-
Il avait une migraine épouvantable, une migraine qu’il noyait en enfilant les Jack Daniel’s dans le pub de Dwayne. Un pub au Japon... Tout était possible, après tout. Dwayne était un Irlandais dont le père avait émigré au Japon, et qui avait suivi. Sur place, le père de Dwayne avait fondé un pub, et Dwayne avait repris la baraque après la mort de ce dernier. Le pub’ avait prospéré pendant les années 80’s, à la grande époque des bōsōzoku, ces fameux motards japonais roulant en Harley Davidson et en vestes de cuir, et qui agissaient comme des bikers américains, avec une coupe en rond improbable. Les motards avaient été pendant longtemps la clientèle presque exclusive du pub, avant de progressivement se diversifier. Elle accueillait maintenant des flics alcooliques comme Nathan Joyce, assis dans un coin du bar, enfilant tranquillement ses verres de whisky au milieu d’antalgiques et de pilules contre la migraine abominable qui était en train de lui défoncer le crâne comme si un marteau-piqueur y avait élu domicile. Ayant pitié de lui, le juke-box diffusait un grand classique du rock anglais, House Of The Rising Sun (https://www.youtube.com/watch?v=MgTSfJEf_jM), la voix entraînante d’Eric Burdon se mélangeant aux superbes mouvements de guitare d’Hilton Valentine. Un groupe intemporel, et qui permettait à Nathan de ne pas trop s’attarder sur la clientèle de ce pub’. Le pub’ de Dwayne avait clairement connu des jours meilleurs, à une époque où la clientèle essayait de respecter un certain code de l’honneur, et où elle ne se résumait pas à des petits cons roulant des mécaniques, crachant sur les gaijins, les pauvres, et tripotant le cul des nanas.
Nathan n’était pas en service, mais, même en étant de repos, il aurait pu coffrer le petit con qui était en train d’énerver une étudiante. Kenji Kutari était le parfait exemple du branleur japonais typique... Le genre de mecs qui zonaient dans les boîtes de nuit avec son sourire de vendeur d’assurances, ses lunettes de soleil, sa chemise classe et sa veste. Son père était le chef d’un petit clan de Yakuzas du quartier affilié à un gros clan de la ville, les Guramu. La pomme n’était pas tombée loin de l’arbre : Kenji était un dealer, avec un casier judiciaire touffu comme les toiles d’araignées de la chatte d’une vieille nonne rabougrie. Violences sous l’empire d’un état d’alcoolique, agressions sexuelles, harcèlement, outrages, excès de vitesse, usage et trafic de stupéfiants... Un enfant parfait, qui avait toujours eu l’argent de Papa pour le sauver... Et un bon avocat. C’était de la mauvaise graine, et il était toujours entouré de deux gorilles avec lui, des types aussi idiots que leurs bras étaient épais. Kenji prenait un malin plaisir à se foutre de la gueule des flics, et avait un fantasme avoué pour l’ondinisme. Il adorait pisser sur ses concubines d’un soir ou sur les mecs qu’il tabassait. Nathan aurait pu le coffrer, ou même le boxer dans la ruelle. Pour être honnête, la perspective caressait plutôt bien le policier, mais il avait un autre problème pour le moment... Un problème plutôt gravement handicapant.
Lui-même... Ou le pensionnaire extraterrestre qui résidait dans son crâne, au mieux. Un individu assez chiant, autant que s’il avait un furoncle indélogeable niché dans le cul. Il n’était pas venu dans ce pub’ sans raison pour vider toute une bouteille de Jack Daniel’s. Le bon vieux whisky ne suffisait maintenant plus à noyer la voix de la Bête, à laisser passer sa frustration. Depuis la dernière séance avec cette pute qu’il avait failli tuer*, Nathan se tenait à carreaux. Malheureusement, la Bête était un prédateur sexuel infatigable, et continuellement assoiffé. Au bout de quelques jours, Nathan avait commencé à reluquer à nouveau sous les jupes des filles, sous les collants flashys des prostituées, en sentant sa queue se redresser à chaque fois.
*Merde, Nate, tu te prends pour un putain de moine tibétain ?!*
Il regardait de vieux films pornos cradingues pour soulager la Bête, mais la créature en avait assez des films, le lui rappelant à chaque fois. Elle lui provoquait une furieuse migraine, et il était sorti en connaissance de cause, afin de fuir les hurlements tonitruants dans sa tête, et les envies de baiser. Il s’était réfugié dans ce pub’ en emmenant avec lui sa boîte d’antalgiques, et buvait dans son coin.
« Allez, chérie, viens faire un petit rodéo... Je serais ton cow-boy, et toi ma cow girl, c’est vachement romantique, non ?
- Kenji, putain... »
Nathan les regardait de temps en temps sans rien dire. L’un des gorilles de Kenji le regarda également. Sûrement des sales types envoyés par le Papa pour veiller sur son fils taré.
*Ils vont nous piquer la viande, Nattie-boy... Tu sais que je n’aime pas quand des minables nous volent d’la bonne chair...*
Insistante, la voix agacée de la Bête résonnait dans sa tête. Il la laissa filer sans rien dire, buvant à nouveau une ou deux gorgées. Le whisky était comme un acide, comme s’il buvait du feu, brûlant sa bouche et sa gorge. Il reposa son verre, et la porte s’ouvrit à nouveau... Et c’est à cet instant qu’il sut que les emmerdes allaient arriver. Ça commençait toujours avec une femme. Pas n’importe quelle nana... Celle qui amenait les hommes à se retourner sur son passage, la femme qui amenait avec elle un paquet d’emmerdes, et qui n’allaient rien trouver d’autre que des emmerdes supplémentaires. Comme ce bon vieux proverbe grec... De la putain de Charybde à la saloperie de Scylla.
Avec sa longue chevelure brune, ses cheveux légèrement décoiffés lui donnant un air sauvage, ses yeux bleus, et sa silhouette de rêve, cette femme explosa en quelques secondes tous les compteurs. Kenji la regarda, et entrouvrit légèrement les lèvres, hébété. Il en oublia totalement l’étudiante frigide. Cette nana qui venait d’entrer était un peu plus vieille que lui, il le sentait, et ça l’attirait. Assis sur la table de la jeune femme, il se décolla, et rejoignit le comptoir, s’installant à côté de la femme, sous le regard éloigné de Nathan.
« Hey, salut, chérie ! Je m’appelle Kenji ! Ça te dérange si je t’offre un verre ? »
Nathan continua à boire, gardant un œil plus attentif.
*C’est elle que je veux, Nattie-boy...
Va te faire foutre...
Ouais, avec elle, même !*
Les emmerdes allaient venir, ce n’était maintenant plus qu’une question de temps. Il n’y avait pas grand-monde dans le pub, et Dwayne semblait un peu plus nerveux, comme s’il savait que, dans la vraie vie, les princesses n’existaient pas, et que les belles nanas venant seules à une heure si avancée de la soirée dans un bar ne pouvaient être que des aimants à problèmes...
Celle-ci n’allait pas déroger à la règle.
* : Cf. RP « Slutgarden (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=14476.0) ».
-
Kelly était arrivée la mine déconfite et les nerfs à fleur de peau. Pour être honnête, elle était entrée dans le premier bar possible sans vraiment chercher un lieu précis. Elle était énervée et elle avait besoin de se défouler. Pour elle, cela passait par boire de l’alcool. Elle partait du principe que cela ne pouvait pas lui faire de tort. Le principal de toute façon était de ne pas rentrer chez elle tout de suite.
D’abord parce que ce petit appartement était tout sauf bien. Le budget était restreint et Kelly et Joshua avaient du prendre ce que leur bourse autorisait. L’héritage paternel était passé dans le voyage et dans la location de ce logement. Kelly avait payé trois mois d’avance. D’ici là elle espérait pouvoir trouver autre chose et surtout travailler. Même si au fond, elle se disait surtout que passé ce délai, Alex aurait assumé ses devoirs. Pour elle, cela voulait dire reconnaitre leur fils mais pas seulement. Cela incluait également une sécurité financière. Kelly ne le disait pas à Joshua bien entendu, mais elle espérait voir sa qualité de vie augmenter. L’argent d’Alex était une donnée importante de l’équation.
Mais si elle ne voulait pas rentrer de suite, c’était aussi car elle avait besoin d’air. Ses disputes avec Joshua étaient de plus en plus nombreuses. Ils avaient beau être ici depuis peu de temps, c’était déjà une sorte de rituel. Pour être franche, Kelly commençait en avoir marre de son époux. Elle avait beau tenter de lui expliquer, il refusait de comprendre. Il n’acceptait toujours pas leur venue ici, dans ce pays. D’ailleurs, elle avait du mal à, comprendre pourquoi il l’avait suivi. Kelly considérait que ce n’était pas son problème. Il n’était pas le père de Kyle. Certes, il était très présent pour lui et il était même super avec lui. Mais elle estimait que son fils avait le droit d’avoir son père dans sa vie. Cela n’empêcherait pas Joshua de jouer un rôle important. Il était son mari et Kelly savait ce qu’elle lui devait. Elle ne cherchait pas à l’évincer ou quelque chose de ce genre.
De façon générale, de toute façon, le soucis était que Kelly avait beaucoup d’affection et de tendresse pour Joshua mais qu’elle ne l’aimait pas comme il le faudrait. Il n’était pas Nicolas et il n’était pas Alex. Chacun à leur façon, Kelly avait ressenti des choses pour eux. Pas pour Joshua. D’une certaine façon, elle l’avait épousé pour son petit confort personnel, pour avoir quelqu’un sur qui compter dans un contexte compliqué. Il y avait aussi une sorte de sentiment redevable envers lui. Il avait été là dans les pires moments. Et égoistement, Kelly se sentait rassurée de se dire que quelqu’un l’aimait plus que sa propre personne.
Tout cela pour en venir à un constat : oui, elle était bien mieux dans ce bar que chez elle. Se dirigeant d’office vers le comptoir, il n’avait pas fallu attendre longtemps pour déjà avoir de la compagnie. Kelly en avait l’habitude .Elle savait très bien y faire pour repousser ce genre de personnes mais pour le coup, cela ne la dérangeait pas.
« Non vas y Kenji »
Elle lui avait fait le plus beau des sourires. Charmeuse, Kelly ne cracherait pas sur un verre vu l’état de ses finances. Au pire, quand elle en aurait assez, elle l’enverrait aller se faire voir ailleurs. La priorité du moment c’était de se donner une occasion de souffler un peu.Et cela passait par de l’alcool. Alors si ce jeune gamin voulait y participer, elle ne dirait pas non. Elle aurait accepté de toute façon l’offre de n’importe qui
-
Kenji était un certes de branleur de première, avec des fantasmes bizarres, mais il n’était pas aussi idiot que ce à quoi les flics pensaient. Il jouait fréquemment avec la ligne grise, parce que c’était un bon moyen d’énerver son père, mais aussi un bon moyen, pour lui, de raffermir son autorité sur les abrutis qui lui servaient de gros bras. Kenji était un provocateur qui avait été éduqué par un père strict et criminel, et qui n’avait jamais connu sa mère. Il n’avait jamais aimé les femmes à cause de ça, les voyant toutes comme des salopes bonnes à se faire sauter, ne faisant des gosses que pour emmerder les honnêtes travailleurs en allant voir des suceurs de queues d’avocats pour obtenir des pensions alimentaires. Il n’aurait pas été surpris d’apprendre que son père avait tué sa mère il y a des années. Kenji avait très rapidement compris que son père faisait partie du Côté Obscur, qu’il était un Yakuza... Au Japon, les Yakuzas avaient toujours été tolérés par le gouvernement et par la police, vus comme une sorte d’autorité secondaire. Leur emprise sur le Japon avait explosé après la Seconde Guerre Mondiale, où ils avaient bénéficié de l’aide des Américains pour protéger le pays contre la Chine communiste. Kenji savait tout cela, mais, pour être honnête, il n’en avait un peu rien à foutre. Il était juste un jeune homme voulant passer du bon temps, et avec une attirance contradictoire pour les femmes. D’un côté, il avait envie d’elles, mais, d’un autre côté, il les abhorrait, ce qui faisait qu’il n’était pas vraiment le plus doux des amants... Et il avait une sorte d’attirance pour les femmes mâtures.
Avec cette femme qui venait d’entrer, il était convaincu d’avoir tiré le bon numéro, et plus rien d’autre n’eut d’importance que cette nana. Il vit son alliance, il vit les longs collants sous sa jupe, l’impression qu’elle était en pétard, et comprit immédiatement de quoi il s’agissait : une dispute conjugale. Une femme éplorée. Oui, Kenji n’était pas bête ; quand il le voulait, il était un véritable requin. En ce sens, il avait hérité de l’intelligence placide et froide de son père, cette intelligence calculatrice qui lui avait permis de se hisser au sommet d’un clan, et de se rapprocher des Guramu, l’un des clans les plus dangereux de la ville.
Le charmant sourire de cette femme acheva de le convaincre, et il regarda brièvement Haruhiko et Iwao, leur faisant signe de s’écarter. Ces deux types étaient des neuneus que Kenji se traînait depuis le lycée. Ils n’étaient pas très intelligents, mais savaient se battre, et savaient aussi qui était Kenji, et qu’il avait de l’argent. Si Kenji avait lu Harry Potter, il se serait très certainement comparé à une sorte de Drago Malefoy, Haruhiko et Iwao étant ses Crabble et Goyle. Deux idiots brutaux, faisant office de gardes du corps, et qui l’aidaient occasionnellement à violer quelques femmes. Certes, si le casier judiciaire de Kenji incluait quelques agressions sexuelles, il était aussi vrai qu’il avait déjà commis plusieurs viols, et avait su bénéficier de la protection de son père et de l’efficacité de ses avocats pour requalifier les accusations de viol en simple agressions sexuelles.
« Un Jack, Dwayne ! »
Silencieux, le barman obtempéra, et Kenji regarda la femme, en souriant légèrement. Il cherchait comment la faire sortir d’ici pour se la taper dans la ruelle. Il n’y avait pas beaucoup de clients dans ce bar. L’étudiante se casserait rapidement, et, mis à part un pochetron au fond en train d’écouter la musique, il n’y avait rien à craindre.
