu... Je n'aime rien de plus au monde que voir son visage déformé par le plaisir qui semble la ravager. Ca me flatte de tant la combler, ça me motive à la faire chavirer. Un coin de ma conscience me souffle que je pourrais me concentrer un peu pour remporter le round, pour la faire jouir avant grâce à cette queue qui la percute avec force et profondeur. J'en serais fier, pour ne rien vous cacher. Mais je m'en voudrais de ne pas jouir en même temps qu'elle, parce que c'est ce que nous voulons tout les deux. Faisons le ! Nous aurons tout le temps de jouter plus tard, et de multiplier les revanches sans jamais parvenir à déclarer l'autre vainqueur.
Je n'ai qu'à laisser faire les choses et croyez moi, ça ne tarde pas. Le corps d'Hitomi cède finalement et se cambre férocement alors qu'elle vient de me labourer de ses ongles, ce qui me tire d'ailleurs un "Gaaarcehmm..." que je ne parviens pas à retenir mais qui n'a finalement rien de déplacer. Ses muscles se tendent, comme prêts à rompre et dans un ultime sursaut son bassin vient furieusement rencontrer le mien, ses chairs moites se resserrant presque violemment sur mon dard dont les assauts stoppent.
Il n'a pas fallu plus pour qu'elle m'emporte avec elle, le dernier coup de bassin s'était en fait partagé au même instant. Comme si j'avais voulu lui porter un coup fatal, même si c'est moi qui saigne.

La gerbe n'est pas de sang mais de vice, mon foutre s'étalant partout en elle, tapissant ses parois, emplissant le creux de son ventre de traces de mon ADN. Jolie tournure pour une éjaculation, hm ? Mais le résultat est le même, la façon de le présenter important peu : je jouis de tout mon coeur en elle et si moi je ne gémis pas, c'est parce que mon visage préfère se crisper et mes dents se serrer. Il y a bien un son, guttural, accompagné d'un souffle puissant par les narines.
Quand je baisse mes yeux sur elle, mes prunelles hurlent ce coït m'ayant fauché et mes lèvres murmurent un "je t'aime" qui ne se termine pas vraiment, emporté par les légers tremblements de mon corps. Mes forces me quittent si bien que me tenir sur mes bras est pénible. Mes bras vacillent mais je force, profitant de ma position pour la regarder et l'aimer toujours un peu plus fort.
Puis je m'avoue vaincu et profite d'un sursaut pour me laisser tomber tout à côté d'elle, mon sexe quittant l'abri du sien. Nos corps sont encore soudés, d'une autre façon, plus intime et tendre. Je ne parle pas tout de suite, récupérant d'abord mon souffle.
Et puis, que dire ? "C'était bien" ? Elle le sait, mon Hitomi me connaît assez pour savoir que putain oui, c'était bien, c'était bandant et ultra-jouissif. J'ai pris mon pied comme elle, en même temps qu'elle.

Alors je ne dis rien, me contentant de poser une main douce sur ce ventre que je viens de visiter et d'emplir de mon amour, de bien des façons. Mes yeux vagabondent sur chaque trait de son visage, si délicat après l'amour. Ma jambe passe sur une des siennes et mon corps se détendant tandis que ma verge réclame un armistice avant une reprise des hostilités.

Je ne parle pas, mais mes doigts quittent son ventre pour se lever au-dessus de nous, mon index légèrement luisant de bleu. Et lorsqu'il s'agite un peu dans l'air, c'est pour y laisser une trace en suspension, un assemblage rapide de kanjis dont le sens sera clair pour ma moitié, si je ne fais pas de faute d"orthographe" : "Etre ensemble".

Et ça suffit, puisque c'est tout ce qui nous rassemble.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 07 octobre 2012, 03:46:22
Mon homme... Le mien, à moi. C'est égoïste d'une certaine façon. Aucun autre ne fera jamais cet effet, ni aucune femme. Personne ne m'a jamais faite jouir comme ça, même pas lui. Exactement comme on avait dit : les gestes étaient les même, les mouvements, même le rythme. D'autre m'ont prise dans cette position, de cette façon. Ils n'étaient pas lui. Elles non plus, parce qu'il y a aussi eu des femmes. Personne, jamais, et jusqu'au bout. D'accord, c'est pas fair-play envers les autres de compter son petit Kanji écrit dans l'air. Mais c'est un détail de plus qui fait qu'il est lui et aucun autre.

À mon tour de caresser son ventre, ses abdos bandés par l'effort, brûlants et perlés de sueur. Sentinel Prime s'est déjà bien dépensé. D'ailleurs c'est bizarre, après ça j'aurais dû être sonnée quelques secondes, comme d'habitude. Pourtant je suis encore bien consciente. Je sens mon corps qui tremblotte sous les dernières vagues de sensations. Je me hisse sur lui pour lui voler un baiser, puis je viens reposer ma tête sur son ventre. Temps mort, ou petite mort, avant la suite. Mes doigts courent toujours sur son ventre. Je me mordille la lèvre avant d'y donner une petite tape.

" J'ai rêvé ou tu m'as traitée de garce ? "

Mes ongles jouent avec légèreté sur ses abdos, juste pour signaler que la question est rhétorique. La seule bonne réponse viendra bientôt : le deuxième round. Qui veut voyager loin ménage sa monture, je laisse la mienne reprendre son souffle. Tout super-héros qu'il est il n'aura pas toujours le dessus dans ce lit. Je ferme les yeux quelques seconde pour écouter son souffle et son cœur qui bat. Je suis tellement bien ici, contre lui.

