Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Mélinda Warren le lundi 16 avril 2012, 18:50:23
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[HRP – J’espère que la courte description du bar sera conforme à la manière dont tu l’imagines x)]
« C’est ici... » lâcha-t-elle.
L’entendant, le chauffeur arrêta la voiture dans un léger crissement de pneus, et Mélinda observa la façade de ce bar miteux. Miteux selon ses propres critères. Après tout, la vampire ne sortait que dans les restaurants les plus huppés, que ce soit sur Terre, ou sur Terra.
« Garez-vous dans le parking, et attendez-moi... ordonna-t-elle rapidement.
- Bien, Madame » hocha le chauffeur en s’engageant sur le petit parking se trouvant à proximité.
Dans sa voiture de luxe (http://www.leblogauto.com/wp-content/uploads/2006/11/Sebastien/A7_coupe_4_portes.jpg), Mélinda détonnait d’emblée avec les motos rangés dans un coin, et les coques de noix métalliques qu’on avait le culot d’appeler « voitures ». Sa voiture s’arrêta près d’un lampadaire. Le chauffeur l’attendrait, Mélinda ne s’en faisait pas pour ça. Sortant, il ouvrit élégamment la porte, et Mélinda en sortit, regardant le bar.
« Je vous souhaite une agréable soirée, Madame » lança le chauffeur.
Elle ne se donna pas la peine de répondre, et s’avança vers le bar, ses bottes noirâtres claquant délicieusement sur le sol. Le « Last Light of Midnight » était pour elle le dernier endroit où elle aurait été, comparable à ces espèces d’auberges puantes dans les bas-fonds d’Ashnard. Elle s’avança le long du parking, accordant un bref regard pour une bande de motards qui fumaient près d’énormes bécanes. En la voyant, ces derniers lui lancèrent quelques regards, louchant sur sa poitrine.
« Salut, ma poulette ! Si tu te sens seule, je peux te refiler mon numéro !
- Tu veux faire un tour sur mon bolide ? C’est gratuit, rien que pour toi ! »
Sans leur répondre, elle s’approcha de l’entrée du bar. Il fallait bien dire que Mélinda avait placé la barre haute, au niveau de sa tenue. Elle ne se voyait pas rentrer dans un tel endroit avec ses belles et longues robes. Partant de là, elle avait donc opté pour une robe noire en cuir (http://img78.xooimage.com/files/3/6/8/robe-cuir-03-3397c92.jpg), au dos et au décolleté (http://img83.xooimage.com/files/1/2/5/robe-cuir-02-3397ca8.jpg) des plus envoûtants. Une tenue qui la faisait limite passer pour une prostituée, mais, après tout, elle se rendait dans un endroit qui en avait pour elle toutes les caractéristiques.
Elle rentra dans le bar, et ses narines furent immédiatement agressées par l’odeur classique des bars et des auberges : un mélange de sueur, d’alcool, et de tabac. Pour une vampire aux sens si élevés, un tel cocktail d’odeurs était particulièrement agressant. Elle resta sur le pas de la porte, sans accorder un regard pour les clients qui se payaient le confort de strip-teaseuses, pas plus qu’elle ne regarda les néons lumineux dans les coins. Elle se contenta de fermer les yeux, et passa outre l’odeur, les sons agressifs, la musique qui s’égrenait d’un juke-box dans un coin, les rires des gens, leurs inintéressants discussions, et se concentra sur son sixième sens, captant les sangs à proximité.
*Où te caches-tu ?*
Si Mélinda se rendait dans un tel taudis, ce n’était pas par plaisir, mais parce qu’elle y avait senti la présence d’une vampire. Les vampires n’étaient pas si nombreux que ça, surtout que celle-ci avait un sang d’une qualité particulièrement élevée. Curieuse, Mélinda voulait savoir qui était cette femme, son expérience lui ayant appris qu’il ne fallait jamais négliger la présence d’un vampire. Un rival ? Un allié potentiel ? Elle l’ignorait, et supposait que ce vampire devait être un client qui buvait le sang des prostituées de cet établissement... Néanmoins, en sentant le cœur de tous les clients, elle dut remettre en cause cet a priori : il n’y avait que des humains inintéressants.
Elle s’intéressa donc au personnel, et un léger sourire étira ses lèvres quand elle parvint à identifier la vampire. Ce sourire ravi disparut quand elle sentit une main se poser sur son postérieur. Tournant la tête, fronçant les sourcils, elle vit un homme assis à côté d’elle, une bouteille d’alcool à la main.
« T’prends combien, ma beauté ? J’te ferais la totale, parole de scout ! »
La vampire sentit ses griffes la démanger, mais se calma, et se contenta d’un sourire poli. Elle vit que l’homme avait un paquet de cigarettes, et lui répondit en remuant la tête, faisant voler ses jolis cheveux.
« Je peux en griller une ?
- Tes désirs sont des ordres, poupée ! »
L’homme était souriant, et Mélinda se sentait profondément dégoûtée. Elle récupéra la cigarette, et l’alluma, mais sans la porter à ses lèvres. Au lieu de ça, elle s’empara dans son autre main de la bouteille d’alcool, ayant toujours sur les airs un sourire racoleur, innocent, mais ô combien faux. Si cet homme était moins éméché, il aurait peut-être eu la sagesse de prendre ses jambes à son cou, mais il était pour cela trop tard.
« Tu m’as l’air en feu, toi... fit-elle d’une voix roucoulante.
- Ouais, ouais confirma l’imprudent, un putain de brasier, que j’dirais, même ! Et il n’y a que toi pour y remédier !
- Dans ce cas... Brûle de tes propres ailes. »
Mélinda renversa alors sur sa tête l’alcool, qui se mit à tomber sur sa chemise, et elle lui balança la cigarette. Le bout incandescent heurta la chemise trempée, et l’alcool prit brutalement feu. Poussant un hurlement de terreur, l’homme se mit à flamber comme une torche, et sortit en hurlant du bar, renversant plusieurs individus au passage. Mélinda se désintéressa presque instantanément de lui, mais sa petite performance eut l’effet escompté : les hommes qui l’avaient vu évitaient de l’embêter. Elle se rendit ainsi vers le comptoir, où elle ne tarda pas à voir la vampire...
*Geez ! C’est une blague ?!*
Ladite vampire ressemblait à une espèce de punk junkie. Faisant fi de sa première impression, Mélinda alla jusqu’au comptoir, et lui parla.
« Bonsoir ma belle ! »
Si elle était une vampire aussi puissante que Mélinda l’avait pressenti, elle devrait avoir compris que Mélinda était de la même espèce qu’elle.
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[HRP: Pas vraiment, en fait x) Le Last Night of Midnight est une boite de nuit accessible, mais très classe. Pour faire court, l'endroit est très propre, et il y a un code vestimentaire pour les barmans et les invités; ils doivent tous être propres ou du moins faire bonne impression, sinon, c'est la porte. Ce n'est pas huppé, certes, mais c'est respectable. Les rebus dont tu parles n'arriveraient normalement même pas à entrer, à moins d'avoir des contacts très haut placés ou d'avoir des propositions commerciales bénéfiques pour la boite. Autrement, ils sont jetés dehors sans attendre. Il y a une section pour fumeurs, mais elle est très aérée pour éviter d'empoisonner tous les clients, conformément à la politique adoptée dans les lieux publics. Mais bon, à chaque bar ses ivrognes, il y en a qui se croient mieux que les autres.)
Lily avait eu une journée pas si terrible, pour une fois. Après avoir passé toute la journée à rien glander, déconnant à fond avec un des plus puissants membres de son clan, un connard aussi défoncé qu'elle, à regarder des films d'horreur (quoi que la plupart ne méritaient même pas cette appellation tant c'était pourri) et après s'être tapé l'intégrale de la série Twilight, non pas qu'elle soit intéressée, mais parce que ce film était si mauvais qu'elle n'a eu de cesse de rigoler en voyant à quel point les vampires étaient moches et surtout à quel point le maquillage était apparent (oui, les vampires étaient pâles, mais c'était de la vraie pigmentation, et surtout ils ne se collaient pas du rouge à lèvre aussi pétant), la Reine avait décidé qu'il était temps d'aller bosser, aussi vira-t-elle fissa son camarade de soirée pour aller prendre sa voiture. Elle n'avait pas vraiment besoin d'argent, mais il était nécessaire, pour éviter d'avoir des problèmes avec les autorités locales, qu'elle aie un revenu pour justifier la plupart de ses acquis, faisant passer le reste pour des cadeaux de la famille. C'est suspect, certes, mais aucun policier n'oserait se frotter à une punk junkie qui porte des bottes à talons haut; elle sait probablement s'en servir.
Normalement, la jeune femme n'était pas une fan du luxe et n'abusait jamais de son pouvoir pour avoir ce qu'elle voulait, surtout pas des bagnoles, mais quand elle a vu cette splendide voiture (http://3.bp.blogspot.com/_0vQee8oZXq8/TEaWAJYmmTI/AAAAAAAAUf8/KKqide3m4EM/s640/BMW+6c.jpg), elle n'a tout simplement pas pu résister à son envie de piocher dans la fortune (je dis bien fortune car même Bill Gates n'a pas autant d'argent à sa disposition) pour se l'offrir. Malgré son penchant pour le sombre et le glauque, elle adore cette voiture. Après l'avoir doucement caressée pendant une bonne minute et avoir savouré son odeur de voiture neuve, elle pressa le bouton activant le doux ronronnement de son moteur et passa en première pour se mettre en route vers la boite.
Dans la boite, apparemment, c'était vraiment la rage. Et cela la lui foutait. La rage. Enfin, vous m'avez compris. Lily s'approcha du bar où se trouvait Arielle et James qui commençaient vraiment à s'échauffer et elle agrippa deux ivrognes pour les trainer sans ménagement à la porte du bar et les mettre dehors d'un coup de pompe qui ferait rougir de jalousie le meilleur shooter de foot du monde, propulsant les abrutis dehors, avec énormément de violence si c’était nécessaire, et si cela sabotait un peu son côté érotique, il mettait en évidence son côté de punkette. Elle se tourna ensuite vers le propriétaire et la danseuse, leur adressant un regard furieux.
-Qu’est-ce que c’est que ce bordel, nom de Dieu!?
-Désolé, Lily… firent les deux, piteux.
-Oh que non! C’est la troisième fois, cette semaine! Vous n’allez pas vous en tirer avec des regards bas et des yeux doux!
Certes, une employée qui traitait ainsi son patron aurait normalement été virée, mais le problème, c’est que Lily possédait 75% de la boîte, mais qu’elle n’était pas douée avec les trucs administratifs, ce qui était la seule raison pourquoi le gérant n’avait pas été viré en premier lieu. Bien qu’elle soit à la tête d’un clan de vampire, les Vrahilel, elle restait une femme très peu portée sur la gestion, ou alors juste assez pour ne pas faire sombrer le clan en morceaux. En fait, tout n’était qu’une question de respect; respecte tes supérieurs et ton clan et tout se passera bien. Ce clan avait le même système que la Mafia, tout bien pensé. Bref, même si elle n'était pas la propriétaire légale de la boîte, elle s'attendait quand même à ce que la politique de "Oui, on est une boite de strip-teaseuses, mais pas question qu'on devienne un bar à merdeux et un marché à putes" et que le lieu demeure viable pour les affaires. Or, Lily aimait bien faire dans les trucs nets. Et à ses yeux, des motards barbus et puants, c'était tout sauf net. Dans les deux sens du terme.
Alors qu'elle faisait le ménage, une jeune demoiselle s'approcha d'elle. Pas laide, elle dirait même sexy avec une tenue des plus révélatrices, pour ne pas lui déplaire, bref, un top-modèle comme elle les détestait, parce qu'elle était sacrément bien roulée. Une fille de riche, comme elle l'a été. Ça l'énervait, mais elle ne se sentait pas vraiment bien placée pour faire la critique. Pire encore, elle avait le même frisson glacé qui lui dévorait le cou à chaque fois qu'elle croisait un membre de sa race. Pour vous faire un peu comprendre, pour Lily, se faire approcher par une vampire la menait directement à se poser des questions sur ses motivations. Elle n'avait ni le temps ni l'envie d'entretenir une rivale véreuse.
-Bonsoir, ma belle! avait-elle lancé avec le plus grand manque de déférence que Lily n'avait jamais vu lors d'une premier rencontre.
Bon, malgré tout le manque de classe que Lily aurait pu lui flanquer, ce qui n'aurait pas été vraiment mal dans sa situation, elle se fit quand même la fleur d'être courtoise.
-Bonsoir. Pardonne-moi un moment, mais je crois que le bar est infecté par des couillons finis dont j'aimerais m'occuper PARCE QUE LES VIDEURS SONT DES TROUS DU CUL QUI NE SAVENT RIEN FAIRE!
Au loin, d'ailleurs, ceux-ci avaient été brutalement assommés par les clients quand ils ont voulu intervenir. Le bar n'était pas réservé aux vampires, donc le personnel n'était pas tous des surhumains, mais tout de même, engager des couillons pareils, c'était d'une connerie...
Bref, après avoir mis tous les intrus dehors et après avoir fait des excuses à tous les clients respectables de la boite via le micro du bar, la jeune femme revint à Mélinda, s'installant sur un banc en croisant ses longues et parfaites jambes, commandant également deux daiquiri aux fraises pour se montrer conviviale, puis la fixa un long moment de son regard vampirique. Elle sonda sans ménagement l'esprit de la jeune femme pour découvrir son appartenance et ses liens familiaux avant de se retirer brutalement de son esprit. Ce n'était pas qu'elle voulait se montrer inhospitalière, mais elle ne contrôlait pas encore très bien les incursions mentales, et si elle s'y attardait trop, elle pouvait foutre un de ces bordels dans la tête d'une personne en essayant d'en sortir qu'elle ne serait probablement plus elle-même.
Elle prit donc une gorgée de daiquiri pour humidifier sa gorge avant de regarder une nouvelle fois son invitée, essayant de rester aussi chaleureuse et courtoise que possible, même si les seins, nettement trop visibles et si à l'étroit qu'elle s'étonnait qu'ils ne jaillissent pas brusquement du décolleté pour venir dire coucou, rendaient son regard très glissant.
-Visiblement, mon apparence te surprend. Quand on passe sa jeunesse dans le luxe et la sécurité, on s'en lasse très vite. Tu n'es pas de mon clan, c'est écrit sur ton corps et dans ton âme. Qu'est-ce qui amène une brebis égarée dans ce coin si sombre du monde urbain?
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Après son entrée en scène, Mélinda laissa la jeune femme s’amuser à faire le ménage dans ce bar. Restant là où elle était, la vampire restait silencieuse. Croiser une vampire, c’était rare... Elle se rattachait à ça pour se dire qu’elle avait bien fait de venir ici. Même si, pour bien des Terriens, ce bar était loin de ressembler à des cloaques, pour elle, il ne ressemblait à rien aux lieux où elle se rendait habituellement. Elle contempla distraitement le mobilier, n’aimant pas trop qu’on la fasse attendre, jusqu’à ce que la femme revienne. Une vampire pleine d’assurance, qui commença par sonder l’esprit de Mélinda. Cette dernière fronça les sourcils. Mélinda n’avait pas de pouvoir magique, mais elle était une femme d’affaires ashnardienne. La manipulation mentale était une technique que bien des gens avaient cherché à utiliser contre elle. Que cette femme l’utilise contre elle, c’était mal inaugurer leurs relations. Elle la laissa fouiner un peu, jusqu’à ce que la vampire choisisse de se retirer.
La jeune vampire lui offrit ensuite un verre que Mélinda dédaigna. Elle buvait rarement autre chose que du sang, mais devint méfiante. Entre deux vampires alliés, on s‘offrait du sang. Restait à savoir si cette femme connaissait le protocole... Elle ne semblait pas venir de Terra, car, dans le cas contraire, elle n’aurait probablement pas sondé l’esprit de Mélinda. Mélinda n’était certes pas une vampire extrêmement connue au sein de l’Empire, mais elle avait ses entrées. La vampire finit par parler, affirmant que Mélinda ne faisait pas partie de son « clan ». La vampire embraya sur cette phrase :
« Je ne fais partie d’aucun clan » répondit-elle simplement.
Pour elle, un clan était un concept inconciliable avec la nature d’un être vampirique. Un vampire était pour Mélinda un chasseur, un être solitaire. Il n’était pas un loup qui vivait en meute sous l’autorité d’un membre Alpha, mais un animal trop fier pour se soumettre. Une araignée. Voilà à quel animal Mélinda s’associait. Pour autant, elle n’était pas sans ignorer qu’il existait des clans de vampires, et voyaient en eux de grandes familles de vampires, si immenses qu’elles portaient l’appellation de clans, mais ne comprenaient que des vampires issus d’une même fratrie, d’un même vampire originel.
Mélinda n’appartenait à aucun clan, en ce sens qu’elle était la fondatrice du « clan » Warren. L’idée d’avoir une famille de vampires sous ses ordres n’était pas spécialement pour la déranger, au contraire, mais il fallait trouver de bons sujets pour fonder sa famille, et inaugurer son clan.
« Je suis venue parce que j’ai senti ta présence, tout simplement... enchaîna Mélinda. Je ne suis pas égarée, car j’ai trouvé que je cherchais. Quant à être une brebis... »
A cette idée, la vampire se contenta d’hausser les épaules.
« Le dernier qui a vu en moi une brebis n’est sûrement plus de cet avis, à présent. »
Mélinda s’assit en face de la femme, sur un confortable fauteuil, et croisa également ses jambes. Cette vampire était plutôt belle, mais c’était normal. C’était une vampire, après tout. Fort de cette idée, la vampire enchaîna.
« Je m’appelle Mélinda. Mélinda Warren. Étant la seule vampire à porter ce nom, il serait prétentieux de considérer que j’appartiens à un clan, même si j’ambitionne d’en créer un... Mais, si je suis venue jusqu’ici, c’est pour en savoir plus sur toi... A sentir ton sang... A le sentir, tu es une vampire assez puissante. Les vampires ayant ce sang-là ne servent pas de la bière ; ils sont députés, Présidents, Conseillers impériaux, ou femmes de députés, de Présidents, ou de Conseillers impériaux. Te cacherais-tu de quelques ennemis ? »
Pour Mélinda, il était tout simplement impensable qu’une vampire de bonne lignée puisse volontairement accepter une tâche aussi insignifiante que celle de barmaid. Il était possible que le clan de cette femme soit en guerre avec un autre clan, la forçant à s’exiler. La vampire n’avait jamais droit à une guerre de ce style. Au sein des vampires, elle n’était pas grand-chose. Une vampire sans clan... Elle était plutôt la risée des autres vampires qu’un exemple de vertu, même si elle était puissante au sein de l’Empire. Si sa puissance continuait à monter dans ce sens, d’ici quelques siècles, le futur clan Warren risquerait bien de figurer parmi les plus puissantes maisons vampiriques. C’était du moins son objectif.
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Installées toutes deux sur des fauteuils du bar, les jeunes femmes avaient engagés la conversation. La première impression de Lily se trouva rapidement être infondée, car malgré son apparence aguicheuse et son air de richarde, sa compagne se montrait à la fois polie et honnête envers elle, ce qu'elle appréciait. S'il y avait bien une chose qui donnait des envies de meurtre à Lily, c'était bien les mensonges et les petits jeux de gamin que les humains aimaient bien se faire entre eux, les vampires connaissant la Reine n'osant jamais faire l'erreur de la prendre pour une conne. Les autres... ne sont plus là pour en parler, malheureusement.
-Je ne fais partie d’aucun clan, déclara subitement la jeune femme. Je suis venue parce que j’ai senti ta présence, tout simplement... Je ne suis pas égarée, car j’ai trouvé que je cherchais. Quant à être une brebis... Le dernier qui a vu en moi une brebis n’est sûrement plus de cet avis, à présent.
À cette dernière phrase, Lily éclata de rire. D'un rire franc, sincère. Elle avait du caractère, la gamine! Probablement pas autant que son ainée, mais très certainement suffisamment pour que Lily la trouve sympathique, et cela, pour quelqu'un qui la connaissait, c'était la plus grande marque d'affection que cette Reine à la fois indépendante et égocentrique pouvait donner. Un détail aussi qui suscitait l'amusement de la punk, c'était la réaction de sa compagne en voyant son verre. La jeune femme ne semblait pas vraiment comprendre pourquoi elle n'offrait pas de sang. Mais dans une société majoritairement humaine, proposer un verre de sang aurait été assez mal vu. Elle avait tout de même eu la galanterie de choisir un breuvage rouge, et non-toxique pour les membres de leur race qui était, malgré leur résistance à la grande majorité des maladies humaines, hautement allergique à certains aliments. Lily ne cessa de rire que lorsque sa compagne recommença à parler, souriant gentiment en réprimant son hilarité du mieux qu’elle le pouvait. Elle savait que cela pouvait être mal interprété, mais elle adorait le cran des gens qui osaient lui tenir tête. Cela arrivait si rarement et la pauvre Reine manquait terriblement de divertissement. Peut-être que Melinda lui procurerait ce dont elle avait tant besoin, qui sait? Ce serait bien apprécié, mais telle que Lily est, la possibilité que cela se produise se résume à une chance sur cinquante, et encore, elle était gentille.
Mélinda Warren. Voilà le nom inconnu d'une parfaite étrangère. Une femme visiblement ambitieuse. Créer un clan, ce n’était pas une mince affaire. Que dis-je? Pour une seule personne, monter un clan relevait d’une pure perte de temps. Elle-même n’avait pas formé son propre clan, c’était les parents du Duc qui avaient, grâce à un réseau complexe, formé le clan des Vrahilel, une sorte de vampires pacifiques qui reniaient leur côté de prédateur en valorisant celui de guerrier. En effet, à cause de l’effet enivrant du sang, il a été interdit par le premier Roi du clan de mordre un civil sans raison, et donc, les vampires ont dû élaborer des stratégies pour se nourrir autrement. Les cas où il était permis de s’abreuver du sang d’un être humain (ou humanoïde) étaient ceux où le buveur serait en plein combat, ou alors pour boire le sang de l’être avec qui il voudrait passer une bonne partie de l’éternité. Pour un vampire, boire du sang tout droit sorti d’une veine vivante, c’est comme la cigarette; l’effet est si plaisant que très vite, c’est pire qu’addictif, et cela peut causer de tristes incidents, car les vampires pouvaient causer facilement la mort de leur victime. Bref, tout cela pour dire que pour former un clan, il fallait avoir des compagnons qui avaient la même vision que vous, et cela ne se trouvait pas à tous les coins de rue, oh non. Les vampires ont un gros problème; ils ont beaucoup de mal à s’adapter, parce qu’ils en ont déjà plein les bras à subir les époques qui se succèdent sous leurs yeux.
-À force d’être les jouets du pouvoir, on sait que celui-ci est aussi inutile qu’éphémère. Je suis une vampire de sang-pur, et je sers de la bière et je danse parce que j’aime ça. De toute façon, celui qui me poussera à me cacher n’est pas encore né. Et je prie pour lui qu’il ne naisse jamais, car j’aurai tôt fait de lui briser tous les os du corps.
Elle soupira et se massa la tempe.
-Qui plus est, j’en ai déjà assez avec les vampires de la région sur les bras, tu imagines si je devais diriger un pays en incluant les humains et toutes les saloperies hybrides (les humanoïdes, quoi) qui pullulent ce monde? Il n’y a qu’un humain pour croire que cela lui accorde la moindre importance.
Oui, Lily avait une bien piètre estime des humains et de leurs équivalents. Pour elle, la race humaine était certainement la plus chiante de toutes les espèces. Uniquement dirigée par ses bas-instincts de domination et de suprématie, l’humanité n’était, à ses yeux, qu’un énorme troupeau qui la nourrissait, sans plus. Si elle se soumettait au code de son clan, ce n’est pas pour autant qu’elle en acceptait les idéaux. Ce ne serait que d’elle, elle aurait lâché ses camarades sur ces sales bêtes pour en finir une bonne fois pour toute avec la pire plaie de la Création.
-Je ne sais pas d’où tu viens, mais si tu crois qu’être un fonctionnaire dans un monde aussi ennuyeux que le nôtre en vaut la peine, tu te fourres le doigt dans l’œil. Autant être barmaid, servir des verres, danser pour des mecs qui apprécient ton corps sans pour autant se tripoter le pain de viande, rencontrer des gens intéressants et vivre ta vie comme tu l’entends que d’être enchaînée par la volonté des autres, par des responsabilités qui te dépassent et qui te trainent lentement mais sûrement dans la folie.
