Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Dylan E. Ellison le dimanche 24 octobre 2010, 23:54:50
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- Deux semaines depuis mon embauche. Deux semaines que je travail à l’hôpital de Seikusu. Oui, je compte les jours, non pas par ennuie, mais parce que j’aime tout spécialement mon travail. Comme on dit, si on fait ce que l’on veut faire dans la vie, on n’aura jamais à travailler et disons que ça décrivais bien ce que je vivais en ce moment. J’avais mon propre bureau et le personnel était sympathique, donc mon intégration dans « l’équipe » fut plaisante. J’avais également pu développer une bonne routine. Le matin, je prenais une bonne heure à travailler sur différent dossier et puis le reste du temps, je rencontrais des patients. Ça n’avait rien de compliqué. Il fallait avoir une bonne écoute…
Comme l’hôpital ne m’avait donné aucune restriction vestimentaire, je m’habillais comme à tous les jours. Ce n’était pas pour me déplaire. Je n’avais pas le style d’une débauchée, mais je tenais à mes vêtements et particulièrement à mes souliers… Aujourd’hui, j’étais habillé d’une robe chemise de couleur beige avec une veste en laine noir. La journée s’annonçait normal. Je devais rencontrer un nouveau patient vers les dix heures. J’ignorais toujours à quoi m’attendre, mais je ne portais jamais de jugement, peu importe qui serais la personne à rencontrer. Il m’est arrivé, durant mes deux première semaines d’éprouver des malaises avec certains patients, mais le truc c’était de ne jamais le dévoilé. J’étais assise à mon bureau, le nez dans un dossier, attendant Franz Nielsen…
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Elle me ronge de l’intérieur… Je ne peux m’empêcher de penser à elle… Je n’arrive plus à travailler correctement, je n’arrive plus à l’élaborer les plans qui font mon succès… Je la hais… Elle et ses yeux d’un noir profond, sa chevelure d’une pâle blondeur, ses divines formes qu’elle sait si bien mettre en valeur avec des sous vêtements affriolants…
J’ai tout fait pour la chasser de mon esprit, mais rien y fait, et me voilà par sa faute dans cet établissement, comme un vulgaire être humain… Cet établissement c’est l’hôpital de Seikusu, je sais que beaucoup de personnes s’y rendent depuis qu’un nouveau cabinet de psychanalyse y est ouvert, par un certain Docteur Ellison. J’ai longtemps hésité, mais si ce type peut faire partir Adelheid de ma tête, autant en profiter, que je puisse rapidement me remettre au travail à 100 %.
Je me présente à mon rendez sous ma forme humaine, qui est tout simplement mon vrai corps, dont j’ai maquillé les disgrâces inhumaines grâce à mon pouvoir, pour ressembler à un humain lambda. Vêtu d’un costume gris, chemise bleu claire, et cravate bleu marine à rayure (Image (http://lostinasupermarket.com/wp-content/uploads/2009/10/mad-men-suit-11.jpg)), la secrétaire qui me reçoit m’invite à entrer dans le cabinet du docteur Ellison.
Une fois entré, première surprise, la personne que je découvre derrière le bureau est une femme, j’hausse un sourcil en l’observant. Je m’imaginais plutôt avoir à faire à un vieux barbu, au costume impeccable, mais voilà qu’une jeune femme aux cheveux bruns et mis longs, aux yeux noirs et au style plutôt décontracté se trouve face à moi. Une robe, surmontée d’une veste, et des lunettes que certains diront d’intello, d’autres de secrétaire sexy… L’effet de surprise dissipé, je m’approche un peu plus, et je croise son regard.
Bonjour docteur Ellison. Je suis Franz Nielsen.