Je pensais qu'on aurait des tonnes de choses à se dire, et le moment ne serait pas si mal choisi. Mais je ne trouve rien. Entre l'Irlande, puis les mails et finalement la Book Party, je ne sais plus quoi dire. Après ce qui vient juste de se passer non plus. C'était génial mais ça il l'a bien comprit. je suis désolée pour tout, et tellement heureuse de l'avoir retrouvée que je ne saurais pas comment le dire avec assez de force. Ça aussi il le sait. Depuis qu'on s'est quittés je n'ai couché qu'une fois, une seule, et ça n'a été qu'un jeu. Mais je n'ai pas vraiment envie d'aborder le sujet pour l'instant.

Il doit bien y avoir un truc à sortir de tout ça, mais c'est pas en regardant mes propres doigts que... Si, en fait. Je les replie tous sauf l'index, dont je laisse l'ongle dessiner les lignes qui courent au-dessus de son nombril.

" Je me suis cassé cet ongle en sonnant chez toi, il y a quelques semaines. "

Pourquoi pas, après tout ? Je peux bien lui dire à quel point je suis revenu près de lui, que je n'ai jamais cessé de m'inquiéter. Que malgré tout ce qu'on s'était dit et fait, malgré les doutes et la douleur je n'ai jamais cessé de l'aimer. Je me redresse sur un coude, ma main remontant sur son torse, pour lever les yeux vers lui. Et je souris, quand j'y repense je suis plus amusée qu'autre chose.

" Je venais d'arriver au lycée, je parlais avec un collègue en buvant un café. Et quand j'ai vu quelqu'un déplier le journal avec "Sentinel Prime est mort" écrit en gros, j'ai lâché ma tasse et je suis partie en courant. "

Une folle en tailleur complètement paniquée qui traverse la ville en courant, ça a étonné à peu près tous les gens que j'ai croisé.

" J'ai cru t'allais jamais répondre, ce jour-là. Et quand j'ai compris que c'était toi, chaque fois que tu laissais passer trop temps entre tes mails, j'allais me poster au bar en face de chez toi. "

Descend déposer un baiser sur sa peau, puis je me hisse encore plus haut pour lui finir les yeux dans les yeux.

" Je t'aime, Kyle. Depuis le début, et je t'ai aimé à chaque seconde. "

Ma main monte encore, pour aller se perdre dans ses cheveux mouillés par sa transpiration. Et mes lèvres descendent se presser les siennes, les écarter tendrement pour laisser ma langue se glisser à la rencontre de la sienne. Finalement les petits bisous c'est trop peu pour ce que je ressens.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le jeudi 11 octobre 2012, 23:05:07
Allongé là sur le lit dont les draps collent un peu à mon dos en sueur, je regarde le plafond tout en reprenant mon souffle. Mon corps tout entier est encore tendu des mouvements fournis et j'ai presque l'impression que mes muscles sont engourdis, encore bandé. Mon mât ne l'est plus tout à fait, lui. Mais la sensation du corps d'Hitomi contre le mien semble lui donner une bouffée d'orgueuil suffisante pour lui laisser un peu de volume. Je le sens vaguement reposer contre ma peau, collant de nos fluides mêlés. Marrant, ça. Il fût un temps où ça m'aurait gêné et où j'aurais trouvé n'importe quel prétexte pour filer à la salle de bain. Là, je crois bien que ça m'excite plus qu'autre chose. C'est sûr : si je n'ai pas encore attrapé mon amoureuse pour un second round un peu moins romantique, c'est juste parce que l'orgasme m'a coupé les pattes.
"Attends que je me reprenne", semble lui dire le regard que je pose sur l'irlandaise tandis qu'elle s'installe contre mon ventre. Moi, je passe un bras sur ses épaules et caresse sa peau du bout du pouce avec tendresse. L'instant est magique à sa façon, puisqu'il scelle le retour sur la scène de la vie des amants terribles. C'est là que je devrais sortir une phrase romantique bien sentie à laquelle Hitomi répondrait par un baiser annonçant la fin de la trève, non ? Pourtant, je ne trouve rien de bien intelligent à dire. Ma bouche reste muette et mon âme profite de la paix idyllique jusqu'à ce que ma toute précieuse ne casse le silence, me parlant de son ongle.
La voilà qui se redresse et moi qui passe mon bras libre derrière ma tête pour la relever un peu afin de ne rien perdre de cet abyssal regard azur, l'écoutant en silence.

J'apprends comment elle a réagit à l'annonce de ma mort, j'apprends qu'elle n'a jamais laissé tomber et que malgré tout le mal qu'on s'était fait mon Hitomi attendait. Elle attendait une silhouette bleue et rouge fendant les nuages de la ville, elle attendait un gaillard à l'air un peu décalé qui passerait au coin de sa rue. Mes caresses cessent malgré moi et mes yeux se font fuyants le temps que je parvienne à retenir la montée lacrymale qui les envahit. C'est une bouffée d'amour qui me prend au coeur et à la gorge, c'est un noeud de malaise qui alourdit mon estomac.
Alors qu'Hitomi tenait bon la barre à sa façon, moi je laissais filer la barque au grès des flots. Des vagues couleur whisky ont manqué de m'envyer par le fond et tandis que je buvais la tasse, le poids de mes remords et de ma bêtise m'entrainait par le fond.

