Quand Myumi finissait les cours, elle restait toujours dans son bureau pendant quelques temps. Outre classer ses notes et corriger des devoirs, elle travaillait aussi sur ce qui, selon elle, était le cœur de son métier : la formation sexuelle de ses élèves. Elle avait, pour cela, plusieurs cahiers, listant les progrès sexuels de ses disciples, indiquant s’ils étaient vierges, ou, s’ils ne l’étaient pas, quand ils avaient perdu leur virginité, combien de temps ils tenaient avant de jouir quand elle les masturbait, etc… C’était un rôle qui était très important pour elle, et la seule raison pour laquelle elle avait accepté de devenir professeur à Mishima. Elle voulait former les adolescents. Les mathématiques, dans tout ça, ce n’était qu’un truc secondaire, optionnel, sans grand intérêt. Ainsi, et parallèlement à son planning de professeur, elle tenait, dans son agenda, un vrai planning, indiquant, non seulement ses heures de cours, mais aussi les séances avec ses apprentis. Ce soir, par exemple, elle n’avait rien, mais hier, après les cours, elle avait masturbé et couché avec Mazuo, un élève qui commençait à devenir l’un de ses réguliers, et à qui elle avait imposé l’interdiction de se masturber, elle seule ayant le droit de toucher à sa queue.
Ce soir, elle se tenait donc dans son bureau, seule, et était sur ses notes… Quand on toqua à sa porte.
*Hm ?*
Qui était-ce ? Une secrétaire ? Un autre collègue ? Myu’ ne couchait, après tout, pas qu’avec ses élèves. Portant sa tenue de travail, avec une jupe courte révélant ses longues jambes fuselées, elle s’approcha, ouvrit la porte, et sourit en voyant le joli visage, avec une magnifique chevelure rousse, d’une jeune élève, qui venait d’être admise très récemment au lycée, et qui avait, comme professeur de mathématiques, Myumi : Marie Anne.
« Oh… Bonsoir, Marie Anne. Qu’est-ce qu’il y a ? »
Intriguée, Myumi fit la jeune femme rougir, probablement gênée à l’idée de venir toquer à son bureau sans y être invitée… Puis, d’une petite voix, elle lui demanda si elle pouvait avoir le droit à des cours de mathématiques supplémentaires.
« Ah… Et bien, euh… »
Myumi ne put achever sa phrase, car une petite chose blanche bondit du sac à dos de l’élève : une sorte de furieux chat blanc qui bondit sur le bureau de Myumi, feulant en la regardant, catastrophant Marie Anne, tout en faisant voler plusieurs papiers… Y compris des photographies et autre chose.
« Hey ! Non ! »
L’une des photographies s’envola, et atterrit aux pieds de Marie Anne, pendant que Myumi se rapprochait du bureau pour chasser le chat… Et ce n’était pas une photographie anodine, car on pouvait la voir, dans un superbe corset noir et rouge (http://img110.xooimage.com/files/1/2/f/108881_grande-49ca568.jpg), en train de prendre en levrette une jeune femme, la photo ayant été prise par un autre de ses esclaves. Ses mains gantées étaient crispées sur les hanches de la lycéenne, qui portait encore son uniforme scolaire, tout en sentant la professeur la pénétrer.
Cette image, donc, fila aux pieds de Marie Anne…
Une image qui valait les meilleurs discours, non ?
Myumi avait beau avoir des pouvoirs magiques, ils étaient latents chez elle, et se manifestaient surtout en matière sexuelle. Elle était donc incapable de déterminer que le chat de Marie Anne n’était pas qu’un simple chat, et était surtout agacée par la tournure inattendue des évènements. Une photo des plus tendancieuses venait d’arriver devant Marie Anne, qui se recroquevilla contre la porte, paniquée, et affreusement gênée. Et, pour ne rien arranger, son chat se remit à feuler, les poils tout tendus vers elle. C’était vraiment très curieux, parce que, de manière générale, Myu’ avait plutôt un bon contact avec les matous.
« Hum… Si tu pouvais au moins dire quelque chose pour calmer ton chat, Marie Anne, je t’en serais reconnaissante… »
La jeune lycéenne avait vu quelque chose de sensible, mais Myumi tâchait, pour autant, de conserver son calme. Il n’y avait aucune raison, en effet, de paniquer inutilement devant cette situation. Elle était une spécialiste en matière de sexe, et savait donc comment gérer les choses. Le temps que Marie Anne calme son chat, Myumi récupéra la photographie, puis entreprit de réunir tous ses papiers, avant de les poser sur son bureau, dans un silence assez pesant, probablement pour la jeune lycéenne, qui devait assurément être confuse.
Dos face à elle, Myu’ posa ses mains sur la table, puis finit par se retourner vers elle, en esquissant un léger sourire.
« Bon… Tu n’aurais pas dû voir ça si vite, Marie Anne… Alors, pour faire court, et pour dissiper tout malentendu… Je couche avec mes élèves, mais je n’impose ça à absolument personne. Donc, tu n’as pas à craindre que je ne te saute dessus, ce n’est pas dans mon intention. »
Comme pour instaurer une distance de sécurité entre les deux femmes, Myu’ alla s’asseoir derrière son bureau, et précisa le fond de sa pensée :
« Notre société est sclérosée autour de la notion de sexe, mais moi, j’ai toujours… J’ai toujours eu une vision différente. Tu vois, je pense que le sexe est au cœur de la société, et de tout individu. Et, pourtant, on ne fait qu’approcher les abords de la notion, sans jamais l’aborder vraiment. Tu comprends ? Toute la société est sexualisée, on parle tout le temps de sexe, mais il y a un tabou autour de cette question, qui fait que les adolescents sont désorientés, et gaspillent leurs premières expériences. Alors, c’est là que je souhaite intervenir, non seulement parce que je trouve les adolescents très mignons, mais aussi parce que j’estime qu’il est de mon devoir de vous former à appréhender la société en tant que personne adulte… Or, pour ça, je considère la formation sexuelle comme indispensable. »
Myu’ parlait très librement de sexe, et sans aucune gêne, avec un aplomb qui pouvait largement surprendre.
« Mais je ne force personne, et je veux que ceci soit clair. Maintenant, Marie Anne, tu peux choisir de partir, et sache que je ne dirais rien sur ton chat… Même si je pense que tu devrais le dresser un peu mieux… Ou tu peux choisir de rester ici, et me dire ce qui souhaitait ma présence. Tu voulais des cours supplémentaires, c’est bien ça ? Tu as des problèmes en mathématiques ? »
Parle de maths, après une telle photographie, pouvait effectivement paraître surprenant, et ceci amena Myumi à sourire à la jeune femme, comme pour détendre l’atmosphère.
« Tu vois ? Tu peux me parler de tout ce que tu veux, Marie Anne… Tu viens d’arriver à Mishima, alors, sache que, ici, tu n’auras jamais rien à cacher… Et surtout pas face à moi. Je souhaite être ta senseï que ta confidente, et j’espère que cela est clair pour toi. »