Elle regarda ensuite sa compagne et étira un sourire charmant.
-Mais ensuite, c’est mon avis, n’est-ce pas? Tu n’as pas à me croire. J’ai toute une éternité devant moi; à mes yeux, la passer à gérer des imbéciles consanguins, ce n’est pas vraiment ce que j’appelle un plan d’avenir intéressant. J’ai assez de ma bande d’idiots à moi.
Elle avait dit cette dernière phrase avec une certaine douceur. Malgré tout ce qu’elle pouvait dire sur les membres de son clan, elle les adorait et en respectait la plupart, car tous lui étaient aveuglément fidèles. Certes, elle était leur Reine, mais contrairement à la plupart des dirigeants, elle ne se prenait pas de haut. Lily était certainement la Reine la plus irresponsable, mais aussi la plus efficace, du monde.
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Silencieusement, Mélinda écouta Lyli s’esclaffer, puis parler. Difficile de déterminer ce qu’elle avait dit de drôle. Elle rangea rapidement Lyli dans la catégorie des vampires loufoques. Cette dernière essaya ensuite de justifier le fait d’être une simple barmaid et strip-teaseuse. Autant parler à un mur. Mélinda aimait le pouvoir, elle aimait être au-dessus des autres, que ce soit des humains, des démons, ou d’autres espèces. Être barmaid, ce n’était pas vraiment son plan de carrière. De plus, si elle voulait un jour réussir à fonder un clan, il lui fallait une solide position sociale.
*A l’entendre, je me demande si elle connaît l’existence de Terra...*
Il arrivait en effet que des vampires naissant sur Terre ignorent totalement l’existence d’un autre monde. Ne disant rien, l’écoutant respectueusement, Mélinda essaya de comprendre sa logique. Elle était devenue barmaid par goût de la liberté, afin de faire ce qu’elle avait envie de faire, mais, paradoxalement, elle était dans un clan. Si Mélinda ignorait tout de ce clan, elle savait néanmoins que, généralement, ces derniers, surtout les plus anciens et les plus prestigieux, avaient un code d’honneur à respecter, et que ce code d’honneur était assez restrictif.
« Oui, la Terre n’est pas un monde très... Intéressant... » répondit posément Mélinda.
Bien qu’elle ne soit pas originaire de la Terre, elle y était depuis suffisamment d’années pour savoir que ce monde ne présentait pas la même richesse que Terra. La Terre était massivement entrée dans une ère démocratique qui rendait l’exercice du pouvoir et de l’autorité très difficile. Ce n’était pas un monde qui était fait pour Mélinda. Elle croisa à nouveau les jambes, observant distraitement la zone alentour. Son regard s’attarda brièvement sur une table ronde dans un coin où une femme était en train de danser de manière assez sensuelle. Des néons discrets se réfléchissaient sur son dos.
*Peut-être que je devrais ouvrir un bar comme ça dans mon harem... songea-t-elle. A voir...*
Son regard se fixa sur Lyli, et Mélinda lui parla, en disant désormais un peu plus sur elle. Juste retour des choses, vu que cette vampire dressée comme une punk venait de se présenter. Elle n’avait néanmoins pas dit grand-chose ; même pas son nom ! Fort heureusement, Mélinda avait pu l’entendre dans les messes basses échangées entre les serveurs. Ceci confirmait que cette femme avait une espèce d’autorité morale importante sur cet établissement. Elle n’était pas la gérante, mais elle faisait comme si.
« Il est normal que mon nom ne te dise rien, ma chère... Tout comme le tien ne m’évoque pas grand-chose. Pour être honnête, je ne viens pas de ce monde, et j’ignore tout des vampires de la Terre... Et ce que les humains en disent m’a laissé pantoise. »
Mélinda s’était naturellement renseignée. Par le biais de ses esclaves sur Terre, elle avait regardé quelques épisodes d’une série terrienne abominable, « Buffy contre les vampires ». Une espèce de mauvais délire où une lycéenne affrontait des vampires ressemblant à des zombies. Continuant dans la niaiserie, elle avait ensuite vu le « Dracula » de Coppola, où le comte Dracula tombait amoureux d’une humaine. Lamentable. Elle avait tout vu sur les vampires. Ils craignaient la lumière du jour, ils étaient des cadavres sur pattes, ils se transformaient en chauve-souris, ils craignaient la croix d’un Dieu chrétien, ils ne supportaient pas l’ail ni l’eau bénite... A voir tout ce qu’on disait sur les vampires terriens, les pauvres avaient l’air d’avoir une vie difficile ! Elle avait également lu des livres pour jeunes, des bit lite, où les vampires ressemblaient à des êtres invincibles capables d’arrêter une voiture lancée à fond la caisse sur une autoroute.
Elle en avait compris que les Terriens étaient très imaginatifs, mais que leurs délires étaient loin de la réalité. Tout ceci l’avait amené à essayer d’en savoir plus, à essayer de comprendre. Simple curiosité.
« Là d’où je viens, il existe aussi des clans, mais la plupart sont soumis à l’autorité de l’Empire. Comment ça se passe ici ? De ce que je sais, les États terriens sont des États humains, et j’imagine mal des vampires se faire diriger par de simples humains... »
Oui, Mélinda était intriguée. Sur Terre, les espèces autres que les humains étaient cachées, vivant dans l’ombre, formant une espèce de société secrète dont on n’entendait pas vraiment parler. Il était donc difficile pour Mélinda d’en savoir plus, d’obtenir des informations correctes. Maintenant qu’elle avait entre les griffes un échantillon de vampire terrien, elle ne comptait pas la lâcher.
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[Pardon, c'est court ><]
Si Lily avait la moindre connaissance de Terra, elle n'avait jamais été plus loin qu'un hochement de tête lassé à celui ou celle qui lui racontait des histoires sur ce monde fantastique où tout ou presque était possible. Elle avait vécu le Moyen-Âge, l'ère des Rois et des Reines, des Comtes, des Ducs, des Marquis et des Seigneurs. Elle avait vu les beaux chevaliers parader dans leurs armures scintillantes, elle avait vu les femmes brûler sur le bûcher sous l'accusation d'être des sorcières, elle avait même serré la main de la Reine Élizabeth première, et tout ce qu'elle peut en dire, c'est que c'était une putain de vieille snob avec des idées arriérées doublée d'une prude sans manière. La moindre mention d'un sexe masculin aurait pu la pousser à exécuter tous les hommes sur son passage. Ce n'est pas pour rien que sa lignée s'est éteinte. Retourner à cette époque maudite ne lui disait rien, absolument rien, même si c'était pour aller baiser des dragonoïdes dans un sauna au sommet d'un volcan. Ou peut-être... enfin, bref.
À entendre Mélinda dépeindre son monde et les vampires qui y habitaient, la Reine commença à se demander si tous les vampires de ce monde étaient des débiles profonds. La Race Vampirique est une des races les plus anciennes et les plus puissantes du monde. Un vampire de sang-pur pouvait sans broncher affronter une horde de loup-garous et s'en sortir vivant, alors que sur Terra, ils faisaient les yeux doux devant un Empereur? La colère de la Reine commença à brûler au fond de son regard, mais elle s'abstint de commenter avant que sa compagne n'ait fini de parler, puis, tout simplement, elle releva la jambe droite avant de l'abattre si brutalement sur la table que celle-ci se fendit en deux. Les iris bleutées de la jeune femme s'illuminèrent légèrement alors qu'elles, ainsi que ses pupilles, se fendaient d'un coup brusque, dénonçant son plus grand déplaisir. Étrangement, les clients n'avaient rien remarqué, et pour la simple raison que le charme vampirique de la Reine les avait poussé à snober, bien qu'inconsciemment, totalement ses gestes. Mettre cette femme en colère, par simple négligence, était quelque chose que tout vampire un minimum conscient du tempérament royalement merdique de la dirigeante se ferait un devoir d'éviter.
-Ca se passe uniquement comme nous le désirons. Personne ne décide pour nous. Je ne suis Reine que parce que j'évite que les crétins qui me servent ne se mettent à tuer n'importe qui pour assouvir leur soif de sang. Je les gère, je les compte, je recense les naissances et je m'assure que mon clan reste en sécurité. Voilà mon rôle. Tu peux me considérer comme une mère spirituelle.
Pour elle, un vampire devenant le serviteur d'un membre d'une autre race était tout simplement inconcevable. Elle aurait pu prononcer des paroles beaucoup plus sèches, mais elle s'en était abstenue, pour ne pas vexer son hôte. Elle savait déjà qu'elle était en colère, pas besoin de lui gueuler dessus en plus. La jeune femme était fière de sa race, de son clan, de sa famille. Lui dire que dans un autre monde, les Vampires étaient des troufions de seconde zone, c'était comme l'offenser directement.
Après quelques minutes, un homme vint changer la table, pendant que la Reine dévisageait avec mécontentement son invitée, mais sa colère se dissipa aussitôt lorsqu'on déposa sa boisson préférée sur la table et elle s'en empara rapidement pour s'irriguer le gosier, joyeusement, puis elle regarda à nouveau la jeune femme.
-Pardonnez mon tempérament. J'oublie parfois mes bonnes manières quand quelque chose me semble invraisemblable. J'ai entendu parler de Terra. Un monde où la monarchie est encore générale. Je dois vous avouer que j'ai passé l'âge d'avoir envie de retourner dans une époque où tous les chevaliers croyaient qu'il suffisait de vaincre un général adversaire pour gagner la femme qu'il voulait. J'en ai soupé des faveurs, des demandes en mariage, des jeux de la politique et du pouvoir. Or, nous, vampires, sommes une belle race, au physique avantageux pour la plupart. Les femmes de nos clans étaient vendues à droite et à gauche avant que les parents du Duc, mon ancien amant, et mon "père", au sens figuré, ne les récupère et ne forment la Maisonnée des Vrahilel, un groupe indépendant, sous la juridiction et la protection du Roi vampirique. En cela, je pourrais presque me sentir mal d'avoir involontairement tué son fils lors de ma renaissance... enfin bref.
Elle poussa alors un soupir de lassitude. Éviter que les autres n'entendent leur conversation, ca lui donnait franchement mal à la tête et elle commençait à se lasser de plus en plus vite.
-Si vous voulez poursuivre cette discussion, je préfèrerais qu'on aille chez moi. Ma demeure est à deux pâtés de maison d'ici, mais à cause de la pluie, je vous proposerais qu'on prenne ma voiture.
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[HRP – Si tu le dis x)]
Visiblement, Lily était... Énervée. La seule idée que les vampires puissent être soumis aux humains l’amena à briser une table. Mélinda se contenta d’un imperceptible et très délicat sourire. Elle avait l’air assez... Émotive. Elle ne pouvait pas comprendre, car sa conception de Terra était très limitée. L’Empire d’Ashnard n’avait rien à voir avec un royaume terrien. Et les vampires comme Mélinda préféraient avoir une influence dans l’Histoire, plutôt que rester dans l’ombre. Lyli lui parla longuement, et la vampire ne comprit pas tout. Une histoire de renaissance, de fils qu’elle avait du tuer... C’était plutôt obscur pour elle.
*Quand quelqu’un est mort, il est mort... Qu’est-ce qu’elle me cache ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Aurais-je mal compris ?!*
Lyli lui proposa ensuite d’aller chez elle. Sans être nullement troublée par sa colère passagère, Mélinda lui répondit en plusieurs temps, commençant par parler de Terra :
« Terra n’a pas grand-chose à voir avec ce monde, rétorqua Mélinda. Et l’Empire d’Ashnard n’a rien à voir avec les États terriens... Si cela peut vous rassurer, je suis ma propre chef, même si ça ne m’empêche pas de payer des impôts et accomplir des services pour l’Empire. Un échange équitable. En échange de ça, l’Empire me protège et m’assiste. »
La vampire se releva ensuite, regardant Lyli.
« Je vous suis, glissa-t-elle. J’ai moi aussi une voiture à disposition, indiqua-t-elle, mais je pense que je saurais me contenter de la vôtre... »
Aller chez Lyli serait bien mieux pour Mélinda. Dans ce bar, elle se sentait à l’étroit. Outre le fait qu’il ne rentrait pas dans son standing habituel, il était aussi rempli de monde. Sans être totalement agoraphobe, Mélinda aimait généralement être seule, surtout quand elle parlait avec un être d’importance comme cette vampire. Tous ces gens autour d’elle l’ennuyait et l’embêtait, la gênant. Elle espérait juste que Lyli vivrait dans une demeure digne des vampires. Vu toute l’importance qu’elle semblait accorder à sa race, ce serait le minimum !
Pour le reste, Mélinda comprenait que, parmi les différences opposant les vampires de Terra et ceux de la Terre, il y avait surtout le fait que, sur Terre, les vampires n’avaient pas de races dangereuses pour les concurrencer. Sur Terra, un vampire était aussi un prédateur, mais il fallait aussi compter avec les démons, les Lamias, et d’autres espèces tout aussi dangereuses.
*Ça équilibre les choses...*
-
-Je n'ai pas besoin de protection, et je suis très bien comme cela.
Être protégée, pour une reine, c'était uniquement d'être entourée de ses plus proches "parents", c'est à dire les hommes et femmes liés directement au vampire, ou alors à celui qui l'a métamorphosé en vampire pour éviter d'être exposée. À cause de leur puissance, les plus âgés et les plus forts de la race étaient constamment visés pour servir de repas, car en s'abreuvant du sang d'un vampire, un autre peut acquérir ses expériences, ses pouvoirs et ses capacités. Dans le clan de Lily, un tel comportement n'est autorisé qu'en temps de guerre. Mais les autres vampires sont souvent moins cléments, et comme s'approprier les pouvoirs d'une Reine reviendrait à mettre au monde un opposant plus résistant que les autres, les Vampires protégeaient farouchement les plus puissants d'entre eux.
Bref, la jeune femme se leva, accompagnée de sa camarade. Malgré son affection pour le bar, et si elle aimait beaucoup s'y attarder, il était très peu commode pour elle de maintenir ses charmes vampiriques pour autant de monde. Elle était Reine, ce qui faisait d'elle la vampire la plus compétente à des lieux, car normalement, un vampire ne peut soutenir plus de trois personnes charmées à la fois, ou cinq s'il est vraiment talentueux, alors que la reine pouvait en maîtriser plus d'une centaine pendant une dizaine de minutes si nécessaire. Et l'épuisement la rendait encore plus... caractérielle, plus émotive, plus... agressive. Elle guida alors sa nouvelle rencontre vers la sortie, saluant une ou deux de ses connaissances, avant d'être accueillie par un de ses vampires qui s'inclina devant elle avant de lui assurer qu'aucun autre vampire que lui ne s'était approché, mise à part celle qui accompagnait son chef, une jeune femme qu'il ne se lassa pas de reluquer à cause de sa tenue des plus... enfin, bref. Malgré son envie de lui dire qu'elle s'en serait rendue compte par elle-même, et de lui en coller une pour son indélicatesse, elle se contenta d'un simple hochement de la tête et se dirigea vers sa voiture. Elle ouvrit les portes grâce à la commande de son démarreur à distance et les regarda s'ouvrir toute seule, avec un sourire de vantarde sur le visage, bien qu'elle s'abstint de tout commentaire.
-J'ai toujours aimé les belles voitures, mais je n'ai jamais osé m'en offrir une. Je n'avais pas envie de me taper toute la paperasse et puis je suis plus rapide que l'une d'entre elles. Mais je suis tombée amoureuse de ce modèle.
Elle monta alors dans la magnifique bagnole et lança le moteur, et attendit que sa compagne prenne place sur le banc du passager avant d'exécuter un tour complet, comme on n'en voit que dans les films, enclencher la première vitesse, faire rouler les roues dans le vide avant de lancer le monstre sur les routes, éclatant de rire. Ce n'était pas bon pour les pneus, mais pour ce qu'elle en avait à foutre, sincèrement!
Pour ne pas vous ennuyez, sautons la discussion dans la voiture et passons directement au garage sous-terrain de l'appartement de la Reine des vampires, alors que les deux protagonistes s'engageaient dans l'ascenseur pour atteindre le onzième étage, où se trouvait l'appartement de la reine. Voici un plan de l'établissement (http://i46.servimg.com/u/f46/13/46/97/89/sans_t10.png), et pardonnez la qualité médiocre du dessin, ce n'est malheureusement pas le fort de l'auteur. Pour vous décrire celui-ci, imaginez un appartement simple mais bien décoré avec du bois franc de première qualité, une cuisine avec des comptoirs de marbre dotés d'un four dissimulé (pour être plus précis; le four ressemble au comptoir et ce qui le différencie, c'est simplement que là où il a été installé, le marbre avait été entaillé pour former de petites démarcations dénonçant les lieux où poser les poêles et casseroles), une télévision au plasma, à laquelle mystérieusement était raccordée beaucoup de jeux vidéo, et etc.
C'est alors qu'un tout petit garçon s'approcha des invitées. Les yeux bandés, il était visiblement aveugle, et ne pouvait différencier ses interlocuteurs que par l'odorat, et donc, il se montra très méfiant envers la seconde invitée, poussa un étrange grognement, puis il se contenta de disparaitre derrière la porte de la chambre en face de l'entrée.
-Lucius est un loup-garou servant que j'ai pris à mon service. Un des rares enfants à avoir été mordus par un lycanthrope. L'enfoiré a cependant pris soin de l'énucléer et de lui arracher les cordes vocales, le pauvre petit, avant que je ne les découvre et que je ne le mette à mort.. Mais ne te fie pas à son apparence. La métamorphose l'a empêché de se développer, mais il sait beaucoup de choses, et il comprend tout ce qui se passe autour de lui. Un conseil, n'essaie pas de le faire sursauter. Il n'est pas dangereux, mais tu risques d'y perdre un doigt.
Alors, la jeune femme se dirigea vers le frigo et en sortit une énorme bouteille remplie à ras-bord de sang frais, mêlé à de l'anticoagulant pour conserver son état liquide, en versa le contenu dans deux coupes et en offrit une à sa compagne, en bonne hôte.
-
Elles sortirent donc du bar. Mélinda suivit tranquillement Lyli, observant encore une fois les lieux. Elle se demandait si, la prochaine fois, elle ne devrait pas inviter la vampire dans un vrai restaurant. Celui où on avait une table à part, de la moquette rouge sur le sol, un orchestre dans un coin, un aquarium géant, et qui se trouvait naturellement en hauteur, afin d’offrir un panorama magnifique. Et puis, elle rejeta cette idée. Cette Lyli semblait tout à fait marginale, et se complaire dans cet endroit, où on pouvait voir sur une table sur deux des femmes en train de danser de manière provocante, des hommes les observer avec des regards à faire passer un vieux pervers pour un saint, et de gros molosses en costume dans les coins, faisant vraisemblablement office de gardes du corps.
*Une chose est sûre ; ce n’est clairement pas mon monde !* songea la petite Mélinda, volontiers snob.
En sortant, elles tombèrent sur un autre vampire, qui loucha sur la poitrine de Mélinda. Elle ne pouvait pas trop lui reprocher ça, même si son regard lubrique si évident lui donna envie de l’égorger. En temps normal, Mélinda avait des formes de rêve, alors, quand elle les mettait en valeur avec une robe comme ça, il y avait de quoi mettre le feu dans une série de culottes, comme le résumait l’une de ses lycéennes. Elle laissa le vampire passer, se disant qu’elle n’allait pas le blesser. Si c’était l’un des attardés de Lyli, elle ne l’apprécierait sans doute pas.
Elle monta dans une autre belle voiture, celle de Lyli, et cette dernière démarra après avoir fait un dérapage qui la fit rire, mais qui ne fit que sourire Mélinda. Mélinda aimait se déplacer dans de belles voitures, tout comme elle aimait rouler vite, mais elle ne voyait pas spécialement en quoi le démarrage intempestif de Lyli, qui l’avait surtout secoué, était... Plaisant. La voiture roula ensuite assez rapidement, Lyli affirmant alors qu’elle pouvait courir aussi vite qu’une voiture. Soupçonneuse, Mélinda la regarda.
*Je sais qu’une vampire peut courir plus vite que n’importe quel humain, mais je n’ai personnellement jamais atteint les 200 kilomètres à l’heure, et je ne pense pas les atteindre un jour... Est-ce qu’elle se moque de moi ?*
Se rappelant son chauffeur, Mélinda sortit d’entre ses seins, seul endroit où elle pouvait mettre quelque chose, un petit objet cubique, fort pratique, que ces ingénieux humains appelaient téléphone portable. Elle l’alluma, et envoya un message électronique sur celui du chauffeur, ce qui ne fut pas très simple. Les touches étaient petites. Généralement, quand Mélinda avait besoin d’envoyer un texto, comme disait les lycéens, elle utilisait les doigts de ses subalternes, mais, ici, elle était tout seule. Ce fut donc de manière assez laborieuse qu’elle réussit à indiquer au chauffeur de rentrer au manoir, pestant quand elle appuyait sur deux touches à la fois. Le message qu’elle lui envoya était presque totalement illisible, et le chauffeur dut le lire au moins cinq minutes avant de comprendre, mais Mélinda n’était pas là pour le savoir, et il se garderait bien de le lui dire.
La voiture atteignit ensuite une tour, se garant dans un parking souterrain, et Mélinda comprit que Lyli ne vivait pas dans l’un des manoirs de Seikusu. Dommage... Elle avait une sainte horreur de vivre dans ces appartements lugubres et sinistres, où il fallait tenir compte du voisinage. Vivre entourée d’humains qui se croiraient égale à elle insupporterait Mélinda, alors elle se dit que le coin devait grouiller de vampires. Peut-être était-ce le QG de Lyli ? Comme le harem de Mélinda ?
Les deux femmes atteignirent son appartement, passant par un ascenseur assez bien éclairé, avec un gros miroir. Elles entrèrent dans une espèce d’énorme salon avec une énorme baie vitrée, et une énorme télé à écran plat. Mélinda observa silencieusement les lieux, mais fut interrompue dans son observation par la venue d’une espèce d’abominable mioche aux yeux bandés. Il se mit à... A renifler une Mélinda déconfite, qui le confondit avec le chien de garde, avant que Lyli ne lui explique qui il était.
« Ah », se contenta de noter Mélinda en hochant la tête.
A sa place, elle aurait laissé ce mioche crever sur la route. Déjà qu’un enfant, en soi, ce n’était pas très utile, si, en plus, il était aveugle et muet... il avait beau être un Lycan, un Lycan aveugle et muet, sur un marché, ça n’intéressait pas vraiment la clientèle.
*Bah, elle est exotique, elle a bien le droit de faire de l’élevage d’attardés* songea Mélinda, de plus en plus surprise.
Laissant le dénommé Lucius dans sa chambre, elle s’avança timidement dans la grande pièce. La baie vitrée donnait une vue plongeante sur Seikusu, et le mobilier, décoré avec du bois propre et beau, était assez attirant. Elle eut un léger sourire en voyant toute une pile de jeux vidéos à proximité de la télé, avec les habituelles consoles. Chez elle, ses esclaves avaient acheté tous ces trucs et ces drôles de bidules. Ses servants avaient même réussi une fois à la faire jouer. Un énigmatique jeu de tir, « Call of Duty », où elle avait manqué broyer la manette. Elle sortit de ses pensées quand Lyli sortit d’un gros réfrigérateur une bouteille de sang frais, en tendant à Mélinda. De son côté, cette dernière s’était rapprochée d’un fauteuil jouxtant la télé, et accepta le verre.
« Merci » lâcha-t-elle, sincère.
Elle but le contenu. Le sang était plutôt bon. Ceci l’amena à une réflexion envers Lyli :
« Dis-moi... Comme tu ne viens pas de Terra, et comme je doute qu’il y ait des anges sur Terre, est-ce que tu as déjà goûté le sang d’un ange pur ? »
Mélinda n’avait pas eu ce plaisir. Malgré ses recherches, il était quasiment impossible de mettre la main sur une bouteille de sang d’un ange pur. Parmi toutes les espèces, celles avec le meilleur sang étaient les anges, mais pas n’importe lesquels. Il fallait un ange noble, un véritable ange, pas quelqu’un de déchu ou de mort. Obtenir le sang d’un ange pur, ce n’était pas une mince affaire, et les rares bouteilles en circulation valaient tellement cher que Mélinda aurait du payer cinq fois son harem pour en obtenir une. Sur Terre, comme les anges étaient encore plus rares, voire même inexistants, à en croire certains, étant partis avec les Dieux sur Terra, sa question apparaissait comme légitime.
