Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: The Dark Idol le mercredi 19 janvier 2022, 16:50:28

Titre: Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le mercredi 19 janvier 2022, 16:50:28
Seikusu, un jour de printemps, le soleil est au beau fixe, il est midi et la ville explose sous les couleurs vives après un hiver difficile. Les employés quittent les bureaux pour se mêler aux étudiants bruyants  dans les parcs de la ville. Chacun sort son bento et profite de sa courte pause méridienne. Les restaurants et les fast food sont pris d'assaut. La culture occidentale s'est habilement mêlée aux traditions japonaises et quelques établissements proposent des décorations propres à d'autres pays.

Saïki aime les pubs et son agent le sait. Les teintes de bois sombres et les verts foncés donnent à l'ambiance de ces débits de boissons une atmosphère particulière, une discrétion appréciable. C'est exactement le genre d'endroit qu'affectionne l'idole. Elle peut s'y détendre sans être reconnue et vivre ainsi comme si son succès était momentanément mit de côté. Toshiro travaille avec elle depuis ses débuts. Il l'a vue s'élever et atteindre les podiums. Il y est pour beaucoup bien sûr et elle lui a toujours montrer sa reconnaissance, en plus de le rémunérer comme il se devait. Une complicité était née entre eux et ils œuvraient ensemble a assurer à l'idole un succès phénoménal. Ils avaient passé de bons moments, soufferts ensemble aussi avec des plannings surchargés et des courses folles pour switcher d'une apparition à une autre. Le nom de Toshiro était convoité. Il était un agent efficace et incollable dans son domaine.

Mais ce qu'il venait de faire le désolait autant qu'il en souffrait. Face à lui, la star des plateaux, The Dark Idol, son amie, ravalait son incompréhension cachée sous sa casquette de l'équipe de baseball de la ville. Il ne voyait pas ses yeux dissimulés derrière de grosses lunettes de soleil et il en était mieux ainsi. Voir une larme l'aurait fait craqué.

"Mais ... je ne comprends pas ... tu ne peux pas me faire ça Toshiro! C'est ..."

Et pourtant si, il l'avait fait. Une agence l'avait contacté pour lui proposer une offre que personne ne pouvait refuser. Coacher une étoile montante dont tout le japon parlait. Certes moins que Saïki mais dont la carrière durerait encore plusieurs années. Son idole actuelle savait que ses heures étaient comptées. C'est pour cela qu'elle avait décidé d'orienter sa carrière sur la chanson plus que sur la représentation classique des idoles. Elle en avait les moyens. Ses concerts affichaient complet et son style plus rock que pop embrasait les foules. Ses chansons étaient travaillées musicalement et lyriquement et elle avait une vraie présence sur scène. La seule chose qui lui manquait était une dimension plus étendue. Il fallait touché un public national beaucoup plus large, voire qui sait, une carrière internationale pouvait aussi être envisagée, elle avait beaucoup de fans en Europe. C'est elle qui avait contacté Dark Soul Devil Prods, LE groupe qui dirigeait d'une main de fer plusieurs maisons de disques au Japon et qui avait ses entrées à peu près partout. Les instances dirigeantes avaient été emballées par l'idée de Saïki. Mais entre s'emballer et négocier un contrat définissant, tournées, concerts, disques, productions et tout ce qu'on peut rapporter au milieu de la musique, il y avait un monde. Et c'est là que le rôle de Toshiro s'avérait crucial. Ils avaient rendez-vous dans un mois. Leurs interlocuteurs se déplaçaient même à Seikusu, c'est dire leur intérêt.

Et il la lâchait sans préavis, il avait déjà signé son contrat. Celui avec Saïki n'avait plus court depuis longtemps, ils se faisaient tellement confiance...

"Je suis désolé Saï, c'est déjà fini, je pars."

Ca ne servait à rien de rester plus longtemps, toute discussion serait inutile. Il se leva donc et régla les consommations. Il s'en allait le cœur brisé mais heureux qu'elle n'est pas craqué un scandale. C'est aussi pour ça qu'il avait choisi un lieu public pour lui faire son annonce.

"Je te souhaite bonne chance."

Saïki était dévastée. la jolie blonde avait attaqué cette journée avec sa bonne humeur habituelle. C'était un day-free et elle avait été surprise de recevoir un sms de Toshiro l'invitant à boire un verre. Super! En ville! Elle avait passé un jean, ses indémodables converses, un t-shirt noir moulant et un peu court sans manches qui ne cachait rien de sa plastique. Elle avait caché la masse de ses cheveux blonds sous sa casquette en laissant quelques mèches tombées le long de ses joues et passé ses lunettes qui mangeaient son visage. Tama, son garde du corps, l'avait déposé devant le pub et attendait plus loin, dans la Lexus luxueuse qu'elle s'était offerte. Protégée d'accord, mais elle tenait à un minimum de liberté. Elle n'avait qu'a activer un bipper pour que le colosse déboule prêt à protéger sa maitresse. Cette belle journée venait de se terminer sur une indicible horreur. Larguée, lâchée, abandonnée par un ami fidèle, et au pire moment. Son monde s'écroulait. Les interviews de demain, la pub dans deux jours pour cette boisson à la mode, la séance de  photoshooting après demain ..... Elle ressassait cette désertion, passait en revue tous les évènements compromis et plus que tout, le contrat majeur à négocier bientôt. Il fallait tout caler et elle n'en avait plus les moyens.

Elle se prit la tête dans les mains et le serveur choisit cet instant pour l'accoster timidement.

"Excusez-moi, je vous ai reconnu ... je sais ce qu'est la discrétion mais ... vous voulez bien me signer cette pochette?"

Il lui présentait la pochette d'une pub sur laquelle elle apparaissait, souriante, avec le look dark et Ganguro qu'on lui connaissait. Là, elle était toute naturelle, sans maquillage trop voyant, toute simple. Belle mais simple. Elle afficha aussitôt un sourire radieux et s'empressa de signer en glissant un petit mot sympa et le serveur s'éclipsa, heureux. Elle venait souvent ici et c'est la première fois qu'il osait l'accoster. La prochaine fois, il demanderait un selfie avec sa muse.

Saïki replongea dans ses pensées. Pourquoi Toshiro? Pourquoi toi et maintenant? De déçue, chagrinée et malheureuse, elle changea pour écœurée, en colère, revancharde ... combattante!

Je ferais n'importe quoi pour obtenir ce contrat! Je suis prête à me battre. Je ne vais pas abandonner. Je ne vais pas me plaindre.

Elle se redressa .

Il me faut un agent! Le meilleur! Un surdoué!


Elle adressa une prière à quiconque  pouvait l'entendre.

Il me faut un agent!!

Elle y mit tant de force de volonté que son message ... plongea dans le verre de bière qu'elle venait de commander pour noyer sa déception. Elle rit pour elle-même à l'idée qu'une entité supérieure puisse lui venir en aide. Pas dans ce monde non.
Bière ... première entorse à son hygiène de vie depuis longtemps. Rien à foutre! Elle pouvait ajouter ça à cette journée de merde. Peut être même qu'elle en commanderait une deuxième!

Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le vendredi 21 janvier 2022, 00:48:40
La deuxième bière finit par arriver, et Saïki semblait bel et bien livrée à sa détresse. La dérive de la Black Idol faisait de la peine à voir. Tant de potentiel gâché par la fugacité de la jeunesse et la vénalité !
Le Prince de la Tentation n'avait rien à redire sur les raisons qui avaient poussé Toshiro à partir ainsi. Mais s'il pouvait avoir son mot à dire sur le destin de Saïki Nakamura, il ne se priverait pas d'y trouver son propre intérêt par la même occasion. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, la fortune sourit aux audacieux...

Comme la chanteuse cherchait son avenir dans la mousse de son breuvage, un homme s'était installé, à la table d'en face et face à elle. Les banquettes hautes empêchaient qu'on se voie, mais leurs yeux pouvaient à peine se croiser, s'ils s'étaient seulement croisés. Le Japonais était des plus banals, même si son costume n'était pas exactement celui du salaryman typique et trahissait un côté créatif ou start up nation qui, parce que rare, ni corporate, ni détendu, pouvait attirer le regard. Ca restait un quadragénaire, peut-être plus vieux, des plus normaux, avec une peau, détendue, qui accusait sans artifice les traces du temps passé.
Saï ne l'avait pas remarquée, mais lui était là pour elle, même s'il n'en donnait pas l'impression.
Car cet homme n'était autre que le Prince de la Tentation, le roi-démon connu sous de nombreux noms et qu'on appelait plutôt Asmodée.

Il avait commandé deux bières à son arrivée et, lorsque Saï eut fini sa deuxième et se sentait tentée par une troisième, il se leva finalement, se portant doucement jusqu'à sa table et posant sous son nez la bière fraîche qu'il avait prévu juste pour elle. Et quand elle l'eut enfin remarqué, il fit une légère courbette.

"Nakamura-shi, permettez que je m'asseye avec vous un moment."

Sans attendre vraiment la réponse, il prit place à table, là où Toshiro se tenait un moment plus tôt avant de disparaître de la vie de l'artiste. L'inconnu qui avait pris sa place la fixa quelques secondes et sourit. Il sortit une carte de sa poche intérieure et la lui tendit à deux mains, un geste des plus standards et formels au Japon. La carte disait :

Citer
Kanda, Wakyu
agent artistique

Il n'y avait pas de coordonnées, seulement un filigrane discret au dessin particulier. C'était atypique. Mais la carte disait l'essentiel : elle avait prié pour un agent, et voilà un agent.

"Je n'ai pu m'empêcher d'entendre votre agent comme il sortait d'ici, et j'ai cru comprendre que vous vous retrouviez dans une situation... délicate."

Il sourit encore, baissa la tête pour lui épargner de devoir afficher son embêtement devant lui. Il était très poli.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le samedi 22 janvier 2022, 10:47:09
Tout allait très vite. Il fallait faire le point. Emballé par l'afflux d'alcool inhabituel, le cerveau de Saïki se livrait à un exercice de gestion de l'évènement ... complètement désordonné. L'information transmise par les sens de l'idole arrivait dans ce désordre et était traitée avec un temps de retard. Aussi, quand un nouveau verre glissa sous son nez, c'est son corps qui eut le réflexe de réagir. Encore un admirateur qui l'avait reconnu? Elle afficha un superbe sourire télévisuel et se redressa, le dos bien droit.

"Oh, bonjour!"

Elle pinça ses lèvres, plissa les yeux et inclina sa tête en une mimique très  professionnelle et s'apprêtait à formuler une réponse toute prête quand un détail réussit à doubler la file des informations encombrées dans son esprit. Nakamura-shi? C'était peu fréquent qu'on l'appelle ainsi. Le voile vitreux qui couvrait ses jolis yeux clairs s'effaça et Saïki réajusta ses lunettes. L'homme assis en face d'elle faisait preuve d'une politesse extrême et lui tendait une carte. On était loin de l'attitude surexcitée ou bien timide de ses fans habituels, ou alors était-ce vraiment un grand timide même s'il n'en avait pas le profil. Elle saisit la carte du bout des doigts et la sensation vaporeuse qui lui embrumait l'esprit fut aussitôt chassée par une montée d'adrénaline. La façade de l'idole disparut pour laisser placer à celle de la businesswoman. Scan rapide du personnage ... un japonais comme des millions d'autres, qui ne lui ferait pas tourner la tête si elle le croisait dans la rue. La quarantaine, un visage quelconque mais quand il se redresse, elle lit dans ses yeux une assurance certaine. Il est élégant, aurait sa place dans n'importe quel cercle dirigeant de cadres supérieurs. Il s'exprime avec déférence et joue le jeu de la politesse la plus poussée. Il n'y aucune raison pour Saïki qu'elle le repousse et puis de toute manière, que risque t'elle à perdre quelques minutes?

Néanmoins, elle se méfie de cette irruption particulièrement opportune pour lui. Elle se penche dans la travée et cherche à deviner si c'est un coup prévoyant de Toshiro, s'il y a une caméra cachée ou une équipe de prod planquée à proximité, mais non ... rien. Elle reporte son attention sur l'homme qui attend. C'est quand même étrange que ce bon samaritain survienne au moment où elle en aurait le plus besoin. Il est peu probable que ce soit le fruit du hasard qui l'amène comme une solution miracle à son problème actuel. Elle décide donc de rester neutre et polie, tout comme lui.

"Wakyu-shi, je suis honorée de l'intérêt que vous me portez."

Et si après tout, c'était bien le hasard qui était à l'œuvre? S'il était là, il aurait pu entendre leur conversation et profiter de cette opportunité. N'importe quel professionnel aurait fait de même. Elle continua sur le ton de la conversation.

"La semaine dernière, Eiko Tashimara a décroché un contrat publicitaire pour la marque Red Passion, vous vous souvenez des termes du contrat?"


Eiko était une idole connue sous le nom de scène de Tiny Puppet mais n'était pas l'une des plus grandes stars en vogue en ce moment. Elle baignait dans le vivier supérieur de cette industrie mais sans trop briller non plus. Saïki avait elle-même refusé ce contrat, tout comme les stars de son niveau. Red Passion appartenait à Shiro Corp. dont le PDG allait bientôt devoir rendre des comptes à la justice pour abus sexuels sur mineures. Toshiro avait déniché l'info à temps pour éviter une catastrophe médiatique. Seuls les plus débrouillards des agents de star étaient au courant et ne diffusaient pas l'information pour éviter tout problèmes avec la justice.

Elle faisait tourner la carte de l'homme entre ses doigts en l'écoutant. Simple, efficace, élégante, tout comme lui.

"Et en parlant de contrat, comment négocieriez-vous le mien  à venir avec Dark Soul Devil Prods?"

Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le lundi 24 janvier 2022, 15:11:12
"Wakyu" garda la tête baissée jusqu'à ce que Saïki s'adresse à nouveau à lui, comme il était de coutume de le faire, avant de relever un visage souriant et reconnaissant à sa réponse. Il incarnait l'agent serviable et utile pour mieux approcher l'idole. Il ne pouvait en être autrement, on n'approchait une Japonaise avec dédain et froideur que dans un anime de qualité douteuse. Il ne pourrait faire ressortir son caractère et ses particularités qu'une fois la discussion lancée entre eux.

Et la discussion ne tarda effectivement pas à être lancée.
Logiquement, Saï voulait s'assurer rapidement de ne pas tomber sur un coup trop beau pour être vrai. Elle l'avait immédiatement attaqué avec le cas très récent et encore très confidentiel du contrat signé par Tiny Puppet avec Red Passion. Il fallait être bien inséré dans le réseau des agents pour être au courant de ce genre de détails avant qu'ils soient divulgués. Les agents ne pouvaient pas s'empêcher de lâcher quelques commérages sur les poulains des autres...

Le sourire de Wakyu se transforma. Une petite lueur malicieuse lui barra l'œil tandis qu'il affectait une certaine ironie à l'évocation de cette affaire.

"Oui, oui, Red Passion... Très gros contrat ! Sacrée promotion pour Tiny Puppet ! Un contrat impossible à refuser ! Mais ce que vous voulez vraiment que je vous dise, shi, c'est pourquoi vous et quantité d'autres ont refusé les mêmes termes. C'est bien ça ?"

Il montra les dents avec complicité. Il n'y avait pas vraiment besoin d'entrer dans les détails. Le simple fait qu'il connaisse la chose confirmait qu'il était au courant. Par contre, il comptait bien enfoncer le clou.

"Ce qui est clair, c'est que son agent est fini et que sa carrière ne décollera plus. Au moment où nous parlons, des trolls féministes ont eu vent de l'accord et font en sorte que #tp soit pour toujours relié au toilet paper. Et je ne parle pas de ce collectif de lutte contre la pédophilie qui va l'affubler de tous les surnoms possibles liés à Shiro Corp. et à puppet."

Oui, la carrière de la petite était bonne à mettre à la poubelle. Les idoles étaient interchangeables à la guise des labels. Le monde de la musique nippone était sans pitié et extrêmement concurrentiel. Les autres idoles n'hésiteront pas à la jeter aux fauves et, d'ici quelques semaines, Eiko Tashimara annoncerait son départ à la retraite les larmes aux yeux avec le crâne rasé. C'était inévitable. Plus d'un millier de minettes ambitieuses n'attendaient que ça pour avoir l'espoir de prendre leur tour.

Comme pour faire passer la perspective, qui se devait de tirer une certaine amertume à tout être humain un temps soit peu bienveillant, il avala quelques gorgées de bière, avant de revenir aux choses sérieuses :

"Bon, DSDP... Cette opportunité, c'est un peu la croisée des chemins pour vous. Je peux être honnête ? Avec le départ de Toshiro, et à votre âge, vous n'avez pas beaucoup d'options. DSDP vous permettrait de briller pour longtemps encore. Avec votre notoriété actuelle, on peut vous négocier un statut de label à part entière, dont toute l'image serait liée à vous. Personne ne pourrait chercher à vous dénaturer ni à vous empêcher de profiter de leurs relations pour atteindre les fans internationaux qui n'attendent que d'être conquis et de vanter le passage de leur idole. Oui, l'idée, c'est ça : l'autonomie ; artistique, personnelle, stratégique."

Il haussa les épaules.

"C'est un sacré bond en avant, évidemment ! Vous avez évolué de façon très encadrée, jusque là. L'autonomie, c'est un défi : il n'y a que vous à blâmer pour le moindre échec. C'est pour ça qu'il vous faut quelqu'un capable de construire un empire pour vous ; ou plutôt, avec vous. Je peux vous présenter quelques personnes vraiment douées, des gens capables de réaliser cette vision pour vous. Et avec ce bagage, les négociations avec Aki-san seront faciles. Je ne prends pas de chèque avant que vous soyez convaincue."

Aki-san était une référence à Akira Taito, ancien directeur d'un des labels de Dark Soul Devil Prods devenu membre du conseil talents de la société.
Et "Wakyu" ne mentait pas en vantant les talents et relations qu'il pouvait mettre sur la table. Sous d'autres identités, il avait acquis chacune des personnes qu'il comptait exploiter dans cette entreprise.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le lundi 24 janvier 2022, 22:30:28
Un professionnel, assurément. Les détails de cette sordide histoire n'étaient pas à la portée du premier présomptueux désireux d'exhiber tout son savoir. L'homme suivit la voie qu'elle avait ouverte sur le même ton et en suivant les mêmes règles. Feindre, se découvrir pour aiguiller l'intérêt, dire et surtout ne pas dire, sous-entendre. Il était apparemment rompu à ce type d'exercice et jouait de ses expressions corporelles comme de son langage. Tout était calculé et rien n'était innocent. Son assurance confortait, c'était certain et sa connaissance du staff de la grosse boite de prod incitait à vouloir en découvrir plus. Mais se jeter dans l'inconnu sans assurances n'était pas dans la nature de Saïki. Elle était aventureuse, douée pour maitriser un nouvel environnement dans des délais brefs, n'hésitait pas à briser les codes de la scène japonaise pour s'assurer une réputation, mais en aucun cas n'aurait foncée tête baissée dans une situation hasardeuse dictée par la nécessité.

Elle sourit à nouveau à son interlocuteur, un vrai sourire d'idole, et le remercia pour sa démonstration. Elle n'avait pas touché au verre qu'il avait posé devant elle et réfléchissait à toute allure, pesant le pour ou le contre d'un résultat tangible de cette rencontre particulière. l'homme avait beau être le candidat parfait, elle ne se sortait pas de l'esprit l'idée qu'il y avait quelque chose de louche et peut être même loufoque derrière cette opportunité.

Ta journée commence bien, te plonge ensuite dans un pétrin sans nom, avant qu'un prince idéal vienne t'en sortir. Et ce, en moins de trente minutes ...

Une fois encore, Saîki jeta un coup d'œil dans la travée pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une blague. Auquel cas, elle se mettrait en colère comme jamais. Mais rien ne vint perturber leur dialogue.

Elle se cala sur son assise  plus confortablement. Le scénario évoqué par l'agent était une perspective intéressante à laquelle Toshiro, ni elle-même d'ailleurs n'avaient vraiment songé. L'autonomie, l'indépendance signifiait certes un épanouissement assuré en cas de réussite, mais aussi une quantité massive de travail supplémentaires, ce qui signifiait changer complètement ses méthodes de productivité. Concentrée sur l'aspect artistique de son travail, il lui faudrait une personne calée pour assurer ... tout le reste. Une personne d'expérience, qu'un agent jeune comme Toshiro ne pouvait tout simplement pas avoir accumulée, était primordiale. Toshiro était bon mais sa carrière était courte et fatalement il ferait une erreur d'appréciation à un moment. Etait-ce une petite vengeance que de l'imaginer foirer un projet à présent? Peut être ... peut être parce que la voix apaisante et assurée de Kanda Wakyu l'orientait sur de telles pensées.

Il avait une vision intéressante et novatrice de la gestion d'une star. Il était vrai qu'au Japon, l'encadrement des stars par des hordes de goules à succès était institutionnel. Malgré sa différence exacerbée, Saïki vivait ce cloisonnement elle aussi. Décider par elle-même, tenter, s'essayer à autre chose, se libérer des liens de l'instrumentalisation de son image était alléchant.

Elle accorda donc à cet inconnu le point de la première manche. Elle lui offrit une petite courbette.

"Wakyu-shi, vos idées font honneur à un grand sens de l'interprétation artistique et je vous suis redevable de votre franchise. L'ouverture d'esprit dont vous faites preuve me plait et je serais ravie qu'une collaboration se noue entre votre personne et la mienne."

Elle appuya son propos d'une moue adorable avant de la changer du tout au tout, soudain très sérieuse. Elle tenta une approche plus provocatrice, bien différente, affreusement occidentale.

"Bon ben voilà ... J'aime bien ce que tu me présentes mais je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il y a un truc pas net. J'ai un problème et tu déboules avec une solution parfaite. Donc si tu veux qu'on bosse ensemble, il va falloir jouer franc jeu. Je ne connais pas ton nom mais je suis sûre que tu connais bien des choses sur moi."

Elle se vautra sur la table, vulgairement appuyée sur ses coudes, et repoussa la bière d'un geste volontairement négligent.

"Je peux être chiante, vulgaire, désagréable, ingérable et  bordélique. Une vraie petite emmerdeuse. Tu gérerais comment une branleuse qui te foutrait la honte devant des pontes de l'industrie?"

Elle se moquait du sens de ses paroles. Elle voulait juste le déstabiliser, voir sa réaction face cette volte face qui ferait fuir n'importe quel japonais conditionné selon le code moral du pays. Bien évidemment, elle n'était en rien tout ce qu'elle venait d'énoncer, bien au contraire.

C'était pratique de porter des lunettes. Elle ne laissait transparaitre aucune émotion à l'écouter lui répondre. Il savait rebondir et elle s'excuserait pour cet horrible test, plus tard . Après avoir repris son rôle d'idole trop souriante, elle voulut aborder quelque chose de plus concret.

