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Morphée eut un doux sourire, et fit tourner lentement sa canne dans l’infiniment grand ciel qu’il contemplait depuis maintenant une bonne heure. Sa tête tournait, ses yeux voguaient, ses membres étaient raidis jusqu’au os. Il n’aimait pas la terre. Il n’aimait pas les humains … Et oui, Le Rêve n’aimait pas les humains, mais pas pour la même raison que le Cauchemar. Il avait peur de ces gens. A force de feuilleter les journaux, le Rêve avait constaté que la folie humaine allait loin, jusqu’au pire, jusqu’au bout, jusqu’à un niveau qui l’effrayait. Il croisait souvent la Souffrance ou la Haine, voir la Folie quand il retournait au sommet, avec les autres divinités, mais il ne leur avait jamais vraiment parlé. C’est lors d’une conversation avec le Sommeil qu’il avait eu droit à tout ça. Le Sommeil partageait son bureau avec la Folie, et il entendait des choses horribles, qu’il s’était empressé de raconter à Morphée. Le Sommeil était vraiment un compagnon génial, qui s’adaptait aux deux aspects de Morphée. Et jamais le Sommeil n’avait eu d’attirance pour Morphée, et c’était justement cela qui rendait le jeune femme heureuse. Jeune femme qui bloquait sa poitrine sous un bandeau serré, qui adoptait une voix masculine pour qu’on ne devine pas son sexe, et qu’on la prenne pour un homme … Ainsi, elle se désignait toujours par « il ».
Le Rêve continua donc son petit rêve, fixant chaque étoile en envoyant mille et une bonne ondes aux gens autour de lui. Il passa sa main dans ses cheveux, posa sa canne sur le sol et s’allongea sur le toit où il se trouvait. Il avait toujours cette folie des grandeurs, à ne pas supporter descendre vivre avec ceux qu’il appelait désormais « les fous ». Il savait qu’il les dépassait ( plus grand , plus puissant, il suffisait que l’un d’eux le navre pour que le Cauchemar prenne possession du corps, généralement ), mais se méfiait tout de même de chaque personne, chaque forme de vie … Sa seule compagnie était la lune, belle et douce, ronde et brillante cette nuit. Le Rêve ferma les yeux, un sourire se posant sur son visage, et se souhaita une bonne nuit, la fatigue le prenant. Il voulait se reposer, et s’envoya un rêve idyllique afin de passer une bonne nuit.
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[H-J]Sorry de l'attente ... Je poste immédiatement ![H-J]
La lune baignait le corps peu vétu de Gemini Pandore Férhys, qui se promenait doucement dans les cieux, ses bandelettes valsantes au gré du vent. Volant à l'aide de son unique aile noire, elle avait cependant suffisamment de puissance physique dans les articulations de son ailes pour la maintenir en l'air et l'amener à plusieurs kilomètres d'altitudes, contrairement a Lumhyll qui avait du mal a voler haut avec une seule aile. Mais le fait qu'elles n'aient chacune qu'une aile restait une preuve de leurs cohabitation.
Férhys jeta un regard éteint sur le mouvement de la ville. Pour une divinité de sa puissance, le mouvement grouillant de la masse humaine quelque kilomètres plus bas n'avait guère plus de signification qu'une colonie d'insectes en mouvement. Généralement, pour devenir puissant, qu'on soit dieux ou humains, des insectes, il fallait en écraser un certain nombre, et la puissance de Férhys avait toujours été considérable. Elle finit par se laisser léviter, face à la lune, observant l'astre céleste qu'elle regardait chaque jour depuis sa naissance,sans doute des centaines de millions d'années auparavant.
Férhys avait toujours été coupée des autres déités, elle n'en connaissait que quelque unes et encore, elle les connaissait de nom. Pas de quoi modifier les grands mouvements de l'univers. Elle ne trouvait pas plus de significations dans les étoiles qu'elle n'en trouvait chez les hommes. Dans sa promenade aérienne, elle se rendit compte qu'une personne sans doute de sexe masculin se tenait sur un toit à paresser. Férhys décida d'aller voir de quoi il en retournait. Quand un humain était sur un toit, c'était toujours pour une bonne raison. Si c'était un voleur, elle le tuerait et ni vu ni connu. Il se pouvait aussi que ce ne soit pas un humain. Quoi qu'il pouvait en être, Férhys se posa à proximité, laissant tomber quelque plumes noires sur son visage pour le réveiller.
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Morphée ouvrit avec douceur et lenteur ses grands yeux vairons, surpris mais tellement épuisé qu’il ne pouvait pas réagir. Il eut un mouvement, remuant ses yeux pour chercher la personne , ou l’oiseau, qui avait eu le malheur de le réveiller. Heureusement que cette fois, c’était le Rêve qui avait pris le contrôle sur Morphée, et non pas le Cauchemar, sinon l’inconnu aurait subit des les foudres d’un dieu fatigué et haineux. Il remua légèrement, écartant sa mèche avec douceur pour mieux distinguer ce qui l’entourait. Et un sourire se posa sur son visage, un sourire doux, tendre. Un ange à une aile … C’était comique. Il se redressa quelque peu, son attrape-rêves oscillant quelque peu, brillant dans la nuit. Cet ange savait-il à qui il avait affaire ?