Elle le sait. Elle comprend que quand sa langue trouve la mienne il n'y a rien de plus qu'un mouvement mécanique sans passion. Notre baiser m'emplit la bouche d'un détestable goût d'amertume et j'y mets fin sans oser la regarder dans les yeux. Puis je me redresse, m'assois sur le bord du lit et me contente de passer une main lasse sur mon visage.
Que dois-je faire ? Mentir et lui savonner la planche, lui disant que je n'ai jamais douté de nous et lui sortir des phrases mielleuses qui sauveront les apparences ? Ouais. Je vais faire ça.

- Je n'y ai plus cru rapidement, Hitomi.

C'est sorti tout seul ou presque. Mais je vais l'affronter et je me place de façon à pouvoir la regarder dans les yeux.

- Si Sentinel Prime est mort, c'est parce que je n'avais plus envie d'y croire. Je t'ai perdu et ça m'a fait perdre mes pouvoirs dans la foulée. Je me suis convaincu que j'étais un connard qui n'avait rien pour lui et qui avait réussi à détruire le peu qu'il avait. Pour faire bonne mesure, j'ai noyé ça dans des flots d'alcool avant de passer ma frustration dans un costume noir. Un mauvais scénario de série B, hein ? Hmphf.

Mais j'adore les séries B et elle le sait. On en avait parlé quelques fois autour d'une pizza, avachis devant un film quelconque. J'adore les séries B parce qu'en général, y'a toujours quelque chose à tirer, que le scénario n'est pas compliqué et qu'on sourit presque avec tendresse devant les effets spéciaux merdiques. C'est pour moi une sorte de plaisir coupable.

- Puis il y a eu nos mails, mes souvenirs et Donna. Elle a été le coup de pied au cul dont j'avais besoin pour comprendre plusieurs choses : d'abord, que je refusais de vivre uniquement pour toi. Je veux vivre AVEC toi, Hitomi. C'est énorme, comme nuance. Vivre avec toi, pour nous, pour moi. Mais pas seulement pour toi. Je souris en la regardant et je continue puisque je suis lancé. J'ai aussi compris que je n'avais en fait jamais cessé d'y croire, à notre histoire. Et tu sais pourquoi ? Parce que lorsqu'on arrête de croire, on parvient à passer à autre chose. Moi je n'en ai pas été capable, à aucun moment. Ton souvenir était toujours là, l'odeur de ton peau et la rondeur de tes seins. J'aurais appris qu'il te serais arrivé n'importe quoi, j'aurais accouru plus vite que l'éclair quitte à renverser tout les immeubles de cette foutue ville. En fait, j'aurais accouru même en sachant que tu allais me cracher à la gueule.

M'approchant d'elle en quelques mouvements, je passe dans son dos et vient l'entourer de mes bras, la faisant reposer contre mon torse abritant ce coeur qui ne bat que pour elle.

- Je t'aime, Hitomi Yamagashi. J'aime tout ce que tu es et ce depuis le début et je t'ai aimé chaque seconde. Je continuerais de le faire, là-dessus tu peux compter. Ma vie, je ne la vois qu'à tes côtés et je pense que rapidement, tu auras à guetter la porte plus que la fenêtre.

Le message est clair, concis. Ce n'est pas une façon de l'appâter ou de lui plaire, ce n'est pas non plus un cas de conscience. Ma grande aventure, c'est elle.
Et pour ce genre d'épopée là, on a besoin ni de collants ni de super-pouvoirs.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le mardi 23 octobre 2012, 16:14:13
J'apprendrais jamais à fermer ma grande gueule ! Je vais finir par me faire retirer les cordes vocales, je ferais mes cours en signes. je garderais que la langue et les lèvres pour embrasser, et mieux qu'en ce moment j'espère ! Kyle m'échappe. Non, il me fuit carrément pour aller s'asseoir au bord du lit. Je n'ose pas le suivre. Je devrais, j'en ai envie, mais j'ai trop peur d'en rajouter. Au moins il ne cache pas ce qui s'est passé. Et je ne peux pas me cacher non plus. Soudain j'ai froid sur ce lit. Les yeux dans les yeux tout est toujours plus intense, la douleur ne fait exception à la règle. Je dois serrer les dents, et je reste figée pour ne pas trop trahir ce que je ressent. Mais qu'est-ce que ça fait mal !

Je sens le couteau qui remue dans la plaie, et pas qu'un peu. Je ne m'y attendais pas, pas aussi vite du moins. Mais je l'ai bien cherché. Et même ça on le fait en couple. Je sais qu'il ne le pense pas, pourtant dans ma tête une petite voix ajoute la même chose à la fin de chaque phrase... Par ta faute. Tout le mal que que je lui ai fait, et qu'il s'est fait à cause de moi. Et tous ces gens... S'il en rajoute, je vais craquer. Si je craque ce sera encore pire. Je lui ai promis que j'affronterais tout pour lui, pour lui tout entier, tel qu'il est. Alors j'encaisse comme je peux, parce qu'il faudra que je réplique à tout ça. Mais pas comme la dernière fois, cette fois ce sera pour vraiment le retrouver.

Je ne peux retenir un soupir soulagé quand l'orage semble passer. Après le désespoir la douleur est restée, mais pour lui comme pour moi elle est devenu moins une entrave qu'un moteur. Elle allait disparaître, forcément, parce qu'il suffisait de se retrouver. D'une certaine façon on ne s'était pas quittés. On ne s'était pas abandonnés, du moins. Mon Kyle, mon homme. Depuis la première nuit il n'a jamais cessé de l'être. Et il l'est plus que jamais en me prenant dans ses bras. Mais ce qu'il dit ensuite me déchire le cœur. Je ne sais pas ce qu'il cherche exactement, mais je comprends. Qui ne voudrait pas garder l'homme de sa vie rien que pour elle ? C'est de joie que je devrais pleurer. Fini les angoisses, les heures interminables à se demander où il est et ce qu'il fait. Et fini pour lui de mettre sa vie en danger, de devoir sacrifier le temps qu'il voudrait m'accorder.

