Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Batgirl le jeudi 05 décembre 2013, 02:02:16

Titre: Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 05 décembre 2013, 02:02:16
« Aucun problème à signaler ?
 -  La soirée est plutôt calme... La police a signalé un braquage, mais c’est à l’autre bout de la ville, et je ne pense pas que la police aura du mal à maîtriser le braqueur...
 -  Tu penses vraiment qu’elle va revenir, hein ?
 -  Je me trompe assez rarement dans mes prémonitions. »

Kate Kane (http://sinhalite.deviantart.com/art/Batwoman-J-Metcalf-341638294) hocha silencieusement la tête, n’ayant rien à rajouter. L’Oracle était relativement têtue, et, quand Barbara avait quelque chose en tête, il était difficile de la convaincre du contraire. C’est ce qui faisait son charme, dans un sens, et expliquait pourquoi elle était la chef de leur petite bande. Ce soir, c’était Kate Kane qui était de ronde, et Batgirl se tenait sur une corniche, près du musée Minamoto, en hommage à un important clan japonais qui domina le Japon pendant plusieurs siècles, durant l’ère de Heian, une ère de paix et de prospérité, foisonnement de l’art, et marquée, politiquement, par l’essor de l’influence de la cour impériale. C’était un musée se situant dans un quartier tranquille de la ville, et qui, d’après ce que Barbara pensait, risquait d’être attaqué sous peu par la « Blonde ».

La « Blonde » était le surnom donné à une femme blonde, avec un long manteau gris et des lunettes noires, qui avait déjà commis plusieurs vols dans des musées publiques, ainsi que dans des collections privées. Elle avait réussi le mince exploit de dérober l’épée d’un grand samuraï japonais entreposé dans le musée d’un château japonais traditionnel de Seikusu, Muramasa-jo, qui, entre autres choses, appartenait au clan yakuza des Guramu, l’un des plus puissants clans de la ville. La police recherchait la « Blonde », de même que les Yakuzas, mais aussi Batgirl. Barbara soupçonnait la Blonde d’avoir des pouvoirs paranormaux, car elle ne voyait aucune autre explication pour justifier les vols que cette jeune femme avait commise, nonobstant des systèmes de sécurité perfectionnés. Dangereuse, elle avait commis plusieurs meurtres par étouffement. Batgirl s’était rendue sur place, mais n’avait obtenu aucune trace intéressante. La police scientifique avait fait chou blanc, de même que l’Oracle, qui n’avait obtenu aucune empreinte digitale.

La liste des objets volés appartenait à l’Histoire du Japon. La « Blonde » avait notamment volé un objet qui appartenait à l’Impératrice Kōken, qui avait dirigé le Japon au 8ème siècle. L’Oracle soupçonnait que la « Blonde » allait attaquer un autre musée, et avait fait de sa capture une priorité, ayant un « mauvais pressentiment » qu’elle n’avait pas spécialement daigné éclaircir, ce qui, en réalité, ne surprenait guère Kate, habituée à ce comportement assez renfermé et solitaire de Barbara. Depuis que le Joker lui avait tiré dessus, et privé l’usage de ses jambes, Barbara était relativement froide. Oh, elle savait rester agréable, mais elle avait perdu cette immaturité qui avait caractérisé ses premières années avec Batman, pour devenir une femme plus prudente, plus renfermée, probablement pour se protéger de nouvelles souffrances.

*Ce n’est pas quelque chose que je peux lui reprocher...*

Sur son promontoire, Kate Kane attendait. Si la « Blonde » frapperait, on ne le saurait que quand l’alarme se déclencherait. Kate n’avait donc qu’à attendre. Parfois, elle déployait ses ailes pour s’occuper, virevoltant autour du musée Minamoto. C’est dans ce contexte que l’alarme finit par résonner.

« Merde ! »

Kate déploya ses ailes, et remonta vers le signal. Elle passa par une fenêtre, et déploya ses ailes, filant à travers les couloirs, pour se diriger vers l’origine du bruit.

« Mais qu’est-ce que... ? entendit-elle un gardien s’exclamer.
 -  Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui êtes-vous, Madame ?! »

Les gardes ne parlaient pas à elle, mais elle n’entendait pas, dans leur ton, cette intonation qui trahissait la tension... Plutôt la surprise. Kate s’avança rapidement, et arriva au fond d’une pièce où elle vit une forme émerger d’une vitrine. Elle était coincée au sein de la vitrine, à la place d’une statue qui aurait normalement du se trouver là. Fautede statue, il y avait une femme nue, qui tapait contre la vitrine, visiblement en manque d’air. Kate, comprenant qu’elle allait s’étouffer, balança un Batarang. L’objet heurta la vitrine, la fêlant suffisamment pour laisser passer de l’air, avant que l’objet ne revienne de lui-même. Kate leva sa main, et l’agrippa.

« Je ne pense pas que ce soit elle... C’est bizarre... Je vais essayer d’obtenir des informations en me connectant au réseau de sécurité du musée. »

Kate savait que Barbara pouvait le faire grâce à un Batarang, même si elle ne comprenait pas du tout le fonctionnement de ce truc. Avisant une caméra de sécurité, elle envoya un Batarang spécial qui se planta dans la caméra, sans la désactiver.

« Hey, vous ! s’exclama un vigile dans son dos. Qu’est-ce que vous foutez là ?!
 -  C’est Batgirl ! » lâcha un autre vigile, qui sembla la reconnaître.

Kate ne leur accorda qu’une attention modérée, préférant se concentrer sur la femme dans la vitrine.

Qui était-elle ?
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 05 décembre 2013, 14:49:47
« Mais qu’est-ce que... ?
 -  Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui êtes-vous, Madame ?! »

Dire alors les gardiens du musée quelque peu perdus. Ils se retrouvaient nez à nez avec une jeune fille japonaise complètement nue, en lieu et place d'une statue. Bien évidemment, cela avait déclenché l'alarme quand la fille était tombée dessus. Ils ne savaient pas trop quoi faire à part tenir fermement leurs armes de poing. Ils ne se sentaient pas tellement en danger face à une fille armée d'un sabre nue et affalée par terre. Ils appelèrent par la radio de leur découverte, de toute façon, la police ne tarderait pas à faire son entrée.

La jeune fille brune aux yeux bleus vit une étrange femme costumée briser avec un projectile sa prison de verre. Elle se redressa avec peine, tellement elle n'avait aucune force dans son corps. Elle semblait totalement perdue dans cette étrange maison, qui ressemblait davantage à un mausolée qu'un lieu de vie. Elle regardait autour d'elle un bref instant essayant de se relever. Elle utilisa alors son sabre pas encore dégainé pour se relever. Elle tenait à peine debout vacillante.     

La femme costumée semblait parler toute seule. Elle lança alors un autre projectile dans un objet rectangulaire. Elle ne comprit pas vraiment ce que c'était. Cela ressemblait en tout petit à une caméra de tournage, mais il n'y avait personne derrière. Elle fut surprise par d'autres personnes tenant des armes. Maintenant, elle en était certaine, ces personnes étaient armées.

« Hey, vous ! s’exclama un vigile dans son dos. Qu’est-ce que vous foutez là ?!
 -  C’est Batgirl ! » lâcha un autre vigile, qui sembla la reconnaître.

Les données qui pouvaient être trouvées, c'était qu'il y avait ici normalement une statue fabriquée certainement à l'époque de la guerre du vietnam. Elle représentait une Vietnamienne criblée de balles du même âge que la brune, mais elle ne lui ressemblait en rien. La personne en face de Batgirl n'avait rien à voir, les traits du visage étaient différents. Selon la petite histoire, cette statue avait été prêtée par un riche collectionneur d'art pour une exposition temporaire, il y avait de cela quelques années. Cependant entre-temps, l'homme était mort et n'avait pas eu d'héritier. Par conséquent, la statue était restée dans le musée. Son origine et son créateur n'avaient pas pu être authentifiés. On avait donc pensé à l'époque que c'était un parfait inconnu pendant la guerre au Viêtnam, qui avait créé cette statue très réaliste et morbide. Elle n'avait pas vraiment de valeur pécuniaire, mais elle était surtout une sorte de témoignage de l'horreur de l'époque.

Les caméras de sécurité avaient filmé toute la scène dans les moindres détails. C'était tout bonnement à peine croyable. En pleine nuit et sans aucune intervention, la fameuse statue de la jeune femme se craquela, se fissura. Quelques morceaux tombèrent petit à petit révélant une véritable personne en dedans. Pour essayer d'authentifier la statue, un scanner complets et des tests avaient été pratiqués, mais ce n'était que de la pierre banale. Un petit morceau avait été prélevé de la statue, et le carbone 14 était formel, la statue n'avait pas plus de vingt ans. Tout s'accéléra par la suite, la fine couche de pierre s'effrita avant de tomber en poussière, libérant ainsi la jeune femme. Elle était sortie de cette statue avec ce nodashi à la main. C'était une arme japonaise classique semblable au katana, mais en beaucoup plus long. À l'origine, cela servait surtout pour la cavalerie ou des personnes particulièrement fortes physiquement. C'était une arme rare malgré qu'elle soit assez connue, car c'était très difficile à la forger et très coûteux. Celui-ci semblait à la fois très ancien, mais tout à fait opérationnel. D'une facture parfaite dans la plus pure tradition japonaise, cette arme devait couper un homme en deux avec une grande facilité.

À la vue de l'arme, les gardiens angoissèrent un peu d'avantage bien que cette femme tenait à peine debout. Ses yeux bleus fatigués regardaient les deux gardiens face à elle oscillant légèrement. Elle semblait tenir cette arme bien solidement dans sa main, comme si sa vie en dépendait. Elle avait une bonne musculature pour une jeune fille tout droit sortie d'une statue, mais très très loin des body-builders.

« Posez cette arme ! Et qui êtes-vous ? D'où sortez-vous ? Le musée est fermé jeune fille. Est-ce que vous allez bien ? » 

Cette femme semblait véritablement réfléchir à ces questions. Elle ferma pendant un long moment les yeux, en tenant toujours le sabre en main. Elle se concentra avant de commencer à parler avec une voix éraillée. Ce qui fut le plus étonnant, ce fut que les personnes qui l'entendaient comprenaient parfaitement ce qu'elle disait. Les gardiens du Japon entendaient du Japonais, tandis que Batgirl originelle des États-Unis entendait de l'anglais, etc ... Si on écoutait ce que les caméras de sécurité enregistraient, c'était du grec ancien.

«   Je ... Qui je suis ? Je ... je ne m'en souviens pas. Je ... Ayane, je crois que je m'appelle Ayane. C'est joli, je trouve.  »   

En fait, elle venait de regarder le nom d'une artiste exposée à quelques mètres de là. Il y avait marqué Ayane Shiba sous une peinture expressionniste. Elle reprit alors de parler à ces personnes devenant menaçante. Elle refusait toujours de lâcher ce nodashi. Elle glissa sa main de libre sur son front.

«  D'où je viens .... je ... je ne sais pas. Je ne me souviens de rien. Je crois que j'ai faim, très faim.  »

Ayane fit un pas en avant écrasant le verre de sécurité brisé avec son pied nu. Elle ne sembla pas réellement se faire mal, au contraire, le verre se brisa davantage. Elle semblait comme une poupée d'où les articulations étaient défectueuses. Sa tête se baladait un peu au hasard de ses mouvements. Ses longs cheveux noirs qui descendaient jusqu'à ses fesses, recouvraient ses épaules et son dos, ainsi qu'une partie de son visage. Batgirl put apercevoir que ses yeux étaient devenus rouges, son iris ressemblait maintenant davantage à un serpent qu'à un humain.

«   Fichez-moi la paix ...  » 

Si au départ sa voix était douce, gentille et perdue, maintenant elle était dure et sans doute aussi aiguisée que son arme. Elle se redressa lentement essayant de rassembler le peu de force dont elle disposait. Ayane n'avait yeux que pour les deux premiers gardiens. La fille déguisée en chauve-souris ne représentait guère un danger. Elle attendait de voir les réactions des hommes, qui étaient peut-être perturbées de voir cette fille nue assez jolie.

 

 


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 06 décembre 2013, 01:28:17
Kate vit la mystérieuse femme nue sortir de la vitrine. Elle se fêla le pied en marchant sur un bris de verre, mais ceci ne sembla même pas la gêner. Ce n’était clairement pas la « Blonde »... Mais, alors, qui était cette femme ? Kate fronça silencieusement les sourcils, réfléchissant rapidement. Une autre mutante ? Décidément, Kate avait de quoi faire. Batgirl restait en retrait, tandis que els deux autres gardes pointèrent leurs armes sur la femme nue, dont la posture devenait menaçante. Kate reconnut son arme, un nodashi, qui amenait les gardes à devenir nerveux. Ils avaient des armes de service, mais ils se voyaient mal abattre cette femme. Et, d’un autre côté, ils se voyaient mal être charcutés. Ses yeux rouges lui donnaient l’apparence d’une espèce de fantôme, de démon. Superstitieux, bien plus que les Occidentaux, les Japonais entreprirent de s’écarter prudemment, jusqu’à ce que Kate, la cape repliée tout autour de son corps, soit la seule face à Ayane.

« Déposez cette arme, Madame, personne ne vous veut de mal ici. »

Elle ignorait ce que voulait cette femme, mais Kate, elle, n’allait pas se laisser démonter. Elle fléchit légèrement les genoux, s’apprêtant à devoir se battre si jamais Ayane l’attaquait avec son sabre. C’était une hypothèse tout à fait probable, compte tenu du fait que la jeune femme avait l’air assez hostile.

« Okay... Je ne saurais pas trop comment l’expliquer, mais il semblerait que la statue se soit... Animée. »

L’Oracle était en train d’explorer l’historique de la caméra. L’administration du musée supprimait les archives vieilles de plus d’une semaine, et elle passa en avance rapide sur toute la période disponible. L’Oracle nota ainsi qu’il y avait une statue, qui, sans prévenir, avait commencé à s’animer, avant de montrer les formes d’une belle femme, dont les cheveux lui tombaient jusqu’aux fesses. Il s’agissait indéniablement d’un phénomène magique, une expérience à laquelle Batgirl était habituée, depuis Gotham City. Ce ne serait pas la première fois qu’elle croisait des mages.

Kate, de son côté, cherchait juste à se protéger. Barbara était en train de mener des recherches sur la statue, fouillant le long des registres du musée. Barbara apprit ainsi que la statue avait été forgée par un sculpteur anonyme, au Vietnam, et était censée représenter la douleur du peuple vietnamien. La statue avait, d’après les tests menés par le personnel du musée, une trentaine d’années. Était-ce un corps humain qui s’était statufié ? L’Oracle, subitement, pensa au personnage mythologique de Méduse, cette femme avec des serpents à la place de cheveux qui, du regard, pouvaient transformer les êtres humains en pierre. Il n’y avait manifestement aucun rapport avec la « Blonde », et Barbara regrettait juste que cette situation ne la force à négliger la criminelle. Être une super-héroïne, c’était parfois savoir gérer les imprévus.

Et celui-là avait l’air d’en être un de taille.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le vendredi 06 décembre 2013, 12:06:26
Les gardes s'étaient reculés lentement, laissant la femme étrangement habillée seule face à elle. Elle n'avait aucune pitié que ce soit pour une femme ou un enfant, ce qui se dressait devant elle devait goûter à son sang. Elle ne semblait guère être menaçante pour le moment, et elle n'était pas du tout craintive à ses effets de manches. Elle n'avait jamais eu peur du noir, et encore moins des chauves-souris.

« Déposez cette arme, Madame, personne ne vous veut de mal ici. »

Ayane, comme elle avait choisi son prénom, ne sembla guère réagir à l'ordre. Elle restait sans trop bouger de sa position. La majeure partie de son visage était cachée par ses longs cheveux en bataille. Seul un œil rouge et animal semblait être animé. Elle regarda en l'air et commença à parler des mots incohérents.

«
Ho toi mère de toute chose, toi qui vois tout.
Le vent souffle sur ses champs de blé.
Il fait chaud et bon dans la vallée, viens le redoux.
L'hiver s'annonce rude, nous allons danser.

Ce sera bientôt la fin de l'année ...     
»

Elle récita alors ce poème l'air hagard sur un ton quasi impérieux. Comme si c'était une prière à quelqu'un. Elle n'avait pas la force de dégainer son arme, rien que tenir debout était une épreuve. Elle avait si faim, elle se sentait faible, mais elle devait déjà se battre. Elle ferma alors les yeux ressentant encore les tirs de balles, encore et encore. Malgré sa résistance, ses soldats américains avaient eu raison d'elle. Avec beaucoup de mal, elle poussa simplement du pouce le fourreau du nodashi. Le fourreau rouge tomba lentement à terre dans un léger bruit de métal. La lame était tout bonnement magnifique, elle luisait légèrement avec l'éclairage. Il y avait une particularité étrange, une sorte de rigole avait été rajoutée de chaque côté du métal, parcourant toute la lame. L'arme était disproportionnée par rapport à son corps ou sa force. Elle était beaucoup trop grande, lourde et encombrante. C'était une perte de temps d'utiliser ce genre d'arme face à un homme, une naginata par exemple aurait été bien plus util.

Les muscles de la jeune femme se tendaient à mesure qu'elle essayait de mobiliser le peu de force qu'elle avait. Elle n'avait rien d'humain, sauf son apparence peut-être. Sous le dégagement de sa force surnaturelle, ses cheveux virevoltaient dans tous les sens. On aurait presque l'impression qu'ils étaient vivants, doués de leur propre conscience.

Au lieu de prendre l'arme par la garde, Ayane saisit fortement la lame avec sa main. Elle semblait se blesser elle-même, du sang coulait le long de sa lame et surtout dans la rigole. Sa lame était maintenant recouverte de son propre sang. Elle laissa filer son arme jusqu'à prendre en main la garde fermement. Elle rouvrit ses yeux, fixant les personnes autour d'elle. Ils ne semblaient pas vraiment vouloir partir. Elle ne cherchait qu'à se défendre après tout. Elle venait de naître une nouvelle fois, elle ne se souvenait de rien. Elle n'était muée que par un instinct animal.   

Heureusement que Batgirl s'était préparée à une attaque, car elle était extrêmement rapide malgré son état. Ayane parcourut alors la pièce en quelques secondes à une vitesse incroyable, son sabre légèrement relevé fendant l'air. Avec la vitesse, il s'était relevé à la hanche d'un humain. Son pied blessé et nu avait laissé un peu de sang par terre, preuve de son passage. Batgirl put alors esquiver l'attaque en sautant au-dessus de l'arme. Cette femme savait donc se battre voilà pourquoi elle n'avait pas reculé comme les autres. Elle trébucha légèrement, tellement elle était faible.

La jeune femme avait été trop loin dans son élan, elle ne se contrôlait pas encore bien. Elle avait planté sa lame dans un innocent bonzaï, qui n'en réchapperait pas. Elle tira légèrement sur son arme se retournant lentement à nouveau face à Batgirl. Le petit arbre tomba à terre, cependant, un changement notable était arrivé. Il n'avait plus rien d'un magnifique petit arbre en bois avec des feuilles, il était entièrement en pierre. Il y avait encore la trace de la fente du nodashi.

« Mince ce que j'ai faim ...    »

Ayane glissa sa main de libre sur son ventre, qui grondait comme si elle n'avait pas mangé depuis longtemps. Elle soupira lentement agacée par cette faiblesse. Elle ne voulait pas se rendormir dès son éveille. Elle ne voulait pas être forcée à dormir pendant trente ans à cause d'une femme déguisée en chauve-souris. Elle savait qu'elle n'aurait pas la force de se battre longtemps. Sans perdre de vue Kate, elle tourna légèrement sa tête regardant une fenêtre.
 


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le dimanche 08 décembre 2013, 02:14:23
La mystérieuse femme nue continuait à intriguer les agents de sécurité, qui restaient prudemment en retrait derrière Batgirl. L’un d’eux se proposa de lui-même pour aller appeler la police. Renverser la vitrine déclenchait une alarme qui résonnait dans le poste de sécurité, mais, comme les vigiles étaient là, il n’y avait plus personne dans le poste. La procédure standard voulait que les agents de sécurité appellent la police quand un voleur était trouvé sur place, avant d’essayer de l’appréhender. L’agent de sécurité disparut donc, ne laissant plus que trois hommes relativement nerveux. Kate aurait bien aimé qu’eux aussi disparaissent, car elle n’aurait pas eu à se préoccuper d’eux. Au moins, ils étaient suffisamment informés pour savoir que Batgirl ne leur voulait pas de mal. Elle ne pouvait pas vraiment leur en demander plus.

La mystérieuse femme attrapa son arme, et, à la surprise de Kate, elle la vit se mutiler, faisant couler son sang en attrapant la lame.

*À quel jeu est-elle en train de se livrer ?*

Son mystérieux poème n’avait pas eu beaucoup d’impact sur Kate. Elle ignorait qui était cette femme, mais ses intentions semblaient clairement hostiles. Soudain, sans prévenir, Ayane bondit sur elle. Une détente rapide, impressionnante, mais Kate était alerte. Elle ne portait pas simplement un costume moulant pour la fierté de le porter, mais aussi parce qu’elle avait suivi de nombreux cours d’arts martiaux, une formation qui avait duré des années. Elle bondit en hauteur, filant par-dessus la femme, et atterrit dans son dos. Emportée par son élan, Ayane termina sa course près d’un bonsaï, se plantant dans le tronc du bel arbre japonais d’intérieur. Sa technique était bonne, mais le fait qu’elle ait été incapable de s’arrêter dans son élan témoignait qu’elle n’était pas au mieux de sa forme. Néanmoins, elle avait quand même attaqué Kate, et, vu le mouvement de sa lame, et le fait qu’elle semblait bien affutée, si elle avait fait mouche, Kate l’aurait senti passer.

Et, de manière générale, Kate n’aimait pas trop qu’on s’en prenne à elle.

Quand Ayane se retourna, Kate décida d’oublier l’étape « Négociations pacifiques » pour entrer dans la phase « Coups-de-poings-en-pleine-figure », qui était généralement infiniment plus productive pour calmer les autres personnes. C’est à cet instant que Kate nota que l’arbre s’était transformé en un bloc de pierre, ce qui la surprit un peu.

« Visiblement, lâcha Barbara dans l’oreillette du casque de Kate, son sabre est magique. Garde-toi de te faire toucher, j’ignore comment inverser ce processus. »

Kate esquissa un sourire, sans répondre. Ouais, elle l’avait bien compris, ça.

*Mais merci quand même, Barbara.*

Les agents de sécurité étaient toujours aussi nerveux, mais pointaient leurs armes sur le corps de la femme, prêts à lui tirer dessus. Cette situation iconoclaste se poursuivit quand elle entendit soudain le ventre de la femme se mettre à grogner, avant que cette dernière ne se mette à commenter :

« Mince ce que j'ai faim... »

Lorsque le visage de la femme se tourna, Kate bondit immédiatement. Elle saisit l’un de ses Batarangs, et l’envoya sur la femme, heurtant le poignet tenant le nodashi, puis opta pour un coup de pied retourné, atteignant la femme au-dessus des seins. Son corps se souleva, et heurta le bonsaï en pierre. Batgirl ne laissa pas à Ayane le soin de respirer, et son pied s’écrasa sur le poignet tenant l’épée, afin de l’immobiliser, et elle posa son genou entre ses seins... Avant de lui décocher un direct en pleine figure, qui lui fit mal aux doigts.

*Elle a la tête dure...*

Sans attendre, Kate attrapa la femme par le cou, et bascula son corps en arrière. Le dos de Kate heurta le sol, tandis qu’Ayane se retrouva au-dessus d’elle. Ce faisant, Kate détendit sa jambe nichée entre ses seins, ce qui balança la femme. Elle roula sur le sol, et heurta un meuble, faisant vaciller un vase japonais extrêmement rare. Kate se redressa lentement, observant la femme.

« Tu n’es pas en état de te battre. Rends-toi, Ayane... Et je t’offrirais à manger. »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le dimanche 08 décembre 2013, 17:13:23
Ayane ne réagit pas vraiment à l'annonce d'aller chercher les autorités. Il n'y avait que deux choix pour elle de finir ce combat, réussir à fuir ou mourir. Elle savait déjà vu la vitesse de réaction de son véritable adversaire et sa fatigue, qu'elle ne pourrait pas gagner le combat. Si Batgirl n'avait pas été là, elle aurait massacré facilement les gardiens. Quel manque de chance se dit-elle.

La méduse n'utiliserait pas des faibles pour contraindre Batgirl à cesser le combat. Déjà, ce n'était pas son genre du tout, elle ne connaissait pas les super-héros et encore moins celle-là. Elle n'avait pas pour objectif de tuer tout le monde sur son passage. Tout ce qu'elle voulait c'était vivre en paix, même pas de se venger des morts passés. Son attaque l'avait épuisée bien plus qu'elle ne l'imaginait. Le bras qui tenait son sabre tremblait. Elle ne lâcherait cependant rien du tout. Elle n'avait rien à perdre, et dans sa situation, si elle finissait enfermée, c'était presque pire que de se faire tuer. Elle ne mourrait pas de vieillesse, c'était donc la pire des tortures.   

Le nodashi n'avait rien de magique. Il était des plus classique, mais il était difficile de penser que tout se basait sur le sang d'Ayane. Il y avait une sorte de rétrovirus dormant dans son sang. Elle était elle-même immunisée contre cette maladie, sinon elle serait toujours en pierre, c'était évident. Jusqu'à présent, il n'avait jamais été possible de rendre l'état originel à un être vivant devenu en pierre, pas même sa mort. Peut-être que les moyens modernes allaient découvrir un remède, mais rien n'était moins sûr.

Ayane tourna légèrement son visage vers les gardes qui pointaient leurs armes de poing. Ses yeux reptiliens et menaçant pénétrèrent leurs regards. S'ils tentaient quelque chose, elle les transformeraient en pierre sans aucune hésitation. Elle n'avait guère peur de leur arme à projectile. Elle savait qu'elle pouvait résister à de nombreux tirs avant de succomber.

La jolie brune perçu immédiatement le bruit de mouvement de Batgirl, mais elle était trop épuisée pour réagir. Pour preuve ses muscles se tendirent quasi immédiatement, elle n'eut à peine le temps de remonter un peu sa main s'attendant à une attaque directe. Au lieu de cela, un projectile toucha son poignet lui faisant lâcher son arme. Son ennemie la frappa un peu au-dessus de sa poitrine la faisant éjecter en arrière. Elle trébucha sur le bonzaï à terre et bascula sur le sol. Sa vision fut troublée un bref instant. Batgirl tenta de l'immobiliser sur le sol, et en profita pour la frapper à peine figure. Un peu de sang coula de sa bouche, mais elle ne semblait pas plus affecter que cela.

Ayane trouva cela presque amusant d'espérer la vaincre à coup de poing. Elle ne pensait pas que Batgirl voulait autre chose que la tuer. Elle-même réfléchissait de cette façon. Il lui fallait reprendre son arme pour pouvoir se battre. Elle devait tout d'abord se défaire de cette prise. Le drôle d'oiseau lui fit une autre prise la faisant voler à travers la pièce. Elle se laissa faire, elle savait ne pas pouvoir réagir. 

« Tu n’es pas en état de te battre. Rends-toi, Ayane... Et je t'offrirai à manger. »

La méduse se releva avec difficulté se tenant au meuble afin de se remettre sur ses pieds. Elle regarda le vase se fichant pas mal de sa valeur ou de sa beauté. Elle se sentait en danger de mort. Son adversaire n'était pas n'importe qui. Son arme était assez loin d'elle, et elle savait que Batgirl ne la laisserait sans doute pas reprendre son nodashi. Elle brisa d'un mouvement sec le vase en prenant bien soin de se blesser le bras avec. Elle avait de petits morceaux de porcelaine incrustré dans la chaire. Elle saignait un peu malgré la blessure. Elle regardait droit dans les yeux son adversaire. Elle n'avait pas les mêmes valeurs de vie qu'un humain, tout ce qu'elle risquait c'était de redevenir en pierre pour trente années. Elle ne pouvait pas réellement mourir. Elle avait donc tout son temps. Elle fit un large mouvement en essayant d'envoyer les morceaux de vase ensanglanté dans la direction de Batgirl, tant pis si les gardiens derrières se faisaient toucher.

Ayane comptait sur les bons réflexes de Batgirl pour la suite de son plan. Elle se doutait que son adversaire s'attendait à une attaque directe. Que Batgirl esquivât sur le côté ou sauta au-dessus des projectiles, peu lui importait. Elle se dirigea vers la fenêtre la plus proche à sa vitesse maximale. Elle ne se demanda même pas à quel étage elle était, sa seule petite chance était la fuite. Elle ne connaissait pas du tout où elle était. Elle ne savait même pas si elle était capable de marcher encore après. C'était un acte désespéré.

Ayane sauta légèrement juste avant de se défénestrer. Elle passa devant son visage ses deux bras, et rassembla ses Jambes contre son corps. Elle traversa sans peine la fenêtre qui se brisa sous la force de l'impact. Elle plissa des yeux, laissant un léger gémissement à la douleur à cause du verre qui se planta un peu partout dans sa chaire. Elle réalisa alors qu'elle se trouvait au deuxième étage d'une grande maison. Malgré la nuit, il y avait de la lumière partout. Elle devait se trouver en pleine ville. Elle s'étala sur le sol dans un bruit sourd.

Une humaine aurait eu de graves séquelles à une chute pareille. Elle avait la tête qui tourne, elle saignait d'un peu partout, mais elle était encore en vie. Elle n'avait pas beaucoup de temps d'avance. Elle avait espéré surprendre son ennemi assez longtemps pour prendre la fuite. Avec grandes peines, Ayane posa ses mains sur le sol pour tenter de se relever. Tout son corps lui faisait mal, mais elle devait avancer, jamais se rendre.   

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mardi 10 décembre 2013, 01:22:17
Pour toute réponse, la femme brisa le vase, qui était probablement d’une valeur inestimable... Et s’entailla le corps avec, à la surprise de Kate.

*Elle est maso’ ?*

À quoi est-ce que ça rimait ? Était-ce une nouvelle technique de combat ? Kate ne savait pas trop quoi en penser, mais resta alerte. Les bouts du vase étaient plantés dans sa chair, faisant couler son sang, et, comme s’il s’agissait de projectiles, elle les balança alors vers Batgirl, qui entreprit de les esquiver, roulant à plusieurs reprises sur le sol. Elle vit alors Ayane se mettre à courir, fonçant vers la fenêtre. Plusieurs des agents de sécurité se mirent à faire feu en constatant que la femme, manifestement très dangereuse, allait s’enfuir. Les balels résonnèrent dans la pièce, et Ayane bondit contre la fenêtre. Elle l’explosa, et tomba comme une pierre, laissant des bouts de verre et des traces de sang le long du mur. Kate se mit à courir rapidement vers la fenêtre, et pencha la tête.

Ayane s’était écrasée dans le jardin entourant le musée, s’affalant sur l’herbe. Une telle chute aurait certainement tué n’importe qui, mais elle parvint à se relever, avançant lentement, d’une démarche claudicante et hasardeuse. Il n’y avait plus aucun doute : elle avait une super-résistance. Ceci expliquait pourquoi la frapper faisait si mal, même avec les gants renforcés de l’armure. Kate allait s’élancer pour la rejoindre quand l’Oracle lui parla à nouveau :

« Prélève un peu de son sang... Ceci me permettra de le calibrer à ton casque, mais également de pouvoir l’étudier. Je crois qu’il n’est pas normal. »

Ce n’était pas bête. Kate porta sa main à sa ceinture, et en sortit un gadget, ressemblant à une sorte de petit appareil photo, puis visa le cadran. Les agents de sécurité, eux, s’approchaient du vase brisé, mais également de la vitrine par laquelle Ayane était partie.

« Je ne discerne aucune trace d’effraction. Et où est passée la statue ? »

Elle ne chercha même pas à leur répondre. L’une des traces de sang fut analysée, et l’ordinateur de Barbara répondit en conséquence. La vision autour de Kate se perturba légèrement, car Barbara était en traquer la visière du casque. Quand ce fut terminé, elle pouvait désormais pister Ayane, les traces de sang s’échappant de son corps étant mises en surbrillance.

« Méfie-toi, je crois que son sang a des propriétés spéciales. Je ne vois pas pourquoi elle se serait entaillée, autrement. »

Ça se tenait, mais Kate était par nature prudente. Elle bondit dehors, et déploya ses ailes, planant en se rapprochant d’Ayane. La mystérieuse statue vivante était sonnée, et avançait lentement, se dirigeant vers le boulevard qui longeait le musée Minamoto. Kate accéléra un peu, en orientant le haut de son corps vers le bas, et se redressa en approchant, plaçant ses jambes en avant, jambe gauche tendue. Elle heurta ainsi la nuque d’Ayane, la frappant par l’arrière, et envoya la jeune femme rouler sur le sol, finissant sa course contre un buisson.

« Tu as fait assez de dégâts comme ça. »

Sortant un nouvel objet de sa ceinture, Kate balança une bombe fumigène qui explosa devant Ayane, obscurcissant sa vision et ses sens. Batgirl fondit alors sur elle, et plaqua contre sa tête un petit appareil en forme de chauve-souris, une sorte de Batarang qui se fixa comme une ventouse, avant de répondre un léger choc électrique qui frappa le cerveau d’Ayane. Il n’y aurait aucune lésion cérébrale, l’objectif était tout simplement de sonner son porteur. Ayane s’écroula comme une masse.



La mystérieuse statue devait se réveiller ailleurs, attachée sur une espèce de table chirurgicale, allongée, jambes et bras écartés. Elle était toujours nue, et visiblement soignée, tandis que son corps était relié à des appareils cliniques. Ce n’était pas l’hôpital, mais le duplex de Barbara. Kate avait estimé qu’il était plus prudent de ramener la femme chez l’Oracle, plutôt qu’à l’hôpital public. Et Barbara ne pouvait pas vraiment être contre cet avis.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mardi 10 décembre 2013, 10:16:14
Rien n'était si bon que le goût de la liberté. Lorsque la brune courut vers la fenêtre pour tenter de se libérer, les gardiens tentèrent de lui tirer dessus. Par chance ou grâce à sa vitesse, ils manquèrent leur cible. Elle réussit alors à quitter le musée pour s'écraser au sol. C'était une chute violente même pour son corps résistant. Elle voyait trouble, tout son corps lui faisait mal, et elle pissait le sang de partout. Elle devait avancer, toujours avancer et quitter cette fichue ville. Tout ce qu'elle voulait s'était d'être en pleine nature et d'être tranquille. Elle aurait bien voulu vivre bien des années sans personne, mais il fallait croire que les humains étaient partout.   

Au plus grand étonnement d'Ayane, la femme déguisée ne la poursuivit pas. Peut-être ne pouvait-elle pas sauter deux étages comme elle. Peut-être qu'elle allait pouvoir la semer. Elle sourit bien heureuse. Il faisait nuit noire, sans doute très tard. Il n'y avait personne dans les rues et tant mieux, voir une fille nue en sang avec une dégaine pas possible aurait apporté des problèmes. Elle devrait quitter la ville avait le lever du jour. Elle allait bien trouver à un endroit un coin de nature paisible pour reprendre des forces.

La méduse aux yeux rouges entendit un bruit étrange derrière elle en hauteur. Elle ne pouvait pas savoir ce qui l'attendait. Elle ne voulait pas se retourner de peur de perdre du temps. Elle sentit un coup violent dans sa nuque la faisant basculer en avant contre le sol. Cela lui avait coupé ses forces. Elle avait à peine la possibilité de tourner ses yeux vers Batgirl. Elle semblait très calme malgré la situation.

« Tu as fait assez de dégâts comme ça. »

Ayane s'attendait à devoir se réveiller dans trente ans. Elle allait encore se faire tuer par la haine des Hommes. Ce n'était pas grave, elle avait l'éternité devant elle, elle n'était pas pressée. Elle ferma les yeux et attendit qu'on l'achève. Elle n'avait pas la force de bouger. Sa vision se plongeait dans l'obscurité, ses forces devaient l'abandonner. Elle avait déjà bien abusé de ses capacités, seulement au réveil. Quelque chose s'agrippa à sa tête avant de perdre connaissance. 



La jeune fille ouvrit les yeux difficilement en papillonnant de ses yeux bleus et clairs, comme si elle venait de faire un long rêve. Elle voulut se lever pour voir où elle était, cependant elle était attachée. Un peu surprise et paniquée, elle regarda autour d'elle rapidement. Il y avait de solides attaches en métal au niveau de ses poignets et de ses chevilles. Il n'était même pas la peine d'essayer de s'en libérer. Elle rougit lorsqu'elle se vit toute nue. Un pervers ou quelque chose comme cela avait dû la déshabiller pour tenter des trucs. Elle avait des bandages un peu partout sur son corps.

«   Mais ... qu'est-ce que c'est que ça ? Et pourquoi je suis attachée moi ?!  Et puis c'est quoi ces bandages ? Je me souviens pas m'être blessée ? Je ...   »

Ayane venait de se rendre compte qu'elle n'avait plus aucun souvenir. Tout ce qu'elle savait, c'était un prénom, Ayane. Un rêve troublant était déjà loin de sa tête. Un combat contre des gens étranges avec un grand sabre. Elle ne savait même pas si elle était capable de se battre, et puis contre qui ! Non, le plus urgent était de s'échapper de la maison de ce pervers. Il devait être gros et chauve, avec de grosses mains rêches et des poils de nez qui étaient exagérément longs. Elle frisonna de dégoût en hurlant d'une voix désespérée. C'était bien différent de tout ce qu'avait bien pu entendre Batgirl ou son acolyte.

« Au secours ! Aidez-moi ! Il y a un gros pervers qui me séquestre !!!      »
 
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 12 décembre 2013, 01:25:50
« Ce n’est pas une humaine. Voilà la seule certitude que j’ai. »

Kate, bras croisés, était debout devant l’ordinateur de Barbara. Il ressemblait à celui de la Bat-cave : un ensemble effrayant de claviers éclairés par un rétroéclairage et d’écrans multiples. Sur l’un d’eux, l’Oracle s’amusait devant les souches de sang récupérés par Kate dans le musée Minamoto Elle s’était livrée à quelques expériences, et un café chaud trônait devant elle. La belle rousse, dans son fauteuil roulant, pianotait des doigts sur ses claviers, et d’autres écrans montraient des recherches informatiques réalisées sur le Web. Le mythe grec de la Gorgone, des recherches sur le taux de calcaire présent dans l’eau, et d’autres informations. Barbara était un génie, ce qui se confirmait toujours quand elle se lançait dans ses recherches... Ainsi qu’une femme entièrement dévouée à sa tâche. La jeune femme qui avait autrefois été espiègle et joueuse avait laissé place à une femme beaucoup plus professionnelle, véritable acharnée du travail, qui ne laissait rien passer. Kate Kane que la faute en revenait presque exclusivement au Joker, depuis que ce dernier avait ôté à Barbara l’usage de ses jambes. Pour éviter de sombrer dans la dépression, et pour continuer à se sentir utile, elle avait rempli un rôle de soutien tactique, devenant l’Oracle, génie informatique, spécialisée dans les recherches et dans la criminologie. L’avoir comme commandante était aussi enrichissant que dur, car Barbara était du genre intransigeante, et assez cassante.