Morphée effaça son sourire. Cette personne n’était pas bien plus puissante que lui, mais représentait un danger pour lui. Il soupira longuement, sans parler, fixant toujours l’ange, comme pour savoir qui il était vraiment. Il prit sa voix douce et calme, cligna des yeux avec douceur, comme si ses cils pouvaient se briser en heurtant sa peau. Chacun de ses gestes étaient doux, d’ailleurs, comme s’il était en porcelaine ou en verre, fragile. Sa voix douce caressa l’air de la nuit, un sourire accompagnant son mot.
- Bonsoir.
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Musique d'ambiance de la discussion. (http://www.youtube.com/watch?v=dJVwppf0NYI)
Un homme à l'apparence très androgyne. Voila sur qui Férhys était tombée. L'homme-femme bougea avec une extrême lenteur, produisant de ses mouvements une sorte de somnolence, de paix proche de celle que l'on ressentait lorsque l'on allait s'endormir. Il regarda Férhys d'un air absent avant de murmure un doux "Bonsoir" en affichant un sourire. Férhys était à la fois stupéfiée et sceptique. Un individu voyait une personne étrange voler, avec une aile sombre, et lui parlait comme s'ils prenaient le thé. Férhys déploya son aile sombre et se projetta doucement à coté de l'homme androgyne. Elle se posa, accompagnée d'une pluie de plumes sombres.
Arrivée près de l'homme androgyne, elle se plaça néanmoins à une distance raisonnable de l'homme a demi-allongé sur le toit avant de lui répondre. Sa voix avait un timbre puissant et dur, et résonnait comme si elle continuait une descente dans les profondeurs des ténèbres. Mais Férhys parla doucement, calmement, comme si sa voix n'était pas plus qu'une de ses plumes sombres.
"Bien le bonsoir ... Je suis désolée si j'ai assombri votre sommeil ... Il n'est pas courant de voir des Êtres parcourant les toits ..."
Férhys regarda la lune.
"... Dans ce monde du moins."
Elle n'avait que trop voyagé dans le monde Terrestre, et y être de nouveau après tant d'années la rendait mélancolique. Le corps de Pandore désirait plus que tout retourner au Hameau. Rentrer chez elle. Au fond des ténèbres, la voix de Pandore restait gravée. Férhys tourna sa pupille rouge vers l'inconnu. De toutes façons, vu l'angle que sa tête adoptait pour fixer la lune, elle n'avait pas d'autre choix. Elle se présenta :
"Je me nomme Gemini Pandore Férhys Lumhyll, ascendant Férhys. Puis-je connaître le nom de l'Être auquel je m'adresse ?"
Cet inconnu n'était pas un inconnu normal, elle le sentait bien.
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Morphée eut un sourire, prenant cette jeune étrangère en sympathie. Elle aussi venait d’un autre monde, elle ne venait pas de la terre elle-même. Elle avait ses secrets, ses souvenirs, sa vie antérieure, qui faisait d’elle une personne sûrement cultivée et intéressante. Elle venait peut-être même d’un endroit secret, ces lieux convoités par les entités comme Morphée, ne pouvant pas admirer ces lieux, se contentant de la terre et de quelques royaumes secrets, peuplés d’êtres étranges et différents. Elle aussi devait avoir peur de cette terre inconnue peut-être, ne connaissant rien, tout comme ce cher Rêve. Il passa sa main dans sa chevelure douce, inspirant avec une lenteur et une tendresse qui pouvait en décontenancer plusieurs, et admira la voix et l’allure de celle qui se nommait Gemini. Un être …. Une être , femme, des ailes, yeux rouges, ton doux et mélancolique … Il attrapa avec douceur la main de la jeune inconnue, déposant un baisemain doux et tendre, et releva son visage.
- Je me nomme Onëir , mais on m’appelle surtout Morphée, et même le Rêve. Faites votre choix …
Il eut un nouveau sourire, rendant sa main à la belle étrangère, lentement et doucement, avec toujours ce sourire paisible. La nuit était tombée, la nuit était là, la nuit était belle dans sa robe de douceur bleutée, parsemée d’étoiles brillantes, la nuit regardait ce monde qu’elle couvait avec tendresse, avec un regard plein de joie et de tristesse à la fois, comme une mère qui voit partir ses enfants, qui les voit choisir leurs voies, leurs chemins, leur souhaitant du bonheur tout en sachant qu’il découvriront malheur et tristesse à la fois … La nuit laissait apparaître une lumiére blanche, une pleine lune calme, comme une veilleuse pour un enfant qui a peur de la nuit, comme une veilleuse pour des enfants qui ont peur de la vie …
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Cet homme androgyne fit une action que personne n'avait faite auparavent, ou que personne n'avait survécu suffisamment longtemps pour tenter. Il/Elle lui fit un baisemain. Il était tellement doux que pas une seconde, Férhys ne songea à "se défendre". Une chose extrèmement rare se produisit, encore plus rare que le retour du château céleste de Lunatic Pandora : les joues de Férhys rosirent légèrement, bercées par le clair de lune. Puis elle détourna son regard surpris pour ne pas que l'homme (femme) se rende compte de ce fait. Elle placa sa main embrassée contre ses lèvres, son ailes battant nerveusement. Férhys n'avait l'habitude de la douceur et se posait des questions existencielles.
