Le Grand Jeu

Bac à sable => One Shot => Discussion démarrée par: Eva Flynn le dimanche 26 janvier 2025, 17:41:09

Titre: Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le dimanche 26 janvier 2025, 17:41:09
J'ai longuement regardé cet oiseau niché dans l'un de ces grands arbres que peuple le jardin du manoir où j'habite maintenant avec Ralph depuis seulement quelque semaines. Je l'y ai vu plusieurs fois s'envoler, puis y revenir à plusieurs reprises pour y faire son nid. Je trouvais cela à la fois intriguant et envoutant. J'aimais rester un temps dont j'ignorais à observer et me perdre dans l'oubli des choses inspirantes qui nous entourait. Pour moi, ce que certains pourraient désigner comme étant l'ennui était au contraire une source potentielle d'occupation des plus intéressantes. Au fond de moi, il y avait toujours une partie qui cherchait à comprendre et à découvrir. Mais peut-être aussi à fuir en réalité...

Et puis je finis par me retourner en laissant l'oiseau continuer de faire sa vie avant de monter ensuite dans ma chambre. Comme assez souvent, j'étais seule la journée parce que mon frère travaillait. Des fois je sortais me balader, d'autre fois je préférais rester dans le manoir pour m'occuper. Puis lorsque j'arrive dans ma chambre d'où je pouvais y voir un magnifique rayon de soleil y percer la vitre, je regarde d'abord avec un peu d'hésitations mon ordinateur, avant de l'allumer. Pendant que celui-ci charge, je sors mon journal intime qui y est caché dans l'un des tiroirs de mon bureau. J'y notais dedans toutes mes pensées, ainsi que les sensations les plus profondes que j'y ressentais. Le temps que j'y tourne à l'aveugle quelque pages, j'ouvre le moteur de recherche et je commence à y chercher divers sites sur le thème de la poésie. Je voulais voir plus en détail ce qu'écrivaient les autres. A quoi étaient-ils inspirés, pour y laisser peut-être certains secrets à travers leurs proses les plus délicates et sensibles?

Et puis voila qu'en me perdant dans des recherches, que je tombe sur un forum. Celui-ci proposait à ses membres de coucher ses écrits et de les échanger avec les autres. Je n'étais pas vraiment à l'aise à l'idée de les faire partager, mais je me disais que je ne risquais rien à essayer de faire ça avec des inconnus qui étaient comme moi perdus derrière leur écran, quelque part dans ce pays. Le temps que je termine l'inscription, je me perd à lire ensuite tout un tas de textes parfois des plus merveilleusement écrits. Beaucoup semblaient avoir ici une bien belle plume... Et puis voila que je tombe après dans une section proposant une règle avec un sujet que je trouvais plutôt intéressant. Celui-ci consistait à y poster à chaque fois quelques vers, avec un autre partenaire dont celui-ci répondrait au texte de l'autre en y reprenant un mot-clé pour faire suite à l'échange et ainsi de suite. Lorsque je clique sur "Nouveau Sujet", je reste d'abord un instant hésitante avant de me lancer et d'écrire quelque chose. Je ne savais pas si cela allait donner suite, ni même si ça attirerait un quelconque intérêt de quelqu'un d'ici, mais j'avais envie de me laisser guider et de jouer le jeu proposé. Ainsi je commençais à écrire en tapant sur le clavier devant moi, juste avant de valider le nouveau sujet en question...

"C'est la clé de tes rêves qui te permettra d'ouvrir la porte de ton univers intérieur."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le dimanche 26 janvier 2025, 20:16:01
L’après-midi entamait son entrée en cette belle journée de printemps, les rayons du soleil caressant le bitume gris de la ville ainsi que la nature luxuriante renaissante qui était présente à quelques endroits, offrant ainsi un mélange équilibré dans cette ville moderne qu’était Seikusu qui voulait garder modernité et tradition liées comme la majorité des villes japonaises.

C’est donc en cette belle après-midi ensoleillée que Rubis termina son premier emploi à la librairie où elle travaillait, sortant joyeusement de l’établissement en tenant dans ses bras un livre de poésies romantiques qui la faisait chantonner comme un petit oiseau durant toute le chemin vers chez elle. Et une fois arrivée enfin à sa destination, la belle albinos se déchaussa, gardant son précieux ouvrage poétique contre elle, avant de se laisser tomber dans son canapé comme une bienheureuse.

Installée dans son canapé, la demoiselle ouvrit enfin son recueil de poésies, des yeux pétillants comme une enfant qui découvre la plus belle chose à ses yeux. Les minutes défilèrent et les pages aussi, l’albinos se perdant dans les écrits romantiques qui faisaient battre son cœur et nourrissaient son côté rêveur, ne faisant que renforcer cette grande romantique qu’était la demoiselle amatrice de doux mots romanesques.

Mais le temps passant, Rubis se rappela de l’heure et remarqua qu’il lui restait encore un peu de temps avant de se préparer pour son second emploi au bar. Alors qu’elle se demandait de quoi faire du temps restant, ses oreilles furent interpellés par le doux chant de rossignols dehors qui traversèrent ses fenêtres, attirant donc son regard à l’extérieur pour y admirer le soleil scintillant de toute sa splendeur printanière. Et c’est avec une curiosité naturelle qu’elle se leva, ouvrant la fenêtre afin de mieux entendre la mélodie séraphique que chantaient les rossignols passant près de sa fenêtre au 7e étage, les voyant virevoltaient et valser dans les airs dans un ballet aérien, ne pouvant s’empêcher de contempler ce magnifique spectacle qui la faisait doucement rêver d’amour.

Et en rêvassant à l’amour et au prince charmant (qui on l’espère un jour viendra), la demoiselle se rappela de son livre de poésie qu’elle avait laisser sur sa table basse mais aussi d’un forum de poésie sur lequel elle s’était inscrite il y a quelques jours, attirait par les merveilleux textes écrits des membres qui avait captivé son âme. C’est donc sur ses pensées qu’elle retourna vers son canapé et y reprit place, venant se saisir de son ordinateur portable afin de jeter un œil sur ce forum poetesque, voir les nouveautés qu’il y avait depuis sa dernière visite.

