Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Le parc et son sous-bois => Discussion démarrée par: Rubis Starling le mardi 23 juillet 2024, 14:33:01
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C’était une fin de journée ordinaire, belle et ensoleillée pour l’été, une douce brise qui vient rafraîchir l’air dont la fraîcheur est renforcé par la végétation des arbres alentours.
Rubis, une jeune femme plutôt atypique pour le Japon, une étrangère de surcroît par son jolie minois avec des yeux d’un rouge écarlate et une chevelure d’un blanc neige éclatant : c’était une albinos. Elle se baladait dans le parc, comme chaque jour après son travail à la librairie, en route pour rentrer chez elle pour ensuite se préparer à son autre travail du soir au bar.
Mesurant le mètre 68, elle était un peu plus grande avec ses talons aiguilles la faisant mesurer dans le mètre 74 ainsi et elle avait un physique des plus avantageux avec sa taille fine et ses formes voluptueuses mais pas trop.
Elle était habillé d’une manière très féminine et élégante, des vêtements près du corps constituait d’une chemise blanche cintrée et d’une jupe courte noir le tout assortie à des collants semi-transparent foncé qui laissait apparaître la peau de ses jambes diaphane tout comme son teint de porcelaine qui était d’une blancheur à en faire palir plus d’une qui aurait voulu être aussi pâle.
Il fallait dire qu’elle ne passait pas inaperçu dans son ensemble, s’attirant parfois des ennuis par la gente masculine beaucoup trop emprenante ou insistante à son égard. Malgré son apparence douce et innocente, la gentillesse était marqué au fer rouge sur son visage, elle savait se rebeller et élever le ton quand il était nécessaire ou qu’on allait trop loin avec elle. Oui, c’était un drôle de numéro sans qu’on puisse s’en douter et malgré son apparence réservée et fragile, elle savait envoyer valser quand il le fallait ou donner de belles gifles (c’était plutôt rare mais ça pouvait arriver).
Donc cette charmante demoiselle se baladait dans le parc, tranquillement, doucement en regardant en l’air pour admirer la cime des arbres dansait au gré du vent en souriant. Puis, comme elle ne regardait pas devant elle bah… l’inévitable finit bien par se produire, il fallait bien que ça arrive un jour à avoir la tête ailleurs comme ça hein !
Rubis rentra dans quelqu’un et manqua de tomber en arrière mais se rattrapa de justesse sur ses jambes. Sonner quelques secondes elle secoua la tête pour revenir parmi nous et regarda la jeune femme qu’elle venait de percuter. Affichant une mine gênée et terriblement désolée, elle se pencha pour s’incliner et s’excuser platement.
« Milles pardons ! Je vous prie de m’excuser, je ne regardais pas où j’allais… Je vous demande pardon, désolé madame ! »
Puis elle se redressa légèrement en mettant une main devant sa bouche avec toujours son doux visage inquiet.
« Vous allez bien ? Vous n’êtes pas blessé ? »
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Si tous les jours je devais faire le graphisme des journaux, une fois que tout est envoyé, mon travail est terminé et je peux partir pour le lendemain. Certes, ça veut aussi dire que je dois faire le graphisme tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche, avec uniquement quelques jours fériés de repos, mais au moins je peux toujours voir ma famille… actuellement cette famille est constituée de mes parents, et j'en suis encore satisfaite, mais ce sera aussi valable quand j'aurai bien un mari et des enfants… un mari… ça ne me dégoûte pas, juste je me dis ça alors que je sais que je n'aime que les femmes.
C'est l'été, et quoi de plus normal que de prendre l'air au parc, hors des écrans et du stress de mes supérieurs. "La touriste"... c'est le nom que me donnent mes supérieurs parce qu'ils pensent que je vais quitter leur entreprise une fois que j'aurai trouvé un mari aisé. Je vais éviter de trop y penser pour l'instant, et marcher en regardant le ciel. Ca fait tellement de bien de me reposer après des heures de labeur et d'insultes. Par contre, malgré l'été, je suis toujours habillée de manière chaude. Je ne veux prendre aucun risque. J'ai chaud, à la limite de la transpiration, mais je préfère ça que de ressentir la fraicheur désagréable.
Mais c'est là que je ressens une personne me bousculer, et je dois avouer que je me sens coupable de ne pas avoir fait attention devant moi.
"Aïe !"
Je me penche pour m'incliner également en joignant les mains, m'excusant platement.
"Non, c'est moi qui dois être désolée de ne pas avoir regardé devant moi. Je regardais le ciel."
Je regarde la dame et je dois avouer qu'elle est jolie. Juste elle doit avoir fait un certificat médical pour prouver qu'elle a les cheveux pâles, quand elle était à l'école. Elle me demande si je ne suis pas blessée.
"Je vais bien et je ne suis pas blessée, merci d'être concernée. Vous allez bien vous-même ? Encore une fois désolée."
En tout cas, j'ai été bête, et apparemment elle aussi a été bête.
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La jeune femme était tout aussi confuse et gênée que celle qu’elle venait de percuter, s’excusant tout deux platement l’une envers l’autre, ce qui devait semblait comique à observer au loin.
Rubis avait relevé la tête pour regarder son interlocutrice et elle remarqua que c’était une jolie jeune femme qui faisait la même taille qu’elle mais qui ne portait pas de talons (donc c’était sa vraie taille comparer à elle) et qui était plutôt couverte mais ça ne gâchait pas son charme au contraire, ça lui ajoutait quelque chose.
S’inclinant de nouveau pour s’excuser, la demoiselle s’excusa de nouveau.
« Je suis soulagée que vous n’ayez rien et je m’excuse encore de vous être rentrés dedans… »
Dit-elle en se relavant avec une mine gênée et désolée mais avec un petit sourire doux en regardant la jeune brune face à elle avant de hocher la tête.
« Je vais bien également ne vous inquiétez pas et c’est normal de me soucier de vous voyons après notre petit incident. »
Ajouta la demoiselle avec une voix douce en souriant tendrement en regardant la jolie brune qu’elle avait percuté. Puis Rubis s’inclina de nouveau mais pour se présenter cette fois.
« Je m’appelle Rubis Starling et je vous présente encore les excuses pour tout mademoiselle. »
À son apparence il n’y avait pas de doutes que c’était une étrangère mais avec son nom maintenant dévoilé, il était bel et bien évident qu’elle n’était pas japonaise et qu’elle avait dû grandir ici ou qu’elle avait emménager ici pour l’amour du pays ou pour le travail, en tout cas une de ces hypothèses sûrement.