Férhys regarda cet étrange individu, qui lui souriait paisiblement, doucement, et qui semblait être plus rassurant que tout ce qu'elle avait connu. Férhys ne comprenait pas. Auprès de lui, elle se sentait plutôt apaisée, calme ... L'obscurité qui autrefois lui semblait si pesante, si profonde, les ténèbres de la nuit, porteuse de maléfices, qu'elle parcourait depuis des années, des siècles, lui semblaient ... changée ? Comme une couverture que l'on prendrait pour dormir, chaleureuse ... La lune elle même brillait d'un éclat divin, calme ... Férhys commençait a surchauffer. Mais elle était arrivée à une conclusion : Onëir, Morphée, ou qui que ce soit, n'était pas humain. Aucun humain n'était capable d'apaiser la furie de Férhys, ce que cet Onëir avait accompli avec une facilité déconcertante. Ses pupilles rouges se mirent a briller pendant qu'elle enregistrait toutes les informations qu'elle avait reçues. Puis elle ferma les yeux avec une extrême lenteur. Comme si le temps s'était arreté. Elle regarda la nuit, et, les yeux clos, sourit a Morphée.
"Quelle nuit magnifique ... Mais trop d'étoiles ne brillent plus ... Le ciel ... N'est plus le même ..."
Elle s'interrompit. Elle se mordit la lèvre ... Devait-elle continuer ? Elle s'agenouilla, regardant le ciel, les bandelettes couvrante à peine son corps volantes dans le vent, une agréable brise s'en vint caresser le corps. Pour la première fois de son existence, Férhys avait envie d'être juste la, pour la première fois de son existence, pouvant fermer les yeux, en paix.
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Morphée eut un nouveau sourire, plus grand encore. Un être qui comme lui admirait le ciel et sa longue beauté … il se souvint des nuits qu’il passait à parler aux étoiles, à sourire à la lune, à admirer ce qui entourait sa demeure, avec une peur de l’infini alliée à une soudaine joie de constater la beauté des cieux … Un long et doux soupir brisa le silence, sortant des poumons de Morphée, qui rendit un agréable sourire a l’étrangère timide et envoutante. L’aura du Dieu diffusait une agréable sensation de paix, et cela devait se sentir aussi bien pour la jeune Gemini que pour les nombreux oiseaux ou chats qui squattaient dans les environ. Il tenta trois fois d’ouvrir la bouche, comme pour briser la poésie, mais n’osait pas. Il ne savait pas quoi dire. Quoi faire. Quoi tenter … Il eut un sourire, entendant ses paroles, sentant le calme envahir les lieux. Une de ses mains se glissa dans le dos de la jeune fille, l’autre se plaça paume ouverte face au visage de la jeune femme, et doucement il l’envoya au pays des rêves, lui apportant ce que certains appelleront le « sommeil réparateur ». Elle avait besoin de se reposer un peu … Quand il sentit le corps s’endormir, lourd contre sa main pour retenir la chute de la belle, il ouvrit la bouche, prenant soin d’annoncer avant qu’elle ne s’endorme son identité véritable.
- Je t’envois un peu de repos, tu le mérites … on ne me nomme pas Le Rêve pour rien …
Il ne le faisait pas pour se débarrasser d’elle. Juste pour qu’elle puisse trouver … la paix un instant, une petite heure de repos. Qu’elle se réveille juste heureuse …
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[HS] Difficile d'imaginer la paix intérieure de Férhys ^^' [HS]
Onëir toucha le dos de Férhys. Ce n'étais pas une sensation désagréable, mais elle frissonna. Elle avait beaucoup plus l'habitude du contact d'une lame. Puis Onëir plaça sa main devant le visage de Férhys et lui annonça qu'elle avait mérité le repos. Avant de pouvoir demander ce qu'il voulait dire, elle se sentit partir. Lentement, doucement, Férhys sombrait dans le sommeil. Le Rêve ? Elle avait déjà entendu parler d'une histoire semblable ... Elle voulut demander à Morphée qui il était vraiment, mais ses lèvres bougèrent sans émettre de sons. Férhys s'était endormie.
Elle était étendue de tout son long, retenue par Morphée. Son visage ensommeillé laissait transparaître la froide beauté de Férhys, une beauté semblable à celle que l'on trouve en regardant de magnifiques ruines abandonnée. De fait, sa beauté reflétait une profonde tristesse. Une tristesse infinie d'un être qui était né pour servir et qui fut enfermé lorsque l'on l'eût trouvé encombrant, qui dut toujours se battre pour ne serait-ce que vivre ... L'aura sombre de Férhys était devenue aussi calme qu'un étang reposant au coeur d'une forêt inviolée. Le processus qui amenait Equilibrium s'était arrêté, la présence de Férhys ne jouant plus sur l'âme de Lumhyll.
