Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Le quartier de la Toussaint => Discussion démarrée par: Laya le vendredi 10 septembre 2010, 00:49:46
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Paniquée, j'étais complètement paniquée. Et pour cause, j'avais enfin compris ce que préparait le Noctis, l'esprit maléfique qui m'habitait. Cela faisait près d'un mois que j'étais revenue sur terre pour continuer mes recherches. Utilisant mes pouvoirs, j'avais créé suffisamment d'argents liquides pour m'acheter un petit appartement dans le quartier de la Toussaint de la ville de Seikusu. J'espérais que dans ce quartier louche, les disparitions et les meurtres que faisaient le Noctis passeraient pour des évènements normaux. Au début, cela c'était assez bien passée, l'esprit était resté assez calme, ne tuant que très lentement et dans des souffrances extrêmes une personne par jour. Malheureusement, depuis une semaine, les meurtres du Noctis se faisaient beaucoup plus inquiétant. Ce dernier, au lieu de tuer simplement ces victimes, pratiquait des sacrifices rituels avec ces dernières. En effet, après les avoirs tué d'une manière que je ne vous décrirais pas, l'esprit du mal les enterrait dans le cimetière. Pensant que c'était une nouvelle fantaisie du spectre, je n'y avais pas prêté attention, il faut dire qu'il m'avait fait faire des choses plus horribles et tordus que ça. Ce n'est que grâce au hasard que j'avais compris, je l'espérais à temps, le grand dessin du Noctis. En parcourant pour la énième fois mon livre personnel de magie, j'étais tombée sur un traité de nécromancie qui parlait d'un rituel capable de réveiller les morts. Lisant le passage, j'avais réalisé que les actes du Noctis correspondaient au début du rituel.
Je cherchais donc un moyen de le contrer depuis le début de la mâtiné. Malheureusement pour moi et pour les habitants des lieux, je n'avais plus qu'une demi-journée pour agir. Mes observations et calculs m'avaient amenés à la conclusion que tous les morts du cimetière de Seikusu allaient se relever sous forme de zombies dès le dernier rayon de soleil disparu. Et vu le nombre de personnes présentes dans ce dernier, cela risquait d'être particulièrement sanglant, surtout si une sorcière commandait les troupes. Je cherchais donc une solution pour empêcher cet affreux évènement. Finalement, ce n'est qu'après un bon et copieux repas que je trouvais la solution, rendant ainsi hommage au dicton qui dit que l'on réfléchit mieux le ventre plein. La solution était pourtant très simple et je m'étonnais et me blâmais de ne pas l'avoir trouvé plus tôt. Pour empêcher le rituel, il suffisait que je déterre et détruise les corps de ceux que le Noctis avaient tués. Une chose plutôt simple en apparence pour une sorcière comme moi.
M'asseyant sur le sol, j'utilisais un petit sortilège qui me permettait de projeter mon esprit à distance. Observant l'endroit où se trouvait le premier cadavre, j'eus la satisfaction de ne voir personne dans les parages. C'était parfait, utilisant encore un peu plus de magie environnante, je me transportais instantanément sur les lieux. Ce qu'il y a de bien avec la téléportation magique, c'est que vous vous retrouvez instantanément là où vous le souhaitez. L'inconvénient, c'est que l'incanteur reçoit d'un coup toute la fatigue qu'il aurait dû avoir en faisant le trajet à pied, la fatigue est double s'il transporte une personne avec lui. Me reposant donc un moment, j'observais de mes propres yeux les alentours. Le cimetière était vraiment très vaste et rien cas l'idée du nombre de Zombies qu'ils risquaient d'y avoir, je frissonnais de peur. Peur non pas pour moi, mais pour la population qui allait sans doute subir la pire nuit de son existence, car bien sûr, si je m'étais trompé sur le moyen de rompre le rituel nécromantique. Je contais exterminer tous les zombis une fois le soleil réapparu, ainsi l'œuvre du Noctis n'aurait duré qu'au pire une nuit. Enfin bon, pour le moment, je pouvais peut-être empêcher cela. Me créant une pelle, je commençais à creuser le sol à la recherche du premier corps.
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- Patrouille 22.
…
- Central à patrouille 22, répondez
…
- Ici Central à patrouille 22, répondez... Maxence ?
…
- Maxence, ranges ta bite dans son étui et réponds.
Fait chié...
- Bonsoir mon amour, je te manque déjà ?
- C'était quoi ce coup-ci ? Un shoot d'héro, une pipe vite fait dans la voiture-pie ?
- Hooo, Marika, je ne te ferais jamais ça, tu me connais.
La métisse japono-brésilienne laissa échapper ce qui semblait être crachat sur son micro.