Mais...

« Je ne veux pas. »

Désolée, mon amour. Pas à ce prix-là. Je ramène mes jambes devant moi, et me blottis un peu plus contre lui.

« Je voudrais, je te le jure. Je voudrais que ça puisse être aussi simple, qu'on puisse être un couple comme les autres... »

À mon tour de m'échapper, juste pour me retourner à genoux face à lui. Je prends son visage entre mes mains pour lui donner un baiser. Puis je laisse mes bras se poser sur ses épaules en joignant mon front au sien. Encore des mots indélébiles, qui risquent de tout changer pour le pire.

« Je t'aime, Kyle. Je t'aime comme tu es. Passer ma vie à surveiller la fenêtre en demandant où tu es, à te partager avec le reste du monde, je m'y suis préparée. Je sais que ce sera dur. Je sais que tu voudrais autre chose pour nous. Et je suis désolée. »

Je monte déposer un baiser sur son front, un baiser un brin trop long, trop appuyé. Puis je revient à genoux, face à lui, les mains autour de son cou. Les yeux dans les yeux tout es toujours plus intense.

« Moi j'y crois encore, et je suis pas la seule. Tu ne dois pas choisir entre moi et tous ces gens qui attendent encore ton retour. Je me moque de ce que tu portes, je me moque que tu marche ou que tu voles. Que tu dragues des playmates entre deux interviews ou que tu sauves le monde en collants, pour moi tu restes le même. »

Je passe à nouveau les bras autour de son torse et je me serre contre lui.

« Je pourrais pas être heureuse si tu abandonnes, Kyle. Et je me trompe peut-être, mais je pense que toi non plus. "
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le lundi 03 décembre 2012, 11:09:11
"Je ne veux pas."

Celle là, je ne sais pas si je l'attendais ou si je la redoutais. Sûrement un peu des deux, puisque je suis incapable de savoir si je me sens soulagé ou encore plus mal. En guise de réaction, mes bras se contractent un peu sur son corps que j'étreins et, avant de me décider sur la réaction à adopter quant à la réponse qu'elle vient de me fournir, je préfère me taire et laisser à mon coeur le loisir de s'exprimer. Après tout, je ne suis pas le seul à avoir des choses à dire. Et profiter de l'odeur de son corps après l'amour, de la douceur de sa crinière de feu contre ma peau et mon visage, c'est un plaisir qui m'a trop longtemps boudé. Qu'elle parle, même si c'est pour m'assassiner. Tant qu'elle reste tout contre moi, ça me va parfaitement. Je la sens qui recherche un peu plus de ma présence et ça me soulage, moi qui caresse sa peau du bout des doigts pour répondre à sa demande. Je soupire délicatement de plaisir à la ressentir tout contre moi et j'écoute ce qu'elle a à me dire.

Le fait qu'elle se tourne face à moi, qu'elle me propose ce baiser que je partage avec passion et envie, tout ça veut dire que ce que les mots qu'elle va prononcer vont être important, cruciaux peut-être. Je connais assez la femme qui partage ma vie et mon coeur pour savoir qu'elle met toujours les choses au clair sans prendre de chemin détourné, même si ça doit en mettre plein la gueule à tout le monde. Pour nous donner du courage à tout les deux (et parce que ses lèvres sont tellement pulpeuses que je ne peux pas m'empêcher de vouloir y goûter au premier prétexte), je l'embrasse à nouveau. Légèrement, même si ma langue traîne une seconde sur ces délicieux ourlets charnels.

Ce qu'elle me dit est difficile à avaler, pour tout vous dire. Je m'étais préparé à n'être que Kyle le temps que nous êtions séparés, je m'étais décidé à enterrer Sentinel Prime et toutes les conneries allant de paire avec le costume. J'étais persuadé qu'Hitomi me sauterait au cou pour me féliciter et me dire que c'était là un beau cadeau, mais... Raté. Je ne dis rien. J'encaisse et ravale mes illusions pendant qu'elle se dresse légèrement pour m'embrasser le front avant de revenir me fixer droit dans les yeux, regard que je ne brise pas. J'écoute toujours, silencieux. Puis elle revient dans le nid que formes mes bras contre elle et je prends la mesure de tout ce qui vient d'être dit. Je pense à elle, à nous, à tout ce qu'on a traversé depuis notre premier regard durant son cours de rattrapage. Que de chemin parcouru et de larmes versées, que de fureur dans cet amour qui n'a rien de facile mais qui semble pourtant si évident à nos yeux aujourd'hui.
Elle s'est toujours partagée entre Kyle et SP, avec tout ce que ça impliquait pour elle ainsi que pour nous deux. Je ne pensais pas qu'elle rejetterait la chance de voir notre bête noire à tout les deux s'envoler pour de bon par la fenêtre et ça me fiche un coup, moi qui était si sûr de moi. Malgré moi, je ne réagis en rien à son être pressé contre le mien et la main que j'étais venu placer sur l'un de ses seins n'a guère prit la peine de jouer avec son insolent volume ferme, caressant à peine la peau. Si ce n'est pas un signe que je cogite, ça...