Elle rêvait. Elle était dans son univers. Elle était dans le palais de sa naissance, vide, silencieux ... Elle parcourait toutes les pièces, elle était seule. Il n'y avait ni présence, ni vie, juste le silence. Les pouvoirs de Morphée n'avaient pu créer de monde, de rêve sublime pour Férhys, car elle n'avait jamais connu le bonheur, et ne pouvait comprendre ce que cela était. Pour la première fois de sa vie, Férhys se sentit seule.
Elle parcourut ce château divin, vide. Il n'y avait que des portraits des divinités. De toutes celles existante, régnantes. Puis, elle arriva dans l'antichambre des miroirs. A travers ceux-ci, se reflétaient son passé, son présent ... Le rêve de Férhys, pouvait être qualifé de rêve car elle avait ce qu'elle avait désirée : la solitude. Ne plus être avec Lumhyll ... Mais elle avait acquis cette solitude (certes en rêve), a prix fort.
Le rêve s'acheva, une heure plus tard, et Férhys se réveilla en larmes ... Elle avait succombé a cette faiblesse qu'étaient les pleurs, et qu'elle réservait a Lumhyll. Elle ne savait franchement plus quoi faire. Elle était a moitié en paix, à moitié profondément troublée.
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http://www.youtube.com/watch?v=BwdtfuKkN3E
Férhys ... Morphée l'avait laissée dormir, sur le toit, la couvant d'un regard protecteur, se declarant gardien de sa nuit. Il était resté prés d'elle, prenant la decision de la laisser choisir son rêve, de ne pas contrôler ses souvenirs comme il avait l'habitude de faire. Il l'avait laissée vivre sa nuit ... Et alors un vent s'était installé. Mais ce n'était pas ce vent qui vous entraîne en une valse fantomatique, non, c'était celui qui vous fait frissonner, reculer, ce vent froid qui vous rappelle avec douleur que vous êtes vivant. Il avait remarqué alors l'agitation du sommeil de la belle étrangére. Elle avait ce visage, cette attitude, qui faisait qu'on ne voulait que son bien, son repos. Il avait alors voulu poser sur son épaule une main, pour recuperer le contrôle de ses pensées et l'apaiser. Mais son attrape-rêve s'était agité, brûlant la poitrine de Morphée, lui interdisant de troubler le sommeil de Gemini. Il avait dû rester impuissant, immobile, ne pouvant que rester auprés d'elle ... Lors de son réveil, Morphée l'a comtempla, elle et ses yeux trempés, elle et ses ressentiments douloureux...
- Ferhys...
Il ne savait que dire. Aucun mot, aucune choses ne pouvait être posées en cet instant. Il se contenta de relever la tête de la jeune fille, avec douceur, pour la poser sur son épaule, la maintenant avec douceur de sa main fraiche, elle, son corps et sa tête, tout contre lui, lui apportant un minimum de reconfort, sans rien dire, laissant sa main dans la chevelure de Gemini.
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Férhys, pleurant silencieusement, sentit la main de Morphée l'allonger contre elle, sa tête contre ses épaules, une main dans ses cheveux. Férhys agrippa une partie de la tenue de Morphée, elle ne la lacha pas. Elle voulait rester la, en cette nuit, s'autorisant pour la première fois, a verser des larmes, certes silencieuses. De son autre bras libre, elle serra Morphée contre elle.
Férhys ... Ne savait pas une chose. La tristesse faisait partie des ténèbres. Des ténèbres sombres, terrible. Des ténèbres que personne n'avait jamais maîtrisée. Elle avoua l'intégralité de sa pensée à Morphée :
"Je ... Je suis si seule ..."
Oui elle l'était. Elle l'a toujours été. Mais c'était la première fois de sa vie qu'elle ressentait le poids de sa solitude. De fait, Férhys avait peur. De quoi avait-elle peur ? De ne plus être elle même, de se perdre... Elle tremblait. Elle avait été confrontée à la source de sa haine, de sa colère... La furie de Férhys allait croître ... Mais pour l'instant ne voulait-elle que trouver la paix.
Et auprès de Morphée la trouvait-elle. Elle cessa bientôt de pleurer ... Elle se sentait reconnaissante envers Morphée ... Elle resta auprès de Morphée. Et auprès, c'était au contact. Lorsqu'elle se sentit un peu plus reposée, elle le remercia lentement ... Sa voix était devenue assez faible ... Et n'était guère plus forte qu'un murmure.
En ce moment, quiconque aurait souhaité tuer Gemini Pandore aurait une chance unique de réussir. Férhys ne se défendrait absolument pas. Lumhyll, on en parlerait même pas. Lentement, Férhys sourit à Morphée, le regardant dans les yeux. C'était un sourire triste. Mais pourtant si paisible ... Le visage de Férhys était calme et paisible, triste et profond, éclairée par la lumière lunaire. Elle voulait le remercier, mais les mots de venaient pas. Seul son regard témoignait de son immense reconnaissance.