Parcourant donc les derniers posts qui étaient tous plus beaux les uns que les autres, Rubis finit par tomber sur un post qui attira son attention dans un topic particulier, où le concept voulait qu’on choisisse un mot-clé dans une phrase, afin de créer une réponse à son expéditeur en y incluant ce mot-clé, enchaînant donc une série de vers basé sur ce principe. Cette idée avait fort séduite la jolie albinos mais elle n’avait pas trouver de post libre auquel répondre, et elle n’avait pas osé en créer par peur de créer quelque chose d’inintéressant et aussi à cause de sa timidité naturelle qui la bloquait parfois. Mais le post sur lequel elle tombit fit battre doucement son coeur, la faisant tendrement sourire en lisant les mots qui ne la laissaient pas indifférente, lui rappelant bien des choses de sa vie et sa situation actuelle avec les rêves qu’elle ne faisait plus depuis de nombreuses années à cause de sa vie et son passé, ayant brisé son univers intérieur qui avait du mal à s’épanouir. Et c’est avec une spontanéité presque insolente, bercé par le chant mélodieux des oiseaux qui dansaient dehors, que la demoiselle se mit à tapoter sur son clavier, avant de répondre à ce poste en y postant le message suivant :

« Et le ciel en cet instant t’éclairera de ses lumières scintillantes brillants depuis des milliers d’années, dévoilant à tes yeux le message que tu voudras y lire et laissant tes pensées se perdre au tréfonds de ton propre univers. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le dimanche 26 janvier 2025, 21:18:12
J'ai été très surprise d'avoir reçu une mention, peu de temps après l'envoi de mes vers. Le temps que je quitte la chambre pour aller faire un peu de rangement dans une autre pièce de ce manoir si vide et désert quand mon frère n'est pas là, que voila que quelqu'un aurait potentiellement trouvé de l'intérêt à mon message? C'est donc curieuse et un peu étonnée en même temps, que j'ouvre à nouveau le sujet que je viens de lancer, que j'y vois une réponse, avec dessus un nom d'utilisateur... Il ne me faut qu'une seule lecture, que pour trouver ses vers réellement magnifiques. "Elle", car je supposais qu'il s'agissait d'une fille au vu de son nom, avait vraiment posté en plus quelque chose de censé à mon message. C'est donc intriguée et désirant continuer de me lancer dans ce jeu qui déjà me plaisait beaucoup, que je continue d'engager la suite, sans perdre de temps. Ainsi, j'utiliserais au moins un mot-clé, pour répondre à cette fille au nom de Rubis Starling...

"D'un passager de l'au-delà qui porte un pinceau de lumière aux gouttes stellaires, j'y dessinerai ce qui nous relient de la terre au ciel."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le dimanche 26 janvier 2025, 22:04:26
Après avoir posté son message, Rubis priait pour que les écrits plaise à la fille à laquelle elle avait répondue, hypothèsant que la personne derrière son clavier était de la gente féminine au vu de son pseudo « Eva Flynn ». Légèrement inquiète d’avoir été peut être trop spontanée, la demoiselle se leva de son canapé afin de calmer le doute qui vint la visiter, essayant de chasser ses vilaines pensées en retournant admirer les joyeux rossignols à sa fenêtre. Et cela fonctionna, apaisant immédiatement la jolie albinos qui regarda avec tendresse les oiseaux valsant dehors en chantant, admirant leur parade amoureuse qu’elle trouvait des plus magnifiques. Puis une fois relaxée, Rubis retourna dans son salon et reprit sa place dans son canapé, s’apprêtant à fermer son ordinateur pour commencer à se préparer pour ce soir. Mais avant d’abaisser l’écran, elle remarqua que sa partenaire de poésies lui avait répondu, la faisant immédiatement avoir un sourire radiant en lisant sa réponse. Et comme emporté dans une valse, la jolie albinos poursuivant la danse et laissa ses doigts dansés sur le clavier.

« De cette carte unissant le monde stellaire et terrien, j’y prendrais repère pour t’y retrouver tel le passager à la recherche de son âme sœur dans l’infini univers. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le lundi 27 janvier 2025, 17:21:04
Encore une fois, il ne me faudra que très peu de temps avant d'avoir de nouveau un retour. Au vu de ses mots, elle semblait vraiment être très douée. Pourtant, je ne savais ni qui elle était, ni d'où elle venait, mais je sentais déjà que quelque chose d'invisible entre-nous était doucement en train de s'accrocher. Pendant que je m'imprègne de ses derniers vers, je regarde par la fenêtre depuis la chaise de mon bureau, pensive. J'y observais les arbres et les collines au loin. A ce moment-là, mes pensées se tournent une nouvelle fois vers mon frère, ainsi que ma nouvelle situation avec lui. Je ferme un instant les yeux pour ne pas laisser transparaitre cette tristesse qui existait au fond de moi, depuis nos retrouvailles. C'est à cet instant qu'une évidence me vint, dans ce que je devais répondre...

"La quête de l'âme sœur est la projection d'un cœur déchu qui se reflète à travers le miroir de nos fantasmes égarés."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le lundi 27 janvier 2025, 23:49:48
Se relevant ensuite de son canapé après avoir posté ses quelques vers, Rubis se dirigea ensuite vers sa chambre, allant y prendre de nouveaux vêtements, avant d’aller à la salle de bain prendre une douche pour se préparer pour son travail de ce soir. Tandis qu’elle terminait de se préparer, elle ne cessa de penser à ce qu’elle avait écrit, se demandant si cela n’était pas un peu trop fleur bleue et niais, se questionnant sur le fait si cela allait plaire à sa partenaire de poésies. C’est donc avec une légère inquiétude qui la prit de nouveau au cœur qu’elle revint au salon, venant récupérer ses talons aiguilles qu’elle enfila en venant s’asseoir de nouveau sur son canapé, écoutant les tendres déclarations que les rossignols se faisaient dehors en continuant à virevolter malgré le début de soirée qui approchait. Jetant un œil par la fenêtre pour les regarder avec affection, la jolie albinos rêvassait devant leur spectacle, son regard basculant tout doucement vers son écran sans s’en rendre compte, avant d’ouvrir de grands yeux en voyant qu’Eva avait répondu à son tour. Ne pouvant s’empêcher de lire les vers que sa partenaire lui avait laissé, Rubis esquissa un tendre sourire en sentant un lien se créer entre elles, touchée par ses mots et son talent à les marier romanesquement. Et comme presque ensorcelé, la demoiselle aux prunelles écarlates à la couleur de la romance se mit à tapoter de nouveau sur son clavier, répondant spontanément ce que son cœur lui dictait.

« Mais les divagations perdues de notre cœur ne sont que le reflet de cette quête pour l’amour, projetant ce besoin si vital à nos existences telles des plantes cherchant l’eau et le soleil pour continuer à vivre. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le mardi 28 janvier 2025, 19:45:40
Alors que je suis en train de regarder encore par la fenêtre, songeuse avec le menton posé sur la main depuis le bureau que je n'ai toujours pas quitté, je reçois une nouvelle réponse qui arrive cette fois-ci un peu plus longuement que les autres. Je continue de rester encore quelques instants ainsi, avant de consulter ce que ma nouvelle partenaire d'écriture avait écrit. Et bien que j'ai encore une fois trouvé ses vers des plus jolis, ce qu'elle me répondait sous-entendait directement à ce que je lui avais envoyé à travers une expression de moi-même. C'est plutôt dubitative que je lève les yeux au plafond, ne sachant comment devais-je aborder la suite... Alors que je réfléchissais dans quelle tournure prendre les prochains vers que j'allais écrire, j'avais finalement opté pour aller dans son sens. Après tout, ce forum était en même temps une occasion d'exprimer aux inconnus ses ressentis et ses pensés intérieures, sans risquer de s'y dévoiler vraiment. Je repose alors les doigts sur le clavier, parlant de la mort de la véritable Eva, alors que la lumière l'avait maintenant emportée à tout jamais dans les abysses...