« Mais, en tout cas, celui-ci est délicieux » rajouta-t-elle rapidement.
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[HRP: Désolé pour l'attente. J'ai perdu ma concentration au milieu et j'ai eu du mal à raccrocher :( ]
Lucius n’était pas un attardé. Muet et aveugle, c’est possible, et petit pour son siècle d’existence, ainsi que physiquement immature, très certainement, mais il n’avait aucun retard mental. D’ailleurs, mine de rien, il s’agissait également d’un loup-garou de premier ordre; un pisteur sans égal, et un protecteur aguerri. Lily ne faisait confiance à personne sauf à lui. Bien que normalement carnivore, le gamin avait quand même une certaine tendresse pour les bonbons en tout genre, car comme tous les enfants, il était coincé dans la phase sucrée de son existence. Sous ordre de la Reine, il lui était même interdit de se comporter en adulte en dehors de la maison. Bien que le reniflement des inconnus semblait être bizarre, voire même impoli, ce n’était pour lui qu’un moyen de se rappeler de ceux qui passaient devant lui, comme il ne pouvait pas enregistrer l’apparence physique des gens à moins de les tâter de toute part. Au niveau sécurité, il n’y a pas mieux, puisqu’il est encore plus sélectif envers les gens qu’un système d’alarme.
Après un moment à se faire oublier, le petit sortit de sa chambre et se dirigea vers la cuisine où la Reine avait laissé trainer, encore une fois, la bouteille de sang, et il le rangea dans le compartiment adapté, puis il se dirigea vers la salle de bain en trainant des pieds, une petite queue timide jaillissant de sous son chandail.
-Lucius, ta queue, devant les invités! Lança la maîtresse de maison.
En grommelant, le petit rangea convenablement la queue dans son pantalon avant de disparaitre derrière la porte de la salle de bain. S’ensuivit le son de la douche. Lily se tourna à nouveau vers son invitée et l’écouta parler du sang d’ange pur. « Oh bon sang, elle en vient au plan chrétien, je suis faite! » se moqua-t-elle secrètement, s’inspirant d’un épisode de la série abrégée des chevaliers du zodiaque. Pour Lily, les anges, les démons, les sorcières et autres saloperies appartenaient à un fantastique inutile que ses parents lui avaient enfoncé de force dans le crâne pour la soumettre à l’autorité hiérarchique, car souvenez-vous qu’au moyen-âge, le Roi, qui était supposément élu par Dieu, et le Clergé étaient les têtes dirigeantes du monde, et qu’il fallait faire profil bas devant eux. Pourtant, lorsque cette même religion a tenté de lui faire la peau, elle n’a pas hésité à en faire empaler une bonne centaine! Elle n’avait pas du tout aimé qu’on essaie de l’attacher à une poutre pour la faire rôtir sur les flammes devant une foule assoiffée de sang. Et la chasse aux sorcières, c’était vraiment une putain de mauvaise période dans l’existence de la jeune femme.
-Je ne crois pas aux anges. Ni aux démons. Donc non, je n’en ai jamais bu. Ou sinon, c’était à mon insu. Si dans ton monde, il y en a, bottes-leur le cul de ma part. Grâce à leurs conneries, j’ai manqué de crever tant de fois que j’en ai perdu le compte. Et puis, c’est normal que ce sang soit bon, c’est celui d’une de mes nièces… avec une centaine « d’arrières » petites en préfixe. Étrangement, ces petites grognasses me ressemblent toute. Je n’ai pourtant eu qu’une seule fille… Bizarre, non?
Une fille… et cette histoire remonte à loin, en plus. Elle n’avait enfanté qu’une seule fois, pour perpétuer sa lignée. La créature toute chaude et toute petite qu’elle avait mise au monde ne lui ressemblait presque en rien. Elle était née avec des cheveux roux flamboyants, elle était vampire à la naissance, sans subir le transfert sanguin parent-héritier, et surtout elle avait la noblesse de cœur de son père, le seul homme qui n’ait jamais vraiment fait craqué la Reine. C’était un Roi vampire russe, avec un accent trop sexy. Militaire de carrière, il était devenu général d’armée en quelques années. Ils s’étaient rencontré pendant un bal en France, peu après le début de la Renaissance. Elle n’avait jamais rencontré un homme aussi charmant et aussi fier, et peut-être même aussi têtu que lui. Cependant, ce beau fils de pute a trouvé le moyen de se faire descendre, par une nuit d’automne, ainsi que le trois quart de sa maisonnée, pendant une émeute. Lily portait sa fille depuis à peine un an (pour un vampire dont le système reproducteur est affreusement lent, cela équivaut à quatre mois de grossesse) et n’avait jamais pu lui dire qu’ils avaient conçu. C’est ainsi qu’un roi, un bon Roi, mourut. Et Lily n’a jamais aimé à nouveau depuis.
Elle ne se rendit pas compte immédiatement du fait qu’elle était perdue dans ses pensées. En fait, elle resta silencieuse à fixer sa coupe de sang pendant une ou deux minutes, à ressasser à la vitesse de la lumière des années de son existence. Malgré sa nonchalance habituelle, la Reine était quand même une femme sincèrement préoccupée et avec un curriculum vitae assez terrible quand on y pense. Si elle n’avait pas beaucoup de qualités, on peut lui accorder qu’elle fournit des efforts plus qu’admirable pour ne pas exploser de désespoir, de colère et de tristesse face à tout ce qu’elle avait enduré pendant sa longue vie, des choses qui auraient brisé des millions de fois n’importe quel autre immortel.
Elle avala d’un trait ce qui lui restait de sang dans sa coupe et regarda Mélinda.
-Le meilleur sang est celui de ceux qui vivent dans un monde où la nutrition est bonne. Le sang des américains, par exemple, aurait le même effet sur moi que l’ail en a sur Dracula dans le film. Bref…
La Reine se redressa et se pencha alors sur Mélinda, la coinçant entre elle et le canapé, ses bras la retenant à une certaine distance du corps de sa compagne, mais lui coupant toute retraite.
- Pour en revenir à notre sujet de discussion précédent, vous savez probablement aussi bien que moi que former un clan sans former d’abord des alliances, qui donneront une illusion de sûreté à vos futurs fiers et loyaux sujets. Et il se trouve que je me sente d’humeur charitable. Je suis prête à négocier certaines ententes avec un clan en formation en échange de quelques… faveurs.
Lily détestait être nostalgique. Être nostalgique revenait à penser beaucoup trop. Et Lily ne voulait pas penser au passé. Elle en avait déjà assez avec les problèmes des autres sans que les siens n’embarquent sur le sujet. Hors, Lily avait comme distraction préférée le sexe, en général… Ou alors la console. Elle aimait bien les jeux vidéo, comme une vraie adolescente de l’an 2012. Mais elle préférait le sexe. Et les clopes. Surtout les clopes.
-
[HRP – De mon côté, je dois confesser que j’ai oublié de préciser que la tenue vestimentaire de Mélinda incluait aussi de longs gants x) Ils ressemblent à ça --> http://ecx.images-amazon.com/images/I/41wjD0pwx4L._SX385_.jpg (http://ecx.images-amazon.com/images/I/41wjD0pwx4L._SX385_.jpg)]
Mélinda fut à peine dérangée par l’intervention de Lucius. Elle vit quelque chose de poilu jaillir de derrière son dos, avant que Lyli ne le gronde à ce sujet. La demi-portion prit ensuite une douche. A sa place, Mélinda se sentirait chanceuse ; la Terre était un monde qui était maintenant bien plus clément envers les faibles que Terra. Elle n’eut pas le loisir d’approfondir sa réflexion, car Lyli lui avoua alors ne pas croire aux anges ou aux démons.
*Ce n’est pas une question de croyance, manqua lui répondre Mélinda, mais de certitude...*
Elle se retint de le faire, ne voulant pas rentrer dans une discussion qui, à bien des égards, s’avérerait inutile. Ceci confirmait en tout cas que les anges et les démons n’existaient plus sur Terre, ou, en tout cas, en très petite quantité. Plus généralement, tout ceci confirmait la réputation de la Terre : un monde où la magie avait disparu, ou était si faible qu’elle était accessoire. Un monde qui était dépeint comme triste, en somme, même si Mélinda avait compris que la Terre était un monde légèrement plus complexe que cela. Ce n’était pas un monde où la magie avait disparu, mais plutôt où elle était inutile. Évidemment, Mélinda ignorait que Terra avait été construite sur le modèle de la Terre, tout comme elle ignorait que c’était la création terrienne, l’imaginaire collectif, qui avait permis de donner à Terra cet air enchanté. Si elle l’avait su, ça aurait remis en perspective bien des éléments qu’elle croyait comme fondés.
Mélinda fut ensuite estomaquée quand Lyli expliqua avoir eu une « fille ». Devenir vampire avait en effet rendu stérile Mélinda, que ce soit avec son vagin, ou avec ce pénis magique qu’elle pouvait parfois sortir. Enfanter à la manière traditionnelle était une chose impossible pour elle, mais, visiblement, Lyli semblait en être quelque chose. Une petite bouffée de jalousie traversa le corps de Mélinda, qui la repoussa bien rapidement, rougissant très légèrement.
*De toute façon, je préfère avoir un enfant à la manière des vampires...*
Ce fut ensuite que Lyli, ayant fini de boire son sang, marcha vers Mélinda. Elle se rapprocha d’elle, la bloquant entre le canapé et son corps. Mélinda la contempla silencieusement, attendant qu’elle parle. Elle ne voulait sûrement pas la moindre et boire son sang, même si le doute était toujours permis. En cas d’affrontement, la vampire n’était d’ailleurs pas sûre de ses chances de réussite. Lyli semblait une vampire bien plus ancienne qu’elle, et, partant de là, plus dangereuse. Même sur Terre, elle imaginait mal qu’un clan vampirique puisse être dirigé par un petit vampire, à moins que ce clan soit lui-même insignifiant, mais, dans ce cas, les lois de la Nature voudraient que ce clan ridicule soit annihilé.
Lyli finit par parler, et Mélinda ne retint que deux ou trois mots : « alliance », « clan », « faveurs ». En toute honnêteté, Mélinda n’avait que faire d’une alliance avec un clan vampirique terrien. Son clan, elle le bâtirait sur Terra, où elle était bien plus influente qu’ici, et, sur Terra, elle avait déjà une alliance avec le plus puissant de tous les clans de cette maudite planète : l’Empire. Elle était d’ailleurs plus ou moins sûre que c’était grâce à ses contacts dans l’Empire qu’elle n’avait jamais été embêtée par d’autres clans lui ayant suggéré ou ordonné de faire partie de leurs forces. Les plus puissants clans vampiriques d’Ashnard devaient tous être sous la coupe réglée de l’Empereur. Néanmoins, Lyli pouvait se rendre autrement utile, et ce qu’elle avait dit n’était pas, pour reprendre un proverbe terrien, tombée dans l’oreille d’une sourde.
Reposant son verre, elle lui adressa un léger sourire, et remonta l’une de ses mains pour caresser la joue de Lyli. Une légère caresse, délicate et tendre, avant qu’elle ne promène pendant une ou deux secondes le bout de sa langue sur ses lèvres.
« Tout dépend de la nature de ces... Ententes, répondit avec un sourire la vampire. Et ce que vous attendez de moi... Pour être honnête, je ne compte pas fonder un clan sur Terre ; c’est une planète charmante, mais j’ai plus d’influences sur Terra. En revanche, je dois bien vous avouer que je manque d’informations sur l’art et la manière de fonder un clan, de le diriger... D’éviter que mes... Futurs et hypothétiques enfants ne se tournent contre moi... »
Elle attrapa ensuite sa coupe, qui comprenait toujours un peu de ce liquide écarlate, et la but en fixant intensément les yeux de Lyli. A moins de vouloir demander des esclaves, Lyli ne pouvait vouloir qu’une autre chose, et Mélinda, en retirant sa coupe, lui fit un ravissant sourire, du genre assez engageant. Elle n’allait pas explicitement lui dire qu’elle lui offrait son corps, elle préférait attendre. Pour elle, faire l’amour, c’était loin d’être une « faveur », c’était plutôt un échange de bons procédés, mais les mœurs terriennes étaient sensiblement plus strictes que sur Terra.
-
Lily n’était pas une nymphomane, qu’on se le dise. Elle aimait certainement le sexe, elle ne s’en cachait nullement, mais elle n’avait pas le besoin de baiser aussi irrépressible. Elle devait trouver une personne intéressante, potentiellement puissante et certainement attirante, puis avoir des points en commun avec elle. Mélinda et son ambition ressemblaient étrangement à celle qu’elle avait dans sa prime jeunesse. Or, la jeune femme était également terriblement séduisante. Un peu trop coquine au goût de la Reine, mais elle n’était probablement pas au courant du fait que cette sorte de tenue la mettait plus en valeur pour être violée que regardée avec convoitise. Mais au moins, Lily pouvait lui accorder qu’elle était aguicheuse, et la langue sur les lèvres de la punkette ne manqua pas d’éveiller encore plus son envie. Elle tira elle-même légèrement la langue pour la frotter contre celle de la jeune femme, avant d’étirer un sourire aguicheur.
-Toutes les bases sont bonnes à prendre, qu’elles soient connues ou non. Avoir le plus d’alliés possible, et former un clan solide à partir de gens qui nous respecte et qu’on estime. Il ne suffit pas de mordre pour avoir des membres; il faut qu’ils fassent leurs preuves. Un clan, c’est comme une famille; si tu crains de tourner le dos à un de tes camarades de peur qu’il t’y plante un poignard, alors, ce n’est pas un clan, mais une bande.
Alors, la jeune femme se pencha sur sa compagne et l’embrassa, ne posant au départ que ses lèvres humidifiées par le brillant à lèvres, puis laissant sa langue se glisser entre celles de Mélinda, d’abord doucement, puis plus passionnément, venant engager une danse torride de leurs appareils linguaux. Ce ne fut que le premier baiser, mais un autre, plus accueillant encore, suivit et elle s’empara à nouveau de la bouche de la future chef d’un futur clan. Rivaux ou pas, cela était ouvert à la discussion, mais au mieux, elle pourrait même essayer de recruter Mélinda. Avoir un contact sur Terra serait encore plus intéressant que rester seule dans son coin, à réfléchir aux possibilités qu’offrirait l’autre monde. D’ailleurs, une compagnie, Meisa, avait récemment été ouverte et son propriétaire était déjà plusieurs fois milliardaires, grâce à l’exportation d’un métal encore inconnu à ce jour, qui avait une résistance folle à la chaleur et aux chocs. Et si Mélinda avait des ressources qui pouvaient potentiellement intéresser les Terriens, alors… la Reine avait tout à gagner. Et elle aimait énormément gagner. Si leurs relations pouvaient devenir cordiales, elle ne s’en plaindrait surement pas.
Le baiser raviva tout de même une partie des souvenirs de la vieille Reine. Les âges qu’elle avait traversé, le nombre d’amants et d’amantes qu’elle avait eu au cours de ces siècles à sillonner le monde. Elle avait assisté à tous les événements historiques marquants, du moyen-âge à l’époque actuelle. Elle n’avait pas fait comme les autres Rois, qui préféraient s’enfermer dans une cachette pendant des siècles pour se préparer à un nouveau monde. Cette bande de lâches craignaient de perdre la raison. Ils n’avaient pas totalement tort, mais la Reine aurait préféré les voir se suicider après avoir enduré les guerres et les époques troubles plutôt que d’aller s’enfermer dans des coins paumés, loin de tout.
Pendant ce temps, Lucius sortit de la douche, ses longs cheveux collés sur les tempes et sur le dos, vêtus de son pantalon, laissant tout simplement sa longue queue noire se balader librement. Malgré son jeune âge, son corps était musclé, svelte mais puissant. Malgré sa cécité, il avait appris à reconnaitre sans le moindre problème toute sa maison, selon le nombre de pas à faire pour atteindre un endroit précis. Il ne se cognait jamais, et par-dessus tout, il n’avait aucun intérêt pour les deux jeunes femmes qui s’embrassaient actuellement sur le canapé. Non pas qu’il n’ait pas de libido, mais bon, il reste physiquement un enfant, donc, il n’y accordait pas le même intérêt que ceux dont les hormones les chatouillaient comme les puces. Il se contenta de prendre un grand verre de lait, ainsi que son cahier à devoir (en braille, bien évidemment) et il s’orienta à nouveau vers sa chambre, en silence.
Lily brisa alors ce baiser et passa une main sur le cuir de la jupe de Mélinda, descendant jusqu’à ses cuisses nues, collant son regard hypnotique dans celui de sa compagne. Entre vampires, c’était un moyen d’aider son partenaire à ne penser à rien d’autre. Le contact visuel était hautement important pour Lily, parce qu’elle détestait franchement que son ou sa partenaire se mette à penser à ses problèmes et que cela affecte ses capacités au lit. Il fallait néanmoins savoir une chose; Lily ne s’attachait pas, et si Mélinda avait l’idée saugrenue de d’essayer de la mordre, signe qui est très mal interprété s’il n’est pas exécuté par une personne que l’on respecte, admire et estime, elle ne verrait probablement pas le soleil se lever, si elle regardait parfois le soleil se lever… enfin, bref, vous aurez compris où je veux en venir.
-Les ententes que nous aurions ne concerneraient que nous deux. Une alliance basée sur un profit mutuel. Tu pourras profiter de mon expérience, et je suis une excellente pédagogue. La seule chose que je demanderais de toi, c’est ta loyauté. Je ne veux pas de guerre, et je ne veux pas que mes sujets risquent d’être exécutés sans procès en débarquant dans ton monde. Ici, tu as ma protection. Et de l’autre côté, je veux la tienne. C’est un échange équitable.
-
Lyli parla peu. Collée contre Mélinda, elle se contenta de l’embrasser, et Mélinda sentit dans ce baiser l’incroyable expérience de Lyli. La vampire était bien plus vieille que Mélinda, et avait du faire l’amour bien plus de fois que la petite vampire. Ceci n’encouragea cette dernière qu’à se concentrer, afin d’être une partenaire exceptionnelle. Mélinda était fort heureusement réaliste ; elle savait qu’elle était extrêmement belle. Si elle avait pu un jour, avant d’être vampire, haïr cette beauté, aujourd’hui, elle remerciait les Dieux de l’avoir doté d’un tel corps. Elle répondit avec envie au baiser de Lyli, écartant les lèvres pour accueillir sa langue, montant ses mains pour attraper la nuque de Lyli, et utilisant l’autre pour brièvement soupeser l’un de ses seins avant de se glisser vers ses hanches, caressant et grattant sa belle peau chaude. Le baiser dura un certain temps, et Mélinda n’entendit pas Lucius finir sa douche, et retourner dans sa chambre. Elle n’avait rien à faire de Lucius. Qu’il les observe, qu’il bande, qu’il fasse ses devoirs, ou qu’il se suicide, elle s’en moquait pas mal. Lyli était la seule qui comptait en ce moment, et cette dernière le lui fit bien comprendre, plongeant son regard dans le sien, tout en caressant le cuir de la jupe de Mélinda.
Un sourire ravi éclaira les lèvres de la petite vampire. Ce regard... Ce regard envoûtant et passionné... Oui, oui, c‘était bien le regard d’un vampire, le regard brûlant de désir d’un vampire... Impossible de s’en détacher. Le pouls de Mélinda s’emballait de plaisir et d’excitation, et elle dut serrer les poings, avant de les poser à nouveau sur le corps de Lyli, caressant sa belle peau en frémissant. La vampire lui parla alors de leur alliance.
*Sa protection... Pour être honnête, je n’en ai pas vraiment besoin. Je viens de Terra, un monde qui est sensiblement plus dangereux que celui de la Terre, mais bon... Je suppose que, si je lui dis ça, elle le prendra mal...*
Mélinda se contenta donc de lui répondre par un bref baiser sur les lèvres, avant de lâcher :
« Je ne peux malheureusement pas garantir l’intégrité totale de tes sujets sur Terra... S’ils s’attaquent à des sujets de l’Empereur, ils risquent d’être raccourcis... Et mon autorité ne se limite qu’à l’Empire, pas au-delà... Je ne te ferais pas de promesses que je ne pourrais pas tenir, Lyli. En revanche, je pourrais offrir à chacun de tes sujets mes conseils et ma protection, au sein de mon harem, ainsi que de pouvoir jouir de tous les plaisirs que Terra offre... Finir enroulée dans la queue d’une Lamia, dormir avec une neko qui ronronne dans vos bras, boire son sang innocent en lui faisant l’amour... Tu risques de réviser tous tes critères en matière de qualité sanguine quand tu auras goûté au sang d’une neko, ma chère... Cela, je peux l’offrir à tes sujets, mais je ne peux pas les protéger s’ils enfreignent les règles de l’Empire. Tout comme tu ne peux pas me protéger si j’enfreins les règles de ton clan. »
Mélinda se contentait de préciser les choses, de mettre, comme le disait un proverbe terrien, les points sur les i et les barres sur les t. Elle remua ensuite sa petite tête, et glissa ses griffes pour attraper les jambes de Lyli, et rapprocha cette dernière de son propre corps, afin qu’elle s’écrase sur elle, ses jambes filant de part et d’autre. L’un des doigts de Mélinda alla alors caresser les lèvres de Lyli, glissant le long de ces dernières, pour mieux l’exciter un peu plus.
« Je ne suis pas venue sur Terre pour me battre avec des sœurs... Je me contenterai de t’épuiser dans ton lit, ce sera amplement suffisant » lâcha-t-elle, provocante.
Elle retira ensuite son doigt de ses lèvres, et retourna embrasser Lyli, en griffant avec ses dents l’intérieur de la lèvre de la vampire, éclatant un ou deux vaisseaux sanguins. Qu’est-ce que deux vampires qui s’embrassent sans faire couler un peu de sang ? Mélinda enfonça sa langue dans la bouche de Lyli pour remuer ce sang, frottant les dents pointues de Lyli. Sa langue se coupa, et son sang se mélangea alors à celui de Lyli, stagnant entre leurs lèvres closes.
-
[En fait, le corps de Lily est glacé. Dans ma version, seul les vampires-né sont chauds. Les autres sont des cadavres ambulants qui ne se décomposent pas, c’est tout. Ils sont froids et pâles comme des morts.]
Elle ne pouvait pas lui reprocher de sous-estimer la valeur d'une alliance, aussi petite soit-elle. Le fait est que lorsqu'une Reine offrait son soutien à une femme, aussi forte soit-elle, cela était une façon de la rallier à sa cause, évitant ainsi qu'un autre clan ne s'approprie Mélinda en tant "qu'alliée". Si Lily avait effectivement des intentions nobles derrière ses plans, d'autres verraient en la future Reine une chance d'agrandir leur influence, leur importance, et cela, la jeune femme ne pouvait pas le permettre. Surtout pas si cela pouvait se retourner aussi aisément contre elle. Elle venait à peine de rencontre Mélinda et déjà elle appréciait ce qu'elles allaient partager, et peut-être même ce qu'elles vivraient plus tard. Elle n'avait aucune intention de décourager sa partenaire de se lancer dans une vie de clan, mais elle entendait bien que ce clan ne finisse pas par lui retomber sur la gueule. Étant relativement jeune comparée à Lily, la vampire ne se doutait probablement pas de la difficulté qu'était celle de la tâche de Reine. Et Lily n'en était pas le plus fier exemple, car elle avait un air de nonchalance quand elle en parlait. Mais elle en avait le droit; elle exerçait depuis un demi-millénaire!
Bref, la douleur qui assaillit la bouche de la Reine la surprit. Le sang coula de sa lèvre. D’abord doucement, puis un peu plus abondamment, mais sans trop. Juste un peu. Et pas assez pour provoquer une réaction agressive de sa part. En effet, Mélinda n'avait pas franchi une frontière en la blessant légèrement. Mais tout de même, elle ne put réprimer une grimace de déplaisir. Elle avait beau être plus résistante à la douleur que bien des espèces, se faire couper était toujours aussi désagréable. Elle sentait le sang couler puis se mêler à la salive avant de se joindre à celui de son amante, son corps jeune et désirable tout contre le sien, ses mains contre ses hanches, ses seins et ses cuisses dénudées, ses jambes venant s'entourer autour des siennes, soupirant légèrement sous leur extrême douceur. Lily passa même ses main autour du corps, plus petit, de sa compagne pour la serrer contre le sien, collant sa poitrine à la sienne, avalant sans dégoût ou mépris le sang de Mélinda mêlé au sien. Elle admirait son audace. Une amante de premier choix, qui n'avait pas froid aux yeux, qui était aussi insolente qu'elle sur le plan sexuel, aussi avide tout en étant aussi fière qu'un félin.