"Impressionnez moi, j'ai le temps. Vous avez l'air d'avoir un solide carnet d'adresse. Décrochez moi un contrat qui en vaille la peine. Je vous observe travailler."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le samedi 05 février 2022, 04:14:46
Jusque là, Saï avait été gentille. Il faut dire qu'elle n'avait guère le choix, pour le moment, que, pour elle, toute opportunité était bonne à prendre s'il s'agissait de la sortir du pétrin dans lequel le départ précipité de Toshiro l'avait plongé.
Mais elle restait une femme d'affaires, et une bonne femme d'affaires avec ça. Et lorsqu'elle sortit les griffes, peut-être par jeu, peut-être par défi, Asmodée sourit intérieurement, et son avatar du jour ne put s'empêcher d'esquisser un trait malicieux. Ah ! La voilà, la Saï ambitieuse et déterminée qu'il était venu chercher ! Il commençait à se demander si cette trahison n'avait pas brutalement dilué son potentiel dans une mare de doute et de chagrin, mais non, elle était bien là, dissimulée derrière les traits et mimiques de l'idole, de la star nationale n'attendant que d'exploser à nouveau, d'affirmer son talent, de prouver sa valeur.
Tout ce potentiel, et l'autre débile avait préféré le laisser de côté, parce qu'il avait peur que ce puisse être la fin pour elle.
Il n'avait fait que la livrer à des forces obscures qui, elles, s'en nourriraient allègrement jusqu'à sa mort ; et encore au-delà.

Et oui, elle ne connaissait pas son nom.

"Tu m'as pourtant laissé parler."

Et oui, elle pouvait être une peste insupportable si elle le voulait, ruiner ses efforts et sa vie s'il la doublait, juste en diffusant son nom. Asmodée n'en avait cure, Wakyu Kanda n'était qu'un nom d'emprunt, une enveloppe comme une autre qu'il pouvait changer d'un clignement d'yeux. Mais il avait bien conscience qu'elle pourrait tout faire capoter ; pour le moment, du moins.

"Est-ce que tu imagines que j'approcherais une petite branleuse ?"

Il jouait son jeu, sur un ton mielleux. Il ne se laissa pas faire mais ne la provoqua pas plus qu'elle ne le faisait. Il donnait le change, brièvement, efficacement. Même pas peur, aurait-il pu dire.

Et le petit jeu fonctionna. Une fois qu'elle avait été rassurée quant à son caractère, l'idole avait repris les apparences précédentes et Wakyu avait fait de même.

"M'auriez-vous donné cinq minutes de votre temps si je vous avais appelé, au lieu de vous approcher avec une bière fraîche, shi ? Même dix secondes ? Non."

Il secoua la tête. Elle s'attendait peut-être à ce qu'il fasse le mariole devant elle, comme Toshiro le faisait quand il appelait ses contacts et faisait comme s'il les connaissait de longue date, comme s'ils étaient des amis d'enfance, et qu'il leur soutirait des exclus et des faveurs comme s'il leur avait demandé quelques bonbons à Halloween ? Croyait-elle vraiment que ces gesticulades avaient été sincères ? Ces victoires obtenues devant elle, sourire aux lèvres, avaient été obtenues par des courbettes humiliantes et des entretiens angoissants des jours plus tôt. Après ce qu'il avait fait aujourd'hui, croyait-elle encore qu'il ait été totalement franc avec depuis le tout début ? Toshiro avait un terrible manque de confiance en lui, et par conséquent il doutait que son partenariat avec Saï puisse aller plus loin. C'est pour ça qu'il était parti. Pour ça et pour les fesses de l'autre gamine. Mais peut-être qu'Asmodée allait devoir régler ce détail et la mettre face aux faits ? Plus tard, sûrement.
Pour le moment, il avait besoin de travailler. Non pas qu'il ait besoin de réaliser le travail d'un véritable agent artistique : il avait des contacts d'une autre nature et bien plus serviles que ceux que pouvaient avoir les agents classiques. Il opérerait comme il l'avait toujours fait : séduction, collusion, contrainte.
Et pour l'instant, il baissa la tête devant Saï.

"Je vais m'atteler de ce pas à votre cas, Nakamura-shi. Je reviendrai à vous dès que j'aurai des résultats probants et nous discuterons plus concrètement à ce moment-là. Si vous pouviez me faire une simple faveur qui vous servira bien d'ici-là : ne faites pas d'histoire sur les réseaux sociaux. Je sais que vous êtes une professionnelle, mais certains viendront vous pour vous piquer ; à commencer par la nouvelle édile de Toshiro."

Sur un sourire entendu, il se leva, fit une courbette soutenue et s'éclipsa.
A nouveau seule, Saï était laissée à ses pensées. Mais un sentiment de confiance semblait la porter.
Asmodée s'était assuré de l'inspirer.

* * *

Akira Taito était affalé dans son fauteuil de cuir unique, nu, devant un écran géant qui ne lui renvoyait que des parasites. Il aurait pu appeler la compagnie du câble, mais son téléphone était coupé, lui aussi, et c'était le milieu de la nuit. Il s'était réveillé en pleine crise d'angoisse. Sa peau perlait de sueurs froides et il pouvait presque sentir une présence hostile cherchant à le dévorer. Ce n'était pas la première fois. Les fois précédentes, il avait commandé des filles, entamé une boîte de pilules bleues, les avait toutes enchaînées, et la sensation de terreur s'était évanouie, comme si la bête avait été rassasiée. C'était ce qu'il essayait de reproduire, ce soir, en réalisant que le téléphone était coupé, et, comme il ne pouvait pas dormir, il avait voulu regarder la télé.
Maintenant, il savait que la bête ne se contenterait pas d'une petite sauterie.
Il avait bien essayé de se défaire de cet accord. Il avait fait le tour du monde et visité des moines bouddhistes, des imams, des prêtres exorcistes, des marabouts, et même un sorcier aborigène en Australie. Les plus aimables l'avaient renvoyé avec compassion. Les moins aimables avaient condamné son ambition imprudente.
Et maintenant, il en était réduit à attendre. Mais attendre quoi ?

"Salut, Aki-san !"

Akira sursauta, un bond violent qui lui fit mal à l'atterrissage. Et devant la télé se tenait Sa silhouette, tout du moins celle qu'il connaissait.

"Wa... Wa-Wakyu-sensei..."

"Ah ! Pas de flatteries entre nous ! Comment ça va, Aki-san ?"

Asmodée sourit et les dents blanches de son enveloppe renvoyèrent les quelques lumières de la pièce plongée dans la pénombre, lui donnant une allure d'autant plus sinistre.
Akira tremblait. Il avait toujours tremblé, face aux examens, lors des entretiens, devant ses supérieurs, toujours. Wakyu Kanda lui avait promis qu'il acquerrait confiance, pouvoir et autorité, et il l'avait exaucé. Mais il avait perdu bien plus. Et, aujourd'hui, c'était face à Lui qu'il tremblait. Il n'avait jamais eu son vrai nom, il savait juste qu'il était un oni, un esprit mauvais, ou quelque chose comme ça en tout cas. Et il en avait vraiment peur, car il avait appris ce qu'il en coûtait de le défier. Une fois, jamais plus.

"J-je vais m'habiller."

"Pourquoi faire, Aki-san ? Non, non ! Reste comme ça. Je vais te requinquer, ne t'en fais pas. Après, nous parlerons de ce que tu vas faire pour moi."

Akira frissonna, mais il ne bougea pas, acquiesça. Et il ne trembla bientôt plus.
Il avait oublié comme il était bon d'être sous son emprise.

* * *

Plusieurs jours avaient passé.
Toshiro et sa nouvelle égérie avaient annoncé leur nouvelle grande opération. Ils étaient promis à un bel avenir, tous les deux. Leurs apparitions étaient presque touchantes. Toshiro la regardait d'une façon qu'il avait oublié avec Saïki ces dernières années, et elle semblait parfaitement en accord avec lui. Une success story reprise par les magazines, podcasts et émissions, qui jouaient de pronostics tant sur la carrière de la petite que sur sa vie amoureuse.
Et on n'avait pas manqué de faire référence à la grande répudiée de l'affaire. Le Japon n'était pas tendre avec ses idoles.

Entretemps, le scandale Tiny Puppet avait démarré. La veille, le PDG de Red Passion avait été arrêté et de nombreux détails de l'affaire judiciaire qui démarrait avaient fuités, livrés par des concurrents bien trop heureux de ruiner sa réputation et son entreprise. Confrontée aux faits, Eiko Tashimara avait assuré qu'elle n'en avait eu aucune connaissance et s'engageait à casser son contrat si l'affaire menait à une condamnation. Mais, au petit matin, l'affaire avait explosé quand un informateur anonyme, mais ayant envoyé ses documents depuis un ordinateur de Red Passion, ce qui lui donnait beaucoup de crédibilité, avait dévoilé des échanges très compromettants et un accord, signé de la main de Tiny Puppet, qui lui offrait un parachute doré conséquent au cas où Red Passion devait être incapable d'assurer ses services envers elle.
Personne ne signait ce genre de clauses s'il n'y avait pas de raisons de croire que son partenaire avait de bons risques de s'écrouler à court terme.

Saï avait donc de quoi se passer du baume au cœur pendant qu'elle faisait son sport matinal. La rencontre avec Wakyu commençait à dater. Bientôt une semaine ouvrée, et pas de nouvelles. Elle pensait sûrement que l'homme avait fait le beau mais était reparti se terrer dans le trou d'où il était soudainement apparu.
Et puis, on sonna à sa porte.
Et devant sa porte se tenait, souriant, Wakyu Kanda, agent artistique.
Et il était accompagné d'une demie douzaine de professionnels du milieu, les bras chargés de mallettes.
Et quand ils lui firent face, ils se courbèrent tous servilement, à l'exception de Wakyu, qui se releva rapidement avec excitation.

"Nakamura-shi ! Désolé d'interrompre votre routine matinale, mais j'ai de très bonnes nouvelles pour vous !"

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le dimanche 06 février 2022, 11:55:30
Saïki resta imperturbable jusqu'au bout. Elle ne voulait surtout pas que l'agent pense qu'elle cèderait si opportunément à son offre. Elle avait des faiblesses bien sûr mais détestait les exposer. L'idole appréciait le style discret mais assuré de Kanda. Il possédait de belles qualités d'élocution et de savoir-être, était un bon acteur et ne dévoilait pas ses cartes comme des atouts imparables. Il mettait en confiance sans toutefois promettre monts et merveilles. S'il l'avait fait, elle l'aurait poliment éconduit. Alors qu'elle l'observait à l'abri derrière ses verres teintés, elle ne put s'empêcher de le comparer à Toshiro:  la fougue de la jeunesse contre la sagesse et l'expérience des années, le style néo-occidental avec une coupe de cheveux en pétard contre l'élégance fine de celui qui apprécie la précision de l'art, et enfin c'était vrai maintenant qu'elle avait un très gros grief contre son ancien agent, une grande gueule prétentieuse contre une politesse dédiée toute à sa personne. Elle sursauta à cette pensée qui ne la représentait pas vraiment. Cet accès de colère qui l'avait contrainte à formuler cette idée n'était pas dans ses habitudes mais curieusement, l'image de Kanda prit une ampleur toute nouvelle pour venir se superposer puis dominer celle de Toshiro. Si vite? Non ... rien n'était fait. Elle s'offrit une diversion en trempant finalement ses lèvres dans le verre offert. Elle avait hocher la tête à chaque réponse de l'homme, confirmant ce que les deux savaient et attendaient. il n'était pas nécessaire d'en ajouter lus puisque tout était dit. Cette limpidité dans leur échange amenait à une proximité naturelle puisqu'ils parlaient à nu.

Inconsciemment, le choix de l'idole de s'en remettre à cet inconnu était fait. Même si elle n'allait pas se jeter à ses pieds en remerciant les dieux, elle fut soulagée par la surprise de cet entretien et voulut lui exprimer sa reconnaissance . Il lui coupa l'herbe sous les pieds et après une dernière recommandation, il prit les devants et s'éclipsa aussi vite qu'il était apparut.

"Mais ..."

Elle tendit la main vers lui, inutilement alors qu'il lui tournait le dos. Elle n'avait même pas pu s'excuser pour son attitude odieuse, bien qu'il eut parfaitement compris la manœuvre.

Wakyu Kanda, agent artistique ...

Saïki resta encore un petit moment à s'imprégner de la vie du pub tout en réfléchissant. Elle était rassurée après l'abandon brutal de Toshiro. Il avait fait son choix et elle devait faire sans lui maintenant. Elle avait perdu un soutien important mais avait peut être gagné un appui bien plus solide au change. Elle arrangea sa casquette, laissa un pourboire honnête et quitta l'établissement avec un petit geste gentil à l'attention du serveur comblé qui se plia en deux. Son garde du corps l'attendait à la voiture et elle lui demanda de la ramener chez elle.

Une fois dans son appartement, elle se posa dans un large sofa en cuir blanc après s'être servie un énorme bol de thé vert. Elle habitait dans l'une de ses tours qui font la fierté du maire de la ville. Des constructions modernes dessinées par des architectes de renom et occupées par des personnes qui ont beaucoup d'argent à dépenser. Le domaine de Saïki était vaste et aéré. L'agence immobilière, trop heureuse d'avoir pour cliente un nom aussi réputé, s'était donné les moyens de satisfaire l'idole: cinq chambres dont deux suite, un salon réception immense, une salle à manger de ministre une terrasse à la superficie hallucinante arrangée à l'image d'un jardin japonais avec un prime un jacuzzi high-tech, deux salles de bain, une salle d'eau, une cuisine à rendre jaloux un chef français, et tout un tas d'ajouts nécessaires au confort de l'occupante. Bien qu'attachée aux traditions, Saïki aimait la modernité et avait équipée l'appartement de tout ce qui faisait technologiquement de mieux aujourd'hui. Connectés, les lieux répondaient aux moindres désirs de leur maitresse et elle avait choisi des tons blancs, gris et bleus clairs pour la décoration.

Sans perdre de temps, elle saisit son macbook, ouvrit son navigateur et tapa le nom de Wakyu Kanda. Le moteur de recherche l'orienta sur divers sites allant des news people à des sujets beaucoup plus sérieux.

"Je remercie Wakyu-sensei .... Je n'aurais rien pu faire sans lui ... Je lui dois beaucoup ..."


Les commentaires étaient éloquents et provenaient de personnes qui n'avaient plus rien à prouver à la société. Un site attira en particulier l'attention de Saïki mais elle ne put l'ouvrir. Il s'agissait peut être de la page personnelle de l'agent, sobre sans vraiment l'être, ni sans proposer de lien d'enregistrement ou autre. La curiosité de l'idole fut piquée au vif et toutes ses tentatives d'exploration se soldèrent par un échec. Bah ... elle lui demanderait quand elle le verrait ...

Les jours suivants passèrent vite. L'agenda établit par Toshiro étant toujours valide, elle se présenta à chaque rendez-vous, sourire aux lèvres, éludant les questions quand à l'absence de l'agent auprès des photographes, designers et autres producteurs. Elle avait eu à gérer immédiatement  l'officialisation du départ de Toshiro qui s'affichait avec sa nouvelle star. Les médias les avaient couvert d'éloges, et s'étaient aussi délectés à imaginer la chute prochaine de Saïki. Ses haters s'étaient montrés ultra virulents et elle avait décidé de suivre les conseils de Kanda. Elle laissa filer, se réfugiant dans les commentaires des millions de fans qui la supportait toujours. Elle avait répondu à de nombreux appels de professionnels qui s'inquiétaient pour des projets communs et les avait assuré de son bon état esprit et qu'elle allait rebondir sans problèmes. Le scandale Red Passion battait son plein et tout un chacun s'inquiétait de ses petites finances ...

Seulement, elle n'eut plus de nouvelles de Kanda et commença à douter naturellement de l'avenir de leur relation. Au soir du quatrième jour, elle passa plusieurs heures à consulter les sites spécialisés à la recherche d'agents disponibles mais aucun ne lui parut sérieux. Elle se débrouillait seule pour assurer la suite, se couchait tard après avoir conclu des accords, répondu à des tonnes de mails, mis à jour ses comptes sociaux. L'expérience était formatrice mais elle ne pouvait pas s'occuper de cette masse de travail seule. Le cinquième jour, elle stressa au matin et décida de sortir courir. Tama, son garde du corps, l'accompagnait et il reconnut en riant, au retour, qu'elle l'avait épuisé. Elle le libéra pour la journée et il attendit qu'elle passe l'entrée sécurisée de sa tour pour s'en aller. Le hall était vaste et luxueux, elle salua les deux agents de sécurité et se dirigea vers les ascenseurs pour monter jusqu'au dernier étage, le sien, qu'elle partageait avec un millionnaire qui était souvent absent.

Elle venait à peine d'entrer chez elle que l'on sonna à sa porte. Oh? le voisin surement ... Sinon la sécurité l'aurait appelé pour la prévenir d'une visite. Le protocole d'accès à la tour était strict, des personnes riches et connues y habitant. Saïki ouvrit, se dévoilant trempée dans son legging court et en brassière de sport, s'épongeant le visage avec une petite serviette. Sa queue de cheval battait son dos et elle écarquilla les yeux devant l'attroupement qui occupait son palier. Au milieu d'une demi-douzaine de japonais inclinés comme ils le ferait devant l'empereur se tenait Wakyu Kanda, souriant, tel qu'il s'était présenté la première fois.

"Nakamura-shi ! Désolé d'interrompre votre routine matinale, mais j'ai de très bonnes nouvelles pour vous !"

"Ah euh ... bonjour Wakyu-shi. Je ... Oui merci, entrez."


Elle n'allait bien évidemment pas leur claquer sa porte au nez. Elle se sentit bête, toute mouillée et surprise dans son naturel. Elle les amena à la salle à manger où la table était suffisamment grande pour bien plus de convives. Ils s'installèrent en silence, Kanda ordonnançant la mise en place efficacement. Ces hommes s'affairaient, affables, aucuns gestes n'étaient superflus. Ils posaient sur elle des regards soutenus sans être désagréables. En revanche, chaque injonction de l'agent principal les plongeaient dans une frénésie professionnelle surprenante. Bon point supplémentaire pour Kanda, il savait diriger une équipe sans avoir à recruter un manager.

En l'absence de madame Iba, sa vieille intendante, cuisinière, femme de ménage et ... confidente, Saïki proposa de l'eau et des jus avant de s'asseoir à  table, en face de l'agent. Elle ne lui dit pas à quel point elle était soulagée de le voir mais maintenant qu'elle ne portait pas de lunettes, il pouvait constater en lisant dans les yeux de la jeune femme qu'un gros poids venait de s'évaporer.

"Avant de vous écouter, je tiens à vous remercier Wakyu-shi pour vous être soucié de moi. Je suis ... heureuse ... de vous voir."

Elle jeta un regard interrogateur vers les hommes présents.

"Je suis toute à vous maintenant, que m'amenez-vous?"

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)


Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mercredi 09 février 2022, 00:50:50
La surprise. La stupeur. L'embarras d'être ainsi prise dans son élément le plus naturel.
Et puis la recomposition. L'accueil. L'aplomb. Le professionnalisme.
Saïki Nakamura n'était décidément pas une pimbêche au succès dû au hasard. Asmodée l'avait senti depuis longtemps. Il était ravi d'avoir affaire à elle, enfin.

La scène était quasiment théâtrale, ou digne d'un cinéma démonstratif. D'un côté de la table, Saïki, seule, faisait face, de l'autre côté, à Wakyu et une petite troupe de professionnels suréquipés, armés jusqu'aux dents si on pouvait le dire ainsi. Mais cette petite armée venait pour lui remettre ses armes, lui vouer allégeance. C'était moins une confrontation qu'une reddition.
En lui amenant ce beau monde, Wakyu savait qu'il faisait impression. L'ampleur de la dissonance entre le vide de ces derniers jours et le tumulte du présent devait jouer dans la perception de Saï, lui faire considérer leur arrivée comme un bouleversement qui basculerait son destin. C'est exactement ce que le démon en habits d'agent servile lui promettait, après tout. Pour gagner, il fallait savoir investir. Il appelait beaucoup de dettes pour recevoir The Dark Idol herself.

Souriant, il exécuta une courbette lorsqu'elle l'invita à faire l'exposé de ses progrès, puis il se redressa et commença.

"J'ai passé les derniers jours à recruter ces gens pour votre futur label, votre entreprise à vous sous l'aile de DSDP. Je les ai convaincu du potentiel de ce projet et ils vous donneront les moyens de réussir. Ils font partie des meilleurs dans leurs domaines respectifs. Permettez que je fasse les présentations."

Il fit le tour du comité, présentant un à un les talents, habituellement muets et invisibles, mais dont les noms couraient sur les lèvres des informés dans le milieu du spectacle dans la région. Ingénieur, maquilleuse, habilleuse, logisticien, mixeur... Les visages étaient inconnus mais les noms faisaient écho à l'oreille de Saïki. Et ce n'était pas par hasard : tous avaient monté les échelons par l'entremise d'Asmodée, qui avait reçu, en échange du succès qu'ils méritaient de par leur travail et qu'il leur avait garanti, leur éternelle et incassable loyauté.
Il en allait de nombreuses choses dont Saïki aurait conscience un jour. Ils n'étaient pas là par stupide obéissance mais par intérêt, et ils étaient d'autant plus motivés à servir et à briller.
Les présentations terminées, Wakyu passa à la suite.

"J'ai aussi parlé à Akira Taito, le responsable du conseil talents de DSDP. Il est surpris mais très intéressé par l'idée que vous puissiez vouloir doubler la mise pour rester au sommet. Le groupe était déjà vivement intéressé par une collaboration avant, mais je suis persuadé que les doutes des derniers jours s'envoleront comme s'ils n'avaient jamais existé. Si vous souhaitez toujours vous lancer dans l'aventure, évidemment."

C'était un moment crucial. Asmodée ne pouvait pas forcer les mortels à suivre ses plans. Il devait avoir leur assentiment, leur donner le contrôle de leur destin en prenant la décision ferme de sceller le chemin tracé pour eux. Si Saïki répondait par l'affirmative, alors il pourrait poursuivre. Sinon, il aurait sans doute bien du mal à la ramener dans une humeur propice.

"Beaucoup de travail nous attend, shi, mais d'ici un an je vois The Dark Idol au milieu des écrans publicitaires de Broadway pour sa première tournée américaine. Et celles qui jouent aujourd'hui du coude avec vous seront laissées sur le carreau."

Juste un brin de réalisme, et une tonne de tentation. Le secret d'une bonne recette corruptrice était le dosage.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le lundi 14 février 2022, 13:08:07
Saïki avait récupéré un carnet et grattait le papier de la pointe d'un stylo de grande marque qui lui avait été offert par un homme d'affaires qui n'avait pas réussi à la glisser dans son lit. Les pages noircissaient sous l'écriture fine de l'idole alors qu'elle notait les noms et professions des personnes que Kanda lui présentait. Elle n'en laissait rien paraitre mais était impressionnée par le groupe que l'agent avait monté. Il s'agissait de professionnels réputés dont les qualités n'était plus à prouver. Qu'ils soient rassemblés dans cette pièce, pour elle, plaçait la valeur du représentant artistique à un niveau encore supérieur. Il était l'homme dont elle avait besoin, c'était à présent une certitude.

Mais plus elle  réfléchissait, plus ses mains étaient moites. Chaque point positif amenait son lot d'interrogations. Son entreprise? C'était agréable à imaginer mais difficile à concevoir. Saïki s'offrait les services d'un avocat compétent mais il allait falloir contractualiser toutes ces personnes, définir des échéances précises et des objectifs réalisables. Le coût du lancement de ce projet, dont elle n'avait aucune idée, serait surement onéreux et il faudrait rapidement remplir les caisses de la jeune société. La fortune personnelle de l'idole était conséquente mais fondrait rapidement si elle devait investir de sa poche. Les questions financières étaient les plus importantes et elle n'y comprenait pas grand chose dès qu'on entrait dans le détail. Elle savait négocier bien sûr, mais à un degré personnel, pas pour une entité morale amenée à s'étendre.