« C’est quoi, alors ? demanda Kate.
 -  Hum... Probablement une mutante. Pendant que notre amie était dans les vapes, j’ai réalisé quelques IRM, des scans… Ses activités cérébrales semblent correspondre à celles que les mutants ont généralement tendance à émettre, quand bien même il existe de fortes variations entre eux.
 -  Ah... Donc, ce n’est pas une statue qui se serait... Euh... Humanidifiée ?
 -  De ce que je peux voir, je pense plutôt qu’elle s’est statufiée... Dans quelles circonstances, pourquoi, comment, je l’ignore, mais le fait est qu’elle s’est réveillée. Elle a des pouvoirs surhumains, et, surtout, elle peut transformer les êtres vivants en pierres. J’ai observé les scènes de ton combat avec elle. C’est le bonsaï qui s’est transformé en pierre, mais, curieusement, les objets qu’elle a touché avec son sang, eux, sont restés intacts... Comme ces morceaux de porcelaine qu’elle a voulu te balancer. »

Kate hocha la tête, silencieuse, écoutant les explications théoriques de Barbara.

« Pour l’heure, je pense que son sang doit agir sur le calcaire contenu dans l’eau. C’est pour ça que j’ai fait des recherches. Bien sûr, c’est une théorie assez extravagante pour l’heure, mais je pense que son sang doit créer une réaction chimique quand il entre dans un corps. Or, le calcaire est une roche. »

Barbara n’avançait pour l’heure qu’une théorie. Elle pouvait tout à fait être fausse, mais, qu’elle soit vraie ou non, Kate admirait sa capacité de réflexion, son esprit de déduction. Elle réfléchissait vraiment très rapidement. Elle s’arrêta soudain dans ses explications en entendant du bruit. Elle tourna la tête vers un écran isolé, une caméra de sécurité montrant la pièce dans laquelle Ayane était détenue. La jeune femme était réveillée, et se débattait, comme pour chercher à se libérer.

« Au secours ! Aidez-moi ! Il y a un gros pervers qui me séquestre !!! »

Les deux femmes se regardèrent. Un « gros pervers » ? Était-ce une ruse de sa part ? Ayane avait curieusement l’air... Beaucoup moins sauvage, ressemblant à une femme en détresse. Barbara ne fit aucun commentaire, et avança son fauteuil roulant, qui était motorisé.

« Allons voir notre pensionnaire. »

Ayane était dans la salle d’opération, où Barbara se rendait pour recevoir le traitement tekhan lui permettant de pouvoir marcher et redevenir, pendant un bref moment, Batgirl. Elle entra la première, accompagnée de Kate, qui avait encore son costume, même si le masque était replié derrière elle.

« Vous êtes réveillée, Madame ? Je m’appelle Barbara Gordon, et je suis désolée de devoir vous attacher, mais, considérant le fait que vous avez voulu tuer mon amie, vous comprendrez bien que je doive prendre quelques précautions. »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 12 décembre 2013, 12:22:09
Lorsque les deux femmes arrivèrent dans la pièce, Ayane fut très étonnée. Elle ne s'attendait pas vraiment à découvrir de simples femmes. Elle pensait être séquestrée par des hommes pervers, qui serait assez dingue pour attacher nue une femme ainsi ? Son imagination turbinait à plein régime à regardant à droite puis à gauche. Elle n'entendait pas d'autres bruits de personnes. Peut-être que le méchant homme était parti pour un moment. Il fallait utiliser ce temps à bon escient.

« Il faut faire vite ! Ce ou ces dingues peuvent revenir à tout moment ! Vous pouvez me libérer ? Il faut fuir cet endroit !    »

Elle n'était pas du tout consciente, que ces femmes étaient responsables de son état. Elle tirait doucement sur les attaches avec une force humaine normale. Elle paniquait un peu. Elle n'aimait pas être nue ainsi et exposée. Elle n'était pas une bête de foire ! Elle était dans une étrange pièce sur une table en métal. De grandes lumières étaient braquées et disposées au-dessus d'elle, comme si on voulait l'étudier. Il y avait également toutes sortes d'outils pour de la chirurgie, des prises de sang et autres examens. Cela ressemblait à un hôpital avec toutes les options.

«   C'est ... C'est lui qui vous a fait ça ?  »

Ayane s'imaginait que cet hypothétique homme avait fait du mal à cette fille au fauteuil roulant. Elle était peinée de voir quelqu'un comme cela. Ca devait être une vie difficile. Elle devait se sentir si limitée, sans doute, jalouse des autres personnes normales. Puis elle regarda l'autre personne à ses côtés. C'était une femme étrangement habillée. Elle avait l'impression de l'avoir déjà vue, mais où ? C'était très vague, une sensation de danger l'envahit. Elle frissonna alors en ayant la chair de poule. Elle pouvait voir son visage au moins, ce qui la rendait moins terrifiante. Puis la fille dans le fauteuil prit la parole.   

« Vous êtes réveillée, Madame ? Je m’appelle Barbara Gordon, et je suis désolée de devoir vous attacher, mais, considérant le fait que vous avez voulu tuer mon amie, vous comprendrez bien que je doive prendre quelques précautions. »

« Madame ? Heuuu ... appelez-moi Ayane, ça suffira.

...

Quoi ?! Moi j'ai tenté de tuer cette fille ? Mais qu'est-ce que vous racontez ! C'est totalement faux ! Et puis je ne vous connais pas, ni l'une ni l'autre ! Et puis pourquoi j'aurais voulu la tuer ?
».

Ayane semblait véritablement troublée, ce n'était pas de la comédie. En tout cas si ça l'était, elle était très forte. Elle se pinça les lèvres, un peu perdue. Elle tentait de réfléchir, elle tentait de se rappeler, mais rien ne lui venait. À peine quelques vagues images qui ne voulaient rien dire. Toutes ses vies étaient mélangées. Une vague de sensations diverses la submergea en un instant, la mort, le plaisir, la curiosité, la patience, la haine, la colère, la gentillesse. C'était étrange, elle ne comprenait pas grand-chose.

« hier ... hier, je dormais. Oui, je crois que c'est ça. Je dormais, je ne pouvais pas essayer de tuer votre amie. Vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre. Et puis libérez-moi s'il vous plaît, je ne le dirais à personne. » 

La jeune femme semblait parler aux deux filles un anglais avec un accent parfait, malgré son apparence japonaise. Si les enregistrements de quand elle parlait étaient écoutés, elle parlait simplement en grec ancien. Une langue morte depuis fort longtemps, depuis la chute de la Grèce antique par Rome. Elle ne savait même pas elle-même qui elle était, ou plutôt ce qu'elle était. On pouvait sûrement la prendre pour une mutante, son ADN était modifié par rapport à un humain normal. Elle avait été certainement humaine ou à base d'humain, mais c'était il y a très très longtemps. Si plus d'amples recherches avaient été faites, une difficile traque de statues de femmes était possible. Elles n'avaient jamais la même apparence, mais disparaissaient tous les trente ans. Elle avait eu différentes vies depuis tous ses siècles. Tantôt une simple et paisible paysanne, une servante d'une grande famille, une prostituée utilisée à cause de son amnésie. Elle avait même été dans un harem pendant plusieurs vies. Son secret si particulier avait été gardé pendant longtemps par une puissante famille arabe. Quelques soit l'époque, où elle se réveillait, elle était toujours une magnifique femme parfaite de l'ethnie locale, n'ayant aucun souvenir, mais sachant parfaitement parler toutes les langues. Elle était facilement influençable par quelqu'un d'assez malin, mais ses vies se finissaient toujours de la même façon, la violence.

Sa mémoire était remplie de massacre, car en cas de problème se réveille une bête meurtrière au fond d'elle. Une arme de mort qui ne s'arrête jamais. Elle avait déjà tué tout un village seulement par ce qu'elle avait été en danger. Son arme revenait toujours à elle au moment opportun, peu importe sa forme.

À sa vie précédente, elle avait été recueillie par un homme qui était devenu l'ancien du village au Vietnam. C'était une vie simple et proche de la nature. Il avait bien remarqué que quelque chose n'allait pas, lui vieillissait à mesure que les années passaient, mais pas elle. Elle était toujours cette jeune fille radieuse dans le bel âge. Elle avait toujours été calme. Elle ne s'était jamais transformée dans le rôle de la méduse malgré la guerre. Elle savait comme tout le monde ce qui se passait. Une nuit, un groupe de militaires américains était venu dans son petit village. Il ne regroupait pas plus d'une cinquantaine d'individus. Il était isolé et n'avait guère d'importance stratégique. Les militaires avaient traité les habitants durement. Ils pensaient trouvés des combattants. Ils avaient regroupé tout le village, les menaçant de leurs armes.

Ayane était paniquée, mais pas en danger immédiat pour le moment. Ce ne fut que quand ils tirèrent une balle dans la tête de son père adoptif que le drame arriva. Elle avait serré sa main contre sa bouche en pleurant à chaudes larmes. Tout le village était terrifié par cet envahisseur. Elle était habillée par de simples vêtements de tissu. Les habitants étaient regroupés sur la place du village tous assis à terre. Elle se releva lentement une machette à la main, qui avait également cette rigole. Elle avait la tête basse, une coupe de cheveux simple et courte. Les militaires au début avaient bien ris en voyant cette gamine les menacer. Ils avaient des armes à feu lourdes, des grenades et tout un matériel. Ils étaient entraînés au combat, et la fille devant eux avait tout l'air d'être une simple ado désespérée.

Ce ne fut qu'après avoir statufié un militaire en lui coupant le bras qu'ils la prirent au sérieux. Le village était tout aussi étonné par ce qui se passait. Elle se déplaçait à une vitesse hallucinante. Elle avait une telle force, une telle haine, et ses yeux étaient terrifiants. Les Américains n'avaient pas du tout compris ce qui était arrivé à leur ami. La méduse ne leur laissait guère le temps de réfléchir, frappant le militaire le plus proche en plein torse. Il se transforma lui aussi en pierre. Le capitaine de cette petite troupe tira à plusieurs reprises avec un pistolet sur la femme. Elle se protégea partiellement avec la statue du militaire. Une balle l'atteignit cependant à l'épaule, on voyait facilement le troue, mais elle ne semblait pas en être affectée. Sa colère devenait de plus en plus grande encore. Elle se rut sur sa proie à grande vitesse lui entaillait sa hanche, mais c'était suffisant. Il se transforma en pierre avec un visage terrifié réalisant ce qui lui arrivait. Elle prit un malin plaisir en poussant la statue avec force au sol qui se brisa, non-sang regarder les autres militaires avec un grand sourire.

Le sergent Hawkins assista à toute la scène. Un de ses camarades ayant peur pour sa vie tira sur cette femme avec son Mp5. Elle se prit une partie de la rafale un peu partout sur son corps. Des impacts étaient visibles sur son torse, ses bras et même sa tête était légèrement défigurée au niveau de sa joue droite. Cependant, ce n'était pas encore suffisant pour l'abattre. Malgré les blessures, elle allait encore assez vite et le militaire en train de recharger son arme n'était pas assez rapide. Comme une bête, elle s'agrippa à lui et le mordit au cou jusqu'au sang. Avec la blessure à sa tête, elle avait son propre sang dans la bouche. Il hurlait à cause de la douleur alors qu'il se changeait lui aussi en pierre.

Le sergent Hawkins, profitant de cette étreinte, eut le temps de tirer plusieurs balles dans la tête de la jeune fille. Elle laissa alors l'homme en pierre pour faire quelques pas vers le sergent, mais elle avait subi bien trop de dégâts. En larmes et criblée de balles, la gorgone se changea en pierre lentement dans la posture qu'on la connaît. Le sergent ordonna que l'on quitte le village immédiatement, laissant alors au milieu du village la statue. Comment était-elle arrivée jusqu'au musée était un mystère. Quoi qu'il en soit, à son retour de mission le sergent Hawkins nota scrupuleusement tout dans son rapport. Il ne fut pas pris au sérieux, de nombreuses personnes présentaient des troubles. Le rapport fut rangé dans les archives de la guerre du Vietnam et oublié. Peut-être pas pour tout le monde, mais c'est une autre histoire.

« GRRRMMMLLLLLL  »   

Fit alors le ventre d'Ayane. Elle fut gênée de ce bruit inconvenant. Elle avait très faim, mais elle n'osait trop quémander de quoi manger. Les regards des deux femmes étaient sur elle, plein de questions.               

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 13 décembre 2013, 01:40:01
Barbara ne fut que partiellement surprise quand Ayane nia avoir jamais tenté de l’agresser. Elle se débattait faiblement, inutilement. Lesliens qui la retenaient était en adamantium, extrêmement résistants. Batgirl ne se servait pas de cette table d’opération uniquement pour elle, mais aussi pour y interroger des individus parfois très épais et très puissants.

« Hier... Hier, je dormais. Oui, je crois que c'est ça. Je dormais, je ne pouvais pas essayer de tuer votre amie. Vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre. Et puis libérez-moi s'il vous plaît, je ne le dirais à personne. »

Kate fronça les sourcils en croisant les bras. Elle allait dire quelque chose quand Barbara tourna la tête vers elle, et la secoua de droite à gauche. Elle pensait qu’Ayane était sincère. Elle n’aurait pas su exactement dire en quoi, mais son intuition le lui soufflait. Barbara ne faisait pour autant pas confiance à Ayane, et soupçonna cette dernière d’avoir un comportement légèrement schizophrénique. Si elle la libérait, l’autre Ayane, une personnalité violente et cruelle, pouvait à nouveau débarquer, et Barbara n’en avait pas spécialement envie. L’Oracle fit lentement avancer son fauteuil roulant, se rapprochant de la femme. Elle essayait de se débattre, inutilement, tout en regardant autour d’elle, paniquée. C’était bien trop crédible, et bien trop inattendu, pour être un piège. La femme n’essayait pas de négocier, mais manifestait une telle surprise que l’Oracle avait tendance à la croire. C’était aussi simple que ça.

La pièce comprenait un ordinateur dans un coin, et Barbara s’y rendit, pianotant sur le clavier. Au-dessus d’Ayane, un écran plat s’alluma, tandis que la lumière décrut, et qu’un bras mécanique articulé déplaça l’écran. En fait, l’écran plat était le long du bras mécanique, et Barbara l’utilisait pour le déplacer, quand elle pratiquait le traitement la soignant. L’écran disposait d’enceintes à reconnaissance vocale, et il lui suffisait de parler pour donner des instructions. Elle entreprenait de charger les vidéos d’enregistrement de la caméra de sécurité, quand l’estomac d’Ayane se mit à gargouiller.

Tournant la tête, l’Oracle s’interrompit, et s’adressa à Kate.

« Je crois que notre invitée a faim, Kate...
 -  Et ? »

Manifestement, Kate était bien plus hostile que Barbara, et pensait clairement qu’Ayane jouait la comédie. Elle avait croisé assez de cinglés à Gotham pour savoir que certains criminels étaient des acteurs-nés, capables de faire croire n’importe quoi le jour de l’audience. L’Oracle le savait aussi, et c’était pour ça que, même si elle avait tendance à croire Ayane, elle ne lui faisait pas confiance.

« Nous ne sommes pas des sauvages, Kate. Cuisine-lui quelque chose de rapide. Je vais m’entretenir avec notre amnésique pendant ce temps. »

Kate la regarda en soupirant longuement. Barbara se pinça les lèvres, et rajouta :

« S’il-te-plaît… »

Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de Kate, qui haussa ensuite les épaules, puis se retourna, et sortit.

« Bien... Je m’appelle Barbara, Ayane. Le temps que Kate fasse ce qu’elle a à faire, j’aimerais te montrer une vidéo. Elle provient du musée Minamoto, où tu t’es réveillée. Elle date d’il y a quelques heures. »

Barbara enclencha la vidéo, et, sous les yeux d’Ayane, la retransmission du combat l’opposant à Batgirl, ainsi qu’aux agents de sécurité. Le film se termina par le saut d’Ayane hors de la pièce.

« Kate t’a rattrapé, t’a neutralisé, et t’a ramené ici. »

Par la porte ouverte, on pouvait entendre le son des grillades, ainsi que l’odeur de cuisson. Kate était en train de faire chauffer un steak, et avait retiré sa combinaison.

« Et tu ne te rappelles de rien ? »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le vendredi 13 décembre 2013, 11:03:06
Ayane était loin de penser que les liens étaient autre chose que de l'acier. L'adamantium, le métal le plus dur au monde était assez nouveau. Elle trouvait d'ailleurs assez injuste d'être attachée. Avait-elle réellement essayé de s'attaquer à une fille ? Et puis que fait-elle toute nue ? Elle arrêtait de remuer sur la table d'opération quand elle voyait que cela ne servait à rien. Elle se gratta le dos avec la table en plissant les yeux, avant de ne plus bouger du tout fixant les deux femmes. Dans cette forme de conscience pure et fraîche, modelable avec le temps, elle n'avait pas accès à sa véritable puissance. Cependant, son sang était toujours tant présent qu'elle le veuille ou non.

La jeune femme observait alors le jeu de regard entre les deux, assez étonnée. Elle afficha par conséquent une mine renfrognée, jalouse de ne pas être dans la confidence. Elle se calma un peu en regardant la dite Oracle.

 « Dites ... Si vous êtes pas un gros pervers, il y aurait moyen de me couvrir un peu ? À moins que ce ne soit la mode ! Mais je ne peux que remarquer que vous êtes habillées ! »

Ayane ne comprenait pas vraiment la situation. Elle regarda alors Barbara faire, ne comprenant pas vraiment à quoi rimait ce pianotage. Elle perçut rapidement les lettres dont la disposition lui rappela les machines à écrire. Puis un écran de télévision si plat sur une sorte de bras mécanique. Elle pencha la tête perplexe.

« Ben dis donc, c'est drôlement plat ! Il y a vraiment la place de mettre le tube cathodique la dedans ? »

La méduse avait drôlement faim, surtout de viande rouge, mais celle qui était costumée était apparemment très méfiante. Elle tenta de faire un regard pour les apitoyer. Il fallait dire qu'elle n'avait pas mangé depuis trente ans après tout ! Elle avait besoin de reprendre des forces rapidement. Sa résurrection lui prenait beaucoup d'énergie.

« S'il vous plaiiiiiiiis madaaaame !  »

« Nous ne sommes pas des sauvages, Kate. Cuisine-lui quelque chose de rapide. Je vais m’entretenir avec notre amnésique pendant ce temps. »

« Je serais sage ! promis ! »

Ayane ne savait pas trop pourquoi elle répondait cela à ce moment-là. Elle n'avait pas eu l'impression d'avoir été pas sage à un moment. Elle ne se rappelait de rien du tout, même les événements de cette nuit étaient troubles. Elle afficha un grand sourire satisfait lorsque Kate partit à la cuisine. 

« Bien... Je m’appelle Barbara, Ayane. Le temps que Kate fasse ce qu’elle a à faire, j’aimerais te montrer une vidéo. Elle provient du musée Minamoto, où tu t’es réveillée. Elle date d’il y a quelques heures. »

« Réveillée ? Pourquoi je dormais dans un musée moi ? Je n'ai pas de maison ? D'ailleurs hmmm ... elle est où ma maison ? »

Naturellement, Ayane ne demanda où étaient ses parents. Cela aurait été une question assez normal vu son âge d'apparence. Pour le Japon, elle n'était pas majeure encore. C'était différent pour les autres pays bien entendu, et bien loin des considérations à l'époque antique. Elle regarda la vidéo très perplexe. Tout ce que disait Ayane était en grec ancien, mais cela ne la choqua pas une seule seconde. Elle le comprenait comme n'importe quelle langue de la terre ou d'ailleurs. Cependant, quand elle leur parlait en ce moment, elle entendait de l'anglais.

« C'est moi ça ? C'est à ça que je ressemble ? Je ... Je ne me rappelle pas vraiment. C'est ... c'est normal ça ?      »

La jeune fille était totalement perdue, mais en regardant la femme dans son fauteuil roulant, cela devait être vrai. Ce qu'elle voyait était bien trop grave pour que ce soit une tromperie. Elle ne savait pas trop quoi y penser. Puis soudain cela lui rappelait quelque chose. Elle avait déjà vu cette scène quelque part. Elle fronça les sourcils en creusant dans sa tête.

« Si ... ça me dit quelque chose. On dirait ... on dirait mon rêve ! Je me rappelle maintenant, c'est le rêve que j'ai fait cette nuit ! Mais la méchante c'est la fille sous l'étrange cagoule ! Elle voulait me faire du mal, alors je me suis défendu. Enfin avant il y avait cette étrange police avec leurs armes à feu. Ils me menaçaient, alors je me suis défendu ! Tout ce que je voulais, c'était que l'on me ficha la paix ! »

Ayane essayait de défendre son point de vue, même si elle n'allait pas avoir beaucoup de fervents. Elle venait à peine de s'éveiller que l'on l'agressait après une sieste de trente ans. Il fallait la comprendre aussi. Cependant, elle réalisa que ce ne devait pas être un rêve si c'était en vidéo. Elle se pinça les lèvres en tournant son regard vers Barbara.

« Ce ... Ce n'était pas un rêve, c'est ça ? Ça c'est vraiment passé hein. Mais qu'est-ce que je fichais nue encore ? C'est peut-être moi la perverse après tout. Je dois aimer me promener toute nue ! Mais quelle horreur ! »
 
« Kate t’a rattrapé, t’a neutralisé, et t’a ramené ici. »

La jolie brune renifla légèrement. À la bonne odeur, son ventre gargouilla de plus belle en sentant un bon steak. C'était exactement ce dont elle avait besoin. Elle hocha la tête lentement avec un visage plus grave. Elle se rappelait tout de la nuit. Son esprit avait apparemment par sécurité caché ce moment. Elle ne savait pas trop comment l'expliquer, mais elle reconnaissait cette arme. Pourtant, elle était unique et son apparition datait seulement de cette nuit, mais c'était comme si elle l'avait toujours connu. Ce sabre faisait partie de son être, c'était comme si on ne reconnaissait pas son propre bras. L'arme l'appelait et elle appelait l'arme. Elle posa alors une simple question d'une voix bien plus sérieuse, mais ce n'était pas le ton de cette nuit quand elle récita le poème.   

«   Qu'est-ce que vous allez faire de moi maintenant ?      »
 


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le samedi 14 décembre 2013, 01:08:56
Barbara avait également noté la langue. C’était très troublant. Quand Ayane s’était adressée à Kate devant le musée, la langue employée était de l’anglais, mais, face à la caméra de sécurité, c’était... Du grec ancien. L’Oracle avait déjà trouvé une explication, mais il lui fallait encore l’expliquer. Ayane parlait naturellement en grec antique, mais, dans un truchement que Barbara ne s’exprimait pas, les mots que les autres personnes vivantes entendaient étaient formulés dans un idiome qui leur correspondait. C’était un autre pouvoir magique, et le fait qu’Ayane ne modifie pas les caméras soupçonnait que cette dernière devait remonter à l’Antiquité... Ceci renforçait les liens entre Ayane et les Gorgones.

Dans l’Odyssée d’Homère, les Gorgones sont des créatures malfaisantes, dont le visage est empli d’une telle laideur que quiconque les regarde se trouve transformés en pierre. Méduse était, selon Hérode, l’une des trois filles de Phorcys et Céto, des divinités marines. Se pouvait-il qu’Ayane soit la réincarnation de Méduse ? Barbara pouvait très sérieusement se poser cette question, car elle savait que les mythes avaient une fâcheuse tendance à se répéter dans le monde présent. Après tout, les Amazones grecques existaient encore, dans l’île sacrée de Themiscyra, héritière de la lointaine Thémiscyre, une ville antique du Cappadoce, qui avait abrité le peuple des Amazones. Themiscyra était une île traditionnellement hostile envers les hommes, où le peuple des Amazones régnait, pratiquement isolé du monde. L’Oracle envisageait de trouver un moyen de contacter la Princesse Diana pour essayer d’en savoir plus.

Ayane, de son côté, expliqua qu’elle avait uniquement agi en état de légitime défense, ce qui laissait Barbara légèrement sceptique.

« Qu'est-ce que vous allez faire de moi maintenant ? »

L’Oracle ne répondit pas immédiatement, restant silencieuse pendant quelques secondes, tandis que Kate continuait à faire cuire le steak, et avait allumé la radio. Des relents de musique de rock s’approchèrent de la pièce. Vaguement, Barbara crut reconnaître les sonorités musicales de Tell Me Baby (http://www.youtube.com/watch?v=oDNcL1VP3rY) des Red Hot Chili Peppers, un groupe musical que Kate appréciait.

« Pour être honnête, toute la question est de savoir si je peux te faire confiance ou pas, Ayane. C’est toi qui as attaqué Kate la première, elle n’a fait que se défendre. De plus, je peux comprendre la surprise et la méfiance des gardes en voyant une femme nue en lieu et place d’une statue, les menaçant avec un nodachi. »

Barbara était honnête. Les réactions d’Ayane étaient troublantes, et elle n’était à aucun moment menaçante, que ce soit dans le regard, ou dans la posture. De plus, certaines choses qu’elle avait prononcées, notamment en voyant l’écran plat de Barbara, la faisaient réfléchir. Le « tube cathodique »... Elle devait venir d’années très lointaines pour avoir encore en tête les gros écrans de télévision. Kate finit par revenir. Son costume était au placard, et elle portait un jean et un pull rouge en s’approchant, tenant dans une main une assiette comprenant un steak et des pommes de terre grillées, coupées en deux.

« Je vais détacher tes bras pour que tu puisses manger, Ayane. Cependant, comme tu as vu la vidéo, tu comprendras que je doive prendre quelques précautions. »

Kate sortit de la poche de son jean un petit Batarang argenté, minuscule, et le posa sur le front de la femme.

« Si jamais ton agressivité refait surface, ce Batarang déclenchera une charge électrique qui t’assommera pour quelques heures. »

En l’état, c’était le mieux que Barbara puisse faire.

« Une fois que tu auras mangé, j’aimerais en savoir plus sur toi... Ce que tu es, d’où tu viens... Ce genre de choses, en somme. »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le samedi 14 décembre 2013, 12:48:35
Ayane avait effectivement bien deux autres sœurs, qui ne l'aimaient pas vraiment. Elles étaient également de nature surnaturelle, mais elles étaient moins démonstratives. Elles avaient réussi à vivre parmi les humains sans se faire repérer. Cela faisait bien longtemps qu'elles s'étaient perdues de vue. En tout cas, Ayane ne les avait pas vus depuis des siècles. Peut-être que quand elle était statufiée, ses sœurs venaient la voir. Elle n'avait pas de moyens de le savoir. 

La légende sur son sujet avait vraiment changé la réalité, mais cela devait être épique après tout. On ne pouvait décemment pas dire qu'une vingtaine de guerriers contre une femme seule étaient un combat équitable et honorifique. Le fameux percé était venu dans son île pour la tuer uniquement pour prouver son honneur afin de se marier. La méduse comme on la surnommait à l'époque ne lui avait rien fait à lui. Elle avait déjà tué pas mal de personne les transformant en pierre, mais ce n'était que de mauvaises personnes à ses yeux. La rumeur s'était sans doute répandue plus qu'elle ne l'avait imaginée. Pire, elle ne s'était jamais débarrassée des statues de ses pauvres victimes. L'entrée de sa grotte aménagée ressemblait plus à un cimetière qu'autre chose. Le combat avait été acharné contre les guerriers et marins qui étaient venus pour la tuer. À la fin, seul percé était vivante lorsqu'elle fut vaincue pour la première fois.

La tête de la méduse avait été tranchée pour la montrer au roi. Son triomphe fut total ce jour-là, beaucoup moins trente ans plus tard. Quand elle s'éveilla pour la première fois, elle était d'une colère noire. Elle ne fit pas de quartier en massacrant tous ceux qui étaient sur sa route. Elle voulut tuer ce roi stupide qui avait demandé une telle épreuve, mais cela faisait longtemps qu'il était mort. Elle laissa en vie son successeur en se retirant derrière une suite de statues. Elle était assez solitaire, ne se mêlant que rarement à la population. Dans de rares cas où les premières rencontres furent bonnes, elle passa de longues années paisibles avant un nouveau massacre. Les amazones avaient invariablement entendu parler d'elle à l'époque de leur vie sur terre. La méduse était une redoutable combattante, mais elle ne faisait aucune pitié que ce soit homme ou femme. Sa réputation ne serait peut-être pas très bonne après d'elles.       

Barbara ne semblait pas d'accord avec sa version de légitime défense. Ayane en était certaine en tout cas. Elle ne fit pas trop attention à la musique, trop obséder par les bonnes odeurs de viande rouge. Son ventre en grognait d'avance de cette bonne nourriture. 

« Pour être honnête, toute la question est de savoir si je peux te faire confiance ou pas, Ayane. C’est toi qui as attaqué Kate la première, elle n’a fait que se défendre. De plus, je peux comprendre la surprise et la méfiance des gardes en voyant une femme nue en lieu et place d’une statue, les menaçant avec un nodachi. »

Elle haussa les épaules, comment savoir si elle pouvait être une personne de confiance. Elle réagissait de manière assez logique, quasi animale. Quand elle était en danger, elle mordait. Sauf que lorsqu'elle retirait ses crocs, c'était très souvent fatal. Elle releva son visage en parlant d'une voix légèrement hautaine, voire outrée.

 « Quand je me suis éveillée, il y avait des gens qui braquaient des armes vers moi, alors je me suis défendue ! Tout ce que je voulais, c'était que l'on me fiche la paix ! Pourquoi ? Personne n'est jamais armée dans votre pays ?

D'ailleurs, il est où mon nodashi ? 
»

La jeune fille avait bien précisé que cette arme lui appartenait, c'était une évidence. Elle ne comprenait pas vraiment cette méfiante ou la logique de la femme dans le fauteuil. Il était fort à parier qu'elle ne l'avait jamais vraiment comprise. C'était sans doute pour cela que ses nombreuses vies s'étaient finies dans le sang et les larmes.

Ayane afficha un grand sourire en voyant l'assiette arrivée. Elle n'avait connu qu'une seule télévision, c'était celle du village au Vietnam, et ce n'était guère une foudre de guerre. Kate était habillée en civile, cela faisait presque étrange de la voir comme cela. 

« Je vais détacher tes bras pour que tu puisses manger, Ayane. Cependant, comme tu as la vidéo, tu comprendras que je doive prendre quelques précautions. »

« Ben sinon, vous avez qu'à me donner la béquer !    »

Dit-elle en rigolant comme une gamine. Elle était très fière de sa blague en regardant les deux autres, qui ne devaient pas trouver ça si drôle. Sa première rencontre allait sans doute avoir une très grande influence sur le reste de sa vie au Japon. Elle loucha un peu sur le Batarang en argent qui se retrouva sur son front. Elle reconnut ce truc-là assez rapidement. 

« Si jamais ton agressivité refait surface, ce Batarang déclenchera une charge électrique qui t’assommera pour quelques heures. »

Elle fut un peu vexée de prendre tant de précaution à son égard. Pour le moment, elle avait surtout très faim et ne pensait qu'à cette viande juste à côté d'elle. Elle les comprenait d'un autre côté. Si elles n'étaient pas sur leurs gardes, elles pourraient y passer facilement. Elle ne put se retenir de balancer une petite pique, non sans ajouter une petite note sarcastique dans sa voix.

« Vous devriez m'attacher sur une chaise électrique, ça ira plus vite comme ça !      »

Ayane était quand même assez contente d'être un peu plus libre. Elle se releva bien vite en sachant ses chevilles attachées. Elle ignora vraiment le projectile sur son front, ne tentant pas de le retirer. Elle se jeta sur l'assiette en prenant la viande à pleines mains. Elle mordit dedans avec un grand plaisir pour manger. Elle ne se posa pas du tout de questions si elle avait des couverts. Elle avait beaucoup trop faim. La viande ne se changea pas en pierre dans sa bouche. Elle ne toucha pas du tout aux patates, qui étaient sans doute très bonnes, mais elle ne digérait que la viande ou le poisson. Elle ne trouvait pas cela vraiment bon de toute façon.   
 
« Une fois que tu auras mangé, j’aimerais en savoir plus sur toi... Ce que tu es, d’où tu viens... Ce genre de choses, en somme. »

Tout en étant en train de manger, la méduse commença à lui répondre.

« Ce que je viens ? D'où je viens ? Ben je m'appelle Ayane ! Heuu .... sinon j'en sais trop rien ... »

Elle semblait vraiment sincère quand elle disait cela. Elle n'avait aucun souvenir de ses vies précédentes. Quand elle s'était battue, c'était plus instinctif qu'autre chose, même si elle a fait preuve de tactiques. Elle était un peu perplexe, ne sachant pas trop ce à quoi cette femme s'attendait. Elle avait bien remarqué dans la vidéo que quelque chose était arrivé au bonzaï, mais elle ne se l'expliquait pas.
 

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le lundi 16 décembre 2013, 01:50:23
La femme se mit à dévorer la viande à pleines dents, comme une espèce de sauvage, ce qui, encore une fois, interpella Barbara. Comment interpréter un tel geste ? Elle ne prit même pas la peine d’utiliser les couverts, confirmant qu’elle était une espèce de sauvageonne. De même, l’Oracle nota qu’elle ne toucha même pas aux patates grillées. Kate soupira faiblement, contrariée de s’être embêtée à découper les patates pour rien.

« Ce que je viens ? D'où je viens ? Ben je m'appelle Ayane ! Heuu... sinon j'en sais trop rien... »

C’était pour le moins succinct. Tandis qu’elle terminait de manger, Kate récupéra l’assiette, tout en offrant une serviette à Ayane, et s’assit sur un siège, dans un coin, où elle entreprit de calmer ses nerfs en mangeant les patates. Barbara, quant à elle, ne dit rien pendant quelques secondes. Ayane continuait à maintenir sa version, selon laquelle elle avait agi uniquement par légitime défense. Le nodachi était à elle, donc... Mais Barbara ne l’avait pas. Aux dernières nouvelles, il était resté au musée Minamoto, et devait donc maintenant être entre les mains de la police. Le récupérer risquait donc de ne pas être très simple, d’autant plus que l’Oracle ne comptait pas vraiment donner une arme à une femme qui avait essayé de s’en servir pour tuer des gens, et qui était manifestement incapable de se rappeler qui elle était.

L’Oracle ne demanda pas à Kate d’attacher à nouveau Ayane. Elle estima que cette dernière était suffisamment pacifiée pour éviter de les menacer, et Barbara avait besoin de réfléchir. Pouvait-elle faire confiance à cette femme ? Elle ne se rappelait donc de rien ? Pour Barbara, c’était un peu fort de café à avaler. L’Oracle se déplaça à nouveau, réfléchissant silencieusement.

« Tu serais donc amnésique ? Incapable de m’en dire plus sur toi ? Espères-tu vraiment que je puisse croire une telle affirmation, alors que tu m’as parlé de tube cathodique quand je t’ai présenté l’écran de télévision ? Si tu as oublié ton passé, normalement, tu ne devrais pas poser cette question. »

Qu’elle l’ait posé, en effet, signifiait que son esprit se rappelait une époque où les écrans de télévision étaient gros, parce qu’ils fonctionnaient grâce à des tubes cathodiques. Maintenant, les écrans fonctionnaient généralement par le biais des fameux LCD, les écrans à cristaux liquides. Barbara ne comptait pas faire un cours à Ayane sur l’historique des téléviseurs. Tout en se déplaçant, elle arriva derrière la table.

« Nous ne te voulons aucun mal, Ayane. Simplement, que tu le veuilles ou non, il y a en toi une part de violence pure que je ne peux pas me permettre de négliger, et qui explique les précautions que nous prenons en venant te parler. »

Des précautions qu’on pourrait sans doute trouver un brin excessives, mais, à la vérité, Barbara s’estimait suffisamment laxiste en rendant à Ayane l’usage de ses bras.

« Il va falloir que tu fasses un effort de mémoire pour mieux te présenter. D’où te viennent tes facultés ? Comment t’es-tu retrouvée dans cette vitrine ? Pourquoi t’es-tu réveillée précisément à ce moment ? Sans en savoir plus sur toi, je ne pourrais pas valablement t’offrir ma confiance. »

C’était aussi simple que ça.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le lundi 16 décembre 2013, 11:31:22
Ayane fonctionnait de manière instinctive tant que l'on ne lui apprenait rien. Sans doute que son amnésie étrange était une sorte de protection naturelle, mais il semblait que dans cette vie elle serait de courte durée. Cette époque était si étrange, tout le monde voulait savoir tout. Un sage il y a longtemps avait dit de ne jamais poser une question dont on ne voulait pas entendre la réponse. Elle avait faim, très faim. Elle n'avait même pas remarqué les couverts à côté d'elle.   

La jeune fille ne comprit pas bien pourquoi Kate soupirait, et elle ne s'en préoccupait pas trop à ce moment-là. Elle se lécha autour de sa bouche, appréciant beaucoup cette offrande. Elle prit la serviette se disant qu'elles seraient contentes. Elle sourit doucement aux deux, toute contente, se demandant bien pourquoi manger ses féculents, la viande était si bonne !

 « Je vous remercie beaucoup, c'était trop bon ! Ca fait du bien.  »

Dit alors la méduse en se caressant le ventre. Elle s'était habituée à être nue, cela ne la dérangeait plus vraiment. Elle regarda alors l'Oracle en pleine réflexion. Elle ne semblait guère satisfaite des réponses de la jeune fille. 

« Tu serais donc amnésique ? Incapable de m’en dire plus sur toi ? Espères-tu vraiment que je puisse croire une telle affirmation, alors que tu m’as parlé de tube cathodique quand je t’ai présenté l’écran de télévision ? Si tu as oublié ton passé, normalement, tu ne devrais pas poser cette question. »

« Oui, je vous l'ai dit, je ne me rappelle pas d'avant mon éveille au musée. Je ne vous mens pas, je voudrais moi aussi me rappeler. Qui sont mes parents, où je vis, ils doivent être inquiets. Et puis j'ai sans doute une famille ! Ils vont me chercher ! N'est-ce pas ? C'est ce que fait une famille hein ?

Quoi ? Juste par ce que je sais ce que c'est une télé, je vous mentirais ? Quelle drôle de théorie ! Je ne suis pas un légume, je n'ai pas oublié les mots ! Et puis quelle importance de savoir tout ça !   
»

Ayane était contrariée de cette réaction et de ce manque de confiance. Elle se sentait injustement accusée de tous les maux de la terre. Comme si ce n'était pas elle qui avait tenté de tuer quelqu'un au musée. Au pire, on pouvait l'accuser d'avoir fait de la casse, rien d'autre. Elle se mordit une lèvre en boudant comme une gamine. Elle regardait pas du tout contente celle au fauteuil roulant, qui n'arrêtait pas de lui poser des questions. Elle commençait à en avoir assez. 

