(http://img110.xooimage.com/files/0/c/5/cair-viscri-50142c7.jpg) (http://img01.deviantart.net/0e56/i/2010/303/f/6/cair_viscri_by_brukhar-d31urh2.jpg)
Cair Viscri, dans la région de Tonnefoudre, est assurément un endroit où on ne se rend pas par erreur. Un endroit sinistre, sombre, où d’étranges perturbations atmosphériques faisaient qu’il faisait toujours nuit dans cette région, dans le sens où des nuages s’abattaient continuellement sur la région, des nuages sombres formant une tempête perpétuelle. La foudre tombait toujours dans cette région, et, pour que Tonnefoudre puisse être explorée, les Ashnardiens avaient construit de multiples tours paratonnerres, formant un chemin relativement sûr, mais non moins dangereux, car les monstres les plus dangereux de Terra figuraient dans la région. Tonnefoudre, en effet, se situait à l’extrémité d’Ashnard, à la limite du monde connu. Derrière cette région s’étendaient les Malterres de la Discorde, zone toxique et mortelle, séparée de Tonnefoudre par une épaisse chaîne de montagnes, la frontière historique de l’Empire, une chaîne hérissée de forteresses, de remparts magiques, de bunkers souterrains, dont la plupart étaient abandonnés.
Ces forts avaient été construits sur de très anciennes cités naines abandonnées par les Nains à cause des individus vivant par ici. Des Orcs... Des Orcs très particuliers, qui n’avaient rien à voir avec les Orcs habituels. Massifs, ceux-ci étaient terriblement puissants, et particulièrement sauvages. On disait que, à force de vivre dans cet endroit magique, leur métabolisme avait évolué. Leurs corps émettaient des éclairs, et présentaient, ici et là, des teintes bleuâtres. Les Orcs avaient chassé les nains, et, quand les Ashnardiens étaient venus, et avaient bâti les tours paratonnerres, on disait qu’ils avaient réussi à obtenir de ces puissantes peuplades leur soumission, afin de construire les tours et les forts environnants. On disait qu’un mage avait réussi à inventer une potion spéciale, dégageant des phéromones qui permettaient de soumettre n’importe quel Orc, un mage dont l’âme était aussi noir que ses pouvoirs étaient terrifiants. Légende fondée ou non, toujours est-il qu’il était avéré que les Orcs de Tonnefoudre résistaient aux éclairs, et que
quelqu’un avait bien dû bâtir ces tours.
La légende des Orcs bleus avait attiré bien des gens, bien des individus qui avaient tenté de retrouver un moyen de contrôler les Orcs. Parmi tous les individus ayant cherché de reconstituer la formule, Açoka était assurément la plus proche de réussir. Pour réussir à obtenir cette potion, il fallait qu’elle obtienne le grimoire magique du mage, et elle savait que ce dernier se trouvait à Cair Viscri, grâce aux recherches obtenues dans l’académie d’Ashnard par l’intermédiaire de Samara. Ici, à Cair Viscri, il y avait la réponse...
Mais quel endroit sinistre ! On disait que ce fort avait été le refuge du mage ayant réussi à contrôler les Orcs bleus. C’était une demeure située dans les hauteurs des Monts-Tonnerre, accessible depuis des grottes, en grimpant, encore et encore. La jeune femme avait vraisemblablement dû se battre et escalader ces grottes acérées et escarpées pendant des heures, pour rejoindre le sommet, et les remparts sinistres de Cair Viscri. Le vaste manoir fortifié comprenait une église qui servait de catalyseur, la foudre s’abattant sur elle. Depuis les hauteurs de ce fort silencieux, où des chauve-souris tournoyaient, on pouvait voir les environs des Monts-Tonnerres, série de montagnes sombres, nimbés dans des nuages sombres. Une vue déprimante, propre à susciter la folie. Tous ceux ayant entrepris la quête des Orcs bleus avaient fini ici, à Cair Viscri. Nul n’était jamais ressorti de ces montagnes. En grimpant, Açoka avait pu voir les cadavres poussiéreux des multiples téméraires ayant vainement tenté de gravir, tombant dans des fosses, attaqués par des araignées géantes ou par des serpents redoutables.