- Le dernier mec qui m'a sortie ça est devenu homo après que je me soi occupée de lui.
- Aie... Oui mais moi je suis un honnête défenseur des citoyens.
- Exhumation au cimetière, un témoin à vu quelqu'un creuser.
- Un amoureux transi ?
- J'oubliais que c'était ton trip.
- Ach, Mariiichkaaa....
- Fermes là et bouges, t'es le seul dans le bloc actuellement.
- Ok ok ok...
- Terminé.
- Marika ?
- Oui ?
- … On se voit ce soir ?
- Tiens tiens... L'agent Masden à déjà sauté toutes les autres filles du service ?
- Non... L'agent Masden à envie de te revoir.
- Ok... On verras si t'es sage.
- Ça veut dire oui ?
- Ça veut dire Terminé.
La cigarette était consumé jusqu'au filtre. Il la jeta par la vitre d'une pichenette et se rendit au cimetière.
Le portail était clos. En plus du verrou, une large chaine avait été ajouté entre les barreau. Le cadenas était intact.
- Enfoiré... En plus il m'oblige à grimper.
Maxence posa le pieds sur le premier barreau en travers, puis le reposa. Il regarda tout autour de lui. Certain d'être seul, il s'accroupit, et d'une détente bondit les deux mètres du portail et atterrit dans l'allée gravillonnée.
Etre mordu avait ses inconvénients. Sauts d'humeur, irritabilité, difficultés à réguler son appétit face à un steak saignant ou une cuisse dénudée.
Dans les avantages, il y avait des instincts sauvages qui se développaient peu à peu. Le sens qui s'affinaient. Une puissance et une vigueur animal qui serait fort utile s'il prévoyait une seconde nuit avec Marika.
Ou s'il avait un portail à franchir, éventuellement.
Il marcha sur les tombes pour faire moins de bruit, et de bonds en bonds, sa lampe torche braquée devant lui, inspectait toute les allées du premier carré.
Le vent lui amena aux narines une odeur de terre fraichement retournée. Et de peau féminine.
Il éteignit sa lampe, sorti son arme, et se laissa guider au jugé jusqu'à la source de l'odeur. Il entendis les bruits.
Enfin, il s'approcha à 5 mètres approximatifs de l'endroit, qu'il braqua simultanément de son arme et de sa torche.
- Max' a dit mains en l'air.
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J'étais assez contente et pour cause, l'exhumation et la destruction des quatre premiers cadavres s'étaient effectuées sans soucis. C'est au cinquième que les problèmes avaient commencé à apparaître. Il avait fallu que pile au moment où je commence mon exhumation, une procession sorte du bâtiment religieux et se dirige vers moi, apparemment à cause d'un enterrement. Sachant qu'il fallait énormément de temps avant que le corps soit mis en terre. J'avais quitté mon office sur le cinquième cadavre pour m'occuper de sixième. J'avais tout juste finie de déterrer ce dernier quand une voie s'était fait entendre. Cette dernière m'avait ordonné de mettre les mains en l'air. Tellement surprise, j'avais lâché ma pelle en sursautant. Comment quelqu'un avait-il pu approcher sans que je l'entende. J'avais pourtant été attentive au moindre bruit. Enfin, une personne avait réussi à approcher. Coopérant, j'avais levée mes mains et m'étais retournée lentement. Devant moi se trouvait un homme qui me menaçait avec une arme à feu. A voir sa posture, il était habitué à ce genre de situation, surement un flic ou un gendarme. De plus, il n'y avait que ces deux derniers pour ordonner de lever les mains vers le ciel. Cependant, ce n'est pas ça qui m'intéressa sur cette personne. Je ne suis pas une sorcière ordinaire, j'ai la capacité de voir la magie, hors j'avais remarqué que les humains de la terre avaient très peu de magie en eux. Chose notable, chez la personne qui me faisait fasse, il y en avait beaucoup. Cette personne était donc surement une créature magique.
Enfin, pour le moment, cette personne me menaçait avec son arme et si je pouvais facilement me débarrasser de lui, je n'allais pas le faire. En effet, je contais encore rester sur terre un moment et donc, je ne voulais pas avoir de problèmes avec les forces de l'ordre. Cependant, l'après-midi était déjà bien avancé et je ne voulais pas perdre de temps. Alors que faire ? Pour le moment, je pouvais voir ce qu'il me voulait, même si j'en avais déjà une petite idée. Je venais d'être pris en flagrant délit d'exhumation de cadavre, pour cela, j'allais surement être mise en prison et jugée. Enfin bon, il ne me coutait rien de parler avec le flic, je n'étais pas à une minute près.
