Sans anniversaire, L'hiver n'est pas jaloux du printemps, et ses murmures glacés se moquent bien qu'on les écoute. (http://www.infinitelooper.com/?v=PnG81gkNBtc&p=n)
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C'était toujours si beau... Et puis aussi... Tellement triste l'hiver... Il faisait effroyablement froid; Les flocons avaient commencé à tomber il y a déjà quelques jours; il faisait déjà sombre... Le soir approchait, le soir de l'un de ces derniers jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, et la ville s'était doucement laissée recouvrir d'un joli manteau de neige, les trottoirs et la rue, de gel laissant les passants mesurer leurs pas et se retenir sur les façades lors d'éventuelles et rares glissades. Mais personne ne s'aventurait vraiment dans ce fond de ruelle. Pas même les services d'épandage.
Alors... Oui, Oui C'était... Encore cette période là... Noel comme ils l'appellent. Et bien ce Noel figurez vous, contrairement aux autres petits garçons Ludya le passait tout seul dans le fin fond misérable de cette ruelle où il a trouvé refuge... Oh... Vous savez il n'est pas totalement idiot. Ce n'est peut être pas la première fois qu'il passe un hiver ici. Et puis cette période est spéciale, il sait... Il a finalement compris ce que cela représente pour le commun des humains... C'est en se promenant sous l'anonymat d'une longue veste couvrante et d'une capuche qu'il à pu les voir, tous ces gens ensembles... Ces parents emmenant leurs enfants sautillants, joyeux de savoir ce que représente cette période pour eux, emmenés par la main à travers les rues marchandes, les magasins de jouets et de jeux vidéos après une dure journée de travail.
De temps en temps, la silhouette assombrie par les jeux de lumière provenant d'une lucarne, s'arrête devant l'une où l'autre fenêtre. y colle une main, puis, y colle son nez et se laisse émerveiller par l'ambiance d'une famille réunie pour l'occasion. Le bord du cadre des lucarnes givrées donnaient le sentiment, à cette ambiance chaude des salons bien chauffés et remplis de décorations étincelantes luisant à ses yeux, un sentiment d'incroyable sécurité... De comfort et de beaucoup de choses dont lui, dans la rue manquait cruellement. Et les guirlandes, et les jeux de lumière dans le sapin et les boules qui y sont accrochées, scintillaient comme les plus belles des étoiles qui composaient cette magnifique voie lactée. Sur la table de la salle à manger, de beaux poulets et dindes rôties, bien dodues et dorées à souhait parvenaient à le faire saliver et déglutir de ce qu'il ne pouvait qu'imaginer du goût que ça aurait dans sa bouche.
Tout le monde était heureux en ce jour, et bien trop occupé pour le remarquer, tout le monde était affairé par le temps, la prudence nécessaire sur les trottoirs et les festivités, c'était une période difficile pour lui car le reste de l'année il survivait de petits vols pas bien méchants chez l'épicier, le boulanger, où le boucher. Mais l'hiver et surtout en cette période il y avait trop de monde dans les rues, trop d'activité et un dédoublement de sécurité devant chaque enseigne. Alors, il avait dans ses mains quelques jouets qu'il s'était amusé à confectionner. Mais même s'il y avait de la passion et une belle finition dans ses petits robots aux allures rigolotes entre ses mains, véritables petits chef d'oeuvre de métallurgie, ferronerie modelées à la chaleur de ses mains aussi chaudes que la fusion et d'inginérie fine, petite et précise, c'était hélas bien trop artisanal et pas assez commercial ! Rien qui ne ressemble à toutes ces marchandises étalées dans les rayons des super marchés. Dont le tappage télévisuel abrutissaient assez l'esprit des enfants, puis des parents pour considérer ses créations anonymes. Il n'en demandait pourtant que quelques sous mais personne sur cette planète ne semblait vouloir s'arrêter pour y regarder.
Seuls les plus petits à l'esprit éveillé et le regard curieux s'arrêtaient sur ses petites créations, tendant une main trop petite et emmitouflée dans les trop épais manteaux dont leurs parents les couvre, limitant leurs mouvements de poupons quand leurs bras se tendent vers ses créations. C'était désespérant. Et à la fin de journées comme celles-là, lorsque la fatigue le guette il se pourrait qu'il ne fasse plus très attention lorsqu'il traverse un passage pour piéton, le rouge... Le vert... L'orange... Il ne fait plus vraiment attention depuis des heures qu'il est ici. Ca le fatigue. Et donc se fait immanquablement renverser par une voiture trop pressée.