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http://www.youtube.com/watch?v=GTkzyyv0DuA
Morphée lui rendit un sourire, un regard, lui faisant comprendre qu'il la comprennait, qu'il savait qu'elle était comme lui et ne savait pas quoi dire. Il n'y avait rien pour decrire ce moment ... La lune, la musique de la lune et du vent, les étoiles qui s'envolaient, qui nageaient dans le ciel, brillantes, comme des diamants qui repondent à la lune avec un soupçon de sourire. Un doux sourire, un léger sourire, et rien d'autre pour ne pas briser l'instant magique ... Morphée caressa les cheveux de Feryhs avec douceur, comme pour lui dire " Je reste là ". C'était comme si chaque geste comptait, chaque mot, même une respiration, même un battement de paupiéres. Morphée laissa glissait sa seconde main sur la joue de la jeune fille pour effacer ses larmes, rechauffer ses petites joues mouillées. Puis il resta là, sa main sur la joue de la jeune fille.
- Je suis juste un Dieu. Je suis juste un être vivant, comme les autres. Alors on me pense invulnérable.
Sa voix douce avait brisé le silence lentement, avec douceur. L'instant était triste, les rires venant d'autres rues se mélaient au vent.
- On pense que parce qu'on a des ailes, ou des pouvoirs, nous sommes invulnérables et forts ... C'est triste à entendre. Personne ne nous connaît, tout le monde nous juge.
Il ferma doucement les yeux, un instant juste, pour savourer un silence apaisant mélangé au vent, repensant à sa chére contrée natale, à sa vie au milieu des autres dieu, où il n'avait pas sa place ... Il leva doucement sa main, la paume vers la lune, ouvrit son poing, comme pour tenter d'attraper cet halo de lumiére blanchâtre paisible.
- Et pourtant ...
Il referma son poing, rabaissant sa main.
- ... nous sommes comme les autres, au fond de nous.
Il detacha doucement un léger ruban de son attrape-rêves, un de ces sublimes rubans brillants et doux, qui vous rechauffe rien qu'a leur vue, un ruban où deux perles , une noire et une blanche , sont aggrippées. Il prit le poignet de Ferhys, avec precaution, et attacha le morceau de tissu à son poignet, avec douceur, puis la laissa recuperer sa main. Il la fixa un moment, un petit sourire sur le visage.
- Tu seras moins seule, dit il simplement.
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Musique (http://www.youtube.com/watch?v=_MM_Q0nfaG0)
Férhys laissa Morphée faire. Elle sentit sa main caresser ses cheveux ... Elle sentit sa main sur sa joue ... Elle sentit ses larmes disparaître ... Puis elle écouta la voix douce de Morphée lui conter son histoire, une histoire aussi triste que vraie ... Dans cette atmosphère, déchirée entre les rires de la rue, et la tristesse de ce moment ... Morphée lui faisait comprendre sa tristesse. Elle apprit qu'il était un Dieu ... A ce moment, son coeur brûla ... Mais Morphée ... Etait digne de confiance ... Il décrivit la triste réalité qui traversait le monde ...
Oui, Férhys était une divinité ... Oui elle était supposée invicible ... C'était tellement vrai ... Puis Morphée prit son poignet, doucement, et lui noua un morceau de tissu en lui disant, souriant, qu'elle serait moins seule, dorénavant. Férhys pris Morphée dans ses bras, tendrement. Elle sanglotait ... Il fallait qu'elle parle ... Il fallait que les mots restés enfermés dans son coeur se libèrent ... Il lui fallait parler.
"Je ... Suis née comme une divinité, chargée de régner sur les ténèbres, et d'en assurer l'ordre ... J'ai été créée en tant que constellation ... Brillante dans le ciel ... Toujours Seule ..."
Même si Morphée aurait pu l'enfermer -ou essayer de l'enfermer- de nouveau, il lui fallait continuer.
"Peut après ma naissance (500 ans), j'ai été jugée encombrante ... Le ciel n'avait plus besoin de mon ombre ... J'ai ... Ete enfermée. Je suis née outils, et lorsque j'ai accomplis ma tâche ... J'ai été rangée comme un outils. J'ai passé des millénaires, dans ma prison, avec les autres constellations, qui mouraient toutes de jours en jours ... Enfin, une humaine ... Pour je ne sais quelle raison ouvrit la boîte. Moi et la constellation de la lumière pûmes, en prenant possession d'elle survivre et retrouver, après un temps de restructuration ... retrouver nos corps."
Férhys ne saurait comment réagirais Morphée. Il était devant une créature interdite. Férhys le lacha et s'éloigna quelque peu de lui.
"Depuis ma libération ... Les divinités, jusqu'à leur chute, n'ont eu de cesse de chercher à m'enfermer, ou à défaut, de me tuer."
Férhys serra les poings. Elle serra si fort ses poings que ceux si saignèrent. Elle éclata d'un rire sans joie. Un rire de haine, sombre et profond, des larmes de sang coulant sur son visage.
"HAHAHAHAHA ! Je suis née pour servir et j'aurais du mourir il y a bien longtemps. J'ai toujours réussit à survivre ... Je n'ai pas le droit d'exister. Pas comme vous autres, divinité du ciel ... Je ne suis qu'un objet ayant échappé à tout contrôles ... Je suis une créature interdite ..."
Le sang coulant de ses yeux tomba sur le toit. Férhys regardait Moprhée, prête a tout ... Prête a éventuellement se battre pour ne pas retourner dans sa prison ...