- Sentinel Prime est un peu comme une ex collante. Tu sais, cette fille qui était amoureuse de toi comme les gamines peuvent l'être, cette fille que tu as mise dans ton lit pour lui ravir sa virginité parce que c'est la classe de dépuceler une nana, sauf qu'elle prend ça pour un symbole amoureux fort et que du coup elle se refuse à te voir partir, à voir autre chose que toi qui n'en a plus rien à foutre. C'était un jeu, un challenge et puis c'est tout. Mais pour elle, c'était puissant et vraiment important, alors elle te bombarde de messages et te promets la lune si tu reviens à ses côtés. Et -en bon enfoiré - tu la fais miroiter un peu d'amour pour la baiser quand personne d'autre ne veut de toi. 

Je soupire, me passant une main sur le visage. Au final, je trouve la comparaison très juste.

- Quand je suis arrivé dans ce monde et que j'ai domestiqué mes nouveaux pouvoirs, devenir un super-héros m'a semblé être une évidence. Pas parce que j'avais spécialement envie de défendre la veuve et l'orphelin, non. Parce que quand j'étais gamin, j'en avais toujours rêvé. Parce que maintenant que j'étais puissant et que mon corps était façonné par mes pouvoirs pour être ce qu'il est aujourd'hui, je savais que ça plairait aux fillex. Quel con... Je n'avais jamais couché et je me suis retrouvé dans le lit d'une déesse pendant l'antiquité pour ma première fois, alors je me suis senti pousser des ailes.

A mon tour de la fixer dans les yeux, de ne pas la lâcher tandis que je parle. Sur son sein, mon pouce glisse doucement. Pas réellement sous l'envie ou le désir, mais plutôt comme un geste machinal qui me donne du courage. Bien que je finisse par prendre le globe dans ma main pour le presser un instant, ce n'est pas vraiment sexuel. C'est une caresse comme une autre, une façon de m'aider à me concentrer.

- Je voulais me la raconter, mais je me suis pris au jeu. On donnait du Sentinel Prime à la télé, dans les journaux, dans les rassemblements de comics ou de mangas. T'imagine l'effet que ça me faisait ? En retour, je sauvais des gens et tout le monde était content. J'emballais quelques nanas pour faire bonne mesure, tout en finissant par comprendre que la baise pour la baise n'était pas mon truc. Et du coup, j'ai pigé que ce qui faisait marcher Sentinel Prime n'avait rien de valable. J'ai cherché des raisons d'arrêter plusieurs fois, mais j'y revenais toujours. Parce que grâce à SP, je rencontrai des tonnes et des tonnes de personnes intéressantes ainsi que des filles canons qui n'auraient jamais accordé un regard à Kyle. Autre soupir, plus prononcé cette fois. Je parlais beaucoup, mais à cet instant, j'en avais besoin et me libérer me poussais à m'expliquer davantage. Et puis, je ne dois pas avoir un fond mauvais, tu sais : aider ces gens qui en avait besoin me semblait naturel. Ca amplifiait mon malaise envers moi-même et mes deux égo, mais je le faisais volontiers. Même Donna, ma chère Donna... C'est d'abord SP qui l'a rencontrée et je sais que sans lui, ça n'aurait jamais été possible.

La peur des hommes de ma meilleure amie ne lui aurait jamais permit de me laisser seulement lui adresser la parole ou de l'approcher. Le premier soir avait été très particulier et ça restait aujourd'hui encore un souvenir que je chérissais précieusement, mais il était imputable à SP. A cette pensée, mes doigts s'arrêtèrent de masser délicatement le sein de ma compagne, que j'abandonnais finalement. Mes mains vinrent l'attraper aux épaules pour l'écarter un peu de moi afin que je puisse la contempler, mes yeux gravant dans ma mémoire chaque trait de son visage.

- Et puis, j'ai eu besoin de prendre des cours de langue. Là, j'y ai rencontré une des rares personnes ayant commencé à s'intéresser à Kyle avant tout, même si c'était le fruit du hasard. Tu m'a regardé et je me souviens avoir simplement pensé que si j'arrivais à gérer correctement la situation, on partagerait un bon moment au lit avant de se dire qu'on se reverrait peut-être de temps en temps. Une sorte de sex-friend, quoi. Tu connais la suite et à quel point j'étais dans le faux...  Je vins l'embrasser alors même que le sourire fier n'avait pas quitté mon visage. Dans tes bras, j'ai pu être seulement Kyle. Tu ne m'a jamais aimé pour autre chose que ça, Hitomi. Je le sais et putain, je t'en suis reconnaissant. A côté de ça, tu as rendu presque Sentinel Prime inutile dans ma vie, parce que je t'avais toi et que le reste ne comptait plus. Il a continué à exister parce que je ne savais pas comment arrêter. Après notre crise et l'annonce de sa mort, je me disais que c'était le bon moment. T'offrir un homme à part entière et pas un type qui serait là une fois de temps en temps, pour qui tu t'inquiéterais sans cesse, voilà ce que je voudrais.

Doucement, je me levais du lit et l'entraînais à me suivre en tirant délicatement sur son poignet. Je fis quelques pas vers la fenêtre pour l'ouvrir, avant de revenir vers le lit pour en tirer le drap froissé par nos ébat. J'en couvris nos deux corps et prit Hitomi dans mes bras, l'emportant sans bruit à travers la croisée. Seïkusu s'étendait sous nous deux, le soir tombant commençant déjà à l’envelopper de son manteau nocturne. Nous prîmes un peu d'altitude, juste assez pour pouvoir contempler un bon ensemble de la ville.