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Je lève mes yeux lunettés vers la porte, alors que mon patient arrive au rendez-vous. Il était… beau dans son complet. Sûrement un habit de travail. Il était imposant, avec un visage… Un beau visage. Je lui souris en me levant doucement de ma chaise en tendant ma main. J’avais remarqué sa stupeur dans son visage. Pourquoi ? Je n’espérais rien de négatif, sans pour autant trop m’en faire. Bon, il est vrai que je surprenais souvent à cause de mon jeune âge. On voit rarement des gens de la mi-vingtaine travaillé dans ce genre de domaine, mais je me disais qu’il fallait en être plus fier et démontré que j’avais de bon attribut pour ce travail.
J’invite Franz à entré et s’approcher, avant de lui cesser la main. Chose importante à faire au début ? Le mettre à l’aise. C’était souvent compliqué, même qu’il valait mieux laisser les choses aller.
« Bonjour Franz ! Comment ça va ?... En passant, vous pouvez m’appeler Dylan. »
Je n’étais pas très fan du Docteur Ellison, même si je pouvais en tiré une certaine fierté, mais durant un rendez-vous, je trouvais préférable de faire en sorte que le « client » se sentent familiarisé avec moi. Enfin, c’était l’une de mes méthodes et c’était à lui de me considéré ou m’appeler comme il le voulait. D’un geste de la main je l’invite à s’assoir. Un autre point, je gardais toujours un demi-sourire lors de la rencontre. Pas tout au long, mais du moins au début…
« Alors, il y a quelques information qui me manque, au sujet de ce qui vous amène ici. Selon ce que j’ai comprit, vous avez du mal à travailler…. Vous pouvez me donner plus de détails ? »
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La psychologue avait l’air plutôt à l’aise, en tout cas, elle n’avait pas le stresse de certains débutants en médecine, qui est souvent trop communicatif. Elle me propose même de l’appeler par son prénom, et me demande si je vais bien. Mais est ce que je viendrais ici si c’était vraiment le cas ?... Je la regarde d’un air perplexe, en passant ma main sur le bas de mon visage, pour frotter mes doigts sur la barbe naissante qui s’y trouve.
Eh bien… Dylan. On va dire que ce n’est pas vraiment la grande forme.
Heureusement pour elle, de prime abord, la psy n’est pas vraiment une femme qui me taperait dans l’œil, son look un peu plus sage et intello, contraste avec les femmes plantureuses et sexys dont je me joue à longueur de temps. Dans le cas contraire, la tentation aurait été trop grande… Sonder l’esprit d’une personne qui est censé vous le faire, ce serai un pied de nez que j’aurais particulièrement apprécié. Dylan m’invite à m’asseoir, avec un sourire charmant aux lèvres qu’elle n’a pas quitté depuis que j’ai posé mon regard sur elle, je m’installe donc dans le fauteuil, alors qu’elle me demande plus de détails sur le problème qui me pousse à venir ici.
Oui… J’ai l’esprit trop préoccupé par quelqu'un pour arriver à penser correctement.
Je prends une longue inspiration, c’est la première fois que je me confie à quelqu'un, j’ai toujours été seul, et je le resterai, je n’ai pas besoin de la compagnie de ces humains orgueilleux et ingrats, mais là c’est un cas particulier, je n’ai pas le choix.
Mes pensées sont occupées par une femme. Je pense à elle à longueur de temps, je n’arrive plus à rien dans mon travail et je n’ai plus d’appétit…
Sur les renseignements que Dylan a reçus sur moi, il n’y a bien sûr que de vagues choses. Elle sait juste que je suis un homme d’affaires, d’une vingtaine d’années. Et c’est tout ce qu’elle doit savoir, il est évident que je n’allais pas arriver en disant : « Je suis un polymorphe d’une centaine d’années, et je gagne particulièrement bien ma vie en abusant de jeunes femmes. ». Je croise les bras en observant Dylan, et je n’attends plus qu’une chose : « Qu’elle me soigne. »
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Ce n’était que par pure question de politesse si je lui avais demandé si ça allait. Je n’étais jamais surprise lorsqu’un patient me répondais négativement ou bien, lors de bonne occasion, certains peuvent me sortir « ça va bien !» ce que je considérerais comme étant du bon travail de ma part… Mais je ne prends pas la grosse tête quand ça arrive, car comme je le dis, il est rare que mes patients soit en forme étant donner que… C’était mon boulot de leur… redonner le sourire ? Sauf qu’il faut suivre les étapes… Les miennes et la première est d’écouter en posant quelque question à Franz.