-Bonjour ! J'imagine que quelqu'un à dû me voir et que vous avez été appelé pour m'interpeller. Je ne vous dirais pas que ce n'est pas moi, de toute manière, vous venez de me prendre sur le fait. Par contre, aussi incroyable que cela puisse vous paraitre, je ne fais pas cela pour le plaisir, il se trouve que j'y suis obligée par ma consciente. Alors je vous demanderais de bien vouloir me laisser finir. Je peux vous fournir une grosse somme d'argent en échange.
J'espérais que ce policier soit corruptible, sinon, eh bien, il risquait d'avoir un policier de moins dans les services de Seikusu. Je préférais sacrifier une personne que voir les zombies se relever et tuer la population. Cependant, il y avait encore une possibilité, si ce policier était bien une créature magique comme je le supposais, je pouvais lui expliquer la situation et peut-être qu'il allait m'aider. Le problème était qu'il risquait de ne pas me croire, de plus, peut-être qu'il n'était pas au courant de sa nature magique. Pour savoir s'il était au courant, il y avait un moyen simple, il suffisait de voir sa réaction fasse à une certaine question.
-Excusez-moi, mais croyez-vous au surnaturel ?
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- Là je suis très déçu. J'imaginais que vous étiez une nécrophile passionnément amoureuse du petit mignon du dernier service funéraire de la journée. Ou alors que vous l'aviez enterrés en oubliant que la porte d'appart était dans la poche. Là je vous aurais cru. Mais un problème de conscience ? Nooon...
Maxence réduisant progressivement l'écart entre eux, laissant les trois mètres de sureté avant de s'immobilise et de commencer à tourner lentement autour d'elle, repérant les alentours, des fois qu'un complice reste en planque.
- Quelle conscience peut pousser une jolie minette à déterrer un corps ? Vous êtes chirurgien, vous avez oublié votre scalpel préféré dans le thorax et vous...
Continuant son tour, il repéra une fosse. Deux. Trois... des ouvertures béantes creusées.
- Puuutain de merde...
Il avait avancé dans l'obscurité et sauté par chance juste par dessus les trous. Mais il n'avait pas sentit ? Maintenant qu'il en avait conscience, l'odeur de terre retournée était bien trop forte pour qu'il n'y ai qu'un seul trou, c'était logique...
- … Ok... Alors hypothèse numéro 1.. Vous êtes un très mauvais chirurgien... Hypothèse Numéro 2, vous êtes très, mais alors très amoureuse...
Il s'immobilisa.
- Ok.. on a quoi.. Violation de propriété, détérioration de bien public et privé... En attendant de savoir ce que vous avez fait des corps... Tentative de corruption d'un agent dans l'exercice de ses fonctions, de mieux en mieux. Tu aurais du me proposer une pipe, ça aurait mieux fonctionné. Quoique les oreilles là... pas trop mon truc.
La question qu'elle posa le fit hésiter un instant. Il décida de la traiter comme toute les autres, le délire d'une folle manifeste.
- Et je ne crois plus au surnaturelle que Copperfield s'est séparé de sa top modèle de copine. A genou et les mains sur la tête, ma belle.
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Cet homme avait un sens de l'humour assez particulier. Comme je le pensais, il ne me crut pas quand je lui disais que je ne faisais pas cela pour le plaisir. Il me sortit qu'il pensait que j'étais une nécrophile très amoureuse ou alors une chirurgienne très mauvaise. Cependant, il reprit vite son sérieux pour m'annoncer les lois que j'avais enfreins. Il ne put quand même pas s'empêcher de finir par reprendre son humour assez douteux, mais qui finalement et bizarrement, me plaisait. D'ailleurs, je ne cachais pas le sourire que ce dernier me provoquait. Ma question sur le surnaturel lui fit avoir un instant d'hésitation, malheureusement, je ne pus pas identifier si cet instant était dû au fait qu'il hésitait à me répondre affirmativement, ou alors qu'il était surpris par une question aussi bizarre dans la situation actuelle. De toute manière, il finit, encore avec une touche d'humour, à me répondre par la négative. S'étant rapproché, il finit par me donner l'ordre de me mettre à genoux et les mains sur la tête. Voilà qui ne me plaisait pas beaucoup, car après avoir obéi, il allait surement me passer les menottes et m'amener au poste. Cela je ne pouvais pas l'accepter et pour deux raisons, la première était les Zombies et la seconde était que dès la nuit tombée, j'allais faire un massacre dans l'un des seuls établissement qui pouvait aider la population dans la situation de crise qu'il risquait d'y avoir. Décidant que j'avais suffisamment perdu de temps, je baissais les bras et lui disais :
-Je suis désolée mais je ne peut pas faire cela, je ne suis ni une nécrophile amoureuse de morts, ni une chirurgienne pas douée. Je suis une sorcière elfe, doux la forme de mes oreilles. D'ailleurs, vous-même, vous n'êtes sans doute pas totalement humain, peut-être même n'avez-vous rien d'humain. Après, je ne sais pas si vous êtes au courant de votre nature magique ou non. Pour continuer, toutes les fosses que j'ai creusées ne contenaient pas toutes un corps. Et pour celles qui en contenaient un, j'ai détruit le corps.