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Je peux pas m'empêcher de pencher le corps en avant aussi pour m'excuser platement. Heureusement que je me suis pas mise en position d'ogeza, ce serait encore plus ridicule.
"Non, c'est à moi de m'excuser."
Une scène normale au Japon, en plus de "Bon... jour... ex... cu... sez... moi". En tout cas, je lui souris. Elle va bien, personne n'est blessée, plus de peur que de mal. Elle se présente donc. Ah oui, j'aurais dû m'en douter, elle est une gaijin. Je me penche à mon tour devant elle pour me présenter.
"Hatamoto Myumi. Enchantée, et encore pardon pour vous avoir bousculée."
Je crois qu'on devrait arrêter un moment de s'excuser, ça ne sert à rien, au bout d'un moment. Mais après, je dis ça alors que je suis encore en train de m'excuser, et que je vais encore le faire quand elle va s'excuser à nouveau, et on en a pour toute la journée.
"Donc, Starling, vous vous promenez après une dure journée, je suppose ? Quel est votre travail ?"
Je commence à marcher en attendant à ce qu'elle marche à côté de moi, toujours avec le sourire. Je commence à m'intéresser à elle-même, elle n'est pas désagréable. Et qui sait, peut-être qu'on va être plus que des amies.
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En entendant de nouveau les réponses de la jolie brune face à elle, Rubis se pencha de nouveau pour s’excuser, décidément elle n’était pas japonaise mais elle en avait les manières.
« Ho je vous en prie ne vous excusez pas ce n’est pas votre faute, j’aurais dû regarder devant moi au lieu d’admirer les arbres. »
Avoua la jeune femme en se redressant en regardant avec tendresse la demoiselle face à elle avant d’ensuite s’incliner pour se présenter à la brunette qu’elle avait percuté, s’excusant encore une fois pour l’accident.
Hatomoto Myumi, c’était donc le nom de la jeune femme que Rubis avait bousculé. L’entendant s’excuser de nouveau, la jolie albinos esquissa un doux sourire en hochant la tête pour lui dire que ce n’était rien.
« Enchantée également de vous rencontrer mademoiselle Hatomoto. Et veuillez désolée encore à mon tour de vous avoir percuté, vraiment désolée. »
Et une nouvelle petite excuse en s’inclinant de nouveau avant que les deux jeunes femmes se redresse et sourit toutes les deux, visiblement douée pour s’excuser, ce qui leur faisait un drôle de point commun.
Rubis commença à marcher en venant marcher aux côtés de la demoiselle qu’elle venait de rencontrer tout en discutant avec elle.
« C’est exact Mademosielle Hatomoto, je profite d’une douce balade dans le parc après mon premier travail pour me reposer un peu avant d’attaquer mon second emploi. Je travaille comme vendeuse dans une librairie et comme serveuse dans un bar. »
Répondit Rubis à la question de la jolie brune qu’elle trouvait très agréable et sympathique. Puis l’albinos pencha doucement la tête en continuant à marcher à côté d’elle en lui retournant la question.
« Et vous Mademoiselle Hatomoto, vous vous baladez aussi après une dure journée de travail ? Quel est donc votre travail si ce n’est pas indiscret ? »
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Je me penche à nouveau pour m'excuser, par rapport à la faute qui ne devrait pas être la mienne, soi-disant, alors que j'ai moi-même pas regardé devant moi.
"Je devrais également regarder devant moi au lieu de regarder le ciel, donc je vous en prie, c'est ma faute."
Pas la peine de me montrer ferme quand on est fautive, ça ne sert à rien. J'ai fait une bêtise, c'est à moi d'assumer.
Mademoiselle Starling déforme mon nom de famille, mais je ne lui en veux pas. Je peux moi-même écorcher son nom, en tant que gaijin. A la place, je ris doucement.
"Hatamoto, Mademoiselle Starling."
Nous commençons donc à marcher en commençant à mieux se connaître. Je suppose bien, et je pense que c'est une heure et un temps idéaux pour se promener au parc, loin des écrans. Oh ! Elle a deux emplois en même temps ? Donc elle est vendeuse dans une librairie et serveuse dans un bar. Je pense qu'il y a certains qui pourraient être un peu trop insistants envers les femmes.
"Eh bien ! Un travail assez calme avant un travail un peu plus bruyant, je suppose."
Je la regarde avec le sourire, et je hoche la tête en réponse à si je me balade après une dure journée de travail. Mon travail n'est pas trop indiscret, de toute façon tout le monde peut le voir, ça me fait une fierté.
"Je suis graphiste pour Jiyû Shinbun, si ça vous intéresse. Le journal est peu connu, mais je fais en sorte de le rendre à la fois attractif et intéressant."
Je ris doucement en repensant à ce que je suis en train de subir, mais que je suis capable de tenir, je pense.
"Après, on est des boucs émissaires, donc il faut garder son sang-froid en cas d'échec."
Et moi qui ai forgé mon mental avec le harcèlement, c'est quelque chose auquel je devais m'y faire.
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Entendant la jolie brune s’excusait à son tour elle aussi, Rubis souria avec tendresse en levant les deux mains comme pour faire un temps mort.
« Ce que je vous propose c’est de partager la faute puisque nous étions toutes les deux entrain d’admirer ce qui se passe dans le ciel plutôt que devant. »
Dit-elle en riant doucement venant pencher sa tête ensuite en lui adressant un doux sourire. Puis elle redressa sa tête et vint poser une main devant sa bouche en se rendant compte qu’elle avait déformer le nom de la jeune femme.
« Ho pardon, je vous prie de m’excuser mademoiselle Hatamoto… Je suis sincèrement désolée, milles pardons. »
Puis Rubis s’inclina pour s’excuser avant de se redresser en lui souriant un peu gênée de son erreur et ensuite la suivre dans cette marche dans le parc qu’elle partagèrent ensuite ensemble tout en discutant, riant à la remarque de Myumi sur le paradoxe de ces deux emplois, venant hocher doucement la tête pour confirmer ses dires.
Et quand la jolie brune parla ensuite de son travail, Rubis lui adressa un grand sourire en hochant la tête.
