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« Elle aura terminé sa journée dans dix minutes » expliqua le lieutenant Jun à Carol.
Bras croisés contre le mur, cette dernière conservait les yeux fermés, se contentant d’hocher légèrement la tête. Jun était une belle japonaise, typiquement militaire : cheveux courts, yeux acérés, carrure militaire. Elle était accompagnée d’un autre responsable des JSDF (Japan Self-Defense Force). Le Japon n’avait pas réellement d’armée à proprement parler, l’article 9 de sa Constitution le lui interdisant. Avant la guerre de Corée, il n’y avait ainsi plus aucune force armée disponible sur le territoire, à l’exception des troupes américaines. La situation avait légèrement évolué en 1954. Quand les Américains avaient abandonné une partie de la Corée sous la menace des forces chinoises, les Japonais avaient réalisé que la même chose pouvait leur arriver, et, comme il était impensable que le Japon devienne un pays communiste, le gouvernement avait décidé de créer des forces armées défensives, les forces japonaises d’autodéfense. Concrètement, ceci revenait à dire que les forces japonaises se reposaient encore beaucoup sur la présence américaine, notamment sur toutes les bases qui clairsemaient le Japon depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Jun était une femme, ce qui était très rare dans un pays élitiste et sexiste comme le Japon. Ceci revenait à dire qu’elle était extrêmement compétente. Elle était accompagnée du capitaine Moshuisi, tous les deux étant en uniformes. Ils attendaient dans l’un des couloirs du lycée Mishima, et les rares élèves qui passaient par là ne manquaient pas de les regarder avec curiosité. Même dans un lycée aussi tordu que celui de Mishima, on ne voyait pas souvent des militaires. Mains croisées dans le dos, Moshuisi était droit comme un « i ».
*Qu’est-ce qui le rend si nerveux ? C’est son tempérament habituel, ça vient de moi ? Ou de cette Akiko ?*
Akiko Ito était en apparence une lycéenne comme les autres. En réalité, son statut était très particulier, puisque, suite à un incident survenu dans sa justesse, le gouvernement s’était débrouillé pour avoir l’autorité parentale sur elle, l’arrachant à ses parents pour la former, afin de contrôler son pouvoir. Jun et Moshuisi étaient visiblement ses éducateurs, et pendant des années, les militaires japonais s’étaient chargés de son éducation. Carol ignorait concrètement ce qui s’était passé, mais elle savait qu’Akiko allait désormais changer d’instructeur.
« Je..., glissa alors Jun. Essayez de ne pas lui rappeler ce... Ce qu’elle a fait av... Enfin, elle se sent toujours très coupable, alors... »
Carol sourit légèrement.
« ’Vous en faites pas, je sais ce que je fais. »
Les Japonais avaient demandé l’aide des Américains quand ils avaient noté le nombre de mutants figurant sous l’autorité des troupes américaines, par le biais d’un organisme de contre-espionnage obscur devenant de plus en plus médiatique, le SHIELD. Le choix de remettre Akiko au SHIELD avait aussi été justifié par des impératifs japonais : le Japon cherchait à se réarmer, afin de pouvoir contrer la Chine, les Chinois convoitant les îles Senkaku. C’était la volonté clairement affirmée, non seulement du gouvernement japonais, mais aussi des Américains, qui voulaient un allié de poids pour contrer une menace chinoise.
Il avait fallu choisir quelqu’un pour aller accueillir Akiko. En théorie, c’était à Rachel qu’il revenait de s’en occuper, mais les responsables avaient estimé que ce pouvait être un mauvais choix. Rachel était une fille de militaires, très droite et très ferme, et il avait été décidé d’envoyer Carol Danvers. Initialement, Miss Marvel avait compté refuser, mais, quand elle avait su que ça lui ferait louper une journée de boulot à l’épicerie de quartier minable où elle travaillait, elle avait sauté sur l’occasion.
Des deux militaires, Jun semblait être la plus préoccupée. Akiko aurait désormais comme centre Seikusu Base Camp, mais les Américains étaient un peu plus relaxes que les Japonais. Sur le long terme, il était prévu qu’elle dispose de son propre logement. Ce ne serait pas la première mutante que le SHIELD déciderait de former, même si les Japonais continueraient à avoir un œil sur celle qu’ils appelaient Asceltys.
« Je ne sais pas si vous avez lu son dossier, mais elle est... Affreusement timide, alors...
- Lieutenant ! la réprimanda Misuishi. L’officier Danvers sait ce qu’elle a à faire. »
Misuishi ne devait pas beaucoup l’aimer. Ce n’était pas inconcevable. Le Japon était un pays assez xénophobe, alors, quand on était une femme, étrangère, et militaire, il y avait beaucoup de facteurs pouvant conduire à être méprisée, et ce d’autant plus que Carol ne portait aucun uniforme. À dire vrai, si elle avait récemment rejoint le SHIELD en tant qu’agent spécial, elle éprouvait encore beaucoup de rancœur à l’égard de l’armée pour la façon dont on l’avait traité, et se refusait à se considérer comme une soldate.
« Rappelez-vous que nous avons un droit de regard, indiqua alors Misuishi. L’état-major n’a accepté de vous la confier que parce que son potentiel stagne, et que nous voulons qu’elle devienne plus forte. »
C’était une chose que Carol n’avait pas oublié, et elle n’avait rien à répondre à ça.
La sonnerie se mit à résonner, annonçant la fin des cours. Le trio était normalement pile devant la salle de classe où Akiko suivait son cours.
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Comme à son habitude, Akiko était tout au fond de la classe à écouter à moitié le cours de mathématique. Le professeur était soporifique à mourir. C'était un vieux d'une cinquantaine d'années, grisonnant mais avec encore tous ses cheveux. Il était maigrichon et court sur pattes. Il parlait d'une manière unilatérale des calculs des probabilités.
Cela n'intéressait absolument pas la jeune fille qui le faisait savoir. Elle était avachie les bras croisés contre son bureau à comater. Elle n'avait pas d'élève à côté d'elle, pour la simple et bonne raison qu'elle était arrivée en cours d'année scolaire. Certains enfants regardaient un peu étonner la façon dont Akiko était respectueuse du professeur. Au bout d'un moment, il s'arrêta dans sa démonstration en arrivant devant le bureau de la mutante.
"Je ne vous dérange pas j'espère !? Un peu de tenue mademoiselle ! Le cours est bientôt fini, un peu de courage ! " Dit-il un brin sarcastique.
"Veuillez m'excuser monsieur." Répondit-elle alors sans réelle conviction, se remettant dans une posture plus normale.
"Le cours ne vous intéresse pas ? Si tant est qu'un cours puisse vous intéresser, vu de vos résultats ? " Dit alors durement le professeur, en espérant une réaction de la part de son élève.
Cependant, Akiko ne dit rien du tout. Elle se contenta de le fixer du regard avec une forte envie de mettre sa capuche. Le professeur reprit alors non sans soupirer l'explication de son cours. Les autres élèves ouvraient de grands yeux sans rien dire. Ils ne voulaient pas avoir de problème pour quelqu'un qui avait été très clair dès son arrivée. Akiko pendant la présentation traditionnelle à la classe, leur avait dit qu'il était inutile de faire connaissance vu qu'elle partirait à nouveau pour une autre école sûrement bientôt. Si certains avaient pris cela pour un trait d'humour, elle l'avait dit très sérieusement. Elle était restée distante jusqu'à aujourd'hui avec tout le monde sans exception.
La sonnerie se mit en marche à la fin des cours.
(Enfin ! Ce n'est pas trop tôt ...)
Akiko ne comptait pas rester bien longtemps ici, et elle était souvent la première à sortir. Elle rassembla ses affaires en quelques secondes dans son sac, et se mit en route vers la sortie. Cependant, le professeur de math l'arrêta dans son élan.
"Mademoiselle Ito, veuillez venir me parler à mon bureau je vous pris. "
Les élèves chuchotèrent alors entre eux, qu'elle allait certainement prendre cher une nouvelle fois. Ce fut comme un mini bouchon pour sortir de la classe, certains regardaient les militaires d'un drôle d'œil planté là à attendre.
"Que se passe-t-il mademoiselle Ito ? Avez-vous un problème dont vous souhaitez me faire part ?" Dit alors le professeur une fois la majorité des élèves sortis.
"Non aucun monsieur." Répondit alors Akiko droite comme un "i", éducation militaire oblige.
Le professeur semblait ennuyé ne sachant pas trop quoi faire avec cet élève en échec scolaire. La société japonaise poussait tout le monde à se dépasser dans une sorte de compétition à chaque seconde de leur vie. Mais cette élève refusait tout bonnement de jouer le jeu.
Devant son hésitation, Akiko reprit la parole sans attendre, elle avait hâte de partir.
"Puis-je disposer monsieur ?"
"Oui, tu peux y aller. Mais j'aimerais que l'on parle sérieusement un jour !"
Dit le professeur alors qu'Akiko sortait sans répondre de la pièce. Elle mit sa capuche sur sa tête comme à son habitude pour cacher son visage. Elle portait encore l'uniforme de son école classique, un petit haut avec une cravate et une petite jupe avec des bas blancs. Elle n'aimait pas trop ses vêtements, préférant son habituel survêtement complet de couleur verte. Elle prit son lecteur MP3 en main afin de l'allumer pour le voyage du retour, lorsqu'elle vit trois personnes attendre dans le couloir.
Il y avait deux militaires qu'elle connaissait fort bien en uniforme, et une autre blonde certainement américaine vue son style. Elle n'avait rien contre eux, elle avait l'habitude de les rencontrer dans les bases militaires. Cette américaine était plutôt jolie et détendue par rapport aux deux autres.
Ce n'était guère un secret qu'Akiko était éduquée par les militaires, mais en général ils étaient davantage discrets.
(Il doit se passer quelque chose. Que font-ils là ? On n'a aucun entraînement de prévu et puis c'est qui celle-là ?)
La jeune mutante soupira légèrement en rangeant son MP3 dans sa poche, mais en gardant sa capuche. Elle pencha la tête sur le côté en disant d'une petite voix.
"Capitaine Moshuisi, Lieutenant Jun, que me vaut le plaisir de vous voir ? "
Akiko salua les deux personnes qu'elle connaissait dans l'ordre des grades par principe. Elle était l'une des rares élèves capables de reconnaître d'un simple regard le grade d'un militaire face à elle, à force d'avoir passé toute sa vie dans des bases militaires.
Puis elle tourna légèrement sa tête dans la direction de la belle blonde, la saluant d'un mouvement de tête.
"Madame."
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La sonnerie résonna brièvement dans les couloirs, et Carol perçut de légers bruits émanant de l’autre côté des murs. Que ce soit au Japon ou aux États-Unis, la sonnerie de fin de journée avait toujours un petit côté libérateur, comme une sorte de douce rétribution. Même l’élève le plus avachi en cours, l’éternel feignant qui préférait voir depuis la fenêtre les séances de sport, ou celui qui passait le cours à jouer au morpion avec son voisin de tablée, sentait un regain d’énergie quand la sonnerie, doucereuse et merveilleuse, se faisait entendre. Elle annonçait l’action, la liberté. Les élèves japonais sortirent assez studieusement, en comparaison des troupeaux occidentaux. Après tout, même à Mishima, la discipline restait la marque fondamentale de l’éducation japonaise, particulièrement stricte. Cependant, même les esprits les plus stricts n’étaient pas aseptisés, et la vue de deux militaires dans leurs uniformes ne les laissèrent pas sans réaction. Il y eut des murmures, des réactions, tandis que Carol restait contre le mur, bras croisés, attendant surtout Akiko.
« C’est des militaires !
- Tu crois qu’il y a une fille de général à Mishima ?
- Qu’est-ce que c’est moche, un militaire ! »
Misuishi se mit à rougir, et haussa le ton :
« Circulez, il n’y a rien à voir ! »
Sous ce ton ferme, les enfants se dispersèrent, tandis que Misuishi serrait les dents. La pique lui était clairement adressée, et Jun faisait appel à toute sa formation militaire pour ne pas bouffer.
« Sales gosses, ronchonna-t-il. Tout ça, c’est la faute de ces sales mangas.
- Oui, Capitaine ! » lança Jun sur un ton un peu trop énergique.
Misuishi dut sans doute comprendre qu’elle se moquait de lui, et il soupira en rehaussant son buste, n’oubliant pas qu’il devait montrer une bonne image de l’armée japonaise à la gaijin. Carol, elle, s’étonnait surtout de ne pas voir Akiko. Que faisait-elle ? Les avaient-ils loupé ? Ce n’était pas impossible, il y avait eu tellement d’élèves d’un seul coup, mais Misuishi et Jun étaient aussi visibles que deux éléphants dans un magasin de porcelaine. Akiko avait forcément du les voir. Cependant, leur professeur n’était pas sorti, et, alors que Carol hésitait, une jeune fille sortit, une capuche rabattue sur sa tête, un appareil MP3 dans la main. Aucun doute possible, c’était elle.
Akiko releva la tête, et aperçut Jun et Misuishi. En les voyant, elle soupira, visiblement agacée, et remit son baladeur dans sa poche, tandis que Carol observait, consternée, la beauté de ses yeux. Elle avait deux magnifiques yeux bleus, faisant penser à une eau azur. Elle salua le trio d’une voix terriblement douce. Carol s’était un peu redressée.
*Voici donc la fameuse Akiko...*
Jun lui répondit la première, sans que cela ne surprenne vraiment Carol :
« Nous... Nous avons quelque chose de très important à te dire, Akiko. On devrait peut-être aller prendre un café, ça risque d’être long, et tu dois avoir faim...
- Il y a un magasin à côté du lycée », lâcha alors Carol.
Elle regarda Akiko, et essaya de lui sourire. Si on l’avait envoyé, c’était aussi parce qu’elle s’était déjà chargée d’enrôler une lycéenne, Nina Nagami, qui avait choisi pour nom de baptême Psychic Girl.
« Je m’appelle Carol, Akiko. »
Elle estimait nécessaire de se présenter, et s’avança. Bras croisés dans le dos, Misuishi fermait la marche, tandis que Jun s’intéressait à Akiko, essayant de savoir si sa journée s’était bien passée, si elle avait appris des choses, ou si elle n’était pas trop fatiguée. Si Misuishi n’avait pas été là, Jun aurait probablement pris Akiko dans ses bras.
*Elle doit sans doute la voir comme la fille qu’elle n’aura jamais...*
Pour autant, Jun restait très informelle, détachée. Déformation professionnelle ? Carol n’aurait pas su le dire. Le quatuor sortit du lycée. Il faisait beau et chaud dehors, avec un soleil bleu éclatant, le ciel étant parsemé ici et là de quelques nuages blancs. Un temps magnifique pour aller à la plage... Ou pour voler dans le ciel, afin d’obtenir un peu de fraîcheur. Carol se voyait bien faire ça ce soir.
Elle rejoignit donc un petit restaurant, et s’assit à la terrasse. Jun et Misuishi ne manquaient pas d’attirer l’attention. Misuishi hésita un peu avant de s’asseoir. Il fut le dernier à s’asseoir, mais estima rapidement qu’il avait l’air idiot ainsi, et entreprit de se poser. La serveuse, une étudiante, arriva. Elle avait un piercing sur la langue, et ne semblait guère à l’aise face à deux militaires. Carol commanda un flan avec un chocolat chaud, se tournant vers Akiko.
« Ce restaurant a un boulanger français, indiqua-t-elle. J’ignore si tu le savais déjà, mais leurs viennoiseries sont extra’ ! »
Au Japon, les boulangers français menaient la belle vie. Jun commanda un café, comme Misuishi, et, quand la serveuse s’en alla avec les commandes, Jun alla droit dans le vif du sujet :
« Nos... Hum... Nos supérieurs estiment tes résultats insuffisants, Akiko. Autant au niveau de tes résultats scolaires, de ton insertion sociale, que de tes... Euh... Capacités spéciales. »
Bien que ce dernier critère soit surtout le plus décisif pour l’armée, les autres jouaient aussi, dans la mesure où l’humeur d’Akiko influait naturellement sur ses pouvoirs. Jun avait visiblement du mal à aller droit au but, et Misuishi intervint :
« Le colonel Takagi s’est entretenu avec les Américains, et il a été décidé de te confier à eux. Mademoiselle Danvers, que voici, sera désormais en charge de ton instruction. »
Carol lui refit un autre sourire, et décida d’attaquer sur un autre angle :
« J’ai été envoyée par le SHIELD, mais je crois que tu en as déjà entendu parler, non ? D’après ce que Jun m’a dit, tu as effectué un voyage scolaire il y a quelques temps, et tu t’es rapprochée de Nina... J’imagine qu’elle a du t’en parler, non ? »
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L'étrangère la regardait intensément droit dans les yeux. Elle était un peu troublée, elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Elle rougit légèrement évitant de la regarder. En général, personne ne faisait réellement attention à elle, sauf peut-être Jun qui était toujours aux petits soins avec elle à en devenir maladif. Sans qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, le lieutenant puis l'étrangère prirent la parole à tour de rôle.
« Nous... Nous avons quelque chose de très important à te dire, Akiko. On devrait peut-être aller prendre un café, ça risque d’être long, et tu dois avoir faim...
- Il y a un magasin à côté du lycée » Dit tout d'abord Jun, puis enchaîna l'américaine.
"Et bien pourquoi pas, je mangerais bien un petit quelque chose. "
Répondit alors Akiko avec une petite voix. La présence de l'américaine la troublait. C'était une magnifique blonde aux formes féminines prononcées. Elle devait être plus âgée qu'elle et dégageait un fort charisme. Elle avait un corps agréablement musclé, mais lorsque ses yeux s'arrêtèrent sur son énorme poitrine, elle en fut jalouse un bref instant. C'était simplement beau et attirant. Cette splendide femme lui souriait. Elle se concentra davantage sur ce qu'elle lui disait, toute rouge, honteuse. Elle s'assura de cacher mieux son visage sous sa capuche avant de répondre d'une petite voix légèrement enraillée.
"Ho heu ... Carole d'accord, je pense qu'il est inutile que je me présente ? Vous avez lu mon dossier n'est-ce pas ?"
Akiko se dit que cette carole devait en savoir beaucoup sur elle. Jun commençait les immanquables questions au sujet de la journée. Elle savait qu'elle essayait d'être gentille, mais l'école ne l'intéressait pas plus que cela.
« Alors dis moi, ta journée s'est bien passée ? Tu as eu quoi comme cours ? J'espère que tu n'es pas trop fatiguée ?
"Hmm ... eh bien, oui, ça s'est bien passé. Les maths sont toujours aussi ennuyantes."
Akiko restait évasive, elle n'avait guère été concentrée aujourd'hui. Elle était incapable de résumer les derniers cours, ayant totalement ignoré leurs contenus. Elle suivait le mouvement dans la direction d'un restaurant français, où elle n'avait guère eu l'occasion d'y aller. La sortie des cours était plutôt une course vers sa chambre qu'autre chose. Elle ne s'était liée avec personne à l'école, c'était un choix personnel.
Ils s'installèrent tous à la terrasse en plein soleil sous le magnifique ciel bleu, excepté Misuishi qui resta debout pendant un temps avant de s'asseoir finalement. Même Akiko le regarda un brin étonné. Puis l'américaine lui parla plutôt directement, rien à voir avec les militaires japonais qu'elle côtoyait habituellement.
« Ce restaurant a un boulanger français, indiqua-t-elle. J’ignore si tu le savais déjà, mais leurs viennoiseries sont extra’ ! »
"Je n'ai pas trop l'occase de sortir en général, je ne vais pas aller à un resto toute seule. "
Elle ne pensa pas à mal en disant cela, alors que Jun fit un peu la tête prenant cela pour une remarque personnelle. Akiko ne le vit même pas, concentré vers la serveuse. Elle commanda avec une petite voix discrète un éclaire au chocolat. Elle connaissait la cuisine française sur le papier, mais jamais vraiment goûté. Elle était invitée au restaurant pour une grande occasion sans doute, elle se décida exceptionnellement à baisser sa capuche. Elle révéla ainsi son visage à tout le monde, qui n'avait que rarement la possibilité de voir le soleil. Puis Jun prit la parole expliquant leur présence ici.
« Nos... Hum... Nos supérieurs estiment tes résultats insuffisants, Akiko. Autant au niveau de tes résultats scolaires, de ton insertion sociale, que de tes... Euh... Capacités spéciales. »
Elle semblait ennuyer, alors Misuishi mit les points sur les i afin d'éviter de tourner autour du pot.
« Le colonel Takagi s’est entretenu avec les Américains, et il a été décidé de te confier à eux. Mademoiselle Danvers, que voici, sera désormais en charge de ton instruction. »
Akiko était un peu étonnée, mais il était vrai qu'elle n'avait guère de motivation en ce moment. Enfin cela durait depuis longtemps maintenant. Elle était dans ses pensées alors que Carole Danvers prit la parole sur un ton plus agréable.
« J’ai été envoyée par le SHIELD, mais je crois que tu en as déjà entendu parler, non ? D’après ce que Jun m’a dit, tu as effectué un voyage scolaire il y a quelques temps, et tu t’es rapprochée de Nina... J'imagine qu'elle a dû t'en parler, non ? »
La jeune fille accusait le coup d'être traitée d'incompétente, même si quelque part, c'était assez juste. Elle n'avait pas fait de progrès notable depuis son adolescence avancée. Pendant sa petite enfance et son enfance, le nombre atmosphères qu'elle pouvait générer allaient en s'augmentant drastiquement. Elle avait une forte envie de se réfugier dans sa musique et ne plus les entendre afin laissant passer l'orage, mais cela ne serait guère poli. Elle baissa simplement la tête dans la direction de la table.
"Pourquoi, je suis si nulle que ça ? À moins que vous attendiez que je fasse des miracles ? "
Puis Akiko réalisa qu'elle devait aller avec l'américaine pour la suite des événements. Elle se redressa légèrement et regarda la fameuse Carole. Elle avait du mal à soutenir son regard, qui l'intimidait beaucoup. Ce n'était pas qu'elle était sévère, mais elle était troublante.
"Oui, Nina m'en a un peu parlé. Je suppose que je n'ai guère de choix, mais si le colonel juge que c'est le mieux alors pourquoi pas. Et en quoi cela va consister ? Je vais aller aux États-Unis ? Je vais déménager dans une base américaine ? Et puis ils ont quoi de spécial vos entraînements ? "
Akiko n'était guère nécessairement enjouée par cette nouvelle, mais elle n'avait pas l'habitude d'extérioriser ce qu'elle ressentait.
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Effectivement, quand Jun disait qu’Akiko était timide, elle ne mentait pas. Du fait de sa capuche, Carol n’avait pas pu la voir rougir, et elle n’avait réellement vu que ses yeux. Après avoir commandé, Akiko sembla commencer à baisser ses boucliers, et abaissa sa capuche, continuant toutefois à parler d’une voix effacée. Si elle avait eu des « parents » comme Jun et Misuishi, il n’était pas étonnant qu’elle soit ainsi. C’était l’éducation japonaise qui le voulait, extrêmement stricte et autoritaire. Comme il était tentant, surtout pour Carol, d’émettre des jugements ! Mais, après tout, elle était également une ancienne militaire, et, si elle était moins bornée que Rachel, elle reconnaissait que la discipline était importante. Akiko ne tarda pas à leur répondre, posant une série de questions :
« Pourquoi, je suis si nulle que ça ? À moins que vous attendiez que je fasse des miracles ? demanda-t-elle à Jun et à Misuishi, avant de se tourner vers Carol pour poursuivre. Oui, Nina m'en a un peu parlé. Je suppose que je n'ai guère de choix, mais si le colonel juge que c'est le mieux alors pourquoi pas. Et en quoi cela va consister ? Je vais aller aux États-Unis ? Je vais déménager dans une base américaine ? Et puis ils ont quoi de spécial vos entraînements ? »
Visiblement, la perspective de changer de lieu semblait la réveiller. Carol avait cru comprendre que, dans le cadre de sa formation, Akiko avait fréquemment déménagé de ville, jusqu’à arriver à Seikusu. Ce n’était pas une vulgaire coïncidence. Jun ne tarda pas à lui répondre, tandis que Misuishi semblait être légèrement irrité du ton un peu outrecuidant de la jeune femme :
« Ce n’est pas du tout ça, Akiko, tu n’es pas nulle, c’est juste que...
- Avant de devenir adolescente, ton contrôle sur tes facultés exceptionnelles augmentait, de même que ce que tu étais capable de faire. Mais, depuis quelques temps, tu stagnes, et tu n’évolues plus. Sans parler de tes résultats scolaires en baisse, et des nombreux mots que tes professeurs ont envoyé dans les précédents établissements. Te mettre à Mishima, ce lycée à basse réputation, était la pire solution envisageable. Tu es très précieuse pour le Japon, Akiko, mais on ne peut pas se permettre que les civils apprennent pourquoi des militaires ont décidé d’éduquer une jeune femme. »
C’était un discours neutre, objectif, que seul un militaire pouvait sortir. À aucun moment, son ton n’avait monté. Si Akiko était aussi taciturne et effacée, les professeurs avaient du s’inquiéter, et, même si l’armée ne faisait, en soi, rien d’illégal, il valait mieux que la société n’apprenne pas qu’elle éduquait des mutants. Dans le monde du 21ème siècle, la maîtrise de la communication était très importante, d’autant plus que le Japon était marqué par un sentiment antimilitariste persistant. Carol enchaîna à son tour, sur un ton qu’elle voulait plus familier :
« Tu resteras à Seikusu, Akiko, et tu ne changeras pas de lycée. Pour l’heure, tu as une chambre personnelle à Seikusu Base Camp. Comme tu le sais, les troupes japonaises utilisent cette base, mais elle est américaine, à la base. »
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, les Américains avaient implanté, le long de l’Archipel, de nombreuses bases militaires. Leur but premier avait ainsi été de surveiller le Japon. Quand bien même l’Empire avait capitulé, les Japonais étaient toujours susceptibles de se révolter. Le but second, et concomitant du premier, était de stopper une éventuelle expansion communiste. Depuis cette époque, les forces de défense japonaises utilisaient volontiers les infrastructures américaines.
« Tu conserveras donc ta chambre jusqu’à ce que nous te donnions un studio pour toi dans le centre de la ville... C’est sans doute mieux pour une jeune fille de ton âge. »
Misuishi eut du mal à dissimuler sa désapprobation. Pour lui, les Américains étaient bien trop idéalistes. Akiko avait été placée dans des camps militaires parce qu’elle avait tout de même tué quelqu’un, un scandale qui, fort heureusement, avait pu passer pour un accident. Depuis cette époque, les Japonais avaient toujours refusé de laisser Akiko libre du moindre mouvement, afin qu’un nouvel incident du genre ne se renouvelle pas. Mais le SHIELD pensait différemment.
Carol ménagea une pause, car leurs commandes étaient arrivées. Elle remercia la serveuse, et but un peu, sentant la réconfortante chaleur brûler dans son intestin.
« Pour le reste, tu auras de nouveaux docteurs qui te feront des examens. Rassure-toi, Jun et Misuishi pourront continuer à te voir. Quant aux entraînements... Hum... Je préfère te laisser la surprise, mais ça devrait te plaire. »
Carol le lui dit avec un léger sourire. Autant ne pas tout dire d’un seul coup, afin de lui laisser le temps de digérer. Carol recommença à manger, tandis que Jun continuait à regarder Akiko. Ils terminèrent rapidement.
« Tu viens avec moi à la base, Akiko ? » demanda alors Carol.
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« Ce n’est pas du tout ça, Akiko, tu n’es pas nulle, c’est juste que...
- Avant de devenir adolescente, ton contrôle sur tes facultés exceptionnelles augmentait, de même que ce que tu étais capable de faire. Mais, depuis quelque temps, tu stagnes, et tu n'évolues plus. Sans parler de tes résultats scolaires en baisse, et des nombreux mots que tes professeurs ont envoyés dans les précédents établissements. Te mettre à Mishima, ce lycée à basse réputation, était la pire solution envisageable. Tu es très précieuse pour le Japon, Akiko, mais on ne peut pas se permettre que les civils apprennent pourquoi des militaires ont décidé d’éduquer une jeune femme. »
L'un comme l'autre des pseudos parents d'Akiko tentèrent de répondre à leur façon à sa phrase quelque peu acide. Elle avait facilement senti qu'elle avait été trop loin au goût du capitaine. Elle hocha la tête lentement. elle connaissait fort bien le caractère secret de sa vie, et s'en était adaptée rapidement. Elle baissa la tête alors que madame Danvers précisa ce qui allait se passer.
« Tu resteras à Seikusu, Akiko, et tu ne changeras pas de lycée. Pour l’heure, tu as une chambre personnelle à Seikusu Base Camp. Comme tu le sais, les troupes japonaises utilisent cette base, mais elle est américaine, à la base. »
« Tu conserveras donc ta chambre jusqu’à ce que nous te donnions un studio pour toi dans le centre de la ville... C’est sans doute mieux pour une jeune fille de ton âge. »
Pas de réelle surprise, Akiko allait rester dans cette ville et cette école si spéciale. Elle allait rester à la même base. Elle ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais imaginait déjà quelque chose de similaire.
Puis elle releva la tête lorsque Carole parla de son propre studio en ville. Elle était étonnée, jamais on ne lui avait vraiment fait confiance à ce point-là.
"Vrai... vraiment ? C'est pas des blagues ? "
La jeune fille commença à se dire que les choses allaient peut-être changer avec les américains. Plus de liberté, cela lui allait bien peu importait les conditions. Elle ne savait pas trop pourquoi son pouvoir stagnait. Elle ne s'était jamais posé la question.
Son ventre gargouilla bruyamment à la vue de tous les délices qui arrivaient avec la serveuse. Toute gênée, elle regarda un peu ses pieds et attendit que tout le monde ait pris un bout de quelque chose. Puis, elle se servit sans attendre attaquant son éclair au chocolat. La question du paiement ne lui était même pas venue à l'esprit, vu qu'elle n'avait jamais vraiment géré un budget. Puis sa nouvelle formatrice reprit la parole une fois la serveuse partit.
« Pour le reste, tu auras de nouveaux docteurs qui te feront des examens. Rassure-toi, Jun et Misuishi pourront continuer à te voir. Quant aux entraînements... Hum... Je préfère te laisser la surprise, mais ça devrait te plaire. »
"Ha oui, je vois. Des nouveaux médecins. C'est cool ça. " Répondit alors Akiko un peu perdue avec cela tout. Elle se disait que d'un côté, un médecin était un médecin, et qu'elle détestait tous ses testes inutiles. Puis en voulant rester polie, elle ne voulut pas froisser ni l'un ni l'autre, mais elle n'avait jamais réfléchi comment elle voyait ses deux militaires. Elle sourit légèrement davantage aux deux, de peur qu'ils ne le prennent mal.
(Qu'est-ce qu'elle veut faire avec les entraînements ? Qu'est-ce que ce shield pourrait inventer de mieux comme exercice de toute façon ? J'ai peut-être atteint mon potentiel maximum qui sait ? )
Akiko serrait ses cuisses l'une contre l'autre en regardant Jun qui l'observait. Sans doute qu'elle allait mal le prendre de ne plus se voir autant qu'avant. Sans doute qu'elle devrait dire quelque chose, mais elle ne sut pas trop quoi sur l'instant présent. Un peu perdue, elle fut surprise lorsque Carole prit la parole.
« Tu viens avec moi à la base, Akiko ? » demanda alors Carol.
"Ho heu ... oui oui, j'arrive !"
La jeune fille se leva rapidement en prenant son éclair au chocolat. Elle pinça ses lèvres en regardant les deux autres. Elle ne savait toujours pas quoi dire ni quoi faire, alors elle obtempéra pour quelque chose de classique. Elle s'inclina largement devant les deux militaires.
"Ce fut un plaisir et un honneur de vous avoir comme instructeurs."
Puis après avoir écouté ou vu leur réaction, elle suivit la jolie blonde. Elle continuait à manger son éclair l'air de rien en se demandant par où elles allaient commencer ? Elle posa simplement une question pratique.
"Et au sujet des boucles d'oreilles inhibitrices ? "
Carole avait sans doute lu le rapport sur ces objets. C'étaient des appareils hautes technologies permettant de bloquer ses capacitées. Ainsi, elle ne pouvait plus tuer par accident tant qu'elle avait les boucles d'oreilles. Lorsque l'on les enlevait, cela prévenait immédiatement l'armée qui pouvait intervenir.
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« Ho heu ... oui oui, j'arrive ! »
Akiko semblait toute perturbée. Carol retint un sourire, amusée devant cette situation. Elle lui avait offert la possibilité d’être autonome, libre, d’avoir son propre studio. Après avoir connu l’isolement militaire, la rigidité, cette perspective semblait la sortir de sa léthargie. Ce n’était effectivement pas impossible, le SHIELD avait l’expérience des mutants. L’organisme était responsable de l’Initiative, après tout, cette vaste coordination de super-héros gouvernementaux défendant les États-Unis. Akiko ne pouvait pas mieux tomber. Elle avait visiblement envie d’y aller rapidement, et se retourna vers Jun et Misuishi. Le second était un bloc inexpressif, regardant silencieusement Akiko, tandis que Jun lui fit un léger sourire.
« Ce fut un honneur de te former. Tu seras la gloire du Japon, Akiko.
- Je prendrais de tes nouvelles, ne t’en fais pas. »
Chaque message d’adieu exprimait des idées différentes. Carol s’était également relevée, nettoyant ses lèvres à l’aide d’une serviette. Carol sortit de la terrasse, avançant le long du trottoir, observant le ciel. Elle savait comment elle allait rentrer à Seikusu Base Camp... Et Akiko n’allait pas en croire ses yeux. Ce serait la plus belle démonstration qu’on puisse lui faire. Alors qu’elle s’avançait, Akiko lui posa une question concernant ses boucles d’oreilles. Carol se retourna, hésitant pendant quelques secondes, avant de lui répondre :
« Ça, on verra au bout selon l’examen médical, mais, en théorie, tu devrais t’en séparer. »
On voulait Akiko avec ses pouvoirs, on voulait qu’elle les contrôle. Le SHIELD s’inspirait clairement des méthodes de l’Institut Xavier en la matière, et la base de l’enseignement de Charles Xavier était la confiance qu’il vouait envers ses élèves, leur capacité à contrôler leurs pouvoirs. S’il y avait eu quelques ratés dans son enseignement, comme Jean Grey, dans l’ensemble, Charles s’en était bien tiré. Carol ne serait même pas surprise si elle apprenait que le SHIELD envisageait de constituer sa propre académie, à l’image de l’Institut Xavier.
Carol conduisit Akiko dans une sombre ruelle. Elle pouvait deviner les interrogations d’Akiko. Que se passait-il ? Où était sa voiture ? Pourquoi se rendre ici ? Il y avait une série de poubelles. L’endroit était assez discret, ce que Carol, en l’état actuel des choses, recherchait. Elle s’arrêta donc, tournant la tête vers Akiko.
« Rassure-toi, nous allons bien à Seikusu Base Camp, mais je m’énerve assez vite dans les embouteillages, et, à cette heure-là, le périphérique est surchargé. Nous allons donc prendre un raccourci. »
Carol sortit alors des poches de son pantalon deux longs gants noirs qu’elle avait roulé en boule, et entreprit de les mettre, probablement à la surprise d’Akiko. Elle lui tournait le dos, et commença alors à se déshabiller. Elle retira son haut, dévoilant, dessous, un long justaucorps noir qui lui arrivait à hauteur des fesses, moulant son derrière. Ses pantalons et son pantalon partirent également, révélant de longues bottes noires. Carol enfila alors autour de ses yeux son petit masque, puis se retira, un motif doré décorant son torse, en forme d’éclair.
« Ne reste pas béate, joli cœur, j’aime bien cette tenue... Je me sens beaucoup plus libre ainsi. »
Carol attrapa ses vêtements, et alla les fourrer dans le sac à dos d’Akiko, n’ayant pas la place de les emmener.
« Tu peux m’appeler Miss Marvel, si tu veux, ma belle... »
Carol adorait vraiment les beaux yeux de cette femme, et elle lui ébouriffa tendrement les cheveux, avant de la prendre entre ses bras, et de s’envoler alors. En quelques secondes, Carol se retrouva au-dessus de Seikusu, voyant la cime des toits, et les gratte-ciel du centre-ville, ainsi que la baie de Seikusu, au loin, avec la mer.
« Ça, c’est vraiment cool, tu ne trouves pas ?! » s’exclama-t-elle, ravie.
Elle attrapa le sac à dos d’Akiko pour le porter elle-même, afin de pouvoir mieux la tenir, et l’aida à se retourner, la tenant par la taille, fermement. Carol avait une force surdéveloppée, nettement supérieure à la normale.
« Pour l’instant, mon trésor, on va à la base. Après, s’il y a un endroit du globe qui te ferait plaisir, je peux t’y conduire. »
Carol adorait ça. Voler était, en réalité, la seule chose qui l’avait empêché de se suicider quand elle avait été renvoyée de l’armée. Elle avait tout perdu, mais elle pouvait voler. Et, en volant, on était véritablement libre. Personne ne pouvait vous poursuivre, l’air était pur, et rien ne pouvait vous arrêter. Elle se mit donc à voler, n’allant pas très vite, sachant qu’Akiko vivait son baptême de l’air. Carol en profitait pour embrasser son crâne, frottant son nez contre ses cheveux.
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« Ça, on verra au bout selon l’examen médical, mais, en théorie, tu devrais t’en séparer. » Répondit Carole
Akiko ne savait même pas si elle était intéressée de s'en débarrasser. Elle avait toujours vécu avec, c'était quelque chose de normal. Puis elles se dirigèrent vers une sombre ruelle. Que pouvaient-elles bien faire dans un coin pareil. Elle regardait à droite puis à gauche, c'était sale, cela ne sentait pas la rose.
« Rassure-toi, nous allons bien à Seikusu Base Camp, mais je m’énerve assez vite dans les embouteillages, et, à cette heure-là, le périphérique est surchargé. Nous allons donc prendre un raccourci. » dit alors l'américaine
Un peu perdue, Akiko regarda madame Danvers mettre de longs gants. Elle ne comprenait pas bien ce que cela pouvait signifier. Elle ne connaissait guère les super-héros américains à part les plus connus. Puis l'américaine se mit de dos et se déshabilla.
"Oui enfin, ce n'est pas tellement le chemin pour la base militaire ici. Je vous ferais remarquer que ..."
La jeune fille ne put finir sa phrase. Elle devint toute rouge, mais ne pouvait pas détourner les yeux de cette magnifique femme. Elle imaginait parfaitement comment pouvait être son corps en entier en ne voyant que le dos. Elle eut un frison qui lui parcourut le corps. Elle avait soudainement envie de se presser contre ce dos. Elle était un peu toute chose pour une femme.
(Mais qu'est-ce qui m'arrive ? C'est mon instructeur, je lui dois le respect. Je ne peux pas avoir de pensées pareilles. Et puis c'est une fille. )
La jeune fille regardait les fesses de la super-héroïne avec insistance, lorsque Carole lui parla. Ce fut à peine si elle entendit ce que l'américaine disait.
« Ne reste pas béate, joli cœur, j’aime bien cette tenue... Je me sens beaucoup plus libre ainsi. »
"C'est ... C'est très joli, mais vous allez pas me faire porter un truc pareil quand même ? Vous avez vu comment c'est moulant ? On dirait presque que vous êtes nue ! On voit tout ! "
Répondit alors Akiko, elle qui était en survêtement pour se cacher. Elle n'aimait guère son corps, ou plutôt elle ne voulait pas le voir. Ce n'était pas quelque chose d'utile de se montrer ainsi. Carole mit ses vêtements dans mon sac à dos.
« Tu peux m’appeler Miss Marvel, si tu veux, ma belle... »
"Et bien ... d'accord. Mais vous n'allez pas vous balader dans la rue comme ça quand même ? "
Elle ne voyait pas l'intérêt de se faire remarquer comme cela. Puis soudain avec une grande facilité, Miss Marvel la prit dans ses bras.
"Mais enfin, qu'est-ce que vous ... aaaaaaaaaaaaah ! "
Fut la première réaction de surprise en sentant la super-héroïne s'envoler avec elle. Akiko se serra contre elle fortement en passant ses deux bras autour de son cou fermant les yeux. Sa vie était entre les mains de son nouvel instructeur.
« Ça, c’est vraiment cool, tu ne trouves pas ?! » s’exclama-t-elle, ravie.
La jeune femme osa alors ouvrir les yeux en voyant la ville défiler à toute allure sous eux. Avec l'aide de Miss Marvel, elle se mit carrément face au vide. Elle pouvait sentir ses deux mains fermes sur ses hanches. Elle se sentait toute contre son instructeur. Elle se sentait bien ainsi, c'était presque mieux que de voler. Elle planait complètement pour de multiples raisons, son cœur battait la chamade.
« Pour l’instant, mon trésor, on va à la base. Après, s’il y a un endroit du globe qui te ferait plaisir, je peux t’y conduire. » Dit alors Carole Denvers
"Vous savez le nombre de protocole de sécurité que vous venez de violer ? Pour le moment, je crois que la base suffira." Dit alors amusée l'adolescente.
Elle voulait profiter seulement du voyage. Elle glissa sans vraiment savoir pourquoi ses mains sur celle de Miss Marvel. Elle tourna son visage un peu vers elle par moment.
(Peut-être que moi aussi, je pourrais voler. Même si voler est un grand mot, disons que je pourrais me déplacer dans les airs. Mais cela n'aurait rien à voir avec ça.)
Elles arrivèrent sous les regards certainement médusés des militaires de la base. Akiko tomba dans les bras de Miss Marvel, toute tremblante. Elle se serra contre elle fortement en cachant son visage contre son torse, ses mains posées à plat contre son ventre.
"Je ... excusez mon comportement instructeur. Mais merci de cette expérience en tout cas. C'était super !"
Akiko une fois à la base militaire était partagée entre le sérieux habituel,et la grisante liberté qu'offrait Miss Marvel. Elle ne savait pas trop quoi faire, ni trop comment réagir. Les sentiments se bousculaient dans sa petite tête envers cette femme. Elle en rougit légèrement.
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« Vous savez le nombre de protocole de sécurité que vous venez de violer ? » lui demanda une Akiko paniquée.
Diable, si même les adolescentes s’y mettaient, maintenant... Carol se sentait bien en l’air, et avait le sentiment que son corps ne laissait pas Akiko indifférente. Grâce à Rachel, Caerol avait réalisé qu’elle n’était pas non plus insensible au charme du beau sexe, mais il était un peu trop tôt pour se laisser aller à ce genre de choses. Cette idée s’imposa à l’esprit de Carol quand Akiko vint serrer ses doigts entre les siens, la surprenant légèrement. Sans égaler la vitesse de pointe de Supergirl, Miss Marvel ne s’en tirait pas si mal. Cependant, son petit tour du monde avec Akiko allait devoir attendre. Lentement, Carol rejoignit la base, passant au-dessus de l’eau. La base américaine était au bout d’une sorte de pointe, le long de la baie, isolée de la ville. Un mur l’entourait, avec des miradors. Carol se rapprocha lentement, et se posa au milieu du sol. Les soldats en poste les observèrent, surpris, clignant des yeux. Ils avaient l’habitude de voir des super-héroïnes arrivées en volant, mais c’était, après tout, un spectacle toujours surprenant... Et ce d’autant plus que Miss Marvel était effectivement très sexy dans sa tenue. On lui reluqua les fesses sans hésiter, tandis qu’une Akiko toute secouée, toute troublée d’être ainsi au centre de l’attention, alla se blottir contre Carol, sa tête se perdant entre ses seins.
L’une des mains de Carol agrippa les cheveux d’Akiko, alors qu’elle revoyait, en mémoire, les magnifiques yeux azur de la mutante. Akiko resta ainsi pendant quelques secondes, avant de commencer à s’écarter, pour lui sortir une phrase préconstruite :
« Je ... excusez mon comportement instructeur. Mais merci de cette expérience en tout cas. C'était super ! »
La fin était peut-être honnête, mais Akiko restait coincée entre les bras de Carol, qui la maintenait, un léger sourire sur les lèvres, en voyant Akiko rougir.
« Instructeur ? répéta Carol. Ne me dis pas que je suis aussi rasoir que ce brave Misuishi, ma belle... »
Elle l’embrassa alors sur le front, utilisant ses puissants bras pour plaquer le corps d’Akiko contre le sien.
« Je te l’ai dit : appelle-moi Carol, ou Miss Marvel. Mais inutile de me tutoyer, je ne suis pas ta supérieure... Et je ne suis même pas une militaire. Et, si jamais il t’arrive de l’oublier... »
Sur une impulsion subite, Carol l’embrassa à nouveau... Sur les lèvres. Elle n’eut qu’à légèrement soulever le corps d’Akiko et pencher sa propre tête pour goûter à sa bouche, lui offrant un bref baiser. Il ne dura que quelques secondes, avant que Carol ne vienne relâcher la belle Akiko.
« Maintenant, tu as des raisons de rougir ! » lui asséna-t-elle en lui faisant un clin d’œil.
Elle lui ébouriffa ensuite brièvement les cheveux, et se mit à marcher, filant vers la chambre d’Akiko.
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Akiko se sentait bien entre les bras de Carole. Elle resta quelque temps ainsi, avant de juger qu'il valait mieux s'écarter. Tous les militaires en faction les regardaient. Elle avait eu tout le loisir de sentir cette avantageuse poitrine contre son visage. Cependant, elle ne pouvait pas bouger, les bras de son instructeur la maintenaient contre elle.
La jeune femme releva son visage vers Miss Marvel la regardant dans les yeux. Elle se demanda où elle voulait en venir.
« Instructeur ? répéta Carol. Ne me dis pas que je suis aussi rasoir que ce brave Misuishi, ma belle... »
Puis Carole la pressa contre elle fortement en déposant un baiser sur son front. La jeune mutante avait son cœur qui battait la chamade. Leurs poitrines étaient pressées l'une contre l'autre. Dans cette situation, la pointe de ses seins se tendit légèrement. Ses cuisses se glissaient contre celles de Carole. Elle ne savait plus trop où se mettre, alors qu'elle parla d'une petite voix tremblante.
"Je ... Ho non ! Pas du tout ! Tu n'es pas du tout rasoir bien au contraire. "
« Je te l’ai dit : appelle-moi Carol, ou Miss Marvel. Mais inutile de me tutoyer, je ne suis pas ta supérieure... Et je ne suis même pas une militaire. Et, si jamais il t’arrive de l’oublier... »
"Je... oui ... je comprends. Je ... Hmmm ! "
Akiko ouvrit de grands yeux en sentant Miss Marvel l'embrasser sur ses douces lèvres. Elle n'avait guère l'habitude. Elle tremblait comme une feuille contre son instructeur. Elle glissa lentement ses bras autour de son cou se laissant faire avec plaisir. Elle adorait ce qui se passait. La jeune fille ne comprenait pas pourquoi, mais à ce moment-là, elle s'en fichait. À peine eut-elle le temps de saisir ce qui se passait que c'était fini .
« Maintenant, tu as des raisons de rougir ! » lui asséna alors Carole en lui faisant un clin d’œil.
Akiko sentait qu'elle avait froid maintenant que son instructeur s'était écarté. Elle toucha lentement ses lèvres en ayant la sensation de les sentir encore. Elle passa sa langue dessus et découvrit qu'il y avait comme un goût particulier dessus.
"a... attendez moi ! "
Tout en émoi après le baiser, la jeune mutante s'aperçut que Carole était en train de partir. Elle courut pour la rattraper ne sachant trop ce qui allait se passer, mais elle s'en fichait. Sa nouvelle vie lui plaisait déjà.
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S’il n’y avait pas eu les militaires, Carol aurait prolongé ce baiser. Car elle savait senti qu’Akiko y avait répondu. La timide jeune fille avait louché à plusieurs reprises sur son corps, ce qu’une femme sentait... Et c’était logique, tant son costume mettait ses formes en valeur. Même une hétérosexuelle l’aurait regardé, ne serait-ce que pour l’envier, la jalouser. Carol était d’une redoutable beauté, et Akiko y avait succombé. Sa timidité était battue en brèche par le plaisir du sexe, par ce plaisir fondamental et ancestral qui s’exprimait en chacun de nous. Elle s’était blottie contre elle, et lui avait répondu, ses seins se durcissant légèrement sous son uniforme scolaire.
*Ne t’en fais pas, trésor, songeait Carol, ce n’est qu’un avant-goût, une promesse pour des plaisirs plus savoureux encore...*
Miss Marvel comptait bien prolonger ce baiser... Plus tard. Tandis qu’elle marchait, Akiko semblait comme électrisée, sous le choc de ce baiser.
« A... Attendez-moi ! » s’exclama-t-elle donc.
Carol retint un sourire, et se retourna, en la voyant courir vers elle. Plusieurs militaires semblaient amusés, et Carol était sûre que plusieurs d’entre eux auraient bien aimé être à la place d’Akiko pour ce baiser magistral. Elle les comprenait.
« Faut-il que je te refasse un autre baiser pour que tu commences à me tutoyer, Akiko ? se mit à plaisanter Carol, avant de reprendre un ton plus sérieux. Allez, viens. »
Elle s’avança, pénétrant dans le bâtiment principal de la caserne. Seikusu Base Camp était une belle base, avec des hangars, des entrepôts, des aéroports, des casernes, et un grand parking à l’entrée. La base avait une activité civile prononcée, offrant de l’emploi à des ouvriers, mais organisant aussi des visites scolaires, afin de sensibiliser la jeunesse à la nécessité d’avoir une bonne coopération entre le Japon et les États-Unis. Honnêtement, cette coopération n’était pas difficile. Le Japon avait une image plutôt positive de l’Occident, au moins pour sa jeunesse. C’était l’effet de la génération manga, les mangakas prenant souvent des héros occidentaux. Il y avait aussi une bibliothèque, comprenant essentiellement des archives et des registres, mais également une section plus ouverte, avec des romans, des encyclopédies, des manuels militaires, et un coin presse. La presse était évidemment soigneusement triée, et il s’agissait surtout de revues historiques ou stratégiques. Il y avait même quelques comics, base américaine oblige.
Carol s’était enfoncée dans le bâtiment principal, abritant le secrétariat, le centre administratif, et d’autres structures centrales, comme le centre de commandement de la base, ainsi qu’une série d’ascenseurs dans une partie fermée de la base. Akiko n’avait jamais pu s’y rendre, car elle n’avait pas le niveau d’autorisation nécessaire. En voyant passer Carol, les deux gardes à l’entrée de ce secteur ouvrirent une lourde porte à l’aide d’un interrupteur.
« Vous êtes en avance, nous vous attendions plus tard, glissa un garde.
- J’ai pris un raccourci. Viens, Akiko. »
Elles arrivèrent dans une sorte de salle d’attente avec plusieurs ascenseurs, et Carol en appela un.
« Il y a aussi un monte-charge, mais on s’en sert pour descendre le matériel et l’équipement. »
L’ascenseur s’ouvrit, et Carol entra. Sur le panneau, il n’y avait que des nombres négatifs : -1, -2, -3, -4.
« Avant de te laisser retourner dans ta chambre, je crois que nous allons faire un tour au centre d’entraînement. »
Elle appuya sur le bouton -2, et l’ascenseur se mit à descendre. On ne le remarquait sans doute pas sur le coup, mais les parois de l’ascenseur étaient en verre. Le niveau -1 était une série de couloirs, mais le niveau -2, lui, était plus grand. L’ascenseur traversa le niveau -1, descendant dans une cage sans murs. Carol et Akiko purent donc voir un grand gymnase, haut de plafond, servant à l’entraînement. On aurait presque dit le gymnase d’un lycée. Il n’y avait pas de gradins, mais, dans un coin, en hauteur, une sorte de salle de contrôle, avec de grosses vitres. L’ascenseur descendait sur le flanc de la salle d’entraînement, et des androïdes étaient en train d’apparaître, des robots de combat, que deux femmes combattaient.
Les robots balançaient des tirs à énergie, des lasers meurtriers, et des tourelles de défense se mettaient à mitrailler à tout-và. Les deux femmes volaient, et l’une d’elle, toute vêtue d’une armure rouge, envoya un tir plasma qui explosa la tourelle de combat. L’autre, vêtue de bleu, se recevait des balles dans le corps, qui s’écrasaient contre sa solide peau. Elle frappa un androïde, le découpant en deux.
Quand Carol comparait la philosophie du SHIELD à celle de Charles Xavier, elle ne se trompait pas. L’entraînement s’en inspirait.
« Je te présente deux de tes coéquipières, Akiko... Iron Girl et Supergirl. »
-
« Faut-il que je te refasse un autre baiser pour que tu commences à me tutoyer, Akiko ? se mit à plaisanter Carol
"Oh ! Heu ... veuillez m'excuser ! " Dit alors Akiko en s'inclinant de honte, puis se reprit rapidement afin que l'on ne confonde pas cela avec des envies perverses. "Veux-tu bien m'excuser ! "
Allez, viens. » dit à nouveau Miss Marvel plus sérieusement.
La jeune mutante la suivit sans rien dire cette fois-ci. Elle avait l'impression de connaître plutôt bien cette base militaire, même si elle n'était pas là depuis longtemps. Cette base était assez étrange avec des lieux de détente un peu partout. Elle était curieuse, mais pas au point de désobéir à des ordres. Elle n'avait jamais eu l'aval d'utiliser ses ascenseurs, elle n'avait pas cherché plus loin.
« Vous êtes en avance, nous vous attendions plus tard, glissa un garde.
- J’ai pris un raccourci. Viens, Akiko. »
Échangèrent alors un garde et son instructeur. Elle regarda le garde du coin de l'œil, le saluant d'un mouvement de tête sans aucun sourire. Elle regarda autour d'elle tous ses ascenseurs.
« Il y a aussi un monte-charge, mais on s’en sert pour descendre le matériel et l’équipement. »
Elle hocha la tête à nouveau sans rien dire, puis remarqua les quatre étages inférieurs. Elle fut tout de même surprise de ce que pouvait cacher cette base. Elle avait imaginé des réserves dans les sous-sols, mais rien d'autre.
« Avant de te laisser retourner dans ta chambre, je crois que nous allons faire un tour au centre d’entraînement. » dit alors Carole.
"Bien mademoiselle Denvers. Quel va être le programme des festivités ? Testes médicaux et entraînements ? Vous voulez sans doute savoir ce que je vaux ? "
Akiko glissa sa main le long de la paroi en verre. C'était une sensation étrange, comme si elle était dans le vide. Elle eut une légère sensation de vertige pendant un bref instant, elle recula légèrement contre Carole. Puis elle regardait deux femmes dans des costumes aussi étranges que celui de Miss Marvel. Elles étaient en train de se battre contre des robots puissamment armés. Elle ouvrit de grands yeux très impressionnés.
La jeune mutante se sentant incapable de faire ce genre de choses. Elle imaginait pouvait lutter contre les munitions physiques, mais rien contre les lasers. Elle secoua lentement la tête.
"C'est juste ... complètement dingue. J'espère que cela ne va pas être ça mes entraînements ? En tout cas, ceux de l'armée Japonaise n'avaient rien à voir. "
Que la première femme dans une armure rouge tira quelque chose d'énergétique ne la choqua presque pas, à côté de la seconde qui découpait les robots en deux à main nue.
« Je te présente deux de tes coéquipières, Akiko... Iron Girl et Supergirl. » Dit alors son instructeur.
"Oui et bien, heureusement que ne se sont pas des ennemis en tout cas ... "
Elle se sentait à ceux lieux de leurs puissances. Elle commençait à comprendre pourquoi les militaires la trouvaient limitée. Elle ne pensait pas ce genre de choses possibles.
La jeune mutante se pensait forte, après tout elle avait réussi presque toutes ses missions. Cependant, elle n'avait été qu'une aide ou une protection, mais pas de rôle majeur. Elle avait toujours pensé que c'était pour ne pas risquer qu'elle soit blessée, mais si c'était simplement qu'elle n'en avait pas la force ? Toutes les mutantes ou presque qu'elle avait pu rencontrer pouvaient voler. C'était un avantage considérable.
(Je volerais moi aussi ... Mais je vais devoir m'entraîner à affiner mon contrôle de la gravité. Ce serait bête que je me blesse moi-même.)
Akiko avait été impressionnée par ce simple exercice. Elle serrait ses poings de son impuissance. Elle remit sa capuche sur son visage sans donner d'explication.
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« C'est juste ... complètement dingue. J'espère que cela ne va pas être ça mes entraînements ? En tout cas, ceux de l'armée Japonaise n'avaient rien à voir. »
Carol retint un sourire. C’était le moins qu’on puisse dire. Un économiste aurait piu s’arracher les cheveux devant un tel gaspillage d’argent, mais il fallait que les entraînements soient réalistes. De plus, contrairement aux autres apparences, ces entraînements réels auraient été bien moins onéreux que de la simulation virtuelle. Akiko semblait très impressionnée, ce que Carol pouvait comprendre. Iron Girl et Supergirl étaient toutefois deux guerrières d’exception. La première était celle qui, à sa manière toute autoritaire et droite, avait sorti Carol du gouffre dans lequel elle s’engluait, en lui offrant une nouvelle vie. Même si Carol avait toujours de gros griefs envers l’armée, elle était aussi reconnaissante à Carol de son aide, de son soutien. Grâce à elle, elle revivait. Quant à la seconde, c’était une Kryptonienne, et elle était virtuellement invulnérable. Les deux formaient un duo d’enfer, que rien ne semblait pouvoir arrêter. Il était donc logique qu’elles s’entraînent à un haut niveau.
Des tourelles électriques jaillirent des murs, fondant sur les deux femmes, alors que l’ascenseur continuait à descendre. Supergirl se les reçut de plein fouet, tandis que les éclairs rebondirent sur le bouclier d’Iron Girl, qui tendit sa main, envoyant une décharge plasma qui explosa une tourelle, avant que les yeux lasers de Supergirl ne parlent, détruisant la seconde tourelle. Elles étaient vraiment douées. Carol aussi, à vrai dire, n’était pas mauvaise. Elle n’avait pas l’expérience de Rachel, puisque, même en travaillant pour l’armée, elle survolait les combats. Rachel savait pousser les limites, et ne pas céder à la panique. C’était tout le talent des Hawkes, à croire que c’était quelque chose de génétique.
« Oui et bien, heureusement que ne se sont pas des ennemis en tout cas... » commenta Akiko.
Carol lui sourit :
« Ma foi, tu as raison. »
Il était curieux de voir combien la présence de Kara à ses côtés, au combat, était rassurante. Akiko semblait éberluée par ce spectacle. Ce devait être une leçon d’humilité, probablement. C’était assez paradoxal, mais elle était le bijou de l’armée, au cœur d’un vaste projet secret. Voilà qu’elle découvrait qu’elle n’était pas la seule super-femme du monde, et qu’il existait d’autres individus nettement plus forts qu’elle. Carol savait comment les adolescentes résonnaient, et elle se doutait que le raisonnement d’Akiko devait être de ce genre. Elle avait peur que l’attention qu’on lui voue s’estompe, et il n’y a rien de pire, pour un humain, que la peur d’être seul, que la solitude. C’était la pire peur d’un enfant, et elle restait à l’âge adulte, jusqu’à la vieillesse.
« Elles s’entraînent à un niveau élevé. Ne t’en fais pas, ce sera moins rude pour toi, le temps que tu apprennes à bien maîtriser tes pouvoirs. »
Ce n’était probablement ce qu’il y avait de mieux à dire pour la réconforter, mais Carol n’était pas non une psy’. Et, quand bien même elle essaierait, avec ses problèmes d’alcool, elle ferait une bien mauvaise psychiatre. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, et les deux femmes s’avancèrent, pénétrant dans le gymnase. Une voix résonna alors à travers des haut-parleurs :
« Okay, les filles ! Fin de l’exercice ! »
Les deux femmes s’arrêtèrent, et Iron Girl se posa sur le sol. Elle tourna la tête, et croisa le regard de Carol, tandis que plusieurs pans de son armure s’abaissaient, révélant son visage, sa longue et belle chevelure rousse, ainsi que le haut de son torse. D’autres plaques s’écartèrent à hauteur de son bassin, et elle s’avança d’un pas souple et léger, sourire sur les lèvres. Elle embrassa Carol sur la joue en la saluant.