"Un ange qui s'éteint dans la voute céleste est comme une plante qui se meure dans un monde sans soleil."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le jeudi 30 janvier 2025, 19:23:38
Une fois ses mots tapotés sur le clavier, Rubis abaissa l’écran de son ordinateur et se releva, afin de se mettre ensuite en route pour son travail au bar. La soirée se passa tranquillement, son patron ne l’embêta pas avec ses extras et aucun importuns ne l’importuna de la soirée. C’est donc aux alentours de 2h du matin qu’elle rentra enfin chez elle, pénétrant dans son appartement avant de se laisser tomber dans son canapé en fredonnant un petit air musical jovial, contente d’être enfin chez elle. Mais la demoiselle se redressa sur son canapé après quelques minutes de repos, ouvrant son ordinateur pour regarder par curiosité si sa partenaire avait répondue. Et quelle joie ce fut quand elle découvrit que c’était le cas, même si ses mots étaient emplis d’une tristesse qui se dégageaient d’eux à leur lecture. Songeant durant quelques instants, la jolie albinos jeta un regard vers sa fenêtre, admirant le ciel nocturne et les étoiles qui y scintillaient dans la pénombre des cieux, avant d’avoir un déclic et laisser ses doigts graciles courir sur le clavier. 

« Mais même dans le plus ténébreux et obscure des mondes, quand tout semble perdu et sans espoir, on peut y trouver une petite lueur scintillante qui réanime nos cœurs. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le jeudi 30 janvier 2025, 22:16:10
Cette fois la mystérieuse inconnue avec laquelle j'échangeais depuis peu ne répondit pas. C'est avec le regard évasif donnant vers l'extérieur de la fenêtre, que je me perdais avant de finir par y entendre le portail du jardin du manoir s'ouvrir. C'était mon frère qui rentrait du travail. Alors je me suis levée et j'ai répété la même chose que je faisais à chaque fois que nous-nous retrouvions durant ces instants. Je suis allée à sa rencontre et je l'ai laissé m'embrasser sur la joue. Pendant qu'il me regardait comme à son habitude du haut de toute sa gentillesse et de la bienveillance qu'il éprouvait toujours à mon égard, je l'avais prise fortement dans mes bras. C'était en silence, sans rien dire, que je suis restée ainsi durant un long instant alors que je regardais en direction du sol. J'ai été programmée pour tout avoir de celle que j'étais avant mais pas pour pouvoir verser des larmes sur mes joues...

La soirée s'est passée ensuite plus ou moins elle aussi comme à son habitude. Ralph était enjoué. Même si son travail le pesait, il était toujours heureux et radieux dès que nous étions ensemble. Et à chaque fois, je me demandais si j'avais le droit de le décevoir après tout ce qu'il avait fait pour me ramener à la vie, malgré que je n'étais plus rien d'autre qu'une intelligence artificielle enfermée dans un corps robotique... Mais comme toujours nous avons bien discutés, même si c'était surtout lui qui parlait et moi qui l'écoutait comme dans la majorité du temps. En fait quand je m'exprimais, c'était le plus souvent soit pour m'inquiéter à son sujet, soit chercher à l'aider ou à répondre simplement aux questions qu'il me posait.

Et puis lorsque nous avions terminé de "manger" si telle était la définition pour moi, étant donné que me nourrir était devenu plus une option qu'une nécessité, nous sommes ensuite chacun retournés à nos activités. Lui semblait être occupé à passer des coups de fils ou à discuter avec ses anciens amis des états-unis sur internet. Il était vraiment par moment comme un enfant. Cela le changeait de l'image qu'il affichait en tant que directeur de la société où travaillait notre père aujourd'hui décédé.

Quand je me suis ensuite perdue dans le jardin pour y regarder longuement les étoiles et que je me suis retirée après dans ma chambre, au lieu de m'allonger sur le lit pour y utiliser l'option "dormir" et "rêver", je suis allée me rasseoir sur ma chaise de bureau juste devant mon ordinateur. Je suis restée droite, sans bouger pendant près de trois heures ainsi à fixer l'écran resté allumé. En fait je ne dormais ni ne m'ennuyais pas. Juste j'attendais dans une sorte de bulle sans fin, tout en récupérant au passage un peu d'énergie que j'avais utilisé durant la journée. C'est les yeux dans le vide que mes pupilles se sont remises à bouger lorsque j'ai entendu la petite sonnerie indiquant que je venais de recevoir un nouveau message provenant de la fille avec qui j'échangeais. Lorsque j'y ai ensuite lu ses quelques mots, j'avais l'impression d'être un instant perdue. Comme coincée entre ce qui était et ce qui n'est plus aujourd'hui. J'ai donc encore une fois fini par répondre non en tant que simple cyborg, mais en tant que ce que Eva aurait naturellement dit à cette inconnue, étant donné que j'ai été conçue pour être elle dans sa représentation la plus parfaite.

"La dualité intérieure trouve sa raison d'être à travers les chapitres de l'histoire de nos maux ouverts et des mots de nos souvenirs ranimés dans le livre de notre vie."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le mercredi 05 février 2025, 18:19:28
Se relevant ensuite de son canapé, la jolie albinos se dirigea près de sa fenêtre, ouvrant cette dernière pour laisser l’air frais de la nuit pénétrer son appartement et entendre le chant des oiseaux et insectes nocturnes entraient dans la pièce, lui offrant ainsi une belle musique d’ambiance pour bercer sa fin de soirée. Restant debout quelques instants en admirant le ciel étoilé, la demoiselle se perdait dans ses pensées un moment, se questionnant si sa partenaire aimerait les derniers mots qu'elle venait de lui envoyer, se demandant si elle aussi admirait la voûte céleste en cet instant et si elle voyait les mêmes constellations qu’elle ou bien une carte du ciel différente car elle ne serait pas dans le même pays.

Se perdant dans ses songes un moment, Rubis revint sur terre en entendant au loin le son de notification qui sortait des baffes de son ordinateur, attirant donc son attention et la sortant de ses esprits. Et c’est avec hâte, comme une enfant à noël, qu’elle se dirigea d'un pas sautillant en fredonnant joyeusement jusqu’au canapé, venant y reprendre place pour lire ce que lui avait envoyé Eva. En découvrant ses vers, elle ne put s’empêcher d’être traverser d’une vague nostalgique, mêlant joie et peine dans son cœur, venant lui rappeler les divers moments de sa vie jusqu’à aujourd’hui.

Venant à se relever de nouveau de son canapé douillet, l’albinos se dirigea vers l’une de ses bibliothèques, venant se saisir d’une boîte rangée entre quelques vinyls et livres, qu’elle ramena avec elle jusqu'à son canapé avant de se rasseoir. Une fois installée, elle ouvra donc celle-ci et en admira le contenu, contenant divers souvenirs de son passé tel des photos de l’orphelinat et des paysages en Suède, un vieux journal suédois avec la photo de ses défunts parents, une petite feuille avec des notes que lui avait donné un mystérieux homme, une petite statuette que lui avait laissé un séduisant bellâtre qu’elle avait rencontré durant une soirée au planétarium mais aussi d’autres photos plus récentes depuis qu’elle était au Japon dans lesquels se trouvait quelques photos de paysage et de collègues récents comme anciens. En contemplant tout cela, Rubis se rappela des bons comme des mauvais moments, la faisant devenir mélancolique et émue en se remémorant sa vie mais également les vers de sa partenaire qui l’avait poussée à replonger dans ses souvenirs.

