Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Val’Arrinian le jeudi 04 novembre 2010, 19:06:30

Titre: Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le jeudi 04 novembre 2010, 19:06:30
Val avait suivi une caravane de loin, il y avait toujours de quoi manger quand on savait où aller et comment y aller. Et puis, il se donnait un petit coup de pouce en cas de besoin. Pendant qu’il faisait le guet, il allait se servir, accompagné par lui-même, et les deux derniers lui assuraient une surveillance à distance.

Il avait encore un bon repas en perspective ! Il s’humecta les lèvres en y pensant. Il avait vu deux saucissons pendouiller derrière le chariot, et ça lui avait rappelé qu’il n’avait rien mangé depuis bientôt un jour et demi. Et bon, c’était dangereux, mais la faim le tenaillait tant qu’il n’en avait plus rien à cirer.

Il s’approcha lentement, à patte de velours de la carriole de réserve de nourriture. Tout se passait bien, il était passé inaperçu pour le moment, pourvu que cela dure ! Il sentait l’excitation le gagner. Il était au milieu d’une caravane, et tel un être de la nuit, il se mouvait sans que personne ne le voit, ni même l’entende. Et s’il faisait un tour pour voir ce qu’il pourrait trouver ? Cela pourrait être intéressant. Il se demandait quelles découvertes il allait bien faire en vadrouillant. Mais il devait être très prudent, il y avait surement des gardes.

Ce plaisir de se sentir seul maitre en ces lieux, certains auraient paniqué à l’idée d’être pris, mais lui cela faisait plus de dix ans qu’il volait pour survivre, et ce genre de petite caravane avait au moins, un coffre dans lequel les caravaniers mettaient leur possession, et dont la clé était le plus souvent, au cou du chef de la caravane. Encore fallait-il l’atteindre. Mais bon, il ne faisait pas trop de cas de cela, il y arriverait.

Insouciance ou témérité, qui sait, toujours est il qu’il se dirigea vers le centre du cercle que formaient les caravanes. Il y avait une petite tente différente des autres, et c’était sans doute par là qu’il devait chercher les clés du coffret qui devait se trouver pas loin non plus, ces richards se gardaient bien de confier leur pognon, ils le gardaient avec eux, et ne le partageaient pas, pour rien au monde ils ne le feraient !

Il détacha délicatement l’ouverture de la tente, avec le plus de finesse et le plus silencieusement possible, il l’ouvrit et se glissa comme une ombre dans la tente. Elle était plus spacieuse que cela n’en avait l’air ! Elle aurait largement pu abriter deux ou trois personnes de plus, mais elle était occupée par une unique couche dans le fond. Il s’en approcha doucement, il entendait une respiration tranquille, comme si l’homme dormait du sommeil du juste ! Mon œil ! Il dormait juste parce qu’il avait rien de mieux à foutre oui. Ce genre de bourge qui s’occupait que de ce qui pouvait lui ramener du pognon !

L’homme était couché là, il respirait calmement, un cours instant, la clarté de la lune, révéla un léger reflet de métal, comme si il s’était agi d’une chaine, ou quelque chose semblable. Il s’approcha et se pencha sur la personne allongée. Il ne voyait rien, il se baissa espérant apercevoir encore l’éclat de cette chaîne, rien.

Il sortit sa dague et l’approcha tout doucement du corps de la personne. La dague, légèrement chauffée par le contact permanent avec sa peau, était plus légère et opposerait un contact plus léger et donc plus discret. Il couvrit la lame d’un bout de tissu et la fit glisser au niveau des épaules de la personne, cherchant le contact de la chaîne, mais quelque chose clochait, alors qu’il arrivait à saisir du bout de sa dague la chainette, il heurta un relief qui n’avait rien de masculin.

Pire encore, la femme avait ouvert les yeux et le fixait d’un regard perçant. Un regard qui lui glaçait le sang, et le pire, c’est qu’au bout de cette chaînette, il n’y avait pas de clé. Et avant qu’il ait pu faire quoique ce soit, elle lui avait saisi le poignet dans un véritable étau de fer.

Citation de: HRP
Bon, j'ai du mal à me rendre compte si ça va ou pas, faut dire que les intros, c'est pas vraiment mon fort
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le vendredi 05 novembre 2010, 16:03:00
[HRP] Ça va très bien, ne t'inquiète pas[/HRP]

       Denna poussa un soupir de contentement en plongeant son corps dans l’eau chaude. Ses muscles épuisés se détendirent d’eux-mêmes, prodiguant à leur propriétaire une sensation de bien-être qui lui avait manqué durant sa mission. En effet, la jolie blonde revenait d’une très longue traque dans les terres sauvages et allait enfin pouvoir se reposer à Ashnard. Elle n’était pas accompagnée d’un nouveau souffre-douleur ce qui signifiait que soit elle avait échoué, soit elle avait tiré tout ce qu’elle souhaitait de sa victime et que son corps torturé servait en ce moment même de festin aux charognards. Vu l’air satisfait qu’arborait Denna, la deuxième solution était la plus probable. Quoique sa bonne humeur était peut-être aussi due à la caravane qu’elle a croisé il y a quelques jours. Un vrai coup de chance puisqu’elle se dirigeait vers Ashnard. Sans gêne d’aucune sorte, elle avait pris la direction de la petite bande de marchand et avait « réquisitionné » leurs biens ; en particulier cette magnifique baignoire dans laquelle elle barbotait, ainsi que quelques habits et la meilleure tente.

       Elle retira sans se presser la crasse qui s’était accumulée sur son corps durant ses longs jours de survie quasi sauvage. Lorsqu’elle fut enfin propre, elle daigna quitter la douce étreinte de l’eau chaude et partit se sécher à la chaleur du brasero. Denna saisit ensuite quelques habits au hasard dans le coffre. Elle se fichait bien de ce que c’était tant qu’elle pouvait éviter de dormir avec son uniforme. Elle enfila donc en vitesse un chainse en lin ; une sorte de longue chemise légère blanche qui lui descendait jusqu’à ses cuisses. Denna se regarda un petit moment dans le miroir ovale de la tente et dut bien reconnaitre qu’elle semblait beaucoup moins effrayante, si ce n’est l’Agiel qui pendait à son poignet.

       Propre comme un sou neuf, elle s’effondra sur le petit lit démontable qu’on avait si gentiment déplié pour elle. L’appel des draps propres et soyeux lui fut fatal et Denna s’endormit presque aussitôt, mais malgré son état de fatigue, sa vigilance était toujours là. Plus tard dans la nuit, elle fut réveillée lorsque quelque chose lui heurta la poitrine. Elle ouvrit aussitôt les yeux et avec la vivacité qui la caractérisait, attrapa le poignet de la personne qui était penchée sur elle. A peine sortie de son sommeil, seul les réflexes dictaient leur loi. D’un geste vif de l’avant-bras, elle fit sauter son Agiel dans sa main et le plaqua sur le bras de son agresseur jusqu’à ce qu’il lâche son arme. Puis, avec sa force décuplée par l’adrénaline, elle tira le voleur et l’entraina avec elle dans son lit. Le corps de la jeune fille s’enroula avec souplesse autour de lui jusqu’à ce qu’il ne puisse plus bouger. L’Agiel à un pouce de la gorge de ce qu’elle pouvait maintenant identifier comme un homme, elle commença à se calmer. Elle haleta pendant un moment dans le cou de sa victime avant de pouvoir maitriser son souffle et lui dire quelques mots avec son habituelle voix désintéressée.

       -Tu as mis ta main dans le nid d’un serpent et tu espérais ne pas te faire mordre ? demanda-t-elle avec un mépris détaché. Qui es-tu, qu’est-ce que tu viens faire sous ma tente et qu’est-ce que tu espérais trouver ?

       D’un geste brusque elle resserra douloureusement son étreinte autour du jeune homme pour l’inciter à lui donner une réponse qui allait lui plaire… et puis un peu aussi pour qu’il ne prenne pas goût à son corps collé contre le sien.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le vendredi 05 novembre 2010, 16:38:55
Une vive douleur au poignet lui fit lâcher sa dague. Bordel ! Dans quoi s’était il encore fourré ? Et d’où venait cette douleur ? Bonne question. Et avant qu’il ait eu le temps de faire quoique ce soit, elle l’étreignit à la manière d’un serpent, l’amenant sur le lit, ou elle était comme un constrictor en train de tuer sa proie, à cela près qu’elle ne faisait rien pour le tuer, elle faisait juste en sorte qu’il soit immobilisé, exerçant une pression désagréable sur bon nombre de points de son corps.

Elle plaça une sorte de bâton retenu par une chaine au poignet à un poil de sa gorge, comme un couteau, comme si c’était ça qui lui avait causé la douleur pour qu’il lâche son arme. Il était complètement immobilisé, mais il fallait reconnaitre que bien qu’en mauvaise posture, il trouvait que cette femme semblait être bien proportionnée. Son souffle sur son cou le fit frissonner. Pourquoi cela ? Il ne le savait pas. Puis elle prit la parole, sa voix était étrange, comme si elle se foutait et de son sort, et de sa réponse, comme si ce n’était que pour la forme qu’elle la posait :

« Tu as mis ta main dans le nid d’un serpent et tu espérais ne pas te faire mordre ? demanda-t-elle avec un mépris détaché. Qui es-tu, qu’est-ce que tu viens faire sous ma tente et qu’est-ce que tu espérais trouver ? »

En effet, là c’était un face à face avec le serpent, yeux dans les yeux, enfin, presque, si l’on laissait tomber le yeux dans les yeux, et le face à face, il était à la complète merci de cette femme.

C’est alors qu’elle resserra son étreinte sur lui, comme pour le forcer à répondre à sa question. Il n’en avait pas besoin. Non, il était déjà mort de trouille à l’idée de se faire mutiler, voir tuer par les caravaniers quand ils le verraient. Si ça continuait ainsi, sa vessie allait se relâcher, il allait risquer de mouiller ses chausses.

« Je…je cherchai à manger… je croyais que c’était la tente du chef caravanier ! » Sa voix suintait la peur à plein nez, comment douter de ses paroles quand tant de peur se ressentait dans sa voix ? Bonne question !

Il devait tenter de se libérer, de partir le plus vite possible. Il tenta de se dégager de nouveau, sans succès apparemment. Mais tenter de s’échapper comme ça n’avait pour but que de la distraire un court instant avant que l’un de ses clones n’entre sous la tente, armé d’une dague dans chaque main, pour tenter de délivrer son original de l’étreinte qui, un peu moins serrée, aurait sans doute fait rêver bien des hommes.

Pendant que le clone chargeait, il tenta alors de se retourner, pour mettre la jeune femme sr la trajectoire de la dague. Il avait tué deux personnes, et répugnait en arriver là, mais pour ne pas se faire attraper une deuxième fois il fallait tenter le tout pour le tout.

« Lachez moi ! Ou vous finirez en viande froide grâce à mes compères. »

Menace en l’air ? Intimidation ? Réalité ? Qui sait, peut être un peu des trois…
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le vendredi 05 novembre 2010, 17:50:13
       La peur. Quel sentiment amusant ! C’était l’un des outils préféré de la Mord-Sith, alors quand elle avait un trouillard dans ses bras, il fallait bien avouer que ça lui donnait certaines envies. Pas des envies de sexe mais ça s’en rapprochait un peu. Elle voulait l’entendre crier, geindre, se débattre, pleurer, supplier… et enfin qu’il l’aime. On peut croire que l’amour est un sentiment bien éloigné de la souffrance et de la terreur mais la douleur est un outil bien plus subtil que ça. Denna serait ravie de donner un cours magistrale sur ce sujet, mais pour l’heure elle était plutôt occupée.

       D’après ses dires, ce garçon n’était qu’un petit chapardeur. Denna n’allait donc pas perdre son temps à le dresser. Le dressage est un investissement personnel et une grande marque de respect, donc ce n’était pas au programme. Pour lui, le fouet et l’ablation des mains ferait donc l’affaire. Denna n’invente rien, ceux sont les lois d’Ashnard. Des lois très efficaces puisque les taux de récidive sont quasi nuls, malheureusement, la réinsertion est plus problématique, mais ce n’est pas un problème très étudié. Ignorant ses vaines tentatives pour s’échapper, la Mord-Sith s’apprêtait à l’assommer avec son arme, mais elle fut interrompue par une deuxième personne qui entra dans sa tente. Une secousse un peu plus violente du jeune homme l’obligea à se retourner. Ca ne surprenait pas vraiment la jeune fille qui avait conscience de sa féminité et de son poids inférieur à celui du voleur.

      Quand l’homme lui adressa la parole d’une voix plus assurée, elle dut tout de même admettre que ce qu’il disait était vrai. Elle le relâcha donc pour pouvoir affronter le deuxième homme qui fonçait sur elle et le réceptionna avec son Agiel. Pas de demi-mesure, elle visait directement le cœur pour que le pouvoir de son artefact le fasse éclater. Si s’amuser avec un homme était rigolo, elle n’était pas adepte des séances de torture de groupe. Aussi, une épuration drastique des prétendants était hautement recommandée.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le vendredi 05 novembre 2010, 23:29:37
Il ne comptait pas, et ce depuis le début, la tuer, il voulait juste trouver une bonne diversion, une assez bonne pour s’enfuir. Mais alors se posait un problème ! Elle allait sonner l’alerte si elle voyait qu’il risquait de lui échapper, ou pire, elle le tuerai sur place, car semer une bande gardes dans les bois, c’aurait été du gâteau, presque une promenade de plaisir. Mais il se doutait qu’avec elle à ses trousses, ce serait différent. Tout en elle sentait la chasse à l’homme, il avait l’impression qu’il était un agneau avec un lion à coté de lui.

Elle bondit sur son clone, geste précis, geste mortel, parfaitement maitrisé, parfaitement exécuté. Mais elle ne savait pas à quoi elle avait à faire, quand elle aurait du toucher en plein cœur de l’agiel l’autre personne, elle disparue, il ne s’était pas évaporé, il n’avait pas fondu, il ne s’était pas désintégré, il avait juste cessé d’exister, et ce, à l’instant précis ou l’objet aurait du le tuer, ou du moins, le blesser. Elle ne le toucha même pas, elle avait de quoi être un tant soit peu. S’il avait choisi de le faire disparaitre à ce moment précis, c’était pour trois raisons, primo, Val ne voulait pas ressentir cette douleur, secundo, en le maintenant moins longtemps, il se fatiguait moins, et enfin, en étant emportée un tant soit peu par son élan, elle lui donnait l’opportunité de l’assommer et de se barrer sans donner le signal d’alarme.

Pendant que son clone faisait diversion, il se glissa contre n des pans de la tente ou était placé comme une sorte de petite statuette assez lourde. Il se rapprocha de la femme, par derrière et d’un geste d’une amplitude sans doute exagéré, tenta de lui donner un violent coup au niveau de la nuque avec l’objet. Avait-il fait mouche
? ou avait il lamentablement loupé sa cible, et tel l’arroseur arrosé ? Toujours est il qu’il s’était préparé à courir, donc si il touchait sa cible, il se ruerait vers la sortie, dans le cas contraire, il serait emporté par son élan. Et en tant que narrateur, je ne peux que me pencher plus précisément sur la deuxième hypothèse.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il se retrouvait en effet à terre. Sans doute avait il foiré son coup pour finir comme ça. N’ayant rien eu le temps de voir, il ne savait pas vraiment lui-même ce qui s’était passé, tout ce qu’il savait c’est qu’il était affalé au sol vaincu, battu, ou même abattu par les qualités et les compétences de son adversaire du moment.

Citation de: HRP
Un peu court je sais, mais je ne vois pas quoi mettre de plus dedans
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le samedi 06 novembre 2010, 01:10:41
[HRP] C’est tout à fait normal dans une scène de combat :)[/HRP]

       Denna n’eut aucune réaction devant la disparition de son adversaire. Pas de moment d’hésitation dû à la stupeur que pourrait causer un tel prodige. La jeune fille restait imperturbable et alerte. Ce n’était pas parce qu’elle en avait vu d’autre ou que la magie était familière pour elle. Non. Elle s’en fichait tout simplement. Elle se moquait absolument de tout et la seule chose qui traversait son esprit en ce moment c’était seulement qu’elle avait un adversaire de moins. Elle entendit donc le garçon tenter de lui assener un coup et le laissa arriver. L’attaque était trop lente et prévisible, elle s’écarta et laissa son adversaire être emporté par l’inertie de l’objet lourd qu’il avait dans la main. Au passage, elle mit un coup de son Agiel dans son dos pour accentuer son déséquilibre et le faire tomber. Puis, comme on achève une proie agonisante, elle se pencha sur lui et posa le bout de son arme sur la base de son crâne. Une seconde…. Deux… trois… C’était suffisant. Un peu plus et elle l’aurait tué ou lobotomisé, un peu moins et il aurait peut-être retrouvé ses esprits trop tôt.

       Denna se désintéressa de l’homme assommé et attrapa une outre d’eau. Elle s’assit ensuite sur son lit et se rafraichit comme si elle revenait d’un petit jogging nocturne. Ses mires noisette se posèrent sur le garçon et n’en bougèrent plus pendant quelques secondes qui allaient être cruciales pour lui. La Mord-Sith réfléchissait. Elle décidait d’un regard ce qu’elle allait faire du voleur, mais dans tous les cas, il y avait peu de chance pour que ça lui plaise. Finalement, elle se releva et jeta l’outre sur un tas d’affaires qui étaient posées dans un coin de la tente. Elle sortit quelques morceaux de corde qui était dans son paquetage et entreprit de lui entraver les mains et les chevilles. Elle le traina ensuite sur quelques mètres, jusqu’au pied de son lit, là où elle pourrait avoir un œil sur lui. Elle décrocha ensuite la chainette qui la reliait à son Agiel et enveloppa l’arme dans un morceau de chiffon qu’elle glissa dans les vêtements de son prisonnier. De cette façon, s’il se réveillait avant elle et qu’il voulait s’échapper, la tige de cuir protégée à la va vite entrerait en contact avec sa peau et ses hurlements seraient plus efficace que n’importe quelle alarme. Une bonne idée non ?