Ses petits jouets volant en éclats et s'éparpillant partout dans la neige, l'humain dans le véhicule lui hurlant des insanités, démarrant ensuite en trombe pour éviter le moindre problème où que quiconque ne puisse, sa plaque, le numéro relever. C'est dans l'indifférence générale qu'il se relève avec un soupir éreinté, la peine dans le mouvement et la douleur à l'épaule. Il ramasse ses jouets, pour peu que ceux ci ne soient pas complétement détruits, où écrasés. Ce ne sont que des humains... Se répètera t'il.
Une fois il s'était approché de ce grand monsieur que toutes affiches représentent à cette période de l'année, un de ces types au coin de la rue avec une barbe blanche, une allure bonhommique qui peut paraître sympathique et cet acoutrement rouge et blanc, il s'approche et d'après la légende, où de ce qu'il en a compris... Il exaucerait quelques voeux... Même si il est déjà assez intelligent pour ne trop y croire mais, il reste encore un enfant à l'intérieur, il s'est approché et attends, observant l'homme, son étrange pancarte et sa tasse remplie de pièces de monnaie.
Pendant de longues minutes il reste figé là à le regarder, le regard du père noel occupé à se montrer au coin de ce feu rouge se pose sur lui à une ou deux reprises, puis au bout d'un temps qui use apparemment la patience du bonhomme, un geste de la main lui somme de déguerpir. Ouste ! Lui dit il ! Toi, toi et ton allure de sale pauvre, de gosse des rues tu fais fuir la clientèle ! Tu ne vends pas du rêve avec tes vêtements sales et tu me fais de la mauvaise publicité ! Tu vois pas que tout le monde change de trottoir quand ils te voient ! Dégage ! Ludya s'en ira après plusieurs projections de neige frappées du bout de ses bottines noires dans sa direction.
Il pourrait éventuellement fouiller dans les containers de l'arrière d'un grand magasin pour y trouver de quoi se nourrir aujourd'hui, faute de pouvoir voler quelque chose de frais à manger... C'est sûrement ce qu'il fera avant de se rendre une énième nuit, bien que fatigué, à escalader de dangereux monticules de déchets électro ménagers, d'ordinateurs, de jouets brisés, de casse de véhicules dans un zoning industriel, sur ces collines de pièces de métal et d'électronique jonchant le sol des entreprises de recyclage de fers et métaux. Il passe souvent un temps fou à sélectionner des composants, n'arrachant souvent que l'essentiel, des circuits imprimés, des transistors, des puces désoudées du bout des griffes, un mécanisme de fermeture centralisée, des rails de portière avec moteur électrique, parfois la chance veut qu'il trouve des jouets encore entiers, des petits trains et des rails encore fonctionnels. Se faisant alors, son noel tout seul.
Et lorsqu'il sera très, très tard il retournera enfin dans son bout de ruelle avec ses emplettes chargé de bric et de brac entre ses bras, dans un sac à dos, ferailles et pièces en tout genre qui viendront s'accumuler a celles qu'il à entreposé à l'abri, dans un coin de sa ruelle abandonnée. Il fabrique quelque chose... Il fabrique toujours quelque chose mais cette fois la solitude le pèse beaucoup plus qu'une autre année et cette planète l'épuise un peu. Alors il à consulté des vieilles revues techniques, des magazines scientifiques, et cherche à se fabriquer un prototype de communicateur tridimensionnel ultra puissant, étendant son message non pas en ligne droite et en ondes simples à travers l'univers mais plutôt comme un sonar pour transmettre son message dans des fréquences qui pourraient être audibles comme inaudibles pour certaines espèces. Et ce, dans toutes directions. Quelque chose d'aussi avancé qu'un spectrographe intégral de champ, autrement utilisé son énorme appareil pourrait sans doute révéler en temps réel la distance et le mouvement de chacun des astres présents dans la voie lactée.