J’examine comme il faut le visage de Franz, maintenant qu’il était devant moi. Son look illustrait bien ce qu’il faisait dans la vie. Il était homme d’affaire, je n’avais pas besoin d’en savoir plus avant cette rencontre, en considérant qu’il devra tout de même se confier à moi pendant l’heure qui lui était réservée. Installé confortablement sur le fauteuil, il commença d’abord à me dire plus en détail ce qui l’empêchait de bien fonctionner. C’est avec attention que je l’écoute, croisant mes bras sur le bureau, tout en le regardant avec un air plus sérieux. Ses pensées étaient préoccupées… Par une femme. J’aurais pu dire « Vous êtes amoureux. » Mais il fallait que j’étudie la situation plus en profondeur, donc d’autre question était de mise.
« D’accord. Et cette femme, qu’est-ce qui fait en sorte que vous pensez à elle tout le temps ? Qui est-elle ? »
Ça devait le troubler de devoir se confier en remarquant le long soupir qu’il avait… soupiré. Je gardais, intérieurement, un air calme, car on ne le savait jamais. On m’avait souvent prévenu pendant mes cours que des patients risqueraient de… Laisser aller leurs émotions, tant par des pleurs ou par la violence. Mais comme je le dis, on ne savait jamais… Franz serait plutôt en risque de décliner à se confier à moi. Enfin, j’espérais le contraire…
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J’écoute attentivement les questions que me pose la psychologue, après tout, je suis là pour ça, il faut que je joue le jeu si je veux me libérer de la beauté nordique qui embrume mes pensées. Seulement voilà, dans mes réponses j’allais devoir modifier la réalité, si je veux ne pas dévoiler la véritable nature de mon travail, tout en permettant à Dylan de pouvoir m’aider.
Il se trouve que j’ai travaillé avec elle, et qu’on a, par conséquent, passer du temps ensemble.
J’ai astucieusement remplacé le terme « abuser », par « travailler », ce qui devrait pouvoir permettre à la jeune psychologue de comprendre la situation.
Elle s’appelle Adelheid… Elle est vraiment… Envoutante.
Rien que de repenser à Frig, j’ai envie de la retrouver, de passer du temps avec elle, je ferme un instant les yeux pour chasser tant bien que mal cette pensée de mon esprit, puis reprend, pour donner plus d’amples informations sur elle à Dylan… Après tout, le problème pourrait venir de la norvégienne ?
Au bout d’un moment, j’ai cru ressentir quelque chose pour elle. J’ai cru que c’était réciproque, mais en fait… Elle s’était jouée de moi. Notre collaboration s’est donc achevé soudainement, mais malgré ça, je n’arrive pas à l’oublier.
J’évoque à ces mots, les quelques semaines que j’ai passé avec Adelheid (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=4012.0), sous la forme d’un étudiant , afin de passer du temps avec elle, sans chercher à abuser de la situation pour une fois. Que je maudis ce moment, où j’ai eu cru que l’amour que ressentait les autres, n’étaient peut être pas qu’une faiblesse dont on pouvait se jouer pour abuser d’eux. Pour la première fois de ma vie, j’ai cru que je faisais peut être fausse route, qu’en gagnant ma vie en abusant de l’amour que porte les humains à leur proches, je passais peut être à côté de quelque chose. Mais j’ai bien vite compris mon erreur quand cette garce de Norvégienne m’a avoué avoir un petit ami, et que donc je ne comptais pas a ses yeux.
Je l’ai punit, et je pense de la plus belle des façon, mais malgré tout ça… Je n’arrive pas à l’oublier, je n’arrive pas à me dire que c’est une vulgaire humaine et rien de plus.