       Une fois que ces préparatifs furent finie, elle se recoucha dans son lit et laissa trainer sa main en dehors. Ses doigts fins s’enroulèrent autour d’une mèche de cheveux de son nouveau compagnon et elle s’endormit de nouveau comme une masse, absolument pas perturbée par les évènements qui venaient de se dérouler sous cette tente. Le voyage jusqu’à Ashnard serait long et ce jeune homme allait l’occuper pendant le trajet. Denna souffrait très vite de la solitude et un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, même si ses « rapports sociaux » avaient une singularité que le jeune homme aura tout le temps de découvrir.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le samedi 06 novembre 2010, 13:33:08
Rien ne se passa comme prévu. En effet il n’atteint pas sa cible, mais plus que cela, elle avait largement remarqué la supercherie et avait tôt fait de se reprendre pour l’aider dans sa chute. Chute qui lui sembla durer des heures avant qu’il ne heurte le sol, et là encore, il avait encore eu peu de temps pour comprendre ce qui s’était passé. Quand il avait touché le sol, elle avait appuyé l’espèce de bâton sur son crâne, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il avait sombré dans l’inconscience.

Quand Il revint à lui, c’était l’Aurore aux doigts de rose qui levait le doux voile de la nuit. Sa première constatation, c’est qu’il était entravé, et pas qu’n peu. Il tenta de tirer sur les cordages, mais rien à faire ! La personne qui l’avait attaché savait y faire avec ça. On voyait l’expérience. Bon, au moins il avait encore tout ses membres intacts, il pouvait bouger les doigts, bien que sa position les ait un peu ankylosés.

Ensuite, il avait dans son vêtement une sorte d’objet enroulé dans su tissu à la va vite, cela contrastait vraiment avec les nœuds. Autre détail, le revers d’une main était posé à la limite entre sa tempe et sa joue, et quand des yeux il remonta le long du bras, il se rendit compte qu’il s’agissait de celui de la personne qui dormait dans le lit à coté. Y avait il que lui qui trouvait cette situation étrange ? C’est alors que les évènements de la veille refirent surface dans sa mémoire. Oh purée ! Si c’était la même personne il était dans la merde !

Il se releva lentement, comme il pouvait, pour essayer de voir le visage de son geôlier, enfin, apparemment plutôt sa geôlière, et bien y avait pas à dire, mais elle était sacrément jolie quand elle n’essayait pas de vous tuer ! Mais à quoi il pensait ? Elle retenait contre sa volonté, l’avait entravé, et apparemment, vu la direction de la caravane, ils avançaient vers Ashnard, sans doute l’un des seuls endroits de Terra où il n’avait jamais mis les pieds et o ù n’aurait jamais voulu les mettre.

Il devait se barrer en vitesse ! Ou avait elle mit sa dague ? Il tenta un coup d’œil autour de lui le plus discrètement possible, il avisa alors la dague, à environ une cinquantaine de centimètre de lui, elle avait un peu glissé sous le lit. Il se contorsionna lentement pour atteindre son arme. Si ce qu’il avait sur le torse était bien ce qu’il pensait, il devait se déplacer lentement et prudemment. Il mit plusieurs minutes à atteindre sa dague qu’il utilisa tant bien que mal pour trancher ses liens, mais alors même qu’il se débattait pour enlever les cordes sectionnées, il dit le mouvement de trop, le mouvement brusque de celui qui a rompu ses entraves. L’objet glissa le long de son torse, roulant sur les côtes.

Il ne poussa qu’n hurlement, un seul avec assez de force pour lui briser la voix, le rendre aphone, il ne put plus rien faire d’autre que gémir, des gémissements de douleur cela va de soi, pendant que deux de ses côtes étaient brisées par ce qui serait pour lui plus tard un instrument du quotidien, l’agiel.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le samedi 06 novembre 2010, 16:08:34
       Denna fut réveillée par un hurlement. Quelle meilleure façon de sortir du pays des songes que le son délicieux de la souffrance. Avec un sourire de plaisir, elle se blottit un peu plus contre son oreiller, laissant le sentiment de cruauté l’envahir. Prendre plaisir dans les souffrances de quelqu’un d’autre est une sorte de vengeance sur la vie. C’est un partage non volontaire des malheurs qu’on pouvait ressentir, comme une invitation dans le monde gris et triste de la Mord-Sith. La cruauté n’est pas un sentiment bas ou avilissant. C’est une sorte d’appel à la compréhension. Une volonté de montrer à l’autre l’étendu de notre malheur afin qu’il prenne conscience, pitié et peut-être qu’il finisse par nous aider. La cruauté est le sentiment le plus pitoyable qui soit, au sens premier du terme.

       Même si l’instant était merveilleux, il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Denna se leva de son lit et attrapa son arme à travers le vêtement du jeune homme, rompant ainsi le contact avec sa chair. Elle resta un instant à le regarder dans les yeux, le temps qu’il reprenne ses esprits, et sans un mot, mit sa main à l’intérieur de son haut pour récupérer son arme. Denna ne cilla pas lorsqu’elle toucha l'Agiel. Seules ses pupilles légèrement dilatées montraient qu’elle souffrait autant qu’il avait souffert. Elle voulait lui monter que la douleur était quelque chose qu’on pouvait dépasser, mais Denna se doutait bien que le message ne passerait pas en une fois. Elle attacha finalement l’arme à la chainette reliée à son poignet et rompit le contact avec le regard sombre du garçon pour récupérer sa dague qui avait glissé sous le lit.

       C’était la première fois qu’elle voyait son agresseur et elle comptait bien en profiter. En effet, elle n’avait fait que le deviner dans la pénombre de la tente et la seule idée qu’elle se faisait de son corps était lorsqu’elle l’avait ceinturé. Toujours sans un mot donc, elle coupa le haut du vêtement du garçon de long en large, jusqu’à ce que ça ne soit plus qu’un lambeau de tissu et que le torse du garçon soit livré au regard scrutateur de la jeune fille. Elle avisa les cicatrices, les muscles finement ciselés puis se releva brusquement lorsque l’examen arriva à son terme.

       -Moi, c’est Denna et tu te demandes sans doute ce que je vais faire de toi, commença-t-elle tout en récupérant son uniforme de cuir rouge. Normalement, je devrais te couper les mains, te fouetter et te laisser partir, mais ça n’a vraiment rien d’amusant. Donc j’ai décidé de te garder avec moi.

       Tout en parlant, elle lui tourna le dos pour se mettre face à son miroir et commença à déboutonner sa longue chemise de nuit. Son reflet lui jetait des regards dégoutés. Elle avait l’air d’une fille de marchand dans cet accoutrement. Les pans de sa chemise glissèrent sur sa peau, laissant apparaitre ses épaules veloutées et enfin sa poitrine qu’elle considérait comme « à la limite du gênant ». En forme d’orange, leur taille était raisonnable et ne la gênait pas tant que ça dans ses mouvements souvent très acrobatiques, pourtant, ils étaient bien mieux comprimés dans une bande de tissu. Sur cette conclusion, elle défit le dernier bouton et la chemise tomba à ses pieds. Au moins maintenant, elle n’avait plus l’air d’une gamine ayant perdu son nounours. Oh ! Bien entendu, elle ne s’était pas cachée pour se déshabiller. Cependant, Denna n’était pas quelqu’un de naturellement pudique et un tel concept serait presque comique sachant le degré d’intimité qu’elle allait bientôt partager avec son nouveau compagnon. Lorsque Denna se fut suffisamment jugée dans le miroir, elle commença à enfiler la combinaison moulante, morceau par morceau.

       -Avant que l’on commence à s’amuser, j’aurais besoin de savoir ce qui s’est passé hier soir avec cet être qui a disparu comme par enchantement. Tu vas être très gentil et me dire tout ce que je veux savoir, en commençant par ton nom. Le mot que je devrais soupirer aux moments les plus intenses de nos jeux.

       Faisait-elle référence au sexe ou à la torture lorsqu’elle parlait de jeu ? Aucune idée. D’ailleurs Denna ne le savait pas elle-même tant la frontière entre ces deux notions étaient minces pour elle.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le dimanche 07 novembre 2010, 01:34:58
C’est comme si sa respiration avait été momentanément coupée, et ce jusqu’à ce que la jeune femme décide de se lever et couper le contact entre l’outil et sa peau, rompant par là même toute douleur, enfin, toute douleur, tout est relatif, en sectionnant maladroitement les liens enserrant ses poignets, il s’était entaillé avec la dague sur deux bons centimètres de chair, et bien sur, à un endroit qui saignait abondamment !

Enfin bred, peu après, elle alla chercher sans plus de cérémonie l’objet dans son haut, tout simplement ! Cela ne la gênait pas plus que ça d’aller fouiller à même le corps du jeune homme. Mais le plus étonnant, c’est que l’objet si douloureux au contact de ses chairs semblait ne lui faire aucun mal ! Comment s’y prenait-elle ? A cet instant, il aurait donné cher pour le savoir ! Bon sauf si elle le livrait au chef caravanier, il y avait des chances qu’il l’apprenne plus tard. Il patienterait.

Le regard de la jeune femme était plongé dans le sien, ses yeux étaient vraiment magnifiques, de splendides yeux  noisettes, et parfaitement mis en valeur par ses superbes cheveux blonds et sa peau. Bref elle était vraiment belle. Comment arrivait-il à penser à des choses pareilles après ce qu’elle lui avait fait ? Bonne question, question à laquelle il ne connaissait pas la réponse. Et il ne cherchait pas à comprendre, c’est tout.  Elle finit par rompre ce contact visuel pour attraper quelque chose sous le lit, la dague ou dégoulinait une petit filet de sang suite à ce qui avait été sa malheureuse tentative d’évasion.

Elle lacéra alors sa chemise afin d’observer le torse du jeune homme, elle voyait aussi bien le résultat d’un entrainement régulier qui avait dessiné sa silhouette que ses maladresse, notamment sa brûlure sr le côté gauche, en dessous des cotes que l’agiel avait brisées en roulant avant qu’elle ne l’enlève. Son regard montrait clairement qu’elle connaissait assez bien les hommes pour apprécier à sa juste valeur quelqu’un rien qu’à son torse. En dehors du reste de brûlure, elle pouvait voir ne ou deux estafilades, des esquives justes quand il était au pied du mur. Après avoir observé ce qu’elle souhaitait voir, elle s’éloigna en prenant la parole.

« Moi, c’est Denna et tu te demandes sans doute ce que je vais faire de toi, normalement, je devrais te couper les mains, te fouetter et te laisser partir, mais ça n’a vraiment rien d’amusant. Donc j’ai décidé de te garder avec moi. »

Tout en parlant, elle avait pris une tenue de cuir rouge et s’approcha d’un grand miroir ovale, lui tournant le dos. Om aurait pu prendre cela comme une insulte si il avait été en meilleur état, mais étant donné son état actuel, il comprenait qu’il s’agissait plutôt d’un constat, se lever lui serait quasiment impossible, donc il ne pourrait pas s’enfuir, et encore moins tenter de lui faire le moindre mal. Bien qu’elle l’eut mérité, il n’arrivait pas à envisager de tenter de la blesser, peut être par peur des représailles, peut être par admiration pour cette beauté, peut être des deux, ou peut être pour une autre raison, qui sait...

Elle avait commencé à parler tout en commençant à déboutonner sa chemise de nuit, n’avait elle aucune pudeur ? Apparemment pas. Toujours est il qu’avant qu’une partie des pans de la chemise de nuit ne s’écarte, elle fit la moue à son miroir, limite comme si elle était écœurée, pourtant sa tête du matin allait plutôt bien, quoique, il ne l’avait jamais vraiment vu autrement.

Bouton après bouton, la chemise descendait lentement le long de ses épaules, puis de ses bras, découvrant petit à petit une superbe poitrine, deux magnifiques seins semblable en taille à des oranges, taille idéale pour ses mains à son avis, enfin, il ne le saurait sans doute jamais. Mais ce poitrail, à la fois restreint et généreux, à la fois attirant par son aspect et repoussant par les actes de celle à qui il appartenait. Elle était recouverte de l’albâtre de sa peau, une peau blanche magnifique, qui aurait pu la faire sembler fragile si de superbes muscles ne se dessinaient pas finement en dessous, renforçant la première impression qu’il avait eu, celle d’être face à face avec une prédatrice. Une personne mortelle, au sens figuré plus qu’au sens propre.

 La chemise de nuit continua, au fur et à mesure que les boutons étaient ôtés, de tomber, glissant le long de son corps svelte.  Un instant, Val se demanda si elle ne faisait pas glisser lentement le vêtement volontairement, comme pour éveiller quelque chose en lui, un désir charnel sans doute, désir qu’il avait toujours réprimé par le passé, si bien qu’il n’avait qu’une envie malgré sa situation, découvrir de ses mains pour la première fois le corps d’ne femme, mais en même temps, cela lui fit peur.

Après avoir longuement observé sa poitrine, il put admirer son dos, ses reins, ses hanches, son bassin et son ventre plat, bref, un corps comme sculpté par un maitre d’œuvre dans le plus beau marbre.  Il avait déjà pu admirer cela en espionnant des femmes avec ses compères quand il obéissait encore à Ren’ark, mais jamais d’aussi prêt, et il n’avait jamais ressentit cette envie de posséder celle qu’il voyait.

La chemise finit par toucher le sol, révélant le reste de ses atouts, une magnifique croupe qu’il aurait aimé flatter, toucher, caresser, et un entrejambe tout aussi attirant que l’était le buste de la jeune femme. Ce magnifique corps finissait par de longues jambes fines et musclées. Elle était vraiment désirable.

Mais pourquoi pensait-il à tout ça en un tel moment non de dieu ! Il était prisonnier bordel, et elle, c’était sa geôlière, ni plus, ni moins ! Il devait trouver un moyen de se barrer dicrètement et rapidement. Mais l’ennui c’est qu’elle le verrait faire grâce à son miroir. Il avait passé tellement de temps à la détaillé puis à penser à un moyen de s’enfuir, qu’à la fin, qu’il se rendit compte que finalement elle avait fini de revêtir sa tenue de cuir rouge. Ainsi habillée, elle avait l’air encore plus dangereuse qu’avant.

« Avant que l’on commence à s’amuser, j’aurais besoin de savoir ce qui s’est passé hier soir avec cet être qui a disparu comme par enchantement. Tu vas être très gentil et me dire tout ce que je veux savoir, en commençant par ton nom. Le mot que je devrais soupirer aux moments les plus intenses de nos jeux. »

Il marqua un temps de silence avant de répondre. Puis il se souvoint du contact de l’Agiel. Elle le saurait de toute manière, par un moyen ou un autre.

« Je…je suis Val’Arrinian, quand à ce qui s’est passé hier soir, c’est un moyen que j’ai de me défendre. Les humains ont la chance de pouvoir s’adapter à de multiples situations, je fais ce que je peux avec ce que ma race m’a laissé comme don. » Il fit un petit effort de concentration, et une réplique parfaite du jeune homme se matérialisa à se côtés avant de se disperser dans l’air comme des volutes de fumée. « Je crée le clone à volonté. » Demi-vérité, mais cela suffirait, enfin, il l’espérait !

Mais une question le taraudait, qu’appelait elle leur jeux ? Des formes de tortures ? Il espérait que non !
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le dimanche 07 novembre 2010, 14:41:33
       Denna garda un petit sourire encourageant alors qu’elle écoutait la réponse du garçon. Elle hocha même la tête pour signifier son intérêt devant l’apparition que venait de créer le jeune homme. Un tel pouvoir devait être utile et elle était curieuse d’en connaitre les secrets. Mais pas maintenant…

       Sans se départir de son sourire elle approcha du jeune homme et lui décocha un fulgurant coup de pied dans la mâchoire. Denna se baissa sur le garçon et enfonça son arme dans son nombril. Pendant qu’elle le torturait, elle lui attrapa la tignasse et l’obligea à la regarder pendant toute la durée de l’opération. Son sourire ne la quittait, prenant un plaisir évident à la souffrance de Val’. Puis, au bout de quelques secondes de délectation, elle retira l’arme et attira le jeune homme contre elle dans une ébauche de câlin.

       -Il va falloir que tu sois très attentif à mes désirs Val’, lui chuchota-t-elle dans le creux de son oreille avec la douceur d’une amante. Je t’ai demandé de me « dire » pas de me « montrer ». Sois plus attentif à l’avenir.

        Denna était intransigeante. Ses ordres devaient être exécutés au mot près et elle n’acceptait aucune initiative. La Mord-Sith continua donc à serrer le corps meurtri dans ses bras en attendant qu’il se remette de son choc. Denna était patiente. Elle ne travaillait pas au service de l’empire en ce moment, elle ne faisait que s’occuper. On ne pouvait pas dire qu’elle s’amusait parce ce qu’elle voulait partager avec Val’ était d’une sincérité troublante.

        -Je sais que tu t’en veux de ne pas avoir obéit à mes désirs et je vais donc te donner une chance de te racheter.

       Denna se leva et rangea son arme à sa ceinture. Elle jaugea le corps du garçon sur le sol et lui sourit. La jeune fille savait qu’il la détestait. C’était la première étape. Tout le monde passe par là, mais heureusement, Denna savait faire passer cette période assez rapidement. En effet, lorsque qu’on ne peut pas assouvir sa rage et qu’on ne peut déverser sa haine, alors le désespoir prend le relai. C’est alors que ça commence à devenir intéressant. Denna devenait le seul point de repère dans sa vie, la personne à qu’il se raccroche, qui lui donne un but et sans qui il est totalement perdu.

       -Je veux que tu crées un clone et que tu m’attaques avec, déclara Denna.

       Les mains sur les hanches et son arme rangée dans son étui, elle attendait que son ordre soit exécuté. Que voulait-elle faire ? Lui montrer qu’elle ne craignait pas ses futurs tentatives de lui faire du mal ? Ou alors qu’il ne pouvait tout simplement rien faire contre elle ? Des questions auxquelles Val’ aura la réponse en obéissant.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le dimanche 07 novembre 2010, 16:47:25
Il avait fait ça sous l’œil apparemment approbateur de la jeune femme, ou du moins, apparemment encourageant. Il avait obéi sagement, connaissant le risque de son refus, il avait même montré ce dont il s’agissait. Elle s’était alors avancée vers lui tout sourire, comme si elle avait vu ce qu’elle s’attendait à voir, mais comme toute réponse, il n’eut droit qu’à un violent coup de pied dans la mâchoire. Il n’avait eu ni le temps, ni la volonté d’éviter le coup. Il l’avait juste subi. Et il s’était effondré au sol alors que depuis qu’elle s’était levée, il avait juste eu le courage de se mettre sur ses genoux. Puis elle s’était penchée sur lui et avait appliqué l’instrument de torture sur son nombril. Il hurla. Elle en rajouta une couche en attrapant sa tête par la tignasse, le forçant à regarder ce qi lui arrivait. Intérieurement, c’est comme si on lui arrachait les entrailles, extérieurement, on avait l’impression qu’une grande quantité de sang était en train de chercher à sortir des veines pour rejoindre l’agiel, comme si il cherchait à sortir et à être bu par l’objet tant haï.