« Nous ne te voulons aucun mal, Ayane. Simplement, que tu le veuilles ou non, il y a en toi une part de violence pure que je ne peux pas me permettre de négliger, et qui explique les précautions que nous prenons en venant te parler. »

« Et si je suis violente contre des gens qui le sont ? Où serait le problème ? oeil pour oeil, dent pour dent. À un voleur, on lui coupe bien une main ! »

La jeune femme avait répondu cela sous l'énervement. Elle ne savait pas vraiment d'où cela venait, et elle n'en tiendrait pas compte. C'était sans importance, elle le savait et trouvait cela normal. C'était un système de justice tout à fait acceptable. Elle lissa d'un doigt le couteau lentement en lâchant un soupire. 

« Il va falloir que tu fasses un effort de mémoire pour mieux te présenter. D’où te viennent tes facultés ? Comment t’es-tu retrouvée dans cette vitrine ? Pourquoi t’es-tu réveillée précisément à ce moment ? Sans en savoir plus sur toi, je ne pourrais pas valablement t’offrir ma confiance. »

«   Mais j'en ais aucune idée ! Je ... et puis je m'en fiche bien ! Arrêtez avec toutes ses questions !    »

Si Ayane s'énervait tant c'était qu'elle avait vraiment tout oublié. D'un autre côté, elle ne voulait pas véritablement se souvenir. Elle sentait que beaucoup de choses pourraient changer si elle se rappelait. Elle ne comprenait pas du tout cette époque. Elle comprit cependant qu'elle ne serait pas prête de sortir de cette prison d'un nouveau genre, si elle ne se rappelait pas. Même si ses geôlières étaient gentilles, aimables et serviables, elles n'en restaient pas pour le moins à la laisser repartir tranquillement. Elle hocha la tête lentement en baissant la tête. Elle posa ses mains sur ses genoux. Elle laissa ses longs cheveux lui cacher son visage. D'une petite voix triste, elle prit à nouveau la parole.

« Très bien, je vais essayer de me rappeler. »

La créature ferma alors les yeux lentement en essayant de creuser dans sa mémoire. Elle faisait un effort conscient d'avoir accès à la mémoire de sa terrifiante longue vie. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle ne se rappelait de rien. Était-elle normale ? Au bout d'un moment, elle eut un flash de nombreuses morts, mais pas les siennes. Pendant quelques secondes, elle vit de nombreuses personnes mourir de manière atroce, toujours fait par des armes de corps-à-corps. Elle eut un mouvement de recul en respirant très rapidement. Elle était choquée par tant d'horreur. Elle parla à nouveau d'une voix angoisser au bord des larmes.

« Je ... non ! Je ne veux pas me rappeler ! Tous ses morts .... Je ... Je ne l'ai jamais voulu ! Ce sont eux ! Ce sont eux qui essayent de me tuer ! Je ... c'est moi qui les aie tous tués Des femmes ... des enfants ... tous !  »

Ayane sentait des larmes coulées le long de ses joues. Elle était catastrophée en sanglotant. Elle regardait dans le vague devant elle, la tête basse. Ses mains étaient pressées contre ses joues. La toile obscure de sa mémoire commençait lentement à se défaire. C'était trop tard maintenant, la machine était en marche.

« Mes mains sont recouvertes de sang. Je ... Je ressens le souffle de vie de mes victimes s'éteindre contre ma peau. Je ... Des militaires, des militaires américains. Ils ... Ils sont venus à ma maison, ils nous voulaient du mal. Ils ont tués mon papa ... je ...      »
 
 


   

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mardi 17 décembre 2013, 02:12:41
Cette femme agissait de manière totalement immature. Malheureusement pour elle, Barbara ne plaisantait pas. L’Oracle avait grandement du mal à accorder sa confiance, comme si la paranoïa naturelle de Bruce l’avait contaminé... Ce qui n’était pas faux, puisque sa lutte perpétuelle contre le crime lui avait tout de même coûté l’usage de ses jambes. Elle ne disait donc rien, laissant Ayane réfléchir et se concentrer, ce que cette dernière finit par faire, tandis que Kate restait prudente, attentive, prête à intervenir dès que la violence d’Ayane se mettrait à refaire surface. La jeune femme se mit donc à parler, et commença à se rappeler son passé... Un passé trouble, qu’elle n’avait pas oublié, simplement enterré.

« Mes mains sont recouvertes de sang. Je ... Je ressens le souffle de vie de mes victimes s'éteindre contre ma peau. Je ... Des militaires, des militaires américains. Ils ... Ils sont venus à ma maison, ils nous voulaient du mal. Ils ont tués mon papa ... je ...      »

Le discours d’Ayane devenait de plus en plus difficile, et, lorsqu’elle parla des militaires américains, sa voix sembla se briser. Kate l’interrompit alors, en posant une main sur l’épaule de la femme. Elle l’avait rejoint, et planta son regard dans le sien, avant d’aventurer son autre main, et de lui caresser l’une des joues, un sourire réconfortant sur les lèvres. Kate ne dit rien pendant quelques secondes, son regard croisant silencieusement celui de la femme. Barbara, elle, s’était rendue sur l’ordinateur de la salle. Elle avait accès, depuis cet ordinateur, à la base de données du SHIELD, et commença à faire une série de recherches. Des militaires américains, des tubes cathodiques, une statue existant depuis un peu plus d’une trentaine d’années... 2010 - 30, ça amenait globalement aux années 1980’s, soit vers la fin d’un grand conflit de la région qui avait impliqué les militaires américains, la Guerre du Vietnam. L’Oracle ne voyait aucun autre conflit d’importance dans lequel les militaires américains s’étaient impliqués en Asie du Sud-Est depuis cette période. La Corée, ça remontait à une période trop éloignée, et elle décida d’affiner ses recherches.

Le SHIELD avait une excellente base de données, de vastes archives retraçant toute l’histoire de l’US Army depuis sa création, à travers tous les fichiers irrésolus, les énigmes, les projets secrets, et ce genre de choses... Tous les rapports consignés par les militaires étaient consignés, et, depuis quelques années, avec l’essor de l’informatique, la base de données consignait aussi les différents procès-verbaux. Ce système n’était pas sans rappeler la composante informatique du programme que le FBI utilisait sur le sol américain pour combattre les agresseurs sexuels, le ViCAP. C’était une véritable mine d’or, directement gérée depuis l’Helicarrier du SHIELD, où des cartons entiers de documents administratifs étaient scannés. C’est ainsi que les recherches de l’ordinateur de Barbara devaient l’amener au rapport du sergent Hawkins, réalisé vers la fin de la guerre du Vietnam.

Le rapport de Hawkins datait de 1972, vers la fin de la présence américaine au Vietnam. Son unité avait été près d’un village pour en ordonner l’évacuation, avant que du napalm ne déferle sur la zone, dans la mesure où les stratèges américains pensaient que ce village servirait de ralliement pour l’Armée populaire.

« Nous ne te voulons aucun mal, Ayane, lui expliqua Kate. Mais tu dois comprendre que tu vis dans un monde où couper la main d’un voleur n’est plus toléré. »

Elle lui sourit, et Barbara ne dit rien, poursuivant ses recherches. La prise du village avait fait l’objet de plusieurs pertes, que le sergent attribuait à une seule femme, armée d’un nodachi, et qui statufiait les soldats. Ce discours n’avait guère convaincu ses supérieurs, et le village avait été incendié par la suite, détruisant les statues des soldats. Seule cette statue avait survécu, ce que Barbara réalisa en consultant d’autres rapports. Elle suivit un peu la carrière d’Hawkins, et vit que ce dernier avait finalement été interné, et n’était ressorti de l’hôpital militaire qu’en 1980.

*On a probablement du le persuader qu’il avait rêvé...*

L’Oracle savait que l’esprit humain avait naturellement tendance à accepter les choses rationnelles. Hawkins avait du finir par se convaincre qu’il avait imaginé cette scène, que son esprit avait craqué. L’Oracle hocha la tête, silencieuse. Comment remontait la piste de cette femme encore plus loin ?

*Elle doit se statufier à l’approche de la mort, et s’en servir pour se régénérer... La Ayane qui a du sortir de sa chrysalide devait être dans le même état d’esprit que celle qui a affronté les soldats américains, une femme attaquée par des militaires... Ceci explique sans doute sa rage...*

L’hypothèse de Barbara pouvait se tenir. Elle avait le choix entre continuer à la retenir ici, ou la libérer. Elle s’écarta de l’écran, et se rapprocha de la femme.

« Je vais te relâcher, Ayane. Kate, conduis-là près d’une chambre d’hôte. Tu es notre invitée. »

Kate hocha la tête, et les liens autour des chevilles d’Ayane se retirèrent. Kate n’allait pas constater la décision de Barbara, et le penthouse comprenait plusieurs chambres pour les invités. Barbara comptait l’héberger ici, le temps que la mystérieuse femme-statue comprenne un peu mieux le fonctionnement de la ville.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mardi 17 décembre 2013, 16:38:27
Ayane était sur le point de craquer, de redevenir une créature dangereuse, quand Kate vint glisser une main sur son épaule. Elle fondit en larmes en tombant contre cette femme. Elles s'étaient battues il y a peu, mais cela faisait du bien de pleurer contre quelqu'un. De sentir un petit peu de réconfort, lorsque tout semble insurmontable. Elle sentit une de ses mains sur sa joue. Elle remonta son visage pour le planter dans celui de Batgirl.

Psychologiquement parlant, cette fille avait une maturité d'une fille de seize ans malgré son âge très avancé. Elle reniflait un peu dû au chagrin, les images horribles lui tournaient à nouveau dans la tête. Elle était incapable de s'en défaire maintenant, et d'autres encore plus morbides allaient venir. La boîte de pandore était à nouveau ouverte. Elle ne fit guère attention à Barbara qui pianotait sur l'ordinateur. Elle s'en fichait pas mal. Elle appréciait cette présence contre elle, cette chaleur. C'était assez surprenant de voir le changement d'attitude de Kate en seulement quelques minutes, sans doute qu'elle avait été touchée par sa douleur. 

Le pauvre militaire américain survivant de l'attaque avait dû en prendre plein la tête. Une confrontation avec cette gorgone n'était pas très aisée, ni pour le corps, ni pour l'esprit. Des yeux reptiliens qui vous transperceraient, cette force et cette rapidité. Une longue séance de médicaments et d'enfermements avait dû être nécessaire pour lui persuader que tout ceci était faux. Espérons seulement qu'elle ne fasse pas assez de vague pour que le sergent Hawkins voit à nouveau son cauchemar revenir à la vie. 

« Nous ne te voulons aucun mal, Ayane, lui expliqua Kate. Mais tu dois comprendre que tu vis dans un monde où couper la main d’un voleur n’est plus toléré. »

« Je ... Je le sais. Vous êtes gentille ... toutes ... toutes les deux.
Oui et bien ... c'était plus simple ! Au ... au moins ... les voleurs ne recommencent pas !     
»

Ayane n'avait jamais pu vraiment comprendre les nouvelles lois douces et compréhensibles envers les mauvaises personnes. Un voleur, on lui coupait la main, un violeur son sexe, rien de plus normal. Elle agrippa fortement les vêtements de Kate se pressant contre. Elle se calma petit à petit en restant contre son ennemie du soir précédent. Elle ne ressentait aucune animosité envers cette personne, comme si le soir d'avant avait été vécu par une autre personne.

Malheureusement, la méduse ou peut importe son titre ne pouvait guère aider Barbara même si elle le voulait. Sa mémoire était comme un grand sac de nœuds informes. Elle venait à peine de retrouver le bout de la ficelle. Petit à petit, elle serait sûrement capable de remonter le fil des événements, non sans dommage. Elle mourrait rarement dans un bonheur complet, c'était toujours tragique et violent. 

« Je vais te relâcher, Ayane. Kate, conduis-là près d’une chambre d’hôte. Tu es notre invitée. »

« Vrai... vraiment ? Vrai de vrai ? Vous me croyez alors ?!
Une chambre rien que pour moi en plus ?!     
»

Ayane semblait complètement excitée par la nouvelle. Cela avait balayé la douleur des visions précédentes assez facilement. Elle ne pensait pas qu'elles seraient si enclines à changer d'idée facilement. Elle se voyait déjà rester des jours et des jours à devoir fouiller dans sa mémoire, revoir des choses horribles. Elle devait également être surprise d'avoir une chambre rien que pour elle. Au Vietnam, ils avaient une petite cabane pour toute la famille.

La jeune fille pressa immédiatement ses jambes contre son torse. Elle pouvait se détendre un peu. Dans une position pareille autant de temps, cela lui faisait mal un peu partout. Elle sauta hors de cette table d'opération, pas mécontente de ne plus sentir le métal froid contre son corps. Elle fit quelques mouvements, se sentant ankyloser de partout. Elle était tellement heureuse d'être un peu plus libre, qu'elle en oublia facilement qu'elle était toute nue. Elle suivit alors Fate dans cette maison inconnue.

Une fois arrivée dans sa chambre, Ayane s'écroula alors dans son lit en position fœtale. Elle était au-dessus du lit en dehors des couvertures et peu importe. Elle était épuisée, elle devait reprendre des forces. Si on ne la réveillait pas, elle dormirait pour au moins douze heures.     



Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mercredi 18 décembre 2013, 01:14:25
« Vrai... vraiment ? Vrai de vrai ? Vous me croyez alors ?! Une chambre rien que pour moi en plus ?! »

Barbara haussa les épaules.

« C’est ça, ou le poste de police. Je pense que tu préféreras une chambre. »

En théorie, l’Oracle aurait d’ailleurs du conduire Ayane, non pas vers le commissariat, mais vers Seikusu Base Camp, afin qu’elle soit dans une cellule du SHIELD. Son plan initial était d’ailleurs de le faire, mais, en voyant le changement de comportement chez cette femme, ainsi que les informations qu’elle venait de récupérer, elle avait estimé qu’il serait plus prudent de ne pas la brusquer, et d’envisager une sorte de négociation, de manière à éviter des complications futures. Kate conduisit Ayane vers sa chambre.

Elles traversèrent un couloir, et rejoignirent assez rapidement une chambre. Kate alluma la lampe. Une fenêtre permettait de voir la ville, et le lit était propre, suffisamment confortable pour accueillir deux personnes.   Kate n’eut même pas le temps de dire quoi que ce soit qu’Ayane s’écroula sur le lit, et se mit à dormir, se recroquevillant en position fœtale, ressemblant à une espèce d’enfant. Kate esquissa un léger sourire évasif, puis s’écarta un peu. Elle commença par fermer le store de la fenêtre, appuyant sur un bouton pour abaisser le store automatiquement. Ce faisant, la jeune femme écarta les couvertures. Ayane gémit faiblement, mais Kate réussit à la glisser sous la couverture, et à la refermer sur elle. Elle la regarda ensuite, avec un léger sourire, puis se dirigea vers la porte, et éteignit la lumière en appuyant sur l’interrupteur.

« Repose-toi bien, mystérieuse femme... »

Kate éteignit donc la lumière, puis ferma la porte, et s’avança dans le salon principal. Une immense baie vitrée donnait sur une grande terrasse, et permettait d’avoir une vue plongeante sur le centre-ville, où quantité de gratte-ciel illuminaient la ville. Kate pouvait voir des grues sur les toits, et passait souvent du temps à admirer cette vue, qui ne manquait pas d’une certaine féérie. C’était sa ville... Une nouvelle Gotham, différente de cette cité corrompue... Et en même temps similaire sur bien des points. Elle se retourna en entendant Barbara se rapprocher.

« J’aurais cru que tu aurais appelé le SHIELD, commenta Kate.
 -  Je pense que voir les militaires risquerait de déclencher un traumatisme susceptible de réveiller la violence de cette femme », tempéra Barbara.

L’Oracle lui parla du rapport du sergent Dawkins, et Kate hocha la tête.

« Tu veux que je retourne dehors ? La ‘‘Blonde’’ court toujours, après tout... »

Barbara se mit à soupirer.

« Le crime ne se repose jamais, mais je comprendrais que tu sois fourbue, Kate...
 -  Quoi ? Parce que quelqu’un a cherché à me tuer ? Ce n’est pas la première fois, après tout... Ce que je crains, c’est que cette femme se mette à péter un plomb en dormant, et... »

Barbara hocha la tête.

« Je sais, je sais... Cependant, Kate, tu ne dois pas oublier que je sais encore me débrouiller. »

Kate sourit silencieusement. Non, elle n’en doutait pas. Elle s’avança dans un couloir, et rejoignit une partie du penthouse où tous les costumes étaient entreposés. C’était une sorte de salle avec des vitrines et des armoires, jouxtant l’atelier de couture, où Barbara réparait les costumes quand ils étaient endommagés. Elle remit le sien, prenant son temps, et s’observa dans le miroir.

*Hum... Ça va, ça ne sert pas trop... Je peux m’autoriser une part de pizza, en définitive.*

Elle retourna dans le salon, et se pencha vers Barbara. Un bref baiser sur les lèvres, puis elle sortit sur la terrasse. Mine de rien, laisser Barbara l’inquiétait un peu, mais elle savait que, à choisir entre sa propre sécurité et celle de la ville, le choix de Barbara était vite fait. Initialement, les Batgirls étaient venues pour poursuivre un trafic d’armes, mais elles avaient peu à peu fini par étendre leurs prérogatives. Kate se mit sur le rebord, et s’envola, en déployant ses ailes. Barbara l’observa partir, puis avança son fauteuil roulant, et fit des recherches. Depuis que le Joker lui avait fauché les jambes, Barbara était devenue insomniaque, et se servit une autre tasse de café.

La nuit fut heureusement apaisée.



Quand Ayane devait se réveiller, ce n’était plus Kate qui était dans le penthouse, mais une autre Batgirl : Stéphanie Brown (http://img89.xooimage.com/files/6/9/b/st-phanie-brown-1--36cd418.jpg). De délicieux sons étaient en train de remonter vers la chambre où Ayane dormait, et une âme charitable avait eu la décence d’esprit de lui installer des vêtements, sur la table de chevet.

Stéphanie était en train de faire une séance de sport, et écoutait une musique des Daft Punk, Get Lucky (http://www.youtube.com/watch?v=HXEJjtBouRA). Elle avait déplacé certains instruments de la salle de sport dans le salon, pour pouvoir être plus proche, si jamais Ayane devait se réveiller.

She's up all night for good fun
I'm up all night to get lucky
We're up all night 'til the sun
We're up all night to get some
We're up all night for good fun
We're up all night to get lucky

Elle portait un débardeur rose assez court, avec un minishort noir, des baskets, et était en train de courir depuis maintenant une demi-heure, respirant par petites foulées, tout en observant la ville, depuis la grande baie vitrée.

« Pfff-pffff... »

De la sueur s’échappait de ses joues rouges, et moulait légèrement ses formes sous son débardeur. Stéphanie savait qu’elles avaient une invitée, car c’était elle qui lui avait amené les vêtements. Barbara lui avait donné des instructions. L’Oracle, après avoir passé une nuit blanche, était en train de dormir dans sa chambre, et Stéphanie ne comptait pas la réveiller. Barbara dormait avec des boules Quiès, ce qui était passablement dangereux, mais était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour dormir. Autrement, elle avait toujours l’impression d’entendre un rire sinistre et machiavélique.

Chacun vivait avec ses propres démons.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mercredi 18 décembre 2013, 12:28:04
Quand Ayane se réveillait enfin de son long sommeil, il était bien tard. La journée était bien avancée, mais après tout, elle n'avait rien à faire. Elle dégagea les draps pour s'asseoir dans le lit. C'était quand même agréable un lit avec des draps propres, un environnement doux de coton. Elle se demanda tout de même comment elle était arrivée sous les draps. Elle ne se rappelait que de s'écrouler contre le grand lit.

La méduse haussa les épaules, ce n'était guère important. Sur la table de chevet, il y avait tout un tas de vêtements, mais également son nodashi. Elle ne pouvait pas vraiment l'expliquer elle-même, mais pendant la nuit, son sabre l'avait apparemment rejoint, disparaissant de chez la police. Il faisait partie d'elle, et quelle que soit la distance, ils seraient toujours réunis. Elle n'était pas du tout le monstre de destruction, mais cette arme était à elle. C'était un sentiment fort, il n'y avait pas de doutes là-dessus. 

La jeune fille était encore dans le coaltar quand elle s'extirpa du lit avec difficulté. Elle mettrait certainement encore quelques jours à se remettre de sa longue hibernation de plus de trente années. Elle ignora joyeusement les vêtements sur la table de nuit en prenant uniquement son arme, qu'elle trainait derrière elle par la garde. Cela faisait un petit bruit contre le sol, alors qu'elle se dirigeait vers la musique. Ce n'était pas désagréable, mais elle n'appréciait pas ce son à sa juste valeur. Malgré qu'elle était calme, elle avait toujours ses sens améliorés, sa super force, etc ... Elle ne les utilisait pas à pleine puissance comme quand elle était ce reptile dangereux.   

Ayane poussa alors la porte du salon où une blonde était en train de faire du sport. Elle était toute nue en regardant cette femme qu'elle ne connaissait pas. Elle eut un temps d'arrêt en la regardant avant de hausser les épaules. Il y avait décidément du passage ici, cela lui rappelait son ancienne maison. Elle était très mignonne la petite blonde, mais la faim la tenaillait. Elle déposait son nodashi sur la table d'une main molle en trainait des pieds. Elle avait encore de petits yeux fatigués, elle n'était pas entièrement réveillée. 

« Bonjour ...      »

L'étrange femme avait repéré la cuisine depuis hier soir. Elle s'y dirigea sans vraiment s'occuper de la blonde en train de courir sur place, quel étrange agissement. Si elle courait, autant que ce soit pour aller quelque part. Elle se retint alors de faire un commentaire. Une fois arrivée dans la cuisine, elle se dirigea vers le frigo. Il était étrangement futuriste, mais elle connaissait ce genre d'appareil. Elle l'ouvrit et regarda à l'intérieur pendant un long moment. Pas mal de choses inutiles s'y trouvaient, mais elle repéra un poisson entier. Elle ne se demanda pas vraiment pourquoi il était là, ni même à qui il appartenait. Elle avait faim et c'était la seule chose mangeable tout de suite. Elle serait bien incapable de faire de la cuisine.

Ayane s'installa alors sur la table de la cuisine en agrippant le poisson avec ses deux mains. Elle mordit alors carrement dedans comme une sauvage. Elle commençait à le manger comme un ours l'aurait fait avec délectation.
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 19 décembre 2013, 02:22:46
Stéphanie avait noué ses cheveux à l’aide d’une queue-de-cheval, tout en continuant à courir, inspirant et expirant. C’était une question de rythme, et l’entraînement était indispensable. Ce soir, c’était son tour de garde. Elle allait sans doute dormir cet après-midi, afin d’être pleinement en forme pour sa ronde. Kate avait fait chou blanc dans sa traque de la « Blonde », et, maintenant, l’appartement recueillait une autre personne, une mystérieuse jeune femme qui ressemblait à une variante moderne de la Méduse. Stéphanie ne l’entendit pas arriver, mais, quand la jeune femme ouvrit le frigo, Stéphanie tourna la tête... Et manqua s’affaler sur son tapis en voyant qu’elle était à poil. Stéphanie perdit son rythme, et, rapidement, appuya sur le bouton arrêtant le programme. Daft Punk continuait à chanter, et elle vit la femme sortir de sa barque une queue de cabillaud, avant de la manger à pleines dents.

« Hey ! Non mais t’es cinglée, toi ! »

Stéphanie alla chercher la télécommande de la chaîne HI-FI, et coupa rapidement cette dernière, puis s’avança vers le coin cuisine. Il se trouvait dans le grand salon, et comprenait un buffet américain, ainsi qu’une table au milieu de la cuisine, avec une petite radio, et un petit écran plat fixé au mur. Il n’avait rien à voir avec l’énorme écran plat du salon. Ils servaient surtout à avoir des informations. Stéphanie se rapprocha rapidement de la femme, en sueur, et s’appuya sur le rebord du buffet, respirant lourdement, le souffle lui manquant. Il fallait quand même dire qu’elle courait maintenant depuis un certain temps.

« Qu’est-ce que tu fous encore à poil ? Je t’avais mis des vêtements, pourtant, non ? »

Stéphanie secoua la tête, et se passa une main sur le front. Manger du poisson, comme ça, sans même le réchauffer, ou l’éplucher. Il pouvait toujours y avoir des arêtes, c’était dangereux, et... Et c’était pas bon, quoi !Cette fille devait vraiment être affamée. Par ailleurs, on pouvait aussi sentir le comportement complètement différent, entre Stéphanie et Kate. Là où Kate était plus réservée, Stéphanie était généralement beaucoup plus familière. Elle savait que Barbara avait eu bien du mal à accepter son intégration dans l’équipe, car elle jugeait justement Stéphanie trop immature... Une femme qui, en somme, ressemblait trop à Barbara quand Bruce Wayne avait accepté de la prendre sous son aile, et de lui confectionner un costume. Une jeune femme écervelée, et il fallait bien dire que ça n’avait profité à aucune des deux. Barbara s’était retrouvée paraplégique, obligée de suivre un traitement spécial et des efforts physiques intenses pour pouvoir progressivement soigner son dos, et Stéphanie, quant à elle, avait été torturée par Black Mask, et laissée pour morte. Si elle était devenue un peu plus mâture, elle restait toujours une jeune femme assez familière et vive. C’était dans sa nature, tout simplement.

Et puis, Barbara l’aimait bien, même si elle ne le disait pas trop ouvertement. Une timidité que Stéphanie pouvait comprendre. Croisant les bras, juste après avoir sorti sa question, elle rajouta, précipitamment :

« Oh, et... Je suis une amie de Kate et de Barbara. Stéphanie. Barbara dort, et Kate... Elle est sortie. »

Où, ça n’avait aucune importance. Elle ne reviendrait sûrement pas de la journée, sauf en cas d’urgence.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 19 décembre 2013, 11:07:48
Ayane leva un sourcil en voyant la femme manqua de tomber de son étrange appareil. Elle ne comprit pas du tout pourquoi et haussa les épaules. Elle avait faim et il était le matin, rien de plus normal donc.   

« Hey ! Non mais t’es cinglée, toi ! »

« Bench quoich ?    »

Répondit alors la jeune femme ne comprenant pas du tout le grief. Utilisez son appareil devait lui taper sur le système. Elle la regarda alors couper la musique et la rejoindre dans la cuisine. Elle semblait épuisée, manquant de souffle. Elle reposa le morceau de poisson sur la table pour parler.

« Vous manquez d'endurance madame, vous devriez courir en vrai et pas sur un truc comme ça. Quel intérêt de courir sur place ?  »

Elle reprit son poisson en main pour continuer de manger.

« Qu’est-ce que tu fous encore à poil ? Je t’avais mis des vêtements, pourtant, non ? »

« Ha c'était pour moi ? Sinon je ne vois pas le problème d'être nue, j'étais toute nue tout hier ! »

Ayane n'arrivait pas à comprendre pourquoi cette femme semblait si irascible que cela. Elle n'avait pas été si étrange tout de même. Elle mangeait la peau, recrachait les trop grosses arrêtes ou broyaient les plus petites. Ce n'était pas ce genre de détails qui allait l'arrêter. Son nodashi trônait sur la table en évidence. Elle ne le cachait pas vraiment, c'était à elle alors normal qu'il soit là.

« hmmm ! Ca va mieux ! Bon j'irais en pécher un la prochaine fois, il est pas frais et froid.    »

« Oh, et... Je suis une amie de Kate et de Barbara. Stéphanie. Barbara dort, et Kate... Elle est sortie. »

« Ha oui je vois, ben moi je m'appel Ayane, je pense pas que j'ai d'amis. On fait quoi aujourd'hui ?  »

La méduse se lécha les mains qui sentaient fort le poisson. Elle méritait une bonne douche, mais elle ne voyait pas de rivière où elle était. Dans son village au Vietnam, il n'y avait pas vraiment l'eau courante.

« Ha tiens, j'ai rêvé de mes deux soeurs cette nuit. Elles ne m'aiment pas vraiment je crois, on a pas les mêmes idées pour comment vivre. J'ai quand même hâte de les voir un jour, ça fait longtemps. Bon ben, je vais m'habiller alors ... »

Ayane avança sa main vers son arme pour se diriger dans la chambre dans un mouvement naturel et pas agressif.




Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le samedi 21 décembre 2013, 02:08:52
« Ha tiens, j'ai rêvé de mes deux sœurs cette nuit. Elles ne m'aiment pas vraiment je crois, on a pas les mêmes idées pour comment vivre. J'ai quand même hâte de les voir un jour, ça fait longtemps. Bon ben, je vais m'habiller alors ...
 -  Euh... Ben, je t’attends... »

Stéphanie cligna des yeux, sceptique. On aurait presque dit une fille des cavernes... Le poisson, froid ? Vu qu’il sortait du frigo’, en même temps... Stéphanie était tellement étonnée qu’elle ne sut pas quoi dire, et laissa donc Ayane s’éloigner, rejoindre sa chambre, la laissant assez troublée. La note de Barbara, que Stéphanie avait lu, indiquait qu’Ayane sortait probablement d’une sorte de coma ayant quasiment duré un demi-siècle, et qu’elle venait des profondeurs du Vietnam, soit une région qui ne devait guère être civilisée. On pouvait dire que ça se confirmait, vu la manière dont Ayane réagissait. Alors qu’elle s’en allait, et que Stéphanie nettoyait un peu le carnage sur la table, elle se rappela alors l’épée que la femme tenait... Et d’où est-ce qu’elle la tenait, d’ailleurs ? C’était l’une des épées de Cassandra ? Stéphanie savait que Cassandra, le membre le plus asocial du groupe, avait une collection d’épées japonaises. Stéphanie était un peu nulle là-dedans, mais si Cassandra apprenait qu’Ayane avait volé l’une de ses armes, elle risquait de s’énerver.

La jeune femme soupira en croisant les bras, essayant de savoir comment aborder les choses. Ayane avait l’air redoutablement insouciante, mais l’Oracle lui avait fermement stipulé de se méfier de l’eau qui dort. Ayane avait en elle une sorte de profonde agressivité, qui pouvait l’amener à tuer n’importe qui. Dès lors, l’imaginer avec une épée pouvait être assez dangereux, mais, d’un autre côté, si Stéphanie essayait de la retirer, elle risquait également de s’énerver.

*Hum... Le choix n’est pas facile...*

Stéphanie se tapota le bout des lèvres, et décida finalement d’opter pour lui laisser son sabre, mais d’essayer d’en savoir un peu plus sur elle. Quand elle était venue dans sa chambre apporter ses affaires, elle était sûre qu’il n’y avait pas de sabre. La seule explication logique était donc qu’Ayane avait trouvé un moyen de le subtiliser... Peut-être en errant la nuit, sans que Stéphanie ne la voie... Ce qui était assez probable, car Stéphanie passait souvent pas mal de temps à se disperser. En ce moment, elle adorait notamment jouer à la console, entre plusieurs séances de sport, ce qui avait le don d’horripiler Barbara.

La jeune Blonde finit par rejoindre Ayane dans la chambre, mais resta à l’extérieur de cette dernière, estimant, à juste titre, qu’Ayane disposait bien d’une petite intimité, et d’un droit à la vie privée. Restant à l’extérieur, s’adossant contrer le mur, elle se mit à lui parler, sans trop savoir si Ayane l’écouterait :

« Tu sais, je n’ai pas voulu te vexer... Mais il est de convention sociale de s’habiller... Et, pour le poisson, je crois que la pêche est interdite sans permis, mais, de toute manière, il était normal que le poisson soit froid, il était dans le frigo’. Et... Ben, ça sert à refroidir la nourriture... Une sorte d’entrepôt de stockage de denrées miniatures, en quelque sorte. Et tu as tort de dire que tu n’as pas d’amies, d’ailleurs... »

Stéphanie soupira un peu. Mine de rien, cet appartement, c’était un peu comme une sorte de famille de substitution. On pouvait tous compter sur les autres, sans aucun réel problème, et ça, ça, c’était très appréciable. Pour Stéphanie, qui avait toujours un peu souffert de la solitude, c’était plutôt cool.

« Si on t’héberge, c’est parce qu’on a confiance en toi... Barbara pense qu’on aurait rien à gagner à t’enfermer, ou à te traiter comme une ennemie... Donc, je crois qu’on peut considérer qu’on te traite comme une amie. »

Batgirl haussa un peu les épaules, et se décolla un peu du mur.

« D’ailleurs... Tu l’as récupéré où, ton sabre ? Quand je suis venue tantôt apporter tes vêtements, je n’ai pas réussi à le voir... »

Autant ne pas l’accuser immédiatement d’être une voleuse, après tout, Stéphanie ne voulait pas la mettre sur la défensive. Elle voulait juste trouver un moyen d’obtenir une réponse à ses interrogations sans déclencher une guerre ouverte... Sans réveiller l’eau qui dort, comme dirait Barbara.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le samedi 21 décembre 2013, 17:35:57
C'était presque amusant de voir les réactions de Stéphanie aux agissements d'Ayane. Pour elle, tout cela lui semblait naturel, rien de dérangeant. Elle sentit tout de même qu'il devait y avoir un problème de sa tenue et de sa façon de manger. Elle se dit que s'il ne voulait pas retourner sur la table attachée ou ailleurs de pire, elle devait rapidement s'adapter.

Une fois arrivée dans la chambre, la jeune femme se pencha sur les vêtements. Il y avait des sous-vêtements féminins blancs, une petite jupe à la japonaise rouge pour le premier tissu, puis noir en dessous, avec un haut avec un très léger décolleté noir. C'était très sobre et de son âge, enfin son âge d'apparence. Il y avait de hautes chaussettes noires également, on aurait dit une sorte d'uniforme d'une école.

La méduse mit sans problème la culotte quasi naturellement. Le soutien-gorge sophistiqué, pour elle, lui posa davantage de soucis. Elle le regarda sous toutes les coutures. Elle comprit bien comment le mettre, mais pas du tout comment l'attacher. Trouvant cela bien inutile, le soutif vola en dehors de la chambre sans autre commentaire.

Lorsque son chaperon se mit à l'extérieur de la chambre contre le mur, Ayane avait mis les chaussettes. Elle s'attaquait à la jupe, elle mit du temps à comprendre qu'il y avait une attache sur le côté pour la maintenir sur ses hanches. Elle trouvait cela très mignon. Elle fit des tours sur elle-même pour voir la jupe voltigée légèrement. Elle avait des réactions d'une gamine de quatorze ans, mais une capacité de destruction hors norme. Elle était encore torse poile quand Stephanie lui parla d'une voix assez gentille, presque exagérée.   

« Tu sais, je n’ai pas voulu te vexer... Mais il est de convention sociale de s’habiller... Et, pour le poisson, je crois que la pêche est interdite sans permis, mais, de toute manière, il était normal que le poisson soit froid, il était dans le frigo’. Et... Ben, ça sert à refroidir la nourriture... Une sorte d’entrepôt de stockage de denrées miniatures, en quelque sorte. Et tu as tort de dire que tu n’as pas d’amies, d’ailleurs... »

La jeune femme trouvait cette façon de parler assez étrange. Elle avait besoin de regarder la personne qui lui parlait pour appeler cela une véritable discussion. Elle se dirigea alors les seins à l'air hors de sa chambre avec son haut dans les mains. Elle se pencha en avant pour regarder Stéphanie dans les yeux afin de lui répondre. Elle avait un sourire et semblait totalement détendue.

«   Je ne suis pas du tout vexée, tu sais. Mais si tu préfères que je sois habillée, alors soit, ça me va aussi bien. De toute façon, je n'allais pas sortir toute nue dans la rue, enfin si on peut aller se balader.

Un permis ? Un permis pour pécher ? Il vous faut une autorisation pour manger maintenant ? Quelle drôle d'idée ! Moi quand j'ai faim, je mange. Un permis ... non mais vraiment ...   
»

Elle rentra à nouveau dans sa chambre en passant son haut. Il y avait encore des attaches sous forme de lacet pour bien serrer la tenue. Elle chercha naturellement une glace pour voir à quoi elle ressemblait. Avec tout cela, elle n'avait pas encore pris le temps de découvrir son apparence du moment.

« On peut pas dire que l'on soit amies vu que vous m'avez attaché à une table, et que l'on se connaît que depuis quelques heures. Enfin, je n'ai rien du tout contre vous ... C'est bizarre ça ... je ne me voyais pas du tout comme ça ... »

Ayane se pencha alors devant la glace, regardant de près son visage. Son corps ne changeait que très peu d'une vie à l'autre, un peu sa carrure et les formes. Elle était petite, une petite poitrine, et tout semblait menu de partout, si on oubliait des muscles développés. C'était son visage qui l'intriguait le plus. Elle se le toucha avec ses doigts comme si elle venait de le découvrir. Elle finit par faire des grimaces, comme pour s'assurer que c'était vraiment elle dans la glace.   

« Si on t’héberge, c’est parce qu’on a confiance en toi... Barbara pense qu’on aurait rien à gagner à t’enfermer, ou à te traiter comme une ennemie... Donc, je crois qu’on peut considérer qu’on te traite comme une amie. »

« La dame dans la chaise roulante ne doit pas avoir vraiment confiance en moi. Je suppose que oui, vous me traitez bien. J'ai le sentiment que ça a déjà été bien pire.      »

« D’ailleurs... Tu l’as récupéré où, ton sabre ? Quand je suis venue tantôt apporter tes vêtements, je n’ai pas réussi à le voir... »

« Ce nodashi est le mien, il fait partie de moi. C'est comme si je te demandais de te séparer d'un de tes bras. De l'oublier quelque part à jamais, ce n'est pas vraiment possible. Enfin, c'est faisable, mais je doute que tu le fasses de toi-même !  »

Ayane rit de bon cœur à ce qu'elle venait de dire. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle trouvait cela drôle, mais c'était bien le cas. Elle reprit alors d'un ton tout guilleret.

« Cette arme ne se sépare jamais vraiment de moi, là où je suis, il y est. Pourquoi veux-tu savoir ça ? Tu veux le voir ? Je peux te le montrer si tu veux ! »

Elle se rapprocha alors de son arme en la prenant par son fourreau. Elle se dirigea alors d'un pas tranquille vers Stephanie.





Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le lundi 23 décembre 2013, 02:51:59
Voir Ayane débarquer, les seins à l’air, avait légèrement surpris Stéphanie. Cette fille était vraiment bizarre... Mais, après tout, de la part d’une schizophrène, il ne fallait pas s’attendre à des réactions rationnelles et saines. Stéphanie l’écouta lui répondre que ce nodashi lui appartenait, au même titre qu’un bras. Une allusion un peu forte, qui amusa Ayane. Stéphanie ne répliqua pas. Elle entendait la femme se rapprocher, le signe qu’elle venait sans doute de finir de s’habiller. La Batgirl se décolla donc du mur. Elle sentait encore ses vêtements la coller. Stéphanie aurait bien besoin d’une douche, mais elle avait aussi pour mission de surveiller cette femme. Elle songea alors qu’Ayane n’avait pas pris de douche, et réfléchit brièvement, amusée, à la réaction qu’Ayane aurait, si elle prenait une douche avec elle... Barbara la tuerait, si elle l’apprenait. Non pas que l’Oracle soit une mormone, mais elle considérerait ça comme une familiarité un peu trop déplacée. Barbara restait encore, sur plusieurs aspects, une jeune femme un peu naïve. Savait-elle, par exemple, que Kate et Stéphanie étaient des amantes régulières ? Le désir secret, le fantasme inavouée de Stéphanie, était d’organiser une partouze à quatre dans la chambre principale. Cassandra ne serait par contre, mais c’était la réaction de Barbara qui l’inquiétait. Kate lui avait assuré, alors qu’elles dormaient ensemble, et que les mains gantées de Kate exploraient les fesses de Stéphanie, qu’elle avait déjà couché avec Barbara, mais Stéphanie avait toujours un peu peur de Barbara. Certes, l’Oracle lui faisait confiance, mais elle pensait toujours qu’elle la voyait comme une jeune gamine insouciante.

*Peut-être bien que je devrais lui proposer ça ce matin... Hey, Barbara, ça te dirait, que je t’explose le cul ce soir ?*

Elle sourit devant sa propre stupidité, et vit ensuite Ayane revenir sur ses pas, tout en continuant à parler de son sabre :

« Cette arme ne se sépare jamais vraiment de moi, là où je suis, il y est. Pourquoi veux-tu savoir ça ? Tu veux le voir ? Je peux te le montrer si tu veux ! »

Stéphanie cligna des yeux, et vit ensuite Ayane devant elle. Elle portait une courte jupe rouge, et un débardeur noir. Elle tenait son sabre, rangé dans son fourreau, et Batgirl tendit la main vers elle.

« Ce ne serait pas nécessaire, Ayane, c’était juste... Pour vérifier. Il y a un truc que je voudrais te montrer. Tu veux me suivre ? »

D’un certain côté, ce n’était pas vraiment comme si Ayane avait le choix. Entre 2013 et les années 1970’s, entre les jungles vietnamiennes et le Japon, le monde avait bien changé. Si Ayane sortait, elle serait totalement larguée. Distraitement, Stéphanie pensait à ce film français des années 1990’s, « Un Indien dans la ville », qui lui semblait plutôt bien correspondre à la situation actuelle. Elle s’avança dans un couloir, tout en parlant de « la dame dans la chaise roulante ».

« Barbara a beaucoup souffert dans le passé. Je préfère ne pas t’en parler, c’est à elle de le faire, elle m’en voudrait si je le faisais... Mais disons que ses expériences passées ne l’incitent pas à faire confiance envers les autres. Dans un certain sens, je la comprends. Ce monde est rempli de psychopathes et de cinglés qui nous ont fait souffrir. Cependant, tu devrais te garder de la juger trop hâtivement. C’est elle qui a décide de ne pas te laisser enfermer, ou de ne pas te confier à la police. »

C’était une preuve de confiance, bien qu’elle puisse sembler assez risquée. Il fallait parfois savoir prendre des risques, tout simplement. Stéphanie continuait à marcher, d’un pas tranquille, apaisé, se rapprochant de la salle d’armes.

« On est quatre à se partager cet appartement. La seule que tu n’as pas encore vu, c’est Cassandra. Kate, c’est celle qui t’a amené ici, après votre combat au musée. Et moi, donc, ben, c’est Stéphanie. Je pense que cette pièce devrait te plaire. »

Stéphanie s’approcha d’une double porte, et en écarta les battants, révélant une superbe pièce remplie d’armes et d’armures. Il y avait essentiellement des objets orientaux : wakizashis, shurikens, armures de samouraï, etc... Dans une vitre, on pouvait voir une arme féminine : un kaiken. Ces petits couteaux étaient portés par les femmes des samouraï, glissés dans les manches de leurs kimonos. C’était une arme romantique, qui symbolisait l’union entre la femme et son mari... Un genre d’alliance, en somme. Il y avait également plusieurs tapisseries contre les murs, et de l’encens. C’était autant une salle d’armes qu’une salle de méditation, entretenue par Cassandra.

« C’est l’antre de Cassandra. Ses armes sont une sorte de collection privée, regroupant essentiellement ses propres armes. Vu que tu as un nodashi, je me suis dit que cet endroit pourrait... Faire office de point de repère, quelque chose comme ça. »

La collection comprenait aussi, surtout, des objets achetés lors de ventes aux enchères, confirmant les moyens très élevés dont disposait Barbara. Après tout, elle avait un accès aux comptes bancaires de Bruce Wayne, l’un des hommes les plus riches de la planète. De plus, Bruce était lui-même un grand amateur des arts orientaux.

« Ça te plaît ? » s’enquit Stéphanie.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le lundi 23 décembre 2013, 15:37:09
Son arme faisait partie de son être, après tout il n'était pas là à la base. Sa forme dépendait également de l'ethnie de sa nouvelle vie. Elle savait toujours magnier son arme à la perfection dans sa forme la plus combattante. Dans sa forme de vie plus calme, elle avait un terrible potentiel, mais elle devait avoir la volonté d'apprendre et d'utiliser ses capacités. C'était une relation ambivalente entre ces deux personnes, une malédiction pour une jeune fille innocente. Le monde était violent, mais elle l'était encore davantage.

« Dis voir, pourquoi tu courrais sur place ? C'est pas mieux de courir vers un endroit ? Un but ? Enfin moi je dis ça ... »

Ayane haussa les épaules. Elle regardait Stephanie le zieuter avec insistance. Elle se regarda de peur d'avoir mal fait quelque chose, mais rien ne lui parut bien probant. Stephanie refusa de voir le sabre. Elle trouvait son arme si belle, comme si un cœur battait au fond de sa lame. Elle se sentait toujours toute chose quand elle l'avait en main, quelque chose de quasi sexuel.     

« Ce ne serait pas nécessaire, Ayane, c’était juste... Pour vérifier. Il y a un truc que je voudrais te montrer. Tu veux me suivre ? »

Ayane cligna des yeux légèrement, perplexe, puis haussa les épaules, elle hocha la tête, bien décidé à découvrir ce qu'elle voulait lui montrer, elle était très curieuse. Elle avait une capacité étonnante à s'adapter à toutes situations. Sa manière de réagir était très simple, primaire. Même si sa façon de combattre était très réfléchie et tactique. Il n'y avait aucune règle pour gagner, aucun honneur, uniquement le résultat.   

« Barbara a beaucoup souffert dans le passé. Je préfère ne pas t’en parler, c’est à elle de le faire, elle m’en voudrait si je le faisais... Mais disons que ses expériences passées ne l’incitent pas à faire confiance envers les autres. Dans un certain sens, je la comprends. Ce monde est rempli de psychopathes et de cinglés qui nous ont fait souffrir. Cependant, tu devrais te garder de la juger trop hâtivement. C’est elle qui a décide de ne pas te laisser enfermer, ou de ne pas te confier à la police. »

« J'imagine bien qu'elle n'est pas née avec son fauteuil oui, on souffre tous d'une manière ou d'une autre je suppose. Moi, je n'ai pas le choix que de vous faire confiance, je ne connais que vous et cette maison. Vous avez une vision bien sombre dans la Terre, il n'y a pas que des fous furieux.  »

Ayane ne répondit pas sur le fait d'être libre et pas à la police. Elle ne savait pas tellement ce qu'elle préférait, devoir exterminer des policiers ou tenter de vivre parmi ses femmes. Elle n'était personne dans une société qui aimait bien mettre un nom sur chaque chose. Elle ne pouvait guère faire quelque chose sans papiers, sans identité. Elle ne pouvait guère dire être une statue d'un musée, on ne la croirait pas. Même elle n'y croyait pas tellement, heureusement qu'il y avait les caméras.

 « On est quatre à se partager cet appartement. La seule que tu n’as pas encore vu, c’est Cassandra. Kate, c’est celle qui t’a amené ici, après votre combat au musée. Et moi, donc, ben, c’est Stéphanie. Je pense que cette pièce devrait te plaire. »

« Et je la verrais quand cette Cassandra ? ... Etonnant  »

La méduse toujours avec son arme en main regardant sans oser rentrer la salle d'armes. C'étaient toutes des armes de très bonnes factures et anciennes. Il y avait une belle collection d'armes et d'armures en exposition. Elles étaient belles, mais la sienne leur était supérieur. Elle était vivante, elle n'était guère naturelle. La jeune femme finit par rentrer dans la pièce en touchant du bout des doigts un katana. Elle n'utilisait quasiment jamais d'armure, cela la ralentissait, et puis elle était assez résistante comme cela. On ne lui coupait pas si facilement un membre comme les humains. Elle ne s'intéressait pas du tout aux petits couteaux, même si parfois cela pouvait être utile.

« C’est l’antre de Cassandra. Ses armes sont une sorte de collection privée, regroupant essentiellement ses propres armes. Vu que tu as un nodashi, je me suis dit que cet endroit pourrait... Faire office de point de repère, quelque chose comme ça. »

«   J'aime bien ces odeurs, c'est très agréable. Vas-y prend en un, on va pouvoir s'amuser !  »

En chaussettes, Ayane se dépêcha de se mettre au milieu de la pièce en prenant bien soin de tenir le fourreau avec sa main gauche. Elle était toute amusée et pressée de jouer avec son arme face à un adversaire. C'était plus un jeu qu'autre chose. Elle regarda Stephanie avec un regard de défi. Elle lui laissa le choix des armes, espérant qu'elle accepte ce nouveau jeu, bien plus drôle que son tapis de course.

« Ça te plaît ? »

Ayane dégaina avec une grande vitesse son sabre grâce à sa main droite. Elle tenait son arme bien droite et écartée en gardant le mouvement de dégainage. Elle souriait légèrement excitée à l'idée de se battre. Son arme était capable de tuer, mais la douce jeune femme ne ferait pas de mal pour le moment. On pouvait bien entendu lui apprendre à le faire ou à aimer cela, mais ça dépendait des circonstances de sa vie.

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mardi 24 décembre 2013, 12:43:20
« J'aime bien ces odeurs, c'est très agréable. Vas-y prend en un, on va pouvoir s'amuser ! »

Stéphanie réfléchit brièvement, puis décida d’intercéder en sa requête. Elle n’était pas une spécialiste de ce genre de combats, préférant se battre à mains nues, mais ce serait toujours une manière de se rapprocher de la femme. Stéphanie hésita entre le katana ou le wakizashi, et opta pour le second. Le katana était une arme trop longue pour elle. Elle attrapa donc une épée faisant un peu plus d’une trentaine de centimètres, et se mit en garde. La salle d’armes ne se prêtait pas vraiment à un exercice de ce genre, mais il n’y avait personne pour les observer. Barbara dormait à poings fermés. Stéphanie se mit en position, et attaqua la première.

Son arme heurta le nodachi d’Ayane. Ayane avait une bien meilleure allonge, car son sabre était plus long. Il lui fallait donc se rapprocher, ce qui revenait à dire qu’elle était dans une situation désavantagée. Il fallait briser la garde d’Ayane, et, pour ça, se rapprocher d’elle. Ça, il n’y avait pas besoin d’avoir fait des années d’entraînement pour le réaliser. Stéphanie se rua donc vers la femme, mais Ayane était très réactive, et se reculait prudemment, tout en donnant des coups de sabre. Elle frappait fort, et Stéphanie sentait ses bras trembler à chaque assaut. Elle soupira faiblement, se concentrant, et attaqua encore, essayant d’attaquer sur le flanc, et de prendre Ayane à contrepied. La mystérieuse femme avait un style de combat très oriental, extrêmement calme et fluide, à la différence du style nerveux et rapide des Occidentaux. Ça ressemblait presque à une espèce de danse, et Stéphanie réalisa assez rapidement qu’elle ne risquait pas de faire grand-chose contre elle. Cassandra représenterait un bien meilleur adversaire, mais, effectivement, elle n’était pas là. Une super-héroïne a bien le droit à une vie privée, elle aussi, après tout.

Batgirl continuait à se battre, poussant des cris d’encouragement en abattant sa lame, mais cette dernière finit par s’envoler hors de ses mains, et la lame du nodachi se retrouva contre sa gorge, tandis que son wakizashi alla se planter juste à côté d’une tapisserie. Stéphanie s’arrêta sur place, son regard oscillant de la lame froide au visage concentré d’Ayane.

« Hum... Tu te débrouilles bien, effectivement. »

Stéphanie lui sourit, et écarta la lame du bout des doigts, manquant de peu de se couper. Elle était très tranchante. Elle se retourna, et récupéra le wakizashi, pour le remettre dans son emplacement.

« Pfffiouh, je suis en sueur, moi ! Je pense que je vais aller prendre une douche. Toi... Euh... »

Qu’est-ce qu’elle pourrait faire pendant ce temps ? Clairement pas sortir, car, avec une arme sous le bras, Ayane ne serait pas très discrète, et un policier risquait à tout moment de l’interpeller pour essayer d’en savoir plus sur cette arme. Stéphanie n’était pas trop au fait de la législation sur ce point, mais elle craignait qu’il n’y ait encore des histoires de permis et d’autorisation administrative pour avoir le droit de porter une telle arme.

« Tu veux mater la télé ? »

Stéphanie avait une idée derrière la tête, et fit signe à Ayane de la suivre. Elles retournèrent dans le salon, et Stéphanie lui demanda de s’asseoir sur le fauteuil, devant l’énorme écran plat. Elle alla ensuite chercher un DVD. Il comprenait une série de films documentaires sur le monde actuel. Elle l’inséra dans le lecteur, puis alluma l’écran plat. Une image apparut, montrant une carte du monde.

« Tu as déjà entendu parler des téléviseurs, non ? Je vais brièvement t’expliquer comment ça fonctionne. Ça, comme tu le vois, c’est une carte du monde. Avec la télécommande, tu peux sélectionner n’importe quel État, soit directement depuis la carte, soit en allant sur le menu, en appuyant sur ce bouton, là..., poursuivit Stéphanie en appuyant sur un bouton de la télécommande. Tu auras une fiche synthétique de chaque État, ainsi que des reportages courts et précis sur des points d’actualité. En allant sur le Japon, par exemple... »

Stéphanie déplaça le curseur, se baladant sur la carte du monde, jusqu’à rejoindre le Japon, et appuya sur le bouton « OK » de la télécommande. Une image apparut, montrant le drapeau national japonais. On pouvait écouter l’hymne national, et également accéder à une série de galeries d’images. Le texte indiquait que le Japon était une démocratie avec un Empereur, mais que ce dernier avait désormais un simple pouvoir symbolique, et que le pouvoir était détenu entre les mains du Premier Ministre et du Parlement. Shinzō Abe était l’actuel Premier Ministre. Il était possible d’accéder à une biographie de lui. Du reste, en descendant, on trouvait les reportages dont Stéphanie avait parlé :




Les reportages étaient généralement issus des médias, et regroupés ici. Ils étaient relativement allant courts, allant d’une dizaine de minutes à une demi-heure en moyenne. Il y avait également des reportages historiques, traitant, bien évidemment, de l’impérialisme japonais durant la Seconde Guerre Mondiale, mais, si Ayane venait des années 1970’s, elle devait déjà le savoir.

« J’en ai pour un petit quart d’heure, alors, soit tu regardes la télé, soit tu t’occupes... Mais ne casse rien ! »

Elle avait presque l’impression d’être une espèce de mère enjoignant à son enfant de ne pas faire de bêtises. Après avoir vu Ayane déchiqueter du poisson sorti du frigo’ à pleines dents, elle pouvait toutefois presque se le permettre.

Ceci étant dit, Stéphanie fonça vers la douche. L’eau chaude lui ferait du bien.
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mardi 24 décembre 2013, 15:12:49
Ayane fut presque étonnée de voir Stéphanie accepter. Elle sentit directement qu'elle n'avait pas une bonne position pour le combat, elle ne devait pas avoir trop l'habitude de ce genre de choses. Elle allait se battre doucement, sans réelle intention de lui faire mal. Son style de combat était dans le plus pur style du kenjutsu japonais. L'objectif de son style était de blesser n'importe quel parti du corps, cela n'avait pas d'importance. La moindre blessure provoquait une mort assurée, alors inutile de viser des points vitaux. Pendant les échanges, Stéphanie pouvait clairement voir une rigole de chaque côté de la lame. Elle servait à toujours maintenir de son sang tout le long de la lame, par conséquent, la moindre blessure était mortelle.

Bien que la méduse n'ait pas accès à toute sa force, elle n'eut pas trop de mal à vaincre son adversaire. Elle mit en échec Stephanie en glissant le bout de son Nodashi sous sa gorge. Elle sourit en riant de bon cœur. Elle rangea son arme dans son fourreau en lui tapotant l'épaule. Avec sa constitution surnaturelle, elle n'avait même pas sué du court combat. Il lui en fallait bien plus pour commencer à entamer ses réserves. C'était sans doute pour cela qu'il ne fallait jamais venir seul la combattre. Les chances étaient extrêmement minces. 

« Hum... Tu te débrouilles bien, effectivement. »

 « Tu t'es bien battu ! Mais tu tiens le manche bien trop durement, il ne va pas s'envoler ! Ce n'est pas une anguille, c'est seulement un bout de métal. Tu es bien trop tendue, mais tu es douée pour une débutante.  »

Si son adversaire avait été plus coriace et que le combat ait duré bien longtemps, peut-être que l'esprit combatif qui sommeillait en elle aurait pu se réveiller. Mais elle était restée elle-même en prenant cela comme un simple jeu. Elle avait hâte de rencontrer cette fameuse Cassandra, quelqu'un qui aimait tant les armes ne pouvait pas être mauvaise. Il fallait noter qu'elle avait sa propre définition de ce mot là, comme les lois. Elle était restée avec les lois de la Grèce antique, qu'elle trouvait bien plus justes qu'actuellement.   

« Pfffiouh, je suis en sueur, moi ! Je pense que je vais aller prendre une douche. Toi... Euh... »

« Ben on peut la prendre ensemble hein ! Avant avec ma famille ... Enfin, on se lavait tous ensemble dans la mare près du village, c'était marrant !  »

Ayane eut un moment d'égarement quand elle avait parlé machinalement de sa famille vietnamienne. Elle était consciente que ce n'était pas vraiment sa famille. Dès le début, elle se savait adoptée, le chef du village ne lui avait rien caché de ce point-là. Il avait refusé en revanche de dire, comment il l'avait trouvée et recueillie. Elle ne put jamais le savoir à cause d'un militaire américain. Elle gardait un certain ressentiment à ce genre de personne, comme à l'autorité, mais pour ça, cela ne remontait pas seulement à une seule vie. Elle avait toujours été tôt ou tard en conflit avec les autorités de toutes les époques, qui préféraient en général ne rien dire sur le massacre et la statufication d'une femme.

Si Ayane avait pu avoir le choix de quoi faire, clairement elle serait sortie. Cependant, elle ne savait pas trop où elle était. Elle voyait bien dehors qu'elle était en hauteur, mais comment descendre ? Elle pourrait ne pas faire de bruit le temps qu'elle se douche, mais après ? Il y avait pour le moment beaucoup trop d'obstacle, et puis elle se sentait bien pour son premier jour ici. Elle n'était pas pressée de partir.

« Tu veux mater la télé ? »

«   Pourquoi pas, mais vous avez un téléviseur pour vous toutes seules ?! Dans mon village avant, on avait juste une télé pour tout le village. On avait même quelques films !    »

La jeune femme suivit alors Stéphanie. De retour dans le salon, elle déposa son sabre sur une table proche et s'assit sur le fauteuil. Elle écarquilla les yeux en voyant la taille énorme de la télévision. Elle ne dit rien et regarda alors Stéphanie mettre une sorte de disque très plat et comme un miroir dans un appareil. Elle se demanda bien ce que c'était. Elle ne connaissait que les films avec des bandes de super huit énorme. Elle regarda alors la carte du monde. Elle avait déjà vu ce genre de choses. Elle pencha la tête légèrement puis regarda Stéphanie.

« Tu as déjà entendu parler des téléviseurs, non ? Je vais brièvement t’expliquer comment ça fonctionne. Ça, comme tu le vois, c’est une carte du monde. Avec la télécommande, tu peux sélectionner n’importe quel État, soit directement depuis la carte, soit en allant sur le menu, en appuyant sur ce bouton, là..., poursuivit Stéphanie en appuyant sur un bouton de la télécommande. Tu auras une fiche synthétique de chaque État, ainsi que des reportages courts et précis sur des points d’actualité. En allant sur le Japon, par exemple... »

« Ha bha oui quand même ! heuu ... oui ... oui, d'accord.  »

Ayane prit alors la télécommande et essaya les boutons que Stéphanie lui montrait. Elle n'avait jamais vu ce genre de choses, mais elle comprit bien rapidement comment cela marchait. Très rapidement, elle sut comment se déplacer dans les menus et mit un premier reportage sur le Japon. Il était presque difficile de croire qu'où elle sortait la nuit d'avant.

« J’en ai pour un petit quart d’heure, alors, soit tu regardes la télé, soit tu t’occupes... Mais ne casse rien ! »

« Je devrais survivre jusqu'à là ! »

Dit-elle en plaisantant. Elle se pencha alors dans le fauteuil à moitié allongée. Elle commença à écouter la voix off parler du taux de suicide chez les personnes en difficulté. Elle leva un sourcil ne trouvant pas cela drôle du tout. Elle souffla légèrement en revenant au menu. Elle regarda alors les autres reportages proposés. Les Yakuzas, elle savait ce que c'était, une sorte de bande de voleurs et d'assassins pour leurs propres profits. Une catastrophe, une histoire d'amour et d'autres trucs qui ne lui parlaient pas plus. Elle arrêta alors de lire et se rapprocha du meuble de télévision. Elle ouvrit au hasard en espérant bien trouver un autre de ses disques plus marant. Il fallait dire qu'elle avait une mentalité de gamine, et les fins du monde, elle en avait prétendument vécu pas mal et le monde était toujours en vie.

Ayane tomba sur un étrange appareil de forme rectangulaire et totalement noire en dessous de la télévision. Elle se demanda bien ce que cela pouvait bien être. Il y avait à droite une fente similaire au lecteur de disque, cela devait marcher de la même façon. Sur l'appareil, il n'y avait que deux boutons, pas très compliqué donc. Il y avait deux longs fils branchés sur l'appareil allant à deux plus petits, mais elle les ignora pour le moment. Elle appuya sur le premier bouton, la machine émit alors plusieurs bips consécutifs.

   BIP BIP BIP   

« heuuu .... ça doit pas être ça ... essayons l'autre »

Quand la jeune fille appuya sur le deuxième bouton, elle entendit comme une petite soufflerie venant de l'appareil. Des lumières s'allumèrent sur les autres petits appareils reliés avec les fils. Puis bien rapidement, l'image sur la télévision changea. Elle put entendre comme un court extrait de musique classique qu'elle ne reconnut pas. Après un court instant, un menu similaire au DVD lui apparut avec un mot qui lui parlait bien plus : jouer à combattant de rue 4. Elle trouvait cela étrange comme jeu, mais voulait bien essayer. Elle prit la télécommande et appuya sur les boutons, mais rien à faire, cela ne voulait pas fonctionner.

« C'est nul ce truc, je veux jouer moi ! »

Ayane appuya de nouveau sur le bouton qui n'avait pas fonctionné la première fois, mais un disque sorti de l'appareil. Elle le prit et le regarda sous toutes les coutures. Comment un si petit machin pouvait bien afficher toutes ces belles images et ce son ? Elle remit alors le disque dans le même appareil et le jeu se lança immédiatement.

« Aaaaah cool ! De quoi ? Capcom ? Oui si tu veux, m'en fiche ! C'est quoi le jeu ?  »

Puis très rapidement, des images allant dans tous les sens se baladaient sur l'image. Elle ne comprit pas du tout à quoi cela pouvait bien rimer. Elle écarquilla les yeux et se recula. Elle avait presque mal aux yeux de tous ces changements. Puis après un moment, l'écran devenu noir.

« mince ! Je l'ai cassé ? Ah non ça revient  »

ROUND 1 .... FIGHT  !     

« Comment ça combattre ? Mais qui ? Et comment ! aaaaaaaaaaaah ! mais il y a deux monsieurs qui se frappent !  mais ! mais ! Je comprend rien !    »

Sans vraiment le savoir, Ayane avait lancé la console de jeux vidéo. Elle avait lancé le jeu qu'il y avait dedans sans trop faire attention. Elle n'avait pas compris qu'il fallait utiliser les manettes de la console de jeux vidéo pour contrôler le jeu. Elle était en fait en train de voir les combats de démonstration, vu qu'elle n'avait pas pu appuyer sur start.

 
 












Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mercredi 25 décembre 2013, 17:30:11
En prenant sa douche, Stéphanie avait un mauvais pressentiment. Ayane allait forcément faire une connerie, elle pouvait le sentir. Pour autant, la jeune femme avait bien besoin d’une douche, afin de se décrasser le corps, et de réfléchir à tout ça. Qui était donc cette mystérieuse femme ? D’où venait-elle ? Que voulait-elle ? Qui était-elle vraiment ? Une mutante ? C’était bien l’impression que Stéphanie avait. Barbara, parmi les notes qu’elle lui avait indiqué, avait évoqué l’hypothèse qu’Ayane soit une sorte de Gorgone, comme ces femmes de la mythologie grecque qui pouvaient changer les gens en pierre, par le simple pouvoir de leurs yeux. Tomber sur une Gorgone, ce n’était pas commun. L’eau chaude ruisselait sur son corps, et Stéphanie l’arrêta au bout d’une dizaine de minutes.

Elle sortit de la grande cabine, posa ses pieds sur le tapis de sol, et s’enroula dans une serviette, tout en nouant également ses longs cheveux blonds dans une autre serviette. L’eau ne fuyait pas trop, et elle enfila ses pieds dans des chaussons, puis sortit, curieuse de voir les désastres et les ravages qu’Ayane avait bien pu causer en son absence.

« Comment ça combattre ? entendit-elle en se rapprochant. Mais qui ? Et comment ! aaaaaaaaaaaah ! mais il y a deux monsieurs qui se frappent !  mais ! mais ! Je comprends rien ! »

Le DVD de Stéphanie n’avait pas tenu longtemps, et un sourire amusé éclaira son visage, lorsqu’elle comprit ce que la jeune femme était en train de faire. Cette dernière avait enclenché la console de jeux vidéos située dans le salon, et n’y comprenait visiblement rien. Stéphanie la rejoignit donc, et croisa les bras, en esquissant un sourire.

« Détends-toi, jeune pousse, lâcha-t-elle. C’est un jeu vidéo... Comment t’expliquer ça, hum... C’est un peu comme un film, mais où tu pourras diriger l’un des personnages... En gros. »

C’était très approximatif, mais c’était la meilleure comparaison que Stéphanie pouvait donner. Ayane avait lancé « Street Fighters IV ». Stéphanie attrapa l’une des manettes, et resta debout. Elle ne voulait pas salir le canapé en se posant dessus, alors qu’elle était trempée.

« On y joue avec une manette. Mais ça risque de t’énerver... »

Stéphanie éteignit la console, et choisit un autre jeu, en cherchant dans la liste. Après quelques hésitations, une petite moue dubitative traversa ses lèvres. Quel jeu prendre ? Batgirl eut une brève hésitation. Peu importe le jeu choisi, la jeune Ayane n’arriverait à rien. Dans un soupir, Stéphanie se releva.

« Je t’apprendrais, mais il y va falloir y aller lentement... Par étapes. Attends-moi là, je vais m’habiller. »

Stéphanie revint peu de temps après. Elle s’habilla rapidement, enfilant un jean, un débardeur rose pâle, puis revint dans le salon. Elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir faire de cette jeune femme.

« Bon ! s’exclama-t-elle. Qu’est-ce que tu veux faire ? Rester ici ? Ou aller dehors ? »

Il faisait beau, après tout. Ce pourrait être une bonne occasion pour se promener, et permettre à Ayane de voir un peu la société contemporaine, le monde dans lequel elle évoluait, désormais.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 26 décembre 2013, 16:20:33
Ayane ne perçut pas le retour de Stephanie visiblement amusée de la situation. Elle se recula alors comme si cela pourrait suffire pour la rendre innocente de tout. Visiblement, cela ne marcha guère, mais sa chaperonne ne le prit pas mal.

« Détends-toi, jeune pousse, lâcha-t-elle. C’est un jeu vidéo... Comment t’expliquer ça, hum... C’est un peu comme un film, mais où tu pourras diriger l’un des personnages... En gros. »

La jeune femme leva un sourcil un peu étonnée, papillonnant des yeux. On pouvait maintenant faire bouger le filme comme l'on voulait. Elle regarda alors Stéphanie prendre en main un des petits appareils. Cela servait donc à contrôler l'un des deux personnages. Elle nota cela dans un coin de sa mémoire pour retenter l'expérience plus tard. Elle ne lâcherait pas l'affaire si facilement !

« On y joue avec une manette. Mais ça risque de t’énerver... »

«   Pourquoi ça m'énerverait ? Et puis de toute façon, si c'est de la bagarre, je gagnerais !    »

Elle regarda alors Stéphanie chercher dans une liste impressionnante de jeux, mais finalement décida d'en prendre aucun. Ce n'était sans doute pas le moment d'utiliser cet appareil, pourtant il semblait être amusant celui-là.

« Je t’apprendrais, mais il y va falloir y aller lentement... Par étapes. Attends-moi là, je vais m’habiller. »

« D'accord je t'attend là ...  »

Lâcha alors Ayane dans un soupire. Elle s'allongea alors à l'envers dans le fauteuil, les jambes contre le dossier. Elle jouait doucement de ses jambes en attendant le retour de Stéphanie. Lorsqu'elle fut de retour, elle l'écouta avec attention. 

« Bon ! s’exclama-t-elle. Qu’est-ce que tu veux faire ? Rester ici ? Ou aller dehors ? »

«   Aller dehors !  »

Dit immédiatement la mutante en levant la main. Elle n'attendait que cela de se promener, de découvrir son environnement. C'était très bruyant dehors, toutes ses lumières, tous ses gens. Elle était très curieuse avec son cœur d'adolescente pur et joyeux. Elle se dit que cela n'allait pas être la femme dans son fauteuil qui l'aidera à sortir. Elle se douta également qu'elle ne pourrait pas prendre son sabre pour sortir, mais elle ne se sentait pas en danger. Elle sauta en dehors du fauteuil bien motivée.

« Bon alors on y va ! Allez ! »

Ayane poussa vers la sortie Stéphanie, enfin ne sachant pas trop où aller d'ailleurs. Elle allait garder les yeux grands ouverts afin de bien tout voir. Elle avait après tout une très grande capacité d'apprentissage.
 
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 27 décembre 2013, 01:21:24
« Bon alors on y va ! Allez ! »

Stéphanie eut juste le temps d’enfiler une veste en cuir qu’Ayane la poussa presque dehors. Stéphanie se retrouva dans un couloir assez élégant, qui témoignait de la zone de luxe. Le couloir était grand, aéré, avec des plantes vertes, et quelques tableaux décoratifs. On aurait presque pu se croire dans un hôtel de luxe. La décoration était de type occidental, et il y avait un tapis rouge sur un sol parfaitement propre, un parquet luisant et bien entretenu.

« Attends, attends, Ayane, je vais au moins fermer la porte. »

Stéphanie sortit sa clef, et verrouilla la porte, puis remonta le long du couloir, atteignant l’entrée de l’étage, avec plusieurs ascenseurs. Elle appuya sur un bouton. Un cadran numérique s’afficha au-dessus du bouton, indiquant où se trouvait l’ascenseur. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il monte à leur étage. En attendant, Stéphanie son téléphone portable, un smartphone dernier cri, et envoya un SMS à Barbara, lui signalant qu’elle était sortie avec Ayane. L’ascenseur arriva ensuite, et les deux femmes entrèrent, puis rejoignirent le rez-de-chaussée. Stéphanie préféra opter pour la marche à pied, pour le moment. Ce serait, pour Ayane, une meilleure manière de découvrir la ville.

Les deux femmes sortirent donc, débarquant sur le trottoir.

« On est pas loin du centre-ville, on va prendre le tram’, suis-moi. »

Il y avait énormément de gens, parlant, marchant rapidement. Certains étaient des lycéens portant des uniformes scolaires, d’autres des hommes d’affaires en costumes-cravates, parlant précipitamment dans leurs téléphones portables. Il n’y avait pas énormément de commerces, par ici, mais, en avançant, Stéphanie pouvait voir des échoppes, des murs avec des affiches publicitaires, des vendeurs de nouilles, des magasins de vêtements, et quelques pittoresques restaurants. Ce n’était pas le quartier de la Toussaint, mais on en était pas loin. C’était un quartier assez tranquille, plutôt bien huppé, avec des rues propres, et également quantité de rues piétonnes.

Stéphanie rejoignit la station de tram’, et grimpa à bord du tramway. Elle resta proche d’Ayane. Ce n’était pas l’heure de pointe, et elle n’eut donc pas la désagréable sensation d’être étouffée. Plusieurs stations de tram’ plus loin, Stéphanie attrapa Ayane par le manche, et lui fit signe qu’elles sortaient. Si la pauvre n’était jamais grimpée dans un tramway de sa vie, ça devait lui faire tout drôle. Les deux femmes s’avancèrent rapidement, pour arriver près du parc central, au milieu de monstrueux gratte-ciel. D’immenses buildings de verre qui se hissaient partout, formant une jungle de verres et de lignes droites.

« Bienvenue à Seikusu, Ayane ! »

Stéphanie lui sourit, et s’avança un peu.

« Où est-ce que tu veux aller ? »

Elle regarda autour d’elle, et énuméra rapidement quelques pistes :

« Boutique de fringues ? Parc ? Librairies ? Salle d’arcades ? »

Quelque chose lui disait que la salle d’arcades serait sans doute le mieux, vu l’intérêt qu’elle avait manifesté devant « |i]Street Fighter[/i] ».
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le vendredi 27 décembre 2013, 16:10:30
Ayane était tout excité à l'idée d'enfin sortir de cet appartement. Ce n'était pas qu'elle ne l'aimait pas, mais elle voulait voir à quoi cela ressemblait dehors. Elle s'arrêta de pousser Stephanie quand elle aperçu le couloir de l'immeuble. Elle semblait étonnée et ne pas trop comprendre où elle pouvait se trouver. Elle n'avait jamais vu de maison aussi grande que cela, et en plus c'était vraiment très joli. Il y avait ce grand tapis rouge qui ne semblait pas avoir de fin, des plantes et de la décoration.

« On se croirait dans le temple à Minerve ! C'est énorme et chouette ta maison ! »

Dit-elle en gloussant. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle pensait à cela à ce moment-là. D'autant plus qu'elle n'en gardait pas que de bons souvenirs. C'était là qu'elle et d'autres femmes avaient été maudites par cette soit disante déesse. Elle n'était plus une humaine et devrait vivre à jamais dans ces douleurs. Elle n'en voulait pas tant que cela à Minerve, même si elle avait l'occasion, elle la transformerait en pierre. Le pire avait été le viol dans le temple par le dieu de la mer. Elle avait passé plusieurs vies à le traquer sans grand résultat. Il fallait croire que la chute des dieux mythologiques les avait faits fuir de la surface de la Terre. Elle n'allait pas aller jusqu'à Terra pour les chercher, la Terre était déjà bien assez grande.

« Attends, attends, Ayane, je vais au moins fermer la porte. »

La mutante fit un grand effort de patience en la laissant trifouiller la porte. Elle ne savait pas trop ce qu'elle faisait, mais peu lui importait. Elle avait déjà bien assez à regarder comme cela. Elle vint alors se rapprocher d'une plante en la touchant doucement. Elle trouvait cela assez étrange de capturer des plantes. Elle toucha de la main le tapis rouge, il était de bonne qualité. Elle se fit surprise par Stephanie qui se dirigeait dans une petite pièce avec d'autres boutons. Décidément, c'était une époque où on adorait mettre des boutons partout ! Elle leva les yeux amusée, ne rajoutant rien du tout. Elle remarqua que Stephanie touchait un petit appareil pendant un moment. Elle ne comprit pas vraiment sur le coup. Elle regarda le manœuvre, un bouton, puis la petite pièce s'ouvrait toute seule. Elle regardait perplexe Stéphanie se demandant pourquoi pas simplement ouvrir la porte. Elle la suivit dans l'ascenseur en regardant autour d'elle.

« On fait quoi maintenant dans ce truc ? »

Ayane ouvrit de grands yeux quand elle sentit l'ascenseur descendre à toute vitesse. Elle s'accrocha comme si son dernier moment de cette vie était sur le point d'arriver. Elle eut si peur que ses yeux devinrent rouges et reptiliens pendant un bref instant. Elle s'accrochait jusqu'à ce que cette fichue pièce ne bouge plus. Légèrement essouflée, ses yeux redevinrent normales. Elle regardait autour d'elle et se sauva bien rapidement quand les portes s'ouvrirent à nouveau.

« C'est vraiment n'importe quoi ce truc ! Plus jamais je monte dans ce machin ! »

Ayane suivit donc Stephanie dans la rue en regardant à droite puis à gauche. Elle était très surprise de comment était le village où elle habitait. Il y avait du monde partout qui marchait, se bousculait. Ils semblaient tous être très pressés comme si leurs vies en dépendaient. Elle sourit et dit bonjour à chaque passant qu'elle croisait sans grand résultat. La plupart la dévisageaient se demandant bien ce qu'elle voulait. Ils ne répondaient pas. Un peu vexée, elle croisa alors les bras en soupirant. Les maisons étaient immenses, elle regardait tout en l'air impressionnée. Elle se demandait bien comment de telles maisons pouvaient rester debout. Il y avait en plus du verre partout et du métal. Il y avait de grandes images vantant des extraordinaires produits ou services. 
 
« [b, on n'est pas loin du centre-ville, on va prendre le tram’, suis-moi.[/b] »

« Il doit avoir une grande fête, tout le monde courent dans tous les sens ! Mais ils sont pas très polis dans ce village. Et sinon, les vêtements de chez Dakao ont l'air drôlement chouette, enfin d'après cette image. C'est quand même très étrange votre village. »

Ayane suivit alors Stéphanie dans la station de tram. C'étaient des sortes de voitures beaucoup plus grandes et qui ne faisait pas de bruit. Il y avait déjà pas mal de monde, c'était hallucinant. Elle se gratta la tête en regardant Stéphanie.