« Alors... Qu’est-ce qui peut amener une jolie femme comme vous à écumer seule des pubs comme ça en pleine soirée ? Non... Laissez-moi deviner... »
Il laissa planer quelques secondes, avant de reprendre :
« Vous vous êtes disputés avec votre mari ? Et, à sentir votre accent, j’en déduis que vous n’êtes pas native du Japon. Alors quoi ? Vous êtes une Américaine qui a cru au miracle japonais, ou peut-être que vous avez suivi votre mari jusqu’ici en pensant qu’il avait flairé un moyen de se faire du fric rapidement... Et vous vous retrouvez aujourd’hui à écumer les bars en réalisant que son superbe projet s’est cassé la gueule, et que l’herbe n’est pas plus verte à Seikusu qu’elle ne l’est à Seattle, New York, ou je ne sais quelle autre cité de l’autre côté de l’océan... »
Il évoquait la piste de l’argent, car il connaissait suffisamment les Long-Nez pour savoir que l’argent était leur obstination, une sorte d’obsession compulsive qui les caractérisait... Et qu’il était fréquent que des gaijins viennent au Japon en pensant être tombés sur la poule aux œufs d’or. On trouvait notamment beaucoup de boulangers français, et pas mal d’Américains, dans tous les domaines. Malheureusement pour eux, la crise économique avait profondément appauvri le Japon, amenant beaucoup de Japonais de l’île à revenir sur les vieilles positions isolationnistes qui avaient jadis caractérisé l’Archipel
Après quelques secondes, et deux verres remplis, Kenji lui tendit son verre, et poursuivit, son visage absorbé par celui de la femme :
« Alors, je chauffe ou je brûle, Madame... ? »
-
Super, elle était tombée sur un philosophe de comptoir pensa t’elle. Kelly n’avait pas vraiment su cacher un certain agacement en levant les yeux vers le ciel. D’ailleurs, elle ne chercha pas à lui répondre de suite. C’était pas vraiment le but de sa présence ici. Si elle avait voulu bune séance chez le psy, elle savait où en trouver un. Ce qu’elle voulait dans l’immédiat, c’était de rincer la bouche et se vider le crâne. Avalant sans aucun ménagement le verre d’alcool, on pouvait voir qu’elle avait une certaine résistance. Kelly n’était pas alcoolique mais vu son passé, elle avait du parfois accepter de boire. Du coup, elle avait développé une certaine compétence dans cet art. redéposant le verre sur le bar, elle fit signe au serveur de lui en donner un second
« Vous le mettrez sur la note du jeune homme un peu trop bavard »
Elle avait dit cela en le regardant évidemment. C’était sa façon de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas envie de lui parler. C’était pas dirigé contre lui, simplement, elle n’avait pas le temps et l’envie pour cela. Kelly avait simplement le désir de penser à autre chose que sa triste situation. Et comme elle connaissait assez bien les hommes, même plus jeunes, que pour savoir que parfois, mieux valait des mots plutôt que des gestes, elle ajouta
« Rien de personnel Kenji, mais j’ai pas envie de parler de moi. Je suis juste ici pour tenter de me changer les idées. Alors cela me dérange pas que tu restes près de moi, surtout si tu continues de me payer à boire. Mais te fatigue pas pour tenter de me faire la conversation. Je sais très bien ce que les mecs comme toi veulent. Tu as quel âge 20 ? Tu crois tout savoir sur les femmes et tu as peut être raison. Mais crois moi, je connais les hommes »
Elle n’était pas agressive ou cruelle avec lui. Simplement, elle voulait qu’il comprenne bien que c’était inutile de chercher à jouer ce petit numéro avec elle. C’était perdu d’avance car déjà trop vu. Et comme elle connaissait l’orgueil des mâles, elle crut bon d’ajouter
« Qui sait d’ici quelques verres je serai peut être plus disposée à ta compagnie »
C’était une façon de gagner du temps pour elle Et d’éviter de froisser le déjà un peu trop collant Kenji. Ses longs cheveux pendant dans son dos, Kelly portait une tenue qui lui allait assez bien même si ce n’était pas grand-chose. Elle avait une jupe noire avec dessous des bas collants noire. Elle avait aux pieds des hautes bottes noires à talons. En haut, elle avait un chemisier blanc avec dessous un top noir qui recouvrait son soutien gorge. Bref, rien d’exceptionnel non plus. Mais avec son corps, cela donnait quelque chose de très agréable à l’œil. Ayant aussi son sac à main noir qu’elle avait posé sur le bar, elle ne portait aucun bijou hormis son alliance et un petit bracelet au poignet droit. Comme très souvent aussi, elle avait augmenté l’intensité de son regard en mettant du ricil autour de ses yeux.
Attendant donc son deuxième verre, elle semblait légèrement impatiente. Et quand enfin, le serveur lui amena, elle le but une nouvelle fois assez vite. Déjà, elle sentait la chaleur dans sa gorge et dans son ventre. Elle avait suivi sans aucun mal le trajet du liquide dans son organisme. Mais au moins, elle avait l’effet recherché : ne plus penser à trop de choses et s’anésthésier
-
Tandis que Nathan comatait au fond du bar, Kenji, lui, sentit des pulsions contradictoires le traverser quand cette gaijin, se prenant pour la mère qu’il n’avait jamais connu, lui disait d’arrêter son petit numéro, et qu’elle savait ce qu’il voulait. Il serra brièvement les poings, en sentant une onde de rage le saisir, crispant tous ses muscles. Kenji était un homme plutôt bien bâti, et musclé. Depuis son plus jeune âge, il pratiquait les arts martiaux. Il était loin d’être un expert, mais il avait une bonne forme physique, et maîtrisait plutôt bien le bujutsu, terme technique désignant les applications pratiques des arts martiaux japonais à des situations de combat. Son père l’avait vivement encouragé dans ce sens, et, lors des bagarres à l’école, il s’était toujours fait un honneur de casser la figure de ceux qui le combattaient. Kenji était donc musclé, costaud, et, contrairement à ce que son père pouvait penser, il ne continuait pas encore à s’entraîner pour devenir un chef de rue, mais pour faire face à des femmes comme cette nana... Pour pouvoir les dresser.
Kenji ne dit rien pendant quelques secondes, observant cette femme. Elle ne voulait pas parler d’elle, mais la manière qu’elle avait de le prendre de haut, voilà qui était tout simplement insupportable... Sérieusement, pour qui se prenait-elle ?! Elle n’était rien de plus qu’une femme éplorée, qui se cachait derrière sa fierté et sa prétendue compréhension des hommes... Et voyez donc où cette fameuse compréhension l’avait mené ! Dans un bar, à se saouler la gueule alors qu’elle avait l’âge de porter des gosses ! Kenji serra sa main autour de son verre de whisky, puis se retourna vers Dwayne, en s’humectant la gorge.
« Sers-lui en un autre, Dwayne... Je régale. »
Ou, plutôt, c’était son père qui régalait, mais Kenji n’allait pas faire la fine bouche. Autant se faire passer pour ce qu’il prétendait être, un homme riche et fortuné, et ce alors même qu’il n’avait jamais cotisé un seul trimestre de toute sa vie. L’homme regarda à nouveau la femme, se calmant un peu en observant ses formes. Sa chemise blanche était simple, sans excès, mais cette simplicité ne la rendait qu’encore plus attirante. Plus il la regardait, et plus il avait envie de lui faire l’amour, de la baiser contre le comptoir, d’attraper ses longs cheveux, et de l’entendre hurler... Hurler et couiner comme une folle... L’homme sentait son érection remonter dans son pantalon, poussant sur ce dernier, tirant délicatement sur le tissu. Oui, cette femme lui faisait envie, et ce même s’il ne connaissait pas encore son nom.
Il aurait pu la frapper, là, tout de suite, et la violer sur place... Mais il choisit de se calmer, et d’opter encore pour le dialogue, même si elle ne voulait pas parler. Pendant plusieurs minutes, le Japonais ne dit donc rien, laissant le jukebox diffuser de la musique américaine et anglaise. Creedance chantait son Fortunate Son (https://www.youtube.com/watch?v=ec0XKhAHR5I), et il finit par se retourner vers la femme.
« Okay, vous n’avez pas envie de parler de votre histoire, et je respecte ça... Mais est-ce qu’il y aurait au moins un nom que je pourrais mettre sur le visage de ce minois ? »
Kenji devait réfléchir au meilleur moyen de la séduire. Inutile de la flatter en lui disant qu’elle était belle, car il se doutait qu’elle s’en doutait. Clairement, il ne devait pas être le premier mec à s’approcher d’elle, et il décida donc d’aller droit au but. Sans pour autant directement lui dire qu’il était riche, il sortit son porte-monnaies, et sortit de gros billets. Ce n’était pas aussi impressionnant que sortir 2 000 dollars, car le yen ne valait maintenant plus grand-chose, mais il sortit bien 100 000 yens, les étalant sur le comptoir. Si on devait convertir cette somme en euros, on aurait approximativement 700 €, et le porte-monnaies était encore bien rempli.
« Navré si je vous ennuie avec mon bavardage, j’essaie juste de comprendre ce qui peut pousser une femme mariée à finir dans un bar, et à discuter avec des séducteurs endimanchés comme moi... »
-
« Kelly »
Elle avait donné son nom sans aucune forme d’empressement. Simplement elle avait compris que si elle ne le faisait pas, il allait l’harceler jusqu’à ce qu’elle le fasse. Et elle n’avait pas envie de devoir une fois de plus se prendre la tête ce soir. Surtout qu’en plus il lui payait des coups
« Amenez moi la bouteille Dwayne »
Elle lui fut un clin d’œil. Elle regarda aussi vers son compagnon de bar pour voir si cela lui posait soucis. Mais au vu de la liasse de billets sur le bar, elle avait comme un doute. D’ailleurs, elle ne cacha pas son intérêt pour celle-ci. C’était plus fort qu’elle. Il faut dire qu’à ce niveau, elle avait aussi pas mal de soucis. Comment un type si jeune pouvait en avoir autant ? Sans doute un fils à papa comparable à Alex. Alex……Même quand elle ne le voulait pas elle y pensait. Ses sentiments pour lui étaient souvent négatifs mais en même temps il lui avait donné Kyle la plus belle réussite de sa vie. Et elle n’avait pas hésité à tromper l’amour de sa vie pour être avec lui. Tant est si bien que même si elle le haissait, une part d’elle-même ressentait toujours une certaine attirance pour lui. Si elle voulait tant qu’il assume un rôle dans la vie de leur fils, c’était aussi pour le revoir lui dans leur vie. Et cela, Joshua aussi l’avait compris.
« Je vois que c’est pas la crise pour tout le monde »
Lui dit-elle, faisant allusion au fric. Alors qu’elle buvait son troisième verre, avec une mine qui montrait bien que cela passait de plus en plus difficilement, Les premiers effets se faisaient sentir. De quelle manière ? Par le fait qu’elle semblait déjà moins hostile. Au fond, l’alcool avait un avantage pour le genre de personne qu’était Kenji : il déshinibait. Et puis elle avait envie de parler finalement. Car la richesse de ce jeune homme plutôt bien bati d’ailleurs l’intriguait au plus haut point.
« C’est quoi ton histoire Kenji ? Parce que la mienne est d’une tristesse sans nom : j’ai trompé l’home qui m’aimait et que j’aimais avec un petit con arrogant avec qui je pensais mener la grande vie. Ce connard m’a mis enceinte sans qu’il le sache et je me suis retrouvée seule et dans la merde. Ce qui finalement m’a conduit à épouser un homme qui m’aime mais que je considère plus comme un frère qu’autre chose. Me voilà donc au Japon avec l’intention de retrouver le père de mon fils pour le sortir de ma misère affective et économique. »
Présenté comme cela, pas de doutes, c’était pathétique. Avec un peu de chance, cela aurait découragé le jeune homme. Se reservant un verre, elle entendit son portable vibrer dans son sac à main. Par acquis de conscience, elle vérifia qu’il n’y avait pas un soucis avec son fils qui était resté avec Joshua. Mais non, c’était ce dernier qui lui demandait où elle était. Autant dire qu’elle n’avait pas l’intention de lui répondre.
« Et toi une petite copine ? »
Elle posait la question pour la forme. Même sous l’influence de l’alcool, elle avait compris ses regards et ses manières. Elle était rodée en la matière. Et Kenji de toute façon était aussi discret qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
-
L’alcool déliait la langue de Kelly, un nom typiquement américain, mais qui, pour Kenji, était un joli nom de prostituée... Comme Candy, Daisy, ou n’importe quel prénom court finissant en « -y ». Elle prit la bouteille, et Kenji la laissa boire. S’il fallait la saouler pour pouvoir la baiser, il n’en demanderait pas plus. En ce moment, c’était précisément tout ce que le Yakuza voulait : se la taper. Son sexe continuait à l’élancer, et, tandis qu’elle parlait, lui racontant son histoire de godiche américaine, il l’imaginait à quatre pattes devant lui, suçant sa queue avec sa belle voix prononçant son nom, murmurant dans ses oreilles qu’elle le voulait, hurlant quand il la pénétrerait... De doucereuses images, qui, comme à chaque fois, se heurteraient face au mur de la réalité. Les femmes étaient infectées par toutes ces pensées modernes et ridicules sur les droits des femmes, un ensemble d’inventions débiles inventées par des lesbos qui avaient contaminé les gens. Le point de vue de Kenji était que les femmes étaient naturellement idiotes, et profondément des perverses, exactement comme cette Kelly, qui avait trompé son mari. Elle était la preuve que les théories classiques étaient bonnes. Les femmes devaient rester au foyer, afin de s’occuper du logis, en laissant le soin aux hommes de rapporter l’argent, de s’occuper des affaires externes de la famille.
Kenji pensait à tout cela distraitement. Allait-il se fixer avec cette femme ? C’était une étrangère, une gaijin, mais il se voyait bien la fourrer régulièrement. Elle était terriblement belle, et il aimait bien ce petit air farouche qu’il voyait sur elle... Et il avait également bien vu ses yeux se fixer comme deux radars sur sa liasse de billets. Il avait un moyen de persuasion, et y pensait, pendant qu’elle continuait à lui expliquer sa vie. Elle avait fait un gosse avec un mec, son mari l’avait plaqué, et elle s’était mariée avec un autre. Vaguement, il se demandait si, en parlant du « petit con arrogant », elle ne parlait pas aussi de lui... Ce qui suffit à l’énerver. Un autre phénomène caractérisant Kenji était la propension qu’il avait à imaginer qu’on parlait de lui, et, surtout, qu’on en profite pour se moquer de lui. Le lycée avait été une épreuve horrible pour ça. Il lui suffisait de croiser un groupe de trois filles et de les voir glousser pour s’imaginer qu’elles parlaient de lui, se moquant d’un quelconque épi sur ses cheveux, ou de quoi que ce soit d’autre. Ce faisant, l’homme avait toujours veillé à présenter un aspect physique impeccable. Il voyait les femmes comme de grandes manipulatrices, menteuses, et il ne se sentait pas du tout compatissant pour cette Kelly. À coup sûr, elle avait fait un gosse pour pouvoir poursuivre l’homme devant le juge et demander des pensions alimentaires excessives... Petit con arrogant, tu parles ! À coup sûr, il devait s’agir d’un honorable homme d’affaires, que cette salope, cette succube, avait voulu corrompre. Son petit numéro de charme avait échoué, et elle était en train de réitérer ça sur lui ! Cependant, Kenji était plus malin que le reste. À force, il voyait dans le double jeu des femmes, de ces belles femmes, manipulatrices et perverses, qui jouaient avec les sentiments des hommes pour les corrompre et faire d’eux leurs esclaves. La logique tordue de Kenji suivait son propre raisonnement, et tout l’amenait à cette seule conclusion : dompter et dresser cette femme. Lui apprendre qu’on ne parlait sur le dos d’hommes d’affaires respectables, et qu’il fallait savoir assumer le fait qu’on était une salope venant dans des bars pour voler l’argent de respectables individus.