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Morphée cligna des yeux. Il l'écouta doucement, il écoutait chacun de ses mots, de ses soupirs, de ses gestes avec une attention particuliére. C'était bien étrange comme rencontre ... la jeune fille était devenue une furie, se souvenant de sa vie, de sa souffrance. Le coeur de Morphée se serra, voyant le sang couler de ses yeux, ressentant sa souffrance, mortelle et violente.Il manqua plusieurs fois de parler, mais chaque fois ne savait pas quoi dire. Il soupira longuement, passant sa main dans ses cheveux à la suite de ce récit, silencieux comme toujours. Elle le craignait, il savait pourquoi mais ne parvenait tout de même pas à comprendre. Il détacha lentement son attrape-rêve, le posa sur le sol, et leva les yeux vers elle.
- Je suis une entité, plus qu'une divinité. Je suis la soeur de l'Ordre et du Chaos, amie du Sommeil, cousine de la Guerre et de la Famine. Nous représentons les humains, leurs sentiments et ressentiments.
Il posa sa main sur l'attrape-rêves.
- Je suis à la fois le Rêve ...
Il retourna son attrape-rêve, l'attacha à nouveau autour de son cou, et releva son visage. Il avait changé. Désormais, il était marqué par des yeux rouges, son visage n'était plus doux mais malsain, son ton , son attitude, tout avait changé chez Morphée. Il rejetta son visage en arriére, fixant méchamment la jeune fille triste. Son ton était devenu dur, impitoyable. Il fit craquer sa nuque.
- et le Cauchemar, qui attend que toute cette guimauve cesse pour récuperer ce corps, hum ...
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Morphée se re-présenta une deuxième fois, mais cette fois, il enleva son attrape-rêve avant de le remettre. Il avait changé. Il était devenu une entité plus sombre et froide ... Il avait changé comme elle même devenait Lumhyll. Le regard de Férhys se contracta et son oeil droit vira au violet. L'Oeil violet était l'oeil du règne sombre.
Férhys regarda longuement le cauchemar. Morphée, Onëir, semblait être parti. Elle caressa le morceaux de tissus, et ferma son oeil gauche. Subitement, des informations se déversèrent dans on esprit. L'exact temps d'Equilibrium, l'état psychologique de Lumhyll, etc. Ses larmes de sang disparurent aussi vite que son oeil violet était apparu. Elle se trouvait devant un être dont la personnalité était plus proche de la sienne.
"Humpf ..."
C'était une moue, ou quel que soit la manière dont on aurait pu l'appeller, Férhys libéra son aura sombre, ce qui eut pour effet de faire virer la belle lune argentée, d'argent à rouge sang. Les grands esprits se rencontraient ...
"Tu ne sembles pas apprécier le fait de dormir, hm ? Je connais le problème."
Elle faisait allusion a Lumhyll. Equilibrium était une plaie pour elle. La Férhys qui avait accepté d'ouvrir son coeur, de ressentir une émotion positive avait disparu. Férhys l'originelle était de retour. Et son sourire n'avait plus rien de positive. C'était plutôt un sourire de contentement sadique. Eqilibrium était assez loin, largé le fait que beaucoup de choses se soient déroulées, le temps s'écoulait toujours aussi lentement. Pandore Férhys était une maîtresse pour tricher sur l'équilibre.
-
Le Cauchemar sentit ses tripes remués : le Rêve voulait remonter à la surface, reprendre possession de ce corps. Trop tard … Morphée eut un claquement de langue sec, ses sourcils se fronçant avec violence. Cette nuit était à lui, enfin. La nuit de la peur … il claqua des doigts, et l’air changea, le vent devenant froid, l’atmosphère lourde, annonçant l’orage. Merveilleux … il eut un sourire satisfait. Une bonne ambiance pour envoyer quelques cauchemars aux gens … quelques doux fluides noirs s’échappèrent du bout de ses doigts pour s’envoler dans le vent, envoyant les pires cauchemars qui puissent exister à quelques personne que ces fluides choisiraient, et il retourna son visage mauvais vers Gemini.
- Je n’apprécie guère le fait de partager mon corps avec le Rêve.
Il fronça les sourcils. C’était effectivement quelque chose qu’il détestait par dessus tout, ce Rêve. Il aurait voulut être le Cauchemar, point final, et rien d’autre. Mais il se retrouvait à être partagé entre une faiblesse remplie de sentiments et une rudesse à toute épreuve. Deux personnes tout à fait différente en un seul corps: un misanthrope et un philanthrope, joli mélange !
- Mais Onëir vient de laisser place à Anthimatéi, petit être qui a peur des Dieux …
Connaître les peurs et faiblesses des gens … un vrai délice pour une torture vile et cruelle.
-
Férhys sentit l'atmosphère changer. Puis le Cauchemar se présenta. Elle n'entendit même pas son nom. C'était Onëir qui l'intéressait. Elle passa en mode conversation intérieure. Elle parlait à haute voix. Pour elle, le toit était devenu désert. Le Cauchemar n'était rien de plus qu'une partie de la nuit qu'elle avait l'habitude de voir. Rien de nouveau.
"Il doit me rester pas mal de temps. Tu veux que je t'emmène quelque part ?"
