Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Le quartier de la Toussaint => Discussion démarrée par: Vael Aurea le samedi 09 juin 2012, 18:49:51

Titre: Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le samedi 09 juin 2012, 18:49:51
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

« L'argent n'a pas d'odeur et le vice pas de patrie. »

- Extrait du journal de Vael Aurea.

Dear You. (http://www.youtube.com/watch?v=dX6PDywtUNo)

Chapitre Premier : C'est à ses chaussures qu'on juge un homme.

Il paraît que rien n'arrive par hasard, que les Dieux eux-même tracent notre destinée, que nous ne sommes que les acteurs d'une pièce déjà écrite à l'avance. Évidemment, il y a de plus ou moins bons comédiens, qui jouent plus ou moins longtemps mais ils ont ceci en commun qu'ils ne savent pas quand le rideau va tomber, quand se déroulera leur dernière représentation, ni quand se jouera leur dernier rôle. Quoi qu'il en soit, Vael n'aurait jamais pu accepter que quiconque décidât à sa place du déroulement de sa vie. Pour lui, c'est toujours par hasard qu'on accomplit son destin. Et ce ne fut pas vraiment différent ce soir-là.

Il rentrait d'une journée de travail particulièrement chargée durant laquelle il avait réussit à vendre tout un lot d'esclaves humains à une meute de terranides. Peu lui importait leur sort ou même qu'ils fussent de la même espèce. Après tout, l'argent n'a pas d'odeur et le vice pas de partie. Fort de ce constat et la bourse bien rebondie, il se dirigea vers la ville de Seikusu, espérant trouver une chambre à l'hôtel. Il était dangereux pour lui de se trouver un foyer fixe, il faciliterait la tâche de ceux qui cherchent à le retrouver. Il pressa un peu plus le pas, il lui fallait arriver en ville avant la nuit s'il voulait trouver une chambre.

Il finit par débarquer dans le quartier le plus mal famé de la ville : Le quartier de la Toussaint. Ici pas de doute, personne ne viendrait l'ennuyer, ni lui poser de questions. C'était l'endroit idéal pour les malfrats en tous genre, même s'il se trouvait qu'il cumulait pas mal de casquettes à lui seul. Entre le proxénétisme, le trafic d'esclaves, le recel, les extorsions, les viols et les meurtres, il n'y avait qu'à choisir. S'il n'avait pas été pris plus tôt cela tenait sans doute au fait qu'il commettait rarement ces crimes par lui-même, s'arrangeant toujours pour le faire passer par de petites frappes sans grande envergure.

Il aspirait toutefois à autre chose aujourd'hui. Fonder un véritable empire du crime était l'une de ses ambitions. Entre la corruption et les menaces, il pourrait ainsi vivre sans guère se soucier des autorités. Pour l'heure en tous cas, il devait trouver un lieu où se loger et comme il le craignait, la plupart des hôtels étaient déjà bondés par des clients douteux passant la nuit avec une prostituée. Se maudissant, il entreprit de quitter la ville, en quête d'un lieu plus hospitalier, lorsque quelque chose attira son attention.

En effet, il semblait que deux personnes, deux hommes plus précisément étaient au beau milieu d'une bagarre, l'un des deux semblant être largement dominé par l'autre. Il n'y avait pourtant pas photo entre les deux gabarits, l'un était relativement grand et pourtant fluet tandis que l'autre était plus tassé, plus menu mais semblait plus puissant. C'était pourtant le plus souple qui semblait dominer son adversaire. Outre les paris qui circulaient à l'improviste ça et là, un détail attira l'attention de Vael. Ces hommes appartenaient à la même bande. Ils n'auraient donc jamais dû se battre d'une façon aussi violente.

Soudain pris d'une curiosité certaine, il s'avança parmi les parieurs qui lui proposèrent de mettre un billet, ce qu'il refusa de façon entendue. Il connaissait mieux que quiconque les arnaques dont faisaient preuve les bookmaker, en étant lui-même un à ses heures. Il ne reverrait probablement jamais son argent, même en cas de victoire. Il ne l'avait pas remarquée au premier abord, mais une jeune femme se tenait en marge de la rixe, et semblait en pleurs, les suppliant d'arrêter cela. Vael eût tôt fait de comprendre, ils devaient se battre pour cette femme. Ridicule. Se battre pour quelque chose d'aussi grotesque. Elle ne devait pas être une esclave, ni appartenir à aucun de ces hommes, elle ne représentait donc pas en l'état une valeur pécuniaire quelconque, pourquoi donc risquer de se faire remarquer pour quelque chose d'aussi ridicule ?

Il fût immédiatement tiré hors de ses pensées lorsque l'un des combattants fût projeté sur lui, le percutant avec force. Alors que l'homme rebondissait sur lui et s'apprêtait à retourner au combat, Vael, dans un élan de violence et de démesure effrayant, sortit de la poche intérieure de sa veste un 44.Magnum qu'il braqua sur l'homme qui lui tournait désormais le dos, pour lui loger une balle en pleine tête. Alors que des cris s'élevaient de l'assistance, un second coup de feu partit. Il abattit sans scrupules le second personnage qui lui paraissait tout aussi antipathique. La fille était d'autant plus en larmes de voir ces deux hommes morts sous ses yeux. Elle était d'ailleurs la seule à être restée. Tous les autres s'étaient enfuis à toutes jambes devant la folie meurtrière de Vael.

« Et merde... »

Il baissa le regard vers ses le sol, constatant l'étendue des dégâts, les flaques de sang sur le trottoir, les corps inertes et toujours cette femme qui sanglottait. Elle était véritablement insupportable. Il savait qu'il devrait déguerpir rapidement, avant que la police, les journalistes n'arrivent pour couvrir l'évènement. Il releva finalement la tête, comme s'il venait enfin de réaliser les conséquences de ce qu'il venait de faire. Il soupira avant de déclarer, s'éloignant dans une ruelle pour s'y cacher :

« Mes chaussures sont foutues. »

Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le samedi 09 juin 2012, 19:35:20
Toujours les sempiternelles même scènes mélodramatiques, se déroulant dans les sempiternelles même rues glauques et mal famées de cette maudite ville. Rien de nouveau à se mettre sous la dent, aucun détails croustillants pouvant éveiller ma curiosité ou encore mon intérêt.
Ces imbéciles se fichant sur le poil, pour une raison qui ne m'intéresse aucunement, ça en deviendrait presque lassant. De plus, tout laisse à croire qu'il s'agit une fois de plus, d'un coup monté, vieux comme le monde, orchestré par un bookmaker véreux, qui n'a d'autres objectifs que celui de plumer tous les pigeons qui se présenteront à la masse. Et évidemment, il y a foule.
Dissimulée sous une cape sombre, adossée à un mur voisin, je me repais avec délice de la situation. Il en viendrait même à manquer de sang dans toutes cette mise en scène. Et la demoiselle en pleurs derrière ces deux balourds en deviendrait presque grotesque.
Je soupire d'ennuie et décide donc de quitter les lieux dans l'anonymat le plus total avant qu'une nouvelle péripétie ne vienne changer mes plans.
En effet, la bagarre faisant rage, l'un des combattants manque de mettre au tapis un homme se trouvant proche d'eux, en le bousculant violemment avant de repartir à ses occupations comme si de rien n'était. Seulement, ce simple badaud ne semble pas voir la chose d'un bon oeil et alors que mon regard se pose sur sa main qui se saisit d'un révolver, je sens un frisson d'excitation me parcourir l'échine. Oserait-il ? Oh joie ! Il ose !
Un premier coup de feu retentit, rapidement suivit d'un second, faisant mouche sur l'immédiat, reléguant au passé les deux énergumènes. Hum... En voilà de l'action comme je l'aime.
J'avance tranquillement dans la foule à mesure que celle-ci se dissipe sous un flot de cris apeurés et je reste tapis dans l'ombre lorsque j'arrive à proximité. Je ne perds pas du regard cet homme mystérieux qui semble pester sur l'état de ses chaussures et je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire.
Silencieusement, il décide de s'éclipser de la scène, soucieux certainement, de l'arrivée imminente de la police et de toute la petite cour de journalistes qui ne tardera pas à suivre. Je l'observe disparaitre dans une ruelle adjacente et m'empresse de m'approcher de la demoiselle en pleurs, prise à présent de convulsions sous la peur qui lui vrille les entrailles.

- Chuuuttt. Calmez-vous, c'est fini à présent.

Ne suis-je pas mignonne à la cajoler ainsi ? Ne vous fourvoyez pas, mes intentions sont toutes autres. Elle a vu l'assassin. Et celui là, il est à moi ! Pas question qu'une petite greluche aille tout balancer au premier poulet pointant le bout de son nez. Aussi, la main docilement posée sur sa tête, je prononce quelques mots en latin et bientôt mes doigts se mettent à étinceler, illuminant dés lors la scène de crime avant de nous plonger de nouveau dans le noir. Elle lève alors un regard plein d'incompréhension vers moi et sombre dans l'inconscience.

- Fais de beaux rêves.... trainée !

Elle n'est pas morte, rassurez-vous émotifs que vous êtes, elle est seulement en train de s'inventer de nouveaux souvenirs et à son réveil, devant toute la flopée de petits gendarmes, elle n'aura plus aucune idée de l'identité du mystérieux assassin. Mais ce n'est pas tout, je dois à mon tour partir à sa recherche.

Je m'empresse de m'introduire dans la ruelle qui l'a précédemment avalée et ne tarde pas à l'apercevoir quelques mètres devant moi, constatant encore des dégâts sur ses belles chaussures. J'avance tranquillement, plaçant la capuche de ma cape plus en avant afin de masquer mon visage et lorsque j'arrive à proximité de sa personne, je frappe dans mes mains, comme lorsque l'on applaudit les acteurs d'une grande pièce de théâtre.

- Bravo ! Du grand art ! Je suis ravie d'avoir assisté à cette représentation d'un des plus grands chef d'œuvre de l'histoire !

Je fais de nouveau quelques pas vers lui en mirant le sol crasseux et je relève la tête vers lui pour discerner les traits de son visage, sans pour autant offrir les miens. Son visage m'est inconnu, il me semblait pourtant connaître tous les malfrats des environs... étrange. Surtout lorsqu'ils affichent un charme à toute épreuve.
Je laisse mes canines scintiller à la lumière d'un lampadaire alors que je lui adresse un léger sourire et m'écarte de lui pour trouver appui contre le mur lui faisant face. Je m'adosse gentiment et relève une jambe pour poser mon pied à plat contre le mur de brique. Le souffle frais que je sens alors caresser ma peau, me laisse croire que ma cuisse se trouve être légèrement offerte et je m'empresse de recouvrir de nouveau celle-ci avant de croiser les bras sur ma poitrine.

- Dommage que vous soyez parti si vite... Je suis certaine que la police adorerait récolter votre témoignage. Puis-je avoir l'honneur ?

Je glisse une main dans la poche de ma cape et relève un instant la tête, tenant en main un calepin et stylo. De nouveau, mon sourire illumine mon visage, toujours soigneusement caché sous le tissu épais de ma capuche.
N'ayez crainte, je ne suis pas naïve au point de penser que le garçon va se mettre à table dans l'immédiat. Il serait d'ailleurs bien stupide de le faire... et bien moins amusant au demeurant. Je joue juste le jeux dans lequel j'excelle. La provocation.

- Je n'ai juste qu'à vous identifier. Le reste de l'histoire, je la connais. Je suis certaine de pouvoir tirer un bon gros chèque de cette fantastique épopée. Je signe donc cette oeuvre de quel nom ?
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le samedi 09 juin 2012, 21:17:35
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Dearly Beloved (http://www.youtube.com/watch?v=nELSjWnuwQM)

Chapitre Second : Une inconnue dans une ruelle ? D'habitude les rôles sont inversés !

Il était toujours problématique de se trouver dans une situation délicate à la suite d'un acte irréfléchi, impulsif et surtout démesuré. Une simple droite dans la figure de cet homme aurait suffi à lui faire comprendre son mécontentement. Pourquoi avait-il fallu qu'il exécute cet homme pour si peu, ainsi que l'autre pour rien, simplement comme ça, pour se passer les nerfs. Vael n'était toutefois pas du genre à se poser des questions plus que de raison. Il était en effet moins contrarié par ce double homicide que par la mort prématurée de ses chaussures.

Tout le monde avait détalé sans prendre la peine de regarder l'assassin. Quant à la jeune femme, elle pleurait tellement qu'elle devait avoir les yeux embués. Jamais elle ne pourrait l'identifier. Il ne fallait cependant pas s'attarder par ici, au risque d'être finalement pris sur le fait. Il se dirigea donc sans se presser vers cette ruelle. Il ne remarqua toutefois pas la présence d'un individu encapuchonné qui avait pris soin d'observer toute la scène.

S'engouffrant dans la ruelle, il sortit sa pipe de sa poche intérieure puis entreprit de la bourrer d'un mélange d'herbes confectionné par ses soins avant de l'allumer puis de reprendre son chemin. La ruelle était véritablement étroite et l'encombrement de déchets dans celle-ci ne rendait pas le passage aisé. Il leva les yeux au ciel, se disant que ses chaussures étaient de toutes façons foutues, ce qui le consola un peu à marcher dans cette rue véritablement répugnante. Il est vrai qu'il avait toujours ce côté coquet, appréciant particulièrement de prendre soin de lui. Ce n'était d'ailleurs pas étonnant dans la mesure où il était la seule personne qui l'intéressait vraiment.

Il fût tiré de ses pensées par le retentissement d'applaudissements. Il se figea, prêt à dégainer son arme. Etait-ce un agent de police ? Impossible qu'ils se soient déplacés si rapidement. Ou bien un passant ? Il était persuadé que tout le monde s'était enfui. Et puis pourquoi prendre le risque de venir à la rencontre de quelqu'un qui vient d'abattre deux personnes de sang froid, sans raison.
Extrêmement méfiant, il entendit la personne prendre la parole, c'était une voix de femme, ce qui accentua davantage son malaise face à cette situation :

« Bravo ! Du grand art ! Je suis ravie d'avoir assisté à cette représentation d'un des plus grands chef d'œuvre de l'histoire ! »

Elle venait de le féliciter. Se moquait-elle de lui ? Il se décida finalement à se retourner, pour lui faire face. Toujours prêt à dégainer au moindre geste suspect. Elle était entièrement recouverte d'un capuchon alors que le haut de son corps était recouvert par un vêtement ample. On pouvait toutefois distinguer ses jambes et ce qui semblait être la continuité d'une robe. Féminine. Ses motivations étaient toujours obscures et il restait interdit devant sa première remarque, ne sachant comment le prendre. Si elle était une inspectrice ou une magistrate traînant dans le coin, elle devait user d'ironie et devait être armée, dans le cas contraire, elle était juste folle. Il réfléchissait à toute vitesse mais fût interrompu lorsqu'elle reprit la parole :

« Dommage que vous soyez parti si vite... Je suis certaine que la police adorerait récolter votre témoignage. Puis-je avoir l'honneur ? »

Cette fois-ci, il rigola de bon coeur devant la nouvelle intervention de cette mystérieuse femme. Il fronça toutefois bien vite les sourcils, se faisant de nouveau suspicieux devant elle. Il n'arrivait pas à déceler si elle se moquait de lui, si elle était véritablement admirative et surtout ce qu'elle attendait de lui. Il ne laissa toutefois rien paraître de ses interrogations. Il tira sur sa pipe, recrachant un peu de fumée calmement avant de répondre à son interlocutrice, d'un ton calme, sa voix étant naturellement grave, cela contrastait singulièrement avec ses paroles :

« Seriez-vous inconsciente ? J'ai déjà tué pour moins que ça et j'ai cru comprendre que vous étiez bien placée pour le voir. Je vous conseille donc de passer votre chemin, à moins que vous ne teniez pas tant que cela à votre misérable vie par procuration. »

Il tourna les talons et résolu à abandonner là cette jeune femme, il se remit en marche. Après tout, dans d'autres circonstances il se serait sans doute attardé sur le galbe parfait de ses jambes ou sur sa voix suave, toutefois, il n'avait pas du tout ces idées en tête en ce moment-même. Il n'aspirait qu'à en finir avec cette soirée à rallonge. Il s'arrêta de nouveau lorsqu'elle l'interpella en réponse :

« Je n'ai juste qu'à vous identifier. Le reste de l'histoire, je la connais. Je suis certaine de pouvoir tirer un bon gros chèque de cette fantastique épopée. Je signe donc cette oeuvre de quel nom ? »

Il serra les dents. Elle savait déjà à quoi il ressemblait, elle représentait donc un danger potentiel. Et elle semblait le menacer de chantage. Toutefois, ces métaphores littéraires laissaient présager d'un autre métier que celui de flic un peu collante. Peut-être une romancière en manque de sensations fortes, ou une journaliste en perte de vitesse. Il avait déjà éliminé deux personnes ce soir, et il n'hésiterait pas à en faire autant avec elle. Il était cependant intrigué par cette femme. Vael fonctionnait au respect uniquement, et le fait qu'elle soit venue à sa rencontre après l'avoir vu commettre ce double homicide, lui forçait le respect. Par conséquent, il ne l'exécuterait peut-être pas immédiatement.

Cette petite escapade avait d'ailleurs largement éveillé ses sens et il se sentait de plus en plus excité à la suite de cette violente montée d'adrénaline. Il allait devoir attirer cette femme loin d'ici, le plus urgent étant de s'enfuir pour ne pas que l'on retrouve sa trace. Il profiterait sans doute d'elle avant de l'éliminer purement et simplement. Il n'aura même pas besoin de la payer ! Il sourit à cette idée, se retournant vers la jeune femme, à laquelle il offrit un sourire affable. Il prit alors la parole, d'un ton toujours calme mais légèrement plus avenant :

« Vous m'avez impressionné. Venir ici alors que vous m'avez vu éliminer ces hommes, vous avez du cran. Si vous voulez poursuivre cette soirée en ma compagnie ça se fera selon mes règles.

Premièrement, nous quittons sans délai cet endroit. C'est sordide, glauque, et le quartier va rapidement devenir assez... bruyant, si vous voyez ce que je veux dire.

Deuxièmement, vous me montrez votre visage, je ne tiens pas à passer la soirée avec une femme encapuchonnée. Vous n'avez rien à cacher, n'est-ce pas ?

Enfin, nous allons chez vous, j'en ai assez de toute cette agitation...
»

... Et surtout j'aurais un moyen de pression sur toi si tu es trop envahissante. Il ne fit que penser la fin de la phrase, bien-sûr, ce qui ne l'empêcha pas de lui offrir de nouveau un sourire courtois, joignant le geste à la parole. Ses intentions étaient toutes malveillantes, tout chez lui respirait la malhonnêteté, la violence, le sang, aussi. Qui serait assez fou pour accepter de telles conditions ? Si elle voulait en savoir plus à son sujet, elle devrait se plier à son petit jeu, il ne permettrait pas qu'elle prenne la main. Il voulait jouer mais ce serait selon ses règles.

Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le samedi 09 juin 2012, 23:19:39
Quel étrange personnage que voilà. D'autant plus intéressant rajouterai-je même. Un flegme étincelant, une allure assuré, un dandy comme on en voit plus. Le caractère assassin en moins, entendons le. Le genre de type qui n'hésite pas à vous planter un couteau dans le dos après vous avoir tendu la main pour vous sortir de la fosse, assurément. Mais j'aime ça. J'aime me confronter à ces hommes qui se pensent au dessus de tout par la simple condition que vous soyez une femme. Oh, c'est sur, nous les femmes, nous sommes si faibles et sans défense face à pareils individus. Foutaises ! Quand vont-ils donc comprendre qu'ils ne sont que jouets entre nos doigts experts, que notre dextérité sans faille rivalise aisément avec la force qu'ils contiennent dans leurs muscles. Non, décidément, laissons les croire qu'ils peuvent encore nous être supérieurs. Juste pour avoir le plaisir de leur rappeler le moment opportun, à quel point ils nous sont inférieurs.

Je le sens agacé. Soupçonneux dirai-je même, quant à la nature de ma petite personne. Se demande-t-il certainement qu'elle audace me prend de vouloir ainsi fouler le même chemin que lui alors que je viens de le voir réduire la vie à néant, de deux inconnus pour le moins insignifiants. J'aime quand on se pose des questions sur moi, c'est encore plus grisant de laisser croire une toute autre personne pour laisser ensuite exploser la vérité en plein visage. C'est donc patiemment que l'écoute me mettre en garde, alors que je siffle entre mes dents pour étouffer un léger rire.

- Inconsciente ? Pensez-vous seulement que j'aurai eu l'aveuglement de vous suivre dans cette rue si je n'avais pas avec moi, les éléments nécessaires pour vous contrer. S'il vous venait l'envie de faire de nouveau mumuse avec votre pistolet j'entends. Méfiez-vous donc des apparence mon cher...

Je regarde les volutes de fumée de sa pipe s'éparpiller dans l'air et je suis prise d'une soudaine envie de l'imiter. Je fouille l'intérieur de ma poche pour en retirer un étui d'argent, que j'ouvre dans un cliquetis, choisissant une longue cigarette mentholée que je porte à mes lèvres. Ne le quittant pas du regard, écoutant attentivement ses quelques palabres, j'esquisse un sourire en secouant la tête. Je repose l'écrin dans le fond de ma poche et me saisis par la suite d'un briquet étincelant, que j'active près de mes lèvres, m'offrant ainsi la possibilité de tirer la première bouffée de ma cigarette. Sensation incomparable que celle du tabac aigre se faufilant à travers ma gorge et la fraicheur de la menthe enveloppant mes papilles. Alors qu'il termine d'énumérer ses conditions, je fais claquer ma langue contre mon palet, me délogeant de mon mur pour avancer de quelques pas vers lui.