Me baissant, je reprenais ma pelle en main avant de reprendre.
- Si vous voulez une preuve, je vais vous en fournir une, je vous demande juste de garder votre calme et de ne pas me tirer dessus sur-le-champ. Vous voyez le dernier cadavre qui reste, et bien il va être réduit en cendres.
Sur ces paroles, je fis apparaitre une petite flamme dans ma main droite et la lançais sur le mort. Dès que la flamme rencontra le corps, ce dernier pris instantanément feu et fut réduit en cendres en quelques secondes.
-Cela vous suffit-il ou dois-je provoquer une éclipse pour vous convaincre ? C'est que j'ai encore deux cadavres à détruire avant que la nuit soit totalement là.
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- Ha... Oué.... Oué oué ouéouéouéouéoué...c'est ... Impressionnant...
Pourquoi est ce que je n'arrive plus à tomber sur un tit déliquant normal depuis quelques temps moi ?... Le poil de Loup porte la poisse ou quoi ?
- Non je ne suis plus spécialement humain... Et plus ça va, plus je me demande s'il reste quelque chose d'humain dans cette ville d'ailleurs...
Maxence avait baissé son arme légèrement son arme sous le cou p de la surprise. S'en rendant compte, il la releva, et se rendant compte que l'"elfe" pourrait le cramer d'un claquement de doigt, il la rabaissa définitivement.
- Je... Concernant l'éclipse, ça m'intéresserait bien que vous l'occultiez au contraire une fois par mois... vous me donnerez une carte avec vos honoraires, mais en attendant... Est ce qu'il serait trop vous demander, dit-il d'un ton exagérément professoral, POURQUOI vous ressentez le besoin de bruler des corps dans un cimetière désert en vous cachant du reste du monde ?
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Bien, j'avais réussi à retenir son attention et maintenant, il semblerait qu'il me croit. De plus, d'après ses dires, je pus déterminer qu'il était un loup-garou. J'en avais déjà rencontré sur terra mais jamais sur terre. Voilà qui était une grande première. Après un petit sourire, je prenais la parole pour répondre au policier.
-Alors pour l'éclipse, je plaisantais, je suis une sorcière pas une déesse, je suis désolée. Ensuite, et bien si je détruis certains cadavres, c'est pour empêcher un rituel de nécromancie. Pourquoi je ne me montre pas au reste du monde. Vous pensez vraiment que les humains me laisseraient tranquille si je montrais à tous que je suis une sorcière et une elfe, d'ailleurs, si vous pouvez éviter de le crier sur tous les toits, cela me plairait. Je préfère rester anonyme. Maintenant, si cela ne vous dérange pas, il faut que je m'occupe de deux derniers corps avant la tomber de la nuit, car sinon, cette ville risque de subir la pire nuit de son existence, d'ailleurs, vous pourriez peut-être m'aider, si vous voulez bien me suivre et si vous le voulez.
Sur ces paroles et sans attendre de réponse, je chargeais ma pelle sur mon épaule et me diriger vers la septième tombe. En même temps, un fort vent se chargeait de remettre la terre à sa place.
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- ... si vous voulez bien me suivre et si vous le voulez.
Bien bien bien... Et c'est ainsi que notre héros, après une entrée fracassante dans le monde des secrets et de la Mort se retrouve recruter comme fossoyeur..
Il y avait toujours cette partie de lui qui le picotait. cette partie restée ancrée à New York, au sens commun, à une vie antérieur, et qui lui disait qu'on ne suivait pas une fille aux oreilles pointues qui déterre des cadavres dans un cimetière, surtout quand elle peut faire cramer tout ce qu'elle veut d'un baiser.
Mais il y avait des tas de chose à ne pas faire dans cette ville s'il écoutait cette voix.
Aussi se visa-t-il une cigarette aux lèvres, hésitant un moment, flirtant avec l'idée de lui demander du Feu, avant de prendre sagement son briquet...
- Et... Hum... Tu n'es pas une déesse, mais une elfe sorcière... ce qui me rassure presque, se dit-il à part, Mais... Tu ne pourrais pas donc... tout simplement utiliser tes pouvoirs, ou ton don.. ou je sais pas quoi.. pour creuser ce qui reste à faire ? Plutôt que de te faire des cales sur ce manche ? Quand à la "pire nuit de son existence", tu m'expliques ?