Son sourire n’avait jamais disparu de ses lèvres, pouvait elle vraiment prendre un quelconque plaisir à voir la souffrance marquée par les traits de Val’, où à la terreur qui en résultait naturellement. Enfin, ce supplice prit fin, au bout de quelques secondes qui si pour l’un était un enfer, semblait être pour l’autre un véritable chant venant droit du paradis, quand elle retira l’arme. Puis, attirant Val’ dans une sorte de légère étreinte sonnant faux après la douleur mais terriblement réconfortante, elle lui susurra au creux de l’oreille les mots qui suivirent, elle les prononça presque sur le ton d’une amante, un ton qauquel il aurait peut être répond par un baiser en d’autres circonstances :

« Il va falloir que tu sois très attentif à mes désirs Val’.Je t’ai demandé de me « dire » pas de me « montrer ». Sois plus attentif à l’avenir. »

 Il dut estomaqué par l’intransigeance de Denna, elle ne lui laissait aucune marge de manœuvre, ne serait ce que sur l’interprétation d’un mot. Jeune femme continua à le serrer contre elle, et le garda ainsi tant qu’elle ne sentit pas qu’il s’était remis du choc comme de la douleur, et ce fut long, en même temps, on ne se remet pas facilement d’avoir cru que ses boyaux avaient été éventrés par une telle douleur.

« Je sais que tu t’en veux de ne pas avoir obéit à mes désirs et je vais donc te donner une chance de te racheter. »

Non, il ne s’en voulait pas vraiment, il regrettait juste qu’il n’ait pas compris cette intransigeance, il regrettait de ne pas avoir compris qu’il n’avait pas à faire à une femme, mais à un véritable monstre, un tortionnaire sans cœur et sans âme. Il la vit se relever, ranger l’engin de torture de poche dans sa gaine de protection à son coté. Elle lui sourit à nouveau, lui, n’eut même pas la force de se relever, ni même d’apprécier la beauté de ce sourire, non, tout ce qu’il pensa, ce fut un « et merde ! »

« Je veux que tu crées un clone et que tu m’attaques avec ! »

L’attaquer ?  Elle en avait de bonnes ! Ce serait le meilleur moyen de souffrir à nouveau. Pour créer un seul clone, il se concentra bien plus que ce dont il avait besoin d’habitude pour en faire apparaitre cinq. Pendant ce temps, elle attendait, ses mains gantées posées sur ses hanches. Elle voulait qu’un de ses clones l’attaque ? Peine perdu, il ne la toucherait même pas.

« Hors de question vous faire plaisir en vous obéissant ! Allez crever ! »  Voila ce qu’il lui cracha, mais c’était plus une question de défi et de diversion que de véritable refus, puisque le clone se matérialisa poignard brandit juste derrière elle, prêt à frapper, non pas prêt à frapper, son geste de descente du bras vers le coté de sa gorge était déjà amorcé.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le dimanche 07 novembre 2010, 17:58:27
       Denna était contrariée par la réponse négative du jeune homme, et lorsque Denna est contrariée elle se défoule. Mais pour l’heure, la diversion de Val avait fonctionné. Denna ne vit pas le clone qui s’apprêtait à l’égorger et sursauta. Ce réflexe l’empêcha de mourir. Le poignard perfora le cuir fin et entra derrière son épaule, raclant l’omoplate où il s’immobilisa, enfoncé jusqu’à la garde. La jeune fille ne lâcha aucun cri de douleur, ni même de peur. En un sens, la Mord-Sith avait eu ce qu’elle voulait.

        Le temps s’arrêta pour la jeune fille qui fut en contact avec le don. L’être créé de toute pièce qui la touchait en ce moment, elle se servit de son pouvoir pour entrer en lui. Elle ne comprenait pas la moitié de ce qu’elle voyait dans ces flux de magies anarchiques et elle n’en avait pas besoin. Elle ne faisait que remonter le long de la source d’énergie, et cette source, c’était Val. Une fois arrivée, tel un serpent, elle distilla son venin dans le don de son hôte qui en perdit progressivement le contrôle. Denna eut un frisson de plaisir en sentait l’énergie afflué dans son corps. Elle contrôlait son don même si elle ne savait absolument pas s’en servir, elle fit ce qu’elle savait le mieux faire. Elle commença tout d’abord par rompre toute les liaisons que Val avait avec son don et fit ainsi disparaitre le clone. Mais ce n’était pas fini. Elle concentra l’essence de son pouvoir et se servit de son incroyable potentiel dans un seul but profane et primaire : celui de provoquer la souffrance.

       Tout en retirant délicatement le poignard son épaule, elle envoyait périodiquement des décharges de douleur à son compagnon qui ne savait probablement pas d’où cela pouvait provenir. Elle augmenta d’ailleurs sa confusion en essayant de rendre les décharges les moins prévisibles possibles. Elle faisait varier aléatoirement l’intensité de la douleur et attendait parfois un long moment chargé d’angoisse avant d’envoyer une rafale qui semblait ne plus finir. Continuant son petit jeu, elle s’approcha de sa victime et s’accroupit de nouveau devant lui. Puis, sans crier gare, elle lui planta le poignard dans l’épaule, mais au moins elle avait cessé de se servir de son propre pouvoir pour le torturer.

       -Ta magie est à moi, fit Denna avec une lueur de folie dans le regard. Tout comme toi. A partir de maintenant, chacune de mes caresses seront les plus douces et les plus réconfortantes que tu n’as jamais reçu. Ma présence, la seule chose à laquelle tu aspires. Ma voix, un phare dans les ténèbres. Tu me chériras pour chaque moment de répit que je t’accorde et tu boiras mes paroles pour ne pas crever de désespoir à l’idée de ne pas me contenter.

       Elle conclut son discours en tournant la dague d’un coup sec afin de lui arracher un hurlement. Elle profita que sa bouche était ouverte pour lui couler un baiser sauvage et dévorant. Lorsqu’elle se retira, elle mordit dans sa lèvre inférieur jusqu’au sang et la suçota avec un gémissement de plaisir.
       Elle finit par se lever et s’occupa de sa blessure avant qu’elle ne meurt bêtement d’une hémorragie. Elle retira un pan de son cuir imbibé de sang et se fit rapidement un bandage autour de la blessure. Cela prit à peine quelques minutes où Val n’eut droit à aucun répit, car tandis qu’elle s’occupait d’elle, elle continuait à envoyer de petites décharges de douleur vers le garçon. Elle ne voulait plus le laisser réfléchir. Elle le plongeait dans un océan de douleur pour que les seuls mots cohérents qui résonnent dans sa tête soit ce qu’elle lui avait dit. Ces mots devaient être la seule porte de sortie envisageable pour lui. Celle qui le mènerait vers l’absence de souffrance.

       Déni, colère, désespoir et acceptation sont les quatre étapes qui touchent tous les êtres humains qui subissent un grand malheur. Sachant que tomber sur une Mord-Sith pouvait être défini comme un grand malheur, Val ne faisait pas exception à la règle. Il finirait par accepter et cette étape n’est autre qu’un abandon pur et simple. Une capitulation sans condition. Denna n’avait qu’à l’empêcher de réfléchir normalement et lui insuffler elle-même ce qu’il devait penser. A force de le lui répéter, il finirait par les accepter et même peut-être croire qu’elles viennent de lui. L’esprit humain n’a rien d’un pur esprit immatériel immaculé. Il s’agit d’un ennemi que l’on pouvait épuiser, déchiqueter et blesser à mort. Ce qui restait alors n’était rien d’autre qu’une coquille vide qui ferait tout pour un sourire de sa maitresse. Denna en savait quelque chose, car elle avait vécu ce qu’elle était en train de faire à Val.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le lundi 08 novembre 2010, 01:18:43
Val était à la dois rageur et impressionné, rageur, car son idée foireuse n’avait pas marché, et impressionné par le calme olympique que manifestait Denna quand à la blessure occasionnée, la lame s’était enfoncée jusqu’à la garde ! Elle n’avait eu qu’un léger sursaut ! Elle n’avait même pas cillé ! Elle ne semblait pas en souffrir plus que cela ! Complètement aberrant !  Elle n’était pas humaine !Lui non plus, mais ce n’est pas là ou il voulait en venir, non, il voulait dire qu’elle n’avait pas eu le comportement qu’on attendait. Même un monstre au cuir plus épais ne serait pas resté aussi impassible devant une telle profondeur enfoncée dans l’épaule, mais elle, rien, nada, que dalle !

Petit à petit, Val sentait son don li échapper, comme si il perdait peu à peu contact avec sa main, physiquement, ce n’était pas douloureux, par contre moralement, c’était comme si on lui enlevait une partie de lui même. La douleur est inimaginable. Avait-elle déjà ressenti quelque chose de semblable ? Possible, cela aurait pu expliqué l’absence de réaction lors du coup de poignard. Elle seule devait savoir pourquoi, mais alors que Val souffrait en silence, elle fut parcourue par un frisson de plaisir. Le clone disparut malgré la volonté de Val ! Que se passait il ? Qui avait fait ça ? Dans son état, il aurait pu le faire tenir pendant au moins quatre heures ! Mais ce n’était pas fini. Il croyait avoir vu le pire, mais en réalité, cela ne faisait que commencer. Petit à petit, une douleur monta du fond de ses entrailles, progressivement, devenant de plus en plus intense, jusqu’à ce qu’elle transcende la douleur du membre fantôme. Il en hurla de douleur. Un cri à le rendre aphone, d’ailleurs sa voix se brisa un peu. A force de hurlement, ses maux ne seraient bientôt plus que des gémissements. Cela continua, par intermittences, complètement imprévisibles, lui arrachant des cris, toujours et encore, jusqu’à que sa voix elle-même, complètement éraillée, ressemble au raclement du fer sur la roche.

       La douleur continuait d’aller et venir, alors qe Denna se penchait vers lui, s’accroupissant alors que la douleur lui arrachait des convulsions. Il ne maitrisait plus rien, il était dans un triste état, mais comme cela ne lui suffisait apparemment pas, elle lui planta la dague encore pleine de son sang dans l’épaule. La seule satisfaction qu’il avait face à tout cela, c’est qu’au moins, il ne souffrait de l’autre douleur, mais juste de la blessure. Enfin, elle prit la parole :

« Ta magie est à moi, fit Denna avec une lueur de folie dans le regard. Tout comme toi. A partir de maintenant, chacune de mes caresses seront les plus douces et les plus réconfortantes que tu n’as jamais reçu. Ma présence, la seule chose à laquelle tu aspires. Ma voix, un phare dans les ténèbres. Tu me chériras pour chaque moment de répit que je t’accorde et tu boiras mes paroles pour ne pas crever de désespoir à l’idée de ne pas me contenter. »

Elle n’avait jamais lâché le poignard, et la mention ses derniers mots, elle l’accentua en tournant la dague d’un coup sec li arrachant sans doute par pur plaisir sadique un hurlement éraillé,. Et avant qu’il ait eu le temps de faire quoi que ce soit, elle en profita pour l’embrasser à pleine bouche, avec fougue et bestialité. Et au moment où elle y mettait fin, elle lui mordit la lèvre jusqu’au sang, suçotant avec un plaisir non feint cette même blessure.

Enfin, elle se retira complètement, se leva et commença à s’occuper de sa blessure, sans pour autant cesser de le blesser, car au moment ou elle lâcha le poignard, sans le retirer de la plaie, ça aurait été trop gentil,  l’autre douleur revint, toujours aussi imprévisible tant en intensité qu’en fréquence. Cela lui fit reprendre ses convulsions, mais il ne criait plus, il ne faisait que gémir, il n’avait plus de voix à force d’hurler sa fouleur. De plus, il continuait de perdre son sang, s’affaiblissant petit à petit. Si ça continuait ainsi, étant donné son état actuel, il serait mort demain. Pouvait il s’en rendre compte ? Pas vraiment. Pouvait il seulement réfléchir ? Non, tout ce qui restait dans sa tête, c’était quelques mots, ces mots prononcés par sa geôlière il y a peu. Il y avait autre chose, une voix plus profonde qui venait des confins même de son esprit, celle-ci ne communiquait pas seulement des mots, mais aussi des images, des odeurs des gouts, autant de choses qui perdait en force devant la voix de la jeune femme qui prenait de plus en plus d’ampleur, se revigorant là ou l’autre s’essoufflait, gagnant en intensité là où l’autre se perdait, résonnant là où l’autre n’avait aucun accès.

Au fond de lui, une autre voix se mêla à celles-ci, jouant en accord avec les deux, comme si c’était la seule solution pour avoir la paix.

*Renonce !*

*Val’Arrinian, je t’ordonne de renoncer !*

*Suis ma voix et mes conseils, et tu vivras.*

C’était vraiment étrange, pourriez vous imaginer deux voix qui chanteraient en parfaite opposition, sans aucune harmonie ? Si oui, alors voux xomprenez ce ue Val ressentait avant que la troisième voix ne s’en mèle. Cette vois les rassemblait, elle jouait le chaînon permettant de jouer les deux musiques ensemble sans le moindre désaccord.

Combien de temps passa-t-il dans cet état là ? Il ne le saurait jamais vraiment, car c’est comme si il était connecté à son corps, mais de loin, comme si il n’avait aucun rapport avec celui-ci, tout en ressentant tout ce qui était infligé à cette enveloppe charnelle. Finalement, terrassé, il sombra dans l’inconscience sans savoir vraiment ce qu’il disait, il souffla un mot, un peu comme un soupir, comme le râle d’un mourant, il ne pronça qu’un mot de deux syllabes :

« De … Denna … »

Étrangement, cela ne sonnait pas comme une supplique, non, il s'agissait juste d'un appel au secours, d'une demande d'aide. Celle ci, par l'assurance qu'avait eu sa voix, donnait l'impression qu'il ne se faisait pas de mourrons, qu'elle l'aiderait.

Mais plus étrange encore fut son regard presque vitreux avant qu'il ne ferme les yeux, on y voyait ni regret, ni souffrance, ni colère, on ne voyais que trois sentiments se mêlant les uns aux autres, on y lisait de la tristesse, de la compassion, et surtout, de la gratitude. Pourquoi cela ? Lui même l'ignorait, il ne dictait plus rien en lui, il n'y était pour rien. Peut être qu'elle comprendrai, mais laissez moi en douter. Le seul qui pourrait peut être comprendre un jour, ce serait lui, et partager cette réponse ne pourrait jamais lui être imposée, car il la savait au fond de lui, sans vraiment la savoir.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le lundi 08 novembre 2010, 18:48:52
       Denna n’avait pas mis bien longtemps à se soigner. Un bandage serré autour de l’épaule suffira à contenir l’hémorragie, le temps que la plaie se referme d’elle-même. Quant à l’horrible cicatrice qui en résulterait, la Mord-Sith n’avait cure de ces détails triviaux. De toute façon, l’empereur aimait que le corps de son esclave soit immaculé et ses cicatrices ne restaient jamais bien longtemps sur son corps.
       Alors que Denna avait fini un travail plus ou moins bâclé, elle entendit son nom prononcé. Elle se retourna et vit Val qui sombrait dans l’inconscient. Cela fit sourire la Mord-Sith qui le trouvait adorable et même attachant. Elle était très heureuse de l’avoir avec elle, même si ce n’était sans doute pas réciproque. Le jeune homme lui avait lancé un appel à l’aide et elle n’eut pas une seconde d’hésitation. Elle prit quelques onguents dont elle ne s’était pas servie pour elle et les posa à côté du lit. Grace à un gros effort, elle parvint à le hisser sur le lit et l’allongea avec tendresse. Elle sortit ensuite son Agiel et caressa les flancs de sa victime jusqu’à ce qu’elle se réveille.

       -Tu ne peux pas dormir pour l’instant Val, fit-elle comme une mère explique à son fils qu’il n’aura pas de bonbon aujourd’hui. Mais je vais te laisser un petit moment pour souffler pendant que je m’occupe de toi.

       Val ne devait pas s’endormir. Denna comptait lui accorder un vrai sommeil réparateur au bout de trois ou quatre jours en fonction de l’avancement du dressage et de sa résistance physique. Elle ne comptait pas le nourrir non plus. Ce qu’elle essayait de lui inculquer entrait plus facilement lorsque le corps et l’esprit était affaibli. On peut penser que c’est de la cruauté, mais pour Denna ce n’est qu’un protocole destiné à le rendre meilleur. Une infirmière ne s’excuse pas auprès d’un patient lorsqu’elle lui laboure le bras pour lui mettre un cathéter ou bien quand elle lui met une sonde, ou même l’oblige à prendre des traitements. Sa conscience reste sans tache. Eh bien, c’est la même chose pour Denna. La fin justifie les moyens.

       Denna s’assit sur le lit à côté de Val et commença à fredonner une petite mélopée. Le rythme était lent et apaisant. Sa voix s’élevait dans une douceur qui n’avait presque pas ça place chez une femme comme Denna. Tout à son chant, elle attrapa le manche de la dague et l’extraya doucement, faisant tous les efforts du monde pour que la lame ne fasse pas plus de dégât. Ceci fait, elle nettoya la blessure avec délicatesse puis imbiba des bandages de plusieurs solutions. A chaque fois, que ses soins tirait sur sa blessure ou que le produit désinfectant brulait la chair à vif, Denna montait d’un ton, comme pour le forcer à se concentrer sur le son de sa voix plutôt que sur la douleur. La Mord-Sith vérifiait parfois le rythme de la respiration de Val en lui caressant le dos pour être sûr qu’il ne s’endorme pas. Qu’il somnole, ce n’était pas grave mais s’il avait le malheur de s’endormir, Denna lui caresserait les flancs avec son arme.
       Lorsque le pansement fut en position, elle se chargea de bander ses côtes cassées pour qu’elles le fassent moins souffrir. Puis lorsque les soins furent finis, elle caressa le dos du garçon et déposa un baiser sur sa nuque, mettant un terme au chant qui résonnait de par son absence. Denna se rendait compte qu’elle était différente avec Val. C’était peut-être parce qu’il était à son goût ou bien qu’elle ne prenait pas au sérieux ce dressage qui n’avait rien d’une mission. En tous cas, elle n’avait jamais été aussi… proche d’un supplicié à ce stade du dressage. Sa tendresse n’était pas forcée. C’était même un plaisir. Elle avait beaucoup aimé soigner Val, mais pour que pouvoir le soigner, encore fallait-il le blesser.