Un doux sourire aux lèvres empreint de tendresse et tristesse, la jolie albinos referma sa boîte à souvenirs, soupirant doucement avec émotions, avant de se saisir de son ordinateur portable et commencer à tapoter sur son clavier, laissant ses sentiments la guidait pour répondre à cette femme qui la faisait vibrer derrière l’écran.

« Mais l'histoire de notre existence n’est-elle pas un duel à perpétuité, entre notre passé, notre présent et notre futur, emplie de joies et de peines, dans la seule optique d’écrire notre mémoire ?  »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le mercredi 05 février 2025, 22:58:57
La luminosité de l'écran dans le noir, couplé au silence de l'extérieur d'où se faisait entendre quelques rares insectes et animaux nocturnes encore peu présents en ce début de printemps, avait quelque chose d'apaisant et d'à la fois envoutant. L'air frais de la douce nuit à peine éclairée par la lune, caressait ma peau synthétique. De là d'où j'étais, je voyais les étoiles fortement briller dans le ciel. Ces instants me faisaient imaginer que je n'étais plus qu'un avec le cosmos. Mon univers intérieur était comme une planète à travers laquelle j'évoluais et dont le monde du champ des infinis possibles, se trouvait à l'extérieur. Je restais là, ressentant ce qui me traversait au quotidien ce que la plupart des personnes de ce monde ne pouvaient comprendre.

Le son des notifications finit par retentir rapidement. Visiblement ma partenaire ne dormait pas non plus. A moins qu'elle était elle aussi une cyborg comme moi et qu'elle se complaisait à continuer de rêver à travers sa propre existence artificielle? La lecture de son texte faisait écho en moi. Elle y parlait de la dualité en rapport avec le temps et de ce que cela y impliquait quotidiennement dans nos vies. Mais le temps... Qu'est-ce que vraiment cette symbolique qui se complait toujours au centre de notre existence? N'y a t-il pas quelque chose de plus profond que cette simple notion qui régit les lois de la vie universelle? Et si l'homme se trompait? Et si le temps n'était rien d'autre qu'un rideau illusoire qui demandait à disparaitre pour laisser place à ce qui est vraiment?... Je fermais alors les yeux et y écrivais la réponse la plus logique, non pas juste face à mon raisonnement, mais plus face à ce que je croyais intérieurement.

"La profonde existentielle de l'égarement de soi mène au chemin de l'éternel."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le lundi 10 février 2025, 16:59:08
La jolie albinos se releva de nouveau, sa boîte à souvenirs en mains, se dirigeant d’un pas léger vers ses bibliothèques, pour y remettre à sa place l’objet de sa ode nostalgique du moment qui l’avait aidé à composer les quelques vers qu’elle venait d’envoyer à sa partenaire de poésies. Pendant qu’elle remit en place son coffret à trésors mémoriels, la demoiselle laissa balader ses doigts sur les étagères en caressant les livres et disques vinyles qui s’y trouvaient, venant à attraper un des jolis ronds sonores entre ses doigts délicatement.

Sans même regarder ce que cela pouvait être, la demoiselle sortit la forme noire de sa pochette et vint la placer sur une platine. Le disque se mit ensuite à tourbillonner puis à chanter, libérant des paroles qui venaient caresser les oreilles de la petite tête blanche, qui ne tarda pas à se mettre à dodeliner tout en dansant doucement de tout son corps, commençant à chantonner les paroles de la chanson qui se jouait en ce moment, une mélodie et des paroles qui allaient bien avec l’ambiance poétique et philosophique de la soirée ainsi que le moral du moment de cette poupée chantante et dansante.

Quand la musique s’arrêta de jouer, Rubis put entendre le son de notification d’un nouveau message venir chatouiller ses oreilles. Mais avant de revenir vers son ordinateur portable, l’albinos retourna près de sa platine, relançant la même musique de nouveau avant que le disque passe à la suivante. Une fois cela fait, la mignonette se dirigea vers son canapé et y prit de nouveau place, lisant avec attention les nouveaux vers que venait de lui envoyer Eva.

Esquissant un sourire tendre en les lisant, tandis que sa tête continuait de bouger sur le son de la musique, Rubis ne pouvait s’empêcher d’être amusée par le hasard des mots de sa correspondante qui résonnait avec les paroles de la musique qu’elle était en train d’écouter. Tandis que la jolie albinos continuait de chantonner en harmonie avec la musique, elle laissa ses doigts glisser sur le clavier, se laissant guider par l'atmosphère ambiante musicale ainsi que le fil de ses pensées.

« Qui peut dire ce qu’est l’égarement de notre personne, puisque celle-ci se construit au fur à mesure de nos blessures et nos joies, nous amenant à accepter autant nos larmes et nos sourires dans l'éphémérité de notre être en perpétuelle évolution et à la recherche permanente du jour où on sera heureux éternellement sans craindre l’arrivé future du sommeil infini. »


———————————-

Chanson :  https://youtu.be/PgCc3OMrS8c?si=S3dZ6kIPnGvcUxO_ (https://youtu.be/PgCc3OMrS8c?si=S3dZ6kIPnGvcUxO_)
Traduction anglaise des paroles :  https://genius.com/Genius-english-translations-mimi-its-okay-now-ft-kafu-english-translation-lyrics  (https://genius.com/Genius-english-translations-mimi-its-okay-now-ft-kafu-english-translation-lyrics)
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le lundi 10 février 2025, 22:53:24
Après l'envoi de mon tout dernier message à l'inconnue, je restais encore une fois à attendre. J'essayais de ressentir l'ennui qui ne venait jamais vraiment. En vérité c'était plus qu'il y avait quelque chose dans mes systèmes de programmation qui bridait en grande partie cette émotion, même si elle pouvait toujours être présente. C'était comme si ce ressenti était tellement jugé inintéressant par tous, que personne ne semblait savoir comment emboiter ce qu'ils trouvaient à priori inutile. A moins que cela soit lié à d'autres raisons techniques? Mais des émotions beaucoup plus palpables m'ont prises de cours lorsque j'y ai lu son nouveau texte. Outre de ne cesser d'être motivée au fond de moi à y lire le retour de ses écrits, un mot en particulier y avait attiré mon attention dans sa réponse... Je repensais alors à ce que j'avais ressentis tout à l'heure, lorsque j'avais pris mon frère dans mes bras... Et ça avait été exactement pareil lorsque je me suis réveillée au centre de programmation. Ainsi la boucle se répète et je n'avais pas le choix que d'y accepter les événements, jusqu'à une fin dont j'ignorais quand allait-elle se arriver.