C'est là, pas loin de sa cabine téléphonique renversée transformée en module d'exploration spatial, enfin, pour l'instant encore qu'a l'état de prototype et plus de "jouet" ou abri que réellement fonctionnel, que se trouve cette énorme carte dont les composants électroniques fait mains sont plus gros que la moyenne, faisant avec les moyens du bord et les technologies trouvées, son communicateur prends une place folle et il doit faire attention ou il marche pour pas écraser quelque chose, ajustant ci et là des connexions et des dérivations, des relais. Ca clignotte comme des guirlandes de partout. Et si quelqu'un se demande comment il trouve le courrant pour faire fonctionner tout le bordel qui se trouve par terre, il s'est depuis longtemps raccordé illégalement aux cables de la ville, d'ailleurs il s'est pris un sérieux court jus lors d'une première tentative !
C'est son petit coin de chez lui, cette cabine téléphonique complétement rafistolée de tous les cotés fait penser à ces modules que les enfants s'amusent à construire dans le fond d'un jardin ou dans un salon pendant que les parents ne sont pas là, à s'élaborer des plans, des univers imaginaires, se sentir à l'abri dans leur petit monde et se créer des galeries et des maisons temporaires à coup de chaises, de portes, de tables, de panneaux en bois où tout ce qui tombe sous la main. Oui cet endroit ressemblerait à une salle de jeu si on regarde bien, avec tous ces petits jouets, ces robots marchant d'un coté à l'autre de ce fin de ruelle, des dentiers électriques rebondissant dans un sens et dans l'autre, un robot sauteur faisant des pirouettes d'un coté à l'autre, puis repartant dans l'autre sens quand il rencontre un mur.
Cette nuit il se concentre beaucoup sur ce projet de communicateur intersidéral, ayant eu une première mésaventure en utilisant des ondes hertziennes bien trop puissantes il avait déjà attiré l'attention de l'armée dans un autre endroit en faisant un simple test, s'étant rendu au sommet d'une pile de déchets métalliques en raccordant par cables électriques et masses boulonnées d'un coté du versant est sur tout objet capable d'amplifier son signal, alignant son + sur le versant ouest en faisant de même. Un hélicoptère de l'armée avait tantôt fait de rappliquer, les ondes hertziennes étant interdites au civil au delà d'une puissance de 1000, ou 2000 et il avait largement dépassé ce seuil de plusieurs zéros vu la puissance de l'antenne et l'ampli qu'il s'était fait avec ce monticule d'objets métalliques.
Alors oui il doit explorer d'autres types d'ondes, d'autres moyens d'envoyer un message tout aussi puissant sans passer par ce que connait le commun des humains, où ce que pense connaître les humains, où ce qui est régulé, établi, mis sous charte et sur-contrôlé. Puis surtout, y a ce désir d'être enfin trouvé par quelque chose là haut... Peu importe ce que c'est... Sans même savoir où imaginer qu'il pourrait s'attirer de gros ennuis en envoyant des messages comme ça, à l'aveuglette à travers l'univers. Ca a du lui traverser l'esprit quelques secondes, et s'il attirait à lui quelque chose de vraiment très dangereux ? Mais ce doute s'est vite dissipé face à l'éventualité de parvenir à contacter les siens, c'était un risque acceptable où inconscient, qui passait facilement à la trappe s'il pouvait juste... S'il pouvait juste passer noel avec quelqu'un. Aussi idiot que ça puisse paraître.
C'était une chouette nuit, une nuit enneigée avec un ciel éclairci par endroits... Confondant flocons et scintillement des étoiles, une nuit Où il faisait drôlement froid d'ailleurs mais rien ne saurait l'arrêter quand il à une idée en tête. Son prototype était pas encore au point mais il voulait l'essayer quand même ! Il l'avait étalé au sol sur le revers d'un sac de jute et pouvait replier les cartes imprimées, les composants comme on replie une boite en carton et à la fin, lorsque tout était plié et lacé convenablement avec des ceintures, ça se terminait en prenant la forme d'un gros sac à dos ayant la taille d'un paquetage millitaire.
Audace d'un Abyssian libre, et sans surveillance ! (https://www.youtube.com/watch?v=2y0Z2qEGDzY&index=28&list=PL1ABF2EE23EC6F8F4)
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C'était jamais une mince affaire de s'introduire dans le zoning industriel la nuit, et puis surtout dans cette entreprise de recyclage de métaux. D'après les nouvelles, les vols de cuivres et métaux précieux étaient plus fréquents l'hiver. Et quand des petits malins ne s'attaquaient pas aux câblages des lignes ferrovières ils s'introduisaient carrément dans des parcs comme ceux ci ! Ludya peut pas dire qu'il y ait pas eu recours à quelques reprises... Parce qu'une fois ici il est facile de se mettre à dénuder des cables et tirer du cuivre sur tous les appareils et par expérience Ludya savait aussi qu'en prenant certains circuits, y avait de vraiment grosses torches de cables en cuivre derrière les tableaux de bord ! Ca payait toujours un peu de miam.