C'est là que l'enjeu du rendez-vous avec Akira Taito prenait toute sa dimension. Commencé sous financement de DSD prods était la solution mais elle ne voulait pas s'endetter de quelque manière que ce soit, ni être redevable. L'idéal était d'utiliser cette boîte mère comme tremplin et de s'en détacher petit à petit ... ou alors de trouver des accords acceptables. Mais ils n'en étaient pas là.

Saïki posa ses mains bien à plat sur la table. Sa gêne passagère l'avait quitté e l'incongruité de sa tenue alors qu'elle jouait son avenir n'avait plus d'importance. Il fallait faire les choses proprement, progressivement. Elle questionna un à un les acteurs artistiques, leur demanda des détails pointus sur leur vision du montage de l'entreprise. Elle parla de son image, de ce qu'attendait la société, le public, les fans. Devait-elle changer ou au contraire accentuer son côté qui faisait son succès. Elle poussa loin ses interrogations quand à l'aspect technique de sa profession, attendit des réponses tout aussi précises et fut satisfaite de ce qu'on lui répondit. Avant tout, c'était son image, son apparence physique et sa voix qui transportait ses followers. Fallait-il qu'elle se découvre plus puisque la société actuelle se régalait des atouts visuels de tout un chacun?

Que de travail en perspective ... C'était réconfortant et tout aussi effrayant. Mais elle était prête. Elle s'était élevée à force de travail et volonté et cette nouvelle aventure l'emballait.

Elle  sourit à ses interlocuteurs et les remercia en utilisant les formules de politesse les plus honnêtes. Puis elle leur demanda de bien vouloir patienter à côté tandis qu'elle avait besoin de s'entretenir avec Kanda. Ils obéirent avec promptitude. Tant de servilité était quand même surprenant. L'agent semblait avoir une grande maitrise de l'esprit d'équipe et de la discipline. Encore un point pour lui.

Quand ils furent seuls, et maintenant qu'elle et lui avaient déjà parlé très franchement, elle se laissa un peu aller. Elle s'épongea le visage, but quelques gorgées d'eau et se leva pour faire quelques pas. S'appuyant au dossier d'une chaise, elle s'étira les jambes. Elle s'était vraiment donnée ce matin.

"Wakyu-shi, je vous suis redevable de vos efforts. Vous m'impressionnez et j'imagine que les quelques jours qui viennent de passer ont été moins fatiguant pour moi que pour vous. Mais faisons les choses proprement. J'apprécie votre intervention mais le départ de Toshiro m'a échaudé. J'accepte que nous collaborions pour le projet que vous imaginez. Ce sera un renouveau pour moi et je met ma confiance entre vos mains expertes. Néanmoins, je souhaite que mon avocat produise un contrat très précis nous liant. Vous n'avez parlé que de moi, qu'en est-il de vos attentes? Quelle est votre proposition, à combien évaluez-vous vos services?"


Son quadriceps droit tirait un peu et elle saisit sa cheville pur souplement ramener son pied haut derrière une fesse.

"J'ai de l'argent mais je n'ai aucune idée sur comment monter une rémunération pour vos employés. Combien valent-ils? Quel est leur statut? Je n'en sais rien. Ma boite mail pro croule sous les messages et j'ai besoin d'aide pour les traiter ... En fait, je m'en remet à vous, heureusement que vous me prouvez votre valeur car je n'ai pas vraiment le choix."

Elle souriait clairement, pas par provocation, elle disait juste ce qu'il en était. Il était la lumière qui venait illuminer le tunnel dans lequel Toshiro l'avait poussée.

"Je le redis, faisons les choses proprement, Broadway peut attendre un peu. Et ... j'ai une revanche à prendre ici, au Japon ..."

Elle était d'attaque.

"Par quoi et qui commence t'on avant Akira Taito?"


Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mercredi 23 février 2022, 23:30:51
Evidemment que Saïki était prudente. Le goût amer du départ soudain de Toshiro restait encore dans sa gorge. Elle voulait des garanties, une entente propre et bien cadrée avec son nouvel agent, comme avec ses nouveaux employés. Sur ce plan, Wakyu se voudrait rassurant, mais il n'avait pas à défendre son cas aujourd'hui. L'idole était conquise et il devait continuer à la porter vers le haut pour quelques temps, afin que des œillères lui poussent là où il le faudrait. Le démon qui se cachait en pleine lumière ferait ce qu'elle demandait, mais en l'occurrence ce n'était pas du papier, mais bien de ses mots dont la belle devrait se méfier.

Il fit une courbette avec un sourire lorsqu'elle lui témoigna sa confiance et la laissa prendre la suite, aborder son désir de revanche et les questions brûlantes qui se bousculaient dans son esprit. C'était naturel : avec son nouvel agent, elle se sentait sûrement déjà plus forte, et il venait de la convaincre de réfréner ses pulsions pendant de longs jours éprouvants pour son moral.
Maintenant, elle était d'humeur à sortir les crocs, et son retour indiquait qu'elle allait probablement pouvoir agir. Sa question n'était rien de plus qu'une demande d'accord, et un besoin de guidance. Ces deux choses, il était prêt à lui donner, d'autant qu'il avait pu appeler ses minions de l'Outremonde pour mettre les sujets de leurs attentions en condition. Il n'y avait rien eu à forcer ni à réaliser, mais il avait fallu les mettre dans certaines dispositions pour qu'ils puissent être pris à n'importe quel moment la main dans le sac.
Tant de mystères, n'est-ce pas ? Mais le mystère serait bientôt levé. Levant sa montre, Wakyu esquissa un sourire.

"Votre confiance est ma meilleure récompense, shi. Mais oui, les statuts et rémunérations seront dressés. Un avocat se penche déjà sur la question pour éviter que DSDP ne se croie tout permis dans cet accord."

Il se leva, fit le tour de la table et s'appuya contre la table juste à côté de Saïki. Il l'observa en silence un bref instant avant de s'exprimer.

"Quant au reste... J'ai bien une idée. Mais nous devons en parler. Et vous devez vous assurer de vos motivations. Je devine que vous voulez en avoir le cœur net, pour Toshiro."

Il ne devait pas se montrer trop enthousiaste à l'idée de l'entraîner dans son sillage. Il fallait qu'elle fasse ses choix. Les démons étaient puissants, mais leur pouvoir était limité en ce monde. Ils ne disposaient que de l'emprise qu'on leur donnait, et établir une forte emprise était une affaire de temps et de labeur. Mais le jeu en valait la chandelle et celui derrière le visage duquel se cachait Asmodée ne se laisserait jamais soupçonner d'être un génie du mal, aussi compétent fusse-t-il. Il était simplement trop propret, trop efficace, trop... Japonais.
Et ce masque était son meilleur atout.

"Je sais où il sera ce soir avant l'apparition télévisée de sa nouvelle star. Et je sais qu'il sera avec elle. S'il s'agit de les confronter tous les deux, il n'y aura pas de meilleur moment. Ils quittent la ville demain."

L'opportunité. La notion d'urgence. Elle avait la motivation et peu de temps pour choisir. Elle douterait sûrement de pouvoir confronter son ami ainsi, mais comme le disait Wakyu : si ce n'était ce soir, alors quand ? Serait-elle jamais tranquille avant d'avoir réglé cette affaire ?

"Je serai près de vous, shi. Je crois que vous avez besoin de clore ce chapitre avant de démarrer le suivant."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le lundi 28 février 2022, 21:46:56
En deux simples rencontres, Saïki avait appris à anticiper les réponses de l'agent. C'était cela aussi, sa force, de pouvoir ne pas être surprise de la même manière, deux fois de suite. Kanda ne s'aventurait pas en terrain conquis et préférait avancer prudemment, surement, placer ses pions et ne pas vendre de vent pour rien. Non, ce n'était pas de la prudence mais plutôt du calcul en vue de l'obtention d'une seule chose, son objectif final. Qui du coup, était également le sien, bien à elle. C'était une attitude mature et hautement professionnelle mais qui indiquait aussi que sous ses airs respectueux, Kanda était une Bête affamée qu'il ne fallait pas avoir comme adversaire. Saîki venait de passer en revue tout ce qui pourrait comporter un point nocif dans l'établissement de leur relation mais n'en trouva aucun. Elle n'était pas engagée auprès de lui pour l'instant et les premiers bénéfices de leur entreprise semblaient prometteurs. Il maitrisait son discours et l'aiguillait poliment sur les meilleures pistes à aborder et le sujet hautement sensible qu'il venait de soulever avec ménagement prouvait son sens des priorités.

L'idole se raidit à l'évocation du nom de son ancien agent. Un rien de nostalgie fut balayé par une vague de colère trop longtemps contenue. Oui, Kanda avait raison et abondait d'ailleurs en son sens. Le pustule que représentait la trahison de Toshiro devait être éradiqué. Les échéances importantes de Saïki approchaient et elle ne voulait pas prendre le risque de voir cette ex relation toxique perturber ses projets. Ce soir? C'était court mais mieux valait ne pas perdre de temps que repousser ce qui DEVAIT être fait. Elle grinça des dents, le visage figé sur un rictus qui n'augurait pas vraiment du bon. Elle avait du tempérament et son caractère  coriace était connu dans le milieu. Elle avait subi une déconvenue qui annonçait sa chute selon de nombreux médias. Elle allait prouver le contraire.

L'agent lui donna l'adresse du studio où se déroulerait les différents jeux d'interview de la starlette montante et de son héros fraichement disponible. Plusieurs équipes de médias se succèderaient pour obtenir du jeune duo des informations croustillantes qu'elles monnaieraient après négociations. Ce serait filmé principalement, le plateau étant divisé en quatre parties décorées différemment. Les équipes seraient en place et le couple n'aurait qu'à changer de fauteuils pour passer à l'interview suivant. Comme de coutume et conformément à la télé réalité, des caméramans mobiles suivraient les mouvements des stars en coulisse pour le making-of qui serait diffuser sur les sites web. Ce studio n'en était qu'un parmi d'autres dans le gigantesque complexe qui les abritait. Saïki n'aurait aucun problème pour y entrer.

"C'est une excellente idée Wakyu-shi. Retrouvons nous là-bas pour 18 heures, un peu avant le début de l'émission. J'aurais une petite ... discussion, oui ... avec cet homme."


Elle fit quelques pas puis se retourna en lui tendant la main. C'était leur premier contact. il avait la main douce, chaude et la poigne ferme de l'homme qui ne cède pas. Elle prolongea cette intimité pour marquer son respect et le remercia comme il se devait. Elle salua ensuite encore une fois les professionnels qui patientaient en silence dans le salon et leur promit à chacun de donner le meilleur d'elle-même pour les honorer.

Elle était seule chez elle à présent et son appartement vide lui parut bien trop ... vide. L'activité qui l'avait animé jusque là était positive et annihilait la solitude des derniers jours. Elle voulait se donner et travailler à fond pour se prouver qu'elle pouvait tout faire. La douche qu'elle pris fut expédiée et la fin de la matinée passa assez vite. Elle prit comme toujours un repas léger mais riche en nutriments essentiels et importants. L'après midi, elle ne prépara aucun discours, son impulsivité ferait tout une fois sur place. En revanche, elle passa un long moment à choisir sa tenue et le style qui la représenterait. Elle s'apprêtait à conquérir un nouveau public, plus mature, plus âgé, plus ... masculin. Elle était déjà le fantasme vivant de toute une horde d'ados en manque d'expérience mais là, elle savait déjà qu'elle allait devoir utiliser les atouts que la nature lui avait donné. Ce n'était pas vendre son corps au diable mais juste une évolution de son marketing.

L'ensemble qu'elle décida de porter reflétait son état d'esprit. les parents des ados suffoqueraient à sa vue sur les réseaux sociaux mais en secret, les pères soucieux du développement de leurs bambins reviendraient surement mater ses images en douce quand toute la famille serait couchée. la robe était courte, remontant haut sur les cuisses et dévoilant un décolleté absolument prodigieux. Elle était faite dans un stretch qui épousait ses formes comme un gant et un jeu de lanière laissait suggérer des dessous outranciers.  Les bas résilles asymétriques étaient retenus par des boucles de jambes en cuir et chaine qui terminaient de donner au tout un look très néo-gothique. Pour allonger sa silhouette qui n'en avait nullement besoin, Saïki chaussa des cuissardes en cuir qui montaient jusqu'à mi-cuisse. Juchée sur des talons interminables, elle s'admira dans la glace, satisfaite du résultat ultra provoquant et sexy.  Ongles noirs, maquillage outrageusement ténébreux, cheveux déliés et lissés très bas sous les fesses, elle n'avait plus rien de kawaii. Sa peau bronzée très exposée sous la cascade d'or de ses cheveux, elle allait faire des ravages.

A 17 heures 30, Tama, son garde du corps lui ouvrit la portière de sa berline. Sa patronne était enveloppée dans un long manteau en cuir léger qui cachait tout de sa plastique. Direction les studios KenzoWood où Saîki fit une arrivée remarquée. Elle savait où aller et ses talons claquèrent dans les couloirs carrelés tandis que deux réceptionnistes lui couraient après en piaillant au téléphone. L'ambiance devint plus feutrée , les moquettes épaisses et les lumières savamment orchestrées. Elle longeait un corridor plein à craquer d'une foule de techniciens, managers et autres employés qui s'écartaient sur son passage. Le responsable du studio s'accrochait presque à elle, cherchant à connaitre l'objet de sa visite. Au bout de ce couloir ouvert sur le plateau attendait Kanda. Elle sourit en le voyant, divinement belle, déboutonna son manteau et d'un geste d'épaules, le laissa glisser à terre , l'abandonnant superbement. Elle était grande et plus d'un homme baissa les yeux en rougissant à son passage.

Elle ne dit qu'un mot à son agent.

"Où?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le samedi 05 mars 2022, 04:13:18
Elspeth et Kinnel n'étaient pas venus sur Terre depuis une éternité. Ou était-ce hier ? Le temps avait un écoulement si variable en Enfer, comme les courants du vent, faits de creux et de bourrasques, de trous et de pleins. Mais ça leur semblait toujours être une éternité. Ils adoraient ce monde et sa nuance, et la manière dont ils pouvaient en exacerber les vices pour en extraire puissance et jouissance. Sur ce monde ou sur un autre, ils n'existaient que pour satisfaire cet appétit dévorant. Quand Asmodée les avait nommés pour une mission spéciale, ils n'avaient pas hésité, jurant de faire un binôme en or, quelle qu'elle soit.
Et la mission avait été simple. Les deux mortels que leur prince les avait envoyé corrompre n'avaient pas besoin de grand chose. Ca avait presque été trop facile, quasiment décevant. Et son ordre de ne pas profiter de la faiblesse du mâle ! C'était une plaie que la succube Elspeth du groupe avait haï tandis que l'incube Kinnel rassemblait des trésors de volonté, et de peur, pour ne pas toucher la femelle.
Au bout du compte, ils avaient réussi leur mission. Les deux étaient baignés d'énergie rose et ne pouvaient tenir en place. Les verrous de leur faible moralité de façade avaient sauté sans résister et on ne pouvait plus leur laisser cinq minutes en tête-à-tête sans s'exposer à une surprise très gênante à son retour. La chose avait commencé à faire parler, dans le label de la petite, et on leur avait demandé de s'astreindre ; en vain. Malgré tout, l'apparition du soir avait été maintenue, comme tout le reste du programme. Il y avait trop d'argent placé dans ces deux-là pour risquer un défaut, même au risque d'un scandale.
Et si vous pensez que les pousser à la faute était immoral et contre les règles : quelles règles ? Et depuis quand l'Enfer se préoccupait-il de moralité ? Et puis, après tout, ils n'avaient fait qu'accélérer une fatalité.

"Où ?"

Les deux démons étaient restés pour assister à l'accomplissement de leur labeur et, peut-être, se faire mousser par leur prince ; mais surtout pour le plaisir de voir ces deux mortels subir et éponger, par leur supplice social, la frustration des deux êtres maléfiques. Sous l'apparence d'un couple de jeunes Japonais au look gothique et aux yeux roses, ils attendaient à quelques mètres de la porte de la loge. Leurs sens surnaturels leur permettait de pressentir la scène sur laquelle tomberait Saïki Nakamura lorsqu'elle l'ouvrirait et ils exultaient d'avance, esquissant des sourires farceurs en anticipant le résultat.
Leur prince, déguisé en un humain bien plus banal qu'eux, avait souri à la mortelle avant de lui faire signe. Il lui avait donné le numéro de la loge et restait désormais sur les talons de l'équipe de tournage détournée par la présence inattendue de l'idole au look renouvelé. Et quel renouveau ! Elle transpirait d'une exquise sensualité et de promesses d'un érotisme... Ils devaient se retenir, ne pas se toucher, ne pas soupirer à son approche.
Elle allait ouvrir la porte. Ils se concentrèrent sur le clou du spectacle, prêts à s'éclipser.

* * *

Saï était un phénomène !
En la voyant l'approcher dans le long couloir étroit, Asmodée avait admiré le potentiel ravageur de son élue du moment. Sous les traits de Wakyu Kanda, il avait corrompu plus d'un mortel prometteur et ambitieux, mais les qualités de Saïki, couplées à la rage d'avoir été abandonnée à un moment-charnière et délicat pour sa carrière, à la rage de survivre, de vaincre la compétition et de la dépasser...
Il n'avait pu effacer toutes les émotions qu'il lui inspirait à son approche. La fascination. La fierté. L'approbation. L'excitation. En lui donnant le numéro de la loge, il n'avait pu s'empêcher de s'exprimer presque dans un soupir, ému par la grandeur de ce qui restait à venir. Il n'y en avait pas eu beaucoup, sur Terre, des femmes comme elle.

Il avait presque été aveuglé. Et il était trop tard pour faire déguerpir les deux curieux lorsqu'ils se retrouvèrent à deux pas de la porte et qu'Asmodée les sentit enfin par-dessus ses propres vices. Il était trop tard pour que Saïki les ignore, mais elle les prendrait au plus comme de jeunes originaux aux lentilles colorées ayant mixé alcool et ecstasy.
Ce n'était pas bien grave. Ils partiraient dès qu'ils seraient satisfaits.
Ce qui ne saurait tarder.

Voyant Saïki marquer une brève hésitation devant la porte, son cher nouvel ami Wakyu dépassa les caméras pour venir à sa rencontre, et lui souffler à l'oreille.

"Il est temps de voir la vérité, Saï."

* * *

Il avait toujours eu envie de faire ça avec Saïki. Il avait voulu dire merde au protocole et satisfaire ses pulsions, profiter un peu de sa proximité avec la Dark Idol pour y goûter d'une manière que tous lui envieraient. Après tout, il avait bossé comme un malade et léché pas mal de bottes, et pas que ça d'ailleurs, pour qu'elle en arrive là. Elle lui devait tout ! A lui ! Toshiro, son ami.
Son ami, ouais ! Espèce de salope ingrate ! Il avait rejoint la friendzone sans vraiment le réaliser, et avant qu'il comprenne de quoi il retournait, qu'il saisisse qu'il ne s'agissait pas, pour elle, que de protocole et de discrétion, il avait été relégué au rang de confident asexué. C'était une véritable insulte ! Mais il s'était bien vengé, bloquant autant qu'il le pouvait les prétendants, même très prometteurs sentimentalement comme publicitairement, qui s'étaient pressés à ses baskets pour quérir un moment de son temps. Il avait dit à Saïki qu'elle intimidait les hommes et n'avait pas vraiment le look idéal pour la plupart d'entre eux. S'il devait garder sa bite dans son pantalon, personne ne lui en mettrait une sous sa surveillance.

Cette rancœur et la jalousie maladive qu'il nourrissait avaient empoisonné leur relation en secret jusqu'à ce que ce contrat se présente. Un nouveau départ, une opportunité immense, juste au moment où Saï traversait l'inévitable grande crise identitaire de sa carrière. Il ne l'avait pas aidée à en sortir et s'était empressé de signer, de filer, de fuir ; et de la laisser dans sa merde. Il avait parlé à ses connaissances de ses doutes depuis un moment, et l'absence de soutien et d'expertise à ses côtés aurait dû couler sa chance de bosser avec DSDP.
Lâcher la viande avariée et bouffer de la chair fraîche. C'était le plan. Et il avait bien pu se convaincre d'avoir de nobles intentions pour lui-même, mais...
Quand est-ce que ces pensées avaient pris autant de place et submergé ses réflexions ? C'était difficile à savoir. Il avait du mal à y voir clair depuis qu'il l'avait sautée pour la première fois. La jeunette était avide d'expérience, bourrée d'hormones. Elle avait la dalle et elle était dingue de lui. Ils avaient baisé tous les jours de la semaine, plusieurs fois par semaine. C'était sauvage. Un abandon total. Ils en oubliaient tout le reste, y compris leurs obligations, y compris les risques.
Et quand la porte de la loge s'ouvrit sur leurs corps à moitié nus se percutant dans une levrette brutale, lui suant et geignant de plaisir, elle se bouffant la main en bavant pour ne pas piailler, sa seule réaction fut la colère et la fureur.

"Non mais on peut pas BAISER en paix ici ou quoi ?!"

Il tourna son visage furieux vers l'intrus. Ou, plutôt, vers l'intruse. Et il ne la reconnut pas immédiatement, entre l'engourdissement de son cerveau baigné d'hormones et le changement soudain de style, mais il ne lui fallut que quelques secondes pour réaliser qui était à la porte. Et il aperçut rapidement les objectifs de caméras derrière elle, contournant sa silhouette racée pour immortaliser le scandale s'offrant à leurs sens artificiels.

"Oh... merde..."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le dimanche 06 mars 2022, 09:50:31
Reika Murakami poireautait depuis un moment dans les coulisses des studios KenzoWood. Journaliste de la première heure à suivre la fulgurante ascension de la mode des idoles, elle était une personnalité  reconnue et écoutée dans le milieu très complexe de cette industrie. Toujours à l'affût de scoops exceptionnels, elle savait flairer les bonnes occasions de se démarquer de la concurrence par des papiers précis et révélateurs des dessous répugnants de la vie des starlettes japonaises tout comme elle était capable d'encenser une carrière. L'affaire de Saïki Nakamura l'avait surprise.  La décision de son agent de la quitter lui avait paru puérile tant la situation de l'idole était encore confortable. La journaliste avait déjà interviewé The Dark Idol et savait qu'elle était une jeune femme pleine de ressources et au caractère bien trempé. Reika n'avait pas été peiné de cette nouvelle mais s'était dit que si elle pourrait rattraper ce gâchis, elle n'hésiterait pas.

Aussi, quand l'un de ses assistants qui fumait à l'extérieur des bâtiments l'avait appelé pour lui dire que Saïki Nakamura déboulait dans les locaux, elle avait pressenti un évènement qui arquerait les pages des journaux pendant un moment. Elle avait abordé l'idole accompagnée de son caméraman au moment ou elle s'entretenait avec un homme discret dont le sourire et l'air entendu signifiait qu'il était au courant de quelque chose. Elle ne le connaissait pas mais l'idole semblait lui faire confiance. Reika décela l'homme d'importance dans ce comportement, l'appui nécessaire à toute célébrité pour avancer sereinement. Quelles étaient les dessous de cette histoire? Saïki ne semblait pas du tout être abattue, elle venait au carton.

"Bonjour Saïki! Reika Murakami pour Star Mag! La presse spécialisée vous condamne à une chute rapide du podium des idoles mais il me semble que vous avez l'air très déterminée à ...."