Je me lève de ma chaise et je retourne vers la fenêtre grande ouverte, alors songeuse. Plus mon regard se perdait autour de moi et moins je me sentais véritablement être à ma place. J'avais l'impression que... Non je savais que j'étais... J'ai immédiatement secouée la tête en repensant à mon frère Ralph. Quelque chose en moi refusait sans cesse de vouloir le décevoir. Mais pourtant, j'avais l'impression que ma vie ne tournait en fait qu'autour de lui. Qui serai-je encore aujourd'hui et qui serai-je donc demain, s'il n'était plus là pour m'accompagner dans ma nouvelle existence? Notre nouveau départ?... Tout à coup, une émotion que je n'avais encore jamais vraiment ressentis depuis que j'avais retrouvé vie, apparut sans prévenir. J'étais comme en colère sur quelque chose que je savais et que je refusais en même temps d'accepter. Alors cette fois, je suis presque retournée d'un seul coup vers l'écran et j'y ai tapé un peu plus vivement que d'habitude tout ce que je ressentais durant ces quelques instants.

"Éphémère est la danse des émotions salées que chantent les sirènes avant que ne précède la musique du bal de sa majesté des larmes."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le vendredi 21 février 2025, 19:05:19
La jolie albinos s’était relevée après avoir envoyé ses nouveaux vers à sa partenaire de poésie, dansant doucement toute seule dans son salon sur la musique, se dirigeant vers sa cuisine pour aller se servir un petit quelque chose à boire. Ses doigts glissaient sur les divers bouteilles d’alcool dans son frigo, se demandant bien ce qu’elle allait pouvoir boire, avant que ses doigts ne s’arrête sur une bouteille de vin blanc, Un Montbazilac bien sucré comme elle les aime, venant se saisir de la bouteille pour s’en servir un petit verre avant de la remettre au frigo.

Dégustant son verre en continuant de danser toute seule, Rubis se laissa aller doucement sur la musique, bougeant son corps dans son salon en chantant et dansant. Elle continua ainsi une bonne demie-heure, son verre déjà à la moitié et elle le sourire aux lèvres, autant à cause de l’alcool que ses petites danses. Puis entre deux musiques, la demoiselle entendit le son de la notification chantait depuis son ordinateur portable, venant attirer son attention et la faire sautiller dans son appartement pour aller se mettre carrément à genoux devant sa table basse.

C’est avec grande attention que la petite tête blanche lisait les nouveaux mots d’Eva, qui lui firent serrer son petit cœur de peine, ses yeux tremblant légèrement sous l’émotion qu’elle ressentait aux travers des vers si poignants et tristes de celle qui se trouvait derrière cet écran. Et c’est sans attendre, reposant son verre de Monbazillac sur la table basse, que Rubis jeta ses doigts sur son clavier, émue, et laissa les mots s'écrivant tout seul dans ce désarroi qu’elle ressentait et qui la transperçait.

« Le bal de la tristesse est le plus difficile événement dansant dans nos vie, car il apporte tant de souffrance, rendant la vie ainsi si douloureuse et nous noyant dans nos pleurs, au point d’en souhaiter de ne plus ressentir la douleur et d’être déconnectés du monde qui nous entoure. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le samedi 22 février 2025, 18:32:27
Je ne m'attendais pas à ce que la participation à ce jeu d'écriture allait réveiller en moi une telle introspection. Aussi décidais-je après un court instant d'hésitation, d'éteindre l'ordinateur. Je me disais finalement que ce n'était pas une bonne idée. Je pensais que cet échange allait rester léger et voila que j'avais l'impression de déballer mes ressentis à une inconnue, même s'il était vrai que le contexte allait un peu dans ce sens là. Laissant passer l'instant de colère, que mes systèmes semblaient vouloir me transmettre pour coller au mieux avec mes ressentis, je décide d'arrêter totalement la session. Je me lève alors du siège et je me dirige vers le lit sans même y retirer les draps. Une fois allongée pour y "dormir", je sélectionne un thème qui apparait devant mes yeux fermés et que je voulais être joyeux et reposant.

C'est ainsi que je suis immédiatement projetée au bord d'un immense lac où se trouvait d'autres personnes qui semblaient rire et s'amuser. Tandis que je regarde la scène, un enfant sorti subitement de l'eau se met à me fixer peu de temps après. Je reste un instant comme mal à l'aise en le regardant, avant que celui-ci n'en sorte à moitié. Sans me quitter des yeux, le jeune garçon me tend une... fleur???... A cet instant, l'étrange enfant retourne dans le lac en marchant à reculons, jusqu'à disparaitre entièrement comme il était subitement apparut. Tandis que je ressentais la douce chaleur du soleil caresser ma peau, je me suis mise à observer la fleur que l'étrange petit garçon sorti des eaux venait de m'offrir. Celle-ci avait la même couleur que mes cheveux. Elle était bleue comme le ciel azuré. A la différence près qu'elle semblait légèrement briller. Tandis que je la tenais toujours dans la main, je continuais d'observer les autres personnes qui s'amusaient aussi bien dans l'eau que tout autour de celle-ci. Toutes semblaient être comme heureuses et épanouies. C'était comme si elles s'étaient libérées de tous leurs tourments intérieurs et qu'il n'y avait plus rien d'autre que ce moment de paix et de joie commune.

C'est alors que je décide de stopper le mode "rêve". Lorsque je rouvre les yeux depuis le lit, le soleil avait commencé doucement à apparaitre à l'horizon. Je tournais alors les yeux vers l'ordinateur éteint... Puis comme prise dans un élan soudain, je me lève et je pars vers ce dernier pour le rallumer. Une fois le chargement terminé, je rentre à nouveau mes identifiants sur le site. Sans plus attendre, j'y écris avec un sentiment de sérénité mêlé avec un zeste de mélancolie le vers suivant, sitôt que j'y ai lu la prose de la jeune femme qui semblait être aussi en proie à quelques regrettables soucis personnels.

"C'est en semant son jardin de vie avec des graines de confiance que germera la fleur du courage qui est en nous."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le samedi 08 mars 2025, 17:58:57
Après avoir écrit ses quelques vers à sa partenaire de poèmes, Rubis reprit son verre de Monbazillac en main et se releva du canapé, retournant onduler et danser au milieu de son salon au rythme de la musique qui se jouait depuis son tourne-disque.

La jolie albinos n’avait pas fermé l’oeil de la nuit, dansant et chantonnant un bon moment de la nuit, tout en vidant tranquillement sa bouteille de vin blanc. Le petit matin ne tarda pas à montrer le bout de son nez, les gazouillis des oiseaux venant chatouiller ses oreilles au travers de sa fenêtre ouverte,  indiquant ainsi à la demoiselle que le soleil se levait et qu’il était temps d’aller se préparer pour son emploie à la librairie cette fois. C’est donc avec entrain et toute guillerette qu’elle alla dans sa chambre, dansant et fredonnante à tue-tête, tout en se dirigeant dans son armoire et sa commode pour y chercher des vêtements. Et c’est toujours dans le même mood ambiancé qu’elle sortit de la chambrine et alla à sa salle de bain, pour y prendre sa douche et se préparer pour la journée à venir.