« Tu as ramené la nouvelle, Carol ?
- Ce fut une mission périlleuse », plaisanta-t-elle, souriant, afin que Rachel, qui avait toujours un peu de mal avec l’humour, ne fasse pas une mauvaise interprétation de ses propos.
Rachel hocha la tête, et regarda Akiko.
« Enchantée, Akiko ! Je suis Rachel Hawkes. Bienvenue dans notre petite troupe de super-héroïnes ! »
Elle lui tendit la main, ses plaques se retirant, afin de lui présenter ses doigts.
-
« Elles s’entraînent à un niveau élevé. Ne t’en fais pas, ce sera moins rude pour toi, le temps que tu apprennes à bien maîtriser tes pouvoirs. »
Akiko hocha la tête lentement sous sa capuche. Elle ne répondit rien, mais l'objectif du S.H.I.E.L.D. était clairement affiché. C'était qu'elle puisse suivre un entraînement similaire. Cela lui fit froid dans le dos, quelque part cela paraissait irréel.
Elles entrèrent dans le gymnase, Akiko vérifia tout de même que rien de dangereux n'était en liberté. Malgré l'intervention de quelqu'un via les haut-parleurs, elle n'était guère rassurée. La femme dont l'armure rouge semblait se ranger d'une certaine façon, la rendant plus humaine.
« Tu as ramené la nouvelle, Carol ? Dit alors iron girl en s'approchant
- Ce fut une mission périlleuse » Répondit donc Miss Marvel
Akiko ne répondait rien du tout, restant dans son coin. Elle ne se sentait pas du tout proche de deux folles de guerre avec de telle capacité. Elle regarda alors Carole, qui ne devait pas être en reste également. Puis Rachel lui adressa la parole.
« Enchantée, Akiko ! Je suis Rachel Hawkes. Bienvenue dans notre petite troupe de super-héroïnes ! »
Akiko ne savait pas trop comment réagir à ce genre de choses. Elle n'était pas trop habituée à ce genre de présentation informelle. Lorsqu'elle rencontrait un nouveau militaire ou docteur, c'était à peine s'il se présentait. Elle regarda la main tendue vers elle. Par politesse, elle se devait de réagir. Elle serra la main tout doucement avec sa timidité légendaire, et s'inclina à la japonaise en même temps. Elle sortit alors un discours préfabriquer de circonstance.
"C'est un honneur de vous rencontrer et de faire équipe avec vous. Je tâcherai de me mettre à hauteur de votre talent Sempai. "
La jeune mutante avait utilisé le terme japonais pour désigner un élève avancé. C'était un peu cela pour elle, Akiko se trouvait dans une classe avec des élèves avancés. Elle était la toute nouvelle qui ne savait pas grand-chose. Reste à savoir qui étaient les professeurs.
Pour la brunette, elle n'avait rien d'une héroïne. Elle n'avait guère l'objectif de sauver le monde, s'en sentant incapable. Elle n'avait pas une super-force, sur-rapidité ou une résistance à toute épreuve. Elle ne pouvait pas voler, et elle n'avait rien d'impressionnant. Tout ce dont elle était capable, c'était de générer des atmosphères. Il était juste de dire qu'elle n'avait pas vraiment réfléchi à de réelles implications de son pouvoir.
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Si Akiko trouvait Carol intimidante, alors elle allait totalement s’effacer devant Rachel. Les Hawkes devaient avoir ça dans le sang, une espèce d’allure martiale qui les rendait par nature intimidants Ce détail était moins notable chez Rachel, car elle était très belle, mais, pour avoir déjà vu son père à plusieurs reprises quand elle était en formation, Carol savait que Hawkes Senior avait du fournir une éducation stricte. La présence de Rachel recroquevilla Akiko, dont la capuche sembla encore grossir au-dessus de sa tête, comme si elle voulait disparaître. Iron Girl devait vraiment l’intimider, et Akiko semblait observer, avec méfiance, la main tendue brandie devant elle. La prendre ? La rejeter ? Elle finit par lever l’un de ses bras, la serrant très légèrement, tout en penchant le buste à l’avant, comme les Japonais le faisaient.
« C'est un honneur de vous rencontrer et de faire équipe avec vous. Je tâcherai de me mettre à hauteur de votre talent Sempai » glissa alors Akiko.
Rachel cligna des yeux, visiblement surprise qu’on l’appelle sempaï, ainsi que du ton employé par Akiko, mécanique et monocorde. Les doutes s’estompaient pour Carol : en plus d’être intimidée, elle devait probablement ressentir une certaine bouffée de jalousie.
« Mon talent est avant tout technologique, Akiko, répliqua Rachel sur un ton serein, qu’elle voulait détendu, sachant très bien qu’elle avait tendance à être trop rigide et stricte. Toi, tu manipules la gravité, c’est ça ? »
Une question qui, en réalité, n’appelait pas vraiment de réponses. Kara, de son côté, était partie. Son statut au sein du SHIELD était particulier. Naturellement, une femme comme Supergirl n’était guère passée inaperçue, et si, dans un premier temps, l’idée de rejoindre le SHIELD la rebutait, pour d’obscures raisons, elle avait pris le temps de la réflexion. Elle ne participait pas vraiment aux réunions, et en faisait un peu à sa tête, mais Carol sentait que ce n’était pas par arrogance qu’elle agissait ainsi, mais plutôt par vigilance, par méfiance, comme si elle se méfiait de leur petite organisation. Difficile d’en savoir plus, car Kara refusait perpétuellement d’en parler.
Carol sortit de ses pensées quand Rachel essaya d’en savoir plus sur ce pouvoir :
« Les entraînements permettront d’en décider, mais tu pourrais faire une très bonne tacticienne, Akiko. En manipulant la gravité, on peut ralentir les ennemis, non ? Alourdir leurs poids ? Ou, au contraire, les diminuer ? C’est dommage que les Japonais aient cherché à inhiber tes capacités, plutôt qu’à t’aider à les développer. Quand on a un don exceptionnel, il ne faut pas chercher à le supprimer, mais à l’exploiter au mieux, à le faire fructifier. »
La mentalité japonaise n’aimait pas les gens exceptionnels, ceux qui sortaient du lot. Le Japon, sur ce point, restait affreusement conformiste, broyant les personnalités. Cette mentalité était illustrée par un proverbe japonais, une image qui voulait que, quand un clou dépasse du lot, il fallait utiliser un marteau pour l’enfoncer. L’image était très illustrative. La préoccupation première du gouvernement avait été de restreindre le pouvoir d’Akiko, estimant que ce serait une bonne manière de le contrôler. Sur ce point, leurs boucles d’oreilles inhibitrices s’avéraient très efficaces.
L’inconvénient majeur était qu’Akiko n’avait jamais vraiment pu exercer ses pouvoirs. Or, le contrôle de la gravité était un pouvoir très intéressant. Carol, sachant que ce genre de conversations devait mettre Akiko mal à l’aise, intervint rapidement :
« Tu papoteras plus tard, Rachel, Akiko a un examen médical à faire...
- Oh ! Oui, désolée... À plus tard, Akiko ! »
Rachel lui fit un salut militaire, puis rompit les rangs. Carol la regarda filer, puis posa sa main sur la nuque d’Akiko, et marcha.
« Rachel est une fille de militaires, ne t’en fais pas, elle est un peu rigide... Mais elle est très sympathique malgré tout. Bref ! Je t’emmène chez le médecin, puis tu pourras retrouver ta chambre... D’ailleurs... Nina s’entraîne, en ce moment, mis je suis sûre qu’elle viendra te saluer plus tard. »
-
Certes, c'était juste, mais chacun avait un petit quelque chose de spéciale. La jeune fille regardait cette magnifique femme sûre d'elle. Rachel essayait d'être sympa et visiblement intéressée par l'adolescente.
Toi, tu manipules la gravité, c’est ça ? » dit alors encore Iron girl
Akiko se rendit alors compte que tout le monde savait certainement beaucoup de choses sur elle. Peut-être y avait-il eu une réunion avec tout le monde d'information, voir si on devait la prendre dans le S.H.I.E.L.D.
"Oui ... C'est exactement ça."
« Les entraînements permettront d’en décider, mais tu pourrais faire une très bonne tacticienne, Akiko. En manipulant la gravité, on peut ralentir les ennemis, non ? Alourdir leurs poids ? Ou, au contraire, les diminuer ? C’est dommage que les Japonais aient cherché à inhiber tes capacités, plutôt qu’à t’aider à les développer. Quand on a un don exceptionnel, il ne faut pas chercher à le supprimer, mais à l’exploiter au mieux, à le faire fructifier. »
Elle était tout de même surprise que cette femme avait déjà pensée aux tactiques avec son propre pouvoir. C'était impressionnant. Elle se contenta de hocher la tête lentement. Elle lui parlait, la politesse voulait une réponse par respect.
"Les japonais ont fait ça à cause de l'accident. Ils ne voulaient pas que cela se reproduise."
Bien qu'elle était bloquée dans ses capacités par son propre peuple, son éducation se voulait de défendre l'honneur de son ethnie contre des gajins, des étrangers. Si des reproches devaient être faits, c'était entre japonais en privé. Jamais devant tout le monde, Akiko fustigerait son peuple. Puis voyant que la jeune mutante était en train de couler, Miss Marvel se décida à écourter la conversation.
« Tu papoteras plus tard, Rachel, Akiko a un examen médical à faire...
- Oh ! Oui, désolée... À plus tard, Akiko ! »
"A bientôt madame, avec plaisir."
Elle s'inclina alors doucement par politesse.
« Rachel est une fille de militaires, ne t’en fais pas, elle est un peu rigide... Mais elle est très sympathique malgré tout. Bref ! Je t’emmène chez le médecin, puis tu pourras retrouver ta chambre... D’ailleurs... Nina s’entraîne, en ce moment, mis je suis sûre qu’elle viendra te saluer plus tard. »
" J'ai l'habitude de ce genre de personne en effet, voir je ne connais que ça. Bien alors allons voir ce médecin, j'ai hâte."
Akiko était très légèrement sarcastique malgré son éducation. Elle trouvait toujours ce genre de choses inutile, elle était toujours en parfaite santé. Elle rougit légèrement lorsqu'elle parla de sa chambre, puis de Nina juste derrière. Peut-être que toute la base savait ce qui se passait entre les deux jeunes filles. Cela ne semblait guère les déranger d'ailleurs.
" Bon et bien, allons-y alors ! Je prendrai bien une douche après tout cela. "
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« J'ai l'habitude de ce genre de personne en effet, voir je ne connais que ça. Bien alors allons voir ce médecin, j'ai hâte. »
Carol hésita à la reprendre sur ce point. La comparer à Rachel, c’était dur... Et flatteur. Cependant, elle ne le fit pas, car il lui semblait que l’esprit d’Akiko était préoccupé par autre chose. Elle marcha donc, repensant à l’accident dont il ne fallait pas parler... Quand Akiko avait malheureusement tué un camarade, ce qui avait entraîné son insertion au sein de l’armée. Oh, Carol pouvait comprendre la peur des Japonais, mais ces derniers manquaient d’expérience, dans ce domaine. C’était assez paradoxal, car le Japon était un pays superstitieux, mais le phénomène des mutants s’était surtout développé aux États-Unis. Certes, les Américains avaient développé des formations avec leurs alliés, mais c’était surtout les pays-membres de l’OTAN qui en avaient profité. C’était désormais au tour de Japon de s’investir, et ce depuis qu’on avait repéré un nombre très élevé de singularités anormales à Seikusu.
Visiblement, Akiko aimait son pays, et était reconnaissante à l’armée japonaise. Carol nota donc, dans sa petite tête blonde, d’éviter de la harceler sur ce point à l’avenir. Akiko était effectivement très fragile, comme l’avait dit Jun, et risquait de se braquer à tout moment, en s’enfermant sous sa capuche, dans un mutisme confondant. Akiko ne devait pas être facile tous les jours, et c’était pourtant à Carol qu’il incombait de s’en occuper. On avait du noter, en haut lieu, qu’Akiko était proche de Nina. Comme Carol l’était aussi, il était plus logique de l’affecter à Akiko.
« Bon et bien, allons-y alors ! Je prendrai bien une douche après tout cela. »
Carol hocha la tête, répondant rapidement :
« Pas de soucis. »
Miss Marvel s’avança dans les coursives métalliques du bunker. Il y avait des néons le long des couloirs, et de nombreuses portes avec de grandes vitres permettant de voir à l’intérieur. Il y avait essentiellement des bureaux, où des hommes et des femmes discutaient entre eux, travaillaient sur des ordinateurs, ou se concertaient devant de grands tableaux blancs. Le bunker était divisé en plusieurs zones, et c’était la zone administrative, regroupant, outre le secrétariat personnel du SHIELD, les bureaux des agents spéciaux, des espèces de policiers paranormaux. Il y avait même un important service juridique, qui avait de nombreuses activités. Outre résoudre les procès qu’on intentait au SHIELD, le service planchait aussi sur les relations cordiales entre la police et le SHIELD, organisant continuellement des meetings et des réunions pour préciser la conduite à tenir. Ce service était extrêmement important, car c’était de lui que dépendait l’effectivité juridique des actions du SHIELD. C’était la grande impasse des super-héros. À quoi bon arrêter des criminels, s’ils n’étaient pas condamnés ? Au bout de quelques mois, ils retournaient à l’air libre, leurs avocats trouvant sans problème des vices de procédure. Le service juridique faisait la liaison entre les enquêtes du SHIELD et les procès, permettant ainsi aux criminels appréhendés par les forces du SHIELD de finir réellement en prison. Le service juridique planchait donc sur tous les dossiers, afin de les éclaircir, envoyant ensuite des mails aux agents concernés pour leur demander les indispensables pièces manquantes, des pièces qu’un bon avocat demanderait sans problème, sous peine de soulever un vice de procédure susceptible de faire tout annuler, au motif que les droits de la défense aient été bafoués. Bien que le Japon soit, sur ce point, bien moins laxiste à l’égard des prévenus que pouvaient l’être les juridictions américaines, on ne pouvait pas se permettre ce genre de choses, surtout compte tenu de la nature très particulière des crimes dont le SHIELD avait à s’occuper.
Carol avançait donc le long des coursives, jusqu’à atteindre le département scientifique, où on voyait désormais des séries de laboratoires. Des codes couleurs sur le sol, formant de longues lignes de peinture, formaient des indications où aller. La peinture rouge indiquait le centre cybernétique, la peinture verte le centre biologique, et la peinture bleue le centre médical. Il y avait également des panneaux dans les coins.
« C’est normal de se sentir un peu paumée au début, c’est un grand complexe. »
Miss Marvel suivit donc la peinture bleue à travers plusieurs couloirs, descendant des marches, saluant quelques personnes qui partaient par là. Elles atteignirent une salle de détente avec une télévision à écran plat, éteinte, et deux machines à cafés, ainsi que des sucreries, et quelques plantes vertes.
« Alors, Okinawa, c’est pour demain ?
- Tu parles, j’ai trop hâte ! » discutèrent entre eux deux techniciens.
Carol s’avança dans la salle d’accueil du centre médical, donnant l’impression d’être dans un cabinet de médecin. Il y avait une confortable moquette, et un bureau pour le secrétariat, où une Japonaise les accueillit.
« Ah, Ito-san... Mademoiselle Danvers... On m’a prévenu de votre arrivée. Nichiha-san sera bientôt là. »
Carol hocha la tête, puis entra dans la salle d’accueil. Une peinture murale montrait une plage d’Okinawa, et il y avait plusieurs magazines sur la table centrale, dont un comic de Captain Doom. Carol entendit alors du bruit, et une autre Japonaise entra, dans une blouse blanche. Elle était petite.
« Bonjour ! papillonna-t-elle. Akiko, c’est ça ? Je suis Fudeko. »
Ses parents l’avaient appelé ainsi en hommage à Fudeko Tanaka, une actrice japonaise méconnue en Occident. Elle était chaleureuse et aimable.
« Tu viens ? Rassure-toi, l’examen ne sera pas long, c’est un simple contrôle. »
Elle conduisit Fudeko, ainsi que Carol, dans une sorte de salle ressemblant à un cabinet ordinaire, avec des meubles, des posters de prévention, et une sorte de fauteuil.
« Par contre... Il va falloir que tu te mettes en sous-vêtements... Alors, si tu veux que Carol s’en aille, je le comprendrais tout à fait. »
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« Pas de soucis. »
Dit alors Carole avant de se diriger dans le bunker. C'était une suite de pièces avec des vitres, allant de simples bureaux à des laboratoires. Akiko ne s'était jamais posée de questions au sujet juridique. Elle faisait sa mission et après basta. Elle avait un pouvoir suffisant pour neutraliser un bon nombre d'humains sans un coup de feu, ou qu'ils comprennent ce qui s'était passé.
La jeune fille suivait docilement Carole sans rien dire. Très rapidement, elle était complètement perdue dans cette suite de couloirs. Heureusement, elle suivait son instructeur à la trace.
« C’est normal de se sentir un peu paumée au début, c’est un grand complexe. »
" La majorité de la base se trouve être sous terre en fait. Je ne pensais pas qu'il y eût autant de trucs ici. Il y a beaucoup de super-héros ici ? "
Elles se rendirent alors vers le centre médical. En chemin, elles croisèrent des personnes que Miss Marvel semblait connaître et salua. Akiko restait alors distante en attendant que cela passe sans rien dire.
« Alors, Okinawa, c’est pour demain ?
- Tu parles, j’ai trop hâte ! » discutèrent entre eux deux techniciens.
Si elle avait appris quelque chose de sa longue vie en milieu militaire, c'était de ne pas écouter ou relever les discutions. Peut-être y allait-il avoir bientôt une grande opération à Okinawa ? La jeune fille tourna simplement la tête dans la direction des deux techniciens sans rien dire, tout en poursuivant son chemin.
« Ah, Ito-san... Mademoiselle Danvers... On m’a prévenu de votre arrivée. Nichiha-san sera bientôt là. »
Accueillit alors la secrétaire médicale. Akiko trouvait cela tout à fait normal, mais quelqu'un d'extérieur pouvait se sentir mal d'une nomination différente. Elle s'inclina doucement vers la personne avec un sourire.
"Bonjour madame."
Puis elles se rendirent dans une salle d'attente. L'avantage d'être dans une base militaire, c'était qu'il n'y avait pas d'attente comme un vrai médecin. Elle resta debout en mettant son MP3 sur ses oreilles. Elle choisit alors une musique (https://www.youtube.com/watch?v=dXHygYEA9j8) qu'elle aimait bien.
Très rapidement, La jeune mutante se mit à chanter dans son coin. Elle estimait que la musique était un plaisir solitaire, sans doute pour cela également qu'elle ne sortait jamais. C'était une musique d'un animé qu'elle adorait, elle en eut rapidement la chair de poule en revoyant la scène. Elle tournait le dos à Carole, alors que tout commençait à flotter dans la pièce. Il n'y avait plus aucune gravité. Sans se rendre véritablement compte, elle continuait de chanter à voix basse dans son coin, alors qu'une autre japonaise fit son entrée. Tout dans la pièce retomba lorsque Akiko se retourna. Elle se demanda l'espace d'un instant ce qui s'était passé ici en retirant son MP3.
« Bonjour ! papillonna-t-elle. Akiko, c’est ça ? Je suis Fudeko. »
"Bonjour, oui c'est ça. Enchantée de faire votre connaissance."
La jeune fille s'inclina alors doucement dans la direction du docteur. Cette personne dégageait une agréable présence. Elle semblait énergique et guillerette.
« Tu viens ? Rassure-toi, l’examen ne sera pas long, c’est un simple contrôle. »
Akiko hocha alors la tête lentement. Toutes les trois arrivèrent alors dans un cabinet médical en apparence classique. Elle avait l'habitude de ce genre d'endroit. Elle ne savait pas comment vivaient les autres, mais voir le médecin au moins une fois par semaine était normal pour elle.
« Par contre... Il va falloir que tu te mettes en sous-vêtements... Alors, si tu veux que Carol s’en aille, je le comprendrais tout à fait. »
"Non, non c'est bon. Elle peut rester, et puis elle risque de voir ce genre de choses assez souvent vu que c'est elle qui me forme. "
Akiko cachait son corps sous d'amples vêtements, car elle se pensait laide ou inintéressante. Elle ne voyait pas l'intérêt de montrer son corps à tout le monde. Cependant, elle n'aimait pas trop les tests médicaux, et elle préférait avoir quelqu'un comme Carole dans la même pièce. Elle sentait que c'était une personne de confiance.
La jeune fille retira alors ses chaussures d'écolières, puis ses hautes chaussettes. Elle déboutonna rapidement son haut en défaisant sa cravate. Puis ce fut le tour de sa petite jupe. Elle posa le tout délicatement sur le dossier d'une chaise. Elle portait des sous-vêtements presque d'un style d'enfant plus que d'adulte. Ils n'avaient rien de spécifiquement sexy. Akiko avait cependant un corps jeune et agréable à regarder, toute fine et de légères formes à la japonaise.
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« Non, non c'est bon. Elle peut rester, et puis elle risque de voir ce genre de choses assez souvent vu que c'est elle qui me forme. »
Carol haussa un léger sourcil interrogateur devant cette phrase, pleine de sous-entendus. Elle ne dit rien, se contentant d’arquer un léger sourire sur ses lèvres. Elle avait vu, auparavant, une manifestation gravitique dans la salle d’attente, quand la gravité était tombée à zéro, et n’avait rien dit. Les boucles d’oreilles lui avaient été retirées, et Akiko allait maintenant devoir apprendre à contrôler son pouvoir. Comme tout pouvoir, il était lié à ses émotions. Elle allait donc devoir s’entraîner pour le contrôler. Pour l’heure, Carol restait dans le coin, en profitant naturellement pour reluquer Akiko. Bien qu’elle ne soit qu’une adolescente, son corps était déjà formé, annonçant déjà la belle femme qu’elle allait devenir plus tard. Agréable et belle à regarder, Akiko était plutôt bien fichue, ses beaux yeux azur embellissant fortement le tableau, lui rajoutant un charme assez fort, suffisamment fort pour justifier que Carol l’embrasse dans le camp. À ce souvenir, elle ferma les yeux, en croisant les bras. Ça n’avait pas été très malin de le faire... Le pire, c’est qu’elle était incapable de dire pourquoi elle l’avait fait.
Il était évident que ça allait jaser, maintenant. Le camp militaire était une caserne, et, comme n’importe quelle caserne, les soldats parlaient beaucoup. Et les super-héroïnes, dans leurs tenues moulantes, constituaient un sujet de choix. Et tout le monde avait vu Miss Marvel embrasser Akiko. Il était certain que Rachel lui en parlerait, si elle l’apprenait. Rachel était gentille, et très douée au lit, mais, et Carol n’osait pas le lui dire, elle avait aussi un sacré balai coincé dans le cul. En public, elle refusait de montrer ses sentiments, se composant un visage, celui de l’officier Hawkes. Carol le comprenait, car Rachel avait des responsabilités, mais elle en trouvait qu’elle en faisait un peu trop.
« Hum... Pas de cicatrices, et ton rythme cardiaque est normal... Ouvre la bouche, trésor, bien, grand, là, comme ça... »
Elle inspecta brièvement ses dents, puis invita Akiko à s’asseoir sur le fauteuil, afin de mieux inspecter sa bouche, braquant un projecteur sur elle.
« Les dents sont en bon état... Tu les entretiens, non ? Ça se voit... Okay... »
L’examen médical se poursuivit ainsi.
« Tu devrais manger un peu plus, tu es un peu maigre... »
Il n’y avait cependant rien de sérieux à vraiment lui reprocher. L’examen médical dura un quart d’heure, et Fudeko se rendit sur son bureau, rédigeant une fiche récapitulative, tout en invitant Akiko, si elle le souhaitait, à attraper quelques bonbons. Encore un peu, et Carol aurait l’impression d’être sa mère... Ou sa grande sœur, plutôt. La différence d’âge n’était pas si prononcée que ça.
« Pour moi, c‘est okay, Akiko. Ton corps est en bonne santé, mais n’hésite pas à un manger un peu de viande... Du bœuf, par exemple, c’est très bon, très revigorant.
- On... On verra ça plus tard... Je vais raccompagner Akiko dans sa chambre, sa journée a été mouvementée... »
Fudeko hocha la tête, et les laissa filer. Carol se mit en marche, sortant de la salle. Elle adressa un petit sourire à Akiko, qui s’était entre-temps rhabillée.
« Et bien, tu t’en es bien sortie ! » la félicita-t-elle.
Ceci dit, il n’y avait pas eu grand-chose à faire. Carol s’étira un peu, faisant craquer ses articulations, et lui expliqua désormais ce qui allait se passer.
« Fudeko va faire un rapport médical complet, et, ce soir, il y aura une réunion pour discuter de ton cas, Akiko. Nous y déciderons de l’entraînement à faire, ainsi que de l’agent responsable. En théorie, ça devrait être moi, sauf si tu ne veux pas d’une vieille morue comme moi. »
Elle plaisantait, lui faisant un léger sourire, et croisa les bras.
« Alors, tu veux faire quoi ? Ton entraînement ne commencera pas après demain... Tu veux aller flâner en ville ? Ou retourner dans ta chambre ? N’oublie pas que je peux t’emmener faire un petit tour aérien, si tu le souhaites... »
Il n’était pas impossible qu’Akiko, si elle parvienne à bien contrôler ses pouvoirs, fasse partie de l’opération militaire sur Okinawa... C’était notamment l’une des choses dont le groupe discuterait ce soir, mais Carol ne tenait pas à en parler à Akiko. Si on ne la mettait pas sur l’opération, elle serait inutilement déçue.
C’était une déception que Carol tenait à lui épargner, dans la mesure du possible.
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Akiko rougit légèrement au regard insistant de Carole, sans pour autant lui faire de mauvais regard ou un reproche. Elle laissait faire tout simplement, en essayant de se concentrer sur le test médical.
Au sujet du baiser, la jeune fille n'avait pas tellement réfléchi. Elle n'avait jamais donné beaucoup de crédit aux réflexions des autres. La plupart du temps, elle restait dans son coin en ne demandant rien à personne, juste qu'on lui fiche la paix.
« Hum... Pas de cicatrices, et ton rythme cardiaque est normal... Ouvre la bouche, trésor, bien, grand, là, comme ça... »
Akiko suivit les instructions du médecin, la trouvant assez familière. Peut-être la trouvait-elle encore qu'une enfant ? C'était d'ailleurs sans doute vrai, elle n'avait rien d'une adulte que ce soit dans le comportement ou ailleurs. Elle ouvrit en grand sa bouche tout à fait détendue, ce n'était pas comme si elle avait l'habitude.
« Les dents sont en bon état... Tu les entretiens, non ? Ça se voit... Okay... »
"Et bien ... je me brosse les dents quoi."
La jeune fille ne savait pas trop si c'était un exploit. Elle trouvait cela tout à fait normal, et elle n'était pas tellement friandise.
« Tu devrais manger un peu plus, tu es un peu maigre... »
"Je n'ai pas tellement faim, je ne suis pas au régime hein ! Et puis l'exercice, ça affine. Disons que je fais beaucoup de sport dans mon travail. "
Akiko préféra rester évasive dans les tâches que l'armée japonaise lui donnait. Elle ne savait pas trop ce que ces personnes pouvaient savoir et avaient le droit de savoir. Dans le doute, elle ne dirait rien, pas question de faire une bourde. L'armée c'était toute sa vie, son unique d'ailleurs. Elle n'avait rien connu d'autre à part ce genre de vie.
Lorsque la médecin lui proposa un bonbon, elle refusa poliment sans rien dire par un simple mouvement de main.
« Pour moi, c‘est okay, Akiko. Ton corps est en bonne santé, mais n’hésite pas à un manger un peu de viande... Du bœuf, par exemple, c’est très bon, très revigorant.
- On... On verra ça plus tard... Je vais raccompagner Akiko dans sa chambre, sa journée a été mouvementée... »
Il était juste de dire cela, beaucoup de choses et de monde vu en peu de temps. Elle n'avait pas l'habitude, généralement ses journées consistaient à dormir en classe, jouer sur son pc et se cloîtrer dans sa chambre. Elle avait bien un téléphone portable, mais c'était utile pour la contacter rapidement pour l'armée. Ce n'était pas du genre à passer ses journées à parler à ses copines, d'ailleurs elle n'en avait aucune. Elle avait toujours fait exprès pour rester distante avec tout le monde.
Akiko se rhabilla rapidement, elle en avait assez de porter son uniforme de l'école. Elle préférait largement se mettre en jogging pour être tranquille. Elles commencèrent à s'éloigner du centre médical, alors que Carole prit la parole sur un ton étonnement enjoué.
« Et bien, tu t’en es bien sortie ! »
"Heu ... oui, enfin ... Tu avais peur que je loupe cet examen aussi ? "
La jeune mutante avait l'habitude des remontrances par rapport à son parcours scolaire. Elle était tout de même étonnée.
« Fudeko va faire un rapport médical complet, et, ce soir, il y aura une réunion pour discuter de ton cas, Akiko. Nous y déciderons de l’entraînement à faire, ainsi que de l’agent responsable. En théorie, ça devrait être moi, sauf si tu ne veux pas d’une vieille morue comme moi. »
Elle hocha simplement la tête ne disant rien. Elle nota cela quelque part dans sa tête, mais n'en fiche pas trop attention. Elle ne voyait pas qui d'autre mettre à ses côtés que Miss Marvel. Quoi que Iron Girl aurait pu être un mélange de ses deux anciens instructeurs.
« Alors, tu veux faire quoi ? Ton entraînement ne commencera pas après demain... Tu veux aller flâner en ville ? Ou retourner dans ta chambre ? N’oublie pas que je peux t’emmener faire un petit tour aérien, si tu le souhaites... »
"Tu sais, je n'ai pas trop l'habitude de sortir. En général, je reste dans ma chambre et je m'occupe. Mais on peut déjà commencer par prendre une douche, ça nous fera du bien."
Akiko avait beau être seule assez souvent, elle aimait rester propre. Elle ne voulut pas dire que ses occupations étaient juste l'ordinateur, la musique et les films. Elle était capable de rester seule pendant de long moment, peut-être était-ce par habitude ?
La jeune fille avait envie de prendre une douche, et elle avait imaginé que Carole également. Elle n'avait donc pas tellement réfléchi en utilisant le "on". Elle rougit après coup en se demandant ce que son instructeur pouvait penser de tout cela. Elle hésitait à reprendre la parole, voire de croiser le regard de Carole. Elle fixa alors le sol avec un intérêt soudain.
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« Tu sais, je n'ai pas trop l'habitude de sortir. En général, je reste dans ma chambre et je m'occupe. Mais on peut déjà commencer par prendre une douche, ça nous fera du bien. «
Décidément, cette petite n’avait visiblement pas envie de voler près du Kilimandjaro avec Carol... Miss Marvel ne lui en tint pas rigueur. À sa place, elle aurait sans doute eu les foies, également. Après tout, voler avec une femme, sans ceinture de sécurité, en étant bien au-dessus du sol, ça avait légèrement de quoi effrayer. Elle retint toutefois un sourire quand Akiko proposa qu’elles prennent une douche... Le choix des mots était important. Elle n’avait pas dit « je », mais « on », invitant aussi, par ce biais, Carol à prendre une douche. Et le reste de la phrase... « Ça nous fera du bien »... Ce n’était pas « me » qu’elle avait utilisé, mais bien « nous ». Le message subliminal était-il volontaire ou non ? C’était une question intéressante, qui amena Carol à sourire. Visiblement, Akiko n’avait également pas oublié le baiser donné par cette dernière.
Son rougissement le confirma, ainsi que le fait qu’elle préférait fixer obstinément ses pieds. Carol hocha la tête. Après tout, Rachel et elle avaient bien fait l’amour dans sa salle de bains, et elle savait, car Rachel le lui avait dit, qu’elle s’était masturbée en voyant, par erreur, Carol en train de se doucher... Une belle femme dans l’eau, c’était un spectacle magnifique, après tout.
« Okay, Akiko. Tu n’as pas tort, une bonne douche nous fera du bien, oui... »
Carol se mit alors à marcher devant Akiko, optant pour un déhanché légèrement sexy... Ce qui, mine de rien, n’était pas innée pour une militaire. Cependant, le costume aidait bien, moulant très bien ses formes. Elles marchèrent pendant plusieurs minutes à travers des coursives, revenant en réalité près de la salle d’entraînement, pour aller dans les vestiaires. Il y avait des douches individuelles dans un couloir, et Carol en expliqua le fonctionnement.
« Les douches fonctionnent sur un programme, pour économiser l’eau. Tu vois cette console centrale ? Il suffit de choisir une douche, puis d’indiquer la température souhaitée, et la température. La douche se met ensuite automatiquement en marche. »
Une douche ne pouvait pas excéder une vingtaine de minutes, ce qui était déjà très long. En Afghanistan, on apprenait à se doucher en seulement une minute, plongeant directement dans une eau glaciale, le temps qu’elle chauffe, le shampooing filant rapidement. Cependant, Seikusu n’était pas en état de guerre. Les deux femmes étaient dans un couloir carrelé avec des bancs à droite, et, à gauche, les douches, des cabines avec des vitres flouées. Chaque douche était assez grande pour contenir deux personnes, avec un petit compartiment à droite. Il abritait, dans le tiroir du bas, le shampooing, celui du haut abritant les serviettes. Cependant, les serviettes ne fonctionnaient que quand le système de chauffage était éteint pour maintenance. Autrement, une fois la douche éteinte, pendant une minute, la température montait fortement dans la pièce, afin de sécher le corps.
Carol entreprit alors de se déshabiller, après avoir programmé la douche. Il ne manquait plus qu’à confirmer. Elle se déshabilla intégralement devant Akiko, et déposa son costume sur le banc, puis lui fit un sourire.
« Tu viens ? »
Elle avait mis le programme pour qu’il dure vingt minutes, et confirma. Les serrures magnétiques d’une des portes se défirent, et Carol entra, acceptant l’eau chaude, qui se mit à ruisseler sur son corps.
« Hum... Tu devrais venir vite, Akiko, elle est délicieuse ! »
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« Okay, Akiko. Tu n’as pas tort, une bonne douche nous fera du bien, oui... »
Répondit alors d'une manière presque énigmatique Miss Marvel. Akiko se sentait dans l'obligation de dire quelque chose, mais ne trouvait rien à dire. Elle commençait à regarder les fesses de Carole s'agiter sous son nez. Elle avait une étrange allure, quelque chose avait changé.
(Mais ... qu'est-ce qu'elle fait ? En tout cas c'est très ... oui très.)
La jeune fille en oublia totalement l'idée de dire quelque chose. Elle ne put que suivre docilement dans les couloirs son instructeur.
« Les douches fonctionnent sur un programme, pour économiser l’eau. Tu vois cette console centrale ? Il suffit de choisir une douche, puis d’indiquer la température souhaitée, et la température. La douche se met ensuite automatiquement en marche. »
Elle leva alors un sourcil devant le système très compliqué. Elle se frotta derrière la tête en regardant la machinerie.
"Donc tout ça ... pour prendre une douche ? Et bien j'espère que cela fait des économies d'eau en tout cas. "
Puis Akiko vit Carole se déshabiller comme cela devant elle sans aucune retenue. Elle rougit fortement en regardant ailleurs. Elle n'osait pas vraiment la regarder une nouvelle fois toute nue, cette fois-ci, elle n'aurait pas d'excuses. Elle lui tourna le dos et commença à faire de même.
« Tu viens ? »
"Tu veux dire .... dans la même douche ? "
Dit alors innocemment la jeune fille. Elle n'avait pas vraiment d'arrière-pensée quand elle voulut prendre une douche. Elle se mordit une lèvre, hésitante. Elle était toute nue. Elle pressa ses cuisses ensemble pour se cacher, glissant un bras contre sa petite poitrine.
« Hum... Tu devrais venir vite, Akiko, elle est délicieuse ! »
"Je .. oui oui. J'arrive. "
Répondit-elle alors d'une petite voix pas très rassurée. Elle se rapprocha lentement de la douche qui ruisselait sur le corps divin de son instructeur. Elle en frissonna à cette vue, son petit cœur se mit alors à battre à toute vitesse. Elle se glissa dans la douche le plus loin possible de Carole et dos à elle.
Akiko ferma alors les yeux en essayant de profiter. Elle se détendit légèrement, cela lui faisait un bien fou. Elle se mouilla totalement même les cheveux. Tout son corps brillait de la même façon que celui de Carole.
Des images de cette nuit intime avec Nina lui revinrent à l'esprit. Il c'était passé des choses si intense pendant cette escapade dans la nature. Pourquoi pensait-elle à cela dans un moment pareil ? Peut-être était-ce car elle était toute nue à quelques centimètres d'une autre femme. Elle se mordit légèrement la lèvre sans rien dire. Le bout de ses petits seins se tendit légèrement.
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Le système de douches était en réalité automatisée, évitant ainsi plusieurs problèmes de tuyauterie, et donc, en théorie, permettait des économies. Carol n’y comprenait pas grand-chose, mais, tant que l’eau était chaude, elle n’en demandait pas plus. Elle était entrée la première, en attendant la vue d’Akiko. Bien sûr, Akiko aurait pu prendre une autre douche, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait, n’est-ce pas ? Ni même ce que Carol souhaitait. Elle savait qu’Akiko était troublée par tout ça, et que ses vingt minutes allaient être très chaudes. Carol avait toujours en tête les magnifiques yeux azur d’Akiko, ainsi que leur baiser partagé, quand Akiko avait enroulé ses bras autour de son cou. Et elle connaissait Nina... Il était donc fortement probable qu’elles aient passé ensemble un moment intime. La timidité écrasante d’Akiko, paradoxalement, la rendait encore plus attirante.
Elle entendit Akiko se rapprocher, avant d’entrer, toute timide. Ses yeux se fermèrent, et elle laissa l’eau ruisseler sur son corps, montrant à Carol son dos, se recroquevillant sur place. L’Américaine l’observait, légèrement surprise, avec un sourire amusé sur le coin des lèvres.
*Dieu, ce qu’elle peut être timide...*
Très timide, en effet. Elle n’osait pas se retourner, et Carol attendit un peu, avant de lentement se rapprocher. Ses mains se posèrent alors sur chacune des épaules d’Akiko, glissant sur sa peau, filant vers sa nuque. Sa gêne pouvait se comprendre, Carol était plus vieille qu’elle. De cinq ans, seulement, mais on lui donnait volontiers quelques années de plus. Elle caressa donc son cou, tendrement, ses seins venant glisser contre le dos d’Akiko. Carol était un peu plus grande qu’elle, mais pas de beaucoup. C’était la même génération.
« Je te sens toute tendue, Akiko... Nerveuse et crispée... Si nous sommes appelées à travailler ensemble, il va falloir que je te fasse moins peur... »
Comment l’aborder ? Carol n’était pas une allumeuse, et, socialement parlant, elle était encore plus désaxée que Rachel. Au sein de l’armée, elle s’était rapprochée de peu de gens. D’un naturel solitaire, elle préférait le contenu de son cockpit que de s’avancer dans la base, où elle affrontait sans cesse les plaisanteries grivoises des soldats. Et Akiko était une jeune fille timide, légèrement coincée, qui avait probablement le senti d’être nulle, sans intérêt... Carol n’était pas une psychologue, et se demandait comment l’aborder... Avant de se dire qu’il fallait faire confiance à son corps, et aux pulsions physiques.
« Retourne-toi, Akiko, je veux te voir... »
La demande était formulée tendrement, tandis que le jet d’eau rebondissait sur le corps de Carol. Elle glissa sa main droite le long du bras droit d’Akiko, attrapant tendrement sa main, puis observa les tremblements de son corps, et esquissa un sourire en voyant la pointe de ses seins tendues. Y voyant là une piste à explorer, elle courba légèrement son corps, enfonçant ses propres seins dans le dos d’Akiko, et lui murmura, dans le creux de l’oreille :
« Tu sais, je n’ai que 23 ans... Et toi aussi, tu m’excites beaucoup, ma belle... »
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L'espace d'un instant, Akiko avait oublié qu'elle n'était pas seule dans la douche. Elle se sentait bien sous cette douce pluie chaude. Elle respirait légèrement plus rapidement à cause du flot d'images d'elle et de Nina qui lui revenait en tête.
Puis la jeune fille sentit de douces mains se glisser sur ses propres épaules. Surprise, elle sursauta à ce contact en rouvrant les yeux. Ils tremblaient et brillaient à la fois, ce genre d'approche sensuel et doux, elle savait ce que cela voulait dire. En même temps en entrant dans une douche à deux, à quoi pouvait-elle s'attendre ? C'était pourtant évident ! Elle était encore pure et innocente de beaucoup de choses.
La mutante soupira d'aise aux tendres caresses sur sa nuque et son cou. Elle frisonnait sans pouvoir se retenir. Les battements de son cœur s'affolaient complètement. Elle pressait encore plus ses cuisses fermées alors qu'elle sentait une puissante chaleur montée entre elles. Elle respirait fortement et vivement sans pouvoir se contrôler. Elle sentait que son corps agissait de lui-même, elle ne comprenait pas.
Akiko pouvait sentir la généreuse poitrine de son instructeur contre son dos. Elle avait regardé son corps nu à plusieurs reprises. Elle imaginait ses magnifiques seins trempés et brillants contre son frêle dos. Elle ne savait pas pourquoi, mais cela l'excitait au plus haut point. Ses tétons se tendirent et durcirent avec tous ces stimuli.
« Je te sens toute tendue, Akiko... Nerveuse et crispée... Si nous sommes appelées à travailler ensemble, il va falloir que je te fasse moins peur... »
"Je ... oui en effet. Je trouve la situation assez ... tendue ... hmm ... Non, mais ce n'est pas que tu me fasses peur hein. C'est pas tout à fait ça."
Répondit alors Akiko avec une toute petite voix gênée. Elle n'était pas du tout habituée à parler d'elle, de ses sentiments et ce genre de choses. Elle était de plus en plus troublée à mesure qu'elle sentait Carole de plus en plus entreprenante dans son dos. Elle savait fort bien quoi faire avec une femme, depuis qu'elle avait fait des trucs cochons avec Nina. Son instructrice brisa alors la glace en premier.
« Retourne-toi, Akiko, je veux te voir... »
La jeune fille ouvrit en grands ses yeux. Elle hésitait, que devait-elle faire ? Fuir en courant ? Se laisser faire ? Être entreprenante avec son instructeur ? Nina et elle vivaient un amour libre, ce n'était pas le problème.
Miss Marvel glissa lentement sa main le long de son bras droit. Elle agrippa doucement une de ses mains. Elle se colla contre son élève en lui chuchotant tendrement à l'oreille.
« Tu sais, je n’ai que 23 ans... Et toi aussi, tu m’excites beaucoup, ma belle... »
Akiko réalisa qu'elles n'avaient guère beaucoup de différences d'âge. Elle pouvait être une copine particulièrement sexy, à l'américaine. Elle sentait Carole presser tout son corps contre son dos. Elle entremêla tendrement ses doigts avec les siens, et accepta alors de se retourner lentement.
La jeune fille lui faisait face maintenant, lui montrant tout son corps trempé et brillant. Elle également pouvait voir le corps de son instructeur quasi dans le même état que le sien.
"Je ... Vraiment ? Qu'est-ce qui te plaît en moi ? "
Elle ne pensait pas pouvoir plaire à quelqu'un. Il y avait tant de filles bien mieux qu'elle. La jeune mutante était perdue, elle se recula contre la séparation de la douche. Son corps était étalé face à Carole. Elle serra fortement sa main dans la sienne avant de reprendre une dernière fois la parole.
"Je ... je suis encore vierge ..."
Akiko ne savait pas trop pourquoi elle venait de lui dire cela. Il était juste de dire qu'elle était encore vierge, même si elle avait fait des trucs avec Nina. Elle gardait ses cuisses bien fermées malgré tout, mais elle avait vraiment envie de toucher Carole qui lui faisait face.
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Akiko se retourna lentement, son esprit étant probablement en proie à quantité d’idées contradictoires : rester, fuir, hurler... Carol pouvait le sentir, ce qui l’amusait légèrement, tout en contribuant à l’exciter davantage. Le sexe était bien une chose qu’elle aimait, et ce d’autant plus que sa carrière de militaire l’avait privé, de ce point de vue. Dans la caserne, elle ne s’était jamais laissée aller à ce genre de choses, mais, depuis qu’elle avait déchu... Et bien, elle pouvait se permettre un peu plus de libertés de ce point de vue. C’était clairement ce qu’elle avait l’intention de faire, tandis qu’Akiko l’observait, leurs mains scellées ensemble. Carol, sur le coup, ne disait rien, soucieuse de ne pas perturber la belle Akiko, dont les beaux yeux azur semblaient témoigner sa nervosité face à cette situation. Elle était piégée dans cette cabine, et, pire que tout, son corps était en train de la trahir, ressentant des émotions qu’elle n’arrivait pas à contrôler. Elle sembla reprendre son souffle, avant de lui poser une question :
« Je ... Vraiment ? Qu'est-ce qui te plaît en moi ? »
Ce n’était pas une plaisanterie, la question était sérieuse. Carol cligna des yeux, voyant Akiko se reculer légèrement, son dos heurtant la paroi en verre de la douche, la porte permettant de sortir. L’eau glissait sur son corps, des gouttes qui filaient joyeusement entre ses seins, formant une vision des plus délectables. Tout son corps était là, offert, attirant. Une belle fleur qui ne demandait qu’à être cueillie. Miss Marvel ne répondit pas immédiatement, penchant légèrement la tête sur le côté. Akiko devait se trouver laide... Impensable ? Pas tant que ça, en vérité. Carol savait qu’elle était belle, mais elle savait aussi que bien des filles timides se trouvaient moches. Une situation très difficile à expliquer.
Alors qu’elle mettait de l’ordre dans ses pensées pour savoir comment lui répondre, Akiko fit alors une précision :
« Je ... je suis encore vierge... »
Son corps transpirait une crainte nerveuse : ses cuisses fermées, ses phrases hésitantes, presque tremblotantes... Mais ses yeux, eux, détaillaient le corps de Carol. Elle était face à elle, et, lentement, la belle blonde s’avança, tendant l’une de ses mains pour caresser le front d’Akiko, glissant sur ses cheveux, suivant la ligne des mèches, pour arriver derrière son oreille.
*Vierge ? J’aurais cru que Nina se serait chargée de ça... Hum... Les jeunes, de nos jours...*
Elle conserva naturellement cette réflexion pour elle-même, et souleva un peu le corps d’Akiko, usant de sa force redoutable, tandis que son autre main vint caresser les hanches d’Akiko.
« J’aime tes yeux, Akiko... C’est la première chose qui m’a frappé en te voyant... Mais ne crois pas que ta beauté se résume à ça... À vrai dire, quand je t’ai embrassé... Hum... Comment dire ça ? Tes lèvres ont quelque chose d’attirant, qui me donnent envie d’y retourner. »
Et, joignant le geste à la parole, elle retourna embrasser Akiko, glissant sa main de sa nuque au haut de son dos, la serrant contre elle, les pieds d’Akiko ne touchant plus le sol. Avec son autre main, elle aidait cette dernière à enrouler ses jambes autour de sa taille. Akiko était peut-être lourde, mais Carol n’était pas une superhéroïne pour rien. Le baiser fut à peu près aussi long que le premier, échangé dans la cour, et Carol le rompit, sans avoir mis sa langue, son front heurtant celui d’Akiko. Leurs boucles de cheveux se caressaient ensemble, certaines mèches se rejoignant, alors que l’eau continuait à couler.
« Rassure-toi, si tu veux conserver ta virginité pour Nina, je ne te la prendrais pas... Ce que je veux, Akiko, outre un plaisir physique évident, c’est que tu te décrispes avec moi... Et puis, soyons folles... Peut-être même que tu arrives à te trouver belle... »
L’armée n’avait pas du l’aider à se mettre en valeur. Il était sans doute possible qu’aucun militaire ne lui ait jamais vraiment expliqué qu’un corps, en grandissant, avait des besoins physiques. Elle imaginait mal Misuishi, avec son balai coincé dans le cul, le faire, ni même Jun, qui semblait voir en Akiko une petite fille, et non une adolescente qui ne comprenait pas les réactions de son corps. Carol la comprenait, elle était passée par là, également. Tout le monde passait par là, à vrai dire.
« Et moi, tu me trouves belle ? demanda-t-elle alors. Je suis sûre que tu as envie de me faire... Des trucs. Raconte-moi... »
Elle acheva cette phrase en l’embrassant sur la joue, allant la plaquer contre la porte en verre. Pour mieux la perturber, elle fit glisser l’une de ses mains, pour presser l’une des fesses d’Akiko.
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Lorsque le dos d'Akiko heurta la paroi en verre, cela lui paraissait si froid par rapport à son corps qui devenait brûlant. Elle sentait Carole la dévorer du regard. Elle rougit de se faire regarder de cette façon. Ce n'était pas qu'elle n'était pas excitée, mais elle était gênée et honteuse.
Miss Marvel était comme subjuguée en la regardant. Elle trouvait cela si étrange, l'américaine était si jolie par rapport à elle. Carole commença par lui caresser le visage puis lisser ses cheveux. Elle ferma alors les yeux en soupirant doucement d'aise.
La jeune fille se sentit soulever comme un fétu de paille entre son instructeur et la paroi de verre. Puis une autre main caressa sa hanche, elle se mordit la lèvre fortement se cambrant. Elle frissonna en croisant ses cuisses de part et d'autre des hanches de Carole. Elle posa ses deux mains contre ses épaules. Elle respirait rapidement, totalement troublée.
« J’aime tes yeux, Akiko... C’est la première chose qui m’a frappé en te voyant... Mais ne crois pas que ta beauté se résume à ça... À vrai dire, quand je t’ai embrassé... Hum... Comment dire ça ? Tes lèvres ont quelque chose d’attirant, qui me donnent envie d’y retourner. »
Immédiatement après, elles s'embrassèrent passionnément. Akiko ferma les yeux lentement. Elle appréciait de plus en plus ce genre de jeu. Elle croisa ses bras dans le cou de son amante du jour. Elle avait les cuisses largement ouvertes qui faisaient le tour du corps de Carole. Elle se pressa alors contre elle, tout son corps ondulait légèrement contre le sien au gré des caresses et des baisers. La pointe de ses petits seins se tendit encore plus sous le plaisir. Ses yeux brillaient et tremblaient, troublée par tout ce qu'elle ressentait.
« Rassure-toi, si tu veux conserver ta virginité pour Nina, je ne te la prendrais pas... Ce que je veux, Akiko, outre un plaisir physique évident, c’est que tu te décrispes avec moi... Et puis, soyons folles... Peut-être même que tu arrives à te trouver belle... »
"Et bien, je pensais la donner à un garçon que je trouverais bien, qu'il soit doux, tendre, tout ça ..."
La jeune mutante avait honte de ce qu'elle venait d'avouer à une personne qu'elle connaissait depuis très peu de temps. Elle fuit son regard l'espace d'un instant, avant de sourire à toutes ses promesses. Alors qu'elle était un peu perdue dans sa tête, Carole lui posa alors une question étrange.
« Et moi, tu me trouves belle ? demanda-t-elle alors.
Elle papillonna des yeux en répondant du tac au tac, trouvant la question presque ridicule.
" Mais bien sûr que je te trouve belle ! Tu as un visage d'ange, des courbes féminines gracieuses, une poitrine ... bref, je suis assez jalouse. De longues jambes qui n'en finissent pas. Mais surtout, tu es très gentille, tendre et attentive."
Akiko glissa alors une douce main le long de sa joue. Elle trouvait cela très romantique, si on oubliait le fait qu'elle était nue trempée dans les bras de son instructeur dans le même état. Alors que Carole lui posa une autre question.
Je suis sûre que tu as envie de me faire... Des trucs. Raconte-moi... »
Miss Marvel finit par l'embrasser doucement sur sa joue. Elle sourit doucement, et allait répondre alors qu'une main agrippa une de ses fesses. Totalement troublée, elle se serra encore davantage contre Carole. Elle ondula doucement son sexe épilé sauf une petite touffe de poile au-dessus contre la peau douce de l'américaine. Leurs poitrines étaient pressées l'une contre l'autre. Son visage était à quelques centimètres du sien, alors qu'elle avoua d'une toute petite voix.
"Hmm ... je ... j'ai terriblement envie de te faire l'amour. Je veux que tu me sers fortement dans tes bras. Je veux te caresser doucement, explorer ton corps, le sentir vibrer le long de mes doigts. Je veux t'entendre soupirer de plaisir. Et puis Nina m'a montré plein de trucs ... Je dois avouer que ... enfin ... j'adore faire ça. "
Akiko avait honte d'avoir dit tout cela. Comme si c'était une faute, elle regarda ailleurs en restant contre son amante.
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Jalouse... L’idée fit tout de même sourire Carol. C’était la première fois qu’on lui disait ça... Mais ce n’était pas surprenant. Carol avait toujours essayé de ne pas compter sur son physique, mais elle avait toujours été une belle femme... Et, maintenant qu’elle pouvait agir en superhéroïne, elle en profitait pour mettre ses formes en valeur. Akiko se blottissait contre le corps de Carol, qui lui avait fait une demande des plus intimes... Y répondrait-elle ? Elle attendait, tout en restant contre elle, ses solides reins endurant sans problème le poids de sa partenaire. Le visage d’Akiko vint lentement se rapprocher du sien, alors que l’eau ruisselait autour d’eux. Ce faisant, elle reprit, et finit par parler, exprimant ses souhaits :
« Hmm ... je ... j'ai terriblement envie de te faire l'amour. Je veux que tu me sers fortement dans tes bras. Je veux te caresser doucement, explorer ton corps, le sentir vibrer le long de mes doigts. Je veux t'entendre soupirer de plaisir. Et puis Nina m'a montré plein de trucs ... Je dois avouer que ... enfin ... j'adore faire ça. »
Ouf ! Elle devait avoir eu bien du mal à sortir ça, et Carol l’imaginait, rouge comme une chaudière... Néanmoins, elle avait réussi à le dire, ce qui, en soi, constituait un bel exploit. Ce qu’elle avait dit n’avait rien de pervers, c’était même plutôt sensuel et... Mignon. Carol aimait bien Akiko. Elle rapprocha son visage, leurs nez se caressèrent alors. Carol s’amusa alors à le remuer, tout en pressant sa main sur le postérieur d’Akiko, son autre main agrippant ses cheveux, comme appui. Elle avança un peu son buste, et la porte en verre émit un petit soupir quand ses mains la heurtèrent.
« Plein de trucs ? » répéta-t-elle, légèrement espiègle.
À quoi faisait-elle allusion ? Carol hésita à poser la question, avant d’estimer que ceci relevait de la relation privée entre Nina et elle.
Un nouveau baiser eut lieu, tendre, et, désormais, la langue de Miss Marvel fila dans la bouche de sa partenaire. Le baiser fut dès lors un peu plus intense, Carol soupirant de plaisir. Akiko embrassait plutôt bien, malgré son inexpérience, et, à travers ce baiser, Carol pouvait sentir toute la soif de cette dernière... Une soif qui se ressentait également dans le corps de la superhéroïne, qui tremblait légèrement, au fur et à mesure que le baiser se prolongeait avec tendresse. Sa main se crispa un peu plus sr son postérieur, un doigt glissant le long de sa croupe, filant sur sa raie. Le baiser dura bien une bonne minute, avant que Carol ne le rompe.
« Bon... Où en étions-nous ? Ah oui, tu voulais que je te serre... Mais pas trop fort non plus, je ne voudrais pas te briser les os... »
Carol le dit avec un léger sourire, essayant de faire de l’humour pour détendre l’atmosphère. Sa main remonta, et l’autre descendit, et elle serra ainsi le corps d’Akiko contre le sien, tout en se mettant à caresser son dos, la câlinant, avant de se retourner. L’eau de la douche explosa désormais sur le dos d’Akiko, et Carol l’observait silencieusement. L’une de ses mains finit par remonter sur l’arrière du crâne d’Akiko, tandis que ses bras la pressaient contre elle, la serrant fort.
« Et si tu embrassais mes seins, hum ? Ils ont envie de tes doigts et de tes lèvres... »
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Akiko glissait son nez contre celui de Carole dans une sorte de chasse intime. Elle avait les lèvres à moitié ouvertes à la recherche des siennes, mais elle ne les trouva pas tout de suite. C'était un jeu très sensuel, très doux. Il était vrai de dire qu'elle n'était guère une perverse comme beaucoup au lycée de Seikusu. Elle pouvait sentir une main caresser et prendre possession de ses fesses. Elle se serra encore plus fortement contre sa partenaire du moment.
La jeune fille pouvait se sentir comme en train de voler dans ses bras. Elle était soumise à son bon vouloir. Elle se faisait tendre et de plus en plus chaude au fur et à mesure de ce jeu.
« Plein de trucs ? »
Dit alors Miss Marvel d'une manière taquine. La jeune mutante rougit fortement alors à cette question. Devait-elle répondre ? Peut-être que la super-héroïne n'avait pas compris de quoi elle parlait ? gentiment et par bonté d'âme, elle tenta alors de répondre à cette simple question.
"Je ... Eh bien, je n'ai pas vraiment d'expérience et ... durant le séjour dans la nature, on s'est touché un peu partout."
Elle n'arrivait pas à en dire davantage. Elle rougissait fortement rien qu'à penser à décrire les trucs cochons qu'elles avaient faits. Complètement perdue, Carole vint l'embrasser avec tendresse avant de glisser sa langue contre la sienne. Elle pencha la tête sur le côté en soupirant d'aise dans ce baiser. Elle essaya de faire de son mieux pour procurer du plaisir à cette belle femme qui la voulait.
Akiko se cambra et se serra encore plus contre Carole à ses caresses. Elle remuait légèrement contre elle, caressant de ses seins, de son ventre et de son sexe contre la peau de la belle américaine. Ses tétons étaient durs et tendus maintenant. Elle était de plus en plus excitée.
« Bon... Où en étions-nous ? Ah oui, tu voulais que je te serre... Mais pas trop fort non plus, je ne voudrais pas te briser les os... »
Alors que son instructeur brisa le baiser, la jeune fille était essoufflée. Elle n'avait pas trop l'habitude et elle gardait ses lèvres ouvertes. Elle se sentait brûler de l'intérieur, elle avait tellement envie. Elle sourit doucement à la petite phrase ayant totalement confiance en Miss Marvel.
Akiko fermait les yeux alors qu'elle était serrée dans ses bras forts. Elle se sentait si bien, en sécurité. Elle caressait doucement de ses mains la nuque et les épaules de la belle blonde. Du bout des lèvres, elle embrassa sa joue à plusieurs reprises. Elle glissa doucement dans la nuque laissant un sillon de bave avec sa langue.
« Et si tu embrassais mes seins, hum ? Ils ont envie de tes doigts et de tes lèvres... »
Dit alors Carole. Elle voulait qu'Akiko prenne l'initiative. Elle qui restait en général en retrait, passive plus ou moins. Elle hocha la tête lentement alors qu'elle glissait ses mains le long des bras puissants de l'américaine.
La jeune fille sentit l'eau de la douche tomber sur son dos. Elle devenait comme une petite bouillotte contre son amante. Avec Nina, elle avait remarqué comment elle avait apprécié lors du passage en gravité zéro. Elle glissa lentement ses mains sous les seins sans les toucher dans un premier temps. Elle descendit alors ses baisers très lentement entre les deux seins. Elle vint lisser la peau tendre avec ses mains. La paume titillait doucement chaque téton.