« Ho mais je connais ce média oui ! Je ne suis pas forcément une grande lectrice des actualités, c’est… Trop déprimant à mon goût personnellement, mais j’aime beaucoup votre journal, enfin la façon dont il est construit et habillé graphiquement,. Je trouve ça à la fois sobre mais pleins d’énergie et visuellement il est vraiment très beau. Vous faites vraiment du beau travail. »
Répondit la jolie albinos à Myumi en lui souriant avec douceur après l’avoir complimenté sur son travail. Puis Rubis haussa un sourcil en entendant la jeune femme à ses côtés dire que les graphistes étaient des bouc émissaires, la regardant intriguée par ses propos mais avec un peu d’inquiétude dans le regard.
« Des bouc-émissaires ? »
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Elle a raison, c'est une faute partagée, surtout qu'on ne s'en sortira pas si on continue de s'excuser. Je ris doucement avant de hocher la tête.
"Vous avez raison. La faute est partagée."
Elle s'excuse rapidement pour avoir déformé mon nom de famille, mais je ne lui en veux pas, je me contente de lui sourire.
"Ce n'est rien, je pourrais moi-même déformer le vôtre."
Oh ! Elle connait le journal ! Je peux comprendre que les informations sont trop déprimantes pour avoir envie de le lire assidument, pas de problème. Heureusement, il semble que le journal lui a tapé l'œil, et elle me complimente là-dessus.
"Oh vraiment ! Merci beaucoup !"
En plus, j'y mets du cœur à chaque fois, car je sais que si je ne prends pas soin, le journal serait peu attractif, donc moins vendeur, donc je peux me faire crier dessus, et justement j'y pense, et il semble que Mademoiselle Starling ne le sait pas.
"Oui. S'il y a une catégorie de personnes sur qui taper en cas d'échec, c'est bien les graphistes, car c'est eux qui doivent rendre les journaux attractifs, c'est eux qui font vendre les journaux avant les informations. Et je ne parle pas de la "touriste" du groupe."
Je parle indirectement de moi quand on parle de la "touriste". J'ai bien mis les signes de guillemets quand je parle de la touriste.
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Quand Myumi répondit par l’affirmation à la proposition de Rubis qui suggera de se partager la faute, la jolie albinos esquissa un petit sourire en hochant la tête avant de rire doucement amusée par cette situation.
Après s’être excusé d’avoir déformer le nom de la jolie brune, la demoiselle fit une petite révérence de la tête pour remercier son interlocutrice d’être si compréhensive à son égard tout en venant ajouter qu’elle pourrait elle aussi écorcher son nom.
« Merci beaucoup pour votre compréhension et ne vous inquiétez pas si cela vous arrive également. Je comprend que mon nom n’est pas des plus simple à prononcer vue son origine et sa sonorité. »
Avoua la demoiselle en riant doucement avant d’esquisser un doux sourire à la jeune femme marchant à côté d’elle. Puis quand Myumi parla de son travail dans son journal, Rubis ne manqua pas de lui faire part de sa connaissance de celui-ci, le lisant principalement plus pour sa jolie mise en forme que le contenu trop déprimant, la félicitant donc sur son magnifique travail de graphiste.
« Mais je vous en prie Mademoiselle Hatamoto, c’est sincère. Votre travail donne vraiment envie de lire ce journal donc vous pouvez être fière, vous faite vraiment du bon travail, bravo. »
Et quelques compliments sincères encore une fois de la part de la demoiselle albinos, félicitant de nouveau le travail de la jolie brune. Puis ensuite Rubis fut intriguée par les propos employés par Myumi quand elle parla de bouc-émissaires, se demandant donc ce qu’elle entendait par-là. Écoutant avec attention la jeune femme, Rubis hocha doucement la tête pour signifier qu’elle écoutait bien et eut un regard peinée quand Myumi vint lui expliquer ses propos puis elle haussa de nouveau un sourcil en l’entendant parler de touriste.
« Je vois… Je suis désolée que vous devez endurer cela… Je suis d’accord qu’un journal ou un livre doit attirer visuellement le lecteur mais… Mais le titre doit aussi attirer le lecteur puis comme dit le proverbe « on ne juge pas un livre par sa couverture ». Ce n’est pas juste de vous incriminer vous alors que vous n’êtes pas responsable du contenu, vous venez le sublimer vous… »
Dit-elle en la regardant en penchant doucement la tête avec un petit regard peinée et compatissant à la fois en lui souriant avant de lui poser de nouveau une question.
« Touriste… On vous considère comme touriste ? Mais pourquoi donc ? Vous êtes japonaise, j’imagine comme le reste de votre équipe… Donc pourquoi on vous considère ainsi ? »
Demanda avec curiosité la demoiselle albinos en regardant la jolie brune avec un sourcil en l’air, intriguée par ses propos et ne s’attendant sûrement pas à la réponse qui lui sera donnée par la jolie brune.
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Elle n'est pas la première étrangère à se faire déformer son nom, donc je la comprends tout à fait. Je ne vois donc pas pourquoi elle n'a pas le droit de déformer le mien sans avoir à subir mes insultes. Je me mets à rire doucement avec elle.
Elle me fait encore plus d'éloges sur mon travail, et ça me fait beaucoup de bien d'être reconnue. S'il n'y a que de la négativité, je ne suis pas sûre de m'en sortir. Je me penche naturellement devant moi avec un grand sourire.
"Merci beaucoup, Mademoiselle Starling."
Ce n'est pas la première fois que mon mental a été mis à rue d'épreuves, et je ne me suis pas facilitée la vie en devenant graphiste. Evidemment, le rédacteur aussi doit faire du bon travail pour faire un titre tape à l'œil. Je soupire tristement.
"Ce n'est pas juste, mais les supérieurs ne voudraient pas savoir, et il faut encaisser et positiver."
Et bon sang que j'ai appris à encaisser. Elle se demande par rapport à mon surnom officieux "la touriste", parce que je suis une femme. Je soupire à nouveau tristement.
"C'est le surnom donné aux femmes de l'entreprise en général, quand cette entreprise est constitué de beaucoup d'hommes. Une femme subit les attaques des supérieurs et c'est tellement fréquent qu'elle aura tendance à rechercher un mari avec suffisamment d'argent pour pouvoir démissionner à la première grossesse et devenir femme au foyer et heureuse de l'être. Pour eux, d'un jour à l'autre, je devrais trouver un mari pour démissionner quelques mois après mon embauche, sans se rendre compte qu'ils y encouragent. C'est à se demander si leur cerveau n'est constitué que de billets de banque."
Cette perspective de me trouver un mari ne m'enchante pas, car je sais que je ne serai jamais amoureuse de lui. C'est pour ça que pour l'instant j'essaie de toutes mes forces de rester dans Jiyû Shinbun.
