"Driiiiiiiing !"
La sonnerie annonçant la fin des cours retentit, et dans un ultime effort, sachant qu'elle risquait de perdre d'une seconde à l'autre ce qu'il restait de l'attention de ses élèves, elle s'empressa d'ajouter.
"Oh, et avant de partir notez les devoirs pour la semaine prochaine !"
Elle tenta tant bien que mal de se faire entendre et d'enoncer les exercices à effectuer, mais sa voix ne parvenait pas à rivaliser avec le brouhaha général. J'essayais de me concentrer du mieux que je pouvais pour pouvoir distinguer ce qu'elle disait, mais c'était mission impossible, les élèves rangeaient bruyamment leurs affaires, raclaient les chaises sur le sol, papotaient avec leur voisin voire hurlaient à l'autre bout de la salle.
Je soupirais. "Bon et bien... tant pis." songeais-je. La salle de classe était déjà vide, à l'exception de quelques retardataires dont je faisais partie. Rangeant tranquillement mes affaires dans mon sac, je me dirigeais ensuite vers mon casier, récupérer de quoi pouvoir travailler ce soir. Je ne pu m'empêcher d'entendre non loin de moi la conversation entre deux lycéennes. Je ne les connaissait pas vraiment, mais elles semblaient se partager un secret...
"Hey, tu te souviens des travaux dans l'aile ouest du bâtiment ?"
"Ah, oui ! C'était une vraie ruine avant ! Je me souviens quand on s'amusait à l'explorer la nuit haha."
"Il paraît que c'est un nouveau club qui a acquis toute l'aile pour lui tout seul !"
"Woaha ! Ça doit être un club sacrément riche !"
"Yep... et je me demande pourquoi ils auraient besoin de tout cet espace."
Je restais figée un bref instant. Les deux jeunes filles ne semblaient pas avoir remarquer ma présence, ou du moins ne la trouvait pas gênante. Et c'était tant mieux. J'étais bien curieuse d'en savoir plus au sujet de ce fameux club... Fouillant dans mon casier, je fis semblant d'y chercher quelque chose pour me donner un prétexte à rester et à écouter la suite de leur conversation.
"Tu ne sais pas de quel club il s'agit ?"
"J'ai entendu dire qu'il s'agissait du club Futabu."
"Jamais entendu parler..."
"Moi non plus, je sais pas du tout de quoi il s'agit exactement. Je sais juste qu'apparemment ce serais Sumika, la gérante du club."
"..."
"J'ai cru comprendre que ça avait un lien avec les futanari, mais je pensais que ça existait que dans certains manga."
"Les futa-quoi ?"
"Euh..."
La jeune filles semblait tout à coup bien gênée, et je comprenais aisément pourquoi. Il n'était déjà pas évident d'assumer s'intéresser aux hentai, ça l'était encore moins quand il s'agissait de thème qui... s'éloignait de la norme. Et avec la malformation qui me pendouillait entre les jambes depuis ma naissance, j'étais relativement bien placée pour le savoir. Rouge comme une pivoine, elle s'empressa de répondre, avant de se précipiter vers la sortie.
"Euh, rien, laisse tomber. On s'voit demain !"
Et elles s'eloignèrent... tandis que je restais là, perplexe. Toute cette conversation avait piqué à vif ma curiosité. Quel genre de club cela pouvait bien être ? L'espace d'un instant je me suis imaginée un club réservé aux filles comme moi, aux futanari, mais je redescendis bien vite sur terre. C'était impossible, je n'étais qu'une erreur de la nature, sans doute pas la seule sur Terre d'ailleurs, mais qu'il y en ai plusieurs, de mon âge, dans mon lycée, dans un même club, c'était tout simplement trop beau pour être vrai ! Le plus probable serait qu'il s'agisse effectivement d'un groupe de personnes passionnées par le hentai futanari, mais... comment un tel club aurait pu recevoir l'approbation d'être créé ?
Tant de question se bousculait dans ma tête... et il n'y avait qu'une seule personne capable d'y répondre.
Sumika.
Une semaine plus tard...
J'avais retrouvé assez rapidement la lycéenne en question, dès le lendemain en fait. Oohashi Sumika, en dernière année, et effectivement vice-présidente du fameux club Futabu. Seulement... seulement voilà, je n'avais toujours pas osé lui en parler. Après tout je me voyais bien mal l'accoster dans les couloirs "Hey, salut ! Je suis une futanari ! Est-ce que tu pourrais me parler du Futabu ?". Surtout que c'était un lourd secret que je m'efforçais de garder du mieux que je le pouvais.