La jeune mutante pressa un peu les deux seins contre son visage. Comme une petite chatte, elle faisait de doux mouvement de visage. Elle était très tendre et respectueuse comme si Carole était une déesse. Les yeux mi-clôt, elle lécha doucement le téton droit. Elle le prit en bouche et commença à le suçoter avec tendresse, le mordillant par moments.
Sa fleure devenait toute chaude et un peu ouverte. En plus de la douche, elle devenait toute mouillée malgré qu'elle soit vierge. Son corps se frottait doucement contre celui de Carole. Elle généra alors une demi-atmosphère pour que les deux femmes se sentent toutes légères sans réellement flotter pour le moment. La douche continuait à laisser tomber l'eau plus doucement.
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Contre la timidité, le sexe était une bonne arme. Une marée montante, de plus en plus nerveuse, qui, au fur et à mesure qu’elle s’installait, gagnait en intensité, les roulements des vagues venant progressivement balayer toutes les digues. Carol avait proposé à Akiko d’aller s’attaquer à ses seins, de lui donner un rôle actif, afin qu’elle agisse, et soit plus libre de ses mouvements. Akiko agit lentement, avec dextérité, presque comme si Carol était une personne au corps saint, une personne dont la beauté méritait d’être sacralisée. L’image était touchante, et Akiko s’approchait lentement des seins de Carol, venant les caresser, les toucher, les embrasser, faisant preuve, avec elle, d’une affection magique. En sentant ses lèvres se poser sur ses seins, Carol sentit des frémissements, des frissons remontant langoureusement le long de son corps.
Akiko commença par se blottir contre les seins, fourrant sa tête dans l’espace chaud entre eux, une sensation creuse, douce, et molle. Ses oreilles et ses joues se pressèrent, son nez titilla le meilleur endroit du monde, le décolleté d’une femme. Sa langue se rapprocha ensuite, léchant le téton droit, timidement, avant qu’elle ne vienne le prendre en douche .Tous ses gestes étaient calculés et réfléchis, soigneux et délicieux. Elle savait y faire, et elle le lui montrait, manifestant, dans la chose, un talent qui ne demandait qu’à mûrir et à se perfectionner. La main de Carol, lentement, alla caresser les cheveux d’Akiko, les touchant, les caressant, les serrant, avec une tendresse infinie. Et c’est dans cette situation que Miss Marvel sentit le changement : elle le sentit venir. Les pouvoirs d’Akiko se manifestèrent encore, et l’air autour d’elles sembla se cristalliser, tandis que l’eau s’écoulait plus lentement, et Carol se sentait aussi légère qu’une plume.
*C’est... C’est perturbant...*
Que pouvait-elle penser de plus ? Elle ne s’était pas attendue à ça, pas à une telle chose. Son corps semblait flotter dans la stratosphère, mais elle ne ressentait pas le manque d’oxygène. Akiko le faisait-elle consciemment ou non ? Difficile de le savoir... Mais Carol commençait aussi à mouiller, et serra les dents.
« Haaannn... » gémit-elle.
Sa tête bascula en arrière, heurtant le rebord de la paroi en verre, ses doigts se crispant sur les cheveux d’Akiko. Ses seins se durcissaient, et elle continuait à caresser la tête d’Akiko, aventurant son autre main pour le frotter sur sa joue. Mine de rien, cette petite se débrouillait plutôt bien. C’était très agréable comme sensation. Miss Marvel se laissait volontiers aller.
« Continue, ma grande... Oui, c’est bien, hum... Sers-toi de tes mains, aussi... Après tout, j’ai deux seins... Quant à l’autre... Hum... Pourquoi tu ne la poserais pas sur mes fesses ? »
Que Carol soit damnée si son postérieur ne faisait pas de l’effet à Akiko ! Elle continuait à essayer de la former, tandis que la jeune femme était en train de se faire plaisir. Était-ce une impression, ou est-ce qu’elle avait le sentiment que le corps d’Akiko cherchait à se serrer encore plus contre le sien ?
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« Haaannn... »
Gémit alors Carole de toutes ses caresses. Akiko était contente de lui faire autant d'effets, elle trouvait cela encore magique. Elle pencha la tête sur le côté glissant sa langue comme un serpent autour du téton. Lentement, cette langue goûtait à ces chaires si douces et agréables. Elle tétait tendrement dessus, l'aspirant dans des bruits buccaux profondément dans sa bouche.
La jeune fille rougit alors légèrement honteuse, mais elle ne s'arrêta pas pour si peu tellement, elle était excitée. Elle leva les yeux vers son amant du jour, elle aimait bien la voir réagir à ce qu'elle faisait.
« Continue, ma grande... Oui, c’est bien, hum... Sers-toi de tes mains, aussi... Après tout, j’ai deux seins... Quant à l’autre... Hum... Pourquoi tu ne la poserais pas sur mes fesses ? »
Dit alors Carole. Akiko releva son visage lâchant de sa bouche le sein. Elle ondulait de son visage contre un téton par jeu, alors que sa main droite vint se saisir de l'autre sein. Elle le pressait entre ses fins doigts jouant de sa paume contre la pointe. Sa main gauche quant à elle glissa du côté de son corps au dos. Elle faisait une très lente descente avec les doigts écartés. Elle glissa deux doigts le long de la raie des fesses, mais se contenta pour le moment de prendre une fesse en main.
"Je ... je devrais aller plus loin ..."
La jeune mutante savait bien que ce n'était que le début, mais elle n'osait pas. Elle se faisait docile et suivait les instructions. Elle commençait à être toute chaude et pleine d'envie. Soudain, elle eut une idée. Elle se releva posant pied-à-terre en chuchotant.
"N'ait pas peur ... "
Puis en prouvant qu'elle maîtrisait la situation, Akiko neutralisa complètement la gravité, puis la rendit négative. Le poids des objets et de Miss Marvel était négatif, soit décollait petit à petit. Elle voulait la mettre sans se fatiguer en lévitation de force pour que son entre jambe soit en face de son visage. Certes, Carole pouvait voler, mais comment réagirait-elle ? Elle avait tellement envie qu'elle se frottait les cuisses l'une contre l'autre. Pour le moment, la gravité ne semblait pas l'affecter comme Carole.
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Il fallait la guider, et faire preuve de patience. Des qualités dont, fort heureusement, Miss Marvel n’était pas dénuée. Elle savait y faire, et conseillait donc la belle Akiko sur les manières d’agir. Et cette dernière écoutait, Carol le sentait. Ses lèvres se concentraient sur ses seins, son corps se blottissant contre le sien. C’était une sensation très agréable, et Carol la laissait faire, avant qu’elle ne fasse ce qu’elle lui avait demandé. Toujours aussi mignonne, Akiko agit lentement, posant l’une de ses mains, tout en aventurant l’autre. Un frisson parcourut le corps de Carol quand la main de cette dernière toucha son corps, glissant sur son dos. Ceci provoqua naturellement un frisson, jusqu’à ce que la main termine sa course en atterrissant sur son postérieur. Carol ferma les yeux, poussant un léger gémissement, et sa main se raffermit sur la nuque d’Akiko, se glissant dans ses cheveux. Elle la laissait faire, sentant les doigts d’Akiko remuer près de son fondement.
*Vas-y, songeait Carol, fais-le, glisse tes doigts en moi...*
Elle était tentée de le dire, de lui dire de ne pas hésiter, tout en essayant de ne pas le faire. Il fallait aussi qu’Akiko agisse par elle-même. Carol hésita tellement qu’Akiko finit par opter par autre chose. Elle releva la tête, et lui dit de ne pas avoir peur.
*Hein ? Qu’est-ce que tu me prépares, Akiko ?*
Cette dernière fit parler ses pouvoirs, et Carol crut halluciner en voyant l’eau remonter. Des bulles d’eau se mettaient à flotter, tandis que la douche continuait à répandre de l’eau. Il n’y avait plus assez de gravité pour maintenir l’eau au sol, et cette dernière s’envolait en un spectacle de bulles aqueuses remplissant la cage. Carol cligna des yeux devant ce spectacle, n’en croyant pas sa vue. Carol sentit alors ses pieds s’envoler, et réalisa qu’elle était désormais encore moins légère qu’une plume, comme si elle était dans l’espace, à gravité zéro.
« Oh la vache ! » ne put-elle s’empêcher de s’exclamer.
Elle était en train de planer, sentant ses jambes frôler contre le corps d’Akiko. Elle regarda autour d’elle, et sa main se dirigea vers l’une des bulles aqueuses qui flottaient. En la touchant, la bulle explosa, se scintillant en gouttelettes. Les bulles explosaient en hauteur, quand elles atteignaient le plafond. Carol, tout en flottant se dit, qu’elle avait peut-être sous-estimé Akiko... Cette dernière maîtrisait déjà plutôt bien son pouvoir. Peut-être bien que les Japonais, en définitive, n’étaient pas si mauvais que ça dans la formation des mutants... Carol leva ses bras, et toucha le plafond, puis baissa la tête vers Akiko.
Son bassin était à hauteur de la bouche de la jeune femme. Carol pouvait toujours voler, et elle lui sourit légèrement, en remuant ses jambes, frottant ses seins ainsi.
« Hum... Toi, ma belle, tu donnes un véritable sens au mot ‘‘planer’’. »
Là, on ne pouvait pas faire mieux ! Du coup, Carol nota qu’Akiko avait un accès direct vers son intimité. Elle se mit alors à sourire, et entreprit d’écarter les jambes, révélant ainsi à Akiko sa fleur, finement taillée et coupée.
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Carole gémit à nouveau à ses caresses. Akiko était heureuse de lui faire du bien, c'était tout ce qu'elle voulait pour le moment. Elle caressa tendrement la fesse, mais n'osa guère aller plus loin. Elle n'aimait pas trop l'idée de faire des trucs avec l'anus, cela ne lui parlait pas tellement. Déjà qu'elle était encore vierge ...
La jeune femme déclencha alors son pouvoir qu'elle maîtrisait déjà pas mal. Elle avait fait déjà quelques missions pour le Japon après tout. Miss Marvel semblait apprécié ce moment étrange en gravité zéro. La jeune mutante avait imaginé que Carole connaissait déjà ce genre de chose, mais apparemment non.
« Oh la vache ! » Dit-elle alors toute surprise.
Akiko sourit doucement amusé de cette réaction. C'était devenue presque naturel pour elle. Ses mains caressaient tendrement les cuisses de la nouvelle astronaute, elle laissait du temps afin qu'elle s'habitue, qu'elle expérimente. Elle semblait jouer avec les bulles d'eau, qui en quittant la douche retrouvait une gravité normale.
La jeune femme sentit les douces cuisses de son instructrice caresser son corps par jeu. Elle frisonna toute chaude et excitée. Elle essayait cependant de se contrôler pour faire plaisir à son amante.
« Hum... Toi, ma belle, tu donnes un véritable sens au mot ‘‘planer’’. » Dit alors Carole.
Akiko rit doucement à cette phrase la regardant complice.
"Nina a beaucoup apprécié également ... "
Dit alors la jeune mutante sans en dire davantage. Carole voyant qu'elle était à portée de bouche, ouvrit en grand ses cuisses devant la jeune fille. Elle déglutit difficilement à cette vue intime. Elle rougit fortement en admirant simplement pendant un long moment. Ce n'était pas la première qu'elle voyait, mais tout de même. Elle glissa lentement ses mains le long des cuisses en se rapprochant.
Akiko comme un papillon avec la lumière était attirée. Elle lissa la peau à l'intérieur d'une des cuisses avec son visage. C'était d'une grande tendresse. Elle ne toucha pas directement le sexe offert, elle huma longuement son parfum.
La jeune fille prit avec ses deux mains les fesses de Carole, qu'elle entreprit de caresser doucement. Elle pressa son visage entre les cuisses de sa partenaire, frottant son visage contre. Puis elle commença à déposer quelques baisers sur la fente en prenant tout son temps.
La jolie brunette recula sa tête comme pour observer la réaction de son instructeur, avant de faire comme Nina lui avait appris. Elle commença à creuser entre les grandes lèvres avec sa langue, creusant un sillon. Elle monta et descendit la pointe de sa langue, allant petit à petit plus profondément. Sans aucune aide de ses mains, elle ouvrit la fleur qui devait commencer à bien éclore maintenant.
Akiko entreprit de se frayer un chemin jusqu'au clitoris de Carole. Elle commença avec sa langue par petites touches de le titiller dans tous les sens. Elle continuait à caresser de ses mains les fesses qui lui pendaient au nez. Puis une quitta les fesses pour une direction inconnue.
"Hmm ... Hmm ...."
Akiko lâchait de très faible gémissement entre les cuisses de Miss Marvel. Elle essayait de se retenir au maximum. Elle commençait à se tortiller légèrement de tout son corps. Si Carole jetait un coup d'œil, la jeune mutante était en train de se caresser. Sa main de libre était entre ses propres cuisses, qui étaient fortement serrées. Elle avait presque honte de faire cela, et essayait de se retenir au maximum. Mais elle avait tellement envie, pour se calmer, elle se caressait elle-même.
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Cela faisait déjà quelques semaines que Nina était en formation, dans le centre Japonais du SHIELD, avec, parfois, d'autres mutants comme instructeurs. Et, si elle avait réussie à créer un champ de force offensif grâce à l'aide de Sentinel Prime, depuis qu'elle était ici, Nina parvenait désormais à user plus longtemps de ses pouvoirs, avant d'en ressentir les effets négatifs. Sa télékinésie, entre autres, était par exemple beaucoup plus efficace. La salle d'exercice dans laquelle la jeune fille s'entrainait le plus souvent, consistait en une grande pièce close, ressemblant à l'intérieur d'un ballon de foot, mais en mauve foncé. Une vitre sans teint était située à mi hauteur, au dessus d'une porte coulissante, elle-même au dessus d'une passerelle rétractable, qui conduisait vers une plateforme octogonale, au-dessus de 5m de vide et sur laquelle Nina était en méditation. Tout autour d'elle, divers objets flottaient dans les airs, allant de la petite météorite à la voiture de police, en passant par une sphère d'eau, avec quelques goutes qui s'échappaient par moment. La rousse s'entrainait ainsi depuis deux heures, lorsqu'une voix résonna dans le mégaphone au mur.
- C'est bon Nina, tu peux faire une pause !
La jeune mutante relâcha donc sa concentration et tout retomba en contre-bas dans un fracas épouvantable, Alors que Nina s'allongea sur le dos en gémissant de soulagement. La salle était conçue pour être totalement isolée du monde extérieur, empêchant ainsi de la perturber. La passerelle coulissa jusqu'à la plateforme et la porte s'ouvrit sur une jeune femme (http://slippyninja.deviantart.com/art/Experiment-day-7-268834271) dans une blouse blanche. Celle-ci marcha jusqu'à la jeune fille et s'accroupit devant elle.
- Comment tu te sens ?
- J'ai juste une légère migraine... Mais c'est moins douloureux qu'hier...
- Hum-hum, fit l'adulte en prenant des notes dans un calepin. Tu progresse bien. D'ici une semaine, tu devrais pouvoir en faire autant sans subir d'effets indésirables. Tu te sens d'attaque pour une séance de tirs ?
- Pas avant une bonne douche, répliqua t-elle, se sentant toute poisseuse.
- Ok. Rendez-vous dans une heure dans la salle d'exercices habituelle.
Elle lui tendit la main, que Nina prit avec reconnaissance pour se relever. La salle en question était dans le même genre que celle dans les MIB, sauf que les extraterrestres en carton étaient remplacés par des mini-droïdes volants, qui tiraient des billes de peintures. L'exercice se terminait lorsque tout les droïdes étaient détruits ou lorsque Nina se prenait une vingtaine d'impacts. Pour le moment, la jeune fille n'était parvenue qu'à la mauvaise fin, mais son records tournait autour d'une cinquantaine de droïdes détruits, soit la moitié de ce qu'on lui demandait. En nette progression depuis son arrivée, les experts estimaient qu'elle devrait réussir l'exercice d'ici deux mois avec impacts, puis six mois sans impacts. Au final, seuls le bouclier et la lévitation posaient encore de sérieux problèmes, ces pouvoirs vidant l'énergie de la jeune mutante en quelques minutes seulement. Aussi, tant que le reste n'était pas parfaitement maîtrisé, Nina n'aurait pas d'entrainement sur ces deux là, et n'avait l'autorisation d'en faire usage qu'en cas d'extrême urgence.
Il fallut une dizaine de minutes à la rousse, pour trouver la salle des douches. Non pas qu'elle l'avait cherchée, mais plutôt qu'elle était assez loin, par rapport à son lieu d'entrainement. En entrant, elle constata que l'une des cabine était déjà prise. En soi, ce n'était pas bien grave, étant donné qu'il y'en avait une demi-dizaine en tout. Elle se déshabilla donc complètement et alla programmer sa douche pour une quinzaine de minutes, avant de fermer la porte derrière elle et soupirer de plaisir en sentant l'eau chaude sur son corps, souhaitant en profiter au maximum. Progressivement, son mal de tête se dissipa...
Nina allait prendre du gel douche pour commencer réellement à se laver, lorsqu'elle constata un phénomène paranormal se manifester dans sa cabine. En effet, l'eau commença à couler au ralentit, avant de repartir doucement en sens inverse... et un peu dans tout les sens en fait... Puis, ce fut son corps qui se mit à flotter... comme... Comme si elle était dans une station spatiale. Comme dans une tente en pleine nature aussi... Quand elle avait fait l'amour avec Akiko. Il ne lui fallut pas longtemps pour faire le lien. Ce devait être elle, qui prenait sa douche à coté. Ce qui incluait également que la brune devait faire à présent partie du SHIELD. En soi, c'était une excellente nouvelle pour la rousse. Peut être qu'elles pourraient être coloc dans le même appart, qui sait ?
- Oh la vache !
Nina sourie. Elle reconnaîtrait cette voix entre mille, après son stage expresse avec les russes. Et pour l'avoir également entendue dans sa tête à de nombreuses reprises. Ainsi, Carol était également l'instructrice d'Akiko ? Voila qui devrait être intéressant durant les futurs entraînements ou missions. Et pour qu'elle soient toutes les deux dans la même cabine, en gravitation zéro, elles devait faire la même chose que ce qu'elle avait fait elle aussi avec la brune, dans la tente. Nina ne put donc s'empêcher de se caresser sous sa douche, à peu près au milieu de la cabine, en imaginant ce que les deux autres mutantes pouvaient se faire ensembles. Jambes écartées, elle se frottait tout doucement la vulve d'une main, l'autre titillant son téton droit. La rousse soupirait silencieusement de plaisir...
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Carol n’entendit pas Nina arriver. Elle ne la sentit pas non plus, car, quand la rousse s’approcha, les lèvres d’Akiko jouaient avec son intimité, rendant la concentration très difficile. Suspendue en l’air, Carol flottait dans le bonheur, ici et là, l’esprit absent. Akiko était vraiment bien plus douée que ce que Miss Marvel pensait, et la jeune fille alla naturellement apposer ses lèvres contre ses cuisses, afin de goûter au nectar intime de Carol. L’eau était en suspension autour d’elles, heurtant le dos de Carol, flottant lentement. Elle était en apesanteur, et frissonna quand elle sentit, à nouveau, les mains d’Akiko retourner s’appuyer sur son postérieur. Oui, elle n’avait pas eu tort, quand elle pensait que son fessier ne la laissait pas indifférente. Les lèvres d’Akiko se pressèrent entre ses cuisses, et sa langue partit à l’assaut, faisant frissonner la super-héroïne.
« Haaa... »
Un soupir de plaisir s’échappa des lèvres de la femme, qui se tortilla lentement, remuant son corps, ondulant son bassin. C’était vraiment agréable, délicieux ! La langue d’Akiko s’enfonçait en elle, et elle percevait les gémissements de cette dernière, l’imaginant toute rouge, toute nerveuse, tremblante de plaisir, honteuse et excitée par ce qu’elle ressentait, et par ce qu’elle faisait. Carol retourna s’appuyer d’une main contre le plafond, tandis que l’autre vint s’agripper aux cheveux de sa partenaire, afin de se coller contre elle, de rester près de son corps, en apesanteur.
Le plaisir était particulièrement jouissif. Carol devait bien reconnaître qu’elle n’avait pas eu l’occasion depuis plusieurs jours, maintenant, d’avoir du sexe. Et, depuis que Rachel était retournée dans sa vie, Miss Marvel avait réalisé que le sexe n’était pas aussi négligeable que ça, et constituait un bon remède à sa dépression. Avec Akiko, tout s’était passé presque de manière instantanée, sans que Carol n’ait à y réfléchir : leur vol dans le ciel, le baiser volé dans la base, et la séance dans la douche, maintenant... Elle aurait du se sentir horrifiée par ça, par le fait qu’elle couchait avec une lycéenne, mais, en réalité, cette idée l’excitait terriblement, ajoutant une délicieuse dose de perversion à leurs ébats. Sa main continuait à jouer dans les cheveux d’Akiko, s’y pressant, et elle sentit l’une des mains d’Akiko se retirer de ses fesses.
*Qu’est-ce qu’elle fait ?*
Les jambes de Carol reposaient sur les épaules d’Akiko, à droite et à gauche de sa tête. Elle baissa les yeux, et ne put donc rien voir, puis, ayant une idée subite, elle bascula sa tête en arrière. Légère comme une plume, elle était donc extrêmement agile, sans avoir à affronter les effets de la gravité, et fit ainsi passer sa tête sous son corps, ce dernier glissant vers le bas. Elle put ainsi voir, de manière inversée, la main d’Akiko, qui remuait dans son intimité, se masturbant délicieusement. C’était une vision magnifique, qui amena sur les lèvres de Miss Marvel un délicieux sourire.
Elle se redressa, revenant en hauteur, sa main toujours sur ses cheveux.
« Tu aimes goûter à ma mouille, hein ? Masturbe-toi, ma belle, n’hésite pas, fais-toi... Hummm... Fais-toi plaisir, et, surtout, continue... Haaaa, encore, huummmm... ! »
Carol mouillait de plus en plus.
À ce train-là, elle n’allait pas tarder à jouir.
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Akiko ne sentit absolument pas la présence de Nina à côté pour le moment. Elle restait assez silencieuse malgré qu'elle se caressait doucement. Elle imaginait facilement ce qui se passait de l'autre côté. Cependant, cette fois-ci s'était totalement maîtrisée la gravité zéro, et pas comme dans la tente un résultat opportun. Elle avait deviné beaucoup de choses rien qu'à sa présence dans les douches du S.I.E.L.D. Heureusement que la glace en verre de séparation était bien accrochée, sinon elle également serait dans les airs.
La jeune fille avait bien appris dans la forêt avec un bon professeur. C'était assez pratique pour elle que de faire flotter Miss Marvel dans les airs. Elle devait se concentrer pour maintenir le champ de gravité autour d'elle, mais elle voulait faire du bien à son instructeur. Sa langue creusait et ouvrait le temple de plaisir de cette dernière. Elle déposait au gré de ses mouvements de sa bave en plus de sa cyprine qui commençait à s'écouler.
« Haaa... »
Gémit alors Carole de ses bons soins. Akiko était heureuse de l'entendre gémir, ce qui l'excita d'autant plus à poursuivre. Elle pétrissait les deux fesses avec sa main, en coulant la vulve contre son visage. Elle commençait à voir se dessiner le sexe rose et aguichant de son amant. Elle donna plusieurs longs coups de langue le long du sexe. Elle ne réfléchissait plus du tout, elle ne faisait qu'agir selon son instinct.
La jeune mutante retourna suçoter le clito qui grossissait légèrement. Puis elle pénétra lentement sa langue le plus loin possible à l'intérieur, n'osant retirer pour le moment sa main sur les fesses. Elle sentit la main de Carole dans ses cheveux, pour presser son visage encore plus contre elle. C'était évident qu'elle ressentait beaucoup de plaisir et qu'elle en voulait plus.
Son instructrice posa bien confortablement ses cuisses de chaque côté de sa tête sur ses épaules malgré la gravité zéro. Puis elle se contorsionna pour voir ce qu'Akiko faisait avec sa main de libre. Elle comprit que son instructeur l'avait nécessairement vue. Elle rougit fortement de honte, elle aurait voulu pouvoir se retenir, mais c'était plus fort qu'elle. C'était comme un besoin vital, elle avait envie de caresser sur son corps en feu.
« Tu aimes goûter à ma mouille, hein ? Masturbe-toi, ma belle, n’hésite pas, fais-toi... Hummm... Fais-toi plaisir, et, surtout, continue... Haaaa, encore, huummmm... ! »
Akiko n'avait pas vraiment pensé à ce qu'elle pensait du goût de la cyprine de Carole. Tout ce qu'elle savait, c'était que tout ça l'excitait au plus au point. Son instructrice la poussait à ce qu'elle se masturbe encore davantage. Mais elle voulait également que ma bouche reste en place.
"Je ... ce n'est pas ce que tu crois ... je ... aaaaaaaah .... ma ... ma main bouge toute seule !"
La jeune fille se pencha davantage en avant tortillant du bassin, mais s'était impensable d'arrêter de se caresser. Ses fesses se retrouvaient pressées contre la vitre de séparation et invariablement visibles. Elle gémit de plaisir avant de se caresser plus intensément encore. Elle sentait son propre jus glisser le long de sa cuisse gauche. Elle en avait honte, toute rouge. Elle se décida de presser à nouveau sa bouche contre le sexe de Carole. Elle ne voulait pas que l'on l'entende encore.
Akiko écarta bien les lèvres intimes de Miss Marvel en pressant les siennes à l'intérieur. Elle caressait de sa bouche le sexe tendrement, alors que sa langue oscillait de-ci de-là un peu au hasard. Puis elle plongea sa langue dans les profondeurs du sexe, en caressant chaque pli des murs vaginaux. Elle avait bien remarqué qu'un endroit bien particulier chez Nina était particulièrement sensible. Elle se dit que peut-être Carole avait le même. À cause de son inexpérience, elle ne savait pas trop aller.
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« Je ... ce n'est pas ce que tu crois ... je ... aaaaaaaah .... ma ... ma main bouge toute seule ! »
La main qui bouge toute seule... Carol esquissa un léger sourire devant cet argument. Pourtant, la main obéissait à l’esprit... Il était donc plus logique de dire qu’Akiko était soumise à des pulsions qui la dépassaient. Entre ses cuisses, elle imaginait le visage d’Akiko virer au cramoisi, ses joues se teintant de rouge. Elle ne se contrôlait plus, la pauvre. Et Carol en soupirait de plaisir, gémissant en se tortillant contre elle. Elle imaginait très bien la scène, le point de vue d’Akiko. La jeune fille effacée, probablement en manque, qui était d’un seul coup face à Carol Danvers, véritable bombe sexuelle, qui avait tellement fait pour montrer que sa beauté n’était pas les causes de ses promotions dans l’armée, qu’elle en était devenue, par l’un de ces caprices du sort, encore plus belle. Sa main retourna se crisper sur les cheveux d’Akiko, alors qu’elle sentait cette dernière s’acharner sur son clitoris, se pressant contre elle.
Le corps d’Akiko se retrouvait coincé entre les jambes de Carol et la porte en verre, qui ployait très légèrement sous le poids des deux femmes. Carol était comme « assise » sur les épaules d’Akiko, ses jambes filant dans son dos, sa tête longeant le plafond. L’eau de la douche ne l’atteignait plus directement. Elle aurait pu choisir d’activer l’eau à partir d’un jet au-dessus d’elles, mais, même dans ce cas, le jet venait du centre, et elles étaient excentrées. Cependant, les bulles d’eau, elles, explosaient contre elles, venant rapidement, provoquant de singulières sensations.
« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »
Elle exagérait très légèrement ses cris, mais c’était pour mieux exciter Akiko, pour l’amener à se masturber encore plus facilement. Dans sa tête, elle avait la vision de ces doigts qui remuaient dans son intimité, glissant alternativement, des doigts infectés de cyprine, formant une très belle seconde couche sur l’extrémité de ses doigts. Quand elle fermait les yeux, elle avait cette image en tête, s’imaginant tous les détails : les frissons, les jambes qui remuaient lascivement pour se frotter entre elles... Un spectacle magnifique, l’incarnation simple et honnête de la plus pure et la plus noble des beautés, celle du corps féminin soumis à l’extase. Elle imaginait les petits seins d’Akiko tendus comme des tisons chauffés à blanc, elle imaginait les gémissements et les soupirs de cette dernière, ses joues rouges, la cyprine qui s’échappait de ses doigts, ses lèvres intimes éclatées, un paradis rouge de mouille, où elle appuyait sur le clitoris, sur le « bouton », déclenchant l’extase... Comme sa langue, cette langue avide qui remuait en elle, cherchant son clitoris. Akiko se concentrait sur ça, et Carol lui agrippait les cheveux, comme pour ne pas s’envoler.
Son autre main glissait sur le toit, veillant à ne pas frapper trop fort, pour ne pas le briser. Ses doigts remuaient, serrant des prises invisibles, alors que son souffle devenait plus lourd. Elle avait tout d’un coup très chaud, et continua à se tortiller, avant que ses gémissements ne se calment, devenant de longs sifflements, comme si elle n’avait même plus la force d’hurler. Une vague incommensurable brisa ses os, dispersa son corps, disloqua ses muscles, et, dans un enfer écarlate, un paradis luminescent, elle jouit. Son corps se détendit d’un seul coup, tous ses muscles se lâchèrent, et elle s’abandonna, balançant sa mouille généreusement dans les lèvres d’Akiko, avant de pousser un ultime soupir.
« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnn... !! »
C’était fait. Elle venait de jouir. Un bel orgasme dans une douche, au sein d’un bunker militaire top-secret.
L’époque où elle était une militaire consciencieuse du règlement était bien loin derrière elle.
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Akiko put sentir la main de son instructrice se crisper dans ses cheveux. Elle prenait de plus en plus de plaisir, et apparemment c'était la même chose pour son amante. Malgré les douces attentions régulière de Nina, elle avait tellement de retards à ratrapper qu'elle était très excitée. Sa petite amie lui avait fait decouvrir le plaisir du sexe, et il fallait bien avouer qu'elle aimait cela.
La jeune mutante faisait glisser deux doigts en elle, sans oser aller trop loin. Elle était toute brulante sous ses doigts mouillés. On pouvait entendre distinctement les bruits humides s'échapper d'entre ses cuisses. Elle ne se controlait plus du tout, même si Carole ne l'avait pas toucher encore.
La jeune femme pouvait sentir les douces cuisses de Miss Marvel caresser son dos. C'était très sensuel, de plus son instructrice gémissait fortement. Elle pressait ses cuisses fortement l'une comme l'autre comme honteuse de sa main sur son propre sexe. Cependant, elle en avait trop envie. Elle ne se retenait plus du tout gemissante de temps à autre entre deux lechouilles. Ses hanches bougeaient toutes seules. Elle se retrouvait pliée en deux baissant la hauteur de Carole.
Akiko pouvait sentir que Miss Marvel montait rapidement vers l'extase. Elle pouvait deviner sous ses lèvres les tremblement et le plaisir qu'elle ressentait. Elle s'activa alors davantage pour lui procurer un maximum de plaisir. Elle tira entre ses lèvres le clito, l'aspirant et le suçant avec bonheur, l'entendre prendre autant son pied était si beau et agréable. Elle agita ses doigts à toute vitesse dans son intimité glissant le long de chaque pli vaginal.
Carole aspergea son visage de son plaisir. La jeune étudiante lécha timidement tout en continuant à lui donner le plus de plaisir possible, malgré son inexpérience.
Petit à petit, la gravité redevenait normal. Akiko gardait dans ses bras la belle blonde pour l'accompagner jusqu'à la terre ferme. Elle se blotit contre cette adulte largemeny plus grande qu'elle. Elle se serra fortement contre ce corps brulant avec le sien. Elle retira lentement ses doigts dans un soupire. Oui, Carole l'avait bien vu, mais elle voulait pas continuer dans ses bras.
La jeune fille était brûlante et tremblante à souhait. Elle glissa ses deux bras de chaque côté de Carole. Ses petits seins tendus et durs caressaient la peau de son instructrice juste sous les siens. Elle leva son visage et dit d'une toute petite voix innocente et gênée.
Tout ... tout va bien ?
Akiko pouvait sentir que la douche etait reparti normalement. Elle pouvait sentir l'eau chaude éclabousser leurs corps avec délectation.
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Tandis que les deux autres femmes semblaient approcher de l'extase dans la cabine d'à coté, Nina elle, n'en menait pas large. Excitée par les gémissements de plus en plus sonores, la rousse se trémoussait en apesanteur. L'une de ses mains allait et venait délicieusement entre ses cuisses, provoquant quelques bruits de sussions, ses doigts s'attardant longuement sur les parois intimes et sa paume frottant contre son petit bouton d'amour, alors que sa collègue explorait la jeune poitrine de leur propriétaire, soupesant un sein, tortillant un téton entre deux doigts. Si elle ne pouvait qu'imaginer des scènes coquines entre ses voisines de douche, elle avait la sensation de pouvoir ressentir leur plaisir, ce qui ne faisait que renforcer le sien. Approchant de la délivrance, elle lâcha soudainement son sein pour plaquer sa main sur sa bouche, étouffant ainsi son cris de jouissance.
- Hmmmmmmmmmmmm !!!
Ses doigts s'enfoncèrent aussi loin que possible, alors que tout le corps de Nina se tendit, avant qu'elle ne se cambre vers l'arrière en lâchant un long jet de cyprine qui s'écrasa contre la cloison de la cabine, la gravité étant redevenue normale. Mais si elle était restée silencieuse durant l'orgasme, ses pensées elles, avaient quelque peu divaguer dans la pièce, transmettant ainsi sans le vouloir son extase à Carol et Akiko, qui durent ressentir un fulgurant orgasme au niveau du cerveau, qui dut logiquement, agir en conséquence à son tour.
Nina était pantelante dans sa cabine, l'eau coulant de nouveau normalement. Encore tremblante de son orgasme, elle laissait toujours quelques petit jets sortir de son antre, avant de se calmer pour de bon, assise.
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Carol venait de jouir... Et, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça faisait du bien. Elle se sentait électrique, et sentit la gravité la rappeler à elle. Akiko devait également s’être soulagée, et, lentement, Carol se laissa redescendre vers le sol, posant ses pattes par terre, restant près d’Akiko, qui se serrait fermement contre elle. Une prise qui aurait pu l’étouffer. Sa tête se perdait contre celle de Carol, qui releva son menton, afin de s’appuyer sur le crâne, glissant ses mains dans le dos de sa partenaire. Elle la câline tendrement, reprenant son souffle, se réhabituant à l’idée de ne plus être en apesanteur.
« Tout ... tout va bien ? » lui demanda alors Akiko.
Sa timidité était toujours là, et Carol recula sa tête, avant de la baisser, ses yeux croisant ceux de sa partenaire. Elle lui offrit un sourire, et l’embrassa sur le front. L’eau coulait sur elles, mais Carol n’avait plus vraiment envie de se doucher. Maintenant qu’elle venait de jouir, elle avait d’autres impératifs derrière la tête. Elle lui ébouriffa tendrement les cheveux.
« Je viens de jouir... Évidemment que je vais bien, Akiko. »
Elle l’embrassa encore, cette fois-ci sur les lèvres. Elle lui sourit, mais n’eut rien à ajouter, car l’eau cessa de s’écouler. La douche était terminée, et les deux femmes restèrent là, tandis que, depuis le plafond, des panneaux libérèrent un souffle chaud, qui la fit frissonner. La salle de bains se nettoyait ainsi, évitant les frais de serviette, et donc de la lingerie en moins à nettoyer. Carol continuait à caresser Akiko. La jeune femme était toujours vierge, et, de manière plus professionnelle, elle maîtrisait ses pouvoirs bien mieux que Miss Marvel ne l’aurait espéré. C’était une bonne chose, un évènement rassurant. La chaleur grimpait à travers l’air chaud, et il s’écoula environ deux minutes.
Pendant cette période, Carol usa de sa force pour soulever Akiko, posant une main sur ses fesses, avant de l’embrasser. Un baiser un peu plus long, où sa langue retourna jouer avec la bouche d’Akiko, tandis que sa main pelotait tendrement son postérieur... Jusqu’à ce qu’on entende un sifflement. La porte de la douche s’ouvrit, et l’air frais la fit frissonner. Il n’y avait pas de serviette, afin de mieux inciter les gens à s’habiller, en tenant compte de la différence entre la chaleur de la douche, et l’air frais du dehors.
Carol sortit donc, relâchant Akiko, et s’habilla promptement, remettant son costume.
« Et toi, comment tu vas ? Ça fait du bien, non ? » glissa-t-elle avec un petit sourire.
Carol s’attarda devant un miroir, afin de recoiffer ses cheveux, puis s’étira légèrement. Elle se sentait bien, oui, très sereine... Et ce fut à cet instant qu’elle remarqua que le programme des douches n’était pas éteint. Une autre douche était en train de fonctionner...Miss Marvel se pinça les lèvres. Quelqu’un les avait très certainement entendues.
*Merde !*
En soi, le règlement n’interdisait pas les relations sexuelles, surtout quand des super-héroïnes sexy faisaient partie du personnel, mais ça faisait toujours tâche, surtout pour la réputation de Carol... Elle décida de ne pas en parler à Akiko, ne voulant pas que l’adolescente se renferme encore plus, et se retourna. En tout et pour tout, elle n’avait du voir la console que pendant quelques myriades de secondes.
Son regard s’attarda sur Akiko.
« Tu veux aller dans ta chambre ? Je crains fort que nous ne devions nous quitter un peu... »
Elle se rapprocha alors d’Akiko, et lui fit un clin d’œil.
« Rassure-toi, je n’en parlerais à personne... »
Après tout, il était bien possible qu’Akiko craigne ça...
-
Akiko n'avait pas vraiment remarqué que l'autre douche était en fonction. Elle était beaucoup trop occupée par la présence de son instructrice pour réfléchir à autre chose. Elle était la seule à ne pas avoir joui dans la douche, mais c'était sans importance. Ce petit moment avec Carole Denvers serait certainement gravé dans sa mémoire. Elle avait bien ressenti quelque chose d'étrange en elle à un certain moment, une montée subite du plaisir très puissant, sans avoir pu le comprendre. Elle était loin d'être une experte dans ce genre de choses, mais elle avait apprécié.
La jeune mutante avait comme senti quelque chose de familier dans cette présence, sans pour autant déterminer la source. Elle sentit les douces mains de Carole la caresser tendrement, à coup sûr, elle subissait le contrecoup de ce moment intense.
« Je viens de jouir... Évidemment que je vais bien, Akiko. »
Elle ne savait pas elle-même pourquoi elle avait posé cette question. C'était sorti presque tout seul. Carole réagit presque comme une mère en lui baisant le front. La jeune fille était heureuse en tout cas d'avoir pu lui apporter tant de plaisir. Les moments avec Nina avaient été payants. Elle l'embrassa doucement sur les lèvres alors que l'air chaud balayait leur douche. C'était une sensation étrange.
Ce fut après de longues minutes qu'elles furent alors toutes les deux sèches. Akiko rougit légèrement lorsqu'une main de Carole se retrouva alors sur une de ses fesses. Elle se blottit contre elle, laissant ses mains caresser ses hanches comme en adoration. Elle répondit tendrement au baiser langoureux. Son cœur se remit à battre la chamade comme une folle, elle ne voulait pas que ce moment s'arrête. Cependant, la douche s'ouvrit en laissant de l'air glacé lui fouetter le corps. Cela la fit frissonner toute surprise. Elle réalisa qu'elle était tout de même dans une base militaire, toute nue. Il était bien temps de s'habiller.
Comme son instructrice, Akiko se dépêcha de s'habiller entre honte et l'air froid.
« Et toi, comment tu vas ? Ça fait du bien, non ? »
"Ho, une douche ça fait toujours du bien après une longue journée."
Répondit-elle alors presque automatiquement. Puis après quelque temps, elle venait de réaliser ce que Carole voulait dire. Elle rougit légèrement sans en rajouter, une seule douche chaude n'avait pas eu raison de sa timidité légendaire.
« Tu veux aller dans ta chambre ? Je crains fort que nous ne devions nous quitter un peu... Rassure-toi, je n’en parlerais à personne... »
La jeune mutante hocha la tête lentement. Effectivement, elle n'avait absolument rien remarqué du tout.
"Oui, je vais aller dans ma chambre. Quand est-ce que l'on se revoit ? "
Elle sourit légèrement. Elle était bien certaine qu'elle ne dirait rien. Elle n'avait aucune envie que l'on crie partout sur les toits ce qu'elles venaient de faire. Quelle honte elle subirait. Au contraire de Carole, Akiko passa rapidement ses mains dans ses cheveux pour avoir un semblant de forme. Elle ne faisait jamais réellement attention à son apparence.
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Il fallut un petit moment à la rouquine pour pouvoir reprendre ses esprits. De mémoire, ce devait bien être la première fois de sa vie qu'elle jouissait aussi puissamment, dans un simple plaisir solitaire. Ce devait sans doute être parce qu'elle avait réellement fait l'amour avec les deux personnes qu'elle avait en tête, ou parce qu'elles le faisaient ensembles dans la cabine juste à coté. Ou alors, elle devenait de plus en plus perverse depuis qu'elle sortait avec la jolie brune ? Il est vrai qu'avant Akiko, elle devait coucher avec quelqu'un environs une fois toutes les deux semaines. Mais à présent, c'était tout juste si elle ne le faisait pas une fois par jour au minimum... Comme quoi, un premier amour, ça vous change psychologiquement.
L'eau de sa cabine fini par s'arrêter de couler d'elle-même, avant qu'un air chaud ne s'active pour la sécher. Nina décida de se lever et sortir de sa cabine. Les deux autres femmes devaient être parties maintenant et il ne fallait pas qu'elle-même arrive en retard à sa séance de tirs, durant laquelle la rousse allait encore bien transpirer. Elle ouvrit la porte et se figea net en constatant qu'elle s'était légèrement trompée dans ses calculs. Carol et Akiko n'étaient pas parties, loin de là, mais discutaient encore juste devant la sortie et déjà de nouveau habillées, la combi de superhéroïne pour la blonde et l'uniforme scolaire pour la brune. Les deux mutantes ne l'avaient pas remarquées, mais pour pouvoir récupérer sa propre combinaison à moins d'un mètre d'elles, Nina n'avait pas d'autres choix que de se manifester. Oh et après tout, la rousse avait couchées avec elles et c'était mieux de se montrer, plutôt que de jouer les voyeuriste perverses. Nina attira donc leur attention avec un petit raclement de gorge.
- Salut les filles !
Elle avait beau avoir l'air enjouée, son visage était tout de même rouge cramoisi. La situation restait quand même assez gênante. Et puis bon, Akiko était sa petite amie non ? Il était donc normal qu'elle aille la saluer avec un langoureux baisé, avant de la prendre délicatement dans ses bras.
- Ça me fait trop plaisir de te voir à la base, Aki... Bonjour Carol, ça va ?
Simple question rhétorique. Après ce qu'il venait de se passer dans les douches, la réponse était évidente.
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« Oui, je vais aller dans ma chambre. Quand est-ce que l'on se revoit ? »
Question intéressante... Est-ce que Carol allait lui manquer ? Cette idée évoquait en elle un quelconque réconfort. Elle n’oserait jamais l’avouer, mais, en un sens, elle éprouvait une forte reconnaissance au SHIELD de l’avoir sorti de sa souffrance, de sa détresse psychologique. Elle avait le sentiment d’être importante. Carol avait une vision des choses héritée de Durkheim. Le père fondateur de la sociologie accordait une grande importance au phénomène sociétal sur les individus, et avait notamment expliqué que le suicide pouvait s’expliquer par une vision sociétal, en considérant que les suicidés étaient généralement les gens désaxés, d’un point de vue sociétal. Les personnes marginales, asociales, avaient ainsi, dans la vision de Durkheim, une plus forte propension à la dépression, et donc au suicide. Il en avait été ainsi pour Carol. L’armée l’avait limogé, elle avait perdu toute joie de vivre, pour se trouver un boulot minable de caissière dans une épicerie, dilapidant son argent entre son loyer mensuel et les bouteilles d’alcool qu’elle s’enfilait à tire-larigot le soir devant des émissions télévisées débiles.
Miss Marvel allait très certainement la revoir ce soir, en allant dans sa chambre. Elle allait le lui dire, quand elle vit une porte s’ouvrir. Ce faisant, elle remarqua alors, sur un banc, un vêtement... Brièvement, de loin, elle l’avait pris pour une serviette, un vêtement auquel elle n’avait pas accordé d’importance, mais, maintenant qu’elle le voyait, elle le reconnaissait plus facilement. C’était... Nina ! Carol ne put masquer sa surprise en voyant la rouquine débarquer. Elle semblait toute gênée, mais sa présence expliquait mieux cet orgasme subit... Psychic Girl était une psychique, après tout, dotée de pouvoirs liées à la télékinésie... Elle avait du finir son entraînement plus tôt que prévu, et avoir eu envie de prendre une douche...
*Pourquoi est-ce que je n’y ai pas pensé plus tôt ?* se sermonna-t-elle.
Carol secoua la tête, un léger sourire sur les lèvres. Elle savait qu’Akiko et Nina étaient relativement proches, et la jeune femme s’avança, toute nue, propre comme les deux autres.
« Ça me fait trop plaisir de te voir à la base, Aki... Bonjour Carol, ça va ? »
L’intéressée sourit. Techniquement parlant, Carol était, comme elles, une simple agente spéciale, au plus bas de l’échelle. Elle n’avait reçu aucune formation militaire particulière, contrairement aux agents du SHIELD. Cependant, elle savait que Nina la considérait un peu comme sa supérieure, compte tenu des circonstances particulières ayant encadré son entrée au SHIELD. Et il en serait sûrement de même pour Akiko. Elle avait l’impression que leur après-midi au lycée remontait à une éternité. Elle allait devoir faire son rapport ce soir.
Elle tendit sa main gantée, et caressa les cheveux de Nina, avant de l’embrasser sur les lèvres. En temps normal, Nina était une très belle femme, mais Carol devait bien admettre que costume spécial lui allait comme un gant, puisqu’il moulait ses formes à la perfection.
« À ton avis, Nina ? Je me demandais bien ce qui s’était passé... Tu nous as sentis, hein ? Tes dons s’améliorent... »
Elle ignorait jusqu’à quel point Akiko et Nina se connaissaient, mais, à les voir, elle se doutait bien qu’elles se connaissaient très bien.
« Comme tu vois, je n’ai eu aucune difficulté à recruter Akiko... Qui sait, peut-être que vous participerez toutes les deux à l’opération sur Okinawa... »
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Akiko ne remarqua sa petite amie que lorsqu'elle le salua toutes les deux. Elle avait bien entendu l'air chaud d'une douche, mais cela aurait pu très bien être la sienne, ou plutôt la leur. Elle sourit grandement à la vue de Nina, bien heureuse de la revoir. Puis elle rosit légèrement en pensant à ce qu'elle venait de faire. Ce n'était pas interdit vu leur relation assez libre, mais c'était assez gênant. Elle se contenta d'un petit mouvement de main en guise de bonjour, avant de se rapprocher faire une bise. Elle n'osait l'embrasser comme ça après ce qu'elle venait de faire avec sa bouche. Elle n'avait pas vraiment réalisé, que Nina était parfaitement au courante.
« Ça me fait trop plaisir de te voir à la base, Aki... Bonjour Carol, ça va ? »
"Oui moi aussi, c'est vrai que l'on a plus l'habitude de se voir à l'école. Je suis contente que tu sois là, mais apparemment ça doit faire un moment non ? "
Elle préféra alors éviter la question de sa santé ou de sa situation actuelle. Elle était malgré ce qui venait de se passer, très timide. Par contre, Carole l'était beaucoup moins et parfaitement détendue. Pour preuve, elle se rapprocha de sa petite amie et l'embrasser sur ses lèvres.
La jeune mutante fut un peu jalouse de ce qui se passait devant ses yeux. Elle n'en dit rien du tout, mais n'en pensait pas moins. Elle ne savait pas trop pourquoi elle réagissait comme cela, surtout dans sa situation. Elle se sentait comme de trop pendant un moment.
Bien que la jeune fille ait passé le plus clair de son temps dans les bases militaires, elle se sentait comme la petite nouvelle stupide. Pour elle, Carol Denver devait être évidemment une personne assez haut placée dans cette organisation. Elle n'avait pas vraiment demandé son grade.
« À ton avis, Nina ? Je me demandais bien ce qui s’était passé... Tu nous as sentis, hein ? Tes dons s’améliorent... »
"Mais, que veux-tu dire ?"
Puis elle se rappela le peu que lui avait dit Nina sur ses pouvoirs. Elle avait des dons psychiques, elle avait bien été capable de prouesses à leur première nuit. Peut-être était-elle capable de ressentir le plaisir des autres ? Cela ne devait pas être facile tous les jours ...
« Comme tu vois, je n’ai eu aucune difficulté à recruter Akiko... Qui sait, peut-être que vous participerez toutes les deux à l’opération sur Okinawa... »
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"Tu ne m'as pas vraiment recruté vu qu'il y a un accord entre nos deux pays. "
La jeune fille ne voulait pas minimiser son travail bien entendu, mais elle ne venait pas de rentrer dans l'armée aujourd'hui. Cela faisait bien longtemps qu'elle faisait comme partis des murs. Elle ne savait même pas si officiellement, elle était dans l'armée ou simplement avec un statut spécial. Peut-être qu'un jour, elle signerait d'elle-même pour faire partie de l'armée, mais c'était une autre histoire.
La mutante ne posa pas de question sur cette opération d'Okinawa. Si après tant d'années entourées par des militaires elle avait appris quelque chose, c'était bien cela. Un militaire ne dirait jamais rien au sujet de son travail, sauf s'il le disait de lui-même. C'était pour cela qu'elle avait arrêté de poser des questions stupides, qui n'auraient jamais de réponse.
(Je me demande bien si je pourrais bien me concentrer en sachant que Nina risque sa vie dans la même opération que moi ? Avant, je n'avais que ma vie en jeu, peu importe le reste, mais maintenant ....)
Akiko rougit fortement en s'interposant entre les deux femmes. Elle ne préférait pas que la discussion s'éternise entre les deux, et des histoires de fesses. Elle était très timide, et elle s'imaginait déjà les détails de la vie amoureuse des deux femmes. De son côté, elle avait à peine goûté aux fruits défendus depuis très peu de temps.
"Tu ... devrais peut-être aller t'habiller Nina ... Et puis si tu as le temps, allons dans ma chambre. "
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- Oui moi aussi, c'est vrai que l'on a plus l'habitude de se voir à l'école. Je suis contente que tu sois là, mais apparemment ça doit faire un moment non ?
Nina hocha la tête avec un grand sourire. A vrai dire, elle faisait déjà partie du SHIELD lors de la sortie scolaire dans la forêt. Mais la voir ici lui faisait réellement plaisir. En effet, si Akiko devenait elle aussi un agent du SHIELD, elles pouraient se voir bien plus souvent, que ce soit en cours où à l'entrainement, dans leurs chambres ou en mission. D'ailleurs, la rousse espérait vraiment que la brunette ne devienne sa coloc de chambre. Depuis que Nina vivait à la base plutôt que dans son foyer, elle se sentait bien plus sereinne. Carol lui répondit alors en lui frottant les cheveux, un peu comme le ferait une grande soeur avec sa cadette. Quoi qu'une grande soeur ne l'aurait certainement pas embrassée sur les lèvres par la suite.
- À ton avis, Nina ? Je me demandais bien ce qui s’était passé... Tu nous as sentis, hein ? Tes dons s’améliorent...
- Euh... Je vous ai d'aventage entendue que sentie... Mais que veux tu dire par... Je n'ai quand même pas...? Si ?
Ce fut au tour de Nina de rougir, se rendant compte qu'elle avait transmis son plaisir aux deux autres femmes sont faire attention. Oui, dans un sens, son don évoluait, vu que la jeune femme était désormais capable de transmettre des émotions et les faire vivre aux destinataires, comme si c'était les leurs. Mais ce n'était en aucun cas dans ses intentions.
- Comme tu vois, je n’ai eu aucune difficulté à recruter Akiko... Qui sait, peut-être que vous participerez toutes les deux à l’opération sur Okinawa...
- Tu ne m'as pas vraiment recruté vu qu'il y a un accord entre nos deux pays.
Ce qui fit un peu ricaner la rouquine. En revanche, elle en avait assez qu'on lui parle sans cesse de cette opération sans daigner vouloir lui en dire plus. Nina avait un peu l'impression qu'on lui tendait une friendise, sans vouloir lui anoncer à quel parfum elle était, ni vouloir la lui donner. Elle fit d'ailleur bien vite partager son sentiment.
- Carol, tu sais pas à quel point ça peut être frustrant, d'entendre dire sans cesse que je vais peu être participer à une opération, alors que personne ne me donne le moindre petit détail.
Nina n'avait jamais reçue de formation militaire elle, et elle n'en avait aucun grade. Tout ce que la jeune femme recevait, c'était une formation pour lui apprendre à mieux maitriser son pouvoir, à le rendre plus efficace, tout en économisant ses forces au maximum. qcela devait faire à peine deux mois qu'elle cotoyait des militaires. Toujours énervée par cette situation, elle réagis un peu trop durement à l'intervention de sa petite amie, s'attendant à une remontrence de sa part, elle qui vivait avec des militaires depuis la maternelle.
- Tu...
- Quoi ?
- ... devrais peut-être aller t'habiller Nina ...
Nina rougis de gêne, non pas à l'idée d'être nue devant les deux femmes, mais de son ton envers Akiko. Elle hocha de nouveau la tête et récupéra sa tenue si particulière, trop grande pour elle, mais qui s'adaptait à sa taille dès qu'elle la métait. C'était comme un vêtement alien ou futuriste, mysterieux mais franchement pratique. Une fois à la bonne taille, la tenue moulla parfaitement les formes de la rousse, comme une seconde peau de latex, mais bien plus résistant que l'acier le plus dur.
- Et puis si tu as le temps, allons dans ma chambre.
Nina pris le visage d'Akiko entre ses mains avec un petit sourire d'excuse.
- Désolée Aki, il faut que je retourne à mon entrainement avant, j'ai rendez-vous dans la salle de tire dans moins d'un quart d'heure. Si tu veux, tu pourras voir comment ça ce passe à peu près... Puis, ce retournant vers leur aînée. Au fait Carol, tu sais si Aki est dans la même chambre que moi ou du moins assez proche ?
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« Carol, tu sais pas à quel point ça peut être frustrant, d'entendre dire sans cesse que je vais peu être participer à une opération, alors que personne ne me donne le moindre petit détail. »
Miss Marvel n’avait rien à lui répondre. Elle aurait pu lui dire que Nina était relativement jeune, et que ceci expliquait pourquoi ses instructeurs hésitaient à l’envoyer en mission, mais ça n’aurait pas arrangé els choses. De plus, Carol n’était pas non plus particulièrement vieille, mais elle n’était pas au lycée, au moins. De fait, Carol n’avait pour l’heure aucun renseignement à fournir sur l’opération d’Okinawa. Elle était certes au sein de la base depuis plus longtemps que les deux femmes réunies devant elle, mais elle avait quitté l’armée il y a des mois, et ne se considérait toujours pas comme une soldate, refusant de revenir dans une armée qui l’avait limogé sans vergogne. Carol officiait au sein du SHIELD parce que Rachel l’avait poussé à y travailler, pas parce qu’elle trouvait un quelconque plaisir à servir une nouvelle fois des militaires qui se moquaient comme d’une guigne des vies qu’ils devaient briser pour préserver leurs intérêts. C’était le genre de discours qu’elle n’aurait jamais pu tenir devant Rachel sans l’irriter, même si Rachel avait reconnu que la manière dont on avait traité Carol était « honteuse ». Venant d’une Hawkes, c’était presque une confession. Après tout, la famille avait soutenu le gouvernement Bush quand celui-ci avait voulu envahir l’Irak, en affirmant que se débarrasser d’un dictateur sur la planète serait toujours ça de pris, et que la prise de l’Irak renforcerait les intérêts américains au Moyen-Orient en permettant à leur pays de ne plus dépendre de l’Arabie Saoudite pour l’acheminement en pétrole.
Les deux filles discutaient entre elles. Bras croisés, Carol ne prit pas part à cette courte conversation. Nina était sur les nerfs, et Akiko était timide, essayant toutefois d’imposer une distance entre les femmes... Son comportement amusait Carol, car il confirmait qu’Akiko était amoureuse de Nina.
*Et on a fait l’amour sous ses yeux... Ou presque... Au moins, c’est un couple relativement libre.*
Carol avait ainsi couché avec les deux. Nina avait remis sa tenue moulante, celle qu’elle avait récupéré il y a quelques semaines, dans la planque des Russes. Ce souvenir évoquait toujours des frissons dans le corps de Carol, lui rappelant que le crime organisé commençait à devenir une sérieuse menace. Ces derniers connaissaient l’existence de Terra, et participaient dès lors à des trafics qui n’étaient plus seulement étatiques, mais bel et bien planétaires. Les Terranides se vendaient à un prix d’or sur Terre, et Carol savait qu’une équipe du SHIELD avait récemment mis la main sur plusieurs nekos enfermés dans une banlieue minable d’une ville d’Égypte, où elles s’apprêtaient à être vendues aux puissants lors de ventes aux enchères illégales. Carol ignorait ce qui se passait là-haut, mais Rachel lui avait assuré que Seikusu Base Camp n’était pas une « voie de garage », et que le SHIELD allait probablement renforcer les équipes, envoyer plus de personnel, et un meilleur équipement pour pouvoir obtenir une meilleure triangulation des failles dimensionnelles de la ville. L’idéal aurait été de tous les surveiller. Il n’y avait pas énormément de portails, mais ils se déplaçaient continuellement, et étaient assez difficiles à repérer. L’opération à Okinawa s’inscrivait dans ce cadre, mais Carol, concrètement, n’en savait pas plus. Rachel était sa supérieure, mais Iron Girl avait reçu pour instructions de ne pas ébruiter ce genre d’informations.
*Bah, je ne peux pas en vouloir à Nina, elle a juste envie de bien faire... Apporter la justice et toutes ces bêtises...*
Les motivations de Carol étaient légèrement plus égoïstes. Elle essayait de se dire qu’elle agissait aussi pour un monde meilleur, mais elle se connaissait. Entre affronter des criminels et se saouler la gueule en finissant son boulot minable à l’épicerie de quartier où son employeur ne cessait de la traiter de gaijin en essayant de fourrer sa queue dans son cul, son choix était vite fait.
« Et puis si tu as le temps, allons dans ma chambre » conclut Akiko, en devenant cramoisie.
Carol doutait que ce serait pour lui présenter sa collection de timbres, mais Nina préférait continuer à s’entraîner... Elle voulait en revendre.
« Au fait Carol, tu sais si Aki est dans la même chambre que moi ou du moins assez proche ? »
Carol, qui s’était adossée contre le mur, hocha la tête :
« Les chambres des ‘‘super-agents’’ sont dans le même quartier. Vous ne devriez donc pas être loin l’une de l’autre, si ça peut vous rassurer. »
Elle se décolla du mur, et opta pour une petite précision, avant que Nina ne parte :
« Tu sais, Nina, je ne te maintiens pas volontairement dans le flou. Je ne sais pas non plus grand-chose sur cette opération à Okinawa, si ce n’est qu’elle sera importante... De toute manière, dès que le commandement estimera que tout sera prêt, on aura droit à un briefing. »
Carol se retourna ensuite vers Akiko :
« Je vais aller à la réunion pour parler de toi, Akiko. À toi de voir si tu préfères te reposer dans ta chambre ou m’accompagner... À moins que tu ne préfères voir l’entraînement de Nina... »
Les entraînements étaient publics, se réalisant dans de grandes pièces dotées de baies d’observation. L’idée n’était pas seulement d’impressionner la galerie, mais aussi d’habituer les autres membres du SHIELD, généralement ceux faisant partie des forces d’intervention, à agir avec des individus dotés de capacités surnaturelles. Quand on avait des superpouvoirs, on avait trop tendance à négliger les individus normaux.