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Après les nouvelles éloges faites à la jolie brune, celle-ci remercia Rubis en souriant. La demoiselle albinos fit un petit mouvement de tête et esquissa de nouveau un sourire en retour à la jeune femme.
« Mais je vous en prie Mademoiselle Hatamoto. »
Ensuite quand Rubis confia ce qu’elle pensait à Myumi sur le fait que ce ne soit pas juste qu’elle soit le bouc-émissaire de sa boîte, cette dernière lui expliqua que c’était comme ça et que ses supérieurs ne voulait rien savoir à propos de ça. Peinée par cette triste réalité, la jolie albinos esquissa un sourire compatissant en guise de réponse à la jeune femme.
Quand la jolie brune expliqua ensuite la raison de son surnom de touriste à la demoiselle albinos, elle pencha doucement la tête en la regardant avec un regard peinée et toujours compatissant, osant à peine imaginer le cauchemar que cela devait être, car elle n’avait jamais connu ça mais imaginer bien que cela devait être pesant au quotidien voir agaçant.
« Ho je vois… Ça ne doit pas être évident tous les jours en effet pour vous et ça doit être tellement pénible… Je suis navrée que vous devez subir tout cela… »
Répondit Rubis d’une voix douce en souriant tendrement à Myumi, avant de lui poser de nouveau une question.
« Et cela fait longtemps que vous travaillez dans cette entreprise ? Vous aimez votre travail malgré cette… philosophie d’entreprise et ambiance qui s’en dégage ? »
Demanda t-elle curieuse pour rebondir sur les propos de son interlocutrice et en savoir plus sur elle en toute sympathie à son égard.
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J'y suis malheureusement habituée, il faut bien que je tienne depuis que je me suis fait harceler. Être frileuse suffit déjà à ce que je me fasse harceler, donc autant dire que je devais garder la tête froide, car je n'ai pas envie de me trouver un mari. C'est pénible, très pénible même, mais ce choix est encore trop difficile pour moi. Je secoue négativement la tête doucement.
"J'y suis habituée, malgré la pénibilité."
Si ça fait longtemps ? Hmm... je réfléchis... je vois le temps passer, mais je ne suis pas tant que ça. Mais je crois avoir une idée de depuis combien de temps je suis à Jiyû Shinbun.
"Je crois que ça doit faire un an que je suis dans le journal, et j'aime bien mon métier en soi. De toute façon, je sais que si je démissionne, ça va être compliqué d'avoir un nouveau travail, donc une fois que je quitte l'entreprise, il n'y a pas de retour en arrière possible. Vous savez sûrement qu'ici, quand on est dans une entreprise, il faut y rester jusqu'à la retraite."
C'est pour ça que c'est un vrai dilemme. Si je deviens femme au foyer, c'est à vie, sans possibilité de changer. En plus ce sera dans une relation où l'amour ne sera jamais réciproque, et où j'aurais clairement tendance à tromper mon mari pour une femme, risquant par ailleurs un divorce humiliant. Je préfère rester dans l'entreprise dans un environnement où je dois toujours garder la tête froide.
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En entendant la jolie brune lui répondre qu’elle était habituée à ce qui se passait dans son entreprise, Rubis ne put que lui répondre par un sourire compatissant et désolée qu’elle doive subir ça, l’attristant pour Myumi de cette dure réalité dont la jeune femme ignorait l’existence en tout cas dans ses domaines de métiers où les librairies et bars n’étaient pas impactés.
Tandis qu’elles continuaient toute deux ensemble dans le parc, la jolie albinos s’était intéressé davantage à son interlocutrice, voulant savoir si ça faisait longtemps qu’elle travaillait dans cette entremise.
Mais Rubis haussa un sourcil en écoutant la jeune femme à certaines parties de sa réponse notamment le fait qu’il est compliqué de démissionner ici et quand on est dans une entreprise c’est pour la vie, ce à quoi la jeune femme réagissait.
« Je vous avoue ignorait cela Mademoiselle Hatamoto… Dans mes domaines de métiers J’ai souvent changer d’employeurs notamment dans les métiers de la nuit dans les bars, où le personnel est souvent changeant… Mais peut-être que cela ne s’applique pas à tous les domaines ? »
Demanda la jeune femme intriguait en venant poser son doigt sur ses lèvres en réfléchissant en regardant le ciel tandis qu’elles poursuivaient leur marche ensemble.
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Donc, dans son domaine, on peut démissionner sans réelle conséquence pour l'avenir. Intéressant, je me demande si je pourrais juste changer de métier... je ne sais pas, et je ne sais pas si j'aurais envie d'expérimenter ça. Je ne sais pas si je voudrais essayer les métiers de nuit, en sachant que je vais probablement me faire draguer encore plus souvent par des hommes qui ont besoin d'un verre d'eau froide sur leur pantalon. Du coup, on peut dire que ça ne s'applique pas à tous les domaines.
"Sûrement... peut-être qu'il ne valait pas mieux généraliser à tous les métiers, mais dans ceux que je visais après avoir beaucoup étudié."
D'ailleurs, quand on parle de ce genre de personnes, on voit un type qui commence à essayer de nous aborder. Encore un dragueur de rue qu'il vaut mieux ignorer, en espérant qu'il n'insiste pas. Heureusement que ce genre de personnes ne va pas trop forcer. Je me contente de lui parler comme s'il n'existait pas.
"Mais du coup, vous lisez beaucoup de livres vous-même pour avoir eu envie d'être libraire ?"
Je prends un sujet qui montre que je me fiche royalement de lui, et de toute façon je ne pourrai jamais être attiré par lui. Je crois que s'il devient lourd, j'en profiterai pour le provoquer.
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La jolie albinos écouta avec attention la réponse de la jolie brune à côté d’elle, hochant la tête pour dire qu’elle comprenait ce qu’elle disait avec toujours son joli sourire au visage.
« Puis-je vous demander quelle type d’études vous avez faites et quels métiers vous auriez aimer faire Mademoiselle Hatamoto ? »
Demanda Rubis afin d’en apprendre plus sur son interlocutrice, remarquant elle aussi le gars qui leur tournait autour, essayant de les aborder avec un petit bonjour et des compliments « hey mes jolies » « les mignonnes » et ce genre de chose, faisant soupirer intérieurement la jolie albinos en elle mais voyant que Myumi ne réagissait pas, elle décida tout comme elle de l’ignorait.