Arrivée à sa hauteur, je garde la tête baissée, l'inclinant juste sur le côté afin de me permettre de le lorgner du coin de l'oeil, mon énigmatique sourire toujours au coin des lèvres. C'est donc cela ? Nous éloigner de ce lieu qui deviendra sous peu de temps bien trop fréquenté ? Que je lui montre mon visage avant de bien vouloir l'emmener par la suite dans mon confortable petit appartement ? Bien, je dois avoir l'air bien naïve dans ce cas pour le laisser croire que je pourrai, ne serait-ce qu'une seconde, accéder à sa demande. Aussi, je recrache une bouffée de ma cigarette avant de prendre une profonde inspiration.

- Pourquoi pas... Vous me semblez tellement sympathique. Et tant que nous y sommes, pourquoi ne vous donnerai-je pas en plus mon numéro de carte de crédit ?

Je secoue la tête et m'écarte légèrement pour passer derrière son dos. Il est grand. Bien plus grand que moi. Si bien qu'il faille que je lève la tête pour voir le haut de son crâne. Mais il n'en est pas pour le moins plus intimidant, il est juste... plus grand.
Lorsque je suis finalement derrière lui, je me hisse sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. Je tire légèrement sur la capuche qui couvre ma bouche alors que mon corps se trouve rehaussé et je prends ma voix la plus suave.

- Ai-je donc l'air aussi naïve ? Vous me blessez. Moi qui comptais me montrer conciliante en ne vous dénonçant pas à la police. Tsss... C'est bien dommage tout cela.

Et alors que je termine mes mots, je laisse une main glisser le long de sa colonne vertébrale, avant de se glisser lentement dans la poche de sa veste. Le métal de son arme caresse le bout de mes doigts et je m'en saisis rapidement avant de nouveau, de le contourner et reprendre ma place contre le mur qui m'a précédemment accueilli.
Je laisse mon regard osciller entre l'arme à feu et son propriétaire et je me sers finalement du canon pour glisser ma capuche sur mes épaules, révélant dés lors mon visage. Il peut alors voir un regard malicieux le toiser, alors que je joue de la fraicheur du canon contre ma nuque, mordillant le filtre de ma cigarette avant que je ne la jette d'un geste gracile dans une flaque d'eau.
L'arme est lourde et je peine sans cesse à me demander comment il est possible de braquer une telle arme sur quelqu'un, sans que le coup de feu ne vous démette l'épaule. Les armes d'un tel gabarit sont tellement primitives. En ma condition de ma femme, j'ai toujours préférée les armes blanches ou bien encore la perversité des poisons, mais aujourd'hui, j'ai bien mieux qu'un quelconque objet si je voulais donner la mort. Tellement mieux...
Je pointe l'arme dans sa direction, non pas par le canon mais par la crosse, lui signifiant que je m'adresse à lui.

- Vous y tenez peut-être ? Elle ferait pourtant une incroyable pièce à conviction. Bien que je ne souhaite pas facilité la chose aux policiers, je souhaiterai presque m'en débarrasser. Qu'en dîtes-vous Monsieur....

Et je laisse ma phrase en suspends, l'invitant de ce fait à se présenter, chose que je doute qu'il fasse dans l'immédiat, mais je lui tends cependant la perche.
Je mordille l'intérieur de ma lèvre et après avoir glissé l'arme dans ma poche, je croise de nouveau les bras sur ma poitrine, le pointant du menton, mon regard s'assombrissant subitement.

- Je n'ai pas apprécié que vous ayez pu penser une seule seconde que vos propositions m'intéresseraient. D'autant plus agacée de constater que je vous parais si faible et si naïve pour que vous ayez eu l'audace de les proposer. Comme si j'allais vous accueillir chez moi comme le loup dans la bergerie. J'ai bien peur que vous ne soyez tombé sur un os, mon ami.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le dimanche 10 juin 2012, 16:55:31
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

« La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds. »
- Bertolt Brecht

Fear the Dark. (http://www.youtube.com/watch?v=9ijg__y6Eus)

Chapitre Troisième : Provocations.

La provocation n’est que superficialité et ne sert qu’à faire réagir momentanément les gens. Pourtant, cela permettait d'en apprendre énormément sur une personne. En effet, il y avait autant de façons de réagir aux provocations que de personnes différentes. Vael était assurément de ceux qui réagissaient de façon excessive aux diverses provocations, volontaires ou non, qui lui étaient adressées. L'exemple le plus criant en était cette soirée où deux hommes ont perdu la vie parce que l'un d'entre eux a eu le malheur de le bousculer. Il voulait donc tester cette femme qui avait eu l'audace de se présenter devant lui et de vouloir le découvrir.

D'une certaine façon, c'est elle qui avait commencé la provocation en supposant qu'il serait assez stupide pour lui révéler son identité immédiatement. Se présenter de cette façon était une véritable insulte à son intelligence. D'un autre côté, si elle avait pu observer toute la scène, elle avait un ascendant certain sur lui. Il ne pouvait pourtant pas laisser cette provocation impunie, c'est la raison pour laquelle il imposa ces conditions.

Alors qu'elle sortait une cigarette pour l'écouter prononcer ses dernières paroles, il sentit la fumée à l'odeur mentholée venir lui caresser les narines. Ce qu'il pouvait détester ces cigarettes, il ne pouvait même pas concevoir qu'on les qualifiait ainsi. Il pensa à cette instant, plus que jamais, qu'elle était bien une femme. Et pourtant, être une femme n'empêchait en rien d'avoir un caractère bien trempé, ce qui lui fût confirmé quelques instants plus tard, alors qu'elle prononça cette réplique teintée d'une ironie incisive :

« Pourquoi pas... Vous me semblez tellement sympathique. Et tant que nous y sommes, pourquoi ne vous donnerai-je pas en plus mon numéro de carte de crédit ? »

Devant cette remarque corrosive il ne put s'empêcher d'avoir un large sourire. Il adorait ce petit jeu qui était en train de se mettre en place. Il lui fallait toutefois trouver rapidement un moyen de partir d'ici et s'assurer que cette femme ne parle pas. Il devait donc rapidement l'attirer hors de cette ruelle et trouver un lieu plus approprié et surtout plus éloigné de l'évènement. Tandis qu'il réfléchissait à cela, elle entreprit de s'approcher de lui, le contournant avec une lenteur presque féline, déplaçant dans son sillage un parfum délicatement mentholé. Après s'être glissée derrière lui, elle vient lui glisser à l'oreille, alors que sa main parcourt son dos avec une certaine sensualité, les mots suivants :

« Ai-je donc l'air aussi naïve ? Vous me blessez. Moi qui comptais me montrer conciliante en ne vous dénonçant pas à la police. Tsss... C'est bien dommage tout cela. »

Vael eût tôt fait de comprendre ce qu'elle comptait faire. Elle avait dû voir qu'il se tenait prêt à dégainer son arme peu avant et avait dû en déduire qu'elle se trouvait dans cette poche. Elle vînt donc extraire le revolver de sa poche, avec un geste vif, presque imperceptible, signe qu'elle avait l'habitude de voler, de subtiliser des objets, même lourds, à des personnes peu alertes. Alors qu'elle extrayait le canon hors de la poche, le sourire de l'homme s'allongeait, ce qu'elle ne pouvait guère constater. Il se décida toutefois à répondre d'une voix parfaitement neutre et toujours tranquille :

« Comment saurais-je de quoi vous avez l'air, vous ne rougissez pas de demander son nom à un homme alors que vous dissimulez votre visage. »

Alors qu'elle reprit sa place contre le mur, elle avait bien le revolver dans les mains. Elle finit tout de même par accepter de dévoiler son visage, faisant glisser lentement la capuche avec le canon de l'arme. Il put enfin distinguer à quoi elle ressemblait et le moins que l'on puisse dire est qu'il ne fût pas déçu par ce qu'il vît. En effet, ses cheveux étaient extrêmement sombres, il ne distingua pas immédiatement ses yeux tant ils étaient noirs, ce qui contrastait par ailleurs avec son regard malicieux. La dernière fois qu'il avait vu un regard qui semblait aussi profond, ce devait être le sien, dans un miroir. La ressemblance le troubla un instant mais il fût arraché de ses pensées lorsqu'elle reprit la parole, le narguant avec l'arme :

« Vous y tenez peut-être ? Elle ferait pourtant une incroyable pièce à conviction. Bien que je ne souhaite pas faciliter la chose aux policiers, je souhaiterai presque m'en débarrasser. Qu'en dîtes-vous Monsieur.... »

Alors qu'elle terminait sa phrase, elle l'invita de nouveau à dire son nom, ce qu'il ignora bien-sûr totalement. Il s'interrogeait toutefois sur ses véritables intentions. Il ignorait toujours la raison pour laquelle elle était venue le trouver et pourquoi ne le menaçait-elle pas de son arme puisqu'elle venait de lui subtiliser. Il l'avait laissée faire puisqu'elle ne serait pas vraiment dangereuse avec. Si elle savait tirer, ce dont il doutait franchement, l'arme était de toute façon vide, il avait tiré les deux dernières balles, le barilet ne pouvant en contenir que six, il en avait déjà vidé quatre autres dans la journée, mais pas pour tuer cette fois. Elle reprit toutefois rapidement la parole, après avoir rangé l'arme dans sa propre poche :

« Je n'ai pas apprécié que vous ayez pu penser une seule seconde que vos propositions m'intéresseraient. D'autant plus agacée de constater que je vous parais si faible et si naïve pour que vous ayez eu l'audace de les proposer. Comme si j'allais vous accueillir chez moi comme le loup dans la bergerie. J'ai bien peur que vous ne soyez tombé sur un os, mon ami. »

Devant sa phrase, il se contenta de hausser les épaules avant de lui offrir un large sourire, montrant l'intérieur de sa main, avant de prendre la parole :

« Je vous prie de m'excuser mais autrefois j'appartenais à un groupe de bandits. Ils étaient terrifiants, ils m'ont emmené lorsque je n'étais qu'un enfant. Pour appartenir au groupe il fallait se brûler l'intérieur des mains, les brûler si fort que la peau ne repoussera jamais comme elle le fût. »

Il marqua une pause, cherchant une expression qui ne vînt pas sur le visage de son interlocutrice, elle gérait à merveille ses émotions et rien ne semblait pouvoir transparaître de son visage. Il reprît alors sa phrase où il l'avait laissée, d'un ton toujours neutre, mais souriant de façon affable :

« Comme vous le voyez, la peau a bien repoussé. Mais je n'ai plus la moindre empreinte. Peut-être n'ai-je même pas d'identité, c'est pour cela que je serais bien ennuyé de pouvoir vous donner mon nom... »

Il laisse de nouveau sa phrase en suspens, perdant petit à petit son sourire, pour plonger son regard dans le sien. Il entreprit alors d'avancer vers la jeune femme, ne sciant pas un seul instant du regard. Il retira la pipe de sa bouche et approcha son visage de celui de l'inconnue, un délicat parfum se dégageait d'elle, et il n'avait rien à voir avec la menthe. Il murmura alors à son tour, ayant perdu tout sourire sur son visage, d'une voix froide et sans appel :

« Pensiez-vous sérieusement que je vous aurais laissé vous emparer de mon arme sans réagir si je n'étais pas persuadé qu'elle ne serait qu'un jouet entre vos mains ? »

Après avoir terminé sa phrase, il se redressa, réajustant sa veste mais ne quittant toujours pas du regard la jeune femme. Il reprit très rapidement après la parole, pour terminer son intervention avant de tenter de la convaincre de quitter cet endroit au plus vite, cela se fit d'un ton plus léger que précédemment :

« Je crois qu'il y a désormais un partout. »

Et alors qu'il terminait sa phrase, les sirènes retentirent. Les secours d'abord, puis rapidement celle plus saccadée et reconnaissable pour tout malfaiteur, de la police. Son visage se figea. Ils avaient fait drôlement vite ! Il songea un instant que cette femme pouvait être avec eux et serait chargée de gagner du temps. Quoi qu'il en soit, il n'avait plus guère de temps à perdre par ici. Lui jetant un regard noir, il commença à s'enfuir dans la ruelle, sans demander son reste, courant à toute vitesse, évitant les poubelles, les déchets, qui jonchaient cette allée. Il déboucha sur une rue bien plus grande, où il y avait bien plus de population.

Il chercha alors à se fondre dans le masse, mais avec ses chaussures tâchées de sang, il ne pourrait pas faire croire cela bien longtemps. Il pénétra donc dans une nouvelle ruelle, retirant ses chaussures auxquelles il mit feu utilisant son briquet. Ainsi, il se débarrasserait facilement de cette preuve encombrante, puis les saisissant par le talon il les jeta par la fenêtre d'un appartement quelconque, lequel prit rapidement feu en démarrant par le canapé. Les forces de l'ordre s'occuperaient donc de cet incendie et l'attention serait suffisamment détournée pour lui permettre de fuir. Il se remit donc à courir, espérant que cette femme le suivrait, il était loin d'en avoir terminé avec elle.

La nuit allait être longue.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le dimanche 10 juin 2012, 17:57:13
"Si la provocation portait un nom, alors se serait Snow"
Aux heures les plus sombres de la nuit, les choses semblent toujours plus étranges que lorsqu'elles se voient auréolées de lumière. La pluie semble soudainement plus glaciale, les arbres plus menaçants, les ombres plus inquiétantes, les inconnus plus dangereux et même moi, la jeune femme à l'apparence pourtant frêle et sans défense, demeure une prédatrice implacable. Alors imaginez une seconde, se retrouver dans une ruelle sombre, d'un quartier mal famé, en compagnie d'un homme qui vient de tuer de sang froid, trônant fièrement de toute sa stature, un homme au regard froid comme la glace, au calme olympien et à l'allure imposante. Beaucoup aurait déjà préféré quitter les lieux à toutes jambes et affronter une horde de loubards, plutôt que d'avoir à tenir compagnie à celui qui dégage à lui seul tout ce que tout en chacun redoute.
Non mais jugez par vous même de sa beauté. De la perfection de ses traits, de la noblesse de ses gestes. Seuls les faibles ne peuvent apprécier pareil spectacle. Il irradie de tout ce qui caractérise un homme de pouvoir. Il surclasse la force elle-même. En termes plus clairs, il me trouble et me fascine. Etrange n'est-ce pas ? Moi qui suis si difficile à surprendre, je constate avoir dans mon champ de vision, de quoi ravir mes diverses pensées.

Au trouble, s'ajoute la curiosité. Sans cesse obnubilé par ce qui nous entoure, nous ne cessons de nous focaliser sur ce qui pourrait être dangereux, ce qui pourrait nous causer des ennuis. La curiosité est un bien vilain défaut et étancher sa soif de connaissance peut conduire à de bien grands malheurs. Pourtant, j'aspire toujours à en savoir plus lorsque ma curiosité se voit être piquée et cela au risque, bien des fois, de me retrouver dans des situations qui me dépassent complètement. C'est bien souvent le cas et je devrai avoir appris avec le temps à agir autrement. Et pourtant non. J'aime avoir cet ascendant sur les autres en faisant en sorte d'en savoir toujours plus sur eux qu'ils n'en savent sur moi. C'est une manière de se protéger, d'exercer une domination quelconque et si je ne peux intimider de part mon physique, alors je le ferai de part ma connaissance.
Lorsqu'il évoque son histoire, véridique ou pas, je ne marque aucune expression, me contentant d'écouter patiemment et surtout, de retenir le plus de choses possibles. Si jamais je devais arriver à écrire quelque chose sur lui, je voudrai avoir à me rappeler le plus de détails possible. Il en va de ma réputation après tout ! Il ne manquerait plus que je devienne médiocre. Je ne le supporterai pas.

Je ne cesse de détailler chacun de ses gestes, appréciant la grâce qui s'en dégage, comme s'il avait été élevé dans une famille de la haute bourgeoisie et alors qu'il s'approche dangereusement de moi, je ne cille pas, n'esquisse pas le moindre mouvement, lui signifiant clairement qu'il ne me fait aucunement peur. L'odeur de tabac enivre mon air et je fronce un instant les sourcils sous sa réplique. Il n'a pas faux. Son arme, je ne m'en serai pas servi. Je ne sais même pas si j'aurai su faire et lorsqu'il déclare avoir égalisé le score, je commence à sentir une légère adrénaline se répondre dans mes veines. Un défi ? J'esquisse un sourire en haussant un sourcil. Alors que je m'apprête à répondre, les sirènes résonnent proche de nous et je fais claquer ma langue contre mon palet en signe d'agacement. J'ai à peine le temps de prononcer quoi que ce soit, qu'il file déjà à toute allure à travers la ruelle. Je lève les yeux au ciel en poussant un soupir.

-Mais quelle bande de demeurés ces flics ! Toujours là quand il ne faut pas.

 Je peste intérieurement lorsqu'il disparait au détour de la ruelle et m'adosse un instant contre le mur, un léger sourire aux lèvres. Pourquoi je ne le suis pas ? Parce que j'ai bien mieux à faire que de salir mes jolis escarpins au milieu des poubelles. N'oubliez pas ma condition et les différents pouvoirs qu'elle me confère. Il ne m'échappera pas. Bien que je sois presque ravie qu'il ait pris la fuite, notre nouvelle rencontre immédiate aura dés lors l'occasion de se dérouler loin d'éventuels troubles fêtes.
Je glisse la main dans la poche de ma cape et saisis le révolver que j'admire un instant. Rien de mieux que de tenir entre ses doigts l'objet de la personne convoitée, lorsqu'on désire la retrouver. Je ferme un instant les yeux et laisse mes pensées vagabonder. Mes poings se serrent autour du métal à mesure que les premières images m'apparaissent à l'esprit. Des poubelles, des déchets en tous genres qui s'éparpillent à même le sol, une halte. Il semble s'être arrêté. Je vois à travers ses yeux qu'il ôte ses chaussures et s'en débarrasse en y mettant le feu. A bravo, je voici à présent pied nus dans les rues infectées de différentes saloperies. Les images continuent de défiler et finalement, il reprend sa course. Cette fois, je sais parfaitement où il est et mieux que ça, je connais bien plus rapide pour s'y rendre que le chemin qu'il a précédemment emprunté.
Je place de nouveau l'arme dans le fond de ma poche et replace ma capuche sur ma tête avant de quitter la ruelle. Je jette un rapide coup d'oeil vers la scène de crime, où toute une ribambelle de policiers commence à s'activer. Je siffle entre mes dents en secouant la tête. Bande d'imbéciles...

J'accélère le pas, coupe à travers certaines maisons ouvertes qui donnent sur des jardins et bientôt, j'atteins la ruelle que je convoite. J'époussette un instant ma cape, enlève ma capuche avant de remettre en place mes cheveux et je fais encore quelques pas. Nous avons changé de quartier. L'insalubrité y est moins présente et à présent, je pourrai presque sentir que les poubelles ne trainent plus dans les rues. Nous sommes encore bien loin des rues pavées de Paris ou encore des grandes métropoles du monde, mais déjà, je rechigne moins à poser les pieds au sol. Encore quelques pas et j'y suis. La lumière des lampadaires m'informent que la grande rue n'est plus très loin et je m'arrête.
La main dans la poche, les doigts entourant le canon du revolver, je ferme les yeux quelques instants. Laaaa... Viens donc.
Quand j'ouvre de nouveau les yeux, mon regard se pose sur lui. Là, face à moi. Il s'arrête net en me voyant et je souris.

- Quel dommage... De si belles chaussures. Et j'avoue, l'incendie est une bonne stratégie lorsque l'on désire attirer l'attention.

Un sourire narquois illumine mon visage alors que j'avance vers lui. Je glisse le révolver dans la poche de son manteau et passe une main dans ses cheveux, comme le ferait une jeune maman à son propre enfant et je laisse cette même main se poser sur son épaule, sur laquelle je saisis un pan de sa veste que je tire fermement vers moi.

- Ne partez plus sans que je vous en ai donné l'autorisation. Dans tous les cas, je n'en ai pas finis avec vous. Je suppose qu'il en est de même pour vous, je me trompe ?

Et je ponctue ma phrase par un dernier sourire que j'efface immédiatement, pour qualifier le sérieux de mes propos.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le dimanche 10 juin 2012, 22:06:06
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Song of the caged bird. (http://www.youtube.com/watch?v=lUZdLDO0nf0)

Chapitre Quatrième : C'est toujours par le bas qu'on attrape froid.

Prendre la fuite. Encore et toujours. C'était l'histoire de sa vie. Pourquoi ne faisait-il que cela ? Il aurait très bien pu se poser avec une femme quelconque, dans une ville quelconque, avec un boulot quelconque, menant une vie quelconque... Et c'était bien là le problème, ce quelconque qui revenait, lancinant, dans chacun des scénarios d'autres vies qu'il aurait pu mener. S'il lui arrivait parfois de songer à l'homme qu'il aurait été s'il n'avait pas emprunté la voie du crime, mais ces pensées ne l'assaillaient pas bien longtemps, la vie qu'il menait était bien trop trépidante pour qu'il veuille l'échanger pour quoi que ce soit. Ses pensées d'une vie meilleure s'envolaient donc comme elles étaient venues, il n'en restait chaque fois quasiment rien, juste un doux parfum de rêverie qui se dissipait dans les odeurs nauséabondes du crime et de la corruption.

Alors qu'il courrait toujours, s'éloignant de l'incendie qu'il venait de déclarer, il n'arrêtait pas de penser à cette femme. Bien curieuse femme. Avec un culot d'acier elle s'était présentée à Vael, et n'avait jamais sourcillé. C'était d'ailleurs pour cela qu'il n'avait tenté à aucun moment de lui ôter la vie, elle était intéressante, fascinante même, et il aurait voulu en apprendre davantage à son sujet, passer encore quelques instants en sa compagnie pour enfin la percer à jour. Mais sa propre sécurité était bien plus importante que ses caprices de prépubère, il chassa donc définitivement son image de son esprit...