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Nina se rendit alors compte à quel point elle n'avait pas été discrète. Cela fit sourire Akiko qui n'en rajoutait pas. Elle se contenta de caresser la main de Nina avec son pouce tendrement. Elle lui sourit sans aucune arrière-pensée, alors qu'elle venait de faire l'amour avec une autre femme. En effet, leur couple était assez libre, tout était clair dès le départ.
- Carol, tu sais pas à quel point ça peut être frustrant, d'entendre dire sans cesse que je vais peu être participer à une opération, alors que personne ne me donne le moindre petit détail.
La mutante avait été surprise d'une réflexion de ce genre, mais c'était en oubliant qu'elle avait connu les militaires depuis sa plus tendre enfance. Depuis l'âge de sept ans et ce malheureux "accident". Elle préféra chasser très rapidement ses mauvaises pensées qui refaisaient surface. Elle en eut un frisson de dégoût. Elle revoyait cette scène morbide où de ses propres mains, elle avait broyé de rage un petit garçon de son âge. Il était littéralement en morceaux, il y avait du sang partout, tout le monde était tétanisé ne sachant pas trop quoi faire. Au lieu de la police, ce furent les militaires qui vinrent prendre la malheureuse.
Le soir même dans les journaux, on racontait l'horrible histoire d'un enfant qui était tombé du toit de l'école, sans pouvoir comprendre comment il avait fait. Une enquête avait été demandée d'ailleurs, qui n'avait pas pu expliquer les faits.
"Dis toi une chose Nina, si on ne te dis rien, c'est que tu n'as pas à savoir. C'est inutile de demander même à ceux qui connaissent, ils te répondront gêner ou ennuyer qu'ils ne savent rien. Tu dois avoir une certaine accréditation pour avoir le droit d'entendre certaines choses. Nous ne sommes même pas des soldats, on ne fait pas vraiment partie de l'armée. En tout cas, je n'ai rien signé comme contrat d'engagement. "
Akiko trouvait cela normale et voulait le faire comprendre à Nina. Elle lui avait parlé d'une manière un peu agressive, mais elle n'en prit pas ombrage. Elle regarda cette étrange tenue, qui la rendait très sexy, comme si elle était nue. Elle sourit amusée en la voyant affubler de cette façon. Elle ne pensait pas mettre ce genre de choses, toute timide qu'elle était.
Lorsque Nina lui prit le visage pour s'excuser qu'elle ne puisse pas venir, la jeune fille l'embrassa tendrement se serrant contre elle.
"Ce n'est pas grave, ce n'est que parti remise."
« Les chambres des ‘‘super-agents’’ sont dans le même quartier. Vous ne devriez donc pas être loin l’une de l’autre, si ça peut vous rassurer. »
"C'est chouette ça, Nina ne sera pas obligé de se promener trop lentement toute nue pour venir dans ma chambre."
Akiko sourit amusée en imaginant la scène sous les caméras du couloir. Elle en glissa sa main devant sa bouche pour s'empêcher de glousser avec un sourire narquois.
« Tu sais, Nina, je ne te maintiens pas volontairement dans le flou. Je ne sais pas non plus grand-chose sur cette opération à Okinawa, si ce n’est qu’elle sera importante... De toute manière, dès que le commandement estimera que tout sera prêt, on aura droit à un briefing. »
"Il faut déjà que je sois admise ici, et que ce SHIELD voit d'un bon œil ma présence ici. En tout cas, j'espère que tu seras mon instructrice ... "
Akiko était très gênée de parler si directement, timide comme elle était. Elle se mordit une lèvre, ennuyée, se tortillant légèrement sur place.
« Je vais aller à la réunion pour parler de toi, Akiko. À toi de voir si tu préfères te reposer dans ta chambre ou m’accompagner... À moins que tu ne préfères voir l’entraînement de Nina... »
Un peu surprise, la mutante ouvrit en grands ses yeux. Elle pencha la tête légèrement sur le côté avant de se redresser d'une manière militaire.
"Je peux venir à la réunion ? Vraiment ? Eh bien je viens, je ne pensais pas pouvoir y assister. On se voit plus tard Nina ! "
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Visiblement, sa rencontre avec Carol contribuait à dévergonder un peu plus Akiko, qui surprit même Miss Marvel en optant pour quelques sous-entendus coquins... Le genre de choses que Rachel n’aurait jamais pu accepter, tant elle était sérieuse au possible. Carol était beaucoup plus détendue depuis qu’elle avait quitté l’armée, et se contenta d’un léger sourire. Nina était-elle plus jolie nue, ou avec son costume ? Le doute était permis. Elle portait sur elle une tenue qui, sur Tekhos, était utilisée par des prostituées de luxe. Un tel vêtement était curieux sur le corps d’une super-héroïne, mais Akiko avait raison. Nina n’était pas une soldate, ce qui sous-entendait une meilleure liberté d’agir. C’était une situation un peu floue, incertaine. Nina, comme Carol, n’était pas libre de faire ce qu’elle voulait, mais appartenait quand même au SHIELD.
La perspective de pouvoir assister à la réunion sembla égayer la belle Akiko, qui n’y croyait pas trop, et exprima sa surprise, avant de se laisser aller :
« Je peux venir à la réunion ? Vraiment ? Eh bien je viens, je ne pensais pas pouvoir y assister. On se voit plus tard Nina ! »
Carol ne put que sourire devant un tel empressement. Elle lui caressa les cheveux, et salua Nina. La réunion la concernerait, et il semblait donc logique qu’elle puisse y participer. Miss Marvel se mit en marche, sortant des douches, et traversa une partie du bâtiment, allant dans une salle de réunion. Elle était dans le bunker du SHIELD ? Une grande pièce avec une longue table ovale, comme dans les films. Plusieurs individus étaient déjà là. Carol reconnut Rachel Hawkes, alias Iron Girl, qui était assise dans un coin.
Il y avait aussi l’agent spécial Lloyd (http://aenaluck.deviantart.com/art/For-the-first-time-with-new-techniques-326833640), qui était le supérieur hiérarchique de Carol, quand bien même il n’avait aucun espoir.Carol reconnut également un avocat travaillant pour le SHIELD, Norman Jayden (http://fc05.deviantart.net/fs71/i/2010/256/7/7/heavy_rain_norman_jayden_walli_by_cuteyuna92-d2ynfo2.jpg), qui avait jadis été un élève de l’Institut Xavier, et qui avait été l’un des rares avocats à défendre la cause des mutants, et à obtenir des victoires contre des individus poursuivant les mutants. Il y avait également d’autres individus, comme le Docteur Navad, un personnage venant d’Inde, qui était un spécialiste des mutants, et se vantait d’avoir jadis connu le professeur Xavier. Il y avait également un haut-gradé, le Major Browning, l’un des responsables du SHIELD, et un autre gradé japonais
« Ah, miss Danvers ! s’exclama Browning. Nous n’attendions plus que vous. »
Il y avait un thermos de café au centre, et un petit frigo dans un coin. Ce n’est pas parce qu’on travaillait au sein du SHIELD que la détente était interdite. Visiblement, la réunion avait déjà commencé, à en voir les notes prises par plusieurs invités. Un vidéoprojecteur permettait de montrer des images animées, mais il était éteint.
« J’ai pris la liberté d’amener Akiko... J’espère que ça ne posera aucun problème.
- Il n’y a aucune raison, répliqua Rachel. Nous sommes réunies pour elle... Même si cette réunion me semble un peu prématurée... »
Akiko n’était même pas là depuis une journée, ce qui, selon Rachel, était un peu tôt pour organiser une réunion.
« Ce sont les évènements qui nous précipitent, rétorqua Browning. Les autorités japonaises ont très envie que Mademoiselle Ito participe à l’opération prévue sur Okinawa. »
Carol se mit à sourire, repensant à sa conversation avec Nina.
« Quelles sont tes premières impressions concernant notre installation, Akiko ? » lui demanda alors Lloyd.
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Akiko ne s'était même pas rendu compte de l'énormité qu'elle venait de dire à Nina devant son instructrice. C'était sortie tout seul hors de sa volonté. Peut-être bien qu'elle était plus influencée qu'elle ne voudrait bien le croire finalement. Très rapidement, le jeune couple devait se séparer déjà pour cette fameuse réunion. Beaucoup de choses bougeaient ces derniers temps, c'était presque difficile de suivre. Elle agita les doigts doucement devant Nina en commençant à suivre Carole.
"A plus tard Nina ! On se voit plus tard ! "
La mutante essayait de se mémoriser les couloirs, les emplacements des différentes pièces, même si elle se trouvait toujours dans la même base, c'était un endroit inconnu. Pendant le chemin, elle se mit à parler à Miss Marvel.
"Eh bien, une réunion où l'on va parler de moi, si je suis bien ou pas bien, m'insulter, se poser des questions sur mon intérêt, mon utilité, ma façon de suivre des ordres tout ça ... je ne pensais pas que je pourrais assister à cela. "
Akiko ne faisait guère de mystère sur la façon de penser des militaires. Depuis le temps, elle savait fort bien comment cela marchait. Elle n'était qu'un numéro particulièrement utile, et si le Japon avait bien accepté qu'elle vienne ici, c'était pour qu'elle s'améliore. Son pays espérait bien entendu en avoir des avantages en la récupérant plus tard. Elle n'était qu'un produit de l'armée Japonaise. Elle n'avait pas eu le choix depuis qu'elle avait sept ans. Si elle avait décidé de ne pas obéir, elle serait certainement dans une prison obscure.
La jeune fille était particulièrement bien éduquée aux méthodes militaires. Elle prit quelques instants avant d'entrer dans la salle pour se préparer mentalement. Elle prit également une posture bien droite comme un i, en sachant qu'il y aurait nécessairement des gradés dans la salle. Elle devait faire bonne impression que ce soit pour elle-même, mais également son pays. Quelque part, elle avait été bien façonnée par le couple de militaires, malgré qu'elle soit dans une phase d'adolescence.
Akiko entra alors quelques secondes après Carole ne voulant pas faire attendre, d'autant plus que la réunion semblait avoir commencé. Elle était quelque peu gênée du retard, elle n'aimait pas du tout cela. Elle regarda chaque personne présente, il semblait avoir des civiles, mais tout de même des militaires. C'était une étrange équipée de voir des civiles et des militaires ainsi sur un même projet, ou en tout cas des personnes habillées en civile. Elle s'approcha alors des deux militaires et elle fit un salut militaire rapide.
"Mon major, mon major, Akiko Ito au rapport, veuillez nous excuser pour le retard. "
Malgré son âge, elle savait reconnaître immédiatement les grades des militaires. Le militaire japonais et celui du SHIELD était équivalent. Elle salua donc le major japonais en premier, suivie du second par principe. Si elle avait voulu être sarcastique, elle se saurait présentée comme le projet Asceltys, mais cela n'aurait pas été à son avantage. Elle ne connaissait absolument pas les autres personnes, excepter la femme, Iron girl qu'elle avait croisé lors de son arrivée à l'entraînement. Si elle était là, c'était qu'elle avait une certaine importance.
« J’ai pris la liberté d’amener Akiko... J’espère que ça ne posera aucun problème.
- Il n’y a aucune raison, répliqua Rachel. Nous sommes réunies pour elle... Même si cette réunion me semble un peu prématurée... »
Akiko écouta alors le petit échange, c'était carrément une mutante, certainement expérimentée, qui venait de lui donner l'aval de rester. Elle ne pouvait pas voir son grade, mais elle devait être donc plus élevée que les majors.
La jolie brune pensa d'elle-même qu'elle était opérationnelle immédiatement. Elle n'était pas une simple mutante découverte par hasard. Cela faisait bien longtemps qu'elle était entraînée par l'armée japonaise. Elle avait même déjà fait quelques missions, sans réel danger, pour le Japon. Elle n'en dit rien du tout cependant, restant dans sa position militaire.
« Ce sont les évènements qui nous précipitent, rétorqua Browning. Les autorités japonaises ont très envie que Mademoiselle Ito participe à l’opération prévue sur Okinawa. »
Décidément, cette mission semblait faire tourner toutes les têtes. Elle ne savait pas du tout à quoi cela consistait, mais elle devait réussir si elle y participait. Cela serait sans doute très important pour son avenir. Si elle ne servait à rien, sans doute qu'elle serait mise au placard. On ne pouvait pas la laisser repartir comme cela, elle en savait trop et était un danger potentiel. De ce qu'elle avait vu sur les entraînements des autres combattants, elle avait beaucoup de retard. Elle ne se sentait pas capable d'affronter des robots qui tiraient des lasers et des missiles.
« Quelles sont tes premières impressions concernant notre installation, Akiko ? » lui demanda alors Lloyd.
"Elles sont très bonnes monsieur. Vos installations sont très bonnes et fournies, celles-là doivent offrir un endroit efficace pour l'entraînement. Je pense que j'ai beaucoup de choses à y apprendre monsieur. "
Carole, qui commençait à connaître un peu Akiko, pouvait sentir que ce n'était pas réellement l'adolescente qui parlait, mais surtout une sorte de stéréotype du militaire parfait. Elle n'avait pas osé bouger d'un centimètre encore debout dans la même position stricte depuis qu'elle était entrée. La réponse était un peu trop aseptisée, mais c'était ainsi qu'on lui avait appris à parler chez les militaires.
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« Elles sont très bonnes monsieur. Vos installations sont très bonnes et fournies, celles-là doivent offrir un endroit efficace pour l'entraînement. Je pense que j'ai beaucoup de choses à y apprendre monsieur. »
La timidité d’Akiko refaisait violemment surface. Elle était raide comme un bâton d’allumette, tendue comme un string. Carol, elle, avait les bras croisés. La discipline militaire était une chose dont elle se moquait bien, maintenant qu’elle n’était plus militaire. La discipline ne lui avait pas permis d’être renvoyée de l’armée comme une malpropre, et elle n’avait pas à s’y tenir. Lloyd observait Akiko en étant légèrement surpris par ce ton formel, téléphoné. De tous les agents du SHIELD présents à Seikusu, Lloyd était probablement l’un des plus appréciés et des plus intelligents. Il était charismatique, et surtout très social, ce qui faisait qu’on avait du mal à voir en lui un militaire... Et puis, il était également très beau. Ce n’était pas un élément à négliger. Lloyd était souvent l’agent qu’on envoyait pour recruter les mutants comme Akiko. Cette fois-ci, le commandement avait décidé de n’envoyer que Carol, au lieu du binôme classique, car Akiko était plus un transfert qu’un véritable recrutement.
« Hum..., fit Lloyd, avec un léger sourire. À t’entendre, on dirait que les Japonais ne t’ont rien appris... »
Le major japonais poussa un léger grognement, et Lloyd ravala son sourire en se retournant.
« Nous ne sommes pas là pour les chamailleries ! s’agaça Browning. Ne restez pas plantée là comme une plante verte, Mademoiselle Ito, venez vous asseoir. »
Browning était assez âgé, avec des cheveux grisonnants, et avait participé à la Guerre en Irak, avant de se retrouver ici, à Seikusu Base Camp. Probablement avait-il cru à une voie de garage, avant d’apprendre que le gouvernement des Etats-Unis avait un programme tout à fait particulier concernant Seikusu et le Japon.
« Je peux vous assurer, intervint le responsable japonais, que nous avons mené quantité d’expériences sur le projet Asceltys, afin d’en déterminer les capacités, et que nous sommes arrivés à des résultats relativement satisfaits sur le contrôle de son pouvoir. »
Browning hocha la tête.
« Je sais, j’ai lu le rapport, et je félicite d’ailleurs son rédacteur pour la clarté de ce dernier. »
Un léger silence se mit à planer. Rachel avait visiblement envie de parler, car elle observait Akiko, mais son sens du devoir lui interdisait de déclencher une polémique. Ce fut donc Carol qui intervint, en se glissant dans le dos d’Akiko, posant chacune de ses mains sur ses épaules.
« Akiko n’est pas un ‘‘projet’’ gouvernemental, ni un objet. Son pouvoir n’a pas été contrôlé, il a été éteint. C’est légèrement différent.
- Mademoiselle Danvers, cette réunion n’a pas pour objectif de commenter les méthodes de l’armée japonaise, rétorqua Browning, agacé. Toutefois, il est admis que le Japon a transféré sous notre autorité l’éducation de Mademoiselle Ito, eu égard aux derniers tests, qui se révélaient assez négatifs. »
Carol soupira devant ce langage feutré et mielleux. Les Américains avaient besoin de la coopération des Japonais pour pouvoir agir sur leur territoire plus efficacement, et il était donc logique que Browning adopte un ton diplomatique. Le responsable japonais semblait visiblement assez contrarié, et, avant que le sujet ne devienne polémique, Rachel se mit à intervenir, recentrant le sujet :
« Ce que nous voulons savoir, Akiko, c’est ton approbation. Si nous voulions parler de toi, c’était pour savoir s’il était possible d’envisager que tu fasses partie d’une importante opération qui va se dérouler prochainement à Okinawa. Nous allons bientôt arrêter la liste des effectifs qui seront déployés dans cette mission, et une personne capable de manipuler la gravité serait un grand atout pour nous. »
Les différentes personnes acquiescèrent silencieusement. Rachel avait relancé le sujet, et reprit ses explications :
« Il faut savoir que c’est une opération risquée, et que tu auras peu d’entraînement avant que nous ne décidions de t’y envoyer ou non... Par conséquent, nous voulons savoir si tu as envie d’y participer, ou si tu préfères t’entraîner normalement, et être affectée à des missions de patrouille classique et plus régulières. »
C’était un bon résumé, et qui semblait assez cohérent pour Carol. C’est ce moment que choisit Norman Jayden, l’expert juridique, pour intervenir, donnant son éclairage :
« J’ai été formé par Charles Xavier, Akiko, et, pour autant, je n’ai jamais fait partie des X-Men, car je n’ai jamais participé à une quelconque intervention. Nous ne voulons pas faire de toi une arme gouvernementale, même si je ne te cache pas que l’idée que tu mettes tes talents au service du gouvernement est des plus alléchantes. Nous cherchons avant tout à nous assurer que tu ne constitues pas un danger pour toi-même ou pour d’autres personnes. En d’autres termes, notre intention est de t’apprendre à utiliser tes pouvoirs, mais nous ne voulons pas faire de toi un cobaye au sein de l’armée, un esclave qui serait contrainte de travailler pour nous. Tu n’es pas forcée de répondre tout de suite, et la réponse éventuelle que tu fourniras pourra être modifiée, et ne liera pas notre décision, même si elle nous forcera à y réfléchir. Si tu ne veux pas participer à cette opération, ce que je comprendrais tout à fait, alors nous ne te forcerons pas à t’y participer. »
Norman s’exprimait sur un ton calme et clair, détachant chaque syllabe.
« On ne te forcera pas à te déplacer dans une autre ville. Nous n’avons qu’une base, et c’est ici que tu résideras, le temps que nous nous assurions que tes pouvoirs sont parfaitement maîtrisés. Une fois cette période terminée, tu seras libre, soit de travailler pour nous, soit de mener une vie normale, en sachant que, dans ce cas de figure, il te sera interdit d’utiliser tes pouvoirs, autrement que dans des situations d’assistance à personne en danger ou de légitime défense. Autrement dit, si tu veux être une justicière, il te faudra travailler pour les autorités chargées d’appliquer le droit. »
De la part d’un avocat, il ne fallait pas s’attendre à autre chose qu’un discours.
« Pour récapituler, en l’état actuel des choses, nous te demandons de savoir si, dans l’hypothèse où tu serais choisie pour participer à une intervention militaire à venir, tu accepterais cette mission, en sachant qu’elle présente des risques certains. »
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« Hum..., fit Lloyd, avec un léger sourire. À t’entendre, on dirait que les Japonais ne t’ont rien appris... »
Akiko ne comprit pas bien cette réaction agressive. Elle ne pouvait pas croire qu'il était aussi bête que cela. Elle se dit que c'était davantage pour me tester qu'autre chose. Elle ne bougea pas, ni ne changea de ton ou de visage pour lui répondre.
"Je voulais dire monsieur, qu'avec vos nouvelles installations votre organisation aura certainement quelque chose à m'apprendre malgré l'excellente éducation que le gouvernement japonais m'a fournie monsieur."
La jeune fille à la base pensait qu'un petit compliment glissé discrètement serait une bonne approche. Elle se positionna clairement en défenseur de son pays, il ne pouvait avoir aucun doute en qui allait sa loyauté, surtout en présence d'un haut gradé japonais. Elle n'était pas habituée aux réactions américaines, bien loin des saines relations japonaises dans l'armée, du moins c'est ce qu'elle pensait.
« Nous ne sommes pas là pour les chamailleries ! s’agaça Browning. Ne restez pas plantée là comme une plante verte, Mademoiselle Ito, venez vous asseoir. »
"Merci monsieur."
La mutante avait l'autorisation de s'asseoir de la part de quelqu'un de gradé dans la salle. Elle s'inclina poliment vers lui avant de s'asseoir à côté de Carole. Quelque part, elle voulait montrer son attachement. C'était aussi la seule personne qu'elle connaissait réellement dans cette salle.
« Je peux vous assister, intervint le responsable japonais, que nous avons mené quantité d’expériences sur le projet Asceltys, afin d’en déterminer les capacités, et que nous sommes arrivés à des résultats relativement satisfaits sur le contrôle de son pouvoir. »
« Je sais, j’ai lu le rapport, et je félicite d’ailleurs son rédacteur pour la clarté de ce dernier. »
Akiko ne réagit alors absolument pas de n'être qu'un programme de l'armée, elle y était habituée. On ne lui avait pas caché les choses dès le départ, on voulait l'utiliser car elle avait des capacités spéciales. Elle était capable d'aider son pays, c'était un grand honneur. Au début, c'était difficile du jour au lendemain de ne plus voir ses parents. Elle les avait réclamés au début, avant de s'habituer à leur absence. Les parents ou les parents officiels qu'elle avait connus jusqu'à l'âge de sept ans n'étaient que des militaires japonais payés. Elle ne s'était pas posée de questions au sujet de ses origines pour le moment.
La jeune mutante sortit de ses rêveries lorsque Carole posa ses mains sur ses épaules pour la défendre. Elle sursauta légèrement surprise, et davantage encore quand elle prit sa défense. Elle la regarda sans trop comprendre où était le problème. Elle restait droite et tendue. Elle aurait sans doute également préféré être habillée d'une façon plus conventionnelle, même si elle n'avait pas d'uniforme, n'étant pas officiellement de l'armée.
La réponse était assez classique et attendue. De bonnes relations entre les deux pays étaient nécessaire, après libre à la personne chargée de son éducation de le faire comme elle l'entendait. Du moins, tant que les militaires voyaient cela d'un bon œil.
« Ce que nous voulons savoir, Akiko, c’est ton approbation. Si nous voulions parler de toi, c’était pour savoir s’il était possible d’envisager que tu fasses partie d’une importante opération qui va se dérouler prochainement à Okinawa. Nous allons bientôt arrêter la liste des effectifs qui seront déployés dans cette mission, et une personne capable de manipuler la gravité serait un grand atout pour nous. »
« Il faut savoir que c’est une opération risquée, et que tu auras peu d’entraînement avant que nous ne décidions de t’y envoyer ou non... Par conséquent, nous voulons savoir si tu as envie d’y participer, ou si tu préfères t’entraîner normalement, et être affectée à des missions de patrouille classique et plus régulières. »
Akiko allait répondre à Iron girl lorsqu'une autre personne prit la parole. Elle écouta soigneusement.
« J’ai été formé par Charles Xavier, Akiko, et, pour autant, je n’ai jamais fait partie des X-Men, car je n’ai jamais participé à une quelconque intervention. Nous ne voulons pas faire de toi une arme gouvernementale, même si je ne te cache pas que l’idée que tu mettes tes talents au service du gouvernement est des plus alléchantes. Nous cherchons avant tout à nous assurer que tu ne constitues pas un danger pour toi-même ou pour d’autres personnes. En d’autres termes, notre intention est de t’apprendre à utiliser tes pouvoirs, mais nous ne voulons pas faire de toi un cobaye au sein de l’armée, un esclave qui serait contrainte de travailler pour nous. Tu n’es pas forcée de répondre tout de suite, et la réponse éventuelle que tu fourniras pourra être modifiée, et ne liera pas notre décision, même si elle nous forcera à y réfléchir. Si tu ne veux pas participer à cette opération, ce que je comprendrais tout à fait, alors nous ne te forcerons pas à t’y participer. »
Norman s’exprimait sur un ton calme et clair, détachant chaque syllabe.
« On ne te forcera pas à te déplacer dans une autre ville. Nous n’avons qu’une base, et c’est ici que tu résideras, le temps que nous nous assurions que tes pouvoirs sont parfaitement maîtrisés. Une fois cette période terminée, tu seras libre, soit de travailler pour nous, soit de mener une vie normale, en sachant que, dans ce cas de figure, il te sera interdit d’utiliser tes pouvoirs, autrement que dans des situations d’assistance à personne en danger ou de légitime défense. Autrement dit, si tu veux être une justicière, il te faudra travailler pour les autorités chargées d’appliquer le droit. »
Le professeur Xavier ne lui parlait pas plus que cela. Elle n'avait pas beaucoup de contact vers l'extérieur, et les affaires américaines ne l'intéressaient pas. Elle avait bien compris que cette mission semblait importante pour les deux pays. Ils devaient beaucoup attendre de cette mission et de sa réussite, tellement, qu'ils étaient prêts à prendre la première venue pour cette mission. Elle savait aussi que Nina était également sur le feu pour cette mission. Il était possible qu'elle y soit, sans doute qu'elle aurait le droit au même genre de réunion. De ce fait, elle préférait largement être de cette mission pour deux raisons. La première en espérant que Nina n'allait pas avoir besoin de faire une dangereuse mission. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas confiance en elle, mais elle préférait la protéger. La seconde, si Nina y participait, ce serait une torture pour elle de se dire qu'elle était tranquillement dans sa chambre, alors que son amour luttait pour survivre.
"J'ai déjà fait des missions pour l'armée du Japon, et j'ai toujours eu de bons résultats. Je sais bien que mes pouvoirs en appuis peuvent être déterminants pour des missions par exemple de capture, de neutralisation. Je ne suis pas une débutante, je ne viens pas de découvrir mes pouvoirs. Vous pourrez prendre votre décision finale dans une série de tests avant la mission.
Je n'ai aucune information sur cette mission d'ailleurs, mais si vous pensez que ma présence peut être un plus, alors je suis volontaire."
Akiko venait de donner son aval, si tant est qu'il fut nécessaire. Elle ne comptait pas prendre sur elle la responsabilité d'être choisi pour une mission dont elle ne connaissait rien. C'était aux responsables de prendre leurs responsabilités. Elle espérait avoir un minimum d'informations également sur ce qui risquait de se passer.
La jolie brune ne dit rien au sujet de la responsabilité juridique de ses pouvoirs. Ce genre de choses la dépassait complètement. Elle n'avait toujours eu qu'une seule vie, une vie militaire. Elle ne connaissait que ça. Elle ne se voyait pas vivre autrement. Elle regarda alors l'avocat dans les yeux pour lui répondre.
"Si cela peut vous rassurer les personnes présentes ici que je signe mon engagement dans l'armée du Japon, je suis prête à le faire."
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Le gros problème d’Akiko resterait toujours le meurtre qu’elle avait commis dans son enfance, une tâche sanglante qui la poursuivait encore, et qui avait contraint les Japonais à trouver un moyen de contrôler drastiquement les pouvoirs. Deux philosophies complètement différentes et similaires s’opposaient. La conception américaine voulait qu’Akiko contrôle ses pouvoirs afin de les utiliser pour la bonne cause, alors que la conception japonaise, nettement plus conformiste, voyait les êtres exceptionnels, différents, comme une menace. Quand un clou dépasse de la rangée, il faut un marteau pour l’abattre. Ce proverbe était japonais, et résumait très bien la pensée japonaise, hostile aux esprits géniaux, aux individus hors-normes. Le port de l’uniforme scolaire, qui revenait continuellement dans les débats comme une espèce de point Godwin, symbolisait très bien cela. Carol doutait qu’Akiko ait effectué des missions véritablement importantes, car l’armée japonaise était une expression assez vide de sens. Les soldats japonais menaient surtout des missions d’entraînement en coopération avec les troupes américaines, et l’armée japonaise était très virtuelle. De fait, pour parler de l’armée japonaise, on parlait en réalité du JSDF, le Japan Self-Defense Force, ce qui était une manière de rappeler la tradition pacifiste du Japon depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
« Si cela peut vous rassurer les personnes présentes ici que je signe mon engagement dans l'armée du Japon, je suis prête à le faire. »
Les officiels se regardèrent entre eux, sans rien dire sur le coup. Le major japonais parvenait à rester stoïque, mais on sentait dans ses yeux briller une certaine fierté. Carol, elle, savait que ce n’était pas la Akiko qu’elle avait vu avec Nina qui parlait, mais une autre, une sorte de façade automatique qui se déclenchait dès qu’elle tombait sur des militaires. Une Akiko disciplinée, formatée par les Japonais à devenir un masque impénétrable, masquant tous ses sentiments.
« De grâce, Mademoiselle Ito, nous n’en sommes pas encore là. Vous n’avez pas encore eu votre seijin shiki, à ce que je sache. »
Le seijin shiki était une cérémonie que tout Japonais faisait au moment de sa majorité. Un phénomène assez différent des Occidentaux, où le passage à la majorité n’était commémoré par rien de plus qu’une vulgaire lettre. Akiko avait certes 18 ans, mais l’âge légale de la majorité, au japon, était fixé à 20 ans. Elle était donc encore une mineure, ce qui faisait que, théoriquement, le SHIELD n’avait pas le droit de l’engager dans des missions. Le SHIELD était cependant bien connu pour s’arranger avec la loi, et s’appuyait sur la législation des Etats-Unis, où, dans la plupart des États, la majorité civile s’obtenait à l’âge de 18 ans. Le raisonnement avait ces limites, car le SHIELD n’agissait pas sur le sol américain, et Akiko n’était pas une Américaine.
« Libre à vous, après votre formation, de rejoindre les forces japonaises, ce n’est pas la question qui se pose actuellement, lâcha Browning, en consultant le dossier.
- Ce dont je dois m’assurer, intervint Lloyd, c’est de savoir à quel point tu maîtrises tes pouvoirs et tes émotions... Bien que je ne me fasse pas trop de souci pour le second point. »
Restant toujours debout, Carol avait croisé les bras. Le haut-gradé japonais choisit ce moment pour intervenir :
« Vous savez de quoi Ascel... Ito-san est capable. Nous avons certes veillé à contrôler ses pouvoirs, mais nous l’avons aussi formé. Les résultats des tests sont dans...
- Nous avons lu les tests, Major, rassurez-vous, mais là n’est pas la question. Entre soulever des poids d’entraînement, modifier le centre de gravité de certains objets, et affronter des tueurs et des mercenaires. »
Browning se mit à réfléchir brièvement, s’humectant les lèvres.
« Si tu estimes que tes pouvoirs sont prêts, Akiko, il est possible de t’envoyer patrouiller dans la ville... Ce sera une manière pour ton instructrice de voir si tu es capable d’agir efficacement face au danger. »
Lloyd hocha la tête.
« Ceci me semble être une bonne idée, acquiesça-t-il. Bien sûr, il y aura des entraînements au gymnase et en RV, mais il me semble nécessaire, si nous voulons savoir si elle sera apte à participer à l’opération, de l’envoyer patrouiller... Mademoiselle Danvers me semble toute indiquée pour la superviser. »
Les différentes personnes acquiescèrent silencieusement. Norman s’empressa de préciser ce qui allait se passer, puisqu’il était après tout le juriste de la réunion :
« Vous assisterez la police avec l’assistance de Mademoiselle Danvers. Ceci ne posera aucun problème, puisque vous êtes de nationalité japonaise. Mademoiselle Danvers veillera sur vous. »
Rachel eut alors un léger sourire :
« Il va falloir te trouver un uniforme et un nom de super-héroïne, Akiko. »
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« De grâce, Mademoiselle Ito, nous n’en sommes pas encore là. Vous n’avez pas encore eu votre seijin shiki, à ce que je sache. »
Akiko savait que ce n'était pas encore possible, mais elle voulait faire un certain effet. Elle ne voulait pas que ces gens doutent de sa loyauté. Par contre, ils doutaient de la façon dont elle maîtrisait ses pouvoirs. Elle n'en était pas vraiment vexée vu qu'ils ne se connaissaient pas.
La jeune fille ne savait pas trop elle-même si elle serait une combattante efficace. Ses pouvoirs n'avaient rien à voir avec ceux de Miss Marvel ou même ceux de Nina. Elles avaient un potentiel bien supérieur à ce qu'elle n'aurait jamais. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Soit elle pouvait manipuler la gravité jusqu'à une certaine limite, mais cela n'allait pas très loin. Elle n'avait jamais réfléchi aux applications qu'elle pourrait en faire. Le problème ne s'était jamais posé, vu que l'objectif était d'effacer son pouvoir. Cela faisait moins d'une journée qu'elle était débarrassée de ses boucles d'oreilles. Elle n'avait jamais eu besoin de contrôler son pouvoir, les boucles d'oreilles le faisaient pour elle.
- Ce dont je dois m’assurer, intervint Lloyd, c’est de savoir à quel point tu maîtrises tes pouvoirs et tes émotions... Bien que je ne me fasse pas trop de souci pour le second point. »
"Ce n'est pas à moi à juger de ma maîtrise. Vous n'avez qu'à me mettre à l'épreuve."
En disant cela, la mutante craignait tout de même d'affronter des robots tueurs, comme elle avait vu faire dans un entraînement. Pour les armes physiques, elle savait qu'il y avait très peu de chances qu'elle se fasse toucher. Le problème était les armes à énergie ou à base de lumière comme les lasers. Elle ne connaissait qu'une seule chose capable d'infléchir les courbes de la lumière, c'était un trou noir qui générait des champs de gravité d'une puissance phénoménale. Elle savait très bien qu'heureusement, elle n'en était pas capable. À jouer avec le feu, on pouvait se brûler.
Akiko écoutait ce qui se disait sans rien ajouter. Il était vrai que se battre contre un danger immédiat était bien différent que de faire des tests en toute sécurité. Elle ne trouva rien à répliquer, et après tout, elle n'avait rien à y redire. Ils avaient raison. Est-ce qu'une gamine serait capable de neutraliser des guerriers aguerris ?
« Vous assisterez la police avec l’assistance de Mademoiselle Danvers. Ceci ne posera aucun problème, puisque vous êtes de nationalité japonaise. Mademoiselle Danvers veillera sur vous. »
La jolie brunette était restée droite et muette pendant les discussions. Son avenir n'avait jamais été de son choix, faire des patrouilles et aider la police. Elle se demanda bien comment cela allait être accepté par les policiers. Une enfant qui voudrait arrêter des voleurs, elle ne serait sans doute pas prise au sérieux. Est-ce que cela avait une quelconque importance d'ailleurs ?
"Très bien, alors faisons cela. Nous verrons bien comment cela se passe. "
Akiko n'allait pas vraiment avoir peur avec Miss Marvel à ses côtés. Elle avait une entière confiance dans ses capacités et sa volonté de la protéger. Cependant, Iron girl mit quelque chose en avant, quelque chose que seuls les super-héros se trouvaient concernés. Le choix de son identité de façade, sans cela à l'école ou partout ailleurs, cela serait une cohue. Elle devait choisir un nom de scène, comme les stars de la J-Musique et un costume. Soudainement, elle ne put retenir ses joues de rougir en repensant aux tenues habituelles de Miss Marvel ou même de Nina. On allait voir son corps en entier sans pouvoir se cacher, et ce n'était pas vraiment le comble de la discrétion.
"Je ... Oui ... Je suppose que oui. Je ne mettais pas véritablement poser cette question, mais je suppose que c'est obligatoire. Je pense que nous avons un peu le temps pour cela, et il faut y réfléchir. "
Akiko n'était pas vraiment pressée de se retrouver comme nue, avec pour seule protection un fin tissu épousant les moindres de ses formes. Elle aurait presque préféré avoir le pouvoir de se rendre invisible à volonté !
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Serait-il possible que le costume soit la faille d’Akiko ? Rachel et Lloyd la virent rougir, ce qui amena un léger sourire sur els lèvres de Lloyd, qui devait probablement s’imaginer le costume parfait à mettre sur le corps de la Japonaise réservée. Concrètement, le costume n’était pas une obligation, et Akiko pouvait tout à fait avoir un simple uniforme de police, mais, comme elle était encore mineure, le SHIELD préférait autant que son identité reste secrète... De plus, Rachel pensait qu’une adolescente comme Akiko préférait certainement être une super-héroïne qu’une sorte de stagiaire assistant la police. Carol leur en était reconnaissante. Ils avaient rapidement compris qu’Akiko n’avait pas vraiment eu d’enfance, et que, même si elle ne le disait pas, ceci expliquait pourquoi ses résultats étaient en baisse, et pourquoi le JSDF avait estimé qu’il fallait que les choses changent. Les Japonais ne comptaient pas lâcher si facilement leur projet Asceltys, mais ils voulaient que ce projet soit rentable.
« Nous avons nos propres tailleurs... Et il y a un logiciel dans l’ordinateur de ta chambre qui te proposera des modèles, expliqua Lloyd. À toi de choisir la tenue que tu préfères, mais, effectivement, rien ne t’y oblige. »
L’absence d’enthousiasme du major japonais était un autre argument allant dans ce sens : les Japonais n’avaient pas, sur ce point, la fantaisie des Américains, et ce quand bien même leur pays était l’Archipel de tous les possibles et de toutes les fantaisies. Il n’y avait qu’au Japon qu’il existait dans la littérature un super-héros combattant le crime en culotte et en bas-résilles, Hentaï Kamen. Pour autant, le JSDF tenait à un minimum de crédibilité, et ne tolérait la présence d’individus en tenues bariolées que parce qu’ils étaient nécessaires au maintien de la sécurité dans la ville. En l’état actuel des choses, la réunion se terminait.
« J’espère que vous vous plairez ici, Mademoiselle Ito, glissa Browning. Nous avons pris note de votre volonté de participer à la mission sur Okinawa. Pensez à suivre les ordres quand vous serez en mission dans les rues de la ville, et nous verrons quoi faire de vous. »
Browning referma le dossier ouvert devant lui, et se redressa un peu.
« Messieurs-dames, je vous remercie pour votre ponctualité. Je vous souhaite une bonne soirée. »
Browning se releva, et on entendit le raclement des chaises, les différents protagonistes se levant. Le major japonais fut le premier à se rapprocher d’Akiko, et la salua, lui certifiant qu’il allait suivre avec grand intérêt les progressions d’Akiko auprès des Américains. Carol restait en retrait, et il ne resta bientôt plus, dans la pièce, que Rachel, elle, et Akiko. Rachel marchait également avec le dos rigide, un signe qu’elle était bien une Hawkes, une fille de militaires, vivant dans une famille de militaires depuis des générations.
« Et bien, ça s’est plutôt bien passé, ma foi, glissa Rachel, manifestement rassurée. Je pense que tu as bien mérité un peu de repos, Akiko, non ? Au fait... Appelle-moi Rachel. »
Carol aurait bien embrassé Rachel, mais elle savait que la femme ne l’aurait jamais fait en public, dans une base militaire. Le trio finit donc par sortir.
« Je pense qu’il est temps de te laisser en paix pour ce soir, Akiko... Je ne voudrais pas que tu fasses une overdose de ma présence » plaisanta Carol.
Elle se disait aussi qu’Akiko devait avoir d’autres choses de prévues.
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Akiko remarqua bien facilement les regards de Carole et de l'homme. Le premier n'était pas vraiment un problème, mais le second était gênant pour l'adolescente. Elle regarda alors la table à la recherche d'on ne sait quoi. Elle avait l'impression d'être déshabillée par ce regard d'un homme. Elle n'avait pas du tout l'habitude qu'un homme la regarde. Elle n'avait même pas été proche d'un homme quel qu'il soit. Peut-être le hasard de la vie, mais elle avait une première petite amie, et c'était une femme.
La jeune mutante était dans le plus pur style japonais. Elle ne montrait jamais aucune ne faille, aucun sentiment en public. Si elle devait pleurer, c'était dans l'intimité et rien d'autre. Elle n'avait avant de rejoindre le SHIELD jamais eut le choix sur sa vie. C'était quelque chose de nouveau pour elle qu'elle ne maîtrisait pas vraiment. Sans doute que le milieu militaire japonais n'était pas adapté pour une jeune enfant. Cela ne devait pas aider au développement de la personne à proprement parler, même si les militaires japonais ne s'étaient pas vraiment posé cette question.
« Nous avons nos propres tailleurs... Et il y a un logiciel dans l’ordinateur de ta chambre qui te proposera des modèles, expliqua Lloyd. À toi de choisir la tenue que tu préfères, mais, effectivement, rien ne t’y oblige. »
"Bien monsieur, je regarderais ce soir pour voir ce qu'il faut faire."
D'un côté sa simple phrase était une habile échappatoire comme quoi elle n'avait pas le choix. Elle devait faire un costume, c'étaient les règles américaines. D'un autre côté, cela l'arrangeait beaucoup de cacher son identité. Elle ne voulait pas se faire harceler à l'école, dans la rue ou autres. Le côté star ne l'intéressait absolument pas. Elle voulait une vie discrète, sans problème et côtoyer des personnes qui l'apprécieraient pour elle et pas pour ce qu'elle est. Jusqu'à aujourd'hui, son pouvoir était plus une plaie qu'un réel avantage. À cause de son pouvoir, elle avait eu une vie recluse, en dehors de tout. Quelque part sa timidité avait peut-être été forgée par ce milieu militaire masculin, qui n'avait qu'un but gommer les angles.
Akiko écouta la fin de la réunion sans rien dire. Elle se contenta de hocher la tête simplement lorsque le major Browning s'adressa directement à elle. Elle s'inclina respectueusement encore plus bas envers le major japonais. c'était naturel chez elle de montrer que c'était son supérieur, simplement une question de politesse. Elle pensa qu'elle avait bien agi pour son pays à cette réunion. Elle devrait se méfier quand même des réactions étranges, cette petite guéguerre entre le SHIELD et le Japon. Quoi qu'il en soit, son allégeance ne faisait aucun doute.
« Et bien, ça s’est plutôt bien passé, ma foi, glissa Rachel, manifestement rassurée. Je pense que tu as bien mérité un peu de repos, Akiko, non ? Au fait... Appelle-moi Rachel. »
"Pourquoi cela risquait de mal se passer madame ?
Ho heu, oui en effet. La journée a été longue, je vais aller dans ma chambre me reposer. "
« Je pense qu’il est temps de te laisser en paix pour ce soir, Akiko... Je ne voudrais pas que tu fasses une overdose de ma présence »
"Ho non non ! J'apprécie votre présence, vos conseils et votre expérience dans ce domaine sensei. Ce sera un immense honneur de faire équipe avec vous dans ses "patrouilles". "
Akiko se dit que ce ne risquait pas d'être très palpitant de suivre une patrouille de police dans son travail. En même temps, elle n'était pas là pour vivre une formidable vie d'action, mais être utile à son pays. Elle avait quartier libre, s'était étrange de se dire qu'elle n'avait pas fini sa journée dans un laboratoire ou une autre salle de test.
"Non, mais franchement .... il ne peut pas avoir un uniforme de super-héros en doudoune et pantalon large ? C'est obligatoire d'être comme nue face à nos ennemis ? Ou une armure tiens ! "
Akiko disait cela en regardant Rachel, presque jalouse finalement. Elle n'avait pas trop à se poser de questions vestimentaires, elle !
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Senseï ? Même Rachel ne put retenir un léger sourire amusé en voyant la manière dont Akiko avait qualifié son amie. Carol ne dit rien, souriant légèrement, en voyant que les réflexes d’Akiko reprenaient, comme d’habitude, leur place. Carol aurait presque cru à une sorte d’endoctrinement. C’était un tempérament assez typique des Japonais : entièrement fermés, froids... Tous les Japonais n’étaient pas comme ça, mais, de ce que Carol savait de ce peuple, les femmes japonaises étaient traditionnellement élevées ainsi, à ne rien dire, à ne rien montrer de leurs sentiments. On lui avait expliqué que ce n’était pas une question de misogynie, fondamentalement, mais une conception des rapports sociaux. L’homme, dans la civilisation orientale classique, était le membre qui sortait du couple, celui qui entretenait la maison en ayant un travail, en rapportant de l’argent, alors que la femme était conçue comme la maîtresse de maison, se chargeant des activités internes de la famille, de l’éducation des enfants, de l’entretien du mobilier... Il aurait été naïf de croire que le rapport entre les deux sexes était égalitaire, car le chef de famille restait l’homme, le père, qui pouvait diriger. Bien que le Japon se soit démocratisé et occidentalisé, des femmes comme Akiko étaient encore légion, ce qui avait généralement le don d’agacer les forces du SHIELD, surtout féminines... Bien sûr, les Etats-Unis n’étaient pas un exemple en terme d’égalité sexuelle, mais il avait toujours été très américain, et même très occidental, de donner des leçons aux autres, et de ne pas les appliquer par la suite.
Visiblement, l’idée d’un costume perturbait Akiko, qui s’exprimait un peu plus ouvertement face à Carol et à Rachel, confirmant ce que Carol supposait : face aux hommes, elle était instinctivement plus réservée. Voilà qui n’allait pas faire plaisir à Lloyd, mais, le connaissant, l’agent spécial y verrait sûrement un défi intéressant à relever.
« Non, mais franchement... Il ne peut pas avoir un uniforme de super-héros en doudoune et pantalon large ? C'est obligatoire d'être comme nue face à nos ennemis ? Ou une armure tiens ! »
Carol sourit légèrement.
« Tu n’as pas envie d’être une justicière sexy allant combattre le crime ? la taquina-t-elle. Quitte à prendre une identité secrète, autant avoir des formes moulantes...
- Je ne suis pas sûre que tu sois un bon exemple pour la jeunesse, Carol...
- C’est tant mieux, car je n’ai jamais prétendu l’être. En revanche, Akiko... Évite de m’appeler ‘‘senseï’’, ça me vieillit. À la rigueur, tu peux m’appeler ‘‘Maîtresse’’, même si je n’ai pas la tenue appropriée... »
Rachel soupira faiblement, avant de secouer la tête, comme si elle trouvait l’idée absurde. Il fallait bien que Carol détende l’atmosphère, après tout. Elle sentait toute la nervosité d’Akiko. Carol tendit l’une de ses mains gantées pour lui caresser les cheveux. Elle reprit alors, sur un ton plus sérieux :
« De toute manière, rien ne te force à opter pour un costume moulant, ni même à en choisir un... C’est juste une sorte de fantaisie avant tout. Il te sert à protéger ta vie privée entre autres choses, et à avoir une double identité, mais, si tu n’en veux pas, ce n’est pas un problème. »
Carol se mit à marcher. Rachel resta à côté d’Akiko, bras croisés. Silencieusement, elle observait le dos et les fesses de Carol, et commenta, faisant ses propres observations :
« Je comprends tes hésitations, j’ai toujours trouvé que ce genre de tenues étaient relativement indécentes, et n’avaient pas leur place au sein de l’armée... Mais il paraît que mon armure est également sexy, alors je suis assez mal placée pour critiquer. »
Rachel haussa les épaules. En étant moins psychorigide, elle aurait probablement fait une remarque sur le fessier de Carol, d’autant plus que cette dernière adoptait une démarche légèrement sexy, en roulant des hanches.
« N’oublie pas que tu n’es pas confinée dans cette base, Akiko. Il y a souvent des cars qui font la navette entre la base et la ville. »
Rachel faisait cette précision, car, en grande amatrice des bases militaires, elle savait que ce n’était vraiment pas l’endroit idéal pour s’éclater et se détendre. Ce soir, d’ailleurs, elle ne comptait pas rester dans la base. Elle allait inviter Carol à manger, et à faire un rodéo aérien avec son armure et avec ses superpouvoirs. Quitte à avoir comme amante une superhéroïne, autant en profiter un peu pour faire des activités superhéroïques.
« J’ai cru comprendre que tu étais proche de Psychic Girl... Nina. Je t’aurais bien indiqué des endroits où aller se promener le soir, mais je crains fort qu’une jeune fille comme toi soit rapidement dépassée. Dans tous les cas, je suis heureuse de t’avoir avec nous, Akiko. »
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Il était évident que pour Akiko, l'homme était une créature spéciale. Impénétrable, dure, froid, c'était lui qui dirigeait et prenait les décisions, surtout dans l'armée. Elle n'avait pas eu d'exemple bien différent de cette définition. Sa vie se résumait très facilement, un peu d'école qui ne l'intéressait plus, l'armée avec ses missions, tests et examen, et puis rester dans sa chambre avec son pc ou son mp3. Elle vivait recluse du monde, bien heureuse apparemment comme cela. Quelqu'un avait fait une brèche dernièrement, c'était Nina.
« Tu n’as pas envie d’être une justicière sexy allant combattre le crime ? la taquina-t-elle. Quitte à prendre une identité secrète, autant avoir des formes moulantes...
- Je ne suis pas sûre que tu sois un bon exemple pour la jeunesse, Carol...
- C’est tant mieux, car je n’ai jamais prétendu l’être. En revanche, Akiko... Évite de m’appeler ‘‘senseï’’, ça me vieillit. À la rigueur, tu peux m’appeler ‘‘Maîtresse’’, même si je n’ai pas la tenue appropriée... »
"Dois-je réellement répondre à cette question Miss Denvers ? Une justicière pourquoi pas, si je peux aider les gens avec mon pouvoir .... Cela sera sans doute une bonne chose ! Après effectivement, je n'ai pas tellement envie que l'on me reconnaisse, j'essaierais de faire quelque chose de ne pas trop ... visible. "
La jeune adolescente commença à réfléchir à différentes possibilités, mais lorsqu'elle regardait dans la même direction que Rachel Miss Marvel, elle se rendait compte comment on la regarderait. Elle rougit fortement sans pour autant manquer le spectacle. Elle se souvenait encore que Carole l'avait embrassée devant tout le monde après s'être envoyé en l'air jusqu'à la base.
"Et bien si c'est le titre de sensei que vous n'aimez pas, vous serez sempai alors. C'est sans doute plus proche d'ailleurs. Vous savez au Japon, on aime bien mettre des titres à tout le monde.
Merci pour le temps que vous avez prit pour me guider sempai, je vous en suis reconnaissante. "
« N’oublie pas que tu n’es pas confinée dans cette base, Akiko. Il y a souvent des cars qui font la navette entre la base et la ville. »
"Ho heu, oui oui."
Akiko avait répondu sans grande conviction. Elle n'était guère habituée à sortir, voir un flot d'étranger autour d'elle. Et puis à part Nina, avec qui elle sortirait ? Elle aurait sans doute beaucoup d'amis et de gens à voir. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien d'ailleurs dire à ces gens ? Rien du tout ! C'était comme s'ils n'étaient pas du même monde. Elle passerait sans doute sa soirée entière sur l'ordinateur entre jeux vidéo et sa tenue de super héroïne.
« J’ai cru comprendre que tu étais proche de Psychic Girl... Nina. Je t’aurais bien indiqué des endroits où aller se promener le soir, mais je crains fort qu’une jeune fille comme toi soit rapidement dépassée. Dans tous les cas, je suis heureuse de t’avoir avec nous, Akiko. »
"Je vous remercie, c'est un honneur de faire partie de ce groupe. Oui en effet, on est assez proche. Ne vous en faites pas, ça ira. "
Akiko trouva étrangement simpliste son nom de super-héros, après tout, allait-elle faire beaucoup mieux ? Elle écouta les réponses, avant d'aller vers sa chambre. Elle passa de nombreuses heures rien qu'à chercher un nom. Il devait être accrocheur et facile à retenir. Elle chercha quelque chose d'original, mais finalement, elle se rabattit sur un nom à base de son pouvoir. Gravitia !
Pour la tenue, ce fut encore plus long. Elle ne put se défaire de la tenue super-sexy et proche du corps, le logiciel de conception n'étant rempli que de ce genre de vêtements. Quelque part, elle prit des éléments de la tenue de Miss Marvel avec un masque approchant et sa ceinture rouge. Elle choisit un signe très asiatique, un dragon. Elle choisit d'avoir une cape noire dans l'espoir de se cacher un peu.
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« Qu’est-ce que tu en penses ?
- Très belle vue...
- Je ne parlais pas de ça... Même si la vue est belle. »
Carol hocha la tête. Rachel ne pouvait s’empêcher de repenser au boulot. Elle mordit dans son Big Mac, assise sur la pierre en observant le coucher de soleil.
« Je pense qu’elle est timide...
- C’est une remarque judicieuse, Carol, mais je crois que je l’avais déjà réalisé.
- Je pense qu’elle sera un bon élément, poursuivit Miss Marvel. Elle est motivée, et je crois qu’elle a envie de faire ses preuves...
- Au moins, elle ne boit pas, elle... »
La petite pique fit froncer les sourcils de Caorl, qui leva les yeux vers Carol. Debout, la femme était dans son armure rouge, qu’elle avait déplié ici et là, lui permettant de respirer, et de ne pas parler à travers une voix automatique, qui lui donnait l’impression d’être un robot échappé du 25ème siècle. Les deux femmes s’offraient un dîner très romantique, puisqu’elles étaient en train de piller un sac récupéré au McDo, comprenant des nuggets, des frites, des Big Mac, et des boissons. C’était un McDo américain, rien à voir avec celui de Seikusu. La nourriture était bien plus grasse.
« Je dirais même qu’elle est encore plus coincée que toi... »
Rachel sembla s’offusquer en se retournant.
« Coincée, moi ?! »
Carol haussa les épaules, comme si la réponse allait de source, et était évidente.
« Tu es une Hawkes, trésor. »
Rachel soupira, tandis que Carol terminait son hamburger. Elle se frotta les mains, et entreprit de se relever. Devant elles, le désert brûlait à perte de vue. Le soleil était en train de se coucher sur l’Égypte, et elles se tenaient au sommet de la Grande Pyramide de Khéops. Des individus marchaient en contrebas, ne les voyant probablement pas. Ça, c’était romantique. Quitte à manger sur le toit de l’une des Sept Merveilles du Monde, autant le faire avec un repas rapide à faire et à transporter.
« Mouais... Je suppose que ça répond à tout... »
Carol ne dit rien de plus, avalant désormais des nuggets.
« Tu penses qu’elle pourra participer à l’opération sur Okinawa ?
- Son pouvoir pourrait nous être très utile... Mais les Japonais ne l’ont pas vraiment essayé... Il faudra voir comment se dérouleront les entraînements dans la base demain. »
La blonde hocha la tête. C’était exactement ce qu’elle pensait. Bien malgré elle, Carol était finalement retournée à la case départ, en travaillant de nouveau pour l’armée... Le serpent se mordait la queue.
*Il faut croire que je ne peux faire que ça, après tout...*
L’entraînement d’Akiko allait commencer à neuf heures du matin, afin de lui laisser le temps de manger. Il y avait un réfectoire commun, mais Akiko avait peu de chances d’y trouver Carol qui, de manière générale, préférait dormir chez elle. Certes, son appartement n’était pas terrible, mais c’était toujours préférable que de dormir dans la caserne. Akiko était attendue dans l’un des gymnases d’entraînement pour neuf heures, et Carol y serait, désormais en vêtements civils, sa tenue de super-héroïne sous ses vêtements normaux.
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Akiko s'était couchée un peu plus tard qu'elle aurait voulu, mais des événements incontrôlables avaient eu lieu. Elle savait qu'elle avait rendez-vous à 9 h tapantes pour son premier entraînement au shield. Elle n'y serait pas en retard, cela c'était certain. Elle avait mis le réveille à 7 h du matin le temps de faire tout ce qu'elle voulait avant l'entraînement, d'autant plus qu'elle ne connaissait pas bien la base. Elle passa la tête en dehors de sa chambre, mais malheureusement, il y avait déjà pas mal de monde qui allait et venait dans les couloirs. Elle soupira, elle n'avait pas trop le choix.
La jeune adolescente sortit alors de sa chambre en pyjama, mal coiffé, dégoûtante, en serrant fortement sa trousse de toilette contre sa menue poitrine. Elle se dépêcha de marcher à toute vitesse vers la salle de bains collective. C'était une des joies des bases militaires, il y avait très peu d'intimité. En entrant dans la salle de bains pour femme, il y en avait déjà plein à pied d'œuvres. C'étaient toutes des adultes, contrairement à votre servante. Elle était habituée, mais des regards intrigués se tournèrent vers elle.
La mutante releva la tête et ignora joyeusement tout le monde ne disant rien du tout. Elle se dépêcha d'aller s'enfermer dans une douche afin d'être tranquille. Personne ne posa cependant des questions à la jeune fille. Elle décida par acquis de conscience de générer autour de la porte un champ de gravité positif dix fois supérieure à la normale. C'était quelque chose de très basique pour elle. Cela n'utilisait pas son énergie, qui allait être à rude épreuve aujourd'hui. Si quelqu'un comptait entrer, elle aurait déjà beaucoup de mal à approcher la main de la porte, et la porte lui semblerait peser des tonnes.
Ce qu'Akiko put remarquer facilement, c'était que la plupart parlaient américain. Elle se dépêcha de se laver. Elle n'aimait pas du tout cette situation, toute nue sous la douche avec plein d'inconnues. Elle se sécha dans la douche, s'habilla entièrement, puis sortit de la douche, libérant la porte du champ de gravité.
Certaines militaires étaient toutes nues à se laver les dents. Ce fut alors toute rouge que la jeune mutante se rapprocha des glaces. Elle préféra faire genre, elle ne voyait rien, avec des œillères. Elle devait se mettre sur la pointe des pieds pour se laver les dents, afin de se voir dans le miroir. Elle croisa le regard d'une militaire en culotte, mais fuit rapidement son regard.
"Tu fais quoi dans cette base petite ? Tu es une nouvelle recrue ?"
La question n'était pas nécessairement agressive, mais Akiko n'osa répondre à la militaire. Elle se pressa de se rincer la bouche afin de filer à l'anglaise rapidement.
"Veuillez m'excuser !"
Akiko esquiva les militaires comme un slalom au ski. Elle quitta la pièce en pyjama avec un pas fort rapide. Elle se retourna histoire de voir si elle était suivie mais rien. Elle devait se faire des films toute seule. Elle soupira grandement en rentrant dans sa chambre le cœur battant rapidement. Elle s'habilla avec son éternel jogging vert militaire, et se dirigea vers la cantine. Elle avait largement le temps avant d'arriver à la salle d'entraînement.
La Japonaise observa la cantine. On pouvait facilement voir que le SHIELD était d'abord américain. Beaucoup de nourriture étaient très grasses, et peu appétissantes pour une Japonaise pure souche. Elle prit son temps pour prendre du ris, quelques fruits afin de bien débuter la journée. Elle soupira doucement sans émettre de commentaire. Elle n'était pas du genre à faire étalage de ce qu'elle pensait devant qui que ce soit. Elle mangea rapidement comme si sa vie en dépendait. Elle était assez angoissée, il fallait dire. Les images des entraînements qu'elle avait pu voir lui revenaient en tête. Elle espérait tout de même que ce ne serait pas du même acabit. Elle ne pouvait pas non plus prétendre au même entraînement sur cible comme Nina. Cela faisait quelque temps qu'elle réfléchissait à certaines applications de son pouvoir, il n'y avait qu'une seule limite, son imagination.