En entendant la question de la jolie brune, la demoiselle hocha la tête toute heureuse en souriant d’un joli sourire.
« Oui, je lis beaucoup, je… J’adore les livres, je pourrais passer des heures à lire… Enfin je le fais déjà durant mon temps libre parfois… » avoua t-elle en riant doucement « J’aime particulièrement les livres sur l’astronomie, les mystères de l’univers et la science en général. Je lis de tout mais J’ai une préférence pour ces ouvrages depuis mon enfance. »
Avoua Rubis avec un regard tendre et nostalgique en regardant sur le côté quelques instants, un sourire si doux sur le visage avant de fermer les yeux et les réouvrir en reportant son regard sur Myumi.
« Et vous, aimez-vous lire ? »
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Une question logique, vu les réponses que j'ai donnés, et disons que mes études étaient inspirants, car j'ai toujours ressenti une fibre artistique, mais je ne savais pas encore comment l'exprimer.
"J'ai fait des écoles artistiques, et j'ai découvert que le numérique me parle. Je ne sais pas exactement quel métier je voudrais faire plus tard, mais être graphiste pour un journal me va tout à fait."
On dirait que la question fait énormément plaisir à Mademoiselle Starling. La lecture semble être toute sa vie. Je ris doucement avec elle par rapport à son temps libre. Donc elle lit des livres sur l'astronomie, les mystères de l'univers et la science en général. Une intellectuelle, ça fait plaisir. Bien sûr, elle me pose des questions sur la lecture et je lui souris.
"Ca m'arrive de temps en temps, quand j'ai envie d'être dans le calme intégral. Je crois qu'il y a certains livres qui m'inspirent beaucoup..."
Au bout d'un moment, je finis par entendre que l'homme qui nous aborde ne compte pas nous lâcher de sitôt. Je soupire lourdement avant de continuer.
"Au contraire d'une certaine personne qui est aussi inspirante qu'une émission de télé-achat."
Pendant que je parle, je commence à regarder la personne avec un regard calme mais sévère, ce qui le surprend grandement.
"J'ai de l'eau fraîche dans mon sac. Ne me force pas à le verser sur tes trois jambes en feu."
Je commence à sortir ma bouteille isotherme et bien fraiche, et il commence à partir. C'est une manière de lui dire de partir sans aller vraiment dans la violence. Je suis finalement rassuré.
"Merci."
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Rubis écoutait avec grande attention son interlocutrice, hochant la tête en souriant pour signifier qu’elle comprenait ses choix, avant de lui poser encore une question.
« Vous avez travaillé dans d’autres journaux avant ou avez fait d’autres jobs peut-être ? »
Demanda la jeune femme curieuse au sujet de la jolie brune avant qu’elles n’abordent ensemble le sujet de la lecture et des livres, qui se fit légèrement importuner par la présence d’un type un peu lourd qui tourner autour des demoiselles.
Pendant que Myumi répond à Rubis, elle en profite pour faire passer des messages à l’importunant qui les enquiquiner. La jolie albinos regarda cela en haussant un sourcil avant de regarder le type prendre la fuite à la menace d’être mouillé sur l’ensemble de son pantalon, faisant rire aux éclats la demoiselle aux cheveux de neige quand le malotru fit partit, venant applaudir en regardant la jeune femme à ses côtés.
« Bravo Mademoiselle Hatamoto, je dois dire je n’ai jamais vu une telle répartie de ma vie, que ce soit ici au Japon ou dans mon pays. »
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Bon, j'ai fait du travail à mi-temps quand j'étais à l'école, ça me faisait du bien, avec ceux qui voulaient me harceler, me faisant former ma manière de me défendre, et je pense que ça se passe souvent comme ça.
"J'ai déjà fait du travail à mi-temps. Jamais à plein temps, de toute façon il faut trouver le bon pour éviter d'en sortir."
On dirait que ma menace a bien fait rire la demoiselle, ce qui fait plaisir. Il faut bien quelqu'un qui ne se contente pas que d'ignorer, mais qui se défend verbalement sans pour autant aller dans la vulgarité ni la violence. Je la regarde avec le sourire et baisse mon buste devant elle pour la remercier.
"Merci. En fait il faut se dire que face au harcèlement que j'ai eu, c'est ma manière de me défendre. Je peux vous l'apprendre, si vous voulez."
Je l'ai fait moi-même, et ça ne me gêne pas de le transmettre à d'autres femmes qui pourraient en avoir besoin. Si je peux aider les autres, ça me dérange absolument pas.
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En entendant la réponse de la jeune femme à ses côtés, Rubis hocha doucement de la tête pour signifier qu’elle comprenait avant de lui faire part de ses aventures également en terme d’emploi.
« Je vois et je comprend tout à fait. Pour ma part je n’ai jamais fait de travail à mi-temps à moindre que considérer de s’occuper de la bibliothèque de l’orphelinat était un emploi à mi-temps vu le temps que j’y passé…»
Lacha la demoiselle en relevant doucement la tête en regardant en l’air en hausant un sourcil, venant donner sans s’en rendre compte une information importante sur elle et sa vie à son interlocutrice : elle avait donc travailler dans la bibliothèque d’un orphelinat… Rubis était donc orpheline, en tout cas c’était ce que pouvait en déduire la jolie brune qui marchait à ses côtés en ce moment.
« Sinon mes deux emplois sont a pleins temps selon chacun leurs horaires respectives, et c’était également le même genre d’horaire ou taux d’horaires de travail que j’avais dans d’autres travails du même type. Donc j’ignore ce qu’est un emploi à mi-temps mais j’imagine que cela laisse un peu plus de temps pour faire autre chose ? »
Demanda la jeune femme à Myumi après lui avoir confié à son tour qu’elle n’avait donc jamais travailler à mi-temps et était curieuse de savoir plus en demandant à cette dernière si cela laissait donc plus de temps pour soi ce genre d’emploi.
Puis quand la jolie brunette menaça l’homme un peu lourd qui ne voulait visiblement pas lâcher les deux demoiselles, Rubis ria amusée par le spectacle qui venait de se dérouler tandis qu’elle tapait des mains pour saluer l’exploit de sa consœur féminine.
Rubis hocha doucement de la tête pour signifier à Myumi que ce n’était pas la peine de la remercier puis elle hausa un sourcil en penchant la tête en entendant la suite des mots de la jeune femme qui lui parla d’harcèlements qu’elle avait subie, avouant qu’elle avait dû donc apprendre à se défendre face à cela et puis la jolie brune proposa à la jolie albinos si elle voulait apprendre sa technique de défense.