Le téléphone de la femme sembla alors attirer cette dernière. Kenji aurait bien aimé voir ce qu’elle avait reçu comme message, mais il n’eut pas le temps de vraiment s’y plonger qu’elle le renvoyait rapidement dans son sac à main, avant de lui demander s’il avait une petite copine. Il sourit, sentant que l’affaire marchait bien, et se pencha vers elle.
« Je m’y emploie en ce moment même, Kelly... »
Le regard de Kenji se porta ensuite sur le pochetron se trouvant au fond du bar, et qui continuait à vider son Jack Daniel’s. Il avait une occasion, il le sentait. D’une manière ou d’une autre, ce SMS inopportun avait convaincu la femme de se rapprocher de lui. C’était peut-être son Jules, son premier mari, son second, ou le père de son enfant... Visiblement, cette femme avait le feu en cul, ce qu’il comprenait, vu son visage magnifique, et ses formes angéliques.
*Une succube... Ne te laisse pas abuser, Kenji, tu es plus malin que ça !*
Il l’était suffisamment pour sentir le coup fourré, et redressa un peu son visage du sien.
« Et, quant à mon histoire... J’ai été éduqué par mon père, je n’ai jamais connu ma mère, et je reprendrais l’affaire familiale de mon père quand il sera décédé. Rien de particulier à en dire. »
C’était la règle première : un membre de la Mafia ne se présentait jamais tel quel. Officiellement, la Mafia n’existait pas. Elle n’était qu’une rumeur datant d’époques passées. Le clan du père de Kenji était une affaire familiale, comme une société, ou une entreprise. Rien à voir avec du crime organisé, du racket, de la drogue, et de la prostitution. Il se pencha vers cette femme, s’absorbant dans ses beaux yeux bleus. Difficile de résister aux basses pulsions remuant en lui.
« Tu ne trouves pas que ce bar craignos est un peu naze ? Regarde-moi ça, il n’y a que des poivrots ! Je connais des endroits beaucoup plus sympathiques en ville, des endroits où tu pourras beaucoup plus facilement oublier tes soucis... Ce qui me semble être le but de ta visite ici, non ? »
-
C’était le 4ème verre de Kelly déjà et elle commençait franchement avoir la tête qui tournait et des bouffées de chaleur. Rien de scandaleux à cela, c’était même normal.Boire autant d’alcool en si peu de temps, c’était tout sauf le truc à faire. Hasard ou pas, c’était le même moment où le jeune homme avait dévoilé son jeu qui de toute façon n’était pas vraiment caché à la base. Kelly avait déjà plus ou moins compris ce qu’il voulait, c’était clair comme de l’eau.
« Je vois qu’on prend en assurance »
Elle ne disait pas cela pour se moquer ou le provoquer. Mais c’était un constat qu’il lui plaise ou non. Il venait de lui soumettre une proposition dont elle comprenait facilement le sens n’étant pas née de la dernière pluie. Fort heureusement pour elle d’ailleurs cela dit en passant. Sinon, nulle doute qu’elle aurait vite fait de servir de casse croute à Kenji.
Elle le regardait, surtout, elle fixait toujours la liasse de billets. C’était effectivement cela qui l’attirait le plus chez lui. Certes, il n’était pas laid bien au contraire, il avait un certain physique, mais il était jeune et Kelly avait assez bien de soucis avec les hommes en ce moment. Par contre, il était riche. Ou du moins, pas dans le besoin. Ce qu’il disait de toute façon le confirmait. Dans son esprit, rien qu’avec cette somme d’argent, elle avait de quoi faire les courses, remplir le frigo et vivre tout simplement. Bien évidemment, elle espérait vite trouver d’autres façons de vivre mais pour le moment, elle n’avait rien d’autre et pas vraiment le choix. Ils étaient dans la dèche, Joshua comme elle. Et il y avait un gosse de deux ans qui n’avaient rien demandé. Kelly espérait toujours qu’Alex puisse l’aider à sortir la tête de l’eau le moment venu, mais pour le moment, elle n’avait toujours pas décidé ce qu’elle comptait faire avec lui.
« Je vais rentrer chez moi par contre je ne sais pas vraiment comment »
Elles s’était levée mais évidemment, le sol se dérobait sous ses pas. La tête tournant, elle chercha appui sur le bar, afin de pouvoir se tenir debout. Saisissant son sac, elle se tourna vers Dwayne.
« Tu peux m’appeler un taxi ? »
Une fois chez elle, elle se disait que Joshua le paierait. Bien sûr, elle aurait pu le demander à Kenji, mais elle se doutait que ce ne serait pas gratuit. Et puis dans son état, elle n’était pas certaine de pouvoir le repousser comme il se devait. C’était donc une mesure de précaution. Efficace ? Seul l’avenir le dira, mais il pouvait sans doute encore tirer profit de cette situation. Kelly avait bu et l’évitait ce qui était déjà un aveu de faiblesse. Le pire pour elle la dedans c’était de se dire qu’elle était même responsable de son propre malheur. Elle n’avait pas été assez prudente dans la façon dont elle s’était comportée. Sans le savoir, elle était venue tenter un loup aux dents très longues. A croire qu’elle n’avait pas assez de soucis en ce moment d’une certaine façon.
-
Kenji avait misé... Et il avait échoué. Un autre homme que lui aurait pu se montrer plus galant, tenter de rattraper le coup, ou aurait même abandonné en se disant qu’il avait laissé ses émotions et sa queue le dominer... Mais l’échec ne faisait pas partie de la philosophie de Kenji. Il vit autour de lui des rires, il vit Dwayne qui se foutait de ce jeune gamin prépubère penser pouvoir enrouler n’importe qui avec un sourire... Diable, il vit même ce foutu poivrot en train de se moquer de lui du fond de sa bouteille de whisky, en se disant que ce jeune coq devrait plutôt s’occuper des minettes venant tout juste de sortir de la fac’, afin de laisser les femmes mûres, les vraies femmes, aux vrais hommes. Kenji voyait rage, bouillonnant sur place, et Kelly porta l’estocade finale en lui demandant d’appeler un taxi. C’était quelque chose que Dwayne pouvait faire, et ce d’autant plus que la tête lui tournait, mais Kenji avait un autre projet.
Rapidement, l’homme se releva, et sa main, ferme saisit, le poignet de Kelly.
« T’appeler un taxi ? Et pour quoi faire, hein ? Pour te faire sauter par ce connard de mari ? M’est avis qu’il doit pas tenir tant que ça à toi, s’il te laisse aller dans ces bars de merde... »
Nerveux, il fut tout d’un coup très énervé envers Kelly, et son autre main partit d’un coup sec, venant la gifler à la joue. Il fallait le comprendre : elle s’était foutue de lui ! Il s’était rapproché d’elle, il avait fait le galant et tout, et la seule réponse que cette salope mal baisée lui donnait, c’était de foutre en l’air ses avances ! Les femmes... Ces salopes ne comprenaient que la brutalité, que la sauvagerie. Elles recherchaient un mâle-Alpha, un mâle en qui elles pourraient se sentir en sécurité, pas une tapette qui leur réciterait des poèmes. Kenji la gifla donc, et la vit tomber sur le sol, en poussant un délicieux hurlement. Jouissif. Haruhiko et Iwao étaient déjà là, et Kenji les regarda.
« Cette salope veut un taxi... Conduisez-là dans la voiture ! »
Dwayne s’agita sur place, mais Kenji sortit de sous sa ceinture un pistolet, et le pointa vers lui.
« Reste calme, papy !
- Woow, woow... Calme-toi, Kenji, okay ?!
- Tu fermes ta gueule, et tu me dis pas de me calmer, okay, connard ?! »
Kenji hurlait, maintenant, tandis que Kelly était traînée dehors. La voiture se trouvait derrière le pub, et ils remontèrent le long d’une ruelle. Ils étaient de vrais gorilles, massifs et charpentés. Kenji entendit alors du bruit dans son dos. Le poivrot venait de se relever, et marchait vers lui, baragouinant quelque chose de sa voix pâteuse et de sa gorge nouée.
« ’T’approches pas, mec ! »
Ne l’écoutant pas, l’homme continua à marcher, ce qui énerva davantage Kenji. Pourquoi diable est-ce que PERSONNE ne le prenait au sérieux ? Pourquoi est-ce que personne ne voulait le prendre au sérieux ?! Croyaient-ils donc qu’il ne serait pas capable de tirer ? Oh, mais il allait leur montrer ! Serrant les dents, Kenji appuya sur la détente, et abattit le poivrot, qui partit à la renverse. Sa tête heurta violemment le jukebox, et il s’écroula sur le sol.
« Ça t’apprendra, fils de pute... »
L’étudiante que Kenji avait dragué plus tôt venait de hurler, et il la frappa d’un coup de crosse, puis sortit précipitamment. Il rejoignit ainsi ses deux hommes dans la ruelle. Ils avaient rejoint le parking, à l’arrière, près d’une élégante voiture de sport 4 portes. Il leur fit signe de s’arrêter, et poussa Kelly, l’envoyant dos contre l’une des portières de la voiture, les mains de l’homme venant s’attaquer rapidement à son chemisier, tirant sur ce dernier, faisant sauter certains boutons. Il eut ainsi la vue d’un superbe soutien-gorge noir à dentelles, et une grimace étira ses lèvres.
« Je vais te montrer ce qu’est un vrai homme, ma chérie... »
À cet instant, Haruhiko et Iawo étaient restés en retrait... Mais, n’étant pas eunuques, ils étaient également excités devant ce spectacle. Quant à Kenji, avoir abattu un homme ne faisait que ‘l’exciter davantage, lui donnant maintenant furieusement envie de prendre cette femme contre la voiture... Quoi de plus normal, après tout, avoir dézingué un mec ?
Mais ça, c’est ce qu’il pensait.
-
Les choses avaient été vite, trop vite pour Kelly. Il faut dire que boire 4 verres d’alcool était tout sauf une bonne idée quand on voulait garder certains réflexes. Avant même de pouvoir réellement réagir, elle s’était trouvée embarquée dans cette voiture sur le point de se faire violer. Balancée contre la portière, elle avait essayé de crier mais tétanisée, rien n’avait pas sortir de sa bouche. Et puis, ce type était bien plus fort qu’elle ne le pensait. Comment avait elle pu être si conne ? Sans compter les deux colosses qui étaient avec lui. C’était bien sa veine, il avait ses gardes du corps. Ce mec était quelqu’un d’important. Armé en plus, vu la manière dont il avait menacé le barman et qu’il avait même descendu le pauvre type qui était venu l’aider. Cela paraissait digne d’un mauvais film noir et pourtant c’était bien réel. Qu’allait il faire d’elle ?
« Non arrête je ferais ce que tu veux »
Evidemment, quand on se sentait en danger, on était capable de tout. Kelly ne pensait plus qu’à sauver sa peau et à revoir son fils. Totalement dégrisée sous l’afflux du stress et de la peur, elle tentait de calmer la fougue du jeune homme qui avait déjà quasi fait sauter son chemisier. Elle était à sa merci et il fallait espérer quelque chose mais quoi ?Qui pouvait venir l’aider
« Je m’excuse, mais je t’en prie ne me fais pas mal. Laisse moi faire, tu le regretteras pas »
Ayant laissé son sac tomber sur le sol suite au choc sur la portière, elle pensait à son fils. Son cœur battait la chamade, elle avait conscience qu’elle pouvait mourir ici ,dans cette ruelle, après avoir été violée par un malade. Qui sait même s’il ne la jetterait pas en pâture à ses colosses. Dans sa tête, elle imaginait le pire forcément
« j’ai un fils »
Oui comme si cela pouvait le calmer. Ce gars était sans foi ni loi, cela pouvait l’exciter mais certainement pas le calmer. Mais elle avait envie d’essayer pour s’en sortir. C’était humain. Cherchant de la pitié dans ses yeux, elle ne trouvait pas grand-chose jusqu’ici ce qui n’était guère surprenant.
Mais si elle pensait à son fils, elle ne pensait pas forcément à son mari. Mais plutôt à Alex. Car si elle devait mourir, elle espérait qu’il puisse s’occuper de leur fils. Elle avait bien sûr confiance en Joshua, mais plus que jamais Kyle aurait besoin de son père. Elle se mettait même à espérer qu’il puisse qui sait la venger. Ou que Joshua le ferait. Mais qu’au moins, elle ne resterait pas impunie. C’était ce à quoi elle se raccrochait. Qu’au moins, elle ne meure pas dans l’indifférence générale. Cette ruelle crasseuse pouvait être la fin de sa vie. Et ces derniers instants, elle les aura passé avec un malade qui l’aura violé après avoir bu dans un bar. C’était certes pathétique mais aussi le reflet de ce qu’avait été sa vie : une succession de mauvais choix dont il fallait un jour assumer les conséquences.
-
Kenji était en colère, et, avec l’excitation sexuelle remontant en lui, toutes ses inhibitions sautaient, ainsi que toutes ses hésitations. Il ne comptait nullement s’arrêter en ce moment. Gifler cette femme, arracher son chemisier, voilà qui l’excitait… Ça, et l’agréable vision de sa poitrine, des seins lourds et confortables dissimulés derrière un soutien-gorge noir à dentelle. Cette femme était belle ! Pas simplement bonne, comme les minettes de la fac’ sortant en bas résille, mais bellecomme une femme mâture ! Paniquée, Kelly lui supplia d’être tendre, ce qui le fit sourire. Dès que les choses étaient sérieuses, ces salopes s’écroulaient sur place. C’était ce qui se passait en ce moment. Tremblant sur place, Kelly lui avoua alors avoir un fils. Sa verge se durcit à nouveau, déformant son pantalon.
Il la gifla à nouveau, et Kelly tomba au sol, face à l’homme. Il en profita pour rester face à elle.
« Un fils, hein ? »
Se penchant vers elle, il la tira par les cheveux, tout en sortant son arme de sa ceinture. Il caressa avec ça le menton de cette femme, continuant à tirer sur ses cheveux.