... Et c'est à cet instant qu'elle apparut devant lui, simplement, sortie de nulle part. Il se stoppa net et fronça les sourcils devant celle-ci. Qui était-elle ? Comment pouvait-elle se matérialiser de cette façon devant lui ? Elle avait à n'en pas douter des pouvoirs, ce qui faisait d'elle une femme d'autant plus redoutable. Il ne laissa toutefois rien paraître de son malaise, alors qu'elle prend la parole, d'un air insupportablement condescendant, remuant un peu plus le couteau dans la plaie :

« Quel dommage... De si belles chaussures. Et j'avoue, l'incendie est une bonne stratégie lorsque l'on désire attirer l'attention. »

Il crut tout de même discerner à la fin de son intervention comme un léger compliment sur la façon qu'il a employée pour se tirer d'affaire. Il lui rendit son sourire, un sourire fin, comme pour la remercier du compliment, mais également la remercier de l'avoir retrouvé, comme s'il était heureux de la retrouver. Sa frustration s'était envolée et il effaça bien vite ce sourire de son visage alors qu'elle s'approchait de lui pour lui rendre son arme et qu'elle lui intimait, le maintenant par l'épaule :

« Ne partez plus sans que je vous en ai donné l'autorisation. Dans tous les cas, je n'en ai pas fini avec vous. Je suppose qu'il en est de même pour vous, je me trompe ? »

Il plongea alors son regard dans le sien, scrutant tour à tour la main posée sur son épaule puis les yeux profonds de la jeune femme. Il vint alors saisir le poignet de l'inconnue, qu'il enserra avec fermeté, ancrant profondément ses prunelles dans les siennes avant de murmurer, d'un ton extrêmement agacé :

« Ne vous avisez jamais de me dire ce que je dois faire. »

Sur ces mots, il relâcha son emprise sur le poignet de la jeune femme, avant de se dégager avec lenteur de sa main. Il épousseta son épaule d'un geste profondément arrogant avant de s'adosser au mur, croisant les bras. Il reporta son regard sur cette femme qui avait manqué de le faire sortir de ses gonds. Il ne pouvait pas supporter qu'on lui dictât sa conduite, il lui était tout simplement inconcevable qu'elle lui imposât quoi que ce fût. Il n'était d'ailleurs pas le moins du monde sexiste, il méprisait aussi bien les hommes que les femmes. Celle-ci pouvait toutefois éventuellement gagner son respect ce qui était déjà en soi un exploit.

Il ralluma sa pipe sur laquelle il tira de nouveau, se laissant envahir par la sensation délicieuse qu'elle lui procurait. Il reprit la parole, interrogeant la mystérieuse femme :

« Comment avez-vous fait cela à l'instant ? Vous venez d'apparaître devant moi et vous saviez parfaitement ce que j'avais fait auparavant. Et d'ailleurs, que me voulez-vous ? Êtes-vous un genre de flic ou un privé ? »

Après avoir posé ses questions, il baissa furtivement son regard, scrutant ses chaussettes qui étaient trempées. Il soupira avant de se souvenir d'une phrase que lui répétait sa mère, sa mère qu'il adorait... Pourquoi repensait-il à cela maintenant, pourquoi cette phrase s'imposait-elle dans son esprit à cet instant ? Ca n'avait aucun sens et pourtant criant de vérité...

C'est toujours par le bas qu'on attrape froid.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le lundi 11 juin 2012, 01:39:07
J'aime voir sur le visage de mon vis à vis, la surprise et l'étonnement. Cette expression de franche incrédulité lorsque vous vous retrouvez face à quelque chose qui vous dépasse totalement. Dans ces moments là, la hardiesse vous surprend, la folie de croire que plus rien ne vous est impossible vous étreint. Vous vous sentez tout puissant et on ne peut plus invulnérable.
Je lui trouverai bien une allure angélique à se poser ainsi toutes ces questions, que je n'entends pas certes, mais que je devine aisément. Je finirai par lui apporter réponse, qu'il en soit assuré, mais pas tout de suite. La chose serait bien moins marrante. Pour le moment, contentons nous de voir, quelle va être sa réaction et surtout les premiers mots qui franchiront la barrière de ses lèvres. Des lèvres qui semblent au demeurant incroyablement douces. Mais ça, c'est une autre histoire.

Alors que mon poing serre toujours le pan de sa veste, ses doigts enveloppent mon poignet fermement et sa voix se fait menaçante. Quand d'autres se seraient mises à chouiner, moi je me contente de sourire, ravie de l'effet escompté et de cerner un peu plus les traits qui font sa personnalité. Un dominant, à n'en plus douter. Détestant qu'on se permette de lui dire quoi faire et comment agir en circonstance. Nouvelle similitude qui me laisse quelque peu perplexe. Si je ne me trompe pas, de nombreuses choses font notre complémentarité et je redoute d'avance nos affrontements. Nous serons certainement en compétition sur tout ce qu'engendrera notre conversation, sans un mot plus haut que l'autre, sans avoir a élever la voix, nous ne cesserons de nous heurter à cette analogie qui nous caractérise. Intéressant tout cela...

Il lâche ma main et part s'adosser au mur avant de rallumer sa pipe et de me darder de questions. A celles-ci, je souris. Les voilà donc les fameuses questions qui n'allaient pas tarder à arriver. Elles sont finalement présentes bien plus vite que je ne l'aurai cru. Je fais tourner mon poignet sur lui-même, comme s'il se trouvait être endolori et je m'écarte de la scène pour m'orienter vers un coin de la ruelle, dans laquelle je ramasse une pierre, nonchalamment posée là. Tournant le dos à mon "invité",  je pose mes mains de part en part de l'objet et prononce quelques mots d'une voix presque inaudible, faisant en sorte d'être la seule à les entendre.

- lapidem te, sed erit calceamentum ...

Dans l'immédiat, la pierre garde sa forme originelle, mais quelques instants plus tard, les fibres la composant mutent en une étrange matière et l'espace de quelques secondes suffisent à faire de cet étrange tissu, une paire de chaussures on ne peut plus douteuse. Ca suffira toutefois pour l'heure, ne cherchant pas à m'encombrer de plus, alors que cet élan de générosité soudain ne m'est pas propre. Peut-être par ce geste, cherchai-je seulement à rendre à ce garçon, toute sa superbe. Avouons-le, se retrouver en chaussettes devant une dame, en pleine de rue, on perd quelques points sur l'échelle de la stature.
Je me relève alors, lui faisant de nouveau face, les mains soigneusement cachées derrière mon dos et j'avance vers lui, le regard planté dans le sien.

- Si vous n'appréciez guère que l'on vous dise quoi faire, sachez qu'il en est de même pour moi. Si je déprécie de vous voir vous échapper, il est normal que je vous le fasse savoir. Considérez-vous comme étant prévenu, c'est tout.

Oh, je sais pertinemment que cette petite phrase ne lui plaira aucunement, mais elle ne fait que refléter ce que je pense réellement et il est de mon devoir de lui faire savoir. En honnête femme que je suis ! N'est-ce pas ? D'accord... disons plutôt en prétentieuse et arrogante que je suis.
Je lui tends alors d'un air nonchalant la paire de chaussures, qui comme par un heureux hasard se trouvera être à sa pointure et je fais mine de pointer le coin de la ruelle derrière moi, spécifiant que je les aurai trouvé là-bas. Le tout agrémenté d'un léger sourire, sachant pertinemment qu'il ne sera pas dupe dans ma manœuvre. D'ailleurs, si j'en crois mon instinct, en dandy qu'il est, si il me croit en pensant qu'elles se trouvaient bien au coin de la ruelle, il ne les mettra pas, soucieux de savoir à qui elles auraient pu appartenir. Ce que je comprends aisément. Dans le cas contraire, si son esprit est assez vif pour qu'il fasse un éventuel rapprochement, il attendra ma réponse à sa dernière question avant de les porter.

- Un flic ? Vous m'insulteriez en me qualifiant comme tel. Non... Je ne suis qu'une simple journaliste. - je lui adresse un sourire en coin alors que je place une cigarette entre mes lèvres - oui, vous avez raison, c'est peut-être pire en fait.

Et je hausse les sourcils en faisant tinter mon briquet avant de prendre place contre le mur qui lui fait face, l'imitant dans sa position.

- Vous m'intéressez à vrai dire. J'ai comme qui dirait, un petit penchant pour les personnages dans votre genre. Tueurs de sang froids, sans scrupule. Il y a quelque chose de follement excitant à écrire sur les plus grands criminels de l'histoire.

Je laisse la fumée de ma cigarette se frayer un chemin sinueux jusqu'à mes poumons et je recrache doucement celle-ci dans un sifflement, ignorant sciemment sa première question. Je reste un instant silencieuse, jouant à mordiller ma lèvre inférieure et je lui souris légèrement avant de pousser un soupir.

- Si je vous dis que je suis Harry Potter, vous me croyez ?
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le lundi 11 juin 2012, 12:29:26
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Cendrillon. (http://www.youtube.com/watch?v=Wlc5O5-cNDA)

Chapitre Cinquième : Cendrillon.

Il était clair que cette femme soulevait bien des questions. Ce n'était d'ailleurs pas une mauvaise chose en soi... D'une certaine façon, ceux qui n'ont pas de mystère sont vraiment à plaindre. Ils n'ont de mystère pour personne et ont une vie terriblement monotone. Lorsque l'on peut cerner une personne dans les cinq premières minutes, c'est qu'elle n'était pas digne du moindre intérêt. Par ailleurs, la grandeur a besoin de mystère. Comment pourrait-on admirer, désirer, quelque chose que l'on connaît bien, dont on n'a rien à découvrir ? Ce n'était justement pas du tout le cas de cette inconnue, dont il ignorait jusqu'au nom. Tout son être était enveloppé du plus grand mystère et chaque pan de cette femme qui lui était révélé, éveillait un peu plus la bête qui sommeillait en lui.

Plus question à ce stade d'éliminer cette mystérieuse femme, il n'aspirait qu'à une seule chose : La découvrir. En détail, chaque parcelle de son âme, de son corps aussi. Si seulement elle n'était pas dissimulée sous cette cape, il pourrait mieux la contempler... Mais au vu du galbe parfait de ses jambes, et à la beauté froide de son visage, le reste ne laissait présager que du bon. Elle ne sembla en tous les cas pas disposée à répondre à ses questions. Comme il s'y attendait. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole pour insister, elle tourna les talons et s'enfonça dans la ruelle. Il la suivit du regard et la vit se baisser. D'une grâce et d'une volupté remarquables elle ramassa quelque chose sur le sol qu'il ne put voir. Elle lui tournait le dos, il ne voyait donc pas ce qu'elle faisait, sans doute observait-elle ce qu'elle venait de ramasser.

Elle se tourna alors de nouveau vers lui, dissimulant quelque chose derrière son dos. S'approchant lentement, le regard planté dans le sien, elle prit finalement la parole, répondant à sa petite mise au point ultérieure :

« Si vous n'appréciez guère que l'on vous dise quoi faire, sachez qu'il en est de même pour moi. Si je déprécie de vous voir vous échapper, il est normal que je vous le fasse savoir. Considérez-vous comme étant prévenu, c'est tout. »

Vael ne put s'empêcher de sourire devant cette remarque. Il pourrait bien-sûr protester, lui faire comprendre avec fermeté qu'elle n'avait pas à lui dire quoi faire, qu'elle n'avait pas à le prévenir de quoi que ce soit et qui si elle continuait on la retrouverait au Vénézuela dans plein de toutes petites boîtes, toutefois il avait la franche intuition qu'elle était aussi bornée que lui et qu'il ne s'agissait pas là de la bonne solution. Qu'il ne fallait guère l'attaquer de front pour ne pas aller directement à une confrontation dans laquelle il n'aurait aucun intérêt. En effet, il ignorait encore tout de cette femme et de ses pouvoirs, il n'allait donc pas prendre de risques inconsidérés. Pour autant, il ne pouvait laisser l'affront sans réponse, c'est pourquoi il répondit, le plus simplement du monde, avec un large sourire entendu :

« Si vous souhaitiez passer du temps en ma compagnie, il suffisait de le demander... »

Cette légère provocation était le genre de réponse passe-partout idéale pour se tirer des situations délicates avec fierté. Après qu'il eût terminé de prononcer cette phrase, elle lui tendit une paire de chaussures, qui semblait être à la bonne pointure de surcroît.  Il fronça immédiatement les sourcils, naturellement méfiant. Il releva les yeux vers elle, l'interrogeant du regard. Pour toute réponse, elle se contenta de déposer les chaussures sur le sol. Comme s'il allait mettre une paire de chaussures trouvée dans une ruelle. Il préférait autant marcher pieds nus. A moins que... Il était envisageable qu'elle l'ai faite apparaître... Dans ce cas, il ne serait sans doute pas prudent de les porter. Cruel dilemme pour quelqu'un qui avait désormais extrêmement froid aux pieds.

Il reporta son attention sur elle lorsqu'elle décida de répondre à ses questions, du moins en partie :

« Un flic ? Vous m'insulteriez en me qualifiant comme tel. Non... Je ne suis qu'une simple journaliste. Oui, vous avez raison, c'est peut-être pire en fait. »

Il comprenait désormais désormais bien mieux sa propension à fouiner et à mettre son nez partout. C'est peut-être pour cela qu'elle a développé ce côté extrêmement agaçant. A moins qu'elle ait été embauchée pour cela... Peu importe, il était en tous les cas bien assez développé comme ça. Elle reprend rapidement la parole, expliquant du même coup pourquoi elle s'intéressait à lui :

« Vous m'intéressez à vrai dire. J'ai comme qui dirait, un petit penchant pour les personnages dans votre genre. Tueurs de sang froids, sans scrupule. Il y a quelque chose de follement excitant à écrire sur les plus grands criminels de l'histoire. »

Alors qu'elle terminait sa phrase, il ne put s'empêcher d'arquer un sourcil, passablement étonné d'un tel retournement de situation. Il se décolla alors du mur, s'approchant lentement de la jeune femme, arrivant finalement dans le dos de celle-ci, d'un pas traînant, presque nonchalant. A mesure qu'il poursuivait son petit manège, il sentait une irrépressible excitation monter en lui, une violence inouïe qui l'aurait presque poussé à plaquer cette femme contre le mur, et à laisser s'exprimer les pulsions qui battaient à ses tempes en ce moment-même. Approchant sa bouche de son oreille, toujours par derrière, les yeux fermés pour se laisser enivrer par ce sentiment grisant, il lui murmure :

« Il n'y a pas que le fait d'écrire sur moi qui soit excitant. »

Une fois cette phrase glissée il revint à sa place, s'interrogeant toujours sur ces chaussures. Comme si elle avait deviné ses interrogations, elle lui dit alors, avec un ton curieux :

« Si je vous dis que je suis Harry Potter, vous me croyez ? »

Vael fronça de nouveau les sourcils devant une telle intervention. Se moquait-elle de nouveau de lui ? Pourquoi dirait-elle quelque chose d'aussi grotesque ? Il était absolument impossible d'avoir de tels pouvoirs. Tout comme il était impossible d'apparaître de nulle part devant lui ou de trouver des chaussures neuves à sa taille dans cette ruelle... Il serrait les dents. Tout cela était parfaitement ridicule et il n'accordait absolument aucun crédit à ce genre de chose. Une chose était sûre, plus le temps passait, plus elle lui livrait des éléments sur sa personnalité, plus le mystère s'épaississait. Il reporta son regard sur les chaussures avant de demander, incrédule :

« Vous voulez dire que les chaussures...? Et votre apparition... Tout cela n'a aucun sens. Je ne vois pas comment vous pourriez me faire croire à quelque chose d'aussi ridicule. »

Il secoua la tête, de droite à gauche, lentement, comme pour se persuader que tout ceci n'était pas réel. Il avait toujours été extrêmement pragmatique et terre-à-terre, il lui était donc difficile d'admettre l'existence d'éléments surnaturels. Il y avait forcément une explication, tous les magiciens ont des tours. Tout se bousculait dans sa tête, mais il ne fallait pas qu'il laisse entrevoir le malaise qui s'installait. Il eût alors une idée, rien de tel pour détourner l'attention que de parler d'autre chose. Il reprit donc quelque chose qu'il avait dit un peu auparavant, lorsqu'ils étaient encore dans le quartier de la Toussaint :

« Il semblerait que vous ayez déjà accepté deux conditions sur les trois... »

Toujours dans la provocation, il ne pouvait qu'attaquer lorsqu'il sentait que la situation lui échappait, ce qui était ici clairement le cas. Il laissa donc ses lèvres s'étirer en un large sourire, avant d'ajouter, comble de la provocation :

« ... Finalement, vous n'êtes pas si farouche. Par où se situe votre appartement ? »

Il continuait de lui sourire et n'aspirait en réalité qu'à une chose, pouvoir enfin se réchauffer. Il commençait sérieusement à avoir froid, et celui-ci n'arrêtait pas de se diffuser dans son corps. Il fallait qu'elle accepte rapidement de l'accueillir, même si elle ne saura jamais ni la raison pour laquelle il veut aller chez elle, ni même qu'il n'avait pour sa part pas la moindre adresse fixe depuis plus de dix ans...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le lundi 11 juin 2012, 15:44:39
A ce moment même, c'est moi qui mène en maîtresse des lieux. C'est moi qui suscite l'intérêt et les questions. Son visage passe par toutes les expressions et je m'en sens gorgée d'orgueil. Rien de plus savoureux que de constater l'émoi que nous provoquons. Qu'il soit d'ordre sexuel ou tout simplement dû au fait de notre simple présence et des mystères qui l'entourent. J'attire visiblement son attention, sinon il y a déjà bien longtemps qu'il se serait carapaté de nouveau, ce qui m'aurait fortement désappointée, une fois de plus. Mais cette fois-ci, il se garde bien de fuir, se contentant de sourire à mes premières remarques et sa réponse me pousse d'ailleurs à l'imiter. Quel ego ! Mais en même temps, je m'attendais tout particulièrement à une telle réponse.  Provocante à souhait, tout en ne tombant pas dans la démesure mais cherchant par ce biais, à s'imposer de nouveau en maître comme étant celui que l'on pourchasse pour l'intérêt qu'on lui porte et non le contraire. Je suis donc ravie de son intervention verbale. Une fois de plus. C'est que ça deviendrait presque une habitude.

Voilà à présent qu'il se risque à une chose que je déprécie tout particulièrement. Celle de se glisser dans mon dos sans que je n'en ai donné l'autorisation. Je le laisse pourtant faire, fronçant les sourcils alors qu'un frisson me parcoure l'échine, prête à répliquer si jamais il se permettait quelques familiarités ou coups bas. Sa voix se fait suave et j'en viens à fermer les yeux lorsque son souffle vient me caresser la peau, pour les rouvrir aussitôt sous les mots que j'entends. Un sourire mutin se dessine alors sur mes lèvres et je croise les bras sur ma poitrine alors que déjà, il reprend sa place dans mon champ de vision.

-Prétentieux en plus de cela... De croire que quelque chose de plus stimulant puisse bien se cacher chez vous. Si on cherche bien - je me penche vers l'avant, ma main en coupe autour de ma bouche comme si je m'apprêtais à dire un secret - je laisse à supposer, sous vos vêtements je me trompe ?

Et j'élargis mon sourire alors que je m'écarte légèrement, le laissant accuser mes paroles pendant qu'il regarde avec un étonnement certain, les chaussures que j'ai déposé à ses pieds. Il n'y touche pas, se contentant de froncer les sourcils, l'esprit certainement assaillit par tout un flot de question sur l'origine de leur venue. Comme je m'y attendais, il ne croit pas une seule seconde que celles-ci puisse être le fait d'un quelconque sortilège. Esprit cartésien à ce que je vois. Mais tant mieux, je trouve ça d'autant plus amusant que je pourrai jouer de mes petites facultés pour lui faire entendre raison. Se sera certainement jouissif.

Alors qu'il fait mine de marquer des points en évoquant le fait que sur ses trois propositions précédemment formulée, deux lui ont été acceptée, à savoir celle de me révéler physiquement à lui et décliner mon identité, en partie bien sur, puisque nous ne savons toujours pas, ni l'un ni l'autre, comment nous nous nommons, il remet sur le tapis celle qui me conférait le droit de lui donner mon adresse. Je constate que le froid le tiraille et dans cette demande informulée, je devrai y voir une plainte de sa part, m'informant qu'il commence sérieusement à se les geler - pour emprunter un langage plus décousu. Pourquoi n'évoque-t-il pas un chez lui dans ce cas ? Je fronce les sourcils.

- Vous voyez, je suis encore pourvue de ce que l'on appelle communément un cerveau. Me croyez-vous assez stupide pour vous emmener chez moi ?

Je m'avance de nouveau, relevant la tête afin de pouvoir capter son regard et d'une main brûlante sur son pectoral, je me hisse jusqu'à son oreille.

- Qui sait, vous seriez susceptible de me dévoiler ce qui demeure chez vous, bien plus excitant que d'écrire quelques mots à votre sujet... Voyons, ça serait bien trop risqué mon mignon...