La tornade ne fit pas attention à elle et se détourna pour foncer vers les loges. La journaliste s'élança avec son technicien derrière elle et peina à suivre le rythme imposé par les longues jambes  de la star.

"Monsieur! Monsieur?"

L'homme élégant non plus ne répondit pas. Reika voulait avoir la primeur de l'information le concernant. Si Saïki avait choisi un nouvel agent, elle l'aurait fait avec un soin très particulier. Mais tout d'abord, ne surtout pas les perdre dans les méandres des couloirs! La course prit fin un peu plus loin et la journaliste faillit s'écraser contre le dos de l'inconnu quand il s'arrêta net. Le dénouement? Elle fit un signe à son caméraman pour qu'il commence déjà à filmer. L'homme, professionnel, avait déjà en boite toute la scène, depuis le début.

Saïki avait foncé vers son objectif, sans perdre de son magnétisme malgré cette attitude volontaire qui menaçait de faire déraper son sex-appeal. Elle avait maintenu sa grâce dans ses longues foulées, et garder les épaules bien droites, se sachant captée par l'oeil de la caméra. Elle avait bien reconnu Reika, une journaliste qu'elle appréciait mais sa priorité était devant. Kanda la suivait de près, tout comme une horde de personnes avides de scandales, d'infos où tout simplement, désireuses d'éviter qu'une guerre médiatique ne ternisse l'image du studio. Beaucoup ne parlaient plus, essouflés. Elle était sûre d'elle et la présence de son nouvel agent qu'elle sentait tout proche la mettait encore plus en confiance. 16 ... 17 ... juste avant le dix-huitième loge, elle aperçut un couple adossé au mur. Les jeunes gens s'écartèrent promptement à son passage mais elle frôla l'un d'eux du dos de la main. Elle pila. Une violente crampe de désir lui serra l'entre cuisse et elle faillit avoir besoin d'un soutien pour ne pas tomber à genoux. Elle eut un mal fou à se contrôler mais même si ce ne fut qu'une brève seconde, elle en humidifia sa culotte. Ses pupilles s'agrandirent follement et elle fit un pas en arrière, heurtant Kanda. Interdite, elle observa les gosses, enfin ... qui auraient presque pu avoir le même âge qu'elle ... Une apparence sombre, ils pourraient être ses fans, son public comptait beaucoup de gothiques et autres néo-cultures tendance dark side. Ils avaient mis le paquet dans le look et le rose de leurs yeux brillaient dans ce couloir moins bien éclairé que d'autres. Ou était-ce une impression? Elle les observa curieusement, ils étaient indéniablement attirants, peut être androgynes, peut être au contraire sexuellement très déliés, elle ne savait pas, mais quand ils firent un pas pour s'écarter encore plus, la sensation de délice se dissipa et même si Saïki chercha à accrocher leur regard, ils parurent soudainement gênés et baissèrent la tête comme s'inclinant. Revenue à sa réalité, l'idole les délaissa pour ouvrir la porte de la loge sans plus hésiter. La lumière, et l'odeur, inondèrent ses sens. Elle entra néanmoins et crispa les mâchoires devant le spectacle qui s'offrait elle. C'était sale. Toshiro tringlait la gamine comme un animal et la jeunette en bavait de plaisir en râlant stupidement. Saïki ne fut pas vraiment surprise. Toshiro l'avait largué comme une merde alors il pouvait être capable de tout. Pourtant, il n'avait jamais fait allusion à ce genre de choses avec elle, ni même tenter d'aborder le sujet. Et là, à peine une semaine après son abandon, il sautait déjà sa cliente. La jeune femme fut ... vexée? C'était possible. En rage? Maintenant, c'était certain.

"Oh... merde..."


"Ouais, c'est le terme! Salut Toshiro! Tu t'éclates? T'arrête pas, tu permets que je m'asseye hein?"


Saïki prit le parti de s'installer dans un fauteuil club et laissa Kanda gérer le reste. Elle n'avait pas l'expérience nécessaire pour gérer un scandale et se reposait sur l'agent pour adopter la meilleure des suites à donner avec le troupeau massé dans le corridor.

La petite partenaire de Tosh piaillait tout ce qu'elle pouvait, les cheveux collés au front, de la salive plein les joues et le menton. Son regard avait perdu l'étincelle de luxure qui l'animait pour une panique viscérale. Toshiro était pétrifié, ancré en elle, ses doigts fermement accrochés à la taille fine de la gosse. Il s'étranglait ...

"Saï ..."


"Oui? Un truc à dire? "
Plus glaciale, tu crèves ...

Il passait par toutes les couleurs et quand enfin il se retira du corps qu'il défonçait, la petite se redressa comme un ressort et fonça, en larmes, se planquer derrière un paravent. Le jeune homme mit plusieurs secondes avant de happer une serviette pour cacher sa virilité tombante. Son regard perdu, balayait la pièce, de Saïki à la porte, comprenant difficilement  que sa carrière se terminait devant l'œil des caméras.

"Saï ..."


"Tu te répètes ... et, tu n'as plus le droit de m'appeler comme ça."


Elle croisa ses longues jambes, haut sur ses cuisses et prit le temps de le laisser mariner en jouant avec une de ses longues mèches qu'elle tortillait autour d'un doigt.


"Je venais régler mes comptes avec toi mais en fait, ce n'est plus nécessaire. je crois que tu t'es sabordé tout seul. Je m'étais trompée sur ton compte et te faisais confiance. Heureusement que tu es parti au final, j'ignorais que tu aimais autant les petites filles ... Non, non, reste là. Je te présente mon nouvel agent, un homme honnête en qui j'ai découvert des qualités que tu n'auras jamais."


L'autre se liquéfiait, détruit, sa vie s'émiettant sous les yeux durs de son ancienne amie. Il se prit le visage à deux mains et sanglota avant de se recroqueviller sur lui-même, pathétique.


"Oh Toshiro ... misérable petit ver de terre. Quelle erreur tu as faite ..."


Elle allait continuer mais fut interrompue par le manager général du studio qui fit irruption dans la pièce. C'était un homme câblé, très pro qui savait rebondir à la seconde.

"Mais que se passe t'il ici??"

Malgré son expérience, la pilule fut difficile à avaler. Il comprit très vite, par la présence des occupants de la pièce, se qu'il se passait. La colère le défigura et il cracha une injure à l'attention d'on ne sait qui. Reika s'approcha pour lui glisser un mot à l'oreille et il acquiesça immédiatement. Il donna des ordres brefs aux assistants qui le suivaient.

"On annule le programme. Direct dans quinze minutes avec une nouvel invitée, The Dark Idol et son nouvel agent. Interview par Reika  Murakami. Titre :  ..."

Il se tourna vers Kanda.

"C'est vous le nouvel agent? On trouve quoi comme titre?"

Toshiro et sa star étaient déjà oubliés. Il faisait d'une pierre deux scoops et sentait déjà les primes tomber.

De son côté, Saïki baignait dans la satisfaction. Elle n'avait pas eu à trop s'impliquer dans une démarche agressive qui aurait pu nuire à son image. Les faits avaient parlé d'eux-mêmes et elle n'avait eu qu'à pousser un peu la tête de Toshiro sous l'eau. L'autre starlette était un dommage collatéral malheureux mais du coup, elle écartait aussi une future concurrente. Pour l'instant, les jeux étaient faits. L'idole adressa un sourire à Kanda. Sa carrière continuait et avec l'interview surprise qu'il était hors de question de refuser, l'agent avait déjà du pain sur la planche.



Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le samedi 12 mars 2022, 13:39:17
Asmodée n'avait pas besoin d'assister à la scène pour être fier de la démonstration de Saïki. Sous les traits de Kanda, il faisait mine de bloquer la loge aux caméras, laissant juste assez d'espace et de moud aux opérateurs pour passer le pas et immortaliser la scène, jusqu'à ses détails les moins flatteurs. Il ne s'agissait pas là d'épargner qui que ce soit. Toshiro et sa pouliche, c'en était fini ! Il devait avouer qu'après avoir vu le résultat de leur travail, il envisageait de commuer la punition d'Elspeth et Kinnel en une torture d'un autre genre. Ils avaient fait du beau travail.
Reika Murakami le dévisageait, sûrement aussi suspicieuse de ce visage qui lui restait inconnu, que curieuse de comprendre son rôle dans cette affaire. Kanda Wakyu rendit un regard taquin à la célèbre journaliste avant de se retirer pour laisser passer le manager. Le trou dans sa garde permit à la journaliste de suivre, et il laissa tomber la mascarade pour se tourner également vers la scène. Les bras croisés, il inspira l'odeur de sexe et les relents de magie rose qui flottaient dans l'air, et sourit.

"C'est vous le nouvel agent ? On trouve quoi comme titre ?"

Il avait fermé les yeux pour mieux s'ouvrir à son ressenti, mais il était évidemment resté connecté au présent. Rouvrant les paupières sans tarder, Kanda élargit son sourire et baissa la tête en signe de respect au manitou des lieux, qui avait parfaitement rebondi sur la situation.

"Saïki Nakamura : The Dark Phoenix ? C'est p-h-o-e, avec un x, et un point d'interrogation à la fin."

Il avait déjà le titre en tête depuis des jours. Et il tourna son regard vers Saï, l'observant avec fierté et lui envoyant un clin d'œil complice. Cette préparation ne pouvait que traduire sa croyance en sa réussite, sa foi en son rebranding. Il aurait été ému de sa prestation s'il l'avait pu, mais rien en l'empêchait d'affecter l'émotion.

"D'accord. Super. Qu'est-ce que vous foutez tous là ?! On a un direct à préparer ! 14 minutes ! Tic-tac ! Qu'on me passe la régie !"

L'assemblée qui s'était formée, attirée par l'animation, se dispersa comme un banc de poissons face au manager général, qui sortit en trombe, tête dans les épaules, poings serrés. Mais restait Reika Murakami, qui posa son regard tour à tour sur chacune des quatre personnes dans la pièce, en silence, avant de sortir sans dire un mot, énigmatique, mais emplie d'un intérêt nouveau.

La foule partie, la starlette partit en sanglots lourds et Toshiro, penaud, cachant sa bite ramollie derrière ses mains croisées, fixait Saïki en tremblant, le regard implorant. Et, dans son dos, il tenta de l'atteindre, une fois encore ; de toucher le nerf sensible de son amitié comme il l'avait fait si souvent. Il aurait dû savoir que ça ne changerait rien, désormais, et que sa tentative ne faisait que le rendre plus écœurant encore.

"S-saï... J't'en prie..."

"Ca suffit, Toshiro. Tu en as assez fait. Ton amie comptait sur toi et tu lui as préférée une option facile, avec ses avantages. Arrête de parler. Tu es te couvres de honte."

Toshiro dévisagea l'homme qui lui parlait, cherchant à comprendre qui il était, le rôle qu'il jouait dans cette histoire, et aussi ce qui lui permettait de lui parler de façon aussi cavalière. Toujours arrogant au possible, le Toshiro !
Mais Kanda ne lui laisserait pas le temps de trouver le courage et les mots de tenter de défendre son honneur. Car l'agent lui tourna le dos à son tour et, épaule contre épaule avec la belle du soir, tournant un regard charmé sur elle, il se pencha pour lui parler doucement.

"J'aime beaucoup ton nouveau style. On ne va parler que de toi dans les semaines à venir."

Enfonçant le couteau et le tournant dans la plaie, il tendit son bras à Saïki.

"Prête ?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le dimanche 20 mars 2022, 10:51:28
La répulsion qu'inspirait ce spectacle pathétique à Saïki se reflétait sur les traits de son visage. Sa bouche était contractée sur un rictus de dégoût et toute le mépris du monde se lisait dans son regard. Toshiro faisait quelques centimètres de moins qu'elle et cela ajoutait à la domination écrasante de l'idole sur son délateur. Elle était surement campée face à lui tandis que l'agent se tenait misérable, cachant ce qui avait été sa virilité. Ces quelques secondes d'affrontement silencieux se soldèrent par l'abandon de l'ex agent dont les yeux se remplirent de larmes. Il tendit la main vers son bourreau comme s'il la suppliait de li rendre sa vie mais elle l'ignora en se détournant. Il n'existait plus pour elle. L'affront était lavé, la revanche consommée.
L'instant d'après, le studio bouillait d'animation. L'équipe rebondissait et chacun savait ce qu'il avait à faire. Kanda termina de plomber Toshiro et les pleurs de la starlette déchue, cachée derrière son paravent furent étouffés par le brouhaha de la mise en place de la nouvelle émission.


"Merci Wakyu-dono."


Saïki accepta le bras que l'homme lui tendait et s'y pressa, offrant à l'agent l'accord d'une nouvelle complicité en plus du suffixe volontairement exagéré qu'elle employa pour marquer le coup. Un caméraman les filmait toujours, le manager général, fin stratège,  voulait tous les détails de ce retournement de situation. Un documentaire suivrait peut être très vite. Il s'agissait de noyer la masse populaire sous un flot d'informations permanent pour s'attirer un audimat avide de nouvelles croustillantes sur un sujet bien précis. Ce mouvement servait Saïki et même si le direct à venir l'avait pris par surprise elle aussi, c'était une aubaine dont il fallait profité.

The Dark Phoenix. L'idée était géniale et elle serra le bras de son protecteur alors que son cerveau tournait à plein régime. Ils quittèrent la pièce du crime, superbe vainqueurs d'un combat trop facile à gagner. Une maquilleuse se présenta et s'empressa de les guider dans une loge toute proche. Derrière eux, deux types de la sécurité s'occupaient déjà à virer la gamine et l'agent au chômage sans trop de ménagement.

Il fallait faire vite. Se présenter sur un plateau d'enregistrement nécessitait une préparation particulière. Le maquillage devait être adapté à l'intensité de l'éclat des projecteurs et seuls les pros savaient comment jouer avec  les particularités de chaque invité. Heureusement, la maquilleuse en était une, de pro. Prise par le temps, elle ne s'embarrassa pas de politesses inutiles. Elle ne prit qu'un instant pour analyser le look de Saïki et tout le bénéfice qu'elle voulait en tirer.

"On reste sur une approche sexy et volontairement suggestive, c'est bien ça?"



"C'est exactement ça."


Assise face à un grand miroir, l'idole obéissait aux injonctions de la femme qui précisa le contour de ce qui devait être mit en valeur, appuya sur l'aspect ténébreux donné par des fards et poudres foncées, souligna d'autres traits de lignes claires pour en faire ressortir la tonalité. En rien de temps, Saïki passa de superbe à beauté fatale. Ses longs cheveux furent lissés, éclatants sur sa peau bronzée.  Debout, elle laissa la femme arranger sa tenue. A l'aide d'une épingle à nourrice savamment cachée, elle remonta la robe de quelques millimètres sur les cuisses fuselées. Le décolleté fut accentué par l'utilisation d'une bombe dont la femme pulvérisa une lotion lustrante pour souligner et augmenter l'effet visuel de volume de ce qui était déjà adorable. Tout était jeu d'illusion et art  de mise en forme. Le modèle d'origine était certes déjà parfait mais la spécialiste y ajouta la touche qui ferait craquer des millions d'hommes faibles.


Je ressemble à une salope ...


C'est ce que pensa Saïki. Elle était bien sûr habituée à s'exhiber mais là, elle franchissait une limite qu'elle ne connaissait pas. Le résultat dans le miroir était ultra provoquant sans être vulgaire pour autant.

L'apparence fait quasiment tout le travail mais pour le public qui arrive encore à réfléchir quand elle se présente, encore faut-il éviter de sortir une absurdité qui coutera cher. Saïki est armée pour les interviews et autres présentations mais là, il s'agit du prélude au lancement de la nouvelle star. Va t'elle ménager les effets classiques des idoles tant dans le comportement, les mimiques et les réponses presque stéréotypées où alors va t'il falloir qu'elle enfonce les codes de la société japonaises?


"Wakyu-shi, il faut me briefer!"


Dans le couloir, le chef-évènements passe en braillant. Plus que cinq minutes!
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mardi 29 mars 2022, 14:28:13
Les choses s'accéléraient. Wakyu avait bien prévenu Saïki que les choses allaient devoir se faire, mais il n'avait pas vraiment posé de date. Qui pouvait vraiment voir le futur, après tout ? Même un archidémon ne le pouvait pas. Alors, évidemment, les choses s'accéléraient, soudainement, rapidement, et s'il savait que l'idole voulait absolument rester sur le devant de la scène, il savait aussi que c'était, pour elle, un renouveau, un nouveau départ, et, par certains aspects, aussi stressant et perturbant que son premier départ. Il pouvait sentir le risque, à ce stade : elle pouvait bien choisir de se retirer, se dire que tout ça n'était qu'un acte d'orgueil, ce qui n'était pas tout à fait faux, compter ses avoirs et juger qu'elle vivrait bien jusqu'à la fin de ses jours en s'occupant avec un compte social, ce qui était certainement vrai ; mais Asmodée ne venait pas sur Terre pour de petites ambitions et il savait qu'elle irait jusqu'au bout.
Et, s'il le fallait, il lui donnerait le coup de boost nécessaire. Après tout, elle était maintenant assez engagée avec lui pour qu'il puisse songer à l'influencer plus régulièrement.

Rajeuni de cinq ans au moins par les talents d'une maquilleuse surmenée, Wakyu rejoignit finalement la belle à cinq minutes du top, et la tension était à son comble. Ce nouveau départ n'était, effectivement, pas une mince affaire.
Mais il savait comment gérer ce genre de pression. Voyez-vous, amours et ambitions partageaient bien des choses, et il fut un temps où Asmodée était un ange chérubin, agent de Cupidon, patron des amoureux. Et une ambition saine, comme un amour sain, se devait d'être séduisante et prometteuse. Personne ne s'attachait à la médiocrité. On pouvait s'accrocher à la souffrance si elle apportait suffisamment, mais pas à l'ennui.
Alors, face à l'idole angoissée, l'agent sourit et passa des mains apaisantes sur ses bras nus, un regard serein dans le sien. Une vague d'assurance vint relaxer Saï, moitié spontanée, moitié influencée par la volonté du démon caché sous les traits communs de l'homme qui lui faisait face.

"Sois juste honnête, Saï. Le statut d'idole ne te collait plus, tout le monde est d'accord avec ça. Tu n'es plus une enfant et il est temps de le reconnaître. Ne rejette pas ton passé, ne critique pas le système, ne parle pas d'ambitions : ce n'est pas ce qu'ils veulent. Parle de toi et de ce qui est bon pour toi ! Le public a de l'affection pour toi, il te suit depuis si longtemps ! Il te soutiendra, crois-moi."

Un sourire plus appuyé, un bref exercice de respiration spontané, et ils étaient déjà interrompus par le chef.

"C'est le moment, allez vous installer. Jingle dans 30 secondes ! La régie a terminé ce montage ?!"

Wakyu regarda l'homme filer, se retourna vers Saïki et hocha la tête, confiant.
Et ils entrèrent tous les deux sur scène.
Le temps de se faire à l'éclairage et à leur nouveau cadre flashy et énergique, ils étaient assis sur des fauteuils côte à côte. Le jingle démarrait et un écran laissait voir le direct. Après un bref écran-titre, un narrateur faisait un bilan surexcité des événements ayant conduit au changement brutal de programmation. Dans la tradition japonaise, des images du récent esclandre succédèrent à un photo-montage radieux de Toshiro et sa nouvelle star, des visages de personnages d'animé hilares ou sidérés cachant ce qu'on ne pouvait pas montrer. Gouttes de sueur et observations piquantes en police rondouillarde et colorée réhaussaient le caractère odieux du moment.
Lorsque Saïki apparut pour tancer Toshiro, elle était mise en scène comme une figure divine jetant un sort au misérable bonhomme nu comme un ver.
C'était certain : le show business japonais était impitoyable. Les égéries d'il y a une heure étaient devenus des parias en trente secondes.

Puis, un fondu ouvrit sur le visage resplendissant d'amusement de Reika Murakami, qui annonça le nouveau programme comme la banderole s'ouvrait à l'écran.

"Bonsoir à tous ! Bienvenue à vous qui nous regardez ! Ce soir, des invités imprévus et inattendus sont venus remplacer au pied levé nos invités précédents après un... malheureux accident de loge."

Un effet sonore clownesque et un public complice soutinrent la boutade de qualité moyenne de la journaliste, qui devait son succès à d'autres qualités fort heureusement.

"Merci à vous deux d'être venus ! Nous avons M. Kanda... "

"Merci, Reika, ravi d'être ici."

Wakyu fit une courbette souriante sur son fauteuil.

"Il est le nouvel agent-surprise de la star de cette soirée, Saïki Nakamura !"

Le public se leva en tapant dans les mains et se laissa même aller à quelques vivats. Saï pouvait évaluer sa cote à l'aune de cette réaction et réaliser qu'elle n'était ni oubliée, ni has been. De son côté, Wakyu se tourna vers elle en se joignant à eux.

"Tu vois bien qu'ils n'attendent que toi."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le vendredi 01 avril 2022, 19:20:19
Une dernière grande inspiration, un dernier calage cérébral, un ultime tic nerveux d'une paupière papillonnant à tout rompre et Saïki était prête à s'engager dans le renouveau de sa carrière. Elle hochait la tête, attentive au moindre conseil sortant des lèvres de Kanda. bonne élève, elle assimilait les messages et les conséquences de ce que serait les ignorer. Tout allait très vite. Son indépendance d'esprit n'était plus. L'afflux massif d'informations filtrait par son agent et c'est à lui uniquement qu'elle devait se tenir. C'était le job de cet homme de ne pas se louper sur la tournure à prendre quoiqu'il arrive et jusqu'à présent, il n'avait fait aucun faux pas. Saïki était forte, avec un gros caractère, mais quand venait l'heure d'être professionnelle, elle savait aussi rester à sa place. La moindre erreur pouvait être fatale, comme venait de le prouver la misérable petite chose de Toshiro qui devait errer, abandonnée sur un trottoir comme une malpropre.

Le contact physique de son agent l'apaisa et elle y répondit par une petite pression amicale sur le poignet de l'homme. Ils étaient très proches l'un de l'autre, comme si cette proximité pouvait éviter à la star une dernière hésitation. Tout allait très vite autour d'eux et l'activité du studio n'arrangeait pas le stress montant. Saïki était en ébullition mais présentait une expression sereine. Seuls les mouvements incessants de ses yeux indiquaient une certaine nervosité. Mais là encore, l'effluve masculine de l'homme qui la coachait prit l'ascendant sur tous ses sentiments négatifs.

"Ok! Je suis prête! On y va!"

Et même quand le régisseur leur donna le dernier timing et qu'elle se pétrifia l'espace d'un instant, c'est elle qui fit le premier pas pour rejoindre le plateau. Là où ne serait-ce que deux semaines avant, elle serait apparue mécaniquement adapté à son rôle d'idole, elle opta pour une approche sexy sans être langoureuse. Présenter un profil mutin, s'asseoir de manière à offrir à la caméra un angle sur la courbe pleine d'un sein, ne pas croiser les jambes pour éviter une image réfractaire à l'interview mais plutôt les visser l'une à l'autre sur un angle subjectif. Bien sûr, garder le dos bien droit  et les épaules en arrière. Pointer le menton sans être provocatrice mais bien faire comprendre qu'elle ne se laisserait pas bouffer et enfin, présenter ses mains sagement sans qu'elles tremblent et les utiliser démonstrativement avec parcimonie.