       -Nous allons inventer des règles, proposa Denna d’un air joyeux. Je t’en énoncerais lorsque ça me chantera et il faudra bien que tu les mémorises. Tout d’abord je commence a beaucoup t’apprécier alors j’aimerais te savoir toujours à mes côtés. Donc à partir de maintenant, je veux que tu me tiennes en permanence. Tu peux prendre ma main, ma ceinture ou ce que tu veux tant que je sens que tu es avec moi.

       Sur ces mots Denna se leva et lui fit un signe de la main.

       -Viens. On va prendre l’air.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le lundi 08 novembre 2010, 23:12:37
Il sentit une douleur au niveau des flancs le lançant et augmentant peu à peu en intensité. Cette douleur était comme un fil conducteur vers l’éveil. Et il le suivait, il remontait peu à peu les marches qui le ramenaient à la réalité de la vie, une succession de douleurs, il craignait que ce soit la seule chose qui lui reste à vivre, ces successions de douleurs. Elle prit alors la parole. Un ton étrange, comme une mère tenant un discours moralisateur à son enfant. Comme si elle lui expliquait qu’il ne méritait pas de dormir, ne serait ce que pendant quelques secondes. Elle ne lui laisserait sans doute même pas le temps de n’esquisser que le début du geste pour piquer du nez.

 « Tu ne peux pas dormir pour l’instant Val. Mais je vais te laisser un petit moment pour souffler pendant que je m’occupe de toi. »

Elle allait s’occuper de lui ? Qu’allait faire cette femme, non, ce monstre à l’apparence aussi trompeuse sur sa nature. Elle parlait de souffler un peu, mais en même temps elle avait parlé de s’occuper de lui. Où voulait-elle en venir ? Une énorme boule d’angoisse montait dans ses entrailles, car elle ne pouvait agir par pure compassion, ou par pure gentillesse, rien de cela ne semblait faire partie de sa personne. Non, pas semblait, rien de cela ne faisait partie de sa personne.

Elle s’assit sur le lit à côté de Val et, chose étrange, elle commença à fredonner une petite mélodie. Cela ressemblait un peu à une berceuse, enfin, pour le peu qu’il en avait entendu ayant été séparé de sa mère à l’âge de trois ans à peine. Si on considérait cette femme comme une humaine standard, alors cette douceur était chez elle absolument inhumaine, mais c’était en même temps réconfortant, si elle continuait comme ça, il aurait bientôt envie de se blottir dans ses bras por piquer un roupillon, comme un enfant en bas âge.

Alors qu’elle chantait, elle extrayait lentement, presque avec douceur, comme si elle ne voulait pas le blesser plus qu’il ne l’était déjà, un comble venant d’elle, mais était ce la même personne que celle qui l’avait fait souffrir il y a peu ? Une telle douceur et une telle cruauté dans une seule et même personne, quel mélange explosif. Mais comment était ce possible ? C’était incroyable que ces mêmes bras avaient plantés le poignard et en même temps le retirait avec délicatesse, lui carressant presque tendrement le dos.

Il suivait la voix. Il suivait sa voix, chaque changement dans l’intonation, dans la hauteur, chaque infime modification. Il se concentrait sur la voix, somnolant mais ne s’endormant jamais, non pas qu’il en avait envie, mais au dernier moment, un étrange frisson lui parcourait l’échine, comme si il sentait que la punition viendrait si il pionçait.

Non contente de lui bander la plaie qu’elle lui avait causé directement, elle ajusta un bandage pour maintenir en place ses côtes cassées, comme pour éviter qu’il ne souffre trop. Cette femme était vraiment un mystère complet. Il ne voyait aucune logique dans ses actes, il ne comprenait rien. Pourquoi faisait-elle autant ? Ne prenait-elle pas plaisir à le voir souffrir ? C’était aberrant ! Et bizarrement, il avait beau penser tout cela, il n’arrivait pas à la détester pour les souffrances qu’elle lui avait déjà fait endurer.

Après avoir en fini avec les bandages et les soins, elle continua un pe de lui caresser le dos et déposa un tendre baiser sur la nuque, ce qui mit un terme au chant qui le fit résonner de par son absence. Puis, elle reprit la parole

« Nous allons inventer des règles. Je t’en énoncerais lorsque ça me chantera et il faudra bien que tu les mémorises. Tout d’abord je commence a beaucoup t’apprécier alors j’aimerais te savoir toujours à mes côtés. Donc à partir de maintenant, je veux que tu me tiennes en permanence. Tu peux prendre ma main, ma ceinture ou ce que tu veux tant que je sens que tu es avec moi. »

Sur ces mots Denna se leva et lui fit un signe de la main.

« Viens. On va prendre l’air. »

Avait-il vraiment le choix ? Ce n’est pas comme si un refus allait être simplement récompensé par un simple regard noir. Non, il n’avait pas vraiment le choix. Mais en un sens, il ne voyait aucun mal à faire ça, et si c’était juste se tenir à ses côtés en la touchant, et bien d’accord, il n’allait pas dire qu’il en serait heureux, mais il avouait que faire seulement ça ne lui déplaisait pas vraiment.

Il se leva avec un sourire affable, fatigué, et une fois debout, lui prit la main qu’elle lui tendait, la suivant dans le campement de la caravane. Bien sur, aussi bien durant les soins que durant ses petits ordres et jusqu’à ce qu’elle li pose une question ou ne lui donne la parole, quoique même dans ces cas, il aurait du mal à parler, il était presque aphone.

Citation de: HRP
Je suis défolé, mais dans ce genre de rp, je vois mal ce que je peux faire d’autre que de réagir à tes postes, j’espère que ça te dérange pas trop

Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le mardi 09 novembre 2010, 11:50:37
       Denna poussa un pan de la toile d’un revers de la main et sortit avec son compagnon. Le bivouac était disposé de telle façon que les tentes faisaient un cercle pour se protéger des vents. Au milieu, le reste d’un grand feu rendait son dernier soupir en laissant échapper de petites fumeroles. Il faut dire que la journée était déjà bien avancée et que le convoi aurait dû reprendre la route depuis plusieurs heures. Aucune tente n’était pliée et le camp était aussi silencieux qu’un cimetière. Les marchands agglutinés le plus loin possible de la tente de Denna, mangeaient en silence leur ration, comme des condamnés à mort en attente du billot. C’était compréhensible vu les hurlements inhumains qui s’élevaient depuis le début de la matinée. Les braves commerçants n’avaient sans doute pas voulu déranger la Mord-Sith en plein travail.

       Denna se dirigea vers le groupe qui se recroquevilla comme une seule entité en voyant la dame en rouge. L’un d’eux eu cependant le courage de venir l’accueillir en s’inclinant bien bas. L’homme jeta un coup d’œil horrifié à l’homme qui la suivait. Il avait l’air d’avoir vécu un véritable enfer. Si on ajoutait à cela ses bandages maculés de sang et la douleur que lui infligeait chaque mouvement, il n’était vraiment pas beau à voir. La petite troupe bloqua sur le supplicié, le fixant avec une pitié évidente.

       -La dernière personne qui ait entré dans ma tente sans ma permission, expliqua la Mord-Sith en désignant Val. Dis bonjour à nos amis.

       Avant que le garçon n’ait pu s’exécuter, Denna lâcha sa main et lui asséna un violent coup de coude dans le visage. La puissance du coup le renverserait surement et il valait mieux pour lui qu’il ait le réflexe de penser à s’accrocher à Denna, exécutant ainsi la première d’une longue liste de règles. Comme tout ce que faisait Denna, les règles avaient un but. Elle permettait à Val de se concentrer sur des choses futiles mais qui lui éviteront beaucoup de souffrances. L’angoisse à l’idée d’en oublier une seule lui tortillerait les tripes et l’empêcherait de se focaliser sur les solutions pour s’en sortir et ne pas craquer. Denna est une professionnelle et qui plus est, la meilleure de toute. Tout ce qu’elle faisait était calculé et anticipé. Tout cela pour un seul but final : Que Val l’aime de tout son cœur. Quoique cette notion était encore difficile à assimiler à ce stade du dressage.

       -Donnez-moi une part de votre infâme brouet et préparez le départ, ordonna-t-elle.

       Denna poussa ensuite Val vers les marchands qui renversèrent leur bol de bouillon en réceptionnant le pauvre homme. Les marchands étaient partagés entre le désir de l’aider et de ne pas subir le courroux de la Mord-Sith.

       -Attachez-le à l’arrière du convoi avec une cangue. Il a besoin de marcher… ou de se faire trainer. Peu importe, fit Denna en prenant le bol de nourriture que lui tendait un marchand apeuré. Oh ! Et si comme par hasard, mon prisonnier parvient à s’échapper. Ce n’est pas grave, je le remplacerai avec l’un de vous.

       Ces mots eurent un bel effet sur les hommes. S’ils avaient comme projet de desserrer les liens du pauvre Val pour qu’il ait sa chance, ils allaient maintenant tout faire pour être sûr qu’il ne s’échappe pas. En effet, une heure plus tard Val avait été fixé à une grande poutre de bois reliée par une lourde chaine en fer au chariot qui fermait la marche. La route était longue et personnes n’avait droit de lui donner à boire ni même de ralentir lorsqu’il tombait. Parfois, quelques marchands lui lançaient de timides encouragements. Ils ne croyaient pas vraiment en ce qu’ils disaient mais c’était la seule chose qu’ils pouvaient faire pour lui.

       Pendant ce temps, Denna chevauchait au milieu du convoi, silencieuse. Elle regrettait parfois sa décision de le faire marcher derrière. Non pas pour la cruauté du geste, mais tout simplement parce qu’il lui manquait. Le voyage allait durer huit heures avant le prochain bivouac.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le mercredi 10 novembre 2010, 00:35:09
Du revers de la main, elle écarta l’entrée de la tente et sortit avec Val, qui la tenait toujours pas la main. Il ne tentait même pas de détailler le reste du campement, il remarqua juste que la tente était excentrée par rapport aux autres et que les caravaniers s’étaient massés pour manger, enfin, plus picorer que manger, dans l’angle opposé, complètement terrorisé, ça se sentait dans l’air, ça se voyait dans leurs  yeux, et chaque fibre de son être respirait la terreur.

On ne pouvait pas leur reprocher cette prudence. Franchement, il les comprenait même très bien. Devant les hurlements, lui, il aurait fui sans même se retourner. Dans quel genre de peur les maintenait-elle ? Et puis pourquoi avoir attendu avant de partir ? N’avaient ils pas un délai à tenir ? Mais bon, il s’était peut être pas trompé de tente en fin de compte. Cette pensée lui fit esquisser l’ombre d’un sourire qui s’en alla de suite en sentant la douleur le gagner à chaque pas.

En voyant la dame de cuir rouge, les membres du « festin », se renfermèrent sur eux même, physiquement comme moralement, ils ne jetèrent plus que des regards à la dérobade, des regards qu’ils croyaient discrets. Finalement, l’un d’eux se leva pour lui présenter des salutations d’usage et l’accueillir, il tremblait comme une feuille. Quand il croisa le regard de Val l’homme eut l’air horrifié, puis il glissa un regard sur ses bandages sanglants et les traits crispés par la douleur causée par chaque mouvement, Vu son regard, c’était moche, il avait l’air tant amoché que cela ? Bon, c’est vrai que toute sensation s’en allait dans certaines parties de son corps. Il voyait de la pitié se peindre dans les traits de toutes les personnes présentes, sauf dans ceux de celle dont il tenait la main.

« La dernière personne qui ait entré dans ma tente sans ma permission, expliqua la Mord-Sith en désignant Val. Dis bonjour à nos amis. »

Il ne vit rien venir, elle dégagea sa main et lui balança un coup de coude dans l’un des rares endroits pas encore douloureux sur son torse. Il en eut le souffle coupé, et, sous la puissance de l’impact, bascula en arrière et se ratrappa là pou il pouvait sur l’uniforme de la jeune femme, en l’occurrence, vu sa position et la façon dont il était tombé, sa jambe, un peu en dessous du genou. Puis en se relevant, poussant un gémissement sous la douleur, il put se raccrocher sa ceinture, ne lâchant sa jambe qu’une fois en contact avec la ceinture. Il avait le souffle court, très court.

« Donnez-moi une part de votre infâme brouet et préparez le départ. »

L’ordre avait claqué comme un fouet, et personne ne se serait aviser de la contredire, ou même de prendre son temps, chacun se mit à courir dans tous les sens. Elle le poussa sur ceux qui tenaient plus à faire bonne chair qu’à obéir. Il se retrouva trempé par une sorte de bouillon à l’odeur infecte, il n’imaginait même pas le gout qu’il devait avoir.

« Attachez-le à l’arrière du convoi avec une cangue. Il a besoin de marcher… ou de se faire trainer. Peu importe, fit Denna en prenant le bol de nourriture que lui tendait un marchand apeuré. Oh ! Et si comme par hasard, mon prisonnier parvient à s’échapper. Ce n’est pas grave, je le remplacerai avec l’un de vous. »

Ça jeta un froid certain sur l’ambiance, un froid glacial. Personne n’oserait contester cet ordre et on le fit avec empressement, ce fut même la première chose de fait, lui lier les mains à l’arrière du dernier chariot. Une bonne heure plus tard, le chariot se mettait en branle, lentement, mais surement. Il espérait qu’il pourrait tenir debout toute la journée, mais soyons réaliste, il ne le pourrait pas.

Il était complètement crevé, chaque pas le faisait souffrir, il y avait un soleil de plomb, il n’en pouvait plus. Il buta sur une pierre et perdit pied. Il se retrouva à trainer derrière le chariot, ses cotes cassées et son épaule meurtrie heurtant le sol régulièrement. Il n’arrivait pas à se relever, et avec un peu de chance, il crèverait sur le chemin. Ce serait plus simple. Et il s’abandonna, dans le l’espoir de la mort ou qu’on le redresse. Quoi de plus facile ? Et puis, ça lui oterait le plaisir de le tuer.

Au total, quand ils arrivèrent à l’endroit prévu pour le bivouac, il avait du faire Trois heures sur ses pieds et cinq à terre en arrivant. Il était dans un état pitoyable, incapable de bouger le moindre muscle, mais vivant encore.

« Et merde… »
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le mercredi 10 novembre 2010, 19:15:13
       Denna sauta de son destrier et étira longuement ses muscles endoloris par une si longue chevauchée. Enfin, elle n’était pas à plaindre en comparaison de Val. La jeune fille confia l’équidé à un marchand qui s’occupa de le bichonner, tandis qu’elle se dirigea vers l’arrière du convoi où était encore attaché le garçon. Elle le trouva sur le sol, à demi inconscient. Personne n’osait l’aider, ni même l’approcher. Les marchands étaient tous en train de décharger les chariots pour installer le bivouac. Denna s’approcha donc de l’homme négligé et lui enfonça immédiatement l’Agiel dans les reins.

       -Tant que tu le sentiras, tu seras vivant, fit-elle d’un ton joyeux.

       Toutefois, elle se demandait si elle n’y avait pas été un peu fort. Ce voyage aurait pu le tuer, et finalement, elle avait de la chance qu’il soit en un seul morceau. Ses vêtements n’étaient plus que des haillons qui tenaient par de minces lambeaux de tissu. Ses multiples plaies ne saignaient pas parce qu’elles étaient recouvertes d’un épais mélange d’hémoglobine et de terre, faisant une sorte de boue pourpre sur son corps. Pour résumer, il était presque mort. Cependant, le « presque » a toute son importance. Qu’elle piètre Mord-Sith elle ferait si elle le laissait mourir si facilement.

       Denna retira la cangue autour de son cou et lui enleva ses liens. Il allait encore falloir qu’elle s’occupe de lui sinon il allait mourir. En plus des multiples infections qui allaient le tuer en quelques jours si elle ne nettoyait pas les plaies, il avait sans doute perdu assez de sang pour que les jours se transforment en heures. Au moins, la bonne nouvelle c’est qu’il était conscient… Enfin presque. Denna ne lui ordonna pas de se lever pour autant. Elle l’allongea sur le dos, mis un bras autour de ses épaules, l’autre sous ses jambes et tira. Elle réussit à le lever… de quelques centimètres, puis en voyant qu’elle n’arriverait pas à le porter bien loin, la jeune fille héla quelque gaillard pour l’aider.

       Un colosse aida donc la Mord-Sith à porter le blesser jusqu’à sa tente, où il l’étendit, selon ses instructions, dans le lit. Denna sortit une nouvelle fois ses onguents, plus une bassine d’eau avec une éponge. Elle s’assit comme la dernière fois au côté de Val et une petite mélodie s’échappa une nouvelle fois de ses lèvres. La Mord-Sith retira la saleté qui maculait le corps du garçon en fronçant les sourcils à chaque fois qu’elle voyait une nouvelle blessure. Ce n’était vraiment pas professionnel d’abimer ainsi son protéger. L’Agiel était bien plus douloureux et laissait beaucoup moins de traces, mais parfois c’était bon de faire ça à l’ancienne.

       Lorsque Denna eut fini de poser le dernier bandage, la mélopée qui s’élevait retomba pour s’évanouir dans le silence. Elle le regarda pendant un moment sans rien dire. On aurait cru voir une lueur de pitié traverser ses yeux. Elle voulait tellement l’aider mais elle ne savait pas bien comment s’y prendre. Denna n’était là que pour le forcer à trouver un moyen d’échapper au carcan que représentent toutes les sensations. Elle le poussait à bout dans le but de lui faire comprendre qu’il n’était pas l’esclave de la douleur. Ce n’est rien d’autre des caprices du corps qui n’ont aucune consistance physique.

       Denna se pencha sur lui et l’enlaça délicatement, fermant les yeux pour profiter du contact avec ce corps masculin. Pour le moment il la détestait, mais ils allaient partager tellement de choses ensemble. La relation entre une Mord-Sith et son compagnon va bien au-delà de sentiments aussi plats que l’amour.

       -Ne t’échappe pas Val, conseilla la Mord-Sith dans un murmure. Tu ne dois pas fuir ta souffrance en essayant de t’évader de ton corps. Tu dois écouter ton corps sans pour autant te faire dominer par ses exigences. Tu y arriveras Val. Je suis là pour t’aider.

