S’attirer les faveurs du héros était l’objectif premier de la Sainte. Ainsi, trouver une personne capable de le satisfaire ne serait pas difficile. D’une part, nombreux auraient été les servantes, religieuses et nobles à se précipiter pour obtenir un tel honneur. Sa simple arrivée en ce monde faisait naître un véritable respect à son égard, lui accordait une véritable influence. Isadora comptait prendre sur elle la charge de satisfaire tous ses désirs afin d’arriver à ses fins. Il était le seul en mesure de l’aider.
D’un autre côté, en tant que Sainte et Héros, ils seraient en étroite collaboration pour combattre le fléau qui menaçait son monde. De bonnes relations entre eux permettraient un meilleur succès dans leur quête contre le mal. Malgré tout ça, la blonde devait se faire discrète dans ses approches, n’ayant même à lui, pas le droit d’offrir son corps sacré. Si jamais une rumeur sur une liaison se répandait… Elle serait sans doute obligée de fuir pour sa vie.
Sans se fier à son changement d’avis, elle reprit : « Bien. Une femme s’occupera de vous. Avez-vous une préférence ? Une personne comme moi peut-elle faire l’affaire ? Pour ce qui est de vos habits… Je n’étais pas au courant que les héros arrivaient nus… Je vous prie d’excuser mon ignorance. »
Elle tourna au coin d’un autre couloir pour changer de direction à sa demande.
« Une garde-robe vous attendra dans vos quartiers. Mais, d’abord nous allons passer à mon bureau où sont consignés des livres destinés à votre usage. »
Tout n’était pas catastrophique. Il avait au moins pensé à consigner les informations élémentaires de leur monde, une sorte de guide à destination du héros.
Après sa demande de cache-oeil, ils eurent la chance de croiser une domestique à qui l’information fut reliée en quelques secondes. La Sainte ne s’épencha dans une conversation inutile. Ses quartiers étaient collés à ceux destinés au héros. Ainsi, une fois la halte à son bureau faite, ils n’auraient guère plus de chemin à accomplir.
Elle le fit entrer dans ses quartiers et le guida. Derrière son point de travail, s’étendait une importante bibliothèque de laquelle Isadora sortit quelques livres peu épais.
« Avant de repartir… Il serait peut-être temps de vous libérer de votre fardeau. »
Les joues écarlates, elle saisit sa cape pour l’ouvrir sans préavis. Ses doigts enlacèrent sa virilité tendue. La Sainte n’était pas très à l’aise mais devait combattre sa timidité afin d’obtenir ses faveurs. Elle se mit à genoux devant lui, ouvrir sa bouche sacrée pour l’y faire entrer un peu maladroitement. C’était rapide… Isadora le concevait bien mais que ferait-elle si jamais le héros lui reprochait de l'avoir fait attendre ?