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C’était bien ce que j’avais en tête. L’amour ! Sauf que quelque chose venait s’ajouter à son problème. La trahison. Le jeune homme aurait entrepris des idées à propos de cette jeune femme, aussi forte que soit-elle, la déception qu’il en avait tiré en constatant que ce n’était pas réciproque a sûrement été un dur coup. Franz en avait du mal à y revenir, je le sentais et c’était tout à fait intelligible. Sauf qu’il fallait qu’il le fasse, j’étais là pour ça. Je pris un moment pour y réfléchir, regardant chaque point de son histoire. Je n’avais peut-être pas besoin de plus pour parvenir à mon diagnostic. Sauf s’il avait d’autre chose à y ajouter par après, je pouvais au moins commencé à lui dire où il en était…
« Je vois. Votre état est tout à fait compréhensible et humain, donc c'est normal. »
Je pris une pause, regardant Franz dans les yeux, attendant les mots justes pour continuer dans mon constat. Le tact devait être délicat et j’espérais que mes paroles allaient lui remettre en confiance. Aucune médication pour ce cas… Seulement lui faire part de son bilan dans lequel il se trouvait et ne comprenait pas. Dans un rythme lent, je lui dis avec douceur :
« Vous vivez une peine d’amour… Mais également une forte déception face au mensonge que vous a fait cette femme. Le conseil que j’aimerais vous faire part, c’est d’essayer de prendre du recul. Vous avez peut-être négligé de le faire après cette période. Je crois que vous pourriez y retrouver certain point qui vous aurez échappé et qui vous feras sentir moins mal… »
Je ne voulais pas continuer. J’attendais qu’il sorte quelque chose, qu’il réagisse. Je ne pouvais pas tout de suite sauter aux conclusions, ayant peur de rater d’autre chose qui pourrait tracasser mon patient. Après quelques secondes d’attendes, je lui demande avec un petit sourire :
« Avez-vous autre chose à me dire là-dessus ? Je suis à l’écoute ! Il se pourrait que je me trompe aussi. »
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Un état humain ? C’est justement ça qui me dégoute… Je ne sais pas vraiment ce que je suis, mais je sais que je suis supérieur à ces pitoyables humains. Alors ce serai vraiment ce qu’on appelle l’amour que je ressens selon elle ? Je serai victime de la même faiblesse que j’exploite sur mes victimes ? Quelle ironie… Mais savoir ce que c’est ne m’avance à rien, je veux juste que ce sentiment parte, que cette maladie qui me frappe, me quitte à jamais. Je regarde Dylan, qui attend ma réaction, et je vais être claire et précis, je ne suis pas là pour perdre mon temps.
Admettons que vous avez vue juste… Comment pouvez faire pour que j’arrête d’y penser ? Pour que j’arrête de l’aimer si c’est vraiment le cas, parce que je suis ici pour ça.
J’observe la psychologue en me disant dans ma tête, que si elle ne parvient pas à m’aider, je prendrais un malin plaisir à lui faire payer. Ca ne réglera pas mon problème pour autant, mais ça aura le mérite de me défouler.
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Sans broncher, je continue de le regarder, seulement mon sourire s’en alla doucement, me montrant plus sérieuse. Comme je l’avais dit, il n’aurait pas besoin de traitement, enfin selon moi, c’était une phase tout à fait normal, mais Franz semblait être résolut à être guérit dans l’heure en considérant sa réaction… C’était sur mes épaules et j’avais l’impression qu’il m’en voudrait si je n’y parvenais pas… Mais de quoi est-ce que j’avais peur ? Supposons qu’il ne sera pas apte à travailler avec moi durant la présente séance et que malgré lui, il devra y en avoir d’autre, ce ne sera pas mon problème s’il n’accepte pas cela… Pour le moment, je dois lui expliquer ce qui va suivre et voir si ça lui conviendra ou non…
« Comment ? En travaillant là-dessus vous et moi… Et je ne peux pas vous dire combien de temps ça va prendre… On pourrait commencer par en parler plus en profondeur. Lorsque cette femme envahit vos pensées, comment la percevez-vous ? »
Il faut que ça sorte ! Qu’il en parle ! La conversation sera menée par lui ensuite. Enfin, il devra parler le plus possible de ce trouble. Se vider le cœur comme on dit. Moi, je préfére le terme vidage de sac… Qu’importe !
