Old soul, sick soul (https://www.youtube.com/watch?v=w_-3lmxHE04)
La bicoque misérable semblait léviter dans les air tant la nacelle de bois sur laquelle elle tenait semblait usé par le temps et l'humidité permanente du marécage. Sinistre lieu enchevêtré dans une végétation sinueuse et tordue, surgissant d'une eau épaisse et trouble... Le courant était assez faible, laissant les barques accrochées au ponton se balancer docilement.
Le Old Marie, Une auberge plus proche d'un bar à pochtron perdu au milieu de nul part. Point d'arrêt pour les traqueurs de cette bien étrange forêt faite d'eau et de bois mort. De bien étrange créatures s'y cachaient, attirant l'appétit de bon nombre de braconnier, contrebandier ou chasseur qui exportaient ça vers d'autre horizon ou pour le service d'un magicien un peu fou. On attribuait à ses lieux une magie encore inconnu... C'était donc sans surprise qu'elle avait errer ici.
L'intérieur était aussi misérable que l'extérieur. Le plancher était à quelques mètres de cette eau croupie et puante, et de nombreuse latte venaient à manquer ou s'était brisé sous le poids d'une bagarre ou ronger par la moisissure.
Les tables étaient aussi bancale que les chaises grinçantes et les quelques bougies peinaient à éclairer la grand salle principale. Il y avait pourtant de nombreuse personne et l'endroit était assez grand, assez pour que la trentaine de personne présente n'en remplisse pas tout l'espace. Dans un coin, un vieille homme à la peau brulé jouait d'un petit et pathétique instrument à corde, laissant sa voix enraillée plomber cette atmosphère déjà lourde.
Le barman, un homme gros et assez haut, à la peau noir également, leva un sourcil broussailleux vers la porte qui s'ouvrait. Dans l'encadrement de celle ci, une grande silhouette encapuchonnée. Encore une gringo qui se la jouait mystérieux ? Pourquoi faire... ici les visages finissaient par tous se ressembler ! La même boue, la même sueur, la même crasse les avaient tous repeint.
L'homme s'avança calmement, sa démarche était discrète, distingué et assuré... Il marcha sans observer les lieux, comme un habitué. La table qu'il convoitait était pourtant déjà prise. Une splendide jeune femme à la chevelure de lionne était attablé nonchalamment. La crasse des lieux avaient déjà barbouillé son jolie minois et elle s'était attrapée quelques égratignures, sans doute une belle bagarre avec une végétation bien dense.
Devant elle un épais verre en terre cuite, contenant sans doute le seul alcool local buvable. Enfin "buvable" un eau de vie quasi pur qui arrachait la gueule et réchauffait l'âme comme on se plaisait à le dire.
- Notre bazar il vous défonce le foie et finira par vous rendre aveugle, mais au moins la noirceur des lieux consumera pas votre âme ma belle !
Lui avait on vivement assuré en cognant ce verre sur la table... on ne l'avait plus importuné depuis lors, sauf cette grande silhouette encapuchonnée. Elle s'installa sans se présenter ni même demander. Son visage était absent sous l'obscurité anormale de la capuche et la lumière semblait être absorber par une aura encore plus noir que la pénombre des lieux. La bouge sur la table s'étouffa, ne laissant qu'une faible lueur diffuse, interdisant toute possibilité de reconnaître l'hôte.
De large main ganté se posèrent ensuite sur le bois de la table et un courant d'air froid en contraste avec la moiteur de lieux donna la chair de poule à Céleste.
- J'aime à te voir en ce lieu... ta soif de connaissance n'aura pu te mener en meilleur endroit Céleste Trahan ! Et tu es si loin...
L'homme entreprit une chanson plus tonique, éclaircissant sa voix pour monter d'un ton. La silhouette se retourna lentement vers le chanteur avant de donner une petite impulsion de la main pour finir par se retourner vers son interlocutrice.
Dans son dos l'homme fut prit d'une soudaine crise de toux inarrêtable, au point de s'en étouffer, tomber par terre et se faire aider par le barman qui le conduisit sans doute dans sa chambre.
- Si loin d'en avoir percer le moindre mystère ! Tu penses connaître la mort, tu penses avoir dompter le temps et son influence sur le monde des hommes n'est ce pas ? Il aimerait très fortement que tu ouvres les yeux... et je suis ici pour t'y aider.