La jeune femme aux cheveux de neige avait été frapper par cette histoire d’harcèlements et était inquiète voir peinée pour la demoiselle qu’elle venait de rencontrer. Et de sa douceur naturelle et gentillesse sans limite, elle posa naturellement une main sur l’épaule de la brune à côté d’elle.
« Vous… Avez subi de l’harcèlement ? À votre travail ? En dehors ? »
Demanda avec inquiétude et sincérité la demoiselle à cette femme qu’elle venait de rencontrer et qu’elle appréciait déjà beaucoup.
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Alors le seul emploi à mi-temps qu'elle a potentiellement fait c'est à la bibliothèque de l'orphelinat, d'accord. Bon, elle est peut-être orpheline pour y avoir travaillé, et on dirait qu'elle est surprise d'avoir laissé échappé ce genre d'informations. Mais sinon, je peux passer outre ce genre d'informations.
Sinon, je me doute que c'est des emplois à plein temps, elle ne sait pas vraiment ce que c'est que le travail à mi-temps, donc des baito. Je hoche la tête avec le sourire.
"Tout à fait. Les baito, comme on appelle par ici, sont des petits travaux où on ne travaille que si le patron a besoin de nous. C'est très courant, par ici, beaucoup d'étudiants en font. Ca permet de gagner de l'argent sans compromettre leurs études. Certaines femmes au foyer aussi en font, pour subvenir aux besoins de la famille en complément du salaire du mari qui est encore insuffisant."
Sachant d'ailleurs que le critère principal de beauté d'un homme, c'est l'épaisseur du portefeuille. Moi-même je me baserai sur ce critère pour me chercher un homme, et ici je sais que je ne tomberai pas amoureuse de lui.
Je la laisse poser sa main sur mon épaule. Je m'y suis déjà faite. Tant qu'elle touche à travers mes vêtements, ça me va. Le harcèlement, ce n'était étrangement pas à mon travail, bien que c'était déjà dur de se faire insulter car je suis une graphiste dans le journal. Je soupire tristement.
"C'était à l'école. Vous voyez bien, on est en été, et pourtant je porte des vêtements chauds. Je suis une femme frileuse, donc imaginez au lycée où les camarades ont pour habitude de se mettre des ourlets à leur jupe pour les raccourcir et ainsi paraître plus mignonnes. Autant dire que j'étais la seule à porter ma jupe correctement, et il n'en faut pas plus pour que mes camarades me harcèlent. Cela dit, le suicide n'a jamais été envisageable pour moi. Non seulement j'ai appris à être calme en toute circonstances, mais en plus cela me permet de me défendre, et également de penser plus à moi qu'à la communauté, dans un pays où la communauté est très importante. Très peu de Japonais acceptent de penser de la sorte, mais pour moi, si je veux servir la communauté, il faut d'abord que je me sente capable de le faire."
J'y tiens, et c'est difficile de me faire changer d'avis. Si la communauté ne veut pas de moi, je resterai jusqu'à ce qu'elle m'accepte. C'est ma façon de penser qui me fait tenir dans mon travail de graphisme.
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Après avoir donc avoué à la jeune femme qu’elle venait de rencontrer qu’elle ignorait ce qu’était un emploi à mi-temps, partageant au passage les hypothèses qu’elle avait à ce propos, tout en lui confiant qu’elle n’avait fait que des emplois à temps pleins jusqu’à maintenant, hormis son boulot à la bibliothèque de l’orphelinat qui se rapprochait de cela, Rubis écouta avec grande attention les explications de Myumi à ce sujet, qui lui apprit au passage la nomination pour ce type de job au Japon. Silencieuse et attentive à chaque mot de la jolie brune face à elle, la mignonne albinos se contenta de hocher la tête, comme toujours, afin de lui signifier qu’elle l’écoutait bien et comprenait ce qu’elle lui disait.
Tandis qu’elle avait posée sa main ensuite sur l’épaule de la demoiselle après s’être inquiété à son sujet quand elle lui parla d’harcèlement, Rubis se pinça les lèvres en l’entendant soupirer tristement, se maudissant intérieurement d’avoir osé poser une question si indiscrète mais surtout qui semblait attristé sa nouvelle amie.
Puis elle haussa légèrement un sourcil quand Myumi lui répondit, lui expliquant qu’elle était frileuse et donc couverte comme aujourd’hui à l’école, que l’harcèlement dont elle lui parlait était celui qu’elle subissait à l’école. Pendant que la jeune femme se confia à elle, l’albinos tapota gentiment son épaule, comme pour s’excuser de lui faire parler de tout ça mais aussi pour la féliciter d’oser en parler. Mais la suite surprenante surpris notre mignonne demoiselle à la chevelure de neige, clignant plusieurs fois des yeux en écoutant la jolie brunette lui parlait des choses qu’elle n’envisageait pas comme le suicide, laissant transparaître aux travers de ses mots sa force de caractère et son courage. Ses paroles montraient à quel point elle était combative, qu’elle ne se laissait pas abattre malgré les difficultés et qu’elle privilégié sa personne avant la communauté.
Les dernières paroles de Myumi firent sourire Rubis, qui ne pouvait s’empêcher d’admirer cette force de caractère insoupçonné qu’avait cette demoiselle qui semblait si douce, lui rappelant au passage qu’elle aussi devrait en prendre de la graine et apprendre à penser à elle avant les autres, mais c’était plus fort que elle malheureusement. Elle était donc admirative de tout ça chez cette jeune femme de caractère, à qui elle tapota encore l’épaule avant de lui faire un petit signe de tête en lui adressant un beau sourire.
« Vous êtes vraiment impressionnante Mademoiselle Hatamoto, vous avez une telle force et courage. » un nouveau hochement de tête en la regardant droit dans les yeux, un regard admiratif mais compatissant aussi « Et je trouve cela formidable que vous ne vous êtes pas laisser abattre. Et aujourd’hui encore, vous continuez à vous battre envers et contre tous pour votre bien avant tout avant celui des autres dans cette société comme vous dite si axé communautaire avant tout. Je… Il est important de s’aider soi-même avant d’aider les autres il est vrai, car si on ne va pas bien, comment peut-on vraiment aider qui que ce soit ? Je… Permettez-moi donc de vous dire bravo Mademoiselle Hatamoto. »
Une nouvelle petite salutation en fermant les yeux quelques instants, la demoiselle esquissa un tendre sourire en regardant Myumi, un regard doux et sincère faisant scintiller des prunelles écarlates. Puis doucement, elle retira sa main de l’épaule de la jeune femme, venant passer une main dans ses cheveux en riant avec légèreté, jetant un regard aux alentour un peu par gène, avant d’apercevoir un petit stand ambulant dans le parc qui vendait divers choses à boire et à manger, la faisait hausser un sourcil.