- Voilà comment je vois le monde, mon coeur. Vaste, étendu, se perdant à l'horizon. Une mer prête à m'engloutir. Mais tu me sers de point de repère, de point d'ancrage. Je veux bien me perdre pour toujours dans cet océan là si je suis avec toi, Hitomi. Je veux bien qu'on me coupe les ailes pour ça, oui. Je la regardais dans les yeux alors que le vent soufflait doucement sur nous. Si je dois continuer à être Sentinel Prime, je continuerai de survoler l'océan pour ne jamais faire plus qu'y plonger un moment avant de remonter. Si je continue à être ce que je suis, Hitomi... Il y aura peut-être un jour où je ne reviendrai pas, où tu n'aura que la froideur d'une absence que tu ne comprendras pas pour te tenir compagnie. Et je ne serai pas là pour te prêter mon épaule et sécher tes pleurs.

La mort. C'était une amante avec laquelle il fallait inévitablement composer. Je l'avais frôlée plus d'une fois et systématiquement, mes pensées étaient allées aux gens que j'aimais, Hitomi en tête. Je n'étais pas encore assez prétentieux que je ne mourrai jamais, tout Sentinel Prime que je fus. Intimement, je savais que tout ce qui vivais était destiné à mourir.
Bien que j'avais porté jusque là Hitomi à la façon d'une jeune mariée, je la relâchais de façon à ce qu'elle soit droite contre moi, mes bras lui interdisant toute chute tout en la laissant libre de ses mouvements. Le baiser que je vins lui réclamer fut long et appuyé, débordant de l'amour que je lui avais toujours porté. Lorsqu'il prit fin, je vins coller mon front au sien.

- Mais tu peux me croire, mon coeur : si je pars, je trouverai bien un moyen de revenir. Je suis un peu collant, quand même.
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Yamagashi Hitomi le dimanche 09 décembre 2012, 14:16:23
On aurait dû baiser un peu plus avant de se mettre à parler. Pourquoi on parle, de toutes façons ? Chaque fois que j’ai parlé avec quelqu’un tout est parti en vrille à la vitesse de l’éclair. Avec lui ça a été encore pire qu’avec tous les autres, une preuve de plus que personne ne peut me faire autant de bien ou de mal. J’essaie de lui en donner autant en restant près de lui, voire contre lui autant que je peux alors qu’il vide son sac. À qui aurait-il pu dire ces choses-là ? À qui d’autre que moi, je veux dire ? J’imaginais bien que la cape de Sentinel Prime était lourde à porter mais à ce point... Moi qui croyait l’aider à porter son fardeau je me rends compte que je suis une tentation bien plus importante que pour quiconque. Au moins il n’a jamais menti sur ses sentiments : entre le monde et moi son choix est déjà fait. Est-ce que je pourrais m’en contenter ? Je n’en sais rien, mais s’il a perdu la foi je ne vois pas comment la lui rendre.

Et je me sens d’autant plus mal qu’il me parle de ses conquêtes. Une liste de commissions tout au plus, alors que les miennes prendraient un annuaire. Est-ce que je suis vraiment la femme qu’il faut à cet homme ? Je le vois venir de loin, il rêve de laisser ses collants au placard pour s’occuper de moi. Le genre de tableau auquel il manquera toujours l’enfant que je suis incapable de lui donner. Je ravale tout ce que je pourrais rajouter, que si Sentinel Prime n’est plus essentiel pour lui il n’a jamais suffi au reste du monde. À moi non plus. Quand je pense au nombre de fois où les choses auraient pu mal finir pour moi, et où je m’en suis tirée grâce à d’autres. Mais pendant que Gabriel mettait au tapis ces deux gus dans une ruelle, ou qu’il cavalait à travers la ville pour me délivrer. Quand Voodoo m’escortait chez moi ou me sauvait d’une horde de loubards montés sur ressors : Sentinel Prime sauvait quelqu’un d’autre ailleurs. On y peut rien, c’est encore ma mauvaise habitude de chercher à tout prix les mots qui foutent tout en l’air. Même s’il me dépend ça comme le parcours d’une ado attardé, dans les faits il mérite bien de vivre sa vie.

Et ce qu’il me dit alors qu’il me porte au-dessus de la ville achève de me réduire en miettes. Je suis vraiment un cas dans mon genre. Je suis la dernière des perverses, je n’ai plus de morale quand il s’agit de s’envoyer en l’air. Pourtant je n’arrive pas à me résoudre au peu d’égoïsme qui nous accorderait le bonheur. Si mon homme ne veut plus se sacrifier pour le monde, alors qui suis-je pour l’y contraindre ? Une conne de première, ça c’est clair. Et quand il m’embrasse après m’avoir reposée je m’accroche à ses lèvres comme si c’était la dernière fois. Finalement on est vraiment fait l’un pour l’autre, la vie ne nous a peut-être pas fait autant de mal qu’à d’autres mais elle a frappé aux bons endroits pour nous déglinguer. L’Irlande a été le coup de grâce pour chacun de nous. Une page est d’ors et déjà tournée, il faut aller de l’avant.

Je retiens son front contre le mien, les doigts entrecroisés derrière sa tête. Et les yeux fermés je me laisse gagner par ses mots rassurants. Je prends une profonde inspiration que je libère lentement par le nez.

« Désolée, mon amour. Je savais pas que c’était aussi dur pour toi. Mais j’ai jamais ressenti grand-chose pour Sentinel Prime. »

Putain, mais qu’est-ce que je suis encore en train de dire ? Maintenant que je suis lancée il faut bien que j’aille au bout. Respire, Hitomi ! Et rouvre les yeux, ça peut servir.