« Tu sais que je peux te buter, chérie, n’est-ce pas ? Ou même t’embarquer, t’enfermer chez moi, et te baiser sans arrêt… Jusqu’à ce que tu deviennes une esclave, une putain de salope que je revendrais ensuite à un hôtel miteux de Thaïlande… Ils aiment les minettes, mais quelque chose me dit qu’ils feront une exception pour toi… »
Il susurrait dans son oreille, mais, même malgré ça, ses intonations et sa voix restaient élevées, trahissant son excitation. Il relâcha les cheveux de la femme, puis rangea son arme. Haruhiko et Iawo, de leur côté, étaient en retrait, avec une belle érection. Kenji se releva donc, et poursuivit, d’une voix calme et posée :
« Tu veux survivre, n’est-ce pas ? Pour revoir ton putain de bâtard ? Retire ta chemise et ta jupe, et suce ma queue. Tâche d’être convaincante, d’être une belle salope, et je t’épargnerais… Je te ramènerai même chez toi, tiens, histoire que ton pédé de mari puisse fourrer sa queue rabougrie dans ta chatte. Allez, dépêche-toi, salope ! »
Comme pour la motiver, il envoya son pied dans son estomac.
Pendant ce temps, dans le pub’, Dwayne se rapprochait de l’homme au sol, nerveux, les doigts en train de trembler. Fallait-il appeler la police ? L’idée était sincèrement tentante, mais Dwayne savait aussi que, s’il faisait ça, Kenji risquait de venir le voir plus tard, et, soit de le tuer, soit d’incendier son pub’,e t de faire passer ça sur le compte d’un autre clan. La Toussaint était un quartier dangereux, qui était sous la chasse gardée des Yakuzas, et où la police peinait à lutter contre la mainmise des gangs et des Yakuzas sur les commerces. La tâche était d’autant plus difficile que les Yakuzas rachetaient tout, afin d’augmenter leur influence. Si le pub’ de Dwayne était détruit, le bâtiment perdrait certainement de sa valeur, et il devrait vendre… Ce qui permettrait aux Yakuzas de racheter son pub’. Il ne survivait qu’en leur versant des impôts, et en sachant quand se la fermer quand des tarés comme Kenji voulaient utiliser son pub’ pour leurs trafics.
Dwayne était désormais tout seul. L’étudiante avait filé en hurlant, et, si elle avait un peu de jugeote, elle oublierait ça. Le barman se rapprocha du corps sur le sol, voyant des traces de sang… La balle l’avait atteint à plein fouet, mais il n’y avait pas autant de sang que ce à quoi il s’attendait.
« Pourquoi a-t-il fallu que tu te lèves, mec ? »
Dwayne se retourna, et tenta de traîner l’homme… Il était massif et charpenté, bien musclé, et le barman soupira. Il relâcha le corps… Qui se mit alors à grogner et à soupirer. Dwayne sursauta.
« Putain ! Merde, mais t’es pas mort ?! »
Il se retourna rapidement, en paniquant. Si ce mec venait à porter plainte… Putain, putain, putain ! Dwayne sentit la nervosité le traverser, et il se rendit dans la cuisine. Le haut-fourneau était là, toujours chaud… Dwayne le regarda, puis avisa les hachoirs et les énormes couteaux de boucher. En déglutissant, l’homme s’empara d’un hachoir.
« Navré, mec… »
Dwayne n’avait pas énormément de solutions, et retourna vers le bar, afin d’achever ce type, et de le cramer. Ce n’était qu’un poivrot, qui puait l’alcool et la sueur. Il ne serait une perte pour personne, il n’avait même pas d’alliances. De toute manière, ceux qui traînaient dans ce pub’ n’étaient pas vraiment des enfants de chœur ou des citoyens modèles.
Ce qui se passait dans le parking en était la plus belle preuve.
-
Kelly avait eu le souffle coupé suite à la violence du coup de pied dans son ventre. Elle avait même toussoté quelques glaires, signe de la férocité des pieds. Avant cela, il l’avait envoyé sur le sol et l’avait tiré par les cheveux, pointant même son flingue sur son menton. Autant dire que Kelly était pétrifié par la peur comme jamais dans sa vie. Et elle n’avait pas non plus était épargnée par les menaces et les insultes. Tout y était passé, du fait d’aller finir dans un bordel à se faire tuer ici sur ce parking ou à devenir esclave sexuel. Dans tous les cas, elle savait ce qui l’attendait au bout et même si elle avait voulu autre chose, elle n’avait pas le choix. Il fallait faire ce qu’il voulait et sauver sa peau. Dans ces cas là l’instinct d survie prenait le dessus. Et pour elle,cela passait par être l’esclave sexuelle de ce malade. C’est tout ce qu’elle pouvait espérer de mieux, lui donnait ce qu’il désirait et croiser les doigts. Son sort était entre les mains de ce fou allié
« D’accord, d’accord, mais ne me frappe plus »
Terrorisée, elle était parvenue à se redresser, tant bien que mal. Osant à peine croiser le regard du jeune homme, elle n’était pas très stable sur ses jambes, cherchant à récupérer son équilibre et ses esprits. Devant jouer profil bas , elle s’exécuta, enlevant ce qui restait de son chemisier et son top, dévoilant son soutien gorge noire en dentelles contenant sa lourde poitrine. Mettant ses mains devant celle-ci, elle se rendit compte du côté absurde de son geste. Comme si elle avait le choix finalement. Faisant glisser sa jupe le long de ses jambes, elle leva chaque pied pour l’oter complètement. Ne portant plus que ses bottes à talons, ses bas collants et ses sous vetements, elle avait un léger frisson qui lui parcourut le dos, et ce n’était pas seulement due à la légère brise qui flottait dans l’air
Regardant Kenji, elle se mit a genoux, posant ses mains sur la ceinture de Kenji. Se faisant un point d’honneur à ne pas l’implorer, elle serra les dents et prit une profonde respiration. Défaisant sa ceinture, elle baissa son pantalon jusqu’aux chevilles et vit déjà la belle bosse dans son caleçon. Ce petit con était déjà bien excité, ce qui n’était pas surprenant. Et dire qu’elle allait lui donner ce qu’il voulait.
Posant sa main droite, elle touchait la bosse, réprimant son dégout. Elle n’avait pas envie de recevoir un autre déluge de coup. Laissant un peu sa main dessus, elle se résolut à sortit le pénis du caleçon, à l’aide de son autre main.La verge était déjà bien dur et longue, en plus ce détraqué était plutôt bien bati.
Serrant la basse du sexe, elle commença à faire aller et venir sa main, le masturbant. Ne cherchant pas à faire dans la finesse, elle était concentrée sur sa mission. Inutile pour elle de chercher un quelconque plaisir, ce qui comptait c’était avoir rapidement la paix et lui donner ce qu’il avait demandé si gentiment. Finalement, elle ouvrit sa bouche et lentement mais surement, enferma le sexe de l’autre dans sa bouche. Ayant un haut le cœur, elle ferma les yeux et commença à faire boucher sa tête dans le sens voulu par Kenji. Bienvenue en enfer !!!!!!!!!
-
Pour Kenji, les choses se passaient… Plutôt bien. Il avait suffi de hausser le ton, de proférer quelques menaces, et Kelly s’était écroulée comme un deux face à un flush royal. Lentement, elle se releva, un peu sonnée, et offrit au trio la vue de son superbe corps. L’érection de Kenji s’accrut encore en la voyant en sous-vêtements. Il aurait pu lui demander de se foutre totalement à poil, mais il voulait la voir en sous-vêtements. Ça l’excitait encore plus, comme une sorte d’emballage. Son petit air farouche s’était éteint, et la femme s’offrait maintenant à l’homme, sans aucune hésitation. Elle devait sûrement se dire qu’elle le faisait pour son con de mioche, mais le Yakuza n’était pas dupe. Tout ce dont ces salopes avaient besoin, c’était d’une petite motivation, une petite tape pour leur montrer qui était le mâle, et ainsi les motiver à agir comme il le fallait… Kelly l’avait compris, et elle comptait bien obtempérer sans rechigner. Lentement, elle se mit à genoux, un spectacle magnifique, et défit la ceinture de Kenji, qui trouvait encore plus excitant de la voir elle-même le déshabiller. Sa verge lui faisait mal. Sa queue était douloureuse, et il bandait comme un taureau, soupirant profondément.
Son pantalon glissa dans un cliquètement, et sa bosse apparut, déformant son caleçon. Elle évita un peu, l’impatientant, le frustrant. Il dut se calmer, retenir ses envies, afin de ne pas la gifler tout de suite. Lentement, elle fit glisser le caleçon, et sa queue se pointa devant son visage, comme un couteau prêt à la pourfendre. Baissant les yeux, l’homme l’observait, et, enfin, elle obtempéra, glissant sa queue dans sa belle petite bouche de salope.
« Oooh… Oh ouais… »
Ça, c’était bon ! Ça, ça le faisait tripper ! Il soupira en sentant sa queue s’engloutir par cette belle bouche bien juteuse, et sa main jaillit, venant se crisper sur les cheveux de Kelly, les empoignant, tirant sèchement dessus. Il pouvait l’entendre gémir et hoqueter, et, surtout, entendre les délicieux bruits de mastication de sa bouche contre sa queue, les bruits de sa langue glissant dessus. Elle était belle, belle à en damner tous les saints, et lui… Lui, et bien, il était sincèrement honnêtement ravi de la baiser. Avant de le faire, elle avait masturbé sa verge, lentement, allant de plus en plus vite, et il l’avait laissé faire… Car, de manière générale, Kenji aimait bien que les femmes s’occupent de son membre. Sa bouche remplaça donc ensuite sa main, et il posa son autre main sur la tête de la femme, remuant d’avant en arrière, relevant la tête en gémissant, soupirant longuement.
« Hummmm… !! »
Oh, mais qu’est-ce qu’elle pouvait être douée, cette salope ! Kenji crispa ses mains sur ses cheveux, enfonçant ainsi Kelly en elle, sa queue se perdant plus profondément en elle. La pauvre femme n’avait pas grand-chose à faire pour repousser l’homme, qui profitait pleinement de cette situation abusive et injuste. Les minutes s’écoulaient, et Kenji finit par repousser la femme, après avoir fait plusieurs gorges profondes. De fait, plus le temps passait, et plus c’était lui qui agissait, serrant la tête de la fille entre ses mains tendues, remuant ainsi d’avant en arrière, lui baisant de plus en plus violemment sa sale petite gueule d’amour.
« Aaaahh… Salope !! Ooooh, ma sale pute !! Aaaaah putain ce que t’es bonne !! »
Il l’insultait, lui hurlant dessus, tirant sur ses cheveux, en arrachant plusieurs, remuant de plus en plus vite, haletant et grognant. Ce qui devait arriver arriva fatalement, et, avant de la libérer, il éjacula en elle, soupirant longuement, balançant de multiples chapelets de foutre dans sa bouche, sa queue s’agitant nerveusement, des spasmes la traversant au fur et à mesure qu’il se vidait dans sa bouche et dans sa gorge. Dans la foulée, il balança Kelly, et la jeune femme tomba sur le dos, à côté de la voiture, tandis que la queue de Kenji dégoulinait de sperme et de salive.
D’aucuns auraient pu croire que c’était fini pour elle, mais il ne s’écoula que quelques secondes avant qu’Haruhiko ne se penche vers la femme, et ne lui empoigne les cheveux, la soulevant.
« Marche, salope ! » lui hurla-t-il dans les oreilles.
À côté, il y avait une porte menant à des toilettes publiques, et ils y entrèrent, poussant Kelly à l’intérieur. Elle heurta la porte des cabines, et un homme, surpris, sursauta. Il se lavait les mains près du robinet, portant un gilet vert et un baladeur.
« Hey, que… ?! »
Pour toute réponse, Iawo s’avança rapidement vers lui, et lui décocha un uppercut. L’homme en eut le nez brisé, heurta le mur, et sa tête fut prise entre les mains d’Iawo, aussi solides que des étaux, et il envoya son visage se fracasser contre son genou, envoyant ainsi le malheureux témoin chez Morphée. Entre-temps, Haruhiko continuait à traîner et à pousser Kelly. Son corps atterrit ainsi près des robinets, et Iawo, réactif, tira sur les cheveux de la femme.
« METS TES MAINS AUTOUR DU ROBINET, SALOPE !! »
Haruhiko avait sorti des menottes, et attacha ainsi les poignets de la femme contre le robinet, l’immobilisant ainsi. Iowa relâcha ensuite ses cheveux, et fit une balayette. Kelly tomba en arrière, mais ses menottes l’empêchèrent de tomber. Le haut de son corps heurta le lavabo, et, en somme, elle se retrouva avec le cul vers l’arrière. Kenji s’avança alors, un sourire sur le coin des lèvres, et gifla le cul de la femme, soulevant ainsi ses fesses, afin qu’elle reprenne appui sur ses jambes.
« Là, comme ça… Tu as un cul délicieux, ma chérie… Est-ce que ton mari t’a pris comme ça ? Comme une chienne, hum ? Car c’est ce que tu es, maintenant… »
La situation de Kelly ne semblait n’être qu’en train de s’aggraver au fur et à mesure que le temps passait…
-
Kelly était un sac à foutre ni plus ni moins. Elle n’avait même plus le loisir de se défendre ou de bouger.Il y avait eu d’abord cette fellation qui n’en était pas une. Il lui avait violé la bouche à diverses reprises. Plusieurs fois elle avait eu envie de vomir et honnêtement, elle ne savait pas comment ce n’était pas arrivé. D’ailleurs quand il avait daigné lui laisser un peu de répit, elle avait crashé ce qu’elle pouvait, ne voulant absolument pas avaler de son sperme. Dégoutée, elle n’avait même pas eu l’épreuve de tenter de lutter contre le plaisir car elle était tout simplement dégoutée. Elle ne pouvait pas passer outre cela ni le zapper. La seule chose pour laquelle d’ailleurs elle n’avait pas essayé de lui mordre le sexe, c’était son fils. Elle avait trop peur qu’il s’en prenne à lui.
N’entendant même plus ses insultes ou ses remarques, elle était entrée dans les toilettes complètement anéanties, ne sachant même pas comment elle avait pu marcher. Tout ce qu’elle voulait c’était que cela se termine vite et bien. Le pauvre type dans les toilettes s’était fait tabasser avant même de pouvoir opposer la moindre résistance. Véritable poupée de chiffons, Kelly s »était retrouvée menotée à un robinet prête à se faire prendre sans ménagement. Dans les vappes , aussi bien à cause des coups que nerveusement, elle serrait les dents, étant dans un espèce d’état végétatif. Elle flottait dans l’air, ayant la sensation finalement d’être en dehors de son corps.elle était spectatrice de ce qui allait être son propre viol. Bien évidemment, elle savait ce qui allait se passer. Elle n’avait pas le choix et avait perdu espoir. Personne n’allait venir la sauver, c’était peine perdue. Convaincue qu’elle allait y passer, Kelly se mit à réciter une prière, la seule qu’elle connaissait d’ailleurs
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen
Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit cela dans sa tête. Sans doute se disait-elle qu’elle avait de grandes chances d’y rester.Quand on était au bord du gouffre, on se rattachait à ce qu’on pouvait. Et pour elle presque automatiquement, c’était la religion. Pourtant elle n’était pas pratiquante. Mais cela lui donnait une certaine force et un certain courage. Ce qui était déjà une bonne chose en soi. Au fond, elle aimait se dire que si jamais cela devait mal tourné, au moins, elle le ferait dans une certaine forme de paix intérieure.