       Tout à fait convaincue de ce qu’elle était en train de dire, Denna termina ses paroles en posa ses lèvres sur l’épaule nue du garçon. Elle se redressa ensuite, laissant courir sa main gantée le long de son dos. La tendresse dont elle faisait preuve était bien surprenante.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le vendredi 12 novembre 2010, 00:39:15
Ereinté, à bout de souffle, complètement vidé, assoiffé, son corps ne le faisait plus souffrir, non, il ne sentait plus rien, était il en train de mourir ? Il aurait aimé, au moins, il aurait su qu’il n’aurait plus jamais à souffrir de tels supplices, enfin, il osait l’espérer. Quelque chose pourtant lui fit regretter de ne pas avoir plus tenté de mettre fin à ses jours. Une douleur au creux des reins, une sensation horrible, encore une fois, Denna avait frappé avec son arme de torture à cet endroit. Il était tellement à plat qu’il tressaillit à peine sous le coup, aucun bruit ne franchit ses lèvres complètement sèches, et sans doute bien craquelée. Enfin, ça c’était vraiment le cadet de ses soucis. Il se tourna tant bien que mal, et surtout, dans la direction de Denna, dont il attrapa sa botte. Un seul coup suffisait largement. Autant éviter les autres tant que c’était possible.

« Tant que tu le sentiras, tu seras vivant. »

Il ne parvenait à entendre qu’un mot sur deux à cause de la boue dans ses oreilles, et en imprimait la moitié, alors autant dire qu’il ne comprenait vraiment pas grand-chose. Et même son esprit était ailleurs, ses yeux étaient à la limite du vitreux, comme s’il y avait encore de bons chevaux et une bonne carriole, mais plus de cocher. Vu le temps qu’il avait passé au sol, il était compréhensible que ses traits soient blafard, il devait être presque exsangue. Mais au moins, le mélange du sang qui s’était écoulé et de la poussière, des gravillons, et de la boue avait le mérite, au delà de le rapprocher la faucheuse, de faire cesser le saignement de manière plus ou moins dangereuse. Si il n’était pas soigné rapidement, plusieurs plaies d’apparences critiques allaient s’infecter.

Il entendit l’ordre de ne pas bouger lorsqu’elle lui enleva précautionneusement la gangue et lui défit ses liens. Qu’elle ne s’inquiète pas, il n’aurait pas pu. Le seul bon point de cette journée, c’est qu’elle allait à nouveau s’occuper de lui pour le soigner, un de ses rares moments de tendresses, non, le seul, qu’il avait vu. Hélas, elle ne le laisserait pas mourir, même si il lui restait quelques heures. Il sentit à la douleur qui se propageait qu’elle essayait de le déplacer, mais sans succès apparent. Non, sans aucun succès. En désespoir de cause, elle fut obligée de faire appel à de l’aide extérieur, hélant quelqu’un passant à sa portée.
 
Ce fut un véritable colosse qui porta le pauvre Val jusqu’à la tente, au moins, il y alla doucement pour le soulever, avec d’infinies précautions. Les yeux du jeune homme n’exprimaient que de la gratitude, les yeux du solide gaillard, pitié et horreur à la fois. Et en son fort intérieur, Val se lamentait en disant qu’il était encore loin de la triste vérité. Celui-ci, sur les ordres de la mord sith, le déposa sur le lit, plus délicatement qu’il n’aurait cru cela possible. Il avait juste fait ça par pitié ou parce qu’il était de l’autre côté de la barrière ? Aucune idée.

Pour la deuxième fois en moins de 24h, elle sortit ses onguents, mais cette fois ci, elle avait aussi une bassine d’eau et une éponge.  Il allait suivre un décrassage en règle ! Elle se mit à nouveau à chanter de sa voix douce si étrange, mais peut être était ce parce que c’était la deuxième fois qu’il l’entendait, il se rendait compte que cette vois douce lui allait bien mieux que celle qu’elle prenait pour donner des ordres. Il était dans le noir complet bien malgré lui, ses paupières étaient fermées, mais il ne dormait pas, attiré par cette voix si douce et si agréable.

Au rythme de la mélopée, elle commença à le nettoyer avec l’éponge. Et il ne se rendit pas compte, mais lentement, sa main se déplaça et finit par aller trouver celle de la jeune femme, qu’il serrait dès qu’elle passait un peu trop vite sur une plaie, ou frottait un peu trop fort. Pourquoi faisait-il cela ? Il n’en savait rien, cela avait été instinctif, comme si il avait cherché un soutien, non un réconfort dans cette main posée sur le lit.

Lorsqu’elle eut fini, elle arrêta de fredonner ce qui fit que Val tressaillit et serra sa main plus fort avant de la lâcher, doucement, sans pour autant quitter sa place. Il était plus ou moins revenu à lui, assez pour être parfaitement conscient de ce qui l’entourait, notamment du silence et du regard perçant de la femme posé sur lui. Une étrange et fugace lueur de pitié envahit son œil avant de s’en aller, aussi soudainement qu’elle était venue. Il ne savait plus quoi penser. Voulait elle vraiment juste le torturer, ou autre chose ? Sa douceur contrastait tellement avec son plaisir de la souffrance. Pouvait-il seulement la comprendre ? Non.

Délicatement, tendrement, elle l’enlaça, étrange sensation, mais pas forcément désagréable, machinalement, et pourtant, de manière complètement incompréhensible, ses bras l’enlacèrent un court instant avant de retomber, lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il faisait, à celle qui se délectait de ses souffrances.

« Ne t’échappe pas Val. Tu ne dois pas fuir ta souffrance en essayant de t’évader de ton corps. Tu dois écouter ton corps sans pour autant te faire dominer par ses exigences. Tu y arriveras Val. Je suis là pour t’aider. »

Son discours, qu'elle lui murmura à l'oreille comme le conseil d'une femme à son amant, il ne le comprenait pas. Il n’avait aucune logique, elle voulait l’aider ? Mais il n’en voulait pas de son aide ? Il aurait voulu continuer sa vie comme avant. Puis le contact de ses lèvres douces sur son épaule le fit frissonner, un long frisson qui commença en haut de l’échine, et descendit qu’en bas des reins.

Qui a dit que ce frisson avait été désagréable...
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le samedi 13 novembre 2010, 16:28:46
       La Mord-Sith avait presque été surprise que Val lui tienne la main, mais le plus étrange c’est que cela lui avait fait plaisir. Elle n’était pas hypocrite avec elle-même et savait bien que c’était parce qu’elle commençait à s’attacher au garçon, mais c’était justement ça qui était étonnant. Elle avait donc continuée son office d’une main, l’autre étant occupée à serrer celle de Val. Par contre, Denna n’avait ressenti aucune stupeur en sentant ses bras l’enlacer, puis se retirer. La jeune fille avait conscience qu’elle était la seule personne qui pouvait lui apporter un minimum de réconfort dans son épreuve, et ce, même si c’était justement elle qui le faisait souffrir. Ce genre de geste n’était pas inconnu de la tortionnaire.

       La tendresse était passée. Denna observait maintenant Val avec un regard plus professionnel. Elle le jaugeait, essayant de déterminer son état de fatigue. Il n’avait toujours pas bu depuis un jour. Un humain peut survivre trois jours sans en avoir besoin, mais lorsqu’on ajoute à cela, une chaleur étouffante, un exercice intense, et accessoirement, une hémorragie, on peut réduire cette période à 24h. Denna était un peu hésitante en ce qui concerne la nuit. Elle n’avait pas encore pu évaluer la résistance physique de Val et n’était pas sûr qu’il survive à toute une nuit de dressage. S’il avait été un ennemi d’Ashnard et qu’elle devait le briser rapidement, elle prendrait peut-être le risque, mais là, elle voyait bien que c’était stupide.

       Val avait donc gagné sans le savoir une nuit sans douleur, ou presque, si on ne considère pas ses blessures actuelles comme une torture « volontaire ». Denna se leva et tapota gentiment la main du garçon comme pour lui assurer qu’il pouvait la lâcher sans subir de sanction. La jeune fille prit une cruche d’eau et une petite coupelle de cuivre. Elle laissa filer une langue d’eau dans cette dernière et approcha la coupe des lèvres gercées de son compagnon. Elle le fit boire lentement, l’empêchant de s’étouffer en ne lui donnant à chaque fois qu’une petite gorgée, puis lui permit de s’hydrater ton son saoul. Elle passa ensuite une crème graisseuse sur ses lèvres qui avaient le don d’apaiser immédiatement les tiraillements de ses lippes torturées.

       Denna retira ensuite ses bottes pleines de poussières et se glissa à son tour dans le lit. Elle avait mis de côté le dressage pour ce soir. Ce qui ne l’empêcherait pas de recommencer de plus belle le lendemain, même si elle se demandait encore comment elle allait pouvoir faire pour ne pas bâcler son travail. C’était difficile de torturer pendant le voyage et c’était trop dangereux de laisser Val marcher derrière un chariot. Il fallait donc qu’elle réfléchisse à cela. Mais pas maintenant, elle comptait bien profiter de cette petite pause pour tirer autre chose de l’homme… Holà ! Comme vous y aller ! Elle ne comptait pas avoir de rapport avec lui. De toute façon, le pauvre Val était bien loin d’être en état pour ça et encore plus avec une Mord-Sith. C’était la mort assurée. Non, elle voulait simplement sentir un homme contre elle. Parfois, même Denna avait des envies simples et naturelles.

       Elle fit glisser le zip de sa fermeture éclair jusqu’à sa hanche. Le cuir fin se décolla de sa peau comme la mue d’un serpent, libérant le haut de son corps. Sa poitrine était mise à nue mais cela ne constituait pas un problème en soi. Denna se colla ensuite contre le corps masculin à demi recouvert de bandages, pressant sans gêne ses seins contre lui. Les mains fines, habituellement expertes pour trouver les endroits les plus douloureux, glissèrent sur lui et s’immobilisèrent dans son dos, arrimées à des muscles dont elle appréciait le galbe. A tâtons, elle glissa son visage dans le cou de Val cherchant un endroit où caler son museau entre l’épaule bandée et le matelas.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le lundi 15 novembre 2010, 00:11:45
Après la séance de soin et de tendresse, quoique cela le surprenne Val prit peur. Que comptait-elle faire ? A nouveau utiliser son espèce de tige de cuir tressé pour le faire souffrir ? Fort probable. Cela fit remonter sa boule d’angoisse depuis les intestins jusque dans l’estomac. De son regard, elle semblait se demander ce qu’il pourrait encaisser, peut être était elle déjà en train de penser aux futures tortures qu’elle lui ferait subir. Il avait peur. Quoi de plus normale que cette sensation dans ce genre de circonstances. Avec ce qu’il avait subi, il avait déjà e son quota normal de souffrances pour toute sa vie. Mais sa tortionnaire serait sans doute d’un avis différent du sien.

Finalement, elle le laissa se reposer, le laissant sur le lit. Combien de temps cela durerait il ? Peu de temps à son avis. Pas assez pour qu’il puisse reprendre des forces même. Non, il était déjà sous la torture. Son corps en grande partie bandé lui faisait même un mal de chien !  Chaque parcelle bandée était un hymne à la souffrance, une ode à la gloire de la douleur.

Elle se leva et partit prendre une écuelle en cuivre et une cruche d’eau claire. Ne voulant pas lâcher sa main, Val’Arrinian tenta de suivre celle qui pour son malheur restait à ses cotés, mais un léger tapotement sur la main lui fit comprendre qu’il avait l’autorisation de la lâcher, ce qu’il fit avec un empressement non feint. Puis, rendant grâce à tous les dieux de l’univers du fond de son cœur, sentait enfin ce qui pour lui équivalait au plus doux nectar que les dieux puissent lui offrir. Juste ce qui lui fallait, moment de paradis.

Ses lèvres craquelées par la déshydratation et douloureuses à cause de la poussière eurent elles aussi droit à un traitement de faveur. Du bout des doigts, sa geôlière appliqua une sorte de baume, une sorte de graisse soulageant ses lippes à un point tel qu’il en poussa presque un gémissement de contentement.

Quand elle s’éloigna légèrement du lit, il se lova, en position fœtale et commença à piquer du nez. Il l’entendit toutefois retirer ses bottes et sentit les draps se soulever doucement, et un corps chaud s’y glisser, il avait envie de se caler contre, mais il se retint car il savait qui était entrée dans le lit. Qu’espérait-elle de lui ? Pas ça ! Il ne l’avait jamais fait, et il était tellement mal qu’il ne pourrait rien faire, sauf peut être hurler de douleur, et encore, ce qu’il avait bu n’avait pas encore fini de remettre en état sa gorge, ni ses cordes vocales.

Il entendit le zip d’une fermeture éclair glisser. Il se retourna vers elle. Elle avait ôté le haut de sa tenue, dévoilant son corps des épaules à la taille, mettant à nue sans aucune pudeur. Elle avait donc décidé de le faire ? Il en fut effrayé, vraiment effrayé. En plus de lui causer de la douleur, elle allait lui voler ce qu’il considérait comme un gage qu’il donnerait à celle qu’il aimerait. Un peu fleur bleu dans ce monde, mais néanmoins, c’est ce qu’il pensait.

Il la sentit se coller contre lui, il sentait sa poitrine douce et ferme contre les bandages de son torse. Il sentait l’essence de son odeur, mêlée à celle du cuir qui faisait office de seconde peau pour elle. Il sentait sa peau aux endroits qui n’étaient pas bandés. Comment pouvait-elle être aussi douce mais en même temps si repoussante ? Il n’en savait absolument rien. Il sentit ensuite ses mains courir sur ses côtes, pour rejoindre doucement son dos, comme une sorte de prison, une étreinte qui le maintiendrait près d’elle. Puis il sentit que sa tête cherchait un endroit où se caler, dans le creux de son épaule, elle finit par trouver n endroit à sa convenance.

Sentir la respiration douce et calme de la jeune femme le calma lui aussi, sentir sa poitrine se soulever lentement, au rythme des inspirations et des expirations de la jeune femme, commençait à le bercer. Et même si il n’aimait pas cette femme, il fallut remarquer qu’elle était vraiment touchante au repos, comme ça, on aurait presque pu dire qu’elle ressemblait à la douceur incarnée. Mais c’était loin d’être le cas. Il finit par piquer du nez, et pendant qu’il commençait à s’endormir, son bras glissa sur le corps de la jeune femme, et sa main s’immobilisa sur son omùoplate alors qu’il plongeait dans les bras de Morphée, enfin, du moins, dans les bras de denna.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le mardi 16 novembre 2010, 23:42:14
       Le lendemain, le camp s’était levé aux aurores. Denna fut réveillée par le remue-ménage des tentes que l’on rangeait et des hommes qui s’invectivaient les uns les autres pour défaire ce qui avait été fait la veille. Personne n’osait pointer le bout de son nez dans la tente de la Mord-Sith pour voir si elle était prête à partir, mais ce n’était pas nécessaire. Elle s’extraya des bras de Val et fit une rapide toilette. En quelques minutes, elle était prête à partir. L’homme qui dormait dans son lit fut réveillé par un petit coup d’Agiel vicieux qui n’était là que pour la forme. Aujourd’hui, il n’y aurait pas de torture car c’était trop compliqué de continuer le dressage pendant un voyage. La jeune fille s’en mordait les doigts et ce n’était pas bon pour son humeur. Sans lui adresser la parole à aucun moment, elle lui passa un collier autour du cou et l’attacha à l’armature d’un des chariots. Il n’allait pas marcher car ce genre de traitement l’abimait trop. C’était donc encore un moment de répit pour lui.

        Denna fit le voyage sur son hongre, loin de Val. Il fallait qu’elle mette un peu de distance entre elle et lui, tant physiquement que sentimentalement. La jeune fille fulminait que la situation ne lui permette pas de réaliser un dressage dans les règles. C’était un viol pur et simple de son art. Denna en était presque chagrinée pour Val. Ce qui se traduisait par une humeur massacrante. Heureusement, personne n’avait la mauvaise idée de l’ennuyer de quelque manière que ce soit et sa colère n’explosa pas au grand jour. Comme d’habitude, elle se contentait de son air froid et impassible.

       La caravane progressa à bonne allure durant toute la journée. Le paysage commençait à changer. Les étendues désertiques se métamorphosaient. Chaque détour de chemin et chaque éminence franchie faisait découvrir son lot de nouveauté aux voyageurs. Le sol devenait plus riche, plus arable. Les plantes auparavant rachitiques et sèches commençaient à proliférer et devenir plus grasses. Le désert s’achevait et la vie reprenait ses droits sur une terre moins sévère. Qui dit vie, dit civilisation. La caravane commençait à croiser des âmes. Pour la plupart, simple paysans ou commerçants qui s’approchaient de la caravane avide d’histoire venant d’au-delà des frontières. Quelles frontières ? Celles du glorieux empire d’Ashnard bien évidemment. Denna était enfin rentrée au bercail mais bizarrement, ça ne l’enchantait pas plus que ça. La jeune fille tentait de se faire discrète dans le convoi, mais ça n’empêchait pas de démotiver les curieux dès qu’ils apercevaient l’uniforme rouge.

       Au bout de quelques heures à progresser à l’intérieur de l’empire. Le premier vrai signe de civilisation fut en vue. Rang ; une ville frontalière sous domination d’Ashnard. C’était bien la seule grande ville dans les environs. Rang était une plaque tournante du commerce et également un avant-poste de l’armée qui a pendant longtemps essuyé toutes les invasions venant de l’ouest. Ses hautes murailles étaient visibles à plusieurs lieus à la ronde et dominaient presque tous les bâtiments qu’elles protégeaient. C’était également une ville garnison qui abritait un bon millier de soldats. Une broutille comparé aux effectifs de l’empire mais c’était suffisant pour tenir un siège le temps que la capital envoie des renforts en cas d’attaque. Une armée oisive, ça fait marcher l’économie même si elle apporte son lot de violence et d’abus de pouvoir. Les prostituées et les tavernes étaient légion à Rang et percevaient une grande partie de la paye des soldats qui passent leur temps à boire et à jouer.