Bon... Fallait grimper par dessus l'un ou l'autre grillage et éviter de rentrer dans le champ des caméras et contourner quelques petits système de sécurité, mais depuis le temps qu'il faisait ça Ludya savait bien ce qu'il faisait, à force d'essais et d'erreurs, de tentatives et de fuite lorsqu'il était repéré, il connaissait le chemin et les timing des caméras, des temps de passages des agents de sécurité comme sa poche. Il grimpait d'ailleurs toujours sur les collines de métaux du coté opposé aux projecteurs du site pour être caché dans l'ombre. Y avait toujours un coté amusant à risquer de se faire prendre comme ça quand il sortait d'une planque, de derrière un mur à finir sa course d'une glissade ou d'un tacle pour s'adosser à un relais, à un autre bout de mur ou tout simplement derrière un poteau. Quand on fait ce genre de bêtises il faut savoir parer à l'imprévu d'un garde rebroussant soudainement chemin, repérer d'éventuelles planques comme un lave vaisselle, une machine à laver pour s'enfermer dedans, grimper dans le coffre d'une voiture ou se cacher sous le capot d'un véhicule dépourvue de son moteur et attendre que les bruits de pas s'éloignent.
La grimpette est périlleuse sur les tas de ferrailles, Lui... il choisit toujours le monticule de feraille le plus élevé, ça permet d'échapper aux caméras et à l'attention des vigiles qui regardent rarement si haut. Dans sa progression il crochettes les carlingues de voitures ou de tours d'ordinateur avec une sorte de piolet à rivets, rivetant un cable électrique avec la masse, le - de son prototype tous les cinq mètres d'un coté, il doit reprendre son escalade à deux fois d'un coté et de l'autre de cette colinne, y a toujours l'une ou l'autre batterie pas totalement déchargée soit dans les containers du site même, soit encore stockées dans le compartiment moteur d'une ou l'autre voiture laissée à l'abandon, pour le désossage plus tard.
Sur le sommet de sa montagne de fer il aura établi son petit camp, sur le tout dernier toit du tout dernier véhicule posé en équilibre sur un autre toit de voiture par la grue de chantier en fin de journée, déployant son prototype en dépliant son sac à dos il fait quelques dernières petites modifications à coup de tournevis, de dés de raccordement et de pince à dénuder pour tordre des cables en cuivre ensemble avec ses doigts, bah oui, quand on a pas de petit soudeur à main on tord simplement les bouts de cuivre ensemble et on met un bout de scotch pour isoler !
Étranges phénomènes extra-naturels d'outre-espace... (https://www.youtube.com/watch?v=z1SQGMwx9eM&list=PL1ABF2EE23EC6F8F4&index=35)
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Il traficote on ne sait quoi là haut, mais apparemment ce qu'il fait éclaircit les nuages dans le ciel, ils semblent s'éloigner d'eux même de leur position précédente dans le ciel, comme si les ondes émises par ce truc avaient aussi une influence atmosphérique et climatique à l'échelle régionale, soudain, des éclairs tombent sur les pylônes à l'extérieur du site de recyclage, et sur la flèche du cygle du logo de l'entreprise elle même, la Raykember corporation.
Les ondes pluridimensionnelles fluctuent, un étrange phénomène électro magnétique s'ensuit, les plus petits morceaux métalliques jonchant le sol betonné se mettent à vibrer et flotter, tournent sur eux même, dansent, comme si ils étaient emportés par une mystérieuse musique, et tournent sur eux même comme des feuilles emportées par de mini tourbillons de vent, mais s'agissant plutôt de petites tornades électro-statiques, les éclairs tombent tout autour du parc, sur des antennes de voiture, sur la grue de chantier, sur l'unique antenne parabolique de la cabine du personnel administratif à l'acceuil du parc de recyclage.