Un regard à Kanda l'assura de son soutien indéfectible, c'est ce qu'elle lut dans l'attitude de l'homme et elle afficha le masque de celle qu'on attendait spécialement à ce moment-là.

Un écran en arrière plan diffusait le générique de l'émission et en présentait l'objet. C'était salé, mortel pour les victimes du show business nippon. on ne se relevait pas d'une présentation pareille, au contraire, il ne restait plus à Toshiro et sa pouliche qu'acheter une pioche pour aller terminer de s'enterrer. Elle ne rit pas ni ne s'en amusa. Elle laissait cette faiblesse à d'autres.

C'était parti. Reika se lançait. Elle aussi tâtonnait et ne produit pas le meilleur d'elle même avec sa première tirade. Qu'importe! Le public réait bien, ce qui reflétait certainement l'état d'esprit des millions de téléspectateurs avides de bassesses.

Par chance, ce fut Kanda qui exprima le premier ses remerciements. D'entendre sa voix ferme et sûre ôta le dernier voile de doute qui aurait pu recouvrir les interrogations de la jeune femme. Une douce chaleur s'insinua dans le cœur de Saïki quand le public l'acclama. Il répondait présent pour elle et même si certains individus lui clamèrent leur amour de manière un peu simpliste, elle répondit par un sourire éclatant et porta son index manucuré à sa gorge comme si elle retenait ce que tous rêveraient d'entendre. Le commentaire discret de Kanda allait lui aussi dans ce sens et elle lui coula un regard de goule satisfaite. Reika continua sur sa lancée après avoir offert les secondes nécessaires à l'assistance pour s'exprimer.

"Saïki bonsoir! Vous êtes ici ce soir alors que ni vous ni nous ne nous attendions à cet entretien. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi et ce qui a causé notre changement de programme?"

Ah! Saleté! C'était à toi de le dire mais que c'est croustillant de vendre un règlement de compte en direct!
L'idole sourit de toute ses dents et opta pour l'affichage du traditionnel respect nippon.

"Bonsoir Reika (pas de suffixe à la télé), je vous remercie d'avoir insister auprès de mon agent pour pouvoir me recevoir."

Bing! D'une pierre deux coups! On prend l'ascendant dans l'esprit des spectateurs en assurant sa position et on rappelle à l'ordre la journaliste en lui conseillant d'éviter les coups tordus. Néanmoins il fallait, il est vrai, justifier de sa présence en ces lieux.

"La raison de ma présence est simple. J'ai fait l'objet d'une profonde injustice qui visait à priver mes fans de ma présence et de mes chansons. J'ai identifié mon ancien agent comme étant celui qui voulait ma perte et je suis venue lui demander ce qui l'avait poussé à faire cela. C'est en entrant dans sa loge que j'ai compris pourquoi et votre présentation graphique était très claire à ce sujet."

Saïki changea de position sans pour autant briser sa présentation et s'autorisa un regard malicieux qui signifiait tout ce qu'elle ne dirait pas. Kanda l'avait briefé: être honnête mais sans s'étaler.

Reika l'écouta et dû attendre un instant que certains énergumènes outrés du public se calment. Pour les fans masculins, l'idée que leur idole puisse être souillée par ce vil morpion de Toshiro était inacceptable.

La journaliste fit mine de lire ses notes et reprit non sans savoir dans quoi elle s'engageait. Elle aimait bien Saïki mais le contrat avec la régie intégrait toujours une part de sensationnel.

"Oui en effet, votre réaction a été admirable. Je résume pour nos téléspectateurs qui nous rejoignent. Votre ancien agent a été surpris dans une position très intime avec sa nouvelle protégée que nous devions recevoir en premier lieu. Mais un rapprochement de ce genre entre un agent et son idole peut arriver non? D'ailleurs peut-on parler de la manière rapide dont vous avez rencontrer M.Kanda pour remplacer Toshiro dont nous nous souvenons tous?"

Salope! Tu veux dire quoi par là? Qu'on baise ensemble nous aussi? La formulation est mal posée.

"M. Kanda, qui est un homme d'une rare honnêteté, a vu en moi l'idole attristée et s'est proposé pour une relation qui profitera à tous ceux qui aiment ce que je fais."
 
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mardi 12 avril 2022, 22:31:39
Caché sous les traits souriants et communs de Wakyu Kanda, Asmodée suivait l'échange avec attention. A cet instant, il ne pouvait pas faire grand chose. Il avait fait le maximum en amont, mais il était un agent du chaos et de la discorde, et le moment n'était à aucun des deux. Son intérêt était que tout se passe le plus tranquillement possible ou, du moins, aussi tranquillement que faire se pouvait. Et quand on sait le goût du show business pour le drama, pour le sensationnel et le surfait, il y avait bien des façons dont tout pouvait déraper. Il avait confiance en Saïki pour assurer son rôle.
Reika ne manqua pas de chercher à la provoquer, d'ailleurs. Elle n'avait pas perdu de temps avant de passer à la charge ! Et c'était peut-être mieux : les bons animateurs mettaient leurs invités à l'aise avant de les cuisiner et elle n'avait pas pu attendre un peu plus longtemps. Asmodée étouffa un sourire mauvais. Il méprisait profondément l'agitation factice, artificielle de ces émissions. Il appréciait le télévision comme vecteur d'idées et d'images susceptibles de perturber les vieilles sociétés humaines, mais l'Internet lui avait volé la vedette depuis un moment maintenant et l'archidémon n'aurait pas été triste de la voir disparaître.
Mais ce qui comptait, c'était le public. Et le public, majoritairement masculin et émotionnel, des idoles japonaises, n'aimait guère imaginer ses vierges adorées avec des hommes. Ils préféraient se les imaginer seules et disponibles pour eux seuls. A dire vrai, on parlait du Japon, mais c'était vrai partout. Il suffisait de voir ce qui arrivait à Belle Delphine. Quelle triste déchéance !

"Serviable, honorable, talentueux, tel les vénérables samurai d'antan, oui ! C'est une belle histoire..."

Cette morue allait s'acharner sur cet angle pour mêler Saï à la réputation défaire de Toshiro ! Quels intérêts avaient-ils dérangé en les renversant ainsi ? Il fallait bien s'y attendre, mais il ne s'attendait pas à un tel assaut, frontal, direct.
Dans le public, les fans commençaient déjà à se tortiller sur leurs sièges et à frotter leurs mains moites.
Avec douceur, Wakyu coupa l'animatrice, tandis que le démon, lui, sondait les pensées de surface de Reika à la recherche de quelque chose.

"Reika ! Je comprends votre inquiétude ; à vous tous. Après une affaire pareille, comment savoir à qui faire confiance ? Nous allions tous donner nos cœurs et notre confiance à cette jeune femme alors qu'elle cachait de sombres secrets à ses admirateurs. Mais il y a une bonne chose à tirer de tout ça : les gentils gagnent, et les méchants perdent. La Providence m'a mis sur le chemin de Saïki alors qu'elle était trahie par son agent et l'a puni pour ça."

Les admirateurs de la belle étaient soucieux de trouver des raisons de se rassurer et le public suivait les paroles de l'agent avec intérêt, en témoignant discrètement son approbation, comme la satisfaction d'une bonne justice rendue. Quant au démon, il avait trouvé quelque chose. Bingo ! Le sourire de Wakyu s'élargit.

"Nous avons tous été trahi, nous avons perdu beaucoup dans cette affaire. Nous avons raison d'être en colère. Mais sachons nous réjouir de tout ça et de la renaissance qu'il a inspiré à notre idole adorée !"

Reika et lui s'observèrent quelques secondes en silence, comme le public, animé par les chauffeurs de salle, approuvaient en chœur. La journaliste ne savait pas comment l'agent pouvait savoir qu'elle avait fréquenté Toshiro et l'avait rencardé avec la petite, comptant en tirer un bon profit, mais il savait, elle en était sûre. Elle déglutit et, le public calmé, elle se redressa et sa voix était légèrement nouée en reprenant la parole.

"Vous avez raison."

Wakyu s'enfonça confortablement dans son siège et tourna un regard confiant et amusé à Saïki.

La suite de l'émission se passa admirablement bien.

* * *

Après un moment passé à saluer le public à la fin de l'émission, Saïki et Wakyu avaient pu quitter le plateau. L'expérience avait été éprouvante, tout du moins pour l'humaine, et le démon affectait la fatigue, bien qu'il sourie et danse presque en quittant les lieux, retrouvant les couloirs étroits des studios avec un mélange de satisfaction et d'excitation. Les yeux brillants, il se tourna vers la belle pour lui prendre les mains.

"Tu as été formidable, Saï ! Cette fois, ça y est ! C'est parti ! Ta carrière est relancée et tu peux en faire ce que tu veux ! Ah, je suis tellement fier de toi ! Permets que je t'invite à dîner pour fêter ça !"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le mardi 03 mai 2022, 13:30:34
Saïki se dit qu'il lui faudrait absolument recruter l maquilleuse qui avait fait d'elle la perle de cette soirée. Elle s'observait discrètement dans l'écran géant qui diffusait pour le public le plus éloigné les détails de l'interview et elle y paraissait absolument sereine et parfaite. En elle, c'était tout autre. Son cœur battait la chamade et elle avait chaud. Elle se sentait trembler, ne pas maitriser ses réactions physionomiques mais en réalité, elle offrait une présence calme et sure d'elle. Sa peau restait belle et aucune goutte de sueur ne perçait un pore pour venir gâcher cet ensemble. Il fallait à tout prix résister à passer sa main sur son visage, ce qui ôterait la fine couche de poudre matifiante et révèlerait son véritable état.

Reika était un monstre et le ton qu'elle employait pour assener ses questions était tellement naturel qu'il incitait immédiatement à une remise en question des faits. Elle continuait de lancer ses piques adroites et l'ambiance de la salle se chargeait de phéromones masculines irritées. Jusqu'à présent, deux forces s'opposaient, l'une mielleuse et offensive, l'autre, sur la défensive tout en dénouant toute tentative d'intrigues. A ce petit jeu, Kanda en sortit comme un tribun, éloquent et moralisateur écouté. Heureusement qu'il vint au secours de Saïki, s'adressant à Reika comme complémentaire de l'idole, paternel, protecteur, excellent agent somme toute. Il ne lui fallut que deux courtes phrases pour recadrer la journaliste et seuls Saïki et le régisseur  comprirent qu'un message codé venait de passer. Les pupilles de Reika se dilatèrent et elle palie en baissant la tête trop rapidement pour lire ses notes. Le petit doigt de sa main droite tremblait et elle dut serrer le poing pour que cela cesse.

Oh? Moins fière à présent? Kanda venait d'assener une attaque qui avait fait mouche. L'idole n'en avait pas saisi le sens et préféra ne pas insister non plus. D'autant plus que l'attitude de la journaliste changea du tout au tout comme si la phase de test se terminait. Le public aussi se métamorphosa et l'amour des fans pour Saïki submergea par instants le job des chauffeurs de salle. La chanteuse adressait des petits signes de la main à ses supporters, mimait un câlin ou dévoilait une épaule dans un haussement naturellement hyper sexy. Les questions suivantes  portèrent sur les suites de sa carrière, les choix envisagés et un peu aussi sur les aspects production. Qui allait-elle choisir pour ce renouveau? Saïki répondit suffisamment pour satisfaire la curiosité du commun de la populace mais pas assez pour ceux qui ouvraient leurs bourses. En régie, l'audimat grimpait en flèche et les hashtags sur les réseaux de la chaine se multipliaient, principalement focalisés sur #TheDarkPhoenix #SoSexy #GyaruQueen #CrazyBody et tout un tas d'autres dont certains furent bannis.

Une heure après, le public venait de quitter la salle, encadré par la sécurité du studio. Le régisseur félicita les intervenants et glissa sa carte à Kanda avec un sourire entendu. Il savait qu'il devrait payer pour revoir Saïki une nouvelle fois dans son studio mais il avait déjà reçu les félicitations de la direction de la chaine donc ...

Reika salua ses deux interlocuteurs et après avoir jeté un regard inquiet à Kanda, elle s'excusa puis quitta les lieux. L'agent et sa star prirent la direction des couloirs pour sortir et un personnel du studio tendit en rougissant son manteau à Saïki. La chanteuse l'enfila et prit le bras de son agent qui dénotait de sa confiance habituelle pour une attitude guillerette. Il lui avait pris les mains, elle, le bras. C'était leur deuxième contact prolongé et pas le dernier.

"Avec plaisir! Cette  interview m'a plus fatiguée qu'un concert. J'ai eu du mal à me défaire de la tension du début."

Elle s'arrêta pour se pencher contre son sauveur et déposa un baiser mutin sur sa joue, rompant la distance traditionnelle de la société nippone Un petit courant électrique d'opportunité lui picota la lèvre supérieure et elle rit de cette audace exagérée. Elle était bien là, contre lui. Elle se sentait en mesure de déplacer des montagnes avec son aide.

"Où est-ce que tu m'emmènes?"

Elle allait continuer quand ils recroisèrent à l'angle d'un couloir les deux jeunes gothiques de tout à l'heure. A nouveau , l'un d'eux la fixa de ses étranges prunelles roses et elle ressentit cette montée de chaleur dans son bas-ventre, comme précédemment. Elle serra les cuisses, par réflexe, pour tenter de contenir l'embrasement et enfonça ses ongles involontairement dans le bras de son tuteur. Elle avait le souffle court, surprise de cette réaction incontrôlée.

"Ils sont vraiment étrange ces deux là tu ne trouves pas? J'ai l'impression que c'est après moi qu'ils en ont."

Ils s'éloignèrent pour atteindre l'entrée et s'engouffrèrent dans la limousine de Saïki dont Tama, son garde du corps, avait ouvert la portière en les attendant. Cet homme de confiance était d'une discrétion et d'une efficacité parfaite. Il prit ensuite place derrière le volant et attendit les instructions.  Saïki se lova sur la banquette. Sa robe de stretch remontait très haut sur ses cuisses et une lanière avait glissé sur son épaule sans qu'elle s'en rende compte. Dans l'habitacle intimiste de la voiture, elle put enfin souffler.

"On passe chez moi pour que je me change où tu accepterais d'être accompagné par ... " elle pianota sur son smartphone pour voir les résumés de l'interview "... par #CrazyBody?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mercredi 11 mai 2022, 02:59:16
Si Asmodée n'était pas du genre jaloux, certainement pas du genre à se sentir menacé par de la concurrence, il préférait pouvoir apprécier ses succès en paix ou selon ses propres désirs. Il n'appréciait pas, de fait, que deux sbires s'attardent sur les lieux de ses crimes pour se faire remarquer ; et encore moins quand ils n'étaient pas fichus de réfréner leur influence démoniaque. Elspeth. Kinnel. Il allait devoir considérer les conséquences de leur désinvolture. Allait-il seulement les punir, ou les récompenser ? En Enfer, rien n'était simple et il ne fallait jamais s'attendre à une décision de justice : seul l'arbitraire comptait.
En tout cas, ils avaient remis une couche à Saïki, que Wakyu avait pu sentir chanceler et s'accrocher en les croisant. Il y avait de quoi la comprendre, la plupart des mortels cédaient sans le moindre mal à l'influence d'un seul de ses sbires, alors deux à la fois... Même une exposition si brève et sans contact avait de quoi faire monter la température à des niveaux inconfortables, et la voix et l'attitude de Saï en furent évidemment affectés.
Mais bien qu'il sache tout à fait de quoi il retournait, il ne leur adressa qu'un regard circonspect à la remarque de la star avant de hausser les épaules.

"Ils m'ont l'air cokés, surtout. Mais on gardera l'œil ouvert."

Ce qu'on pouvait dire, c'était qu'au Japon, être une star pouvait vite devenir très dangereux. Les idoles, surtout, pouvaient entraîner des réactions absolument imprévisibles de leurs fans, et les agressions, pouvant aller jusqu'au meurtre, n'étaient pas si rares qu'on pouvait l'espérer.

Pour autant, il ne dit rien à Tama en montant à l'arrière de la limousine noire. Il n'allait pas non plus rencarder un mortel sur la présence de deux de ses subordonnés dans les environs. Non, il ferait de cette affaire une affaire personnelle.
Et, pour le moment, il allait laisser les deux démons quitter son esprit pour se focaliser sur sa protégée. Il n'avait pas réalisé comme la Luxure avait influencé la Japonaise et il put en prendre la mesure en retournant son attention sur elle. Il n'avait pas besoin de la sonder pour le voir car les signes étaient plutôt évidents, dont la manière indécente avec laquelle elle ignorait la façon dont elle exposait sa plastique au regard d'un homme. C'était souvent une façon inconsciente de se montrer ouverte à la séduction, voire à une approche plus franche, et l'agent malfaisant dut se faire violence pour ne pas vérifier ce qu'elle pouvait réclamer de lui ; car il aurait très bien pu l'exaucer séance tenante.
Il lui fallait une chose pour sceller ce contrat entre eux.

Souriant à sa référence aux commentaires internet, Wakyu la fixa dans les yeux.

"J'aime bien les défis ! Mais j'avoue que ce sera plutôt facile, en l'occurrence. J'ai déjà réservé au Restaurant dans le noir qui a récemment ouvert ici. Je suis au regret de t'annoncer qu'on ne verra rien si cette bretelle continue de descendre."

Il lui adressa un clin d'œil après avoir porté le regard sur le décolleté élargi par l'absence de soutien. Il ne fit pas mine d'être excité par la vue, mais il se permit de la soumettre, elle, à une bonne dose d'excitation, un coup de chaud qu'elle pouvait bien mettre sur le compte de la situation et des circonstances si elle le voulait. L'esprit humain se faisait toujours un plaisir d'interpréter les choses avec simplicité.
Vile créature soumise à sa nature, il ne pouvait s'empêcher de la tourmenter autant que de répondre, en fait, à ses propres états d'âme. Et après un bref silence, comme la voiture se lançait vers sa destination, d'un air plus sérieux, il se décida à lancer une ligne et à la tester.

"Bien sûr, si toi tu hésites, je suis prêt à déplacer notre réservation contre ta dévotion éternelle."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le mercredi 11 mai 2022, 18:50:53
"Oh ? Vraiment? J'en ai entendu parler mais n'avait pas pris le temps de m'y intéresser. Le concept est ... moderne."
Elle ne voulait surtout pas dire que ce genre d'endroits un peu high society où les influençeurs se bousculaient pour ensuite faire part de leur émerveillement à leurs followers la saoulait un peu. Elle avait grandi dans un milieu normal où l'argent avait une valeur réelle. Ses parents étaient très terre à terre et lui avaient inculqué le même état d'esprit. Les établissements qui fleurissaient un peu partout et qui offraient des curiosités comme celle de dîner dans le noir étaient un concept qui la dépassait un peu. Qu'avait-on besoin d'inventer des trucs pareils? On créait un besoin superficiel pour une société qui le devenait.

Bien entendu, l'attention de Kanda était délicate et elle n'allait pas refuser. Dans tous les cas, avec lui, elle savait qu'elle ne s'ennuierait pas. Elle se pencha donc vers les sièges avant et demanda à Tama de les y emmener ... mais en tournant un peu avant ... Elle avait pris appui sur la cuise de son agent pour se pencher et produit un joli rire de gorge pour répondre à sa petite provocation. Sa dévotion éternelle? Qu'est-ce que ça voulait dire? C'était une drôle de phrase dont elle cherchait le sens mais l'idée l'avait amusée. Elle se renfonça de son côté de la banquette offrant à Kanda un profil à le faire fondre. Bien entendu, la lanière tombée le long de son bras y resta.

Saïki était d'humeur joyeuse. Le stress intense de ces derniers jours avait disparu maintenant qu'elle avait franchi l'étape de la confrontation et que l'émission surprise était terminée. Tama augmenta d'ailleurs le son de la radio, on parlait déjà d'eux en flash info. Incroyable! Les speakers employaient des termes élogieux et on devinait de quel côté leur préférence penchait. Excellent!

L'idole était aux anges et ce, grâce à l'intervention d'un homme qu'elle venait à peine de rencontrer. Leur relation était déjà nouée solidement bien que lui ait l'avantage de bien la connaitre alors qu'elle ne savait rien de lui. Elle était bien et le mouvement souple de la grosse berline la berçait. Une douce chaleur baignait son ventre et remontait par sa poitrine jusqu'à son cou. En revanche, sans qu'elle sache pourquoi, son bas-ventre s'embrasait sous l'effet d'une envie soudaine de ... ne pas être sérieuse. Instinctivement, elle se cambra en sifflant un gémissement discret. Le sexe, dans sa vie, n'était pas sa priorité et elle n'avait pas pris soin d'elle en ce domaine depuis un moment.

Saïki tint une minute avant d'onduler comme une vouivre. heureusement, il faisait sombre à l'extérieur et ses mouvements ne devaient pas être perceptible.

"C'est une bien étrange proposition que tu me fais."

Le tutoiement leur était venu naturellement, brisant la barrière traditionnelle de la déférence nippone.

"Ma dévotion éternelle? Tu t'en voudrais au bout d'une semaine de m'avoir à tes ordres. Je serais la pire de tes erreurs et tu ne pourrais pas te débarrasser de moi. Tu serais condamné."

Elle ajouta mutine.

"Et puis ... je ne suis peut être pas ton genre."

Elle pressa son avant-bras, signe qu'elle s'amusait elle aussi à le taquiner et peu après Tama leur indiqua qu'ils arrivaient.

Devant le restaurant, ils provoquèrent une émeute. Il n'y avait pas d'accès VIP et malgré l'intervention du service d'ordre, ils furent rapidement encerclés par une foule de fans hurlants. Saïki faisait bonne figure et incarnant pleinement sa résurrection, elle liquéfia le quota masculin présent en jouant ce qu'elle et Kanda avaient planifiés quand à sa manière de se montrer. certaines photos seraient vendues le soi-même à la presse et demain les journaux spécialisés pareraient leurs pages de suggestions très avantageuses. Le patron de l'établissement sortit les accueillir et après quelques selfies et autographes, ils réussirent à entrer. Effectivement, tout était sombre et chacun fut accompagné dans la salle du restaurant où il faisait un noir d'encre. On les installa, le menu était unique. C'était un espace commun et Saïki entendit des voix chuchotées, toutes proches.  Elle tendit ses mains pour découvrir son environnement, identifia vaisselles, verres et cherchait les mains de Kanda.

"Où es tu?"

Comme tout le monde, elle baissait la voix, pas impressionnée mais il y a toujours dans l'obscurité des choses que les enfants ne veulent pas réveiller. Et la noirceur de ce concept rappelait justement ces méfiances de l'enfance.

Elle trouva enfin la présence de Kanda et lui toucha les doigts en y laissant la main. Le contact rassure dans l'inconnu. Un serveur - comment voyait-il?- vint prendre la commande de l'apéritif, le seul moment où ils auraient le choix et Saïki opta pour un Bloody Mary. c'était un grand jour alors autant fêter ça. Mais auparavant ...

"Excuse moi, il faut que je vérifie si je suis toujours belle ..."

Elle se leva,  perdue, et un garçon se précipita pour lui indiquer les toilettes. Allez tout droit sans dévier. Au mur, tournez à droite et vous verrez une petite lumière verte. vraiment curieux le truc. Elle avançait à l'aveuglette au milieu d'autres tables, elle le sentait. Les mains tendues devant elle, elle n'avait aucune notion de distance. c'était perturbant ... et excitant. Dans son imaginaire, tout pouvait arriver: un bel homme pouvait venir lui sertir la taille de ses bras puissant ... une rencontre fortuite pouvait terminer en ... non non non arrête ça Saïki. Son bas-ventre reprenait ses contractions d'envie et elle ne put vraiment respirer que quand elle poussa la porte des toilettes. Là, heureusement, il y avait de la lumière et elle put prendre le temps de se calmer.

