Quelque part, au fin fond du monde, en l’an 2050. La Terre est désormais peuplée de neuf milliards d’individus. Un gros problème démographique, même s’il a été un peu « réduit » par les catastrophes à répétition de la fin 2012. Depuis, la plupart des terres sont stériles. Les eaux ont submergé les côtes et des pays ont disparus…Comptez parmi eux le Japon ! Mouhahahahahahaha !!!
* La joueuse claque Harley et la fait taire pour qu’elle arrête de dire des élucubrations *
Bon, je reprends tout depuis le début…
Ville de Seikusu. Courant 2011. Notre folle Harley se promène incognito dans le plus célèbre musée de la ville. Dans un simple tailleur noir, les cheveux attachés en chignon et une paire de lunettes, elle erre de salle en salle ainsi fondue dans la masse. Qui pourrait croire que, derrière cette allure de femme d’affaire, se cache désormais une jeune gymnaste à la mémoire brouillée ? Qui pourrait croire que maintenant, elle est quelqu’un d’autre que cette gymnaste, une Harley Quinn, folle, manipulant armes en tout genre, tuant parfois, recherchant désespéramment son Biquet ♥…Hors-la-loi, elle vole pour survivre, ou quelques fois, elle travaille pour quelques mafieux ou cupides, véreux et avides de pouvoir et d’argent.
C’est d’ailleurs pourquoi elle voyage dans le musée. Son client, un yakuza d’Hokkaido, cherche depuis plusieurs mois à mettre la main sur un célèbre tableau : Les Hasards heureux de l’escarpolette (https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/eb/Fragonard%2C_The_Swing.jpg) de Jean Honoré Fragonard. En déplacement sur Seikusu, il est tombé par pur hasard sur Harley dans le quartier de la Toussaint. C’est dans un de ces bars malfamés que s’est décidé le contrat. Une bonne grosse somme attendait Harley en échange de la livraison de ce tableau tant convoité.
La nuit commençait à tomber sur les terres nipponnes et le musée venait de fermer ses portes au public. Mais Harley elle, s’était cachée discrètement dans les toilettes du personnel. Les lumières s’éteignaient mais les caméras de sécurité restaient encore actives dans les salles. Harley venait de quitter son tailleur pour son fameux costume d’Arlequin rouge et noir et se mit devant un miroir pour parfaire son teint de porcelaine et ses lèvres de sang. Dans la journée, elle avait pu observé que le tableau n’était pas accroché dans les salles publiques. Peut-être dans la zone des « archives », ou plutôt les œuvres en zone de transfert ? Qui sait…
Harley ouvrit doucement la porte des wc, passant sa tête dans le couloir qui menait à l’entrepôt des œuvres. Personne…Elle se faufila jusqu’à la porte en prenant soin de ne pas se faire voir ou entendre. Elle bombait chaque caméra de sécurité qui aurait pu trahir sa présence. Mais apparemment, elles étaient peu contrôlées par les agents de nuit…Deux agents seulement pour un musée de cette envergure ?! Et bien ! La porte du poste de contrôle où étaient les agents se trouvait juste à côté de celle qui menait à l’entrepôt. Elle décrocha alors un extincteur du mur juste à côté d’elle. Ben quoi ? Il lui faut bien une arme ! Elle ne pouvait pas se permettre de se trimballer avec son maillet ou une arme à feu. Elle l’aurait mis sous son tailleur ? Trop voyant...
Bon, ni une, ni deux, elle ouvrit la porte de contrôle, vit les deux lourdauds d’agents en train de jouer aux cartes, et les assomma à coups d’extincteur. Elle en profita pour détruire le système de sécurité restante avec son arme improvisée. Elle piqua un marqueur bien noir et dessina sur la trombine des deux hommes au sol. Une moustache à la Georges Brassens par-ci, une cicatrice de bagnard par-là, des « J » de partout. Elle emprunta d’autres marqueurs, pour plus tard qu’elle disait…Elle repartit de la salle en chipant au sol une carte joker et la posa sous sa combinaison, contre son cœur. Elle referma la porte de la salle de sécurité avant de se diriger dans l’entrepôt, zone d’archives qu’elle ouvrit à l’aide d’une carte magnétique d’un des agents.
« Aziz ! Lumière ! » , s’écria Harley en poussant l’interrupteur.
Tableaux, sculptures, toutes sortes d’œuvres s’offraient aux yeux de la jeune femme. Mais elle n’en cherchait qu’une en particulier. Elle retourna toute la salle, déchirant les emballages opaques servant à protéger les œuvres. Aucune trace du fameux tableau…Elle commença à s’énerver, réduisant au plus petit possible les morceaux d’emballages, pour les lancer ensuite en l’air, enveloppant la jeune folle dans une pluie de « paillettes ».
« Raaaaaah !!! Mais où est ce tableau de malheur ?! » , trépigna-t’elle du pied en serrant les poings.
« Et si… ?!!! »
Mais oui ! Peut-être un transfert privé ! Elle devait désormais se rendre dans les bureaux de la direction du musée. Là-bas, elle aura tous les renseignements qu’elle recherche. Elle sortit en quatrième vitesse de l’entrepôt, laissant celui-ci dans un désordre monstre. Elle jeta un coup d’œil dans la salle de contrôle où les agents dormaient encore profondément. Merci l’extiiiiiiiincteureuuuuuuuuuuuuuhhhh !!! Elle devait traverser tout le musée pour atteindre les bureaux. Dans sa course, elle s’arrêta nette devant une sculpture grecque. Elle pencha sa tête sur l’épaule gauche, plissant son regard en direction de la statue dénudée et tapotant son index droit sur son menton. Son regard s’illumina soudainement, un sourire rayonnant sur ses lèvres. Elle sortit, telles des armes à feu, les quelques marqueurs qu’elle avait gentiment emprunté ♥ Elle commença d’abord par « tatouer » les murs et les autres œuvres de la salle Antiquité, tout autour de la statue. Des « H+J » partout…Ceci finit, elle grimpa dans les bras de l’homme de marbre blanc. Avec son marqueur vert, elle lui fit une nouvelle coloration digne des plus grands coiffeurs, et de son marqueur rouge un sourire angélique.
Maintenant, la sculpture avait une ressemblance certaine avec son Biquet !
(http://th01.deviantart.net/fs32/300W/i/2008/219/8/0/Harley_Quinn_Loves_Joker_by_ROE_MESQUITA.jpg)