-
Dwayne avait traîné l’homme dans sa cuisine, hésitant toujours. Il savait qu’il fallait l’achever avant qu’il ne se réveille… Mais Dwayne n’avait jamais tué qui que ce soit, et il n’avait clairement pas envie d’appeler les autorités. Plus il pensait, et plus la seule option logique qu’il voyait était de tuer cet homme. Si ce dernier témoignait, la police aurait enfin un dossier suffisamment solide pour pouvoir faire tomber pour de bon Kenji, et, à partir de là, atteindre surtout son père. Kenji était un connard, un branleur arrogant, mais son père… Son père était un vrai Oyabun, fort, violent, et prêt à tout pour protéger ses affaires. Dwayne soupira à nouveau. De la sueur coulait abondamment le long de son visage, et il vérifia à nouveau son hachoir… Un coup sec sur le cou, c’est tout ce dont il avait besoin pour le tuer. Un coup sec et rapide. Il faudrait ensuite passer la serpillière, et se débarrasser du corps, ce qui lui prendrait toute la nuit, mais avait-il vraiment d’autres solutions ? Dwayne avait trop investi dans ce pub’ pour le voir disparaître par la faute d’un poivrot.
L’homme posa un genou sur le sol, prêt de Nathan, et leva bien haut son hachoir, posant une main sur la nuque chaude, bouillonnante de l’homme. Son hachoir tremblotait en l’air.
« Navré, mec, navré, putain… »
Il ferma les yeux, soupira à nouveau, expirant et inspirant longuement… Puis abattit le hachoir d’un coup sec, le bout tranchant filant vers la pomme d’Adam de l’homme.
Cette salope s’était renfermée dans son mutisme, et Kenji avait fini de pétrir son cul, puis s’écarta. Kelly venait de comprendre qu’elle allait mourir… Ou pas. Kenji savait qu’il ne fallait pas de témoins, et, en un sens, la tuer, ce serait une preuve de pitié. S’il la laissait vivre, son père enverrait des tueurs l’abattre, elle et probablement toute sa famille, s’ils débarquaient dans son appartement. Elle allait mourir, et il brûlerait ensuite son cadavre, ou l’enverrait dans une porcherie, afin de laisser les porcs dévorer son cadavre, de manière à ce qu’il n’en reste plus rien… Mais, pour l’heure, il comptait faire plaisir à ses hommes, et, surtout, il voulait l’entendre couiner, couiner et hurler avant de venir la prendre.
« Vas-y, Iawo… Elle te fait bander, cette pute, hein ? C’est la nôtre, les mecs… Laissez-moi son cul, je veux la prendre par là en personne. »
Iawo acquiesça, et se glissa dans le dos de Kelly Si cette dernière regardait par la vitre, elle pourrait voir l’homme tirer sur son pantalon, révélant une grosse queue tendue Il se masturba lentement, puis rapprocha ensuite son sexe d’elle, inspirant profondément Fort heureusement, Kenji aimait bien partager ses conquêtes, et il fallait bien admettre que celle-ci crevait littéralement le plafond, tant elle était bonne Le bout de sa queue se rapprocha de ses lèvres intimes… Et il la pénétra.
« Humm… »
Iawo commença alors des coups de reins rapides, enfonçant progressivement sa queue en elle. Kenji, de son côté, s’était déplacé sur le côté, un sourire sur les lèvres. Haruhiko se déplaça, et tira sur les cheveux de Kelly, afin de révéler son visage… Et, surtout, afin de l’entendre couiner.
Le sang de l’homme jaillit sur le visage de Dwayne, qui sursauta en tombant sur le sol. Le hachoir avait rebondi, et il entendit l’homme gargouiller, tandis que son sang fusait.
« Putain, putain, putain ! »
Du revers de la manche, Dwayne s’essuya le visage, et se releva. Ce mec était en train de mourir, et son snag pissait à toute allure. Dwayne se dépêcha d’attraper un chiffon, et le posa sur la plaie, afin de limiter les projections… Et c’est à cet instant qu’il vit les yeux de l’homme se froncer, le regarder… Puis ils devinrent alors jaunes, reptiliens, tandis que tout son corps se mettait à trembler et à s’agiter.
« Que… ?! »
Des excroissances noirâtres se formèrent sur le visage de l’homme, qui n’en était alors plus un, et son corps s emit à grossir et à enfler.
Dwayne écarquilla les yeux, puis poussa un bref hurlement.
Haruhiko remuait en elle, serrant ses doigts sur sa croupe. Cette femme était délicieuse, et on pouvait l’entendre soupirer, la tête basculée en arrière. Ses coups de reins n’étaient pas aussi rapides que ce qu’il pensait, et il était tellement excité qu’il ne lui fallut que quelques minutes pour jouir, dans un long soupir. Une jouissance relativement généreuse, son sperme glissant des lèvres intimes de la femme quand il se retira.
Iawo entreprit alors de le remplacer.
Nathan n’était plus là… Seule était la Bête (http://img88.xooimage.com/files/a/a/b/mech-venom-389b1ea.jpg).
Et la Bête était furieuse. Elle se redressa lentement, au milieu d’un enfer de sang, de viscères, de bouts d’organes. Les tentacules avaient jailli de son ventre pour transpercer le ventre de Dwayne, avant d’exploser à l’intérieur, pulvérisant son corps dans tous les sens, comme si une immense bombe avait explosé en lui. Bon courage à la police scientifique pour recoller les morceaux. La Bête se releva en grondant, et marcha vers la sortie. Elle s’arrêta alors, humant une odeur féminine… Deuxodeurs féminines, dont une, plus proche, et chargée d’alcool… Ainsi que de sexe.
La Bête sentit une tension familière se réveiller en elle, et se déplaça rapidement, sortant du bar, puis suivit rapidement l’odeur, poussant des grognements dangereux et mauvais. Elle remonta la ruelle, silhouette massive et charpentée, sa langue filant le long de sa gueule béante et édentée, et elle s’avança vers l’origine de l’odeur… Et du bruit.
Iawo tremblait sur place. Ce n’était malheureusement pas tous les jours que la bande se livrait à ce genre d’exercices, et il devait bien admettre qu’il en était particulièrement friand. Il s’approcha donc du corps de la femme, guidant sa verge vers son con… Et, alors qu’il allait la pénétrer, un choc sourd résonna à l’entrée, ainsi qu’un grognement.
« Que… ?! »
Haruhiko fut le premier à mourir. Il eut à peine le temps de voir une silhouette cauchemardesque qu’un énorme tentacule noir le frappa sur le torse, le projetant à toute allure. Il heurta violemment le miroir, sa cage thoracique explosant sur place, perforant ses poumons, et il rebondit à côté de Kelly, tombant mollement sur le sol. Iawo poussa un hurlement terrorisé.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA… !! »
Son hurlement mourut quand les deux mains de la Bête s’abattirent sur sa tête, comme des marteaux-piqueurs, la faisant exploser à l’intérieur de ses poings puissants. Quand il écarta ses mains, un vague amas de gelée rosâtre avec des bouts durcis s’en écoula. Kenji, de son côté, avait brandi son flingue.
« Pu… Putain, mais t’es quoi, t-toi ? Dé… Dégage…
- Fuuuuu… »
Kenji fit feu à plusieurs reprises. Les balles s’enfoncèrent dans le torse gélatineux de la créature cauchemardesque, et furent avalés, avant de retomber mollement au sol.
« Pu-Putain, non… ! »
La Bête fondit sur la proie, planta ses crocs dans sa chair. Kenji hurla comme un dément, et fut balancé dans les toilettes, hors du champ de vision de Kelly. Seuls se sjambes dépassaient de la cabine, et on put l’entendre hurler brièvement, puis d’indéfinissables borborygmes s’échappèrent de ses lèvres. Ses jambes tressautèrent un peu, du sang jaillit, venant décorer l’un des murs, et on entendit ensuite un profond grognement, émanant de la gorge rocailleuse de la Bête.
Le monstre noirâtre se releva ensuite, puis s’approcha lentement de Kelly, faisant trembler le sol à chacun de ses pas. Sa respiration était profonde, lourde, et il se glissa dans son dos.
« Rrrrr… »
La vitre était partiellement brisée, mais on pouvait malgré tout apercevoir, à travers des bris, la silhouette élancée et massive du monstre…
Ses mains se posèrent alors sur sa croupe, venant malaxer chacune de ses fesses…
-
Il y avait longtemps que Kelly était dans un état second. Son corps et son esprit se quittant, elle était comme une loque, subissant les assauts des deux complices de son bourreau. Si eux prenaient leur pieds, il n’était pas question de cela pour elle. Certes, elle sentait qu’on la fouillait dans ce qu’elle avait de plus intime, mais pour être franc, elle n’avait que des gémissements et des réactions automatiques. C’était une réaction de défense. La seule chose qui la faisait tenir, c’était son fils et cette prière qu’elle récitait en boucle dans sa tête. Elle n’était plus vraiment humaine pour le moment. C’était une poupée de chiffons entre les mains de sales types. Ni plus ni moins que cela. A la limite, elle ne se faisait plus grand espoir sur son sort. Tout ce qu’elle espérait c’était qu’on l’achève et vite. L’alcool aidant, elle était dans un espèce de semi coma, ce qui était confortable finalement. Surtout quand on vaait ce qu’elle endurait.
Pourtant quelque chose l’arracha à cela. Une masse, sombre, qu’elle n’arrivait pas vraiment à percevoir au début. Elle sentait sa présence et surtout elle avait vu son action. Rapidement, ses trois agresseurs avaient été mis hors d’état de nuire avec une violence inouie.Qui faisait peur car même si c’était des criminels, kelly avait perçu leur effroi et l’impact des coups. Essayant de se redresser pour voir, elle voyait aussi le sang et les fracas de verre un peu partout.Pourquoi le cacher, les cris de Kenji lui avaient fait plaisir. Et pas qu’un peu finalement. Elle avait eu l’impression de quelque chose de libératoire pour elle.
Enfin elle l’avait vu et senti. Kelly avait tourné légèrement la tête, pensant pouvoir le remercier mais très vite, elle avait préféré détourner le regard. Elle était immense, impossible à décrire. Le pas lourd, elle avait marché vers elle et avait même fini par la caresser. Kelly qui l’espace d’un moment avait cru son calvaire terminée ne put s’empêcher de partir en sanglots. Elle dit même d’une faible voix
« Je vous en supplie »
Elle ne savait pas si c’était humain ou pas. Cela n’en avait pas l’air. Allait-il la violer ? La tuer ? La torturer ? Faire les trois ? Kelly s’était mis à espérer que tout ceci ne soit qu’un cauchemar. Fermant les yeux, ne retenant plus ses larmes, elle sentit quelque chose remonter le long de la gorge et elle finit par vomir sur le sol. Autour d’elle il n’y avait que désolation et mort. Elle sentait cette odeur rodait et elle était convaincue qu’elle allait y penser aussi. D’ailleurs elle ne voyait pas comment elle allait pouvoir se sortir de là. C’était la fin, et jamais elle n’aurait pensé terminer comme cela. Mais en même temps comment aurait elle pu deviner ?
-
Nathan ne s’était clairement pas attendu à se faire abattre comme ça, et la balle l’avait surpris, l’atteignant à hauteur du poumon. Il s’était écroulé sur le sol, et la douleur l’avait brisé… Vaincu, il avait laissé le symbiote vivant en lui venir se réveiller. La Bête était arrivée, forte et puissante, massive et solide, redoutable et cruelle. Elle était la passagère de Nathan Joyce depuis des années, déclenchant en lui des pulsions profondes et puissantes qui, continuellement, le hantaient. Maintenant, Nathan était vaincu, et seule la Bête dominait… Et la Bête ne pensait qu’à faire ce qu’elle aimait faire depuis longtemps, depuis qu’elle existait… Forniquer, coucher avec les femmes. Sur ce point, la Bête était une créature insatiable, ce qui s’expliquait avant tout par sa nature. La Bête était un symbiote venant d’une planète très reculée, une planète composée d’être symbiotiques, où la seule fonction des mâles était d’être engloutie par les symbiotes féminins, ou de leur fournir des corps, afin qu’elles s’en servent pour les avaler, et ainsi développer progressivement une morphologie et un corps solide. La Bête, fondamentalement, restait donc une créature ayant pour le sexe féminin, non seulement une profonde attirance, mais aussi un profond respect. C’était véridique, et, même en ce moment, la Bête n’avait agi que pour protéger Kelly. Il avait tué ces trois hommes, car ils effrayaient la femme, et ils n’étaient pas dignes d’elle. Même maintenant, il caressait et malaxait tendrement ses fesses, comme une sorte d’offrande pour cette femme au corps magnifique. La psychologie de la Bête était, de fait, assez peu développée, globalement similaire à celle qu’aurait pu éprouver, à sa place, une créature préhistorique. Il couchait avec une femme parce qu’elle était belle, parce qu’il voulait l’honorer, et parce qu’il ne voyait aucun autre moyen pour lui montrer son amour et son affection. C’était aussi simple que ça, et aussi cruel que ça. Il ne voyait pas l’intérêt de donner des fleurs ou des poèmes idiots, ne comptant que sur les actes purement physiques et matériels.
La Bête palpait donc le cul de cette femme, afin de la détendre, de lui montrer qu’il était un amant attentionné, et qu’il ne voulait que lui faire du bien… Mais il sentait toute la nervosité de la jeune femme, qui se mit même à vomir dans le lavabo, tout en le suppliant. Ce n’était pas une bonne odeur, et, même si Nathan était endormi, la Bête côtoyait suffisamment les humains pour savoir ce à quoi cette dernière pensait. Kelly avait peur, terriblement peur, et cet état de fait lui était insupportable.
« Rrrrrrr… »
La Bête grogna profondément, un grondement s’échappa de ses lèvres. Sa verge caressait ses cuisses, et sa main se tendit vers le robinet. Il l’arracha d’un coup sec, et un jet d’eau jaillit de cette dernière. La main de la Bête s’approcha du champ de vision de Kelly, et broya ses menottes, puis il la retourna, la souleva, et la plaqua contre le mur. Son regard croisa le sien, et sa bouche se releva. Une longue langue jaillit de sa bouche, reptilienne et visqueuse, et il lécha la joue de la femme, tendrement, laissant un peu de sa bave dessus. Ses mains continuaient à la retenir, et il aurait pu la prendre ainsi, mais il voulait lui montrer qu’il était gentil, à sa manière. Le monstre déploya donc des tentacules noirs qui s’enroulèrent autour des bras de Kelly, les plaquant contre le mur en les relevant, la mettant en croix. Il sentait les délicieux seins de la femme contre son torse, il reniflait son odeur, léchait sa douceur, et ses tentacules se déplacèrent, puis allèrent filer sous les bracelets métalliques. Il poussa un peu, et les ouvrit au bout de quelques secondes, libérant ainsi les poignets de la femme.
« Mooooooooooooooouuuuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh…, grogna alors la Bête d’une voix gutturale et profonde. Mooooouuaaaah… Proooooooooooooooooooooootégeeeeeeeeeeeerrrr… Tooooooooooooooouuaaaaaaaaaaaaaahhhhhh !! »
C’était une voix grave et difficile à comprendre, les syllabes sifflant le long de sa bouche. Il plaqua alors la femme contre lui, et des tentacules jaillirent de son torse, puis s’enroulèrent autour de sa taille, la bloquant ainsi contre lui. La Bête sortit ensuite, sentant l’agréable corps contre lui. Kelly était prisonnière, et il bondit en hauteur, rebondissant sur la voiture de Kenji, qu’il broya sous sa puissance, puis atterrit à travers une fenêtre, débarquant dans l’appartement de feu Dwayne, qui ne ressemblait plus qu’à un tas de gelées sanguinolentes sur le sol.
La Bête relâcha alors Kelly, qui tomba sur le sol, près d’un grand lit. Le studio regorgeait de livres érotiques, il y avait même une poupée gonflable dans un placard, et un grand écran plat. La Bête était face à la femme, sa verge tendue, son corps massif la dominant totalement.
« Prrrrriiiiiiiiiiiiiinccceeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeesseeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuhhhh… Deeeee mooooouuuuuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa… »
Parler lui était très difficile, car ses cordes vocales n’avaient pas été conçues pour un langage intelligible, simplement pour des hurlements et des borborygmes… Mais, si on tendait l’oreille, on pouvait éventuellement comprendre certaines intonations…
Éventuellement.
-
Kelly était en plein cauchemar du moins, elle en était persuadée. Tout ceci n’était pas réel, et il était plus facile pour elle de partir de ce constat. Comment croire et expliquer qu’une bête comme cela pouvait exister ? Personne ne la croirait et on la prendrait pour une folle. Et pourtant…….
Tout ce qu’elle vivait depuis son entrée dans ce bar était dément. L’agression, le viol, l’attaque de la bête. Il y avait de quoi sombrer et elle n’était pas loin de cela. Moralement, physiquement, elle avait encaissé pas mal de choses mais surtout, elle était toujours en vie. Mais à quel prix !
Après des sadiques, c’était désormais quelque chose d’inhumain qu’il fallait affronter. Sid ans un premier temps d’ailleurs, elle n’avait rien dit, très vite, elle avait commencé à se rendre compte de ce qui lui arrivait. Paralysée par la peur, elle s’était résolue à se laisser faire. Fermant les yeux, elle sanglotait mais n’opposait aucune résistance.Tout au plus, elle s’était de nouveau faite à l’idée de mourir. Mais une nouvelle fois, son esprit combatif avait repris le dessus. A vrai dire c’était plus un instinct de survie.
Se sentant soulevée de terre, elle s’était retrouvée dans une chambre. Une nouvelle fois sonnée et bouleversée par son numéro de haute voltige, elle s’était redressée tant bien que mal, cherchant appui sur ce qu’elle pouvait
« arrêtez je vous en supplie »
Elle avait d’abord murmurez cette demande, comme on demande son salut et son pardon. Puis elle avait répété cela, de plus en plus fort, sentant une rage monter en elle. Elle ne savait pas dire ni pourquoi ni comment, mais c’était comme tout ce qu’elle avait enduré depuis maintenant de très longues minutes avaient assez duré.Et c’est dans un véritable déchirement qu’elle hurla
« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNN »
Elle-même s’était surprise mais c’était comme si une autre personne avait crié pour elle. Se rendant compte de la puissance de sa voix, elle se sentait étrangement mieux.Elle risquait d’y passer toujours, mais elle avait réussi à crier sa rage et son désespoir. Elle n’était plus une victime qui se laissait faire. Et à y regarder de plus près, elle jurait que la bête ne bougeait plus. Illusion ? Peut être. Pause avant de mieux fondre sur elle, sans doute. Mais elle était là et elle lui offrait du répit au moins.
-
La Bête était là, face à cette sublime femme, avec une seule envie, cardinale, qui dominait tout son être :la baiser. Lui faire sauvagement l’amour. Il la trouvait alors d’une beauté fascinante, inouïe et exceptionnelle. Comment ne pas avoir envie de coucher avec elle ? Comment ne pas ressentir, pour elle, un profond et intense désir ? Il la désirait ardemment, de toutes les fibres de son corps, et il aurait pu sans aucun problème la posséder. C’était d’ailleurs quelque chose qui le tentait énormément, mais il fallait avant tout garder à l’esprit que la Bête venait d’une civilisation ancestrale, archaïque, une civilisation où le sexe féminin, parce qu’il était le sexe porteur de vie, était le sexe dominant. La Bête n’était qu’un guerrier, un mâle qui se sacrifiait pour les femmes de son peuple. Comprendre sa psyché n’était pas chose aisée, car, tout en respectant profondément le sexe féminin, il était aussi un farouche violeur, avide et dominateur. Le viol était, pour la Bête, une notion difficile à appréhender, car il lui semblait tout semblant naturel de coucher avec une femme. Dans son monde, le sexe avait une importance tout à fait particulière, et très différente de ce qui se faisait chez les humains... Mais il préférait le sexe humanoïde.
Il se rapprochait d’elle, lorsque Kelly demanda à ce qu’il arrête... Avant de hurler fort. La Bête s’arrêta alors, et se redressa lentement. Une créature massive. Sa tête approchait du plafond, et il était face à la femme, grognant lentement, réfléchissant. Elle avait bel et bien hurlé un « NON » strident et vorace, et le monstre extraterrestre restait silencieux, face à elle, sans rien dire. Il lui avait dit qu’il voulait la protéger, qu’il était là pour l’aider, mais il doutait qu’elle ait compris. Chez lui, les symbiotes ne parlaient pas, s’exprimant par le toucher uniquement. Les autres sens étaient pour lui une expérience nouvelle et fascinante, et parler, utiliser les cordes vocales, lui était très difficile. La Bête se concentra donc un peu. Nathan, son hôte, était toujours groggy, sonné. Ses jours n’étaient pas en danger, mais la Bête savait que, si l’hôte revenait à lui, s’il redevenait conscient, il le stopperait. Néanmoins, la Bête était intelligente, et savait comment agir. Elle se concentra donc activement, et son corps se transforma.
Les muscles proéminents de son organisme se réduisirent, tandis que le symbiote semblait se refluer sur lui-même, disparaissant dans les profondeurs de son corps... En grande partie. Nathan apparut ainsi, quelques excroissances noires dans son dos. L’homme était tout nu, musclé et bien bâti, et s’approcha d’elle, nu comme Arnold Schwarzenegger dans Terminator.
« Tuuuu... Tuuuu n’as pas à avoir peur de moi... »
Parler lui était plus facile ainsi, et il se rapprocha d’elle, fléchissant le genou, et attrapa poliment la main de la femme. La Bête était toujours là, et prendre cette forme, prendre cette apparence, présentait le risque de réveiller Nathan, mais ilne pouvait pas faire outre. Il avait déjà vu des films romantiques, des techniques de séduction que les mâles de ce monde utilisaient sur des femelles. Sa voix, si elle était celle de Nathan, restait toujours aussi profonde et caverneuse. Il se pencha vers sa main, et l’embrassa poliment.
« Je t’ai sauvé de ces hommes, reprit-il, d’une voix sifflante sur les ‘‘-s’’. Ils t’auraient vendu, ou tué... Toi, qui es ma Princesse... »
Restant proche d’elle, il était absorbé par son visage, par son corps, par ses formes généreuses. Sa verge caressait les jambes douces de la femme, et il se pencha vers ces dernières, venant embrasser le sommet de sa cuisse. Chaque portion du corps de cette femme lui faisait envie, déchaînant en lui d’irrépressibles pulsions de désir et d’envie.
« Je t’aime... Tu es trop belle pour que ces êtres immondes te touchent... Trop belle... »
Trop belle pour eux...
Mais pas pour lui.
-
Kelly en avait assez assez. Cette nuit devenait de plus en plus cauchemardesque et voilà que le monstre s’était transformé en espèce d’humain. Il ressemblait d’ailleurs à s’y méprendre au type qu’elle avait vu se faire abattre par Kenji. Oui c’était lui, sauf que concrètement c’était impossible. Il était mort, elle l’avait vu. Ok elle avait bu, ok elle était troublée et ne savait plus trop ce qui était vrai ou faux, mais là tout de même elle était sure d’elle. Du coup, si le monstre pensait la rassurer c’était raté. Plutôt deux fois qu’une en plus. D’autant qu’il parlait en plus, d’une voix qui avait quelque chose d’inhumain. Mais qu’était-ce ce truc à la fin ?
« Laisse moi , va t’en sale monstre »
Elle criait encore plus fort et le contact avec cette chose ne la calmait pas.S’il essayait de la séduire, c’était raté. En même temps, eelle en avait vu assez que pour comprendre que ce truc était comme un alien. Et qui accepterait volontiers de se laisser toucher par cela ?
« Je ne veux pas tu m’entends »
Un nouveau cri.Kelly n’en pouvait plus. Oui il l’avait sauvé mais maintenant il voulait l’abuser aussi. Eclatant en sanglots, elle cherchait à s’enfuir, se dirigeant tant bien que mal vers la porte. Elle rampait plus qu’elle ne marchait, ses jambes étant incapable de la porter. Sans doute à cause du choc émotionnel et de l’alcool.
Donnant l’impression d’avancer comme un escargot, elle avait franchement l’impression qu’elle allait y rester. Ce truc allait la violer puis la tuer. Ses cris lui avaient offerts un répit mais pour combien de temps ? Complètement à bout, elle chuta lourdement sur le sol alors qu’elle avait tenté une ultime fois de se lever. Sa tête heurtant le carrelage, elle sombra dans l’inconscience la plus totale. Elle n’était donc plus en mesure de se défendre. On pourrait même croire qu’elle était morte finalement. Qu’allait il lui arriver à présent ?
-
La Bête ne comprenait pas... Elle avait toujours eu du mal à comprendre les humains, leurs paradoxes... Et, évidemment, avec la Bête, tout tournait toujours autour du sexe. La créature extraterrestre ne comprenait pas pourquoi les humains avaient une telle aberration pour le sexe, alors même que, parallèlement, ils adoraient le sexe, et en avaient besoin pour vivre et se reproduire. Toute la construction terrienne était tournée autour de la famille, autour du sexe, mais ils n’abordaient jamais cela en société... C’était comme s’ils s’amusaient à parler de tout, sauf du cœur de leur existence : les relations sexuelles. Ils essayaient de les marginaliser, tout en ne pouvant s’empêcher d’y penser. Leur culture était un appel entier au sexe, que ce soit les vêtements, les livres érotiques, les clips télévisés de musiques, les séries télévisées remplies de bombes sexuelles et de scènes de cul... Le sexe était omniprésent, mais jamais de manière explicite, toujours suggéré, avec plus ou moins de simplicité. Une telle logique était incompréhensible pour la Bête, et ce même avec l’aide de Nathan. La Bête n’était pas une créature hypocrite, mais relativement simple. Elle aimait le cul, et rien de plus. Elle était née pour engrosser des femmes, pas pour se poser des questions. Née pour procréer, née pour les défendre, et née pour mourir ainsi. Voilà la fonction de la Bête. D’un autre côté, et c’était là que les choses continuaient à devenir complexes, la Bête appréciait l’imagination humaine... Comme si, en un sens, cette frustration qu’ils s’imposaient renforçaient leur créativité. La sodomie, par exemple, était une chose simple, mais à laquelle la Bête n’aurait jamais pu penser seule... Tout comme la fellation, les préliminaires, la manière d’exciter son partenaire, de jouer avec ses zones érogènes, etc... La Bête était l’exemple-type du gros bourrin ne voulant qu’un rapport sexuel classique, à hauteur du coït, dans le but de la copulation. Plus simplement, en étant au contact des humains, le monstre avait progressivement appris que le sexe n’était pas seulement qu’un moyen en vue de procréer, mais aussi une fin en soi, le sexe étant alors un moyen d’obtenir simplement du plaisir, et se détendre.
Kelly avait peur d’elle. Cela, il le comprenait, mais il se disait que le meilleur moyen de la rassurer était de lui montrer qu’il n’avait pas intention de lui faire mal... En la baisant. Serait-ce un viol ? Peut-être... Mais il n’avait jamais compris le principe du viol. Partant de ce principe, il lui était difficile de se dire que ce qu’il faisait serait contraire à ce que la femme voulait. Avec Kenji, les choses avaient été différentes. La Bête avait vu ce type comme un rival, et la créature savait aussi que Kenji comptait la tuer, alors que lui voulait juste la consoler, et lui témoigner toute son affection. Il avait essayé d’employer la technique humaine, reposant sur les mots, mais avait visiblement échoué, vu que la femme, maladroitement, essayait de partir.
*Laisse-là partir...
Je ne t’ai pas sonné, Nathan ! Retourne dormir !
Tu ne crois pas qu’elle a assez souffert comme ça ?!
Mais c’est précisément pour ça que je suis là... Pour la consoler !*
Son hôte était en train de se réveiller, de l’agacer, et la Bête, elle, observait le postérieur de la femme. Diable, qu’elle était belle ! Sa verge l’élançait douloureusement, et il s’avança alors vers elle... Pour la voir se prendre les pieds dans le tapis, et s’écrouler sur le sol, inerte, cessant de pleurer et de gémir. Il se pencha vers elle, posa sa main sur son épaule, et la coucha sur le dos. Elle gisait sur le sol, et il tâta son pouls... Il le sentit, comprit qu’elle était encore en vie, et hocha lentement la tête, visiblement rassuré. Le monstre extraterrestre l’étudia un peu, admirant ses magnifiques seins lourds, sa chute de reins... Nathan déglutit, et caressa son ventre, puis se pencha vers elle, et embrassa poliment son estomac. Cette femme souffrait... Il fallait donc l’aider à aller mieux. Il lécha sa belle peau, puis se releva lentement, et l’attrapa entre ses bras, la soulevant délicatement.
Il remarqua alors qu’elle saignait. Elle avait heurté douloureusement le carrelage, et l’homme la posa sur le lit, puis s’approcha de la salle de bains de l’appartement. Il ouvrit les placards, mais ne comprit rien à ce qu’il voyait. Les étiquettes étaient obscures, et il ne pouvait pas appeler la police.