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Comme je le craignais Dylan me dit qu’elle ne sait pas combien de temps cela pourrait prendre avant que je sois remis, avant que je parvienne à la chasser de mon esprit. Elle dit qu’il faut qu’on continue à en parler, et me demande donc comment je la perçois quand je pense elle, c’est vrai que je m’étais jamais vraiment posé la question, je pensais à elle c’est tout.
Hmm… En fait... Je ressens comme un manque. Comme si j’avais besoin de la voir, besoin d’être avec elle.
Je fixe la psychologue et je me dis que je dois lui laisser une chance de m’aider, au moins quelques séances, mais si ça ne s’arrange pas d’ici là, je lui ferai payer, et je trouverai bien un autre psychologue.
Quand je « travaille » avec elle… Je joue un rôle, je ne suis pas vraiment moi-même… Je pense que ça vient du fait que lorsque j’ai essayé d’être franc, j’ai été vraiment déçu. Vous pensez que je devrai essayer de ne plus jamais la revoir ?
A certain moment, j’ai envie de reprendre l’apparence de Théodor, le frère d’Adelheid, juste pour passer du temps avec elle, pour me sentir aimer d’elle. Mais a coté de ça, je laisse mon travail de côté, et je m’enlise dans un personnage qui n’est pas le mien, alors que d’habitude je prends soin de changer régulièrement d’apparence, sauf pour les personnages fictifs que j’ai construit à mon image, comme la forme que j’ai actuellement et qui est juste une représentation de moi-même sans mes traits disgracieux inhumains.
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Ma question lui a fait réfléchir un peu mieux sur la perception qu’il avait à propos d’Adelheid. Ça avançait ! Pas très vite, mais ça m’ouvrait d’autres chemins vers sa guérison. Je continuais à l’écouter avec attention sans le quitter des yeux. Je reconnaissais que j’avais deviné avant qu’il ait envie d’être avec cette personne, mais la chose était de lui faire révéler ça, puisque c’était dur de garder tout ça pour soi-même et qu’un conseil extérieur pouvait mieux nous guider si on en parle.
Par chance, il ne s’arrêta pas là-dessus, revenant sur le premier point qu’il m’avait parlé sur la femme. Sauf que quelque chose me rendait perplexe, surtout le changement de temps de verbe. J’absorbais tout ce que mes patients me disait et c’était clair que je me souvenais de son « J’ai travaillé » qui voulait dire «j’ai travaillé avec elle, mais plus maintenant. »… Je suis peut-être juste… mêler. Je reviens à lui, pour ne pas manquer les autres infos qu’il me partage. Des informations qui enrichissent un peu les raisons qu’il le poussera à la revoir…
« Ça dépend de vous. Je pense qu’il serait bien d’essayer de la revoir, car vous me dites que vous vous cachiez derrière… Un masque, si on peut le dire ainsi. Donc, si vous pouvez vous montrez plus vous-même devant elle, peut-être que ce sera différent. Quand à votre masque, c’est certain que c’est un manque de confiance... Mais je ne vous apprends rien en disant cela. C’est un autre point que nous pouvons travailler… »
J’avais l’impression de donner des devoirs à un élève, donc beaucoup de travail et je souhaitais que cela ne l’offusque pas… Ceci étant dit, je devais prendre le temps de revenir sur quelque chose qui me titillait…
« Lorsque vous dite « Quand je travail avec elle », ça veut dire que vous la voyez toujours ? Car, j’avoue avoir compris que vous aviez coupé les ponts, quand vous avez commencé à me parler de cette femme. »
Je craignais qu’il prenne mal cette question. On aurait dit que j’étais en train de mettre en doute ces dires, sa situation. J’attendais tout de même sa réponse en prenant un air interrogateur… et un air qui pouvait dire… Euh ! «Si tu veux pas répondre, ce n’est pas grave. On peut continuer. » Mais à lui d’interpréter mon mine comme il le voulait, je n’arrive même pas à le décrire moi-même... Il m’arrive d’être totalement incertaine des fois…
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La fois où j’ai essayé d’aborder Adelheid sous une forme qui m’était propre, au début je dois avouer que ça s’est plutôt bien passé, que j’ai apprécié d'être avec elle. Mais au vue de la manière dont cela s’est terminé, je ne vois pas l’intérêt de recommencer si c’est pour que je me rende compte à nouveau qu’elle est avec un autre. Puis Dylan en vient à me demander si je la vois toujours, et c’est d’ailleurs ce que mes derniers mots laissaient entendre.