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Il me suivait, parfait, à deux cela ira plus vite et je rattraperais surement le temps perdu. A sa question, je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire. La majorité des gens qui ne pratiquaient pas la magie pensaient qu'avec cette dernière, tout était possible. Ils avaient presque raison, le problème avec la magie était qu'elle était assez épuisante et qu'elle ne se renouvelait pas à un rien de temps.
- Je n'utilise pas la magie dans ce cas-là pour deux raisons, la première est que je ne me souviens plus exactement de l'endroit où se trouve les corps à détruire et qu'avec la magie, je risquerais de détruire ou d'abimer des cadavres de gens qui ne sont que des victimes dans cette histoire. Même si je ne suis pas humaine, j'ai un certain respect pour les humains morts. La seconde raison est assez compliquée à expliquer pour quelqu'un qui n'a aucune notion en magie. Mais pour faire simple, considère que la magie est une énergie et qu'elle est épuisante à manipuler, de plus, elle met du temps à se renouveler. Je préfère donc creuser à la pelle qu'à la magie.
Reprenant mon souffle après ma longue tirade, je réfléchissais à la manière de lui présenter ce qui risquait d'arriver à la nuit tombée. Après une minute de silence, je reprenais :
-Ce que je veux dire par pire nuit de son existence. Pour faire simple, si je ne brise pas le rituel de nécromancie avant la tomber de la nuit, tous les habitants du cimetière risque de se relever sous forme de zombies. Ah ! Nous voilà d'ailleurs sur le site de l'autre cadavre si ma mémoire est bonne.
Faisant apparaitre une autre pelle que je donnais au policier, je lançais :
-Tient, creuse dans les environs, appelle-moi si tu tombes sur un cadavre récent et atrocement mutilé. Au fait, je m'appelle Laya Naïlo.
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- Age.. Maxence. Maxence Masden. je t'autorise à m'appeler Max' si tu ne siffle pas après.
Maxence rangea son arme dans le Holster et prit la pelle. Plus la peine de discuter. Tout semblait assez clair pour elle. Et son pseudo sixième sens de flic de s'était pas déclenché. Elle disait la vérité.
Il posa sa lampe torche sur une tombe afin d'éclairer son travail, alla jusqu'à un coin de terre vierge et hésita un instant sur l'idée d'appeler des renforts. idée qu'il abandonna. Il aurait un mal de chien à convaincre ses collègues.
- Bon, un cadavre atrocement mutilé...
Coup de pelle. Coup de pelle. La terre était plus friable qu'il pensait.
- Un cadavre... Atrocement.. Mutilé...
Il chantonnait presque, rythmant sa psaume de coups de pelle, la fumée de sa cigarette lui piquant les yeux.
Non de Dieu, était-il vraiment en train de faire ça ? Avec une fi.. Elfe, qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam ? à chercher un "cadavre atrocement mutilé" pour le bruler vif... mort.. avant qu'il ne vienne foutre le bordel dans...
*KRAAAK*
Max' s'arreta et fouilla des yeux le bosquet d'où provenait le bruit...
...
...
...
Il s'apprêtait à recommencer... quand le bruit se fit de nouveau entendre, accompagné ce coup-ci de bruissements de feuilles...
- Hum... Laya ? ne veux-tu pas soulager mon esprit inquiet, et me dire si tu as invité des amis à notre petite soirée privée ? dit il en cherchant à nouveau son arme dans son étui...
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Ainsi j'avais affaire à l'agent Maxence Masden, surnommé Max. Prenant la pelle, il avait commencé à creuser sans poser d'autres questions, répétant interminablement les mêmes mots, à savoir : Un cadavre atrocement mutilé. De mon côté, je ne restais pas en reste car moi aussi je m'étais mis à creuser avec énergie et pour cause. La nuit se rapprochait en grand pas et le temps que je pensais avoir devant moi s'avérait grandement réduit. D'ici moins d'une heure, le Noctis allait prendre le contrôle et ferait un massacre en ville, il fallait que je me presse.
Alors que j'avais presque finie de déterrer un cadavre qui s'avéra ne pas être le bon, Maxence me demanda si j'avais invité des amis. Sortant de mon trou et posant ma pelle sur une tombe, je lui dit :
-Non, je n'ai pas invité d'amis, il faut dire que j'en ai quasiment pas.
Cependant, je compris sa véritable question quand j'entendis moi aussi un bruit venir du bosquet qui se trouvait proche de nous.