Akiko se pressa d'aller devant la salle d'entraînement. Elle avait une demi-heure à attendre maintenant du coup. Elle était venue bien trop tôt. Elle espérait voir grâce aux vitres à l'intérieur. Peut-être pourrait-elle deviner par quoi elle commencerait ? Elle se dit que malgré son choix sur l'ordinateur de sa tenue et de son nom de super héroïne, elle devait avoir quelques jours voir des semaines avant de voir la couleur de son costume. C'était déjà ça ! Elle ne se promènerait pas devant tout le monde en bas résille ! Du moins, elle l'espérait au fond d'elle-même.
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Le sergent Carus (http://mckadesinsanity.deviantart.com/art/Commission-Carus-369334895) avait jadis travaillé comme instructeur aux Etats-Unis. Il avait été un Marine très talentueux, et avait fini par se retrouver au service du SHIELD, ses états de service ayant parlé pour lui. Il ne le disait pas ouvertement, mais Carus était un grand amateur de comics. D’origine irlandaise, il appréciait tout naturellement les pubs et les belles femmes, tout en vomissant sa haine des Anglais. Carus était naturellement un grand fan de U2, et un adorateur de la France. Il fallait s’attendre à se recevoir une droite si on commettait l’erreur de le qualifier d’Anglais. C’était lui qui se chargerait d’entraîner Akiko. Il arriva un peu en avance, mais pas autant qu’Akiko, et fut donc étonné de la voir là, prête, dans le vestiaire.
« Waaw... Et bien, tu es tombée du lit, toi... Akiko, je suppose ? Je suis Carus... Sergent Carus... C’est moi qui vais m’occuper de ton instruction. »
Carus fit le salut militaire. Il portait un pantalon militaire et un haut noir, avec une veste en cuir marron. L’homme était plutôt bien habillé, et déverrouilla l’accès au gymnase.
« Allez, installe-toi, je vais aller préparer les machines... Carol n’est pas encore arrivée, à ce que je vois. »
Les lumières s’allumèrent progressivement dans une belle pièce relativement vide. Il y avait des bancs dans les coins, et l’écho résonnait. Carus s’avança vers une autre porte, qui lui permit d’entrer dans un petit bureau, d’où il pourrait programmer l’entraînement. Il ne comptait pas encore le lancer, bien sûr, mais il fallait au moins allumer les machines. Il appuya sur quelques boutons d’alimentation, en profitant pour retirer sa veste. On disait qu’Akiko était du genre timide, fermée, et c’était vrai. Elle était très en avance, et ils allaient donc pouvoir commencer avec un quart d’heure d’avance.
« Bon ! s’exclama Carus en frappant dans ses mains. J’ai rejoint cette base il y a environ quelques mois, et je fais partie des sergents-instructeurs. Comme c’est un entraînement assez simple, ce matin, il n’y aura que toi, moi, et Carol. Il existe plusieurs salles d’entraînement, et, selon les pièces, il y a des salles d’observation pour les spectateurs. »
Carus lui présenta les choses de manière sommaire.
« Chaque entraînement commencera toujours par des exercices physiques, vu que tu dois être un agent de terrain. Ensuite, tout dépendra de ton niveau, et de ta grille d’évaluation... Mais je laisserais Carol ou d’autres t’expliquer ça plus en détail. En gros, l’évolution de chacun de nos super-agents fait l’objet d’une grille d’évaluation qui nous permet de suivre votre progression, et, en conséquence, de vous assigner à différentes tâches. C’est un système de niveaux, si tu préfères. En atteignant le Niveau 2, un super-agent peut participer à des missions de routine, et, à partir du Niveau 3, être affecté à des missions spéciales, difficiles, nécessitant une bonne maîtrise de ses capacités. »
Carus lui expliqua qu’Akiko pouvait avoir accès à cette grille depuis l’Intranet local.
« Comme tu as déjà reçu une formation par les Japonais, le début ira vite... Je te soumettrais à des tests sommaires, pour voir de quoi tu es capable. En gros, je vais utiliser la console que j’ai allumé pour programmer des exercices de tir, et tu devras utiliser ton pouvoir pour augmenter la gravité des balles, et ainsi les ralentir. Rassure-toi, ce seront des balles à blanc. Ensuite, on avisera... Je te ferais peut-être faire un peu de RV, les élèves aiment bien ça, généralement. Ça te dit ? »
Carol n’était toujours pas arrivée. Elle tenait toujours à montrer qu’elle n’était pas au service de l’armée, en se débrouillant pour n’arriver jamais à l’heure.
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« Waaw... Et bien, tu es tombée du lit, toi... Akiko, je suppose ? Je suis Carus... Sergent Carus... C’est moi qui vais m’occuper de ton instruction. »
L'attitude de cet homme était tout ce qu'il y avait de militaire, pour preuve, il fit un salut. Immédiatement et malgré son âge, Akiko y répondit en attendant un signe pour pouvoir se mettre au repos. Après tout, elle était sans grade donc nécessairement inférieur à lui.
"Oui, je suis Akiko Ito, prête pour l'entraînement monsieur ! Je suis honorée que vous soyez mon instructeur monsieur ! J'étais pressée de procéder à ces exercices monsieur. "
« Allez, installe-toi, je vais aller préparer les machines... Carol n’est pas encore arrivée, à ce que je vois. »
"Non, je ne l'ai pas vue monsieur. Elle doit venir ? "
Akiko se dit que cet homme devait bien connaître Miss Marvel pour l'appeler par son prénom. Elle se demanda un instant s'il y avait quelque chose entre eux, mais cela ne la regardait pas vraiment après tout. Elle devait se concentrer sur ce qui allait arriver. Elle suivit le sergent dans la salle en regardant à droite à gauche.
La mutante jouait avec une mèche de cheveux en regardant la salle. Elle était totalement vide, et ce n'était pas les bancs qui allaient lui permettre de comprendre ce qui allait se passer. Elle n'alla pas voir ce qui se passait dans ce petit bureau, cela ne la regardait pas. Elle regarda l'homme revenir apparemment bien en forme et motivé.
« Bon ! s’exclama Carus en frappant dans ses mains. J’ai rejoint cette base il y a environ quelques mois, et je fais partie des sergents-instructeurs. Comme c’est un entraînement assez simple, ce matin, il n’y aura que toi, moi, et Carol. Il existe plusieurs salles d’entraînement, et, selon les pièces, il y a des salles d’observation pour les spectateurs. »
"Quand s'est plus compliqué comme entraînement, il y a plus de personnes ? Je suis techniquement arrivé hier, mais je suppose que vous avez lu mon dossier. "
« Chaque entraînement commencera toujours par des exercices physiques, vu que tu dois être un agent de terrain. Ensuite, tout dépendra de ton niveau, et de ta grille d’évaluation... Mais je laisserais Carol ou d’autres t’expliquer ça plus en détail. En gros, l’évolution de chacun de nos super-agents fait l’objet d’une grille d’évaluation qui nous permet de suivre votre progression, et, en conséquence, de vous assigner à différentes tâches. C’est un système de niveaux, si tu préfères. En atteignant le Niveau 2, un super-agent peut participer à des missions de routine, et, à partir du Niveau 3, être affecté à des missions spéciales, difficiles, nécessitant une bonne maîtrise de ses capacités. »
"Tout le monde peut voir le niveau de tout le monde alors ? J'ai déjà une estimation de mon niveau ? "
Akiko était curieuse, mais si on lui disait non, elle n'en ferait pas toute une histoire. Des notes comme à l'école, ce ne sont pas ce genre de choses qui lui manquait. Cependant, elle espérait bien avoir une très bonne note dès le départ. Elle allait nécessairement être en compétition avec les autres super-agents.
« Comme tu as déjà reçu une formation par les Japonais, le début ira vite... Je te soumettrais à des tests sommaires, pour voir de quoi tu es capable. En gros, je vais utiliser la console que j’ai allumée pour programmer des exercices de tir, et tu devras utiliser ton pouvoir pour augmenter la gravité des balles, et ainsi les ralentir. Rassure-toi, ce seront des balles à blanc. Ensuite, on avisera... Je te ferais peut-être faire un peu de RV, les élèves aiment bien ça, généralement. Ça te dit ? »
L'adolescente réalisa que l'on allait ensuite lui tirer dessus, certes avec des balles à blanc mais quand même ! Cela commençait très fort par rapport aux exercices de l'armée japonaise. Elle était plutôt habituée au lever de poids, tests de résistance, qu'une réelle simulation de combat. Elle n'était pas de nature violente. Elle ne recherchait pas nécessairement le combat malgré qu'elle ait un pouvoir. Toute la situation ne lui avait pas du tout monté à la tête, il fallait dire que l'environnement japonais n'était pas facile pour ce genre de choses. Et puis avoir un pouvoir ne lui avait pas du tout facilité la vie, bien au contraire. Elle pensait presque que c'était une malédiction.
"Bien monsieur, oui monsieur."
Akiko n'était pas du genre à contester les décisions de son instructeur. S'il pensait qu'il fallait faire ce genre d'entraînement, alors elle le ferait. Elle ne contestait jamais les ordres, même les plus stupides.
Gravitia, comme elle avait choisi son surnom de super-héroïne, allait faire les exercices d'échauffement qu'on lui avait appris de A à Z. Elle commença par faire un petit footing le long du bord du gymnase. Elle n'avait pas trop de problèmes avec des exercices de ce genre, mais elle n'était pas tellement physique. Si elle avait du mal dans une épreuve physique particulière, elle utiliserait son pouvoir. Mais là le but était différent, il fallait réveiller son corps endormit. Après tout, on allait lui tirer dessus.
Après un tour de gymnase complet, Akiko commença à faire tout en courant des exercices d'assouplissement. Des mouvements de bassin à droite puis à gauche. Elle s'arrêta un bref moment pour se pencher en avant en touchant ses pieds. Après quelques tours de piste, elle était à peine essoufflée, elle se sentait bien. Elle se dirigea devant le sergent se mettant au repos.
"Je suis prête à commencer monsieur."
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Carus comprit rapidement qu’Akiko lui donnait encore plus de « Monsieur » qu’un Irlandais ne se saoulait la gueule dans un pub de Dublin. Carus n’était pas surpris. On disait la jeunesse insolente et méprisante, se moquant des institutions, mais le sergent savait qu’il y avait, comme toujours, des degrés variables, surtout au Japon, où l’adolescence avait peut-être tendance à être trop respectueuse des pouvoirs publics, de l’ordre établi, et à ne jamais contester les règles établies. C’était un débat dans lequel l’homme ne voulait surtout pas tomber. Il était là pour former Akiko, et, tant que cette dernière suivrait ses instructions, sans essayer de faire de zèle, il n’en demandait pas plus.
« Il n’y a encore aucune estimation de ton niveau, lui répondit-il, faisant suite à l’une de ses questions. Nous avons des indications fournies par les Japonais, mais, et ce n’est pas une critique envers ton pays, Akiko, le Japon n’est pas encore formé pour appréhender réellement la formation des mutants. Cependant, j’ai tenu compte de ce qu’ils t’avaient fait faire pour préparer un test avec des armes. Autrement, nous aurions eu des essais avec des mannequins, des poutres à abaisser en alourdissant leurs champs de gravité, ce genre de choses... Mais ça aurait été assez chiant, pour être honnête. »
Le phénomène des mutants était surtout apparu aux Etats-Unis, ce qui avait quelques explications logiques. C’était une terre d’immigration, après tout, le melting pot. Il y avait plusieurs centaines de millions d’habitants, et, de plus, les Etats-Unis étaient un régime démocratique fondé sur la liberté des concitoyens. Le Japon, par exemple, avait une philosophie très conformiste, qui écrasait les initiatives personnelles au profit de l’intérêt collectif. Les mutants se cachaient, et réussissaient, pour la plupart, à enterrer leurs pouvoirs. En Chine et en Inde, les deux pays les plus peuplés du monde, on retrouvait des logiques similaires. La Chine était un pays vaste, mais dirigée par une dictature, et le phénomène des mutants avait donc pu aisément se contrôler. L’Inde, elle, fonctionnait encore sur un système de castes très présent, qui faisait que les Indiens hésitaient à montrer leurs pouvoirs. De plus, un autre argument expliquant l’explosion des mutants en Amérique venait du fait que ce pays était un brassage des cultures, où de nombreuses civilisations se côtoyaient et coexistaient dans un grand ensemble. Ceci avait favorisé le rapprochement d’individus relativement différents, et donc l’émergence d’êtres paranormaux.
Quoiqu’il en soit, de manière générale et communément admise, le SHIELD était très avancé dans la formation et l’apprentissage des mutants, ainsi que dans leur insertion sociétale. Pour ça, le SHIELD se reposait énormément sur les méthodes d’apprentissage fournies par l’Institut Xavier, qui faisait figure de référence dans le domaine de l’insertion sociale des mutants.
Le temps qu’Akiko fasse ses exercices physiques, Carol était arrivée. Elle portait un jean, un débardeur blanc, et une veste relativement ordinaire. Elle restait dans son coin, retirant son veste, observant Akiko.
« Okay, Akiko ! Je vais aller déclencher les machines. Rappelle-toi que ce ne sont que des tirs avec des balles blanches. Ça te fera un peu mal, mais ce n’est pas mortel. »
De la tête, Carus avait salué Carol, qui tenait dans sa main un gobelet en plastique abritant un chocolat chaud très lacté. Se lever tôt était instinctif pour elle, après toute une formation. Même quand elle se bourrait la gueule, elle se réveillait toujours entre huit et neuf heures du matin, son horloge biologique étant totalement formatée sur ce point. Carus rentra dans la bicoque, et démarra les programmes.
« Courage, Akiko ! » la motiva Carol, amusée devant le sérieux d’Akiko.
Elle était sûre qu’Akiko avait passé sa soirée à utiliser le programme fourni dans son ordinateur pour faire des esquisses et des croquis pour son costume. Carol avait hâte de voir le résultat. Elle entendit alors un bruit, et une tourelle sortit d’un panneau coulissant du mur, portant une sorte de carabine
« Je suppose que les Japonais ont du t’expliquer comment marcher la gravité, et le lien entre la vitesse et l’attraction gravitationnelle d’un corps. La balle que ce canon va larguer est similaire à celle d’un calibre .223 Remington. C’est une balle de fusil de chasse, mais elle est très utilisée au sein de l’armée. Il te faudra agir très rapidement pour arrêter les balles. Je ne pense pas que tu y arriveras dès ton premier essai. »
La vitesse sera le principal problème de cette balle. Il était probable que Carus allait ensuite essayer sur des objets bien plus volumineux.
« Tu es prête, Akiko ? Fais de ton mieux. 3... 2... 1... FEU ! »
Le canon rugit alors, faisant feu vers Akiko, le bruit résonnant furieusement dans le gymnase.
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« Okay, Akiko ! Je vais aller déclencher les machines. Rappelle-toi que ce ne sont que des tirs avec des balles blanches. Ça te fera un peu mal, mais ce n’est pas mortel. »
"Bien monsieur, je ferais de mon mieux avec les armes."
Akiko ne craignait pas tellement des armes à munition physique, tant qu'elle n'était pas spécialement taillée pour la haute vélocité. Elle était bien consciente de ne pas avoir des sens hyperdéveloppés comme certains autres super-héros. Elle était terriblement humaine. Elle était seulement capable de générer des champs de gravité. Elle n'allait pas chercher à essayer d'arrêter balle par balle, ou dans une direction de l'arme. Cela serait compliqué en combat, il faudrait alors savoir où se trouve l'ennemi. Elle allait générer une sorte d'armure de gravité autour d'elle.
La jeune fille ferma les yeux en restant en plein milieu du gymnase, qui allait devenir un vrai champ de bataille dans peu de temps. Elle se concentra pour générer un fort champ de gravité avec une bonne épaisseur. Elle n'était pas une spécialiste des armes. Elle ne savait pas la puissance et la vitesse de cette arme, et surtout elle voulait briller de mille feux.
« Courage, Akiko ! »
Akiko fut surprise par cette phrase sortant de nulle part. Elle n'avait pas remarqué que Carole était arrivée. Elle lui fit un petit signe de la main avec un sourire en coin. L'exercice risquait de commencer d'un moment à l'autre, elle devait se concentrer sur l'objectif. Si le maximum de notation était 5, alors elle visait au moins trois voire à termes 4 en maîtrise de son pouvoir. Elle écarta un peu les jambes, se tenant arquer. Elle avança les mains jointent devant elle. Son corps était tendu alors qu'elle commençait à étendre un puissant champ de gravité autour d'elle. Il devait faire dans les cinquante centimètres, la gravité autour de son corps devait être d'une quinzaine de G.
La mutante entendit la tourelle sortir du mur. Son cœur battait rapidement, elle était très tendue. Sans doute que ce n'était rien pour Miss Marvel, mais pour Gravitia l'idée de se faire tirer dessus ne lui plaisait pas du tout. Elle savait fort bien que c'étaient des balles à blanc, mais le problème était le même.
« Je suppose que les Japonais ont du t’expliquer comment marcher la gravité, et le lien entre la vitesse et l’attraction gravitationnelle d’un corps. La balle que ce canon va larguer est similaire à celle d’un calibre .223 Remington. C’est une balle de fusil de chasse, mais elle est très utilisée au sein de l’armée. Il te faudra agir très rapidement pour arrêter les balles. Je ne pense pas que tu y arriveras dès ton premier essai. »
Akiko leva un sourcil perplexe, mais c'était gentil de tenter de l'expliquer. Dès sa jeunesse, elle avait remarqué ce genre d'événement, le rapport vitesse et gravité, force contraire. En grandissant, elle avait bien entendu, en plus des explications de l'armée, étudié de son côté la gravité. Elle savait que si elle devenait monstrueusement puissante, elle serait capable de faire sortir la terre de son axe, mais elle n'arriverait jamais à cette puissance.
« Tu es prête, Akiko ? Fais de ton mieux. 3... 2... 1... FEU ! »
Au bruit de tir de la mitrailleuse, la mutante prit peur. C'était bien la première fois qu'on lui tirait dessus. On avait eu beau lui dire que cela allait arriver, elle était quand même impressionnée. Elle ferma les yeux fortement en crissant légèrement des dents. Une décharge d'Adrénaline se libéra dans son système sanguin. Par peur, alors qu'elle avait généré un bon champ de gravité, il s'étendit encore en gagnant en puissance lorsque les premières balles tentèrent de l'atteindre. Une bonne partie rebondit alors un peu dans tous les sens, tandis que les autres avancèrent péniblement vers Akiko avant de s'écraser au sol. Elle fut surprise de ne ressentir aucun impact. Elle rouvrit les yeux en prenant confiance, se relâchant un peu après la peur. Elle devait tout de même se concentrer pour maintenir cette puissante protection. Sans doute qu'avec le temps, elle pourrait garder ce système de défense sans y réfléchir.
Akiko aurait bien pris une des balles pour la renvoyer vers la mitrailleuse au plafond, mais elle savait que c'était très chaud. Elle ne pensait pas que c'était nécessaire de se faire tirer dessus en continu sans répliquer. Elle ne savait pas non plus jusqu'à quand elle pourrait maintenir une protection de ce genre. Il ne fallait pas qu'elle s'épuise inutilement, la journée ne faisait que commencer.
La mutante tendit la main dans la direction de l'arme qui continuait à cracher ses balles. Pendant l'espace d'une demi-seconde, son champ de gravité protecteur changea de nature. Au lieu de partir d'elle, la mutante voulait que ce soit générer devant elle. Plusieurs balles réussirent à passer pendant ce laps de temps. Elle fut touchée à une cuisse. Elle plia un peu la jambe sous la surprise et la douleur. Elle plongea sa main dans la direction de l'arme. Le puissant champ de gravité fonça invisible dans l'air jusqu'à la mitrailleuse.
Akiko se redressa une fois l'arme entourée, augmentant rapidement la gravité jusqu'à ce que l'arme ne puisse plus tirer. Elle était essoufflée, surprise de s'être fait toucher. Elle n'avait pas su effectuer le changement de champs assez rapidement, c'était une faille importante. Elle devait certainement apprendre à avoir deux champs en même temps pour passer de l'un à l'autre sans danger. Elle avait toujours généré ces champs de gravité un par un.
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Carol restait dans un coin de la salle. Elle se devait d’assister à cet entraînement, et elle était intriguée. Akiko s’en sortirait-elle ? Elle n’avait jamais eu d’entraînements impliquant l’usage d’armes à feu auprès des Japonais, mais c’était une bonne manière de tester un pouvoir efficace. Si elle arrivait à retenir les balles, elle fournirait un appui défensif en mission extrêmement pratique. Bras croisés, Miss Marvel attendait. Les prochaines minutes promettaient d’être intéressantes, et le canon se mit à tirer. Aussi concentrée qu’un élève cinq minutes avant l’Oral le plus difficile de sa petite existence, Akiko forma une sorte de bouclier devant elle. Il y eut comme une ondulation dans l’air, et elle se mit à influer sur la gravité, en créant une sorte de champ qui fit rebondir plusieurs balles, ralentissant les autres, dont le poids s’alourdit considérablement.
En tant que pilote de l’air, Carol avait suivi des cours sur l’impact de la gravité, sur tous les paramètres à tenir en compte. Plus on s’éloignait du sol, plus la gravité était faible, et l’impact de la gravité sur un corps était proportionnellement inverse à la vitesse de ce dernier. Plus on allait vite, et plus on pouvait échapper à l’influence de la gravité. Plusieurs de ses anciens camarades avaient même eu tendance à considérer la gravité comme une sorte de vitesse constante. Plus on allait vite, et plus on s’envolait, alors que, plus on ralentissait, et plus la gravité se rappelait à vous, attirant votre corps vers le bas. Carol se souvenait des formules mathématiques, des recherches de Galilée et de Newton, mais tout cela remontait à loin pour elle. L’Américaine n’avait jamais vraiment eu un esprit théorique, et elle avait donc oublié quasiment toute la formation scientifique, préférant se concentrer sur les leçons de pilotage et de vol, infiniment plus intéressants.
Akiko avait réussi à contrôler son champ gravitationnel, créant une sorte de trou noir qui happait les balles. Elle pouvait alors les repousser dans tous les sens, même si elle ne contrôlait pas encore très bien cette seconde facette de son pouvoir : attraction et répulsion. Certaines des balles ralenties se rapprochaient les unes des autres, vers le centre de gravité, mais la plupart d’entre elles se contentaient de tomber. À force de concentrer la gravité, Akiko serait capable de créer des trous noirs miniatures.
*Les recherches scientifiques menées par les Japonais ont déterminé que le potentiel d’Akiko était techniquement infini, et n’était restreint que par ses capacités cérébrales et son mental...*
Akiko n’était peut-être pas encore trop forte, mais, en maîtrisant bien son pouvoir, elle pourrait devenir une force majeure, puisque, en modifiant la gravité, elle pourrait créer des trous noirs capables de ravager des immeubles entiers, en les faisant s’écrouler sur eux-mêmes. Il n’était dès lors pas difficile de comprendre pourquoi le JSDF avait cherché à canaliser les pouvoirs d’Akiko, et à éviter une catastrophe. Cependant, vivre en essayant de faire en sorte qu’un pouvoir aussi grand n’existe pas, c’était jouer avec le feu. Il était préférable qu’Akiko maîtrise ses facultés. Pendant longtemps, le SHIELD avait suivi la logique du JSDF, voyant les mutants comme une menace à éradiquer, à rejoindre dans le rang. Des précurseurs comme Charles Xavier avaient progressivement changé les choses, et, de manière générale, les citoyens américains s’étaient peu à peu fait à l’idée qu’on ne pouvait pas se débarrasser des mutants, et qu’il était impératif de les contrôler.
La jeune femme avança ensuite son champ, perdant un peu le contrôle, et se reçut une balle, avant de réussir à atteindre l’arme. Le canon se mit à s’enrayer, et ne tarda pas à se désagréger sur lui-même, écrasé par son propre poids. Il se ratatina sur place, devenant une vulgaire carcasse métallique qui crépitait des éclairs.
« Woow, résonna alors la voix de Carus depuis un haut-parleur. Tu t’en sors bien, Akiko ! Bravo ! »
Pour le coup, Carol ne pouvait qu’être d’accord.
« Comme Carol est là... Tu veux t’entraîner avec elle, ou continuer toute seule ? J’avais prévu de passer une bonne heure sur ce canon, mais tu l’as dégommé en moins de cinq minutes... »
Ce n’était pas un reproche. Carus était plutôt amusé, en réalité.
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Heureusement pour la planète, Akiko n'avait pas créé un véritable trou noir. Elle s'était dit que c'était certainement possible, mais terriblement dangereux. Après tout, on ne savait pas comment cela se formait. La seule résultante observable était que tout était attiré dans le trou noir même la lumière à cause de terrible champ de gravité. Tout l'univers n'était que le résultat d'attirance et de répulsion de tout astre, étoile, planète.
« Woow, résonna alors la voix de Carus depuis un haut-parleur. Tu t’en sors bien, Akiko ! Bravo ! »
Pour le moment, la mutante se contentait d'essayer de réussir son premier test, mais peut-être en avait-elle trop fait. Son sergent instructeur semblait surpris par sa réaction, mais elle n'aimait guère se faire tirer dessus, même si s'était à blanc. Elle arrêta tout et se frotte la jambe avec un soupir. Elle ne comprit pas du tout pourquoi elle avait été touchée. Si cela avait été en réel, elle serait incapable de marcher ou même de se battre. Selon ses critères, elle venait d'échouer. Elle commençait à peine son entraînement, mais elle voulait que tout soit parfait.
« Comme Carol est là... Tu veux t’entraîner avec elle, ou continuer toute seule ? J’avais prévu de passer une bonne heure sur ce canon, mais tu l’as dégommé en moins de cinq minutes... »
"Je ... Je suis désolé Sergent Carus, je pensais que vous en disposiez de plusieurs ! Je pensais à bien en répliquant, cela ne se reproduira pas."
Akiko s'inclina légèrement dans son excuse. Il était juste que l'on lui avait pas demandé de répondre à l'attaque, seulement d'arrêter les balles. Suivre les directives d'une mission était très important, même si les ordres étaient stupides. Elle se mordit la lèvre légèrement consciente d'avoir fait une seconde erreur.
Gravitia se retourna alors vers Carole en lui souriant. Elle se demanda alors quel genre d'entraînement, elles pourraient faire ensemble. Elle se frotta alors les cheveux un peu ennuyée. Elle ne voulait pas faire de mal à Miss Marvel, même si elle douta une seconde qu'elle en soit capable.
"A quoi vous pensez exactement ? J'ai eu plusieurs idées d'utilisation de mon pouvoir, comme des vagues de gravité qui avance au milieu des adversaires, pour faire des dégâts à une structure, il suffirait que je crée des centres de gravité contraire en un point. "
Akiko avait précisé à une structure. Quelque part, elle lui était incapable de vouloir faire du mal à un être vivant, comme ce pauvre gamin à son école quand elle avait sept ans. C'était toujours gravé dans sa mémoire comme une date tournante de sa vie. Elle revoyait encore tout ce sang, son corps en morceaux. Elle se limitait sans doute dans ses attaques à cause de cet événement d'ailleurs.
"Je pourrais emprisonner des gens dans une forte gravité, après tout je doute qu'une personne normalement constituée puisse bouger si je génère une gravité cinq fois supérieure à la terre. Et la dernière idée se serait de pouvoir techniquement voler, même si ce n'est pas un vrai vol. Si je modifie autour de moi les champs de gravité, je pourrais être libérée de la gravité terrestre et même choisir la direction et la vitesse. "
Akiko regarda alors l'un puis l'autre pour connaître leur réaction. Elle avait bien d'autres idées, mais elle n'aimait pas l'idée de faire des dégâts aux êtres vivants. Sans doute que si elle était en danger, elle réagirait sous le coup de la colère, comme pour la mitrailleuse. Elle la regarda du coin de l'œil en imaginant si cela avait été un humain.
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« Je ... Je suis désolé Sergent Carus, je pensais que vous en disposiez de plusieurs ! Je pensais à bien en répliquant, cela ne se reproduira pas. »
Comprenant qu’il y avait une méprise, Carus s’empressa de préciser le fond de sa pensée, rajoutant rapidement :
« Oh non, Akiko, rassure-toi, j’ai d’autres canons... Je voulais juste dire que tu avais dépassé mes espérances, il n’y avait aucune critique dans mes propos. »
Cette fille était vraiment repliée sur elle-même, avec une fâcheuse manie à interpréter de manière négative ce qu’on lui disait. Il le constatait en ce moment, et devait bien admettre que c’était assez troublant. Il ignorait la manière dont les Japonais l’avaient éduqué, mais il était criant qu’on ne lui avait pas appris à s’affirmer. Ceci pouvait tout à fait constituer une limite, car, en situation réelle, sa peur de ne pas respecter les consignes pouvait la conduire à ne pas faire preuve de cette inventivité qui était nécessaire à n’importe quel soldat dans des situations de danger. Parfois, il fallait savoir outrepasser les ordres reçues pour pouvoir mieux les appliquer par la suite. Mais Akiko était sans doute encore un peu trop jeune, et trop formatée, pour avoir une telle vue de l’esprit. Carus ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. De plus, il ne lui appartenait pas de la former sur ce point. C’était plutôt à Carol de le faire. Soit dit en passant, il trouvait un peu étrange que le SHIELD accepte d’avoir comme instructrice une femme qui avait été renvoyée de l’armée. Néanmoins, Carus n’était pas le genre d’hommes à poser des questions mal placées. Il faisait son boulot, et n’en demandait pas plus.
Le sergent-instructeur constata ainsi que la perspective de travailler avec Carol semblait plaire à Akiko, qui fit part à la jeune femme de ses idées. Carol l’écoutait silencieusement, sans rien dire, réfléchissant. Comme elle le supposait, le contrôle d’Akiko sur ses capacités était plus poussée que ce qu’elle croyait. Ceci en faisait une femme assez prometteuse, qui, avec un peu de chance, serait effectivement recrutée pour participer à l’opération militaire sur Okinawa. Une femme capable d’arrêter les balles à l’aide de champs de forces était une aide trop importante pour qu’on daigne la négliger.
« Je pourrais emprisonner des gens dans une forte gravité, après tout je doute qu'une personne normalement constituée puisse bouger si je génère une gravité cinq fois supérieure à la terre. Et la dernière idée se serait de pouvoir techniquement voler, même si ce n'est pas un vrai vol. Si je modifie autour de moi les champs de gravité, je pourrais être libérée de la gravité terrestre et même choisir la direction et la vitesse. »
Carol esquissa un léger sourire, amusée malgré elle. La tentative des Japonais de brimer les pouvoirs d’Akiko avec leurs boucles d’oreilles était puérile. Akiko avait beau être renfermée et timide, elle restait une adolescente, et la perspective d’avoir des superpouvoirs faisait naturellement emballer son imagination. Miss Marvel s’humecta les lèvres.
« Ce sont de bonnes idées, Akiko. La principale difficulté sera, je pense, de contrôler tes champs de force pour que la forte gravité n’amène pas les gens à s’écrabouiller sur eux-mêmes. »
C’est ce qu’Akiko avait fait avec le canon. En concentrant la gravité sur l’arme, le poids de cette dernière avait décuplé, et elle s’était effondrée. Un tel scénario était tout à fait envisageable avec des humains.
« La seule certitude est que ton pouvoir est grand, Akiko, très grand..., poursuivit Carol. Et les êtres humains ont peur de ce qui est grand, c’est une réaction légitime, car ce qu’on ne contrôle pas nous terrifie. Pendant des années, le gouvernement américain préférait chasser et emprisonner les mutants, plutôt que d’exploiter leur potentiel. C’est grâce à des gens comme Charles Xavier ou à des militaires plus modernes comme Nick Fury que ta formation est possible. »
Le premier avait essayé de faire comprendre aux mutants qu’ils étaient des gens normaux, tandis que le second avait vu tout l’intérêt stratégique que des mutants pouvaient avoir. Naturellement, c’était surtout le point de vue de Fury qui avait fait changer d’avis le gouvernement américain sur l’utilité des mutants, surtout après les attentats du 11 Septembre 2001, et la débâcle américaine en Irak. Des mutants représentaient un atout non négligeable.
« Je propose de commencer simplement, Akiko. Avant d’essayer de prendre la file de l’air, je veux voir si tu es capable de générer plusieurs champs de force, et de les faire durer. Mademoiselle Danvers servira de cobaye, si elle est d’accord...
- Je le suis. »
Un autre canon apparut, remplaçant le canon défectueux, s’orientant vers Carol.
« Tu vas générer un champ de force pour la défendre, et, après ça, j’utiliserais un autre canon pour te tirer dessus... Ce sont toujours des balles à blanc, rassure-toi. Si tu n’arrives pas à créer un second champ de force, essaie d’étendre le premier pour vous protéger toutes les deux à la fois. »
Carus essayait de cerner l’étendue des capacités d’Akiko. Carol sourit à l’attention de la jeune femme, lui faisant un bref clin d’œil :
« Prête à protéger une super-héroïne ? »
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« Oh non, Akiko, rassure-toi, j’ai d’autres canons... Je voulais juste dire que tu avais dépassé mes espérances, il n’y avait aucune critique dans mes propos. »
"Ho oui, je comprends. Je ferai de mon mieux alors."
Il était évident qu'Akiko ne prendrait pas d'initiative réelle, sauf si cela respectait les protocoles de la mission. Elle resta alors plantée devant le militaire sans rien dire de plus, au repos.
Carole restait assez silencieuse quand la jeune fille lui dit toutes ses idées. Elle n'arrivait pas trop à savoir si Miss Marvel aimait les idées ou pas. Il fallait dire que son instructrice avait de l'expérience dans ce domaine. Elle a coté n'était qu'une débutante, qui pensait bien entendue à avoir les meilleures idées. C'était bien par ce qu'elle se sentait bien avec Carole, qu'elle avait donné ses idées d'utilisations de pouvoirs. Jamais les Japonais auraient été intéressés par ce genre de choses. L'objectif était d'annihiler le pouvoir de gravité, pas de l'utiliser. Cela ne l'avait pourtant pas empêché d'y penser. Elle n'avait pas vraiment pensé si c'était bien ou mal c'était un état de fait. Elle n'avait pas le choix.
« Ce sont de bonnes idées, Akiko. La principale difficulté sera, je pense, de contrôler tes champs de forces pour que la forte gravité n'amène pas les gens à s'écrabouiller sur eux-mêmes. »
La mutante fut alors immédiatement refroidie par cette phrase anodine. Elle eut un frisson qui lui parcourut le corps, à un tel point qu'elle eut froid tout d'un coup. Elle croisa ses bras sur sa poitrine comme pour garder de la chaleur. Elle eut des images en tête horribles de personnes broyer comme ce pauvre petit garçon, il y a longtemps maintenant. Elle regarda le sol en hochant la tête. Elle parla d'une petite voix comme si elle avait fait une grande faute.
"Bien entendu, ce n'est pas mon objectif. Pour la mitrailleuse, j'ai utilisé plusieurs points de gravité contraires. Cela provoque naturellement beaucoup de dégâts. Je ne ferai jamais ça à un humain. "
« La seule certitude est que ton pouvoir est grand, Akiko, très grand..., poursuivit Carol. Et les êtres humains ont peur de ce qui est grand, c’est une réaction légitime, car ce qu’on ne contrôle pas nous terrifie. Pendant des années, le gouvernement américain préférait chasser et emprisonner les mutants, plutôt que d’exploiter leur potentiel. C’est grâce à des gens comme Charles Xavier ou à des militaires plus modernes comme Nick Fury que ta formation est possible. »
Akiko fut tout de même assez étonnée de cette révélation. Son pouvoir semblait être très grand, très puissant. Elle ne se rendait pas du tout compte, qu'elle était capable de faire énormément de dégâts en peu de temps. Elle se sentait si fragile par rapport à Miss Marvel ou encore Iron girl. Elle en était peut-être même jalouse de cette suprématie. Ces personnes-là semblaient d'une tout autre catégorie.
"Oui je sais. J'ai bien vu les regards de certaines personnes pendant des tests avec l'armée Japonaise. Je suis consciente que pour les premiers mutants, cela n'a pas dû être facile. Je tâcherais d'être digne de l'héritage qu'ils nous laissent. "
« Je propose de commencer simplement, Akiko. Avant d’essayer de prendre la file de l’air, je veux voir si tu es capable de générer plusieurs champs de force, et de les faire durer. Mademoiselle Danvers servira de cobaye, si elle est d’accord...
- Je le suis. »
"Je n'ai jamais essayé, mais je suppose que cela est possible."
La mutante était consciente que cela allait lui demander beaucoup plus de concentrations et d'efforts qu'un simple champ de forces. Il fallait qu'elle sache calculer plusieurs champs de gravité, voir une multitude, qui pouvaient être positifs et négatifs. Un autre canon apparut, remplaçant le canon défectueux, s’orientant vers Carol.
« Tu vas générer un champ de force pour la défendre, et, après ça, j’utiliserais un autre canon pour te tirer dessus... Ce sont toujours des balles à blanc, rassure-toi. Si tu n’arrives pas à créer un second champ de force, essaie d’étendre le premier pour vous protéger toutes les deux à la fois. »
Akiko releva la tête vers l'arme qui sortit du plafond. Elle savait à quoi s'en tenir. C'était un exercice de simulation. Des ennemis tiraient sur des alliés, il fallait savoir si la jeune fille était capable de se protéger, mais aussi les soldats autour d'elle. C'était plus facile à dire qu'à faire. Elle était bien consciente de l'avertissement que Miss Marvel lui avait fait. Elle pensait que Miss Marvel serait capable de résister à la gravité qu'elle lui imposerait. Cependant, de simples soldats eux seraient simplement écrasés au sol, voire pire.
Naturellement, Gravitia n'était pas prise dans son propre pouvoir, sauf si elle le voulait vraiment. Elle allait devoir faire très attention. Il fallait qu'elle protège des balles Carole, en maintenant sa propre protection. Elle soupira grandement pour se détendre en regardant l'arme droit dans les yeux.
« Prête à protéger une super-héroïne ? »
Akiko était très sérieuse. Elle hocha la tête lentement dans la direction de Miss Marvel. Elle se rapprocha d'elle en faisant barrage de son corps dans la direction de l'arme. En très peu de temps, elle généra sa propre protection. Ainsi tant qu'il n'y aurait que cette mitrailleuse en fonction, elle protégerait elle et Carole.
C'était presque naturel pour la mutante d'avoir cette protection. Elle ne craignait pas vraiment la première arme. Elle savait ce que cela allait faire. Rapidement, autour d'elle se généra le même champ de gravité que la dernière fois. Elle avait l'habitude de faire un signe de la main comme pour indiquer à son esprit, comment et où la gravité devait se faire. Elle ferma les yeux un bref instant en plissant les yeux par moments pour tenter de créer un second champ de la même intensité.
Akiko eut de la difficulté. Soit elle n'arrivait pas à avoir deux champs de gravité de même force à deux endroits à la fois, soit la gravité générale était trop basse pour infléchir suffisamment les balles à temps. Elle divisa alors son esprit en deux, une main pour chaque champ de gravité. Elle put alors générer un second champ de gravité alors que les deux mitrailleuses se mirent alors en fonction, tour à tour.
Il n'y avait aucun problème, les balles n'atteignaient ni Akiko, ni Carole. Cependant, elle n'avait pas réussi à l'épargner. Miss Marvel se retrouvait alors écrasée par 10 G sur ses épaules. Le projet Asceltys se rendit compte évidemment. Elle se dit qu'elle pouvait faire un troue à sa position afin de lui éviter une trop forte pression, mais cela ne la protégerait pas d'une attaque par le ciel ou par en bas. Elle dut alors se concentrer fortement afin de permettre à son pouvoir de l'épargner. Elle avait bien réussi pour elle-même, alors pourquoi pas aux autres ?
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Carus aurait tout à fait pu utiliser un mannequin pour ce test. Carol se voulait rassurante, mais elle était en réalité assez nerveuse. Après tout, elle allait servir de cobaye pour tester les puissants pouvoirs d’une mutante capable d’influer la gravité. Si elle se trompait trop, elle risquait de broyer Miss Marvel. Carus et elle prenaient un risque sérieux, et le fait que Carol soit une ancienne pilote de chasse, soit quelqu’un capable de conserver son calme en toute circonstance, ne l’empêchait pas de se sentir légèrement anxieuse. Cependant, si elle-même ne faisait pas confiance à Akiko, personne ne le ferait. C’était elle qui était responsable d’elle, et elles avaient même fait l’amour dans la douche. Akiko avait beau être très fermée, très recluse, Carol savait que, fondamentalement, elle avait foi en elle. Miss Marvel devait donc se mettre dans une position dangereuse.
Les canons se mirent en place. Elle y avait eu droit, elle aussi, mais les canons n’avaient pas duré longtemps. Les tirs énergétiques de Miss Marvel les avaient pulvérisés. Elle vit les balles fondre sur elle, et les champs de force se mirent en place. Le sien fut trop faible au début, ralentissant légèrement les balles, qui heurtèrent le corps de Carol à plusieurs reprises. Elle se protégea en mettant les mains devant elle, sans rien dire qui puisse déconcentrer Akiko. Autour d’elle, elle sentait une espèce d’étau l’envelopper, la saisir à la gorge, alourdissant ses réactions, comme si elle était en train de prendre des dizaines et des dizaines de kilos. Akiko était tout simplement en train de manipuler la gravité, et les oreilles de Carol se mirent à siffler, alors qu’elle devait s’appuyer plus fermement sur ses jambes pour se maintenir, sa respiration s’alourdissant. Les balles sifflèrent alors, mais s’arrêtèrent devant elle. Akiko avait réussi à créer deux champs de forces distincts, mais il suffisait de la voir pour constater que c’était un exercice très éprouvant pour ses nerfs. La pauvre jeune femme était crispée, de grosses gouttes de sueur coulant de son front, comme pour indiquer à quel point elle avait du mal à maintenir les deux à la fois.
Un poids écrasa alors Carol, qui plia les genoux, étant également en sueur. Elle finit à quatre pattes, sentant une force l’attirer. C’était son centre de gravité, qui devenait de plus en plus lourd. Elle sentait une force incompressible l’écraser, forçant son corps à se recroqueviller... Une impression terrifiante, qui l’amena à paniquer, car toute sa force lui semblait inutile, mais, alors même qu’elle envisageait de s’échapper, elle sentait cette écrasante pression se retirer, s’atténuer progressivement. Carol soupira longuement. Sa respiration avait été partiellement bloquée, et elle se sentait redevenir maîtresse de ses mouvements.
« Très bien, Akiko... Essaie de rester comme ça encore un peu... »
Miss Marvel pouvait discerner l’inquiétude dans le ton de Carus, de manière fugace et discrète. Il s’était probablement tâté pour une intervention, afin de stopper l’entraînement. Carol se releva, et avança sa main. En l’approchant d’un mystérieux point, elle sentit comme une espèce d’aimant qui attirait sa main vers le sol. Tâtonnant ainsi autour d’elle, comme si elle était une espèce de mime, elle parvint à délimiter un endroit cercle qui l’entourait, autour duquel la gravité était sensiblement alourdie, ce qui permettait de bloquer les balles, de former une espèce de mur invisible.
« C’est assez impressionnant... »
Peu à peu, elle commençait à envisager les avantages de ce bouclier, et les inconvénients. Si elle se déplaçait trop rapidement, Akiko aurait sans doute du mal à suivre. De plus, ce bouclier agissait plutôt comme une prison. Il était en fait plus pratique de l’utiliser comme arme offensive. Ce fut probablement la réflexion que se fit Carus.
« Okay, on arrête là ! Repose-toi, Akiko ! »
Carol hocha la tête en se redressant. Elle ébouriffa tendrement les cheveux d’Akiko, et alla voir Carus. Le duo se mit à discuter rapidement, et Carus estimait en effet que le mieux était d’entraîner Akiko à utiliser son pouvoir pour assommer les ennemis sans les tuer. Son bouclier était trop parfait pour être efficace.
« Bien... Quand tu seras prête, Akiko, je crois qu’il faudra voir si tu arrives à faire diminuer la gravité... De cette manière, tu pourras apprendre, non seulement à flotter, mais aussi à faire flotter les autres... Et, qui sait, peut-être pourras-tu effectivement réussir à voler en manipulant la gravité... »
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Heureusement qu'Akiko tournait le dos à Carole, elle n'aurait jamais pu se concentrer pour continuer à la voir peiner de cette façon. Elle n'en était pas véritablement consciente. Elle essayait surtout de libérer Miss Marvel de son pouvoir, tout en maintenant sa propre protection. Elle était fatiguée mentalement d'avoir maintenu en place deux champs bien distincts. Elle sentait de la sueur perler sur son visage, légèrement essoufflée. Ses mains tremblaient un peu de la tension éprouvée.
« Très bien, Akiko... Essaie de rester comme ça encore un peu... »
C'était tout nouveau pour la mutante, on ne lui avait jamais demandé de l'utiliser à ce point. Ce n'était que le début, et elle n'avait pas fait l'exercice à la perfection. Elle n'était qu'une débutante après tout. Après avoir tout relâché, elle se retourna vers Carole en la voyant avoir subi de plein fouet sa protection. Elle était gênée ne sachant pas trop comment réagir. Elle ne se pensait pas si forte. Elle voyait Miss Marvel un peu comme superman, invincible, grand, puissant et majestueux. Elle regarda ses mains ne disant rien.
La jeune adolescente était trop dans ses pensées et dans un état second pour discerner l'inquiétude des deux. Si elle avait formé une sorte de cloche autour de Miss Marvel, c'était pour protéger de toutes attaques venant de toutes les directions. Elle était capable de générer dans la direction du tireur un bouclier, mais si quelqu'un venait d'une autre direction ? Elle avait un temps de réaction d'un humain lambda, et de plus, elle n'avait pas l'habitude de générer plusieurs champs de gravité.
« C’est assez impressionnant... »
"Vraiment ? Je ... merci, et je suis désolée. Je ne voulais pas te faire de mal. "
« Okay, on arrête là ! Repose-toi, Akiko ! »
Akiko fut surprise de la réaction de Carole de lui ébouriffer les cheveux. Elle ne savait pas trop comment interpréter ceci. Jamais un Japonais ne ferait ce genre de choses. Elle se contenta de lui sourire légèrement, alors qu'elle la voyait aller parler avec Carus. Elle espérait tout de même que ce soit assez bénéfique. Elle était comme toute japonaise, en compétition à chaque instant. Elle devait réussir, faire tout parfaitement.
« Bien... Quand tu seras prête, Akiko, je crois qu’il faudra voir si tu arrives à faire diminuer la gravité... De cette manière, tu pourras apprendre, non seulement à flotter, mais aussi à faire flotter les autres... Et, qui sait, peut-être pourras-tu effectivement réussir à voler en manipulant la gravité... »
Gravitia écouta avec soin ce que Carus avait à lui dire. Elle était presque amusée de ce qu'il lui demandait. Si elle était capable de diminuer la gravité. Elle sourit assez certaine de son coup. Ce n'était guère un problème pour elle. Elle s'amusait à cela depuis sa plus tendre enfance. Au moins, elle était certaine de ne pas faire de mal en utilisant son pouvoir de cette façon-là. Elle allait s'exécuter immédiatement, lorsqu'elle repensa à la dernière situation où elle avait utilisé son pouvoir de cette façon.
Akiko rougit fortement en baissant son visage. Par moments, elle observa d'une manière peu discrète Carole. Elle revoyait la scène où elle avait neutralisé la gravité dans les douches. Elle se revoyait faire l'amour avec Miss Marvel, découvrant de nouveaux jeux très intéressants. Elle essaya de se concentrer afin de faire l'exercice immédiatement, chassant ces images de sa tête.
"Pour ça, ne vous inquiétez pas, je sais faire. "
La mutante hocha la tête lentement dans la direction des deux. Elle écarta les bras devant elle. Ses mains se retrouvaient à la même hauteur de sa poitrine. Elle souffla un bref moment en fermant les yeux. Il n'était pas question de neutraliser la gravité uniquement pour elle-même. Quelque part, elle voulait en mettre plein la vue après son échec. Elle ne bougea pas une seule seconde. Elle savait que les deux autres personnes étaient loin.
Akiko commença à neutraliser la gravité autour d'elle. C'était beaucoup plus facile de générer une seule gravité négative, afin de neutraliser la gravité terrestre, que de fabriquer une zone avec plusieurs atmosphères. Les balles autour d'elle commencèrent à flotter. Petit à petit, elle essayait d'étendre ce champ de gravité gagnant mètre après mètre. Elle voulait étendre à toute la salle cette étrange gravité zéro. Le centre de gravité négatif se trouvait au plafond. Elle devait le faire grossir pour étendre la zone. Elle devait également faire attention à ne pas le transformer en arme dangereuse.
L'adolescente était consciente qu'en un bref instant, elle serait capable de broyer quasi n'importe qui. Par une simple volonté, elle serait capable de changer son champ de gravité. Après un bref moment, toute la salle était en gravité zéro. Autour du champ de gravité au plafond, une ceinture de balle tournait invariablement à une distance régulière. Akiko ne semblait pas être prise dans cette gravité artificielle. Cela devait être une volonté de sa part.
La jeune fille se décida à s'entraîner à une forme de vol. Elle avait commencé à sentir la manière de générer, maintenir ou changer deux champs de gravité. Alors pourquoi pas même tenter davantage ? Pour le moment, elle se contenterait d'essayer de voler. Le principe du vol avec son pouvoir était de d'infléchir la gravité positivement ou négativement pour aller dans la bonne direction. Elle devrait savoir bouger son centre de gravité suffisamment rapidement pour permettre un déplacement fluide et régulier. Elle devait savoir modifier son champ de gravité pour monter ou descendre, la vitesse. Elle s'immunisa alors à l'énorme champ de gravité qui recouvrait la pièce, pour être sensible uniquement à un petit champ recouvrant uniquement son corps, essayant de montrer lentement à la verticale. Les deux autres devaient être en train de flotter. Miss Marvel n'aurait aucun problème pour se déplacer, après tout, elle était capable de voler et connaissait déjà cela. Cependant, pour Carus, c'était un autre problème.
"Je serais sans doute capable de soulever de grosses charges. Et puis il n'est pas si facile de se battre en gravité zéro."
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La manière dont Akiko se mit à rougir en regardant Carol intrigua Carus. Bras croisés, il tourna sa tête vers l’Américaine, qui resta imperturbable. Carol, en réalité, savait très bien ce qui traversait l’esprit d’Akiko en imaginant cette scène... Elle se rappelait la séquence de la douche, quand elles avaient fait l’amour au milieu de bulles d’eau flottant dans les airs. Ce n’était pas le genre de choses que Carol pouvait mettre dans son rapport. Le SHIELD était un organisme essentiellement américain, soit une structure marquée par le puritanisme américain. Les relations sexuelles étaient mal vues, a fortiori dans une structure militaire. Les uniformes des super-agents amenaient continuellement des mémos et des rapports fustigeant l’image dégradante que de tels uniformes donnaient des forces américaines au reste du monde. Carol se refusait toutefois à retourner dans un uniforme vert, car elle n’était plus soldate. C’était d’ailleurs l’argument officiellement invoqué par le SHIELD pour justifier l’absence d’un uniforme règlementaire : les supers-agents n’étaient pas des militaires, ce qui permettait notamment, en cas de problème, de leur faire endosser l’entière responsabilité de leurs échecs. Carol sortit de ses pensées lorsqu’Akiko se mit à influer la gravité, à la diminuer.
Comme le JSDF, le SHIELD savait très bien qu’une femme pouvant manipuler la gravité était un grand pouvoir. Le poids était la seule notion à prendre en compte, ce qui, concrètement, aurait même permis à Akiko de neutraliser quelqu’un comme Hulk... Bien que, dans ce cas précis, Carol doute qu’Akiko soit suffisamment forte pour retenir une telle masse. Elle ne doutait pas que le SHIELD essaierait des simulations pour voir les limites de son pouvoir. En influant la gravité, Akiko pouvait tout à fait faire s’envoler des gens, avant de les envoyer s’écraser lourdement sur le sol. Son pouvoir était redoutable, et Carol prit pleinement conscience que la perspective qu’Akiko rejoigne le JSDF ne plaise pas énormément aux Américains, et ce quand bien même le JDSF se repose essentiellement sur les forces américaines. Carol sentit son poids disparaître, et s’envola rapidement. Elle se retrouva la tête en bas, et se retourna dans les airs. Elle flottait, et pouvait toujours voler, tandis que Carus, surpris, remuait des bras. Les douilles des canons flottaient également. Il n’y avait qu’Akiko qui restait au sol, utilisant ses pouvoirs pour faire voler les deux personnes.
« Je serais sans doute capable de soulever de grosses charges. Et puis il n'est pas si facile de se battre en gravité zéro. »
Carus hocha la tête, peinant à se maintenir, remuant des bras comme une espèce d’oiseau, la tête en bas.
« J’avoue que c’est impressionnant, Akiko... À moins d’être un astronaute, il me semble assez difficile de se battre.
- Ou être capable de voler... » rétorqua Carol en flottant, les bras croisés.
Carus soupira, comme pour exprimer sa jalousie, et entreprit de redescendre, en se mettant à faire des brasses, comme s’il nageait. L’image était assez comique, et Carus essayait tout simplement de s’y faire. Ce n’était pas comme si une force l’attirait en haut, et il s’avança donc vers le sol. Dès qu’il remuait un peu trop, son corps se déplaçait rapidement.
« Il faudra voir quel est le poids maximal que tu peux supporter... Des voitures, des camions, par exemple... Je suppose que ton pouvoir dépend, non seulement de la distance, mais aussi du poids... »
Carol supposait en effet que, plus l’objet était lourd et grand, plus il devait être difficile d’influer sur son poids. Il était donc naturel de savoir où était sa limite. Carus finit par demander à ce que l’exercice se termine, satisfait, et se retrouva sur les jambes, tandis que Carol restait en l’air.
« Et bien, c’est pas mal, tout ça... Tu es plus avancée que ce que je pensais... Je pense qu’on peut commencer les entraînements en Réalité Virtuelle... Que j’appellerais souvent RV, pour abréger. Ce sont comme des missions spéciales d’entraînement, qui se fondent sur tes capacités. C’est un exercice très au point, et, si tu les accomplis, tu seras prête pour le service actif... Mais, si tu veux, tu peux continuer à entraîner tes facultés sur des mannequins et des canons... »
Carol esquissa un sourire, bras croisés. Honnêtement, à choisir entre des mannequins et la possibilité de débarquer dans un jeu vidéo interactif où on pouvait tout faire péter avec des sensations très réelles, le choix ne se posait même pas.
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Akiko savait qu'elle devait se contrôler. Ce n'était pas bien du tout sa réaction, elle s'efforça de se concentrer sur le visage du sergent. Elle ne devait pas révéler d'une quelconque façon, ce qu'elles avaient fait. Ce genre de choses n'était certainement pas prévu dans les règles du SHIELD. Carole ne semblait pas réagir outre mesure. Elle semblait garder un contrôle sur elle-même.
La mutante n'avait guère réfléchi à l'impact des uniformes de super-héroïne sur l'armée. Elle ne connaissait pas bien la société américaine, à part via les films américains qui arrivaient jusqu'au Japon. C'était alors une vision assez faussée qu'elle pouvait avoir.
L'adolescente ne voyait pas si loin, elle n'était que quelqu'un avec des pouvoirs, et elle faisait de son mieux avec ce qu'on lui demandait. Elle n'avait jamais eu le choix sûr quoi que ce soit. En peu de temps rien que dans cet exercice, on lui avait déjà proposé des choix. Elle était assez surprise cependant. Jusqu'à quel point pourrait-elle développer son pouvoir, elle ne savait pas. Elle ne savait pas si c'était une bonne chose. Et si elle perdait le contrôle sur son pouvoir ? Et si elle devenait trop puissante, on pourrait la menacer ou la manipuler.
Akiko n'avait que peu de réels objectifs à long terme, alors naturellement, elle se voyait bien rejoindre les forces japonaises. Elle ne connaissait pas grand-chose. Elle était très loin de toutes intrigues politiques. La jeune fille sourit amusée devoir Carus galérer en gravité zéro. Elle essaya de ne rien laisser paraître.
« J’avoue que c’est impressionnant, Akiko... À moins d’être un astronaute, il me semble assez difficile de se battre.
- Ou être capable de voler... » rétorqua Carol en flottant, les bras croisés.
" Ce n'est pas très compliqué pour moi, mais je vous remercie. C'est sans doute très perturbant pour la plupart. "
Akiko regardait avec peine Carus. Elle coupa alors le pouvoir petit à petit pour rendre la liberté aux personnes et aux objets qui volaient de-ci de-là.
« Il faudra voir quel est le poids maximal que tu peux supporter... Des voitures, des camions, par exemple... Je suppose que ton pouvoir dépend, non seulement de la distance, mais aussi du poids... »
"Je n'ai pas fait de tests poussés à ce genre de choses, mais pourquoi pas. Effectivement, la grandeur de la zone et sa puissance sont les deux notions à prendre en compte. Je suppose que j'ai une limite à la manipulation de la gravité."
« Et bien, c’est pas mal, tout ça... Tu es plus avancée que ce que je pensais... Je pense qu’on peut commencer les entraînements en Réalité Virtuelle... Que j’appellerais souvent RV, pour abréger. Ce sont comme des missions spéciales d’entraînement, qui se fondent sur tes capacités. C’est un exercice très au point, et, si tu les accomplis, tu seras prête pour le service actif... Mais, si tu veux, tu peux continuer à entraîner tes facultés sur des mannequins et des canons... »
" Depuis l'âge de mes sept ans, je suis entraînée par le Japon, je ne viens pas de découvrir mes pouvoirs. J'imagine que si je suis ici, c'est pour cette raison. Les débutants ne doivent pas vous intéresser pour vos opérations."
La seconde partie de ce que Carus lui dit l'intéressant au plus au point. C'était la dernière chose qu'elle devait faire pour être en service actif. Pour son avenir, c'était très important, et puis elle serait là également pour protéger ou prendre la place de Nina. Elle se demanda d'ailleurs laquelle des deux serait la plus puissante. Elles n'étaient pas vraiment dans la même façon de faire, difficile de répondre à cela.
"Je pense que l'on peut passer à la réalité virtuelle. Quel va être le scénario ? "
Akiko était férue de jeu vidéo, alors cela lui parlait beaucoup. Elle découvrait que ce groupe speudo militaire semblait avoir énormément de moyens et de technologies révolutionnaires. Mais d'où sortait tout cet argent ?
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« Je pense que l'on peut passer à la réalité virtuelle. Quel va être le scénario ? »
Carus esquissa un sourire. Pourquoi n’était-il pas surpris ? La simulation en réalité virtuelle était souvent ce que les cadets comme Akiko attendaient. Ce n’était pas un entraînement classique, il fallait le reconnaître. Le SHIELD avait lancé depuis plusieurs années ce programme d’entraînement en RV. Si ça pouvait sembler relever de l’univers futuriste d’un roman de Philip K. Dick, il était bon de se rappeler que, même au sein du commerce, la réalité virtuelle était en train d’émerger. Carus se renseignait un peu sur cette évolution. L’Occulus Rift était une variante simpliste de ce que le SHIELD proposait maintenant depuis plusieurs années. Le sergent-instructeur hocha donc la tête.
« Il y a techniquement une infinité de scénarios, puisque chaque utilisateur peut programmer le sien. Nos logiciels sont assez élaborés sur ce point, mais on va commencer tranquillement, au début, histoire que tu puisses mieux te familiariser avec le fonctionnement de notre appareil. »
Le Fauteuil, terme officieux pour désigner la machine, n’avait rien à voir avec le joystick d’une console.