-Eh bien, puisque tu proposes de m'épuiser au lit... allons-y!
La jeune femme souleva alors de sa force extraordinaire sa compagne en continuant de l'embrasser avec toute sa fougue, la portant vers sa chambre à coucher, la faisant tomber sur l'énorme lit de luxe qui était le sien. Elle retira alors son tee-shirt et le lança dans un coin de la pièce avant de revenir se coller contre sa compagne, collant sa ferme poitrine contre le cuir de la robe de sa compagne, posant ses lèvres ardentes contre les siennes. Après une longue série de baisers bien brûlants, la jeune femme s'attaqua enfin à la tenue de Melinda. Elle agrippa doucement la navette de la fermeture éclair de la robe et commença à la faire glisser lentement vers le bas, relâchant ainsi l'étau fait sur sa formidable poitrine. Elle chassa alors d'une main experte les bretelles des épaules de la vampire et écarta d'un coup les pans de la robe, dévoilant son magnifique corps. Les yeux de la Reine s'écarquillèrent de surprise et aussi, à sa grande honte, d'admiration. Elle fit glisser, incapable de s'en empêcher, ses doigts sur ce corps divin.
Comprenez-bien, Lily est une femme ravissante. La plus chaude, la plus inaccessible et désirable que vous ne rencontrerez jamais dans toute votre courte vie, mais Mélinda avait un corps de rêve qui n'avait rien à lui envier. Le regard de la Reine s'embrasa d'envie, de désir et, dirons-nous, d'appétit en voyant ces seins fermes et ce ventre plat qui se soulevait au rythme de la respiration rapide de son amante. Non pas qu'elle ne fut pas fière de son propre corps, mais elle était envieuse de la taille plus menue de sa compagne, son apparente faiblesse, alors qu'elle, pour sa part, n'avait de femme que le nom, car elle était un véritable garçon manqué. Elle laissa ses mains descendre sur le ventre de la jeune femme, puis remonter d’un coup un peu brusque vers ses magnifiques seins, qu’elle engloba de ses mains pour les masser doucement. Elle se pencha alors sur eux et les embrassa, un après l’autre, avec tendresse, remontant ensuite vers le cou de Mélinda en relâchant sa poitrine pour passer ses mains dans son dos et la serrer plus fort contre elle, exerçant une succion à de multiples endroits sur le cou et sur le torse pour y laisser de petites marques violacées. La peau de la Terrane était sucrée. Elle ne parvenait pas à dire si c’était à cause de leur race, puisqu’elle n’avait que très rarement rencontré un vampire de sexe féminin, hormis sa fille qu’elle n’aurait jamais osé toucher ainsi (oui, malgré le sens du forum, notre amie n’a aucun intérêt pour l’inceste. Elle aime sa fille, mais pas sur ce plan), pour pouvoir baser ses réflexions sur quelque chose de solide. Elle recula alors puis elle grimpa sur le ventre de sa compagne, se soutenant sur ses genoux. Elle se redressa alors et arqua un peu le dos avant de retirer les petites pinces qui maintenaient ses beaux cheveux noirs en couettes et ils tombèrent librement en cascade sur son dos et sur ses seins.
Une fois ses cheveux libérés, puis elle posa ses mains sur l’abdomen de la jeune femme en étirant un sourire presque d’enfant, en se penchant sur sa compagne, murmurant un petit « Tu me donnes envie de te dévorer » avant de poser ses lèvres sur les siennes, venant prendre le visage de la fille de noble pour apprécier la douceur de ses joues.
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[D’accord x) Oublions la référence au corps chaud, alors ^^ Par contre, comme j’ignore si Lyli porte un pantalon ou une minijupe (je sais plus si ça a été précisé), je ne l’ai pas déshabillé un peu plus x)]
Après ce nouveau baiser, qui, à la légère surprise de Mélinda, ne sembla pas spécialement exciter Lyli, cette dernière la porta, et la conduisit vers le chambre. Mélinda se laissa élégamment porter, répondant aux baisers de la vampire, se disant qu’il y avait décidément pas mal de différences entre les vampires de Terra et ceux de la Terre... A moins que ce ne soit tout simplement Lyli. Mélinda raffolait, lors d’un plaisir sexuel avec un vampire, de sentir le goût du sang et de la douleur se mélanger au plaisir. Elle se retrouva sur le lit, un lit énorme, et frémit lorsque Lyli se rapprocha. La vampire n’était pas un laideron, loin de là, mais elle n’était pas non plus la plus belle des femmes avec qui Mélinda avait pu copuler. Elle avait néanmoins pour elle le fait d’être une vampire, ce qui, pour Mélinda, n’était pas pour rien... Même si sa peau était froide, alors que celle de Mélinda était chaude. Une autre différence propre aux vampires terriens et terrans ?
*Combien d’autres y en-a-t-il encore ?* se demandait-elle.
Lyli lui sauta dessus, et commença à la déshabiller. Elle fit lentement glisser la fermeture Éclair de la robe de cuir de Mélinda, ôta les bretelles, et Mélinda sourit légèrement en voyant le regard que Lyli avait. Ça, au moins, elle ne pouvait pas se tromper ; c’était le désir. Un désir puissant et vibrant, que bien des amants avaient ressenti en voyant le corps nu de Mélinda. Elle était une femme aux formes magnifiques, tout simplement. Quiconque disait le contraire était, soit un menteur, soit un individu qui n’avait pas de goûts. Le sang de Lyli se mit à palpiter, et elle alla ensuite s’attaquer au corps de sa partenaire. La petite vampire ne portait alors plus qu’une simple culotte noire, ses gants, et ses bottes. Ses seins nus étaient exposés aux lèvres de Lyli, qui alla les embrasser, les palper et les pétrir avec ses mains, avant de remonter vers son cou, faisant gémir cette dernière.
« Han ! s’exclamait ainsi Mélinda. Hum... »
Lyli monta ensuite sur son ventre, écrasant Mélinda, qui promena ses mains griffues sur ses jambes, sans vraiment lui faire mal. Elle défit alors ses longs cheveux, révélant une belle cascade de cheveux noirs. Elle avait de beaux cheveux. Tant mieux. Mélinda aimait les femmes qui prenaient soin de leur chevelure, car elle-même prenait grand soin de ses propres cheveux. Lyli, avec ses cheveux libres, se pencha alors sur Mélinda, qui sentit un frémissement la parcourir. Elle lui donnait l’impression d’être une délicate proie devant cette femme, qui prit ses joues dans le creux de ses mains afin de lui murmurer une parole salace et de l’embrasser. Mélinda répondit à son baiser, tout en veillant à ne plus la mordre. L’une de ses mains caressa la nuque de Lyli, se glissant dans ses cheveux, et l’autre alla se poser sur le bas du dos de cette dernière, glissant pour atteindre son postérieur. Elle glissa sa main sous ses vêtements, tirant sur la culotte (en espérant qu’elle en ait une x) Sinon, oubliez ce passage) pour mieux exciter cette dernière. Lorsque le baiser se rompit, un sourire traversa les lèvres de Mélinda, qui lui répondit sur le même ton :
« Qu’est-ce qui t’en empêche ? »
Mélinda renversa alors Lyli, en s’aidant de sa main sur sa nuque, et se retrouva ainsi sur elle.
*Comment réagirait-elle, si elle réalisait que j’étais hermaphrodite ?* se demanda-t-elle alors.
Difficile de le savoir, et elle décida de remettre cette question pour plus tard. Ce fut désormais elle qui embrassa Lyli sr les lèvres, tout en malaxant son sein droit avec sa main gauche. Le lit était grand, solide, et très confortable. Tant mieux. Mélinda l’embrassa longuement, savourant la tendresse de ses lèvres, et rompit le baiser pour aller l’embrasser sur le cou et sur la nuque. Elle lui tourna alors la tête, et embrassa sa joue gauche, avant d’ajouter :
« A moins que... » commença-t-elle.
Elle lécha alors la joue de Lyli, remontant vers son oreille, l’une de ses mains perdues dans ses cheveux, et l’autre caressant une nouvelle fois ses lèvres, glissant ses doigts dans sa bouche. Mélinda ajouta alors, soufflant dans son oreille :
« A moins que ça ne soit moi qui te dévore... »
Sa main glissée dans la bouche de Lyli descendit ensuite le long de son ventre, glissa autour de son nombril, pour caresser à travers son vêtement la fleur de la vampire. Mélinda lui offrit ensuite un autre de ces délicieux sourires cristallins, où elle montrait ses belles dents, tandis que ses yeux pétillaient de malice et de désir.
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[HRP : Vaut mieux pas que tu lui dises qu’elle n’est pas la plus belle avec laquelle tu as copulé. Elle risquerait de se vexer xD Surtout qu’au naturel, Lily est d’une rare beauté.]
Pour sa part, les différences vampiriques terrano-terriennes n’intéressaient nullement la Reine. Non pas qu’elle soit négligente, mais il y avait tant de choses plus intéressantes encore, comme la science et autres trucs du genre, mais pour l’instant, il s’agissait surtout du plaisir qu’elles pouvaient s’accorder mutuellement. Et elle ne se faisait aucun souci; les vampires de l’Autre Monde ne représentaient pas une menace pour elle, et s’Ils tentaient
Les mains de sa compagne s’aventurèrent sur son corps, pour son plus grand plaisir. Elle détestait la passivité. À la rigueur, si elle avait essayé de s’échapper, cela aurait été encore plus amusant, mais elle faisait souvent avec ce qu’elle avait. Elle savoura avec délice l’instant où Mélinda glissa une main dans sa chevelure. Ses lèvres se lièrent à nouveau aux siennes, et elle releva son postérieur pour coller son torse contre celui de son amante, prolongeant le plus longtemps possible ce contact si rassurant, si chaleureux. Elle ne put retenir un petit gémissement lorsqu’elle sentit sa petite culotte frotter un peu douloureusement son clitoris et sa raie alors que son amante tirait sur le vêtement. Celle-là, on ne le lui avait jamais fait, et ce n’était pas si déplaisant. Surprenant, certes, mais elle n’avait rien contre un peu d’inconfort. Mais elle fut certainement surprise lorsque son amante la renversa d’un coup brusque, la plaquant contre le lit, ses longues jambes bien écartées dans une position bien indécente, mais certes pas plus gênante que cela pour la Reine lubrique. La sensation étrange d’un organe particulier se collant contre son shortie la surprit, et pas qu’un peu, mais elle laissa ce détail passer sous silence lorsque son amante revint l’embrasser.
-Hmmm… faisait la Reine.
Elle referma doucement ses jambes, par reflexe, sur les hanches de son amante en prolongeant ce si doux baiser, resserrant l’étau de ses bras sur elle, alors que ses ongles s’enfonçaient légèrement dans le dos de sa compagne, refusant de la laisser s’échapper. Mélinda lui murmura qu’elle serait peut-être celle qui la dévorerait. Eh bien, elle ne demandait qu’à voir cela! En attendant, elle se laissait totalement faire. Elle sentit alors les doigts de son amante se glisser dans ses lèvres humides. Normalement, elle les lui aurait simplement tranchés d’un coup de dents, mais en ce moment, elle ne se sentait aucunement vexée ou menacée dans sa fierté. Elle lécha et suça coquinement les deux fins doigts de Mélinda, jusqu’à ce qu’elle les retire pour les glisser plus bas, de plus en plus, jusqu’à atteindre son intimité, arrachant un soupir de plaisir à la Reine. Cela faisait si longtemps que personne n’avait démontré d’initiative au lit, et un peu d’originalité ne pouvait que lui être agréable.
-Rêve toujours, ma jolie, rétorqua-t-elle en renversant une nouvelle fois sa compagne, collant encore une fois son corps au sien.
C’est alors qu’elle sentit une nouvelle fois une étrange bosse et qu’elle baissa la tête pour y voir un chapiteau bien dressé [comme tu en parles, je me dis que c’est parce que son état hermaphrodite est actif]. Elle étira un étrange sourire et elle retira doucement le sous-vêtement de sa compagne, dévoilant ainsi son sexe moite et son membre érigé pointant fièrement vers le plafond.
-Oh… je me disais bien que c’était curieux…
La jeune femme commença à caresser le membre de sa compagne d’un index en frôlant les lèvres de son amante d’un doux baiser, puis elle enroula ses doigts autour de la verge qu’elle commença à masturber tout doucement. Elle n’avait absolument aucune inquiétude. Pour elle, une personne ayant deux sexes n’avait rien de plus qu’un extra. Comme quoi un défaut peut devenir rapidement une qualité selon la personne qui… le tenait en main. Après quelques secondes de caresses manuelles, la Reine colla un petit baiser sur les lèvres de son amante et descendit en parsemant son corps de petits baisers, le caressant également de sa main libre. Alors, son visage atteint le sexe dur et fier de son amante. Elle ramena ses cheveux derrière sa tête pour éviter de les salir et elle se pencha sur le pénis pour le laper doucement de sa langue aussi froide que neige.
Bien qu’elle fût très orgueilleuse, la Reine n’avait aucun vrai tabou au lit. Sa chambre était un lieu où elle s’autorisait d’être elle-même. Autant qu’elle était une femme particulièrement chiante et méchante, elle restait une femme ayant certains besoins et désirs secrets, comme tout le monde. Elle ne recherchait pas l’amour, et pour être honnête, elle n’en avait rien à faire, mais elle aimait sentir la peau d’une autre personne contre la sienne. Le plaisir et le désir étaient les deux rares sentiments qu’elle considérait honnête chez n’importe quel représentant d’une espèce quelconque. Tout cela pour dire que pour elle, aucune pratique sexuelle n’était dégradante.
-Je n’ai jamais rencontré une hermaphrodite auparavant… on en parle beaucoup chez certains animaux, mais je ne savais pas qu’il y avait des êtres humanoïdes dotés de deux sexes…
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[HRP – Ne t’en fais pas ; c’est juste que le côté punk de Lyli attire Mélinda autant qu’il la repousse ^^]
*Brrr, elle est aussi glaciale qu’un glaçon... Sa peau... C’est curieux... J’espère que ce n’est pas commun à tous les vampires terriens...*
Pour Mélinda, inversement à Lyli, elle était réellement intéressée par ces différences, et ce qu’elle pouvait d’emblée constater, c’est que le plaisir sexuel ne parvenait pas à réchauffer le corps de Lyli, qui était aussi froid qu’une couche de banquise... Bon, la comparaison était peut-être un peu exagérée, mais elle reflétait l’état d’esprit de Mélinda. Or, la vampire ne doutait pas que la petite Lyli était excitée. Il suffisait de voir son regard, les tremblements de son corps, la manière dont elle suçait ses doigts. Quand Mélinda avait glissé dans ses lèvres ses doigts, elle avait cru lire plusieurs choses dans le regard de Lyli, comme si elle était initialement offusquée, puis surprise, et satisfaite. Chef de clan vampirique, elle ne devait sans doute pas être habituée à ce quelqu’un ose faire des actes qui pouvaient la dégrader.
Mélinda souriait malicieusement, amusée. Lyli finit par la retourner, et elle sentit alors ce morceau qui dépassait du corps de la vampire. Elle avait fait sortir son pénis, et il était trempé, imbibé de la cyprine qui traînait dans le vagin de la vampire. Lyli dut enfin sentir cette bosse qui dépassait, et elle entreprit d’ôter le dernier vêtement que Mélinda possédait encore sur le corps, à l’exception de ses bottes et de ses gants : sa noirâtre culotte, qui était déformée par une grosse bosse. Lyli inspecta ce sexe avec ses doigts, faisant gémir Mélinda. La petite vampire se tortilla sur le lit, subissant des relents de plaisir, des vibrations qui remontaient dans tout son corps.
Elle avait une belle érection, sans vraiment pouvoir s’en expliquer l’origine. Elle et Lyli n’avaient pour l’heure fait que s’échanger quelques baisers, mais ça n’empêchait pas que Mélinda soit excitée comme une puce... Sûrement à l’idée de faire l’amour avec une vampire aussi originale. Elle avait un look que Mélinda n’aurait pas, en d’autres circonstances, hésité à qualifier de « clocharde », mais elle se devait d’admettre, en son for intérieur, qu’il se dégageait de ce corps un certain charme, un peu bestial, et bien loin des goûts habituels de la vampire.
« Haa... » soupira d’aise Mélinda sous les caresses de la vampire.
Elle eut droit à un tendre baiser, qu’elle répondit. Lyli alla alors glisser sur tout son corps des baisers, glissant ainsi, et, en sachant qu’elle se dirigeait naturellement vers sa verge, Mélinda en sentit un nouveau frisson d’excitation. Sa poitrine se soulevait et s’abaissait, rythmant le plaisir intense que la jeune vampire éprouvait. C’était dur... Dur de rester calme, de se contrôler, de se laisser aller... Elle avait envie que son sexe s’enfonce quelque part, que quelqu’un vienne le satisfaire...
*Par l’Enfer, est-ce qu’elle ne voit pas dans quel état je suis ?!*
Lyli atteignit son sexe, et un nouveau frisson parcourut tout le corps de Mélinda. Ramenant prudemment ses cheveux, Lyli commença alors à lécher avec sa langue, renforçant encore plus l’impatience de la vampire. Quand elle sortait son sexe, c’est que Mélinda était excitée, car ce membre parvenait à drainer en lui toutes les couches de plaisir du corps de Mélinda. On pouvait embrasser ses lèvres et ses seins, mais c’était bien différent quand le pénis était là ; toutes ses autres zones érogènes semblaient d’un coup bien moins sensibles.
La Reine lui avoua qu’elle était sa première hermaphrodite, répondant en ce sens à une question que Mélinda se posait. Quand elle compara cette faculté à celle des « animaux », un petit rire traversa les lèvres de la vampire. Soupirant, cette dernière entreprit de lui donner quelques informations, s‘appuyant sur ses avants-bras puis sur ses mains pour se relever.
« Je suis sûr qu’il doit aussi exister des hermaphrodites sur Terre, Lyli, mais sûrement en quantité réduite par rapport à ce qu’il y a sur Terra. Certaines femmes naissent avec un tel appendice ; on dit même qu’il existe un groupe de femmes sillonnant Terra dont la particularité est d’avoir des sexes masculins. Certaines ne peuvent pas le rétracter, mais moi, je le peux. J’ai obtenu ce sexe suite à une opération chirurgicale et magique quand j’étais petite... »
A l’origine, elle n’avait pas été consentante. Pas du tout, même, mais elle n’était pas vraiment en mesure de s’opposer à la volonté de son père, qui avait vendu sa belle fille à une mégère. Ladite propriétaire lui avait greffé ce sexe afin que Mélinda soit plus attractive. Avec le recul, Mélinda considérait maintenant ce sexe comme un avantage, mais un avantage qui apparaissait uniquement du point de vue du plaisir. Le sperme de Mélinda était, comme sa cyprine, inféconds. Impossible d’engendrer une progéniture. Accessoirement, il est bon de signaler que, malgré la présence de cette verge et de ses deux testicules, on pouvait encore voir, dessous, les lèvres intimes de Mélinda. Leur accès était énormément réduit, mais des doigts pouvaient néanmoins encore réussir à s’y glisser.
« Si jamais tu en veux un, n’hésite pas à me le dire. Normalement, l’opération est payante, mais, pour toi, elle sera gratuite... »
Le désir inavoué de bien des femmes était après tout de pouvoir disposer d’un pénis. Quelque chose disait néanmoins à Mélinda que ce ne serait probablement pas celui de Lyli... A moins qu’elle ne se trompe.
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[HRP : Pardonne-moi pour mon temps et la brièveté de réponse, mais je ne savais pas vraiment ce que je devais écrire,]
Visiblement, sa compagne était très réactive à ses caresses. Ses frissons, ses muscles crispés, tout cela témoignait de son plaisir, et la jeune femme le sentait parfaitement sous ses doigts. Même sans se servir de ses pouvoirs, la jeune femme se doutait que Mélinda en avait envie; la vampire voulait baiser la Reine, satisfaire les appels de son corps. La jeune femme continua un petit moment à caresser le pénis érigé sans la moindre pudeur, tout en écoutant son amante parler de la possibilité qu’elle en ait elle-même un. Cette offre, malgré son côté attractif, n’eut que très peu de charme sur Lily, qui était particulièrement fière d’être une femme forte dans un monde d’hommes complètement débiles et irresponsables. Elle ramena à nouveau ses cheveux derrière sa tête puis elle se redressa, avant de grimper sur la jeune femme et de s’asseoir sur son bassin, pendant que le sexe de la belle demoiselle se collait à ses fesses. Remuant lentement son postérieur de façon à les frotter contre le mandrin, elle regarda son amante dans les yeux en souriant.
-Ce n’est pas que l’idée n’est pas tentante, mais j’aime mon corps tel qu’il est. Et puis… je préfère me faire prendre que prendre… enfin, à quelques exceptions rares…
En effet, Lily avait quand même eu des relations sexuelles avec usage de jouets divers, mais parmi sa collection, minime comparée à celles des nymphomanes de sa connaissance, elle ne comptait vraiment que sa ceinture à godemiché. Car oui, elle avait déjà eu des femmes et des hommes sur-androgynes (des femmes sans seins avec un extra hot-dog, quoi), et elle appréciait faire usage de ses talents, mais elle n’avait jamais vraiment voulu aller au-delà. Il y avait une grande différence entre avoir un sexe masculin rattaché directement à son corps et en avoir un en plastique que tu peux retirer quand tu en as envie, surtout au niveau pratico-pratique. Bref, c’était un non, et elle ne reviendrait pas sur cette décision. Cependant, elle n’avait aucune envie de ruiner cette soirée avec un refus qui pourrait être interprété par un dédain de sa part, donc, elle se mit à remuer davantage ses fesses bien fermes contre le membre durci, avant de se redresser, le coller au ventre de sa compagne et d’y presser son intimité, qu’elle frotta dessus avec tendresse. Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait; elle avait eu des années pour se pratiquer.
Après un moment de ce traitement, la jeune femme retira doucement sa petite culotte en délacant les lacets qui serraient doucement sa taille. Elle était finalement entièrement nue, pour le plus grand plaisir de sa compagne. Elle se pencha alors contre elle et posa sa poitrine contre la sienne, continuant de faire coulisser son corps contre celui de la jeune femme, excitant encore et encore sa verge. Pour l’exciter un peu plus, elle lui murmurait à l’oreille qu’elle avait envie d’elle, qu’elle voulait sentir son « gros pénis dans sa vilaine chatte humide », usant du langage cru des prostituées pour provoquer son amante. Bien sûr, elle n’agissait ainsi que pour aguicher la jeune femme, pour jouer avec elle, et si Mélinda avait la désolante idée de la comparer à une catin, elle prendrait très rapidement le bord, sans la moindre satisfaction sexuelle, car pour le moment, Lily était la seule vampire qu’elle pourrait se faire sur Terre, puisque la nuit était déjà avancée et que le soleil n’allait pas tarder à montrer le bout de son nez. Elle attendait une chose; que la jeune vampire la prenne. Pour une fois qu’elle avait affaire à une connaisseuse, elle n’allait pas tout gâcher.
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[HRP – Ma petite Mélinda ne t’inspire plus :'( ?]
Lyli ne tarda pas à aguicher Mélinda, tout en refusant sa proposition de se voir greffer un sexe masculin. La vampire n’en fut pas gênée pour autant ; elle avait déjà essuyé des refus de la part d’autres femmes, et, à vrai dire, si on lui avait proposé à elle de s’en faire greffer un, elle aurait sûrement refusé. Ceci étant dit, elle n’allait pas dire à Lyli qu’on lui avait greffé ce sexe de force, afin qu’elle soit un parfait petit jouet sexuel. Au lieu de ça, elle se contenta de pousser de petits gémissements de plaisir. Saleté de vampire... Lyli s’amusait à l’aguicher frottant sa verge contre son derrière. Mélinda en rougit de plaisir et de frustration, tout en continuant à soupirer et à gémir, poussant des petits cris en se tortillant sur ce grand lit.