-Ça doit être une bestiole, ne t'inquiète pas, normalement, les zombis ne s'éveilleront qu'une fois le dernier rayon de soleil disparu, d'ailleurs, peu de temps avant que cela n'arrive, je te conseille de prendre les jambes à ton cou et de fuir ces lieux. Après, avec tes collègues, essaye de gérer la crise comme vous pouvez si j'échoue. Encore une chose, à la nuit tombée, ne cherche pas à me voir et fuit moi comme la peste.
Me retournant et ne faisant plus attention au bruit, je reprenais ma pelle et retournais à mon travail.
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- Encore une chose, à la nuit tombée, ne cherche pas à me voir et fuit moi comme la peste.
- Hum, ça c'est ce qu'on me dit généralement après avoir couché avec moi...
Maxence reprit la pelle sans pour autant cesser de surveiller de l'œil le buisson.
- Et... c'est dans tes projets immédiats ? dit-il avec une nuance de rire dans la voix.
Maxence se sentait coincé. S'il devait avertir maintenant les collègues, on le prendrait pour plus taré encore qu'il n'est. S'il les avertissait après, on lui demanderait pourquoi il n'avait rien dit.
Il devait creuser, et trouver les derniers corps. Pas le choix.
Il parvint à mettre à l'air libre un... grand trou vide. Il cracha dedans son mégot et entreprit d'ouvrir un nouveau trou.
- Zombis tu as dit... Dans les films, les zombis meurent d'une balle dans le crane. Tu confirmes ? Parce que j'ai 11 balles dans mon arme. je suis un bon tireur, ça te ferais 11 macchabées de moins en plus... a moins que, dans un élan de générosité, tu ne réduise mes espoirs à néant ?
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Toujours son humour spécial qui me faisait sourire, même dans la situation urgente où l'on se trouvait, Maxence faisait preuve d'humour. Par contre, si je pouvais répondre à l'une de ses questions, l'autre me posait problème car je ne savais pas du tout quoi lui dire.
-Non, je suis désolée Max, mais je ne suis pas du genre à me faire tirer par un type que je connais à peine puis lui dire au revoir. Je suis pour les relations plus longues et avec un peu plus de formes. Mais rien ne nous empêche de faire plus ample connaissance.
Je m'arrêtais pour lancer un coup d'œil au soleil couchant et décidais d'accélérer le mouvement, le temps me filait entre les doigts.
-Pour les Zombis, je ne sais pas, j'en ai affronté peu et je me contentais de les cramer d'une bonne boule de feu. Donc des balles dans le crane, je ne sais pas, tu n'auras cas tester. Et je ne veux pas te démoraliser, mais dès la tombée de la nuit, je ne pourrais pas vous aider à tuer les Zombis.
Et pour cause, dès la tombée de la nuit, je deviendrais un monstre sanguinaire qui ne connaissait pas la pitié. D'ailleurs, je me demandais comment aller réagir le Noctis si nous arrivions à empêcher son rituel. J'espérais qu'il ne ferait pas un carnage plus grand encore que les Zombis. Enfin, cela, j'allais vite le voir.
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- Je suis déjà démoralisé. tu veux faire CONNAISSANCE avant de faire tu vois ce que je veux dire... je suis tombé en enfer... Non, je plaisante...
Maxence entamé un nouveau trou, à grand coups de pelles hargneux, pour cacher le fait qu'il était anxieux à l'approche de la nuit.
- ... C'est simplement que ça sent magnifiquement le sapin, toute cette histoire... une fois la nuit tombée, tu m'abandonne et les petits chéris vont me tenir compagnie...
Ce n'était pas l'unique raison. Il y en avait une, plus profonde, qui l'avait poussé à essayer de jouer le mort pour ne pas répondre à Marika et être envoyé ailleurs pile avant la fin de son service.
c'était la pleine lune cette nuit. Et son humour de bravade essayait de cacher la sueur froide qui commençait à couler de son front et qui faisait une auréole dans son dos.
- Ecoute... je nous laisse une demi-heure encore... Si on trouve rien... Tu sera plus bonne a rien si j'ai bien compris.. Et moi je serais pas mieux... on repars dans ma voiture, j'appelle le centrale en anonyme pour dire qu'il y a un meurtre en cours ici... et on se casse. ça marche ?
Il commençait à être essoufflé, ce qui n'était nullement la faute à l'effort qu'il produisait. Son cœur s'accélérait significativement au fur et a mesure que le loup commençait à pointer le bout de son museau...