Et je m'écarte de nouveau, donnant un léger coup de pied dans les chaussures qu'il n'a pas daigné prendre pour s'en couvrir. C'est comme il veut après tout, mais en y réfléchissant bien, cette ruelle, bien que moins insalubre que la précédente, demeure tout de même bien inconfortable pour converser. Sauf si l'on se trouve être de vils énergumènes aussi sales que vulgaires, une bière à la main, ne rechignant pas à poser ses fesses sur des caisses crasseuses. Partir d'ici serait donc une très bonne idée. Je prends le temps de réfléchir à ses paroles, occultant encore et toujours le fait d'aller chez moi et comprenant parfaitement, qu'il ne semble pas avoir de chez lui. De toute façon, même si ça avait été le cas, je ne pense pas que j'aurai accepté. Après tout, je ne le connais pas et me retrouver dans son antre ne serait que pure folie. Je dois donc trouver un endroit neutre et comme si le grand bonhomme qui dit se trouver entre les nuages avait entendu mes prières, une légère lueur au loin me fais plisser le regard.
A quelques rues de là, l'enseigne d'un grand hôtel darde de ses néons les quelques badauds qui trainent encore dans les rues à cette heure tardive et je souris à l'idée de pouvoir nous y rendre. L'hôtel est réputé pour être un des plus classieux de la ville et un bon verre ne nous ferait certainement pas de mal.
Je tourne la tête vers lui et croise les bras dans mon dos, me donnant l'air mutin en me balançant sur mes pieds.

- Que diriez-vous de continuer cette conversation dans le grand hôtel près de la grand rue ? Le hall est fort spacieux, nous n'aurons aucun mal à nous sentir à l'aise et s'il vous venait l'envie d'y passer la nuit, je suppose que de nombreuses chambres pourraient vous accueillir.

Je prends bien soin de ne pas évoquer le fait que j'ai bien rapidement compris qu'il n'avait pas d'endroit fixe où passer la nuit. Ma remarque dissimulée devrait faire son petit bonhomme de chemin dans sa tête.
Je lui tourne donc le dos et fais quelques pas en direction de la rue, laissant la lumière de la lune m'auréoler de lumière quelques instants. Un grondement sinistre au dessus de nos têtes m'oblige à lever les yeux au ciel. Des nuages menaçants s'amoncellent et déjà, les gouttes glaciales de cette pluie agaçante qui rythme nos journées, vient s'abattre sur mon joli visage. Je fais claquer ma langue contre mon palet, agacée et tourne la tête vers le mystérieux inconnu.

- Pas que je n'aime pas me sentir mouillée, mais je serai d'avis que vous acceptiez ma proposition sur le champ ! - ma voix se radoucie et je rajoute - Voulez-vous que nous y allions sur mon balai ?

Et je laisse un rire cristallin s'échapper d'entre mes lèvres alors que les hallebardes d'eau viennent s'écraser sur le sol. Je m'empresse de courir vers le lieu précédemment défini en espérant qu'il ne fasse pas sa forte tête et me suive sans rechigner.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le lundi 11 juin 2012, 22:08:56
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Sixième : Soulagement.

Il n'y tenait plus. Ce froid commençait véritablement à lui glacer les entrailles. Il joignit les mains pour commencer à les frotter entre elles, espérant chasser un peu de l'engourdissement qui commençait à endolorir ses membres. Il lui fallait toutefois continuer à faire bonne figure devant cette inconnue, même s'il ne rêvait plus que d'une chose en ce moment... L'enfer. Il était censé y faire chaud. Et même s'il devait subir les flammes de la damnation éternelle, chose qui lui arrivera de toutes façons, au moins serait-il au chaud pour l'éternité. A vrai dire, il considérait l'enfer comme un concept très surfait, le vivant déjà en partie sur Terre, ça ne devrait pas beaucoup le changer, surtout dans sa condition de Démon.

En effet, après avoir passé ce pacte avec ce Démon et lui avoir vendu son âme, il lui promit que dans la mort il renaîtrait sous la forme d'un Démon, pour lui permettre de le servir pour l'éternité. Toutefois, il ne pourrait pas renaître s'il venait à se donner volontairement la mort, celle-ci devrait intervenir d'une façon naturelle. La pensée de servir ce démon lui glaça encore davantage le sang alors qu'une bourrasque de vent de manifesta. Reportant son regard sur la mystérieuse femme dont il ignorait encore le nom, elle répondit à la provocation, toujours avec ce ton affreusement condescendant, un pur délice :

« Vous voyez, je suis encore pourvue de ce que l'on appelle communément un cerveau. Me croyez-vous assez stupide pour vous emmener chez moi ? »

C'était encore raté. Il fallait bien s'y attendre. Il avait balancé cette phrase bien plus dans l'espoir d'exaspérer son interlocutrice que dans celui qu'elle le conduise vraiment chez elle. Pourtant, il aurait apprécié trouver un endroit plus chaud. Mais à peine eût-elle terminé de prononcer sa phrase qu'elle s'avança de nouveau vers lui, caressant son torse avec lenteur avant de lui glisser à l'oreille, éveillant de nouveau ses sens et ces pulsions qu'il eût bien du mal à réfréner :

« Qui sait, vous seriez susceptible de me dévoiler ce qui demeure chez vous, bien plus excitant que d'écrire quelques mots à votre sujet... Voyons, ça serait bien trop risqué mon mignon... »

Elle le provoquait clairement. Mais cette ruelle n'était pas le lieu idéal pour lasser libre cours à la violence qui tambourinait à ses tempes. Laissant ses lèvres s'étirer en un sourire carnassier, laissant présager une suite bien plus animée qu'il aurait pu l'imaginer. Alors qu'elle allait s'éloigner de nouveau, espérant reprendre ce petit jeu du chat et de la souris, il vint de nouveau saisir son poignet, la gardant à une faible distance de lui, pour lui glisser en réponse, toujours avec ce même sourire plutôt inquiétant pour le commun des mortels :

« Vous seriez presque crédible en vierge effarouchée... »

Puis, il reprit, à son oreille, d'un ton très largement entendu :

« Presque. »

Alors qu'elle se dégageait de l'étreinte de sa main, elle s'éloigna quelque peu en ne manquant pas de mettre un coup de pied dans les chaussures dont elle venait de lui faire don un peu auparavant. Caractérielle, arrogante, provocante, sensuelle, tout chez cette femme inspirait le désir chez Vael, là où tant d'autres l'auraient trouvée insupportable, lui ne pouvait guère se passer de ce petit jeu auquel elle se livrait en sa compagnie. Et il ne lui semblait pas se tromper lorsqu'il pensait qu'elle y prenait également beaucoup de plaisir.

Elle s'était avancée dans la ruelle, désignant un peu plus loin un grand bâtiment. Il s'agissait d'un grand hôtel, dont l'éclairage illuminait véritablement la rue. Elle semblait vouloir y aller, nous évitant ainsi d'aller chez elle. Elle ne tarda donc pas à lui expliquer son projet :

« Que diriez-vous de continuer cette conversation dans le grand hôtel près de la grand rue ? Le hall est fort spacieux, nous n'aurons aucun mal à nous sentir à l'aise et s'il vous venait l'envie d'y passer la nuit, je suppose que de nombreuses chambres pourraient vous accueillir. »

Il fronça de nouveau les sourcils devant sa dernière remarque. Comment pouvait-elle déduire qu'il n'avait pas de domicile fixe. Non pas qu'il n'en eût pas les moyens d'ailleurs, mais c'était plutôt une mesure de sécurité, ne pas avoir d'attaches était la meilleure façon de rester indétectable. Les attaches ne s'entendaient d'ailleurs pas uniquement au sens matériel du terme d'ailleurs, il s'interdisait bien-sûr d'avoir toute relation amoureuse sérieuse ou encore une quelconque famille. Les moyens de pression sur lui seraient trop nombreux et il n'avait guère envie de s'encombrer l'esprit de telles broutilles, il avait déjà fort à faire.

Il acquiesça devant la proposition de la jeune femme, ce n'était vraiment pas le moment de faire le fier, il allait véritablement bientôt s'écrouler d'hypothermie si cela continuait ainsi. Comme pour l'encourager la pluie commença à tomber, achevant de le convaincre de suivre la mystérieuse femme vers cet hôtel, elle l'incita finalement à la suivre :

« Pas que je n'aime pas me sentir mouillée, mais je serais d'avis que vous acceptiez ma proposition sur le champ ! Voulez-vous que nous y allions sur mon balai ? »

Il n'eût pas la temps de répondre qu'elle était déjà partie vers l'hôtel, pressant le pas. Il siffla dans sa barbe quelques mots en se dirigeant vers les chaussures :

« Elle est incroyable. »

Il enfila les chaussures, il ne pourrait de toute façon pas rentrer dans cet hôtel pieds-nus, il serait inévitablement refusé. Il accéléra alors, bientôt trempé par la pluie qui tombait en trombes depuis seulement quelques instants. Il courut alors vers l'immense bâtiment dont l'architecture moderne contrastait fortement avec le quartier plus traditionnel dans lequel ils se trouvaient. C'était bien là tout le charme du Japon, ce mélange de modernité et de traditionnel, c'était véritablement une chose à laquelle était sensible. Il n'eût toutefois pas le temps de s'attarder pour contempler l'édifice, tant la pluie tombait drue. Il rentra donc précipitamment dans le grand hall de l'hôtel.

Il prit cette fois un instant pour contempler l'intérieur du bâtiment dans lequel il n'était jamais rentré. Le sol était en marbre ainsi que les colonnes décoratives qui donnaient immédiatement un certain cachet à l'établissement. Le long tapis rouge, qui menait vers la réceptionniste, contrastait fortement avec le froid du marbre. Mais plus encore que le décor, ce fût le chaleur qui marqua le plus Vael. Enfin, il se sentait revivre. Il secoua rapidement la tête pour retirer le maximum d'eau qui se trouvait dans ses cheveux avant de réajuster la veste de son costume et de marcher vers le bar où devait sans doute l'attendre la jeune femme.

Avant de se diriger vers celui-ci, il se décida à faire un détour vers la réception. S'adossant au comptoir, il demande à la réceptionniste, d'un ton impérieux :

« Une chambre. »

Celle-ci ne se laissa pas démonter, sans doute habituée aux snobs et autres insupportables personnalités de la haute société, elle demanda donc, d'un ton égal :

« Monsieur en prendra une pour combien de personnes ? »

Il patienta un instant avant de donner sa réponse, hésitant un moment avant de lui délivrer un large sourire, qu'elle ne comprit pas, puis enfin il répondit :

« Pour deux personnes. »

Elle lui tendit les clés, qu'il enfourna dans sa poche. Il se mit donc en marche en direction du bar. Il marchait de son pas tranquille, ne se pressant pas malgré l'excitation de la retrouver après une pourtant bien courte absence. Il se tenait prêt à essuyer une remarque, à laquelle il faudrait qu'il réponde mais elle était ainsi, et lui aussi, ces joutes verbales étaient le témoignage d'un intérêt réciproque. Elle était bien au bar, assise, les jambes croisées sur son tabouret. Son regard remonta lentement le long de celles-ci, à mesure qu'il s'avançait vers elle. Il vint alors prendre place à ses côtés, faisant signe au barman de venir prendre sa commande et celle de sa compagne.

Il commanda pour sa part un martini blanc. La pièce était véritablement chaleureuse, la lumière tamisée, les couleurs dominantes rouge et pourpre, donnait envie de rester ici. Ce qu'il était bien décidé à faire. Il devrait toutefois prendre garde à ne pas parler trop fort ici, des oreilles indiscrètes pourraient bien les entendre, ce qui serait fâcheux. Alors qu'on leur servait les verres, il se pencha quelque peu pour mettre quelques petites choses au point :

« Pour commencer, je n'habite nulle part, parce que je ne suis personne. Je ne tiens en aucun cas à être retrouvé, ce que vous pouvez aisément comprendre, j'en suis certain. Par ailleurs, j'ai uniquement mis les chaussures pour pouvoir pénétrer ici, ça ne signifie pas que je crois à votre histoire rocambolesque. Pour terminer, vous avez des jambes délicieuses. »

Il se remit d'aplomb, prenant son verre pour en boire un gorgée avant de reporter son attention sur la mystérieuse inconnue. Il commençait à se sentir las de ce petit jeu et voulait désormais en savoir davantage sur elle, et surtout d'où lui venaient ces pouvoirs, qu'il n'arrivait décidément pas à concevoir. Il attendit donc patiemment, comme il le fit toute la soirée, qu'elle aborde de nouveau ce sujet épineux. Ce besoin de tout comprendre et de tout contrôler était véritablement quelque chose de maladif chez lui et un trait de sa personnalité qu'il lui était impossible de contrôler.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le mardi 12 juin 2012, 00:08:44
J'aime la pluie pour sa fraicheur les longues journées d'été. J'aime à me souvenir de l'odeur de l'herbe fraîchement coupée à laquelle elle se mêlait dans les grands jardins de mon manoir familial en Angleterre. J'aime qu'elle recouvre les corps à moitié dénudés, offrant ainsi au regard des formes désirables et on ne peut plus alléchantes. Mais je déteste, par Merlin je déteste, la pluie en plein centre ville, quand l'odeur nauséabonde des déchets mouillés arrivent jusqu'à mes sens, que le parfum pestilentiel des chiens embaume l'air et que mes beaux escarpins se voient détruits à jamais.
Heureusement, les grands hôtels sont là pour nous apporter secours lorsque l'on se voit pris au piège sous une pluie diluvienne et alors que je gagne le hall de celui qui devient dés lors mon abri, je pousse un soupir d'aise. Je vais enfin pouvoir laisser la saveur d'un hydromel quelconque réchauffer mon pauvre corps endolori et apprécier les effluves divines des fleurs de salon.

Je jette un rapide coup d'oeil derrière moi, je sais qu'il ne tardera pas à me rejoindre. Il mourrait littéralement de froid et de toute évidence, j'ai su titiller cet intérêt chez lui, qui le poussera à vouloir faire plus amplement connaissance. Je dois avouer également que l'intérêt, il n'y a pas que chez lui qu'il a été éveillé. Alors que je ne voulais au premier abord, que connaître les détails croustillants des différentes frasques qu'il ait pu accomplir,  afin d'en garnir les pages de mon journal, je me rends compte à présent que plus que le criminel, c'est l'homme qui m'intéresse. Son regard sombre, ces gestes lents et calculés, je meure d'envie de savoir qui il est réellement. Alors que je pense à cela, je me surprends à repenser à ses derniers mots alors qu'il s'emparait une nouvelle fois de mon poignet et je frissonne. Cette fois, c'est bel et bien un frisson d'excitation. Si ce n'est pas le cas, c'est bien imité.

J'avance donc dans le grand hall, laissant la capuche de ma cape choir sur mes épaules et je suis immédiatement accueillie par un groom qui s'empresse de me demander si je dispose d'une chambre et s'il peut m'aider en quelque chose. Je précise donc que je désire rejoindre le bar et que je ne tarderai pas à être rejointe. Je peux voir à sa mine déconfite qu'il semble déçu de pareille information et je hausse un sourcil avant de laisser simplement échapper un sourire. Comme si il aurait eu grâce à mes yeux le cas échéant... Pathétique.
Cet hôtel ne m'est pas inconnu, ayant déjà foulé ses dalles de marbre lorsque je devais interviewé certaines personnalités environnantes, je me dirige donc d'un pas assuré vers le bar et m'assieds sur un tabouret. Le barman m'adresse un regard et je lui signifie de patienter de la main. J'ôte alors ma lourde cape, celle-ci devenant incroyablement pesante sous le poids de l'eau et le groom précédant se précipite presque à ma portée pour me demander s'il peut m'en débarrasser. Je pousse un soupir et la lui tends avant de croiser les jambes, battant le tabouret voisin du bout de mon pîed.

Il ne faut pas plus de quelques minutes pour qu'il me rejoigne et alors que mon regard se voit être plongé dans les bouteilles qui me font face, une douce fragrance envahit l'air et je sais de ce fait qu'il est là. Je tourne à peine la tête vers lui, lui accordant un sourire entendu alors qu'il prend place à mes côtés et commande un martini blanc alors que je l'imite en préférant pour moi, le rouge.
Le serveur ne tarde pas à poser notre commande sur le bar et je saisis le verre entre mes doigts graciles, souriant en constatant que les glaçons sont aussi ronds que des ballons. Je tourne la tête vers mon invité alors qu'il s'adresse à moi et mon sourire s'élargit sous le compliment alors que je pose mon regard sur ses pieds. Marrant la façon dont il se justifie d'avoir accepté de les porter, mais je ne relèverai pas.

- Mes jambes sont délicieuses ? Mais voyons, vous n'y avez pas "encore" gouté. Mais je vous le concède, elles sont sublimes. Comme bien d'autres choses.

Et mon regard, lourd de sous entendus, se détache du sien pour se plonger dans celui du barman qui nous toise de façon un peu trop insistée. Je lève mon verre vers lui en lui adressant un clin d'oeil et il pince les lèvres avant de faire volte face aussi rouge qu'une pivoine. Si nous devons parler lui et moi, je préfèrerai que les oreilles attentives ne soient que les nôtres et non pas celles des clients de cet hôtel. Je prends donc une gorgée de mon verre, l'hydromel glissant tel un poison à travers ma gorge et me réchauffe instantanément alors que d'un doigt, je récolte une goutte de pluie s'échappant de ma chevelure avant qu'elle ne tombe dans mon décolleté.

L'ambiance du salon est en tout point délicieuse et la compagnie à mes côtés n'est en rien pour enlever le charme de cette soirée. Alors que nous étions dans cette ruelle sordide, je le voyais menaçant et offensif mais à présent, c'est une toute autre vision qui m'enchante tout particulièrement. Il est beau. D'une beauté que très peu d'hommes peuvent se vanter d'égaler. Il dégage une prestance sans faille malgré la pluie qui n'a eu d'autre effet que de désordonner sa chevelure, lui conférant dés lors un aspect encore plus mystérieux et le regard des femmes qui passent près de nous ne fait que me confirmer la chose. Il est incroyablement attirant.
En femme de charme également, je ne peux m'empêcher de lancer des regards assassins à ces péronnelles de la caste inférieure, qui osent poser ne serait-ce qu'un regard sur celui qui m'accompagne ce soir. Bien que nous ne soyons en aucun cas intime, il reste néanmoins ma propriété du moment et la seule qui peut se permettre de le regarder dans les yeux, c'est moi. Possessive en plus de cela, je vous le concède, mais c'est le lot de toutes les femmes de pouvoir et d'autorité. Avouez-le.
Je laisse mon verre tinter contre le sien avant de le porter de nouveau à mes lèvres, jouant avec la petite femme en plastique qui sert à remuer le mélange et je pose de nouveau le regard sur lui alors que je glisse l'olive entre mes lèvres. J'ai toujours été friande de ces petites choses là. Si je me voyais disposer du bocal à portée, je lui ferai certainement un sort.

- Aurai-je l'honneur de connaître votre nom à présent ou il faut moi-même que j'aille le chercher dans les tréfonds de votre esprit ?

J'aime à mettre un nom sur les personnages que je côtoies, le mystère entourant son identité demandant à présent à se dissiper et c'est alors que je m'apprête à de nouveau le darder de quelques questions, qu'un homme s'approche ouvertement de nous, posant sa main maladroite sur mon épaule, provoquant dés lors chez moi comme un haut le coeur.

- Hé ! On se connait non ? Vous ne seriez pas la journaliste là, euh... mince, comment elle s'appelle déjà... Burton ! Oui c'est ça, Burton ! Snow Burton. Oh je tenais à vous féliciter pour les renseignements que vous avez noté dans votre feuille de choux, grâce à vous, on a pu coffrer le mec qui blanchissait tout cet argent !

Je fais la grimace. Un flic. Il ne manquait plus que ça. Je balaye sa main d'un geste dédaigneux et m'éclaircis la gorge avant de lui adresser un regard des plus noirs.

- Ravie. Bien que ce n'était pas dans mon objectif de vous aider en quoi que ce soit. Si vous pouviez à présent partir, je ne suis pas seule et vous empestez l'alcool.

Il fronce les sourcils et son ami le prend finalement par l'épaule avant de l'emmener à sa suite. La colère me prend subitement aux tripes. Comment mes mots ont-ils pu permettre à ces raclures de trouver le malfaiteur qui se cachait derrière ces méfaits ? J'enrage prodigieusement et je tente à me contrôler en prenant une profonde inspiration avant de recentrer de nouveau mon attention sur l'homme qui me fait face.

- Décidément, jamais moyen d'être tranquille. Que diriez-vous de nous isoler ? Vous avez réservé une chambre, je me trompe ?

Je lui adresse un sourire en coin et indique au serveur que nous montons à l'étage, mon verre toujours entre les mains. Après ce léger incident mineur, j'ai besoin de quelques gorgées encore, de ce délicieux breuvages et si je veux obtenir plus d'informations sur ce parfait inconnu, je pense que l'intimité d'une chambre l'aidera à se dévoiler plus facilement.
Je me lève donc de mon tabouret dans un geste gracile, tirant légèrement sur l'ourlet de ma robe afin de couvrir mes cuisses et bombant fièrement la poitrine, j'avance de quelques pas avant de m'arrêter sur le tapis rouge qui précède les escaliers.

- Suivez-moi maintenant. Nous avons beaucoup à parler mon cher.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le mardi 12 juin 2012, 01:27:03
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Septième : En apesanteur.

Sentir enfin la chaleur de l'alcool se déverser dans sa gorge était un véritable délice, plus encore, une délivrance. S'il était vrai qu'il n'était pas coutumier de l'alcool autrement que dans des affaires de contrebande, il ne rechignait jamais à boire pour certaines occasions ou pour sauver la face. C'était exactement ce dernier cas de figure qui se présentait à lui. Il devrait d'ailleurs prendre garde à sa consommation d'alcool car n'en ayant pas l'habitude, il le tenait finalement assez mal. Un ou deux verres étaient suffisant pour lui retourner la tête. Il ne buvait que de très petites gorgées, ne se souciant guère de ne pas finir son verre.