*C’est une partie très sensible de mon anatomie !* avait-elle envie de lui dire.
Bien plus que son vagin, en réalité. Elle ignorait si c’était parce que c’était un sexe ou magique, ou si c’était inhérent aux hommes et aux femmes, mais, quand son pénis était sorti avec une érection, il pompait énormément de son sang, étant en ce sens bien plus vif et bien plus ardent que sa petite intimité. Les agissements de Lyli mettaient donc Mélinda dans un état où tout ce qu’elle avait envie de faire était de ruer sur sa partenaire, de lui déchirer sa culotte, et de la baiser sauvagement.
Elle devait donc se retenir, et ce fut encore plus difficile lorsque Lyli lui murmura des paroles salaces.
« Han ! » soupira la vampire.
Elle avait finalement ôté sa culotte. Sage, car cette dernière n’allait pas tenir longtemps. Mélinda tremblait de tous ses membres, et se décida à agir. Elle glissa une main dans le dos de Lyli, le grattant, et s’en servant comme appui afin de la retourner. Les positions s’inversèrent ; Lyli se retrouva allongée sur le lit, et Mélinda sur elle. Avec un sourire amusé, légèrement pervers, elle enfonça son membre contre la peau de la Reine, sans pour autant chercher à la pénétrer. Mélinda lui lâcha alors :
« Méfiez-vous, Majesté, vous commencez à parler comme une traînée... Je crois qu’il va falloir que je vous baise comme vous le demandez. »
Un ton légèrement sarcastique. Elle avait bien compris que Lyli était suffisamment orgueilleuse pour prendre la moue si Mélinda lui répondait sur le même ton, d’où cette phrase assez polie, selon elle... Elle attrapa avec une main sa queue, et l’enfonça dans le vagin de la Reine. Un coup sec et violent, qui la fit pousser un cri. Fermant les yeux, Mélinda trembla sur tout son corps, et commença à décrire des mouvements de vas-et-viens. Ce sexe magique pouvait changer de taille selon ses désirs, mais pompait plus son sang. Elle décida de le faire très légèrement grossir, afin que la Reine soit encore plus satisfaite, et ondula en elle, tout en lui offrant plusieurs baisers sur les lèvres.
« Insultez-moi, Majesté... » lâcha alors Mélinda, sur le ton de la supplique.
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[HRP : Ce n’est pas toi du tout, allons! C’est juste que j’ai peur de me répéter dans mes posts et que je ne sais pas quoi y mettre pour faire varier les plaisirs, mais tu en es nullement responsable! :( )
L’initiative de la jeune Reine sembla plaire à l’Aristocrate, car son corps ne cessait de remuer et de se tortiller de plaisir, alors qu’elle continuait inlassablement défaire bouger son corps contre le sien. Le sexe de Mélinda se gorgeait de sang et claquait contre les fesses de la Reine à presque chaque mouvement que celle-ci exécutait, mais plus encore que ses caresses fessières, c’était certainement le contact avec son intimité qui plût à la jeune femme, à un tel point que Lily aurait presque été séduite par l’idée de faire durer le plaisir un peu plus longtemps, mais elle savait que cette torture était peut-être un peu trop intense pour sa jeune compagne. Elle se contenta de savourer les doigts qui parcouraient son corps pendant qu’elle continuait ses mouvements de bassin tout contre elle, ses lèvres pressées contre les siennes à tout instant, séparées juste le temps de quelques mots et parles provocatrices. Nous avons beaucoup parlé du sexe de Mélinda, mais celui de Lily n’était pas totalement indifférent à ce qui se passait! Au contraire, même! La friction de la vulve contre le membre tendu permettait à celui-ci d’écarter les grandes lèvres intimes de la Reine et de venir chatouiller son clitoris qui était gorgé de sang par tous les événements qui, actuellement, se produisaient.
Puis, vint l’instant décisif et engageant de la chose; Mélinda laissa tomber toutes ses inhibitions et toute hésitation pour renverser presque brutalement la Reine sur le lit, frottant d’elle-même son pénis contre l’intimité de sa Reine, dont le ventre contracté laissait voir son envie d’elle. Lily se mordilla les lèvres d’impatience pendant que son amante lui reprochait coquinement son comportement de trainée, mais elle n’en avait que faire; elle avait envie de s’amuser. Le sexe était, pour elle, un jeu auquel elle se donnait à cœur joie, où les règles étaient inventées, réécrites, toujours changeantes. Les lèvres de sa compagne soudées aux siennes, son corps collé au sien, son sexe avide du sien, elles se voulaient, se cherchaient, se tournaient autour pour le plaisir de la chasse, avant qu’enfin, sa compagne n’agrippe sa verge et l’enfonce d’un coup brutal en Lily, arrachant aux deux amantes un petit cri; l’Aristocrate de plaisir, la Reine un mélange de douleur et de satisfaction. Sous le coup de la douleur, les griffes de la Reine se glissèrent dans le dos de la jeune femme et s’enfoncèrent dans sa chair tendre pour la serrer contre elle, alors que ses longues jambes entouraient les reines de sa compagne. Enfin, elles y étaient! Elle n’avait jamais autant tourné autour du pot avec ses amants, mais avec cette femme, c’était si amusant de l’aguicher, de la faire attendre. Elle chercha alors ses lèvres si délicieuses et s’en empara, alors qu’elle subissait les assauts répétés de son amante, poussant de petits gémissements à chaque fois que leurs bassins se heurtaient, causant un peu de douleur et de plaisir à la jeune femme. Dieu qu’elle aimait baiser!
-Ah… hum… Continue, petite salope! Lâcha-t-elle juste pour lui faire plaisir. C’est tout ce que tu peux faire? C’est lamentable! Laisse-moi te montrer!
Elle lui agrippa alors ses fesses toutes douces et confortables et l’attira contre elle, brutalement, de façon à la contraindre à la pénétrer en profondeur. Alors, cette fois, elle poussa un vrai gémissement, se cambrant alors que la verge heurtait douloureusement son utérus, au plus profond de son intimité. Elle dût s’arrêter pour reprendre son souffle, ses longs cheveux collés à ses tempes humidifiées par la sueur. C’était vraiment un équipement impressionnant que possédait là la jeune femme, car il s’ajustait aux désirs de sa propriétaire, et cela n’avait rien de banal aux yeux de la Reine.
Même si Lily avait conscience de l’existence de la magie, elle était certainement plus rarissime sur Terre, où les gens croyaient que faire disparaitre via des trucs de scène était réellement de la magie, elle ne se serait jamais attendue à en avoir un exemple aussi… interactif. Ce n’était pas désagréable, c’était même plutôt le contraire, mais c’était certainement bizarre, voir anormal. Elle avait connu des transsexuelles ou des femmes qui s’étaient fait greffer un pénis via une opération chirurgicale, mais elle croyait que ce genre de trucs n’existaient que sur les sites internet, un fétiche étrange que certains détraqués avaient monté pour le plaisir de donner l’aspect « d’objet » aux femmes, car c’était exactement ce à quoi servait la pornographie; une femme devenait un objet personnalisable, surtout dans le BDSM. Enfin, c’était ce que Lily en concluait, et le premier à essayer de la « personnaliser » allait voir qu’elle ne manquait pas d’imagination. Oui, Lily était une vilaine fille, mais c’était pour cela qu’on l’aimait.
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Qu’est-ce qu’elle pouvait être gourmande, cette vampire froide comme un glaçon ! Posant ses mains sur son postérieur, Lyli força dessus, pour que le sexe de Mélinda s’enfonce encore plus, faisant gémir et soupirer cette dernière. Les belles boucles de Mélinda tombaient autour de son visage, frottant les épaules de la femme. Mélinda gémit à nouveau, frémissant sous les insultes. En temps normal, elle aurait pris la moue de s’entendre traiter ainsi, mais la vampire était une créature relativement paradoxale. Une esclavagiste qui n’aimait pas fouetter ses esclaves. Une femme très orgueilleuse qui appréciait parfois de se faire traiter comme une chienne, surtout face à une vampire aussi puissante. Car, oui, Mélinda avait bien senti que cette Lyli lui était, et de loin, supérieure. La plus belle preuve de cette supériorité était son sang, ce sang ancien qui résonnait divinement dans les oreilles de Mélinda.
*Si je ne me retenais pas, j’aurais déjà bu son sang...*
Se retenir était encore plus dur que Lyli s’amusait à griffer son dos, faisant couler son sang. Sentir l’odeur du sang à nu mit Mélinda dans tous ses états, et elle poussa de longs cris, continuant à faire d’intenses mouvements de vas-et-viens dans le corps de la Reine. Son bassin se souleva et s’abaissa avec rage, s’enfonçant sans relâche dans l’intimité de la Reine, la défonçant, la labourant. Ses propres mains griffaient son lit, car, si elle les portait sur le corps de Lyli, elle grifferait la Reine. Et, si jamais elle sentait sur ses ongles le délectable sang de la Reine, elle en deviendrait assurément folle ! Elle ne pourrait alors pas se retenir de la mordre.
Pour s’empêcher d’y penser, Mélinda augmenta ses coups de reins.
« Haan ! Haaan ! » s’exclamait-elle.
Elle se forçait à sortir l’intégralité de son membre ou presque, afin de l’enfoncer d’un coup sec, accélérant le rythme à chaque fois. Elle donnait des coups de butoir de plus en plus forts, qui faisaient grincer le lit. C’était bon, c’était terrible, et elle se forçait pour ne pas avoir la tentation de la mordre. Ses canines pointaient toutefois, et chacun des baisers qu’elle offrait à Lyli était un supplice. Chaque regard qu’elle portait vers sa gorge une souffrance. Mélinda enfonçait dans le corps de la jeune femme son sexe, soupirant, tortillant son fessier.
« Encore, haaa... Traite-moi, allez ! J’aime ça ! Frappe-moi les fesses ! »
Chaude comme la braise, Mélinda montrait à Lyli la partie la plus sensible de son anatomie : ses fesses. Elle était une belle sodomite, et ce dans les deux sens. Elle adorait qu’on malmène son petit cul !
[HRP – Petite précision pour la suite des évènements ; si Lyli griffe encore Mélinda, cette dernière plantera ses crocs dans sa gorge. Ça ne sera pas mortel (d’ailleurs, je pars personnellement du principe que c’est une scène qui est plus agréable qu’autre chose), mais c’est à toi de voir si tu veux que ça se fasse ou pas. Je préfère m’arrêter là dans mon post, afin de ne pas restreindre ta liberté d’action !]
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[Elle va regretter ses petites pensées, la perverse :3]
Lily regarda sa compagne, poussant de petits cris de plaisir à chaque impact, alors que son amante labourait sans pitié son jardin secret. Elle retira ses mains du dos de sa compagne pour chercher les siennes et les serrer de ses doigts fins, pour qu’elles ressentent les crispations ensemble, mais de ce fait, sa poitrine se bomba, totalement offerte à sa compagne. Elle gémissait à gorge déployée, sans la moindre gêne, car sa chambre était entièrement insonorisée. Elle avait l’impression de se faire violer, et d’une certaine manière, cela lui plaisait de se faire baiser aussi sauvagement. Son plaisir montait en flèche, alors que le pénis de son amante continuait de se gorger de sang pour mieux la satisfaire. Elle sentait l’envie de sa compagne de la mordre, de planter sa peau dans sa chair tendre, et elle songea alors que pour une fois, elle pourrait laisser ses inhibitions de côté. Mais pas tout de suite. Pour faciliter la pénétration, la jeune femme écarta ses jambes le plus possible, pour remarquer la bosse que formait le sexe de son amante en elle. Son ventre se déformait au gré des va-et-viens, rendant la chose encore plus particulière, plus spéciale. Puis, la jeune femme réclama de se faire encore plus insulter, de se faire dégrader. Bonne joueuse, la Reine songea qu’elle allait se donner à cœur joie. Puis, la jeune femme demanda qu’elle lui frappe les fesses. Elle étira un sourire amusée. Elle repoussa vivement son amante et la renversa sur le lit, avant de la retourner sur le ventre et de coller son corps au sien.
-Mais quelle petite dévergondée! Vilaine fille! Tu veux que je mette mes doigts dans ce trou dégoutant? Tu devrais avoir honte!
Lily se rendit compte que finalement, insulter une jeune fille d’une telle beauté lui gonflait son égo, et elle fit bien attention de ne pas se laisser entrainer trop sérieusement dans la chose; elle n’avait pas envie de sérieusement vexer son amante et mettre ainsi fin à cette soirée qui s’annonçait déjà si bien. Alors, elle leva la main et l’abattit sur la fesse droite de sa compagne, dans un bruit très sonore. Du revers de la même main, elle frappa l’autre fesse, y laissant deux belles marques rouges. Elle regarda son amante puis, pour en rajouter un peu plus au jeu, elle vint cueillir un peu de sa cyprine et s’humidifia convenablement les doigts avant de lui claquer à nouveau les fesses, alors que de l’autre main, elle lui agrippait le pénis pour le masturber avec énergie. Après plusieurs coups, elle cessa de la fesser et la força à relever les fesses avant de lever ses doigts mouillés de cyprine et de caresser délicatement l’anus tendu de la jeune femme , avant d’y glisser un doigt et de le faire remuer lentement à l’intérieur, alors que de l’auriculaire, elle s’occupait de son intimité laissée à l’abandon depuis le début des ébats. Elle se pencha alors sur la petite vampire et lui mordilla l’oreille.
-Ton cul fait un joli petit son, Mélinda… Petite cochonne, tu aimes quand on te la met là-dedans, hein? Eh bien, tu vas être servie!
Sans rien demander, la jeune femme se pencha sur la table de nuit et en tira un godemichet vibrant. Pour commencer, elle le glissa dans la petite fente de l’Aristocrate et l’y laissa tout en continuant de torturer le pénis d la jeune femme de ses mains. Elle se pencha ensuite sur le petit cul de Mélinda et le mordit sauvagement en s’assurant d’y laisser des marques, sans y planter ses crocs pour ne pas la blesser. Après quelques morsures, elle se tourna vers la petite étoile noire de son anus et y enfonça sa langue, la faisant doucement rouler à l’intérieur du petit cul de son amante. Elle poursuivit longtemps ce traitement, sans cesser de masturber la vampire. En ce moment, toutes les zones érogènes de sa compagne étaient sollicitées. Une torture complète, qui ne tarderait pas de faire jouir la jeune femme.
-Je paris que tu as très envie de jouir, ma douce Mélinda. Mais…
Elle défit alors un des élastiques qu’elle conservait dans ses cheveux et l’enroula très étroitement autour du pénis tout dur de l’Aristocrate.
-… ce ne sera pas tout de suite.
Elle retira alors l’énorme godemichet de l’intimité de sa compagne pour le faire ensuite glisser dans l’anus de la jeune femme, dans toute sa longueur, qui était, pour ainsi dire, impressionnante. L’objet, en Mélinda, remuait dans tous les sens, et vibrait à très haute fréquence en elle. Mais cela ne suffisait pas à la Reine.
-Et maintenant, ma petite chienne…
Elle s’approcha de son oreille, tout en continuant de la masturber, enfoncant ses doigts dans les lèvres de son amante, souriant sadiquement. Malgré sa résolution, elle commençait à se laisser prendre au jeu.
-Tu vas me faire du bien, mais tu n’as pas le droit de retirer le godemiché de tes fesses, ou je te donnerai une autre fessée. S’il sort de ton derrière, peu importe la raison, tu as compris?
Cela voulait même dire si la jeune femme atteignait l’orgasme et que la pression de son sphincter repoussait le godemiché, elle lui donnerait une fessée. D’une manière ou d’une autre, Mélinda allait avoir ce qu’elle aimait, mais Lily était prête à tout arrêter si cela allait trop loin pour elle. Alors, Lily s’allongea sur le lit et écarta ses longues cuisses, et son intimité avec les doigts, en laissant le choix de la suite à son amante.
-
La Reine semblait... Heureuse. Après tout, si elle n’avait jamais couché avec une hermaphrodite vampire, ce devait être une première pour elle ! Ça l’était aussi pour Mélinda. Le contraste entre le corps relativement froid de Lyli, et le corps bouillonnant de chaleur de Mélinda, l’avait certes un peu rebuté au début, mais elle s’y faisait maintenant. A chaque fois qu’elle frottait intensivement le corps de Lyli, elle ressentait un peu de sa chaleur corporelle sur celui de la Reine, ce qui était assez agréable. Lyli était aussi froide qu’un glaçon, mais ce n’était pas le cas de Mélinda. La Reine de son clan semblait heureuse, très heureuse, et, quand elle offrit à Mélinda sa poitrine, cette dernière pencha sa tête pour gober les seins qui lui étaient présentés.
La scène évolua ensuite. Ayant compris ce que Mélinda voulait, Lyli lui offrit la fessée ! Mélinda poussa des cris de plaisir à chaque claque, rougissant de plaisir. Lyli veillait aussi à l’insulter, ce qui ne faisait, par un effet pervers, que l’exciter encore plus. La petite vampire en rougit de bonheur.
« Haaaaa, HAAAAA, oui, oui, ouuuiiiiii ! » s’extasiait-elle.
Que c’était bon ! Ces claques sonores ! Ils étaient comme des coups de fouet, réveillant la vampire, répandant en elle de délicieuses sensations de plaisir. On pouvait dire que Mélinda était une esclavagiste très proche de ses esclaves, dans la mesure où elle n’hésitait pas à subir elle-même le traitement qu’elle infligeait parfois à ses esclaves. Lyli la masturbait, et la Reine alla ensuite s’emparer d’un curieux appareil, un « gode », pour autant que Mélinda se souvienne du terme utilisé. Une espèce de verge en plastique que la Reine enfonça en elle, dans son intimité, faisant hurler la vampire.
Dans le fond, elle préférait un bon vieux sexe humanoïde, mais, à défaut, elle se contenterait de ce truc. Le gode avait tout juste la place de s’enfoncer dans son intimité, et elle le sentait frotter sur ses testicules. Lyli alla ensuite jusqu’à pousser le vice en s’attaquant à son fondement.
« HAAAAAAAAAAANNNNN ! Oh puuuuUUUUUUtaaaiiiiiinnn ! » couina Mélinda.
Elle remua sur le lit, ses griffes déchiquetant la couverture. La sueur s’égoutta furieusement de son corps. C’était si bon, si intense, qu’elle en versa même une larme. Mélinda ignorait ce qui dominait le plus dans son corps : la souffrance ou le plaisir. Les deux semblaient s’affronter dans un terrifiant duel, et l’orgasme, lui, apparaissait comme une chose naturelle. Lyli sembla toutefois se refuser à lui offrir ce moment de soulagement, en enroulant une espèce d’élastique autour de son sexe, bloquant la transmission du sperme. Mélinda en fronça les sourcils, mais n’eut pas le temps de le retirer, dans la mesure où le godemichet alla se déplacer pour s’enfoncer dans son cul, lui coupant le souffle.
Si c’était bon... Oh, si c’était bon ! Mélinda remua ses fesses, appréciant le contact de ce truc. Lyli alla alors lui expliquer quelques rôles. A quatre pattes, Mélinda soupirait, les joues rouges. Elle respirait comme un taureau, ses souffles entrecoupées de gémissements. Ça lui faisait mal, terriblement mal, mais c’était aussi monstrueusement bon ! La Reine lui expliqua ce que Mélinda devait faire, en lui interdisant de retirer le godemichet, sous peine de recevoir des fessées. Difficile de dire ce qui la tentait de plus, mais, une chose était sûre... Cet élastique n’allait pas rester longtemps. Mélinda voulait bien jouer à la soumise, mais la priver de son orgasme, c’était un peu trop pour elle. Lorsque Lyli retourna s’allonger, Mélinda tira d’un coup sur l’élastique, libérant son sexe. Son érection était énorme. Elle avait besoin de JOUIR !
A quatre pattes, Mélinda s’avança vers la Reine. Se relever était trop difficile. Elle lécha l’intimité de cette dernière, et lui glissa alors, après avoir léché l’ensemble pendant plusieurs secondes :
« Je vais vous baiser, Majesté... Haaa, vous allez voir, je vais vous prendre comme personne ne vous a jamais pris, et vous hurlerez à tel point qu’on vous prendrait pour une traînée ! »
Elle agit alors, et retourna Lyli. Elle vit son délicieux cul, mais elle ne comptait pas le prendre.
« A quatre pattes, Majesté... Je ne vais pas vous enculer... Pas encore, du moins... Vos petites fesses auront également droit à mon traitement ! »
Elle attendit que Lyli s’exécute pour s’enfoncer dans son intimité, la prenant par l’arrière. La vampire poussa un cri de plaisir, et gifla sur le coup le fessier de Lyli, avant de s’y cramponner, et de donner des coups de reins. Elle gémit, ferma les yeux, sentit des frissons de plaisir la traverser, la dévorer. Son feu intérieur la consumait, et, dans un cri, elle finit par jouir, par avoir son premier orgasme. La sodomie qu’elle subissait l’excitait encore plus, et elle continua, en suivant cette idée, à baiser la belle vampire, soupirant et gémissant à chaque coup de rein.
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Visiblement, sa compagne n’appréciait que moyennement le coup de l’elastique, mais ce n’était pas vraiment pour l’empêcher de jouir, c’était surtout pour savourer les plaisirs de l’orgasme toutes les deux. Mais en tout et partout, la jeune femme semblait vraiment prendre son pied, ou alors elle était très bonne actrice, parce que Lily s’auto-complimentait au sujet de ses talents d’amante, tout cela dans son esprit, alors qu’elle continuait d’insulter l’Aristocrate, la traitant d’impuissante et autres obscénités, lui demandant aussi de lui prouver qu’elle avait tort, ce genre de trucs. Et cela marchait, parce que très bientôt, la demoiselle fit sauter l’elastique que Lily avait posé sur sa verge durcissante en lui demandant de se mettre à quatre pattes. La position de la levrette n’était pas vraiment l’une des préférées de Lily, qui aimait davantage celle de l’Enclume ou quelque chose qui lui permettait de voir la personne qui la baisait dans les yeux sans s’infliger un torticolis, mais étant bonne joueuse, la Reine s’exécuta et présenta son magnifique cul (bonjour, ça va? Oui! Moi, c’est Anus, et vous? *sbaf*) et, juste pour le plaisir, elle se mit à le faire danser de droite et à gauche, sous les yeux avides de son amante. Mais plus que ses remarques salaces sur ses intentions futures, soit de baiser son petit trou, c’est l’instant où la jeune femme lui colla une gifle sur les fesses que Lily apprécia, mais elle se surprit à ne pas en souffrir. Elle regarda un instant Mélinda en haussant un sourcil.
-Au moins, si tu veux me fesser, prend la peine de… oooh!
Le sexe de Mélinda venait de la pénétrer. Mais il lui sembla soudainement beaucoup plus gros et beaucoup plus long qu’auparavant, et il heurtait plus brutalement encore le col de son utérus, arrachant des cris de douleur et de plaisir à la jeune femme, qui enfonçait maintenant ses ongles dans les draps, ayant du mal à tenir à quatre pattes par elle-même, mais heureusement, son amante eut l’initiative de lui agripper les fesses pour mieux contrôler les mouvements de ses reins, augmentant ainsi le rythme, mais adoucissant les impacts, ce qui permettait à la jeune femme de rester debout, quoi que très vite, ses bras commencèrent à faiblir sous les assauts répétés et elle se laissa mollement tomber dans son oreiller, les fesses en l’air, gémissant de plaisir à chaque fois que le sexe de son amante la quittait pour mieux revenir en elle. C’était douloureux, brutal, mais très certainement plaisant de se sentir ainsi dominer, et de pouvoir faire des rotations par moment. Elle n’avait que très rarement eu des amantes aussi impliquées dans la chose, et cela lui faisait un bien fou, même si elle serait la dernière à en parler à Mélinda. Savourant les chocs, les ongles enfoncés dans la chair tendre de ses fesses et le furieux labourage de minou qu’elle subissait, la Reine ne parvenait plus à retenir les mots qu’elle tenait en tête.
-Oh putain! Haaaan! C’est… C’est le pied! Baise-moi, sale perverse! Ne t’arrête pas ou je te fais la peau! Ah! Ah! Han! AAAH!