       Dès que la caravane fut au porte de la ville, les gardes ne prirent même pas la peine de poser des questions et la laissa entrer. C’était sans doute un des seuls avantages qu’il y avait à voyager avec une Mord-Sith. Les marchands comptaient rester dans la ville pendant quelques jours pour écouler une partie de leur marchandise, puis repartiraient vers la capitale, mais sans Denna et son compagnon cette fois. Même si ces braves gens devaient exulter de se débarrasser de la Mord-Sith, ils ne le montrèrent pas et eurent même l’hypocrisie de lui souhaiter bonne chance. Un geste de sociabilité qui ne leur fut pas retourné par la femme en rouge. Elle se contenta de détacher la laisse du collier de Val et l’attacha au pommeau de sa selle, puis elle continua son chemin dans les rues de la ville, trainant le pauvre garçon qui était contraint de la suivre. Denna se dirigeait vers la caserne  en ignorant les regards des citadins qui s’attardaient sur le prisonnier attaché à sa selle. Certains avaient pitié et d’autres s’amusaient du malheur d’un inconnu. Peu importe. Elle n’y prêtait pas attention. Lorsqu’elle fut enfin arrivée à destination, elle balaya du regard la garnison de Rang. Au milieu trônait une place forte, toute en pierre grise. C’était sans doute le dernier point de ralliement et le seul défendable lorsque les remparts étaient franchis, mais à l’heure actuelle ce bastion semblait faire office de prison et de poste de commandement. Autour, de grands bâtiments s’étendaient au-delà du champ de vision de Denna. C’était sans doute les dortoirs de l’armée et le mess. On pouvait vaguement apercevoir un espace de terre battue qui ressemblait à un terrain d’entrainement, mais il était à moitié masqué par le bastion.

       Denna se présenta aux gardes qui flanquaient la herse du poste de commandement et réclama une audience auprès du général de la garnison. Nul besoin de présentation ou de justification, les hommes avaient aussitôt reconnu l’uniforme de Denna et tandis que l’un courait prévenir son supérieur, l’autre se sentit obliger d’accompagner la jeune fille à l’intérieur. Bien évidemment, Val la suivait partout et même lorsqu’elle rencontra le général, elle tenait à le garder près d’elle. La conversation avec ce dernier fut d’ailleurs très brève et efficace. Denna demanda l’hospitalité au commandant et fut exaucée à grand renfort de « Mais bien évidemment » et de « N’hésiter pas à me solliciter ». Le militaire qui n’avait surement pas l’habitude de croiser d’autres officiers de son rang – voir plus – dans son trou paumé tenta de l’inviter à sa table mais la Mord-Sith n’était pas d’humeur à supporter des flagorneries et un rapport détaillé des problèmes que pouvait rencontrer son hôte dans une ville aussi ennuyeuse. Elle prit donc congé avec Val, qui depuis qu’il était rentré n’avait pas reçu la moindre attention ; que ce soit de Denna ou des soldats. Le couple traversa donc une partie de la garnison, suivant une escorte qui les menèrent jusqu’à une sorte de résidence pour officier. C’était loin d’être le grand luxe mais c’était bien suffisant pour la Mord-Sith. Il y avait pour ainsi dire que deux pièces. L’une semblait être une chambre à couché où trônait un grand lit qui mangeait à lui seul un tiers de la pièce. Il y avait aussi une grande baignoire en étain dans un coin, qui attestait d’un certain luxe, et du mobilier plus fonctionnel que décoratif. Les murs étaient en chaux d’un blanc un peu terni, sauf dans l’autre pièce qui était entièrement en pierre grise. Des anneaux incrustés dans la pierre étaient disposées sur les murs et au plafond…

       Décidemment, le général n’avait pas choisi cette résidence au hasard. Denna avait déjà une idée de ce qu’elle allait faire de cette pièce vide et lugubre. D’ailleurs, elle comptait bien utiliser dés maintenant ce qu’il allait être sa nouvelle salle de torture. La jeune fille sortit son Agiel en un éclair et frappa sans crier gare le jeune homme à côté d’elle. Il fut poussé dans la pièce et Denna en bloqua l’accès en se mettant devant l’encadrement.

       -Nous allons changer certaines choses, indiqua-t-elle d’une voix qui n’avait rien perdu de sa mauvaise humeur. Considère que la première règle est annulée. Dorénavant, tu m’appelleras « maitresse Denna » et chacune de tes phrases devront finir par ces deux petits mots. Nous allons enfin pouvoir commencer un véritable dressage. Je suis toute à toi, Val.

       Sur ces mots, elle lui jeta un regard qui ne présageait rien de bon. Ce soir, puis cette nuit, l’Agiel allait montrer tout son potentiel.

Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le vendredi 19 novembre 2010, 22:00:07
Le petit matin était arrivé ! Les oiseaux commençaient à chanter ! Il était l’heure de se réveiller ! C’est d’ailleurs un coup avec sa baguette de cuir tressé qui le lui signala d’une douleur dans le ventre. Comme un nouveau né, il s’éveillait à sa nouvelle condition par un hurlement, de douleur certes, et ce cri devait être moins plaisant, mais une telle analogie était sans doute la plus appropriée. Mais ce hurlement montrait quelque chose, il montrait que Val avait récupéré plus ou moins sa voix, elle était encore un peu éraillée, mais c’était toujours mieux que ce qu’il avait eu la veille en tout cas.

Mais au delà de cela, il comprit que ce coup serait le seul du voyage quand elle l’attacha a cadre d’un chariot et le fit comprendre qu’il devait monter dedans. Il allait pas se plaindre ! Une fois la jeune femme partie, un sourire vient sur son visage un court instant. Il se recroquevilla dans le coin. Observant ce qui l’entourait. C’était un chariot tout ce qu’il y a de plus commun. Il était casé dans n coin dépourvu de marchandise, et comme par peur, on avait entassé les marchandises en travers, pour que même délié, il ne puisse pas s’approcher des personnes usant de ce transport.

Ce voyage fut long, et éprouvant. Même si il n’y avait pas vraiment eu d’effort physique, vous comprendrez aisément pourquoi si vous vous teniez sur le un chariot cahotant au rythme des nids de poule et des obstacles jonchant la pistes, car personne n’aurait pu qualifier cela de route sans mentir, les mains attachées l’obligeant à prendre une position relativement inconfortable, replié sur lui-même à cause du manque de place.

Lentement, enfin, à ce qu’il put entendre, cela correspondait à une bonne allure, il voyait le paysage défiler, il voyait sa liberté disparue s’éloigner de plus en plus, elle avait trainé les pieds et ne pouvait désormais plus le rattraper. Le vent s’était tu, le vent lui-même l’avait laissé tombé, le symbole même avait déserté le champ de bataille contre cette forme d’emprisonnement. Il ne pourrait pas s’échapper, c’était certain. Il commençait à se résigner au fur et à mesure que le paysage changeait. Le sol devenait plus riche, fertile, remplaçant les maigres herbes par des plantes vertes grasses et devenant de plus en plus luxuriantes plus arable. Les plantes auparavant rachitiques et sèches commençaient à proliférer et devenir plus grasses. Une renaissance de la terre. Ça et là on apercevait même des âmes, animales surtout, notamment des troupeaux. Vinrent ensuite des paysans, faisant le lien entre la ville la plus proche et les pâturages, ils croisaient aussi des commerçants itinérants. Quels qu’ils soient ils avaient deux réactions, ceux qui regardaient Val avec compassion, et ceux qui le regardaient avec dégout. Les premiers avaient vu Denna et savaient au moins de réputation ce qui l’attendait, les autres ne l’avaient pas vu.  Lorsqu’un voyageur avait proposé de l’eau à Val, le chauffeur du chariot avait reprit de volée pour l’en empêcher.

Il apprit grâce à certains voyageurs qu’il avait pénétré dans l’empire d’Ashnard, et plusieurs heures plus tard, il aperçut Rang, une ville fortifiée défendant les marches de l’empire. Entrer dans la ville ne fut pas difficile, le rythme ne ralentit même pas, comme si les gardes savaient qu’ils pouvaient laisser entrer cette caravane. Pourquoi ? Il n’en savait rien. En tout cas, il voyait que la cité avait fière allure. Ses murs de pierres blanchies par les intempéries où subsistaient quelques marques de sièges avaient fière allure !

C’est ici qu’il apprit que le périple s’arrêtait pour lui et Denna, au grand plaisir des caravaniers, intérieur sans doute, lkes au revoir furent vraiment navrants, on aurait dit un concours de celui qui ferait gober le plus gros poisson à Denna. C’était navrant, mais en même temps, l’hypocrisie était tellement forcée que l’on se demandait s’ils essayaient vraiment de se rendre crédible.

Sa seule réaction fut de détacher la lanière qui retenait Val a chariot de l’attacher à sa selle, au pommeau plus précisément, et sans autre forme de cérémonie, remonter en selle et repartir, entrainant à sa suite Val sans ménagement. Ce dernier, habitué au comportement des caravaniers fut un pe déboussolé par le plaisir que certains citadins éprouvaient devant le malheur des autres. Certains avaient de la pitié, d’autres étaient horrifiés, mais la plus grande partie se moquaient sans gêne sur son passage, tentant croche-pieds, bousculades, ou encore lui crachant dessus, il prit même un fruit complètement pourri dans le dos. Une chose était sur, c’est qu’il e bavait le pauvre, mais si il se plaignait pour ça, qu’en serait il de la suite…

Enfin, elle se stoppa sur une sorte de petite place surplombée d’ne place forte en pierre grise taillée pour empêcher l’escalade. Aux vues des allées et venues, c’est à l’intérieur que l’on stockait tous les prisonniers. C’était vraiment le cœur de la ville, il y avait ici des baraquements pour les soldats, la cantine, le mess, bref, tout ce qui était utile ) la vie des soldats. Concernant les filles de joies et les tavernes, il fallait s’éloigner de cet endroit pour les trouver. C’était ne caserne ici, pas un bordel !

Comme sovent dans l’entourage de Denna, dès qu’on la voyait, on suait à grosse goutte, puis on voyait Val, et on se rassurait un peu, elle avait un peu de travail pour la nuit et pour les jours à venir. A peine eut elle le temps de demander une audience au général de la garnison, enfin, demandé, plutôt ordonné de lui accorder ne audience vu l’empressement à s’exécuter, qu’un garde était déjà parti en courant prévenir le commandant de la garnison.

Pendant ce temps, l’autre garde, un sourire forcé aux lèvres la précéda, lui indiquant le chemin à suivre, Val continuait de coller aux basques de Denna et fut vite impressionné par la peur que dégageait le soldat. Il suintait la trouille et on se demandait combien de tems il lui faudrait pour qu’il vide sa vessie en public devant la mord sith.

Quant au général et bien, il faisait bien rire, il n’en menait vraiment pas large. La cicatrice barrant son front et son œil droit montrait qu’il avait eu de belles batailles, mais le voir, non pas paniqué parce que ce n’était pas le mot, mais un peu apeuré devant la mord sith, ça faisait discrètement sourire Val, ne serait ce qu’un peu. Mais en même temps, cela montrait que cette femme était bien plus dangereuse que le jeune homme le pensait, ce qui effaça aussi vite qu’il était venu le sourire de ses lèvres.

Trop content qu’elle ne demande que le gîte et le couvert, le soldat accepta avec empressement avec autant de politesse, de courbette, et de sincérité complètement feinte, mais qui en un sens ne l’était pas, qu’il pouvait en proposer. Il tenta même de l’inviter à sa table, un véritable honneur pour ses subordonnés de la base, mais apparemment pas pour elle qui refusa net.

Elle donna un petit coup de laisse pour que Val comprenne qu’il était temps d’y aller. Pour la première fois, Val eut l’impression de disparaitre. Contrairement à ailleurs, personne ne lui adressa le moindre regard, personne ne le vit, personne n’eut ce regard de fausse pitié qu’il avait si souvent vu ces derniers jours. Pour les autres, il avait cessé d’exister.

On les conduisit à travers un dédale de couloirs jusqu’à une porte  située selon lui à l’atre bout du complexe, mais qui savait exactement où ils étaient ? Pas Val en tout cas, si, il savait qu’il était dans la merde jusqu’aux sourcils avec la bouche grande ouverte, mais à part ça…

Quand il entra dans la pièce Val ne fut pas vraiment surpris de la décoration. Deux pièces, dont la première avait un grand lit, une baignoire en étain, enfin, c’était une cuve plus qu’une baignoire, mais pour un QG militaire, il fallait reconnaitre que c’était grand luxe ! Il y avait aussi un guéridon, sinonla pièce était vide de tout. Spartiate, c’était le mot qui convenait le mieux pour décrire l’endroit.

Denna le poussa dans la pièce suivante avec sa « baguette magique ». C’était une pièce simple, aux murs de couleur anthracite, des anneaux étaient fixés sur les murs du fond, et d’autres pendaient du plafond.  Elle se plaça de manière à empêcher toute fuite. Ça commençait à sérieusement craindre du boudin.

« Nous allons changer certaines choses. Considère que la première règle est annulée. Dorénavant, tu m’appelleras "maitresse Denna" et chacune de tes phrases devront finir par ces deux petits mots. Nous allons enfin pouvoir commencer un véritable dressage. Je suis toute à toi, Val. »

Oui, ça craignait vraiment du boudin ! Il était dans une merde noire ! Elle était de mauvais poil par-dessus le marché ! Il ne passerait pas la nuit. A ces pensées, il en resta amorphe pendant un moment. Il était complètement désespéré. Un peu plus, et il aurait souiller ses chausses.  Bon vu sa position, il fallait carresser dans le sens du poil.

« Comme vous voudrez Denn…..Maitresse Denna. »

Sa voix était sans intonation, si ce n’est pur désespoir. Et ans cette forme de désespoir, il faillit se planter. Puis il courba la tête, aussi bien en signe de déférence que de soumission. Et ça sortait bien malgré lui !
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le mercredi 24 novembre 2010, 13:52:01
       Denna fit pendre Val au plafond par des fers attachés à ses poignets. Bien entendu, elle avait du demander l’aide des gardes qui s’étaient fait une joie d’obéir à une Mord-Sith peu commode. Elle avait ensuite frappé, puis frappé encore et encore toutes les parties du corps de Val avec son Agiel. La jeune fille devait évacuer sa frustration et ce sentiment de tendresse incongru qu’elle éprouvait pour ce garçon. Celui-ci n’avait pas lieu d’être et elle tentait de le noyer dans un enchainement de violence qui risquait de le tuer à chaque coup. Certains manquaient son cœur de peu et venaient enfoncer la cage thoracique qui se brisait sous l’impulsion de magie donné par l’artefact. Plus on appuyait et plus la puissance augmentait. Vu les coups qu’elle distribuait, il ne valait mieux pas que l’Agiel s’écrase sur un point vital car il le réduirait en une compote de chair concassée.

       Denna continua de frapper anarchiquement avec un cri d’effort à chacun de ses coups dont la douleur était en partie répercutée dans son bras, l’enrageant d’autant plus. La fatigue vint cependant mettre un terme à cette boucle infinie. Elle se chargea de calmer lentement Denna qui respirait bruyamment et qui sentait l’Agiel s’alourdir. Lorsqu’elle ne put donner un coup de plus, elle put enfin voir ce qu’elle avait fait. De gros hématomes constellaient le corps du supplicié. D’une couleur améthyste, turquoise ou mauve, les cratères de couleurs rivalisaient de nuances entre le bleu et le rouge. Certains se chevauchaient ou couvrait totalement de plus petits. Certains os étaient brisés et bien sûr le jeune homme avait perdu connaissance sous l’effet de la douleur.

       Sans grand espoir, Denna posa ses doigts sur sa carotide et coupa sa respiration pour se concentrer sur ses sensations et capter la plus infime déformation de l’artère. Elle du attendre quelques secondes avant d’être capable de sentir le faible pouls qui pulsait. Denna ne pouvait pas tester s’il respirait en mettant ses doigts sous son nez, car le cuir l’empêcherait de capter quoi que ce soit, elle s’approcha donc de lui et se mit sur la pointe des pieds, repoussa une mèche de ses cheveux blond et colla son oreille devant son nez. Elle fut presque soulager d’entendre un léger filet d’air vrombir périodiquement sur son tympan. Au moins il était vivant, même s’il n’y avait aucune preuve qui le reste pendant une heure, cinq minutes ou même une seconde.

       La Mord-Sith défit le rivet qui maintenait le corps de Val suspendu dans les airs, et le rattrapa avant qu’il ne fasse une chute trop rude sur le sol de pierre. Elle parvient à le trainer hors de la pièce et vit du coin d’œil une lueur indigo qui avait tendance à s’éclaircir vers un rouge clair ; l’aube commençait à apparaitre. Denna avait perdu la notion du temps et ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait torturé Val toute la nuit. Elle se demandait comment il pouvait encore être en vie. Le soleil ne serait visible que dans quelques heures, mais Denna ne ressentait pas la fatigue. L’adrénaline résultant de sa peur suffisait à la tenir éveillée… Peur ? Peur de quoi ? Qu’il meurt ? Ca ne devrait pas avoir d’importance normalement.

       Avec un effort qui lui arracha un petit gémissement, elle parvint à hisser Val sur son grand lit, maculant les draps propres de sang. Ca ne semblait pas la gêner car déjà Denna sortait les onguents et les bandages. Elle ne pouvait rien faire pour les hémorragies internes mais elle pouvait toujours colmater celles externes et remettre les os à leur place. Denna se mit une nouvelle fois à chanter, même s’il y avait peu de chance que Val l’entende. Elle avait presque envie de pleurer quand elle réparait ce qu’elle avait fait. Ca n’avait rien de professionnel. Une boucherie qui ne pouvait en aucun cas être comparée avec son art. Ca n’avait rien de l’œuvre d’une Mord-Sith, dont chaque blessure avait un but et était dictées par un objectif ultime. Le corps de Val était marqué par des émotions, une colère qui n’avait rien à faire sur le corps d’un supplicié. Denna avait honte. Son travail était sale, profane et totalement inutile.

       Finalement, la jeune fille finit par s’endormir à force de panser les plaies de Val, sa tête posée sur un carré de peau miraculeusement intact.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le samedi 27 novembre 2010, 13:49:11
Val se réveilla en sursaut, et le seul mouvement qu’il fit lui arracha un léger gémissement, à peine plus qu’un souffle. Un souffle qui ne réveilla pas la personne dormant contre lui. Il tourna la tête, Denna, non, maîtresse Denna comme il devait l’appeler maintenant, dormait, la tête posée sur un carré de chair préservée. Il ne pouvait pas bouger autre chose que la tête et le bras sur lequel elle n’était pas appuyée, il ne sentait pas son épaule, mais il pouvait bouger son bras sans qu’il n’émette plus qu’une grimace.

Il tâta le reste de son corps, il était enroulé dans les bandages, presqu’une momie. Cette femme était vraiment déroutante. Elle prenait plaisir à le mettre en morceau, et un plaisir peut être même plus grand à le soigner. Un subtil mélange entre la douceur et la violence que quiconque aurait cru incompatible.