Pour la première fois de la soirée, il pouvait enfin contempler cette jeune femme entièrement. En effet, sa cape n'obstruait plus la vue du haut de son corps qui, comme l'avait supposé Vael peu de temps avant, n'avait rien à envier au reste de la silhouette de l'inconnue. La robe qu'elle portait était parfaitement décolletée, suffisamment pour permettre aux regards indiscrets de découvrir la naissance d'une poitrine qui paraissait ferme et rebondie. Elle ne l'était toutefois pas suffisamment pour l'exposer aux quatre vents et c'est bien à cela que l'on reconnaissait la grâce et la classe que pouvait avoir une femme. Lui-même ne s'attarda pas dans la contemplation de ce décolleté, il restait soucieux de son image en toutes circonstances.

Après qu'il ai pris la parole, elle ne tarda pas à répondre, lui offrant un sourire affable, qui contrastait avec les joutes verbales qui précédèrent :

« Mes jambes sont délicieuses ? Mais voyons, vous n'y avez pas "encore" gouté. Mais je vous le concède, elles sont sublimes. Comme bien d'autres choses. »

Sur ces mots, il se tourna lentement vers elle, ancrant profondément ses prunelles dans les siennes. Il ne tentera pas le moindre contact avec elle, ni une main sur la cuisse, ou sur la hanche, ce n'était ni le lieu, ni le moment pour cela. Il ne put d'ailleurs pas s'empêcher de relever avec un mince sourire le encore qui avait été employé par la jeune femme. Le ton langoureux qu'elle avait employé, l'étincelle qui s'était allumée dans son regard, son sous-entendu, étaient autant d'éléments indiquant le désir naissant que l'un et l'autre ressentaient.

Mais fidèle à elle-même, la voici qui se détache de mes prunelles pour venir provoquer ce barman quelque peu envahissant, qui n'y revint pas après avoir viré au rouge pivoine. Alors que cet importun s'éloigne, Vael se reporte sur son interlocutrice répondant avec un sourire entendu à son intervention :

« C'est parfait. Je ne m'intéresse qu'au meilleur, qu'au sublime. »

Il ne manqua d'ailleurs pas de noter les regards d'une violence rare qu'elle distribuait aux quelques femmes qui s'aventuraient dans les parages, comme si elle voulait leur signifier par-là qu'il était sa proie. Sa propriété. Il ne put s'empêcher de sourire à cette idée, elle ne pouvait raisonnablement pas songer qu'il se plierait à cela. Il fût toutefois rapidement interrompu dans ses pensées par la voix de l'inconnue qui revint à la charge :

« Aurai-je l'honneur de connaître votre nom à présent ou il faut moi-même que j'aille le chercher dans les tréfonds de votre esprit ? »

Il se doutait bien que le moment où elle reviendrait à l'assaut arriverait, et il n'était toujours pas disposé à révéler son identité à une journaliste qui pourrait très bien en faire un très mauvais usage. D'un autre côté, elle semblait le menacer de pouvoir aller chercher par elle-même cette information. Comme s'il était possible de sonder l'esprit des gens. Alors qu'il cherchait un moyen de s'extraire de cette situation il vit une main se poser sur l'épaule de la jeune femme. Instinctivement il se tint prêt à intervenir, mais lorsqu'il entendit la voix de l'homme et les mots qu'il prononça, il en fût immédiatement très intéressé :

« Hé ! On se connait non ? Vous ne seriez pas la journaliste là, euh... mince, comment elle s'appelle déjà... Burton ! Oui c'est ça, Burton ! Snow Burton. Oh je tenais à vous féliciter pour les renseignements que vous avez noté dans votre feuille de choux, grâce à vous, on a pu coffrer le mec qui blanchissait tout cet argent ! »

Alors qu'elle se retournait, certainement pour lui asséner une réplique cinglante, il fût satisfait de cette intervention. Non seulement, elle lui avait donné un léger répit quant à la curiosité de la journaliste, mais en plus il avait désormais une longueur d'avance puisqu'il connaissait son identité. Toutefois, la suite ne le rassura pas. D'après cet homme, qui semblait être un flic du surcroît, elle avait aidé à la capture d'un blanchisseur. Cela ne l'arrangerait pas du tout si elle découvrait ses autres activités et le percevait comme plus qu'un simple meurtrier. La réponse de Snow ne se fît d'ailleurs pas attendre, elle lui répondit avec un dédain incroyable :

« Ravie. Bien que ce n'était pas dans mon objectif de vous aider en quoi que ce soit. Si vous pouviez à présent partir, je ne suis pas seule et vous empestez l'alcool. »

Alors que l'homme est emmené par son collègue vers sa chambre, elle semble passablement contrariée. Est-ce le simple fait d'avoir été abordée ainsi ? Ou que son identité soit révélée sans qu'elle ne le veuille ? Ou le fait d'apprendre qu'elle ai pu aider un flic, qu'elle semblait porter en très basse estime ? Autant de questions qui resteraient sans doute sans réponse, puisqu'elle reprit la parole, tentant de retrouver son calme :

« Décidément, jamais moyen d'être tranquille. Que diriez-vous de nous isoler ? Vous avez réservé une chambre, je me trompe ? »

Elle avait bien entendu vu juste. Il était extrêmement prévenant et préférait parer à toute éventualité. L'intervention de ce flic avait donc été bénéfique sur tous les plans, pour une fois qu'ils se trouvent au bon endroit, au bon moment, il n'allait pas s'en plaindre. Il acquiesça et alors même qu'il n'avait quasiment pas touché à son verre, il se leva prêt à rejoindre la chambre qu'il avait réservée peu avant. Elle l'invita à la suivre, chose qu'il ne pouvait bien-sûr pas se résoudre à faire. Le numéro de la chambre était 514, ce qui indiquait qu'elle se trouvait au cinquième étage. Il vint donc à hauteur de Snow avant de tendre son bras, pour qu'elle y glisse le sien, leur offrant ainsi leur premier contact délicat de la soirée. Joignant le geste à la parole, il se contenta de susurrer, avec délicatesse :

« Si vous voulez bien vous donner la peine... Miss Burton. »

Il n'avait véritablement pas pu s'empêcher de lui glisser cette petite pique à la fin de son invitation, lui rappelant qu'il connaissait son identité alors que ce n'était toujours pas son cas. Cette délicate intervention passée, il la mena donc jusqu'à l'ascenseur, qui se trouvait non loin de là. Après que les portes se soient ouvertes, ils pénétrèrent dans la cabine, la jeune femme toujours pendue à son bras. Sentir ce contact contre son bras éveillait de nouveau de violentes pulsions en lui, qui se faisaient de plus en plus difficiles à contrôler...

S'il n'en tenait qu'à lui, elle se serait déjà retrouvée plaquée contre cette paroi, son corps bloqué contre le sien, sa main venant à la rencontre de son cou pour la maintenir en place et enfin goûter à ces lèvres si délicates et pourtant terriblement assassines... Il chassa à grand mal ces idées de sa tête alors qu'ils parvenaient au cinquième étage. Il savait qu'il allait devoir reprendre la main pour empêcher Snow de pouvoir en découvrir davantage sur lui. C'est pour cela qu'il reprit la parole, toujours d'un ton calme :

« De qui s'agissait-il en bas ? Et quelle est cette histoire d'argent sale que vous avez aidé à démenteler, je croyais que vous ne bossiez pas avec les flics ? Ah. Voilà, notre chambre. »

Là encore, il n'avait pas pu s'empêcher de recourir à une petite provocation supplémentaire. Il avait bien qualifié cette chambre comme si elle était la leur et non pas seulement la sienne... Et lorsqu'ils entrèrent, le lit était effectivement, un lit double...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le mardi 12 juin 2012, 13:08:21
La colère est un sentiment primitif. Je l'exècre. Tout comme ceux qui ont l'audace de le provoquer chez moi. Cette boule qui se creuse au fond de votre estomac, cette envie irrépressible de briser toutes les choses environnantes dans le seul but de calmer vos nerfs, c'est tellement primaire. La haine demeure plus dans mes cordes. Plus vile et plus mesquine, elle semble plus à mon image. Glissant dans mes veines tel un poison, elle murit sagement alors que mon esprit prépare sa vengeance. Insidieusement, patiemment.
Ce soir, je me laisse déborder par ce sentiment acerbe qui me vrille les entrailles, je meure de vouloir courir au dehors et rattraper cet importun pour lui faire payer sévèrement le fait qu'il ait su éveiller en moi cette sensation qui ne me sied aucunement au teint. Mais je ne suis pas seule. Je dois garder mon calme et demeurer la gente dame que je suis face au dandy qui m'accompagne. Je garde donc cette colère sourde au fond de moi, je la laisse murir jusqu'à ce qu'elle atteigne son apogée et là, je retrouverai toute ma superbe. Il se rappellera de mon nom oui, mais plus pour les mêmes raisons. Si toutefois je lui laisse l'occasion de se rappeler quoi que ce soit...

J'attends mon invité au bas des marches de l'hôtel menant aux chambres et il vient à ma rencontre, me tendant dés lors le bras afin de m'accompagner jusqu'aux ascenseurs. Je note pertinemment qu'il a su retenir l'information que cet imbécile de flic a formulé et je ne réponds que par un sifflement. Il a de ce fait, deux ascendants sur moi, il connait mon identité et ma profession à présent, alors que moi, je ne sais rien. Piquée au vif, je me jure pour moi-même que les premières minutes dans sa chambre, me suffiront à réparer cet affront. Je saurai tout de lui et même plus qu'il ne voudra m'en donner.
Je ne m'étais donc pas trompée lorsque j'avais songé qu'il ait pu réserver une chambre et je souris donc en glissant mon bras autour du sien, ma poitrine effleurant le muscle de son bras. Un frisson d'excitation me parcoure de nouveau le corps alors que la porte coulissante se referme sur nous, nous laissant seuls dans une étrange intimité. Aucun de nous ne prononce mot et la douce mélodie qui résonne à nos oreilles entre les quatre murs de cet ascenseur, me pousserait presque à vouloir fermer les yeux pour déposer mon front sur son torse solide, me laissant aller ainsi à quelques minutes de repos salvateur, afin d'attaquer plus vicieusement la bête par la suite. A cette seule pensée, j'esquisse un sourire et déjà, le tintement de la porte me laisse entrevoir la lumière tamisée du couloir de l'étage.

Il m'assaille alors de quelques questions, auxquelles je ne désire pas donner réponse pour l'instant. Je me contente juste de froncer les sourcils et tique sur sa dernière réplique. Notre chambre ? Il ouvre la porte et un sourire sournois se dessine sur mes lèvres. Un lit double. Quelle étrange coïncidence. Il referme la porte derrière nous et lui tournant le dos, je dépose mon sac à main sur une table avoisinante, prenant le temps de regarder ce qui demeure autour de moi.
La chambre est spacieuse et décorée avec goût. Le lit semble d'une douceur incomparable et en fond de salle, je peux discerner sans mal une porte qui doit certainement ouvrir sur un salle de bain. Je serai presque tentée d'aller y prendre un bain. Mais quoi qu'il ait pu penser, cette chambre, c'est la sienne et non la notre. Je désire obtenir de plus amples informations avant de considérer les choses comme étant acquises. Je ne supporte pas qu'il ait cet avantage sur moi et maintenant que nous sommes seuls, à l'abris des oreilles et des regards indiscrets, il va pouvoir avoir tout à loisir de constater de la perfidie et de la manipulation dont je fais preuve, lorsque je veux obtenir quelque chose.

Je lui fais face, prenant appui sur la table à laquelle je tourne le dos et penche légèrement la tête sur le côté comme si je cherchais à sonder son esprit. La pièce nous confère une certainement intimité qui me pousse à me sentir à l'aise et je lui souris. Aimablement. Avant de nouveau de retrouver un fasciés froid et peu avenant.

- Je vous ai dis ne pas travailler pour la police. Cessez donc de douter des mots que je vous prononce. De plus, tant que je n'en saurai pas plus sur vous, je ne vous en dévoilerai pas plus non plus sur moi. - je souris de nouveau - mais sachez que vous serez bientôt aussi coopératif qu'un jeune enfant face à sa mère.

Et je m'écarte de la table pour me rapprocher du lit, dont je teste le moelleux du plat de ma main, satisfaite de constater que la literie est de grande qualité. Je remonte les doigts le long des draps pour en atteindre l'oreiller et saisis le petit chocolat qui s'y trouve, le faisant tourner entre mes doigts. Je fais la grimace. Du chocolat noir, quelle idée... Je repose la friandise à sa place et je me redresse pour de nouveau capter son attention.

- Un lit double ? Je ne vais pas m'attarder alors si vous attendez de la visite...

Je m'écarte donc du lit et me dirige vers mon sac, lui laissant le loisir de constater des formes parfaites de ma silhouette alors que je défais l'agrafe et plonge le regard dans mon sac. J'y trouve un étrange bracelet et c'est comme une bouffée de nostalgie qui se répand en moi. Ce bracelet en or pur, serti de nombreux rubis est un cadeau de ma grand-mère. En plus d'avoir une forte valeur sentimentale, il est utile au bon fonctionnement de ma vie de tous les jours. En effet, après avoir pu constater des pouvoirs qui m'étaient propres, ma grand mère qui m'avait longtemps caché sa condition de sorcière, m'avait offert ce bracelet. J'en étais ravie. Moins lorsque j'ai constaté qu'en le portant, je perdais toute once de magie, devenant dés lors inoffensive. Destiné à refreiner mes ardeurs, ce bracelet me permet de pouvoir éviter quelques désagréments lorsque je me vois prise de colère ou de surprise et ainsi, cacher ma condition aux yeux des autres. Si je le porte de moi-même, alors je pourrai l'ôter quand je le veux. Si on me le met de force, je suis alors tributaire de la bonne foi des gens à pouvoir me l'ôter. Tant qu'il est à mon poignet, je suis inoffensive.
 Mais ce n'est pas cela que je cherche et en fronçant les sourcils, je repose le bracelet au fin fond de mon sac. Voilà ce que je cherchais. Cette petite fiole au liquide doré qui scintille à la lueur de la lampe de salon. J'ôte le bouchon et laisse le liquide se répandre sur mon index avant de ranger scrupuleusement le flacon dans mon sac et de me retourner,  le visage rayonnant.
Mon regard arbore dés lors un objectif certain. Une décision sans faille. Je me rapproche de lui, d'une démarche féline, assurée et je m'arrête lorsque le bout de mes escarpins heurte le bout de ses chaussures de fortune. Je relève la tête pour capter son regard et un sourire narquois illumine mes lèvres. Je glisse ma main dans sa chevelure un instant, descend le long de sa nuque, caresse le rugueux de sa joue et atteins finalement ses lèvres, sur lesquelles je laisse la pulpe de mes doigts dessiner quelques arabesques. C'est alors que je glisse lentement mon index à l'intérieur, me mordant la lèvre inférieure lorsque je sens la chaude moiteur de ses papilles envelopper ma peau et tout aussi gracieusement, je retire mon doigt, mon sourire s'élargissant.
Qu'ai-je donc mis sur ce doigt qu'il faille que je paraisse à présent si sure de moi et si enjoué, maintenant que j'ai pu le glisser entre ses lèvres ? Rien d'autre qu'un filtre de vérité. Je n'y ai juste versé que quelques gouttes, il n'aura donc pas à en subir les effets toute la nuit, mais suffisamment le temps que je puisse recueillir les réponses à mes questions.
Mon regard s'obscurcit alors que je recule dans la pièce sans le perdre du regard et je frappe mes mains l'une contre l'autre avant de sauter sur la table, prenant une pose confortable avant de croiser les jambes élégamment. Je patiente quelques instants, le filtre devant faire son effet avant que je ne pose ma première question, mais je suis tout de même impatiente de connaître sa réaction qui, sera certainement excessive mais il n'en restera pas moins impuissant. Même si son esprit tentera au mieux de ne rien laisser transparaitre, sa bouche sera contrainte de me fournir les informations que je lui demanderai de me dévoiler. C'est vil, je sais, mais oh combien grisant !

- Bien, et si à présent vous vous montriez plus loquace. Je meure littéralement d'envie de savoir ce que vous pouvez bien cacher sous... - mon regard fait mine d'osciller le long de son corps - votre joli minois.

Je me mords la lèvre et esquisse un sourire.

- Quel est votre nom et dîtes-moi également votre profession.

Ne me résiste pas... Tu n'y parviendras pas...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le mardi 12 juin 2012, 15:23:49
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Huitième : Colère

Tous les soirs sans fin c'était le même scénario qui se jouait. Une femme quelconque, trouvée dans un lieu quelconque, un bar ou un trottoir, peu lui importait pourvu qu'il ne passe pas la nuit seul. C'était toujours cette peur maladive de la solitude qui le tiraillait. Il lui fallait une présence à ses côtés, quelqu'un avec qui partager son lit. Il lui était inconcevable de passer trop de temps seul, en particulier la nuit. C'était la raison pour laquelle il réservait le plus souvent une chambre avec lit double, pour pouvoir se mettre en chasse par la suite avec une règle d'or : Jamais deux fois de suite la même femme. Trop dangereux et bien peu excitant de surcroît. C'est pour cette raison que ce soir il avait choisi la chambre double avec cette femme sur laquelle il avait jeté son dévolu. A moins que ce fût l'inverse à l'origine.

Il préféra ne pas y penser, reportant son attention sur cette femme qu'il aimait tant titiller, impatient d'avoir une réponse aux questions qu'il se posait. Elle ne sembla pas apprécier son intervention car elle répondit avec froideur, comme si elle se sentait insultée d'avoir été associée à ce flic. Elle déclara donc, d'un ton sec :

« Je vous ai dis ne pas travailler pour la police. Cessez donc de douter des mots que je vous prononce. De plus, tant que je n'en saurai pas plus sur vous, je ne vous en dévoilerai pas plus non plus sur moi. Mais sachez que vous serez bientôt aussi coopératif qu'un jeune enfant face à sa mère. »

Alors qu'elle terminait sa phrase, il fronça immédiatement les sourcils, soudain de nouveau extrêmement méfiant. Que voulait-elle dire par là ? Il la toisa, l'observant avec suspicion, alors qu'elle se baladait dans la chambre. Il cacha pourtant bientôt son malaise, affichant un sourire arrogant pour répondre très simplement :

« Ca j'en doute. Essayez de demander gentiment, ça marchera peut-être. »

Sur ces paroles, il lui offrit un large sourire alors qu'il se dirigeait vers le mini-bar, à la recherche d'un alcool qu'il ne boirait pas mais dont il comptait imbiber sa convive. Il sortit une bouteille de scotch, la seule présente dans ce mini-bar, pour en servir deux verres. Ils étaient à n'en pas douter en cristal à en juger par leur poids et la pureté de leur éclat. Venant ajouter deux glaçons dedans, il entendit la jeune femme qui se trouvait près du lit faire mine de ne pas comprendre le lit double :

« Un lit double ? Je ne vais pas m'attarder alors si vous attendez de la visite... »

Remarquable façon de s'imposer, pour le forcer à lui déclarer qu'elle était la visite en question. Chose qu'il ne fera bien-sûr jamais puisqu'il savait pertinemment qu'elle avait compris. Par ailleurs, cela lui permettait d'éluder sa remarque précédente. Il n'y avait pas à dire elle était douée. Elle s'approcha donc du sac qu'elle avait déposé sur une table peu avant pour commencer à fouiller dedans.

Il savait combien les sacs de ces dames pouvaient renfermer mille et une choses, plus curieuses les unes que les autres. Il se tenait toujours près du mini bar, son verre à la main, prêt à riposter si elle faisait quelque chose de louche. Cette menace était tout de même extrêmement audacieuse et beaucoup étaient morts pour moins que cela. Pourtant, il était absolument hors de question d'éliminer cette femme avec laquelle il prenait beaucoup de plaisir. Après qu'elle eût terminé de fouiller dans son sac, elle s'approcha de lui, d'un pas lent, sensuel, plantant son regard dans le sien. Il parcourut son corps du regard et constata qu'elle n'avait rien en main, il en fût rassuré. Elle avait simplement dû se remettre un brin de maquillage. Typiquement féminin.

Elle vînt donc extrêmement près de lui, ses prunelles profondément ancrées dans les siennes alors que sa main passait dans ses cheveux, puis le long de sa nuque pour finalement remonter sur sa joue et terminer sa délicieuse course sur ses lèvres, qui accueillirent ce doigt. Alors qu'il s'immisçait dans sa bouche, il sentait un frisson parcourir son échine. Il ressentait les pulsions revenir au galop et alors qu'il s'apprêtait à saisir la femme, celle-ci attrape le verre qui lui était destiné avant d'aller s'installer sur la table, les jambes croisées.

Elle reprit alors la parole, mais Vael ne comprit pas immédiatement où elle voulait en venir :

« Bien, et si à présent vous vous montriez plus loquace. Je meure littéralement d'envie de savoir ce que vous pouvez bien cacher sous... votre joli minois. »

A cet instant, il lui paraissait parfaitement naturel de lui donner toutes les informations qu'elle voulait savoir sur lui. Cette femme était digne de la confiance la plus absolue et elle méritait largement de tout savoir dans les moindres détails à son sujet. Il avait la sensation qu'il était inutile de lui mentir, car elle se devait d'obtenir toutes les informations qui l'intéressaient. Il ne trouva donc rien à redire devant sa première phrase, attendant simplement qu'elle posât les fameuses questions. Elle ne se fit pas d'ailleurs pas prier :

« Quel est votre nom et dîtes-moi également votre profession. »

Il acquiesça comme si lui révéler tout cela était la chose la plus naturelle du monde. Il se mit donc à table et lui révéla toutes les informations concernant ces points précis :

« Je me nomme Vael Aurea et je suis ce que l'on peut appeler un criminel plutôt polyvalent. Je verse aussi bien dans les trafics en tous genre, que dans le proxénétisme, le vol et autres activités pour lesquelles j'évite de me montrer. J'accumule actuellement de l'argent pour lancer ma future campagne électorale au poste de Maire de la ville... »

A mesure que les mots s'égrainaient dans sa bouche, il se remettait de plus en plus en cause, se demandant pourquoi il lui révélait tout cela. En effet, ça n'avait absolument rien de naturel. C'était même tout à fait dramatique qu'elle sache tout cela. C'était absolument évident, elle venait de se jouer de lui, d'user encore de l'un de ses foutus tours. Après qu'il eût retrouvé entièrement ses esprits, il lui semblait que les compteurs étaient remis à zéros entre eux, chacun avait pu obtenir les informations sur l'autre. Cependant, la façon dont elle avait procédé pour les recueillir avait le don de mettre Vael dans un état de colère qui ne faisait que de croître. La rage sourde qui tambourinait à ses tempes ne demandait qu'à se libérer tel un volcan dont le magma serait la frustration et la colère.