Le retour fut tout aussi chaotique et elle s'assit à une autre table que la sienne. Elle provoqua le rire des quatre hommes qui y siégeaient. Ils se seraient étranglés s'ils savaient à qui ils parlaient. Enfin, elle put s'asseoir face à Kanda.

"J'ai failli ne jamais te retrouver."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le jeudi 02 juin 2022, 05:01:11
Oui, c'était une drôle de proposition qu'il lui faisait. Mais le démon avait toujours de la suite dans les idées. Car quel endroit était plus approprié pour stimuler les zones créatives les plus propices à l'étalement de ses désirs qu'un lieu plongé dans un noir profond ? Lui, en tout cas, n'avait pas besoin de lumière pour y voir. Il jouait le jeu pour le personnel mais avait parfaitement conscience du lieu, de leur compagnie, des gestes et des mimiques de Saïki aussi. Dans le noir, on se laissait plus volontiers aller à toutes les simagrées qu'on se serait interdit à la lumière. On se sentait à la fois protégé par le couvert de l'ombre et fragilisé par la perte d'un sens si central. Tout était fait pour mettre l'humain à la merci de ses sens et du plaisir qu'il en tirait. N'était-ce pas la promesse de l'établissement, après tout ?

Joueuse et spontanée, l'idole n'était pas loin de pouvoir commencer à songer sérieusement à entrer dans le jeu de son cher agent Wakyu ; avant de réaliser que ça n'avait rien, rien du tout, d'un jeu. Aussi le démon poursuivait-il son travail de tentation, ne lâchant plus la belle de la légère chape de chaleur qui mordait ses inhibitions et effriterait peu à peu ses convenances. Il réalisait qu'elle avait laissé bien peu de place au sexe par le passé, et elle n'attendait d'autant plus qu'à exploser. Certainement, voir Toshiro dans cette position ne l'avait pas blessé qu'à cause de sa trahison, mais aussi par sa cause, par les pulsions lubriques qui l'avaient poussé à la délaisser, elle, son amie, pour une petite biche prête à écarter les cuisses. L'amitié ne lui avait rien apporté, alors à quoi bon se ménager ?

Les doigts de Saï dans les siens, Wakyu la réconfortait par sa présence avant de la laisser partir, un sourire aux lèvres, en la regardant balbutier jusqu'aux toilettes.
Il lui accorderait ce bref répit.
Mais dès qu'elle fut de retour dans la salle, le travail reprit, et le démon s'amusa du frisson qu'il sentit en elle lorsqu'elle se trompa de table, partageant avec quatre inconnus aux voix graves un moment d'embarras et de mise à nu à peine dissipé par son anonymat préservé. Dès qu'elle fut de retour, il reprit sa main, lui offrant le réconfort, à nouveau, de sa présence.

"J'étais sûr que tu reviendrais vers moi," lui répondit-il avec douceur. "Ne laisse pas l'obscurité te contrôler. Joue avec elle ! Combien de fois dans ta vie as-tu pu te tenir dans une salle avec plusieurs dizaines de personnes et faire exactement ce que tu voulais sans risquer qu'on le voie ?"

Il savait que les premiers plats arrivaient, mais il attendit l'annonce du serveur pour se reculer précipitamment, le laissant poser les assiettes et annoncer la couleur : un curieux plat de poisson et de légumes aux tournures alambiquées et, à son regard inaltéré, méconnaissable, mais, à n'en pas douter, proprement délicieux. Leur était servi avec un verre de vin blanc fruité.
Le serveur les laissa, leur rendait la part d'intimité qu'il avait envahi un bref instant. Et Wakyu reprit :

"Par exemple, je pourrais très bien me mettre pieds nus, ouvrir ma chemise. Qui le saurait ?"

""
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le vendredi 03 juin 2022, 15:59:59
Les gorgées de vodka lui brûlaient la gorge, intenses caresses calmées par l'arrivée tardive du jus de tomates. Saïki passait un moment délicieusement excitant. Kanda avait raison, pourquoi ne pas en profiter. Ces dernières années avaient été synonymes de travaux forcés entièrement dédiés à l'évolution de sa carrière. Elle avait travaillé si dur qu'elle en avait oublié le principal: vivre. C'était le triste lot commun des idoles tant la concurrence était rude et sans pitié. Mais aujourd'hui, la roue tournait. Les efforts  à fournir n'en seraient pas moins exigeants mais quand une autoroute à succès s'ouvrait sous vos pieds, on avait toutes les raisons d'être d'excellente humeur. La proposition hasardeuse et risquée de l'agent la fit rire. L'alcool aidant, ce joli son cristallin trouva en écho les murmures commentés de voix masculines tout autour d'eux. Est-ce l'air un peu chaud qui attisait les convoitises de leurs voisins ou bien se faisait-elle des idées guidées par les vapeurs de la boisson.

Comme une proie chassée par un prédateur implacable, Saïki jetait des regards curieux vers la provenance des sons qu'elle captait. Inconsciemment, son index courait le long de sa gorge jusqu'au creux de son décolleté déjà profond pour tirer le tissu léger vers le bas. Sa respiration s'accéléra quand les quatre hommes qu'elle avait par mégarde abordée s'esclaffèrent ensemble. Etaient-ils beaux et désirables? Leurs mains sur son corps ...

Le serveur vint perturber ce début de songe à teneur hautement érotique et elle sursauta avant de se ressaisir. Ce qu'on leur servit était aussi raffiné que le vin blanc était exceptionnel. Mais il n'était jamais bon de mélanger vin et vodka en aussi peu de temps. Saïki étant une ascète et aficionada de la condition physique, la réaction chimique rendue par le mélange des deux liquides eut un effet pour le moins déconcertant.

L'idole se mordit la lèvre, anticipant ce qu'elle allait oser faire, et oubliant que peut être quelqu'un pouvait voir dans cette obscurité. Elle tira sur le haut de sa robe, dévoilant ses seins avant de commenter.

"Ouvrir ta chemise? Quelle drôle d'idée ... Et tu trouverais cela excitant?"

L'instant d'après, elle serrait tellement ses cuisses pour retenir une éruption qu'elle en eut le souffle coupé. Sa jolie poitrine avait réintégré son écrin et elle trouva refuge en faisant un sort à son poisson. Son cœur battait la chamade. Braver le code lourd et compliqué de la bienséance sociale nippone coûtait cher quand on l'avait gravé en soi. Mais n'étais-ce pas pour cela qu'était né le Dark Phoenix? A cette pensée, elle s'assombrit, la combattante prenant le dessus sur l'euphorique. Le souvenir de l'image de Toshiro et de la gamine forniquant lui fit l'effet d'une douche froide. Ils venaient de s'effondrer par un jeu qu'elle menaçait de débuter elle-aussi. Il y avait une différence entre provoquer et dépasser la limite de l'exhibition sexuelle.

Saïki réajusta sa tenue et se tint bien droite à sa place. Bien sûr, elle seule savait ce qu'elle venait de faire. Ce serait son petit secret et même si cela lui avait plu, elle ne recommencerait pas.

"Ce poisson est délicieux, une vraie merveille. merci de me faire découvrir cet endroit si spécial."

Elle but de l'eau, abandonnant dans un effort de volonté, le vin.

"Encore un peu et je me laisserais entrainer dans les bras du démon ..."

A cette évocation, elle crut s'embraser et s'effondra sur ses avant-bras posés sur la table. Son front était chaud et elle se dit avoir trop bu. Elle releva un œil brillant de luxure et tourna la tête vers le quatuor, toujours le même. Mais pourquoi avaient-ils des voix si sexy?

"Tu ... tu apprécies l'endroit?"

Vite! trouver une échappatoire émotionnelle ... et résister!
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mercredi 22 juin 2022, 02:19:33
Le traitement lent qu'Asmodée infligeait à Saïki faisait son effet. L'idole se perdait progressivement dans la contemplation de ses propres envies, habituellement bien enterrées sous la surface des codes et des convenances et dont elle ne soupçonnait peut-être même pas l'existence. Non, elle était ascétique, c'est vrai : la vie d'idole était impitoyable et une telle longévité, avec une réputation irréprochable et un tel physique, ne se tenaient pas sans un lot de sacrifices quotidiens. Parmi eux, il y avait des choses aussi vaines mais douces au corps que l'alcool et le sexe fugace, le jeu coquin et les soirées qu'en dira-t-on. Caché sous les traits de l'agent, le démon était honnêtement peiné pour sa victime, mais il ne pouvait que tirer parti de l'inexpérience qu'elle accusait face à tant de ses faiblesses. La plupart des gens les confrontaient et les domestiquaient, mais Saïki, elle, ne voyait pas venir la vague, celle qui l'avait poussée à dévêtir sa poitrine ronde dans l'aveugle protection du noir, ne serait-ce que pour un temps, avant de battre en retraite face à son excitation démentielle.

Mais la discipline de Saïki était forte et il crut bien avoir perdu un peu de sa progression en la voyant manger avec concentration et sans toucher au vin. Il s'attaqua à son propre plat, souriant à son compliment mais répondant par une humilité toute nippone.

"C'est vraiment une petite attention. Mais j'ignorais si ça te plairait et je suis content que ce soit le cas."

Et puis, elle rouvrit la porte. Avec un sourire malicieux, Asmodée put presque voir les barrages de la discipline céder sous la pression tentante du fantasme. La vague frappa, fort, sous l'effet du quatuor de voix masculines qui, depuis qu'elle était revenue, la hantait et lui faisait perdre la tête. Elle ignorait totalement à quoi ils ressemblaient et, pour être honnête, ils n'étaient pas vilains. On aurait plutôt pu les dire banaux, comme le visage de Wakyu lui-même. A les sentir, c'était des vendeurs bien lotis, couronnés de succès, mais ils avaient les aspirations timides de celui qui n'avait pas encore réussi à atteindre une position de pouvoir. Ils rêvaient de pouvoir retrouver la femme qui s'était trompée de table sans vouloir en parler ou même vraiment y penser, mais la pensée était bien là.
Et il pouvait en faire, des choses, avec une pensée.

"J'aime beaucoup," répondit-il alors. "C'est intime, anonyme. Quelqu'un qui ose serait au paradis ici."

Il avait mis l'emphase sur les mots intime et anonyme, sur le verbe oser, sur l'idée d'un paradis hédoniste, et ces formules s'insinuèrent en elle comme une mélopée faisant tourner ses pensées et ses envies. Immobile, le démon jouait pourtant déjà. Il voulait la faire craquer, une première fois, sous le couvert de l'anonymat total qu'offrait l'endroit. Elle n'avait pas besoin d'aller bien loin. Elle pouvait juste toucher et se faire toucher, embrasser peut-être. Ils tiendraient tous leurs bouches, ça serait leur petit secret.
Il rajouta :

"Qui sait si quelque chose ne se passe pas déjà, maintenant ?"

Ils avaient fini leurs assiettes et patientaient pour le dessert. Le restaurant était bien occupé et il faudrait du temps pour qu'arrivent les plats attendus. Elle avait un peu de temps et il s'assura qu'elle en prenne conscience. Et elle finit par entendre dans sa tête les paroles du démon, mais avec sa propre voix, comme si elle y pensait elle-même.

*Quelques mains baladeuses, c'est juste un jeu entre adultes consentants. Personne n'en saurait rien. Même nous, on ne saurait pas vraiment. Il suffirait d'aller à la table et d'en faire le tour.*
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le jeudi 23 juin 2022, 20:14:25
Il régnait une température d'enfer dans ce maudit restaurant. Saïki avait chaud et résistait difficilement à l'effervescence qui s'était emparée de son corps. Bridée par des années d'efforts et d'investissement personnel, c'était comme si quelque chose en elle avait choisi cette soirée pour se libérer. Tout comme au studio, plus tôt, elle avait sa culotte trempée. Comme souffrante, le front écrasé contre son avant bras, elle haletait, en proie à cette idée persistante qu'elle devrait profiter de cet anonymat de circonstance pour oser l'impensable. Lutter contre cette forme vicieuse de luxure était difficile. L'esprit sérieux et rationnel de Saïki était aux prises avec ce vide de concupiscence physique qu'elle trainait avec elle depuis bien trop longtemps. Elle mit cet état sur le compte de l'alcool mais revint bien vite sur cette idée. Elle arrivait à réfléchir, à raisonner, à se retenir, mais insidieusement , la petite voix mesquine qui l'incitait à plus de débauche, sa voix à elle, prenait de plus en plus d'espace dans son raisonnement.

Un gémissement ténu lui échappa et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Sa main avait glissé entre ses cuisses et elle se caressait doucement. Son visage vira au cramoisi et elle exhala un râle de plaisir qu'elle étouffa dans sa serviette. Quelque part, dans les profondeurs de ses pensées décisionnaires, un verrou et céda et un torrent de désir la submergea.

"Je ... j'arrive ... Il me faut ... encore ..."

L'idole de toute un génération se leva, faible sur ses jambes et se redressa. Elle respira profondément, raffermissant son emprise sur elle-même. Son regard, bien que caché, passa de troublé à assuré avec une teinte de vice en guise de voilage. Quelques secondes de plus la confortèrent dans son choix et quand elle fit un pas, ce fut pour se diriger sans hésiter vers la table de quatre où les hommes continuaient de converser.

Comme guidée par un sens nouveau, elle ne trébucha sur aucun obstacle et ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de l'un d'eux. Parler n'était pas utile. La chanteuse laissa ses doigts courir sur les épaules de l'homme qui frémit en retour. Saïki apposa ensuite sa main contre la poitrine du chanceux et pressa pour qu'il s'assure que la caresse soit volontaire. Immédiatement, une main masculine remonta comme un tranchoir entre les cuisses de Saïki pour venir s'ancrer à seulement quelques centimètres de son intimité. Elle rabattit la tête en arrière et trembla de tout son corps, la bouche ouverte sur un cri silencieux. De l'autre côté, elle imposa à un autre convive le même traitement et l'homme réagit de la même manière que son voisin. Des interrogations discrètes fusèrent, auxquelles il fut répondu par l'affirmative. Le doute plana sur la tablée un court instant, avant que les deux derniers se lèvent et viennent à tâtons se coller derrière l'idole. L'un d'eux, très cavalièrement vint se frotter au fessier de Saïki, il était dur et tendait le tissu de son pantalon à le faire craquer. Il se colla à elle et lima le creux de ses fesses tout en la prenant par les hanches. Les deux autres qu'elle caressait se levèrent et les mains de Saïki restèrent au même niveau mais pour s'attarder contre des braguettes prêtes à exploser. Elle serra ses doigts autour de choses qu'elle crevait d'envie de découvrir aussi elle s'activa à les cajoler, les caressant sur toute la longueur. Le dernier des quatre hommes put se glisser devant elle et sans ménagement, après palpations, découvrit sa poitrine en tirant sur la robe de stretch. La seconde d'après, il la pelotait sans vergogne et elle dut se mordre les lèvres pour ne pas crier. Coincée au centre du quatuor, Saïki vivait un grand moment d'extase. Derrière elle, l'homme se mit à gigoter comme s'il la prenait, devant elle, l'autre fit de même donnant au rythme une aura de sexualité dépravée. Ils la caressaient, ne laissant aucune partie de son corps souple inexplorée.

Un Ziiiiiip discret fut émit et aussitôt une masse chaude et collante vint se loger entre ses doigts. Elle sortit de sa transe à ce moment-là, soudainement consciente de se qu'il se passait. Elle sursauta et bredouilla une excuse inintelligible et réussit à s'extraire de ce piège. Désorientée, elle se perdit et s'effondra sur les genoux de quelqu'un. Kanda la rattrapa au vol, frôlant un sein arrogant au passage. Saïki fit un effort immense pour ne pas se faire remarquer et parvint après s'être excusée à rejoindre sa place. Elle haletait, toujours sous l'emprise de ses pulsions. Son combat interne était d'une violence inouïe. Ses yeux brillaient de peur et d'excitation.

"Je me suis perdue..."

La seconde d'après, les yeux rivés sur son agent, elle léchait sa main, celle qui avait serré le sexe de l'inconnu, sur toute la longueur de sa paume, en un geste pornographique hautement significatif.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le dimanche 28 août 2022, 23:22:12
Sans bouger d'abord, le démon regarda son travail payer. Avec une satisfaction non dissimulée, il put sentir et voir les effets du désir brûlant conquérir et Saïki et, cette fois, la mettre en marche. Il ne dit rien comme elle se dirigeait vers la table aux quatre inconnus, les touchant, les invitant à la rejoindre. Il ne se leva qu'une fois leur petit numéro en marche, et sourit malicieusement en remarquant l'attention des tables voisines se tourner dans leur direction, les convives faisant ensuite mine de ne rien entendre, à la fois gênés, et terriblement excités, eux aussi.

Ce premier coup de boutoir ne pouvait être le coup de grâce. Avec l'idole prudente et raisonnable, il y était allé doucement et laissait le vice prendre place et grandir en elle de façon progressive, mais certaine. Il attendit que la Luxure fasse son œuvre, qu'elle atteigne le point de non-retour, qu'enfin elle se réveille et que, pantelante, incertaine, bouleversée même, elle vienne s'effondrer entre les deux tables, rattrapée par l'agent serviable qui la ramena à table comme si de rien n'était, sans même un commentaire.

De retour à leurs places, il l'observa à nouveau, sondant à quel point la Luxure avait pris possession de son esprit. Il vit son regard, incertain mais fiévreux, et la vit bien évidemment se lécher une main maculée de présperme en pensant ne pouvoir être vue, s'adonnant au plaisir coupable de collecter le fruit de son écart, de son péché ; de son désir assouvi. Il sourcilla en constatant qu'après tout ce temps, il pouvait encore être surpris par la vitesse à laquelle les mortels pouvaient basculer. Peut-être était-ce toute cette retenue, cette discipline, cette distance sociale respectées toute sa vie d'adulte durant qui l'avait faite craquer, mais il pouvait remarquer la fêlure qu'avait laissé le désir, et l'appétit insatiable qu'elle ne pouvait plus faire taire.

Et il songea à la suite, se résolvant, en dépit de sa première décision, à faire un choix risqué mais potentiellement décisif. Et, d'une voix douce, il lui murmura :

"Sans jugement aucun, Saïki-chan, je pense que tu t'es parfaitement trouvée."

Le but recherché ici était atteint, et Saïki était trop chamboulée par ce qu'elle avait fait pour pouvoir encore être influençable ici. Il fallait la sortir de là, et c'est d'un ton avenant qu'il lui ouvrit une porte de sortie.

"Que dirais-tu de rentrer ? Tu as eu beaucoup d'émotions aujourd'hui."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le dimanche 04 septembre 2022, 21:33:06
Assise à Sa place, Saïki ne disait mot. Elle avait chaud, son corps bouillait d'une énergie ne demandant qu'à être mise à profit. Ses sens semblaient s'être exacerbés et des bribes de discussions parvenaient à ses oreilles. Le quatuor masculin commentait en termes crus son intrusion. A d'autres tables, des questions fusaient, des interrogations demeuraient quand à ce qui avait peut être été, ou pas. Une femme s'offusquait, un homme temporisait, arguant la jeunesse moderne. Il perçait une certaine jalousie dans ces paroles. L'idole était empourprée. Elle sentait l'odeur des mâles en rut, en était imprégnée, et serrait sa main coupable contre sa poitrine. Pourquoi avait-elle fui? Par principe évidemment! Ce n'était pas quelque chose à faire dans un restaurant. Elle se surprit aussitôt à blâmer l'endroit et pas son comportement. Elle s'affaissa contre le dossier de sa chaise, un sourire de requin aux lèvres. Et puis après tout .... Elle tournait la tête dans la direction où tout avait commencé et ... fut coupée dans son élan par Kanda.

"Sans jugement aucun, Saïki-chan, je pense que tu t'es parfaitement trouvée."

Encore une fois, l'ordre et la mesure la rappelait à la discipline. Elle exhala longuement avant de saisir son verre d'eau pour en boire quelques gorgées. Tout autour d'elle, le monde entier semblait vouloir attiré son attention. Mais ... hein? Quoi? Elle tenta de se concentrer à nouveau sur Kanda.

Qu'entendait-il par là? La remarque était à interpréter  dans quel sens? Tout allait très vite. Il devait parler de son virage professionnel bien entendu! Pas de sa déliquescence manifeste au contact d'hommes qu'elle ne voyait même pas. Salope! s'intima t'elle, mais sur un ton laissant entendre que c'était bien le cas.

"Je ... oui ... en effet! Et encore merci pour tout. Sans toi, je ne serais plus qu'une âme perdue."

Sa voix était un peu particulière, féminine mais teintée d'une légère âpreté et le silence se fit autour d'eux. Des hommes guettaient, cherchaient la présence de leur si particulière voisine. Saïki se racla la gorge et continua tout bas.

"De rentrer? Maintenant?"

Elle hésita, si ils partaient maintenant, elle perdrait peut être cette sensation qui pesait délicieusement sur son bas-ventre et à cet instant, elle était dans l'indécision la plus totale. Mais des années de discipline revinrent la sauver au grand galop. Elle se redressa bien droite et arrangea sa tenue.

"Tu as raison, c'était une excellente soirée mais il est temps de partir."

Le temps qu'un responsable réponde à leur demande et que l'addition soit réglée, ils sortaient de l'établissement. Un concert de cris les accueillit et la sécurité, renforcée,  en prévision de la sortie de l'idole, par un manager réactif, dut résister à l'assaut de fans déchainés. Saïki alla à leur rencontre, les apaisa et les remercia pour leur soutien, leur promettant de nouvelles chansons très bientôt. Et puis le calme apaisant du salon de cuir de la limousine les berça ensuite. L'idole avait du mal à regarder Kanda dans les yeux. Ce qu'elle avait vécu ce soir, et cette journée, avait été moralement une épreuve à traverser. Elle lissa sa robe. Maintenant que tout était terminé, elle trouvait qu'elle ressemblait à une pute. Elle serra les cuisses et se tourna vers la rue. Tama conduisait en souplesse et les lumières de la nuit se reflétaient sur les vitres de la voiture. La nuit, Seikusu se parait des couleurs flashy des néons omniprésents. Saïki aimait la nuit. Elle soupira, elle était fatiguée à présent.

"Un dernier verre chez moi?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le mardi 27 septembre 2022, 00:57:18
Regrets contre condamnation. Désirs contre interdits. Asmodée avait rencontré ce dilemme sans arrêt. Briser la barrière du conditionnement moral était sans doute la chose la plus difficile à réaliser. Plus un mortel plongeait dans ses désirs les plus immoraux, les plus inacceptables, plus il devenait ensuite facile de le soumettre, par sa dépendance à la protection et au soutien que ses pouvoirs offraient.

La question était souvent : que fallait-il pour briser le sceau de l'interdit ? Et, en règle générale, les premières impressions étaient fausses. Si la mission vous parait simple, elle sera compliqué, et inversement. Saïki pouvait avoir l'air d'une mission difficile, mais la vie d'une idole n'avait rien d'épanouissant. Certes, le succès, l'argent et la reconnaissance, étaient des récompenses pour celles, trop rares, qui y parvenaient. Mais on prenait des années et on perdait des galons et, au bout d'un temps, tous les sacrifices consentis donnaient l'impression d'avoir loupé les plus belles années de sa vie.