« Tu connais les noms de chaque habitant de ton village ? Car avant c'était le cas, mais là ... Et puis j'ai pas trop la mémoire des noms .... »

La mutante regarda des écolières rentrer certainement chez elles. Elle balançait ses jambes un peu au hasard. Elle se pinça les lèvres puis dit le tout naturellement au monde.

« Je voudrais aller à l'école, quelqu'un de mon âge le devrait non ? Et puis ça à l'air chouette ! »

Elle ne savait pas trop pourquoi elle tenait tant d'y aller, mais c'était très rare qu'elle puisse le faire dans une de ces vies. Si elle se rappelait tout ce qu'elle avait vu, cela serait elle qui ferait les cours d'histoire. Elle descendit peu après de ce tram', en tout cas c'était comme cela que cela s'appelait.

« Encore des trucs qui bougent tout seul ... »

Le parc était assez agréable de ce qu'elle pouvait voir, de beaux arbres, de l'herbe, malgré les immenses gratte-ciel.

« Bienvenue à Seikusu, Ayane ! »

« Je ne sais pas si je m'y ferais ... »

Stéphanie lui sourit, et s’avança un peu.

« Où est-ce que tu veux aller ? »
« Boutique de fringues ? Parc ? Librairies ? Salle d’arcades ? »

« j'ai l'impression que dans le parc il y a pas beaucoup d'animaux ...  des vêtements j'en ais alors on va à la salle d'arcade. J'aime pas trop les livres ... D'ailleurs c'est quoi ? Un temple avec des arcades ? »
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le samedi 28 décembre 2013, 03:10:51
« J'ai l'impression que dans le parc il y a pas beaucoup d'animaux ...  Des vêtements j'en ai, alors on va à la salle d'arcade. J'aime pas trop les livres ... D'ailleurs c'est quoi ? Un temple avec des arcades ? »

Stéphanie sourit légèrement. L’initiation d’Ayane au monde moderne n’était pas encore très brillante. Elle avait peur de l’ascenseur, elle observait les voitures avec des yeux brillants, dignes de ce chevalier médiéval dans ce film français, Les Visiteurs, qui prenait un taxi (un véhicule de La Poste, en réalité) pour une invocation du Malin. Batgirl avait également noté la manie d’Ayane de saluer tout le monde. Le Japon avait être un pays plus respectueux que les pays occidentaux, les Japonais se mettaient à la mode occidentale, qui consistait à être continuellement pressés, et à toujours manquer de temps.

« On peut considérer ça comme un genre de temples, oui... Quant à te mettre à l’école... Il faudra voir ça avec Barbara, mais ça peut être une solution pour t’insérer dans la société. »

Il allait falloir effectuer quelques trucages pour qu’Ayane puisse rejoindre le lycée... Lui trouver un lien de filiation fictive avec Barbara. Stéphanie savait que le lycée Mishima n’était pas très regardant sur les formalités administratives, ce qui permettrait sans doute d’insérer la jeune femme sans grande difficulté. Pour l’heure, Stéphanie pensait à la salle d’arcades la plus proche. Elle finit par se souvenir d’une adresse, et fit signe à Ayane de la suivre, tout en lui dispensant quelques conseils supplémentaires :

« Ici, ce n’est pas un village, mais une ville... Tu n’as pas du connaître ça, je suppose, mais les villes sont beaucoup moins communautaires que les petits villages... C’est regrettable, mais logique. Cette ville comprend des centaines de milliers d’âmes, je n’en connais même pas la moitié d’un pourcent. Inutile de tous les saluer. »

Batgirl continua à marcher, le long des trottoirs, s’avançant le long de rues piétonnes. Cette partie de la ville était bien plus animée, avec des magasins dans tous les sens, des enseignes lumineuses, des néons géants, des publicités géantes s’étalant le long d’immeubles, où on voyait généralement des femmes de dessins animés en maillots de bains, avec des gros seins, promouvoir tel ou tel produit. Il y avait des pubs géantes pour des mangas, des hommes déguisés en pandas qui avançaient normalement, de vieilles femmes recouvertes de noir, comme si elles étaient endeuillées. Le Japon, quoi.

Stéphanie se rapprochait d’une sorte de grand magasin avec une devanture rouge. On pouvait voir, au-dessus de portes d’entrées coulissantes en verres, les logos de firmes nippones bien connues : Sony, SEGA, etc... Une inscription en japonais indiquait la présence d’une salle d’arcades.

« Une salle d’arcades, c’est une sorte de salle de loisir rempli de jeux, notamment ces jeux vidéos que tu as vus... C’est un endroit que les adolescents aiment bien, généralement. »

Batgirl entra donc. Il y avait un peu de monde, car les lycéens n’avaient pas encore repris, et venaient se détendre. La salle d’arcades proposait aussi un petit restaurant, permettant ainsi d’attirer la population. Il y avait quantité de bornes électroniques, de flippers, mais également des baby-foots, des tables de billard, un bar, et d’autres tables de jeux. Stéphanie réfléchit un peu. Il y avait plusieurs bornes pour jouer à « Time Crisis », ou même à des jeux un peu plus anciens, mais qui étaient très appréciés au Japon, comme « Resident Evil : Survivor », un Time Crisis-like sorti sur PlayStation à la fin des années 1990’s. Il y avait des bornes pour jouer à des jeux de combat : « Tekken », « Mortal Kombat », ou encore « Street Fighters ». On pouvait également jouer à certains jeux de la PS4, surtout à « Killzone : Shadow Fall ». Le choix de Stéphanie se porta plutôt sur une table de air-hockey (http://hartnovelty.com/wp-content/uploads/2012/02/hry_air-hockey.jpg).

« On va aller jouer à ça, plutôt... »

Stéphanie se rapprocha d’une table, et glissa une pièce.

« Le principe est simple... Prends ta... Euh... Enfin, ce truc, là, fit-elle, en posant sa main sur le petit appareil cubique permettant de déplacer le disque. Il faut envoyer ce disque dans mes buts... Dans ce trou, quoi. Et tu dois empêcher que je mette le disque dans ton trou. »

Voilà bien une phrase extrêmement tendancieuse.

« Prête ? »

Stéphanie décida d’y aller tranquillement. Esquissant un léger sourire, elle heurta le disque, qui se mit à filer vers les buts de l’adversaire.
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le samedi 11 janvier 2014, 12:25:39
« On peut considérer ça comme un genre de temples, oui... Quant à te mettre à l’école... Il faudra voir ça avec Barbara, mais ça peut être une solution pour t’insérer dans la société. »

« ouaiiiiis trop cool !  »

Ayane malgré le fait que Stéphanie avait bien précisé qu'il fallait voir avec Barbara, pensa que c'était déjà bon. Elle n'avait pas trop eu l'occasion d'aller à l'école dans ses nombreuses vies. Elle était toute contente et lui donna un bisou sur la joue en sautillant gaiement. Elle ne pensait pas du tout au problème administratif que cela pourrait engendrer, bien loin des préoccupations modernes. Elle avait une vie la plus simple possible remplit de plaisir, c'était comme cela qu'elle voulait vivre le plus longtemps possible. Comme tout, elle était consciente que cela ne pourrait pas durer pour toujours. À un moment se produira une catastrophe, et à nouveau le cauchemar se reproduira. 

« Ici, ce n’est pas un village, mais une ville... Tu n’as pas du connaître ça, je suppose, mais les villes sont beaucoup moins communautaires que les petits villages... C’est regrettable, mais logique. Cette ville comprend des centaines de milliers d’âmes, je n’en connais même pas la moitié d’un pourcent. Inutile de tous les saluer. »

« Ah bon ... ben elle est pas drôle votre ville ! »

Répondit alors Ayane en croisant ses bras derrière la tête. Il fallait croire qu'elle était très sociable pour un monstre mythologique. Il y avait de plus en plus de monde dans le quartier où elles se trouvaient. Il y avait des choses lumineuses partout, ce qui ne manqua pas d'étonner la méduse, qui s'arrêta devant chaque. Le déplacement vers la salle d'arcade ne fut pas si facile que cela. Elle pencha la tête sur le côté en regardant les filles aux gros seins sur les affiches publicitaires. Elle se toucha ses propres seins pour comparer un peu éberluée.

« C'est vraiment pas normal ça ....  » 

La jeune fille sourit aux pandas géants qui avançaient dans la rue comme si de rien n'était. Elle toucha du doigt se rendant compte que c'était du faux. Elle en rit aux éclats en donnant un coup de coude à Stephanie.

« hey ! hey ! Moi aussi je pourrais avec un déguisement ? Mais ils sont quand même bizarre les gens ici ! »

Le duo arriva enfin devant un grand magasin rouge. Elle reconnut une des marques qu'elle avait vues dans le jeu vidéo. Elle pointa du doigt comme une enfant en lisant l'inscription. Tout n'était qu'une suite d'émerveillement, là où il n'y avait rien de si extraordinaire. Elle regardait alors toutes ses lumières, tous ses écrans avec des images qui bougeaient dans tous les sens. Elle ouvrit de grands yeux complètement sidérés. Toutes sortes de gens s'agitaient dans tous les sens en faisant réagir le personnage.

« Une salle d’arcades, c’est une sorte de salle de loisir rempli de jeux, notamment ces jeux vidéos que tu as vus... C’est un endroit que les adolescents aiment bien, généralement. »

« C'est .... surprenant . »
Ayana suivit alors Stéphanie dans ce temple de l'amusement électronique. Elles arrivèrent alors devant une étrange table, qu'elle étudia avec soin. Elle hocha la tête en la touchant du bout de ses doigts.

« Le principe est simple... Prends ta... Euh... Enfin, ce truc, là, fit-elle, en posant sa main sur le petit appareil cubique permettant de déplacer le disque. Il faut envoyer ce disque dans mes buts... Dans ce trou, quoi. Et tu dois empêcher que je mette le disque dans ton trou. »

Ayane ne saisit pas du tout le côté tendancieux de la phrase. Elle hocha la tête lentement en comprenant rapidement les règles simples. Elle devait glisser le disque dans la fente par tous les moyens. Elle prit en main le bout de plastique qui servait à taper le disque. Elle sourit à grandes dents en hochant la tête. Un peu qu'elle était prête à jouer ! Elle n'attendait que cela depuis le voyage dans la rue, même si elle eût pris tout son temps pour venir. Stéphanie envoya alors le disque dans la direction de ses buts. Elle tenta de l'arrêter mais trop tard, et elle l'envoya encore plus rapidement dans ses propres buts.

« mai.... mais ! Alors ça c'est totalement injuste ! On recommence !  »

Ayane était toute excitée devant ce jeu simple. La frustration de ne pas gagner l'aida à avoir accès à davantage de puissance de son corps. Alors que Stéphanie lui renvoya un nouveau palet dans sa direction, la jeune fille se décida à ne pas faire dans la dentelle. Elle l'arrêta alors en le bloquant avec l'outil avec une rapidité surhumaine. Elle ne s'en rendit même pas compte. Elle renvoya alors le palet dans la direction de Stéphanie avec une grande force avide de victoire.   


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le dimanche 12 janvier 2014, 02:48:20
Stéphanie esquissa un léger sourire en voyant les yeux d’Ayane pétiller de joie. Visiblement, l’idée de jouer au air-hockey semblait la ravir. Stéphanie envoya doucement le palet, et Ayane le renvoya. Elle donna alors un coup plu rapide, et le palet fila directement dans le trou, Stéphanie esquissant un sourire amusé. Celle-là, Ayane ne l’avait clairement pas vu venir. Elle resta toute penaude, tandis que, au-dessus de la table, le score « 0 – 0 » passa à « 1 – 0 », avec avantage pour Stéphanie.

« Mai.... mais ! Alors ça c'est totalement injuste ! On recommence ! »

Cette dernière sourit encore, amusée. Il était vraiment très difficile de voir en cette femme l’implacable tueuse qui avait attaqué Kate hier soir. Elle semblait insouciante, presque comme une gamine, à saluer tout le monde dans la rue, et à se permettre un certain nombre de remarques candides. Stéphanie devait vraiment se forcer pour se dire que Barbara n’était pas devenue folle, et qu’elle savait ce qu’elle disait. Stéphanie venait de Gotham City, et était donc très bien placée pour savoir que les apparences étaient souvent trompeuses. Certes, Ayane paraissait douce et innocente, mais elle pouvait aussi avoir un côté sombre, une force maléfique, une sorte de rage contenue en elle, qui menaçait de se dévoiler. Il fallait la surveiller, pour éviter que ça n’arrive, pour se persuader qu’elle pouvait effectivement sortir à l’air libre sans risquer de tuer tout ce qui bouge.

« Comme tu veux. Le palet est de ton côté. »

Stéphanie souriait délicatement, et se mit en position. Ayane le lui envoya, et Stéphanie le renvoya, en le faisant rebondir contre l’un des côtés de la table. Ayane était extrêmement concentrée, faisant preuve de cette joie enfantine typique à l’idée de jouer. Stéphanie sourit brièvement... Cependant, Ayane n’était pas un enfant. Le palet revint vers elle, et elle le frappa avec une force herculéenne. Le palet fila tout droit vers Stéphanie, qui eut tout juste le temps de s’écarter. Le palet, déstabilisé, heurta le rebord de la table, et s’envola en l’air.

Lancé comme un boulet de canon, il heurta l’arrière du crâne d’un individu en train de jouer au baby foot.

« Aïe ! » s’exclama ce dernier.

Il se retourna brusquement, en grinçant des dents. L’homme était plutôt grand, et ses yeux fusillèrent du regard le stables de air-hockey, pour se porter vers les deux jeunes femmes. Stéphanie se fendit d’un sourire poli, alors que l’homme, accompagné de ses amis, récupéra le palet, et s’avança vers elles.

« Désolée, ma cousine ne connaît pas sa force ! »

L’homme était plutôt bien baraqué, et regarda Stéphanie, puis Ayane.

« Ta cousine, hein ? On peut pas dire que vous ayez un air de famille… »

Stéphanie soupira silencieusement. Il avait fallu qu’elle tombe sur le malin de la bande.

« Je suis une cousine éloignée, c’est pour ça, je viens des Etats-Unis... Et elle, elle vient de Monbetsu. »

Monbetsu était une ville japonaise située dans le nord de l’île au nord du Japon, Hokkaidō. Un trou perdu.

« Hum... Faites attention les filles. »

Fort heureusement, l’homme n’insista pas trop, et l’homme leur remit le palet. Stéphanie soupira silencieusement, puis se retourna face à Ayane.

« Toi, je n’aimerais pas t’affronter au bras-de-fer... » dit-elle en souriant, à l’attention d’Ayane.

Stéphanie recommença à lancer le palet.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mercredi 15 janvier 2014, 18:51:27
Ayane semblait vraiment adorer sa nouvelle vie, qui n'était remplie que d'amusement à la chaîne. Même si le début n'était pas nécessairement très calme, la suite changeait du quotidien des vies précédentes. Elle n'avait pas accès volontairement à sa mémoire, mais cela marquait tout de même chacun de ses actes. Elle était capable des pires atrocités que les humains jugeaient amorales. Plus les siècles passaient et la dureté des premiers temps était jugée horrible. Le problème était que la méduse n'avait guère vraiment évolué depuis tout ce temps. Un problème quel qu'il soit ne pouvait se régler qu'avec la violence, c'était comme si son ADN était programmé comme cela.

Le score venait de changer à l'avantage de Stéphanie. La jeune fille qui aimait beaucoup gagné dans tout ce qu'elle faisait en prit pour son grade. Elle détestait perdre, étant très joueuse, elle ne se retint plus vraiment utilisant une partie de sa force. Elle était capable de bien pire, mais elle n'était pas en danger. Elle avait l'âge mental d'une enfant de quatorze ans depuis des siècles. Elle n'avait pas dû tout grandis, et cela ne la dérangeait pas outre mesure. La seule façon de réagir des humains était dans la violence, à qui elle répondait avec une encore plus forte.   

« Comme tu veux. Le palet est de ton côté. »

Ayane sortit sa langue sur le côté et était très tendu dans l'action. C'était comme si elle jouait sa vie dans cette partie, une hargne de vaincre. Elle envoya de toutes ses forces le palet à son adversaire, qui frappa le bord de la table. Elle ne regarda même pas vers où le palet se dirigeait, cela n'avait aucune importance. Elle soupira visiblement déçu de ne pas avoir marqué afin de revenir au score. Pour elle, tout se résolvait avec la force. C'était la clé de toutes les difficultés. Cependant, ici cela n'avait pas résolu son problème. 

« Aïe ! »

« C'est pas vrai ! Je l'ai loupé !  »

La jeune fille ignora totalement l'homme qui s'était pris en pleine tête le palet. Cela ne faisait pas si mal, elle n'avait pas mis toute sa force ! Ce ne fut que quand il s'approcha légèrement vers elles, qu'Ayane réalisa ce qui se passait. Elle pourrait le mâter facilement s'il en venait aux mains. Il n'aurait sans doute même pas le loisir de la discerner avant ses attaques. Très peu impressionnée, elle pencha la tête légèrement sur le côté comme ne comprenant guère ce qui n'allait pas. Stéphanie se montra alors très diplomate envers cet homme. Elle ne comprit pas du tout pourquoi. Elles ne craignaient rien du tout, alors autant lui foncer dans le tas s'il voulait vraiment se battre.

« Désolée, ma cousine ne connaît pas sa force ! »

« Ta cousine, hein ? On peut pas dire que vous ayez un air de famille… »

« Je suis une cousine éloignée, c’est pour ça, je viens des Etats-Unis... Et elle, elle vient de Monbetsu. »

« Hum... Faites attention les filles. »

« Oui monsieur ! »

Ayane ne réagit pas du tout au petit mensonge, mais elle eut un doute. Par simple politesse et presque amusée de la situation, elle répondit avec un air enjoué. Elle se pencha sur la table afin de poser une question à Stéphanie. Elle ne savait pas trop qui elle était véritablement, à part sa chaperonne.

« Je croyais que le musée était dans cette ville ? Enfin ça me va bien aussi.      »

La méduse haussa les épaules légèrement s'en fichant totalement. Elle s'adaptait très vite, alors qu'elle vienne d'une ville ou d'une autre, peu lui importait. Elle ne réalisait même pas qui elle était véritablement.

« Toi, je n’aimerais pas t’affronter au bras-de-fer... »

« hihihihi, ça serait marrant ça comme jeu ! Mais je suppose que je gagnerais trop facilement, mais on en trouva un autre. Je ne sais pas moi, un concours de vitesse dans la ville !    »

La partie reprit alors plus calmement cette fois-ci. Elles s'échangèrent quelques palets, mais Ayane avait toujours un léger retard au score. Soudainement, la jeune fille fut distraite par un corbeau. En effet, un grand corbeau était dehors et regardait d'un œil la salle d'arcade. Il semblait n'avoir d'œil que pour les deux femmes. Elle fronça alors les sourcils délaissant le jeu. Le palet fila alors facilement dans ses buts, ajoutant encore du retard. Elle ne dit rien faisant quelques pas dans la direction de la sortie. Immédiatement, l'oiseau réalisant qu'il était repéré, il s'envola.   
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 17 janvier 2014, 01:07:45
On aurait presque dit un conte pour enfants. Ayane était complètement immature, dans le sens où elle ne contrôlait pas sa force, et ne semblait visiblement pas en voir le problème. Si les informations de Barbara étaient exactes, ce dont Stéphanie ne doutait pas, alors il fallait supposer que Stéphanie soit une vieille femme, très âgée, venant d’une époque et d’un endroit où les normes étaient différentes. Dans le monde du 21ème siècle, la violence n’était plus perçue comme légitime, mais comme un état de faits inacceptable, que seule la police pouvait légitimement exercer, et sous de strictes conditions. Dans le pays des samouraïs, il était assez difficile d’intégrer cette notion, si on venait du Japon médiéval. Les samouraïs étaient des guerriers autant connus pour leur légendaire cruauté, que pour leur sens profond des arts et de la culture. Un paradoxe typiquement japonais.

Pour l’heure, le duo recommença à jouer. Stéphanie avait bien compris qu’Ayane était une gamine, et que, par conséquent, la victoire lui importait beaucoup. Le palet remuait sur la table, et elle commença à marquer quelques points, essayant manifestement de contrôler sa force, pour éviter que l’incident qui venait d’arriver ne se répète. Il reviendrait certainement à Barbara de savoir quoi faire de cette femme : se débrouiller pour qu’elle vive seule dans la ville, la conserver sous son aile, ou la confier au service du SHIELD. Cette dernière solution serait sans doute la pire, car elle finirait dans un bunker militaire, et serait étudiée, ne pouvant sortir que quand les militaires se seraient parfaitement assurés qu’elle n’était pas susceptible de représenter un danger. Le simple fait, pour Barbara, d’avoir choisi de ne pas confier cette femme au SHIELD, témoignait, chez cette dernière, d’une espèce d’évolution de sa pensée. Il y a quelques années, voire quelques mois, elle n’aurait jamais été aussi conciliante et tolérante.

Il fallait croire que l’atmosphère de Seikusu adoucissait l’Oracle et les mœurs. Stéphanie ne voyait pas comment l’expliquer autrement. Alors que les deux femmes continuaient à jouer, la jeune fille sentit soudain Ayane s’absenter. Le palet rebondit à côté d’elle, sans qu’elle ne cherche à le renvoyer, et il revint lentement en arrière, glissant sur la surface polie.

« Quoi, qu’est-ce qui se passe ? »

Stéphanie se retourna. Est-ce que c’était l’homme qui s’était reçu le palet sur le crâne ? Non, ce dernier était parti. Elle regarda autour d’elle, et aperçut, sur un feu tricolore, un corbeau en train de les observer. Stéphanie n’y prêta pas plus attention, et reporta son attention sur Ayane, qui semblait totalement absorbée. La tête relevée, elle s’avançait vers la sortie, troublant Stéphanie, qui cligna des yeux, et suivit son regard... Pour constater qu’elle observait le corbeau.

*Qu’est-ce que ça veut dire, encore ? Elle n’a jamais vu de corbeaux ?*

Un corbeau en pleine ville, ce n’était pas forcément très courant. Connaissant la superstition légendaire des Japonais, Ayane devait sans doute y voir un mauvais présage. Comme s’il se sentait épié, le corbeau se mit à déployer les ailes, et s’envola dans les airs. Stéphanie resta là, pendant quelques secondes, indécise. Elle craignait que ce changement d’humeur n’annonce la femme sauvage et cruelle que Kate avait affrontée hier soir, au musée Minamoto Stéphanie n’avait malheureusement pas son costume sur elle, et se reprocha sa naïveté.

Saisie d’une impulsion subite, elle s’avança vers Ayane, et posa une main sur son torse, la forçant à se retourner, pour planter son regard dans le sien.

« Hey ! Qu’est-ce qui t’arrive, Ayane ?! »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le dimanche 19 janvier 2014, 21:00:08
Ayane n'était pas du tout consciente de ce qui se passait dans sa vie, des conséquences de sa vie dans un monde moderne si froid. Elle vivait tout simplement au jour le jour, comme elle l'avait toujours fait. Elle n'avait aucun objectif dans la vie, alors qu'elle en avait eu une très longue, peut-être même une des plus longues. Alors que tant de gens espéraient vivre encore et encore, cette gamine gâchait son potentiel depuis toujours.

« Quoi, qu’est-ce qui se passe ? »

La mutante ne répondait pas à la question de Stéphanie, tellement elle était concentrée. Elle n'avait des yeux que pour ce malheureux oiseau qui s'enfuit bien rapidement dans un croassement. Ses muscles étaient tendus, on pouvait les voir prêts à donner une bonne partie de leur force. Elle crissait légèrement des dents comme si elle craignait quelque chose. Lorsque Stéphanie posa sa main sur son torse afin qu'elle se retourne, les iris de la jeune fille étaient déjà ceux d'un serpent, leur couleur encore bleue.   

« Hey ! Qu’est-ce qui t’arrive, Ayane ?! »

« C'est dangereux, va-t-en  ... Elle arrive. Je suis certaine que c'est elle ! »

Ayana semblait avoir encore une quelconque conscience malgré sa tension. Si elle avait toujours été devant Stéphanie douce, innocente et légère, c'était une nouvelle femme qui se tenait devant Batgirl. Elle était décidée, furieuse et l'on pouvait discerner une certaine crainte. Gentiment, elle repoussa la main de Stéphanie afin de poursuivre sa route. Elle aurait pu la faire voler dans la pièce histoire d'avoir la place libre, mais elle s'était attachée à la blonde. Elle se retrouva alors rapidement dans la rue en dehors de la salle d'arcade.

Il y avait des dizaines d'oiseaux accrochés à tout ce qui étaient possibles. Tous ne semblaient que regarder Ayane dans leur mimique étrange. À cette vue, Ayane semblait être rempli de rage de plus en plus. Les oiseaux filèrent rapidement à tire d'ails dans la direction d'une petite ruelle voisine. Elle ne réfléchit alors pas davantage et les suivit à pas rapides et puissants. Ses cheveux commençaient à voltiger légèrement autour d'elle, signe qu'elle était en train de se concentrer.     
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mardi 21 janvier 2014, 02:11:19
« C'est dangereux, va-t-en... Elle arrive. Je suis certaine que c'est elle ! »

Doucement, mais non moins fermement, Ayane repoussa Stéphanie. Elle avait un regard particulièrement sinistre, ce qui, couplée avec sa force herculéenne, suffit à amener un frisson dans le dos de la jeune blonde. Ce changement d’atmosphère était aussi radical qu’inattendu, et Stéphanie essayait encore de l’expliquer, de comprendre ce qui arrivait à la jeune femme. La vue de ce corbeau avait visiblement eu l’air de la marquer, et, tandis qu’elle marchait vers la sortie, Stéphanie restait derrière elle, réfléchissant rapidement. Elle n’avait pas son costume, ni ses gadgets, rien d’autre que ses poings et son frêle corps de femme. Avec sa force surhumaine, si Ayane la repoussait, Stéphanie risquait de le sentir passer. Pour autant, elle se devait d’agir. Elle ne pouvait pas se permettre de rester inactive, et elle comprenait alors mieux les réserves de Barbara.

*Merde de merde, jura mentalement Stéphanie, j’aurais du être plus méfiante... Me voilà dans de beaux draps, maintenant.*

Stéphanie la vit sortir, et hésita un peu, avant de la rejoindre. Ayane avait mentionné l’existence d’une femme. « Elle »... De qui est-ce qu’elle parlait ? D’elle-même ? De cette version cruelle et sadique qui avait attaqué Kate hier soir ? Stéphanie allait probablement devoir appeler des renforts, mais elle craignait la réaction de Barbara, si cette dernière apprenait que Stéphanie avait offert à Ayane de sortir. Barbara avait toujours en elle un côté assez intransigeant avec les criminels, et elle considérait probablement Ayane comme une sorte de criminelle, au vu de son comportement dans le musée. Cependant, si Ayane risquait de devenir agressive, Stéphanie ne pouvait pas rester les bras croisés. C’est en cette occasion qu’elle regrettait de ne pas avoir un numéro spécial pour prévenir Supergirl.

Partant à la suite d’Ayane, elle arriva dans la rue... Et s’arrêta en voyant une nuée de corbeaux. Stéphanie se crut dans un remake japonais des Oiseaux d’Hitchcock, et vit plusieurs Japonais, surpris, s’arrêter, photographiant les corbeaux. Tous étaient fixés sur Ayane, accrochés sur les lampadaires, les feux d’immatriculation, les néons des enseignes commerciales géantes.

« Ayane ? Qu’est-ce que c’est que... Ce bordel ? »

Ayane ne se donna même pas la peine de lui répondre. D’un mouvement, les corbeaux se déplacèrent rapidement, provoquant un mouvement d’air, avant que la masse ne file dans une ruelle. Sans attendre plus longtemps, Ayane se mit à courir, partant à leur poursuite, se déplaçant à vive allure. Stéphanie la vit filer par la ruelle, et poussa un juron. Pourquoi diable n’avait-elle pas pris son costume ? Elle sortit rapidement son téléphone portable, et appuya sur un bouton bien spécifique, qui déclencha un message d’urgence vers l’ordinateur du duplex de Barbara. Comme il n’y avait personne au duplex, le signal sera ensuite envoyé au SHIELD, afin d’obtenir des renforts.

En attendant que la cavalerie arrive, Stéphanie ne comptait pas lâcher son poisson, et se mit donc à courir. Elle enjamba une voiture en glissant le long du capot, s’attirant les remarques furieuses de l’automobiliste à l’intérieur, et fila dans la ruelle, bien décidée à talonner Ayane, et à comprendre ce que cette histoire de corbeaux signifiait.

« AYANE ! » hurla-t-elle, dans l’espoir fou que la jeune femme l’entendrait.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mardi 21 janvier 2014, 13:01:45
Ayane marchait rapidement et d'un pas puissant. Ce "elle " allait certainement prendre toute sa rage vue comment elle se préparait. Elle avait ce regard animal de prédatrice, même dans l'attitude, on aurait dit un tigre en chasse. Les gens dans la rue regardaient tous ses oiseaux avec une certaine curiosité, mais ceux qui étaient proche de la jeune fille se poussaient bien rapidement de son chemin. Ses muscles semblaient comme augmenter en volume et donc en puissance, tout en restant d'apparence humaine. Même sur les vidéos du musée, cela n'avait pas été autant, peut-être qu'il lui fallait avoir une certaine force pour déployer sa pleine puissance. Elle ne prêtait plus attention aux oiseaux qui semblaient comme la guider vers un piège certain, mais elle fonçait dedans sans hésiter. 

« Ayane ? Qu’est-ce que c’est que... Ce bordel ? »

La méduse ne répondit pas, totalement concentrer sur sa proie, elle pouvait comme la sentir, voir son sourire malsain. Cela l'énervait au plus au point. Lorsque Stéphanie avec aucun moyen pour lutter la rejoignit dans la ruelle, c'était un spectacle étrange. La première chose qui était frappante, c'était la multitude d'oiseaux de races différents qui volaient dans tous les sens dans cette petite ruelle. Les deux immeubles étaient assez proches avec des escaliers de sécurités de chaque côté. Elle n'était pas très passante et mal famée. Quelques ordures jonchaient de-ci de-là le sol.

Ayane par on se sait trop quelle magie avait son katana en main encore dans son fourreau rouge. Ses longs cheveux détachés volaient dans tous les sens sous la puissance qu'elle dégageait. Ses yeux rouges tremblaient d'une rage infinie à travers ses mèches dans la direction du bout de la ruelle. De sa main de libre, elle attrapa alors la garde de son arme bien décidée à l'utiliser. Elle crissait de ses dents dans un léger bruit tellement, elle en demandait à son corps. Instinctivement, elle savait fort bien qui elle allait devoir affronter. Elle s'arcbouta légèrement en prenant des appuis parfaits en dégainant lentement son sabre. Elle lâcha son fourreau qui tomba à terre, il allait le gêner. Immédiatement, elle pressa sa main contre la lame de son sabre laissant son sang souiller le métal. Comme un rituel, elle recommença à dire des vers d'une sorte de poésie alors qu'elle faisait bien attention à ce que toute sa lame soit recouverte de son sang.

« Derrière mon passage se creusera des sillons de sang.
Ho toi mère de tous en cette terre, regarde ton affiliation.
Guide-moi, reconnais-moi ! Je serai ta servante pour tous les temps.
Aujourd'hui, s'affronte pour ta gloire deux de tes créations.


Plus ...

Il m'en faut plus ...

encore plus ... 
»

Ne cessa alors de répéter la jeune fille, alors qu'un rire résonna dans la ruelle. Stéphanie pouvait voir une Femme (http://mythologie13.m.y.pic.centerblog.net/c4c2f093.jpg) d'âge mure rire au éclat. Elle ne semblait guère être impressionnée par la démonstration de force d'Ayane. C'était une magnifique femme blonde bien en chaire et généreuse. Elle était habillée d'un tailleur de marque certainement fait sur mesure. Elle avait de petites bottines très chics qui devaient également valoir son pesant d'or. Elle avait un vague air grec, comme les représentations de femmes dans les peintures. Cependant, elle également semblait changer alors qu'Ayane se préparait au combat. Ses mains se transformèrent alors en serres géantes et assérées. Elle posa délicatement ses bottines sur le côté, alors que ses pieds se changèrent également de la même façon. Une partie de sa peau se recouvrit alors de plume, alors que deux grandes ailes firent leur apparition dans son dos. On aurait dit une version moderne d'une harpie. Au-dessus de cette femme, on pouvait voir un énorme aigle royal accroché en toisant la méduse.         
   
« AYANE ! » hurla alors Stéphanie.

Aussi surprenant soit-il, elle tourna légèrement son visage vers elle, sans perdre de vue cette étrange femme. Ayane était surprise de voir Stéphanie ici, pour elle, ce n'était pas du  tout sa place. Elle ne savait pas du tout où elle mettait les pieds. Elle avait bien aimé le peu de temps qu'elle avait eu avec l'américaine. Ce fut l'étrange femme oiseau qui fut surprise également toujours sur son ton rieur et moqueur.

« Tu te fais appeler Ayane cette fois-ci ? Tu t'es déjà fait une copine ?  La pauvre .... Alors, tu ne lui as rien dis sur ce que l'on ait ? À moins que tu ne t'en souviens pas encore ? Ma pauvre chérie, tu es toujours aussi faible et stupide. Cependant cette fois-ci, on a décidé d'agir avant que tu mettes ce pays à feu et à sang. Tu n'es qu'une bête avide de sang, tu n'as jamais su t'adapter à ce monde en constant mutation. Les temps ont beaucoup changé, mais toi non. Tu vas nous déranger, alors on préfère te tuer par avance. Tu nous en voudras pas j'espère ?

 ahahahahahaha  !

Ne cherche pas notre autre sœur, elle n'est pas venue. Tu la connais, elle n'aime pas trop sortir le jour. On comptait t'attaquer cette nuit, mais je ne pouvais pas attendre de te revoir ma très chère sœur.
»

Elle repartit alors dans un autre rire en commençant à voler un petit peu au-dessus du sol. Elle semblait très sûre de soi dans son combat contre Ayane. Cette dernière en demandait tellement à son corps, qu'elle en saigna de sa bouche.

« Ne reste pas là ... je ne gagnerais pas ce combat ... »
 
 

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 23 janvier 2014, 01:28:47
Stéphanie suivait Ayane dans la ruelle, alors qu’il y avait comme une espèce de tornade, de tmepête sévissant dans cette ruelle étroite. Ses cheveux volaient, elle devait plisser les yeux, une main devant elle. Avec son casque et sa combinaison, elle aurait été bien mieux pour affronter une telle tempête. Devant elle, elle voyait Ayane, qui avait sorti sa lame, mais aussi une femme blonde en tailleur. Stéphanie s’approchait lentement, et le vent vint lentement à se calmer, tandis que al femme d’affaires, une superbe blonde européenne, vint à se déshabiller, finissant alors nue... Ou presque. Elle avait des formes angéliques, des ailes multicolores ressemblant aux ailes d’un ange, mais aussi des espèces de serres et d’écailles sur les mains. La femme se mit alors à parler, tout en s’envolant, et Stéphanie comprit qu’il y avait entre elle et Ayane un lointain passif.

*Si Ayane est une Gorgone, alors elle, elle doit être une Harpie... Quand est-ce que le Minotaure compte débarquer ?*

Batgirl y comprenait de moins en moins, mais soupçonnait que tout ceci, d’une manière ou d’une autre, était lié à la mythologie. Elle savait que la plupart des évènements racontés dans la mythologie avaient un pendant historique réel et concret. Themiscyra, la maison natale des Amazones, existait dans le monde réel, et était l’île des Amazones, perdue dans la Méditerranée. Stéphanie savait aussi qu’il existait Circé, une magicienne qui avait le don de changer les êtres humains en animaux, comme la Circé de la mythologie. Dès lors, tomber sur un remake de la Gorgone et de la Harpie, des icônes classiques de la mythologie grecque, n’était pas si surprenant que ça... Et ce surtout à Seikusu, une ville qui était connue pour son lot d’étrangetés et de bizarreries en tout genre.

La situation semblait tendue, et une bataille semblait imminente, d’autant plus que la blonde avait clairement manifesté son intention de tuer Ayane, et que cette dernière s’était mutilée, recouvrant sa lame de son sang. Stéphanie entreprit de se rapprocher, mais il y eut une nouvelle bourrasque, qui la fit plier le genou. Elle n’avait même pas sa ceinture et ses gadgets. Un manque total de prudence. Cependant, l’armure n’était pas aussi discrète que le costume en spandex de Superman. On ne pouvait pas l’enfiler sous les vêtements en espérant que personne ne le voit.

« Ne reste pas là, intima alors Ayane.  Je ne gagnerais pas ce combat... » avoua-t-elle.

Stéphanie secoua la tête.

« Navrée, ma vieille, mais j’ai pour mission de te surveiller... Et de te protéger.
 -  C’est ridicule ! claironna la femme. Disparais, humaine ! »

Stéphanie était pliée, et sentit alors le vent l’agresser, formant comme des lames. Elle sentit son débardeur être sectionné à plusieurs endroits, les rafales formant comme des mouvements tranchants et acérés Stéphanie dut se protéger, en posant ses bras devant son visage, mais le vent était tout simplement trop fort. Elle partit à la renverse, roula sur le sol, sans aucun Bat-grappin pour se retenir. Elle heurta une poubelle, et s’envola hors de la ruelle, catapultée comme un fétu de paille. Stéphanie heurta le flanc d’une voiture, et s’écrasa sur le sol, s’affalant lourdement sur ce dernier. Dans la ruelle, une véritable tornade était en train de se déchaîner, faisant voltiger les poubelles. Stéphanie eut juste le temps de bondir sur la droite en se redressant, évitant ainsi la poutre d’un escalier de secours, arrachée de ses fondations. Il transperça la vitre de la portière de la voiture, transperçant ensuite le fauteuil.

Ayane semblait bien minuscule dans une telle situation. Le vent devenait de plus en plus fort lorsqu’un éclair bleu et rouge jaillit alors. Une sorte de vent contraire souleva la voiture contre laquelle Stéphanie était appuyée, et heurta ensuite la harpie. Le choc repoussa la femme, qui heurta lourdement le sol, et glissa sur plusieurs mètres, tandis que, dans les airs, à la place de la harpie, une longue cape rouge flottait dans les airs. Supergirl venait d’entrer en scène, et avait frappé la femme, la repoussant avec efficacité. La blonde avait roulé sur le sol, vers le fond de la ruelle, et Supergirl se retourna, puis attrapa Ayane, et revint en arrière, agissant rapidement. Elle la posa près de Stéphanie, puis se redressa.

« Vous allez bien ? »

Pour le coup, Stéphanie était vraiment soulagée de la voir.