Son sang ne fît alors qu'un tour lorsque le volcan entra en éruption. Son regard devînt noir, ses dents se serrèrent et son air extrêmement menaçant avait remplacé depuis quelques instants son visage affable et courtois. Il arriva en quelques secondes à hauteur de la jeune femme qu'il saisit au cou pour venir la plaquer contre la table. Sous l'effet de surprise, elle lâcha son verre qui se déversa sur la moquette alors que lui-même grimpait sur la table, la bloquant sous son poids, assis à califourchon sur elle. Son regard était toujours menaçant et il dégageait une violence terrifiante. La dominant ainsi de toute sa hauteur, il vînt plaquer ses mains sur ses épaules, plantant ses yeux dans les yeux. Il la maintenait fermement sans pour autant chercher à la faire souffrir, elle restait une femme et bien qu'il la dominait physiquement, il ne tenait pas à la blesser... pour le moment.

Il prit alors la parole, sa voix s'était transformée, déformée par la colère, elle avait pris une tonalité extrêmement grave et elle était légèrement saccadée :

« Désormais je ne joue plus. Vous allez immédiatement me dire ce que vous m'avez fait et ce que vous êtes ! »

Lorsque la violence et la passion se mêlent cela donne des situations telles que celles-ci, il ressentait à la fois des pulsions sexuelles extrêmement puissantes auxquelles s'ajoutaient des pulsions de mort parfois plus violentes encore. Tout en lui l'appelait à libérer ce qui sommeillait en lui, car ce n'était encore rien en comparaison de ce qu'il réussissait encore à contrôler...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le mardi 12 juin 2012, 22:34:58
Il y a des avantages et des inconvénients à jouer avec le feu. L'excitation, l'adrénaline, la nouveauté, autant d'appât qui engendrent bien souvent des désagréments. Les remords, les blessures, la honte ou l'avilissement. Mais qu'est-ce donc que cela face à cette chaleur qui vous submerge lorsque vous agissez de la sorte ? Qu'est-ce donc que ces petites choses alors que vous vous sentez l'espace de quelques instants aussi puissant que les Dieux. Rien ne pourrait surpasser l'excitation que procure le danger. Il rythme ma vie, me pousse à avancer, à connaitre une multitude de choses. Pour arriver à supporter les conséquences de mes actes, il m'a fallu de nombreuses années. J'ai dû occulter ce qui était capable de me réfréner dans mes pulsions, faire le tri dans mon esprit à savoir : "Est-ce que tout cela mérite vraiment le fait d'être vécu" et la seule réponse qui m'est apparu est "BON DIEU OUI !"
Aussi, je ne regrette rien. J'agis, j'assume les conséquences et le plus souvent, avec le plus grand ravissement.

Le philtre ne tardera pas à faire son effet. D'abord, son esprit pensera qu'il se trouve dans une situation de totale confiance, qu'il n'a aucune raison de douter de ses mots et laissera le flot de paroles sortir en pure évidence. Et puis, le philtre n'occultant en rien sa capacité de jugement, il comprendra dés lors le subterfuge et l'éventuelle entourloupe cachée derrière tout cela. Néanmoins, comme aux prises d'une quelconque drogue aphrodisiaque, même si son esprit est conscient qu'il agit contre son gré, son corps ne pourra pas résister et il sera contraint et forcé de répondre à chacune des questions, avec la plus grande sincérité. Il n'y a rien de pire que de constater que nous agissons contre notre volonté, que l'on ne veut pas faire une chose et que pourtant, poussé par une force inconnue, nous le faisons. Même si ça nous vrille les entrailles, même si ça doit nous rendre malade, c'est viscéral. Presque vital. Il faut que ça sorte. Et c'est ce qu'il va se passer à présent.
Je connais donc son nom. En toute confiance et presque avec le sourire, il me communique toutes les informations que j'attends avec impatience. Nul besoin de prendre des notes, les informations sont tellement pertinentes qu'elles n'ont aucun mal à s'ancrer bien rapidement dans ma petite tête. Vael Aurea. Ravissant comme nom. Quoi d'autre ? J'esquisse un sourire sous sa "profession" et trouve cela d'autant plus intéressant que monsieur semble fin prêt à s'insérer dans la société et pas par n'importe quelle porte. LA grande porte. Cela fait de lui un personnage haut en couleur, au passé douteux et qui ne manquera pas de faire parler de lui si je venais à écrire un papier à son sujet. Mais tout de monde le sait, mon travail n'a pas pour but de nuire à ce genre de personnage. Bien au contraire. Je dresse d'eux un portrait flatteur, destiné à les mettre sous les feux des projecteurs, omettant bien sur les quelques détails graveleux qui entacheraient leurs carrières. Mais ces détails, moi, je les connais et quoi de mieux que de leur rappeler leurs diverses frasques pour les faire chanter et obtenir par la suite, tout un tas de faveurs qu'ils n'accorderaient pas d'ordinaire à la première minette venue.
 Bien sur, il n'est pour l'instant qu'un personnage agissant dans l'ombre. Il n'a donc pas vraiment d'influence. Mais le garçon semble prometteur et je suis certaine que bientôt, il fera parler de lui et là, à ce moment là, je serai là pour ressortir les vieux dossiers et obtenir tout ce que je désire en échange. Je serai même d'avis de lui donner un petit coup de main pour se hisser en haut de le pyramide, afin d'obtenir plus rapidement ce que je convoite.

C'est à ce moment là que les choses se gâtent. Ca devait arriver, le contraire aurait été étonnant. Je vois son regard s'obscurcir, sa mâchoire se serrer au point que je pourrai presque entendre ses dents crisser et quelques secondes suffisent à ce qu'il traverse la pièce, me saisisse par la gorge, avant de me basculer durement contre la table. Sous la surprise, j'en lâche mon verre qui s'étale sur la moquette, répandant son contenu en une flaque opaque. De ses mains solides, il me contraint à l'immobilité en s'agrippant à mes épaules et plonge un regard assassin dans le mien.
Je ne bouge pas, mon visage n'exprimant aucune expression alors qu'il me fait part de sa colère. Il pèse d'ailleurs bien trop lourd pour que je puisse le basculer de la table, mais pourtant, dans sa fermeté, je décèle tout de même une certaine retenue qui confirme ce que je pensais. Se sentant humilié, il n'intente pourtant pas à vie, réclamant juste des informations sur le pourquoi du comment d'une telle situation et ma réelle condition. J'esquisse alors un sourire, mes mains sur ses poignets tentant de lui faire lâcher prise. Sans grand succès. S'il avait continué d'enserrer ma gorge comme lorsqu'il l'a fait pour me faire basculer, je n'aurai certainement pas pu garder cette maîtrise de moi et j'aurai usé de toute ma magie pour le faire lâcher prise et reprendre le dessus. Mais là, c'est le cas. Le danger n'intente pas à ma vie. Il est juste grisant.

Je tente à mouvoir mes jambes sous lui, plutôt difficilement compte tenu du fait qu'il est assis à califourchon sur mes cuisses, mais j'ai tout de même mon idée en tête. Mes mains remontent le long des muscles de ses avants bras, sa poigne sur mes épaules ne me permettant pas de monter plus haut, je plante mes ongles dans ses coudes, à travers sa chemise.

- Tout doux mon mignon, tu risques gros à te comporter de la sorte avec une femme telle que moi - j'élargis mon sourire - Elle pourrait aimer ça.

Et dans un mouvement leste, j'arrive à replier ma jambe droite sous son corps, disposant dangereusement mon genoux contre son entrejambe. J'y exerce une légère pression alors que je siffle entre mes dents. En tentant de me mouvoir, je perds un de mes escarpins qui tombe pile sur la tâche d'alcool de la moquette. Adieu mes Louboutin. Je fronce alors les sourcils et presse d'autant plus mes ongles dans sa chair, espérant à présent pouvoir aisément les faire sentir à travers le tissu de sa chemise. Mon genou, dans son emplacement stratégique, exprime de nouveau une pression plus significative, m'obligeant à me mordre la lèvre sous l'amusement.

- Et si je ne veux pas ? Que se passe-t-il ? Ce n'est pas ma faute si vous êtes contraint de "dire la vérité, toute la vérité". Oh attendez, si en fait, c'est ma faute. Vilaine fille que je suis alors tssss. Et ce que je suis ? Clouée à la table, de toute évidence. Ecoutez, mon genou est placé de telle sorte à présent que je risquerai sérieusement d'abimer votre service trois pièces s'il m'en venait l'envie. Alors à présent dîtes-moi quels sont vos projets Mr Aurea, futur Politien de son état ?
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le mercredi 13 juin 2012, 03:26:42
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Neuvième : Libération.

La colère est comparable à un incendie. Puissante, implacable, elle représentait un danger potentiel aussi bien pour l'être en colère que pour son entourage. Surtout dans le cas de Vael en réalité. Il pouvait véritablement devenir extrêmement dangereux si l'on n'y prenait pas garde. Toutefois, comme tout incendie il y avait plusieurs attitudes à adopter. On pouvait toujours tenter de l'apaiser, d'éteindre le feu, ainsi maîtrisé, celui-ci se calmait pour ne plus être que les braises fumantes d'une violence désormais apaisée. Mais il était également possible d'attiser cet incendie, comme le vent soufflant sur les flammes. Cela représente bien-sûr un risque pour toute personne se risquant à cela, le premier des risques étant de soi-même périr consumé. Bien que ce langage soit imagé, il prenait tout son sens dans le cas de Vael, il lui était insupportable d'avoir été humilié de la sorte.

En cet instant, où il avait pu laisser sa profonde frustration s'exprimer, il se sentait légèrement soulagé d'un poids et commençait lentement à reprendre possession de ses moyens. Il ne pouvait tout simplement pas croire qu'il s'était mis à table aussi simplement que cela. Tout cela lui avait paru pourtant si naturel, si évident. Il espérait que s'être énervé de cette façon pourrait calmer cette femme et la forcer à enfin révéler ce qu'elle était et ce qu'elle cherchait à faire. Toutefois, elle était aussi têtue que lui et il lui était impossible de mettre sa propre fierté de côté pour avancer. Il enrageait de ne pas entrevoir d'issue de secours et surtout il ignorait s'il était toujours sous l'emprise d'un sortilège. Il repensa aux évènement précédents et il était certain qu'elle n'avait pas prononcé la moindre parole suspecte.

Il n'arrivait décidément pas à comprendre comment cela pouvait être possible et il ne fît même pas attention lorsqu'elle bougea malgré son poids dans le but de libérer l'une de ses jambes. Elle se décida finalement à lui répondre, laissant une phrase lourde de sous-entendus :

« Tout doux mon mignon, tu risques gros à te comporter de la sorte avec une femme telle que moi. Elle pourrait aimer ça. »

Là encore, il ne savait comment il devait prendre cela. Etait-elle encore en train de se payer sa tête en jouant la masochiste après avoir passé la soirée à ne rien lâcher ? Ou avait-elle au fond d'elle ce plaisir malsain à se sentir maltraitée. Peut-être même cherchait-elle à le provoquer pour qu'elle puisse subir cette violence de plein fouet et en retirer du plaisir. Une nouvelle bouffée de chaleur accompagnée de pulsions se manifestèrent alors qu'elle réussit finalement à libérer sa jambe pour venir la loger juste sur son entrejambe. Joignant le geste à la parole, elle reprit :

« Et si je ne veux pas ? Que se passe-t-il ? Ce n'est pas ma faute si vous êtes contraint de "dire la vérité, toute la vérité". Oh attendez, si en fait, c'est ma faute. Vilaine fille que je suis alors tssss. Et ce que je suis ? Clouée à la table, de toute évidence. Ecoutez, mon genou est placé de telle sorte à présent que je risquerai sérieusement d'abimer votre service trois pièces s'il m'en venait l'envie. Alors à présent dîtes-moi quels sont vos projets M. Aurea, futur Politicien de son état ? »

Elle avait déclamé une longue tirade, qui eût pour effet instantané de calmer l'homme, qui s'apprêtait de nouveau à lui révéler de précieuses informations. Ne voulant pas voir cela se reproduire, il roula sur la table, se libérant du genou de la belle et saisissant son propre verre d'alcool qui traînait toujours sur le mini-bar. Sans hésitation, il le vida d'une traite, pensant que l'alcool obscurcirait suffisamment son esprit pour l'empêcher de révéler de nouvelles informations. Il avait choisi la bonne méthode, mais pas pour la bonne raison. En effet, l'alcool eût pour effet de nettoyer sa bouche ainsi que l'intérieur de son corps, faisant disparaître les dernières traces du philtre.

Il est parfois évident que le remède est pire que le mal. Dans ce cas précis, il y avait fort à parier que ce soit le cas. N'ayant pas du tout l'habitude de l'alcool, l'ivresse ne tarderait pas à se faire sentir, surtout avec de l'alcool aussi fort que du scotch. Il se redressa toutefois et offrit un sourire triomphal à la jeune femme, constatant que rien qui ne le veuille ne sortait de sa bouche. Il s'approcha donc de nouveau d'elle alors qu'elle s'était déjà redressée pour répondre à sa réplique :

« Vous n'auriez jamais touché à ces bijoux. Ils sont trop précieux. »

Il sentait de plus en plus de bouffées de chaleur l'assaillir et l'alcool avait fini par faire sauter les dernières barrières qui contenait encore cette bête qui sommeillait au fond de lui. Alors qu'il s'approchait toujours plus de la jeune femme, ses prunelles profondément ancrés dans les siennes, l'étincelle d'un désir profond au fond des yeux, il reprenait la parole, d'un ton plus suave, plus traînant :

« Je me fous de qui vous êtes. »

Il était maintenant à quelques pas d'elle, il desserra sa cravate, avant de l'enlever, la laissant choir autour de son cou. Puis il entreprit de détacher deux boutons du haut de sa chemise, lui offrant une nouvelle respiration qui commençait sérieusement à lui manquer à ce moment. Il reprit de nouveau la parole, désormais face à elle, presque logé entre les jambes de Snow pour venir lui souffler à l'oreille :

« Je me fous de la façon dont vous faites tout cela. Je vous veux. Dans tous les sens du terme. Je veux que vous travailliez pour moi. Et je vous veux sur cette table, sur le champ. »

N'ajoutant rien de plus, il passa la main dans ses cheveux, venant les saisir avec fermeté pour l'embrasser avec fougue, se libérant ainsi de toute une soirée de frustrations, de batailles, comme une récompense après tant d'efforts, comme s'il pouvait se laisser aller. Les dernières barrières qui menaçaient depuis longtemps de céder venait de faire placer à la bête qu'il n'aurait peut-être mieux valu pas réveiller. Mais Snow n'était pas une femme comme les autres, peut-être était-ce ce qu'elle recherchait depuis le début...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le mercredi 13 juin 2012, 04:22:06
Il y a de ces personnes, qui de part leurs simples gestes, savent à vous montrer la voie à suivre. Non pas en la désignant du bout du doigt, mais d'une manière bien plus subtile. C'est un art dans lequel excelle tout grand manipulateur et qu'il se doit de parfaire tout au long de sa vie, les personnes et les moeurs changeant à chaque seconde. Il est difficile pour une personne dépourvue d'un minimum de jugeote, de percevoir ces petits signes, ces petites choses qui lui montrent par A + B, qu'il est en train de se faire berner. Ce sont les personnes les plus faciles à atteindre, celles que l'on arrive très certainement à faire entrer dans nos rangs avec un simple sourire ou un simple froncement de sourcils. En bref, des personnes tout bonnement inintéressantes. Comment trouver plaisir et gloire à asservir cette caste inférieure, qui ne verrait jamais pas plus loin que le bout de son nez et qui ne comprendrait jamais à quel point nous lui sommes supérieurs. En contrepartie, faire d'un chef de rang, d'un haut magistrat ou même d'une simple personne haut gradé dans la société, un de nos jouets favoris, résulte d'une grande victoire. D'un sentiment incommensurable de pouvoir.

A jouer ainsi avec le maître en la matière qui trône devant moi, je sais déjà qu'il sera fort simple de le faire entrer dans mon jeu, puisque lui-même en connait les règles par coeur. Il s'agira donc d'une lutte sans merci, cherchant à désigner lequel de nous deux mérite vraiment le titre honorifique de "maître". La lutte ne sera pas sanglante comme l'on pourrait en voir sur les champs de bataille entre deux chefs de guerre, non, elle sera peuplée de sous entendus, de vices et de menaces dissimulées. Nos yeux parlerons pour nous même, nos mots se feront plus tranchant que des lames de rasoir, nos gestes seront lents et calculés et l'issu de cette bataille n'engendrera aucun blessé. Quoi que... La frontière entre la souffrance et le plaisir n'est-elle pas assez mince pour qu'on ait peine à distinguer l'un de l'autre ? C'est donc à corps perdu que je me lance dans cette nouvelle épopée, certaine dans tous les cas, d'en ressortir comblée.

A présent, les dés sont jetés. L'issue peut-être fatale, comme elle peut se dérouler d'une façon tout à fait alléchante. Les deux corps si proche l'un de l'autre se grisent de frissons. Les tons de voix se font suaves et menaçants. Comme deux prédateurs en chasse de la même proie, la lutte s'apprête à commencer. Y'aura-t-il un gagnant ? Doit-il y avoir un gagnant ? La réponse est rude a être prononcée tant les protagonistes sont similaires. Moulés à même la même glaise, semblant être ancrés dans le même destin funeste.
A la suite de mes mots, il semble s'apaiser. Tout du moins en apparence et finit par rouler sur le côté pour atteindre le bar, et ainsi se saisir de son verre qu'il boit d'une traite. Je hausse un sourcil, considérant que même si l'ont est habitué à l'alcool, boire d'une traite un verre presque plein de scotch, est une pure folie. Je fronce néanmoins les sourcils, consciente à présent que le philtre ne fait plus son effet. Après tout, je pense déjà en savoir suffisamment pour faire moi-même quelques recherches sur le sujet en question, par la suite.

Sa phrase me fait sourire. Comme si j'avais pu avoir un quelconque intérêt pour ses bijoux de famille. De plus, le coup qu'il aurait certainement reçu, n'aurait été destiné qu'à le faire tomber de son perchoir, au pire rouler quelques instants par terre. Je n'étais pas suffisamment en position pour les lui faire ravaler. Bien que je tiens tout de même à le concéder, la chose aurait été fort dommage. Sait-on jamais, elles peuvent toujours servir.

A présent délestée de son poids, je descends de la table, ramassant le verre sur le sol pour le reposer docilement sur la table, comme si je scellais cette partie de la soirée. Passons à autre chose. Mais alors que je tente à remettre mon escarpins, je relève le regard vers lui. Il se rapproche de nouveau, une lueur nouvelle dans le regard. Certainement les volutes de l'alcool qui commencent à faire leur effet. Je me tiens droite, prête à répliquer à la moindre altercation et il m'informe finalement, se moquer de ce que je peux être. Je souris et il continue dangereusement de se rapprocher alors que je siffle entre mes dents pour signifier un éventuel mécontentement et les mots qu'il prononce alors me donne le ton sur la suite des évènements. Cet air autoritaire et cette possessivité soudaine, je me sens comme prise au piège. Alors que je m'apprête à me dégager, ses doigts se faufilent dans ma chevelure et je sens ses lèvres se poser contre les miennes, me procurant un baiser enfiévré. Sur l'instant, je marque une certaine réticence, bien rapidement balayée par ce désir soudain qui me consume. Le goût du malt enivre mes papilles et mes bras, au demeurant immobiles le long de mon corps, se voient animés de volonté propre et je les noue autour de sa nuque, mes doigts fins se perdant dans sa chevelure.
Je prends alors une poignée de ses cheveux dans la paume de ma main et tire sa tête en arrière fermement.

- Vous me voulez hum ? Il va donc falloir me mériter Mr Aurea.

Et je laisse mes mains glisser le long de son corps, appréciant la fine musculature qui se dessine sous sa chemise, me mordant la lèvre sous l'excitation et je fais glisser les bretelles de ma robe, dévoilant dés lors mes épaules et la naissance de mon décolleté. Toujours un léger sourire aux lèvres, je rapproche son visage du mien pour lui prodiguer de nouveau un baiser, gémissant contre sa bouche alors que je glisse ma langue dans l'antre de sa semblable, collant outrageusement ma poitrine contre lui, épousant son corps à la perfection. Lorsque je juge le moment opportun, je lui mords violemment la lèvre, appréciant de sentir le léger goût métallique envahir mes papilles. Et je m'écarte, appréciant de voir sa lèvre rougit avant de le repousser fermement et de me faufiler hors de sa portée, gagnant rapidement le centre de la chambre.
D'un geste du pied, j'ôte mes escarpins, à présent inutiles et à la fois fort encombrants, comme si je m'apprêtais à une course poursuite, bien entendu impossible dans un espace aussi réduit, et je reste immobile, avant de lui faire un léger signe de l'index, que je glisse par la suite entre mes lèvres.

- Un autre Scotch pour vous donner de l'entrain ?