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Encore de l'humour. Mais cette fois si, je pus sentir un soupçon de peur dans sa voix. Non pas de peur, d'anxiété. De plus, il semblait de plus en plus essoufflé. Cela me paraissait bizarre, ce n'est pas les quelques efforts qu'il avait fournis qui allait le fatiguer, les loups-garous avaient une endurance exceptionnelle. Donc il y avait autre chose. C'est en levant les yeux au ciel que j'eus la réponse à ce qui pouvait l'inquiéter. Cette nuit, c'était la pleine lune. Je poussais un soupir, super, des zombis, un loup-garou, une sorcière maléfique. Cette nuit promettait d'être très intéressante.
-Ok pour une demi-heure lui dis-je, par contre, je ne viens pas avec toi, tu appelles ton central tout seul. Si je ne me trombe pas, cette nuit, tu vas te transformer en lycan. Et bien moi, cette nuit, je vais devenir une sorcière maléfique et je ne peux rien faire contre cela. Tu veux la vérité, le rituel de nécromancie que l'on essaye de briser, c'est moi qui les fait. Pour faire simple, le jour, je suis une gentille sorcière, la nuit, je suis une méchante sorcière.
Je poussais un soupir, avant de m'exclamer :
-Tu peux arrêter de creuser, j'ai trouvé le bon corps. Je le détruis et il nous en restera un.
Sur ces paroles, je reproduisais le même rituel que sur le précédant cadavre, une flamme et puis bouf, plus que des cendres.
-Allez vite, plus qu'un.
Relançant mon sort de vent pour refermer les trous, je commençais à partir vers le dernier corps à détruire.
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Maxence ne pipa mot et suivit laya. hébété.
Il voulu la suivre du moins.
Car lorsqu'il esquissa un pas, il tomba ni plus ni moins qu'à genou.
- Saloperie !....
Ses jambes refusèrent de se tendre. Il du faire appel à toute sa volonté pour décrisper ses muscles.
Le genre de symptôme qu'il vivait dans son lit, bardé de chaines.
- Je... Chérie.. L'invité surprise est arrivé plus tôt que prévu... bredouilla-t-il tandis que les veines de son coup commençait à saillir de manière impressionnante sous la pression de son cœur qui s'accélérait progressivement.
Il parvint à se redresser, et se laissa finalement retombé dos à une pierre tombale. Il défit le col de sa cravate d'une main fébrile.
- … Tu sais quoi ?... je... je vais finalement t'écouter et... et aller à la voiture... je vais... Appeler nos amis.. qu'ils ne soient pas en retards quand les autres.. invités arriveront...
La lune n'était pas encore tout à fait levée. Mais il ressentait déjà le début de la transformation.
Il n'avait jamais été dehors lorsque ça arrivait. Et s'il avait fait une erreur de calcul ? Et si la transformation ne commençait pas à la pleine lune mais s'achevait en fait ?
Quelle connerie. Il avait voulu poser sa soirée. Il le voulait ! Et face à l'insistance de son supérieur, il avait accepté la dernière tournée. Il aurait eu largement assez de temps pour rentrer et s'attacher.
S'il avait eu raison.
Une cuisante crampe lui tordit les abdominaux. Il resta un long moment recroquevillé, puis s'appuya à la pierre et réussit à se mettre debout, chancelant.
- Saleté... Dire que c'est mon costume préféré, et qu'il va finir en charpie...
Dans une brusque inspiration, il sorti de ses poches ses clés, son portefeuille, sa plaque, et tituba jusqu'à une tombe avant d'enfouir ses affaires dans un vase en marbre. S'il devait tourner dans la ville en tuant tout ce qui passe à sa portée, autant au moins éviter de disperser partout des papiers avec son nom et son adresse.
Il défit également son hoslter, hésita à le jeter à Laya, si tant est qu''il puisse être plus utile que ses pouvoirs. Et de toute façon, si elle devenait aussi incontrôlable... et l'arme avait un numéro de série rattaché à son matricule. Elle l'identifierait aussi bien que sa carte d'identité.
L'arme vint rejoindre son portefeuille dans le vase.
Il déambula jusqu'au portail, en essayant d'enlever sa veste. Avec un peu de chance elle serait épargnée. Il devait arriver jusqu'à la voiture et demander des renforts. Soudainement, il eut l'impression qu'une lame portée au rouge s'enfonça dans son dos. Il tomba à quatre patte dans un grognement de douleur, essayant de faire le dos rond pour chasser la douleur.
- MMMmmmerde... j'y arriverai pas...
-
Grave, la situation était grave. La nuit approchait à grand pas et j'eus un aperçue de l'avenir quand Maxence commença à se transformer. Apparemment, il ne fallait pas que la lune soit complètement pleine pour que le loup fasse son apparition. J'allais donc devoir continuer seule, voilà qui n'était pas pour me plaire, et pour cause, seule, j'aurais du mal à trouver le dernier cadavre avec le peu de temps qui me restait, à savoir, au mieux, une dizaine de minutes. En dix minutes, il me fallait un miracle pour que je trouve le bon corps. C'est donc en prenant les jambes à mon cou que je me dirigeais vers le dernier lieu. Cependant avant de courir, je criais à Maxence.