Elle, au moins, elle n’avait pas besoin d’une armure pour être vraiment efficace au combat.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le samedi 25 janvier 2014, 15:43:12
Lorsque Stéphanie tomba à genoux à coup du vent, Ayane se mit sans réfléchir devant comme pour la protéger. Elle ne savait même pas pourquoi elle venait de faire cela, protéger une humaine ? Elle se dit que cela ne regardait qu'elle et sa soeur ce combat. Elle était plus forte qu'une simple humaine, elle n'avait pas de problème pour rester debout, mais ce n'était pas pour cela que le combat allait être facile. Elle savait très bien que sa grande sœur avait toujours eu l'avantage dans un combat contre elle, ce n'était guère le premier affrontement. Cependant, il était rare qu'il y avait autant de spectateurs.       

La méduse n'avait guère peur de mourir, ce n'était pas si dramatique que cela par rapport à un humain. Elle n'avait pas du tout la même notion de vie que tous les êtres vivants. Quand elle mourrait, elle se transformerait en pierre pour renaître de nouveau. Elle vivrait à jamais et pour toujours, elle avait donc tout son temps.

« Navrée, ma vieille, mais j’ai pour mission de te surveiller... Et de te protéger.
 -  C’est ridicule ! claironna la femme. Disparaît, humaine ! »

Ayane ne répondit pas en se focalisant sur sa sœur qui volait déjà, mais elle pensait la même chose. Stéphanie n'avait aucune chance de faire quoi que ce soit dans ce combat. Elle ne pensait pas ni n'avait rencontré quelqu'un de capable de lutter seul contre une de ses sœurs ou bien elle-même. Lorsqu'elle mourrait, c'était toujours en emportant de nombreuses vies avant de fléchir. Le combat dans le musée n'était qu'une pâle copie de ce dont elle était réellement capable. Même aujourd'hui, elle n'était pas encore au mieux de sa forme.

Le vent que déployait sa sœur harpie avait pour le but de la gêner dans ses déplacements. Les faibles dommages que cela provoquât sur ses vêtements lui importait peu. Sans doute que bientôt, cela deviendrait comme les animés dits ecchi où les héroïnes finissaient quasi nues à se battre. Son haut était déjà découpé à plusieurs endroits, mais sa peau s'était quasiment immédiatement soignée. Elle se déplaça sur le côté à une très grande vitesse en gardant sa position d'attaque au sabre. Ceux qui étaient peu habitués à cette vitesse de mouvement pourraient voir la dedans de la quasi téléportation, mais c'était seulement un déplacement à grande vitesse. Certainement que Batgirl pourrait suivre les mouvements.

Stéphanie fut envoyée hors de la ruelle un peu violement, mais au moins elle serait vivante. Ayane pouvait maintenant se déchaîner dans cette bataille sans risquer de blesser la jolie blonde. Une bonne partie des oiseaux se jeta alors à l'assaut de la méduse, la harpie restait pour le moment à distance. Elle n'avait pas d'autre choix que de tenter d'esquiver les attaques tout en tranchant le plus d'oiseaux possible. Elle devait avoir accès à sa sœur pour la tuer. Chaque oiseau tranché était emporté par le vent transformé en pierre. Elle n'avait aucune hésitation à tuer ces pauvres bêtes. C'était pour la plupart des oiseaux de la région, que sa sœur arrivait à contrôler totalement. Elle n'avait jamais vraiment compris comment d'ailleurs.

La jeune femme recevait de multiples blessures par les oiseaux qui se déchaînaient. Ce n'était pas grand-chose face à sa capacité de régénération, mais à force, elle serait épuisée si elle devait affronter sa sœur. C'était méthodique et cruel, mais diablement efficace. Alors qu'elle se demandait comment éviter cette nuée d'oiseaux afin d'abattre son véritable adversaire, elle se sentit emporter au loin par une sorte d'éclair bleu et rouge. Elle ne comprit pas du tout qui s'était, et dans la précipitation, elle tenta même de l'atteindre avec son sabre, mais s'était bien trop rapide. Sa sœur se prit un choc par une femme en collant et qui volait. Elle se retrouva alors sans trop comprendre à côté de Stéphanie partiellement dévêtue en tenant fermement son arme.   

« Vous allez bien ? »

«   Oui, pas de problème, mais qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que vous êtes ?      »

Ayane ne comprenait pas bien tout ce qui venait de se passer. Elle avait toujours pensé être la personne la plus rapide et la plus forte sur Terre. Elle n'avait déjà plus aucune blessure visible. Il en fallait beaucoup plus pour l'abattre.
 Pendant ce temps-là, sa sœur bien trop maline pour continuer à se battre entreprit de rapidement s'enfuir discrètement. Elle ne comptait pas tenter de battre Super-Girl par la force. Les oiseaux libérés de sa contrainte mentale commençaient à se disperser dans tous les sens. Elle en profiterait alors pour s'enfuir en se rhabillant et se mêler à la population, avant de quitter la région. 

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le dimanche 26 janvier 2014, 16:58:42
« Oui, pas de problème, mais qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que vous êtes ?
 -  Et bien, je... »

Supergirl n’eut pas le temps d’articuler une réponse qu’elle se retourna. Une nuée de corbeaux se mit à s’envoler dans tous les sens. La ruelle était désormais calme, même si les poubelles étaient renversées, les sacs crevés, déchiquetés, les détritus jonchant le sol. On avait l’impression qu’une tempête s’était déchaînée sur cette partie... Et ce n’était d’ailleurs pas une fausse impression. Une tempête venait effectivement de s’abattre. La femme-harpie avait disparu, et les corbeaux s’envolèrent en croassant, ne laissant bientôt plus que les trois femmes, et des piétons surpris, qui s’empressaient de photographier Supergirl, hésitant à se rapprocher d’elle. Curieusement, la jeune femme était assez populaire au Japon.

« Accrochez-vous à moi. »

Supergirl empoigna Stéphanie et Ayane, puis s’envola, afin de se poser sur un toit, loin du regard curieux des touristes. Elle déposa les deux femmes sur le toit le plus proche, avant de poser ses bottes sur le sol, et entama alors les présentations :

« Je suis Supergirl, se présenta-t-elle. Et je viens d’une planète lointaine, qui s’appelle Krypton. »

Stéphanie regarda la ruelle, avant d’émettre une précision utile :

« C’est une amie, Ayane, et je suis heureuse de la revoir. »

Kara haussa les épaules.

« J’étais à l’autre bout de la ville quand j’ai reçu ton appel. Je suis venue aussi vite que j’ai pu. »

Stéphanie n’avait que quelques coupures légères sur le corps, et des vêtements partiellement déchirés. L’issue du combat aurait pu être bien plus grave. Il n’y avait aucune trace de la femme-harpie, et elle n’avait pas son costume, et n’avait donc pas sa panoplie de détective. Néanmoins, elle pensait qu’une Batgirl ne tarderait pas à arriver, afin d’inspecter la scène, et d’essayer d’obtenir des indices sur cette femme. En contrebas, les badauds étaient partagés entre le toit sur lequel Supergirl s’était posée, et l’examen de la ruelle. Ils avaient tous perçu les ondulations de l’air, ainsi que vu une nuée de corbeaux filant dans tous les sens.

Batgirl se retourna alors vers Ayane.

« Je crois que tu me dois quelques explications. Qui était cette tarée ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?! »
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le lundi 03 février 2014, 13:11:44
Ayane se fichait pas mal de ce qui pouvait arriver à la rue, ou même aux habitants. Elle se demandait bien qui pouvait être cette femme si rapide et si forte. Elle se disait qu'elle aurait bien du mal à se dépêtrer d'un combat contre cette femme en collant, même si une seule petite erreur était fatale. La question ne se posait pas pour le moment, elles étaient alliées. Cette supergirl lui avait même permis de rester en vie, mais elle savait fort bien que sa grande sœur ne s'arrêterait pas là. Sa grande sœur était capable d'inventer des plans pour la piéger avec une étrange facilité.

Alors qu'un attroupement commençait à se former autour du petit groupe, supergirl emmena tout ce beau monde tout en haut d'un gratte-ciel. Elles étaient plus libres et plus tranquilles pour parler. La méduse n'avait guère grillé cette journée là, les passants n'avaient eu yeux uniquement à la super-héroïne en collant. Elle donna un coup sec dans le vide avec son nodashi afin de retirer le maximum de sang sur le sol. Rien de spécial ne semblait se passer entre le contact de son sang avec la pierre de l'immeuble. Ayane se fichait également pas mal que quelqu'un pouvait tomber sur ce sang. Elle était loin de penser aux possibilités modernes d'enquêtes. Elle essuya avec la manche de son haut la lame afin de la garder propre. Cela pouvait abîmer une arme que de garder du sang ainsi, même si cette arme était comme vivante. Si l'on arrivait à la briser, elle prendrait son temps, mais elle se régénérerait. Sans doute que si supergirl regardait avec sa vision, elle le découvrait. La femme en collant se présenta alors comme une extraterrestre venant de la planète crypton.

« D'une .... autre planète, ha je vois. Il y a eu décidément beaucoup de progrès depuis la dernière fois. Je m'appelle Ayane, de la Terre. »

Ayane avait du mal à croire qu'elle venait d'une autre planète, mais elle n'avait jamais vu une femme volée sans aile auparavant. Elle se présenta tout de même malgré que Batgirl précisa dans quel camp elle était. La jeune femme rangea alors son sabre dans son fourreau, alors que ses yeux reprirent une couleur plus naturels. Son corps semblait comme redevenir celui d'une jeune femme de son âge, et pas un monstre de puissance hors norme. Elle n'avait plus cette aura animale qui mettait mal à l'aise. Elle regardait en l'air à droite et à gauche. Elle n'avait guère eu l'occasion d'être si haute perchée. Elle n'avait pas du tout peur du vide ou de quoi que ce soit d'autres.

La jeune fille regarda alors la tenue de Stéphanie déchirée, légèrement amusée de sa dégaine ne faisant pas vraiment le lien avec l'incident de sa sœur. Elle n'était pas vraiment dans une meilleure posture, ses vêtements en mauvais état. Elle avait pris de plein fouet la tempête de la harpie sans reculer d'un seul pas. Elle ne semblait avoir aucune trace corporelle, blessure ou même équimose. Son corps avait totalement régénéré de l'affrontement.

Ayane ne comprenait pas vraiment cette habitude de s'habiller avec des collants et autres déguisements de ce genre. Elle ne s'était jamais cachée lorsqu'elle se battait devant tout le monde. Cela lui importait que peu que l'on la reconnaisse ou pas. Dans les anciens temps pour devenir anonyme, il suffisait de changer de région. Stéphanie lui demanda un peu tendue des explications sur la tarée comme elle disait. Elle ne comprenait guère ce qu'il y avait de si extraordinaire de commander à des oiseaux et se battre de cette façon. Elle aussi était assez spéciale dans sa façon de combattre, sans oublier son autre sœur qui était encore plus violente que les deux autres réunies. Elle se gratta une joue en prenant un ton de voix assez détaché.

« Et bien c'est ma soeur, enfin une de mes grandes soeurs. Je ne me rappelais pas d'elle avant de la revoir. Elle a toujours été comme cela, elle n'est jamais morte elle. Et depuis quelques siècles, mes sœurs préfèrent me tuer, car elles pensent que je suis trop hum ... démonstrative pour le monde des humains. Alors en général, elles reviennent me voir tous les trente ans. Je ne pense pas qu'elles fassent du mal aux autres si vous vous inquiétez pour ça. J'ai une autre sœur également, mais j'ai encore du mal à me souvenir d'elle. Ma mémoire s'endort, il lui faut comme des stumulus pour réveiller certains passages. Il faut dire que depuis ces derniers millénaires .... »

Ayane ne s'était jamais caché de ce qu'elle était aux gens, sauf si sa vie en dépendait, mais avec ces deux-là, elle se sentait capable de tout leur dire. Et puis à part son réveil au musée, tout se passait assez bien. Elle leur devait bien quelques explications. Elle sentait bien que Stéphanie était un peu perdue dans toute cette histoire mythologique.
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mercredi 05 février 2014, 01:43:52
Tout ça passait un peu au-dessus de la tête de Stéphanie, qui retenait surtout que ses vêtements étaient foutus. Elle ne s’était vraiment pas attendue à se faire attaquer en pleine ruelle par une sorte de blonde harpie capable de créer des tornades. Stéphanie avait été repoussée comme un fétu de paille, et se sentait bien inutile, pour le coup. Cependant, la combinaison ne servait pas qu’à préserver son anonymat, ou à constituer un symbole ; c’était aussi une arme à part entière. Si elle avait eu à disposition ses gadgets, elle aurait pu utiliser son Bat-grappin pour s’accrocher, lutter contre le vent, et essayer d’envoyer un Batarang. Au lieu de ça, elle n’avait eu aucune prise sur laquelle s’accrocher, et s’était tout simplement envolée comme une plume, avant de s’écraser contre une voiture. Elle revenait progressivement à elle, et écouta silencieusement les explications d’Ayane.

Elle fut un peu plus avancée. Cette femme blonde était donc sa sœur ? Ayane lui expliqua que ces dernières cherchaient à la tuer parce qu’elle était « trop démonstrative », trop proche des humains... Des explications un peu confuses, qui ne convainquirent pas totalement Stéphanie, mais qui lui permirent de réaliser plusieurs choses. D’une part, cette attaque n’avait rien d’inattendu, c’était une attaque préméditée ; d’autre part, celle qui l’avait attaqué risquait de frapper à nouveau, en étant accompagnée par ses sœurs. Il n’y avait aucune raison logique de soupçonner qu’Ayane était en train de leur mentir. Alors que Stéphanie y réfléchissait, son esprit rebondit sur une autre phrase lancée par Ayane.

« Tu existes depuis des millénaires ? s’étonna Stéphanie. Tu n’en as pas l’air, en tout cas. »

Si elle dormait tous les trente ans, on pouvait comprendre que sa mémoire soit défaillante. Cependant, Stéphanie n’allait pas vraiment pouvoir se contenter de soi.

« La procédure normale impose de te conduire au SHIELD, intervint alors Supergirl. Cette femme n’osera pas t’attaquer là-bas. »

Stéphanie hocha lentement la tête, comme si elle acquiesçait. Le penthouse de Barbara était un endroit sûr, mais, à choisir entre un appartement et une base militaire, le choix ne se posait pas.

« Il va falloir que je prévienne Barbara pour lui indiquer ce qui s’est passé. Et... Merci encore de ton aide, Kara.
 -  C’est à ça que je sers », répliqua l’intéressée.

Stéphanie sortit son téléphone portable, et essaya d’appeler Barbara, mais elle n’obtint aucune réponse. L’Oracle devait encore être en train de dormir. Après quelques essais infructueux, Stéphanie raccrocha en soupirant. Elle s’intéressa ensuite à Ayane. Après l’attaque surprise que sa grande sœur avait subi, il paraissait peu probable qu’elle envisage une nouvelle attaque. Elle allait probablement se renseigner sur les femmes accompagnant Ayane, et, si elle était proche des oiseaux, il était possible qu’elle soit là, tapie près d’elles, à les observer.

« Tu veux retourner à l’appartement, Ayane, ou directement rejoindre la base militaire ? Je pense que ce sera le mieux pour te protéger, le temps qu’on en sache plus sur les femmes qui te poursuivent... »

Encore une fois, si Stéphanie avait eu son costume, elle aurait pu photographier la femme avec la visière, et se servir ensuite du Bat-ordinateur pour la retrouver. Au lieu de ça, elle se souvenait juste d’un visage flou, et était bien incapable de réaliser un portrait-robot qui soit fidèle. Elle n’avait pas vu cette femme suffisamment longtemps.

Concrètement, elle n’avait aucun moyen de la retrouver.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 06 février 2014, 12:06:07
que la jeune femme parût joyeuse de vivre, innocente et légère, elle était toujours prête à se battre de la pire des manières. Elle n'avait besoin que de son arme, qu'elle était capable de matérialiser grâce à sa volonté. Stéphanie réagit étonnamment qu'à une seule chose, son âge. Des histoires de monstres mythologiques qui reviennent à la vie pour tenter de s'entretuer semblaient être d'une grande banalité. En général, on ne la croyait pas du tout préférant la prendre pour une simple humaine. Les choses avaient drôlement changé en trente ans. Plus le temps passait, plus le monde évoluait de plus en plus vite.

« Tu existes depuis des millénaires ? s’étonna Stéphanie. Tu n’en as pas l’air, en tout cas. »

« Je ne me rappelle pas de tout, c'est très flou, cependant, j'ai des images qui me reviennent de l'époque que vous appelez la Grèce antique. J'ai du mal à suivre dans les dates, mais en effet, je ne vieillis plus. Du moins, je ne vieillis plus depuis un événement important qui s'est passé il y a très longtemps. J'ai du mal à me remémorer.  »

« La procédure normale impose de te conduire au SHIELD, intervint alors Supergirl. Cette femme n’osera pas t’attaquer là-bas. »

L'adolescente tourna légèrement sa tête dans la direction de super girl. Elle leva un sourcil ne comprenant pas bien ce qui se disait. Cette femme en collant parlait d'un bouclier, où elle serait en sécurité. Elle ne se sentait pas du tout en danger. Si elle se faisait éliminer, elle se transformerait en pierre pour trente, cela n'avait guère d'incidence sur sa vie. Il fallait dire qu'elle en attendait pas beaucoup de toute façon.

« Il va falloir que je prévienne Barbara pour lui indiquer ce qui s’est passé. Et... Merci encore de ton aide, Kara.
 -  C’est à ça que je sers », répliqua l’intéressée.

La blonde sortit une sorte de petite boîte qu'elle colla à son oreille. Ayane ne comprit pas bien pourquoi, mais c'était sans importance. Elle comprendrait sans doute bientôt. Apparemment c'était une sorte de moyen de communication ultra-moderne. Elle était certaine que sa grande sœur était déjà en train d'observer la situation. Il était inutile de vouloir tuer tous les oiseaux de la région.

« Tu veux retourner à l’appartement, Ayane, ou directement rejoindre la base militaire ? Je pense que ce sera le mieux pour te protéger, le temps qu’on en sache plus sur les femmes qui te poursuivent... »

« Je n'ai rien à faire dans votre appartement de particulier, alors pourquoi pas dans une .... Base militaire ? Vous souhaitez m'enfermer entre quatre murs ?  »

Ayane était tout de suite beaucoup plus froide à cette idée. Elle se fichait pas mal de sa sécurité, ce qui ne semblait pas être le cas de ses grandes sœurs. Après sa dernière mort horrible à cause de militaires, elle ne les aimait pas du tout. Cela datait d'un moment d'ailleurs, les autorités que l'on envoyait pour tuer le monstre étaient souvent des militaires. Des pauvres âmes qui suivaient un ordre stupide au nom d'un droit, de la paix ou simplement de l'argent. Elle ne résisterait pas et elle suivrait le mouvement vers cette fameuse base militaire.




Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 07 février 2014, 00:44:49
« Je n'ai rien à faire dans votre appartement de particulier, alors pourquoi pas dans une .... Base militaire ? Vous souhaitez m'enfermer entre quatre murs ? »

Pour autant que Stéphanie se souvienne, Ayane avait affirmé avoir été abattue à cause de militaires durant la Guerre du Vietnam. Si cette information était avérée, on pouvait comprendre qu’elle soit assez réticente à l’idée de pénétrer dans une base militaire. Stéphanie l’aurait sans doute été aussi, à sa place. Cependant, c’était le meilleur choix qui s’offrait à elle.

« Nullement, répliqua rapidement Stéphanie, je pense juste que c’est le meilleur endroit pour toi... Où tu seras à l’abri de tes sœurs, le temps qu’on en découvre plus sur elles. De plus, la base comprend une bibliothèque, donc tu pourras en profiter pour te renseigner sur notre époque. »

Ce plan lui semblait être le mieux. Supergirl, elle, restait silencieuse. Stéphanie savait que la Kryptonienne se méfiait de ce regroupement de mutants et de supers-héros, car elle en avait vu les fâcheuses conséquences dans son monde, où une telle organisation avait fini par dégénérer pour instaurer un système totalitaire mondial. Bien que légitime au regard de son passé, son inquiétude était infondée en l’état actuel des choses. Le SHIELD avait toujours travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement, notamment les Etats-Unis et les pays-membres de l’OTAN, et les mutants travaillant au sein du SHIELD disposaient d’une formation spéciale, afin de les amener à obéir, et à prendre conscience de l’importance de leurs pouvoirs, de la manière dont la société civile pouvait les percevoir, et de la nécessité qu’ils avaient à suivre des règles, et à défendre le système, non pas en s’en excluant, mais en s’y intégrant. Ce genre de choses passait plutôt bien, contrairement à ce que Stéphanie avait pu penser.

Elle reporta son attention sur Supergirl.

« Je vais conduire Ayane à la base, Kara.
 -  Ne vous en faites pas, je veillerais sur vous, si jamais cette femme-oiseau devait revenir. Prenez soin de vous. »

Stéphanie la remercia, et Kara s’envola. Les deux femmes entreprirent ensuite de rejoindre Seikusu Base Camp, la base militaire américaine. En chemin, Stéphanie offrit à Ayane une petite rétrospective de l’histoire récente de l’armée japonaise. Elle lui expliqua que l’armée japonaise avait été dissoute dans les années 1950’s, sous pression du gouvernement américain, soit avant la Guerre du Vietnam. En échange, le Japon avait bénéficie de l’assistance économique et militaire des Américains dans la reconstruction du pays, ce qui s’était notamment traduit par l’implantation de bases américaines le long de l’Archipel nippon. Depuis cette époque, le Japon avait commencé à développer une sorte de service minimum militaire, à travers le JSDF, le Japan Self-Defense Force, les forces japonaises d’autodéfense. Elles travaillaient en étroite collaboration avec les Américains, et le JSDF avait un regain d’actualité fréquent, en raison des tensions entre le Japon et la Chine. Un duel à trois dans lequel les Américains essayaient de jouer le rôle de médiateurs, ayant des intérêts politiques et financiers auprès des deux grandes puissances.

« C’est une longue histoire, je ne peux pas tout te dire maintenant, mais, pour résumer, l’armée américaine s’assure de la défense du pays, et c’est pour ça qu’il y a des bases militaires américaines. Cependant, tu n’as rien à craindre. Ils ne te feront rien, je t’en fais la promesse. »

Pour rejoindre la base, les deux femmes passèrent par le penthouse de Barbara, afin de prendre une voiture. Stéphanie se fit plaisir, et grimpa dans une superbe Lamborghini (http://img100.xooimage.com/files/8/c/1/lamborghini-4405ae6.jpeg). Il lui fallut ensuite une demi-heure pour rejoindre Seikusu Base Camp. La base était sur une falaise, à l’extérieur de la ville, longeant la baie de Seikusu. En approchant le long de la route, on pouvait voir différents panneaux annonçant sa présence.

« Une partie de la base est ouverte au public. Il y a un petit musée, une bibliothèque militaire, et des fichiers de registre que chacun peut consulter, ainsi qu’un monument aux morts. »

Lorsque la Lamborghini arriva, Stéphanie montra sa carte aux gardes de sécurité, et entra. Elle rejoignit le parking des visiteurs, et s’arrêta. Il y avait en ce moment même une visite scolaire, et un bus libérait tout un troupeau de bambins, afin d’aller voir le musée militaire de la base.

« Tu veux te renseigner, ou tu veux directement rejoindre le bunker du SHIELD ? C’est comme tu le sens. »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mardi 11 février 2014, 17:25:27
 « Nullement, répliqua rapidement Stéphanie, je pense juste que c’est le meilleur endroit pour toi... Où tu seras à l’abri de tes sœurs, le temps qu’on en découvre plus sur elles. De plus, la base comprend une bibliothèque, donc tu pourras en profiter pour te renseigner sur notre époque. »

« Je comprends, alors allons y. »

Dit alors Ayane sans vraiment être des plus motivés à se rendre d'elle-même dans une base militaire. Elle haussa les épaules. Elle ne se cachait pas de ne guère apprécier la situation. C'était quelqu'un d'assez vrai avec les personnes qui semblaient s'occuper d'elle, quand il y en avait. Dans de rares cas, elle se réveillait seule dans des décombres ou des ruines. C'étaient des vies difficiles, mais elle avançait toujours avec une incroyable volonté.

« Je vais conduire Ayane à la base, Kara.
 -  Ne vous en faites pas, je veillerais sur vous, si jamais cette femme-oiseau devait revenir. Prenez soin de vous. »

La méduse regarda alors la femme s'envoler comme un rien. C'était très étrange, heureusement que les humains ne furent pas tous à ce niveau-là. Ce serait bien compliqué pour elle, elle se sentirait même un peu dépassée. Elle se battait sabre à la main, et malgré l'existence des armes à feu modernes, elle ne se sentait pas du tout désavantagé avec ses capacités surhumaines.  Elle fut assez étonnée de l'efficacité des voitures modernes et surtout de leur rapidité.

 «   Vas y ! encore plus vite ! Hey ! on peut faire la course si tu veux.    »

Dit alors amusée Ayane en défiant du regard Stéphanie. Elle était quasi prête à sauter sur la route en plein mouvement. Rien ne semblait lui faire peur. Elle prenait tout cela comme un énorme jeu. Elle écouta cependant le petit cour rapide sur l'histoire du Japon.

« C’est une longue histoire, je ne peux pas tout te dire maintenant, mais, pour résumer, l’armée américaine s’assure de la défense du pays, et c’est pour ça qu’il y a des bases militaires américaines. Cependant, tu n’as rien à craindre. Ils ne te feront rien, je t’en fais la promesse. »

« Oui, je vois. De toute façon, c'est toujours la même histoire. De grandes puissances tombent en désuétude, d'autres prennent leur place en promettant monts et merveilles, mais finalement rien ne change vraiment. C'est toujours pour la même chose, satisfaire l'ego de pouvoir ou d'argent de quelques personnes, qui en dirigent des milliers d'autres.  »

Ayane ne réagit pas sur la promesse de protection de la Batgirl. Elle lui faisait confiance pour le moment. Elle se contenta alors de hocher la tête lentement se callant davantage dans son siège. Elle espérait peut-être qu'elle resterait coincée et ainsi évitée la base militaire. 

« Une partie de la base est ouverte au public. Il y a un petit musée, une bibliothèque militaire, et des fichiers de registre que chacun peut consulter, ainsi qu’un monument aux morts. »

« C'est un peu bisare comme base militaire. Généralement, il y a plein de militaires armées jusqu'aux dents, de hauts murs et des barbelées.      »

La jeune femme n'avait pas tellement compris lorsque Stéphanie lui parla de fichiers, mais elle n'en dit rien. Elle leva un sourcil perplexe avant de regarder le paysage. La base militaire était au bord de l'eau avec une jolie falaise. Elle avait bien envie de tenter d'y plonger jusqu'en bas. Elle n'avait jamais assez de sensations fortes. Elle sourit légèrement à l'idée.
La méduse rentra un peu plus sa tête à l'arrivée de la première barrière de sécurité. Il y avait un militaire qui vérifia un morceau de carton. Elle ne prêta pas vraiment attention à cela, mais elle se dit que si elle avait ce genre de truc, cela l'aiderait bien à ce que les militaires lui fichent la paix. Elle avait toujours son sabre à côté d'elle dans la voiture. Son regard était froid et fixé dans celui du militaire.

Ayane regarda alors la très longue voiture qui libéra plein d'enfants. Elle avait toujours voulu avoir un jour des enfants, mais cela lui était impossible. Et ce n'était pas le nombre de viols impressionnant qu'elle avait subi qui lui ferait dire le contraire. Elle ne préférait pas de toute façon se rappeler de tout ce genre de choses, de ce passage dans les harems des sultans. Ses différentes apparences étaient toujours très belles.   

« Tu veux te renseigner, ou tu veux directement rejoindre le bunker du SHIELD ? C’est comme tu le sens. »

« Allons voir ton bouclier, j'aurais tout le temps de découvrir ce genre de choses.  »

Elle sortit alors de la voiture en prenant son sabre par habitude par le fourreau.

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 13 février 2014, 01:46:22
« Allons voir ton bouclier, j'aurais tout le temps de découvrir ce genre de choses. »

Voilà qui était dit. Stéphanie hocha lentement la tête, puis fit signe à Ayane de la suivre. Elles s’avancèrent vers le bâtiment central de la base, un immeuble construit avec plusieurs étages, et des tours de communication sur le toit. On pouvait voir beaucoup de militaires en treillis, mais, mis à part les gardes, tous n’étaient pas armés. Japonais et Américains se promenaient ensemble. Bien que le Japon ait confié aux Américains la gestion de la sécurité militaire, depuis quelques années, le Japon avait entrepris de financer sa propre armée, des troupes spéciales d’autodéfense. Juridiquement, cette nouvelle armée avait été rendue possible suite à une interprétation a minima de l’article 9 de la Constitution par la Cour Suprême. Cet article prohibait la guerre au Japon, interdisant formellement au Japon de faire la guerre. L’une des conséquences de ce principe était l’impossibilité d’entretenir une armée. Au fur et à mesure des années, cet article avait été interprété comme n’interdisant pas au Japon de se défendre, et c’était sous ce prétexte que les Japonais avaient commencé à former des troupes. Officiellement donc, l’armée japonaise n’existait pas, et se contentait d’exister pour se défendre, notamment à l’écart du voisin chinois. En pratique, l’armée japonaise menait tout à fait des missions externes, sous égide de l’ONU, et l’armée avait même participé à la guerre en Irak, bien que son rôle ait été très marginal, les Japonais n’ayant été déployés que pour s’assurer du traitement de l’eau à Samawa, l’une des villes les plus paisibles du pays.

Si Ayane avait choisi d’aller dans le musée, elle aurait évidemment entendu parler de cet article, tant il avait fait débat au sein de la société japonaise, et tant il continuait encore à faire débat. Pour l’heure, les deux filles avaient cependant d’autres priorités. Ayane suivait Stéphanie dans les coursives du bâtiment, comprenant bon nombre de bureaux. Le bâtiment abritait toute l’administration du camp, le réfectoire, les archives, et comprenait des ailes annexes, hébergeant notamment le secrétariat, ou encore les archives. Stéphanie se dirigea vers une série d’ascenseurs, et y entra.

Il y avait plusieurs étages au-dessus du rez-de-chaussée, et deux étages sous le bouton zéro. Le premier étage correspondait au parking souterrain, et Stéphanie appuya donc, fort logiquement, sur le second.

« Cet ascenseur est la seule passerelle officielle entre le complexe souterrain et la base. Ce sont des entités qui sont à la fois autonomes et interdépendantes. »

Stéphanie avait conscience que ce n’était pas clair, mais, dès qu’on parlait du Japon, rien n’était clair très longtemps. L’ascenseur déboucha sur la salle d’accueil, une grande pièce avec le logo du SHIELD, au centre, peint sur le sol. Plusieurs écrans plats étaient en hauteur, diffusant des informations. Ici, le treillis laissait place au costume ou au tailleur. Stéphanie s’avança, et un agent de sécurité ne tarda pas à se présenter devant elle. Discrètement, Stéphanie traversa des capteurs et des détecteurs de métaux très perfectionnés.

« J’aimerais voir l’agent Dawkins, il y a du nouveau concernant... »

Elle n’eut pas le temps d’achever que le détecteur se mit à bipper, repérant l’épée d’Ayane. L’agent de sécurité réagit immédiatement. Il ressemblait à un mauvais cliché d’un agent spécial de X-Files, et brandit son arme de service, un pistolet. Stéphanie réagit rapidement, et posa une main sur son épaule.

« Hey ! Du calme, elle est avec moi ! »

L’agent hésita un peu, et observa Stéphanie.

« Vous auriez du prévenir, cette initiative n’est pas règlementaire. »

Stéphanie soupira. Les règlements...

« Je l’aurais peut-être fait, si cette fille n’avait pas été attaquée par une femme-harpie capable de balancer des tornades vivantes. Maintenant, soyez gentils, arrêtez de vous prendre pour un héros de navet hollywoodien, rengainez votre arme, et dites-moi si l’agent Dawkins est disponible ! »

L’agent de sécurité fronça lentement les sourcils. Il n’avait pas pour habitude de se faire embêter. C’était un agent du SHIELD, et Stéphanie appartenait au circuit externe. Elle n’était ici que parce qu’elle travaillait pour l’Oracle. L’altercation entre Stéphanie et l’agent de sécurité ramenait du monde.

« Ce n’est pas un zoo, ici. Il y a des règles, et je...
 -  Que se passe-t-il ? »

Stéphanie reconnut la voix familière de Rachel Hawkes. La belle femme à la longue chevelure rousse pénétra dans les lieux, recouverte des pans de son armure. Iron Girl se présentait face au trio.

« Mlle Brown est entrée dans les lieux avec une femme armée, et ne figurant pas sur la liste des personnes accréditées pour pénétrer dans les lieux. »

Dans un soupir, Stéphanie s’expliqua rapidement, et Rachel hocha la tête.

« Ah... »

Elle reporta son attention sur Ayane, une main sur la hanche. Certaines plaques de son armure s’étaient abaissées, permettant de voir l’intégralité de son visage, ainsi que de lui donner un superbe décolleté.

« Enchantée de te voir, Ayane. Je suis Rachel. Tout va bien, je prends le relais » glissa-t-elle à l’agent de sécurité.

Il ne s’empêcha pas de fusiller Stéphanie du regard, mais retourna s’asseoir, tandis que Rachel reportait son attention sur Ayane.

« Toi, je suppose que tu ne voudras pas te débarrasser de ton nodachi, hein ? »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 13 février 2014, 18:08:25
suivit docilement Stéphanie au milieu de la base remplie de militaires. Il y avait plusieurs constructions, mais elles se dirigèrent vers le plus gros. Il avait plusieurs étages, mais rien qui ne sortait de l'ordinaire. Elle ne voyait pas vraiment pourquoi elle serait protégée de ses sœurs dans un endroit pareil. Ce n'était guère la raison principale de sa présence ici. Elle n'avait guère peur de perdre la vie, vu qu'elle était maudite depuis des âges anciens. Elle n'avait guère envie de se battre continuellement, mais elle le devait pour survivre. Elle ne vit dans le bâtiment que des endroits classiques déjà vus mainte fois. Elle se méfia lorsque Stéphanie fit ouvrir l'étrange boîte qui lui avait déjà permis de descendre. Elle n'aimait pas trop cela, et elle avança alors par petits pas vers la rambarde. Elle s'y accrocha comme si sa vie en dépendait avec sa main de libre.     

« Cet ascenseur est la seule passerelle officielle entre le complexe souterrain et la base. Ce sont des entités qui sont à la fois autonomes et interdépendantes. »

La méduse ne prit guère le temps de répondre. Elle était très concentrée sur la descente dangereuse dans les profondeurs de la terre. Elle ne put tout de même poser une question.

« Il n'y aurait pas des escaliers ? J'irais plus vite, et en plus c'est beaucoup plus stable. »

Si la mort ne lui faisait pas peur, elle ne voulait certainement pas mourir bêtement dans une boîte de métal lâcher dans le vide. Une fois arrivée, elle sortit bien rapidement de l'ascenseur, trop heureuse de quitter ce maudit endroit. Elle regarda alors la marque tribale qui ornait le sol, c'était sans doute très important pour eux.

«   Cela me rappel les tigres qu'ils mettaient partout à la cour.  »

Ayane ne prêtait guère d'attention aux vêtements étranges des gens de cet endroit. Elle avait d'ailleurs triste mine avec ses vêtements déchirés. Elle ne savait même pas ce qu'était un détecteur de métaux. Elle ne se cachait pas en tenant par le fourreau son arme. Elle se demanda ce qu'était ce bruit désagréable qui agissait en boucle. Ce qui fit réagir immédiatement la jeune femme, c'était cet homme qui commença à prendre son arme à sa ceinture. Son sang ne fit qu'un tour, et lui donna la force de réagir très rapidement. Elle avait déjà fait quelques pas vers l'homme en sortant son nodashi aux trois quarts, mais elle arrêta son mouvement en entendant Stéphanie.
'
« Hey ! Du calme, elle est avec moi ! »

L'agent de sécurité ne se doutait pas le moins du monde, que Batgirl venait de lui sauver la vie. La méduse n'hésitait jamais à se battre et à se défendre. Dans son esprit, c'était encore un fichu militaire qui voulait l'abattre. Avec un simple pistolet comme celui-ci, il aurait besoin d'un grand nombre de tir pour commencer réellement à la faire souffrir. Cependant, elle avait appris depuis longtemps, quand il y en avait un, il y en avait toujours d'autres pas loin.

« Vous auriez du prévenir, cette initiative n’est pas réglementaire. »

« Je l’aurais peut-être fait, si cette fille n’avait pas été attaquée par une femme-harpie capable de balancer des tornades vivantes. Maintenant, soyez gentils, arrêtez de vous prendre pour un héros de navet hollywoodien, rengainez votre arme, et dites-moi si l’agent Dawkins est disponible ! »

S'il y avait bien une chose qui n'avait jamais eu aucun point sur Ayane, c'était bien le règlement. Elle n'avait jamais même compris la notion. Elle faisait toujours ce dont elle avait envie et quand elle avait envie. Elle ne réfléchissait jamais aux conséquences ces actes. Elle était toujours à suivre son instinct à chaque instant comme une bête traquée. 

«   s'il t'ennuie, je peux lui trancher la tête. Il n'aura même pas le temps de tirer, au moins il arrêtera de parler. Et puis c'est quoi ce bruit ? »

Ayane venait de parler de tuer quelqu'un sur un ton légèrement ennuyé. Elle regarda autour d'elle analysant le danger potentiel de chaque personne. Elle était toujours à l'arrêt en plein mouvement.

« Ce n’est pas un zoo, ici. Il y a des règles, et je...
 -  Que se passe-t-il ? »

La mutante était assez surprise de voir une personne comme cela. Si tant et si bien qu'elle rengaina son arme en penchant la tête sur le côté. Elle regarda alors cette femme armurée qui avançait avec une grande aisance.

« Mais chevalier, où est donc votre destrier, votre étendard et votre lame. Je gage ne pas rencontrer une personne comme vous ici, ni qu'une femme pouvait devenir chevalier. »

Sayana avait déjà balayé bien loin cette discussion inutile autour de règles sans fin. D'autant plus qu'elle n'était pas très motivée à rentrer dans cet endroit. Elle n'écouta alors pas du tout ce qui se disait autour d'elle. Elle revint à elle quand la fameuse chevalière lui parla directement.

« Enchantée de te voir, Ayane. Je suis Rachel. Tout va bien, je prends le relais » glissa-t-elle à l’agent de sécurité.

« Ha heu, moi aussi, c'est pas un peu lourd votre armure ? Je paris que je cours plus vite que vous, mais Stéphanie n'a pas voulu faire la course. »

Elle remarqua alors le garde regarder méchamment Stéphanie, tandis qu'il retournait s'asseoir. La plus discrètement dont elle était capable, c'est-à-dire sans se cacher, elle lui tira la langue. Bien heureuse de sa petite vengeance, elle croisa les bras derrière sa tête l'air de rien.