Et je laisse un rire cristallin s'échapper d'entre mes lèvres, alors que je pose de nouveau sur lui un regard lourd de provocation.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le mercredi 13 juin 2012, 17:01:21
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Dixième : Dompter la lionne.

Prétendre que l'on puisse se battre contre sa véritable nature pendant longtemps était bien présomptueux, même pour des personnes habituées à jouer un rôle à longueur de temps. Il était clair que ces deux êtres qui se cherchaient depuis quelques heures maintenant étaient des professionnels en la matière. Pourtant, à la faveur de l'intimité d'une chambre d'hôtel, d'un désir réciproque et des volutes ambrées d'un alcool fort, les masques étaient sur le point de tomber. C'était désormais évidemment, elle le provoquait, elle voulait voir ce dont il était capable, elle voulait le pousser à bout et subir toute la violence de sa passion. Peut-être était-ce pour elle un moyen comme un autre de se sentir vivante. En tous les cas, il ne répondrait bientôt plus de lui, il en avait la certitude.

A vrai dire, il n'avait même pas réfléchi à ce qu'il avait dit, les mots étaient sortis tout seul de sa bouche, sans doute là aussi à la faveur de l'alcool qui lui montait décidément à la tête. Non seulement il venait de laisser s'exprimer ses pulsions sexuelles qui n'avaient eu de cesse de l'assaillir toute la soirée mais il venait de lui proposer de bosser avec lui. Comme si le lieu et le moment étaient les plus opportuns. Et pourtant, il lui sembla qu'elle ne s'en émut pas. Elle accueillit le baiser, tentant d'abord de reculer, ce qu'elle abandonna rapidement devant la main qui la maintenait à l'arrière... A moins que ce ne fut son propre désir qui la retint.

Il se doutait qu'elle ne se laisserait pas ainsi dompter, elle riposta donc sans attendre, venant saisir ses cheveux à son tour, pour lui tirer légèrement la tête en arrière, rompant le baiser du même coup. Elle prit donc la parole, ses yeux brûlants déjà d'une passion renouvelée :

« Vous me voulez hum ? Il va donc falloir me mériter M. Aurea. »

Alors qu'elle relâche ses cheveux, il ne se fit pas prier pour répliquer alors qu'elle continuait de le provoquer :

« Je veux bien mieux que n'importe lequel de ceux à qui vous avez pu vous offrir. »

Son arrogance et son implacable confiance en lui éclatait de nouveau au grand jour. Il était absolument persuadé de ce qu'il avançait, tant il se pensait irrésistible et puissant. L'intérêt que lui portait cette femme depuis le début de la soirée était une nouvelle preuve, s'il en fallait une, de ce qu'il avançait. Alors qu'elle faisait glisser lentement les bretelles de sa robe, dévoilant ses épaules nues, représentations d'un érotisme brûlant, elle revint conquérir ses lèvres alors qu'elle se collait au creux de son corps, laissant ses formes épouser celles de Vael. Alors que la main de l'homme glissait contre sa hanche, il ressentit une vive douleur à la lèvre, ainsi qu'un goût de sang dans la bouche.

Cette garce venait de le mordre ! A peine s'en était-il rendu compte qu'elle s'enfuyait déjà vers le mini-bar pour lui dire, avec malice :

« Un autre Scotch pour vous donner de l'entrain ? »

Il lui jeta un regard noir avant d'attraper un serviette disposée sur la table, pour s'éponger la lèvres. Heureusement, elle n'était pas une vampire en plus d'être sorcière, la blessure n'était donc pas très profonde. Il n'était d'ailleurs pas fou au point de mettre de l'alcool sur une blessure, ça lui ferait sans doute affreusement mal. Après quelques secondes, il abandonna la serviette et revint à la charge de la belle. D'un pas plus précipité qu'il ralentit une fois à hauteur de Snow. Il glissa l'une de ses mains sur sa hanche, alors que l'autre vint se poser dans son dos. Ainsi, la dominant de toute sa hauteur, il la fit reculer jusqu'au mini-bar, sur lequel elle fût contrainte de s'asseoir.

Ses prunelles profondément ancrées dans les siennes, il vint de nouveau glisser sa main contre son cou, la bloquant sans pour autant exercer une quelconque pression dessus alors que son autre main venait contre sa cuisse, remontant lentement sa robe en caressant la peau nue de sa jambe... Il vint alors enfouir sa tête contre son cou, la libérant de sa main, laissant d'abord son souffle chaud le lui parcourir avant de le parsemer de baisers, délicats. Puis, il planta avec force ses dents dans la chair offerte de son cou, libérant ainsi une partie de cette violence qu'il tentait de réprimer. La morsure se transforma petit à petit en suçon... Il retira la tête de son cou, plantant son regard dans le sien avant de lui déclarer, un mince sourire empreint d'un profond désir affiché sur les lèvres :

« Vous voilà marquée. Vous êtes désormais mienne alors laissez-vous aller... Vous en mourrez d'envie. »

Il avait acquis la certitude qu'il fallait dompter Snow mais qu'une fois ceci fait, il pourrait faire ce qu'il voulait d'elle... Et passer une des nuits les plus passionnées qu'il lui ait été donné de vivre.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le jeudi 14 juin 2012, 00:12:04
Jouer, provoquer, attiser. Trois mots clés que je maîtrise ave assiduité. J'aime pouvoir partager mon jeu de la parfaite petite garce avec qui saura l'apprécier à sa juste valeur. Et surtout, avec qui saura décrypter sans mal les signaux qui lui seront adressés. Quoi de pire pour une garce manipulatrice et provocatrice, que de tomber sur un simple d'esprit qui la regardera avec des yeux de merlans frits, ne comprenant aucune de ses allusions.
Vael semble être de ceux qui démarrent au quart de tour, n'hésitant pas à ce saisir de ce qui ont commis l'affront de lui chercher des noises ou de le provoquer. Et tout cela, pour mon plus grand ravissement. J'aime à savoir que chacun de mes gestes laissera sa petite lignée de plaisir dans son esprit, s'insinuant de façon perverse dans chaque cellule de son cerveau, jusqu'à tirer la sonnette d'alarme. Et celle-ci lui dictera quoi faire dans l'immédiat. En d'autres termes : Prends !

Le regard qu'il m'adresse à présent, laisse tout à croire qu'il n'a pas apprécié ma petite intervention punitive pour son audace et lorsqu'il se passe le torchon sur les lèvres, j'humecte les miennes de ma langue, arborant un léger sourire dévoilant mes canines, comme le ferai une jeune vampire narguant sa proie. En suçotant mes lèvres, je peux encore reconnaître sa saveur, douce et épicée et le goût de son sang deviendrait presque l'un des breuvages les plus somptueux qu'il ne m'est jamais été donné de gouter. Absolument fantastique. Divin.
Sa plaie pansée, il jette le torchon sur le sol et s'approche de moi d'une vitesse somme toute impressionnante pour son gabarit, comme si le seul fait d'avoir été mordu par une sorcière, avait su libérer en lui quelques pouvoirs insoupçonnés. Chose absolument improbable, je vous le conçois.
Une de ses mains s'empare de ma gorge, sans pour autant la blesser, alors qu'il me plaque contre le mini-bar, me contraignant à m'y asseoir, tandis que sa main de libre constate le plaisir qu'il y a a caresser le velouté de la peau de ma cuisse. Je laisse échapper un gémissement lorsque ses lèvres prennent ma gorge, me forçant à fermer les yeux tandis que sa langue caresse tendrement ma carotide. Mais lorsque j'ouvre les yeux brusquement, prenant conscience de ce qu'il risque de faire, c'est déjà trop tard. Ces crocs se plantent dans ma gorge offerte et je laisse échapper un cri de surprise, bien vite effacé par une excitation hors du commun. Il suce la peau fine de mon cou et je tente de me débattre.

-Non.. Aah.. Pas... PAS DE TRACE !

Mais je sais qu'il est déjà trop tard. Sa marque est apposée. Ses mots me le confirme et je lui adresse dés lors un regard noir alors que je pose fermement mes mains sur son torse, avant de le repousser de toutes mes forces. Le tabouret derrière lui, lui faisant perdre l'équilibre, il tombe sur le sol et je me précipite sur lui, grimpant à califourchon sur son ventre. Je suis muée de colère et d'excitation, un savant mélange explosif capable de créer des catastrophes. Je serre fermement les pans de sa chemise et tire dessus d'un coup sec, faisant virevolter les boutons à travers la pièce, dans quelques cliquetis.
 Mon sourire carnassier apparait de nouveau sur mes lèvres alors que je pose mes mains à plat, appréciant de ravir mon regard de la fine musculature que je devinais précisément et je prends le temps de dessiner les contours de ses pectoraux de la pulpe de mes doigts.
Je me penche alors vers l'avant, effleurant de ma poitrine toujours savamment couverte de ma robe, le galbe de son torse et je prends son oreille pour objectif alors que je resserre l'étreinte de mes cuisses autour de ses hanches, comme si ce seul fait pouvait l'empêcher de se relever.
Je sais très bien que je ne pourrai en aucun cas rivaliser avec la force contenu dans son corps, mais j'aime à croire que je peux l'attendrir comme un agneau à la seule force de mes mots et de la dextérité de mes doigts.

- Je ne suis pas votre... Je n'appartiens à personne.... - ma langue caresse le lobe de son oreille avant que je ne le taquine du tranchant de mes dents - Vous êtes bien loin de me dompter Mr Aurea.

Et à peine mes mots prononcés que mes ongles se plantent dans la chair tendre de son torse et d'un geste vif, en serrant les dents, je laisse de longues lignées rouge sang apparaitre sur sa peau diaphane. Satisfaite et au summum de l'excitation, je me mordille la lèvre avant de glisser lentement le long de ses jambes, mes ongles meurtrissant toujours sa peau jusqu'à la boucle de sa ceinture.
Là, dans un sourire étrange, je me redresse sur mon séant, apposant mon poids sur ses genoux et  porte mes doigts à mes lèvres, laissant ma langue récolter le sang qui perle le long de mes ongles et une lueur étrange scintille à présent dans mon regard.
Tout comme la lionne dans la savane, le lion doit prouver qu'il est digne d'elle. Ayant déjà jeté mon dévolu sur lui, il doit à présent me montrer la rage qui déterminera si oui ou non, il aura droit de me considérer comme étant sa propriété et faire dés lors de mon corps, le terrain de jeu de ses pensées les plus perverses.

- Je pense pouvoir dire qu'à présent, la marque, vous l'arborez aussi fièrement que moi... Vous m'appartenez et je me jouerai de vous jusqu'à ce que vous le concédiez.

Et je m'écarte de lui, à quatre pattes, reculant lentement pendant que mon regard ne quitte pas le sien, en quête d'un seul de ses mouvements, parant à chacune des éventualités.
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le jeudi 14 juin 2012, 13:46:59
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Onzième : Douleurs.

La bataille faisait véritablement rage entre les deux amants, comme s'ils étaient pris dans une sorte de guerre féroce où chaque riposte était plus violente que l'affront l'y ayant mené. Ils grimpaient allègrement les échelons de la violence et de l'indécence. Alors qu'ils ne se connaissaient pas encore il y a quelques heures, ils étaient en cet instant dans le confort de cette chambre d'hôtel, livrés à un féroce affrontement qui ne manquait pas d'aiguiser leurs appétits sexuels. Ils étaient ainsi, la violence d'une telle bataille augmentait considérablement leur excitation, ils ne pouvaient s'accomplir que dans la provocation de l'autre, une sorte de jusq'au-boutisme exacerbé qui finiraient par la soumission de l'autre et la reconnaissance qu'il puisse lui prodiguer les plaisirs les plus puissant qui soient.

Et il comptait bien devenir l'homme capable de dompter la lionne sauvage qu'était Snow, le lion auquel elle jurerait allégeance en s'offrant à lui. C'était d'ailleurs tout le sens de la phrase qu'il avait prononcée à l'attention de son amante, qui ne sembla pas l'entendre de cette oreille. Visiblement furieuse que Vael ait pu la marquer, les représailles ne se firent pas attendre. D'abord des mots, mal assurés, entre excitation et colère :

« Non.. Aah.. Pas... PAS DE TRACE ! »

Il ne put s'empêcher de sentir son sourire s'élargir devant cette supplique, mais la suite le surprit bien plus. Elle le repoussa de toutes ses forces, sous l'effet de la surprise il ne tarda pas à tomber à la renverse, basculant sur un tabouret nonchalamment posé là. S'écrasant lourdement sur le sol et l'alcool aidant, la tête un peu retournée, il sentit la jeune femme grimper à califourchon sur lui, enserrant ses jambes autour de sa taille. Si elle s'était placée un peu plus bas, elle aurait sans doute pu sentir la manifestation de sa grande excitation à travers le pantalon mais ce sont des mots qu'il accueillit au creux de son oreille alors qu'elle se penchait contre lui :

« Je ne suis pas votre... Je n'appartiens à personne... Vous êtes bien loin de me dompter M. Aurea. »

Ses lèvres s'étirèrent de nouveau dans un large sourire alors qu'il entendait ces paroles, encore quelque peu dans les vapes. Ce qui suivit, il ne le comprit pas immédiatement. Alors qu'elle déchirait sa chemise, faisant voleter les boutons un peu partout dans la pièce, elle apposa ses mains avec lenteur et sensualité contre son torse avant de planter ses ongles dans la chair de son corps. Le reste se passa excessivement vite, d'abord les ongles de la belle inscrivant de fines traînées de sang à même sa peau blême, puis, un cri de la part de Vael, un cri puissant, violent, d'un homme fou de rage. Il lâcha alors, les poings serrés et la douleur brûlant sa poitrine :

« Petite garce... »

Elle ne tarda pas à s'écarter, alors qu'il se redressait, les yeux emplis d'un hargne nouvelle, elle prit la parole alors qu'il s'apprêtait à lui bondir dessus :

« Je pense pouvoir dire qu'à présent, la marque, vous l'arborez aussi fièrement que moi... Vous m'appartenez et je me jouerai de vous jusqu'à ce que vous le concédiez. »

Cette phrase acheva de le mettre hors de lui, également à quatre pattes, lui faisant face. Ils se toisèrent ainsi pendant quelques secondes, comme deux véritables fauves prêts à se déchirer le visage, bien qu'il aurait été dommage d'abîmer celui de Snow, qui était d'une remarquable beauté. Il fit mine de vouloir poursuivre cet affrontement au sol mais arrivé au niveau de la journaliste, il se leva d'un geste rapide et souple avant de revenir s'installer sur elle, la plaquant contre le sol, de tout son poids. Ainsi positionné, il pouvait voir la délicieux séant de la jeune femme que moulait parfaitement sa robe. Glissant la main sur sa cuisse pour remonter le tissu jusqu'à ce qu'apparaisse la peau délicieuse de son fessier, à peine cachée par son sous-vêtement. Son torse lui faisait un mal de chien, il était temps de lui rendre la pareille, défaisant la ceinture de son pantalon, qu'il plia telle une cravache, il la laissa s'abattre sur sa fesse droite, puis la gauche, dans des claquement sonores qui résonnaient dans toute la pièce. Se mordant la lèvre tant la situation était indécente et excitante, il prit quand même la parole :

« Je sais que vous n'attendiez que cela. Rendez-vous à l'évidence, vous n'êtes assurément pas une femme soumise mais vous avez trouvé plus dominant que vous. Maintenant, laissez-vous aller et goûtez au plaisir d'être mienne. Abandonnez-vous... »

Sur ces mots, il remit un coup de ceinture sur ses fesses qui commençaient à virer au rouge vif, de toutes les façons, même si elle se soumettait maintenant, il ne l'épargnerait pas pour autant. La nuit allait décidément être très longue...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le jeudi 14 juin 2012, 23:12:01
La tension est pesante dans la pièce. L'air  serait presque susceptible d'être coupé au couteau.
Lorsque j'ai pris la liberté de lacérer sa peau de mes ongles, le cri rauque qu'il a alors poussé en se contorsionnant sous moi, a suffit à laisser la dernière barrière qui subsistait dans mon esprit, voler en éclat. Plus de retenue, que de la démesure, j'en veux plus. Étrange comme le seul cri de souffrance d'une personne peut vous donner cette irrépressible envie d'en entendre d'avantage, de vouloir continuer à pousser le vice au maximum afin d'en tester les limites. Malsaine situation qui s'installe alors, d'une lutte de pouvoir sans faille où tous les coups sont permis. M'est avis que la chambre de restera pas en l'état ce soir. L'intendance aura de quoi faire au petite matin, si n'est déjà, la tâche d'alcool sur la moquette.

Deux petits mots sortent de sa bouche et je fronce les sourcils. Non pas de colère mais de défi. La colère est loin, il n'y a que l'appréhension à présent. L'attente.  Et celle-ci ne tarde pas d'ailleurs puisqu'il se relève sur ses jambes aussi vite qu'il est possible de le faire et déjà je sens ses mains sur mon corps. Je me vois heurter le sol de plein fouet, face vers l'avant et essai de me relever à la seule force de mes bras, en vain. Je ne bouge plus en guettant ses intentions et ces sa main sur ma cuisse qui me provoque un soubresaut. Je serre la moquette entre mes doigts lorsqu'elle remonte audacieusement, dévoilant sans peine ma petite culotte de dentelle noire. Jusque là, rien de dramatique sinon le fait qu'il se trouve au-dessus, dans mon dos et que je ne vois rien de ce qu'il prépare.
C'est alors un bruissement d'étoffe qui m'alerte et plus précisément, le cliquetis d'une boucle de ceinture que l'on défait. Je reste alerte et sa main alors sur ma hanche, je sens le premier impact de ce que je redoutais, bien rapidement suivi du second et je laisse un cri s'échapper du fond de ma gorge sans que je ne puisse le retenir.

- Espèce de...

Mais je ne termine pas mes mots, coupée dans ma lancée par les siens. Les mots que toutes femmes un tantinet dominante n'apprécie pas entendre. Mienne. Ou comment nous faire littéralement sauter les plombs. Je m'apprête alors de nouveau à me dégager, glissant sur la moquette en tentant d'attraper le pied de la commode face à moi, mais je lâche ma prise lorsqu'un nouvel impact s'abat sur mes fesses, me contraignant une fois de plus à donner de la voix. Cette fois, la colère mêlée d'une certaine excitation entre de nouveau en lisse. Je serre les dents et les mains parfaitement libres, je me contorsionne pour attraper au vol cette badine de fortune que je tiens à présent dans mes mains. Impossible pour moi de me relever, son corps pesant bien trop puissamment sur le mien, mais je tiens néanmoins son arme entre mes doigts et me charge de l'envoyer valdinguer à l'autre bout de la pièce. Si il veut récupérer sa ceinture, il n'aura dés lors pas d'autres moyens que de se relever et je pourrai de ce fait, en faire de même. Etrangement, quelque chose me dit qu'elle ne lui sera plus d'aucune utilité.

- Va chercher ton jouet !

Tiens, étrangement de nouveau, j'ai comme oublié de faire part de la bienséance en continuant de le vouvoyer. Hum... la colère ne sied décidément pas à mon teint. De plus, je sais pertinemment que lorsque je me trouve dans une situation qui me dépasse complètement, je perds de ma magie, je dois donc retrouver la maîtrise de moi-même.
Une profonde inspiration, je me calme le temps qu'il assimile le fait que son joujou se trouve loin de ses perverses petites mains et je retrouve de toute ma superbe, sentant l'énergie affluer de nouveau en moi. Je glisse mes mains dans mon dos, à la recherche de ses cuisses et posent mes mains à plat dessus, contrainte de cambrer légèrement le buste, constatant de ce fait du renflement significatif qui déforme grossièrement le pantalon de mon assaillant. Cette constatation me fait sourire et je ferme un instant les yeux. Formulant à l'esprit quelques palabres, la chose ne tarde pas à faire son office et mes mains deviennent dés lors aussi brûlante que le métal en fusion. Bien que je ne puisse le constater de part ma position, je peux clairement sentir l'odeur de brûlé qui émane à présent de son pantalon et bientôt j'atteins la chair de sa jambe. Je laisse mes doigts en suspends quelques instants, ne cherchant pas non plus à le brûler au troisième degrés mais la chose reste telle qu'il peut dore et déjà constaté de jolies rougeurs sous la brûlure de son pantalon.
Je repose alors mes mains plus fermement, grimaçant sous la contorsion que je m'impose et pose le front contre la moquette, la respiration haletante.

- Je crois que vous êtes bon pour refaire votre garde robe à l'avenir mon cher Vael et constatez par la même que je ne suis pas la seule a arborer quelques rougeurs sur une partie charnue de mon anatomie.

Et de nouveau, mes mains se posent fermement contre sa peau rougie, la chaleur s'intensifiant, le brûlant plus significativement. Tout en serrant les dents, les sourcils froncés, je m'exprime de nouveau.

- Si je me laisse aller et se pourrait bien que votre corps se... hmm... consume, mais pour une toute autre raison que celle qui anime votre esprit. Relâchez-moi ou je vous garantie que je vous réduis en cendres. En toute amitié, bien sur....
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le vendredi 15 juin 2012, 02:03:33
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Douzième : Haute température.

Pour remettre les idées en place d'une femme un petit trop fière, rien de tel qu'une bonne correction. Dans ce cas de figure, il pouvait se passer deux choses plutôt opposées. Soit la femme se laissait finalement dompter et avouait avec une honte à peine dissimulée tout le plaisir qu'elle prenait d'être ainsi maltraitée. Ou alors la femme n'avouait pas tout le plaisir honteux qu'elle prenait à être maltraitée ainsi. Et montait encore d'un cran. Toujours plus loin. Toujours plus fort. Toujours plus excitant... Snow allait bientôt dévoiler de quelle étoffe elle était faite, alors que s'élevaient les fameux gémissements, partagés entre honte, colère et plaisir... La ceinture claquait avec violence sur ces fesses délicieusement rebondies.

