(http://img.xooimage.com/files66/e/e/0/god_of_war_satyr_...-d41hehk-3056148.jpg)
Azraël en Satyre. Plutôt classe hein ?
Gontrand Von Trafen est un esclavagiste de renom. Depuis maintenant 4 générations, sa famille profitait de la misère humaine et des guerres pour fructifier leurs bénéfices. Et ça tournait plutôt bien. Faut dire qu'à Ashnard, le commerce d'esclave, c'est un peu comme les banques en Suisse, c'est une institution. Surtout que tous le monde est plus ou moins esclave du Seigneur Noir. Donc, notre ami Gongon {comme l'appelle les esclaves le soir, en faisant des pipes {des pipes en bois d'ébène permettant aux nobles de tous l'Empire de fumer les célèbres drogues des maisons closes Ashnardiennes}} avait un gros problème il y a quelques années. Un problème d'ordre financier. En effet, son cousin et plus exécrable concurrent, Fitz Gutenbarr, proposait des esclaves sexuelles de première qualité, avec un rapport qualité-prix imbattable.
Gontrand, dans sa mésaventure financière, allait mettre la clef sous la porte et raccrocher son fouet, pensant même sérieusement à se lancer dans le commerce de fromage de yak. Mais un soir, la lune était devenue rousse. Un signe ? Peut-être. Gontrand, après une grosse cuite, se mit à réver, et à prier. Pas à un Dieu en particulier, ni même à une puissance occulte, je vous ferait dire, mais juste à lui même. Et il dit la phrase magique, celle qui changera son destin.
"Par les Dieux, quel infortune ! Me faire doubler par un foutu berger sorti du cul de sa chèvre ! Le commerce d'esclave n'est pas une affaire d'amateur, il faut de la poigne, de la discipline ! Ce foutu Fitz n'est même pas foutu d'arracher la colonne d'un esclave ! Je le maudit ! Tiens, même mieux, si je pouvais vendre mon âme pour remettre mon commerce sur les rails, et voir ce chien de Fitz plus bas que terre, je le ferait !"
Petite appartée les enfants. Quand vous voulez vendre votre âme, essayer de trouver un autre démon qu'Azraël. Parce qu'Azraël est du genre à vous prendre au mot.
Azraël arriva donc, dans un immense halo de lumière rouge venant de la lune. Il avait décider cette fois de revétir sa forme spéciale "J'fait peur à personne mais tu va te faire enfler". Gontrand vit donc un Satyre d'une grande beauté {pour un Satyre, il est vrai qu'il est bô gosse, comme disent les jeunes}, apparaitre du ciel, et se poser devant lui. Et là, une voix puissante, douce, suave, surgit dans la tête du commercant Ashnardien.
"Toi qui cherche gloire et fortune, toi qui cherche la vengeance auprès des puissances maléfiques, réjouit toi, car Azraël est là !"
Là, dans la tête de Gontrand, une sorte de musique princière résonnait dans son cortex cérébral. Pour les habitants de la Terre, cela ressemblait plus à un message publicitaire un peu vieillot, mais bon, à Ashnard, y a pas la télé, alors les vieux tubes marchent toujours ...
"Je te propose un marché, mortel, moi, Azraël, me charge de remettre ton commerce à flot et tiens, cadeau, je te propose même de pourrir royalement le commerce de ton cousin et ceux de tes ennemis pour une somme modique. Lorsque la Mort te prendra, ton âme me reviendra, ce n'est pas cher payer, n'est-ce pas ?"
Gontrand, sans aucun doute éméché, accepta sans problème ce marché issu d'un de ses rêves d'alcoolique. D'ailleurs, la suite est assez bizarre, puisqu'il se retrouva à quatre pattes, avec le Satyre dans son fondement .. Mais passons les détails croustillants sur la signature des contrats, on est pas là pour ça. Si vous voulez vraiment savoir, ba faite comme tous le monde, vendez votre âme !
Dès le lendemain, son cousin fût surpris de voir les Gardes Noirs débarquez chez lui, hallebarde à la main, avec un mandat d'arrêt. En effet, Fitz vendit toute une cargaison d'esclaves sexuelles avec une maladie vénérienne, et pour des esclaves vendus prétendument vierges, cela ne va pas vraiment ensemble ... Alors, le Seigneur de la Cité, un petit peu énervé de ce coup du sort, décida de saisir la cargaison ainsi que l'ancien propriétaire pour en faire les jeux du cirque. Un bon retour à l'investissement. Les anciens clients de Gontrand revenaient, en plus des clients de Fitz. Finalement, Von Trafen devint, au fur et à mesure, le fournisseur officiel d'esclaves pour la Noblesse de la Cité. Ce qui lui apporta richesse, gloire, et pis faut l'avouer, services sexuels.
Mais cela lui apporta également l'épée d'Ophélie dans sa jugulaire. Quand l'épée toucha la peau du commerçant, une étrange magie fût mit à l'oeuvre. Le monde fût comme figer. Ophélie resta néanmoins consciente, seule sa bouche et ses yeux ne furent pas pris au piège du sortilège. Un Satyre se trouvait là, regardant l'exécution avec délice, et ne pût s'empêcher de sourire.
"Pauvre Gontrand, il aurait du comprendre que la Mort elle même viendrait la chercher ... Comment va tu, Déesse inférieure ? Cela te plait de tuer mes esclavagistes préférez ?"
Soudain, la magie disparue, et la tête du commerçant roula dans le sol, aspergeant la pièce de gros jets de sang, touchant aussi bien le Démon que la Déesse. Le Satyre lui, lécha ses babines et goûta le sang de Gontrand.
"Délicieux ... Je te remercie, créature, tu m'a rendu service ! Tu devrais en profiter, et te mettre à genoux, avant que j'aspire ton essence comme j'aspirerai les fluides de ce malheureux ..."
Le Satyre semblait extrêmment confiant, trop peut être ... Que ferait la jeune Déesse ?