« Ça vous dirait de boire ou manger quelque chose Mademoiselle Hatamoto ? »
Reportant son regard vers sa nouvelle amie, un regard interrogateur mais toujours un sourire doux aux lèvres, l’albinos attendait sagement une réponse de la jolie brunette à son invitation, histoire de peut être se rassasier après toutes ces émotions fortes aujourd’hui de par leur discussion et ce sale type qui les a enquiquiner il y a peu.
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Pas tout le monde peut avoir cette force. Une telle force qui m'a permis de me créer une véritable carapace. Pas tout le monde n'a cette carapace, alors Mademoiselle Starling a raison de penser que je suis impressionnante. Je lui souris donc doucement en penchant doucement.
"Oh ce n'est rien ! Enfin, ce n'est rien pour moi, car je comprends tout à fait que ça veut dire beaucoup pour certains. Mais oui, on a tous un rôle à jouer dans la société peu importe l'échelle, mais elle est capable d'avancer sans nous deux réunis, alors autant prendre son temps avant d'aider."
En tout cas, c'était dur, mais c'est une histoire que j'assume pleinement. Elle regarde autour d'elle, avant de me proposer d'aller manger. Ma foi, pourquoi pas ?
"Pourquoi pas ? Vous avez envie d'aller dans un yatai ?"
C'est le nom qu'on donne à un stand ambulant, où on peut manger à l'abri mais en plein air. C'est de la street food, mais ça fait toujours plaisir. Je ne sais pas si ça existe chez Mademoiselle Starling, mais toujours est-il que si elle le propose, je peux l'accepter.
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Regardant sa nouvelle amie sourire tout en l’écoutant attentivement lui répondre, Rubis hocha doucement de la tête à chacune de ses paroles, avant que la jolie brune finisse son discours et que le silence ne s’installe de nouveau entre les deux jeunes femmes. C’est donc à ce moment que la jolie albinos esquissa un petit sourire avant de rire avec légèreté, laissant ses yeux vagabondaient autour d’elles avant que son regard ne tombe sur le yatai et que l’idée de manger un bout jaillisse de son esprit.
Et c’est donc avec son naturel empli de douceur que la demoiselle vint demander à Myumi si cela l’intéressait, ayant le plaisir de pouvoir entre la belle jeune femme face à elle lui répondre à l’affirmative.
« Un yatai serait parfait pour qu’on puisse continuer à profiter de notre balade dans le parc. En plus, il y en a tout juste là-bas. »
Montra Rubis du doigt telle une enfant, ne se souciant pas que son geste puisse paraître impoli car elle pointait quelque chose et que cela était souvent mal vu. Non, la demoiselle le faisait sans arrière-pensées, avec une candeur et une spontanéité naturelle, vraiment comme une enfant qui ne bridait pas son comportement, accentuant sûrement ainsi le fait qu’elle était vraiment une étrangère dans ce pays.
« Est-ce que cela vous conviendrait Mademoiselle Hatamoto ? Ou préférez-vous peut-être un petit salon de thé à thème, comme celui à l’entrée du parc avec les chats ? »
Soucieuse de ce qui pourrait plaire à la jolie brune, l’albinos se permit de lui offrir une seconde alternative. Proposant cela au cas où elle ne serait pas forcément friandes des stands ambulants de restauration ou qu’elle préférait peut-être s’installer dans un endroit au chaud, se rappelant que la jeune femme lui ait avouer un peu plus tôt qu’elle était frileuse.
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Un yatai lui va parfaitement, alors. Je ne vois aucune raison de refuser, d'autant plus qu'elle me montre qu'il y a un yatai. D'accord, alors on peut y aller. Cela dit, pourquoi elle pointe au lieu de montrer avec la tête ? Bon, c'est un détail pour moi, mais quand même, c'est une impolitesse que je peux passer. Elle me propose d'ailleurs soit d'aller dans ce ramen, parce que c'est un ramen par ici, soit un salon de thé à thème comme à l'entrée du parc. Je pense préférer le ramen. Surtout que c'est de la nourriture tout aussi chaude que le thé.
"Je préfère le ramen. Je trouve ça plus convivial."
On commence donc à aller ensemble en direction du ramen. De toute façon, le plus souvent, c'est ramen (nouilles avec bouillon), yakisoba (nouilles sautées), okonomiyaki (omelette), oden (pot-au-feu), yakitori (brochettes) ou autres spécialités locales. Autant dire que dans ce genre d'endroits, je suis toujours rassurée du fait qu'il fait souvent chaud par ici.
Nous entrons donc dans le stand, avec le sourire, et c'est tout naturellement que je parle au cuisinier.
"Bonjour monsieur ! Nous voulons deux bols de ramen, s'il vous plait."
Nous nous installons alors l'une à côté de l'autre, alors que le cuisinier accepte sans hésitation et prépare notre repas qui a tout l'air d'être savoureux. Il n'a pas fallu longtemps pour préparer nos bols, avec le tare, la soupe, l'huile, les nouilles, et les accompagnements. Après tout, tout est déjà prêt à être servi. Il dépose donc les bols devant nous. Alors, prenant les baguettes, je joins mes mains près de la poitrine avec le sourire.
"Merci pour ce repas !"
Cette phrase résonne en moi comme en n'importe quel Japonais. aussi égoïste que je sois, je dirai toujours ce mot avant de manger. Après ça, je commence à manger le ramen.
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En entendant la réponse de Myumi à propos de sa préférence sur les ramens, l’labinos hocha doucement de la tête en esquissant un joli sourire, ravie que l’une des propositions lui convienne. Et c’est donc joyeusement en fredonnant doucement qu’elle se mit en marche aux côtés de la jolie brune, se dirigeant ensemble vers le stand ambulant de ramens.
Une fois arrivée devant celui-ci, les deux jeunes femmes pénétrèrent sous le chapiteau qui servait de salles pour recevoir les clients, croisant le regard du gérant mais aussi chef cuistot du yatai qui les accueillis en souriant en voyant les deux nouvelles clientes, qui étaient toutes souriantes mais aussi ravissantes il fallait pas se le cacher, chacune ayant son petit style bien à elle.