- Enfuie-toi le plus loin possible et je viens de penser, n'appelle pas tés camarades. S'ils viennent, nous risquons de les tuer sans le vouloir, si les zombis sortent, il y aura bien suffisamment de personne qui les préviendront.
Je ne savais pas s'il m'avait entendu, ce dernier peinant déjà à rester debout, j'imaginais que toute sa concentration était utilisé pour accomplir ces derniers instants libres. D'ailleurs, j'avais pitié de Maxence, à le voir, je devinais qu'il souffrait atrocement et je ne pouvais malheureusement rien faire pour l'aider. En même temps, je n'avais encore jamais vu de transformation et j'avouerais que si cela avait été possible, je serais bien restée voir la transformation en totalité. Que voulez-vous, je suis curieuse en tout ce qui concerne la magie. Voilà un point qui avait bien changé depuis l'académie où je séchais tous les cours.
Continuant donc ma course folle, je finis par arriver à destination. A peine arriver, je commençais à planter frénétiquement ma pelle dans le sol. Cependant, la panique commençait à me gagner sérieusement et à chaque pelleté, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter un regard vers le soleil couchant. Mon premier trou s'avéra contenir que de la terre. Désespérer, je jetais ma pelle et ma résolution de ne pas détruire de mauvais cadavres pour rassembler et utiliser ma magie. Utilisant la magie de la terre, magie qui n'était pas trop mon domaine, je créais de petite faille dans le sol. Cependant, le destin ne voulait pas que je réussisse mon office car après une douzaine de faille, le dernier rayon de soleil disparu.
Contrairement aux loups-garous, chez moi, il n'y a pas de signe avant-coureur hormis la disparition du soleil, le changement de propriétaire se fait d'un coup et il n'y a aucun moyen pour une personne de faire la différence entre moi et le Noctis. Il faut entendre que nous faisions une action pour nous différencier. C'est donc d'un coup que je perdis le contrôle de mon corps au profit du Noctis et c'est à l'état de simple observatrice que je vis les cadavres sortir lentement de terre. Les zombis mettant un peu de temps à s'extraire de leur cercueil et de sous terre. Malheureusement, le Noctis, beaucoup moins respectueux de la magie que moi, utilisa cette dernière pour aider ces œuvres à sortie de leurs demeures.
Alors que je pensais tout perdu et que je voyais déjà la ville remplis de cadavre, un évènement assez plaisant me donna une lueur d'espoir. Alors que le Noctis utilisait la magie pour libérer d'autres Zombis, un de ces derniers lui donna un coup qui lui brisa le bras. De ce coup, je n'en ressentis pas les effets, par contre, à voir la réaction de l'esprit maléfique, il devait être puissant. Se soignant péniblement, le Noctis érigea une barrière magique autour de lui et commença à parler dans une langue inconnue de moi aux Zombis. Cependant, aux intonations de voie utilisaient, je devenais qu'il ne comprenait pas pourquoi les morts vivants ne lui obéissaient pas. C'est alors que pour moi, la révélation se fit, en détruisant une partie des cadavres, nous avions à moitié brisé le sort. Le Noctis dut le comprendre aussi car il cessa d'aider les Zombis à sortir et lança ces plus puissants sorts de nécromancie dans le but de les détruire. Malheureusement pour lui, la magie nécromentique ne fait que renforcer les morts-vivants et un sortilège qui normalement tue une dizaine d'humains normaux, double la puissance d'une dizaine de zombis. Autant dire qu'il n'était pas du tout dans la mouise. Cependant, là encore, il comprit bien vite le problème et commença à lancer ses sorts de destruction. Malheureusement, les sorts de destruction qu'il employait son basé sur l'énergie maléfique, hors, les zombis sont résistants à cette énergie. Donc un sort qui aurait dû tuer sur place un humain, ne faisait que ralentir un zombi. Pour moi, il était drôle de voir le Noctis en difficulté, et j'aurai même souhaité le voir mourir par ses créations si le corps qu'il contrôlait n'avais pas été le mien. Heureusement, l'esprit était puissant et mon corps plus qu'apte à maitriser et supporter la magie, c'est donc, certes en difficulté, mais en ayant des chances de survis, que le Noctis fit fasse à ces adversaires, leurs lançant des rayons violâtres qui faisaient voler la chair décomposée des zombis à plusieurs mètres.