Cair Viscri était là, fort terrible, sinistre, l’entrée étant accessible par un escalier en pierre qui comprenait un lacet, et menait à une terrasse en marbre, devant l’épaisse double porte d’entrée. L’église se trouvait en hauteur, au fond de cette grande bâtisse gothique, qui semblait être une vision de cauchemar.
Mais il était trop tard pour faire marche arrière, n’est-ce pas ?
Tonnefoudre était un endroit très perturbé, où la magie avait corrompu les éléments. Jadis, Terra était une planète similaire à Terreaufair, parcourue par des cyclones et par des tempêtes magiques et élémentaires de grande envergure. Si ces tempêtes avaient disparu, Tonnefoudre était un singulier héritage de ces temps ancestraux, ces temps où l’humanité n’existait même pas encore, ou à un stade très embryonnaire. Ceci avait pour conséquence que, si Sha avait pu suivre, par la magie, le parcours d’Açoka, à Tonnefoudre, elle avait du mal à la repérer. Et Sha, en ce moment, dans son temple, savait qu’Açoka était là-bas. Tandis que l’Ashnardienne grimpait les hauteurs des Monts-Tonnerre pour rejoindre Cair Viscri, elle, assise sur son fauteuil, avait les yeux clos. Son manteau était ouvert sur son corps nu, et, entre ses pieds, une femme était en train de jouer avec son membre, lui prodiguant une fellation, pendant que son esprit flottait, cherchant à la pister.
*
Méfie-toi, Açoka...*
Sha avait détaché son esprit de son corps, et entretenait ce dernier à travers le sexe, afin de pouvoir naviguer plus facilement. La chose pouvait paraître paradoxale, mais, sous sa forme éthérée, l’Ombre était beaucoup moins sensible au sexe. Elle savait qu’Açoka voulait réussir seule cette quête, mais Sha ne tolérerait pas que sa fierté la mette en danger. En effet, l’Ombre connaissait bien Açoka, et elle savait surtout que la femme voulait prouver s avaleur à ses yeux, par rapport à celle de Kiriko. L’Ashnardienne était une femme amnésique, qui avait été éduquée par Samara. C’était d’ailleurs grâce à l’Archimage, qui assurait le rôle de diplomate entre Sha et l’Empire, qu’Açoka était venue à son service. Elle était l’une de ses élèves et amantes, qui avait accompli avec brio ses classes militaires. C’était Samara qui avait inscrit Açoka dans les fameux Escadrons de la Mort, des escouades envoyées par Ashnard dans des missions-suicides dans les recoins les plus dangereux de Terra. Des zones similaires à Tonnefoudre.
Dès lors, difficile de dire si l’inquiétude de Sha venait du fait qu’elle avait peur qu’Açoka prenne trop de risques... Ou si elle craignait simplement que la femme ne mette sa vie en danger. Et, tandis qu’elle se rapprochait, que son esprit survolait Tonnefoudre, elle pouvait sentir, au-delà des perturbations magiques, toute la malveillance qui s’échappait de Cair Viscri. Hélas, Sha était bien incapable de l’aider davantage. Fort heureusement, Açoka disposait, dans son équipement, d’une sorte de cristal, qu’elle pouvait mettre sur un miroir, afin de créer une connexion avec le temple de Sha. À Tonnefoudre, même si la liaison serait compliquée, Sha pourrait l’entendre, et venir la soutenir, si jamais la situation s’en faisait sentir.
Açoka, elle, se trouvait donc devant la porte d’entrée, qui s’ouvrit à son approche. Le fait que le manoir soit en parfait état était significatif. Une force malveillante régnait ici. Le hall d’entrée était une grande pièce avec un lustre massif sur le plafond, et un double escalier intérieur menant vers une mezzanine en hauteur, faisant tout le tour du grand hall. Les éclairs illuminaient la zone, à travers de grandes fenêtres à l’entrée, donnant vraiment une impression de cauchemar. Pour autant, si Açoka éclairait les lieux, elle pourrait voir de multiples toiles d’araignée, de la poussière, et de multiples meubles ruinés. Le tapis rouge recouvrant les escaliers était poisseux.