« Par contre, ce n’est pas au gymnase, il va falloir aller au laboratoire. Laisse-moi le temps de m’habiller. »
Carus retourna dans la salle, et éteignit les machines, tout en remettant sa veste. Le département scientifique n’avait été que brièvement vu par Akiko. Il comportait plusieurs sections, comme l’aile chirurgicale, l’aile technique, que Rachel fréquentait souvent, les laboratoires biologiques, et une pièce de l’aile technique comprenant le Fauteuil. Carus marchait en tête, saluant plusieurs individus qui passaient par là. Certains portaient des treillis militaires, d’autres des costumes. Ils étaient aussi bien Occidentaux qu’Asiatiques. Carus s’aventurait à travers des couloirs en suivant une ligne de peinture jaune tracée sur le sol, qui conduisait au laboratoire.
Au bout de quelques minutes, le trio atteignit la zone concernée. Elle se découpait en quatre parties : un secrétariat, une salle d’attente, une salle de contrôle, et la salle du Fauteuil, la plus grande.
« Je te préviens, c’est assez impressionnant la première fois. »
Carus ouvrit la porte menant à la salle du Fauteuil. C’était une sorte de grande pièce avec, au centre, une estrade où se trouvait une sorte de dôme avec des panneaux coulissants permettant de s’asseoir sur plusieurs fauteuils incurvés plantés contre le mur. Des câbles filaient le long du sol, et il y avait, le long des murs, quantités d’appareils, d’écrans de diagnostic, de diagrammes. Plusieurs scientifiques étaient en train de travailler sur les diagrammes, un autre étant assis dans le Fauteuil, faisant des réglages.
« Le programme peut inclure jusqu’à quatre personnes, expliquait Carus. Ceux qui y participent s’installent dans le fauteuil, et leur corps est retenu par des sangles, tandis qu’on leur met sur la tête une espèce de casque qui permet d’envoyer des images dans le cerveau, et qui sert de catalyseur. Pour une question de réalisme, le joueur ressent les blessures infligées à son avatar dans la simulation par des stimuli sur le système nerveux. Je vais aller voir si les batteries de la machine sont prêtes. »
Carus alla s’entretenir avec les docteurs. Certains portaient des blouses, d’autres simplement des chemises en tweed. Carol, bras croisés, s’avança un peu.
« Flippant, non ? demanda-t-elle. Il est possible que tu aies des migraines après ta première séance, il faut que le cerveau s’habitue... Ce sera juste une mise-en-bouche, aujourd’hui. »
Pour Carol, qui n’avait jamais joué à un jeu vidéo de sa vie, si ce n’est à l’occasion de quelques rares soirées à l’époque où elle était lycéenne, quand elle avait du rentrer dans ce sarcophage, outre un sentiment persistant de claustrophobie, elle avait eu la tête en chou-fleur.
« On te verra depuis cette salle d’observation, dit-elle en tendant son doigt vers des vitres dans un coin de la pièce. On étudiera ton rythme cardiaque, tes signes vitaux, ainsi que le déroulement de la simulation. C’est un système très au point, que les agents normaux utilisent pour savoir comment réagir quand ils tombent sur des mutants un peu plus hostiles que toi ou que moi. »
C’était la raison première de ce machin, ce qui avait justifié que l’armée accepte de dépenser des millions et des millions de dollars là-dedans. Les résultats étant assez positifs, l’appareil avait subi de nombreuses mises à jour, et il était maintenant possible, pour les simples quidams, de s’inscrire au programme créatif du Fauteuil, afin de développer leurs propres niveaux, ces derniers étant naturellement soumis à un vote réalisé par un énigmatique comité. Miss Marvel ne s’y intéressait pas trop, car ce n’était pas son univers.
« Pas trop nerveuse ? »
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« Il y a techniquement une infinité de scénarios, puisque chaque utilisateur peut programmer le sien. Nos logiciels sont assez élaborés sur ce point, mais on va commencer tranquillement, au début, histoire que tu puisses mieux te familiariser avec le fonctionnement de notre appareil. »
" Et bien autant faire une simulation de l'opération qui va arriver ou quelque chose d'approchant, au moins vous serez fixé pour vos rapports respectifs."
Akiko ne disait pas cela avec de l'amertume, loin de là. Elle savait fort bien comment cela se passait. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait accepté les règles de ce jeu, qui était d'après elle tout à fait juste. Ceux qui sont méritants étaient congratulés, alors que ceux qui avaient faits des fautes étaient coulés.
« Par contre, ce n’est pas au gymnase, il va falloir aller au laboratoire. Laisse-moi le temps de m’habiller. »
L'adolescente suivit docilement dans les couloirs de cette base tentaculaire. Elle ne pouvait pas encore vraiment s'y retrouver partout. Elle était là depuis peu de temps après tout. Elle avait les jeux vidéo dans le sang. Après tout vu comment elle vivait recluse, elle n'avait que cela en tête pour passer le temps. C'était aux grosses joueuses capables de passer de très longues périodes devant un écran. Elle ne douta pas une seule seconde, qu'elle s'habituerait facilement à cette réalité virtuelle.
Une fois arrivée au lieu-dit, La mutante observa alors avec une grande attention le fameux Fauteuil. Le reste des installations ne l'intéressaient pas vraiment pour l'instant.
« Je te préviens, c’est assez impressionnant la première fois. »
"Ha oui vraiment ?"
Elle n'était pas plus que cela une spécialiste en informatique, d'autant plus que là, ce n'était pas seulement un ordinateur. L'installation était étrange, cela faisait un peu penser à Matrix en voyant cela. Elle espérait tout de même ne pas finir comme certain dans le film. Elle se rapprocha alors d'un des quatre fauteuils pour regarder comment c'était.
« Le programme peut inclure jusqu’à quatre personnes, expliquait Carus. Ceux qui y participent s’installent dans le fauteuil, et leur corps est retenu par des sangles, tandis qu’on leur met sur la tête une espèce de casque qui permet d’envoyer des images dans le cerveau, et qui sert de catalyseur. Pour une question de réalisme, le joueur ressent les blessures infligées à son avatar dans la simulation par des stimuli sur le système nerveux. Je vais aller voir si les batteries de la machine sont prêtes. »
« Flippant, non ? demanda-t-elle. Il est possible que tu aies des migraines après ta première séance, il faut que le cerveau s’habitue... Ce sera juste une mise en bouche, aujourd'hui. »
" Moi, ce qui m'inquiète surtout, c'est que cette machine est un peu trop reliée à mon corps que prévue. Ce n'est pas vraiment à quoi je m'attendais. On ressent la douleur en se faisant électrifier, pourquoi pas ...
Comment sort-on de cette réalité virtuelle ? Je veux dire ... Il y a assez de sécurité ? Personne n'est resté bloqué dans cette machine. Et puis si j'utilise mes pouvoirs dans la réalité, est-ce qu'il y a un risque pour que je le fasse en vrai ? Et comment la machine connaîtrait ma puissance ?"
Akiko n'avait pas vraiment peur d'une simple migraine. Elle ne pensait pas souffrir d'une chose pareille. Elle avait la nouvelle technologie dans le sang, et il n'était pas question de perdre à ce nouveau jeu.
« On te verra depuis cette salle d’observation, dit-elle en tendant son doigt vers des vitres dans un coin de la pièce. On étudiera ton rythme cardiaque, tes signes vitaux, ainsi que le déroulement de la simulation. C’est un système très au point, que les agents normaux utilisent pour savoir comment réagir quand ils tombent sur des mutants un peu plus hostiles que toi ou que moi. »
" Et que fait le SHIELD avec des mutants plus problématiques que nous. En tout cas, ça serait marrant de faire un match mutant contre soldats non ?"
La jeune fille sourit légèrement en croisant les bras dans le dos. Elle se reprit rapidement, se rappelant qu'elle était dans une base militaire, proche de faire l'un des tests le plus important de sa vie. Si elle réussissait avec brio, elle ferait sans doute partie du service actif. Pour une militaire, c'était l'une des choses les plus importantes. Elle n'était pas réellement militaire, mais c'était tout comme.
« Pas trop nerveuse ? »
"J'ai hâte de réussir et de tester ce truc. On peut s'en servir en dehors du service ? "
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Les scientifiques expliquèrent à Carus que la machine était chargée, et qu’ils venaient d’installer un nouveau protocole de sécurité. La machine subissait continuellement des mises à jour, afin d’éviter les bugs, et pour rendre les simulations plus réalistes. L’homme retourna voir Akiko et Carol. Il n’était pas surpris de voir qu’Akiko avait l’air emballée à l’idée de rentrer dans ce sarcophage ambulant. Ce genre de trucs, ce n’était pas de sa génération. S’il avait eu des gosses, il aurait peut-être pu s’initier aux consoles de jeux vidéos, mais Carus restait un pur militaire endurci, à l’ancienne. Akiko avait posé une série de questions, et Carol entreprenait d’y répondre, avec l’aide de Carus.
« À ma mémoire, il n’y a jamais eu d’incidents sérieux. Lors des premiers tests, les sujets ressentaient de fortes migraines, mais le programme s’est amélioré depuis. De plus, il a été noté que les adolescents s’adaptaient bien plus facilement que les autres à cet environnement virtuel. C’est une question d’âges, mais aussi d’habitudes. Les jeunes ont une meilleure approche du virtuel que les ancêtres. Vos cerveaux ont grandi avec le numérique, en vous plongeant dans un monde virtuel. Vos sens sont plus aiguisés que les miens pour utiliser ce genre de dispositif. »
Carus résumait grossièrement les nombreux rapports qui avaient été rendus lors de la création de cette machine, un processus de longue haleine qui avait commencé au milieu des années 1990’s, la période où l’informatique avait commencé à se vulgariser, à sortir du cercle très fermé des développeurs, des programmeurs, et de quelques gamins férus d’électronique, pour se diversifier, au point d’être devenu, au cours des années 2000, un appareil indispensable au fonctionnement de la société. On n’imaginait plus le monde sans l’informatique, et un accès à Internet faisait de plus en plus partie des préoccupations majeures des touristes réservant un gîte pour les vacances, surclassant même la télévision. Un point de vue que Carus pouvait comprendre. Il se serait inscrit à Meetic, s’il avait plus de temps, et s’il ne côtoyait pas fréquemment des super-héroïnes dont les tenues auraient fait sensation dans un clip de Britney Spears.
« La machine est reliée à ton cerveau et à ton système nerveux. Je ne pourrais pas t’expliquer en détail comment ça fonctionne, mais le rendu est très réaliste.
- L’armée a fait de nombreuses recherches, depuis la Guerre Froide, sur les différentes manières d’influencer le cerveau. Ce que tu vois ici est une conséquence lointaine et improbable des recherches qui ont été faites par la CIA. »
Les recherches sur l’hypnose n’étaient pas un délire de conspirationnistes vivant dans sa caravane dans les profondeurs du Wisconsin. La CIA avait effectivement mené des projets sur la manière de manipuler le cerveau humain, de comprendre son fonctionnement, afin d’essayer de créer des espions. L’Armée Rouge avait également essayé, l’objectif étant de développer chez les sujets une sorte de schizophrénie, afin de pouvoir les amener à mener des activités d’espionnage sans même en avoir conscience. Ce projet secret, MK-Ultra, avait été dévoilé en 1975, et une simple recherche sur Internet attestait de sa véracité. Le projet avait été un échec total, un désastre qui n’avait été autorisé que par la psychose que les communistes suscitaient dans les années 1950’s.
« Il n’y a aucun risque pour ton cerveau, si ça peut te rassurer. C’est assez compliqué, mais tes pouvoirs de mutants, concrètement, sont issus de certaines parties de ton cerveau... C’est à partir de ça que notre appareil peut retranscrire tes pouvoirs dans la simulation. Si tu es tuée dans la simulation, par exemple, cette dernière se terminera, et tu ressentiras de la douleur pendant quelques minutes... Comme si tu avais mal au ventre, par exemple. »
Il essayait d’expliquer ça de manière grossière. Lui avait reçu des explications beaucoup plus techniques, et n’avait pas compris grand-chose. Carus n’était pas un scientifique, après tout.
« De fait, l’appareil va également bloquer d’autres fonctions de ton cerveau, justement pour éviter que l’utilisation de tes pouvoirs dans la simulation n’ait des répercussions dans ton environnement. Ceci étant dit, cette formation n’est pas obligatoire, donc, si tu n’as pas envie de le faire, rien ne t’y oblige. »
Carol intervint alors, revenant sur l’idée d’un match entre agents du SHIELD et mutants.
« Il arrive parfois que plusieurs agents forment une équipe pour affronter des mutants, mais c’est assez difficile à faire. Il y a plusieurs joueurs, le paramétrage est complexe, et la machine a du mal à le supporter. Ce qui a parfois tendance à arriver, c’est que la machine enregistre nos performances. Les programmeurs s’en servent pour confectionner des programmes autonomes... Ils appellent ça des ‘‘Boss’’. »
Carol en savait au moins assez sur les jeux vidéos pour savoir qu’un Boss était un ennemi plus puissant que les autres. L’idée consistait alors à ce que les agents s’entraînent à trouver un moyen de neutraliser cet adversaire. C’était un exercice assez difficile, car, contrairement à un jeu vidéo classique, les programmeurs cherchaient à créer des programmes très intelligents, afin d’amener les agents à avoir le sentiment d’affronter un humain. Autrement dit, les programmeurs travaillaient énormément le pattern des programmes utilisés, à défaut d’avoir un véritable mutant à disposition.
Carus expliqua ensuite à Akiko comment fonctionner la machine.
« Elle consomme énormément d’électricité, et il ne suffit donc pas d’appuyer simplement sur le bouton d’alimentation pour l’utiliser. Il est interdit de l’utiliser seul, Akiko. Si tu es surprise à l’essayer sans personne pour assurer ta sécurité depuis la salle d’observation, tu seras sanctionnée. »
Le règlement prévoyait au moins la présence de deux personnes, afin qu’une personne puisse, en cas de problème, si jamais l’utilisateur était en train de faire une crise d’épilepsie, par exemple, interrompre manuellement l’opération. Carus fit signe à Akiko de le suivre, et le trio retourna dans le secrétariat, où il lui montra un planning, contre un mur.
« Voici les créneaux de disponibilité de la machine, c’est-à-dire les moyens où nous la rechargeons. »
C’était un emploi du temps classique, comme celui qu’on pouvait donner à des lycéens, avec des cases, ici et là. Sur la journée du Mercredi, par exemple, il y avait quatre blocs, dont un était rempli de noms. Ce bloc-ci était donc réservé, mais les autres ne l’étaient pas.
« Il te suffit de demander à Anzu un créneau, en indiquant avec qui tu comptes faire la simulation, et elle s’occupera du reste. »
Anzu était la secrétaire responsable de cette section. Son bureau était pour l’heure vide. Anzu devait traîner quelque part.
« Si ça te convient, on va pouvoir commencer... Peut-être que Carol pourra te rejoindre, c’est toujours mieux pour une initiation... »
Carol soupira légèrement. Retourner dans cette coque de noix l’enchantait à moitié. Elle regarda Akiko, puis haussa les épaules.
« Okay, Carus. »
Elle se retourna vers Akiko, et croisa les bras.
« La machine n’est pas encore totalement chargée... Est-ce que ça te dirait de faire ton profil ? On peut personnaliser son apparence dans ce monde... Et quelque chose me dit que tu as déjà du réfléchir à ton apparence de super-héroïne. »
Il suffisait de se rendre dans la salle d’observation, qui servait donc aussi de salle de contrôle, pour le faire.
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« À ma mémoire, il n’y a jamais eu d’incidents sérieux. Lors des premiers tests, les sujets ressentaient de fortes migraines, mais le programme s’est amélioré depuis. De plus, il a été noté que les adolescents s’adaptaient bien plus facilement que les autres à cet environnement virtuel. C’est une question d’âges, mais aussi d’habitudes. Les jeunes ont une meilleure approche du virtuel que les ancêtres. Vos cerveaux ont grandi avec le numérique, en vous plongeant dans un monde virtuel. Vos sens sont plus aiguisés que les miens pour utiliser ce genre de dispositif. »
"Ha ... et bien tant mieux alors, ça me rassure. Sans doute que vous dites vrai, je ne sais pas trop. C'est vrai que j'ai toujours connu ça en effet. Bon alors quand est-ce que l'on s'y met ? Et puis ça va être quoi la mission ?"
Akiko était enjouée et pressée de jouer à ce nouveau jeu. Elle ne se rendait presque plus compte qu'il était question tout de même du dernier vrai test pour son admission au service actif. C'était un véritable entraînement comme dans la vie réelle, mais elle avait fait tant de jeu vidéo dans sa vie, qu'elle ne pouvait ne pas y penser.
« La machine est reliée à ton cerveau et à ton système nerveux. Je ne pourrais pas t’expliquer en détail comment ça fonctionne, mais le rendu est très réaliste.
- L’armée a fait de nombreuses recherches, depuis la Guerre Froide, sur les différentes manières d’influencer le cerveau. Ce que tu vois ici est une conséquence lointaine et improbable des recherches qui ont été faites par la CIA. »
"ça fait quand même peur d'un certain côté, une machine branchée à mon cerveau. On entre dans la matrice ! hmmmm .... excusez-moi monsieur. "
Elle se rendit compte alors du sérieux de l'affaire, mais c'était de la torture que de laisser ce jouet à porter de main. Il fallait qu'elle l'essaie, les contrôles seraient parfaits vu que c'était relié au cerveau. Elle pourrait également se lâcher complètement avec ses pouvoirs, si l'inhibiteur marchait correctement.
« Il n’y a aucun risque pour ton cerveau, si ça peut te rassurer. C’est assez compliqué, mais tes pouvoirs de mutants, concrètement, sont issus de certaines parties de ton cerveau... C’est à partir de ça que notre appareil peut retranscrire tes pouvoirs dans la simulation. Si tu es tuée dans la simulation, par exemple, cette dernière se terminera, et tu ressentiras de la douleur pendant quelques minutes... Comme si tu avais mal au ventre, par exemple. »
"Compris monsieur. Carole vient avec moi ou je suis seule ?"
La mutante ne voulait certainement pas tester la mort dans ce jeu, elle voulait gagner ! Du moins, réussir la mission. Elle se répéta plusieurs fois que c'était un test important pour sa vie de militaire. Après tout, c'était cela qu'elle avait choisi plus ou moins volontairement. Elle aurait très bien pu arrêter de coopérer. Les militaires auraient été forcés soit de l'emprisonner, soit de la laisser partir en la surveillant. Cependant, sa vie parmi les militaires lui avait plu, et encore davantage depuis son entrée au S.H.I.E.L.D.
« De fait, l’appareil va également bloquer d’autres fonctions de ton cerveau, justement pour éviter que l’utilisation de tes pouvoirs dans la simulation n’ait des répercussions dans ton environnement. Ceci étant dit, cette formation n’est pas obligatoire, donc, si tu n’as pas envie de le faire, rien ne t’y oblige. »
Akiko hocha la tête simplement sans rien dire. Elle réalisa alors qu'il y avait une machine capable de contrôler son cerveau. Les militaires étaient donc capables d'interdire à tous les mutants de la planète de ne plus utiliser leurs pouvoirs. Elle ne savait pas trop comment elle réagirait si cela lui arrivait. Elle qui suivait toujours les ordres à la lettre. Aimait-elle tant que cela utiliser ses pouvoirs ? Et si elle pouvait vivre une vie normale comme toutes les jeunes filles de son âge ? Elle n'aimait pas trop le contact avec les gens. Elle préférait largement être dans sa petite bulle.
« Il arrive parfois que plusieurs agents forment une équipe pour affronter des mutants, mais c’est assez difficile à faire. Il y a plusieurs joueurs, le paramétrage est complexe, et la machine a du mal à le supporter. Ce qui a parfois tendance à arriver, c’est que la machine enregistre nos performances. Les programmeurs s’en servent pour confectionner des programmes autonomes... Ils appellent ça des ‘‘Boss’’. »
" Oui, je vois, en même temps, on est censé être dans la même équipe. C'était juste une idée comme ça. "
Gravicia était un peu refroidi avec sa dernière pensée, mais elle ferait le test de toute façon. Elle se rapprocha un peu de Carole afin de parler doucement, uniquement à elle.
"Et si les militaires nous forçaient à porter des machines qui nous empêchaient tout le temps d'utiliser nos pouvoirs ? C'est donc tout à fait possible, ou même à des terroristes qui auraient volé la technologie. Je trouve ça très dangereux. "
« Elle consomme énormément d’électricité, et il ne suffit donc pas d’appuyer simplement sur le bouton d’alimentation pour l’utiliser. Il est interdit de l’utiliser seul, Akiko. Si tu es surprise à l’essayer sans personne pour assurer ta sécurité depuis la salle d’observation, tu seras sanctionnée. »
"Oui monsieur, je comprends. Cela n'arrivera pas."
Il lui suffirait de trouver quelqu'un pour la surveiller. Cela ne devrait pas poser de problèmes. Elle pensait que Carole voudrait sans doute bien de temps à autre s'amuser avec cela. Elle suivit docilement le duo jusqu'au secrétariat. Elle regarda le planning, bien décidé d'en finir aujourd'hui avec ce test.
« Voici les créneaux de disponibilité de la machine, c’est-à-dire les moyens où nous la rechargeons. »
Apparemment dans la journée même, ce n'était pas possible. Akiko soupira légèrement un peu déçue. Elle avait subitement l'idée de s'entraîner pendant la nuit à ce nouveau jeu. Elle était très curieuse et bien pressée de le tester. Cependant, elle n'en dit rien.
« Il te suffit de demander à Anzu un créneau, en indiquant avec qui tu comptes faire la simulation, et elle s’occupera du reste. »
« Si ça te convient, on va pouvoir commencer... Peut-être que Carol pourra te rejoindre, c’est toujours mieux pour une initiation... »
Akiko regarda Miss Marvel qui soupirait. Elle ne semblait pas vraiment enchantée de retourner dans ce jouet pourtant super-cool. Elle essaya alors de la motiver, et puis c'était elle sa tutrice d'une certaine façon.
"Ha on peut tout de suite ! Bien sûr que cela me convient. Allez viens Carole, ça va être super chouette. On sera les deux super-héroïnes qui se battent pour sauver le monde ! " .
« Okay, Carus. »
« La machine n’est pas encore totalement chargée... Est-ce que ça te dirait de faire ton profil ? On peut personnaliser son apparence dans ce monde... Et quelque chose me dit que tu as déjà du réfléchir à ton apparence de super-héroïne. »
Akiko était un peu gênée, mais bien entendu qu'elle avait déjà tout préparée pendant la nuit pour sa tenue. Elle avait des heures et des heures sur le net, à comparer, essayer et tester. Elle était arrivée à une apparence assez classique dans le domaine des super-héros. Elle ne savait pas si elle aurait le courage de sortir avec une tenue pareille. Dans un jeu vidéo, c'était un bon premier test pour cela.
" Oui oui, j'ai bien fait un petit quelque chose. Viens, je vais te montrer. "
Akiko se dirigea alors vers la salle de contrôle afin de s'installer devant l'ordinateur. Après seulement quelques minutes devant le programme, elle avait bien en main les commandes. Elle était quasi née avec un ordinateur dans les mains. C'était son seul ami pendant de nombreuses années. Elle se connecta alors sur son pc afin de récupérer les données graphiques du programme du S.H.I.E.L.D. Elle laissa les autres voir alors sa création. Elle rougit fortement en n'osant rien dire. Elle était toujours aussi timide après tout .
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Quand le phénomène mutant avait commencé à émerger, quand il y avait eu des rapports de différentes commissions, des articles de presse, et que le phénomène commençait à se répandre, beaucoup de laboratoires avaient planché sur ce qui provoquait les mutations. Après des années de recherche, un antidote avait été mis au point. Outre la question de l’efficacité, cet antidote soulignait en soi une question majeure : fallait-il considérer les mutants comme des êtres malades ? De nombreuses personnes soutenant les mutants avaient fait le rapprochement entre l’existence de cet antivirus et l’homosexualité, qui avait été vue pendant très longtemps comme une maladie sexuelle, avant qu’il ne soit progressivement tandis que l’homosexualité, tout au plus, ne pouvait constituer qu’une sorte de déviance tolérable et acceptable, si on se plaçait dans l’optique de considérer le sexe, non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen procréatif. Sans pouvoir se transposer sur le débat concernant les mutants, ces idées avaient néanmoins resurgi. Progressivement, devant les questions éthiques et philosophiques que ces recherches menaient, le gouvernement avait préféré utilisé d’autres termes que celui d’« antivirus ». De plus, il apparaissait clairement, au vu des recherches scientifiques actuelles, que cet antivirus n’était pas encore au point. Le gouvernement américain chercherait sans doute un jour véritablement à le terminer, mais, pour l’heure, la plupart des gouvernements mondiaux préféraient faire autre chose des mutants que de les éradiquer, et de les considérer comme une race différente de la leur.
Carol songeait silencieusement à toute cette histoire, alors qu’Akiko semblait manifestement bien plus enjouée qu’elle à l’idée de rentrer dans ce sarcophage. Elle savait que la majorité des jeunes aimaient le virtuel, et elle suivait suffisamment, grâce aux agents du SHIELD, l’actualité, pour savoir qu’une machine de réalité virtuelle serait bientôt disponible auprès du public. Un gadget assez complet, mais qui n’était pas aussi complet que la machine du SHIELD. Carol s’était d’ailleurs demandée si plusieurs des informaticiens et des programmeurs travaillant au sein d’Oculus VR ne venaient pas du SHIELD, ou de programmes militaires américains.
« Oui oui, j'ai bien fait un petit quelque chose. Viens, je vais te montrer. »
Un sourire éclaira les lèvres de Miss Marvel. Étrangement, elle n’était pas surprise. Elle savait qu’Akiko s’empresserait de se faire un costume, d’autant plus que le logiciel d’édition fourni était aussi bien pensé pour les novices, grâce à un mode assisté assez complet, que pour les experts. Une sorte de version militaire de Photoshop, en quelque sorte. Carol suivit Akiko dans la salle de contrôle, et la vit pianoter sur l’ordinateur, se connectant rapidement, depuis ce dernier, à l’Intranet de la base, d’où elle put accéder à son compte. À voir la manière dont elle pianotait, elle avait effectivement tout le profil d’une geek. Ses doigts dansaient rapidement sur les touches, et elle n’avait même pas besoin de regarder le clavier, ses yeux consultant l’écran plat.
Carus les avait accompagnées, et une image ne tarda pas à se former. Avec un sourire sur les lèvres, Carol vit Akiko rougir sur place. Quelques informaticiens observèrent brièvement l’écran, avant de s’écarter, tandis que la machine continuait à se charger.
« Et ben... C’est pas mal du tout, ça, Akiko ! »
Elle avait choisi comme modèle un beau costume blanc uniforme avec une ceinture rouge à hauteur du bassin, ressemblant à la sienne... Et une longue cape noire.
« La cape, ça fait un peu has been, par contre. Il faut se méfier, une cape peut te gêner dans tes déplacements, il faudra voir si tu te débrouilles sans problème avec. »
Elle inspectait le costume d’un œil de professionnel. Il était plutôt ample et couvert, et Akiko avait même choisi de se doter d’un masque, probablement pour protéger son identité secrète. Un luxe un peu inutile. En cas de procès, l’identité des supers-mutants était divulguée, conformément aux dispositions de la loi sur le recensement des supers-héros, applicable également au Japon par le biais d’une convention bilatérale passée entre les Etats-Unis et l’archipel nippon.
« La ceinture rouge, c’est moi qui t’ait inspiré, je suppose ? Beau prototype, en tout cas... »
Elle l’embrassa sur le crâne.
« Il faudra aussi veiller à ce que le costume ne t’étouffe pas trop, dans le feu de l’action... Tu verras que les pouvoirs ont tendance à vite nous épuiser... Tu sais, si on porte ce genre de costumes moulants et courts, ce n’est pas que pour avoir la chance de voir nos doubles se pavaner dans des clubs de strip-tease... C’est aussi assez pratique contre la sueur. »
Carus restait silencieux. C’était un homme : en matière de vêtements, il n’était pas très doué. Carol se rapprocha un peu de l’écran, et fit tourner le modèle, tout en retirant la cape, et esquissa un sourire, avant de se rapprocher de l’oreille de la femme, pour lui murmurer :
« Ça moule très bien tes belles fesses, en tout cas. »
Elle s’écarta, et un appareil se mit à biper, tandis que la machine se mit à vrombir. Carus frappa dans ses mains.
« Il me semble que la machine est prête, Mesdames. Je vous laisse aller dans les vestiaires mettre votre combinaison, et nous pourrons commencer. »
Carol hocha la tête, et fit signe à Akiko de la suivre, dans une petite pièce à côté.
« Nous utilisons une combinaison assez courte et ample dans cette machine, pour faciliter la connexion de notre corps avec la machine. »
Elle tendit à Akiko sa combinaison. Seules dans le petit vestiaire, Carol entreprit de se déshabiller intégralement, sans aucune pudeur, afin de s’habiller. Elle en profita pour rouler une pelle à Akiko.
« Rassure-toi, il n’y a pas de caméra de sécurité dans cette pièce... »
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Malgré l'école, l'armée, Akiko trouvait toujours beaucoup de temps à passer sur l'ordinateur. Que ce soit sur le net à chercher des trucs, ou juste pour s'amuser. Ses principales activités étaient bien évidemment les jeux. Ils étaient de toutes sortes, et sûrement pas le genre de jeu que l'on attendait d'une jeune fille classique. En même temps son environnement se trouvait être des militaires, et elle était une mutante. Elle n'était guère une jeune fille comme les autres après tout.
« Et ben... C’est pas mal du tout, ça, Akiko ! »
Dit alors Carole lorsque Gravitia lui montra son œuvre. Elle avait honte tout d'abord de montrer sa création, qu'elle ne pensait pas terrible. Certainement que des personnes plus qualifiées auraient pu dessiner quelque chose de mieux. Elle avait également une grande honte à se promener ainsi dans la rue. Elle imaginait les regards pervers sur les courbes de son corps parfaitement soulignées avec ce genre de costume.
« La cape, ça fait un peu has been, par contre. Il faut se méfier, une cape peut te gêner dans tes déplacements, il faudra voir si tu te débrouilles sans problème avec. »
"Peut-être rajouter des lignes rouges ou noires pour casser ce blanc uniforme si tu retires la cape. "
La mutante observa alors le regard, les réactions de Carole qui n'en disait pas beaucoup sur chaque détail. Peut-être pour épargner la jeune artiste en herbe. Pour ce qui était d'une identité secrète, elle espérait bien la garder le plus longtemps possible. Comment irait-elle à l'école par la suite ou simplement dans la rue ? Elle devrait encore plus se cloisonner. Elle espérait bien également que les forces de défense japonaise la protégeraient sur ce point. Elle participait à des missions secret-défense pour la plupart après tout.
« La ceinture rouge, c’est moi qui t’ait inspiré, je suppose ? Beau prototype, en tout cas... »
" Eh bien, je voulais mettre une ceinture pour faire plus jolie, et je me suis dit que faire un clin d'œil à ton costume serait parfait. Je te remercie, mais tu auras sûrement quelques astuces à me dire pour le modifier, le rendre parfait sempai."
« Il faudra aussi veiller à ce que le costume ne t’étouffe pas trop, dans le feu de l’action... Tu verras que les pouvoirs ont tendance à vite nous épuiser... Tu sais, si on porte ce genre de costumes moulants et courts, ce n’est pas que pour avoir la chance de voir nos doubles se pavaner dans des clubs de strip-tease... C’est aussi assez pratique contre la sueur. »
"Nos doubles dans les clubs de strip-tease ?!"
Akiko avait bugué sur la fin de la phrase, et le reste était passé à la trappe. Elle ne voulait certainement pas imaginer des filles se déshabiller dans son propre costume. Elle trouvait cela très dégradant. Pire, elle ne comprenait même pas l'intérêt de la chose. Elle trouvait que Carole prenait cela très à la légère, mais on ne pouvait guère empêcher ce genre de choses. Sans doute que cela participait à la notoriété. Voulait-elle d'ailleurs être connu, adulé et crainte ? Elle ne s'était pas posé la question, mais elle ne s'exposerait certainement pas comme Iron man.
La jeune fille regarda l'espace d'un instant pour faire participer Carus à la discussion, mais il se mura dans un silence. Il aurait au moins pu donner son avis, mais elle n'insista pas. Après tout, elle ne le connaissait pas plus que cela.
« Ça moule très bien tes belles fesses, en tout cas. »
Elle ne répondit rien au chuchotement de Carole. Elle se redressa sur son siège, toute droite comme un i. Elle devint rouge pivoine au compliment, se mordillant une lèvre. Elle n'osait bouger du siège, se collant presque à l'écran pour éviter que l'on ne la voie. Elle laissa alors Carole modifier son costume. Elle ne tenait pas tant que cela à sa cape noire, mais elle aimait bien couper l'uniforme blanc par une autre couleur.
« Il me semble que la machine est prête, Mesdames. Je vous laisse aller dans les vestiaires mettre votre combinaison, et nous pourrons commencer. »
Ce fut une phrase de carus qui sortit la mutante des nuages. Elle rasa alors les murs en suivant très rapidement Carole pour se changer. Elle trouvait que la combinaison pour utiliser cette machine était très près du corps, mais après tout, elle allait se promener aussi court pour sauver le monde.
« Nous utilisons une combinaison assez courte et ample dans cette machine, pour faciliter la connexion de notre corps avec la machine. »
Akiko hocha la tête simplement, alors qu'elle commença à se déshabiller. Cela ne la dérangeait pas du tout de le faire devant Miss Marvel après ce qu'elles avaient fait. Elle eut à peine le temps de retirer son survêtement en haut et en bas, que Carole l'embrassa avec passion. Elle était déjà toute nue, elle qui ne restait que sa petite culotte blanche enfantine, et son soutiens-gorge. Elle répondit au baiser avec plaisir en fermant les yeux. Elle frisonna se collant à son instructrice. Elle glissa tout doucement ses mains sur sa peau douce en soupirant. Elle sentit ses tétons poindre légèrement sous le fin tissu, elle rougit honteuse.
« Rassure-toi, il n’y a pas de caméra de sécurité dans cette pièce... »
La jeune amante hocha la tête à nouveau, ne pouvant guère prononcer de mot. Elle se pressa fortement contre Carole, à nouveau, elle avait besoin de sa chaleur. Elle caressait tout doucement et avec la tendresse d'une débutante les hanches de l'héroïne. Elle n'osait plus rien faire, même si elle savait fort bien qu'elle devrait se déshabiller afin de faire le test. Son cœur battait la chamade, toute troublée de ce moment volé.
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Sentir Akiko répondre à son baiser fit doucement sourire Carol. La jeune femme avait de très belles lèvres, tendres et sensuelles, attirantes, doucereuses. Les embrasser lui procurait un plaisir certain, et elle sentit les mains d’Akiko venir sur son corps, la caressant. La belle mutante se frottait contre son corps, tandis que, dans la tête de Carol, elle revoyait la scène de la douche, et, de manière plus récente, la manière dont elle s’était roidie quand Carol avait commenté le moulage de ses fesses. Elle savait comment perturber Akiko, et elle s’amusait donc à le faire quand c’était possible... Surtout avant un exercice militaire. Akiko était tellement sérieuse qu’il était naturel qu’une femme comme Carol cherche à la perturber, car, à ses yeux, Akiko restait encore une adolescente.
La jeune femme répondait à son baiser, et, si elles avaient plus de temps devant elles, Carol lui aurait sûrement fait l’amour ici. Les mains de Carol glissèrent dans le dos de la femme, et détachèrent son soutien-gorge, le faisant glisser sur le sol, puis ses mains glissèrent le long du dos de la Japonaise, caressant ses hanches pour se poser sur ses fesses. Carol gémissait et soupirait tendrement, et entreprit de presser ses fesses à travers la culotte. Peu à peu, Miss Marvel se sentait partir, et remuait ses doigts le long des fesses d’Akiko, les malaxant, veillant à les presser pour les écarter l’une de l’autre. Sa langue s’enfonçait dans la bouche de l’intéressée, jouant avec elle, et l’un de ses doigts fila dans sa croupe, atteignant son fondement. Bien sûr, elle ne le pénétra pas, car sa porte arrière était protégée par le fin tissu de sa culotte. Il s’agissait simplement de la tenter.
Peu à peu, elle poussa Akiko, jusqu’à ce que ses jambes heurtent l’un des bancs établis le long des côtés de la pièce. Akiko tomba ainsi dessus, sur les fesses, et Carol rompit le baiser. Elle resta face à Akiko, comme si elle réfléchissait, et entreprit à son tour de se déshabiller.
« On ne peut pas se permettre de traîner, Akiko, malheureusement... »
Finissant toute nue, Carol se pencha vers Akiko, et l’embrassa à nouveau, brièvement. Elle n’allait pas se voiler la face : elle avait été à ça de continuer à lui faire l’amour, quitte à se moquer totalement des instructions de missions. Cependant, Carol avait encore, en elle, des relents de son passé de femme militaire et aviatrice, des réminiscences qui l’incitaient à poursuivre la formation d’Akiko. Le réconfort après l’effort, en somme.
« Allez, Akiko, en piste ! »
Un peu d’exercice ne pouvait que lui faire du bien ; renoncer au plaisir qui s’offrait à elle, c’était une façon d’engendrer de la frustration, et le meilleur moyen de lutter contre cette dernière, c’était justement de se défouler, de se laisser aller, de l’évacuer... Elle aurait tout le temps, ensuite, de s’occuper du corps d’Akiko, car elle savait très bien que, derrière sa forte timidité, Akiko n’était pas insensible au charme de Carol. Il fallait juste la forcer un peu.
Bien qu’elle soit courte, la combinaison n’était pas très sexy. C’était un truc militaire assez informe, relativement froid, et qui ne moulait pas son corps, ressemblant à une espèce de sac-poubelle.
Les deux femmes rentrèrent ainsi dans le simulateur. Carol se retrouva face à Akiko, s’asseyant sur un esorte de fauteuil. Des sangles immobilisèrent ensuite son corps, tandis qu’une espèce de serre-tête en acier enveloppa sa tête à hauteur du front, avant de répandre sur son visage une sorte de plaque noire coulissante, qui forma comme un casque. Le fauteuil se détendit, jusqu’à se mettre à la verticale, tandis que la machine refermait, et se mettait en marche.
Carol et Akiko se retrouvèrent alors plongées dans la réalité virtuelle.
Quand la vision de Carol lui revint, elle n’était plus attachée, mais dans une sorte d’environnement bleu, une sorte de matrice où des carrés blanchâtres flottaient dans les airs. Elle était en compagnie d’Akiko, qui était dans son costume, avec sa cape noire.
« Nous sommes dans le nexus, Akiko. Le programme va se charger. »
Un nexus était un terme désignant une sorte d’endroit interactif où de multiples éléments se rencontrent. Cette zone bleue était un point de chargement, où la machine chargeait le programme de combat, et on l’avait baptisé « nexus ». Ceux qui connaissaient Terra avaient pour l’heure évité la confusion entre les deux termes.
Peu à peu, le décor changea, et une sorte d’écran plat apparut devant elles, montrant le descriptif de mission, tandis qu’une voix se mettait à résonner, exposant le contenu de la mission :
« Vous êtes à Los Angeles, en l’an 2099. Une guerre civile a éclaté sur le territoire américain depuis maintenant plusieurs mois. Los Angeles fait l’objet de combats de rues, et les services de renseignement de la NSA ont repéré la position de Veltro, un redoutable terroriste, responsable, entre autres choses, de l’attentat qui a décapité la Statue de la Liberté il y a quelques semaines. »
Carol connaissait ce programme. Chaque mission s’inscrivait dans un programme plus large, formant des sous-programmes d’un programme-mère, ou, pour utiliser des termes plus ludiques, les différentes missions d’une « campagne ». Le scénario était intégré par les programmeurs, et les doublages faits par des agents du SHIELD... Une sorte d’amusement. Ce scénario-ci, que Carol connaissait, reposait sur l’hypothèse d’une guerre civile éclatant dans le futur aux Etats-Unis. Une sorte de nouvelle guerre de Sécesison opposant, d’un côté, des factions extrémistes et terroristes revendiquant la fin du melting pot américain, sur fond de crise économique, et, de l’autre, le gouvernement américain. Comme quoi, il y avait, au sein du SHIELD, des Tom Clancy en herbe.
Différentes images défilaient, montrant la Statue de la Liberté, la tête en moins, en reconstruction. Les scientifiques avaient expliqué qu’un programme cohérent n’était pas qu’un simple tour de passe-passe, mais une manière de convaincre le sujet que ce qu’il faisait était réaliste et crédible. L’idée, en somme, était, par un scénario logique, de forcer l’agent à agir comme s’il agissait dans des conditions réelles. Différents tests avaient montré que des scénarios abracadabrants amenaient inconsciemment les agents à réagir de manière moins professionnelle qu’en situation réelle.
« Veltro est réfugié au Los Angeles Central Library, qui lui sert de refuge. Votre objectif principal est de le capturer, de préférence vivant. Notez que la ville est transformée en champ de bataille. Si vous le pouvez, venez en aide aux Marines et aux soldats dispersés. »
L’objectif de mission était plutôt simple, en réalité. C’était une mission facile, car l’objectif était tout simplement d’attaquer. Il n’y avait pas d’otages à secourir, de victimes, de bâtiments à protéger, d’objectifs multiples, etc... L’écran plat resta en place, et le noir se mit à les recouvrir, alors que, peu à peu, la simulation se chargea. Carol entendit ainsi des explosions au loin, et, finalement, ce fut une sorte de salle de briefing qui se forma, avec des bureaux.
« Dépêchez, allez ! » hurla quelqu’un.
Des agents et des militaires se trouvaient là. Carol regarda autour d’elle, perturbée, comme toujours. Quand elle jouait aux consoles, ou sur son ordinateur, elle était étonnée de voir à quel point les jeux arrivaient à des images d’un réalisme bluffant... Mais, ici, les modèles étaient aussi vrais que nature... Ce qui avait d’ailleurs amené plusieurs agents anonymes à émettre comme perspective de programme des programmes sexuels, « afin de renforcer la sensation de cohérence dans le simulateur ».
Carol et Akiko disposaient d’un petit PDA, une sorte de bracelet semblable à une montre. En appuyant sur un bouton, une carte tridimensionnelle de la ville s’affichait.
Les deux femmes se trouvaient dans un porte-avions américain situé près de la plage de Los Angeles.
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Akiko était des plus troublées par l'approche de Miss Marvel juste avant un test très important. Elle aimait bien que Carole la touche, elle ne pouvait être que volontaire malgré le fait d'avoir une petite amie. Elle ne laissait pas grand monde l'approcher vraiment, préférant rester distante pour se protéger certainement. Son instructrice s'était différent, qu'elle était ses relations, difficile à dire.
La jeune adolescente était inexpérimentée dans le domaine de l'amour. Une fois qu'elle était approchée de la bonne manière, elle ne pouvait que se laisser aller. Elle était incapable de se retenir d'une quelconque façon. Sous les doigts de Carole, son corps brûlait intensément. Elle sentit son soutien-gorge quitter sa toute jeune poitrine qui pointait sous l'effort. Elle se laissait partir complètement à une vitesse hallucinante. Elle avait appris à faire entièrement confiance dans son instructrice. Elle ne put se retenir de se figer, de rougir lorsque les doigts pianotaient sur ses fesses, les écartant. Elle remuait doucement de ses hanches comme pour fuir ses doigts inquisiteurs, mais pas trop quand même. Elle l'embrassait langoureusement, à mesure que sa petite culotte laissait apparaître une toute petite tache d'humidité.
La mutante se retrouva alors sur le banc derrière elle. Elle respirait rapidement toute émoustillée par ce jeu trop court à son goût, perdant toute notion rationnelle. Tout s'arrêta immédiatement, laissant l'adolescente sur sa faim. Elle regarda alors Carole, qui avait raison. Elles avaient à faire quelque chose de très important pour elle.
« On ne peut pas se permettre de traîner, Akiko, malheureusement... »
Akiko hocha la tête doucement en fixant Carole dans les yeux. Elle soupira doucement avant de se lever et de lui tourner le dos. Elle pouvait mieux se reconcentrer sur ses tâches. Elle entreprit alors de s'habiller de cette tenue étrange, mais même ne connaissait pas la technologie, elle était assez geek pour savoir à quoi cela servait.
« Allez, Akiko, en piste ! »
"Oui allons y sempai !"
C'était une sorte de rêve d'aller dans une machine pareille. De très nombreuses personnes payeraient très chère pour vivre une séance comme celle-ci. Elle était toute excitée, mais elle savait qu'il était question de son avenir. Si elle réussissait, peut-être qu'elle serait comme adulée. Elle aurait impressionné ces Américains par sa puissance et sa maîtrise. Au contraire, si elle ratait complètement ce test, elle jetterait le discrédit sur son pays, son " armée". Elle avait été entraînée par les forces de défense Japonaise après tout. Rien n'était plus important que l'image d'un Japonais et son honneur. Il fallait que tout se passe bien, afin de sauvegarder une certaine image.
Cela arrangeait bien la jeune fille que la tenue ne soit pas aussi sexy que dans Matrix par exemple. Elle sentait encore son corps marqué par les caresses de Carole. Elle serra les fesses d'une manière presque exagérée comme pour interdire ses fichus doigts de s'y glisser. Elle n'osa regarder Carole à ce moment-là d'ailleurs. Elle se dirigea alors vers le simulateur, n'hésitant pas une seule seconde. Que ce soient les sangles, le casque étrange, rien ne lui faisait peur, elle jubilait plus qu'autre chose en fait. Elle avait hâte que cela commence.
Lorsque Akiko put voir quelque chose, elle se trouvait dans un environnement virtuel assez classique pour une gameuse comme elle. Elle se retrouvait alors dans un bleu parfait avec des carrés blancs flottant dans les airs. Elle se représenta alors immédiatement des dossiers, des fichiers ou des programmes. Bref, il ne valait mieux pas y toucher. Elle entreprit alors de tester ses mouvements qui semblaient répondre parfaitement comme dans la vie réelle. C'était très surprenant. Elle ouvrit et ferma ses mains à plusieurs reprises en les regardant.
"C'est dingue ce truc ..."
Elle portait sa tenue de super-héroïne qu'elle avait dessinée dans le programme la nuit d'avant. Elle sourit légèrement. Elle aimait bien le rendu, même si elle n'appréciait pas trop que l'on la regarde ainsi.
« Nous sommes dans le nexus, Akiko. Le programme va se charger. »
"D'accord, je suis prête."
Cette fois-ci, Akiko n'allait pas être un personnage de fiction qu'elle allait choisir son apparence physique. Elle allait jouer son propre rôle dans une simulation réaliste. C'était encore mieux qu'un test grandeur nature. Elle était certainement enregistrée, et tout serait visionné par le groupe de personnes qui avaient été rassemblées lors de la réunion. Elle se donna quelques claques sur les joues, alors qu'elle vit le décor apparaître.
« Vous êtes à Los Angeles, en l’an 2099. Une guerre civile a éclaté sur le territoire américain depuis maintenant plusieurs mois. Los Angeles fait l’objet de combats de rues, et les services de renseignement de la NSA ont repéré la position de Veltro, un redoutable terroriste, responsable, entre autres choses, de l’attentat qui a décapité la Statue de la Liberté il y a quelques semaines. »
Un écran lui avait donné les paramètres de sa mission. Le fait d'être dans un futur hypothétique ne la choqua pas une seule seconde. On était dans le futur, oui et ? Elle craignait cependant d'avoir à faire davantage à des armes à rayon, qu'à des munitions physiques. Elle devrait se méfier alors durant la mission. Les objectifs de la mission étaient clairs, il y avait un objectif principal la capture d'un dangereux chef terroriste. L'objectif secondaire était de sauver les soldats ou les forces de défense en danger. Cependant et c'était sans doute cruel, mais ce sauvetage ne devrait pas aller à l'encontre du premier.
Akiko suivait les instructions des missions à la lettre, formation et enfance militaire sans doute. Du peu dont elle connaissait de Miss Marvel d'aujourd'hui, certainement qu'elle aurait du mal à laisser un soldat mourir quand bien même la capture du chef terroriste était compromise. Carole était la comme accompagnatrice, elle laisserait sans doute faire l'adolescente comme elle voudrait. Voir la statue de la liberté décapitée ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle connaissait ce monument, mais il ne voulait pas dire tant que cela pour une Japonaise. Elle n'avait pas besoin de motivation pour faire une mission. Elle avait des choses à faire, elle le ferait.
« Veltro est réfugié au Los Angeles Central Library, qui lui sert de refuge. Votre objectif principal est de le capturer, de préférence vivant. Notez que la ville est transformée en champ de bataille. Si vous le pouvez, venez en aide aux Marines et aux soldats dispersés. »
"Peut-on avoir les plans de ce lieu avec précision ? Si c'est une bibliothèque, cela doit être un endroit difficile à défendre. De quand datent les informations de la présence sur les lieux de ce Veltro ? C'est du sûre ?
J'ai dans l'idée qu'une approche discrète au possible sera nécessaire. Au moindre problème, les terroristes essayeront de faciliter la fuite de leur chef, je suppose. Malgré que ce soit des terroristes, il faut partir du principe qu'ils sont bien organisés. Il nous sera difficile d'éliminer un terroriste sans que cela ne soit rapidement repéré. Avons-nous des informations sur leur nombre ? leur armement ? Leur position ? Avons-nous des appuis possibles ? Et pour l'extraction ?"
Akiko avait déjà le vocabulaire militaire. Entre les films, les jeux vidéo et son enfance, elle avait toujours entendu cela. Elle avait pris d'office l'initiative de poser ses questions, c'était son test après tout. Dans d'autres circonstances, elle aurait laissé Miss Marvel préparé le plan d'attaque. Et quand bien même elle l'aurait trouvé mauvais, elle n'aurait rien dis contre celui-ci.
« Dépêchez, allez ! » hurla quelqu’un.
La mutante espérait quand même avoir des réponses. Elle n'allait pas partir comme cela à l'aventure sans aucune information. Dans son idée d'approche furtive, leurs tenues n'aidaient pas tellement. Elle ne savait pas voler comme Miss Marvel, et ce n'était pas le moment de s'y essayer. La ville était en état de siège. Des combats semblaient éclats partout. Il serait sans doute dangereux de circuler dans les rues, et puis deux personnes en collant avec des couleurs flashy seraient vite repérées. Elles devraient peut-être passer par les égouts, en espérant qu'ils ne soient pas piégés ou surveillés.
En quelques secondes, Akiko comprit aisément où elle se trouvait, ce qui se passait. Elle était entraînée à cela avec les jeux vidéo, réagir très rapidement à un événement surprenant. Avant de partir, elle attendit qu'un militaire ou un agent du SHIELD réponde à ses questions. Elle savait bien qu'avant chaque mission, un briefing complet avait lieu.
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Le plan d’Akiko amusa brièvement Carol. Une approche discrète ? Dans une simulation post-apocalyptique et avec leurs tenues ? Carol et Akiko n’étaient pas formées pour devenir des espionnes, mais bien pour avoir le rôle de coups de poings, de « punchers ». Comme pour répondre aux multiples interrogations de la femme, alors qu’on entendait les rugissements des canons du navire, qui s’abattaient sur une ville dévastée, l’écran plat montra une sorte d’image de mauvaise qualité, où un homme à la tête assez carrée, et chauve, hurlait devant un écran.
« C’est une transmission en direct qui émane depuis la bibliothèque, annonça l’un des gradés. Veltro ne peut être qu’à l’intérieur. Quant à leur nombre... Je ne me suis pas amusé à les compter précisément, mais ils sont nombreux. Il y a plusieurs dizaines de terroristes dans la bibliothèque, elle est défendue par des tourelles lourdes, des drones, et des rangées de lance-missiles sur les toits, qui ont abattu tous les appareils s’étant approchés un peu trop près... Nos forces font route vers la bibliothèque, mais elles se heurtent aux rebelles et à des combats de rues. S’ils arrivent à rejoindre la bibliothèque, les soldats vous appuieront. L’un de nos drones a réussi à prendre une photographie de l’entrée du bâtiment. »
Le haut-gradé, un major, appuya sur un bouton, et l’image se transforma, montrant l’entrée (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1b/Los-angeles-central-library.jpg) du Los Angeles Central Library. Il y avait, le long des escaliers latéraux menant à l’entrée, deux épaisses tourelles lasers. Le parvis se composait de mines, de tourelles automatiques et d’armes fixes. Le long du toit, à gauche et à droite de la flèche centrale, on apercevait les silhouettes reconnaissables de rangées de missiles. Plusieurs des fenêtres de la bibliothèque étaient détruites, laissant supposer l’existence de tireurs d’élite. L’endroit était plutôt bien défendu. Faire appel à des super-héros ne serait pas de trop, et ce serait une bonne initiation pour Akiko. Carol estimait toutefois que le challenge était peut-être un peu trop relevé pour elle.
« Si vous détruisez les tourelles du haut, nous pourrons envoyer des soutiens aéroportées près de votre position. Ces mêmes soutiens se chargeront de votre extraction... Mais j’ai cru comprendre que vous étiez capables de voler, donc ce problème ne me paraît pas trop grave. »
Carol hocha la tête. Foncer directement vers la bibliothèque serait un peu trop dur. Cette solution était possible, mais il paraissait plus prudent d’avancer à travers les rues pour soutenir les militaires, et permettre de sécuriser l’accès vers la bibliothèque. Comme les deux femmes n’avaient aucune condition temporelle, ce serait plus facile.
« Ne t’en fais pas, Gravitia, tout se passera bien. »
Les questions semblaient être terminées. Carol se retourna, et s’étira un peu.
« Tu veux essayer de voler sur le pont, Akiko ? Autrement, je te porterais vers la plage... »
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Akiko regarda alors le visage de la personne à capturer. Elle essaya de l'imaginer, de marquer ce visage dans sa tête. Il serait possible qu'il soit légèrement différent, comme avec une barbe, des lunettes ou autres. Cependant, il sera lourdement protégé, donc facile à repérer. C'était son premier objectif, et elle ne ferait pas dans l'humanitaire. Elle n'avait aucune pitié envers ses ennemis, même si elle les respectait. Elle n'avait pas pour objectif de tuer tous les terroristes. Ce n'était pas dans les paramètres de la mission, et elle avait un pouvoir capable de neutraliser beaucoup d'ennemis à la fois. Soit elle les ferait s'évanouir, soit elle pourrait briser des membres assez facilement.
« C’est une transmission en direct qui émane depuis la bibliothèque, annonça l’un des gradés. Veltro ne peut être qu’à l’intérieur. Quant à leur nombre... Je ne me suis pas amusé à les compter précisément, mais ils sont nombreux. Il y a plusieurs dizaines de terroristes dans la bibliothèque, elle est défendue par des tourelles lourdes, des drones, et des rangées de lance-missiles sur les toits, qui ont abattu tous les appareils s’étant approchés un peu trop près... Nos forces font route vers la bibliothèque, mais elles se heurtent aux rebelles et à des combats de rues. S’ils arrivent à rejoindre la bibliothèque, les soldats vous appuieront. L’un de nos drones a réussi à prendre une photographie de l’entrée du bâtiment. »
"Oui, il faut juste espérer que ce n'est pas une retransmission et qu'il ne se trouve pas ailleurs."
L'adolescente ne réagit pas vraiment à l'humour américain au sujet du nombre d'ennemis. Elle n'attendait pas un compte exacte, mais au moins une approximation. D'après les informations du gradé, il serait quelque chose comme vingt à quarante. C'était un nombre important, mais ce qui gêna beaucoup la jeune mutante, c'était l'armement à disposition. Elle ne s'attendait pas à avoir autant de moyen contre elle.
"Donc il y a des mitrailleuses lourdes sur pied 7"62, des drones, des lance-missiles, des mines, des snipers, grenades et sûrement du C4. Tout ça encore ça irait, même si c'est très exagéré juste pour des terroristes. Ils se sont mis là pour s'installer, ils doivent avoir un but précis. Non, le problème ce sont les canons lasers, bon après ... si ça marche sur le courant, autant couper l'électricité, mais je suppose qu'ils doivent avoir des générateurs et des batteries. Je suggérais bien de pointer au laser les lance-missiles et les canons laser pour des tirs de missile tomahawks de ce navire ou avec le canon de 50 millimètres qui tire actuellement. "
Gravitia regarda alors l'image du bâtiment où se retranchaient les terroristes. C'était de la folie furieuse de l'attaquer de front, à moins que ce ne soit ce que les dirigeants du SHIELD voulaient voir. Elle agirait cependant comme elle l'aurait fait dans la vie réelle. Elle se tourna vers Carole en croisant les bras. Elle ne semblait pas vraiment avoir peur, mais elle était toujours prudente.
"C'est de la folie furieuse de foncer dans le tas tout droit. C'est dépensé beaucoup d'énergie pour pas grand-chose. Le mieux que l'on ait à faire c'est d'aiderr les militaires que nous avons dans la ville, afin d'encercler le bâtiment. Cependant, ils ne devront pas s'exposer, uniquement faire le siège. Aucun terroriste ne doit s'échapper, et certainement pas leur chef.
Une fois le siège établi par les militaires, il me faut un commando des forces spéciales pour passer par les égouts avec nous. Il faudra faire très attention, vu le matériel dont ils disposent, ils auront très certainement piégé les égouts. C'est ce que j'aurais fait, mais cela sera sûrement moins dangereux que toutes l'artilleries. Si on peut entrer par les égouts dans le bâtiment, il nous sera facile de neutraliser les terroristes et les armes installés. Ils auront perdu beaucoup de leur puissance de feu. Libres à nous de neutraliser également les lances missiles, comme cela nous aurons deux choix pour extraire la cible. Soit le commando par les égouts, soit par les airs. Mais par les airs, il peut rester des tireurs embusqués dans la ville. Je trouve ça très risqué.
On a beau être des super-héroïnes, on n'est pas obligé de foncer tout droit stupidement. "
Akiko fronça les sourcils en regardant Miss Marvel dans les yeux. Elle croisa les bras.
"A moins qu'ils veulent une démonstration de mes pouvoirs, qu'ils veulent me voir dans une situation extrême. À ce moment-là, je peux très bien faire moins subtile."
Elle aimait agir de manière stratégique. D'habitude, elle n'avait guère le choix sur la façon d'agir. Les plans étaient faits à l'avance, il fallait simplement les suivre. Elle se demanda à un moment si cette machine simulait la fatigue. Certainement que oui, mais il serait difficile à une machine de comprendre les limites de mutants dont elle ignorait tout. Une phrase de Carole la sortie de sa rêverie.
« Ne t’en fais pas, Gravitia, tout se passera bien. »
"Je ne m'inquiète pas, mais je ne suis pas superman à foncer tout droit."
« Tu veux essayer de voler sur le pont, Akiko ? Autrement, je te porterais vers la plage... »
"Voler c'est un grand mot, mais pour débarquer, je peux bien essayer. Mais en pleine mission, ce n'est pas crédible de s'essayer à nos pouvoirs, n'est-ce pas ? "
Akiko attendrait alors les réactions à son plan et ses demandes avant de partir. Elle saurait s'adapter à toutes les situations, même si elle devait foncer tout droit et faire une puissance démonstration de ses pouvoirs.
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Akiko prenait visiblement cette simulation très au sérieux. Carol se contentait d’un léger sourire, en croisant les bras, alors qu’elle envisageait différentes approches. Cette simulation était fréquemment utilisée par les agents du SHIELD, et, quand des agents super-héroïques l’effectuaient, on avait pour coutume d’enclencher un chronomètre. Le record avait été obtenu avec le duo « Supergirl – Iron Girl », qui avaient faire preuve d’une grande délicatesse féminine. Iron Girl avait attaqué avec ses canons les troupes au sol, tandis que Supergirl, à l’aide de ses rayons lasers, avait explosé les tourelles, avant de défoncer le toit, et de fondre sur Veltro. Carol avait également fait cette mission avec Rachel, et elles étaient avaient été plus lentes. Carol n’était pas aussi invincible que Kara, et elles avaient donc soutenu plusieurs groupes de militaires.