« Sentinel Prime... Pour moi c’était ce mec aux infos qui volait autour du monde pour aider les gens. Je trouvais ça bien, et... Et tu me connais : un beau mec musclé dans un costume aussi moulant... »

Je sais pas si je détends l’atmosphère, j’en ai pas l’impression mais ma hantise de dire la connerie de trop ne me lâche pas. Je passe la langue entre mes lèvres, qui me semblent soudain sèches. Puis je relève les yeux vers lui.

« J’avais jamais vu Sentinel Prime, chaque fois que je me mettais dans la merde c’était quelqu’un d’autre qui volait à mon secours.  Mais c’est pas important. L’important c’est que je le connaissais pas, c’était un étranger. Et quand on s’est rencontrés, c’est pas non plus Sentinel Prime qui m’a sauvée. C’est pas de lui dont je suis tombée amoureuse. »

J’ai du mal à respirer et le cœur qui cogne à me fracturer tous les os du thorax.

« Je me suis jamais dit que je sortais avec Sentinel Prime, seulement que mon mec enfilait un costume pour aller sauver le monde. »

Je tiens plus. Je me serre contre lui, je le presse entre mes bras. J’ai besoin de le sentir contre moi. Soudain l’idée de le voir s’envoler devient insoutenable. J’ai déjà cru l’avoir perdu tant de fois, maintenant que je sais qu’il ne veut plus de cette vie je ne suis plus certaine d’être assez forte pour nous deux. En ce moment je ne le suis pas. Je m’accroche à lui comme une gamine bouleversée. J’ai même les larmes aux yeux en pressant ma tête contre son torse.

« Je t’aime, Kyle. Grâce à toi j’ai fait des choses dont je me serais jamais crue capable. Même quand je croyais t’avoir perdu je me suis accrochée, je voulais tellement avoir une autre chance... J’ai fait le ménage dans ma vie, par le vide. J’ai dû tirer un trait sur des gens que j’aimais, et qui en demandaient trop. Ça été l’enfer. »

Ça a aussi été dangereux par moments, mais puisque c’est derrière moi autant s’épargner les détails. Le principal n’a rien d’un mystère.

« Mais ça valait le coup. »

Comment estimer ce genre de choses ? Pour le retrouver j’étais prête à subir bien pire, sachant très bien qu’un jour ou l’autre il risquerait de m’être enlevée. Maintenant j’y suis, et pour le garder je suis toujours prête à tout. On m’a raconté il n’y a pas si longtemps l’histoire d’une fille trop désespérément amoureuse pour voir que son mec était une épave. Cette fille l’a payé cher mais j’en collerais une à quiconque la traiterait de conne. Je suis bien pire qu’elle, parce qu’à sa place je ne sais pas si j’aurais fui. Sans Kyle je ne sais pas ce que je serais devenue. La fille/sœur/mère de substitution d’une Vampire à moitié timbrée, la régulière d’un flic macho lunatique, ou que sais-je encore ? Sans moi, est-ce que Kyle se serait aussi habillé en noir pour aller massacrer des voyous ? J’en ai marre de penser à tout ça, surtout aujourd’hui.

Je m’écarte assez pour relever les yeux vers les siens. Et comme ma main se glisse à nouveau sur son épaule pour aller caresser sa nuque, je monte un sourire qui met quelques secondes à se tenir correctement.

« C’est fini, maintenant. Si Sentinel Prime te pourrit tellement la vie tu peux le laisser au placard. Mais même lui pourra pas m’empêcher de t’aimer. »
Titre: Re : L'heure de tourner la page [Hitomi]
Posté par: Kyle Macross le dimanche 09 décembre 2012, 21:48:33
On aurait dut parler avant de baiser. Pourquoi on baise, de toutes façons ? Chaque fois que j'ai baisé avec quelqu'un, c'est parti en vrille à la vitesse de l'éclair. Bon, même quand je ne baisais pas. Mais avec elle, ça a été encore pire qu'avec toutes les autres, preuve supplémentaire que personne d'autre ne peut me faire autant de mal ou de bien. J'ai passé mon temps, depuis que je connais Hitomi, à chercher la vérité. Étais-je Sentinel Prime, n'étais-je que Kyle Macross ? Au début, j'étais persuadé que ça aurait son importance. Vous savez bien qu'il faut toujours que j'en fasse des tonnes pour pas grand'chose, pas vrai ? Tout ce que je demandais à l'époque, c'était de rencontrer une femme qui me prendrait tel que j'étais, mes quelques qualités voguant péniblement sur l'océan déchaîné de mes défauts et mes tares. Je ne la voulais pas parfaite, je ne la voulais pas particulièrement belle ni même intelligente, non... Je ne voulais que trouver cette perle rare qui me comprendrais et m'accepterais avec mon encombrant Alter-ego.
Elles ont été nombreuses, à rencontrer l'un puis l'autre. Appréciant parfois un côté de moi plus que l'autre, sans pour autant rejeter totalement celui qui ne faisait pas l'affaire. Puis Hitomi est arrivée dans ma vie.