Alors Saïki était bien plus facile à tourner qu'on pourrait le penser. Et son abandon au plaisir, dans l'anonymat de l'obscurité, n'était qu'une preuve que la femme au fond d'elle bouillait et ne demandait qu'à sortir pour se venger de tout ce qu'on l'avait empêché de réaliser. Kanda/Asmodée avait habilement poussé l'idole dans cette direction et laissait maintenant l'esprit reposer avant le coup de grâce. Rien de tel qu'un peu d'autoflagellation pour se rendre compte de la souffrance que nos verrous moraux nous infligent !

Dans le confort tranquille de la limousine, il fixait celle qui n'osait le regarder et fixait la rue, songeuse, un brin boudeuse. Elle faisait bonne figure, ceci dit, lui proposant, auparavant, un dernier verre. L'agent esquissa un petit sourire à la proposition.

"Très bien. Un dernier verre, chez toi."

Il ne fallait pas attendre d'une âme qu'elle se damne dans un lieu public, au milieu de pairs pouvant la juger. La protection de son logis était le duvet protecteur qui garantissait son saut dans l'inconnu. Sans s'en douter peut-être, Saïki Nakamura scellait son destin. Elle avait pris sa décision sans avoir encore décidé. Mais le démon qui la suivait partout, lui, savait parfaitement pourquoi son subconscient l'avait incité à émettre cette invitation.

Il ne restait qu'un seul test, un dernier petit coup de pouce du destin. Ou, plutôt, un coup de pouce de l'Enfer lui-même. Asmodée, lui aussi, avait pris une décision quant au dilemme qui s'était présenté à lui.

Comme la limousine s'arrêtait à un feu rouge, elle s'immobilisa à côté d'un couple de jeunes au look atypique, qui se tournèrent vers la vitre teintée comme s'ils voyaient au travers, croisant le regard de Saïki. Ils étaient parfaitement conscients de la fixer mais elle se pensait invisible derrière cette vitre. Elle y verrait peut-être un signe, car elle les avait déjà vu aujourd'hui.

(https://i.imgur.com/7MayMmH.png) (https://i.imgur.com/dXv012a.png)

Elspeth. Kinnel. La succube et l'incube qui avaient admirablement poussé Toshiro et sa protégée à se fourvoyer. Asmodée avait décidé de les récompenser avec une autre mission. Et comme leurs yeux aux pupilles roses croisaient ceux de l'idole, et comme leurs auras, sensuelles, érotiques, enivrantes, s'imposaient à elle, Kanda, lui, observait en silence, songeur.

Il était temps de se laisser tenter par une dernière invitation, et il se permit d'achever la résistance de Saïki par une toute petite pichenette mentale.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le dimanche 02 octobre 2022, 13:06:38
"Tama, attends!"

Le feu venait de passer au vert et le chauffeur pila de façon assez inélégante à la demande de sa maitresse. Dans le rétroviseur, son regard interrogateur scrutait la vitre de séparation teintée qui allait peut être se baisser.

"Ces deux jeunes là..."

"Oui?"

"Ils..."

Le garde du corps sortit précipitamment de la berline pour suivre Saïki qui s'en était extraite sans prévenir. Elle se dirigeait vers un jeune couple passif au look moderne. Professionnel, Tama appréhenda le terrain, l'environnement et tout ce qui était susceptible de nuire à sa patronne pour qui il avait une admiration sans bornes. Il était un peu inquiet. Les évènements de la journée l'avait surpris de par leur nature contraire aux habitudes de l'idole, d'ordinaire si minutieuse dans son emploi du temps. Elle avait agi curieusement et encore une fois le prouvait par cette sortie impromptue.

"Je vous ai déjà vu tout les deux."

Ils ne répondirent pas vraiment, mais leur attitude incitait à une découverte plus intrusive. Leur regard et leur gestuelle demandait plus que ce qu'il n'y paraissait. L'air était lourd soudainement, et la même impression d'humidité fit serrer ses cuisses à Saïki. Tama n'en menait pas large non plus et il se surprit à mater les fesses de sa patronne moulées dans sa robe indécente. L'idole eut subitement très envie de ... baiser. L'impression irrésistible qui s'ancrait en elle la déstabilisait, brisant tous les codes de conduite qu'elle se devrait de tenir. Après tout, à leur manière de la regarder, ils ne seraient pas contre une aventure avec celle qui hantait les rêves de plus d'un fan. Elle opta pour la manière abrupte plutôt que de se perdre dans des explications confuses.

"Un verre chez moi, ça vous dit?"

Ils approuvèrent et Tama leur tint la portière de la voiture pour que tous y entrent. Le salon de cuir était spacieux mais ils durent se serrer sur la banquette arrière.  Saïki se serra contre Kanda et sa main se posa peut être involontairement à l'intérieur de la cuisse de son agent. Elle ne l'ôta pas et bien au contraire, renforça la pression de ses doigts alors qu'ils glissaient un peu trop vulgairement plus haut. Le jeune garçon se colla contre elle puis suivit la fille. Tama referma la portière, dans un état second, enviant les deux invités, puis s'assit à sa place et la berline reprit sa route. Encore une fois, il regarda la vitre le séparant de l'arrière et il se demanda ce qu'il pourrait s'y passer.

La main libre de Saïki vint tout naturellement se poser sur la jambe du garçon, au même endroit que sa jumelle et elle ne l'enleva pas non plus. Imperceptiblement, elle imprimait de légères pressions alors que son esprit bouillait d'une envie furieuse de se désaper là, maintenant. A un moment, elle n'eut plus d'issue à explorer et ses poignets butèrent contre ce qui tout naturellement, l'attirait depuis le début. Elle daigna enfin plonger son regard dans celui de Kanda. Il brillait de désir et de tout un tas de fantasmes tous plus obscènes les uns que les autres. C'est à ce moment-là qu'elle ne prit plus de gant et leur attrapa leur paquet pour les branler avec passion.
 
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le dimanche 02 octobre 2022, 21:19:00
Asmodée/Kanda ne fit et ne dit rien, se contentant de laisser l'influence démoniaque et le pouvoir de la tentation faire leur ouvrage. En tant que Prince de la Tentation, il en connaissait long sur ce mécanisme si central dans la vie de toute créature. Rares étaient ceux à ne pas sentir son influence chaque jour. Elle pouvait pousser à se dépasser pour acquérir davantage ou faire sombrer son existence dans des abysses inextricables. Bonne ou mauvaise chance, Asmodée tirait toujours son épingle du jeu. Les autres cercles infernaux avaient leur propre puissance, mais la tentation était ce qui rendait celui de la Luxure si prééminent sur tant de mondes et de plans.

Discrètement, il observa le manège du garde du corps, Tama. Fidèle, professionnel, c'était en vérité une façade couvrant l'adoration qu'il vouait à Saïki, dissimulée derrière ce vernis de probité. Il ne s'était pas attendu à ce que son manège fasse sortir ce genre de tendances chez cet homme mature et réservé, mais il saurait s'en servir. Il fallait toujours tirer le maximum du moindre élément.

Finalement, le binôme devenu quatuor rejoignit la limousine, Tama à l'avant, Saïki, Elspeth et Kinnel à l'arrière. L'atmosphère du véhicule s'épaissit brutalement. Selon sa perception subjective, l'aura de Luxure devenait si forte qu'on pouvait maintenant la sentir, épicée, brûlante, comme au sein du palais d'Asmodée, dans les Enfers même. L'îdole avait déjà cédé à ses envies et ses gestes n'étaient pas le seul signe. Elle respirait fort, elle gigotait ses cuisses entre pudeur et désir de les ouvrir, et elle exsudait tant de phéromones que même un mortel banal aurait pu sentir son envie de baiser. Oui : baiser. Il ne s'agissait plus de vagues envies de plaisirs charnels. L'heure était à la pure et simple baise.

Les braguettes des mâles furent vite ouvertes, leurs verges croissantes sorties de leurs écrins. Kanda et Kinnel se tournèrent vers Saïki et se collèrent à elle en l'enlaçant et en parcourant son corps de leurs mains chaudes. Un sein, puis deux, sortirent de la robe, malaxés par des doigts qui excitaient ses terminaisons nerveuses par un contact presque électrisant, leurs tétons bientôt assaillis par deux langues d'une agilité déconcertante. Un sourire mutin aux lèvres, Elspeth vint à quatre pattes sous les jambes de Kinnel pour sortir sa tête entre celles de Saïki. Elle croisa son regard et leurs regards s'embrasaient mutuellement. Elle ne la lâchait pas comme elle approchait son visage entre des cuisses qui s'ouvraient sans commande. Le dessous trempé craqua au passage de l'ongle de la succube, qui prit la vulve intarissable entre ses lèvres et roula le bout percé de sa langue entre ses lèvres intimes.

Tama regardait dans le rétroviseur. Soucieux de ne rien interrompre, il avait changé de trajet, le rallongeant quelque peu. L'agent ricana avec amusement et vint souffler au creux de l'oreille de l'idole.

"Penses-tu avoir le temps d'un café entre deux baises, Saï-chan ?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le lundi 03 octobre 2022, 17:55:11
Oh quelle libération que de céder à ses désirs les plus secrets, enfouis depuis trop longtemps sous une discipline de fer tranchante envers les bonheurs les plus charnels. Saïki se contorsionne entre ses partenaires. Sa poitrine ronde et nue est prise d'assaut par des langues habiles, ses jambes s'ouvrent sur une caresse inédite qui lui arrache gémissements sur gémissements. L'idole peine à trouver sa place. La contrainte de l'espace réduit se veut délicieuse mais elle voudrait être sur son lit à pouvoir offrir son corps sans retenue. Elle exhale un long soupir, se cambre sous une impulsion marquée de la jeune gothique et serre ses cuisses sur la tête de la fouineuse.

Ses mains s'activent  sur les sexes des deux hommes. Ses pouces et index encerclent les corolles des glands chauds et pressent la longue veine sur toute la longueur des queues alors que ses va-et-vient se densifient. Elle les masturbe frénétiquement comme si c'était sa seule occasion de pouvoir le faire avant de replonger dans le monde strict qui l'a élevé. Ses doigts agiles font des miracles et la réaction des hommes l'excite. Elle se sait belle et sexy, attirante, charmante et adorable mais qu'à cet instant elle soit bonne à baiser est ce qui la qualifie le mieux. Elle veut bouger, les chevaucher, s'empaler sur leur membre raide mais la place manque et entre ses jambes, l'orage est loin d'être terminé.

"Ah j'en peux plus! Arrête! Je ..."

Elle donne un coup de rein pour écarter la fille qui ne lâche rien, bien au contraire. La langue experte plonge loin en elle et l'idole laisse échapper un jappement de plaisir. Elle n'a pas d'autre choix que de se tortiller et pousser le garçon faire la portière pour prendre de l'espace et plonger sa tête entre les cuisses de Kanda. Elle se jette goulument sur sa queue et l'avale de moitié, pressant le membre entre ses lèvres. Dans sa bouche, c'est le chaos le plus total. Elle l'aspire bruyamment, le moleste, l'enlace de sa langue déchainée. Le gland malmené s'enfonce dans ses joues, râpe son palais, cherche sa voie jusqu'à ce qu'il atteigne sa luette. Le choc est frontal et brutal, elle hoquète, éructe, tousse sans toutefois l'abandonner. Elle le suce comme une affamée, tente à nouveau de lui faire passer le goulot de sa gorge et est de nouveau mise en échec par ses réflexes nauséeux. En d'autres circonstances, elle ne s'y serait même pas essayée mais là ... elle le veut.

De l'autre côté de la banquette, un duel à lieu entre les deux jeunes gens. Qui aura le bénéfice de sa chatte, si bien préparée. Saïki ondule du bassin, invitant le garçon à la prendre sans plus attendre. la fille semble autoritaire et l'équilibre se trouve quand avec un soupir, le garçon vient humecter sa queue entre les lèvres de la vulve trempée, avant de remonter d'un niveau et de lui perforer l'anus.

Saïki écarquille les yeux de surprise, se cabre, glisse sur la banquette, provoquant par là le passage direct de Kanda dans les tréfonds de sa gorge. Elle tremble de tout son corps, sous le coup de la douleur et de son plongeon dan l'interdit. Son orgasme la foudroie et la fille fait les frais de son plaisir alors qu'elle s'activait à envahir à nouveau son vagin. Le garçon n'a pas de manières. Il la sodomise durement, ravageant cet orifice vierge de toute insertion jusqu'à présent.

Et elle bave, oh qu'elle bave, la bouche emplit et utilisée comme ...
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le lundi 03 octobre 2022, 22:07:57
C'était comme une explosion brutale. L'ampleur des frustrations contenues par Saïki Nakamura ne participait qu'à rendre sa reddition plus formidable encore. Contrairement à une idée commune, tenir le Mal hors de sa vie n'aidait pas à l'affronter et il fallait pouvoir vivre avec toutes les parties de son être pour ne pas voir certaines se transformer en armes ; les mêmes armes dont Asmodée se servait, désormais, pour faire craquer et céder la belle artiste. Elle n'avait même pas 30 ans, pourtant son malaise était grand et sa vulnérabilité prodigieuse. Il n'y avait pas que l'influence de l'archidémon et des deux démons l'entourant de leurs attentions lubriques car ce à quoi elle s'adonnait, elle le voulait au fond d'elle, depuis longtemps. La vie d'idole était solitaire et nul n'était fait pour être seul.

A présent la chute était consommée et le trio infernal s'en donnait à cœur joie avec la mortelle ingénue. Peut-être maintenant Saïki pouvait-elle additionner 1 et 1 et comprendre que quelque chose l'influençait, mais elle n'était pas en état de le faire pour le moment, et elle arriverait bientôt à un état où la réalisation lui serait bien égale. Goûter à la lascivité démoniaque était une expérience unique, et être le réceptacle de la semence d'Asmodée, avec ses effets bénéfiques autant qu'aphrodisiaques, plongeait dans un était comparable à l'addiction.

L'agent délaissa son pantalon et son caleçon tout en laissant les deux privilégiés se décider pour leur approche. Finalement, ils ne firent rien à moitié. Elspeth allait loin en agitant sa langue de succube jusque dans la cavité moite de la mortelle, mais Kinnel ne prenait pas de pincettes en réduisant son membre, pas vu pas pris, avant de le redéployer dans la cavité anale de la Japonaise. Asmodée aurait pu le tancer pour cet étalage inutile de ses capacités surnaturelles, mais il réalisait qu'ils en étaient au point de non-retour et tout ce qui marquerait Saïki maintenant l'ancrerait pour la suite du processus. Alors, il se dressa sur ses genoux. Les cheveux de l'idole firent office de prise idéale pour lui faire suivre le mouvement. Il lui pressa son pelvis contre le nez, la laissa prier pour de l'air. Il la libéra une seconde, puis il prit les commandes, baisa sa bouche baveuse comme le sac du Père Noël, un sac sans fond. Car si Saïki avait peur de régurgiter ou d'être blessée, elle pouvait baiser l'esprit tranquille : rien de tel n'arriverait.

Le regard de Kanda pivota dans le rétroviseur. Au volant, Tama regardait, discrètement. Il avait sorti son propre sexe de son pantalon et se masturbait en regardant. Il le sentait désireux de s'arrêter pour les rejoindre, mais il n'y avait pas la place et le garde du corps espérait plutôt les rejoindre une fois arrivés à destination. Lui aussi subissait la situation depuis le début et le vernis craquait enfin.

"Tu as quand même raison d'avoir proposé du café, Saï-chan. Il nous donnera l'occasion de recharger avant de remettre le couvert. Pas vrai ?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le mardi 04 octobre 2022, 11:33:30
Tassée et tordue dans une position inconfortable sur la banquette, Saïki se démenait pour se goinfrer de ce que ses partenaires avaient à offrir. Balayée la jeune femme stricte à la discipline millimétrée, balayée la morale dictée par des années d'efforts, terminés les retranchements dans une vie solitaire et aseptisée où le temps n'était jamais le sien. L'idole renaissait ce soir, l'esprit embrumé et perverti par la perfidie de Kanda/Asmodée. Non ... pas celle de son agent, mais la sienne, coupable d'avoir recalé et oblitéré sa liberté dans les méandres de son esprit. La jeune gyaru se lâchait. Son protecteur lui baisait la bouche avec toute l'amplitude dont il était capable. Son sexe glissait entre les lèvres pulpeuses de l'égérie pour s'enfoncer loin dans le goulet de sa gorge. Saïki fit des efforts. Si au début elle y mit les dents, elle comprit vite la manière de procéder et ses résultats furent appréciables. Elle n'était pas extensible et le gland de Kanda marquait une pause infime à chaque passage de sa luette, contraint par la résistance naturelle de sa cavité buccale à cet endroit là. Le goulet se resserrait mais une fois passé, la queue de l'homme plongeait loin dans le cou gracile, y imprimant sa marque à travers la peau fine. La bouche grande ouverte, l'idole le laissait la prendre de cette manière, pas soumise mais volontaire. Elle donnait de la tête autant qu'il la guidait et quand ses lèvres se refermaient sur la base épaisse du sexe, elle aspirait comme une morfale en quête de plus d'intensité. Son visage radieux combinait les affres de ce traitement brutal et le plaisir qu'il lui apportait. De son maquillage raffiné ne subsistait que des coulures noirâtres bavant de ses yeux sur ses joues. Son rouge à lèvres s'était vulgairement étalé autour de sa bouche lui donnant l'air d'une catin effrontée. Les gargouillis qui suivaient chaque intrusion dans sa gorge ajoutaient uns dimension sale à ce qui l'était déjà.

"GWWAARK GGLLLAAKK GGWWEEURRKK"
étaient les seules paroles compréhensibles qu'elle était capable de fournir tant l'homme y allait fort. Il semblait ne pas faiblir et elle ne le voulait pas non plus. Pour une fois, ce n'est pas elle qui dirigeait sa destinée et en l'état, ça lui convenait parfaitement. Sa prestation reflétait parfaitement son état d'esprit du moment et plus Kanda y allait fort, plus elle frémissait d'enthousiasme.

A l'autre bout de la banquette, le garçon la sodomisait au même rythme que son maitre lui prenait la bouche. Une fois passée la résistance naturelle du sphincter et le conduit anal dilaté, il put s'y déchainer en prenant appui sur le corps de sa victime. Ses coups de reins auraient pu briser des rocs. Il limait vite et bien comme si ce délice pouvait s'interrompre à tout instant. Saïki avait mal... mal car vierge de cet orifice mais l'extase qu'elle ressentait de se faire molester par ce passage là prenait le dessus sur tout le reste. Elle ne voulait pas que cela s'arrête, incitée d'autant plus à la débauche par la fille qui remplace sa langue par trois doigts impérieux.

Autour d'eux, la ville était devenue silence. Les brefs flashs des lampadaires les illuminaient brièvement, dévoilant tout le stupre qui se propageait dans la berline. Tama conduisait lentement, prudemment, trop absorbé par cette scène de baise à laquelle il s'inviterait volontiers.

A chaque commentaire de Kanda, Saïki tentait de répondre, ses mots étouffés par le membre gonflé qui occupait sa gorge. Ses tentatives se soldaient par des tsunamis de salive dévalant son menton et elle ne pouvait que faire comprendre son approbation en serrant la cuisse masculine de ses doigts tremblants.


Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le vendredi 07 octobre 2022, 01:43:41
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Boule de désirs inassouvis soudainement brisée, avalant avidement tout ce qu'elle avait toujours désiré et se refusait de vouloir, Saïki ne répondait plus. Elle essayait, peut-être, dans un coin de son esprit, mais elle était réduite à un état bestial, dénué de raison, plongée dans son seul plaisir et dans les abimes les plus profonds de la Luxure. La chute avait été généralisée, brutale, totale. Le succès était tel qu'Asmodée aurait pu être en droit de craindre une rémission en réaction à la violence du choc, mais le temps passait sans que l'ardeur et l'appétit de l'idole diminuent et il dut formellement reconnaître le succès de son approche. La réussite était d'une ampleur telle qu'il n'aurait presque pas osé la célébrer mais, comme l'évidence s'imposait, il laissa son sexe prendre un peu d'ampleur pour lui emplir la bouche et la gorge, et, non sans sa participation, il se laissa aller à leur fête dégoulinante de stupre.

Le prince infernal se délecta du spectacle qui s'offrait à son regard et échangea un regard de connivence avec l'incube qui, la verge bien fichée dans le fondement de la belle, lui prenait une virginité anale précieuse sans la moindre once de douceur, lui arrachant des gémissements et des cris étouffés par la queue du maître et les fluides qui se mêlaient en dégoulinant sur son menton. Il poussait son pelvis contre elle, lui tapait le nez, lui détruisait le maquillage, s'enduisait la hampe de rouge pétard pendant qu'à l'autre bout de la banquette son petit cul commençait à suinter du présperme démoniaque de Kinnel. Elspeth se régalait des fluides qui coulaient partout, les collectant d'une langue aussi agile qu'interminable à l'abri de la pénombre et des courbes de la gyaru.

Au volant, Tama, aussi prudent que possible, se masturbait en captant des bouts de la scène et en laissant les bruits trempés de leurs ébats se répercuter jusqu'à ses oreilles.

Après quelques minutes qui parurent sûrement interminables à Saïki, les choses évoluèrent sur l'initiative d'Asmodée, qui dirigea le quatuor comme un maître d'orchestres, de peu de mots et à grands gestes. Kanda se retira de la bouche meurtrie mais ne relâcha pas les cheveux de la belle.

"Recule !"

Les mots, impérieux, n'étaient pas pour elle. Kinnel s'extirpa d'elle, la laissant vide de tous ses orifices, mais elle se fit bientôt tirer en arrière, pousser sur ses fesses. En un clignement, elle se retrouva sur le dos, la tête vers les deux jeunes gens et les jambes autour de Kanda. Kinnel n'attendit guère et se baissa sur elle, lui faisant lécher ses bourses, sucer sa bite sans ménagement. Elspeth les rejoignit encore, la caressant sans pudeur, branlant la base du sexe de son compagnon, le suçant goulument quand il se tirait de sa bouche. De son côté, Asmodée prit la place de Kinnel en poussant son membre vigoureux à son tour entre ses fesses, s'occupant de son vagin trempé de ses doigts fouisseurs. Il aurait probablement pu invoquer une autre verge, voire se donner un second membre, voire convaincre Tama de s'arrêter, mais il était peut-être tôt pour étaler si ouvertement son pouvoir.

Lorsqu'elle aurait reçu les foutres démoniaques et baigné dans l'extase de leurs semences, par contre, elle serait certainement prête à n'importe quoi.

Et, sans la ménager, il lui pilonna le fion en claquant bruyamment contre ses fesses, à chaque coup, dans un bruit humide et obscène.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le samedi 08 octobre 2022, 17:24:32
Perdre ses moyens, laisser faire les autres, arrêter de tout calculer... tout avait l'air si simple une fois qu'on ouvrait les portes de l'abandon. Sur la banquette arrière de la berline, l'orgie sévissait en durée et en intensité. La délicieuse douleur initiale passée, Saïki contractait son rectum autour du sexe du garçon pour l'inciter à se démener en elle plus vigoureusement. Ses muqueuses anales encaissaient des assauts incisifs et une petite voix interne lui chuchota qu'elle venait de trouver dans la sodomie une préférence sexuelle indéniable. La petite gothique excellait tout autant dans la dispense de plaisir que son passionné de compagnon, tout en étant le réceptacle de bien des errements de la chanteuse. Saïki mouillait comme une folle et en plus de se faire prendre les fesses, elle sentait une main insidieuse cherchant à l'envahir par son intimité jusque là presque préservée.