La stratégie d’Akiko était de passer par les égouts, ce qui amena rapidement Carol à lui répondre :
« Contrairement aux apparences, passer par les égouts est le passage le plus difficile. Les égouts qui ne sont pas condamnés sont généralement piégés, ou remplis de drones de combat. Ce sont des endroits clos et exigus... Et, de manière plus précise, les programmeurs ont rendu l’accès par les égouts virtuellement impossible, afin qu’on se concentre sur le cœur de la simulation : les opérations de terrain en milieu urbain. »
Carol savait qu’un récent duo avait tenté de faire, comprenant Poison Ivy et Nathan Joyce. Ils avaient envisagé de passer par les égouts, et avaient échoué. Miss Marvel n’était donc pas préférable à cette approche. En soi, elle n’était pas impossible, mais elle paraissait bien trop difficile pour une novice pour être accomplie. Son analyse, du reste, rejoignait assez ce que Carol pensait. Il était préférable de réunir du monde pour lancer un assaut frontal. Indéniablement, les deux femmes n’allaient sûrement pas venir à bout du record, mais ce n’était pas spécialement grave. Miss Marvel s’avança, s’enfonçant dans le couloir du porte-avions, allant vers le pont.
« N’oublie pas que ce n’est pas une mission réelle, ça reste toujours de l’entraînement. »
La simulation était tellement réaliste qu’on avait presque tendance à l’oublier. Après avoir fait ça, comment pouvait-on encore s’immerger quand on touchait à ces jeux de guerre qui faisaient fureur au sein de la population, comme Call of Duty ? Akiko était complètement plongée dedans, ce qui amusait Carol, nullement surprise. La guerre, c’était quelque chose de passionnant, et, dans ce monde virtuel, Akiko pouvait pleinement la jouer, à tel point qu’on pouvait se croire dans la réalité.
« Ces programmes sont conçus pour répondre à plusieurs objectifs : améliorer la cohésion au sein du groupe, favoriser l’esprit d’équipe, et nous permettre de perfectionner nos talents et nos performances. »
Le duo descendait les escaliers. Devant elles, un groupe de soldats avança rapidement. Ils portaient des armures noires complètes. Les soldats américains du futur portaient un équipement visiblement assez perfectionné. La porte menait sur le pont, où des avions les survolaient rapidement, faisant rugir la zone, avant de fondre sur une ville futuriste partiellement ravagée. Des fumées noirâtres s’envolaient ici et là, et, depuis les porte-avions, des hélicoptères de transport de troupes s’envolaient, tandis que des barges se déployaient vers la plage de Los Angeles. Le soleil était magnifique, crépusculaire. Carol l’observa, se servant de ses doigts pour s’en protéger, voyant d’autres navires autour d’elles.
Carol appuya sur son bracelet, et une carte tridimensionnelle apparut.
« On peut voir la position des groupes en détresse, car ils envoient des signaux radios. »
Carol referma son appareil, et commença à flotter dans les airs, se retournant vers Akiko, et lui fit signe de la tête de venir.
Pour elle, il était temps de commencer, et de passer aux choses sérieuses.
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Akiko était toujours très sérieuse lorsqu'il était question de l'armée, ou de quoi que ce soit d'autres d'ailleurs. C'était virtuel, tout était faux, et alors ? Elle agissait comme si c'était la vérité, cela servait à cela après tout. Elle trouvait ses idées plutôt bonnes. Avec le marquage laser, on aurait pu neutraliser pas mal d'armes ennemies sans se fatiguer. Elle n'était pas là pour battre le record de vitesse, sûrement pas. Elle ne pensait pas être aussi puissante et efficace que certains super-héros bien connus comme Super-man, Batman, Spider-Man, etc ... Elle n'était qu'une frêle jeune adolescente, qui pouvait se jouer de la gravité.
« Contrairement aux apparences, passer par les égouts est le passage le plus difficile. Les égouts qui ne sont pas condamnés sont généralement piégés, ou remplis de drones de combat. Ce sont des endroits clos et exigus... Et, de manière plus précise, les programmeurs ont rendu l’accès par les égouts virtuellement impossible, afin qu’on se concentre sur le cœur de la simulation : les opérations de terrain en milieu urbain. »
" Les égouts me semblaient plus faciles vus l'armada installée sur le bâtiment. J'aurais pu faire une gravité en son centre pour les pièges, et je préfère affronter quelques drones de combat plutôt que toutes les armes citées précédemment. Mais très bien, très bien, on va pas faire subtile et foncer dans le tas !"
Que ce soit dans le virtuel ou dans la vie réelle, la mutante n'aimait pas les limitations. Elle était frustrée, et réagissait comme une adolescente normale. Elle trouvait bien entendus les adultes idiots, mais très rapidement son éducation militaire reprit le pas sur ses hormones. Elle suivit alors docilement Miss Marvel vers le pont du navire.
« N’oublie pas que ce n’est pas une mission réelle, ça reste toujours de l’entraînement. »
"Oui oui, je sais bien. Vous voulez voir de quoi je suis capable, alors je vais vous le montrer. Au moins ici, je peux me lâcher."
« Ces programmes sont conçus pour répondre à plusieurs objectifs : améliorer la cohésion au sein du groupe, favoriser l’esprit d’équipe, et nous permettre de perfectionner nos talents et nos performances. »
Gravitia ne répondit rien du tout, elle se contenta de hocher la tête en écoutant. Elle commençait à se demander comment faire la meilleure approche de face du bâtiment surarmé. Elle n'avait cependant aucune envie d'attaquer le bâtiment avec des militaires dans les pattes. Si elle allait les sauver en premier lieu, ce n'est pas pour les laisser s'exposer ensuite à une mort certaine. Elle ne se pensait pas capable de protéger plusieurs personnes sans perdre en efficacité. Si elle attaquait seule avec Miss Marvel, il serait facile de se défendre. Il y aurait que deux cibles, et Miss Marvel savait se défendre. Elle n'aurait donc qu'elle-même à protéger.
Akiko regarda alors les militaires tout en noir. Elle sourit légèrement en regardant le matériel.
"Oui, le noir c'est bien mieux que le blanc."
En bonne fan de SF, elle faisait évidemment référence à Starwars. Elle se posa les mains sur ses oreilles au décollage des avions de chasse depuis le pont. Elle n'était pas due tout habituée à ce genre de choses. Elle ne regarda guère le paysage. Les jeunes de leurs âges pensaient avoir déjà tout vu après tout.
« On peut voir la position des groupes en détresse, car ils envoient des signaux radios. »
"Et bien allons au plus proche, et si on sauve des groupes, ils pourront également sauver d'autres groupes. On augmentera notre efficacité et notre rapidité. Si c'est réaliste, les terroristes vont vite comprendre qu'il y a un problème en collant."
Akiko soupira doucement en voyant Miss Marvel flotter dans les airs avec facilité. Elle savait que c'était une mauvaise idée de faire cela pendant une mission, mais comme elle l'avait dit, c'était un entraînement.
Gravitia, pour "voler " allait avoir besoin de changer le champ de gravité autour d'elle très régulièrement, afin de changer de vitesse, de hauteur et de direction. Dans une ville en guerre comme cela, il fallait qu'elle se protège en continu. Des tireurs pouvaient être embusqués partout. Elle chargea sa défense habituelle en augmentant légèrement le nombre de G autour d'elle, futur oblige. Plus la technologie avançait, plus les munitions allaient vite.
Un léger klong de métal se fit entendre lorsque la mutante enclencha sa protection autour d'elle de sept G. Pour une fois, elle allait devoir faire agir son pouvoir sur elle-même et pas sur les autres. C'était très nouveau pour elle. Elle écarta ses bras en ouvrant ses paumes vers le ciel, la première chose était de décoller. Elle ne pourrait certainement pas réellement contrôler au début sa direction. Elle savait aussi que le plus difficile dans le vol était le décollage, mais surtout l'atterrissage. Sur ce deuxième plan, elle n'avait aucune idée dans une situation de combat comment procéder rapidement. Heureusement pour elle avec l'entraînement avec Carus et Carole, elle avait appris à générer plusieurs champs gravitationnels différents.
Akiko commença par générer un champ de gravité zéro. Elle commença alors par flotter légèrement sans véritablement contrôler quoi que ce soit. Elle y allait doucement car si elle y allait trop fort, elle serait capable de se broyer elle-même. Elle tourna le champ de gravité vers le ciel le rendant positif. Elle s'éleva alors naturellement. Elle regarda alors Miss Marvel en hochant la tête. Elle appuya sur son dispositif où elle pouvait voir le groupe en détresse le plus proche.
"Vers le nord, ce sont les plus proches. Je passe devant ! "
À son âge, tout venait si facilement que cela en venait presque vexant. L'adolescente commença à se diriger vers l'objectif tout d'abord doucement pour se tester, mais rapidement elle prit de la vitesse. Elle était grisée par cette nouvelle capacitée. Elle n'avait aucun doute sur la possibilité à Miss Marvel de la suivre. Pour gagner de la vitesse c'était extrêmement simple, il suffisait d'augmenter les G positifs dans la bonne direction, pour ralentir le contraire. Pour tourner, elle changeait la direction du champ de gravité. Elle devait également faire se rapprocher ou éloigner le centre de gravité. Pour le moment, elle devait faire des pauses dans ses mouvements, elle n'arrivait pas à enchaîner très rapidement tous ces changements à la fois. C'était beaucoup de calcul en même temps. Elle commençait presque à avoir un peu mal à la tête, mais elle savait qu'elle devait s'exercer pour s'y habituer.
Le duo était sur le point d'arriver sur le lieu du premier groupe militaire en détresse.
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Visiblement, Akiko était irritée de voir qu’on ne pouvait pas passer par les égouts. Carol n’avait pas insisté, car ça aurait été inutile. Son pouvoir de gravité aurait pu se retourner contre eux, affaiblir la structure des égouts, et les ensevelir. Dans tous les cas de figure, Miss Marvel attendait de voir si Akiko, ou Gravitia, arriverait à voler. Cette dernière usa de son pouvoir de gravité, faisant usage de propriétés qui, à première vue, avaient l’air assez délirantes, mais qui lui permirent malgré tout de voler. Le duo rejoignit la jetée de Santa Monica Pier. La grande roue, symbole traditionnel de Los Angeles, était assez sinistre, partiellement détruite. La plage avait servi de zone de débarquement, et plusieurs tentes avaient été dressées, tandis que des camions et des chars s’avançaient dans la ville.
Le signal de détresse émanait des célèbres égouts aériens de Los Angeles, mythifiés à jamais à travers la course-poursuite de Terminator 2. Carol s’y avança, et ne tarda pas à voir les soldats, en train de canarder des révolutionnaires en exosquelette (http://gryphart.deviantart.com/art/Soldier-119076824). Les soldats entreprenaient de se réfugier vers des bouches d’égout.
« Là ! Vite ! »
Carol tendit sa main, et envoya une décharge d’énergie qui explosa sur deux commandos ennemis, les dispersant. Les commandos étaient le long de l’égout ouvert, tirant depuis des ponts, s’abritant derrière les garde-fous. Une balle atteignit la jambe d’un des soldats. Deux autres tueurs pointèrent leurs armes vers Miss Marvel, qui bondit sur eux, s’envolant rapidement. Son pied se logea dans la tête d’un des deux, l’envoyant heurter le mur, et elle se tourna vers l’autre, le frappant à la tête avec son poing, explosant sa visière en le clouant au sol. Dans son dos, un mercenaire sortit un pistolet, et fit feu. Carol grinça des dents quand la balle heurta violemment son dos, mais elle disposait d’une résistance surnaturelle. Elle se retourna, un rictus de colère sur le visage, et envoya une autre décharge d’énergie qui explosa aux pieds de l’homme, l’envoyant au loin.
Assez rapidement, les criminels furent neutralisés. Carol se dirigea vers l’équipe.
« Vous allez bien ? »
L’homme blessé à la jambe utilisa l’un des medkits d’urgence de son armure, et se planta une aiguille dans une sorte d’encoche dans l’armure, qui permit de diffuser un produit régénérateur à hauteur de la plaie, permettant d’accélérer la cicatrisation.
« Merci pour votre aide... Mesdames. Sergent Brown. »
Carol hocha la tête. L’avantage de cette simulation était que les IAs assimilaient immédiatement les agents qui y participaient comme des alliés.
« Il risque d’y avoir un léger problème, Mesdames..., haletait l’un des hommes. Veltro et ses hommes sont venus avec des robots de combat, et l’un d’eux était en train de nous poursuivre. »
C’est à cet instant que Carol entendit un bruit fort, comme des raclements et des grincements métalliques. En tournant la tête, elle vit une immense machine en train de s’approcher, remontant le long du canal beige. Elle était si épaisse et si résistante qu’elle défonçait les blocs de béton autour d’elle. La créature mécanique se rapprocha finalement, ses immenses yeux rouges fixant ses cibles.
(http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/22/mini_131122115441165600.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/22/131122115441165600.jpg)
Carol se recula prudemment. Cette machine, comme l’indiquait son PDA, avait un nom technique imprononçable, et était surnommé « Flank-Crab », ou « Flank ».
« Lui, c’est un costaud. »
C’était une évidence, mais il était bon de le préciser. Il faisait plusieurs tonnes, et ses multiples canons, lance-missiles et autres armes de combat se déployèrent.
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Tout ce que l'on pouvait connaître des lois de la nature était faussées avec les pouvoirs d'Akiko. Techniquement, c'était impossible de changer la gravité d'une petite zone, vu que la planète en avait une bien plus puissante. Cependant, le résultat était bien là, la gravité changeait au gré de sa volonté. Elle n'avait jamais essayé d'ailleurs jusqu'où elle serait capable d'aller.
Gravitia ne volait pas vraiment comme on pouvait l'entendre d'un avion ou même de Miss Marvel. Seulement que pour sa "réalitée", c'était logique d'aller dans cette direction. Pour une personne extérieure, elle se déplaçait bien dans les airs avec peu de grâce. Sa direction, sa vitesse pouvait à peu près aller. Avec de l'entraînement, elle serait certainement capable d'aller encore plus vite et avec plus de précision. Pour le moment, elle devait se concentrer avec tous les calculs et changements qu'elle devait faire pour se diriger comme elle le voulait. Si elle perdait sa concentration, elle pouvait se broyer elle-même ou tomber vers le sol et s'écraser.
La jeune fille regarda alors le paysage autour d'elle. Elle balisait assez facilement, bien qu'elle savait parfaitement que ce n'était que de la réalité virtuelle. Elle était en l'air, et sa seule chance de survie était son propre pouvoir. Elle regarda alors la grande roue qui ne voulait pas dire grand-chose pour elle. Elle ne faisait pas dans le sentimentaliste des objets, malgré qu'elle soit une geek convaincue.
Akiko reconnut quasi immédiatement les égouts à ciel ouvert de Terminator 2.
"C'est marrant, ça me rappelle quelque chose."
Elle n'eut pas vraiment le temps d'apprécier la vue, qu'elle vit assez rapidement les soldats en détresse. Elle ne se sentait pas du tout de les aider alors qu'elle tentât de ne pas s'écraser au sol. Miss Marvel fut la plus rapide en fonçant combattre les terroristes dans des armures cybernétiques.
La jeune super-héroïne battit des bras stupidement pour essayer d'atterrir en douceur. Elle essaya de ralentir pour arriver sur les pieds au sol, mais dans la panique, son corps changea plusieurs fois de direction. Si tant et si bien qu'elle se retrouva alors à courir sur le sol pour finir à quatre pattes. Heureusement, Carole était trop occupée à envoyer des décharges d'énergies sur les ennemis pour voir cela. Elle s'était prise un pied dans sa cape pour couronner le tout. Elle tira fortement, légèrement rageuse, sur sa cape en pestant.
Gravitia eut à peine le temps de se redresser, que l'action était déjà finie. Elle n'était pas vraiment jalouse, mais elle souhaitait se rendre utile. Elle laissa alors faire Miss Marvel lorsqu'elle parla avec les soldats.
« Vous allez bien ? »
On était dans le futur, et voir un soldat se soigner très rapidement avec une piqûre lui rappelait fortement ses jeux vidéo. Elle sourit légèrement continuant dans son mutisme. Elle n'avait pas vraiment aidé quoi que ce soit, alors le silence était la meilleure chose à faire.
« Merci pour votre aide... Mesdames. Sergent Brown. »
« Il risque d’y avoir un léger problème, Mesdames..., haletait l’un des hommes. Veltro et ses hommes sont venus avec des robots de combat, et l’un d’eux était en train de nous poursuivre. »
Akiko se retourna alors dans la direction du fort bruit de métal. Elle ouvrit de grands yeux avec un mouvement de recul. Elle put clairement voir une sorte d'énorme insecte mécanique débordant d'armes. Cependant, rien qui ressemblait à des lasers pour le moment, c'était une chance. Elle s'avança devant le groupe de soldats, et même Miss Marvel faisant face à la créature. Elle tourna juste la tête un instant pour parler à son instructrice.
"Dis donc, ça ne serait pas un peu exagéré comme simulation ?! Il ne manque plus qu'une bombe nucléaire et je pense que l'on aura tout ! "
« Lui, c’est un costaud. »
La mutante n'était pas du genre à refuser un combat, même si elle ne semblait pas vraiment bien partie. Elle continua d'avancer à pas lent vers la créature alors qu'elle rassemblait ses forces. Elle étudiait rapidement la créature. Elle n'avait que trois pattes pour se mouvoir, ce qui n'était pas très malin. Il suffirait de neutraliser une patte pour l'empêcher de se mouvoir. Il y avait devant deux yeux cybernétiques pour permettre à la créature d'acquérir ses cibles. C'était sans doute également sa plus grande faiblesse. Elle ne savait pas trop si elle disposait d'un radar ou d'autres inventions pour repérer ses cibles, mais c'était une carte à jouer.
Gravitia par mesure de sécurité doubla la taille du champ de gravité qui la protégeait. La vitesse des munitions serait sans doute extrême, si jamais elle allait être touchée. Elle se plaça devant la créature, bien en évidence, car elle serait incapable de protéger les militaires ou Miss Marvel. Cependant, cette dernière était résistante et pouvait voler rapidement. Elle pourrait sans doute se protéger. Elle tendit alors la main dans la direction de la créature, afin de créer deux champs de gravité au niveau des yeux de la créature. Elle créa alors une gravité puissante dans l'objectif de faire s'effondrer sur eux-mêmes les yeux de la créature. Elle se dit que même si la créature disposait d'autres outils pour repérer ses cibles, elle aurait gagné assez de temps pour son autre idée.
Akiko savait bien que pour tirer des missiles, il fallait un certain temps. Tout ce que ce monstre pourrait faire, c'était de tirer avec ses mitrailleuses. Ce n'était pas un problème pour le moment. Elle relâcha alors la pression sur les deux yeux cybernétiques, qu'elle espérait détruit pour mettre toute sa concentration dans la seconde attaque. Le poids de la créature allait être son plus grand défaut. Elle savait bien qu'elle n'avait pas du tout la force suffisante pour soulever cette machine, mais elle voulait surtout l'enfoncer dans le sol. Elle tendit alors ses deux mains devant elle.
La jeune fille était extrêmement tendue rassemblant toutes ses forces. Elle espérait qu'elle puisse maintenir sa protection et faire cette nouvelle attaque. Elle n'avait jamais essayé de générer un champ de gravité si puissant. Elle releva alors son visage vers le ciel alors qu'elle commença à générer son champ de gravité au milieu du béton armé sous la créature.
"RHAAAAAAAAA ! "
La plupart des veines de la mutante étaient bien visibles. Tout commençait à trembler depuis le sol sous la créature. Une énorme sphère de gravité était visible déchirant le béton comme du papier. C'était tout aussi magnifique que délirant. On pouvait imaginer cela comme si c'était un trou noir. La sphère de gravité tournait sur elle-même aspirant tout le béton en son centre, qui devenait de la poussière sous l'énorme pression. Si la réalité virtuelle essayait de calculer, on devait être autour d'une vingtaine de G en un seul point. Elle espérait en faisant cela de bloquer la créature, voire de la faire disparaître dans le béton et complètement aveugle.
Akiko commença à saigner du nez sous l'énorme effort qu'elle demandait à son corps. Elle n'allait pas s'évanouir pour autant, mais elle serait sans doute fatiguée après ce tour de force. Elle n'avait jamais osé aller si loin, de peur de faire trop de dégâts, mais là tout était pour de faux.
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« Reculez ! » ordonna Carol aux soldats que les deux femmes avaient sauvé.
Les soldats ne se le firent pas entendre deux fois. Le « Flank » avait bien failli les tuer, et leur équipement n’était clairement pas suffisant contre un tel monstre. Il était donc plus prudent de se replier, et de laisser agir les deux super-femmes. Gravitia, comme Carol s’y attendait, avait décidé de se mettre en avant. Après son atterrissage laborieux, elle tendit ses mains, formant un champ de gravité pour se protéger, tandis qu’elle essayait d’en générer d’autres pour attaquer le monstre. Elle commença par chercher à détruire les yeux du monstre mécanique, ce qui ne fut qu’un demi-succès. Les points rouges correspondaient à des viseurs-lasers. Carol, qui avait déjà attaqué ce monstre, savait ainsi que ce qui semblait être des yeux n’était en fait que d’autres armes de combat. La bête se repérait à l’aide d’un sonar et d’antennes, fonctionnant un peu à la manière dont un sous-marin se repérait, en émettant autour d’elle des ondes lui permettant de repérer des signes vitaux. Elle faisait alors feu si elle ne repérait pas, sur ses signes vitaux, un certain signal électronique qui lui indiquait que les cibles étaient des alliés. Dans cette simulation-ci, ce robot était une création gouvernementale, afin d’appuyer l’armée, mais il avait été volé par Veltro. Conçu dans un laboratoire de recherches militaire proche de Los Angeles, il avait fait l’objet d’une attaque par les terroristes de Veltro. Cette attaque constituait d’ailleurs un autre scénario de ce programme. L’attaque nucléaire en constituait une autre.
Le plan de Gravitia n’était pas d’essayer de broyer cette créature, car sa masse était beaucoup trop élevée, mais d’essayer de la renverser, de l’immobiliser, en provoquant des fissures dans le sol. Les puissants canons d’assaut du « Flank » faisaient feu sur Gravitia, se heurtant à son bouclier, mais les impacts étaient nombreux et redoutables. Une seule de ces balles pouvait couper un corps en deux, ou exploser intégralement une tête. Difficile de créer à la fois un champ de gravité défensif et un champ de gravité défensif. Une sorte de trou noir se créait devant le monstre, déstabilisant le « Flank », tandis que le béton était en train de se fissurer. Des canalisations apparurent, arrachées de leurs vis, et le sol sembla se soulever, se tordre.
Les viseurs rouges du monstre se concentrèrent alors.
« Attention ! »
Carol attrapa Gravitia par la taille, et s’envola. Deux lasers jaillirent des « yeux » du monstre, et explosèrent à l’endroit où se trouvait Gravitia, provoquant une belle explosion. Le « Flank » ploya alors ses trois jambes, les abaissant, et se mit alors à faire un petit bond en arrière, s’arrachant à l’attraction du trou noir. Sa mitrailleuse se souleva, et fit feu sur les deux cibles en l’air. Carol se mit à s’envoler, tenant toujours Gravitia par la taille, évitant les balles. Elle alla se dissimuler derrière un immeuble, les balles égratignant les murs.
Profitant de cet abri momentané, Carol attrapa Akiko par les épaules. Elle saignait du nez, et tremblait de partout. On pouvait entendre les déplacements de la bête sur le bitume, alors qu’elle cherchait à les rattraper.
« N’oublie pas que je suis là, chérie ! » lâcha Carol.
Elle continuait à la tenir par les épaules, et ajouta rapidement :
« Utilise ton bouclier gravitique pour te défendre, et fais diversion. Tu ne pourras pas l’avoir toute seule, charge-toi de l’occuper, et je l’attaquerais. »
Gravitia avait sans doute voulu faire oublier son atterrissage un peu raté, mais elle s’était surestimée. Le « Flank » était un robot particulièrement puissant, une machine de guerre, et elle, elle était encore en formation. Néanmoins, qu’elle ait réussi à faire vaciller ce monstre était très prometteur, tout comme avoir réussi à retenir aussi longtemps les balles énormes que la créature lui balançait. Akiko avait du potentiel, mais elle restait encore une adolescente, tout simplement.
Carol la relâcha, et entreprit de s’écarter, afin de pouvoir attaquer le « Flank » discrètement. Son objectif était de passer par-dessus le toit, et de lui tomber dessus, d’atterrir sur ce qui lui faisait office de tête, et de taper. Bien sûr, elle ne pourrait pas rester trop longtemps, car elle savait que la créature pouvait générer autour d’elle un champ électrique défensif, qui faisait plutôt mal.De plus, si le « Flank » la repérait en train de devenir, elle se ferait abattre en plein vol. Sa mitraillette était une arme redoutable, suffisamment forte pour blesser Supergirl. Miss Marvel avait donc besoin d’avoir Akiko comme diversion, en espérant que cette dernière soit encore en état de former un bouclier.
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« Reculez ! »
Dit alors avec plein d'efficacité Miss Marvel aux soldats. Akiko quant à elle n'était pas très communicative. Elle avait fait quelques pas vers la créature, mais sa première attaque devant la rendre aveugle fut un échec. Ce qu'elle avait craint c'était avéré exact, la créature avait d'autres systèmes de détection. Cela allait peut-être lui signifier sa mort. Elle aurait agi de la même façon en situation réelle, mais elle manquait d'informations sur ce genre de machine futuriste. Lui faire faire un entraînement comme celui-là devait certainement voir comment réagirait l'adolescente face à des situations surprenantes. Elle n'était pas du genre à trembler de peur face au danger, et la notion de sacrifice pour la bonne cause était acceptable.
Lorsque la créature mécanique commença à tirer dans sa direction, elle fut surprise par la puissance des impacts. Elle n'avait pas dû tout prévu que cela allait être des munitions si grosses. C'était certainement un sabot de cinquante qui y était installé. Elle ne tiendrait pas longtemps face à une arme pareille. Elle ferma les yeux lentement s'attendant au pire, mais ce n'était pas pour ça qu'elle allait fuir. Elle n'en avait tout simplement pas la possibilité, la créature continuerait à la mitrailler, et elle était trop proche pour esquiver. Elle ne courait pas assez vite, elle n'était pas flash. L'attaque qu'elle était en train de mener lui prenait beaucoup trop d'énergie pour essayer autre chose.
Le programme de la machine devait avoir détecté que les munitions physiques ne devaient pas suffire. Gravitia vit alors des viseurs rouges venir sur elle. Elle ne savait pas trop ce que cela signifiait, mais cela ne sentait pas bon. Carole elle-même sembla paniquer pour son élève.
« Attention ! »
Par chance, Miss Marvel la sauva de rayons laser qui explosèrent à l'impact. Elle était toute tremblante de l'énorme effort qu'elle avait demandé à son corps. Elle ne savait pas trop si la simulation n'était que virtuel ou qu'elle saignait vraiment du nez. Son corps semblait tout léger et faible dans les bras de Carole. Son cœur battait très rapidement, elle l'entendait comme si elle venait de faire une longue course à pied. Sa concentration rompue, le mini-trou noir cessa immédiatement, laissant les morceaux de béton et autres débris retomber.
Akiko se retrouvait alors derrière un immeuble avec son instructrice. Elle essayait de récupérer rapidement pour la suite du combat. Elle savait bien qu'elles ne pouvaient pas simplement s'enfuir. Elle toucha son nez avec ses doigts gantés voyant du sang. Elle soupira doucement en laissant sa tête retombée contre le mur. Elle n'aimait pas sentir ses limites. Elle voulait toujours se dépasser, aller plus loin.
" Et merde ... ça m'arrive quelquefois quand je vais trop loin, ce n'est pas grave, cela va passer."
La mutante posa une chaude main sur l'épaule de Miss Marvel pour lui signifier que tout allait bien. Elle se pencha un peu en avant pour récupérer. Elle secoua la tête comme pour se réveiller. Le saignement était passé, la pression était redescendue.
« N’oublie pas que je suis là, chérie ! » lâcha Carol.
"Oui ... Oui, je sais."
Akiko cherchait à briller. Elle voulait montrer ses qualités. Si Miss Marvel pouvait sauver seule des gens, elle en serait capable également. Adolescence oblige, elle voulait prouver à on ne sait qui, qu'elle n'était plus une enfant. Elle manquait terriblement d'expérience et même d'entraînement. Il était certain que la situation la galvanisait.
« Utilise ton bouclier gravitique pour te défendre, et fais diversion. Tu ne pourras pas l’avoir toute seule, charge-toi de l’occuper, et je l’attaquerais. »
Gravitia hocha la tête lentement en fixant le sol avec les mains sur ses cuisses. Miss Marvel allait avoir le bon rôle à nouveau, mais elle avait bien vu qu'elle était incapable de détruire cette machine seule. Dans quelques années peut-être, mais ce n'était pas pour aujourd'hui.
"Ca va le faire."
La mutante se redressa alors, posant une main sur le mur. Elle devait occuper la créature pour permettre à Miss Marvel de faire une attaque directe. Elle avait bien vu que ses protections étaient trop faibles pour résister longtemps à ses tirs d'artillerie ou ses lasers. Si elle voulait pouvoir occuper suffisamment longtemps la créature, elle allait avoir besoin d'une grande vitesse. Certes, elle n'était pas flash, mais elle pouvait tricher sur ce point. La valeur de sa vitesse était proportionnelle aux capacités physiques, mais également aux forces contraires qui s'exerçaient sur le corps humain. Sur ce point, elle allait pouvoir mettre son grain de sel.
" Allez ma grande, personne ne sera là pour te sauver cette fois-ci."
Akiko savait bien qu'elle n'avait pas suffisamment récupéré pour faire deux champs de gravité contraire. Elle doutait de sa capacité à arrêter les balles physiques, et elle se savait incapable de dévier les lasers. Elle coupa alors son champ de protection autour d'elle.
L'adolescente regarda alors Carole en hochant la tête. Elle était prête à agir, et elle espérait que son instructrice l'était également. Elle prit une grande inspiration se mettant en position pour courir. Elle déploya autour d'elle un champ de gravité, qui rendait la gravité quasi nulle, à peine assez pour lui permettre de garder les pieds sur terre. Les petits débris, cailloux, déchets et même ses cheveux commençaient déjà à virevolter autour d'elle. Elle se mit alors à courir à une vitesse surprenante pour une simple adolescente, sortant de la protection qu'était l'immeuble. Si elle se sentait assez d'attaque, elle pourrait même essayer de faire s'effondrer le sol sous la créature mécanique, mais ce n'était pas ses ordres. Elle courra rapidement assez proche du robot pour la surprendre et l'empêcher d'utiliser ses missiles ou ses lasers, qui avaient besoin d'un temps de viser. Elle espérait bien pouvoir courir rapidement, focalisant l'attention de la bestiole au niveau du sol.
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Carol savait qu’Akiko serait déçue, et qu’elle aurait bien voulu détruire toute seule ce « Flank », afin de briller, et de montrer à ses supérieurs qu’elle n’était pas un boulet. Cependant, Carol connaissait assez l’armée pour savoir que l’état-major, de manière générale, n’aimait pas les gens qui cherchaient à s’afficher, et à se mettre en valeur. En effet, en essayant de voler la vedette, de jouer aux héros, ils risquaient surtout de désobéir aux ordres, et de faire n’importe quoi. Ce faisant, ils constitueraient plus une menace qu’autre chose. Akiko agissait tout simplement ainsi parce qu’elle avait peur d’être recalée. C’était sa timidité qui refaisait surface, et il valait mieux qu’elle apprenne à la contrôler en entraînement sous réalité virtuelle, plutôt qu’en situation réelle. Quand Carol lui disait que ce genre d’exercices avait pour but de renforcer la cohésion au sein du groupe, ce n’était pas des paroles en l’air. On en voyait les applications concrètes en ce moment. Akiko était manifestement déçue à l’idée de ne pas avoir à détruire le « Flank », mais elle se plia aux ordres. Pour se ménager, elle se posa sur le sol, et commença à courir rapidement, tandis que Carol restait à l’abri derrière l’immeuble, en attendant que le robot se concentre sur elle.
Le « Flank », de son côté, était sorti des égouts, et canarda Akiko, dégommant les carcasses de voiture en essayant de la traquer. Ses différents canons frontaux balançaient par intermittence des tirs-lasers, afin de déstabiliser Akiko, mais cette dernière était tellement rapide qu’il n’arrivait pas à l’atteindre, les explosions flottant autour d’elle. Carol savait qu’Akiko ne tiendrait pas éternellement, et elle agit donc. Contournant l’immeuble, elle arriva dans le dos du monstre, et fondit droit sur lui. Elle attaqua rapidement, commençant par balancer un tir. Une décharge énergétique heurta la tête du « Flank », endommageant la cuirasse métallique protégeant l’accès à son cerveau. Carol eut juste le temps de lever son poing, et de frapper la machine, creusant un trou, qu’un champ électrique traversa le « Flank », et la frappa. En poussant un hurlement de douleur, Carol fut repoussée, et s’écrasa sur une voiture, rebondissant de l’autre côté. Le robot de combat se retourna alors, comme s’il comprenait qu’il avait devant lui une menace plus prioritaire qu’Akiko.
*Merde !*
Miss Marvel eut à peine le temps de se redresser que les lasers s’enclenchèrent à nouveau, et provoquèrent une belle explosion devant elle. Sonnée, la super-héroïne s’envola, projetée par la déflagration, et disparut dans un bus abandonné au milieu de la rue Son dos heurta une barre verticale en acier, et elle s’affala lourdement sur le sol. Le canon du robot s’enclencha alors, criblant la carlingue de balles, résonnant tout autour de Carol, tandis que deux missiles filèrent en sifflant. Ils pénétrèrent dans le bus, et provoquèrent une superbe explosion, assourdissante, qui pulvérisa ce dernier. Le toit du bus fut comme soulevé par un champignon de feu, et s’écrasa de l’autre côté.
Fort heureusement, Carol n’était déjà plus à l’intérieur quand le « Flank » avait balancé ses missiles, et elle arriva à côté d’Akiko. Une balle l’avait éraflé à hauteur du ventre, creusant un sillon dans sa combinaison, et elle saignait également de la lèvre. Elle s’essuya la bouche, tandis que le « {i]Flank[/i] » se retournait.
« Changement de programme, intervint-elle. J’ai créé un trou, mais je ne peux pas me rapprocher, maintenant. Il va falloir que tu utilises ta gravité pour essayer d’élargir le trou, en créant un trou noir à proximité, par exemple. Si j’ai un bon espace de tir, je pourrais faire griller son générateur. Je vais me charger de faire la diversion. Toi, trouve un endroit d’où tu auras un bon angle de tir, et d’où tu pourras te protéger. Dès que tu commenceras à l’attaquer, ce robot se ciblera sur toi. »
En somme, Carol inversait les rôles. Il lui faudrait autrement canarder le loin le dos du « Flank », et ce ne serait pas très facile. Les pouvoirs de Gravitia seraient bien plus pratiques. Le mieux, selon elle, était que la jeune femme se rende dans un immeuble. Ainsi, outre disposer d’une bonne vue, du fait de la hauteur, elle pourrait aussi se replier. Cependant, elle n’avait pas vraiment eu le temps de donner ses instructions, car le « Flank » revenait déjà à l’assaut, plus déterminé que jamais à se débarrasser de ces irritantes femmes en combinaison moulante.
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Akiko allait bien trop vite pour la machine de destruction, du moins pour le moment. Elle savait qu'elle ne pourrait pas jouer à ce jeu pendant longtemps. Si on était dans le futur, l'intelligence artificielle comprendrait qu'il y a un problème. Elle pouvait esquiver les attaques, mais elle ne pouvait pas attaquer. Cela demanderait trop de ressources, et elle manquait de temps. Elle sentait le souffle des explosions des canons laser, et le sifflement des balles à hautes vélocités. Son cœur battait rapidement, elle craignait tout de même de se faire toucher. Il était difficile de se dire que tout cela était pour de faux. Elle était facilement entrée dans ce monde sans se poser de questions.
Miss Marvel était passée à l'attaque. La mutante le savait, car elle avait entendu le champ électrique de défense, et l'explosion de l'attaque de son instructrice. La créature de métal se tourna alors immédiatement vers son véritable adversaire. Il fallait qu'elle l'aide de son mieux. Elle s'arrêta essoufflée d'avoir couru si longtemps. Certes, la gravité était fortement baissée, mais il fallait tout de même courir et elle n'était pas très sportive. Si elle avait une bonne condition physique, c'était à force d'entraînement.
Gravitia déploya un champ de gravité convexe devant les mitrailleuses afin de disperser les tirs. C'était la seule chose dont elle fut capable actuellement en si peu de temps. Elle savait que son instructrice était résistante, mais tout de même. Lorsque les canons laser la frappèrent, elle ne put rien faire du tout. Quel sentiment cruel d'impuissance. Si elle voulait agir sur un laser, il fallait une gravité si puissante que la lumière, elle-même, en soit affectée. Elle n'en était pas capable à l'heure actuelle.
"Carole ! "
Miss Marvel fut projetée dans une carcasse de bus comme un fétu de paille. L'adolescente ne put se retenir de l'appeler par son prénom dans la panique. Elle ne put que regarder impuissante la scène, la machine qui s'acharnait sur le bus avec des balles. Puis deux missiles filèrent droit dans le bus l'explosant littéralement. Elle posa sa main sur sa bouche en tremblant. Elle se retourna alors vers la machine fulminant de rage. Une puissante décharge d'adrénaline parcourut son corps l'aidant à retrouver une grande énergie en quelques secondes.
Akiko n'avait aucun moyen de savoir si Miss Marvel s'en était sorti ou non. Elle serrait les dents alors qu'elle sentait son pouvoir bouillonné dans son corps. Comme une aura de gravité naquit autour d'elle bien plus puissante que quand elle utilisait son pouvoir de son plein gré. À ce moment-là, Les limites naturelles qu'elle dressait sautaient dans la rage. Elle ne pensait guère à se protéger, uniquement à détruire cette machine de mort. Elle tendit alors sa main vers la jonction d'une des trois pattes et du corps. Elle savait bien que s'il y avait un point sensible dans toutes les machines, c'était la jonction entre deux pièces. Elle lança alors toute sa rage vers cette partie pour neutraliser une patte et faire tomber le Flank.
« Changement de programme, intervint-elle. J’ai créé un trou, mais je ne peux pas me rapprocher, maintenant. Il va falloir que tu utilises ta gravité pour essayer d’élargir le trou, en créant un trou noir à proximité, par exemple. Si j’ai un bon espace de tir, je pourrais faire griller son générateur. Je vais me charger de faire la diversion. Toi, trouve un endroit d’où tu auras un bon angle de tir, et d’où tu pourras te protéger. Dès que tu commenceras à l’attaquer, ce robot se ciblera sur toi. »
Gravitia était surprise de revoir Miss Marvel en si bon état. Dans d'autres conditions, elle lui aurait sauté au cou, mais elle n'avait pas de temps pour cela. Elle voulait en finir avec cette chose, et elle savait que d'autres soldats risquaient leur vie à chaque moment. Sans doute que la machine reprendrait son attaque contre sa cible prioritaire. Elle aurait le temps de faire son attaque, qui surprendra certainement le flank. Elle décolla doucement du sol en neutralisant la gravité. Simplement montée à la verticale n'était pas une difficulté. Elle serra son poing droit d'où une décharge d'énergie palpitait. Pendant qu'elle était en train de monter juste devant la machine.
Akiko pu voire facilement le trou dans le blindage de l'appareil. Il était bien plus simple pour elle d'attaquer quelqu'un à distance, vu qu'elle créait le champ de gravité par sa volonté à un endroit précis. Il n'était pas question de lancer un projectile chargé d'une quelconque énergie. Il était impossible de se protéger de son pouvoir, à part fuir. Il n'était pas possible non plus de lui renvoyer son pouvoir contre elle comme on pourrait le faire avec une boule de feu.
La mutante voulait agir vite, mais elle se dit qu'elle devrait sans doute aller se cacher pendant son attaque. Le flank ne serait sans doute pas content du tout. Elle voulait faire le plus de dommage qu'elle pouvait dans les circuits internes maintenant à découvert. Ce n'était pas un être vivant, elle n'aurait alors aucun remord à le mettre en pièces. Avec une bonne vue, elle se concentra des deux mains pour créer un champ de gravité puissant au centre des circuits de la machine. Elle ne savait pas trop ce que cela allait faire, mais il était certain que cette chose allait le sentir passer.
Une fois son attaque lancée, il n'était pas nécessaire pour l'adolescente de rester à proximité. Elle devait simplement maintenir l'attaque en suivant les mouvements du Flank pour faire le plus de dommage possible. Elle se dépêcha alors de s'envoler vers l'immeuble assez rapidement pour se cacher à un étage. Si elle ne faisait pas assez de dégâts à la machine, elle allait en subir les conséquences.
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Il allait falloir affronter les canons du « Flank ». Évidemment, quand on faisait ça avec Supergirl ou Iron Girl, c’était quand même plus facile. Gravitia devait sans doute croire que Miss Marvel était du même niveau que Rachel, mais, en réalité, elle était tout juste à peine moins novice qu’Akiko. S’envolant dans les airs, Miss Marvel balança de nouveaux rayons d’énergie qui explosèrent contre la cuirasse du « Flank », attirant ce dernier. Les balles filèrent à nouveau, et Carol se mit à s’envoler. Si elle n’allait pas plus vite que les balles, elle allait légèrement plus vite que les rotations du robot, lui permettant ainsi, du moment qu’elle restait toujours alerte, de les esquiver. N’ayant pas une résistance physique aussi forte que celle de Supergirl, un seul impact aurait pu sérieusement la blesser. Elle continuait à balancer ses tirs de manière sporadique, cherchant à contourner l’imposante machine. Ses tirs explosaient contre la cuirasse du monstre, n’infligeant que des dégâts infimes, presque négligeables. La créature balança alors de nouveaux missiles, et Carol en esquiva un de justesse. Le missile fila tout droit, avant de décrire une boucle, revenant vers elle. Tendant l’une de ses mains, elle envoya une décharge d’énergie, faisant exploser le missile en plein vol.
Le « Flank » enclencha alors une décharge électrique, et Carol, en constatant qu’elle s’était rapprochée trop près de l’ennemi, entreprit rapidement de s’écarter. Elle perdit ainsi du temps, et une balle l’atteignit au ventre. Du sang jaillit de sa bouche, et, alors qu’elle se mit à craindre une rafale, Akiko frappa le « Flank » au même moment. Le trou noir aggrava la brèche provoquée par Miss Marvel, et, tandis que l’impact de la balle avait envoyé Carol s’écraser sur le sol, le « Flank » se retourna vers Akiko, et tous ses lasers firent feu simultanément le long de la façade de l’immeuble, déchiquetant cette dernière comme du beurre, alors que le canon de son arme se mit à nouveau à rugir.
*Saloperie de machine... Elle arrivera toujours à me faire mal au ventre…*
Carol se redressa lentement. Elle s’envola à nouveau, et vit que le « Flank » se déplaçait, ses lourdes pattes défonçant des carcasses de voitures, alors qu’il traquait Akiko. Néanmoins, il y avait un beau trou derrière son crâne, permettant de discerner, à l’intérieur, un ensemble de puces, de processeurs, de circuits imprimés, toute une joyeuse mécanique à éclater pour venir à bout de la machine. Miss Marvel s’envola rapidement, et balança une nouvelle décharge énergétique, ainsi qu’une deuxième, visant la cible. Les deux décharges frappèrent les entrailles de la bête mécanique, faisant frémir cette dernière. Carol entreprit de profiter de son avantage, et s’apprêta à lancer un troisième tir, quand deux missiles filèrent droit sur elle.
Jurant sous cape, Carol se mit à s’envoler, les missiles la pourchassant. Elle se mit à filer entre les immeubles, et balança des tirs derrière elle, faisant exploser les deux missiles, avant de retourner vers le « {i]Flank[/i] ». Miss Marvel commençait un peu à fatiguer, mais ses tirs avaient eu pour effet d’endommager la structure du « Flanik ». Des fils électriques pendouillaient dans son trou. Miss Marvel avait notamment pour pouvoir de se recharger auprès des sources énergétiques. Ce serait peut-être une bonne façon d’affaiblir le monstre.
Miss Marvel fila entre les pattes du « Flank ». Elle savait qu’elle devait agir vite, avant que le champ électrique ne s’enclenche, et elle tendit donc ses mains vers les fils, et happa l’énergie qui s’en dégageait. Elle s’attendait à ce que le champ électrique jaillisse, mais le « Flank » choisit de la repousser avec une patte, la frappant sur le flanc. Carol soupira, et roula sur le sol, avant de s’arrêter contre l’autre carcasse d’une voiture. Secouant la tête, elle vit la machine charger l’un de ses lasers, prête à faire feu... Mais rien ne sortir. Miss Marvel entendit le vrombissement du laser, avant qu’elle ne se calme. Elle esquissa alors un sourire ravi.
« À court de pile, gros tas de boulons ? »
Elle balança une nouvelle décharge... Mais eut également un peu de mal à s’envoler. Son dos lui fit un peu mal, mais le point faible du robot était maintenant très exposé. Akiko pouvait donc en venir à bout.
Du moins, Carol l’espérait.
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Évidemment, pour Akiko son instructrice était l'une des meilleures qui soient sur le marché des super-héros. Elle était très forte, puissante et d'une résistance à toute épreuve. Elle avait une totale confiance dans ses capacités, et elle se reposait sur elle sans problème. Elle pensait même que sa faible démonstration contre cette machine était soit dû à l'univers virtuel qu'elle n'aimait pas, soit pour la laisser faire ses preuves. C'était un test important pour sa future vie, beaucoup étaient en jeu. Elle n'avait pas oublié que Nina pourrait participer à une dangereuse opération. Si elle pouvait la remplacer ou la protéger, elle serait plus rassurée.
Miss Marvel faisait tout ce qu'elle pouvait pour occuper le Flank, tournoyant, l'attaquant, esquivant les balles et les explosions. Cependant, elle se prit une balle au ventre. Elle semblait en être réellement affectée, preuve lorsqu'elle cracha du sang. L'adolescente ne savait pas trop quoi penser de cette vision qu'elle n'aimait pas du tout. Elle devait se dépêcher ou alors son instructrice risquait d'y passer. Heureusement, son attaque fit de lourds dommages dans le cerveau moteur du monstre d'acier, ce qui eut pour résultat d'avoir toute son intention. Elle était juste face à la machine dans un immeuble. Elle vit facilement les canons laser se charger pour une attaque. Elle avait peu de temps.
Son attaque était en cours, et elle mobilisait toutes les forces qui lui restaient pour faire le plus de dommage possible. La mutante ne pouvait donc pas utiliser son pouvoir pour courir plus vite. Avec la fatigue et les coups reçus, elle devait courir le plus loin possible du Flank. C'était un immeuble de bureaux, heureusement il n'y avait que peu d'obstacles pour courir d'un bout à l'autre. Avec une chance inouïe, elle vit les lasers passés autour d'elle découpant l'immeuble comme un rien. Cette machine de guerre allait détruire l'immeuble uniquement pour se débarrasser de ses ennemis. Elle y était presque lorsqu'une partie du plafond lui tomba littéralement dessus.
Akiko était encore à moitié consciente et à bout de forces, lorsqu'elle réalisa sa situation. Elle était sous une lourde plaque, cela ne l'avait pas tuée. Mais comment pourrait-elle continuer le combat ? Cette machine n'était qu'une étape dans sa mission. Elle essaya de bouger, mais elle en était incapable. Elle n'était qu'une humaine avec un pouvoir intéressant. Elle n'avait pas de super-force. Son attaque de gravité cessa contre le Flank alors qu'elle s'évanouit dans un râle.
"Fais chier ..."
Alors que Carole faisait tout ce qu'elle pouvait pour abattre le Flank, la machine de guerre répliqua de deux missiles contre la super-héroïne. Elle fila entre les immeubles et détruisit les missiles. Au niveau de l'immeuble où était évanouie Akiko, une grande lumière blanche intense se produisit. Même si Miss Marvel fonça à nouveau vers la bête de métal pour s'occuper de son cas, elle n'aurait pu ne pas voir cela. Des erreurs système apparurent un peu partout autour de cette lumière. L'ordinateur ne comprenait absolument pas ce qui se passait. Peu à peu la lumière s'affaiblissait autour du corps inanimé d'Akiko. Un énorme trou dans l'immeuble pouvait être visible. Des morceaux de murs tombaient de toutes parts, avant que l'on puisse voir l'adolescente dans les bras d'un ange.
Si on se référait à la Bible, la créature que l'on avait sous les yeux était un ange. Une magnifique femme blonde à la peau claire avec deux grandes ailes blanches. Elle était courtement vêtue d'une petite armure aux lignes assez étranges pour être protectrice. Si des personnes étaient assez joueuses, on pouvait reconnaître l'armure que portait le personnage d'Akiko dans son dernier jeu. Cette femme était armée d'une très belle épée à la ceinture. Elle brillait de mille feus sous le soleil de la ville, alors qu'elle porta très délicatement Akiko sur le toit d'un autre immeuble encore intact.
L'ange caressa tendrement la joue d'Akiko alors qu'elle s'assura de sa bonne santé. Elle était simplement évanouie, et elle reviendrait bientôt à elle. La belle blonde quitta alors le toit de l'immeuble en s'envolant. Elle se retourna lentement en regardant le Flank responsable de tout ceci. Une profonde colère pouvait se lire sur son visage, alors qu'elle tira au clair sa lame. Un vrombissement de tonnerre put s'entendre au loin, de sombres nuages apparurent comme un rien dans le ciel. Le programme fonctionnait toujours malgré ses changements incompréhensibles et pas prévus dans cette simulation. Peut-être que les militaires et les scientifiques hésitaient à tout arrêter, ou au contraire intrigués par ce qui se passait.
Miss Marvel avait pu neutraliser une bonne partie de l'énergie du Flank. Il était alors maintenant vulnérable au plus haut point. Il n'avait plus beaucoup de possibilités pour abattre ses ennemies.
« À court de pile, gros tas de boulons ? »
Alors que Carole s'attendait sûrement à voir Akiko arrivée pour finir le monstre, c'était un ange fendant le ciel à vive allure qui fonça sur le Flank. La blonde regarda alors Miss Marvel avec une certaine bienveillance. Avec sa grande vitesse, elle finit de trancher net l'une des pattes déjà affaiblies par l'attaque d'Akiko. C'était comme si elle savait très bien tout ce qui s'était passé auparavant. Elle resta au-dessus du monstre qui tomba sur le côté par manque d'équilibre. Elle leva son épée, qui se fit frapper par la foudre. Elle semblait charger de cette nouvelle énergie virevoltant autour du métal. Elle donna un coup d'épée à distance qui envoya alors une puissante lumière blanche frapper le Flank. Cela provoqua alors beaucoup de dommages, beaucoup de circuits à nue grillaient par la surtension.
L'ange fondit alors une dernière fois vers la machine de guerre lui plantant son épée dans le cratère qui lui servait de tête. Tout était fini, le Flank s'écroula complètement détruit cette fois-ci. L'ange laissa alors l'épée angélique planté au plus profond de la bête. Doucement, elle vint se poser tout à côté de Carole, ignorant ces réactions. Elle tendit une main dans sa direction, et une chaude lumière semblait refermée les plaies de cette dernière. Elle l'aurait guéri complètement, si son image commençait à vaciller. Immédiatement, l'ange se retourna dans la direction où elle avait laissé Akiko. Elle semblait très bien comprendre ce qui se passait.
"Si peu de temps ... "
La voix était clairement celle de l'adolescente. Peut-être qu'après ces événements très étranges, Carole ne la reconnaîtrait pas. L'ange disparut alors tel un mirage balayé par le vent. Son épée n'était plus également, seul l'impact net dans la machine témoignait encore de son passage. Le ciel était à nouveau bleu et parsemé seulement de quelques nuages. Les erreurs du système avaient totalement disparu. La simulation semblait reprendre son cours normal, alors qu'une petite voix se fit entendre à la radio.
"Miss Marvel ? Est-ce que tout va bien ? Cette saloperie est morte ? "
Akiko venait de se réveiller de son choc. Elle ne comprenait pas trop pourquoi elle était sur le toit d'un immeuble en sécurité. Elle allait assez bien si on prenait en compte la circonstance. Elle se leva afin d'examiner ses blessures, assez minime.
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Face au « Flank », l’affrontement avait quelque chose de biblique. David contre Goliath. Miss Marvel contre une machine de guerre indestructible. L’énorme machine ne pouvait plus utiliser ses lasers, et avait besoin de se recharger, mais les balles et les missiles, elles, ne fonctionnaient pas sur piles. Carol allait devoir se concentrer, et s’apprêtait à un lourd combat... Quand une forme débarqua du ciel, et attaqua le robot. Miss Marvel, sur le coup, n’y comprit absolument rien, et vit une espèce de femme avec des ailes lumineuses et une longue épée, qui découpa l’une des pattes du robot. L’ange tournoya autour du « [{i]Flank[/i] », sous le regard médusé de Carol, qui ne comprenait rien à ce qui se passait. Le « Flank » se retrouva rapidement surchargé par une espèce d’ange qui décolla presque juste après son apparition.
*Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!*
Carol, naturellement, ne pouvait pas savoir qu’Akiko était dans les pommes, et que la forme qu’elle venait de voir n’était autre qu’Asceltys, une autre version d’Akiko, une version qui était parfaitement logique dans la simulation, puisque cette dernière était reliée au cerveau d’Akiko. Cependant, comme Carol ne le savait pas, voir cette ange disparaître dans le ciel la laissa pantoise. Le « Flank », attaqué sauvagement, s’effondra sur le sol, toutes ses lumières s’éteignant. La machine était endommagée, et, comme on pouvait s’y attendre, les attaques répétées d’Asceltys, chargées d’électricité, provoquèrent finalement son explosion.
*BOOM !!*
Le choc souffla Miss Marvel, qui poussa un hurlement de surprise. La déflagration l’envoya heurter une voiture. Elle rebondit par-dessus, roula sur le sol sur plusieurs mètres, et termina sa course au milieu de débris de métal catapultés par le choc de l’explosion comme des astéroïdes, tombant tout autour. Il y eut encore plusieurs autres explosions émanant du « Flank ». Carol avait cru comprendre que, pour éviter que cette technologie ne soit reprise par des ennemis, quand le « Flank » était désactivé, un mécanisme d’autodestruction entrait en jeu. Pour elle, c’était surtout un argument pour justifier de belles explosions.
Le costume déchiré à hauteur du sein, les gants partiellement déchirés aussi (http://img99.xooimage.com/files/5/2/8/vava1-40bf211.jpg), Miss Marvel s’avança. Ses oreilles bourdonnaient un peu, et la carcasse du « Flank » produisait un bel incendie, de hautes flammes avec des crépitements électriques autour de la carcasse de feu. Carol leva la tête dans le ciel, cherchant l’ange.
*Ce n’est pas une erreur système classique...*
Les bugs de la simulation étaient généralement des éléments de décor se barrant dans tous les sens, ou une IA qui réagissait de manière assez stupide. Là, c’était carrément un ange. De mémoire, les éléments de la simulation n’incluaient pas d’ange. Une telle créature ne pouvait donc pas émerger de la simulation elle-même, ni même de Carol. Il n’y avait donc qu’une seule piste possible...
« Miss Marvel ? Est-ce que tout va bien ? Cette saloperie est morte ? »
La voix émanant de la radio fit sortir Carol de ses réflexions. Elle regarda autour d’elle, puis, après un petit temps de latence, le temps pour elle de réfléchir, Carol finit par répondre :
« Elle est morte, oui... Tu es où, Gravitia ? »
Carol s’envola. La question était assez rhétorique, car, grâce à son gadget greffé sur son bras, Carol pouvait la repérer. Elle se dirigea donc vers le toit de l’immeuble, ce qui semblait confirmer, pour elle, qu’Akiko et l’ange étaient une seule et même personne, puisqu’elle avait vu l’ange s’envoler. Carol lui sourit.
« Est-ce que tu sais comment le monstre a été vaincu, Gravitia ? »
Elle voulait savoir si cette dernière avait des souvenirs de ce qui venait de se passer, afin de voir si elle avait conscience qu’elle s’était transformée en ange. Bien sûr, il était possible que Carol se plante, mais elle ne voyait pas comment justifier l’apparition inopinée d’un ange, autrement qu’en mettant ceci sur le compte d’Akiko.
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Asceltys aurait voulu faire tellement plus que Miss Marvel. Elle ne savait pas trop elle-même pourquoi, mais elle ressentait ce besoin d'aider cette femme. Elle n'avait pas du tout compris où elle était, ce qu'elle faisait là, ni même ce qu'était que ce monstre de métal tout droit sorti d'un cauchemar, mais elle devait le vaincre. C'était plus un sentiment qu'autre chose. Il n'y avait aucun échange entre les deux versions d'Akiko. L'une comme l'autre ne se connaissaient pas. C'était bien la première fois, qu'elle se croisait, et pour l'être céleste, ce n'était qu'une gamine en danger.
*BOOM !!*
L'ange était restée sur place, alors que le Flank explosa balayant tout autour. Cependant, elle était en train de disparaître comme un mirage dans le souffle, tandis qu'Akiko se réveillait. Tout ce qui venait de près ou de loin de l'ange avait disparu également. Ce n'était pas vraiment une transformation d'Akiko en autre chose, mais davantage une projection psychique puissante, avec de nouveaux pouvoirs. Le ciel était à nouveau bleu, seul le bruit de quelques tirs et explosions dans le lointain rappelaient que ce n'était que le début de la mission.
« Miss Marvel ? Est-ce que tout va bien ? Cette saloperie est morte ? »
Alors que Carole essayait de comprendre d'où pouvait bien sortir cette ange, Akiko la contacta par radio. Elle avait honte, elle ressentait un sentiment d'échec. Elle s'était évanouie dans le combat et Miss Marvel avait certainement dû en finir seule. Elle était loin encore de pouvoir être aussi efficace qu'elle pendant une mission. Peut-être même que Nina était plus forte qu'elle. Elle serait très curieuse de connaître les notes de chacun.
« Elle est morte, oui... Tu es où, Gravitia ? »
"Bien joué ! Je ... Je suis désolée de vous avoir laissé seule. Je suis tout en haut d'un immeuble, ça va aller, je peux encore continuer. "
Peu de temps après, Carole la rejoint sur son toit. Elle était dans un sale état, le combat avait dû être rude. Elle se pinça ses lèvres, honteuse de ne pas avoir pu l'aider davantage. Elle pensait être déjà bien utile, mais elle avait encore beaucoup de chemin à faire pour être une véritable super-héroïne.
« Est-ce que tu sais comment le monstre a été vaincu, Gravitia ? »
" Non pas du tout, j'imagine que vous avez fini par l'abattre. J'espère que mon attaque l'a suffisamment affaibli pour vous permettre de l'achever. En tout cas ce genre de truc ne devrait pas être construit, c'est bien trop dangereux. Il y a encore d'autres projets secrets détournés que je devrais connaître ?
On ne peut pas se permettre de traîner on doit encore sauver d'autres soldats et assiéger l'immeuble des terroristes. Ce combat n'était qu'une partie de plaisir à côté ! "
Akiko ne savait pas trop si elle avait la force de pouvoir sauver les militaires, et attaquer l'immeuble avec tant de défense. C'est bien ce qui était prévu à la base, mais elle ne pensait pas que cela serait si épuisant. Elle ne s'attendait guère à affronter ce genre d'ennemi. De simples humains auraient été balayés par son pouvoir, qu'ils portent des armures de combat ou non. Elle allait devoir continuer à se battre. Elle allait devoir dépasser ses limites. Elle irait jusqu'au bout sans jamais rechigner à la tâche.