Elle se cambra alors de plaisir, et, contrairement à ce qu’elle croyait, sa compagne avait réussi à se retenir jusqu’au moment où elles jouiraient ensemble, mais cela ne sembla quand même pas la calmer, car malgré leur orgasme, Mélinda continua de la baiser sauvagement, ne laissant même pas le temps à Lily de profiter de son petit nuage pour la contraindre à revenir chez le monde présent. Elle sentait la semence chaude et collante de Mélinda en elle, et se félicita de prendre régulièrement la pilule, car si Mélinda était inféconde, elle n’avait jamais pris le temps de le dire à la Reine, et celle-ci, pour sa part, pouvait encore concevoir. C’était peut-être son statut de Reine qui lui conférait cette capacité, ou alors c’était simplement parce qu’elle était un monstre parmi les monstres. Mais enfin, ce n’était pas le temps de réfléchir à tout ça. La Reine, au bout d’un moment dans cette position, repoussa alors Mélinda, assez sèchement pour lui faire comprendre qu’elle avait quelque chose d’autre en tête. Elle se retourna sur le dos, sur le lit, puis releva ses longues jambes pour les poser contre les épaules de son amante, puis elle lui fit signe de l’index de revenir, avant d’écarter ses lèvres intimes de ses indexs et majeurs.
-Viens là… Je n’ai pas encore fini avec toi….
Elle souriait sadiquement. Elle restait une Reine, peu importe la position dégradante qu’elle pouvait avoir, elle semblait toujours avoir une tête au-dessus de tout le monde, de les dominer à leur insu. Si elle se donnait entièrement à Mélinda, celle-ci ne pouvait pas oublier qu’elle avait affaire à un membre de la Royauté, une vampire qui serait éternellement plus puissante et plus forte qu’elle, dont les expériences personnelles surpassaient de loin ce que le commun des vampires aurait pu supporter sans y perdre sa raison et de laisser libre cours à sa soif de sang. Bref, tout cela pour dire que peu importe ce que Mélinda pouvait actuellement penser de la Reine, celle-ci restait toujours en avance sur elle, et qu’il valait mieux ne pas l’oublier.
-
[HRP – Si j’ai bien compris, à la fin, Mélinda et Lyli sont dans la position de l’enclume (http://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Fiche-Kamasutra/Les-sportives/La-posture-de-l-enclume-118050) ? C’est la première fois que j’entends parler de cette position, huhu :P]
Baiser cette vampire était tout simplement merveilleux ! Les mots qu’elle employait amusaient beaucoup Mélinda, car on l’insultait de manière assez inédite. « Salope », c’était assez classique quand on s’adressait à elle. « Petite pute » aussi. En revanche, dire qu’elle était « impuissante », ça, on ne lui avait encore jamais sorti ! Mélinda se demandait si Lyli avait vraiment conscience de ce qu’elle disait, ou si elle se contentait de sortir tout ce qui lui venait à l’esprit... La virilité de Mélinda semblait pourtant suffire à clairement montrer qu’elle était aussi impuissante qu’une tortue était rapide. Elle enfonçait son membre avec force, attrapant solidement le joli cul de la femme. Avec le gode dans son fondement, Mélinda devait vraiment se donner à fond pour ne pas trop souffrir. Son sexe s’enfonçait donc avec force dans le corps de la Reine. Le lit continuait à craquer sous sa pénétration, et les deux vampires finirent par jouir.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNN !!!! »
Un long soupir s’échappa des lèvres de Mélinda. Elle gifla à nouveau le postérieur de Lyli, et cette dernière se mit à agir. Elle se mit sur le dos, et leva ses jambes, presque à la perpendiculaire, attrapant la gorge de Mélinda. Surprise, la vampire se demanda ce que Lyli faisait à lever ses jambes, mais, vu la manière dont elle lui parlait, cette posture semblait avoir une quelconque connotation sexuelle. Force est d’admettre que Mélinda ne connaissait pas le kama-sutra, ou, en tout cas, ne le connaissait que de nom, sans s’être jamais vraiment donné la peine de le parcourir. Elle trouva cette position assez originale, mais dans la mesure où ça n’interdisait pas à son sexe masculin de pouvoir retourner dans le corps de la Reine, Mélinda n’allait pas s’en priver.
Mélinda se retrouva la tête penchée, voyant la belle poitrine de Lyli, et attrapa à nouveau les couvertures du lit. Le gode était toujours enfoncé dans son postérieur, et elle soupira longuement, avant d’enfoncer son sexe en elle. Elle hésitait toujours à aller dans le fondement de la Reine. Lyli avait l‘air du genre assez intransigeante, et, ma foi, Mélinda savait que bien des femmes n’appréciaient pas autant qu’elle la sodomie. Mieux valait ne pas froisser la susceptibilité d’une vampire, surtout quand on était une simple invitée. La vampire enfonça donc son membre dans le vagin de la Reine, dans son intimité, et commença à remuer son membre.
« Hum... Hum... Aaaah... Haaaaa ! »
Très expressif, non ? Mélinda n’arrivait pas à parler. Elle reprenait son souffle, son corps étant rouge comme une tomate. A chacun de ses coups de rein, le gode enfoncé dans son postérieur glissait un peu, et, dans sa position, elle ne songeait pas à le remettre. Soufflant lentement, elle poussa des râles entrecoupés d’insultes.
« Raaaah, aaaah, aaah bordel ! Hum... Tu... Raaaah... Tu aimes, hein ? Ça te plaît, qu’on te la foute bien dans le fond, heeeeeiiin ? Putain, ce que j’aime çaaaaaAAAAAAaa ! »
Elle donna un autre coup, et attrapa avec ses mains celle de Lyli, les joignant. Les pieds de cette dernière semblaient maintenir Mélinda dans un délicat équilibre, l’empêchant de tomber sur le corps de la Reine. Elle ignorait où la Reine allait trouver de telles idées, mais elle devait bien admettre que ça lui plaisait ! Cette imagination était on ne peut plus délectable !
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Le plaisir était de plus en plus fort. Les claques, les baisers, les mains qui se cherchaient et se liaient alors que leurs deux corps se fusionnaient à nouveau pour une union encore plus intense. Chaque pénétration, aussi douloureuse soit-elle, ramenait la jeune femme des années auparavant. Les ébats étaient aussi intenses que lors de sa première fois. Alors que son amante la prenait, elle retournait au temps de ses premiers amours, avec le Duc. Les souffles rauques, les lèvres qui se cherchaient, son cœur qui battait frénétiquement dans sa poitrine, cette douleur sucrée, ces cris indécents qu’elle ne parvenait pas à taire. Elle n’avait jamais ressenti cela avec une autre personne que Mélinda. Elle retombait dans la nostalgie du temps passé, mais ce n’était pas le duc qu’elle voyait, c’était cette femme, devant elle, qui la pénétrait en lui disant des choses que, maintenant, elle ne comprenait plus. Elle avait l’impression de revivre sa première expérience. Ses doigts vinrent se glisser sur les joues de son amante et faisant preuve d’une souplesse étonnante, elle parvint à se redresser pour l’embrasser sur les lèvres, avec passion, et tendresse. L’intensité baissa, doucement, mais la chose ne devenait que plus agréable. La Reine se mit à gémir à chaque entrée de son amant en elle, alors que les testicules de l’Aristocrate Ashnardienne claquaient contre son fessier. Son souffle se mêla à celui de la jeune femme, alors que sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Après un long moment à ressentir ce que pouvait ressentir un shish-kebab, la jeune femme repoussa doucement son amante pour changer la position dans celle du missionnaire, enroulant dans un douloureux étau les reins de Mélinda de ses longues jambes, passant ses bras autour du cou de sa compagne alors qu’elle savourait pleinement le contact.
-Uhm… Ralentissons un peu la cadence… Il y a tant de choses à apprécier…
Elle étira un doux sourire et glissa une main dans la belle chevelure de sa compagne, alors que l’autre descendait doucement dans le bas de son dos, pour y trouver le godemiché toujours enfoncé dans le fondement de l’Aristocrate. Elle le fit doucement coulisser dans un mouvement de va-et-viens en son amante, soupirant de plaisir alors qu’elle faisait de même dans son vagin. Ce n’était pas tant qu’elle n’appréciait plus la bestialité de leurs ébats, mais elle était une créature dont le corps n’était pas habitué à autant de sensations fortes. En fait, son cœur ne battait que très lentement, normalement, et les autres hommes avec qui elle partageait sa couche n’ont pas autant d’énergie que cette femme. Pour cependant satisfaire le côté masochiste de sa compagne, elle fit tourner le petit disque réglant la force de vibration pour augmenter celle-ci, avant de renverser son amante d’un mouvement agile des jambes et des hanches, se retrouvant alors sur le dessus. Une fois redressée, elle se mit à remuer brutalement son postérieur de façon à faire coulisser le membre en elle, sans cesser de dévisager la vampire qui partageait son lit. Les yeux de la Reine se posèrent alors sur la gorge de Mélinda. Ses pupilles, normalement bleu-grise, se mirent à luire d’une couleur sanguine, lui conférant la capacité de voir le flux sanguin, et comme toujours, la jugulaire était gorgée de sang. Depuis la perte du père de Missy, elle n’a jamais eu autant envie de mordre quelqu’un, de planter ses crocs dans une chair tendre.
Les mains de la Reine quittèrent donc le ventre de la vampire pour monter lentement sur ses superbes seins, qu’elle pétrit doucement un instant, taquinant ses tétons durcis de ses doigts, avant de remonter vers le cou de son amante et d’y poser ses mains. L’espace d’un instant, elle eut l’envie de serrer les doigts sur sa gorge, d’étrangler la menace que pourrait être Mélinda dans l’avenir, une concurrente, une ennemie. Elle y songea très sérieusement, mais ses doigts s’éloignèrent de son cou alors qu’elle se penchait dessus pour y passer doucement le glaçon qui lui servait de langue, goutant la sueur et la peau de son amante, alors que ses mains venaient se poser à nouveau sur les seins de sa compagne, les massant avec énergie.
-Ce que je vais faire, tu seras la seule à pouvoir me le faire… alors, profites-en.
La Reine n’en pouvait plus. Elle voulait Marquer l’Aristocrate, dusse-t-elle rompre une vieille promesse personnelle. Elle ouvrit la bouche et très bientôt, elle enfonça ses crocs dans la gorge dévoilée de son amante, cessant temporairement de remuer le bassin pour se concentrer sur sa morsure. Depuis le temps, elle avait appris différentes façons de mordre quelqu’un; elle pouvait rendre la chose terriblement douloureuse, ou alors indolore, mais comme son amante était plus du genre à aimer ressentir les choses, elle choisit le juste milieu; passablement douloureux. Elle se mit donc à avaler le fluide vital de son amante. Dans son esprit se mit alors à défiler des images de la vie de Mélinda, mais seulement des images, sans aucune cohérence, mais de ces images, elle put ressentir tout ce que cette femme avait vécu.
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Lyli demanda une pause, ou, tout du moins, à ce qu’on ralentisse le rythme. Mélinda était, quant à elle, toujours autant en chaleur. Le gode enfoncé dans son postérieur l’empêchait de toute façon de pouvoir se détendre, de parvenir à se calmer. Ce truc en plastique la faisait souffrir, et cette souffrance était sa force, son énergie pour continuer à prendre Lyli. Elle y allait avec cette force propre aux vampires, cette rage de vivre qui l’animait, poussant des cris pour s’encourager, pour que douleur et plaisir se confondent en un seul sentiment.
Les choses évoluèrent donc, et Mélinda se retrouva entre les jambes de Lyli, couchée sur elle. Tant qu’elle pouvait continuer à remuer son bassin, la vampire n’en demandait pas plus. Tout son corps était rouge. Elle ressemblait à une espèce de grosse chaudière sur le point d’exploser. Ses petites fesses étaient défoncées, et tout son corps vibrait de désir. Elle eut un second orgasme, crachant dans le corps de Lyli des giclées de sperme, avant que la Reine ne se mette sur elle. Son lit ne devait alors plus ressembler à grand-chose, sans doute à une espèce d’énorme champ de bataille ravagé par leurs galipettes.
« Hum, hum, aaaaah... Belle... Belle vue... » s’exclama Mélinda en voyant Lyli, assise sur elle.
Les mains de Lyli allèrent alors jouer avec les seins de Mélinda, qui répondit en caressant les hanches de cette dernière. Allongée contre le lit, Mélinda sentait le gode s’enfoncer encore plus en elle. Elle se tortillait sur ce dernier, et Lyli remonta ses mains vers sa gorge. Un frisson de plaisir parcourut le corps de Mélinda, un frisson qui évolua au fur et à mesure qu’elle sentait les mains de Lyli rester sur sa gorge, et qu’elle avait l’impression de sentir une espèce de lueur agressive... Un bref moment de doute qui s’envola fort heureusement assez rapidement. Lyli approcha alors sa bouche de la gorge de Mélinda, et cette dernière sentit son cœur battre rapidement dans sa poitrine, exprimant un mélange de nervosité et d’excitation.
« C’est réciproque... » glissa-t-elle sur un souffle.
Dans la tête de Mélinda, seul un membre de son clan pourrait boire son sang. Or, dans la mesure où Mélinda n’avait aucun clan, personne ne pouvait logiquement boire son sang. Elle fit glisser ses mains pour caresser les fesses de Lyli, et poussa un petit gémissement quand les dents pointues de la vampire s’enfoncèrent dans sa peau. Des dents tranchantes, qui auraient facilement pu la tuer en tranchant sa veine. Mélinda en vint à se demander ce qui lui avait pris de laisser cette femme s’immiscer aussi loin en elle. Il suffisait qu’elle tranche un millimètre de trop, et il y aurait une hémorragie interne, hémorragie qui tuerait sur le coup Mélinda. Lyli la tenait, mais la Reine ne la tua pas. Elle n’avait de toute façon aucune raison logique de le faire, mais Mélinda n’en restait pas moins inquiète.
*Tu manques de vigilance, ma petite... Tu connais suffisamment les vampires pour savoir qu’on ne peut pas se fier à eux, non ? N’es-tu pas toi-même une vampire ?!*
Elle avait beau se sermonner, ça n’empêchait pas son corps de ressentir du plaisir, et ce plaisir n’était désormais plus que sexuel. Il était aussi... Sanguin. Se faire mordre, se faire sucer son sang procurait en elle des frissons de plaisir élevés, importants, mais sans qu’elle ne puisse vraiment se l’expliquer. Avec ses mains, elle agrippa le bassin de la femme, et le remua très légèrement, de manière à permettre à son sexe de s’enfoncer dans son vagin. Mélinda se sentit alors bien mieux, et frémit. Elle remonta une main le long de ce corps glacial pour la poser sur le cou de Lyli, et gratta sa nuque, avant de donner un coup de bassin pour la retourner à nouveau.
Dents plantées dans sa gorge, Lyli se retrouva sous Mélinda, et cette position permit ainsi à cette dernière de la pénétrer. Le sang... Elle le sentait quitter sa gorge, mais il partait en petite quantité... Ayant alors une idée, elle pencha à son tour sa tête pour l’approcher du cou de Lyli, et la mordit également. Elle trouva rapidement sa veine, la heurta, et commença à boire son sang. Pour le coup, les deux vampires commençaient enfin à faire l’amour tels que les vampires étaient conçus pour le faire : en fusionnant par le biais d’une pénétration mutuelle et d’un échange sanguin mutuel. Des images et des flashs se matérialisèrent ainsi dans l’esprit des deux femmes, retraçant des souvenirs, confirmant le caractère vital du sang, véhicule de la vie. Lyli vit des images assez confuses, disparates, montrant le harem, les esclaves, les orgies, les démons, des rivières de sang, le père de Mélinda, mort, les coups de fouet... Mélinda, elle, vit un ensemble confus d’images. Elle y vit un homme, assez élégant, qui avait eu l’air de marquer Lyli. Elle vit un enfant, et d’autres images, mais sans pouvoir les relier entre elles ou les expliquer. Si elle avait été télépathe, si elle n’avait pas eu un gode planté dans le cul, et son pénis masculin enfoncé dans le corps de Lyli, alors elle aurait peut-être pu comprendre ce que ces quelques images signifiaient.
Tout ce qu’elle parvint à émettre, ce fut des soupirs étouffés, et de petits gémissements.
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Elle aurait pu la tuer, là, maintenant, comme elle avait tué par le passé. Elle ne craignait pas les représailles. Mélinda, elle le savait au fond d’elle-même, était ambitieuse, et l’ambition menait automatiquement à la guerre. Et Lily n’aimait pas la guerre. Cela aurait été si facile de mordre dans la jugulaire à pleine dent et de l’arracher, d’un coup brusque et solide, avant de se gorger de son liquide vital avant qu’elle ne se régénère. Et pourtant, elle ne le fit pas. Une petite voix, au fond d’elle-même, lui disait de ne pas le faire. Peut-être sa sottise. Sa folie, si elle s’écoutait. Mais alors que leurs corps étaient ainsi fusionnés, et que son liquide vital coulait dans sa gorge, elle se sentait… exactement comme si elle était amoureuse. Elle ne voulait pas tuer l’Aristocrate. Elle n’en avait ni le droit ni l’envie, car d’une certaine manière, ces images de souffrances lui disaient clairement que cette femme, si elle méritait la mort, n’avait pas choisi d’elle-même sa propre destinée. On l’avait façonnée, d’une manière qui échappait totalement à la Reine. Le fait était là. Cette femme n’était pas propriétaire de sa vie, elle ne faisait que suivre la voie qui protègerait le plus possible sa raison, tout comme elle l’avait fait elle-même dans sa jeunesse. Cette époque lui semblait si loin, aujourd’hui. L’époque du doute, l’époque de la tristesse, de la souffrance. L’époque de l’amour. Car oui, Lily rejetait l’amour, le craignait, le cherchant pourtant, comme une proie surveille son prédateur.
La morsure de Mélinda lui arracha tout de même un gémissement, la forçant à renforcer son étau sur elle pour ne pas qu’elle manque son coup. Bien que Lily soit plus ou moins immortelle, cette sorte de blessures étaient particulièrement désagréables, mais la jeune femme était moins habile qu’elle, car elle lui causa tout de même de la souffrance suite à la morsure. La Reine ne le lui reprocha pas, mais c’était tout de même douloureux. Elle n’avait jamais laissé qui que ce soit autre que le père de sa fille la mordre pendant leurs ébats, et cela, pour être honnête, lui avait drôlement manqué, mais pas question de laisser Mélinda se rendre compte que cela lui plaisait. Elle s’efforça de respirer lentement, de calmer son souffle et de se focaliser sur sa propre morsure, qui pourrait être fatale à Mélinda, mais lorsqu’elle recommença à se mouvoir en elle, la Reine fut forcée de se retirer pour ne pas commettre d’erreur, recommençant à gémir avec délice de ces ébats qui lui avaient tant manqué. Faire l’amour avec une vampire plus puissante que la moyenne avait quelque chose d’excitant, même si ce n’était pas nécessairement elle qui dominait dans ce domaine. Lily avait toujours eu un petit côté de sa personnalité qui se voulait soumise, et plus le vampire avec lequel elle couchait était puissant, plus elle l’appréciait, et s’il la supplantait, elle en jouissait constamment.
Pendant qu’elle se faisait prendre, la Reine se surprit à glisser ses mains vers les fesses bien fermes de l’Aristocrate, les saisissant et les massant tout en la tirant vers elle pour l’assister dans sa pénétration, l’incitant à entrer de plus en plus profond, comme tout à l’heure, jusqu’à ce que le membre soit enfoncé jusqu’à la garde dans son vagin contracté par son orgasme d’il y a quelques instants. Les allées et venues de son amante avait quelque chose de rassurant, pendant la morsure. C’est comme si cette proximité et cette impression d’avoir toujours la capacité de s’opposer à l’autre lui permettait d’avoir davantage confiance. Ses premiers mordeurs ne lui avaient jamais demandé son avis ni n’avait attendu une quelconque autorisation. Dans un sens, c’était un viol, parce que partager le fluide vital d’un vampire avait quelque chose, pour Lily, d’intime, de personnel, d’érotique et parfois même d’indécent. Mordre un vampire lui donnait parfois l’impression de mordre un frère ou une sœur, ce qui était, bien évidemment, un tabou dans les familles de vampires, terriennes, du moins.
Elle força, après un moment, sa compagne à arrêter son repas. Les étourdissements étaient très mauvais signe, et Lily commençait à voir le monde sous une forme étrangement tourbillonnante. Elle posa une main contre sa propre tête et grogna de douleur. Ce n’était pas normal. Elle l’avait beaucoup trop laissée faire. Fort heureusement pour elle, boire son sang n’avait aucun effet; Mélinda ne deviendrait pas plus forte. Pour voler le pouvoir d’une Reine, il fallait que celle-ci soit mourante ou presque… ou alors par consentement de cette dernière à laisser son pouvoir se mêler à son sang.
-Arrête… j’ai du mal à respirer…
Bien qu’en état de faiblesse, il ne fallait pas se laisser tenter; la Reine avait encore assez de force pour tordre un cou ou deux.
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[HRP – Pour que tu aies de la matière à répondre, j’ai anticipé les actions de Lyli. Considérant que cette dernière a encore la force de briser une nuque, je me suis dit qu’elle devait avoir la force de pousser Mélinda, et qu’elle le ferait sûrement en voyant que cette dernière continue à boire son sang, malgré sa demande.]
Mélinda aurait bien aimé dire que la pénétration sexuelle était fabuleuse, inoubliable, superbe, mais elle se devait d’être honnête, surtout envers elle-même. Ce qui l’excitait surtout, c’était ce sang. Ce sang, ohlàlà ! Oui, Lyli était indiscutablement une vampire puissante et ancienne, car son sang était terrible. C’est à ça qu’on reconnaissait les vieux vampires : leur sang était terrifiant. Succulent. Juteux et puissant. Elle sentait toute la puissance de cette femme, à tel point que le goût du sang l’envahissait, et qu’elle ne pensait à plus rien d’autre, pas même à sa verge enfoncée dans le corps de la Reine vampire. Pas même aux mains de la femme qui allèrent s’occuper de son derrière. Rien d’autre ne comptait que ce sang merveilleux, et, ce faisant, la vampire fut absorbée dedans. Les orgasmes qu’elle poussa furent avant tout liés à la qualité de ce sang, plutôt qu’à sa performance sexuelle. C’était même Lyli qui devait l’inciter à remuer, pour que Mélinda continue à le faire. Ce sang... Non, il n’y avait pas de mots pour décrire ce qu’elle ressentait. Aucun mot ne semblait assez fort.
Elle était plongée dans ce sang, sans réaliser qu’elle en buvait bien trop, mais c’était tout simplement plus fort qu’elle. Elle sentit le corps de Lyli remuer, comme si cette dernière essayait de la repousser, de lui demander d’arrêter, mais c’était, hélas, tout simplement impossible ! Comment aurait-elle pu arrêter ça ? Elle voulait boire tout ce sang, tout ce jus qui abondait dans sa gorge, le boire jusqu’à la toute dernière goutte ! Oui, elle allait tout boire, tout... ! Elle ne pouvait pas s’en empêcher, c’était si bon !
*Et on dit que le sang d’un Archange pur est encore plus fameux... Non, c’est impossible ! Même le sang d’un nouveau-né, d’une pure neko, n’ont pas cette qualité-là !*
Mélinda entendit dans son esprit Lyli lui ordonner d’arrêter, mais c’était bien trop bon pour qu’elle puisse mettre un frein. Elle jouit une nouvelle fois, continuant à remplir le corps de Lyli. Elle était tellement heureuse, tellement excitée, qu’elle jouissait presque en continu. Ce qu’elle vivait, c’était... Et bien, la meilleure façon de décrire ça, c’était sans doute de parler d’un orgasme continu. Son pénis crachait sans arrêter du sperme, et ce fut donc de manière autoritaire qu’on dut l’arrêter de pomper. Quand ses crocs se retirèrent du cou de Lyli, Mélinda sentit le sang couler de ses lèvres, mais ce fut comme si on lui avait passé un verre d’eau froide sur la tête. La vampire en fut refroidie, et se retira rapidement, reprenant ses esprits. Elle se retira même du corps de Lyli, et trébucha hors du lit, tombant par terre.
Les quatre fers en l’air, Mélinda reprenait ses esprits. Un filet de sperme coulait le long du lit. Quelques traces de l’orgasme abondant et assez surnaturel de la vampire. Le pire, dans tout ça, c’est qu’elle n’était même pas fatiguée ! Oh, oui, elle était en sueur, rouge, et tout ça, mais tout ce sang qu’elle avait bu l’alimentait constamment, la dopait. Elle s’était shootée à la meilleure drogue qui soit, le sang.