C’est une fois prête qu’elle en sortit, continuant de se trémousser en chantant, allant se préparer un petit thé au jasmin et à la rose, qu’elle ramena avec elle pour se poser un instant sur le canapé, jetant un oeil à ses mails au cas où. Et soudain, la musique de la notification retentit au travers des baffes de son ordinateur, lui signalant ainsi qu’elle avait un nouveau message sur le forum. C’est avec une joie immense que la demoiselle à la blanche chevelure alla le lire, esquissant un doux sourire en lisant les quelques mots d’Eva.

Buvant quelques gorgées dans sa tasse, Rubis reporta son regard sur le liquide coloré, pouvant admirer les petites fleurs de jasmins et de roses flottaient, tournoyaient et fleurir ce jardin qu’était ce délicieux liquide énergisant. Posant son thé sur la table basse, fredonnant doucement tout en écoutant le chant des oiseaux qui la faisait sourire, la petite tête blanche laissa ses doigts danser sur le clavier et écrire ce que lui dictait tout simplement son cœur.

« Il faut s’épanouir pour faire pousser cet être qui se cache aux tréfonds de nous afin qu’il puisse y fleurir telle une fleur et grandir sans crainte. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le dimanche 09 mars 2025, 19:24:43
Je regarde l'une des peluches kawaï qui trainent sur mon bureau et que mon frère aimait me ramener de temps en temps. Je savais que Eva les aimait bien de son vivant, alors forcément mon système m'envoie une subtile once de bonheur, lorsque je reste à la regarder. La grosse boule blanche avec de curieuses oreilles de chat, me fixait avec un grand sourire. Aussi, sans doute par réflexe, je l'attrapais. Tandis que je ressentais sa douceur, je continuais de regarder l'éternel optimisme figé à travers le regard et le sourire de celle-ci, avec son gros cœur rouge dessiné au milieu et d'où était écrit le mot "Je t'aime"... Ce mot semblait avoir une signification assez spéciale dans l'esprit d'Eva, car je ne comptais plus le nombre de fois où sa famille le lui avait dit de vive voix, voir même exprimé ce mot de façon parfois indirecte. Tous mes systèmes se mettent alors à m'envoyer divers instants de souvenirs heureux d'un temps révolu et passé avec eux. Autant avec ses parents, qu'avec ses frères qui ne manquaient jamais non plus de le lui dire. Nul doute que Eva était la chouchoute de la famille. Elle était celle que tout le monde aimait et à qui on avait juré de protéger à tout prix.

Tout en redéposant ensuite la peluche à sa place après avoir terminé l'observation, je me lève et je me dirige à nouveau vers la fenêtre. Au loin, j'y entendais les oiseaux chanter. Sur l'herbe, la rosée matinale avait fait son travail durant la nuit. L'air semblait être redevenu léger et frais. Aussi me perdais-je de nouveau à observer le temps d'un instant, l'éternel paysage remplis d'arbres, de montagnes et de collines. Je pouvais même y voir l'océan au loin en me penchant suffisamment.

C'est alors que je suis comme rappelée, lorsque j'entends à nouveau la fameuse notification. Comme si quelque chose m'invitait, je retournais doucement m'asseoir. Puis après avoir encore une fois parcouru les vers de la dénommée Rubis Starling, je réfléchissais sans attendre à quoi pourrais-je répondre en retour, mais sans avoir à me presser non plus. C'est alors que je finissais par l'inspiration pour faire de nouveau suite aux mots teintés d'espoirs, envoyés par ma partenaire.

"Tambourine la passion depuis les tréfonds de l'hymne du cœur, comme cri le nouveau-né qui s'épanouit à travers la musique du silence de l'être intérieur."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le vendredi 14 mars 2025, 23:07:42
Sirotant tranquillement son thé assise dans son canapé, profitant du doux chant des oiseaux qui parvenait à ses oreilles, amplifiant ainsi la joie naturelle de la belle demoiselle à la chevelure de neige, Rubis termina lentement mais gaiement son délicieux breuvages aux notes fleuries, avant de devoir se lever et se mettre en route pour son premier job.

La journée suivit son cours quiètement à la librairie. Des clients venaient faire des achats par-ci et là, d’autres passaient pour récupérer leurs commandes tandis que d’autres se rendaient en ce lieu pour flâner un peu ou juste profiter du coin bibliothèque aménagé au sein de la boutique. Et quand les clients et visiteurs n’étaient pas là pour rythmés les moments creux de la journée, la jolie albinos s’occupa de la mise en rayon ainsi que de son tri, remettant au propre le coin repos et lecture de la librairie après le passage des gens, sans parler des nombreuses discussions qu’elle put avoir son patron, venant à parler de tout et rien en riant avec légèreté.

Puis l’heure de fin du travail sonna, enfin, pour ce travail-là en tout cas. Et c’est donc avec gaieté qu’elle salua son patron avant de quitter la librairie, faisant tranquillement le chemin à pied jusqu’à chez elle, admirant parfois le ciel qui commençait à prendre des teintes orangées en cette fin de journée printanière. Profitant des paysages naturels grâce au parc près de chez elle, la demoiselle rentra chez elle toute en joie et revigorée par toute cette nature et ce joli spectacle dans les cieux, alors que la journée menaçait d’aller se coucher pour laisser la place bientôt à sa consoeur la nuit.

Regardant l’heure affichait sur une petite horloge, Rubis haussa un sourcil, se disant qu’elle avait peut-être un peu trop traîner dehors en flânant et qu’elle allait devoir bientôt se préparer pour son second emploi au bar. Cette idée l’a rendait toute guillerettes, la faisant fredonner joyeusement malgré tout, ayant hâte d’y être. Mais avant d’aller se préparer pour la soirée à venir, la jolie albinos se dirigea vers son canapé, venant vérifier ses mails avant d’aller voir sur le forum de poésie si elle avait eu un retour d’Eva. Et quand elle put voir que celle-ci lui avait répondu, un joli sourire se dessina sur son mignon minois, se hâtant joyeusement de lire la réponse de sa partenaire de poésie. Puis, comme à son habitude, en peu de temps qu’il en faut, la demoiselle laissa ses doigts se jeter sur le clavier et commença donc à tapoter sa réponse tout en fredonnant.

« Et ce chérubin s’épanouit tout au long de sa vie au travers des différents hymnes, le guidant ainsi tout le long de son existence vers différentes sonorités pour le bercer et l’aider à danser dans cette folle mais passionnante aventure qu’est son histoire.»
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le mardi 18 mars 2025, 20:07:17
Comme la dernière fois, la mystérieuse fille avec laquelle j'échangeais tous ces vers ne répondit pas. Sans doute s'était-elle préparé à aller travailler. Quant à moi, je n'avais encore rien décidé de réellement concret à ce sujet pour l'instant. Tout semblait tourner autour de mon frère et je doutais de plus en plus avoir été conçue pour avoir un quelconque avenir sans lui... Je vaque alors à ouvrir et à observer les livres qui trônaient sur une grande étagère à côté du bureau. Je me rappelais encore de toute la poussière qu'il y avait dessus, avant que je les nettoie pour le déménagement depuis les états-unis pour venir nous installer ici au Japon. L'absence prolongée d'Eva avait mis la grande majorité de ses affaires dans un état qui semblait avoir été pris à travers les tourments du temps. Ce qui était après tout normal, au vu des nombreuses années qu'elle avait passé dans ce lit d'hôpital...