"Recule!"

Elle coassa quand le serpent s'extirpa de sa gorge, ramenant avec lui un flot de fluides gluants. Elle tenta d'en aspirer comme lors d'un mauvais réveil et manqua s'étouffer quand elle avala de travers. Kanda la tenait comme sa chienne, fermement ancré dans ses cheveux. Un geste de lui et elle replongeait entre ses cuisses, un autre et elle était prête à faire tout ce qu'il ordonnait.

Mais l'ordre sec n'était pas pour elle et les jeunes gens se retirèrent d'elle aussitôt. A travers ses longs cils auxquels s'agglutinaient des résidus de sa gorge profonde, elle regarda son protecteur. le doux agent avait laissé place à un homme fort et dominateur. Comment ne l'avait-elle pas remarqué plus tôt? Cet aspect là lui plaisait et sa queue, encore plus. Comme un poisson cherchant l'air, elle chercha à happer à nouveau le sexe désirable qui n'était qu'à quelques millimètres de ses lèvres et voulut protester contre le vide soudain que son corps ressentait. Mais comme un jouet, elle fut manipulée pour être retournée sur le dos.

"Je....BLLLLLL !!"

Les testicules du garçon s'écrasèrent sur son nez et sa bouche fut emplie une nouvelle fois d'une queue bien différente de la première. Différente en taille, en épaisseur et en goût. La fille posa une main sous sa nuque pour donner à sa tête un angle plus approprié et deux secondes après, le môme vicelard s'acharnait dans sa gorge. Libérée de l'emprise de Kanda un court instant, elle eut un haut le cœur énorme et souleva le jeune sous l'effort. La gamine pesa alors de tout son poids sur elle pour la maitriser et à deux, ils en firent une superbe bouche à pipe. La sensation écœurante passa, la queue dans son gosier sembla grossir jusqu'à tout occupé. Son cou se déformait à chaque passage et la gothique accentua l'oppression en lui serrant la gorge comme si elle souhaitait l'étouffer. Saïki hoqueta une fois, deux fois et jouit superbement, son corps arcbouté en un angle improbable. Ce fut bref car Kanda revint aussi à la charge et l'encula comme une Bête sauvage, pilonnant son rectum, la ravageant et la poussant dans les ultimes retranchements de la raison.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le samedi 29 octobre 2022, 23:38:05
Spoiler: "Elspeth & Kinnel" (cliquer pour montrer/cacher)

Dominée, saillie, réduite à l'état d'objet de satisfaction, splendide sex toy vivant, Saïki recevait maintenant la pleine grâce des démons qu'elle avait laissé pénétrer sa vie et son corps. Sous des traits parfaitement humains, ils ne pouvaient plus pour autant cacher leur nature infernale. Mais qui, dans la limousine roulant, lentement et par chemins détournés, jusqu'à sa somptueuse destination, irait désormais remettre en question le désir d'accomplir ce rituel d'imprégnation sauvage et jouissif ?

Personne.

Et si l'incube et la succube étaient techniquement des créatures négatives pour les mortels, introduisant le produit des Enfers pour le premier et se nourrissant de la vitalité mortelle pour la seconde, leurs influences respectives tendaient à s'annuler. Et puis, Asmodée n'était pas qu'un démon de luxure, il était un ange déchu, un être aux grands pouvoirs dont l'esprit et le corps pouvaient briser autant que guérir. Et lorsque son membre viril, raide et enserré par le sphincter ouvert de la belle idole, se déchargea de sa semence maudite, elle ne fit pas que marquer Saïki à jamais de la présence et du pouvoir du démon. Elle la noya dans une sensation de plénitude absolue, plus forte qu'aucun orgasme, soignant ses petites blessures, éradiquant les menues infections, lui rendant miraculeusement des mois de jeunesse.

Elle pouvait se sentir vivre comme jamais, alors même que, derrière ses pupilles rosées par l'influence et la présence stupreuse, son esprit était radicalement recâblé par cette décharge de bonheur intense et soudaine. Comment identifier Kanda, même s'il révélait toute la vérité à présent et réclamait de se faire appeler par son nom, autrement que comme une source de bienfaits indéniable, à présent ?

Il quitta son orifice dilaté qui retrouva pourtant une élasticité parfaite à son retrait. Le contact à son sperme surnaturel faisait déjà son office. De son côté, Kinnel s'acheva au fond de sa gorge, et il sortit son membre de sa bouche en grognant. Elspeth attendait, le menton calé entre les seins de la belle, et recueillit les jets blanchâtres avant que le reste de son sperme ne se répande et dégouline sur le visage de Saïki.

Kanda s'était déjà réinstallé dans son coin de la banquette. Elspeth gagna bien vite le sol avec un air mutin, encore affamé, mais assagie. Kinnel fit ainsi qu'il l'entendait avec l'idole. L'air était toujours chargé de l'influence de la Luxure, mais elle était devenue si intense et immanquable qu'après cette imprégnation, tous étaient simplement trop excités et hébétés pour le réaliser.

"Quand nous serons rentrés, je te ferai découvrir d'autres choses encore, Saï-chan. Tu n'as pas terminé de redécouvrir ton plaisir."
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le dimanche 30 octobre 2022, 07:50:28
Saïki fixait le plafonnier de la berline. Les lumières passantes saccadées des réverbères de la rue l'éclairaient à  écarts réguliers. Kanda avait joui en elle, à profusion. Elle avait senti des torrents de fluides chauds envahir son rectum et une partie de ses intestins. Dans son délire sexuel, elle s'était surprise a aimé ça et ses mains s'étaient posées sur son ventre comme pour protéger ce nouveau fardeau. Et quand il s'était retiré de ses fesses, elle avait voulu protester pour qu'il y reste, encore longtemps, des heures, pour toujours! Mais le jeune garçon ne lui avait pas permis de s'exprimer et lui aussi avait fait de la gorge de l'idole un déversoir dans lequel il s'était allègrement répandu. Saïki avait dégluti, testée cette nouvelle expérience et même si une sensation de brûlure dans le gosier l'avait saisi, là encore, elle en aurait demandé plus. Le gamin s'était ensuite purgé en partie sur son visage, superbe réceptacle à foutre et divine icône de perversité. Elle avait ouvert grand la bouche, tirant la langue en quête des ultimes gouttes de nectar épicées, sublime salope rattrapée par des années de frustration sexuelle.

L'idole ressuscitée cligna des yeux, revenant à une réalité déformée par ce qui bouillait dans son corps tonique. Trop exaltée? Dopée au sperme? Electrisée à l'adrénaline? Elle eut envie de recommencer aussitôt. Elle se sentait étrangement bien, comme si elle sortait d'une séance de relaxation tonifiante avant un concert. Elle se contorsionna pour s'asseoir sur la banquette tandis que les gosses se tassaient pour lui laisser la place. La petite avait du sperme sur le visage et Saïki se pencha pour lui lécher la joue, un vrai régal!

L'idole inspira, sa première vraie bouffée d'air depuis qu'elle était entrée dans cette voiture et aussitôt, elle voulut se jeter à nouveau sur ses partenaires. Il faisait chaud et l'habitacle était saturé d'excitants démoniaques. Simple humaine, que pouvait-elle faire d'autre que de se plier aux règles imposées par l'ange déchu.

"Quand nous serons rentrés, je te ferai découvrir d'autres choses encore, Saï-chan. Tu n'as pas terminé de redécouvrir ton plaisir."


"Tout ce que tu veux ..."

Saïki ne se serait jamais soumise à personne et l'idée ne lui vint pas de le contredire. Sa volonté était affaiblie et rien au fond d'elle ne tendait à s'insurger contre cette domination écrasante. Dans le rétroviseur, elle capta le regard fiévreux de Tama et le soutint. Elle sourit, éclatante sous son masque de sperme dégoulinant et en retour, le garde du corps fidèle passa sa langue sur ses lèvres. Les doigts de la main droite de Saïki se serrèrent autour d'une colonne de chair chaude. Inconsciemment, elle branlait son agent et son regard se déporta sur l'objet de son attention. Elle aurait plongé pour l'avaler à nouveau si ce n'est qu'ils arrivèrent à destination. Tama ralentit, tourna et fit passer à la berline la rampe donnant accès à l'immense parking souterrain enterré sous l'immeuble où résidait la star. Il se gara en souplesse et éteignit le moteur avant de descendre ouvrir la portière pour sa maitresse. Le quatuor s'extirpa de cette antre de luxure. Autour d'eux, d'innombrables voitures luxueuses dont de nombreux modèles colorés européens. Les caméras reliées au poste du gardien de nuit transmettaient les images en direct. L'homme de garde ce soir reconnut l'idole à distance mais se garda bien de zoomer sur elle. Un contrôle inopiné de ses supérieurs pourrait être fatal à son emploi. Loué soit son professionnalisme! Une longue trainée de sperme pendait du menton de Saïki à sa poitrine. Son visage luisait, tartiné de semence et se seins souillés débordaient de sa robe en stretch. Sa jupe remontait bien trop haut sur ses cuisses pour être décente et une véritable cascade coulait de son anus pour dévaler ses longues jambes. Elle s'agrippa à Kanda comme une pute à un riche client. L'air frais du parking aida à son rétablissement vocal.

"Tu montes avec nous Tama. Vous allez me déboiter à l'appartement, tous les quatre."

Oh qu'elle avait envie de ça, un empilement de corps sur le sien, une orgie pornographique dont elle serait le centre, encore une fois. Que l'un d'eux la prenne par les cheveux et l'abaisse à une position de servitude, qu'un autre la perfore à nouveau, aidé d'un second. Que tous la baise comme une chienne et se vident en elle pour la gaver de foutre.

Dans le hall souterrain, en attendant l'ascenseur, elle se colla à l'agent comme une ventouse, recherchant sa bouche pour l'embrasser et sa queue pour le masturber. Tama osa le premier geste et inséra un index dans ses fesses. C'est là qu'il voulait la prendre, comme les deux autres avant. Il serait sale et brutal, il avait du retard sur les autres chanceux.

"Haannn Tama! Tu veux faire de moi ta pute?"

Etait-ce bien Saïki la respectable qui parlait? Oh non, c'était le Dark Phoenix d'Asmodée qui prenait son envol, et pour longtemps.

Quelques minutes plus tard, ils poussaient la porte de l'appartement de l'idole et Saïki fonça, non pas à la douche mais au bar pour en sortir et déboucher une bouteille de champagne. Elle but au goulot et passa la bouteille à la gamine.

Le canapé serait parfait pour commencer et elle se posa sur un des accoudoirs après avoir remontée sa robe sur ses hanches, exposant son fessier.

"Qui commence?"

Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le samedi 26 novembre 2022, 04:35:32
Spoiler: "Elspeth & Kinnel" (cliquer pour montrer/cacher)

Arrivée au somptueux appartement de l'idole, la fine équipe de démons était prête à se remettre au travail. Saïki avait totalement basculé dans la Luxure et vivait sa première soirée d'orgie avec l'enthousiasme indécrottable typique des nouveaux convertis, tandis que Tama, simple spectateur conjoint, avait fini par céder à l'envie et à l'influence du maître d'orchestre pour se mêler à eux.

Elspeth reçut la bouteille de champagne des mains de la chanteuse et, même si elle ne pouvait s'enivrer, elle en but une bonne rasade à son tour et affecta un rougissement d'ivresse et un sourire hébété avant de la passer à Tama. Le garde du corps fixait sa cliente avec un mélange d'intérêt et d'appréhension. Il pouvait sûrement sentir que quelque chose n'était pas normal, n'ayant pas été aussi spécifiquement ciblé que l'idole, mais il avait tout de même de bonnes prédispositions.
Lorsqu'il eut pris la bouteille, la petite succube sous forme humaine, coquine et corruptrice, lui attrapa la queue à travers son pantalon et lui esquissa un sourire carnassier.

"Tu veux pas la lui coller, alors ? Mais si mais si, ça gigote là-dedans ! Détends-toi, mon beau !"

Ni une ni deux, elle glissa devant lui et se baissa sur ses jambes en lui arrachant presque la braguette avant de violenter la boucle de sa ceinture. Une queue humide et hésitante sortit rapidement. Tama douta mais un regard brillant de la succube le maintint en place. Elle le prit en bouche et enroula sa langue autour de son sexe en pompant son sang vers sa verge, le faisant grossir et raidir dans sa bouche et aux portes de sa gorge tout en se permettant de lui retirer quelques années de vie ; le tarif minimum pour l'avoir forcée à le décoincer.
Tama se laissa aller et but à la bouteille lui aussi.

Pendant ce temps, Kanda avait gagné le canapé à son tour. Il s'était déshabillé et s'installa nu face à l'idole, sexe dressé, sourire au visage. Il lui caressa le visage avec tendresse.

"Tu feras une splendide catin en mon royaume, Saï-chan."

Derrière elle, Kinnel s'était faufilé et il lui prit le cul sans hésitation, la bourrant pendant un instant jusqu'à ce qu'une Elspeth radieuse, la bave aux lèvres, le repousse en l'embrassant pour tirer Tama jusqu'à sa place. La succube attrapa la hanche de l'idole et une fesse de l'agent et les poussa l'un à l'autre.

"Allez putain ! Baise-nous cette grosse cochonne !"

Kanda, lui, soutenait le regard de l'idole en souriant. Ses yeux n'étaient plus les fentes aux iris noirs qu'elle avait connu, mais des creux noirs au feu infernal qui l'embrasait désormais sans la moindre once de prudence.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le jeudi 15 décembre 2022, 18:26:47
C'est le gamin qui se rua sur elle et n'hésita pas un instant à la fourrer. Saïki baignait toujours dans une extase surréaliste et la brume qui isolait sa réflexion de la réalité était tenace. A cet instant, elle ne voulait qu'une chose et n'envisageait pas de se repentir.

"HAANNN!"

Le gosse y alla sec dès la première pénétration. Même si le passage était ouvert, et bien ouvert, le coup de rein qu'il donna la projeta en avant alors qu'il heurtait un angle tordu dans son rectum. Une humaine dans son état normal aurait hurlé de douleur mais l'idole n'éprouva aucune gêne, que du plaisir. La sodomie, de mémoire, était pour elle une découverte et elle s'apercevait qu'elle pourrait très bien s'en satisfaire tellement elle adorait ça. En plus, le mouvement imposé lui permettait de prendre la queue de Kanda en bouche et de laisser faire le reste.

Ses lèvres coulissaient le long de son chibre qui avait son goût et son odeur à elle. Elle le suçait avidement, goulument, salement, bavant dessus alors que son minois s'écrasait contre le ventre de son agent tandis qu'elle l'avalait. Là encore, c'était pour elle un exploit car délivrer une gorge profonde de cette qualité n'était ni dans ses habitudes, et encore moins dans ses ambitions initiales. Saïki déglutissait comme une professionnelle, uniquement concentrée sur ce qui allait fatalement jaillir et la sustenter. Quand elle ne sucait pas, elle crachait, embrassait, cajolait ce membre chaud, lui offrait son visage à souiller, ses cheveux comme écrin doré.

Derrière elle survint le premier changement qui pour elle ne s'exprima que par un "MMMMWWEEUUF???" interrogatif. Mais l'espace béant fut aussitôt remplit et la silhouette athlétique de Tama prit la place de celle du gosse. Des années de service respectueux s'évaporèrent en une seconde. Il la saisit par le épaules et l'encula comme un fou, frénétiquement. Il l'arracha à sa prouesse buccale et elle tenta vainement de reprendre le contrôle de Kanda.

"Ahhh Tamaaâââ !!!" Elle se cambrait sur son accoudoir, lui offrant la possibilité de la pulvériser sans qu'elle puisse rien faire d'autres qu'approuver. Le garde du corps grimpa des deux pieds sur l'accoudoir et la souleva par les hanches pour la marteler encore plus durement. Là, elle hurla, il cognait loin et ne retenait plus son désir pour sa star de maitresse. Elle poussa sur ses mains pour se rétablir et il prit immédiatement le contrôle de sa tête en torsadant ses longs cheveux autour de son poignet. Tama allait toujours au plus simple.

"Suce le encore!" C'était un ordre et Saïki ouvrit grand la bouche pour reprendre la queue du démon jusqu'à la limite de l'acceptable ... et encore.

Que c'était sale et dégradant. Une catin avait-il dit? Mais oui, la plus grande de toutes! Une vraie pute qui écarterait les cuisses pour le premier venu! La véritable Saïki était transie d'horreur, loin, très loin de là, et encore, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Tama hurla à son tour et jouit au plus profond de ses reins avant de s'effondrer sur le dos de l'idole, baignant dans son propre jus.
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: Asmodeus le samedi 24 décembre 2022, 05:07:04
Spoiler: "Elspeth & Kinnel" (cliquer pour montrer/cacher)

Kandasmosée profitait avec plaisir du jaillissement lubrique de l'idole tout en assistant à la scène de loin, occupé dans un coin de son être corrompu, à la merci des flux de la Tentation.
Il assistait en temps réel à l'éclosion d'une fleur féconde en Saïki, une fleur qui aurait besoin de soins pour s'ouvrir entièrement mais qui serait d'une beauté rare. Son bulbe rose brillait tout en se nourrissant de toute la luxure qui l'entourait. Bientôt, la fleur diffuserait sa propre source de Luxure et Saïki ne serait plus jamais la même.
Encore un peu plus, une pichenette.

Comme Tama prenait possession de la catin submergée, littéralement et figurativement, Kanda se redressa sur le canapé, s'y levant, le visage de la belle trouvant le chemin de son aine tant par son désir que par celui du brutal garde du corps.
Tama ferait un excellent serviteur pour Saïki. Elle aurait besoin d'un compagnon de confiance prêt à la défendre ou à la briser d'un simple ordre.

Il passa ses mains sur ses joues, s'y cramponna, poussa en elle, enfonçant sa queue en rythme en haletant jusqu'à ce que Tama, dépassé par son plaisir, se libère bien vite pour s'écrouler sur elle. À son insu, il avait donné tout ce qu'il renfermait de puissance rose en lui, nourrissant le bulbe magique en elle qui s'apprêtait, maintenant, à donner naissance à sa fleur, à concrétiser le début de sa déchéance.
Il sortit sa queue de sa bouche et se branla devant elle, la laissant se frotter à son membre, le taquiner du bout de la langue, ouvrir la bouche dans l'attente de sa becquée.

"Ta vie sera changée à jamais, Saïki. Demain, tu seras plus énergique, créative et puissante que tu l'as jamais été. Et tu seras toujours capable de séduire pour obtenir ce que tu veux. Célébrité mondiale, gloire, richesses au-delà de tes espérances... Tout sera à toi si tu te voues au plaisir et à la Luxure. Alors, dis-moi, ma grosse cochonne : est-ce que tu m'adoreras comme ton dieu et maître ?"
Titre: Re : Deal with the demon, flirt with the success! [Pv. Asmodeus]
Posté par: The Dark Idol le mercredi 28 décembre 2022, 14:20:12
Il était difficile pour Saïki de se soulager du poids de Tama affalé sur son dos. Entre ses cuisses, un magma suintant et gluant maculait sa peau et coulait sur le tissu du canapé. L'homme s'était vidé dans ses fesses et ne s'en retirait pas, se prélassant de cette folle situation. L'idole eut néanmoins le réflexe d'ouvrir la bouche quand Kanda, à son tour, décida de se purger. La masse chaude qui s'écrasa en partie sur son visage lui fit l'effet d'une toile collante et odorante qu'on apposait sur elle comme pour un soin esthétique. La langue tirée, la bouche grande ouverte, elle ne manqua pas de capter les éventuels manquements de son agent pour les avaler ensuite goulument. Elle se sentait ... enflammée, vivante, bercée d'une réalité ouverte sur un destin dont elle s'était depuis toujours éloignée. Les choses étaient si simples quand on se laissait aller ainsi. Plus de formalisme ni de prises de tête concernant l'image et le paraitre. Nue, et prise sans ménagement et sans questions, c'est ainsi qu'elle souhaitait continuer d'être.

La nuit fut longue et ils baisèrent comme des chiens. Saïki enchaina les orgasmes et fut maitresse à déclencher ceux des autres. Son corps fut le réceptacle d'innombrables jouissances juteuses et elle s'en délecta autant qu'elle adora se sentir débordée. Et puis elle oublia le reste.

Elle se réveilla seule dans son appartement. La matinée était déjà bien entamée et c'est un rayon de soleil joueur caressant son visage qui l'avait dérangée dans son sommeil. Elle mit en moment à émerger, ne comprenant pas pourquoi elle était recroquevillée en position fœtale sur le tapis du salon. Quand elle bougea, elle couina, toute endolorie. Son corps lui faisait mal et quand elle s'assit, son fessier protesta vivement. Une odeur bizarre planait dans l'appartement et elle mit un moment avant de s'apercevoir que c'était sa peau qui sentait le sperme. Maculée de foutre, elle ne s'en était pas débarrassée et la semence avait séché, la tiraillant et laissant des trainées et tâches tenaces sur la totalité de son corps. L'idole se leva en grimaçant, tentant de se remémorer le déroulement de la nuit, comme au lendemain d'une cuite (qu'elle n'avait jamais prise). Le désordre régnait. Des cadavres de bouteilles jonchaient le parquet luxueux. Certaines avaient coulé sur le tapis et l'une d'elle était même brisée dans un coin. La pièce était sale, des traces de fluides de couleurs variées tapissaient les meubles, les fauteuils et même la télévision. Tout indiquait qu'une fête No Limits avait eu lieu et elle ne s'en souvenait p.....

Et elle s'en souvint... Saïki eut un haut-le-cœur violent et se précipita au toilettes où elle ne parvint pas à vomir malgré ses efforts. Elle alla à la salle de bain et l'image que lui rendit le miroir parlait d'elle-même. Nuls mots n'étaient nécessaires pour décrire l'actrice de porno hardcore qu'elle avait devant elle. Les cheveux en bataille, marquée de bleus, souillée comme jamais, la belle idole était à des années lumières de sa représentation publique.

"C'est ..."

Dégueulasse? Oui, effectivement, et le terme est faible mais ...

"...merveilleux."

Non, non! Ce n'est absolument pas ce qu'elle voulait dire. Là, elle voulait hurler son dégoût d'elle-même puisque tous les épisodes de la nuit ressurgissaient dans son esprit. Pénétrée, enculée, utilisée pour tous les travers imaginables, elle avait sucé des queues à s'en goinfrer et elle trouvait ça merveilleux? Saïki, la vraie, l'originelle, écrasée par le poids de la luxure hurlait alors qu'elle s'effaçait, ensevelie sous le joug de la tentation. Elle tenta de se raccrocher à un point de repère, Kanda! Non! Pas lui! Il était celui ... par qui toute cette apothéose était arrivée.

Le combat fut bref et c'est une Saïki sereine qui entra dans la douche pour y rester une heure. Quand elle en ressortit, elle alla se coucher avec en tête la pensée qu'il lui faudrait très vite retourner à son travail. Une montagne de choses à faire et de personnes à rencontrer l'attendait. Elle s'endormit le sourire aux lèvres et en imprimant dans son esprit le visage de son bienfaiteur.