*Elle s’est ouverte ! Tu as entendu la manière dont elle a heurté le carrelage ? Appelle les urgences, elle va peut-être mourir !*
Mourir ?! Oh non... Il ne le permettrait pas ! La Bête rappela le symbiote, qui recouvrit à nouveau intégralement son corps, et il s’écarta rapidement de la salle de bains, retournant dans le salon. Pouvait-il laisser mourir une telle femme ? Non... Et il n’avait pas confiance envers ces humains. Cependant, la Bête avait un moyen de la soigner... Il se rapprocha d’elle, et posa son doigt sur sa tempe, puis se concentra... Et une infime portion du symbiote fila dans la plaie. Une portion insuffisante pour transformer cette femme en porteuse, voire juste en mutante, mais qui, éventuellement, pouvait avoir, à son réveil, des effets inattendus.
Endormie, elle semblait si paisible... Si paisible que la Bête ne savait plus quoi faire. Le monstre réfléchissait, mais, dans sa tête, Nathan continuait à le torpiller. Il observait ses talons, ses collants, sa silhouette de rêve.
*Pars...
Tu ne peux pas m’ordonner ça !
C’est ce qu’il y a de mieux à faire...*
La Bête retourna les arguments de Nathan contre lui. Si elle restait ici, quand la police arriverait, elle serait la principale suspecte. Il devait continuer à veiller sur elle. La Bête avait encore le contrôle, et se tendit vers la femme, puis l’attrapa...
« Debout ! »
Le seau d’eau éclaboussa la jeune femme. Où étaient-ils ? Difficile à dire... C’était un espace clos, hermétique, étroit, et des chaînes retenaient la femme par les poignets, tirant ses mains vers le plafond. Elle était debout, et la pièce se composait d’une petite lampe dans un coin et d’un matelas dans un angle. Nathan balança le seau d’eau sur le sol, et s’approcha légèrement d’elle, sa silhouette atterrissant dans la lumière de la lampe.
Kelly ne pouvait pas le savoir, mais ils étaient dans un container de la zone portuaire, sur un bateau qui s’apprêtait à partir d’ici quelques jours.
« Désolé de t’avoir attaché, Princesse, mais j’avais peur que tu recommences à te faire mal... »
Sa voix était douce... Mais la Bête était connue pour changer rapidement d’avis... Surtout quand elle était excitée, ce qui était toujours le cas. Toute la question, maintenant, était de savoir si la Bête avait profité du sommeil de la femme pour lui faire l’amour pendant qu’elle dormait.
-
Le cauchemar de Kelly ne prenait pas. Ouvrant rapidement les yeux, suite à la douche forcée offerte par son geôlier, elle mit un petit temps à pouvoir rassembler ses idées. La tête lourde, elle avait le gout du sang seché dans sa bouche, vu qu’elle s’était mordue la langue en tombant. La vue un peu brouillé, elle se rappelait avoir vaguement heurté le sol de cette immonde chambre avec cette espèce de chose. Était-elle morte ? Non visiblement vu qu’elle sentait son cœur battre fort dans sa poitrine. Ou était elle alors ? Elle balaya les alentours et comprit qu’elle devait être dans un espace clos. La pièce d’une maison ? Une cellule ?Une remorque de camion ?Un abri quelconque ? Elle ne le savait pas, mais elle sentait la douleur dans ses poignets. Elle était attachée encore, à croire que cela ne suffisait pas comme cela.
« Au secours »
Dans la pénombre, elle avait enfin vu l’ombre. Il n’était pas très loin mais on ne voyait pas forcément de manière tres nette et ses yeux avaient du mal à rester ouverts tant elle était épuisée et encore meurtrie dans sa chair. Quelle heure était-il, combien de temps était-elle restée dans le silence ? Joshua avait-il lancé l’alerte ?Où était le monstre ?Elle ne savait rien, hormis qu’elle était toujours en vie. Puis elle l’avait vu. Il était là, celui qui était sensé être mort, celui qui était la bête. Il s’était un peu approché et elle avait pu mieux l’apercevoir. Elle n’en était pas quitte non, bien au contraire. Et aussi vite, elle se mit à sangloter de plus belle, comprenant que son martyre n’était pas encore fini
« Vous êtes morts, je vous ai vu »
C’était quoi encore ce truc ? Un mort vivant ? Un extraterrestre ? Elle ne le savait pas et ne voulait pas le savoir de toute façon. Mais elle avait bien compris que ce n’était pas ou plus humain
« Pourquoi vous me faites cela.. »
Une nouvelle fois desemparée et anéantie, elle ne savait plus quoi dire ou faire.Pourquoi il ne la tuait pas ?Et surtout que s’était il passé pendant qu’elle était dans les vappes ? Elle imaginait le pire et du coup, elle se remit à sangloter. Elle était sa captive, encore et toujours. Pour combien de temps ? Seul Dieu le savait et encore.Supposant qu’elle n’était pas au bout de ses peines, elle pensait toujours à son fils. Le reverrait-elle un jour ? Elle se disait que non. Cette chose était perverse et malade. Et peut être que le seul moyen de s’en sortir était le suicide. Voilà pourquoi kelly avait pris la décision d’essayer d’en finir dès qu’elle en aurait l’occasion. C’était désormais sa seule issue.
-
Au moins, elle ne semblait avoir aucune commotion cérébrale suite à sa blessure. Nathan, quant à lui, restait silencieux. Ici, personne ne viendrait les déranger, et c’était tant mieux. Contrairement aux apparences, il agissait dans l’intérêt de Kelly... Elle était une victime, ce qu’il n’oubliait pas, et il aurait bien aimé pouvoir se faire passer pour un chevalier servant... Mais ce n’était pas possible. Il avait été obligé de choisir un endroit isolé, car la Bête grouillait en lui. Ses souvenirs de la nuit étaient confus, mais ils avait que la Bête avait encore laissé parler sa bestialité. Le pire était qu’il ne pouvait même pas s’autoriser des remords, car la Bête en profiterait pour reprendre immédiatement le contrôle, et pour pouvoir le piéger. Il la sentait en lui, hurlant, rugissant, tapant contre les barreaux, salivant devant ce corps offert, frustrée devant cette femme, devant son ingratitude. Elle pleurait. Elle avait peur, elle était effrayée, et Nathan, toujours aussi nu (il n’avait pas vraiment eu le temps de se changer) l’observait. Ce container était un abri classique pour les violeurs de la ville, un moyen simple de s’occuper des jeunes minettes qu’ils ramassaient dans les night clubs, avant de les abandonner dans un container en partance pour la Somalie.
Elle le reconnaissait, et il déglutit, n’ajoutant rien. Difficile de ne pas loucher sur ses seins. Il aurait voulu l’habiller, mais il n’avait rien trouvé, rien qui ne puisse la protéger. Il l’avait attaché pour éviter qu’elle ne l’attaque, car une agression aurait augmenté son taux d’adrénalines, ce dont la Bête aurait profité pour reprendre le contrôle.
« Mademoiselle... Je sais que la situation ne plaide pas vraiment en ma faveur, mais... Vous devez vous calmer. »
Kelly pourrait entendre une intonation de voix beaucoup plus normale, même si l’homme semblait très fatigué. Il s’était juste attendu à recevoir une cuite, et, encore une fois, les choses avaient totalement dégénéré. Nathan se rapprocha alors, et, pour éviter qu’elle ne parle, il posa fermement une main sur sa bouche.
« Le type qui vous a agressé... Il comptait vous tuer. Je vous ai sauvé de ce type. La méthode était à revoir, mais c’est fait. Je vous ai éloigné de la scène de crime, car, si la police était venue, vous auriez été leur principal suspect. »
L’homme la regardait fermement dans les yeux, essayant de parler de manière calme et intelligible, tâche qui était bien plus difficile que ce qu’on pouvait penser... A fortiori quand la Bête était en lui. Il écarta lentement sa main de la bouche de Kelly. Il l’avait fixé, afin d’être sûr qu’elle l’écoute, et son corps resta proche du sien. Ses mains, elles, se posèrent sur ses épaules.
« Je ne veux pas vous tuer, non... Mais... C’est compliqué. Je... Vous avez raison, je... Ce que vous avez vu tout à l’heure, c’était... Moi... Sans être moi... Vous comprenez ?! »
Le propos était décousu, et il savait, en posant cette question, que la jeune femme n’avait dû rien comprendre.
« J’ai... Une créature en moi... C’est cette créature qui m’a soigné quand on m’a abattu... Cette créature qui a pris le contrôle. Elle voulait vous aider... Vous protéger... Vous guérir... Elle a soigné votre blessure à la tempe, et j’ai réussi à reprendre le contrôle sur elle, mais... Hummm... J’ai mal à la tête... »
La preuve en est qu’il se tenait cette dernière, la secouant lentement.
« Je... Je ne vous veux... Aucun mal... Mais... Lui, il... Il veut vous faire du bien... À... À sa manière... »
Et, malheureusement, Nathan n’était pas sûr de pouvoir le contrôler, pas dans son état. Une chose qui pouvait peut-être sauver Kelly était que les menottes qui la retenaient n’étaient pas très bien fixées. Nathan avait agi dans la précipitation et dans un état comateux. En fait, en tirant un peu, il était possible de les ouvrir... Et peut-être même de s’enfuir.
Peut-être...
-
Kelly avait écouté sans écouter. Honnêtement, comment encore croire quoique ce soit quand on voyait ce qu’elle avait vécu de la soirée et de la nuit ? Complètement perdue et déstabilisée, elle se disait que ce qu’elle pouvait entendre n’était pas forcément frais de toute façon. Après tout, elle avait en face d’elle un homme nu qui il y a peu s’était transformé en monstre. Niveau crédibilité, elle avait vu le pire et elle se disait que tout ce qu’il pouvait lui dire était de toute façon du domaine de l’irréel. Tout ce qu’il était faux et si elle en parlait à quelqu’un il y avait de fortes chances qu’on la prenne pour une folle. Là était tout le soucis de Kelly qui d’une façon ou l’autre allait devoir vivre avec ce poids toute sa vie. Comment accepter ne serait-ce que l’idée d’avoir été abusée par un monstre ? D’une certaine façon elle préférait mourir au moins elle serait délivrée de ce fardeau.
Silencieuse, elle attendait sa fin. Mais l’instinct de survie et parfois quelque chose de compliqué à cerner. Dans le cas de Kelly c’est par hasard qu’il se rappela à elle. En effet, elle constata que des morceaux de plafond tombés sur sa tête. Levant les yeux vers le ciel, elle comprit que l’attache qui maintenait ses menottes n’étaient pas tres stables et fiables. Elle avait beau être quelque peu tourmentée, elle comprit que peut être c’était sa seule chance. Bien évidemment il ne fallait pas éveiller les soupçons de son preneur d’otages. Elle ignorait ce qu’il était vraiment et ses possibles réactions. Et elle ne voulait pas tabler sur quelque chose dont elle n’était pas certaine.
Rassemblant alors ses dernières forces, elle pensa à son fils et tira de toutes ses forces vers le bas. Elle espérait faire tomber quelque chose. A la base, elle n’avait pas forcément une grande force mais les causes les plus nobles étaient les plus désespérées disait-on. Seulement pendant un temps rien ne se passa. Elle avait poussé un cri, rassemblant ses dernières forces puis plus rien. Cette fois c’était la fin.
Puis survint le miracle. Un bruit de craquement puis des morceaux de toit s’effrondrèrent sur son gêolier. Deux grands blocs lui tombèrent dessus. Ils auraient pu tomber sur Kelly mais non, c’est sur la bête qu’ils tombèrent. Comme si Dieu lui-même avait guidé cela. Tombant sur le sol, elle était désormais libre ou presque. Mettant un certain temps à réagir, il y avait un tas de poussières épais qui s ‘élevait du sol . Il n’y avait rien hormis le silence. Ce qui avait un côté apaisant. Etait-il mort ? Peut être que oui. Mais maintenant elle pouvait sortir. Et c’est en marchant lentement qu’elle se dirigeait vers la sortie. Elle était peut être enfin libre.
-
Perturbé, Nathan errait dans son propre univers. Que dire ? Que faire ? Il voulait libérer cette femme, la ramenait chez elle, mais il ignorait où elle vivait... Tout ce qu’ils avait, c’était son nom. Kelly... Il l’avait entendu au bar, et le nom revenait à lui, dans son esprit. Kelly... Une étrangère venue au Japon, et qui n’avait pas eu de chance. Il avait terriblement envie de lui faire faire l’amour, de la prendre, là, comme ça, et c’était l’une des raisons justifiant qu’il l’ait mise dans ce container. Cependant, d’un autre côté, Nathan savait que cette envie venait de la Bête, et qu’il devait s’en méfier. Son esprit était en flammes. Tout ça était totalement irréel. Que pouvait-il faire pour la repousser ? Que pouvait-il faire ?! Il avait rarement été positionné dans une telle situation, face à un tel dilemme... Et, plus il doutait, et plus la Bête en profitait, s’immisçant dans les moindres recoins, murmurant dans le creux de son oreille de douces solutions, des solutions et des remèdes face à ce problème... Des moyens de s’en sortir, des moyens d’égaliser les angles, des moyens de pouvoir la protéger, tout en tirant un coup.
*J’ai pu l’infecter pour la soigner... Je peux le refaire pour effacer ses souvenirs de cette nuit... Il n’y aura aucune difficulté dans ce domaine, Nattie-boy...*
Ce sera comme le GHB, cette fameuse drogue du viol. La Bête pouvait utiliser son symbiote, et l’esprit de Kelly y croirait d’autant plus qu’elle se refusait à croire qu’elle était face à un monstre. Son esprit oublierait tout cela, non seulement parce que la Bête le faciliterait, mais aussi parce que c’était ce que Kelly voudrait. Il n’y aurait aucune trace, aucune preuve, aucun souvenir... Partant de là, c’était comme si rien n’avait existé, non ? Nathan grondait face à une telle logique, mais ses arguments devenaient de plus en plus fous, sa volonté de plus en plus faible... Il peinait à lutter, peinait à repousser les incitations de la créature. Il peinait à la vaincre, tout simplement, et, à chaque seconde qui passe, l’ignoble créature en profitait. Perdu dans un duel avec lui-même, comme un pur schizophrène, il ne faisait plus attention à ce qui l’entourait, et c’est ainsi que Kelly tira sur la chaîne. Le container se mit alors à grincer. C’était un container endommagé, ancien, et il se rompit en haut.
Nathan entendit le grincement, leva la tête, et vit un container jaillir droit vers lui, celui se trouvant juste au-dessus. Le container le frappa de plein fouet, et celui sur lequel ils se trouvaient tomba alors sur le pont du navire. Le container heurta le sol au bout d’une dizaine de mètres, et Kelly se retrouva étalée sur le sol du container, miraculeusement indemne, tandis que toute une partie du container était désormais inaccessible, le corps de Nathan écrabouillé dessous. Un autre container se mit à tomber à côté, provoquant une violente explosion sonore.