Cependant, ce n’était pas tant ça qui frapperait les esprits, mais les cadavres gisant sur le sol. Des corps squelettiques, à force d’être ici. Il n’y avait même plus de sang, et quelques araignées s’étaient nichées dans les squelettes, qui portaient encore, sur eux, des armures très anciennes, des écussons témoignant de leur appartenance à l’Empire. Il y avait un peu plus d’une dizaine de cadavres, et, sur l’un d’eux, un carnet gisait sur le sol, tâché de sang, et comprenant quelques informations :
[...] N’aurions jamais dû entrer ici. Le pont s’est effondré, nous sommes bloqués. La piste de Maximus nous a menés jusqu’ici, mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir être là pour découper la première part du gâteau aux myrtilles de ta mère, ma chérie. Cette quête était vaine dès le départ, mais maintenant... J’espère presque mourir avant que la folie ne nous emporte. C’est un endroit hanté, et, le pire, c’est quand nous dormons. Ça gratte derrière les murs, ça ricane dans les couloirs, comme s’il y avait quelqu’un, mais, à chaque fois que je sors, je ne vois personne. Theron, notre mage, nous dit que l’endroit est hanté, que Maximus a dissimulé son trésor... Mais qu’est-ce que j’en ai à faire, maintenant, de ce trésor ? Tout ce que je veux, c’est partir d’ici !
Le reste du carnet était illisible.
Le plus étonnant, c’est qu’il n’y avait aucun corps de monstre ici, et que certains cadavres avaient des épées ashnardiennes plantées dans le corps. Il ne fallait, dès lors, pas être grand clerc pour comprendre que ces gens s'étaient entretués.
Et, tandis que ces corps commençaient à se dévoiler, des grognements se firent entendre, émanant des profondeurs de ce manoir fortifié...
Sha connaissait la rivalité existante entre Açoka et Kiriko, une rivalité que, à sa façon, elle entretenait, car elle était un gage d’efficacité. Il fallait amener ces deux femmes à se surpasser, mais, pour autant, elle savait combien Açoka sentait l’injustice de la situation. Elle avait formé Kiriko, et la Celkhane la surclassait pour des raisons qui leur échappaient. En effet, elle et Sha s’aimaient profondément, d’un amour millénaire, qui existait bien avant qu’Açoka ne naisse. Rivaliser avec une telle chose était difficile, et Sha savait que c’était la raison principale ayant poussé Açoka à entreprendre une quête aussi difficile, et presque désespérée. Elle aurait pu l’en dissuader, lui dire que ce n’était pas nécessaire d’y aller, mais, en réalité, Sha était heureuse de voir sa fidèle se sacrifier à ce point pour elle. Avant toute autre chose, l’Ombre était une Déesse, et raisonnait donc comme telle. Kiriko l’avait honoré à Wallündrill en accomplissant ses Douze Travaux, et Açoka se devait de trouver quelque chose capable d’égaler cet exploit.
Elle était donc entrée dans Cair Viscri, et son premier accueil ne tarda pas à se faire, quand les morts à l’entrée se relevèrent. Il en fallait cependant plus pour impressionner la jeune guerrière, qui les frappa rapidement, son épée magique s’avérant toujours aussi efficace. Sha savait que Samara l’avait aidé à enchanter cette épée, qui lui avait été donnée en récompense pour ses exploits au sein de l’armée impériale. C’était une excellente épée, en verredragon, capable de percer même le cuir des dragons. De plus, le verredragon était une matière noble, qu’on pouvait enchanter. L’épée d’Açoka comprenait ainsi de multiples sorts magiques, que Sha avait ensuite amélioré, ce qui faisait de l’arme d’Açoka une épée véritablement légendaire, tout comme son armure légère, qui avait, elle aussi, subi des améliorations.