Mais il sentait qu'elle commençait déjà à s'agiter, elle n'abandonnait donc jamais même lorsqu'elle prenait manifestement du plaisir. Tortillant ses mains elle vint saisir sa ceinture avec force, la surprise la lui fit lâcher et avant même qu'il ait pu la récupérer elle la balança à l'autre bout de la pièce en lui balançant un :

« Va chercher ton jouet ! »

Il fronça les sourcils, les dents serrées devant la contrariété de s'être fait voler sa ceinture et de se faire traiter comme un petit chienchien qui devrait aller chercher son jouet. Passablement énervé, il vint saisir les cheveux de la belle pour la forcer à se cambrer, pour enfin venir glisser au creux de son oreille :

« Il m'a semblé que la petite chienne était vous à l'instant, quand vous gémissiez d'être battue. »

Il la relâcha alors, sans même prendre la peine de la déposer. Il avait sans doute été cruel sur ce coup mais elle avait achevé de l'énervé et il n'était désormais plus homme mais bel et bien bête prêt à tout pour soumettre à son volonté cette indomptable lionne. Non mécontent de son effet, il s'apprêtait à abattre cette fois sa main sur le postérieur de la jeune femme, lorsqu'il sentit qu'elle lui saisissait les cuisses. Qu'essayait-elle de faire ? Elle ne comptait tout de même pas le griffer à travers le tissu de son pantalon... C'était tout bonnement impossible. Il fût interrompu dans ses pensées par une curieuse chaleur qui commençait à se faire sentir au niveau des mains de Snow. Il sent alors une odeur de brûlé et avant même qu'il ne s'en soit rendu compte, son pantalon avait brûlé et il se retrouvait de nouveau à serrer les dents de douleur en sentant sa chair chauffée à vif.

Alors qu'elle reprenait la parole, lui reprenait ses fessées, à la main cette fois, en laissant s'abattre plusieurs d'affilée :

« Je crois que vous êtes bon pour refaire votre garde robe à l'avenir mon cher Vael et constatez par la même que je ne suis pas la seule a arborer quelques rougeurs sur une partie charnue de mon anatomie. »

Il n'y tenait plus, elle commençait littéralement à le brûler de ses mains. Il serrait toujours les dents, ne voulant pas lui offrir à nouveau la satisfaction de l'entendre hurler sa douleur. Elle enfonça le couteau dans la plaie ou du moins rajouta du feu à la brûlure en affirmant :

« Si je me laisse aller et se pourrait bien que votre corps se... hmm... consume, mais pour une toute autre raison que celle qui anime votre esprit. Relâchez-moi ou je vous garantie que je vous réduis en cendres. En toute amitié, bien sur... »

Elle ne plaisantait assurément pas, tant il sentait sa chair lui faire un mal de chien. Il n'en supporta donc pas davantage et se leva, se soustrayant à l'étreinte de ses mains brûlantes. Mais il ne s'éloigna pas, son visage déformé par la colère et la violence de l'instant, il saisit avec fermeté les poignets de la journaliste avant de d'écraser les mains de celle-ci sur ses propres cuisses, appuyant avec force. Il commenta à son tour alors que ses propres cuisses lui faisaient un mal terrible :

« Et qu'est-ce que cela vous fait de souffrir de votre propre passion, ma chère Snow ? Là aussi y prenez-vous du plaisir ou voulez-vous peut-être que nous passions aux choses sérieuses ? »

Sur ces mots, il relâcha ses poignets avant de se redresser. Il retira sa veste qu'il envoya valser sur la table avant d'enlever son pantalon. Se déchaussant et ôtant ses chaussettes, il se trouvait désormais quasiment nu devant elle. Seul le boxer retenait sa virilité qui semblait extrêmement excitée par ces évènements. Il s'approcha alors de Snow qui commençait à se relever pour finalement venir saisir la cravate qu'il avait laissé choir sur la table. La saisissant par le bras pour la relever, il l'immobilisa avec une clé de bras alors que de son autre main il glissait la cravate autour de l'un de ses poignets. Relâchant finalement sa clé de bras, il utilisa son autre main pour nouer un noeud extrêmement solide autour de ses poignets.

Les mains ainsi attachées derrière son dos, elle devrait être plus docile. Il le vérifia en la saisissant par le noeud de la cravate pour la tirer sans ménagements jusqu'au lit sur lequel il la projeta. S'asseyant de nouveau à califourchon sur elle, leurs regards se croisant, il finit par lui dire, triomphant :

« La partie est terminée. Je veux que tu sois mienne et que tu t'offres à ton vainqueur. »

Il vint alors la saisir par les cheveux pour venir l'embrasser avec une passion peu commune, introduisant sa langue entre ses lèvres pour une danse enfiévrée. Elle ne devrait plus se rebeller désormais, elle devait bien admettre que la soumission était parfois un mal qui faisait du bien...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le samedi 16 juin 2012, 18:09:32
On ressent une certaine amertume lorsque l'on se voit prise au fait d'une excitation telle, que plus rien ne nous choque. On se sent impuissant et on aime ça. Emporté dans les méandres d'un désir consumant, dévoré par des pulsions animales, notre corps ne répond plus qu'au désir pervers de se voir posséder ou d'être possédé.
J'ai encore en tête ses mots prononcés juste après avoir ôté de sa main, sa fichue ceinture et un long frisson me parcoure l'échine alors que je me mords la lèvre. Certaines paroles, même si elles ne sont en aucun cas à prononcer en n'importe quelles circonstances, ont la fâcheuse tendance de provoquer en vous, comme une décharge détonante. Elles se glissent insidieusement dans votre esprit et y laissent leur longue lignée de plaisir, provoquant la colère mêlée sans conteste à une profonde excitation. Je fronce donc encore les sourcils à cette seule remémoration et demeure les mains sur ses cuisses en appréciant de le sentir se tendre sous la chaleur cuisante qu'elles dégagent.

Même si mes mains sont en train de docilement attaquer sa peau, il frappe de nouveau sur mes fesses, me faisant de nouveau pousser un nouveau cri de surprise. Sentant certainement la douleur trop cuisante, il décide de prendre mes poignets dans ses mains et de les apposer sur mes propres cuisses. J'esquisse alors un sourire. Il est fort probable qu'il ne connaisse pas certaines règles en matière de sorcellerie et c'est tout à fait normal, sinon il saurait parfaitement que la chaleur qui émane de mes mains n'a aucune incidence sur le reste de mon corps. Sinon, il y a déjà bien longtemps que mes pauvres mimines se verraient réduites en cendres. Aussi, je tourne légèrement la tête vers lui, n'esquissant aucun mouvement pour ôter mes mains de leur emplacement et prenant une voix suppliante, je m'exclame.

- Oh non... Vael ! Je t'en prie, arrête ! C'est bien trop douloureux ! Par pitié ! Oh... mais attends, c'est vrai. Sur moi ça ne fonctionne pas...

Et je laisse un petit rire cristallin s'échapper de ma gorge alors que je sais déjà que sa réaction sera en tout point jouissive.
Et effectivement, à peine mes paroles furent-elles prononcées, que je sens qu'il se relève en pestant. Je prends une instant pour faire rouler mes poignets entre mes doigts, tentant de masquer la légère douleur que je ressens et pose les mains à plat sur le sol pour me relever doucement.
J'entends le bruissement de ses vêtements et lorsque je tente de me retourner, une poigne solide me saisit par le bras et me contraint à me relever. Il coince mon bras dans mon dos et je sens une étoffe légère entourer mes poignets avant qu'il n'en fasse de même avec mon second bras. Mon regard se perd dans le vide, cette fois, il marque un point. Sans mes mains, je demeure inoffensive et il l'a finalement compris.
 Il tente de tester la solidité de son entrave en tirant dessus et m'entraine jusque sur le lit où il me projette littéralement, sur le dos. Il ne tarde pas à me rejoindre et monte à califourchon sur moi, me surplombant de toute sa hauteur alors que je tente à glisser sur les draps. Mon regard brûle dans le sien et j'avale ses paroles comme le plus virulent des acides.
Sa main prend ma chevelure et m'attire à lui pour me prodiguer un baiser passionné, bestial, auquel je réponds avec avidité, laissant ma langue se mêler à la sienne, mes dents grignotant par instant ses lèvres. Mon corps se meut alors sous le sien, tandis que j'étouffe quelques gémissements contre ses lèvres, appréciant de constater le renflement significatif de son excitation.
Mettant alors fin au baiser en tournant légèrement la tête, je lui adresse un regard provocateur.

- Tu ne m'en veux pas si je ne t'applaudis pas ? J'ai quelques soucis avec mes mains.... Il semblerait qu'elles ne répondent plus à mon commandement... Quel dommage que je ne puisse pas te féliciter...

Je me tends sous lui, roulant légèrement sur le côté pour que ma hanche effleure son entrejambe que je me mets dés lors à masser à travers le tissu de son boxer. Je mordille ma lèvre tout en ne le quittant pas du regard et je laisse ma poitrine se soulever sous une respiration haletante, marquant une profonde excitation. Il faut que j'apporte tout de même réponse à ses mots. Je sais qu'il n'attend que ça. Qu'il n'attend qu'une chose, que je lui dise qu'il a dés lors gagné et que je lui suis acquise. Mais comment ravaler ma fierté en admettant pareille chose ?
La bataille a été rude et je dois avouer qu'il a su jouer sur tous les tableaux, me prouvant ainsi qu'il était digne de pouvoir, l'espace de quelques temps, jouer avec mon corps et faire de moi sa petite poupée docile.
Je dis bien docile, pas soumise. Entendons bien que même si je perds dés lors l'usage de mes bras, je ne perds aucunement cette langue de vipère qui causera certainement un jour ma perte, mais qui demeure ma seule marque de fierté à cette heure.
Aussi, je continu d'osciller le bassin contre lui, ma hanche continuant ses libidineuses caresses sur une queue qui semble déjà tendue à l'extrême et je passe une langue gourmande sur mes lèvres, un sourcil haussé.

- Fini ou ne fait que commencer ? Tu veux que je sois tienne ? Tentes donc de me prouver que tu es mon vainqueur en te saisissant de ton du !

Par Merlin, je pourrai me consumer sur place tellement je suis excitée...
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Vael Aurea le mardi 19 juin 2012, 21:04:02
Acte Premier : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ?

Chapitre Treizième : Ca, c'est pour moi.

Le glissement qui venait de s'opérer s'était fait tout naturellement. Alors qu'il avait passé toute la soirée à vouvoyer Snow, il avait employé très naturellement le tutoiement, comme si l'intimité et l'indécence de la situation avait définitivement brisé la glace entre eux et fait disparaître toutes les barrières qui pouvaient encore les séparer. En temps normal, Vael prenait toujours une infinie précaution à établir une certaine distance avec ses interlocuteurs. Cela permettait d'avoir un certain ascendant sur eux, se refusant à toute familiarité, il se mettait d'emblée en position de supériorité certaine, comme s'il était impossible à atteindre. En vérité, il jouait beaucoup sur la psychologie humaine, dont il prenait un soin tout particulier à comprendre chacun des rouages bien qu'il ne fût jamais au niveau d'un spécialiste en psychologie.

Elle semblait d'ailleurs avoir finalement intégré sa défaite. Celle-ci n'avait d'ailleurs rien d'humiliant. En effet, après une bataille acharnée entre les deux amants pour définir qui allait décider de la suite des opérations, il lui semblait qu'elle attendait qu'un homme puisse la dompter pour découvrir de nouveaux plaisirs. Plus violents, plus pénétrants que ceux qu'elle avait pu connaître. Il en voulait d'ailleurs pour preuve la façon dont elle accueillit ce baiser qu'il lui imposa, sa main maintenant fermement ses cheveux. Leurs langues poursuivaient leur ballet effréné avant qu'elle n'interrompe leur baiser pour lui lancer, toujours provocatrice :

« Tu ne m'en veux pas si je ne t'applaudis pas ? J'ai quelques soucis avec mes mains.... Il semblerait qu'elles ne répondent plus à mon commandement... Quel dommage que je ne puisse pas te féliciter... »

Il sourit devant cette remarque, avant de laisser ses lèvres s'étirer en un sourire carnassier, comme s'il était prêt à la dévorer sur place. Il sentit d'ailleurs avec contentement qu'elle entreprit d'onduler du bassin, cherchant à effleurer son membre durci d'excitation. Elle n'allait pas être déçue du voyage, c'était certain. Il la contemplait, ainsi positionnée, à sa merci la plus totale, devenue totalement inoffensive. Il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle, il le savait et comptait bien en user et même abuser au maximum d'elle. Cette rude bataille l'avait plongé dans un état d'excitation dont il serait difficile de se sortir. Elle revint à la charge alors qu'il détaillait sa poitrine rebondie :

« Fini ou ne fait que commencer ? Tu veux que je sois tienne ? Tente donc de me prouver que tu es mon vainqueur en te saisissant de ton du ! »

Elle venait enfin de concéder sa victoire. A première vue on aurait pu croire qu'elle voulait encore le pousser à bout, qu'elle ne s'avouait pas vaincue. En réalité, il en était persuadé, elle cherchait à s'offrir à lui la tête haute, sans tomber dans une soumission totale. Ce compromis lui allait d'ailleurs parfaitement. Il pouvait gonfler son ego, et son membre, d'avoir dompté la lionne et elle pourrait prendre du plaisir à se faire prendre par son vainqueur. Il la reprit alors, dans un sourire, ne pouvant s'empêcher de lui désigner sa place :

« C'est toi qui vas devoir te montrer digne de ton homme. De celui qui t'a domptée. »

Venant glisser ses mains sur les épaules de Snow, pour la bloquer et la dominer de toute sa hauteur, il planta son regard dans le sien, lui signifiant qu'elle allait devoir subir à partir de maintenant. Ses main glissèrent progressivement le long de son corps jusqu'à sa poitrine qu'il caressa d'abord lentement... Puis il vint saisir ses deux seins à pleine main, ses prunelles profondément ancrées dans les siennes avant d'entreprendre de déchirer littéralement sa robe au niveau du décolleté, dévoilant ainsi sa poitrine toujours retenue par un soutif. Se léchant les babines, il lui dit alors :

« Ca, c'est pour mes vêtements. »

Il vint alors saisir son couteau dont le fourreau se trouvait au niveau de sa taille. Le dégainant, il découpa au beau milieu, le soutif de la jeune femme, libérant ainsi du même coup sa poitrine pour de bon. Il le rangea précautionneusement dans sa pochette avant de l'envoyer valser sur la table, assez loin de la journaliste, avant de recommencer ses caresses sur sa poitrine. Toujours à califourchon sur son bassin, il vint saisir ses tétons du bout de ses doigts... Les tirant d'abord légèrement avant de les pinces franchement... les rendant ainsi encore plus durs et sensibles qu'ils ne l'étaient déjà. Il lui glissa alors, pétrissant de ses mains sa poitrine :

« Ca, c'est pour m'avoir tenu tête. »

Relâchant sa poitrine, il se leva sur le matelas, avant de baisser son boxer, dévoilant son membre tendu. Il se dressait fièrement, impérieux, et prêt à offrir à la jeune femme le plaisir le plus violent et le plus délicieux qu'elle ait jamais connu. Vael s'approcha de son visage, se mettant à quatre pattes au-dessus d'elle. Il lui présenta cette verge dure, caressant d'abord ses lèvres de celle-ci avant d'appuyer de sa main sur ses joues pour qu'elle ouvre la bouche. Ainsi, il enfonça sa queue d'un coup sec, lâchant un gémissement de contentement.

Ainsi positionné il pouvait aller extrêmement profondément dans la bouche de Snow, et littéralement lui baiser la bouche. Avec lenteur toutefois, il commença des vas et viens entre ses lèvres, y allant par saccades lentes mais puissantes. Toujours plus profond, toujours plus fort. Il accéléra la cadence venant saisir ses cheveux alors qu'il la pilonnait purement et simplement. C'était là le début de sa punition et il y avait fort à parier que la nuit allait être longue. C'est ce qu'il confirma en déclarant, entre deux souffles qui témoignaient de sa grande excitation :

« Ca, c'est pour moi. »
Titre: Re : Quand un salaud et une garce se rencontrent, que se disent-ils ? [Snow Burton]
Posté par: Snow Burton le jeudi 21 juin 2012, 00:20:57
La deuxième partie de l'acte se lance donc et après l'entracte, nous attaquons directement dans le vif du sujet, sans les trois coups.
Son regard concupiscent, son sourire carnassier, les légères gouttes de sueur que je peux voir perler le long de ses muscles, tout cela ne laisse que peu d'imagination quant à la suite des évènements.
La lionne que je suis a, de toute évidence, trouver ce roi dans la savane, qui saura lui limer les crocs, afin d'en faire une partenaire adéquate à ses pensées les plus perverses. Bien qu'il sache qu'il me domine à présent de toute sa hauteur, je sais parfaitement qu'il a conscience également, qu'une femme comme moi, ne se considère jamais comme étant soumise. Même si elle se trouve pieds et poings liés, bâillonnée, tant qu'elle n'aura pas poussé son premier soupir de plaisir, elle restera la plus forte. Seul le plaisir aura raison de sa condition et alors, elle admettra, certes difficilement mais tout en gémissant, qu'elle est dés lors jouet d'exception entre mains expertes.
A soumission savamment orchestrée, il y a toujours respect. Même si les claques pleuvent sur vos petites fesses, ce n'est que pour affermir votre appartenance à votre bourreau, même si l'on en vient à vous gratifier de quelques sobriquets plus que déplacés, ce n'est que sous l'emprise d'un désir éclatant, une perte de contrôle totale de l'autre qui le pousse a exprimer son contentement dans un langage des plus déplacés mais oh combien plaisant. Prenez donc cela comme une gratification quant au plaisir qu'il ressent à vous traiter de la sorte. Si vous n'aviez pas su alimenter chez lui ses instincts dépravés, vous seriez une bien piètre partenaire.
 Aussi, à présent, je patiente, mon regard demeurant tout de même noir, surtout par la légère appréhension qui m'habite quant à la suite des évènements.

Ses mots résonnent et ils me font sourire. Comme si j'allais prononcer les mots qu'il attend tout de suite. Je vais encore le laisser mariner quelque peu dans son jus et peut-être, qu'après quelques efforts de sa part, je me montrerai plus loquace quant à ses espérances. Pour l'instant, je le regarde faire.
Il plaque de nouveau ses mains sur mes épaules, m'obligeant à rester immobile dans un aveu muet alors que ses mains arpentent ma peau jusqu'à se saisir de ma poitrine. Je ne bronche pas, n'esquisse pas le moindre petit sourire, mais lorsqu'il déchire ma précieuse robe de part en part avant de prononcer quelques mots, j'explose.

- Non ! Alors là franchement... tu vas casquer mon cher !

C'est vrai quoi ! Une si belle robe ! Une robe si chère devrais-je plutôt dire ! Bon, il est vrai que son pantalon ne semblait pas de la qualité la plus médiocre et je me suis vu lui faire de jolies marques au fer rouge. C'est de bonne guerre alors, admettons. Mais je n'en reste pas moins, profondément désappointée.
Il passe alors sa main sur sa hanche et je suis son regard. Il se munit d'un couteau et je suis prise d'un soubresaut alors que mon premier réflexe et de tendre la main vers lui, l'interceptant dans son geste. Malheureusement, c'est à cet instant que je reprends conscience que mes poings sont liés dans mon dos. Je fronce les sourcils et sens mes membres docilement se mettre à trembler avant que je ne vois la lame se rapprocher de mon soutien gorge, pour le scinder en deux partie. Et allez... Comme si ça ne suffisait pas.
La chose faite, il rejette son arme et ses mains deviennent alors bien pire que cette lame. Il pétrit mes seins comme une vulgaire pâte à pain, avant de s'emparer de mes tétons. Je fais la grimace lorsqu'il tire légèrement dessus, avant de le pincer fermement, me poussant à laisser échapper un cri.

- Aaahhh..

Punition pour lui avoir tenu tête ? Je redoute alors ce qui va suivre, ayant été une parfaite tête de mule. Ma respiration se soulève sous une respiration saccadée et je hoquète alors que je le vois se relever au dessus de moi. Il se déleste de son boxer et je me surprends à me passer la langue sur les lèvres à la vue de cette hampe fièrement dressée en mon honneur, avant qu'il ne retombe à quatre pattes au dessus de moi. Là, il ne faut pas sortir de St Cyr pour comprendre ce qu'il attend et de toute évidence, même si je ne consens pas à lui offrir, il saura le faire par lui-même.
Il caresse mes lèvres, que je maintiens obstinément fermées et certainement impatient, il appui sur mes joues afin de me contraindre à ouvrir la bouche. Sans même que je n'ai le temps de prononcer la moindre protestation, il enfonce sa queue d'un coup sec dans ma bouche, alors qu'un hoquet me traverse.
Il commence alors de lents mouvements de va et vient, me laissant m'habituer à sa présence massive et je ferme un instant les yeux pour inspirer fortement par le nez. Bientôt, pris d'une volonté démesurée, il entame des coups de reins plus rapide, me forçant à me maintenir en apnée alors que je subis sans pouvoir émettre la moindre protestation. Ses mains viennent prendre ma chevelure, geste typiquement masculin qui démontre sans cesse qu'ils leur en faut toujours plus, sans pour savoir que nous ne sommes pas des puits sans fond.
Je tente à déglutir difficilement, sentant la salive affluer au coin de mes lèvres et malgré la situation, l'excitation que je ressens ne s'amoindrit pas. Peut-être est-ce l'excitation d'une futur vengeance qui prime mais toujours est-il que je me tortille sur le lit, tant pour défaire ma prise que pour calmer le feu qui me vrille les entrailles.