Il fouilla dans sa mémoire. Que lui était il arrivé pour qu’il soit dans cet état ? Peu à peu, les souvenirs remontèrent à la surface. Son arrivée dans cette pièce, le changement d’attitude de sa geôlière, puis la douleur. Elle l’avait fait pendre aux anneaux du plafond par des soldats, puis avait sorti l’objet haï un objet qu’il maudissait plus que tout au monde. Elle s’était mise à frapper, encore et toujours, coup doroit, revers, chaque coup lui tirait un gémissement plus ou moins fort en fonction de l’endroit touché et de la manière dont elle avait frappé.

A chaque coup, il espérait que celui-ci serait fatal, et à chaque coup, s’ajoutait à un cri de douleur une note claire résonnant le désespoir du jeune homme. Bientôt sans volonté à force d’être frappé, il n’était plus qu’une chose, l’envie de mourir, tout son être était tourné dans cette direction, chaque fibre était comme un appel à la séparation des sensations charnelles. Dans l’état où il était, refuser la douleur, tenter de s’évader en pensée de son corps ne pouvait même pas lui être utile, il ne pouvait pas. Quand à s’évader avec un clone, il sentait la douleur quand il essayait.

Bientôt, il ne fut qu’un amas de douleur, qu’une masse allait du rouge au violet en passant pas le bleu et le marron. Une masse de chair sanguinolente. Il avait la malchance d’être en vie, il avait encore la possibilité que ses blessures s’infectent. Il se sentait honteux de désirer si ardemment la mort. Les parties que l’agiel n’avait pas touchées étaient la tête, à cause de sa distance au sol, et les bras qui étaient le lien entre les liens au plafond, et le reste du corps, mais ceux-ci étaient aussi douloureux que le reste parce qu’ils soutenaient l’intégralité de sa carcasse.

Son corps devenait de plus en plus lourd, il perait peu à peu les sensations de son corps, à force de souffrir, comme si le sang n’allait partout où il devrait. Ce furent ces orteils qui commencèrent à s’engourdir, remontant lentement vers le tronc lentement, très lentement. Bientôt, il serait privé de toute sensation, pour son bonheur ou pour son malheur. En fin de compte, il avait fini par plonger dans le baume de l’oubli nommé inconscience, quel doux moment, la fin de ses souffrances, la fin de tout, pour l’instant. Sans dote le meilleur moment de la journée, il perdait contact avec tout ce qui l’entourait.

Eveillé, a souvenir de la veille, une larme roula sur sa joue/ Pourquoi lui ?  Qu’avait il fait aux dieux pour mériter cela ? Mais pire, qu’avait on fait à cette femme pour qu’elle devienne aussi violente malgré sa douceur naturelle ? Quelles horreurs avait elle subi ? Toutes ces questions s’entrechoquaient dans sa tête dans l’anarchie la plus complète.

Il observa sa geôlière avec pitié. Par la torture, elle perdait son humanité, par la tendresse, elle en récupérait une partie, mais pas autant qu’elle en perdait. Bientôt, cette femme n’aurait d’humaine que l’apparence, rien de plus. Etant donné la tendresse et la douceur qu’elle pouvait montrer, ce serait dommage. S’il pouvait l’aider, il s’aiderait lui-même. Mais il ne voyait pas comment. Alors, avec sa main valide, il alla caresser ses cheveux alors qu’il se mettait fredonner lentement une mélodie de chez lui. Chacun son tour. Si elle était capable de tendresse, alors celle-ci pouvait l’affecter aussi.

C'est étrange la réaction que l'on peut avoir dans ce genre de situation. Des réactions complètement incohérentes. Savait il seulement pourquoi il faisait cela ? Peut être pas consciemment, il le faisait, c'est tout, parce qu'il sentait qu'i devait le faire.


[HS : Dsl pour le retard, beaucoup de boulot]
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le samedi 04 décembre 2010, 12:40:40
       Denna était éveillée. Elle avait émergé en même temps que Val. Toujours vigilante, le moindre de ses mouvements la réveillait. Pourtant, elle gardait les yeux fermés, se concentrant sur sa respiration pour qu’elle soit la plus lente et la plus régulière possible. La professionnelle observait ce qu’allait faire Val maintenant. Sa réaction n’était pas vraiment à craindre, car dans l’état où il était, il pouvait difficilement lui faire du mal. Elle resta donc détendu, bercée par la respiration de l’homme et par son cœur qu’elle entendait pulser via l’artère de l’épaule sur laquelle reposait sa petite tête blonde.

       Val se mit ensuite à chantonner tout en caressant ses cheveux de blé. La jeune fille le laissait faire, trouvant l’attention à son goût. Pendant ce temps, Denna tentait d’analyser son prisonnier d’un point de vue professionnel, c'est-à-dire avec objectivité. Un exercice plutôt difficile puisqu’il fallait faire taire ses sentiments. Il réagissait plutôt bien au dressage pour l’instant, elle n’avait pas été confrontée à des tentatives de fuite ou des rébellions depuis longtemps. Il ne restait plus que la dévotion sans condition et la maitrise de la douleur. Cette dernière était de loin la plus longue et la plus difficile à acquérir. Val ne pouvait l’obtenir que par l’entrainement. Un entrainement qui allait finir par le rendre fou, sans que Denna ne puisse vraiment l’aider. Théoriquement, quelqu’un qui garderait sa raison intacte, jusqu’à cette étape de contrôle de la douleur, pourrait ensuite facilement échapper à l’emprise de la Mord-Sith puisque son seul outil deviendrait inefficace. Bien entendu, un tel prodige n’était jamais arrivé…

       Doucement, Denna commença à bouger, feignant de se réveiller. Elle releva légèrement la tête et remonta sur le corps de l’homme, de façon à ce que ces lèvres rencontrent la chaleur de son cou. Elle ouvrit alors ses yeux noisettes et les posèrent sur ceux de sa proie. Un désir brulant enflamma immédiatement ses prunelles. Une envie qui laissait entendre que chaque secondes où Denna se retenait de consommer Val, était un exploit surhumain. Malgré cela, la jeune fille se contrôlait, même si elle n’avait pas grand chose qui l’incitait à la retenue. Après tout, Val lui appartenait et si elle décidait de se repaitre de son corps, rien ni personne ne pouvait l’en empêcher. Denna était seule avec elle-même.

       Elle fit glisser son corps sur le lit pour être au même niveau que Val, le surplombait de peu, sa bouche à quelques centimètres de la sienne, elle aspirait ses souffles et remonta lentement à leur source, comme si un fil invisible l’y attirait. Inexorablement, ses lèvres carmin effleurèrent celles de son prisonnier, puis se scellèrent définitivement. Ce baiser là n’avait rien à voir avec le premier qu’elle lui avait donné. Elle avait alors tenté de lui arracher la bouche mais cette fois, le baiser était doux, presque amoureux. Sa langue venait aiguillonner la sienne, pour l’inviter à valser dans un ballet où les cœurs asynchrones donnaient le rythme. Celui de Denna tambourinait dans sa poitrine alors que ce long baiser langoureux lui envoyait des décharges de plaisir et d’excitation aussi bien que l’aurait fait un Agiel avec la douleur. Mais comme toutes bonnes choses avaient une fin, elle s’écarta doucement, poussant un soupir lorsque sa bouche se sépara de son atmosphère douce et humide. L’air était semblable à une nuée empoisonnée en comparaison à la douceur à laquelle elle s’était si rapidement habituée. Elle serra ensuite Val dans ses bras, plaçant son menton dans « l’encoche » que formait sa clavicule.

       -Lorsque tu seras guéri je finirai ce que je viens de commencer, murmura Denna d’une voix chargée d’érotisme, mais qui résonnait comme une sérieuse menace. Il faudra vraiment que tu sois en pleine forme, car j’ai tendance à ne pas savoir me retenir dans ces moments là.

        Contente d’avoir fait peur à son prisonnier, elle esquissa un sourire. Elle ne voulait surement pas qu’il voit ça comme une sorte de moment de plaisir où il pourrait profiter de sa tortionnaire de façon agréable, et encore moins d’une opportunité de la dominer… même par le sexe. Cependant, il était fort probable que ce soit des menaces en l’air. Denna avait tellement apprécié la douceur du baiser, qu’il y a une infime chance qu’elle ne fasse pas comme d’habitude. En tout cas, il y avait peu de chance qu’il meurt. C’est déjà ça de gagné.

       -Maitresse Denna ? demanda une voix dure et claire.

       La Mord-Sith se redressa sur le lit sans se presser et jeta un regard au soldat qui se tenait sur le pas de la porte ouverte. Rien ne laissait présumer qu’elle semblait être prise de court, ou bien qu’elle était gênée de s’être fait surprendre en train de batifoler avec son prisonnier. Elle demanda ce qu’il voulait d’un ton irrité et l’invita à entrer lorsque l’homme lui présenta une missive. Elle arracha ensuite le document des mains de son propriétaire et ne lui accorda plus son attention. L’homme salua donc et se retira, tandis que la Mord-Sith s’assit tranquillement sur le lit et prit une dague dissimulé dans une des interstices de son uniforme. Elle brisa le cachet impérial qui scellait le document et commença à lire. Au fur et à mesure que ses mires glissaient sur l’écriture calligraphiée du scribe qui avait rédigé la lettre, le visage de la Mord-Sith perdait peu à peu ses couleurs. En résumé, c’était une lettre de l’empereur ; ce qui était en soi alarmant. Mais en plus, ce n’était pas pour féliciter Denna de son travail mais plutôt pour la réprimander du lent voyage de retour qu’elle s’offrait. Une Mord-Sith n’a pas à prendre de vacance et lorsqu’une de ses missions est terminée, elle revient immédiatement au palais pour prendre connaissance de la prochaine, et ce, jusqu’à ce qu’elle échoue et meurt ; une Mord-Sith ne vieillit jamais. Elle n’avait aucune idée de la façon dont l’empereur savait qu’elle trainait un peu les pieds pour le rejoindre et ne s’y intéressait pas vraiment. Les faits seuls importaient.

        Même si ce bref résumé n’avait théoriquement pas de quoi faire peur à la jeune fille, les menaces et les promesses de tourments qui  parcouraient le texte devaient être assez bouleversantes pour la rendre livide. Denna relit une nouvelle fois la missive et inconsciemment sa main partit à la rencontre de celle de Val, cherchant quelqu’un à qui se raccrocher. Tremblante, elle posa le parchemin sur la table de chevet et se retourna vers lui, la peur inscrite sur son visage.

       -Nous allons devoir aller à la capitale un peu plus tôt que prévu, déclara-t-elle en tentant de maitriser sa panique.

       Denna se réfugia ensuite dans les bras de son prisonnier et enfouit sa tête sous son cou, fermant les yeux aussi fort que possible pour oublier les horreurs qu’elle venait de lire.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le mercredi 08 décembre 2010, 18:16:33
[HRP : Oups, pas vu que t'avais repondu, je suis vraiment à la ramasse en ce moment !]

Lentement, il vit la jeune femme commencer à bouger, sortant de la pâle imitation de la mort que l’on appelait sommeil. Lentement, maîtresse Denna puisque c’était ainsi qu’il fallait l’appeler remonta le long du corps de Val, remontant lentement pour déposer ses lèvres dans son cou, ce contact chaud, doux, ses lèvres sont un peu sèches, normal au réveil. Un contact assez agréable pour le faire frissonner malgré lui. Il tourna légèrement la tête vers elle, et pendant un court instant, il put voir ses prunelles embrasées de désir. Etait ce bon signe ? Val était loin d’en être sur. Mais une partie de lui avait envie d’aller plus loin alors que tout le reste, chaque fibre de lui hurlait le non.

Il la sentit se glisser pour être légèrement au dessus de Val. Ses lèvres se trouvaient à portée des siennes, si proches, et si lointaines à la fois. Quelle sensation étrange qu’il ressentait alors. Un mélange bizarre entre la compassion et le dégout, entre l’envie de ces lèvres et l’envie de partir.

Il sentait son souffle, inspirait ses expirations expirait ce qu’elle inspirait. Petit à petit ses lèvres se rapprochaient de celles de Val, lentement, très lentement, jusqu’à les effleurer un court instant qui dura des lustres. S’il avait pu bouger plus facilement et sans douleur, il aurait sans doute hésité entre repousser et embrasser plus franchement Denna. C’était vraiment étrange, très étrange. Finalement, elle l’embrassa vraiment, pas avec pour but de lui arracher quoique ce soit, ou de le mordre comme l’autre fois, quoiqu’il ne pouvait rien affirmer pour le moment.

Le gout de ses lèvres chaudes, comment décrire de situation plus exquise, il n’avait jamais gouté quelque chose d’aussi doux, d’aussi agréable que ces lèvres carmins. Il sentait la langue de Denna se faufiler pour aller taquiner la sienne, à ces taquineries, sa langue répondait par réflexe, instinctivement, comme si c’était juste ce qu’elle attendait.

Il sentait sa peau contre la sienne, cette peau douce, vierge de toute imperfection, au travers, il sentait son cœur battre la chamade à un rythme absolument faramineux. Il prenait conscience alors que son cœur battait encore plus vite, toujours plus vite, à s’en faire péter les ventricules. Chaque instant était chargé de sensations plaisantes, oui c’est cela, des décharges de plaisir, comme si chaque fraction de seconde lui accordait une nouvelle dose de plaisir.

Hélas, elle sépara ses lèvres des siennes dans un soupir commun. Dans ce genre de situation, ce que l’on relevait en premier, c’était que l’haleine du matin n’était pas toujours des plus fraiches, on pensait généralement cela en sentant celle de l’autre, mais sur le coup, Val était sous le choc de ce moment d’infinie douceur. Il ne comprenait qu’à moitié ce qu’il venait de se passer. Cela finit en étreinte, puis elle posa la tête à l’endroit habituel, le creux de sa clavicule.

-Lorsque tu seras guéri je finirai ce que je viens de commencer, murmura Denna d’une voix chargée d’érotisme, mais qui résonnait comme une sérieuse menace. Il faudra vraiment que tu sois en pleine forme, car j’ai tendance à ne pas savoir me retenir dans ces moments là.

Il blêmit devant la menace à peine dissimulée, mais qui n’enlevait rien à l’érotisme de la situation. Elle en tira un petit sourire de satisfaction, pourquoi ? Il ne savait pas et cela avait le don de le faire paniquer, ce sourire ne présageait en général rien de bon. Il en était à se demander si la mort ne serait pas moins désagréable. Non, ce n’était pas une solution, loin de là.

Une voix s’éleva depuis la porte qui avait été ouverte discrètement, et une voix e soldat , pas de troufion de base, mais plutôt de gradé, résonna dans la pièce.

-Maitresse Denna ?

Lentement, elle se redressa vers le soldat qui avait interrompu ce qu’elle était en train de faire. Ni surprise, ni gêne sur ses traits. En même temps, elle avait de quoi être fière de son corps et le montrer ainsi était un peu comme une sorte de camouflet au visage du garde peut être. Comme un genre de « tu vois ça ? Et ben rêve pour avoir plus que le simple coup d’œil. ».

Elle prit la missive, fit sauter le sceau d’un coup de dague bien placé, et c’est presque si elle se liquéfia sur place quand elle lut le message, elle blêmissait à vu d’œil.  De quoi pouvait-il bien s’agir ? Quand elle lâcha le message, il put en voir une petite partie, il ne semblait pas qu’il y ait quelque chose d’alarmant, le plus incroyable étant plutôt que la missive soit parvenu au bon endroit au bon moment et ce, depuis la capitale. Impressionnant le réseau d’information. Enfin, peut-être qu’elle n’était pas si éloignée que cela, qui sait.

Alors que le soldat s’éloignait, lentement, il sentit à quel point Denna était bouleversée. En allant même à se serrer comme lui, comme si elle cherchait une forme de réconfort. C’était assez ironique. Lui, il était le réconfort de sa tortionnaire.  Dans d’autres circonstances, il aurait sans doute été moins compatissant, mais avec cette femme, il espérait que ^peut être, elle lui montrerait que cela n’aurait pas été vain, elle connaissait la douceur, elle savait en faire preuve. Il ne restait pas grand-chose de cela, mais en réveillant cette partie d’elle, il éviterait peut être les ennuis, et peut être même plus de douleur.

-Nous allons devoir aller à la capitale un peu plus tôt que prévu.

Il sentait presque son corps trembler, alors l’un de ses bras, le moins abimé commença à doucement lui tapoter l’omoplate. Enfin, il lui caressa, effleurant plus que caressant, en se remettant à fredonner, mais cette fois, il fredonna l’air qu’elle chantonnait, pourquoi ? Il n’en avait aucune idée. Mais il s’appuya comme il put dans ses bandages au montant du lit, puis, il appuya son autre main,  sur l’arrière de la tête blonde de la jeune femme.

Au fond de lui, il se demandait si sa situation n'empirerai pas une fois à la capitale.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le mercredi 15 décembre 2010, 13:46:38
       La séance de torture de l’après-midi fut moins passionnée qu’hier soir. Denna se servait simplement de la douleur que provoquait naturellement son arme sans pour autant provoquer des lésions. C’était une propriété très pratique de L’Agiel et qui contribuait grandement à l’habilité des Mord-Sith dans l’art de faire survivre leurs victimes. Avant, Denna avait tout de même consentie à nourrir Val pour la première fois depuis qu’elle l’avait capturé. Pendant ce temps, elle avait ordonné la préparation d’un convoi pour la capitale. Il n’y avait qu’un jour de trajet mais la jeune fille insistait pour voyager en voiture, n’ayant aucune envie de chevaucher à travers les landes stériles qui bordaient la capitale.

       Vous me direz que la capitale est dangereusement proche de la frontière mais il y avait une raison au fait qu’Ashnard n’avait jamais eu à souffrir d’une présence ennemie entre ses murs. Ses hautes murailles étaient presque imprenables, car il était difficile d’apporter d’imposantes armes de sièges sur le terrain accidenté qui entourait la capitale, et l’absence d’arbre empêchait les ingénieurs de les construire sur place. Et même sans cela, un tronc d’arbre était loin d’être suffisant pour venir à bout des immenses portes noir comme la nuit, faites en acier le plus résistant d’Ashnard, « l’empire minier ». Attendre que les défenseurs meurent de faim était donc la seule solution, mais celle-ci s’avérait infaisable dans un désert où la logistique était difficile à mettre en place et où des renforts de l’empire pouvaient surgir à chaque instant venant des coins les plus reculés du territoire. En résumé, Ashnard ne tombera jamais par la guerre, mais bien par le poison venu de l’intérieur, dont elle est elle-même faite. Suite à ces détails stratégiques à propos de l’empire, nous pouvons revenir à Denna et à Val’Arrinian.