Elle parlait à Lumhyll. Peine perdue : Lumhyll dormait aussi profondément que pouvait dormir un tanuki en pleine nuit hivernal. C'est-à-dire très profondément. Férhys soupira. Elle s'approcha du toit et déploya son aile. Elle savait que le Cauchemar était présent. Cependant, s'endormir ou non, c'était Férhys qui décidait. Elle se retourna et lui jeta.
"Oui donc ? Tu veux quelque chose ? Je n'ai pas de temps a perdre a papoter avec toi."
Férhys détourna son regard vers la ville. Il y avait une jeune fille qui marchait dans la rue. Férhys décida de passer l'instant de faiblesse qu'elle eût. Son visage affichait cette expression de détermination froide et sadique précédent le meurtre.
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Le Cauchemar eut un grincement de dents, se levant de tout son être, anguleux comme un serpent, et remarqua la jeune proie qui semblait intéresser la jeune fille. Son attrape-rêve s’éclaira violemment, l’envie de jouer s’allumant en lui. Il leva sa main avec lenteur, la tendit vers le cou de la jeune fille et attrapa sa nuque entre ses doigts agiles. Il attendit quelques secondes, inspirant pour bien choisir ses mots. Ils étaient deux prédateurs, ils avaient une seule proie pour le moment. Ce serait le plus fort qui aurait le privilège de l’emporter … Il se rapprocha d’elle, et lui susurra d’un ton mauvais.
- Celle là est pour moi.
Il pointa du doigt la jeune fille qui s’était arrêtée un instant. Il fit tourner doucement son index, et elle s’écroula sur le sol. Le cœur du Cauchemar fit un saut d’excitation dans sa poitrine, et il claqua des doigt, savourant l’instant où un cauchemar vil et sournois s’insinuerait dans cette jeune fille. Il la regarda remuer, endormie sur le trottoir, prise dans ses assauts de peur, et relâcha la nuque de Gemini, un plaisir immense dans son cœur noir, tout en continuant de faire bouger ses doigts et sa main, la fille continuant de bouger, grimaçante.
- Mourir en dormant … n’est-ce pas là une mort rêvée ? je dois t'avouer que c'est là mon jeu préféré ... J'y gagne sans même tricher ...
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"Problèmes a l'horizon" (http://www.youtube.com/watch?v=vSlNHi6wgQQ)
Gemini Pandore Férhys sentit le Cauchemar la toucher, puis plongea la jeune fille qu'elle voulait attaquer dans un cauchemar sordide. Férhys ne dis rien. Lentement, elle tourna sa tête vers le Cauchemar. Son regard transcendait une haine intense. Un sourire se dessina sur son visage.
Le Cauchemar fut projeté de l'autre coté du toit. Derrière lui, un toit s'effondrait, coupée en deux. Férhys riait aux éclats. L'ombre prenait lentement l'esprit de la jeune fille tandis qu'elle restait en place. Elle fit un mouvement dédaigneux de main et l'ensemble des bâtiments faisant face aux deux personnes explosèrent. Férhys ne jouait pas avec la nourriture avant de la manger. Elle lança au Cauchemar :
"La prochaine fois que tu me toucheras sans mon consentement signifiera que ton bras ne t'es plus nécessaire."
Elle claqua des doigts. Le bâtiment fut tranché en deux, créant une limite entre les deux protagonistes.
"Je ne crains pas les Dieux ..."
Férhys prononça ses derniers mots avec toute la haine qu'elle pouvait émettre. Un chat proche du Cauchemar décida de se barrer vite fait-bien fait.
"... Je les exècre. Ces petits Saint !"
Elle fit un autre mouvement de la main. Un autre quartier fut détruit par de sombres explosions.
"Ils me répugnent ! Se croyant supérieurs à tous ... Et bien entendu ..."
Gemini Pandore Férhys arrêta de sourire.
"Tu n'es en rien différente."
Elle se retourna et fit face a la Lune. Son énergie bouillonait dans l'air, comme un véritable torrent de malheur.
"Maintenant, ramène le Rêve. Tes pouvoirs de sommeil ne peuvent rien contre ma Furie. A moins que tu ne désires que les corbeaux ne se nourrissent de ton cadavre demain ?"
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Le Cauchemar eut un sourire, un rire strident et mauvais ... Que pouvait-elle, cette gamine, contre lui ? Ses pouvoirs puissants n'égalaient en rien ceux de Morphée. Il dirigeait tout, les pensées, les rêves, les envies ... tout descendait de lui. Il fit craquer sa nuque, et se remit debout, remuant pour se remettre de toute cette violence. Une furie, une vraie furie, ce genre de personnes qui vous font rire quand vous sentez que vous pouvez les surpasser ... L'orgueil du Cauchemar était immense, il se sentait capable de tout. Il remua ses doigts, et des fluides noires jaillirent, lentement, sinueusement. Il releva la tête, ses yeux étant redevenus rouges, un rouge sanglant.
- Mes chers serpents veulent jouer, et cette fois, ils connaissent leurs proies, petite !
Il tendit sa main vers elle.
- Tu ne fais pas peur à Morphée ... Tu te crois puissante, et tu n'es rien dautre qu'une petite fille seule, qui n'a jamais eu de vie, même pas un soupçon. C'est triste, hum ? En fait, je pense même que ... tu ne mérites pas de vivre.