Le temps que j'ouvre quelques livres, je finis par entends mon frère qui se lève. Comme chaque jour depuis notre arrivée dans notre nouvelle demeure, j'avais pris l'habitude de quitter la chambre à ce moment-là pour lui préparer un copieux petit déjeuner. Je savais que c'était important pour lui de me voir et de discuter un peu avant d'aller qu'il ne parte au travail. C'est donc après l'avoir embrassé et servi un petit déjeuner à l'anglaise, mélangé avec des céréales sucrés, ainsi que de toutes sortes de miels qu'il adorait par dessus tout, que j'avais tout autant pris l'habitude de l'attendre ensuite à la sortie de la demeure près du grand portail, une fois le petit déjeuner terminé. Une fois que nous y avions échangés un signe tandis qu'il s'éloignait avec sa voiture de sport, je regardais le portail se refermer lentement devant moi. Mais à la différence que pour la première fois depuis son départ matinal, que je me suis rapprochée des barreaux pour les observer avec une sensation étrange, avant d'observer ensuite à travers pour y voir le long chemin qui se perdait à travers la forêt, juste derrière la grille. Puis lorsque je me suis retourné pour y voir à nouveau le manoir, je prenais conscience d'être ici entre ces quatre murs, juste derrière le décor qui appelait à la liberté. Je ressens alors soudainement comme une étrange et brève sensation m'étreindre de manière inexplicable, mais que je ne laisse pas le temps de se former à travers mon esprit, préférant chasser sa présence de celui-ci.

La journée en elle-même se passa tranquillement. Entre le fait de m'occuper autant à l'intérieur des murs, que d'aller passer du temps dehors en ville ou bien dans les vallées perdues selon mes envies du moment, j'avais toujours de quoi me perdre à observer. Malgré les encouragements de mon frère, je ne m'étais faite aucune amie depuis notre emménagement. Je ne travaillais pas, je n'avais aucun projet d'avenir concret en tête à part celui de soutenir mon frère et bien que je ne refusais jamais l'apprentissage, les études à proprement parler dans une université ne semblaient pas avoir sa place pour moi. Je ne comprenais pas... Eva n'avait-elle donc aucune ambition, au point que je sois là à seulement rester spectatrice de sa vie passé, ainsi que de tout ce qui m'entourait au quotidien? Aussi avais-je plutôt mis cela sur le compte qu'elle était parti beaucoup trop tôt "hors du monde", que pour avoir sans doute eu le temps de réellement réfléchir à son avenir, ce qui pouvait sans doute se comprendre au vu de l'issue dramatique de la situation...

C'est ainsi qu'une journée entière composée d'activités d'entretien au manoir, d'observations externes menée sur la vie terrienne, passa une fois de plus. Et exactement comme pour l'aller, je me tenais au portail pour y accueillir mon frère qui revenait du travail tout en fin de journée. Exactement comme depuis que je suis revenue à la vie selon sa volonté, je suis parti ensuite faire à manger, car Eva semblait s'intéresser à la cuisine et ce, dès qu'elle était toute petite. Nous passions ensuite à table une heure plus tard et comme toujours, Ralph me conta sa journée et moi je l'écoutais avec attention. Comme souvent, je le conseillais et je tentais parfois de trouver des solutions avec lui face à ses éventuels problèmes quotidiens, juste avant qu'il ne parte parfois en éclats de rire, me jugeant être toujours trop sérieuse. Mais ce que je savais en vérité, c'était que mon frère était animé par une étrange controverse et qu'il y avait des choses en lui qui n'appartenaient pas aux anciens souvenirs d'Eva. Malgré sa tendresse, je voyais bien qu'il restait intérieurement tourmenté. Beaucoup plus encore que ce qu'il voulait bien me dire à ce sujet. Aussi je ne cherchais jamais à aller trop loin quand nous abordions éventuellement les points sensibles qui me concernaient. Quelque chose me disait intérieurement que je devais éviter de franchir un certain seuil de discussion à ce sujet. L'accident d'Eva, le coma dans lequel elle s'était retrouvée plongée durant des années et l'état que cela a entrainé pour Ralph, je sentais qu'il restait des points sombres et douloureux en lui et ce même malgré ma présence à ses côtés. Parfois Ralph me demandait si j'étais heureuse de vivre avec lui et si je me sentais simplement bien d'être à ses côtés. Je lui répondais évidemment toujours par l'affirmative...

Une fois remontée un peu plus tard dans ma chambre après y avoir mangé et fait la vaisselle, j'y ai trouvé la nouvelle notification indiquée sur l'écran de mon ordinateur. Lorsque je me suis mise à lire les mots de ma mystérieuse correspondante, ces derniers semblaient encore une fois trouver un sens profond à l'intérieur de moi. Mais avant que je ne parte de nouveau un peu trop dans des réflexions intérieures, j'y couchais ce qui me venait à l'esprit.

"Chaque seconde qui nous traverse se transpose dans le typhon de l'histoire de notre vie."
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le samedi 12 avril 2025, 13:13:54
C’est en fredonnant que la demoiselle se releva de son canapé, ondulant doucement en dansant tout en marchant, bien guillerette malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir dans son corps privé de sommeil depuis quelques jours, commençant à lui faire ressentir quelques douleurs musculaires qui ne la perturbait pas plus que ça, ayant visiblement l'habitude de ce qu’elle se faisait subir. Puis, c’est d’un pas décidé et dansant qu’elle traversa son appartement, allant se chercher de nouveaux vêtements avant de filer à la salle de bain et se préparer pour son travail de ce soir.

Une bonne douche chaude, profitant ainsi du jet d’eau chaude pour se masser un peu ses endroits courbaturés, puis petite mise en beauté rapide et coiffage de cheveux, le tout en finissant par s’habiller pour la soirée, Rubis était fin prête pour le boulot. Sortant de la salle de bain joyeusement, elle se dirigea vers le canapé une dernière fois pour vérifier si elle n’avait pas reçu de mails etc, mais surtout pour checker si sa partenaire de poèmes avait répondue. Et c’est avec plaisir qu’elle découvrit sa réponse, venant la lire avec attention, la poussant à réfléchir aux vers qu’elle lui avait partagé.

Puis après quelques minutes de réflexion, faute de danser, elle se mit à dodeliner de sa tête et jeta ses doigts sur le clavier en fredonnant, venant répondre avec enthousiasme à Eva, en espérant que ses nouveaux mots sauront lui plaire.