Même les cheveux de Ludya se dressent tandis qu'il frissonne ! Des bouts de feraille tout autour de lui s'élèvent et il ressent lui même un allégement particulier de la force de gravité à cet endroit, où est ce simplement de la force statique ? Sais pas, il continue d'envoyer son message tant qu'il le peut, un autre phénomène illumine la nuit noire, des particules lumineuses bleues ondulant dans l'éclaircie cyclonique, ressemblant à s'y méprendre à une aurore boréale. Ludya l'observe non pas sans en rester complétement interdit... Il avait jamais vu un tel phénomène céleste, c'était vraiment du à la puissance de son prototype ? Il craignait bien que de telles perturbations atmosphériques finissent par lui attirer des ennuis, quand soudain un faisceau de lumière bleue jailli du ciel et l'enveloppa, lui, la camionette sur laquelle il était assis et son prototype, qui se surélevèrent pendant une paire de secondes... Qui parurent une éternité... Il se vit... Flotter...
Il se vit flotter, lui et ses vêtements, il vit flotter la camionette, et les composants de son espèce d'émetteur radio spectrographique intégral pluridimensionnel et puis soudain, lorsque la -réponse- étrange à son signal se coupa subitement...
tout se mit à retomber !
C'est à ce moment qu'il l'entendit, en contrebas...
"EH !! BONJOUR !"
Eh ! Y a... Y a personne !
S'exclame t'il à haute voix en se dépêchant de tout remballer en quatrième vitesse, ah ben sûr qu'il était pas passé inaperçu avec tout ce fichu bordel que son appareil avait provoqué ici ! Dans la panique en remettant son sac à dos il s'approcha peut être trop d'un coté de la camionette, qui en retombant était dans un équilibre encore plus catastrophique qu'auparavant, au moins le grutier l'avait tout de même posée avec précaution avant qu'elle ne s'élève dans les airs et retombe comme ça ! Là c'était plus trop le cas !
Nan, même que, euh, sur le coup, ben il tombe à travers la petite lucarne de la vitre du plafonnier, son sac à dos cognant et l'empêchant de tomber entièrement dans le véhicule. Ses jambes pédalant dans le vide alors qu'il voit que la camionette penche d'avant, en arrière, de plus en plus dangereusement vers le bas, vers la pente de la colline de feraille... Puis tout à coup, un réflexe, il déclique l'une des sangles de son sac à dos et passe enfin au travers de la lucarne, se retrouve assis sur le siège conducteur et la camionette en termine de pencher vers l'avant avec son poids retombé dans la cabine au moment même ou la camionette finissait de pencher de ce coté là !
Alors, une grosse luge hein, sauf qu'en guise de neige on avait des bouts de métaux rayant le chassis et la carrosserie en jolies gerbes étincellantes, de quoi être bien discret tant au niveau du spectacle des jeux et effets de lumière qu'au bruit de tôle crissée et métaux froissés ensembles ! Et ça prenait de la vitesse faut pas croire ! Même qu'il est passé très très près de la silhouette de la jeune femme qui lui a crié dessus, oui, il aurait presque pu deviner la couleur de ses cheveux tant ils sont passés bien près d'elle ! C'était bleu non ? Il croit que c'était bleu... Hmm... Drôle de détail à relever lorsqu'on fonce à plus de 80 Km/heures vers un grillage !
L'avant de la camionette s'est stoppé net contre le grillage, et l'arrière s'est soudainement levé, Ludya, hmmm... A comme qui dirait pas eu le temps d'accrocher sa ceinture et file droit sur le pare brise... Qui n'existe pas... Il passe simplement au travers du montant de pare brise sans pare brise et finis sa course avec quelques roulades, puis assis bêtement par terre...
Ouille... Ouille il a fait des roulades hein... par terre... Avec son sac à dos sur le dos... Super... Ah nion... Purée... Oui c'est ça, super idée... Il déglutit et soulève légèrement son sac à dos du bout des doigts puis le laisse retomber et ça fait le bruit qu'il craignait entendre... Un bruit de feraille éparpillée et de composants détachés les uns des autres trainant dans le fond de son sac, un peu comme de la vaisselle brisée et des bris de verres... Il roule des yeux vers le ciel et soupire en tappant des poings sur la neige, puis le ciel s'assombrit soudainement, une ombre le surplombe, la camionette n'en avait pas finie son mouvement, passant par dessus la grille se pliant sous son élan et son poids en faisant un magnifique soleil...
Par chance, oui, parce qu'il à toujours beaucoup de chance, il se retrouve à nouveau incarcéré dans le véhicule lorsqu'il retombe sur lui, rentré à nouveau par la lucarne du toit qui est tombée pile poil sur lui.
Re - Bienvenue à votre point de départ...