Il avait ce ton mauvais, sale, vicieux. Il remua ses doigts et ses longs fluides filérent droits vers elle, avec une rapidité extrême, tandis que d'autres entourérent le Dieu, se glissant autour d'eux. Il connaissait ses points faible, sa peur ... Un plaisir. Il eut un sourire mauvais.
- J'espére que tu n'as pas peur du noir ... grogna t'il.
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Férhys ferma les yeux et sourit. Elle se retourna.
"Le seul point sur lequel tu as raison ..."
Elle se plaça face au Cauchemar. Férhys avait été créée pour régner sur les Ténèbres. Pas pour les craindre.
"C'est que je n'ai jamais eu de vie, en effet."
Elle n'était nullement impressionée. L'orgueil et les provocations du Cauchemar étaient pour elle les moqueries d'un enfant. Un enfant orgeuilleux. Rien de plus. Férhys jaugea le temps qu'il lui restait. Elle ferma les yeux. L'univers changea ; La Boîte de Pandore apparut et se posa au creux de sa main. Morphée était née après Férhys. Mais Morphée avait vécu. Mais le mieux était que Morphée ne pouvait pas tuer Férhys. Elle sourit.
"Tsssk ... Je vais devoir le faire moi-même."
Elle plaça la Boîte en lévitation à coté d'elle. Jamais le Cauchemar ne pourrait ni la saisir, ni la toucher. Pandore seule contrôlait sa Boite.
"Je vais maintenant te démontrer quelque chose que tu ne connais pas : Les Ténèbres."
Une deuxième aile sortit du dos de Férhys. Mais pas l'aile de Lumhyll. L'aile noire de Férhys. Elle avait choisi de dévorer Lumhyll. Son pouvoir était en constante augmentation. Certes Morphée contrôlait les pensées, etc. Mais il ne pouvait rien contrôler de Férhys.
"J'attend tes pitoyables reptiles. Je vais te montrer ce que je sais faire avant que mon imbécile de pendent ne vienne me voler mon plaisir."
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Les reptiles s'engouffrérent à l'interieur de Gemini, delivrant une secretion empoisonnée : ces êtres étaient les cauchemars, à l'état pur. Une arme redoutable. Quiconque s'en prenait un se réveillait en sueur, paniqué, incapable de bouger. Quiconque s'en prenait plusieurs pouvait le vivre trés mal ... Morphée récupéra sa main, attrapant sa canne avec douceur, une douceur moqueuse. Un être improbable , invincible, était face à lui. Morphée était vulnerable, comme tout le monde. Mais il était fort, trés fort ... Il claqua des doigts, les serpents de regroupérent autour d'eux, pour les entourer d'une sphére noire qui ondulait, remuait ... Sa protection. Ainsi, aucun risque d'une improbable visite d'un Dieu comme La Guerre, qui prenait un peu trop son pied à modifier les plans du Dieu.
- Voyons , voyons ... Les ténébres, tu dis ?
Il eut un rire nerveux, un rictus infâme.
- Les ténébres ne sont que fruits de l'imagination, ma chére. Je suis les ténébres, tu es les ténébres, nous contribuons tous aux ténébres.
Il secoua son visage, ses yeux injectés de sang devenant luisants.
- Compte sur moi pour attraper ton prochain mouvement de fatigue, afin que tu subisses les effets de mes serpents ...
Il leva sa main vers le globe, et pointa Ferhys du doigt. Aussitôt, une decharge de fluides foncérent sur la jeune étrangére, l'attaquant avec violence.
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Férhys sentit la désagréable sensation des serpents s'engouffrant en elle. Puis elle regarda Morphée avec un air qu'il ne devait pas comprendre : Elle semblait sur le point de pleurer. Et pour cause : elle était déçue. Elle avait imaginée un bon vieil impact qui l'aurait envoyée valser quelque mêtres plus loins. Malheureusement pour Morphée, Férhys avait une capacité qu'elle ne révélait pas. Pour des attaques telles que celle-ci, basée sur le contrôle, elle envoyait la décharge a Lumhyll. Sans regrets.
Puis elle sortit l'épée de Valkyrie et soupira. Elle balaya la vague de fluide et demanda à Morphée :
"Euh ... Tu n'aurais pas des attaques physiques capables de me blesser ? Du genre celle-ci."
Elle effectua une pluie d'épée qui envoya une forte pression dans l'air qui passa à coté de Morphée, lui fit une légère entaille sur le visage et défonça la batîment déjà coupé en deux, au travers de la sphère du Cauchemar Elle admettait que le concept d'empêcher la venue d'éventuels empêcheurs de tourner en rond était sympathique.
"Nan parce que tes techniques sont bien sympa, mais sur moi, elle n'ont aucun effet. Je ne peux être fatiguée comme tu l'entends. Je dormirais, c'est sur, mais quant je dormirais, tu seras toi-même déçu. Je sens que ton pouvoir est valable pour faire un bon combat, alors au moins, même si tu n'es qu'un dieu de bas étage, amusons nous un peu. Du genre ..."
Son mouvement ne fut pas visible, mais le résultat du mouvement le fut : Un rayon noir immense fonça vers le Cauchemar.
"Hollow Valentina."