« Toi, je suppose que tu ne voudras pas te débarrasser de ton nodachi, hein ? »

« De toute façon, que je vous donne mon arme ou pas, cela ne changera pas grand chose en vérité. »

Sayana n'allait pas donner plus d'explication, mais elle était capable d'appeler son arme quelque soit la distance qui les séparait.
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le dimanche 16 février 2014, 02:37:17
Ayane ressemblait vraiment à une espèce de gamine, ne réfléchissant pas longtemps à ce qu’elle faisait. Elle alla jusqu’à demander à Stéphanie si elle pouvait tuer cet homme, ce qui l’étonna légèrement. C’était dit avec un ton tellement naturel qu’elle avait l’impression de discuter avec une sorte de psychopathe en puissance, ce qui confirmait les propos de Kate sur la dangerosité de cette femme. La présence de Rachel Hawkes suffit à dénouer la tension qui était en train de monter, et le trio se mit à marcher, Stéphanie restant à côté de Rachel, Ayane dans leur dos, cette dernière lui posant plusieurs questions. Rachel se retourna lentement, en souriant délicatement :

« Cette armure est très lourde, mais il y a des servomoteurs et des mécanismes permettant de simplifier grandement les déplacements. C’est un peu compliqué à expliquer... Pour le reste, quand on peut voler, courir ne présente qu’un moindre intérêt. »

Stéphanie esquissa un sourire amusé. Rachel la provoquait à moitié, mais c’était de bonne guerre. Stéphanie s’avançait le long des couloirs, tout en poursuivant ses explications. Elle évoqua la scène du musée Minamoto, où Ayane s’était réveillée, alors qu’elle était statufiée dans une vitre. Elle avait bondi hors de la vitre, attaquant les vigiles, avant d’être neutralisée par Kate. Quand Ayane s’était réveillée, elle ne se souvenait alors plus du tout de cet excès d’agressivité, et leur avait expliqué qu’elle était une sorte de femme qui, au seuil de la mort, se transformait en statue, ce qui lui était arrivé durant la Guerre du Vietnam. Rachel écoutait silencieusement, cachant son mécontentement. Barbara et ses Batgirls n’avaient pas respecté la procédure applicable en la matière. Elles auraient du d’emblée guider Ayane au SHIELD, au lieu de faire cavalier seul. Stéphanie le savait, et elle n’insista donc pas trop, afin de ne pas froisser la militaire. Rachel était une Hawkes, et les Hawkes étaient des militaires de tradition, depuis la grande époque de la Révolution américaine, où ils avaient participé aux évènements de la Boston Tea Party, et soutenu les révolutionnaires et les hommes de La Fayette contre les Anglais.

Le trio s’avançait le long des couloirs, se dirigeant vers les quartiers d’équipage. Le vaste bunker du SHIELD était découpé en plusieurs zones, généralement repérables le long des couloirs par des bandes de peintures qui faisaient office de marquage, guidant ainsi les visiteurs vers les endroits qu’ils recherchaient. Il y avait beaucoup de caméras de sécurité, et on pouvait deviner un complexe assez grand, qui s’enfonçait dans les profondeurs de la falaise. Stéphanie lui exposa ensuite un peu plus en profondeur sa promenade de tantôt, avec cette mystérieuse attaque par la femme-harpie.

« Une femme qui se transforme en statue, une harpie... Tout ça sonne très mythologique. »

C’était aussi ce que pensait Stéphanie. Elle ne comprenait pas encore très bien cette histoire, mais elle sentait qu’il y avait là quelque chose qui la dépassait.

« Qui est cette femme, Ayane ? Si nous voulons te protéger, il nous faut avoir le plus d’informations possibles sur cette femme, et sur la relation qui t’unit à elle. Quand l’as-tu rencontré ? Et où ? »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le dimanche 16 février 2014, 14:53:55
Ayane était totalement immature, et elle avait senti que l'homme l'ennuyait plus qu'autre chose. De plus, il la menaçait directement. Cela ne lui aurait rien fait de s'attaquer à la base du S.H.I.E.L.D. seule, même si elle n'avait aucune chance. Les tactiques et les plans à long terme n'étaient pas du tout dans la façon de faire de la jeune fille.
Elle venait d'une époque barbare où tuer quelqu'un n'était pas si étonnant que cela. La violence était monnaie courante, et encore plus dans sa vie quelque soit la date du calendrier. On pouvait facilement la comparer à une folle furieuse. Elle n'avait absolument pas évolué depuis la Grèce antique. C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle ses sœurs avaient envie de se débarrasser d'elle.

La chevalière rouge et or semblait pouvoir régler tous les problèmes par sa simple présence. Elle devait être assez importante dans cet endroit, où elle devait être protégée. Elle rangea alors son sabre dans son fourreau en le reprenant en main. Elle resta derrière en suivant les deux femmes, peu pressée de poursuivre sa visite dans cet endroit lugubre.

« Et bien en tout cas, ce n'est pas ici que l'on va avoir des problèmes de coup de soleil.  »

Dit alors la méduse avec un naturel déconcertant. Puis la chevalière lui répondit, mais plus les mots semblaient s'enchaîner, plus Ayane offrait un visage déconfit. Elle n'avait quasi rien compris du tout. Son sourcil levé en était une preuve évidente.
 
« Cette armure est très lourde, mais il y a des servomoteurs et des mécanismes permettant de simplifier grandement les déplacements. C’est un peu compliqué à expliquer... Pour le reste, quand on peut voler, courir ne présente qu’un moindre intérêt. »

« heuuu .... ok      »

Elle ne trouvait pas comme cela de loin, que l'armure était si lourde que ça. Elle avait bien envie de la tester un jour. Elle n'avait pas du tout vu la petite pique que se lançait les deux femmes. Voler ne l'intéressait pas trop, elle pouvait courir très rapidement si elle voulait, et puis elle n'avait pas vraiment du lieu où elle voulait aller. Tout ce qu'elle désirait, c'était de vivre simplement là où elle se trouvait. Elle preta une légère attention au résumé de l'événement du musée. Il fallait dire qu'elle avait vu les vidéos de sécurité. Elle parla comme pour donner une précision fort importante, en croisant les bras derrière elle. Elle voulait également minimiser l'importance de cet événement, qu'elle trouvait pas si extraordinaire que cela.

« Je ne suis pas tellement du matin. »

Ayane regardait alors les jolies couleurs pintent par terre. Elle avait une très bonne orientation. Elle était capable de s'adapter, et elle connaissait actuellement sa position, comme un instinct animal. Elle regardait toujours intriguer ces petites boîtes noires perchées au plafond. Elle avait fort bien compris que c'était ce genre de choses qui l'avait filmé au musée à son réveil. Elle savait ce qu'elle devrait frapper, si elle voulait sortir discrètement. 

« Une femme qui se transforme en statue, une harpie... Tout ça sonne très mythologique. »

Ayane haussa les épaules. Cette appellation de mythologique l'avait toujours agacé. Cette période n'avait rien d'étrange, magique ou rempli de fou furieux. Elle en venait, tout ceci était terriblement banal pour elle. Elle ne fit pas de commentaire.  On lui posa encore des questions sur l'une de ses sœurs. Sa mémoire n'était pas encore parfaite, elle semblait s'activer de temps à autre selon les événements qu'elle pouvait vivre. 

« Qui est cette femme, Ayane ? Si nous voulons te protéger, il nous faut avoir le plus d’informations possibles sur cette femme, et sur la relation qui t’unit à elle. Quand l’as-tu rencontré ? Et où ? »

«   Ben, c'est ma sœur, ma vraie sœur de sang. Elle s'appelle Euryale, en tout cas son vrai prénom. Elle en a utilisé tout un tas en quelques millénaires. Après, je l'ai rencontré quand je suis née de ma maman. Ce sont mes grandes sœurs après tout. Mais on était pas comme cela à la base, on était des humaines comme vous avant.

Tout a changé lors de la malédiction dans ce fichu temple. Je l'ai assez bien pris finalement par rapport à mes sœurs. Ce que je n'ai pas aimé, c'est ma première mort. Je vivais tranquillement dans une île loin de tout, quand un bateau avec des guerriers est venu. Ils m'ont traqués et on réussit à me tuer.

Enfin je m'égare, des informations sur ma soeur ... hmmm ... Elle est blonde, elle était gentille avant, mais depuis quelques vies, elles pensent que je n'ai plus à vivre dans le monde dit moderne. Alors, elles me traquent, enfin surtout Euryale, Sthéno, elle est plus cool. Elle peut contrôler les animaux, mais surtout les oiseaux. Elle contrôle les vents, elle est très puissante, enfin par rapport à des humains.

Que voulez-vous savoir de plus ?
 ».


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le lundi 17 février 2014, 01:34:26
Euryale ? Temple ? Stéphanie écoutait tout ça, en mémorisant les informations qu’Ayane leur donnait. Cette dernière se livrait vraiment au compte-gouttes ! Ayane n’avait auparavant jamais entendu parler de cette histoire de temple, de malédiction, ou d’île. Quant à Euryale... Elle avait l’impression que ce nom était issu de la mythologie grecque, mais ses connaissances n’étaient alors pas suffisamment poussées en la matière pour qu’elle puisse, sur le coup, déterminer qui était Euryale. Il faudrait sans doute qu’elle fasse quelques recherches sur ce point. Ayane leur expliqua qu’elle avait d’autres sœurs, notamment Sthéno. Ses sœurs voulaient la tuer pour d’obscures raisons, car elles estimaient qu’Ayane n’avait plus sa place parmi le monde des hommes... Une remarque qu’on aurait toutefois également pu leur formuler, si leurs pouvoirs étaient aussi grands.

Ayane demanda ensuite à Rachel si cette dernière voulait avoir de plus amples informations. La réponse émana d’une autre personne, qui se trouvait dans leur dos.

« Savoir comment venir à bout de deux femmes issues de la mythologie grecque, voilà qui pourrait être pas mal. »

La voix émanait du supérieur de Rachel, l’agent spécial Lloyd (http://aenaluck.deviantart.com/art/For-the-first-time-with-new-techniques-326833640). L’homme à la peau basanée s’avança vers les trois femmes. Il venait d’un couloir adjacent, et avait probablement déjà été tenu au courant de l’intervention d’Euryale, ainsi que de l’esclandre à l’entrée du bunker. Rachel se mit pesamment au garde-à-vous. Lloyd lui fit signe de rompre, l’assurant qu’il s’occupait de la situation. Hochant lentement la tête, Rachel s’empressa de filer, tandis que Lloyd se plaçait devant Ayane.

« Je m’appelle Lloyd, Ayane. Je suis un agent spécial, chargé, entre autre chose, de m’occuper des problèmes comme ceux que tu rencontres. »

Stéphanie restait toujours là. Barbara lui avait chargé de veiller sur Ayane, et elle ne comptait pas faillir à sa mission. Sûrement pas. Lloyd ne lui demanda pas de partir, et s’avança, jusqu’à rejoindre son bureau. Il s’enferma à l’intérieur, et s’assit sur son fauteuil. Le bureau de Lloyd était notamment décoré par un immense poster de Bruce Springsteen, pour son célèbre morceau de musique, Born In The U.S.A.

« Bon, si j’ai bien compris, Ayane, tu es une sorte de version moderne des Gorgones de la mythologie grecque, comme tes sœurs, Sthéno et Euryale... Ce sont également des Gorgones, les sœurs de Méduse. »

Lloyd ne semblait pas plus surpris que ça. Stéphanie restait debout, contre un coin, attendant la suite des évènements.

« Pour l’heure, Ayane, tu dois savoir que la méfiance que tu éprouves à notre égard est entièrement réciproque. Si Barbara n’avait pas voulu faire cavalier seul hier, tu serais déjà à la base. Après tout, tu as quand même cherché à tuer de simples agents de sécurité, ce qui n’est pas rien. Cependant, je vais t’accorder le bénéfice du doute. Nous allons te protéger, tout en menant des recherches sur cette Euryale. Je suppose que tu n’as absolument aucune piste de l’endroit où elle pourrait être, ou de l’identité qu’elle aurait pu prendre ? »

Visiblement, Lloyd avait rapidement réussi à se tenir à jour, car il semblait même en savoir plus que Stéphanie. En soi, ce n’était pas fondamentalement surprenant. Le SHIELD était une agence occidentale de renseignements et de contre-espionnage. Manipuler l’information était l’une des choses que le SHIELD adorait faire. Il était logique qu’ils soient rapidement au courant.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le lundi 17 février 2014, 17:03:46
Ayane avait du mal à rester concentré longtemps sur un sujet sérieux. La discussion actuelle, pourtant courte, l'ennuyait déjà. Elle préférait largement aller jouer à cette fameuse console ou faire un peu de sport, voire de nouvelles choses. Sa mémoire était un sacré sac de nœuds, d'autant plus qu'elle avait beaucoup de mal à mettre tout dans le bon ordre. Quand elle arrivait à se rappeler quelques choses, de fils en aiguilles arrivait une autre chose, mais pas nécessairement dans un ordre logique. C'était davantage par rapport à ses propres sensations ou sentiment liés. Elle tiqua légèrement en entendant de légers bruits de pas derrière le petit groupe. Elle serra davantage sa main sur le fourreau de son arme, toujours prête à se défendre au besoin. Cependant, l'homme derrière elle se contenta de parler.   

« Savoir comment venir à bout de deux femmes issues de la mythologie grecque, voilà qui pourrait être pas mal. »

«   Vous ne pouvez pas avec des moyens conventionnels      »

Répondit alors la méduse en tournant son visage vers l'homme. Elle pencha la tête en le regardant de haut en bas. C'était un très bel homme basané, un peu musclé, un militaire. Elle revint rapidement regarder Stephanie en souriant légèrement. Elle lui chuchota dans sa direction afin que l'homme n'entende pas.

«   Il est mignon celui-là ! »

Le fameux Lloyd se plaça directement devant elle, faisant barrage. Elle s'arrêta alors en le regardant. Il semblait en savoir long sur pas mal de choses. Elle était assez étonnée. En général, les personnes qu'elle rencontrait tombaient dénuées assez souvent, mais pas lui.
 
« Je m’appelle Lloyd, Ayane. Je suis un agent spécial, chargé, entre autre chose, de m’occuper des problèmes comme ceux que tu rencontres. »

«   Ha je vois, et bien moi c'est Ayane, mais je ne pense pas que vous puissez faire quoi que ce soit contre mes soeurs. »

Ayane ne disait pas cela méchamment, mais un humain ne pouvait pas faire son travail. Ils continuèrent alors leur chemin jusqu'à une petite pièce avec un peu de décoration. Elle pencha la tête légèrement, elle regarda alors l'affiche avec attention. Elle passa un doigt sur le papier du poster.

« Je ne suis jamais allée sur le nouveau continent. J'ai toujours marché vers l'Est, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Une idée, comme ça. »

« Bon, si j’ai bien compris, Ayane, tu es une sorte de version moderne des Gorgones de la mythologie grecque, comme tes sœurs, Sthéno et Euryale... Ce sont également des Gorgones, les sœurs de Méduse. »

Cet homme si mignon soit-il était désespérément sérieux. Il ne lâcha pas une seule seconde Ayane en la plongeant directement dans le sujet. Elle soupira un peu en se retournant vers lui. Elle vint s'asseoir sur le bureau en battant des jambes légèrement. Elle posa son nodashi par la même occasion.

« Pourquoi moderne ? Je suis la seule et unique personne que vous les humains appelé "méduse". Je suis comme cela depuis très longtemps maintenant. Les humains n'ont jamais vraiment compris comment moi et mes sœurs ont faits ces trucs spéciaux. Alors, ils ont inventé des histoires pour se rassurer. Je peux transformer n'importe quoi qui vit en pierre, Euryale peut voler, contrôler les oiseaux, les vents et tout ce qui s'y rattache. Quant à Sthéno, elle s'est davantage la nuit. Elle peut paraître étrange, mais elle est sympa.
En tout cas oui, cette partie de la mythologie comme vous dites est vraie. Sthéno et Euryale sont mes sœurs, nous avons les mêmes parents.     
»
 
Puis la discussion avançait, plus la mutante voulait faire autre chose. Elle s'ennuyait sévèrement comme un enfant de huit ans à qui on lui posait tout un tas de questions. Elle posa ses mains en arrière sur le bureau en soufflant contre ses cheveux.

« Pour l’heure, Ayane, tu dois savoir que la méfiance que tu éprouves à notre égard est entièrement réciproque. Si Barbara n’avait pas voulu faire cavalier seul hier, tu serais déjà à la base. Après tout, tu as quand même cherché à tuer de simples agents de sécurité, ce qui n’est pas rien. Cependant, je vais t’accorder le bénéfice du doute. Nous allons te protéger, tout en menant des recherches sur cette Euryale. Je suppose que tu n’as absolument aucune piste de l’endroit où elle pourrait être, ou de l’identité qu’elle aurait pu prendre ? »

« Les agents de sécurité ont voulus me tuer en premier, moi je n'avais rien demandé. Ce sont eux qui ont braqué ces armes vers moi, pas le contraire. Moi tout ce que je veux, c'est vivre tranquille dans un endroit sympa, mais il faut toujours qu'il y ait des gens ennuyeux.

Moi, je vous ais rien demandé. Si mes sœurs me tuaient, je me transformerais en pierre, et je reviendrais dans trente ans. J'ai tout mon temps.
»

Ayane s'amusait avec un doigt à faire un rond sur le bureau du bout d'un ongle. Cela l'occupait. Elle sauta en dehors du bureau en croisant ses bras dans son dos. Elle fit quelques pas avant de répondre.

« Nan, j'en ais aucune idée. Je n'ai jamais cherché à savoir ce que faisaient mes sœurs. Elles peuvent avoir n'importe quel nom, identité ou quoi que ce soit. Et puis, un nom ça se change, il suffit de se présenter autrement et de changer de région. C'est pas très difficile après tout. »

Elle n'était pas très consciente des moyens modernes déployés aujourd'hui. On ne pouvait guère se promener où l'on voulait comme avant. Ce n'était pas du tout naturel pour elle.

« Ce que nos vies pouvaient être plus simple avant. On vivait simplement en Grèce, c'était très chouette. Juste à cause de ce vieux poisson qui put, tout ça c'est de sa faute. Bon après, je n'ai plus trop de problèmes de vieillesse, c'est sûr. Mais on cherche toujours à me tuer à un moment où à un autre. C'est toujours comme cela avec les Hommes. »

Ayane passa sur les détails de cette expérience déplaisante. Elle se retourna dans la direction de Lloyd comme une collégienne. Elle s'accrocha à lui en le regardant avec des yeux de merlan frit.

« En tout cas, si vous voulez vraiment vous débarrasser de mes soeurs définitivement, il va falloir me laisser faire. Il n'y a que moi qui peux les tuer pour toujours, et elles le savent.

Dis, dis, tu veux pas qu'on aille s'amuser un peu juste tous les deux. Ca peut attendre ces trucs là.
»

Dit-elle alors d'une petite voix charmeuse en se tortillant devant cet homme. Sa façon de draguer était aussi fine qu'elle, elle continuait toujours à agir comme une gamine sans réfléchir. 
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mardi 18 février 2014, 18:51:22
Tandis que Lloyd parlait, et que Stéphanie écoutait, Ayane, elle, s’était confortablement assise sur le rebord du bureau. Plus Stéphanie la voyait, et plus elle voyait en Ayane une sorte de gamine dans un corps d’adulte. Elle continua à expliquer à Lloyd que son comportement dans le musée était normal, parce qu’elle s’était sentie menacée. Ce n’était pas spécialement le point de vue de Stéphanie. Elle leur asséna également qu’ils n’auraient aucune chance contre ses sœurs, ce en quoi Lloyd ne releva pas. Quand on avait des forces de la nature comme Supergirl ou Miss Marvel dans son camp, il y avait fort peu de choses qui étaient capables de vous résister. Et, même sans compter ces dernières, le SHIELD s’était mis à jour depuis plusieurs années maintenant. Afin de faire face contre les menaces paranormales et surnaturelles, le SHIELD avait développé tout un programme d’armement et de formation spéciale. On n’appréhendait pas de la même manière un simple délinquant et un super-criminel, et on ne faisait pas face de la même manière entre un braquage à main armée et un fantôme apparaissant dans le grenier de la maison d’une grand-mère. Si Ayane avait encore en tête l’armée des années 1980’s, le choc risquait d’être lourd lorsqu’elle les verrait à l’action.

Lloyd, de son côté, se contentait d’enquêter. Il allait devoir enquêter plus en avant sur Ayane, ainsi que sur la femme l’ayant attaqué. Une équipe se trouvait déjà sur place. Des phénomènes magiques ne laissaient rarement aucune trace. On trouvait toujours des résidus, des poussières, des sortes de substrats, à partir desquels il était possible d’enquêter. Et, par ailleurs, le SHIELD n’était évidemment pas dénué de moyens. Son budget était voté par l’OTAN, et il était plutôt conséquent, d’autant plus que l’organisation disposait d’un important patrimoine historique. Dans sa formation moderne, le SHIELD existait depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, mais cette organisation n’était que le prolongement d’une organisation beaucoup plus ancienne, dont les traces remontaient au moins jusqu’à l’Égypte antique. Si l’acronyme de l’organisation signifiait « bouclier », ce n’était pas un hasard, car cette image illustrait très bien le rôle principal du SHIELD : être le bouclier de la Terre contre les menaces.

« En tout cas, si vous voulez vraiment vous débarrasser de mes sœurs définitivement, il va falloir me laisser faire. Il n'y a que moi qui peux les tuer pour toujours, et elles le savent.
 -  J’en prends bonne note, mais quelque chose me dit que tu vas avoir besoin d’aide. On ne paie pas pour beurrer des sandwichs. »

Lloyd avait par ailleurs noté le comportement assez étrange d’Ayane, mais il fut tout de même surpris quand cette dernière se mit à se trémousser devant lui, se tortillant du cul et des jambes, pour lâcher :

« Dis, dis, tu veux pas qu'on aille s'amuser un peu juste tous les deux. Ça peut attendre ces trucs là. »

Ni Stéphanie ni Lloyd ne se méprirent sur ce qu’Ayane voulait. Lloyd cilla des yeux pendant quelques secondes, avant de sourire.

« Et on dit que les hommes sont trop rapides...
 -  Ayane ! Voyons ! »

Lloyd regarda Stéphanie, puis Ayane, ayant Presque le sentiment de voir une mère, ou, plutôt, une grande sœur, en train de sermonner sa petite sœur.

« Je suis flatté de voir que mon charme éternel continue à faire effet, surtout que je n’ai même pas eu besoin de faire des UV pour en arriver là... Mais j’ai pour habitude de travailler quand je suis dans mon bureau... Même quand la secrétaire vient me voir, avec ses jupes toujours trop courtes. »

Stéphanie se sentait un peu responsable d’Ayane, puisqu’elle l’avait après tout introduite ici. Elle était donc assez gênée de voir la manière dont elle se comportait, faisant des avances sans aucune gêne à Lloyd.

« Bref... Plus sérieusement, Ayane, nous n’allons pas t’enfermer. Nous allons mettre l’incident du musée sur le compte d’une sorte d’incompréhension mutuelle. Cependant, je ne vais pas non plus te laisser libre dans la nature. D’une part, le monde a beaucoup changé, et il me semble que tu as besoin de t’y adapter... D’autre part, il y a quelqu’un qui veut te tuer, et, bien que nous ne servions à rien, j’entends quand même bien te protéger. Sache juste que le SHIELD est un organisme qui existait déjà à ton époque, même s’il avait un autre nom, et d’autres formes. Je suppose que les archives de Triskelion doivent bien contenir quelques informations sur ton cas. »

Stéphanie frissonna légèrement en entendant ce nom. Triskelion... La base suprême du SHIELD, une île située près de New York City, et abritant le quartier général de l’organisation.

« Pour le reste, Ayane, il me semblerait plus logique que ce soit Stéphanie qui s’occupe de toi... Et, si tu as envie qu’on se rapproche... Peut-être bien que je t’inviterais au restaurant... Ou au ciné’. »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le mardi 18 février 2014, 22:59:48
Il était évident que de l'ADN pouvait être trouvé sur les lieux de l'attaque, ainsi que des morceaux de vêtements. Le tailleur était très chic d'un couturier de haute volée américain. La magie utilisée était proche de celle de tornade des X-men. Si l'organisation du S.H.I.E.L.D. remontait si loin, il était évident que de nombreux rapports auraient été effectués. Il était difficile de retrouver un point commun, l'auteur. Ayane changeait à chaque nouvelle vie d'apparence, de nom et d'armes, mais c'était toujours une femme, une très belle femme. En prenant son temps à vivre comme elle pouvait, elle avait marché de la Grèce jusqu'au Japon en prenant des détours. Les faits les plus marquants auraient été sans doute les nombreux massacres effectués par la méduse. En général, de nombreuses statues de pierre d'être vivant jonchaient son sillage lorsqu'elle s'énervait. Quand l'humanité arrivait enfin à l'avoir, s'était avec de très lourdes pertes. Elle fut pendant de nombreuses vies prisonnières dans un harem d'un riche sultan. Il était même possible que l'ancienne organisation avait tenté de la séquestrer un moment, sans réellement comprendre ses pouvoirs. Le passage de la méduse dans un territoire donnait souvent lieux à des légendes d'un monstre sanguinaire.

J’en prends bonne note, mais quelque chose me dit que tu vas avoir besoin d’aide. On ne paie pas pour beurrer des sandwichs. »

Ayane haussa les épaules. Elle ne voyait pas bien ce que de l'aide d'humains pouvait lui apporter. Elle avait toujours vu les humains comme faibles et décadents, même aujourd'hui. Elle avait également l'habitude de se battre en solitaire sans jamais demander à quelqu'un. Elle était difficilement contrôlable et changeait très rapidement de sentiment.

« Et on dit que les hommes sont trop rapides...
 -  Ayane ! Voyons ! »

« Ben quoi ? Il est mignon ! Et puis je ne sais pas combien de temps je vais vivre dans votre monde, alors ... Mais si tu as déjà des vues sur lui, je te le laisse. »

Répondit alors Ayane avec un sourire espiègle à Stéphanie. Elle s'était redressée et sautillait joyeusement d'un pied sur l'autre. Elle affichait un grand sourire amusé et taquin.

«   Et puis moi je m'ennuis avec toutes vos questions. Je veux faire un truc marrant ! »
 
« Je suis flatté de voir que mon charme éternel continue à faire effet, surtout que je n’ai même pas eu besoin de faire des UV pour en arriver là... Mais j’ai pour habitude de travailler quand je suis dans mon bureau... Même quand la secrétaire vient me voir, avec ses jupes toujours trop courtes. »

«   Ben on peut aller ailleurs hein, moi je m'en fiche. »

La méduse ne saisit pas tout à fait le bon sens de la phrase de Lloyd, à moins qu'elle ne voulût tout simplement pas comprendre. Elle croisa alors ses bras derrière la tête et commença à faire les cent pas dans le bureau. Elle se rapprocha alors de Stéphanie pour lui poser une question évidemment indispensable.

« Tu crois que ça m'irait une mini jupe ? »

« Bref... Plus sérieusement, Ayane, nous n’allons pas t’enfermer. Nous allons mettre l’incident du musée sur le compte d’une sorte d’incompréhension mutuelle. Cependant, je ne vais pas non plus te laisser libre dans la nature. D’une part, le monde a beaucoup changé, et il me semble que tu as besoin de t’y adapter... D’autre part, il y a quelqu’un qui veut te tuer, et, bien que nous ne servions à rien, j’entends quand même bien te protéger. Sache juste que le SHIELD est un organisme qui existait déjà à ton époque, même s’il avait un autre nom, et d’autres formes. Je suppose que les archives de Triskelion doivent bien contenir quelques informations sur ton cas. »

« Et je vais faire quoi sous la terre comme une taupe alors ?

Découvrir votre époque, ça me plaît ça. Par contre, j'ai pas bien bien compris une chose. J'ai vu en passant dans la rue une boutique qui vend des sexes. C'est bizarre ça non ? Ça me rappelle bien quand j'ai rencontré des ennuques.
»

Elle haussa les épaules avant de passer directe à un autre sujet.

« c'est compliqué comme nom, enfin vous avez l'air d'aimer quand c'est compliqué les noms. Je sais pas, peut être, j'ai rencontré tout un tas de gens dans ma vie. Alors à moins que vous avez un tatouage quelque part ....      »

« Pour le reste, Ayane, il me semblerait plus logique que ce soit Stéphanie qui s’occupe de toi... Et, si tu as envie qu’on se rapproche... Peut-être bien que je t’inviterais au restaurant... Ou au ciné’. »

Ayane se dirigea en sautillant derrière Stéphanie en posant ses mains sur ses épaules. Elle l'aimait bien, pour preuve, elle la taquinait. Elle se colla dans son dos pour laisser passer sa tête et répondre à Lloyd d'un naturel désarmant.

«   Je suis libre ce soir !      »


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 20 février 2014, 01:30:23
La remarque d’Ayane sur Lloyd ne pipa aux yeux de Stéphanie, qui sut rester stoïque. Comme quoi, elle avait beau avoir un comportement de gamine, elle était néanmoins capable d’avoir des désirs tout à fait adultes. Lloyd, quant à lui, était un agent assez indiscernable. Il était assez loin de l’archétype blanc et quinquagénaire, ou du jeune agent noir, qui faisait office de macaque et de personnage comique dans les films du genre. Il était d’origine mexicaine, et avait pendant un temps servi dans le SWAT, avant de rejoindre le SHIELD. Les agents du SHIELD étaient fréquemment des individus issus d’autres services, généralement issus d’organismes d’espionnage ou de contre-espionnage, comme la NSA, la CIA, le NRO, la DIA, ou la NGA. Lloyd, lui, ne venait même pas du FBI, mais du SWAT. Il faisait partie d’une nouvelle vague d’agents, et illustrait le virage du SHIELD, qui ne s’occupait plus uniquement de contre-espionnage, mais avait de plus en plus tendance à agir comme un organisme de police paranormale. Son charme mexicain était suffisamment rare au sein du SHIELD pour faire des émules auprès de la gent féminine, et Stéphanie était sûre que, si le sexe féminin de la base faisait une liste pour désigner le Top des agents les plus sexys, Lloyd serait dans les premières positions. Son plus grand rêve était de pouvoir passer deux semaines de vacances à Okinawa, mais, quand on était affecté à une ville comme Seikusu, il était rare de pouvoir bénéficier de vacances.

Quoiqu’il en soit, Stéphanie acceptait sans problème l’idée d’être avec Ayane. Il s’agirait très certainement bien plus de savoir où elle allait, plutôt que de la protéger. Si Euryale débarquait encore, il lui faudrait appeler des renforts. La « jeune » femme se glissa ensuite dans le dos de Stéphanie, et, comme si elle était timide, assura à Lloyd qu’elle était libre ce soir :

« Je suis libre ce soir ! »

Ce dernier sourit.

« J’en prends bonne note. »

Stéphanie se retourna, et fit signe à Ayane de la suivre. Les deux sortirent, laissant ainsi Lloyd seule à ses activités. Elle nota alors qu’elle avait reçu un SMS, et qu’il s’agissait de Barbara. Cette dernière lui indiquait être au courant de ce qui avait eu lieu, et être en train de mener ses propres recherches. Stéphanie lui répondit en lui indiquant qu’elle comptait faire les boutiques avec Ayane. Mieux valait ne pas déranger Barbara quand elle était en phase d’investigation, elle valait alors tous les inspecteurs du SHIELD. La légende disait que Batman était le plus grand détective du monde... C’était sans doute mal connaître Batgirl. Ayane savait que Barbara, en tant que consultante, avait aidé le FBI à arrêter bon nombre de criminels. Elle était extrêmement douée, notamment sur tout ce qui concernait les méthodes d’investigation scientifiques. Un adage de la police scientifique considérait qu’on trouvait toujours des traces sur une scène de crime. Il était matériellement impossible à quelqu’un de ne laisser aucune trace.

Le duo sortit du complexe, et retourna dans la Lamborghini.

« Bon... Je crois qu’il est temps de t’emmener dans un pilier incontournable de notre culture... Les magasins. »

Stéphanie mit en marche la voiture, et, tout en roulant, posa une question assez générale à Ayane :

« Si tu t’es éveillée il y a trente ans, j’en déduis que tu as du connaître un peu l’air moderne : les télécommunications, la radio, les satellites, tout ça... Dis-moi tout ce que tu sais de cette époque. Je crois qu’il va falloir que je t’informe sur la société dans laquelle tu t’es réveillée, mais il faut quand même que je sache déjà ce que tu sais, ou crois savoir. »

Elle rajouta alors :

« Et, au fait... Une règle de vie fondamentale entre filles : quand on tombe sur un garçon craquant, on ne demande jamais à une autre fille si elle le trouve beau. Ça flatte leur égo, et ça n’est jamais bon pour un homme de se sentir flatté. »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 20 février 2014, 18:44:02
Ayane était un peu déçue de se faire ignorer par Stéphanie. Elle trouvait cela tout à fait naturel de lui demander ce qu'elle pensait de lui. Qu'il soit devant ne changeait vraiment rien du tout pour elle. Elle avait toujours eu un certain succès plus ou moins volontaire avec les hommes. On lui avait même appris à bien faire avec un homme. Ce Lloyd était pas mal du tout, mais elle n'en ferait pas une fixation pour autant. Elle avait toujours cent idées à la seconde, et jamais assez de temps pour toutes les réalisées.

Batgirl accepta de gérer la méduse. Elle avait bien du courage de tenter de suivre les mouvements d'un électron libre comme celui-là.

« J’en prends bonne note. »

Elle fit un léger mouvement de main et sautilla toute contente vers la sortie du bureau. Elle préférait largement les grands espaces à un bureau sordide où il fallait travailler. Elle regarda alors Stéphanie regarder encore cet étrange boîte noire pendant un moment. Elle sortit assez rapidement de la base militaire. Une fois dehors, elle ouvrit en grand les bras en respirant un bon coup. Elle était contente de revoir le soleil. Elle avait pensé qu'elle allait rester une éternité sous le sol.

« Bon... Je crois qu’il est temps de t’emmener dans un pilier incontournable de notre culture... Les magasins. »

«   Ca me parait une superbe idée ! Allons y !    »

Ayane sauta sur le siège passager en souriant. Elle ne savait pas du tout que ce genre de voiture coûtait une fortune. Elle avait tendance à ne rarement payer ce qu'elle prenait ou trouvait. 

« Si tu t’es éveillée il y a trente ans, j’en déduis que tu as du connaître un peu l’air moderne : les télécommunications, la radio, les satellites, tout ça... Dis-moi tout ce que tu sais de cette époque. Je crois qu’il va falloir que je t’informe sur la société dans laquelle tu t’es réveillée, mais il faut quand même que je sache déjà ce que tu sais, ou crois savoir. »

« Ben j'ai déjà vu des téléphones, il faut connaître le numéro et faire glisser avec le rond en plastique sur le bon numéro. Mais bon, on n'entend pas grand-chose, je préfère de vive voix.

La radio, oui oui, les militaires américains utilisent cela tout le temps, mais j'en ai pas besoin. Je suis une solitaire. les sa quoi ? Alors là .... je vois pas ! On n'avait pas cela dans mon petit village du Vietnam. Par contre des fois, il y avait un cinéma itinérant qui passait, c'était super chouette !

Ben, vous avez de chouettes voitures maintenant, et puis elles vont plus vite, mais je pense quand même que je vais encore plus vite que ça à pied ! Je ne suis pas encore impressionnée ! Mais je ne demande que ça d'apprendre les derniers trucs à la mode. Bon, il me faut des lunettes de soleil !
»

« Et, au fait... Une règle de vie fondamentale entre filles : quand on tombe sur un garçon craquant, on ne demande jamais à une autre fille si elle le trouve beau. Ça flatte leur égo, et ça n’est jamais bon pour un homme de se sentir flatté. »

« Ha ? Ha bon ? Remarque avant, les filles avaient pas le droit de parler du tout, alors c'est déjà un sacré changement. Mais tu peux me le dire, tu le trouves mignon ? Quoi que, tu es peut-être marier ou un petit ami ? Moi je me suis dis que c'était pas la peine que je cherche ce genre de choses avec mon style de vie.    »


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le jeudi 20 février 2014, 20:55:30
« Mais tu peux me le dire, tu le trouves mignon ? Quoi que, tu es peut-être mariée ou un petit ami ? Moi je me suis dis que c'était pas la peine que je cherche ce genre de choses avec mon style de vie. »

Stéphanie esquissa un léger sourire, tout en veillant à adapter son allure. Avec un tel engin, c’est qu’il était assez facile de dépasser les limitations de vitesse, et elle ne tenait pas à donner le mauvais exemple à Ayane... Cette jeune femme était déjà bien partie dans cette voie-là. La voiture roulait rapidement, retournant vers la ville, et Stéphanie lui répondit assez rapidement.

« Je n’ai pas de copain, non... Et oui, Lloyd est craquant. Mais, si tu le dis à un homme, il va se faire des idées, et te prendre pour une fille facile. Parfois, il faut les laisser mariner un peu, afin qu’ils se donnent du mal. La séduction, Ayane, c’est important. »

Elle avait presque l’impression de parler à une hypothétique petite sœur. Cette comparaison la fit lentement sourire, alors qu’on apercevait les tours de la ville, de plus en plus proches. Stéphanie s’engagea sur le périphérique, tout en donnant à Ayane quelques informations sur le monde actuel. Elle ne pouvait pas tout voir, et balança des idées à la pelle. Le monde était en paix globale depuis la chute de l’URSS et la fin de la Guerre Froide, mais les menaces existaient toujours. Elles n’étaient plus sous la forme d’États, mais de groupuscules terroristes, soutenu par certains États. Les terroristes étaient la menace principale des dernières années, ainsi que la hausse des grands réseaux criminels, qui sévissaient un peu partout dans le monde. Elle lui expliqua que les satellites étaient des appareils électroniques qui flottaient dans l’espace, et gravitaient dans l’espace, à la manière du satellite naturel de la Terre, la Lune. Ils permettaient une transmission des informations à l’échelle mondiale en une période instantanée. Ceci l’amena naturellement à évoquer le grand changement de la fin du siècle dernier : les télécommunications.

« Grâce à l’essor de l’informatique, d’Internet, il est possible d’envoyer instantanément un message de Tokyo jusqu’à Paris, par exemple. »

Le monde rapetissait au fur et à mesure que les années passaient. En quelques heures, on pouvait désormais en faire le tour, alors que, jadis, à l’époque de Jules Verne, il fallait compter ça en mois. Elle lui expliqua sommairement ce qu’était l’informatique : une technologie qui remontait concrètement à l’aube des temps, depuis que les hommes avaient inventé des machines pour les aider à calculer. Un ordinateur était l’évolution moderne et complexe des bouliers et des calculettes, et l’invention de l’ordinateur pouvait remonter jusqu’à Alan Turing, un mathématicien qui, peu avant la Seconde Guerre Mondiale, avait théorisé le concept d’un ordinateur. L’informatique avait ensuite connu un formidable essor durant la Guerre Froide, bien que, à cette époque, les ordinateurs étaient réservés à des groupes d’érudits très fermés : des passionnés, des scientifiques, et l’armée.