       -Monte, ordonna Denna en désignant l’attelage qui attendait son bon vouloir.

       C’était la fin d’après-midi. C’était le moment où la luminosité ne déclinait pas encore, mais où des ombres obliques commençaient à rayer la ville de bandes d’obscurité et de lumière alternées. L’astre était bas dans le ciel. Trop pour qu’on le voit encore, masqué par les plus haut bâtiments de la ville.
       L’escorte de maitresse Denna était composée d’une dizaine de gardes et d’une voiture tirée par deux chevaux, lourds et patauds. Le cocher attendit que la Mord-Sith entre et referma la porte. La capitaine de l’escorte cria un ordre et la caravane se mit en branle, direction la grande et majestueuse Ashnard. L’intérieur du coche n’était pas ce qu’il y avait de plus luxueux mais comme toute bonne militaire, cela lui convenait parfaitement. L’habitacle était fermé, deux banquettes opposées étaient rembourrées, permettant d’absorber une partie des secousses. Ce moyen de transport était toujours mieux que si Denna avait dû y aller à cheval avec un Val en mauvais état. Heureusement les onguents de Denna n’avaient rien d’une bouillie de plantes inutile. Il y avait un peu de magie qui permettait d’accélérer la guérison ; une petite astuce qui permettait de raccourcir le temps de cicatrisation.

       -Je suis sûre que tu te remettras vite Val, lui assura Denna. N’ai pas peur de là où nous allons. Tu as sans doute entendu d’affreuses choses au sujet d’Ashnard, mais je t’assure que c’est un endroit magnifique.

       Denna se projeta dans les souvenirs du splendide jardin du palais et sourit de plaisir. Puis, comme un vent froid, une image de l’empereur s’imposa à elle, faisant disparaitre toute forme d’optimisme. Elle frissonna, et reporta son attention sur son compagnon.

       -Tu t’y plairas, je n’en doute pas. Et puis, je serais toujours là pour toi.

       Elle lui lança un sourire complice, puis l’observa avec un certain amusement. Autant rire un peu, car le voyage allait être long. La diligence n’arriverait pas avant le lendemain matin, et encore, à condition qu’ils ne rencontrent aucuns monstres brigands ou avaries diverses et variées qui attendent au tournant tous les voyageurs imprudents.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le dimanche 19 décembre 2010, 23:11:18

Etrangement, dire que la séance fut une partie de plaisir était le façon la plus réaliste de définir ce qu’il avait ressenti. Il n’y avait eu aucun rapport entre cette séance de l’après midi et la séance de la veille. C’aurait presque pi passer pour de la douceur en comparaison. Il n’en ressortait pas avec des blessures supplémentaires. En même temps, ça aurait été difficilement envisageable.

Oh bien sur il cria de douleur, mais moins souvent, et moins fort. Même en y allant doucement, chaque toucher de l’objet était une torture. Il en vomit même le repas qu’il avait eu la chance de prendre. Pas grand-chose, certes, juste assez pour qu’il ne crève pas de faim. Toutefois ce n’était pas resté bien longtemps dans son estomac. Enfin, il se reposerait et récupérerait dans la diligence les menant à la capitale. Il n’arait pas pu y aller à cheval de toute manière.

Ce qui impressionnait Val quand il était lucide, c’était la proximité de la capitale. Le centre du pays était si près des frontières, assez impressionnant. Ils ne craignaient donc aucune attaque de Nexus ? D’un autre côté, on disait là bas tellement de choses horribles, qu’au final, il semblait logique que personne d’autre qu’un ashnard ose s’en approcher. On murmurait souvent que les murs étaient faits avec des pierres provenant des carrières infernales. On disait que les portes de la cité faisaient deux pieds d’épaisseurs, et que seules les ténèbres du Gardien étaient plus profondes que la noirceur di métal des portes. De quoi donner des frissons. Et ce qu’on racontait sur l’empereur était d’une telle horreur que rien que dy penser, cela lui retournait l’estomac.

« Monte »

Un ordre sans appel, et bien qu’il voulut obéir dans l’instant, son corps était assez douloureux pour qu’il ne réponde pas par instant. Ce qui, au passage, lui valu quelques coups d’agiel pour qu’il se dépasse et finisse par se hisser dans le chariot.

Heureusement que Val n’était pas claustro, sinon, une crise aurait été inévitable dans cette boite guère plus grande qu’un placard à balais sans vue sur l’extérieur où tout ce qu’il y avait, c’était sa tortionnaire et des banquettes bien usées absorbant les cahots moins qu’elles ne devraient.

 -Je suis sûre que tu te remettras vite Val, lui assura Denna. N’ai pas peur de là où nous allons. Tu as sans doute entendu d’affreuses choses au sujet d’Ashnard, mais je t’assure que c’est un endroit magnifique.

Dr voulait elle rassurante ? Peine perdue. Car si dans un premier temps son visage radieux y parvenait, la disparition de ce sourire, le frisson et l’aur terrifié que l’on pouvait lire dans le fond de ces yeux durant un court instant montrait le contraire, o du moins, qu’il y avait des choses bien horribles là bas.

-Tu t’y plairas, je n’en doute pas. Et puis, je serais toujours là pour toi.

Le sourire qu’elle lui lança ne lui plut pas du tout, il ne comprenait pas vraiment ou elle voulait en venir. Elle aurait juste là bas de quoi mieux le torturer et c’est tout. Mais son corps criant halte, il ne finit par s’endormir, fourbu par des efforts qu’il n’avait pas fourni.

Peu de temps après le bruit mat d’une flèche se plantant dans le bois retentit.
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Denna le jeudi 23 décembre 2010, 15:23:57
       Un paysage lunaire à perte de vue. Tout n'était que poussière volatile, vestige de roches qui avaient lentement été érodés par les vents du désert. Pourtant, une éminence rocheuse surplombait la plaine volcanique qui s'étendait en contre-bas. Cela ressemblait plus à un monticule de gravats aux arêtes tranchantes, qu'à un véritable relief, mais cela suffisait à avoir une vue imprenable sur les environs, sans pour autant être visible aux yeux de tous.

       Un homme était assis sur un de ces rochers ternes. Sa longue cape grise se confondait parfaitement avec le paysage monochromatique. De petits nuages de fumé s'élevaient sporadiquement de la cigarettes coincée entre ses lèvres, tandis que son propriétaire observait la seule chose digne d'intérêt dans ces landes désolés ; une caravane qui progressait lentement, accompagnée d'une faible escorte d'une dizaine de soldats. Les lèvres sèches de l'homme s'étirèrent en un sourire mauvais alors que son esprit visionnait tous les scénarios possibles. Finalement, il attrapa sa cigarette à moitié consumée et la jeta dans la poussière. Il se retourna ensuite, et sauta de son perchoir. Derrière, à l'abri des regards, se trouvait une trentaine d'hommes à la mine aussi rude que leur chef. Le vent qui filtrait entre la roche émettait un sifflement continu, étouffant la voix grave et profonde du bandit qui semblait haranguer ses hommes. A la fin de son discours, son mince sourire vicieux s'était transmis à tous ces hommes qui trépignaient d'impatience. Ils poussèrent soudain une clameur, puis grimpèrent sur leurs montures qui entendaient sagement près du bivouac.

       La caravane, quant à elle, continuait sa progression, inconsciente du danger qui la guettait. Les dix soldats de l'empire entouraient la caravane, menée par un gradé qui formait l'avant-garde. Les attaques étaient monnaie courante sur cette route commerciale entre Rang et Ashnard, mais les bandits, souvent mal équipés et désorganisés, préféraient s'attaquer aux marchands isolés pour les détrousser plutôt qu'à un simple coche sur-défendu. Mais il semblerait que les brigands qui attendaient sagement que la caravane s'engage dans le goulot étroit que formait le relief, ne suivaient pas cette logique. Bien caché derrière les rochers éparses, les hors-la-loi avaient tous leurs yeux rivés sur leur chef, Bane, qui finissait sa cigarette avant de donner le signal tant attendu. Lorsque la caravane se fut engagée dans le goulot, Bane donna le signal de l'assaut. Les forbans sortirent alors de leur cachette et lâchèrent une salve de flèches. Elles trouvèrent presque toutes une cible. Trois soldats furent abattus, ainsi que le cocher. Le mourant écarquilla les yeux en voyant la flèche qui dépassait de son ventre. Le chef des bandits, le mégot à ses lèvres sortit lui aussi, un air arrogant et confiant peint sur ses traits. Son bras se tendit vers un soldat. L'air se mit alors à crépiter autour de sa main et des arcs électrique fusaient entre ses doigts. Il y eu  un faisceau de lumière bleu et le soldat ashnardois fut arraché de sa monture, un trou béant et fumant lui traversait la poitrine. L'homme aspira une bouffée de sa cigarette et lâcha une exclamation satisfaite avant de frapper les flancs de sa monture pour mener l'assaut.

       Denna somnolait à demi lorsque le bruit d'une flèche se fichant dans le bois du coche, la réveilla. Elle n'eut pas à se demander ce qui se passait. Militaire jusqu'au bout des ongles, elle ouvrit la porte d'un coup de pied et se jeta dehors avec souplesse... juste à temps pour voir un de ses soldats se faire expulser de sa selle par une décharge d'énergie. La jeune fille fit sauter son arme dans sa main et ordonna le regroupement de ce qui restait de l'escorte, mais l'attaque des bandits étaient trop fulgurante. Denna avait perdu avant même que ça ait commencé. Les ennemis se précipitaient sur la caravane au triple galop et comptaient bien terminer ce qu'ils avaient commencé, au corps-à-corps. L'un d'eux fonça vers Denna et donna un coup d'épée vers elle. La Mord-Sith eut largement le temps de le voir venir et l'esquiva en laissa trainer son Agiel sur le flancs de l'animal. Le pauvre équidé poussa un hennissement atroce et désarçonna son cavalier qui fut proprement achevé d'un coup dans le cœur. D'autres tentèrent leur chance mais trouvèrent également la mort. Rapide et efficace, la jolie blonde tuait sans effort et sans excès de style ou d'esthétisme.

       Bane, le chef des bandits, observait l'attaque à quelques mètres, envoyant ses arcs d'énergie frapper les soldats qui résistaient pourtant admirablement bien. Les hommes surentrainés abattaient les canailles, de piètres épéistes, mais ils ne pouvaient rien faire contre les déflagrations électriques qu'envoyaient Bane avec un certain ennui. Du coin de l'œil il vit alors la Mord-Sith se précipiter vers lui. Nonchalamment, il tendit son bras dans sa direction, tandis que Denna freina des quatre fers et en fit de même. Confiante, la jeune fille savait qu'elle avait gagné. L'air crépita alors que Bane concentrait une énergie dont elle allait bientôt s'emparer.... mais au dernier moment, son bras bifurqua et l'éclair frappa le mur de roche qui composait le goulot, détachant de gros morceaux qui s'écroulèrent sur Denna, la laissant inconsciente dans un nuage de poussière.
       Bane, gratta sa barbe poivre-sel en ricanant pour lui-même. Il avait tout de suite vu que cette femme était une Mord-Sith et jamais il n'aurait fait l'idiotie d'utiliser son pouvoir « directement » sur elle. Il mena son cheval jusqu'à elle et descendit avec un grognement las. D'un coup de pied, il vérifia si elle était toujours inconsciente, puis tira sur ses cheveux pour observer son visage. Alors que ses lèvres dessinèrent un sourire pervers, l'un de ces hommes se précipita vers lui pour lui annoncer qu'il y avait un autre occupant dans le coche ; un jeune homme en piteux état. Sans doute un prisonnier.
       Le chef des brigands était déçu. Même s'il n'avait subi que peu de perte, les gains n'étaient pas non plus incroyable. Une Mord-Sith, invendable sur le marché aux esclaves, même en dehors de l'empire pour des raison évidentes qui sont que ces harpies ne sont vraiment pas dociles. Par contre, le prisonnier pouvait avoir du potentiel. Ceux qui étaient capturés par les Mord-Sith étaient souvent des personnages importants.

       Bane cracha donc son mégot éteint depuis belle lurette et commença à rouler une autre cigarette. Il se laissa conduire par ses hommes, et accorda à Val un bref regard avant de se reconcentrer sur ce qu'il faisait.

       -Alors mon garçon, commença le bandit d'une voix grave et apaisante. Dis-moi comment tu t'appelles, ton pays d'origine et pourquoi cette charmante jeune fille a jeté son dévolu sur toi.

       Les hors-la-loi autour, ricanèrent suite à la blague de leur chef. Pendant ce temps, deux hommes avaient trainés Denna jusque là, puis l'avaient lâché dans la poussière, sans vraiment se soucier d'être tendre. Bane lui jeta un coup d'œil, puis observa Val avec un sourire entendu. Il devinait ce qu'il avait dû subir entre les mains de cette femme... et cela pouvait peut-être lui être profitable.

       -Si tu coopères sans me faire perdre mon temps, ajouta Bane. Je te laisserais peut-être t'amuser avec ta copine quand elle sera réveillée. Tu dois surement avoir plein de choses à lui dire après tout ce temps passé en sa compagnie. Mmmh?

       Bane la poussa du bout du pied pour montrer qu'elle était désormais inoffensive et arqua un sourcil, d'un air de dire: « On a un accord? ».
Titre: Re : Le voleur attrapé [PV Denna]
Posté par: Val’Arrinian le dimanche 26 décembre 2010, 11:45:30
Val revint à lui dans le chaos de la bataille mais ne bougea pas, il était complètement sonné, par terre dans la voiture. Autour de lui, des éclats de voix, le bruit des lames qui s’entrechoquait, le bruit mat des flèches se fichant dans la chair ou la loupant de peu. Où était-il ? Que faisait-il ici ? Où était Denna ?

Il leva légèrement la tête, assez pour apercevoir qu’un homme l’observait, un peu fluet, les cheveux longs et sales, une balafre sanguinolente lui barrant l’œil, un cimeterre à la main, dans l’autre, un petit bouclier rond. Endurcis, l’homme d’un peu plus de trente ans avait le regard intéressé, comme si il se demandait combien pouvait valoir la vie de notre jeune ami.

Il ordonna qu’on prévienne un certain Bane, sans doute le chef du groupe de bandits, et on le fit sortir sans ménagements.  Pour le mettre face à un homme qui devait avoir la quarantaine vétu d’un gris proche de la couleur des rochers environnant. Celui jeta son mégot, roula une nouvelle cigarette, et leva juste un regard rapide vers le captif.

« Alors mon garçon, dis-moi comment tu t'appelles, ton pays d'origine et pourquoi cette charmante jeune fille a jeté son dévolu sur toi. »

Un ricanement parcouru les bandits pendant qu’on trainait la mord sith devant Val dans la poussière, ils se foutaient complètement de son importance, ou de qui elle était. Ou alors, c’était parce qu’ils savaient qu’ils ne faisaient preuve d’aucune délicatesse.

« Si tu coopères sans me faire perdre mon temps, ajouta Bane. Je te laisserais peut-être t'amuser avec ta copine quand elle sera réveillée. Tu dois surement avoir plein de choses à lui dire après tout ce temps passé en sa compagnie. Mmmh? »

Val ne savait que répondre, devait il accepter la proposition. ? Ce devait être la meilleure solution pour sa propre survie, mais est ce qu’il pouvait faire confiance à ce Bane ? Non, bien sur que non, il n’avait aucune valeur marchande, il était un otage que personne ne viendrait réclamer. Avait-il donc les moyens d’inventer quelque chose de crédible ? Peu de chances, aussi il se contenta de dire la vérité, toute aussi peu crédible au passage.

« Je…je suis Val’Arrinian, je viens des terres du Chaos. » Il déglutit puis réfléchit à ce qu’il allait dire. Il avait du mal à savoir pourquoi il avait été capturé et pourquoi il avait subi pareil traitement. « Je… je ne sais pas, sans doute parce que je me suis introduis en douce dans sa tente pour chercher quelque chose à piquer, et je me suis fais prendre la main dans le sac. »

Voila, il leur avait signalé qu’il n’était personne, qu’il ne valait rien. Avait-il la force de tenter quoique ce soit ? Il n’aurait pas la force de faire ce qu’il s’apprêtait à faire deux fois, il était, avec ces personnes, un mort en sursis, et avait plus de chances de survie tout seul avec Denna qu’avec eux. Au moins, elle ne chercherait pas à la tuer, elle le maintiendrait vivant.

Il se souvenait juste de grands éclairs de lumière, qui avait cramé les gardes de la diligence. L’un d’eux utilisait la magie. Mais qui ? Son clone n’aurait pas le droit à l’erreur. Il ne pouvait tirer que deux volées, et de son coté, il voyait au sol trois poignards. Il ne matérialiserait qu’un clone, pour gardeer assez d’énergie pour se battre. De quoi tuer trois soldats de la douzaine de bandits encore vivants.

Il releva les yeux vers Bane, le défiant des yeux, matérialisant son clone à une centaine de pas de lui. Celui-ci banda l’arc du soldat mort à ses pieds, visa et décocha sa flèche en direction de la nuque de bane, mais à peine avait il décoché qu’il encochait une autre et tirait sur le bandit à la droite et un autre à la gauche. Une volée.

De son côté, Val avait saisi un poignard et l’avait planté dans l’aine du premier soldat qu’il avait rencontré, puis il l’avait lancé dans le torse d’un autre, ricochant contre la cage thoracique. Le dernier poignard se trouvait devant lui et li fonçait dessus dans un cri de colère, son clone n’avait plus de flèches, il était dans la merde. Plus d’armes à porte. Il était mort ! Ah si ! Une arme ! Non, pas ça ! Il venait d’aviser que l’agiel pendait toujours au poignet de Denna qui se trouvait inconsciente au sol, tenant l’agiel dans sa main.

Il saisit le bras de la mord sith et le leva assez haut pour que dans sa course le garde se le prenne dans les valseuses. Il pensait avoir fait ce qu’il fallait por s’en débarrassé, il donna un coup de pied maladroit dans son arme et un atre dans son nez. Mais alors, son clone disparut. On l’avait abattu.

Il s’agissait des renforts des bandits qui s’étaient cachés dans des rochers. Mais  ils ne fonçaient pas sur Val et Denna, mais dans le sens inverse. Quand Val tourna la tête, il vit ce qui avait fait peur au reste des brigands, ces gens étaient sans doute une patrouille Ashnard. Val leur fit signe alors qu’il hissait Denna à bord de la diligence, avait de s’écrouler de fatigue, harassé par les émotions et l’état se son corps, sur les genoux de Denna.