Lorsque les Draugr s’effondrèrent, une lueur s’illumina sur la mezzanine, et les éclairs rugirent à nouveau.
« Un visiteur... Il y avait bien longtemps que personne n’avait plus voulu franchir la porte de notre logis...
- Forte, empreinte de magie...
- Poursuivant une quête vaine, cherchant l’amour de ceux qui ne peuvent pas le donner... »
La lueur verte s’intensifia pendant quelques secondes avant de disparaître, tandis que des voix semblaient émaner de toutes les directions, comme pour la narguer. Cair Viscri était effectivement hanté, et c’était un puissant sortilège qui hantait ces murs. Rien de plus surprenant, le manoir étant situé dans l’une des régions les plus dangereuses de Terra, une région où la magie était extrêmement présente, dans des quantités astronomiques.
Quoi qu’il en soit, il n’y avait plus rien à attendre dans le hall, et l’intrépide héroïne s’avança donc, ouvrant une porte qui conduisit dans une salle à manger (http://auto.img.v4.skyrock.net/4736/14204736/pics/497424231_small.jpg). Cette dernière semblait vide, mais comprenait une mezzanine à l’étage, faisant tout le tour, ainsi qu’une porte au fond. Cependant, et c’était là l’un des premiers sortilèges du manoir, et assurément le plus dangereux, si Açoka se retournait, et ouvrait la porte derrière elle, elle ne retournerait pas dans le hall, mais débarquerait dans une autre pièce.
Cair Viscri toute entière était hantée, et les pièces changeaient d’emplacement. Si on tendait bien l’oreille en s’approchant des murs, on pouvait entendre d’infimes craquements dans ces derniers, comme si quelqu’un, quelque part, était en train de travailler sur la maison... Ou comme si le manoir lui-même travaillait, et changeait régulièrement de géométrie.
Et, tandis qu’Açoka entrait dans la salle à manger, des visions s’incrustèrent soudain dans son esprit, montrant Sha en train de faire l’amour voracement avec Kiriko.
« Elle est heureuse que tu sois partie...
- Tu n’es rien pour elle...
- Mais nous, nous t’aimerons... »
Açoka était une personne très fière, aussi fière que Kiriko, mais, même malgré sa fierté, on ne cachait rien à sa Déesse. Sha savait que la rivalité entre les deux femmes, malgré sa volonté, s’était accrue au cours des années. L’Ombre était convaincue que, dans une autre réalité, ces deux femmes auraient pu s’aimer, tant elles avaient des points communs. Cependant, leur amour envers leur Déesse les avait peu à peu amené à se haïr, et Açoka avait été incapable de penser à autre chose, voyant sa rivalité en Kiriko quelque chose de plus important, à ses yeux, que sa fascination envers sa Déesse. Le mariage entre Sha et Kiriko, apprendre que l’amour entre les deux femmes était millénaire, voilà autant d’informations qui avaient ébranlé Açoka. Sa quête pour retrouver le manuscrit perdu de Cair Viscri était une quête désespérée, celle d’une femme amoureuse qui avait confondu « amour » et « adoration », et qui voyait en Sha, non pas une Déesse, soit une femme supérieure à elle, avec tout ce que ça impliquait, mais une amante qui la trompait avec une autre.
Toutefois, Sha n’était pas aussi cruelle et froide qu’on pouvait le penser. Elle savait qu’Açoka souffrait, et elle savait que cette souffrance ne lui permettrait pas de vaincre les démons qui hantaient Cair Viscri. Lui dire ça, néanmoins, aurait continué à déstabiliser Açoka, et c’était pour ça que Sha l’avait laissé faire, l’avait laissé s’y rendre, tout en la suivant. Et, quand Açoka entra dans le manoir, la relation entre les deux fut encore plus difficile à établir. Sha hésita donc un peu, puis choisit de s’y rendre. Si Açoka avait mis des semaines entières à traverser Ashnard et Tonnefoudre, l’Ombre ne mit que quelques secondes, et atterrit rapidement dans le manoir, où elle sentit, tout aussi rapidement, ses pouvoirs s’affaiblir.