Ce soir là, la petite irlandaise a rencontré un homme qui n'était pas tout à fait Kyle, pas tout à fait Prime. Ce fût la première à faire la connaissance d'un compromis entre les deux : celui que j'étais pour de bon, au-delà des pouvoirs et des apparences. C'est comme ça qu'elle m'a prit et c'est ainsi qu'elle m'a aimé : sans compromis. Hitomi a accepté de faire avec mon petit démon personnel parce qu'elle avait compris qu'au même titre que ma main qui se baladait sans pudeur sur son sein, il était une partie de moi. C'était si simple, si limpide pour cette drôle de petite rousse....
Moi, il m'a fallut du temps pour accepter ses démons. Parce que je pensais que c'était différent. Mais tous les hommes qu'elle a put connaître -et connaîtra peut-être encore, qui sait - n'étaient pas plus mauvais qu'une paire de collants moulants. Chacun sa façon de sauver son monde, que ce soit d'un coup de poing ou d'un coup de langue.
Ce qu'il m'aura fallu accepter, c'était surtout que pour bâtir notre monde à tout les deux, il fallait partiellement détruire celui que nous avions érigé chacun de notre côté, avec les armes que la vie et le sort nous avaient donné.

Elle parle et m'avoue que Sentinel Prime n'était rien de plus qu'un fait divers, pour elle. Comme pour beaucoup d'autres, finalement. Ce n'est pas quelque chose que j'ignore ou qui me dérange, en vérité. Pour le reste... Hmm. Je ne peux pas m'empêcher de sourire bêtement en déposant un baiser sur le haut de son crâne. J'ai toujours su que j'étais sexy dans mon spandex, sinon je ne l'aurai pas porté si longtemps !

- Ce n'est pas tout à fait de la prof de japonais que je suis tombé amoureux, en même temps. Tu crois que ça compte pareil ?

Je lui tire la langue avant de lui sourire doucement tandis que je resserre mes bras sur son corps, comme pour l'encourager à continuer de parler. Après, je pense qu'on retournera baiser, quand même. Après. Quand on aura plus rien à se dire et que le moment romantique sera brûlé dans un baiser et quelques doigts égarés sur le corps de l'autre.
Quand je sens qu'elle se presse davantage contre mon corps dans ce drap flottant au vent, je n'ajoute rien. Ce n'est pas ce qu'elle attend, de toutes façons. Je réponds de la seule façon qui en vaille la peine : je lui rend la même étreinte, lui imprimant la même intensité amoureuse et désespérée. Je ne m'envolerai pas ce soir, quand bien même l'armageddon sonnerait à la porte de l'humanité.

Sa déclaration est forte. Un coup de fusil au ventre, qui me vrille les tripes d'une poigne sucrée, celle de la fierté et de l'amour. Personne d'autre que toi, mon coeur, n'aurait sut me faire cet effet là, ni même me faire monter encore une fois les larmes aux yeux. Je parviens à les ravaler comme un adulte, un vrai mec. Pour sûr. Mais je dois avoir la tronche qui tire la grimace quand je force pour faire bonne mesure. Mais tu me connais assez pour savoir que je suis une vraie guimauve, non ? Quand j'ai pleuré devant Titanic lorsqu'on l'a regardé ensemble, c'était assez éloquent...
Je laisse passer quelques secondes à te regarder dans les yeux avant de picorer tes lèvres du bout des miennes, une de mes mains parvenant à trouver le chemin vers tes fesses. Vu la pression sur ta chair et les promesses que te font mes doigts, ce n'est pas uniquement pour te retenir.

- Sentinel Prime est une idée, un personnage. C'est moi qui l'anime, mais ce sont les gens qui lui donnent son importance. Je n'ai jamais pensé que je parviendrai à sauver tout le monde, grâce à lui... Pas plus que je n'avais pensé qu'il serait si envahissant où même important pour moi.

Je grignote plus franchement ta lèvre inférieure avant de la caresser d'un passage tendre de ma langue là où mes dents l'ont saisit avec gourmandise. Sur ta fesse, mes doigts pressent ta peau, la pétrissent avidement.

- Je t'aime, Hitomi. Et c'est parce que je t'aime, parce que je ne vois pas ma vie sans toi qu'abandonner mon costume n'est pas un sacrifice. Non... C'est une suite logique. Je n'ai besoin que de toi pour être heureux, je le sais maintenant.

J'appuie volontairement sur la dernière phrase, prononcée en te regardant droit dans les yeux. Je sais très bien ce qu'est en droit d'attendre pour le futur un couple comme le nôtre. Cet enfant que le sort s'est décidé à nous refuser, je ne te le demanderais jamais, pas plus que je te reprocherai son absence. Nous deux avant tout, on aura toute la vie pour s'aider à supporter ces regrets.

- Il nous aura fallut du temps et de la douleur pour nous trouver, mon coeur. Nous avons eu notre comptant, alors profitons un peu de ce dont on peut enfin jouir. Merde au monde.

Un sourire plus large alors que la nuit tombe franchement et que contre ta cuisse se presse une certaine partie de plus en plus insistante et raide de mon anatomie. Maintenant, il est temps de passer à un sujet autrement plus crucial que notre couple, ce que je te signifie en quelques mots étouffés par les baisers gourmands que je te vole.

- J'ai perdu quelques bases en japonais, professeur... Comment dit-on "ça va être une nuit très agitée", en langage des signes ? Vous comprenez, je voudrais réviser avant l'arrivée de la nouvelle élève...

Elle viendra sûrement, cette playmate. Elle viendra sûrement, cette vie à deux pour laquelle nous nous sommes battus jusque là. Tout finit par arriver, c'est une chose que la vie nous aura apprise.
L'astuce, en fait, c'est d'avoir quelqu'un pour affronter tout ça. Et ma partenaire à moi, c'est cette rousse fabuleuse que je ramène chez moi pour lui montrer que j'ai bien retenu toutes les leçons particulières qu'elle m'a accordé depuis notre premier regard dans une salle de classe.

Aime moi, baise moi, brise moi.
Parce que tu es la seule à être capable de tout ça à la fois.