Cela se passe le lendemain de la venue de l'homme à la casquette.
La veille Rosario était partie plus tôt que prévue laissant Takamura et Hiro plus inquiets que jamais. La visite de cet étrange personnage l'avait vraiment perturbé et elle avait besoin de se retrouver seule afin de pouvoir mettre ses idées au clair. Effectivement depuis son arrivée c'était la première fois qu'elle se sentait de nouveau en danger. Devait-elle en parler à son patron et son collègue au risque de les mettre eux aussi en danger, mais surtout devait-elle quitter cet endroit qu'elle aime tant et recommencer une nouvelle fois une vie ailleurs.
Il est vrai qu'elle se sentait comme chez elle dans ce garage : Takamura était devenu comme un père pour elle, et elle aimait énormément hiro malgré son côté fragile qui l'agaçait beaucoup. Et les odeurs si particulières du garage c'est ce qu'elle préférait, ici près de ses voitures et de ses outils elle était comme dans un petit cocon tout chaud et en sécurité.
Après une nuit entière de réflexion, Rosario s'était décidée elle resterait là ! Même si pour cela elle devait courir des risques. Simplement elle ferait tout pour protéger ses deux acolytes. C'était une journée très chaude et Rosario était habillée avec un débardeur blanc, un pantalon bleu visiblement trop large pour elle et tâché de cambouis ainsi que ses grosses chaussures de sécurité.
Elle était arrivée plus tôt ce matin, elle voulait se mettre au travail le plus vite possible une façon pour elle d'oublier ses soucis. Au garage il n'y avait encore personne et la pompe à essence était encore fermée. Heureusement Rosario avait les clefs et pouvait donc ouvrirson garage qu'elle aimait tant. La veille un client avait apportée une vieille Mazda rouge. Elle prit la fiche récapitulative posé sur la table de travail, apparemment il y avait un souci au niveau du ventilateur de refroidissement. La jeune femme se mit alors au travail, elle mit ses gants et ouvrit le capot et examina l'antre de la voiture quelques instants. Elle prit les clefs de la voiture et mit le contact, puis retourna vers le capot. Lorsqu'elle la travaillait elle était totalement absorbée par ce qu'elle faisait c'est comme si elle était seule au monde.
Lorsque Rosario travaillait tout ce qui était autour d’elle disparaissait. Il ne restait plus qu’elle et la voiture. La jeune femme se prenais un peu pour un médecin : elle soignait voir redonnait la vie à des objets certes inanimés mais qui une fois réparés redonnait le sourire à leur propriétaires. C’est ce que préférait Rosario : elle avait toujours eu du mal avec les relations humaines, elle n’avait jamais réussi à rentrer dans le rôle de la petite fille bien sage et propre sur elle. Elle avait eu d’ailleurs beaucoup de mal à se faire des copines lorsqu’elle était enfant ce qui l’avait amenée petit à petit à ce renfermer sur elle-même. Malgré tout elle avait envie d’exercer un métier qui rends les gens heureux et il est vrai qu’elle aimait réparer tous ce qui ce ne fonctionnaient plus, ça avait commencé par le rafistolage des roues d’une petite voiture et peu à peu ce qu’elle réparait était de plus en plus gros. Et c’est comme ça qu’elle en était arrivée là. Certes elle ne gagnait pas des milliers mais elle aimait ce qu’elle faisait et c’était bien là le plus important.
Ce jour-là obnubilée par ce qu’elle faisait, elle n’avait pas entendu la camionnette se garer prêt du garage, elle n’avait pas sentie non plus la jeune femme arriver. C’est lorsqu’elle entendu une voix de femme que Rosario releva la tête. Il était très rare que des femmes entrent dans le garage, plus souvent elles allaient à la boutique pour payer la pompe. La jeune femme examina son interlocutrice tout en s’essuyant le front ce qui lui laissa une marque noir. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Rosario fut assez surprise : effectivement la jeune femme qui se tenais devant elle lui semblait très familière, pourtant elles ne s’étaient jamais vue il est vrai. Mais elle portait le même type de vêtement avec les mêmes taches d’huile et de cambouis si représentatives. Elle avait l’air aussi d’avoir le même âge qu’elle. Mais surtout elle avait le sentiment d’avoir le même style de vie, la même détermination dans le métier
« Bonjour, eh bien je suis aussi étonner que toi, Takamura ne m’a jamais parler d’une quelconque collègue. Pourtant ça fait déjà 4ans que je travaille ici »
En y réfléchissant bien, c’était assez étrange que le patron ne lui est jamais parlé de cette femme, pour une fille mécanicienne dans le coin il ne devait en avoir 150. Tout à coup les souvenirs de son passer lui revinrent, elle repensa à la visite de cette homme l’autre jour. Rosario commença à se méfier ce cette fille.