En effet… J’ai retravaillé une fois avec elle par la suite. Je dois avouer qu’elle m’avait manqué.
Un peu honteux d’avouer ça, de reconnaitre que je me suis attachée à une femme, à quelqu'un qui devrait être une proie et rien d’autre.
Par contre, au vue de la manière dont ça s’est terminé la fois où j’ai décidé d’être franc avec elle, je ne suis pas certains de vouloir réitérer l’expérience.
Le manque de confiance qu’elle évoque venait en majeur partie du fait de mon physique inhumain, mais ça je ne pouvais pas lui dire, alors autant essayer d’écarter ce point là.
On n’a pas besoin de travailler sur mon manque de confiance, je m’en fiche, ce que je veux c’est juste l’oublier.
Ma première heure de séance arrive à sa fin, pile à l’heure de l’apéro, et il me vient une bonne idée pour essayer de poursuivre cet entrevue, après tout plus je passe de temps avec elle, plus je pourrais guérir vite. J’esquisse un léger sourire à Dylan en me redressant de mon siège.
Je crois que la séance arrive à sa fin… Donc… La semaine prochaine même heure ?
Je regarde un instant ma montre, puis repose mon regard sur la psy, avec mon sourire le plus charmeur.
Au vue de l’heure qu’il est, je vous propose de m’accompagner boire un verre.
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J’aurais touché un point sensible ? Sans doute, car il ne voulait oublier le travail sur sa confiance et surtout oublier la femme. À part en suggestion, je ne pouvais le forcer à accepter ce que je lui offrais… Je devrais cependant « guérir » cette espèce d’obsession involontaire que Franz voulait à tout prix se débarrasser. J’allais ajouter quelque chose, comme emporter par le sujet, mais mon patient m’arrêta soudainement en me faisant remarquer que la séance était terminée… DÉJÀ !? Comme le temps passe vite… Mais tant mieux, car c’était le temps de rentré. Non pas que Franz m’ennuyait, mais c’était toujours bon de retourner à la maison après une bonne journée de travail.
Mon expression décrivait un peu ma stupeur en constatant l’heure, mais je me repris tout de suite avec un sourire que j’adressai à mon patient.
« À la même heure oui ! »
Je me lève à mon tour, commençant à prendre mes affaires, dont sac à main, clé d’appartement et… Ah c’est tout ! Il n’y avait de « et ». Le tout en prenant mon temps, j’allais suivre Franz pour sortir, mais celui-ci m’offrit de l’accompagner pour boire un verre. Il est vrai qu’à cette heure, ce serait bien plaisant d’aller au pub du coin en plus d’être avec quelqu’un… Ah mais, ce ne serait pas manqué d’éthique ? Je l’ignorais étrangement, mais en y réfléchissant, ce n’était qu’un verre et nous pourrions aborder un peu mieux de son cas et ce dans une ambiance plus conviviale
Je lui souris doucement en avançant vers lui.
« Pourquoi pas ? »
Je laisse donc Franz passer la porte avant de le refermer verrouiller derrière moi.