Rubis se contenta de rester silencieuse pour le moment, regardant la brunette à ses côtés s’adresser au cuisinier et lui passer commande, venant hocher la tête à ses propos comme pour confirmer les dires de cette demoiselle. Et une fois la commande passée, les deux nouvelles amies s’installèrent l’une à côté de l’autre, mais peu de temps après cela, le cuisiner revint tout sourire près des demoiselles, leur apportant leurs bols et baguettes avec la garniture nécessaire pour accompagner leur plat.
L’odeur qui se dégageait des bols était divinement délicieuse à en chatouiller les narines, la demoiselle à la chevelure de neige reconnaissant les parfums du miso rouge et des légumes du bouillons qui parfumaient l’air de leurs subtiles senteurs, se pinçant discrètement les lèvres en admirant les ramens luisantes d’huile qui nageaient dans cette soupe à la fragrance qui en ouvrait l’appétit. Relevant son regard vers la belle brune à ses côtés, Rubis la regarda se saisir de ses baguettes et en fit de même, venant à l’imiter à la perfection afin de rendre grâce à ceux qui avaient préparé ce repas.
« Merci pour ce repas ! » dit-elle d’une voix douce en parfaite symbiose avec la jeune femme près d’elle, reportant rapidement son regard vers elle avant d’ajouter avec douceur « Bon appétit Mademoiselle Hatamoto. »
Après ses mots, la jolie albinos sépara ses baguettes et vint les plonger dans le bouillon. Mélangeant légèrement les nouilles avec les légumes flottants dans le liquide chaud, venant se saisir ensuite entre ses baguettes d’un mélange de nouilles et légumes qu’elle apporta doucement à sa bouche, soufflant doucement dessus pour éviter de se brûler avant d’en prendre une bouchée et fermer les yeux en savourant ce plat délicieux.
Mangeant silencieusement pendant un temps, respectant le silence religieux de sa nouvelle amie, Rubis termina d’avaler délicatement une bouchée, avant de reprendre la parole un peu timidement, ne sachant pas toujours comment se comporter avec les japonais pendant les repas, contrairement aux étrangers comme elle qui semblaient plus enclins à la discussion pendant celui-ci.
« Je… J’espère que cela vous plait Mademoiselle Hatamoto ? »
Demanda-t-elle d’une voix gênée, espérant ne pas interrompre son repas et être désagréable en essayant d’ouvrir la conversation, histoire de rendre ce repas un peu plus convivial et profiter de ce moment qu’elle partageait ensemble en continuant à se connaître.
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Je sépare les baguettes avant de les mettre sur mes doigts et commence à manger… et j'en fais du bruit mais ça fait partie des Japonais. Faire ce genre de bruits signifie qu'on aime ce qui a été offert. Ca peut être désagréable à l'oreille pour les Occidentaux, et je pense que Mademoiselle Starling peut ne pas en être exception, mais on m'a toujours appris à faire ce genre de choses.
Après un temps de silence, Mademoiselle Starling me demande si j'aime ce repas. Je lui souris alors.
"Bien sûr. J'aime beaucoup ces ramens. D'ailleurs, vous avez oublié de faire vos bruits de bouche lorsque vous mangez."
Je ris doucement, mais je ne veux pas paraître désagréable non plus. Je lui fais cette petite remarque, mais je comprends si elle a encore du mal. Mais pour me rattraper, je vais continuer à lui parler. De toute façon, rien n'interdit les discussions ici, au contraire.
"Maintenant que j'y pense, depuis combien de temps est-ce que vous vivez ici ?"
Je peux comprendre qu'elle ait du mal avec certains us et coutumes si elle vit au Japon depuis un an tout au plus, donc si c'est nécessaire, je pourrai l'aider dans les traditions. Ca pourrait être sympathique pour elle, je pense… enfin si elle pense en avoir besoin.
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Lorsque Myumi fit remarquer en riant à Rubis qu’elle avait oublié de faire ses bruits de bouches en mangeant, l’albinos se mit à cligner des yeux, avant de rougir toute gênée. C’est d’un timide rire qui accompagnait celui de sa partenaire, que la belle demoiselle hocha la tête tout en caressant son cou d’une main, gênée de son oublie et d’avoir pu être impolie.
« Pardon Mademoiselle Hatamoto, je… Je n’arrive pas à encore à me faire à toutes les us et coutumes du pays, milles excuses… »
Continuant de rire à la fois gênée et désolée, l’albinos joua nerveusement avec ses baguettes, avant de se rendre compte de son petit tic et d’arrêter, rougissant comme une belle tomate aux côtés de la jolie brune. Par chance, Myumi entama la conversation, venant faire sortir Rubis de sa gêne qui la regarda avec grande attention, esquissant un doux sourire avant de lui répondre avec douceur, la gêne la quittant doucement.
« Cela fait trois années que je suis ici, bientôt quatre… Je… Je n’ai pas vraiment d’excuses pour ne pas connaître toutes les us et coutumes de votre pays, je… Je travaille majoritairement avec des japonais, mais, il y a certaines us et coutumes qui me sont encore étrangère… Comme celles-ci car… En général je mange seule, le soir avant le travail ou en rentrant du travail… Je ne mange jamais le matin ni le midi… J’ai tendance à sauter aussi le repas ou à manger rapidement quelque chose dans mon coin… »
Rubis reporta son regard sur son bol de ramen, venant se perdre autant dans le bouillon de celui-ci où toute la garniture flottait que dans la vapeur qui dessinait de légers nuages flottant dans l’air. Puis, elle se mit à cligner des yeux, se rendant compte autant de son bug, de sa perte dans ses pensées et du fait qu’elle avait beaucoup parlé. C’est donc toute gênée qu’elle se retourna vers sa nouvelle amie, affichant une mine désolée en se pinçant les lèvres.
« Veuillez m’excusez, je… J’ai trop parlé, pardon… »
Alors qu’elle caressa de nouveau sa nuque, la demoiselle à la chevelure de neige fit une légère révérence de tête pour s’excuser auprès de la belle brune. Après cela, elle se reprit de nouveau, riant avec légèreté avant d’adresser un doux sourire à Myumi, poursuivant ainsi leur discussion afin d’en découvrir un peu plus sur elle.
« Mais vous, vous… Vous n’avez jamais quitté le Japon ? Vous êtes née ici et vous avez toujours vécu ici ? »