Kelly réussit à sortir, et se retrouva donc sur le pont du gros navire. Malheureusement, la passerelle était relevée, et le pont était vide. Il n’y avait personne, ni sur le navire, ni sur le quai devant.
« RAAAAAAAAAHHHH !!! »
Dans le dos de Kelly, la Bête apparut alors, massive et immense, et tendit sa main vers elle. Le monstre avait beau se trouver à plusieurs mètres de distance, son bras s’allongea démesurément, formant comme un long tentacule noirâtre, et saisit la femme à la gorge, la soulevant, la décollant du sol. Le tentacule se rétracta alors, et sa gorge se retrouva dans la paume de la main de la créature, qui la plaqua alors contre un autre container.
« Je crois qu’il est temps de mettre fin aux discussions, ma poupée... J’avais oublié que les filles n’aimaient pas quand les préliminaires s’éternisaient, huhu... »
La Bête était revenue, pleine et entière, et elle se dressa face à Kelly, l’écrasant sous son poids. Une main s’agrippa à sa nuque, l’autre s’appuya sur ses fesses, et il enfonça alors d’un coup sec sa verge en elle, poussant un long soupir de plaisir.
-
Kelly avait essayé de jouer mais elle avait perdu. Elle avait pensé pouvoir s’échapper mais tout au plus elle avait eu l’espoir en elle quelques instants. Le temps de comprendre que toute fuite était impossible pour elle hélas. D’ailleurs quand elle avait vu où elle se trouvait elle s’était effondrée, hurlant de toutes ses forces
« noooooooooooooooooooooonnnnnnnnnn »
Elle tapait ses poings sur le sol de toutes ses forces, complètement en rage et en colère. Pourquoi diable le sort s’acharnait sur elle comme cela ? Qu’avait elle fait pour mériter cela ? était-ce le karma, sa recompense pour ses actes passés ? Elle ne pensait pas mériter cela et tout ce qu’elle désirait c’était avoir une chance de se sortir de ce cauchemar.
C’est alors qu’elle l’avait senti dans son dos, plus fort que jamais, prêt à fondre sur elle. Cette chose était de retour, et elle avait envie d’en découdre malheureusement.
« laisse moi sale monstre »
Mais il était déjà sur elle et surtout il l’avait déjà violé, la soulevant comme un fétus de paille qui n’existait pas vraiment
« Haaaaaaaaaaa »
Elle avait senti sa verge et elle avait poussé un cri de douleur , de degout et de détresse. Elle essayait de se débattre , de lui donner des coups mais c’est comme si elle frappait dans un mur. Il ne sentait rien, il n’était pas humain tout simplement. Elle le savait mais elle avait encore l’espoir de voir les choses changer
« Tu n’es rien d’autre qu’une bête immonde »
Elle lui crachait sa rage et tenter finalement d’abréger ses souffrances. Elle se disait que quitte à mourir, autant le faire avec panache. Elle n’avait pas beaucoup de lattitude pour bouger vu la taille et la force de l’autre. Mais au moins, elle avait retrouvé de la combativité
« Espèce de saloperie »
Elle hurlait, pour sans doute ne pas pleurer. Mais cela ne changeait pas grand-chose pour elle. Elle allait y passer qu’elle le veuille ou non
-
Il avait provisoirement soigné la femme, et, dans sa tête, les embryons et les microscopiques morceaux du symbiote continuaient à vivre. Plus il la prenait, plus il s’enfonçait en elle, et plus la liaison s’élaborait... Surtout dans son sens, vu l’état de stress et de rejet chronique dans lequel se situait Kelly. Nathan continuait à la prendre, d’avant en relâche, sa verge plantée en elle, la prenant contre un container, et, alors qu’il remuait, Nathan voyait des images d’elle... Son fils, Kyle, un beau bébé pour qui elle s’inquiétait... Joshua, son mari, sa vie... Cette existence venait par fragments et par explosion, et la Bête la prenait, balayant tout ça avec sa verge plantée en elle. Le corps monstrueux de la Bête évolua à nouveau, devenant un peu plus humain, un peu plus proche de l’apparence classique de Nathan. L’homme la baisait contre le container, et, plus la femme hurlait et se débattait, et plus elle l’excitait.
« Oui, oui... Hurle, salope, huuurle !! Laisse s’exprimer ta passion, hunnnn... Tu es si bonne, si bonne !! »
Nathan s’enfonçait en elle, son sexe broyant sa chatte, son pénis labourant son champ. Les fesses de Kelly rebondissaient contre le container, le bruit des claquements de chair se répertoriant sur les containers. Nathan continuait à la prendre, encore et encore, sans relâche, et il alla l’embrasser, mettant fin à ses hurlements. Une main sur sa tête, l’autre s’appuyant sur ses fesses, il continuait à la prendre, les jambes de Kelly filant à gauche et à droite de son corps. Encore et encore, Nathan la prenait, les minutes filant rapidement. Il rompit le baiser, lécha son cou, continuant à l’immobiliser contre lui. Kelly était à elle, et, enfin, il pouvait la prendre, cette femme forte et belle. Ses mains glissaient sur son corps, sentaient son dos, sa culotte, et ses collants. Oh, comme il aimait ça ! Les doux vêtements féminins, tendres et élégants, agréables et doux... La Bête aimait les toucher, les caresser, les sentir, les palper... C’était quelque chose de féminin, quelque chose d’intime, et, sans trop pouvoir se l’expliquer, il aimait ça. Sa verge continuait à l’élancer, et il continuait encore à la prendre, d’avant en arrière, sans jamais que son sexe se retire d’elle. Il s’écartait, avant de revenir à l’assaut, s’enfonçant si profondément que ses bourses claquaient contre ses cuisses.
Pour le coup, c’était un beau coït. Il avait envie de la prendre depuis des heures, et toute sa frustration se relâchait en ce moment. La Bête la prenait, encore et encore, d’avant en arrière.
« Haaaa.... Haaaaa... »
Il soupirait profondément, reprenant son souffle, et continua à se déplacer. Il poussa Kelly, et s’étala sur le sol, avec elle, Kelly se couchant sur le dos. Là, il continua à la prendre, à même le sol, posant désormais ses mains à plat sur le sol, et remuant d’avant en arrière, soulevant et abaissant son solide corps contre celui de la femme. Les options de Kelly étaient relativement limitées pour elle, si ce n’est d’attendre que le violeur ait fini de s’abandonner en elle. Nathan, encore une fois, était vaincu, ne laissant que la Bête en elle, et la Bête se déchaînait. Certes, elle avait un profond respect pour le sexe féminin... Et c’était bien dans cet esprit qu’elle lui faisait l’amour, afin de montrer à Kelly que la créature l’aimait... Un amour pervers et ignoble, mais qui, pour la créature extra-terrestre, n’était que le fruit d’une passion profonde et joyeuse.
La Bête continuait ainsi à la prendre, léchant son cou et sa joue.
« Tu... Hmmm... Tu sens tellement... Tellement booonn, haaaa... !! »
Oh oui, c’était magnifique !
-
Kelly était de nouveau dans un état semi comateux. C’était une nouvelle réaction de son corps pour se protéger. Comme lors de l’agression de Kenji, son esprit avait endormi tout le reste. C’était plus facile pour elle. Certes, cela ne voulait pas dire qu’elle ne sentait rien. D’ailleurs on pouvait l’entendre gémir. Mais c’était comme si c’était quelqu’un d’autre qui était en elle.
Ne disant rien, elle ne faisait même plus attention au physique de la bête. Elle la sentait en elle, elle la sentait la violer. Même si elle ne le voulait pas, son corps réagissait comme le montrait ses tétons durcis et l’humidité de son entrejambe. C’était cela le plus dur pour elle, accepter qu’elle n’était qu’un objet entre ses mains. Et qu’il pouvait faire d’elle ce qu’il voulait.
Fermant les yeux, serrant les dents, la seule chose à laquelle elle pensait c’était son fils. Aurait-elle une chance de le revoir ? Inévitablement elle pensait à plein de choses qu’elle pourrait rater. Son entrée à l’école, ses anniversaires, le voir grandir. Etre là quand il allait avoir des bobos. Son premier amour, son adolescence, voire l’homme qu’il allait devenir. C’était dur de se représenter tout cela sans elle a ses côtés. La faute à qui ? A cette folie qu’elle avait eu de vouloir aller seule dans ce bar. C’est là que tous ses ennuis avaient débutés. Ha si seulement elle pouvait revenir en arrière. Jamais elle ne ferait cela.
Voulait-on la punir de sa conduite ? Du fait qu’elle avait voulu se servir d’un enfant pour améliorer sa vie ? C’était cela oui, un châtiment divin pour avoir voulu manipuler la vie d’innocents comme Kyle ou même Joshua.
« Pardon »
Murmura t’elle, comme si elle préparait son arrivée devant le tout puissant. Elle voulait se repentir avant de dire adieu à sa vie sur terre. Cela versait un peu dans le mélodrame mais Kelly avait peur. Cela pouvait se comprendre. Combien de temps lui restait-il ? Elle ne le savait pas vraiment. Mais elle n’avait pas envie que cela se prolonge outre mesure. Se faire violer par ce monstre était la pire des choses. Et elle l’avait déjà bien trop enduré.
-
La Bête s'enfonçait en elle, et, même si Kelly n'était pas consentante, même si elle avait horreur, en tout point, de ce qu'elle vivait et subissait, rien ne pourrait arrêter l'abominable créature de lui passer dessus. La Bête était tout simplement trop heureuse, trop soulagée, trop joyeuse, de pouvoir enfin coucher avec cette femme. Cependant, qu'elle ne soit pas consentante l'agaçait un peu, car la créature avait le sentiment que cette séance n'était pas aussi parfaite que ce qu'elle souhaitait. La Bête aurait aimé que Kelly comprenne ses motivations, qu'elle comprenne qu'il ne cherchait pas à la tuer ou à la dévorer, ni même à lui faire du mal. Le monstre était incapable de blesser une aussi belle femme, il voulait juste la soulager, lui offrir un peu (beaucoup) de sexe. Même maintenant, alors que Kelly avait encore tenté de la tuer, la colère de la Bête n'avait été que superficielle. Seul dominait un amour profond et immense pour ce corps contre lequel il s'enfonçait Elle était belle et bien habillée. Il n'avait que des raisons de lui faire l'amour, et Nathan s'enfonçait en elle.
Pour le coup, il ne jouit pas au bout de quelques secondes. Au contraire, il prit très longuement la jeune femme, tant Nathan était excité par elle. Plus il la prenait, et plus son corps changeait, devenant de plus en plus humanoïde. Il embrassait sa peau, posant une main sur ses cheveux, et continuait à la prendre. Kelly semblait comme absente, lointaine, et son corps rebondissait contre les containers. Oh, elle était toujours là, mais juste... Profondément paniquée, profondément terrorisée. Il pouvait le comprendre. Nathan n'avait pas une gueule d'amour quand il était sous sa forme symbiotique.
« Haaan, Kelly... Hmmm... Hmmmmm... »
C'était une voix sifflante, éreintée par le désir et par la passion. Il continuait à la prendre, et les fesses de Kelly rebondissaient contre le container, les soupirs de Nathan répondant aux quelques cris que la femme poussait parfois. Encore plusieurs minutes de ce traitement, de ces coups de reins prononcés, et il jouit en elle... Jouissance qui, malheureusement pour Kelly, n'arrêta nullement son ardeur. Il l'avait prise contre le container, puis contre le sol, l'entendant gémir, implorant son pardon, mais il s'en moquait. Il jouit encore en elle, et continua à la prendre, encore et encore, pendant une période interminable…
Quand il eut terminé, Kelly était assommée au sol, et Nathan respirait profondément, désormais totalement humain... La Bête, en effet, avait enfin pu pleinement se satisfaire. Soulagée et heureuse, elle pouvait donc libérer Nathan, et se rendormir. Elle avait tiré son coup, obtenu ce qu'elle souhaitait, à savoir copuler avec une belle femme, et Kelly était inerte sur le sol, au milieu du bateau... Nathan, lentement, se releva. Son sexe se retira du con de la femme, et il caressa délicatement sa joue, frottant une ou deux mèches de cheveux.
« Pardonne-moi, Kelly... »
Désolé, il l’était sincèrement. Nathan n’avait jamais voulu ça. Il n’avait jamais voulu que les choses aillent si loin... Un viol. Voilà ce qu’il venait de commettre. Peu importe le nom qu’on voulait lui donner, ce n’était rien de plus que ça. Un viol. Sauvage. Brutal. Dominateur. Unilatéral. Sa respiration était haletante, son corps en sueur, et, même maintenant, même après qu’il ait longuement eu l’occasion de s’abandonner en elle, et qu’elle gisait là, brisée, il avait encore envie d’elle. C’était ça le plus effrayant... Nathan ressentait encore l’envie, il percevait encore le désir en lui. Un désir qui vibrait, dans les entrailles de son corps, qu’il arrivait maintenant à canaliser, mais qui était toujours là.
Reprenant son souffle, il se redressa un peu, et laissa planer quelques minutes. Non... Il ne pouvait décemment pas la laisser là, ainsi, brisée... Elle méritait mieux, et c’était ce qu’il comptait lui offrir. Un morceau du symbiote se trouvait encore en elle, et c’était ce que Nathan comptait utiliser afin de rectifier les angles, d’arranger la situation. Sa main se posa sur sa tempe, et il se concentra, puis agit. Il ignorait si c’était possible, mais, dans sa tête, quelque chose – la Bête – lui soufflait que oui. Il fallait juste qu’il y pense, et ce serait d’autant plus facile que la femme se laisserait convaincre.
Nathan allait effacer ses souvenirs, ne retenir qu’une tentative de viol par Kenji, et la fuite de la jeune femme par un taxi. C’était ce qu’il s’évertuait à faire, tandis que l’une de ses mains s’approchait de l’intimité de Kelly. Sa main se transforma en une main symbiotique, et des tentacules filèrent à l’intérieur, afin de soigner son corps, s’enfonçant en elle, remontant dans son con pour purifier son corps des traces de sperme. Nathan s’appliquait silencieusement. Kelly serait d’autant plus encline à y croire qu’elle se refusait à croire ce qu’elle avait vu, son esprit cartésien se heurtant à cette vision.
Au bout de quelques minutes, Nathan avait terminé, et souleva la femme. Il la considéra silencieusement, et déposa un baiser sur son front.
« Comme ça, c’est mieux pour tout le monde... »
La tenant entre ses bras, il partit du bateau, et la déposa près de chez elle, dans une ruelle, avec un long manteau beige qu’il avait récupéré en chemin. Ainsi, elle croirait juste avoir fait une cuite, et s’être effondrée dans la ruelle. Pas très honorable... Mais infiniment préférable à la réalité.
Il la déposa là, alors que le soleil commençait paresseusement à se lever. Un jour, peut-être qu’il oublierait tous les crimes et toutes les exactions qu’il avait commis avec ce symbiote...
Peut-être.
-
fin du topic