Pour un magicien, Tonnefoudre était un endroit redouté, car les dérèglements magiques qui sévissaient dans cette région perturbaient toute magie. Et c’était encore plus vrai dans Cair Viscri lui-même. Saisie d’un affreux pressentiment, Sha sentit également un trouble saisir sa tête dès qu’elle posa le pied dans le manoir. Les portes se refermèrent silencieusement derrière elle, et se verrouillèrent magiquement, ce que Sha ressentit. Elle vit alors les cadavres sur le sol s’animer d’une lueur verte, avant de se relever.
« Açoka... Où es-tu ? »
L’Ombre se retourna vers les Draugr, et tendit sa main, envoyant une onde de choc, qui agit comme une sorte de longue lame circulaire, explosant les squelettes à leur contact.
« Je n’ai pas le temps pour ces plaisanteries. »
Açoka était en danger, Sha le sentait. Malgré l’aura malsaine qui hantait ces lieux, l’Ombre était liée à elle, qui était l’une de ses plus proches lieutenantes, et ce quand bien même elle n’était pas une sorcière. Elle se dirigea vers la porte de la salle à manger, et l’ouvrit à l’aide de la magie... Pour voir qu’elle donnait sur une pièce sombre et poussiéreuse, qu’elle assimila à un grenier, avec des meubles rangés ici et là, des toiles d’araignées... Et des créatures aux yeux qui brillaient dans la nuit, bosselées, qui avançaient en sautillant sur place.
Sha fronça les sourcils, et referma les portes, puis posa a main dessus, et ferma les yeux, en se concentrant. La magie se mit à crépiter le long de ses doigts, et un sort en jaillit, frappant la maison, pendant que l’Ombre formulait une silencieuse mélopée. Elle ouvrit ensuite la porte, et arriva dans la salle à manger... Où son cœur rebondit dans sa poitrine en voyant Açoka, sur le sol, l’épée plantée dans son corps, ressortant de l’autre côté, des fantômes grimaçants tournoyant autour.
« AÇOKA !! »
L’Ombre envoya une onde magique qui dispersa les fantômes, et utilisa ensuite sa télékinésie pour soulever Açoka, et pour retirer son épée. La guerrière ne réagit pas, et Sha la laissa retomber sur le sol, puis s’approcha rapidement d’elle, et posa ses doigts sur sa tempe, sentant un pouls... Un pouls très faible, mais qui signifiait qu’elle était encore en vie. Sha soupira, et posa ses mains sur sa plaie, ces dernières se mettant à s’illuminer. Habituellement pâle, Açoka ressemblait à un cadavre, et une chaleur forte émana le long des mains de l’Ombre.
Encore une fois, elle se mit à prononcer une mélopée, et, autour d’elle et d’Açoka, un cercle magique se forma, avec des glyphes et des lignes, se concentrant sur le corps d’Açoka, les lignes la traversant. C’était un sort de magie blanche très intense, et qui dura de nombreuses minutes, pendant lesquelles les plaies d’Açoka se refermaient.
« Ne me fais pas l’affront de mourir, Açoka... Ne délivre pas ton âme à ces fantômes. Reviens, ta Déesse te l’ordonne ! »
La magie continuait à agir, à imbiber tout le corps d’Açoka, une guerrière forte et puissante... Elle ne mourrait pas si facilement. Et, tandis que Sha continuait à agir, la vie finit par revenir, et les yeux d’Açoka s’ouvrirent subitement. Sha soupira alors.
« Açoka... Oh, Açoka, tu m’as fait si peur ! »
Sha la serra alors dans ses bras, probablement dans la grande confusion de cette dernière, avant de la regarder.
« Tu vas bien ? Dans ces lieux, ma magie est bien moins puissante qu’à l’accoutumée... »