« Depuis la fin des années 1990’s, l’ordinateur s’est répandu partout. C’est une véritable révolution technologique, Ayane. Le numérique est présent absolument partout, que ce soit au niveau des administrations, des entreprises privées, et même des particuliers. C’est le successeur de la télé, si tu veux. Ça, et Internet. »

Elle lui présenta Internet comme un immense réseau de télécommunications virtuel, initialement conçu par l’armée américaine pour faciliter la communication. Internet avait été privatisé, et constituait probablement la plus grande invention de l’humanité depuis l’invention du silex et du feu de camp.

« Le son et la vision, voici ce qu’un ordinateur retransmet, pour l’heure. Tout ça doit sans doute te paraître assez compliquée, mais tu as pu en avoir un aperçu, sur la console de jeux. Ce que tu as vu sur l’écran, c’était du numérique, et, à peu de choses près, les consoles actuelles ressemblent à des ordinateurs. »

Stéphanie sortit sur une bretelle d’autoroute, et s’engagea vers un grand complexe commercial situé à périphérie de la ville, avec de nombreux parkings, et différentes boutiques. Elle s’arrêta au premier étage d’un parking aérien.

« Bon ! Je t’en dirais plus tard, si tu le veux. En résumé, Ayane, il te faut quasiment oublier tout ce que tu sais du monde depuis les années 1980’s. En 40 ans, l’espèce humaine a connu un véritable bond technologique, et a progressé bien plus que l’humanité toute entière ne l’a fait en 400 ans. »

Naturellement, son exposé était loin d’être complet. Stéphanie avait évité de parler de ce qui se fâche, afin d’avoir un point de vue global : le creusement terrible des inégalités sociales, la hausse des problèmes écologiques, de la pollution, la disparition des animaux, les conflits militaires, l’existence de zones de non-droit, les massacres et les tueries... Elle aurait amplement le temps d’évoquer les côtés négatifs. Autant se concentrer sur les bonnes choses.

« Et tu veux des lunettes de soleil, donc ? Ma foi, il devrait y avoir moyen de te relooker à la mode du 21ème siècle ! »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le samedi 22 février 2014, 16:28:03
Ayane était assez satisfaite du sourire assez spécial que lui lança Stéphanie au sujet de l'agent. Elle n'avait pas vraiment mise sa ceinture de sécurité, trouvant cela totalement inutile dans son cas. Même dans un accident de voiture, elle ne pourrait pas mourir pour si peu, au pire elle sauterait à l'extérieur. Elle posa ses pieds sur l'habitacle de la voiture pour se mettre plus cool. 

« On se traine avec ta voiture, appuis ! Je suis certaine que tu peux faire bien mieux que ça !  »

« Je n’ai pas de copain, non... Et oui, Lloyd est craquant. Mais, si tu le dis à un homme, il va se faire des idées, et te prendre pour une fille facile. Parfois, il faut les laisser mariner un peu, afin qu’ils se donnent du mal. La séduction, Ayane, c’est important. »

La mutante haussa les épaules. Elle se fichait pas mal de ce que l'on pouvait penser d'elle. Quand elle voulait quelque chose, elle le prenait, c'était sa seule façon de faire. Depuis sa naissance, tout n'était qu'un affrontement de force. Les faibles n'avaient pas leur place dans ce monde, cependant le monde moderne avait changé cela. Elle écouta ce que Stéphanie lui disait. Elle trouvait que cela allait bien vite comme résumé. Rien ne changeait, ce n'était que des guerres encore et encore. Depuis sa naissance, et toutes ses vies, elle n'avait connu que ça.

« Ce que vous appelez terroriste ne sont que des groupes de combattants qui le font avec leur moyen et pour leur valeur, je ne vois pas en quoi ils sont si mauvais par rapport à vous.  »

La méduse ne se comptait évidemment pas en gardant un certain recule. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne se sentait plus humaine. Elle en était bien consciente. Elle était toujours franche en disant ce qu'elle pensait. Elle n'avait jamais vu de personnes foncièrement mauvaises dans l'unique but d'être méchant. Ce n'était que des objectifs contraires qui amenaient à un conflit inévitable.

«   rien n'a changé depuis toujours, les plus forts survivent et écrivent l'histoire.      »

Ayane se pencha un peu afin de regarder dans le ciel. Elle ne vit pas de satellite bien entendu. elle se contenta de sourire simplement. 

« Grâce à l’essor de l’informatique, d’Internet, il est possible d’envoyer instantanément un message de Tokyo jusqu’à Paris, par exemple. »

« L'homme a toujours rêvé de voler, apparemment, vous le faites de mieux en mieux. Sinon, je me demande à quel prix vous avez fait ces exploits. Mais cela encore, ça ne me concerne pas. Comme les insectes, même après la fin des humains, je serais toujours là à observer.    »

« Depuis la fin des années 1990’s, l’ordinateur s’est répandu partout. C’est une véritable révolution technologique, Ayane. Le numérique est présent absolument partout, que ce soit au niveau des administrations, des entreprises privées, et même des particuliers. C’est le successeur de la télé, si tu veux. Ça, et Internet. »

« Le son et la vision, voici ce qu’un ordinateur retransmet, pour l’heure. Tout ça doit sans doute te paraître assez compliquée, mais tu as pu en avoir un aperçu, sur la console de jeux. Ce que tu as vu sur l’écran, c’était du numérique, et, à peu de choses près, les consoles actuelles ressemblent à des ordinateurs. »

Elle se contenta d'hocher la tête lentement en écoutant. Elle ne semblait pas tant perdu que cela. Elle avait une étrange capacité à comprendre et engranger des informations. Elle se mit contre la portière de la voiture à regarder les boutiques avec toutes ses lumières.

« Bon ! Je t’en dirais plus tard, si tu le veux. En résumé, Ayane, il te faut quasiment oublier tout ce que tu sais du monde depuis les années 1980’s. En 40 ans, l’espèce humaine a connu un véritable bond technologique, et a progressé bien plus que l’humanité toute entière ne l’a fait en 400 ans. »

La jeune femme en apparence sauta de la voiture alors que Batgirl était en train de se garer. Elle était trop pressée d'aller voir tous ces trucs-là. Pleines de nouveautés qui ne demandaient qu'à être découvertes. Elle avait laissé son sabre dans le bureau de Lloyd. Ce n'était pas si grave, en cas de besoin, il pourrait apparaître entre ses mains. Si on faisait des analyses dessus, il était d'une extrême résistance. C'était du métal d'une matière inconnue qui possédait de l'ADN. On pouvait penser que c'était une sorte de polymère entre du métal et un être vivant. Sur la lame, du sang du même ADN pouvait être relevé.   

« Et tu veux des lunettes de soleil, donc ? Ma foi, il devrait y avoir moyen de te relooker à la mode du 21ème siècle ! »

 Elle se retourna alors vers Stéphanie avec un sourire.

« Bon alors on y va ? »


Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le dimanche 23 février 2014, 02:16:24
Le centre commercial était plutôt grand. Il s’étalait sur plusieurs étages, reliés entre eux par des escalators, et ressemblait à n’importe quel centre commercial : une série de grandes artères avec des boutiques variées à gauche et à droite, et, aux croisements des artères, des sortes de grandes places abritant d’autres magasins, des bancs pour se reposer, des plantes, des décorations, et des escalators. Stéphanie s’avança assez rapidement. Il y avait beaucoup de monde, comme à chaque fois, et elle se dirigea vers la boutique d’un opticien. Les deux femmes pénétrèrent à l’intérieur, et Stéphanie guida Ayane vers la partie de la boutique comprenant les lunettes de soleil. Elle avait bien noté l’impatience de la jeune femme dans la voiture, ainsi que quelques remarques qui, en d’autres circonstances, auraient pu lui valoir de finir en prison. Dire à un Américain que les terroristes étaient comme lui... Stéphanie s’était promise de faire un cours là-dessus à Ayane. Si elle allait voir Lloyd, et lui en parlait, la pauvre risquait de rapidement comprendre ô combien ce sujet pouvait être susceptible chez l’Oncle Sam.

« Prends celle que tu veux, Ayane. »

On trouvait de multiples modèles, allant des lunettes classiques à des lunettes très fantaisistes. Stéphanie attendit patiemment, puis acheta ensuite la paire de lunettes, et laissa Ayane la mettre, avant de filer à l’étage. Là encore, il y avait du monde. Une chance : ce n’était pas une période de soldes. Le duo rejoignit une grande boutique de vêtements, et Stéphanie se promena le long des allées, en choisissant différents vêtements pour Ayane, notamment des jeans.

Il leur fallut bien plus d’une heure, et Stéphanie ressortit avec plusieurs sacs, qu’elle ramena dans la voiture. Les courses étaient finies, et elle retourna dans sa voiture, à la place du conducteur. Stéphanie n’avait pas vraiment d’emploi. Elle était Batgirl, et c’était bien suffisant. Elle pouvait donc consacrer sa journée à s’occuper d’Ayane, mais il fallait bien admettre que c’était plutôt fatigant.

« Ah, et, au fait... Tu mets ta ceinture, Ayane. Ce n’est pas sujet à discussion. »

Oui, elle avait vraiment l’impression de parler à une gamine, mais Stéphanie ne compterait pas démarrer si Ayane ne la mettait pas. Qu’elle puisse survivre à un accident de voiture ou pas n’était pas la question, c’était plus une question de principe. L’aller, Stéphanie n’avait rien dit, car elle avait préféré se focaliser sur donner quelques bribes d’explications à la jeune femme sur le monde contemporain, mais, maintenant, il était temps de mettre les choses au point. Elle réfléchissait surtout sur sa prochaine destination. Où la conduire ? Revenir à la maison ? Filer dans une bibliothèque, dans un musée ? Ayane avait plutôt l’air d’avoir envie de se dépenser, mais, avec sa force surhumaine, et son immaturité, Stéphanie craignait qu’elle ne commette une catastrophe. La ramener à l’appartement semblait être le mieux, mais ce fut un message qui en décida autrement.

Son portable émit une sonnerie, et Stéphanie l’alluma. Barbara lui demandait de venir la voir. Stéphanie répondit rapidement, puis s’adressa à sa passagère :

« Barbara a du nouveau sur notre affaire. »

Elles retournèrent à l’appartement. Barbara s’affairait dans une pièce spéciale, abritant une énorme machine, qui semblait sorti d’un film de science-fiction : le Bat-ordinateur (http://img103.xooimage.com/files/6/1/b/bat-ordinateur-441419f.jpg). Barbara était assise devant. La pièce était plongée dans la pénombre, et les machines émettaient des vrombissements. Stéphanie toqua à la porte pour se signaler, et Barbara se retourna. Elle portait ses lunettes de vue, et leur sourit.

« Ah ! Vous voilà ! Vos petites courses se sont bien passées ?
 -  Euh... Ouais... Tu as eu nouveau sur la femme qui nous a agressé ?
 -  Hum-hum... J’ai inspecté la scène du crime, et j’ai trouvé des traces. Plusieurs indices, en réalité. Des résidus magiques, des plumes, mais, surtout, des gouttes de sang. »

Supergirl l’avait frappé, ça devait expliquer les gouttes de sang.

« Oh... Alors, tu sais qui c’est ?
 -  Pas encore... Mais l’appareil aura bientôt fini ses recherches... En espérant que ses empreintes génétiques figurent dans un quelconque registre. Autrement, tout ce que son sang m’apprendra, ce sont ses caractéristiques. J’ai lancé une autre analyse là-dessus. »

Les hypothétiques résultats ne tarderaient pas à s’afficher.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le dimanche 23 février 2014, 18:33:41
Ayane regardait cet endroit avec un œil à la fois intrigué et fasciné. Il y avait tant de personnes qui se dirigeaient dans tous les sens avec une soif d'acheteuse. C'était amusant, elle n'avait jamais vu cela une telle énergie dans un processus si inutile. Elle regardait cela d'un regard extérieur et suivit alors Stéphanie dans la boutique. Il y avait des lunettes de tous les styles, de toutes les couleurs, de la plus classique à la plus improbable. Elle en essaya alors plusieurs ridicules en posant  devant Batgirl. Elle prenait tout son temps dans ce nouveau jeu, bien loin de penser aux problèmes économiques. Cela lui passait par dessus la jambe et de loin.

« Prends celle que tu veux, Ayane. »

« ouaiiiis ! cool !  »

La méduse choisit alors un design des plus classiques avec des verres totalement fumés, qui faisaient légèrement miroir. Elle se trouvait jolie avec cela. Elle n'avait pas vraiment de problème avec le soleil, c'était davantage un souci d'apparence plutôt qu'autre chose.

Le passage à la caisse fut assez problématique. Ayane avait bien vu les panneaux sortis, elle s'y dirigea alors directement sans s'arrêter à la dame qui ne comprit pas bien. Elle commença à passer les détecteurs antivols qui ne manquèrent pas de sonner évidemment. Des vigils arrivèrent rapidement sur les lieux. En les ignorant joyeusement, la jeune femme s'accroupit intriguée par ces étranges appareils qui faisaient beaucoup de bruit et de lumières. Elle en toucha un du doigt, en souriant vers Stéphanie qui essayait tant bien que mal de rattraper la situation.

Après le problème de la caisse, la mutante avait trouvé un nouveau jeu encore plus amusant. Elle avait en effet un besoin de se dépenser. Elle ne voulut pas faire le tour pour prendre le bon Escalator, et décida donc de prendre celui en contre sens. Elle était gênée par le flot de personnes qui arrivaient, mais sa vitesse arrivait à compenser. Elle tentait de se faufiler entre les gens en luttant contre la machine. Si elle se lâchait complètement, cela n'aurait pas été un problème, mais beaucoup moins drôle. Stéphanie était bien courageuse de tenter de s'occuper

Elles arrivèrent enfin à la voiture afin de partir. L'épreuve des courses était finie pour le moment. Stéphanie se montrait casse-pieds en lui obligeant à mettre la ceinture. 

« Ah, et, au fait... Tu mets ta ceinture, Ayane. Ce n’est pas sujet à discussion. »

« C'est totalement inutile ....      »


Ayane soupira largement assez fort pour être entendu. Elle se doutait qu'elle n'aurait pas bien le choix vu la situation. Elle se décida en attendant quelques minutes avant de la mettre. Elle détestait toute forme de contrainte. Dans une même situation, elle aurait pu partir directement à pied avec sa vitesse surnaturelle, mais elle appréciait sa compagnie. Elle regarda alors par la fenêtre durant le voyage. Elle lâcha une petite phrase d'une voix espiègle.

« La prochaine fois, c'est moi qui dirige ce machin. Ca doit être marrant !      »

« Barbara a du nouveau sur notre affaire. »

Durant la dernière moitié du trajet, Ayane s'endormit dans la voiture. Elle paraissait si paisible, si faible, si normale. Une simple gamine qui s'était laissé bercer par les mouvements de la voiture. Peut-être que c'était le contrecoup de sa récente renaissance, où les pouvoirs dont elle avait fait appel durant la journée. Elle ne se réveilla que lorsque le véhicule se stoppa dans le parking. Elle sortit de la voiture un peu grogit en suivant Stéphanie jusqu'à l'appartement. 

« Ah ! Vous voilà ! Vos petites courses se sont bien passées ?
 -  Euh... Ouais... Tu as eu nouveau sur la femme qui nous a agressé ?
 -  Hum-hum... J’ai inspecté la scène du crime, et j’ai trouvé des traces. Plusieurs indices, en réalité. Des résidus magiques, des plumes, mais, surtout, des gouttes de sang. »

« Oh... Alors, tu sais qui c’est ?
 -  Pas encore... Mais l’appareil aura bientôt fini ses recherches... En espérant que ses empreintes génétiques figurent dans un quelconque registre. Autrement, tout ce que son sang m’apprendra, ce sont ses caractéristiques. J’ai lancé une autre analyse là-dessus. »

La méduse n'avait rien dit du tout, laissant les deux femmes parlées. Elle regardait alors l'étrange ordinateur géant, et tous ces écrans. C'était comme des peintures vivantes qui s'animaient devant elle. La recherche ADN se révélait infructueuse. Apparemment, elle n'était référencée nulle part. On pouvait cependant découvrir, non sans surprise, une parenté proche entre elle et Ayane. Malgré la différence d'apparence, il y avait toujours cette marque indélébile qui liait ces femmes. Si la femme oiseau n'était pas dans un quelconque registre, une autre personne (http://img15.hostingpics.net/pics/188457568max.jpg) apparue. C'était une adolescente qui semblait être très proche d'âge avec Ayane. Elle était une européenne pas encore adulte, la peau très blanche. Elle semblait avoir été arrêtée pour trouble à l'ordre public aux États-Unis dans la ville de New York. Elle avait les yeux noirs, et tout de ce qu'il y a de plus humains, sauf qu'elle était habillée gothique. Une robe d'un style très étrange, un tatouage, des bijoux qui portaient à équivoque.   

Sa caution semblait avoir été payée par un grand groupe d'avocats international. Selon le dossier, cette jeune adolescente était orpheline et s'appelait Sthéno Doe. Elle était sous la tutelle de ce groupe d'avocat fort connu dans le monde. Quand on s'imaginait qu'il y avait peut-être un lien entre cette fille qui avait fini au poste de police et la furie d'Ayane, c'était assez étrange. Jamais et pour tout l'or du monde, la méduse se laisserait emprisonner, cela finirait nécessairement dans un bain de sang. Si l'on fouillait un peu dans cette société d'avocats, on pouvait facilement découvrir grâce à des photos dans la presse, la femme oiseau. Elle semblait être à la tête de cette société avec d'autres puissants et très riches personnes aux USA.

Dans le sang de la femme oiseau se trouvait une substance inconnue qui y était en abondance. Il était très difficile de dire ce que cela pouvait être. Il se trouvait également dans le sang d'Ayane, mais semblait réagir différemment en contact d'êtres vivants. Cela pouvait être pris comme une sorte de rétrovirus dormant. De plus amples recherches seraient sans doute nécessaires pour comprendre réellement ce que cela pouvait être. Il ne semblait pas attaquer le corps de son propriétaire, comme si le porteur devait rester sain. Peu de temps après que l'on tentait d'extraire ou d'étudier ce rétrovirus, il semblait se détériorer rapidement sans la présence d'un corps vivant. Il finissait par devenir de simples vitamines et minéraux utilisables par le corps.   

Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le mardi 25 février 2014, 02:06:54
Cette séance de shopping avait passablement épuisé Stéphanie. Ayane était aussi terrible qu’une gamine, à courir partout, et à faire n’importe quoi. Stéphanie n’était donc pas mécontente de revenir à l’appartement, et espérait bien confier Ayane aux bons soins de Barbara. Cette dernière trouva assez rapidement quelques pistes, ses recherches la conduisant sur une mystérieuse femme qui avait été poursuivie pour trouble à l’ordre public à New York. Barbara développa ses recherches, et parvint à apprendre que cette dernière de sa détention provisoire. La caution avait été payée par Jack Dawson, un avocat, qui travaillait pour le compte d’un gros cabinet international, dont Barbara avait entendu parler : le Sullivan Cabinet.

Le cabinet avait été fondé à Washington par Sullivan à la fin du 19ème siècle, et avait, depuis lors, gagné en influence. C’était l’un des plus gros cabinets d’affaire du monde, concurrençant un autre grand cabinet, Baker & Mackenzie. Le chiffre d’affaires du Sullivan Cabinet avait été de plus de 2 000 milliards de dollars pour l’année 2013, et se concentrait dans des domaines juridiques très précis : le droit fiscal et le droit des affaires. Ils s’étaient récemment enrichis fortement en participant à des transactions en vue de résoudre un différend opposant de grosses sociétés autour de la construction d’un chantier naval au Japon. Le cabinet comprenait plus de 4 000 avocats dispersés dans le monde entier, et avait des antennes et des bureaux dans bon nombre de pays, couvrant le monde entier. On retrouvait des bureaux dans une cinquantaine de pays, et, au Japon, le bureau se trouvait à Seikusu.

« Je me demande bien pourquoi un cabinet aussi influent irait défendre une simple vagabonde à New York... »

Stéphanie était également troublée, et réfléchissait. La recherche ADN n’avait pas permis de retrouver la fameuse Euryale, mais cette femme... Stéphanie n’y comprenait plus rien. C’était comme si ces femmes avaient un ADN commun, ce qui était impossible ! Cette recherche avait donc fait apparaître une femme, poursuivie par trouble à l’ordre public, qui avait ensuite été protégée par le Sullivan Cabinet.

« Je ne comprends pas... Chaque individu n’a-t-il pas un ADN unique ? Comment peut-on être tombée sur cette femme ?
 -  Il n’y a pas cinquante explications, répliqua Barbara. Sans aller jusqu’au clonage, il existe une situation où deux individus partagent un même ADN : des jumeaux monozygotes. »

Les jumeaux monozygotes étaient un cas très particulier. Les vrais jumeaux sont deux êtres nés de la scission d’un même œuf, et ont donc le même patrimoine génétique : même couleur de cheveux, même morphologie, etc... Leur ADN était donc commun, à cette particularité près que leurs empreintes génétiques étaient tout de même différents. Une empreinte génétique était formée en partie par le patrimoine génétique, mais évoluait aussi en fonction de l’environnement. Dans le ventre maternel, les deux fœtus ne bougent pas de manière identique, et leur comportement varie : suçage de pouces, fermeture des mains, frottements... Autant de situations qui façonnaient les empreintes. Si le Bat-ordinateur avait ressorti le fichier de cette femme, c’était parce que l’empreinte génétique d’Euryale, relevée sur les traces de l’accident, avait été rapprochée de celle de cette femme. Il pouvait tout à fait s’agir d’un pur hasard.

Barbara accéda au site Internet du Japan Sullivan Cabinet, et afficha la liste des avocats. Il y avait les simples collaborateurs, et les associés, qui dirigeaient le cabinet. Barbara consulta la liste des avocats associés, et cligna des yeux en voyant la liste s’afficher. On voyait une série de noms avec des images, et, en cliquant sur les images, on accédait au CV. Barbara reconnut alors Euryale, en deuxième position, juste sous le nom d’un Japonais :

(http://img109.xooimage.com/files/c/9/6/veronica-441d439.png)VERONICA MILLER
Avocate en fonction depuis 2002.

Stéphanie hocha la tête :

« C’est bien elle ! »

Barbara cliqua sur l’image, et un CV s’afficha dans un onglet, en format .PDF. On pouvait y lire que Veronica avait obtenu un double doctorat en droit et en affaires à l’université d’Oxford avec les congratulations du jury. Ce simple fait vous valait toutes les portes du monde. Il n’y avait aucune autre information réellement intéressante sur elle.

« Hum... Dis-moi, Ayane, cette femme qu’Euryale a aidé à New York... Ce ne serait pas l’une de tes sœurs ? Sthéno ? »
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 27 février 2014, 21:08:24
« Je me demande bien pourquoi un cabinet aussi influent irait défendre une simple vagabonde à New York... »

Ayane sourit légèrement en reconnaissant sa petite sœur sur l'écran de l'ordinateur. Elle secoua la tête sans rien dire d'autre en croisant ses bras derrière la tête. Elle fut tout de même assez impressionnée par la rapidité de trouver autant de données sur cette machine. Cela pouvait devenir être une arme bien efficace contre elle, en comptant la corrélation avec la capacité à voyager loin. Elle devait devenir encore plus forte qu'elle n'était. Elle voulait apprendre la façon d'agir des armées modernes pour pouvoir les vaincre. Elle se doutait malgré  l'apparente paix, qu'un jour on tenterait de l'assassiner. Cela finissait toujours ainsi, mais elle souriait tout de même. C'était une sorte de jeu entre elle et le destin.   

« Je ne comprends pas... Chaque individu n’a-t-il pas un ADN unique ? Comment peut-on être tombée sur cette femme ?
 -  Il n’y a pas cinquante explications, répliqua Barbara. Sans aller jusqu’au clonage, il existe une situation où deux individus partagent un même ADN : des jumeaux monozygotes. »

La méduse avait l'impression que Barbara voulait trouver elle-même la réponse. Il fallait bien dire que les manigances de ses sœurs ne l'intéressaient pas du tout. Elle n'avait jamais fait attention à tout cela, uniquement dans le dessein de vivre. Elle n'était même pas haineuse ou voulait la mort de ses sœurs. Tout ce qui arrivait était donc normal, cela avait toujours été ainsi. Elle comprenait cependant la réaction de ces humains, qui voulaient se débarrasser d'êtres dangereux. Dans la passée, c'était elle que l'on chassait comme un monstre après tout.   

(http://img109.xooimage.com/files/c/9/6/veronica-441d439.png)VERONICA MILLER
Avocate en fonction depuis 2002.

Stéphanie hocha la tête :

« C’est bien elle ! »

« Hum... Dis-moi, Ayane, cette femme qu’Euryale a aidé à New York... Ce ne serait pas l’une de tes sœurs ? Sthéno ? »

« Si c'est exactement ça oui. Sthéno cherche toujours un peu la bagarre, mais de façon gentille. Elle est ... un peu spéciale, mais elle est sympa. Elle suit quand même les ordres d'Euryale, et Euryale accepte ces excentricités. Si ce n'était pas le cas, elles n'arriveraient plus à me tuer. Il faut qu'elle soit deux contre moi, en un contre un, je gagne.

La malédiction a plutôt bien fonctionné sur moi, après tout, j'étais la cible principale. Ou peut-être est-ce la semence de ce vieux fou, je ne l'ai jamais revu d'ailleurs.     
»

Ayane haussa les épaules en s'asseyant sur le bureau de l'ordinateur. Elle se pencha légèrement en regardant.

« Et maintenant ? Que comptez-vous faire ? Ou plutôt le SHIELD ?      »



Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 28 février 2014, 01:10:25
Pour Stéphanie, tout ça ressemblait à une sorte de duel à trois entre sœurs... Un duel millénaire, avec cette rivalité propre à chaque sœur. Euryale, la dominante, la sœur aînée, celle qui commandait aux autres, Sthéno, la petite sœur, la plus fragile, influencée par la grande... Et Ayane, séparée des deux. Tout ça ressemblait vraiment à une dispute entre sœurs, des sœurs issues de la mythologie grecque. Or, les personnages issus de la mythologie grecque avaient une fâcheuse tendance à transformer de simples querelles familiales en catastrophes mondiales. Barbara était pensivement en train de réfléchir. Le Sullivan Cabinet... Plus elle y réfléchissait, plus de lointains souvenirs sur ce cabinet lui revenaient. Le cabinet avait une agence à Gotham City, et, si elle se souvenait bien, il avait été impliqué dans d’importants procès impliquant la Wayne Corporation à des entreprises rivales, notamment Sionis Industries. Un procès houleux, qui avait eu pour but de faire tomber Sionis Industries pour ses activités illicites. Barbara allait devoir se renseigner. Depuis le Bat-ordinateur, elle avait accès à la base de données de Wayne Corporation, et elle pourrait sans aucun doute retrouver les traces de cet important procès. Plus Barbara y réfléchissait, plus elle avait l’intime conviction que s’attaquer à ce puissant cabinet serait difficile. Elle était convaincue qu’ils devaient avoir des liens avec des politiciens, des hommes d’affaires, et assurément des Yakuzas. Une petite moue traversa les lèvres de Batgirl.

Ayane, quant à elle, avec ce dédain qui la caractérisait toujours autant, s’assit à côté d’elle. Elle se pencha ensuite vers Barbara, qui était basculée en arrière, et se mit à lui parler, posant une question :

« Et maintenant ? Que comptez-vous faire ? Ou plutôt le SHIELD ? »

Barbara pencha la tête sur le côté, s’appuyant avec son bras, et ne tarda pas à répondre.

« Je vais me renseigner sur cette Veronica, ainsi que sur ta sœur. Si elle l’a pris sous son aile, il doit subsister des traces. Je ne peux pas l’attaquer comme ça. Le Sullivan Cabinet est très influent, il me faut réunir des preuves, comprendre ses motivations, et ce qu’elle veut. Je ferais part de mes recherches au SHIELD, leur aide pourra être utile, mais il va nous falloir jouer serré. Si nous menons une enquête sur cette femme, et qu’elle l’apprend, le cabinet la défendra, et je suppose qu’ils doivent avoir une influence particulièrement forte sur les médias, les politiques, et tout ce milieu. »

Stéphanie était d’accord avec cette analyse. Il fallait être prudent, et observer discrètement cette femme, afin de connaître ses relations avec Sthéno. Barbara étira un peu ses bras devant elle, puis observa à nouveau Ayane, et reprit alors.

« Néanmoins, Ayane, une autre question me turlupine... Qu’allons-nous bien pouvoir faire de toi ? »

Stéphanie avait bien une petite idée, mais Barbara pensait exactement à la même chose, et laissait juste planer le doute, afin d’amener Ayane à se concentrer, et à réfléchir.

« Vois-tu, Ayane, reprit Barbara, il me semble nécessaire que tu t’insères dans la société. Ta sœur est une avocate d’un grand cabinet, et elle ne pourra pas se permettre de t’attaquer aussi violemment qu’elle l’a fait si tu ne deviens plus marginale. Il me semble donc que le mieux est de t’inscrire à l’école. »

Stéphanie renchérit rapidement :

« De plus, tu auras l’occasion de perfectionner tes connaissances, et d’en apprendre plus sur ce monde... Tout en te faisant des amies. Par contre, tu ne pourras pas aller à l’école avec ton sabre. »

Ayant vu à quel point la femme tenait à son arme, Stéphanie tenait à le préciser.
Titre: Re : Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Ayane le jeudi 06 mars 2014, 16:43:57
Le combat d'Ayane contre ses sœurs n'avait pas été toujours très calme. Parfois, de pauvres et innocents humains étaient pris dans la tourmente. Aucune des trois n'avait un réel intérêt pour la survie des humains. Ils ne représentaient pas grand-chose dans la balance. Si elle pouvait éliminer une de ses sœurs, et plus particulièrement Euryale, en tuant d'autres humains, cela ne la dérangeait absolument pas.   

S'attaquer directement à ce cabinet, qui en secret appartenait à une des vies de sa grande sœur, serait très compliqué. Elle avait du passer par son cabinet d'avocats pour faire sortir Sthéno rapidement du poste de police. Elle n'avait d'ailleurs pas du tout aimé devoir faire cela. C'était une habitude pour Sthéno de se mettre dans des situations pas possible. Elle avait toujours été attirée par tout ce qui était musique hard rock ou dérivée, soirée sur le thème des créatures de la nuit comme les vampires et autres. De par ses pouvoirs, c'était quasi naturel. Sthéno n'avait pas pu ce soir-là se retenir dans une soirée de vampire, et avait goûté à du sang. Cela avait dégénéré en bagarre générale, et elle était évidemment dans la mêlée, comme sous la drogue de toutes ces énergies et du sang.   

« Je vais me renseigner sur cette Veronica, ainsi que sur ta sœur. Si elle l’a pris sous son aile, il doit subsister des traces. Je ne peux pas l’attaquer comme ça. Le Sullivan Cabinet est très influent, il me faut réunir des preuves, comprendre ses motivations, et ce qu’elle veut. Je ferais part de mes recherches au SHIELD, leur aide pourra être utile, mais il va nous falloir jouer serré. Si nous menons une enquête sur cette femme, et qu’elle l’apprend, le cabinet la défendra, et je suppose qu’ils doivent avoir une influence particulièrement forte sur les médias, les politiques, et tout ce milieu. »

« En même temps, ce n'est pas obligé de s'attaquer à elle. Pour ce qui est de ses motivations, c'est très simple. Euryale a toujours aimé le pouvoir, le contrôle et dominer des masses d'humains, ce qui n'est vraiment pas difficile. »

Ayane n'avait jamais vraiment fouillé dans les histoires de sa grande sœur. C'était toujours très compliqué, et elle avait tendance à se mettre toute seule dans des situations trop compliquées pour se préoccuper de sa grande sœur. Pendant de longs siècles, elle n'avait jamais entendus parler d'elle, mais dès l'époque de l'industrie, Euryale cherchait à l'éliminer le plus rapidement possible.

« Néanmoins, Ayane, une autre question me turlupine... Qu’allons-nous bien pouvoir faire de toi ? »

«   Je pourrais toujours décorer un de vos musées, je suis très douée pour ça il parait.    »

Dit alors la méduse sur le ton de la plaisanterie en basculant d'avant à en arrière. Elle souriait largement en trouvant cette blague morbide très drôle. Elle regarda les deux se demandant bien à quoi elles pensaient.

« Vois-tu, Ayane, reprit Barbara, il me semble nécessaire que tu t’insères dans la société. Ta sœur est une avocate d’un grand cabinet, et elle ne pourra pas se permettre de t’attaquer aussi violemment qu’elle l’a fait si tu ne deviens plus marginale. Il me semble donc que le mieux est de t’inscrire à l’école. »

« De plus, tu auras l’occasion de perfectionner tes connaissances, et d’en apprendre plus sur ce monde... Tout en te faisant des amies. Par contre, tu ne pourras pas aller à l’école avec ton sabre. »


La jeune femme d'apparence posa son doigt sur sa bouche en réfléchissant à ce nouveau concept. Elle trouvait cela assez étrange, mais elle était assez curieuse de voir ce à quoi une école moderne pouvait ressembler. Elle sauta en dehors du bureau en hochant la tête.

« ça, c'est une très bonne idée. Je n'ai jamais vraiment fréquenté d'écoles dans mes vies, enfin je crois pas. Bon après, j'ai toujours été d'une certaine manière marginale dans mes vies. C'est sans doute ma façon de voir les choses.   

Oui, je suppose qu'il doit avoir quelques trucs que je ne connais pas dans votre école. Me faire des amies ... je ne suis pas très douée pour cela. Je crois que je me contenterais d'aller à l'école, ça sera déjà très bien.

Pour mon arme, je peux le faire apparaître comme je veux et quand je veux, peu importe la distance. Alors ça ne changera pas grand-chose, mais je ne le prendrais pas. Tiens d'ailleurs, je crois qu'il est toujours dans le bureau de ce garçon craquant.
»

Répondit alors Ayane en s'esclaffant comme une adolescente. Elle croisera alors ses bras dans le dos en faisant un tour autour d'elle. Elle leva après un doigt, perplexe, en penchant la tête. 

« D'ailleurs, qu'est-ce que je vais dire à l'école ? Que je m'appelle Ayane et que voilà ? Remarque, moi ça me va, mais même moi, je ne trouve pas ça crédible. »
Titre: Re : Soirée animée dans un musée [Ayane]
Posté par: Batgirl le vendredi 07 mars 2014, 02:24:51
Fort heureusement, la perspective de devenir une lycéenne sembla ravir Ayane. Aussi bien pour Stéphanie que pour Barbara, c’était la meilleure option possible. Elle avait tout à fait l’apparence d’une adolescente, et rentrer dans le moule ne pourrait que lui faire du bien. Elle apprendrait ainsi la société dans laquelle elle vivait, et pourrait s’insérer dans la société. Comme Barbara l’avait dit, il était probable que Miss Miller soit plus réticente à attaquer aussi ouvertement une femme qui avait des traces, qui avait des informations, qu’on connaissait. Il était toujours plus facile, en effet, de faire disparaître une personne qui n’avait aucune attache, que quelqu’un qui était connue. Or, quelque chose disait à Barbara qu’une femme aussi énergique qu’Ayane risquait de se faire connaître. Ce qui l’inquiétait, c’était cette facette sombre de la personnalité d’Ayane, celle qu’elle avait dévoilé au musée... Ayane avait beau leur assurer qu’elle était sympathique, et qu’elle n’avait agi qu’en état de légitime défense, Barbara n’était pas totalement convaincue. La presse regorgeait suffisamment de faits divers sur des récidivistes ayant commis des crimes atroces en période de probation pour qu’elle ne tombe pas dans le même angélisme.

En train de réfléchir, l’énigmatique femme finit par poser une question, le doigt levé en l’air :

« D'ailleurs, qu'est-ce que je vais dire à l'école ? Que je m'appelle Ayane et que voilà ? Remarque, moi ça me va, mais même moi, je ne trouve pas ça crédible. »

Barbara sourit lentement, et retira ses lunettes de son nez, les essuyant brièvement, avant de les relever, et de se mettre à parler, lui répondant :

« Je vais me charger de ces formalités administratives. Le SHIELD se chargera de te constituer un dossier fictif. Je ne peux pas encore t’en dire plus, mais tu pourras t’appeler Ayane, et tu seras probablement immigrée d’un pays proche. Le Vietnam me paraît être une bonne solution, vu que tu sembles connaître ce pays. L’administration de Mishima ne se posera pas davantage de questions. »

Barbara savait que le lycée était fréquemment englué dans des problèmes juridiques liés à des scandales sexuels. Il n’était donc pas dans l’intérêt du lycée de se poser des questions sur les origines de ses élèves, d’autant plus que le SHIELD savait y faire pour brouiller les pistes. Après tout, c’est ce qu’ils faisaient depuis le Pharaon Khâsekhemoui. On pouvait donc leur faire confiance.

« Le mieux me semble que tu dormes ici, nous avons une chambre à disposition, et nous pourrons en profiter pour continuer à t’instruire sur ce nouveau monde, et à te protéger de ta sœur. De mon côté, j’essaierai de trouver un moyen de la confondre, mais ce ne sera pas évident. »

Les techniques d’investigation spéciales du SHIELD, la pression que les agents effectuaient, étaient des méthodes qui rencontreraient un faible succès contre une avocate qui avait l’air aussi influente et prétentieuse, et encore moins contre un cabinet international. C’était le genre d’entreprise qui fournissait des avocats aux PG de grosses transnationales, voire à des dictateurs en Afrique équatoriale. Même pour Barbara, qui avait l’habitude de tremper dans des affaires juridico-financières, et d’affronter la mafia, c’était un gros poisson. Elle n’en viendrait pas à bout en quelques jours.

« D’ici moins d’une semaine, je pense que tu pourras fièrement aller au lycée.
 -  Je t’aiderais à choisir des affaires, Ayane, lâcha Stéphanie. Maintenant que tu es une pro’ des courses, ça devrait se faire sans problème. »

Barbara hocha lentement la tête. Une lutte fratricide et millénaire entre trois sœurs issues de la mythologie grecque... Un cabinet d’affaires international qui avait amplement les moyens de mener un bras-de-fer contre le SHIELD lui-même... Des pouvoirs magiques redoutables...

Une enquête presque habituelle pour Barbara Gordon, en somme.