Il y avait peut être un autre moyen...
Prenant mon courage à deux main, je me decidai finalement à agir ! J'attendais impatiemment la pause déjeuner, et quand la sonnerie retentit enfin, je fonçai vers la salle de classe des dernières années. Je reconnu aisément Sumika, avec sa paire de lunette et ses longs cheveux bleus. Détournant innocemment le regard, je passai près d'elle comme si de rien n'était, et laissai tomber un petit bout de papier dans son sac.
Salut !
J'aimerais te parler du club Futabu.
Rejoins-moi demain après-midi à 17h sur le toit du lycée.
C'est important...
Comme chaque fois depuis maintenant plus de deux ans qu'elle était à Mishima, lorsque venait l'heure du déjeuné, Sumika attendait que la classe se vide complètement, avant de sortir manger. A dire vrai, la lycéenne n'était pas vraiment proche de ses camarades de classe. Certes, elle était la déléguée, mais c'était parce que la jeune fille était un genre de première de la classe, et aussi parce que personne d'autre ne voulait du poste. Ainsi, hormis ses responsabilités, elle n'était liée à personne ici, et attendait donc que tout le monde sorte, afin de pouvoir rejoindre le club en toute discrétion. Les repas entre les différents membres étaient bien plus sympathique que de rester dans un coin isolé du réfectoire. La seule raison pour laquelle Sumika n'était pas victimisée par ses camarades, venait d'ailleurs du fait que la jeune fille était assez proche de l'administration du lycée.
Cependant, alors qu'elle rangeait ses livres dans son sac de cours, la lycéenne vit un petit papier plié en quatre y tomber tout droit. Surprise, elle redressa la tête et vit alors une jeune fille de dos, sans doute de première année, qui semblait déjà ressortir aussi vite qu'elle était venue. Encore indécise, elle sortit le papier de son sac et le lut.
Salut !
J'aimerais te parler du club Futabu.
Rejoins-moi demain après-midi à 17h sur le toit du lycée.
C'est important...
Si le procédé pouvait paraître étrange aux premiers abords, il ne l'était nullement pour Sumika. Après tout, lorsqu'elle repérait des membres potentiels pour le club, elle agissait de même, pour ne pas être trop brusque. Cette fille voulait parler du Futabu, dans un endroit isolé du reste du lycée, en précisant bien que c'était important. Il ne fallait pas être Sherlock pour deviner quel était le problème, et Sumika s'étonna même de voir cette fille pour la première fois, elle qui était habituée à enquêter sur les lycéennes qui, justement, avaient ce genre de comportement. Mais il fallait croire que cette fille était si discrète, qu'elle parvenait à merveille à se faire oublier...
Par la suite et jusqu'à l'heure du rendez-vous, Sumika mena donc sa petite enquête, en demandant le dossier de l'élève à l'administration et en interrogeant quelques élèves de sa classe. Elle appris ainsi que Hitsumi était une fille sans intérêt, idiote, et qu'elle ferrait mieux de ne pas trop chercher à en savoir plus, si elle souhaitait éviter de s'attirer des ennuis. Menaces à peine voilées qui, allant de paire avec le peu que la lycéenne avait vue de la jeune fille, démontrait clairement que Hitsumi était déjà la victime de ses camarades de classe, et que ces derniers étaient près à faire taire d'autres élèves pour éviter de se faire renvoyer.
Ainsi, Sumika vint à l'heure du rendez-vous avec une dizaine de minutes d'avance, et ne fut pas vraiment surprise de voir que Hitsumi était déjà présente, dans une attitude renfermée et quelque peu timide. La brune la salua en s'inclinant légèrement, à la Japonaise, avant de lui parler.
- Konbanwa, Hitsumi-san. Tu souhaitais me parler de quelque chose d'important, il me semble, non ?
Sumika lui offrait son plus beau sourire pour la rassurer. De son coté, il serait sans doute difficile à la blonde pour déceler le membre masculin de son ainée, car celui-ci était plus ou moins ranger dans son vagin, formant une légère proéminence dans sa culotte. Le seul inconvénient avec cette méthode, c'est que cela revenait a se faire pénétrer par son propre sexe à longueur de journée, et qu'il fallait avoir un sacré self-control pour ne pas jouir à chaque enjambée.