« Waaw... » fut donc tout ce qu’elle parvint à articuler.
Secouant lentement la tête, la vampire reprit ses esprits.
« Je ne m’attendais vraiment pas à pouvoir goûter à un sang de cette qualité... Mon Dieu... Je suis désolée, Lyli, mais... Hum... C’était si bon. Un tel plaisir devrait être interdit, afin qu’on puisse en apprécier la réelle valeur. Seigneur... »
Mélinda en était toute retournée, à tel point qu’elle en oubliait son érection, qui était toujours là, et qu’elle n’avait pas remarqué que le plug que Lyli lui avait mis dans les fesses était parti quand elle avait été expulsée du lit.
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Lily n’en voulait pas à son amante. Elle connaissait les risques et les avait acceptés avant même que la jeune femme ne la morde. Mais cette morsure était une leçon qu’elle savait indispensable à l’apprentissage de la jeune feme. Elle voulait devenir une Reine, comme elle, et avoir un clan sous ses ordres, mais cela ne se faisait pas sans un prix. Tout pouvoir vient avec ses responsabilités et ses restrictions, et elle venait d’en apprendre une. Alors qu’elle était en bas du lit, Mélinda pouvait voir la jeune Reine serrer les dents et durcir ses muscles pour lutter contre l’étreinte de faiblesse qui la contenait au lit. Bientôt, la jeune femme se redressa, alors que le sang de son amante faisait enfin son effet et lui rendait sa mobilité, sa force, ou du moins une partie. Sur le lit se déversa très vite toute la semence que l’Aristocrate avait crachée en elle. Par simple réflexe, la Reine agrippa un cachet de solution contraceptive et l’avala d’un coup avant de se lever du lit et de replier les draps souillés et les jeter dans un trou au fond de la pièce, qui devait servir de panier à linge sale. La Reine s’approcha alors de Mélinda avec un mouchoir et s’affaira à la nettoyer, puis elle lui passa une serviette sur le corps. Non pas qu’elle soit une femme attentionnée, mais elle n’aimait pas la saleté, et toute cette sueur allait salir ce qui restait de bon dans son lit, et elle n’avait aucun désir de cela. Une fois que la jeune vampire fut plus ou moins propre, la Reine la souleva dans ses bras et se dirigea vers la salle de bain. Une bonne douche, c’était ce qu’elle aimait le plus après avoir fait l’amour. Elle s’installa alors dans la baignoire, Mélinda entre ses cuisses, dos à elle, et activa le jet d’eau du pied. L’eau fraîche coula alors sur leurs deux corps luxuriants et appétissants.
-Je vais te révéler un secret, dit-elle en passant doucement ses mains sur les seins aux tétons durcis de l’Aristocrate. Depuis bien des années, tu es la seule personne qui m’a donnée vraiment un brin de plaisir. Mais la raison ne va pas te plaire pour tes projets d’avenir. Une fois Reine, tu vas très rapidement te rendre compte que le plaisir est dévoré par ton propre pouvoir. Plus une Reine a de sujets, plus son pouvoir est grand, et en échange, elle perd son désir. C’est une conséquence de notre état. Pour ressentir pleinement le plaisir, il faut s’accoupler avec un Roi ou une Reine aussi puissante que nous-même.
Elle glissa doucement une main entre les cuisses de Melinda et massa son pénis un peu ramolli d’une main alors qu’elle le savonnait de l’autre.
-Et ensuite, c’est le plaisir de la morsure qui te sera retiré. Tu perdras l’appétit du sang, ça, tu le sais déjà. Mais tu te refuseras à être mordue par qui que ce soit. Tu n’es pas du même genre de vampire que moi. Si tu te fais mordre, tu mourras. J’ai appris à combattre la mort, et je doute que tu auras l’occasion dans ta future vie troublée de t’initier à ce passage si angoissant qu’est le Retour de la Mort. C’est drôle à dire, parce qu’ayant été mordue, tu sais à quel point les humains sont faciles à faire revenir de la tombe. Ce n’est pas la même chose pour nous, tu comprends?
Elle se redressa un peu pour la contraindre à faire de même et décala doucement les cheveux bouclés de sa compagne pour poser de doux baisers dans son cou. Après l’amour, le tempérament bouillant de Lily se laissait gagner par son attitude de femme expérimentée, comme si le sexe avait le pouvoir de lui redonner son calme d’Immortelle. Elle vint doucement malaxer les seins de sa compagne, taquinant parfois ses tétons.
-Ne t’empresse pas de devenir comme moi. Je n’ai pas eu le choix de ma vie, mais tu l’as encore. Profite de ta jeunesse tant que tu le peux encore, et quand tu deviendras une vieille chouette comme moi, tu pourras peut-être plus sincèrement considérer à te faire réellement Reine des Vampire… et ce jour-là, j’espère que tu deviendras aussi puissante que moi.
Elle lui mordilla alors une oreille en souriant avec taquinerie.
-Qu’on puisse baiser entre Reines toutes-puissantes.
Après ce mordillement, elle recula et attira gentiment sa compagne contre sa ferme poitrine. La jeunesse, elle le savait pour avoir toujours ce comportement immature, poussait les gens à faire des bêtises qu’ils ne feraient pas normalement, mais cette femme méritait mieux que ce à quoi elle semblait aspirer. Autant prendre son temps, elle le savait aussi bien qu’elle, pour goûter toute la saveur de ce monde avant d’en sacrifier une part qu’on n’aurait peut-être jamais eu la chance de goûter. Enfin, c’était la philosophie de la Reine, pour ceux qui allaient l’écouter, c’est une autre histoire. Elle frotta alors une nouvelle fois ses mains avec du savon et entreprit de laver les seins et l’abdomen de la jeune femme.
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A terre, Mélinda sentait ses poumons battre furieusement dans sa poitrine. Le goût du sang de la Reine était encore sur ses lèvres. Un nectar superbe, à tout point de vue. Mélinda vit alors Lyli se redresser, balancer les draps dans un coin, et l’envelopper dans une serviette, la nettoyant de sa sueur. Groggy, la vampire se laissa faire, laissant Lyli promener un mouchoir sur son visage, recueillant quelques dépôts de sang, lui donnant l’idée d’être un gros bébé que sa mère nettoyait. Lyli porta ensuite Mélinda sur ses bras, et la guida dans la salle de bains. L’esclavagiste se laissa faire, n’opposant aucune résistance, se demandant ce que la Reine vampire comptait faire. Elles atterrirent dans une grande baignoire, et Lyli commença à faire couler de l’eau. Elle était derrière Mélinda, et elle sentit l’eau éclabousser ses jambes. Elle était... Fraîche.
*L’eau bouillante, c’est mieux, mais je ne vais pas m’imposer...*
Lyli entreprit de la savonner...De manière assez sexuelle, puisque l’une de ses mains en profita pour masturber Mélinda, ce qui, bien sûr, ne dérangeait nullement la belle vampire. Se laissant faire, elle écouta Lyli lui parler, lui confier quelques secrets. Ce qu’elle lui expliqua laissa, à vrai dire, Mélinda assez sceptique. De ce qu’elle en avait compris, plus elle vieillirait, et plus elle ressemblerait à un cadavre, perdant de plus en plus de sensations. La nature d’un vampire était un sujet qui faisait débat. Pour bien des gens, un vampire n’était rien de plus qu’un cadavre sur pattes, mais Mélinda était peu réceptive à cette théorie. De son point de vue, un mort-vivant était un zombie, pas un vampire. Elle se voyait plutôt comme une évolution par rapport aux autres espèces, une sorte de supériorité naturelle.
*Peut-être est-ce là d’autres différences entre les vampires de la Terre et ceux de Terra... Je l’espère, en tout cas...*
Pensive, Mélinda ne dit rien. Elle n’avait de toute façon rien à dire là-dessus. Elle préférait croire que ce serait différent pour elle, et que Lyli se trompait. Elle devait bien avoir des siècles, mais, si ce qu’elle ressentait était absolue, alors elle n’avait pas pu recevoir de plaisir avec Mélinda. La vérité, du moins pour Mélinda, c’est qu’en vieillissant, un vampire devenait aigri, et de plus en plus difficile à satisfaire. Quand on faisait l’amour un millier de fois, la millième fois était assurément moins belle, moins passionnante, que la première, ou même la centaine de fois. On devenait forcément plus exigeant avec l’écoulement du temps. C’est de cette manière que Mélinda interpréta les dires de Lyli.
La Reine lui mordilla une oreille, et prononça un mot assez vulgaire : « baiser ». En partant du principe qu’elles étaient nues, et que l’une des mains de la Reine masturbait son sexe, tandis que l’autre caressait ses seins, ce mot provoqua, non pas un frisson de dégoût, mais un frisson de plaisir dans le corps de la petite vampire. Se mordillant les lèvres, Mélinda se redressa alors légèrement, et entreprit de fermer le tuyau permettant l’évacuation de l’eau, utilisant l’une de ses mains, tout en augmentant la température de l’eau d’un ou deux degrés. Certains l’aiment chaud, et Mélinda faisait partie de ce groupe.
Elle se retourna ensuite, et s’allongea sur le corps de Lyli, l’eau commençant à monter rapidement, glissant sur leurs jambes. Son sexe caressa les cuisses de Lyli, alors qu’elle allait l’embrasser, déposant un tendre baiser sur la bouche de Lyli.
« Je n’ai pas non plus choisi d’être une vampire... Ni même d’avoir cet appendice entre les jambes. Mais j’ai pu m’affranchir de mon passé. Chacun choisit sa destinée, ma belle, les vampires plus que n’importe qui. J’aurais pu rester esclave, j’aurais pu quitter le monde de mon père, mais j’ai choisi de diriger un harem, tout comme j’ai choisi de fonder un clan. Tu parles comme si notre vie était déterminée, comme si on n’avait pas le choix. Mais le choix, on l’a toujours. »
Mélinda était loin d’être fataliste, ce qui était vraisemblablement moins vrai pour Lyli. Quand on disait à quelqu’un qu’on avait pas eu le choix sur sa vie, c’est qu’on était, pour Mélinda, soit pessimiste, soit déterministe. Et l’égo de la vampire se refusait à croire que quelqu’un avait décidé de son avenir. Elle ne croyait pas en toutes ces théories scabreuses sur la destinée. Chacun forgeait sa propre existence, et il n’y avait pas d’excuses quand on échouait. Elle embrassa la joue de la femme, et lui rendit la pareille, glissant un doigt dans son intimité, le remuant lentement.
« Et baiser... Hum, je crois que j’aime ce mot… Surtout quand il sort de la bouche d’une Reine. »
Elle retira assez rapidement son doigt, et pénétra Lyli, s’allongeant de tout son long sur elle. Insatiable, Mélinda avait bu le sang ancestral de cette Reine, dynamisant sa libido. Elle retourna donc la pénétrer, avec lenteur et passion, au rythme de l’eau qui, lentement, les recouvrait en montant.
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Le corps de la jeune femme entre ses bras se faisait de plus en plus chaud. Lily n’a jamais eu le problème d’être aussi facilement analysée, mais à chaque fois que sa compagne manifestait un sentiment, elle prenait un sincère plaisir à analyser son comportement corporel. Elle sembla apprécier l’eau chaude. Pour Lily, l’un ou l’autre n’était pas différent, sa notion de la fraicheur et de la chaleur était détraquée par le fait qu’elle ne soit qu’un corps se déplaçant et chassant une fois de temps en temps pour se nourrir. Mais Mélinda était un vent de fraîcheur sur sa vie. Non pas qu’elle accepterait de faire partie de son harem, mais elle n’aurait aucun déplaisir à la revoir un jour. Sa psychologie était différente de la sienne, ce qui ne la rendait que plus intéressante encore. Là où Lily était raisonnable, expérimentée et prudente, Mélinda fonçait droit dans les merdes de la vie sans la moindre peur, sûre et certaine que peu importe ce qu’elle affronterait, elle s’en sortirait. Et surtout… elle n’avait absolument aucun sens des convenances. Si elle servait réellement un empereur, soit il n’était pas susceptible et admirait l’insolence, ou alors il était complètement stupide lui-même, ce qui ne laissait pas grand espoir pour son domaine de se développer.
La Reine fut arrachée à ses pensées lorsque la main de sa compagne se glissa entre ses cuisses pour caresser son intimité. Ne s’y attendant pas, elle poussa un petit hoquet de surprise. Quand elle parlait d’une absence du sens des convenances, c’est de cela qu’elle parlait; impulsivité, agressivité, désir de satisfaire son seul plaisir… Enfin, ce n’était pas comme si elle n’avait pas cherché à la provoquer non plus. L’idée d’être ainsi dominée lui plaisait aussi, mais elle aurait aimé y aller un peu plus en douceur. Mais elle apprécia grandement le moment où sa compagne se retourna vers elle, lui redressa le bassin pour enfoncer son pénis épais dans son vagin et se mit à remuer doucement, mais passionnément, en elle, lui arrachant des soupirs et des petits cris de plaisir. Mélinda lui disait qu’elle appréciait le mot « baiser », prononcé par une Reine. Encouragée de la sorte, ladite Reine agrippa son amante par son opulente chevelure et l’attira contre elle pour poser ses lèvre contre les siennes, telle une sauvageonne apprenant à faire l’amour, ses longues jambes venant à nouveau entourer les reins de l’esclavagiste. Elle regarda son amante dans les yeux puis elle brisa leur baiser en l’agrippant comme une pieuvre à sa proie, portant ses lèvres à son oreille pour pouvoir lui chuchoter les paroles impures qui lui brûlaient les lèvres.
-Alors baise-moi, petite salope interdimensionnelle… baise-moi fort, jusqu’à ce que je ne sois plus capable de m’asseoir!
Oui, la reine se souvenait que son amante adorait se faire insulter pendant les ébats. Et Lily ne manquait pas d’imagination à ce sujet. L’eau lubrifiait leurs corps, les rendant graduellement plus glissants, et à chaque fois que sa compagne la pénétrait à nouveau, son corps entier se frottait au sien, généralisant les sensations que la jeune femme ressentait. La vieille vampire appréciait ce contact. Pour faire du bien à son corps, il fallait vraiment que son amante eut un potentiel incroyable, puisque son plaisir ne venait qu’avec la puissance de son compagnon, qui devait être un Roi ou une autre Reine pour convenir. Lily sentit pourtant son corps s’échauffer d’un petit degré (quand on fait -30 et qu’on refroidissait même l’eau chaude, cela ne se remarquait pas nécessairement), tout comme son désir et son plaisir. Après un moment, elle renversa les rôles et placa son amante sous elle, éjectant beaucoup d’eau hors de la baignoire dans son mouvement, puis entama de faire coulisser le sexe en elle, bougeant la totalité de son corps, tendant les muscles de ses cuisses pour les relâcher et retomber brutalement sur le bassin de son amante, faisant entrer le plus profondément possible son pénis en elle, poussant un cri alors qu’il heurtait douloureusement son utérus, mais c’était si bon qu’elle n’osa même pas songer à s’arrêter. Posant les mains sur les cuisses de Mélinda, la Reine entama un violent va-et-vient de facon à ce que le pénis de la vampire se fraye un chemin en elle, jusqu’au plus profond d’elle. Mais cela ne lui suffit pas. Elle en voulait plus, encore plus. Mélinda avait un potentiel sexuel qu’elle n’exploitait pas correctement, elle savait qu’elle pouvait lui procurer encore plus de plaisir, comme tout à l’heure. Elle finit par s’immobiliser. Elle regarda sa compagne et elle se pencha sur elle.
-Fais de moi ce que tu veux, Mélinda. Je sais que tu vas être capable de me faire plaisir. Montre-moi comment tu comptes me satisfaire.
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« Petite salope interdimensionnelle »... Voilà une expression qui résonnait délicieusement dans les oreilles de la « salope » en question. Frémissant, Mélinda ne se privait pas pour la labourer, l’eau continuant à monter. Elle était bouillante ; une humaine normale aurait couru en hurlant hors de cette eau, mais, pour Mélinda, elle était tout simplement à point. Son style, sa perversité, faisaient effet sur cette Reine, cette vampire qui voyait sa raison s’effacer devant les torrents de plaisir que Mélinda lui procurait. La fierté de la petite esclavagiste était au comble. Elle faisait donc l’amour avec force, soupirant, ne pensant même pas à parler. Chaque pénétration, chaque moment où son sexe s’enfonçait dans le corps de sa partenaire était l’occasion de faire voltiger d’autres bulles hors de la baignoire. Lyli était très excitée, et cette dernière, réveillant son côté dominateur, finit par retourner Mélinda. Elle se retrouva brièvement sous l’eau, tandis qu’une bonne partie de ladite eau bascula hors de la baignoire.
*Diable, elle a le feu au cul !*
Sur elle, Lyli se mit à l’attraper par les cuisses, utilisant sa force de vampire pour se faire pénétrer en utilisant le corps de Mélinda. Cette dernière se laissa faire, agrippant les cheveux de la Reine vampire, soupirant et hurlant de joie .C’était si bon ! Son membre était pour le coup extrêmement dur, tendu et assoiffé, faisant souffrir la brave vampire, qui en avait les yeux clos. Lyli avait une soif insatiable, et elle lui lança alors un nouveau défi.
N’ayant toujours pas joui, Mélinda la regarda. Faire d’elle ce qu’elle voulait... Une phrase bien dangereuse devant Mélinda, une incitation à bien des plaisirs. La vampire lécha ses lèvres, réfléchissant rapidement, tâche difficile, vu son état d’excitation. Elles étaient dans une baignoire, et la Reine lui demandait de la satisfaire. Un sourire carnassier éclaira alors les lèvres de Mélinda, qui se redressa, et posa ses mains sur les seins de Lyli, frottant ses tétons, faisant tourner ses derniers entre ses jolis doigts.
« Hum... Alors, cela fait de toi ma... Ma petite pute, non ? »
Appeler Lyli ainsi aurait probablement été, en d’autres circonstances, passible d’une mort atroce et relativement longue, mais l’inverse était vrai. Lyli, après tout, l’avait qualifié de « salope ». Mélinda poussa alors Lyli en s’appuyant sur ses seins, et la poussa alors, l’envoyant s’allonger en face d’elle. La baignoire était suffisamment grande pour cela, et Mélinda s’avança alors vers elle, s’allongeant au-dessus de son corps. Ses doigts griffus allèrent caresser délicatement les lèvres de la Reine, se glissant très brièvement à l’intérieur. Elle caressa ainsi l’intérieur des lèvres, le bout de la langue de Lyli, son membre en érection frottant son estomac.
« Passons aux choses sérieuses, alors... »
Et, sans plus attendre, Mélinda retourna Lyli, et plaqua ses mains sur ses fesses. Toujours aussi insolente et provocatrice, elle se mit à les relever, et à les écarter l’une de l’autre, léchant son oreille.
« Ton petit cul me tente... »
Tout était déjà trempé, aussi Mélinda n’aurait pas trop à attendre avant de dégainer. Elle glissa un doigt dans l’anus de la vampire, le remuant lentement, puis se redressa ensuite, aidant Lyli à se mettre à quatre pattes en s’appuyant sur son bassin. Elle ignorait si la Reine était une adoratrice de la sodomie ou pas, mais Mélinda, elle, l’était, et, honnêtement, c’était tout ce qui lui importait. Elle enfonça ainsi son membre dans le corps de Lyli, dans son postérieur, et le remua, poussant de longs soupirs. C’était toujours aussi délicieux, et elle en griffa le corps de Lyli, sa belle peau froide. L’eau ruisselait de partout, et, si la sodomiser était douloureux pour Mélinda, ça devait l’être encore plus pour Lyli.
Mais c’est ça qui était bon, après tout ! Dans un autre sursaut, Mélinda leva l’une de ses mains pour la mettre sur la gorge de sa partenaire, s’en servant pour la redresser. Lyli se retrouva ainsi relevée, son dos caressant les seins de Mélinda, et l’esclavagiste, suivant ses inspirations, en profita pour utiliser son autre main pour doigter la femme.
« Voilà ce qui s’appelle prendre son pied, ma belle ! »
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Mélinda n’avait pas tort de croire que Lily n’était pas une amatrice de la sodomie. Pour être honnête, elle n’avait jamais vraiment été intéressée par se retrouver avec quelque chose dans le derrière. Depuis sa mort prématurée, la jeune femme n’avait jamais ressenti le besoin de se soulager, ce qui avait, malheureusement, eu de très néfaste conséquence sur sa capacité d’encaisser une pénétration aussi inattendue qu’impréparée. Lorsque Mélinda la mit à quatre pattes, elle s’était attendue à une nouvelle séance de levrette, et elle s’était préparée en conséquence en s’agrippant au rebord du bain. Sous la surprise, elle referma son emprise sur les rebords et les défonça de sa force titanesque, poussant un petit cri de souffrance et se crispant de partout malgré elle, mais bien sûr, son amante n’en avait que faire. Elle continua malgré son visible inconfort. Lily dut faire un effort terrible de conscience pour ne pas se retourner immédiatement pour la tuer sans aucune autre forme de procès, mais elle savait que la jeune femme ne pensait pas à mal, aussi se retint-elle de se montrer aussi punitive. Elle tenta de réguler sa respiration pendant que la jeune femme continuait de remuer en elle et la ramenait contre elle, frottant son corps lascif contre celui de son amante. Elle se tourna à demi pour la dévisager avec un air farouchement mauvais.
-Je ne sais pas si c’est effectivement –elle poussa un gémissement de douleur à une nouvelle pénétration, griffant encore son bain, qui tenu heureusement le coup- prendre son pied, mais… aie…! Mais ne t’avise plus de me faire ce genre de surprise, Warren, ou ta vie en sera rudement… hm…!... écourtée, tu peux me croire!
Et à en croire l’étincelle de pure cruauté qui brillait dans le regard de la Reine, ce n’était pas une menace en l’air. Oh, Lily était une grande amatrice de spontanéité, et la sodomie, aurait-elle été moins soudaine, aurait pu être très bien accueillie avec une préparation décente, mais une entrée aussi brutale et sans la moindre manifestation d’intérêt pour la petite personne de la Reine, c’était tout simplement un manque de respect qu’elle n’accepterait pas une seconde fois. Contrairement à ce que semblait croire Mélinda, Lily n’était pas une de ses esclaves qu’elle pouvait malmener à sa guise; elle était une lame acérée à double tranchant; manie-la avec maladresse, et tu te couperas toi-même la tête, mais fais preuve d’adresse et de doigté, elle deviendra ta meilleure amie et te satisfera. Heureusement pour Méinda, cependant, elle n’avait pas encore pris sa décision et aussi elle ne fit aucun geste pour arrêter l’activité de la jeune femme. Ce n’était pas son initiative qu’elle condamnait, mais son indélicatesse, et même si Lily n’était pas vraiment stricte sur la douceur et la gentillesse, elle s’attendait à un minimum de considération. Elle apprécia grandement le contact des doigts de l’Aristocrate sur son intimité, ce qui l’aidait à se détendre et à apprécier cette expérience. Elle se fit donc un devoir de relâcher, au possible, ses sphincters le plus qu’elle puisse pour rendre plus aisée la pénétration anale. Elle finit par se détendre, ses muscle se relâchant et elle se laissa tout simplement faire, sa douleur passée se transformant en une source encore inconnue pour son plaisir.
Plus le plaisir grimpait, plus maintenir cette position devenait difficile, aussi Lily se retourna-t-elle et s’allongea sur le dos, sans retirer le sexe de son derrière. Elle avait enduré des choses beaucoup plus douloureuses dans sa vie, comme une épée dans son abdomen ou une crucifixion dans les règles de l’art, donc, ce petit inconfort ne lui faisait pas grand-chose, et cela lui permettait d’enrouler ses jambes autour du tronc de l’Aristocrate, ce qui lui facilitait la tâche de remonter suffisamment son bassin pour rendre la pénétration possible.