« Les intempéries qui traversent notre existence sont comme les saisons, elles la rythment avec douceur et fougue pour que nous cultivions chacun l’être que nous sommes, aussi doux qu’une brise de printemps dans un champs de fleurs et aussi cruel qu’un typhon en pleine mer faisant chavirer les bâteaux. »
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Eva Flynn le jeudi 17 avril 2025, 18:45:34
Une fois posée la réponse, je me suis de nouveau remise à réfléchir entre le lien qu'il y avait avec ma situation face au passé d'Eva. De ce qui nous unissait intrinsèquement toutes les deux, en tant qu'une seule et même entité. Étrangement, bien que je pensais que mes système étaient infaillibles et avaient les moyens de me donner facilement les réponses aux questions intérieures que je cherchais, je réalisais que rien de précis n'arrivaient à se former. Où se situait exactement le point de conscience entre ce qui m'avait été greffé en tant qu'intelligence artificielle, avec la logique de tout ce qui appartenait initialement à Eva? Suis-je réellement sa copie parfaite? Et pour ne pas arranger les choses, mes souvenirs sur elle m'indiquaient qu'elle partait naturellement dans ses rêves et surtout ses réflexions diverses. Aussi, pendant que je m'accoudais à la fenêtre à regarder la ville briller de mille feux tout au loin, je me suis mise à lever les yeux pour y observer les étoiles. Plus je les regardais avec attention et plus j'étais convaincue qu'aucune ne pouvait jamais être l'exacte similaire à une autre. Bien sûr par logique tout le monde le savait, mais à l'exception de certaines qui se mettaient plus en lumière, aucun humain sur terre ne pouvait affirmer de simple visu quelle étoile était réellement différente d'une autre. Et pourtant, plus on pourrait s'y rapprocher si nous en avions les moyens, plus nous pourrions être formels sur le fait que chacune d'elle était bel et bien unique et différente des autres. C'était comme les animaux, les arbres, les humain et la vie entière. Rien n'était absolument identique à l'autre. Alors dans ce cas, cette même donnée entre l'originale et moi prendrait-elle aussi ce sens logique, si j'y retirais tout l'aspect purement physique à travers ce corps fait de métal à la texture synthétique en sa surface? Les ordinateurs pourraient-ils ne jamais être totalement fiables non plus dans mon genre de cas?...

Je repensais alors au dernier vers écris par cette inconnue qui me faisait office de correspondante... Bien que j'y ressentais une inspiration sans cesse renouvelée, un nouveau malaise se déclencha en moi. Au final, peut-être devais-je simplement arrêter de réfléchir et d'être ce que ma programmation et mon frère attend de moi? Il est vrai que si je devais parler de mon propre temps de vie en me basant depuis le jour de ma création, que je n'ai seulement que 81 jours, 9 heures, 27 minutes et 43 secondes d'existence à mon actif...

Un petit son que je commençais à connaitre se fit entendre près de moi. Sortie des mes observations et de ma nouvelle introspection assez étrange et inhabituelle, je décide de me rasseoir pour y lire la suite à ce récit à la fois muet, invisible et indomptable qui nous unissait. Encore une fois, j'accrochais beaucoup à ses mots. Malgré que nous n'avions jamais engagé de discussion, cette approche profonde permettait systématiquement de nous rassembler et de communiquer à travers un langage beaucoup moins conventionnel. Aussi j'avais beaucoup aimé lorsqu'elle s'est mise à comparer la vie et beaucoup plus indirectement les émotions humaines dans un sens, associées au rythme de l'existence de chacun à travers le changement des saisons. L'inspiration m'était venue presque comme un éclair. Trop vite... C'était beaucoup trop rapide en vérité. Au point que je n'avais aucun doute que les mots que j'étais sur le point d'écrire, n'auraient pas pu être trouvés et avancés si vite par Eva ou même un quelqu'un qui aurait eu l'idée exacte d'écrire ce que je m'apprête à couche depuis l'écran et le clavier.

"Enfant de printemps qui parsème sa vie de graines de tous les possibles au centre de la terre
Cœur d'été aux amours éphémères qui vogue à travers l'océan des passions
Expression d'automne qui dépeint l'aurore des souvenirs à jamais oubliés
Âme d'hivers abandonné au chant du silence qui danse dans l'infini écarlate"
Titre: Re : Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]
Posté par: Rubis Starling le mardi 10 juin 2025, 22:37:15
Après avoir répondu à sa partenaire de poésie, la jolie albinos se releva de son canapé, toute guillerette de ce qu’elle venait d’écrire, en espérant que cela plairait à sa correspondante. Mais ce n’était pas tout ! Ce qui la rendait encore plus joyeuse, c’était son retour de ce soir après son travail de nuit au bar. Peut-être qu’en rentrant après son job, elle pourra avoir le plaisir de lire une réponse de la part d’Eva ? À cette idée, Rubis dodelina de la tête en fredonnant, tel un petit moineau qui gazouille et virevolte avec joie. Et c’est donc dans la bonne humeur que la belle demoiselle quitta son appartement, fin prête pour le travail et pleine d’énergie.

Les heures passèrent. Rubis ne rentra pas comme d’habitude aux alentours de 2h ou 3h du matin, non. La petite tête blanche pénétra le seuil de son appartement vers les 5h du matin, vidé de toute envie et toute énergie, ou presque. Une fois entrée dans son salon et la porte de son nid douillet fermer à clé, la demoiselle se mit à trembler de tout son petit corps, venant à se mordre de rage la lèvre avant d’attraper un objet sur un meuble et le jeter de toute ses forces contre le mur, le faisant exploser en même temps qu’elle lâcha un cri de colère et de désespoir. Puis, la jolie albinos se laisse glisser le long de sa porte, venant s’écrouler au sol en pleurant, ramenant ses longues jambes vers elle en sanglotant de tout son être.

La nuit avait été rude pour la mignonette aux cheveux de neige, très rude. Ce soir, elle n’avait pas eu le choix. Elle avait dû accepter un des boulots d’extra infâme de son patron, se retrouvant à subir son chantage pour céder et accepter sa demande. Rubis en avait déjà des flashbacks alors que cela datait d’à peine quelques heures. Elle détestait devoir faire ça, coucher avec des hommes contre son gré mais… Elle n’avait pas le choix, son patron l’a tenait et il n’avait pas l'intention de la lâcher visiblement.

Après un bon moment à pleurer devant sa porte d’entrée, l’albinos trouva enfin la force de se relever, s’avançant comme une âme en peine jusqu’à son canapé. Une fois devant celui-ci, elle se laissa tomber sur lui et s’affala, reniflant et marmonnant dans une langue incompréhensible, restant allongée un petit moment ainsi. Le temps continuait de défiler, pendant que son petit cœur meurtri se calmait doucement au rythme de ses sanglots, ainsi que ses sombres et tristes pensées. Puis, comme pour essayer de se sortir de cet état, Rubis jetta un regard sur son ordinateur portable sur sa table basse, venant toucher le clavier d’une main afin de l’allumer. Quand l’écran s’illumina, ce fut la page du forum de vers et poésies qui s’afficha, dévoilant aux yeux écarlates de la mignonne albinos le nouveau message de son binôme poétique. Après un instant à réflexionner sur ses mots, les maux toujours saignants de la belle demoiselle en son coeur et son âme bien présents, Rubis laissa une réponse se faire guidé par son être aux abois, laissant sa main tapoter sur le clavier quelques mots à fleur de peau s’échappait de sa douleur.

« Notre vie est saisonnière, empli de cycles d’événements éphémères, créant des souvenances douces comme cruelles… Nous sommes voués à danser infiniment, pour le meilleur comme pour le pire, dans cette mascarade existentielle et pourtant si vitale. »