(Désolé si c'est mauvais, mais je peux pas vraiment faire mieux pour le moment :( )
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Difficile de dire en quoi la Reine pouvait vraiment être une Reine, vu que, pour le moment, Mélinda n’avait rien vu de foncièrement aristocratique, à part un titre honorifique. Elle dut cependant reconnaître que son cul pouvait bien se targuer d’être un cul d’aristocrate. Il était tendre, joli, attirant, et son anus était resserré. Les nobles étaient ainsi. De beaux parleurs, mais, dès qu’on passait aux choses sérieuses, il n’y avait plus personne. Bien des nobles n’appréciaient pas la sodomie, ce qui était dommage sic es derniers avaient un joli cul. Mélinda, personnellement, se plaisait bien dans ce cul étroit, et elle estimait son sexe suffisamment mouillé pour pouvoir attaquer les choses. Certes, elle aurait pu préparer le terrain, mais Lily, après tout, avait été clair dans ses ordres. La baiser jusqu’à ce qu’elle ne soit « plus capable » de s’asseoir. Quan don donne une phrase pareille à une grande amatrice de la sodomie, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle propose ensuite de jouer à colin-maillard ! Le regard haineux de Lily agaça donc Mélinda.
*Incapable de savoir ce qu’elle veut, celle-là songea la vampire, énervée et légèrement réfrénée par les menaces de cette femme. Pauvre conne arrogante schizophrène. Il n’est pas étonnant que tu vives avec un handicapé, si tu massacres ceux qui exécutent tes ordres.*
Bien entendu, elle n’en dit rien, mais elle ne put masquer son irritation. Ses yeux en témoignèrent brièvement. Que la brave Lily essaie seulement de l’attaquer, et elle verrait que le sexe n’était pas le seul point dans lequel Mélinda excellait. Elle avait tué son propre père, et torturé son frère aîné pendant une vingtaine d’années, afin d’en faire un esclave parfaitement docile. Ce n’était pas une soi-disante Reine qui lui avait demandé de la baiser fort, avant de se rétracter, qui allait l’effrayer. Une gamine, voilà ce qu’était cette Reine ! Et cette perspective conduisit Mélinda à vouloir améliorer sa sodomie. Mélinda était comme ces personnes à qui, quand on disait de ne pas faire ceci, s’empresserait de le faire. Par défi, par arrogance, allez savoir, mais satisfaire les caprices de cette prétendue Reine ne l’encourageait guère.
Elle n’arrêta donc pas sa sodomie, bien au contraire. Avec un sourire pervers, la vampire la continua, donnant des coups encore plus forts. On ne donnait pas des ordres à Mélinda Warren. Encore moins des menaces. Même Kaileesha, sa mécène démone, savait qu’il fallait ménager l’orgueil de la vampire. Lyli finit par se retourner, le membre de Mélinda restant toujours dans ses fesses. Ceci eut, en somme, pour effet de relever légèrement le corps de la Reine vampire, qui alla enrouler ses jambes autour des hanches de la vampire. Mélinda, quant à elle, vint attraper les hanches de Lily, continuant à donner de puissants coups de reins. Elle était debout dans la baignoire, et la tête de Lily barbotait dans l’eau. Plantant son regard dans le sien, Mélinda esquissa un sourire, et finit par lâcher, provocatrice :
« A... Arrête de faire ta douillette, ma chérie, et savoure. C’est tellement bon, de se faire exploser le cul ! Et le tien mériterait un putain de rodéo ! »
C’était un fait, elle avait un superbe cul. Et elle était censée être une vampire, après tout. Depuis quand une vampire braillait comme une vulgaire humaine ? Mélinda ne savait plus ce qu’elle devait ressentir à l’égard de Lily : de la pitié, ou de la colère ? Les deux semblaient se disputer dans sa tête, et elle donna un nouveau coup, pour glisser à nouveau :
« Arrête ton caprice d’humaine, et savoure ! Tu voulais que je te baise comme une salope. Chez moi, les salopes, on les encule comme des chiennes ! »
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Visiblement, Mélinda sous-estimait la Reine. Bercée par les illusions du désir, elle semblait avoir oublié que si Lily était encore une Reine après cinq cents ans, qu'elle n'était pas encore morte... euh… du moins qu’elle ne soit pas en enfer, c'était parce qu'il y avait une excellente raison. Et cette raison était que Lily n'avait, sur Terre, aucun ennemi. Tous paradaient devant elle, lui lançaient des fleurs et des mots d'amour pour s'attirer sa faveur, parce qu'elle était puissante. Son clan comptait des membres de haute qualité et elle était elle-même aussi parfaite, aux yeux des autres vampires, qu'un diamant. Ce qui la différenciait de Mélinda, c'est qu'elle n'avait pas besoin de briser l'esprit de ses sujets pour qu'ils lui obéissent aveuglément; ils le faisaient avec plaisir, tant que ses ordres n'allaient pas à l'encontre de leur sécurité physique et mentale. Elle était une bonne Reine, et une femme encore plus extraordinaire pour ceux qui s'attiraient son amitié. Et Mélinda négligeait un autre détail; Lily n’était pas une pute. Ni une salope. Elle aimait écarter les jambes et jouer à la perverse, voilà tout. Pour elle, Mélinda n’était qu’un jeu. Une autre distraction parmi tant d’autre.
Mais ses insultes mentales amusèrent grandement la Reine. L'un de ses pouvoirs de vampire étaient justement le fait que tant qu'elle était près de quelqu'un (et on peut dire qu'en ce moment, Mélinda ne pourrait pas être plus près d'elle), elle pouvait capter ce qu'elle se disait, et sur quel ton. L'irritation et la colère de Mélinda tripla le plaisir de Lily, causant à ses lèvres de décrire un sourire indescriptible, un mélange d'amusement, de mépris et, pourtant, d'excitation, même si le fait qu'elle traita Lucius d'handicapé lui donnait vraiment envie de lui montrer POURQUOI elle le gardait auprès d'elle; Lucius était apparemment jeune, mais les louveteaux se développent beaucoup plus vite que les adultes, que ce soit mentalement ou physiquement, et Lucius vivait avec Lily depuis qu'il a été métamorphosé; elle l'avait entrainé et s'était assurée d'en faire le garde du corps parfait; il n’y avait rien de tel qu’un mioche pour que tous et chacun baissent leur garde et qu’il en saisisse la chance pour s’occuper de leur cas.
Cela la vexait tout de même que l’esclavagiste la prenne pour une conne humaine, et une salope. Est-ce que c'était son look? Peut-être. Mais si elle avait effectivement demandé qu'elle la baise jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus s'asseoir, c'était une expression qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre.
Ensuite, elle lui demanda de savourer, tout en continuant de la besogner, en disant que c'était super de se faire exploser le cul. Lily la regarda fixement dans les yeux avec un regard propre à son amusement méprisant. Elle agrippa Mélinda par la gorge et la plaqua contre la baignoire. Elle frôla les rebords de la baignoire des doigts et elle sembla aussitôt être comme neuve. Sans retirer le membre de Mélinda de son fondement, elle se mit à remuer les fesses, lentement, pour s’y accoutumer.
-Je sais pour qui tu me prends, mais tu me sous-estimes grandement. Et puisque tu aimes tant la sodomie...
Elle se pencha alors par-dessus la baignoire et sortit d'un compartiment secret un énorme godemichet vibrant et elle se cambra, démontrant sa souplesse inhumaine, et atteignit un angle où son bras pouvait aisément guider sa main vers l’anus de cette pauvre manante aux grands airs. L’arme des plaisirs s’enfonça sans la moindre douceur cet orifice et son dispositif adhéra à la peau interne. L’objet exécuta alors un mouvement de piston, pénétrant incessamment l’anus de la perverse. La Reine se pencha sur son amante et lui adressa un sourire démoniaque avant d’activer le gode à sa puissance maximale; l’objet entrait profondément en la Vampire et s’exécutait plus rapidement encore.
-Tu n’as pas intérêt à me manquer une nouvelle fois de respect, Warren.
Elle lui agrippa les cheveux, les tira vers l’arrière en dévoilant la gorge de la vampire alors qu’elle commençait à prendre un rythme encore plus frénétique sur le membre dressé de la pauvre demoiselle.
-Tu n’es rien, comparé à moi. Tu n’es qu’une femme ambitieuse, mais je vais te rappeler ta place, et tu devras la garder à ton esprit.
Ses lèvres se plaquèrent violemment contre les lèvres de celle qui lui avait manqué de respect. Si elle voulait devenir Reine, elle allait devoir apprendre à se faire des amis, parce que sinon, son règne sera affreusement bref. Lily ne compte plus le nombre de vampires royaux qui avaient perdu la vie faute d’avoir des alliés suffisamment puissants pour combattre leurs adversaires. Même l’Empereur Vampirique, réputé pour être le plus puissant de son ère, n’a pas pu soumettre à jamais tous ses serviteurs, et ceux-ci, lassés d’être traités comme des moucherons, se sont retournés contre lui et il a été démembré de façon à ne jamais pouvoir se réincarner. Pendant ce baiser, la Vampire put apercevoir tout ce que Lily représentait; elle dirigeait un univers complet. Des dirigeants, jusqu’au Président des États-Unis d’Amérique faisaient les beaux sur son passage. Des centaines de politiciens, des propriétaires de compagnie à but lucratif et même des banques étaient à sa botte, et tous l’aimaient, à leur façon, et la craignaient. En comparaison, l’esclavagiste n’avait que quelques fidèles haut placés et une armée de pervers qui savaient mieux manier leur queue que leur lame. Cela ramena d’ailleurs la Reine à ce qui se passait en ce moment entre elles et elle étira un sourire machiavélique en attirant l’aristocrate entre ses deux seins.
-J’espère pour toi que tu deviendras aussi puissante que tu le souhaites, mais n’oublie pas mes leçons.
Elle se pencha sur la gorge de la femme et, au moment de planter ses crocs dans sa nuque, elle lui murmura à l’oreille.
-Tu risquerais de regretter tes fautes diplomatiques.
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Le comportement alambiqué, presque schizophrène de Lyli, couplé à ses allures de Madame Je-sais-tout arrogante et bornée, continuaient à profondément agacer Mélinda. La coupe fut pour ainsi dire pleine quand elle jusqu’à agripper ses cheveux, sa si précieuse chevelure, et à la malmener. Pour elle, c’était impardonnable ; Mélinda ne supportait PAS qu’on touche à ses cheveux ! Elle adorait ses cheveux, et passait avec ses esclaves de nombreuses minutes à les peigner le matin, à les coiffer, et à s’assurer qu’ils soient soyeux et propres. Elle aimait qu’on les caresse, qu’on les embrasse, voire même qu’on jouisse dedans, mais qu’on tire dessus, qu’on les arrache, était pour elle un crime impardonnable. Lyli lui enfonça entre les fesses une espèce de vibromasseur imposant qui fit hurler Mélinda de souffrance. Elle l’embrassa ensuite, et les dents de la vampire raclèrent sur ses lèvres. Elle était alors plus furieuse qu’excitée. Lyli la traitait comme une gamine attardée, lui balançait dans la tête ses saloperies d’images fantasmagoriques, et elle décida d’agir.
Alors que Lyli rompait le baiser et lâchait le cou de Mélinda, cette dernière ferma lentement les yeux, puis, sans prévenir, posa ses mains sur les hanches de Lyli, s’en servant comme appui... Et la balança violemment contre la baignoire. Un tel coup aurait probablement fendu le crâne d’une humaine normale, mais il surprit à peine la Reine. Mélinda ne jouait plus, et ne ressentait plus aucune forme d’excitation pour cette salope qui la prenait de haut, qui allait jusqu’à lui donner des leçons alors qu’elles étaient en train de baiser. Les griffes de la vampire retirèrent le gode de la femme, et elle fronça ses griffes dans le jouet en plastique, le déchirant, avant de le balancer sur le ventre de la femme.
« Là d’où je viens, vampire, on se contente de baiser, et on discute ensuite... Et je n’ai de leçons à recevoir de personne.. PERSONNE ! Tu m’as pris pour qui ? L’un de tes putains de larbins ?! Même l’Empereur d’Ashnard lui-même n’a pas le DROIT de me parler AINSI ! »
Sa voix était hystérique, vibrante de rage et de fureur.
Elle se retira de la salle de bains, et en sortit, manquant arracher la porte. Pour qui est-ce qu’elle se prenait, cette pute, avec ses grands airs ? Mélinda détestait qu’on rentre dans sa tête, c’était comme violer son intimité. Elle détestait qu’on lui fasse la leçon, et elle détestait qu’on la prenne par les cheveux. Concrètement, ça faisait trois bonnes raisons de foutre le camp d’ici. Son excitation sexuelle était totalement retombée au profit d’une frustration qui rendait ses joues rouges, et faisait sortir ses griffes. La vampire avançait d’un pas rapide, et retrouva rapidement ses affaires. Il ne fut pas bien difficile d’enfiler la robe, unique vêtement dont elle avait besoin pour sortir. Elle ouvrit la fenêtre, l’air frais rafraîchissant son visage.
*Je ne viens pas sur Terre pour recevoir des leçons. Une faute diplomatique, moi ? Tu m’as pris pour qui, abrutie ? Une putain d’ambassadrice ?*
La vampire avait sa fierté. La négliger, c’était courir au devant de gros problèmes. Son seul souhait était maintenant de rentrer chez elle, et d’envoyer cette pimbêche arrogante et prétentieuse aux oubliettes. Sur la fenêtre, Mélinda était désormais prête à bondir. Elle voyait des terrasses sur lesquelles elle pouvait rebondir pour se laisser descendre, et c’est ce qu’elle fit, sans attendre qu’on ne puisse la rattraper. Elle descendit sur une bonne dizaine de mètres, et se reçut sans aucune douleur sur une terrasse, puis continua à se laisser descendre, jusqu’à atterrir dans une ruelle. Elle avait un peu mal aux pieds malgré tout, mais elle était avant tout furieuse, avec une furieuse envie d’étriper quelqu’un. Mieux valait qu’aucun voyou ne lui tombe dessus en ce moment.
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« Aie… ma tête… » furent les premières paroles que la Reine parvint à prononcer lorsque ses oreilles cessèrent de bourdonner. Elle frôla malgré elle ses oreilles et y sentit un liquide chaud. Elle retira ses doigts et regarda. Un liquide clair. Du liquide céphalorachidien. « Super… heureusement que je ne suis pas humaine, sinon, j’aurais pu en crever. » Fort heureusement pour elle, ses protections cervicales se contenteraient de se réparer tranquillement. « Pour une fois, c’est moi qui ait sous-estimé mon adversaire… mais hé, qui aurait cru qu’une perverse dégénérée arriverait à m’en coller une? » Elle ne put s’empêcher d’être admirative devant le culot de Mélinda. Qui aurait pu croire qu’il y aurait dans le monde des vampires une femme qui oserait aller contre la volonté de la Reine et qui irait jusqu’à la frapper, presque mortellement. Elle sortit alors de la douche et aperçut Lucius, interrompu en pleine collation du soir par la sortie brusque de Mélinda. Le gamin essayait encore d’essuyer la tache de crème glacée qui lui avait coulé sur le chandail.
-J’crois qu’elle est fâchée, commenta-t-il en frottant plus vigoureusement, sans regarder sa maîtresse.
-La fierté, mon petit chéri, est une qualité que certains prennent beaucoup trop à cœur, répondit gentiment la Reine en lui ébouriffant les cheveux. J’crois que j’ai simplement heurté ses sentiments.
-Je crois que tu devrais aller t’excuser.
-Je le crois aussi. Laisse tomber ton chandail et va le mettre au lavage, on s’occupera de cela demain. Et ne mange pas trop de sucre, tu sais que tu n’arrives jamais à t’endormir ensuite.
-Oui, m’dame.
Sur ces mots, la Reine agrippa une serviette pour sécher ses cheveux noirs, qu’elle ne prit pas la peine d’attacher et sacrifia un peu de ses forces surnaturelles pour matérialiser sur son corps un pantalon serré bleu et un pull à col roulé noire. Malgré son affection pour le look trash des punks, elle n’aimait pas perdre du temps à se faire la coiffure et à enfiler des vêtements qui étaient supposés être complémentaires. Elle sécha fissa ses cheveux puis elle sortit de l’appartement par la fenêtre, pieds nus, et entreprit de pourchasser la jeune femme qui venait de s’enfuir de chez elle. « Et en plus, elle n’a même pas prit la peine de se rhabiller », nota-t-elle en ayant remarqué les vêtements qui étaient encore sur le sol, dans sa chambre. La course-poursuite pouvait s’étendre sur tout au plus une heure, mais comme le joueur a la flemme de décrire à quel point le planificateur urbain de Seikusu était un taré sans le moindre goût à créer des ruelles interminables et des endroits affreusement malodorants parce que cet abruti n’était pas capable de concevoir qu’un long couloir rempli de déchets, ca shlingue, on va se contenter de suivre l’action.
C’est dans un petit carrefour que Lily parvint enfin à rattraper la vampire offensée et s’empressa d’hypnotiser tous les gens qui l’entouraient et qui posaient les yeux sur elles pour éviter de causer une trop grande confusion; une exhibitionniste, on ne croise pas cela tous les jours, après tout, et il y avait encore des enfants qui se promenaient avec leurs parents dans les rues. Lorsqu’elle perçut les pensées de Mélinda, la Reine pouffa de rire; une femme arrogante et prétentieuse, une pimbêche, même! Un autre membre des clans vampiriques qu’elle aurait tout fait pour cacher ce genre de pensées de son esprit. Elle s’approcha de l’aristocrate et posa un doigt dans la chevelure de la jeune femme, se servant de sa magie pour soulager le cuir chevelu endolori et replacer les boucles châtiées par la Reine.
-J’admets que j’en ai peut-être un peu trop fait, Mélinda. Tu n’es pas comme les autres d’ici, tu n’es pas, selon mes critères, une vampire normale. Ce qui et comment ça se passe chez toi, je ne le connais pas. Pour toi, je ne suis rien d’autre qu’une étrangère, alors que pour ceux d’ici, personne n’oserait même me regarder de travers, alors que toi, tu as un comportement que quiconque chez moi considèrerait d’inapproprié. Cela à part, je t’aime bien, et je te demande pardon de t’avoir offensée. Tu aspires à régner et je veux te transmettre ma science. Mais j’imagine que tu n’en avais rien à faire. Et… pour tes cheveux…
Elle s’empara doucement d’une mèche et les baisa tendrement, avant de les relâcher doucement. Ils avaient récupéré leur éclat et avaient été séchés magiquement, soigneusement bouclés, comme si la Vampire venait de passer trois heures chez un coiffeur de talent. Une bien piètre réparation pour l’offense, mais Lily jugeait que toutes les tentatives étaient bonnes, seule l’inaction était condamnable.
-Je ne comptais pas t’offenser. J’aime bien me faire tirer par les cheveux, par moment. Mais je ne sens rien, pour ma part. Loin de moi l’idée de te manquer de respect.
Elle qui prônait la diplomatie, elle avouait manquer cruellement de jugement par moment. Ceci dit, elle refusait de se séparer de son seul autre contact vampire qui osait encore lui montrer les crocs sur le pied de guerre; ce serait contre-productif pour elle, et elle n’aspirait pas à se faire de nouvelles ennemis… en plus que les Reines étaient beaucoup plus difficiles à raisonner que les Rois. « Il suffit de savoir séduire pour qu’un Roi vous entre dans la poche… » remarqua-t-elle. Elle ne put s’empêcher d’être désolée que sa partenaire de l’instant passé la prenne ainsi pour une folle. Lily ne savait elle-même pas où donner de la tête, avec elle. Elle aimait le sexe, mais il y avait certains trucs qu’elle n’avait pas encore touché et jugeait, pour être pratiqué, qu’il fallait l’expérimenter avec quelqu’un de confiance. Or, elle ne connaissait même pas Mélinda, et ne savait pas si cela était un manque de respect à son égard dans sa tête à elle.
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Mélinda était effectivement en pétard. Elle avançait le long des rues, avec ses cheveux partiellement défaits, se rendant vers sa voiture. Elle avait perdu trop de temps ici. Elle cherchait juste une amie vampirique, avec qui partager ses malheurs et ses souffrances, avoir de l’aide pour fonder son propre clan, et, au lieu de ça, elle était tombée sur une espèce de cintrée arrogante qui lui faisait la leçon, et abîmait ses précieux cheveux. Rien qu’à cette idée, elle tendit à nouveau sa main vers sa chevelure, un air bougon sur le visage. Elle n’aimait pas qu’on touche à ses mèches de cheveux ; c’était stupide, mais c’était ainsi. Elle continua à avancer vers le parking, et sentit alors un groupe sanguin se rapprocher, un groupe sanguin qu’elle reconnut aisément. Lyli la poursuivait, et elle soupira, avant de la sentir contre elle. La Reine s’excusait, tout en jouant avec les cheveux de Mélinda. Cette dernière se mordilla les lèvres, et se retourna vers elle, la regardant en fronçant lentement les sourcils. Elle était collante... C’était, soit le signe qu’elle se sentait coupable, soit le signe qu’elle était curieuse, fascinée par Mélinda, cette outsider qui la prenait de haut, qui ne s’inclinait pas devant elle... Et qui avait même été jusqu’à la sodomiser... Ce qui, pour cette femme, semblait visiblement être quelque chose. Elle pouvait la comprendre, après tout ; pendant des siècles, et même dans certaines pays du monde, la sodomie était encore pénalement répréhensible. Difficile d’en comprendre les raisons, mais la vampire essayait de se mettre un peu à la place de Lyli, d’essayer de comprendre pourquoi cette dernière agissait de manière si étrange, si bizarre.
Secouant la tête, la vampire regarda le parking à proximité, croisa les bras. Elle était pieds nues, ressemblant à une espèce d’échappée de l’asile. Les passants ne s’intéressaient pas trop à elles, et elle se retourna vers Lyli, et se mit à parler d’une voix forte, un peu moins énervée que dans son appartement :
« Pour ton information, je descends d’une puissante lignée dans l’Empire d’où je viens... Les Warren étaient de grands propriétaires terriens, qui avaient un vaste domaine, une armée, des forts, et de nombreuses villes. Je suis la descendante d’une lignée qui existe depuis de nombreux siècles, et qui a chuté... Sévèrement chuté, même, sous le règne de mon père, puisque le domaine des Warren se résume désormais à un harem. »
Le père de Mélinda avait tout perdu lors de la guerre civile qui avait divisé l’Empire d’Ashnard, il y a de cela plusieurs siècles. Depuis lors, elle avait réussi à empêcher le harem d’être engloutie par les rivaux. Elle laissa plusieurs secondes passer, le temps de laisser à Lyli le soin de comprendre l’héritage de Mélinda. Elle descendait d’une puissante famille, et elle précisa donc rapidement le fond de sa pensée :
« Si j’avais voulu récupérer ma puissance, j’aurais utilisé ma fortune personnelle, non pas pour faire un manoir luxueux ici, mais pour reprendre les terres des Warren... Le fait est, Lyli, que régner ne m’intéresse pas. Le pouvoir ne m’intéresse pas, j’en ai déjà en dirigeant mon harem. Les intrigues politiques, les complots, les faux-semblants, l’hypocrisie des puissants, ne m’intéressent pas. »
Mélinda avait appris très jeune toute l’illusion du pouvoir. Ceux qui étaient au sommet, qui avaient tout, les amis, les alliances, la confiance, le pouvoir, étaient paradoxalement ceux qui étaient les plus isolés, car les amis d’un jour pouvaient être les ennemis d’un autre jour, et inversement. Mélinda ne voulait pas d’une vie comme ça, et son père avait commis l’erreur d’oublier que, dans le domaine politique, il n’y avait pas d’amis, pas de serment, pas de loyauté, mais rien d’autre que la loi du plus fort. On prêtait serment aux plus offrants, et, si le plus offrant ne l’était plus, alors on se tournait vers un autre. L’opportunisme était la qualité première si on voulait devenir politicien. Le harem de Mélinda n’était certes pas impressionnant, mais elle savait qu’elle pouvait faire confiance à ses filles, ainsi qu’à sa gardienne, Kaileesha.
« J’ai déjà mon clan ; je recherche juste d’autres vampires pour pouvoir plus facilement le diriger, et aider à son expansion. Tes conseils me sont donc superflus et inutiles... Tout comme ta peur que je ne cherche à prendre ton pouvoir. Je me moque de ton clan, de ton impression de puissance. Je ne suis pas venue sur Terre pour me fâcher avec les locaux, simplement pour trouver des filles... Et profiter d’une ville où je n’ai pas constamment à me battre avec mes concurrents. »
Mélinda haussa les épaules, et reprit sa marche, s’écartant un peu de Lyli :
« Tant que tu n’auras pas compris cela, il est inutile que nous continuions à nous voir. »