"Quel va être l'objectif suivant ? "
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Comme Carol s’y attendait presque, Akiko avait eu un trou de mémoire, et ignorait comment elle s’était retrouvée ici. Carol croisa les bras, et estima nécessaire de ne pas lui dire qu’un Ange avait débarqué en plein milieu du champ de bataille pour mettre fin à ce monstre. Akiko ne l’aurait pas cru, et, si elle l’avait cru, elle aurait été trop bouleversée pour être pleinement utile lors du combat à venir. La simulation n’était pas encore terminée, et Miss Marvel avait besoin de Gravitia. Elle allait sans doute avoir des choses à dire à ceux qui les observaient, mais elle ne doutait pas que ses supérieurs avaient pu noter la présence de cet ange, et qu’ils devaient être en train de se renseigner sur ce qui avait bien pu provoquer sa venue. Pour l’heure, Miss Marvel préférait poursuivre la simulation. Elle voyait bien à la mine renfrognée d’Akiko que cette dernière était en train de se reprocher de ne pas avoir été suffisamment efficace. Une vraie Japonaise, endoctrinée dans cette philosophie qui voulait qu’on se surpasse toujours. Une philosophie louable par bien des aspects, mais qui connaissait aussi ses faiblesses.
« Quel va être l'objectif suivant ? »
La question d’Akiko ramena Carol à la réalité. Clignant des yeux, elle hocha lentement la tête. Entendant à nouveau les explosions au loin, elle commença par prévenir le QG que le « Flank » était mort. Ceci permettrait aux renforts de passer dans ce secteur, et ainsi de se rapprocher du repaire de Veltro, au Los Angeles Central Library. Des chars d’assaut allaient passer par les égouts pour se rapprocher, mais il fallait encore le temps au QG de les déployer.
« On va aller secourir une unité de tireurs d’élite. »
Elle expliqua à Akiko qu’ils étaient coincés à l’hôtel de ville de LA, le Los Angeles City Hall (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8d/LosAngelesCityHall1931.JPG).Quand Veltro et ses hommes avaient attaqué la ville, ils avaient fait sauter la moitié de la tour, tuant le conseil municipal, et une bonne partie de l’administration de la ville, une bonne manière de semer le chaos. Des tireurs d’élites étaient réfugiés ici, et affrontaient des chars d’assaut entièrement gérés par ordinateur. La guerre du futur, une guerre où les machines avaient remplacé les hommes, et constituaient une armée parfaite... Jusqu’à ce que, dans une simulation informatique, on n’envisage de les pirater pour permettre de rendre le scénario plus cohérent. On retrouvait toujours cette idée : amener le cerveau à croire que ce qu’il voyait était cohérent. C’était une théorie qui existait aussi au cinéma.
« Ne t’en fais pas, Akiko, tu as été très bien. Sans ton sort, ce robot n’aurait jamais pu être détruit. »
Carol ne disait pas ça que pour la consoler, c’était également vrai. Elle se retourna.
« Il faut se dépêcher... Je pense que tes pouvoirs gravitiques seront utiles contre ces chars... Et une escouade de tireurs d’élites ne sera pas de trop contre l’attaque de la base de Veltro. »
Carol se mit donc en route, et fila vers l’hôtel de ville.
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« On va aller secourir une unité de tireurs d’élite. »
" Donc... tu veux que l'on aille détruire des chars d'assaut futuristes surarmés.
Bon et bien allons-y "
Akiko ne rechignait pas vraiment à la tâche. Des tireurs d'élite pour tenter de forcer le passage d'une place forte étaient extrêmement utiles. Voir ce serait une pièce maîtresse dans un plan d'attaque. Elle commençait déjà à imaginer un plan par rapport aux photos de repérage, mais elle devait se concentrer sur les chars. Ils seraient certainement plus légers que le Flank. Peut-être qu'elle aurait la force de les retourner sur le dos. Un char se déplaçait en général avec des chenilles facilement neutralisables. C'était un des points faibles des chars d'assaut en général. Ils avaient un puissant canon mobile, ainsi que des mitrailleuses. C'étaient des machines de mort bien efficace, capable de se déplacer rapidement sur le champ de bataille. Elle ne comprenait pas vraiment comment dans un bâtiment, des hommes avaient pu tenir jusque-là face à des chars. D'autant plus que les terroristes s'en fichaient pas mal de garder la mairie intacte.
L'adolescente ne remettait pas en doute le scénario. Elle avait vu bien pire dans des mauvaises séries américaines. Elle trouvait les moyens peut-être disproportionnés pour la situation, mais cela devait convenir à des super-héros très puissants. Bien plus qu'elle ne sera sans doute jamais, pensa-t-elle.
« Ne t’en fais pas, Akiko, tu as été très bien. Sans ton sort, ce robot n’aurait jamais pu être détruit. »
La mutante se releva alors en hochant la tête, acceptant le compliment. Elle n'avait pas été inutile, c'était le principal. Elle sentait que Carole ne disait pas cela pour lui faire plaisir, mais c'était la vérité. Elle aurait bien aimé faire beaucoup plus, et ces chars d'assaut seraient le moyen parfait de le démontrer.
« Il faut se dépêcher... Je pense que tes pouvoirs gravitiques seront utiles contre ces chars... Et une escouade de tireurs d’élites ne sera pas de trop contre l’attaque de la base de Veltro. »
Gravitia hocha la tête de nouveau. Elle s'envola avec beaucoup moins de style que Miss Marvel. Étonnamment, elle avait bien récupéré du combat contre le Flank. Ce n'était pas parfait, mais cela allait beaucoup mieux depuis qu'elle s'était évanouie. C'était étrange de penser qu'un simple évanouissement puis être récupérateur, mais dans les conditions de la mission, cela l'arrangeait. Elle ne se posa pas plus de question que cela, bien loin de penser qu'elle venait de montrer son autre pouvoir dont elle ignorait tout.
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Créé dans les années 1920’s, le Los Angeles City Hall, comme on pouvait l’apprendre dans les informations annexes du PDA, avait été conçu de manière à pouvoir résister à des séismes puissants. C’était l’un des incontournables bâtiments de Los Angeles, cette ville au patrimoine architectural riche. Carol s’envolait entre des gratte-ciels futuristes, apercevant, au sol, des combats de rues entre les troupes américaines et les terroristes. Les Américains cherchaient à protéger des réfugiés, à assurer leur exfiltration, amenant des hélicoptères pour transporter les civils. Tout ça rappelait à Carol d’autres simulations plus orientées post-apocalypse, avec des attaques bioterroristes, des zombies, ou des monstres. C’était pour ça que la simulation Veltro était plus facile, car il s’agissait « juste » d’humains normaux, répondant à des schémas et à des comportements que les agents du SHIELD comprenaient plus facilement. Peut-être qu’Akiko aimerait aussi affronter des tripotées de zombies ? Carol allait devoir envisager ça pour la prochaine fois. L’esprit d’Akiko s’accommodait très bien à la simulation virtuelle, puisqu’elle n’avait fait aucune crise. Carol avait fait de la tachycardie la première fois.
Le vol de Miss Marvel la rapprocha du Los Angeles City Hall, bâtiment un peu petit quand on quittait les vastes et hautes tours du cœur de la ville. Les chars d’assaut de Veltro avançaient le long de North Main Street, et, dans le ciel, de petits drones canardaient le bâtiment blanc décapité. Carol entendit les coups de feu des tireurs d’élite, et vit plusieurs drones exploser. L’un des chars leva son canon, et fit feu contre la façade de l’immeuble, provoquant une belle explosion. Il y avait une dizaine de chars d’assaut, avançant, non pas sur des chenilles, mais sur d’énormes roues, si lourdes qu’elles aplatissaient les carcasses de voitures se trouvant sur leur passage.
(http://nsa34.casimages.com/img/2013/12/02/mini_131202040747101270.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2013/12/02/131202040747101270.jpg)
Les militaires allaient bientôt venir en support, mais Carol estimait que les super-héroïnes pouvaient être utiles, et faire le ménage. Elle se tourna vers Gravitia. Akiko avait un peu plus de mal qu’elle à voler, ce qui était compréhensible.
« Il y a des canons antiaériens sur certains toits à proximité. Essaie d’affaiblir les forces au sol en détruisant les tanks, et je me chargerais, de mon côté, des canons. »
Carol était assez dirigiste dans ses instructions, mais, comme elle était la supérieure, c’était normal. L’armée fonctionnait ainsi, et Carol trouvait cette méthode assez efficace, quand bien même elle avait quitté l’armée. La discipline avait au moins pour elle de permettre d’être rapide. Son seul défaut était qu’il fallait tomber sur des supérieurs compétents, des individus qui sauraient donner de bons ordres, et ne pas commettre d’erreurs. Pour secourir les tireurs d’élite, il faudrait faire venir des hélicoptères, mais les quatre canons antiaériens que Miss Marvel avait aperçu constituaient une menace de taille. Miss Marvel comptait donc les supprimer, et tandis qu’Akiko s’attaquait aux chars, elle fondit sur eux.
S’envolant près de l’un des gratte-ciel, elle tendit sa main, et envoya une décharge d’énergie vers le canon, provoquant une belle explosion. Malheureusement, un bouclier protégeait le canon, et elle pesta, avant de se rapprocher. Son pied frappa le torse d’un ennemi, le balançant dans le vide, et elle bondit sur la gauche. Son coude heurta l’homme à la tempe, le renversant sur le sol. Un autre la visa avec un fusil d’assaut, et fit feu. Carol bondit en hauteur, évitant les balles, et fonça vers l’homme, le frappant à la tête. Elle se retourna ensuite, et envoya un tir d’énergie qui frappa trois tueurs près d’une tourelle fixe, provoquant une belle explosion.
Sentant un déplacement d’air dans son dos, Carol se retourna, et vit un homme en armure fondre vers elle. Ses bras vibraient, et elle comprit qu’il avait des gantelets énergétiques. Elle bondit en arrière, évitant de justesse l’un des poings de l’homme, qui s’abattit sur le toit, provoquant une fissure. L’homme tendit sa main, et envoya une décharge d’énergie qui frappa le torse de Carol. Poussant un cri de surprise et de douleur, Miss Marvel roula sur le toit. Le combattant bondit en hauteur, et fondit droit sur elle. Elle roula sur le côté, évitant l’onde de choc, et revint sur lui, le frappant à la tête avec son pied, en s’envolant. Le combattant cybernétique recula un peu, sonné, et bondit sur elle. Carol l’évita en bondissant, et le frappa à l’arrière de la tête, du bout du pied, puis, en se penchant, balança deux rayons énergétiques qui frappèrent le soldat d’élite, le balançant dans le vide.
*Je hais ces types !*
Soupirant, Carol se retourna, et se rendit vers l’escalier de l’immeuble, cherchant le générateur du bouclier. Elle affronta d’autres ennemis dans la cage d’escaliers, ainsi qu’à l’étage du dessous, dans une sorte de grande pièce avec des ordinateurs, et, au fond, le générateur. Plusieurs des malfrats s’envolèrent par les fenêtres sous l’effet du combat, et, une fois la zone pacifiée, elle détruisit le générateur, puis remonta sur le toit, et détruisit pour de bon le canon.
C’en était un de fait.
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Lors du survol de la ville, cela fut difficile pour Akiko de ne pas intervenir. Elle voyait des civiles dans la panade, des militaires en plein combat contre des terroristes. Ce n'était visiblement pas l'objectif d'aider ceux-là. C'était un pincement au cœur de devoir les ignorer pour poursuivre la route. Elle n'avait pas vraiment peur d'aller affronter des chars d'assaut, mais les ordres étaient les ordres. Elle ne dérogerait pas de la ligne de conduite, même si dans la réalité, le regard des militaires dans la merde pourrait être insoutenable. Les deux super-héroïnes devaient réaliser de grandes choses, renverser le court des batailles.
La grande et impressionnante mairie de Los Angeles se dressait petit à petit à la vue de la mutante. Il avait subi beaucoup de dégâts suite à des combats. C'était de la folie pour un groupe d'hommes de se terrer dans un piège pareil, mais ils devaient être coincés. Elle avait du mal à voler. Sa vitesse était moins grande que celle de son instructrice et bien plus complexe. Ce n'était que le résultat d'un calcul plus d'un véritable vol, et elle n'y était pas due tout habitué. Elle croisa ses bras devant son visage, le vent fort, les insectes et autres petits débris la gênaient. Cela deviendrait sûrement plus naturel avec le temps. Elle se demanda si cela serait aussi facile dans la réalité que dans le virtuel. Quoi qu'il en soit, c'était une merveilleuse sensation de pouvoir être libre dans le ciel. Pendant un moment, elle regardait le paysage défilé sous elle.
Les bruits de tir très proche ramenèrent Gravitia à la réalité. Les snipers essayaient de rester en vie alors que des drones et des chars leur tiraient dessus. D'ailleurs, ces derniers avaient de puissantes roues et pas de chenilles. La technologie aidant, ils avaient dû réussir à créer des chars puissants sans avoir besoin de roues. À moins que ce véhicule blindé soit plus léger qu'un véritable char d'assaut. Il n'y avait aucune logique ni intérêt de faire des chars expressément lourds. Cela serait certainement à son avantage pour les renverser. Il y avait deux sortes d'ennemis bien distincts, les drones agiles, rapides, pouvant prendre des angles surprenants, et les chars d'assaut lent mais puissant. Dans la logique, elle devrait abattre les drones rapidement avant que les chars n'aient le temps de réagir.
*Si j'attire l'attention de tout ce beau monde, les snipers seront plus tranquilles. Après tout, je vais paraître sûrement plus dangereux que des hommes avec des fusils. Si les terroristes contrôlent ou voient avec ces machines, ils ne vont guère être surpris de nos capacités. Je vais devoir être rapide. *
« Il y a des canons antiaériens sur certains toits à proximité. Essaie d’affaiblir les forces au sol en détruisant les tanks, et je me chargerais, de mon côté, des canons. »
"Très bien, je m'en occupe."
Son instructrice venait de lui donner des ordres précis et directs. Akiko ne voyait pas du tout où était le problème. Elle vivait parmi des militaires depuis longtemps, et elle avait appris l'importance de la discipline. Elle n'allait pas remettre en cause les ordres, ni même réfléchir au pourquoi du comment. Elle avait pour objectif de s'attaquer aux chars. Même si elle n'avait pas pour ordre de s'attaquer aux drones, elle prendrait quelques libertés. Cela n'allait de toute façon pas affecter sa mission d'affronter les chars.
Les drones étaient de petites machineries très complexes et très chères, mais assez fragiles. Il lui serait très facile de les abattre avec son pouvoir. Elle ne s'occupait pas du tout de ce que pouvait faire Miss Marvel. Elle lui faisait entièrement confiance. Elle était plus forte qu'elle et plus expérimentée. Les rôles ne devaient pas être échangés. La mutante repéra, en accélérant sa vitesse de vol, les deux drones les plus proches du groupe de snipers. Elle prépara alors une charge dans chaque main, pour pouvoir créer des champs de gravité plus rapidement. Son esprit visait à sa place, ce n'était pas un projectile. Aller en volant tout droit était assez facile, elle pouvait voler et créer deux champs de gravité pendant un court moment. Elle tendit ses mains dans la direction des deux drones et créa les deux champs de gravité en leur centre. Très rapidement, les petites armes autonomes s'effondrèrent sur eux-mêmes, comme l'avait faite la mitrailleuse au plafond. De petites décharges électriques s'en échappèrent, alors qu'ils tombaient comme des pierres au sol.
Très rapidement, les autres drones se tournèrent vers le nouvel ennemi en collant. Gravitia changea en un instant la direction de vol et sa vitesse vers un groupe de drones. Elle voulait faire une diversion et avoir toute l'attention des chars. Elle se concentra pour une nouvelle attaque accumulante de la force gravitique entre ses deux mains. Une fois à courte distance, elle fit un large mouvement de la main laissant échapper une sorte d'onde chargée de gravité. C'était comparable à une onde de choc, sauf que là cela provoquait un changement de gravité soudain pendant une demi seconde. C'était à peine visible, seule une légère ondulation de l'air fut perceptible avant de passer sur les drones. Plusieurs pièces fragiles furent brisées sur le coup, les capteurs complètement perdus avec des données impossibles. Légèrement fumants, les drones tombèrent en vrille vers le sol. Ils n'étaient pas détruits, mais auraient bien du mal à se rendre utiles.
Si Akiko avait été superwoman, elle se serait posée juste devant le char pour lui taper dessus. Cependant, elle était différente, bien loin des habitudes des super-héros de prouver sans cesse qu'ils étaient suppérieurs. Elle n'attendait pas de médaille pour faire son travail. Elle serait alors discrète, lâche mais efficace. Elle savait également fort bien qu'il lui serait difficile de résister à un coup de canon. Elle avait sa protection de gravité, mais de là à stopper un canon comme celui-ci. Elle se posa alors dans une petite rue à l'opposer du char le plus proche des snipers. Cette fois-ci, elle ne dut faire que quelques mètres pour se poser en douceur et sans tomber en battant des bras.
Cette concentration en moins, la mutante put donc rétablir sa protection de gravité autour de sa personne. Elle se dit qu'elle essayerait de prendre le premier par surprise et n'avait donc pas besoin d'une puissante protection. Si c'était une colonne de chars qui avançait, cela serait parfait de l'arrêter en retournant le premier. Ils seraient alors tous piéger ou devraient soit détruire eux-mêmes le char renverser soit faire demi-tour. Dans les deux cas, cela l'arrangerait.
Gravitia entendait les roues puissantes faire avancer le char d'assaut dans la rue dans un grand bruit. Elle essaya de s'avancer sans trop faire de bruit pour être le plus près possible de sa cible. Elle ne connaissait pas vraiment le poids d'un char, ni de celui-là. Elle devrait alors mettre le plus de force possible pour le renverser. Elle serra les poings à mesure qu'elle concentrait toutes ses forces. Elle serra les dents en plissant des yeux. Le béton sous elle se craquela sous la pression de la forte gravité. Dès qu'elle vit l'avant du char dépassé depuis sa petite ruelle, elle fit les quelques pas nécessaires pour bien le voir. Elle fit un grand geste de la main afin de créer juste sur l'avant du char un puissant champ de gravité attirant vers le haut tout ce qui s'y trouvait. Le but était évidemment de renverser le char pour le neutraliser et la rue avec. Elle déploya tellement de force, que pendant quelques secondes, elle se retrouva alors sans protection. Elle espérait être assez rapide pour se cacher dans la ruelle et refaire sa protection.
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Le second canon antiaérien opposa un peu moins de résistance, car, plutôt que de foncer directement sur le toit, Carol attaqua directement l’étage inférieur, là où se trouvait le générateur alimentant le bouclier. Elle débarqua au milieu des ennemis, et balança plusieurs rayons d’énergie autour d’elle, provoquant une série d’explosions. Des terroristes armés de fusils d’assauts la canardèrent presque immédiatement, Miss Marvel se déplaça tout aussi rapidement, évitant les balles. Plusieurs l’atteignirent au corps, la faisant grincer des dents, mais elle put fondre sur un ennemi, et lui décocher un crochet du gauche qui l’envoya s’envoler. L’homme heurta l’un des piliers de la pièce, et s’écrasa mollement sur le sol. Elle fit ensuite exploser le générateur, puis monta sur le toit, et pulvérisa le canon. Flottant en l’air, la jeune femme observa brièvement la scène en contrebas, afin de voir comment Gravitia s’en sortait. La jeune femme avait détruit plusieurs drones, et cherchait comment attaquer les chars d’assaut.
Le poids moyen d’un char avoisinait les 60 tonnes. Ceux-ci étaient entièrement informatisés, et étaient donc légèrement plus lourds, car l’intérieur du char était rempli d’ordinateurs, d’écrans de maintenance, de circuits imprimés, et de câbles. Akiko n’avait pas eu de force pour renverser le « Flank », mais cette arme de combat était bien plus lourde qu’un char, devant bien faire dans les 100 tonnes, au minimum.
*Je ferais mieux de la laisser se débrouiller... Si j’interviens, elle pourrait croire que je la materne, et qu’elle a encore fait des erreurs...*
De toute manière, ce n’était pas comme si Carol n’avait pas d’autres choses à faire. Il lui fallait encore s’occuper des autres canons antiaériens, et elle fondit vers un troisième immeuble. Il y avait plusieurs soldats d’élite qui l’accueillirent. Carol débarqua dans la grande pièce, mais constata que le générateur n’était pas là, les câbles électriques filant ailleurs. Elle eut à peine le temps de jurer que l’un des soldats d’élite débarqua depuis le toit. Disposant de griffes aussi longues que celles de Wolverine, il avait bondi depuis le toit, enfonçant ses griffes dans le mur pour glisser, et débarquer à l’improviste. Ses griffes se rétractèrent pour former un poing qui frappa avec force Carol à la tête. Cette dernière en cracha du sang, et son corps s’envola, filant contre une porte qu’elle renversa, atterrissant dans la cage d’escaliers, dans un nuage de poussière. Elle entreprit de se redresser, lorsqu’elle entendit des bruits sourds venant du haut. L’escalier explosa alors, et un autre soldat d’élite débarqua juste devant elle, et essaya de profiter du fait qu’elle était encore couchée pour l’écraser avec le pied. Elle l’évita en bondissant en arrière, et balança deux décharges énergétiques à bout portant. Le choc provoqua une solide déflagration qui plaqua Carol contre le mur, mais repoussa son adversaire, qui fila dans l’autre sens, et rebondit à plusieurs reprises sur le sol, de la fumée s’échappant de son armure carbonisée.
Miss Marvel s’envola alors, fonçant vers le premier soldat d’élite, celui qui l’avait balancé contre le sol, et, alors qu’elle amorça le geste de le frapper à la tête, se laissa tomber. Le soldat d’élite se protégea inutilement la tête, car Carol fila entre ses jambes. Ces dernières étaient écartées, et elle put donc faire un petit pont, fauchant au passage ses jambes. L’homme s’écrasa sur le sol, Carol se retourna, décrivit une boucle dans les airs, et son genou se fracassa sur le crâne de l’homme, fendillant son casque, et le neutralisant pour el compte.
Utilisant ses décharges, elle explosa le mur, puis trouva le générateur, protégé par plusieurs terroristes qui ne firent pas long feu. Elle l’explosa, puis alla sur le toit, et détruisit le canon antiaérien. Il n’en restait plus qu’un, mais, comme on pouvait s’y attendre, il risquait d’être un peu plus difficile que les autres. Veltro avait en effet appelé des renforts, et plusieurs hélicoptères d’assaut se rapprochaient, ainsi que des drones aériens supplémentaires, tandis que, depuis d’autres toits, des terroristes débarquaient avec des jetpacks. Ce genre de soldats rappelaient continuellement à Carol d’autres simulations où l’armure de Stark avait été dupliquée par des ennemis, et donnait lieu à des affrontements contre des répliques de l’armure.
Au sol, Akiko avait soulevé l’un des chars, provoquant une attaque. Immédiatement, un signal informatique se répandit avec les autres chars, qui se concentrèrent sur Gravitia. Elle réussit à perturber le char, qui s’envola, mais un autre char fit feu avec son canon principal, envoyant un missile qui explosa à plusieurs mètres d’Akiko. La déflagration poussa Gravitia, qui s’enfonça dans la ruelle, tandis que le char soulevé par le champ de gravité se mit à redescendre sur le flanc. La gravité fit ensuite le reste, et l’attira vers le sol, où il ne tarda pas à exploser, le choc ayant probablement provoqué des courts-circuits à l’intérieur de la carlingue.
Entre-temps, un autre char fit feu, mais son obus fila bien au-dessus d’Akiko, explosant contre un immeuble, faisant alors tomber une pluie de débris droit vers elle.
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Gravitia pendant son grand effort entendit des combats très proches. C'était sûrement Miss Marvel qui se battait, mais elle n'avait pas du tout le temps de s'en préoccuper. Elle devait lui faire confiance afin de bien se concentrer sur sa tâche. Elle était en train de générer un champ de gravité extrêmement puissant, et le poids véritable du char devait être divisé par vingt-cinq au moins. Tout devenait possible avec son pouvoir. comme avait dit Newton "donnez-moi un levier suffisamment grand et je ferais bouger la Terre".
Un obus explosa pas loin d'Akiko tiré par un autre char. Elle se fit éjecter dans la ruelle avec le souffle de l'explosion. Elle n'avait pas pu s'en protéger, vu qu'elle mettait tous ses moyens pour renverser le char. Ce fut d'ailleurs une demi-victoire, car le char tomba sur le côté. Par chance, il finit bien par tomber à la renverse explosant sur le coup. La rue était donc bloquée par le char en feu, à moins qu'ils ne puissent passer par-dessus. Elle avait un sifflement dans les oreilles, un peu perdue. Elle se retrouva sur le dos, la tête lui tournait. Un autre impact arriva bien au-dessus d'elle contre un immeuble, mais des débris plus ou moins gros étaient en train de tomber sur elle.
" Ces machins seraient devenus si intelligents ? " .
La mutante n'avait pas trop le temps de palabrer longtemps. Elle tendit une main en l'air et déploya un champ de gravité légèrement opposé autour d'elle. Les débris qui devaient lui tomber dessus s'arrêtèrent alors nets dans leur course. Elle soupira, ce n'était pas ce genre de choses qui lui faisaient peur. Au contraire, cela venait de lui donner des idées. Elle devait cependant vite se reprendre sinon elle finirait par être dépassée.
Akiko se releva péniblement ses oreilles sifflant encore légèrement. Elle secoua la tête, mais rien n'y faisait. Avec son champ de gravité, elle décolla avec des morceaux de mur plus ou moins gros. Elle n'eut le temps que de mettre le plus gros bien devant elle pour arrêter un tir de char. Elle ferma les yeux, mais le souffle l'épargna cette fois-ci. Elle n'allait pas se faire tirer dessus sans réagir.
L'adolescente prit alors un bon gros morceau de mur et l'envoya tout droit sur un char qui n'avait pas encore tiré. Elle n'allait pas espérer atteindre son blindage à coups de pierre, mais elle visage l'entrée du canon. Elle envoya le morceau de mur si fort contre le bout du canon, qu'une partie entra à l'intérieur. Elle tassa bien le tout avec son pouvoir se mettant bien en évidence.
Le char fit feu sans se rendre compte du piège grossier. La machine avait dû croire que ce n'était qu'une attaque mineure. Il explosa sur le coup dans un puissant bruit en dégageant beaucoup de fumée. L'adolescente devait avoir pas mal d'idée afin de surprendre l'ordinateur aux commandes.
Plusieurs chars tirèrent tant bien que mal malgré leurs mauvaises positions. Les tirs passèrent à côté abîmant les immeubles aux alentours. Il n'était pas très facile de toucher une cible d'une taille humaine dans le ciel en mouvement. Gravitia prépara un autre piège, grâce à une ancienne histoire japonaise. Elle déploya un long champ de gravité comme une rampe qui partait du bout du canon d'un des chars. Cela avait pour but de guider l'obus dans les airs sans le faire exploser.
"Comment détruire un samurai qui avait le bouclier le plus résistant au monde et l'épée la plus tranchante au monde ?"
Le char tira en plein sur sa cible. Elle prit d'ailleurs le temps de calculer le temps de tir entre les tirs qui semblait être assez constant. L'obus fila alors dans les airs avec des bruits de raclement. Il lui suffisait simplement de guider sa chute en plein sur la tourelle. C'était un jeu d'enfant une fois sa force de lancement neutraliser. Elle accéléra même sa vitesse de chute afin d'augmenter les dommages. Une puissante explosion se fit entendre, un troisième char était en feu, et ne devait plus être opérationnel.
Akiko entendit des bruits d'hélicoptères s'approcher rapidement. Ils devaient être futuristes également. Pour le moment, les véhicules qu'elle avait affrontés n'étaient pas habités, elle se sentait bien plus libre ainsi. Elle ne savait pas si elle était prête à tuer quelqu'un, malgré cela, elle savait que ce n'était qu'une sorte de jeu. Tout était virtuel. Elle n'avait guère peur d'un hélicos, c'était en général fragile, surtout au morceau d'immeuble. Elle se cacha en attendant de voir dans une autre ruelle. Elle était du genre prudente.
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Les hélicoptères se mirent à faire feu sur Miss Marvel, qui choisit d’aller vite, tournoyant dans les airs en balançant des décharges d’énergie. Les hélicoptères déployèrent des batteries de lance-missiles, et mitraillèrent avec Carol. Contrairement aux missiles du « Flank », ceux-ci n’étaient pas thermoguidés. Ils allaient plus vite, et Rachel les esquiva, tandis que les missiles filmèrent dans tous les sens, explosant contre les murs et les immeubles, provoquant de multiples explosions. Carol envoya une décharge qui frappa le cockpit d’un hélicoptère, le faisant exploser. L’hélicoptère se mit à tournoyer dans les airs, avant de s’écraser contre le sol. Des soldats en jetpack s’approchèrent alors. Ils lui tirèrent dessus avec des canons disponibles sur les jetpacks. Plusieurs balles frappèrent Carol aux jambes, qui soupira, et bondit sur eux. Elle en frappa un au torse, d’une telle force que l’homme fut repoussé, et heurta un hélicoptère, le déviant. Miss Marvel s’avança rapidement, et envoya d’autres tirs, explosant deux autres hélicoptères, déclenchant un ballet aérien.
Baissant la tête, elle aperçut alors, en contrebas, plusieurs chars s’avancer le long de Grand Park. Ils avaient des rangées de missiles longue portée, faits pour abattre des avions et des hélicoptères, ou pour servir d’artillerie longue portée. L’équivalent futuriste des chars Calliope T34 utilisés pendant la Seconde Guerre Mondiale par les alliés. Ils visèrent Carol, et firent feu à tout-và, recouvrant le ciel d’obus et d’explosions en tout genre. Se souciant peu de leurs propres pertes, les tanks détruisirent plusieurs hélicoptères, transformant le ciel en fournaise. Plusieurs obus filèrent vers le Los Angeles City Hall, explosant contre le bâtiment. Carol, elle, fut soufflée par une explosion, et tomba comme une pierre. Elle heurta un toit, rebondit, et s’écrasa dans une ruelle, atterrissant dans une grande poubelle verte. Au milieu de sacs-poubelles éventrés et de détritus, Miss Marvel s’extirpa hors de la poubelle, et tomba sur le sol, sonnée. Toute une division des forces de Veltro était en train de s’avancer. Carol se releva, s’appuyant contre le mur, reprenant son souffle. Ses oreilles bourdonnaient, et, en levant la tête, elle vit un char juste devant elle.
« Merde ! »
Le char fit feu avec son canon, et l’explosion souffla Carol. S’envolant à nouveau, la jeune femme traversa une fenêtre, et s’écrasa dans un immeuble, heurtant un mur. Elle secoua la tête, du sang s’échappant de ses lèvres, et se mit à courir. Un nouvel obus explosa dans la pièce où elle se tenait, faisant trembler tout le bâtiment. Les chars d’assaut Calliope se rapprochaient, et ciblaient désormais la zone où se trouvaient Carol et Akiko. L’explosion risquait de faire mal... Lorsque le toit où se trouvait le dernier canon antiaérien explosa subitement. Au milieu d’un couloir en ruines, Miss Marvel reçut alors un message de l’état-major, l’informant que la zone allait être bombardée depuis les navires.
*Les renforts, incroyable !*
Il n’y eut pas d’avions, mais Carol comprit un peu mieux ce que les soldats devaient ressentir quand, acculés et piégés, ils voyaient des renforts providentiels surgir.
L’artillerie des navires s’abattit sur Grand Park et sur North Main Street, détruisant une bonne partie des chars. Des hélicoptères s’approchèrent alors, larguant des ribambelles de soldats américains descendant, soit depuis des cordes, soit à l’aide de wingsuits, mitraillant les forces de Veltro.
Quand Carol ressortit du bâtiment, elle ne tarda pas à tomber sur Akiko, et se plaça devant elle.
Dehors, des chars d’assaut américains venaient également d’arriver, prenant à revers les chars appartenant encore à Veltro, profitant du fait qu’ils se concentraient sur les super-héroïnes pour les démolir efficacement.
« Qui osera dire que la cavalerie n’arrive jamais à l’heure, maintenant ? »
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Akiko voyait bien que son instructrice se faisait canarder. Cela lui faisait aussi mal qu'à elle de voir cela. Elle était peut-être forte et résistante, mais elle n'était pas immortelle. Elle voulait l'aider à tout prix. L'avantage lorsque l'on voulait affronter des hélicoptères, c'était qu'ils n'étaient guère discrets. Elle s'éleva dans les airs doucement pour voir le plus proche. Elle avait toujours sous son contrôle des débris des immeubles touchés. Avec son pouvoir de gravité, c'était une arme mortelle, et elle n'allait pas manquer de munitions vues le nombre de missiles tirés par les hélicos et les obus des chars.
La mutante envoya avec un geste de la main un énorme morceau d'immeuble vers un des hélicoptères. Il gagna rapidement de la vitesse en tournant sur lui-même. Plus son pouvoir s'exerçait sur la matière, plus il devenait léger et plus il allait vite. Au dernier moment, elle le laissa s'écraser par sa propre masse et grâce à la vitesse, l'hélicoptère fut pulvérisé comme un rien.
Gravitia se détourna de ce spectacle. Elle devait le faire, elle ne le remettait pas en question, mais de là à tuer des humains. Les terroristes étaient tout autant des victimes que les militaires sous leurs balles. Ils étaient manipulés par un fou dangereux, qui les avait endoctrinés. Elle savait bien que c'était pour de faux, mais elle serait sans doute amenée à faire ce genre de choses dans la vie réelle. Serait-elle prête à agir de la sorte ?
Akiko resta sans bouger pendant un bref instant dans la ruelle. Ce ne fut que le bruit des explosions qui la ramena à la raison. Elle ne pouvait pas rester si passive dans une situation pareille. Elle prit sa radio et entreprit de communiquer avec les snipers. Ils devaient absolument partir de cet endroit. Ils étaient repérés depuis longtemps, c'était un véritable piège.
"Ici Gravitia à tireurs d'élite. Vous devez partir de l'hôtel de ville, ce n'est pas un endroit sûr. Ils en ont après nous, c'est le moment pour vous de vous retirer. On aura besoin de vous pour nous soutenir pendant l'attaque de la base principale. Mort, vous ne servirez plus à rien. "
Akiko avait senti devoir rajouter cette petite phrase pour espérer les convaincre. Elle ne pensait pas avoir un quelconque pouvoir sur eux. Elle n'était rien ni personne. C'était une simulation, mais elle jouait son propre rôle. Elle se dépêcha d'essayer de rejoindre carole. Elle devait l'aider du mieux qu'elle pouvait.
L'adolescente courut tant qu'elle put. Elle vit Miss Marvel se prendre un tir de plein fouet se faisant éjecter dans l'immeuble sous ses yeux. Puis très rapidement après, une autre explosion survint alors à l'intérieur. Sans trop comprendre d'où cela pouvait provenir, une autre explosion survint sur le toit de l'immeuble, neutralisant le dernier canon antiaérien. Il y avait le champ libre pour que les forces militaires avances.
C'était un véritable déluge de feu qui s'abattait sur l'armée ennemie. Elles étaient des super-héroïnes, mais sans doute pas encore assez pour une armée. Était-ce un échec ou prévu par la simulation ? Peut-être que son petit discours avant de partir avait fait mouche ? Akiko allait s'envoler pour rejoindre Carole, mais ce fut elle qui la rejoint. Partout autour d'elle, tout explosait, mais elle s'en fichait. Malgré tout ce qui venait de se passer, elle semblait aller bien. C'était vraiment une femme incroyable. Elle savait fort bien que jamais elle ne résisterait autant.
« Qui osera dire que la cavalerie n’arrive jamais à l’heure, maintenant ? »
Akiko se fichait bien de ce qui se passait autour d'elles. Elle lui sauta au cou la serrant fortement dans ses bras, se laissant dépasser légèrement par la simulation. Elle ne pouvait guère cacher ses sentiments davantage.
"J'ai eu si peur pour toi, toutes ses explosions, c'était dingue. Je suis contente que tu t'en sois sortie en un seul morceau, mais ce n'est pas fini. Il faut poursuivre l'attaque sur la base principale. Je serais veltro, je m'inquiéterais, toute sa petite armée vol en éclat. Je serais lui, je m'enfuirais tout de suite, il sait que survivre en se faisait assiéger c'est peine perdue sans aide extérieure."
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La manière dont Akiko l’accueillit surprit agréablement Caorl, qui se surprit à l’enlacer également, la maintenant contre elle. Sa combinaison était encore déchirée par endroits, et elle avait des traces de sang sur le corps, des éraflures, des ecchymoses, et des boursouflures. Disposer d’une résistance surhumaine ne rendait pas invincible, et il n’y avait rien de mieux qu’un char d’assaut pour vous le faire comprendre. Sonnée, Carol revenait à elle, alors que les Marines débarquaient, des hélicoptères et des chars d’assaut s’approchant.
« J'ai eu si peur pour toi, toutes ses explosions, c'était dingue, lâcha alors Akiko, avant de poursuivre. Je suis contente que tu t'en sois sortie en un seul morceau, mais ce n'est pas fini. Il faut poursuivre l'attaque sur la base principale. Je serais Veltro, je m'inquiéterais, toute sa petite armée vol en éclat. Je serais lui, je m'enfuirais tout de suite, il sait que survivre en se faisait assiéger c'est peine perdue sans aide extérieure. »
Comme pour la rassurer, Carol mit fin à ce déluge de mots en l’embrassant sur les lèvres. Un bref baiser, qui n’était pas aussi réussi qu’un baiser hors de cette simulation, mais qui avait pour but de calmer Gravitia.
« T’en fais pas, je suis plus résistante que ce que tu crains... Et puis, n’oublie pas que ce n’est qu’une simulation. Veltro ne s’enfuira pas, c’est dans sa programmation de rester sur place. »
S’il y avait un risque que Veltro s’échappe en réalisant que son opération était compromise, il y aurait eu un chronomètre intégré à la mission, un timer à respecter, avant de voir la mission échouer. Ce n’était pas le cas. Carol et Akiko pouvaient même faire une sieste, que Veltro resterait toujours là. C’était une simulation, et, aussi réaliste soit-elle, il ne s’agissait que d’un ensemble de 0 et de 1, de codes, d’algorithmes, et d’instructions informatiques.
Les deux femmes n’eurent pas vraiment l’occasion de se détendre plus longtemps. Plusieurs soldats surgirent dans la ruelle, et leur expliquèrent qu’ils comptaient assiéger le Los Angeles Central Library. Leur plan était de remonter le long de la West 1st Street, qui bordait le City Hall, pour rejoindre South Grand Avenue, d’où ils pourraient remonter vers la bibliothèque, en passant par la West 5th Street.
« Ça me paraît être une bonne idée.
- Une colonne de blindés va remonter South Grand Avenue, mais le problème est que c’est une avenue à deux niveaux. »
Sous l’avenue, la 4ème fonçait en effet, relevant ainsi l’avenue, mais al rendant vulnérable à des attaques du dessous. Ainsi, tandis que les chars avanceraient, d’autres équipes seraient en contrebas, afin de désarmer d’éventuels pièges. De plus, South Grand Avenue était une avenue hérissée de buildings de part et d’autre. Un endroit parfait pour des embuscades, des tireurs d’élite, ou des lance-roquettes. Les chars et les hélicoptères s’aventureraient en hauteur, mais, sous terre, il fallait aussi s’attendre, dans le tunnel, à des drones.
« On aurait bien besoin de votre aide pour sécuriser cette avenue. Une fois que ce sera fait, on pourra envoyer plus de renforts vers la base de Veltro. »
Carol hocha la tête. Elle comprit qu’elles allaient devoir, soit chacune se répartir l’un des deux endroits, soit agir toutes les deux, et compter sur les militaires pour l’autre :
- D’un côté, l’avenue en elle-même (http://img95.xooimage.com/files/4/0/d/south-grand-avenue---hauteur-42966ee.jpg), une sorte de long pont filant au-dessus d’un tunnel avec des gratte-ciel de part et d’autre, formant un véritable coupe-gorge ;
- De l’autre, le tunnel filant sous South Grand Avenue (http://img99.xooimage.com/files/d/4/2/south-grand-avenu...terrains-42966f9.jpg), où il fallait s’attendre à de la résistance plus subtile, et où il faudrait veiller à ne pas endommager les structures du tunnel, sous peine de voir toute l’avenue s’effondrer.
L’objectif était de rejoindre la 4ème, où se trouvait le Los Angeles Central Library. bras croisés, Caorl observa Akiko, désireuse de soumettre la situation à son avis :
« Tu en penses quoi ? »
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Akiko se sentait bien contre Carole, même si c'était pour de faux. Elle se demanda l'espace d'un instant comment ceux qui surveillait la simulation ou quand on la regarderait plus tard, ce serait prit. Elle rougit légèrement un peu gênée. Elle était en train de lui dire à quel point elle était inquiète, lorsque Carole l'embrassa, lui coupant l'envie de continuer de parler. C'était étrange comme sensation, mais elle s'arrêta de dire quoi que ce soit.
« T’en fais pas, je suis plus résistante que ce que tu crains... Et puis, n’oublie pas que ce n’est qu’une simulation. Veltro ne s’enfuira pas, c’est dans sa programmation de rester sur place. »
"Oui je vois, mais ça manque un peu de réalisme alors. Enfin continuons ..."
L'adolescente n'en rajouta pas plus que cela. Elle écouta la suite du plan par les militaires. Elle ne dit rien du tout croisant les bras. Il y avait deux niveaux à l'avenue que comptaient prendre les militaires. Il y avait de fortes chances qu'il y ait de la résistance par les deux voies. Une était aérienne, il pouvait avoir des objets volants, des snipers, même des véhicules blindés. L'autre était en souterrain, ce qui amenait donc des ennemis moins gros. Il y avait de fortes chances qu'il y ait des drones, des soldats qui attendaient, peut-être même des mines et des explosifs.
« On aurait bien besoin de votre aide pour sécuriser cette avenue. Une fois que ce sera fait, on pourra envoyer plus de renforts vers la base de Veltro. »
Bien qu'il faille que l'avenue reste intacte pour l'arrivée des renforts, Akiko pensait que sa place était dans les sous-sols. Plus l'endroit était confiné, plus son pouvoir était efficace. Elle devrait seulement faire attention à ne pas trop endommager les structures. Elle n'aurait aucun mal à se défendre dans un tunnel. Elle ne volait pas encore assez bien pour prétendre pouvoir se battre à l'extérieur. Tactiquement parlant, Miss Marvel serait bien efficace en haut. Le choix était donc facilement fait.
« Tu en penses quoi ? »
"Je choisis la tunnel, on sera plus efficace. On se retrouve de l'autre côté. Il vaut mieux y aller seule non ? S'il y a des pièges de partout, inutile d'exposer les militaires. "
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(http://nsa34.casimages.com/img/2013/12/09/mini_131209093338750279.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2013/12/09/131209093338750279.jpg)
Itinéraire du trajet
Le plan semblait relativement simple à comprendre. Sa mise en pratique risquait cependant d’être bien plus compliquée. Akiko ne tarda pas à trouver une réponse, qui corroborait ce que Carol pensait :
« Je choisis le tunnel, on sera plus efficace. On se retrouve de l'autre côté. Il vaut mieux y aller seule non ? S'il y a des pièges de partout, inutile d'exposer les militaires. »
Visiblement, Carol allait passer par en haut. En hauteur, elle estimait qu’elle serait plus à son aise, et plus à même de défendre le convoi. Inversement, dans le tunnel, l’espace confiné offrirait à Gravitia plus de prises pour repousser plus efficacement les différents ennemis. Il faudrait juste qu’elle n’y aille pas trop fort, de manière à éviter de détruire le tunnel, et ainsi de faire s’écrouler l’avenue. Dans l’idée, le plan était toutefois correct.
« Ça marche, c’est ce que j’avais en tête. »
Carol annonça au militaire que le convoi pouvait partir. À ce moment, le PDA se mit à biper, et un simple message apparut, clignotant à plusieurs reprises :
CHECKPOINT !
Ce faisant, Carol sentit alors son costume se reconstituer, par magie, et se retrouva bientôt propre comme un sou neuf. Un truc qui allait probablement faire rager Akiko, car ça rompait le « réalisme » de sa situation. Concrètement, il fallait trouver un équilibre entre l’impression de réalisme, et le fait que tout ça n’était qu’une simulation. Il fallait en effet se méfier de deux écueils : d’un côté, un refus net par le cerveau des évènements qu’on essayait de lui mettre ; de l’autre, une trop forte assimilation. Il pouvait résulter de cette trop forte assimilation des problèmes comportementaux à la sortie e la simulation : troubles nocturnes, rêves agités, agitations nerveuses... Ce genre de simulations étaient risquées, et, pour éviter ces problèmes, les programmeurs avaient inclus des checkpoints, qui formaient comme des piqûres de rappel, afin que l’utilisateur se rappelle que ce qu’il faisait n’était pas réel, tout en l’étant suffisamment pour qu’il se prête au jeu.
Les chars se mirent en route, filant le long de la 1ère rue, pour rejoindre South Grand Avenue. Ils longèrent le Stanley Mosk Courthouse, la cour supérieure de Californie. Le toit ravagé et la façade explosée laissaient s’échapper des chapelets de fumée, mais le drapeau américain flottait dessus, signe que le tribunal avait été repris par les Marines. En consultant le PDA, on apprenait notamment que le tribunal servait de base d’opération. Les chars d’assaut qui avaient attaqué le Los Angeles City Hall auraient normalement du, s’ils en avaient eu l’occasion, attaquer le Stanley Mosk Courthouse, ce qui aurait coupé les troupes américaines avancées, et isolé les deux agents du SHIELD. Miss Marvel et Gravitia avaient choisi d’être épaulées par l’armée, et les chars avançaient.
Ils arrivèrent finalement à South Grand Avenue, et plusieurs colonnes de blindés supplémentaires arrivèrent depuis le nord. La colonne avança jusqu’au carrefour entre South Grand Avenue et la 2ème rue, où ils s’arrêtèrent.
« Il faut aller par là pour toi, Akiko. L’accès au niveau souterrain se fait par ici. »
Plusieurs militaires s’avançaient en effet par là, ainsi que, éléments dument appréciables, des armures lourdes de combat (http://sanchiko.deviantart.com/art/07-08-12-319445236?q=gallery%3ASanchiko%2F28744729&qo=42).
« N’oubliez pas : l’équipe du tunnel avance en premier, s’assure que la voie est libre, et on la suit ! » intima le commandant de la colonne de blindés.
Carol salua brièvement Gravitia, puis entreprit de s’envoler. Impossible de dire à l’avance comment ça se passerait : pour plus d’originalité, ce genre de séquences n’étaient pas cryptées, et laissaient libre cours à l’aléatoire.
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Miss Marvel semblait être d'accord avec son choix et guère surpris. Sans doute qu'elle avait prévu la même chose. Le passage dans le tunnel allait être un bon moyen de souffler. Il fallait dire que la mission était très difficile, la mutante était fatiguée et sentant la moindre petite partie dans son corps. Cependant, d'un coup d'un seul, elle ne sentit plus aucune fatigue. Elle était à nouveau en pleine forme. Son bracelet lui montrait qu'elle avait atteint un checkpoint. Elle avait envie de rire tellement elle trouvait cela grotesque.
"Peut-être que l'on peut sauvegarder ! Je me demande s'il y a des hauts faits à débloquer."
Akiko avait parlé à ce bracelet avec une pointe d'ironie facilement décelable. Elle secoua la tête, mais après tout, cela allait être bien plus facile qu'elle ne pensait. Elle avait dès le début tout fait pour s'économiser. Elle ne pensait pas qu'il y avait ce genre de choses sur le parcours. Elle haussa les épaules en regardant Carole. Il n'y avait pas vraiment besoin de dire quoi que ce soit, elle savait ce que sa protégée pensait.
L'adolescente avec les bras croisés dans le dos suivait tranquillement la colonne de chars qui avançait dans les rues. Elle regardait à droite, puis à gauche, mais elle serait bien incapable de voir quelqu'un si loin. Elle se contenta alors de sa protection habituelle de gravité. Elle pourrait toujours modifier le champ de gravité ou le déplacer au besoin. Elle ne pouvait guère savoir s'il y allait avoir des ennemis avant l'arrivée au tunnel. Il y avait une base d'opérations toute proche, elle ne savait pas trop ce que cela pouvait apporter. Sans doute une aide ou un contrôle de la zone. Enfin, ce n'était que du positif.
« Il faut aller par là pour toi, Akiko. L’accès au niveau souterrain se fait par ici. »
Le petit groupe arriva alors à la séparation des deux routes. Akiko hocha la tête doucement dans la direction de son instructrice. Elle était toujours aussi sérieuse avant une mission importante. Elle avait vraiment l'impression de tout juste commencer une mission. Un moment de calme avait sans doute été installé pour que les esprits se calment. Elle avait bien remarqué des soldats bien armés et armurés, mais elle n'en tient pas compte. Elle comptait bien s'exposer à la place des militaires. Vu la configuration, elle avait le plus de chances de pouvoir résister et neutraliser les dangers. Elle n'avait guère besoin d'aide selon elle.
« N’oubliez pas : l’équipe du tunnel avance en premier, s’assure que la voie est libre, et on la suit ! » intima le commandant de la colonne de blindés.
Gravitia hocha la tête doucement vers Miss Marvel avant de se diriger vers le tunnel. Elle se mit bien devant le groupe pour s'assurer d'être la cible. Elle généra tout en marchand et sans faire le moindre geste une grande protection autour d'elle. Elle s'attendait à des drones, des tireurs embusqués, sans doute des explosifs. Afin de bien nettoyer les lieux, après tout cela allait devenir un lieu de passage pour les futurs renforts, elle généra un puissant champ de gravité devant elle. C'était comme une sphère de gravité qui attirait tout ce qu'il y avait dans le tunnel. Il faisait quasi la totalité du tunnel, attirant tous les débris et autres en son centre, qui se faisait littéralement broyer. Si des explosifs étaient en place, ils seraient attirés dans ce vortex, et l'explosion qui s'ensuivrait serait contenue dans le champ de gravité. Tout ce qu'elle pouvait craindre était des véhicules blindés assez bas de plafond pour se glisser dans le tunnel. Elle faisait avancer la sphère de gravité à une quinzaine de mètres devant elle.
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Le groupe s’avançait lentement dans le tunnel, les armures motorisées utilisant de puissants projecteurs pour éclairer le tunnel, sans parler des lampes-torches des armes des militaires. Le groupe avançait lentement, prudemment, utilisant des détecteurs pour repérer les signaux dangereux susceptibles d’avertir de la présence d’explosifs à proximité. Les soldats avançaient sans se presser, car ils ne voulaient pas tomber dans des pièges grossiers.
« On ne détecte rien de particulier... Rien de plus que des interférences, ça pourrait être lié à n’importe quoi.
- Ne rompez pas la formation. Notre objectif est de s’assurer que les terroristes ne posent pas de bombes ici. »
C’était un objectif simple, qui ne posait pas vraiment de difficultés. Cependant, les terroristes étaient déjà là. Dissimulés dans l’ombre, ils attendaient. Ils disposaient d’instruments de camouflage qui perturbaient le fonctionnement des appareils électroniques. Il s’agissait de redoutables Lanciers (http://img99.xooimage.com/files/e/9/9/the-lance-hunter-42a892a.jpg) en armure, qui disposaient de capteurs très évolués, et repérèrent ainsi une perturbation gravitationnelle résultant de la femme en tête. Ils surent donc d’emblée qui attaquer. Les Lanciers étaient des unités de combat lourdes au corps-à-corps, disposant de propulseurs pour faire de subites projections en avant, de boucliers holographiques greffés à leur bras droit, dressant devant eux un écran de protection, et une lance capable de générer des chocs sismiques et des chocs électriques puissants.
Se mettant en position de combat, ils attendaient le bon moment pour intervenir. Ils étaient une quinzaine, et se mouvaient silencieusement dans l’obscurité, derrière les piliers. Le tunnel était étroit, et il y avait parfois des carrés lumineux menant en hauteur, où, lentement, le convoi de blindés avançait, faisant trembler South Grand Avenue. C’était le calme avant la tempête, ce moment où les secondes s’étalaient pour durer de longues minutes, interminables. La tension était palpable, programmée, simulée... Lorsque la première attaque survint, précisément depuis l’un des rectangles lumineux donnant sur South Grand Avenue.
Depuis les immeubles à proximité, des terroristes visèrent le toru, et balancèrent des grenades fumigènes. Elles atterrirent dans le trou, et, tandis que des ennemis se déployaient en hauteur, la fumée vint se répandre dans le tunnel. Les Lanciers fondirent alors sur leurs proies, se déplaçant très rapidement.
« ATTENTION ! »
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Le groupe avançait lentement en faisant bien attention. Après tout, ils avaient le temps et l'ennemis l'avantage. Il était important qu'Akiko soit en premier ligne pour neutraliser tous les pièges. Ses adversaires avaient toujours été très puissamment armés et équipés. C'était un scénario-catastrophe que les super-héros classiques devaient apprécier. Elle espérait quand même qu'une situation pareille ne se verra pas dans le futur. comment l'humanité aurait pu laisser des terroristes devenir si dangereux.
« On ne détecte rien de particulier... Rien de plus que des interférences, ça pourrait être lié à n’importe quoi.
- Ne rompez pas la formation. Notre objectif est de s’assurer que les terroristes ne posent pas de bombes ici. »
Gravitia ne craignait pas vraiment des explosifs. Avec ses champs de gravités, elle serait capable d'empêcher une explosion. Par son simple pouvoir, elle était capable de changer les règles de la nature que tout le monde connaît, que tout le monde prenait pour acquis. Sans doute qu'un extraterrestre serait moins surpris par les pouvoirs de l'adolescente.
Il était certain que les terroristes auraient piégé ce tunnel, c'était un endroit facilement à défendre et stratégique. Le jeu était de savoir à quoi ils auraient à faire avant de se le prendre. Elle ne voyait rien de spécial pour le moment, seulement du béton à perte de vue. Elle s'était mise bien devant tout le monde en évidence pour être une cible. Elle ne comptait pas laisser prendre les militaires des risques inutiles. Elle serait capable de mieux se défendre ainsi, il n'y avait rien de réellement héroïque la dedans.
« ATTENTION ! »
"C'est une blague ?"
Une réaction immédiate d'Akiko quand elle vit les grenades arrivées. Elle ne s'était pas réellement posé la question de quel genre elle était. Elle déploya alors un champ de gravité vers le haut positif pour faire remonter la grenade rapidement. Il y avait une légère courbe à la fin du champ de gravité afin d'être certaine que la grenade ne retombe pas dans le même trou. La fumée n'avait guère eu le temps de se déployer très longtemps. Un premier lancier chargea directement à une vitesse folle. Heureusement, il fut pris dans le champ de gravité et malgré ses propulseurs fut dévié de sa course. Elle était totalement prise au dépourvu, surprise par cette attaque si rapide. Elle ne s'attendait clairement pas à cela. Très rapidement deux autres lanciers la chargeaient directement. Elle comprit qu'ils avaient découvert qui posaient des problèmes dans ce groupe.
Gravitia n'avait guère le choix, elle se doutait qu'avec une telle technologie, elle aurait du mal à les arrêter en pleine course. Alors, elle allait faire le contraire. Avec son champ d'énergie devant elle, qui était censée neutraliser des mines ou des explosifs, elle le changea en champ de gravité positif pour accélérer la course des deux lanciers. Elle eut juste le temps de faire quelques pas en arrière pour les voir foncer dans un des murs du tunnel. Elle avait espéré que la structure pouvait résister à cela. Il fallait qu'elle contre-attaque rapidement avant d'être totalement dépassé.
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L’attaque dans le tunnel se coupla avec une attaque en hauteur. Carol, qui flottait, vit d’où les tirs des grenades venaient : d’appartements. Elle entreprit de se rapprocher, en se dépêchant, mais, depuis un autre gratte-ciel, un lance-missiles fut positionné, et un tir siffla vers elle. Carol eut tout juste le temps d’envoyer une décharge d’énergie, qui explosa contre le missile, à quelques mètres de son corps. La déflagration la frappa de plein fouet, et elle fut repoussée. Son corps traversa la façade en verre d’un immeuble. Miss Marvel rebondit sur un plancher, et termina sa course contre un bureau, renversant des petites plaques, ainsi que l’écran plat d’un ordinateur. Elle secoua lentement la tête, sonnée, et, alors qu’elle entreprenait de se relever, elle entendit des coups de feu en contrebas.
D’autres Lanciers avaient été déployés, et couraient vers les militaires, les balles pleuvant autour d’eux. L’un des chars d’assaut fit feu, et le tir explosa contre deux Lanciers, les tuant sur le coup.
« En position, vite ! Faites feu !! »
Les balles fusèrent en contrebas. Carol se releva, perturbée par l’explosion, et entendit du bruit autour d’elle. Le temps de relever la tête, elle vit un Lancier débarquer droit sur elle. Elle bondit sur le côté, et évita son arme. La lance heurta le sol, et provoqua une impulsion électrique et sismique, qui repoussa Carol. Le Lancier se remit sur place, et bondit sur elle. Il la frappa à la tête avec le tranchant de sa lance, qui était déchargée. Cependant, la lance était dans un alliage très résistant, et le choc renversa Carol. Cette dernière tomba sur le sol, et vit l’homme faire tournoyer sa lance, de manière à la planter sur le corps de Carol... Qui réagit en s’envolant d’un coup, évitant le choc. Son pied heurta la tête du tueur en armure, et elle balança une décharge d’énergie, qui provoqua une explosion à hauteur du torse de la machine, l’éventrant. Point de sang, d’organes, à l’intérieur, rien d’autre que des circuits électriques et des câbles déchiquetés.
*Ces créatures ne sont rien de plus que de simples robots...*
Elle sortit rapidement de l’immeuble, et aperçut d’autres ennemis arriver. Des drones volants se rapprochaient rapidement, prêts à balancer des bombes et des balles sur les militaires. Des véhicules de combat surmontés de canons (http://img97.xooimage.com/files/1/4/0/325540-42daa12.jpg) s’avançaient également. Leurs canons crachaient des décharges énergétiques qui affaiblissaient les chars américains, qui répliquèrent avec leurs puissants canons, provoquant de superbes explosions. Carol, de son côté, se tourna vers les drones, envoyant des décharges d’énergie supplémentaires, qui explosèrent contre plusieurs drones, provoquant des spirales de fumées noirâtres dans le ciel, avant que les drones n’explosent en rencontrant le sol, ou des immeubles.
Bien sûr, les Lanciers abattirent quelques militaires, mais le convoi était bien avancé, bien protégé, et tenait bon. Ils parvinrent ainsi à repousser cette première vague.
En contrebas, l’intervention d’Akiko fut soutenue par les militaires. Les exosquelettes firent feu avec rage, leurs puissants canons, aussi précis que mortels, résonnant dans le tunnel, provoquant des éclairs assourdissants. Un Lancier réussit à atteindre un soldat, avant que sa tête n’explose.
« Zone sécurisée, annonça un militaire dans un talkie-walkie. On continue notre progression. »
Veltro n’allait certainement pas abandonner aussi facilement.
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Le passage dans le tunnel s'était plutôt bien passé par rapport à ce qu'elle avait craint. Il y avait eu des pertes évidemment, mais cela aurait pu être bien pire. Akiko n'était pas assez puissante qu'elle le voudrait, même dans cette réalité virtuelle. Elle ne savait pas trop quelle était la part de fantasme. Qu'est-ce qu'elle pourrait faire dans la réalité après ça. C'était un test grandeur nature qui présentait l'avantage du moindre coût, mais aussi d'aucun risque.
Les deux convois avançaient maintenant en haut et en bas de la route simultanément. Tout se passait bien, et l'on pouvait voir la fin du tunnel. La mutante était toujours concentrée à chaque moment, alors que les militaires se détendaient un petit peu. La bataille contre le terroriste Veltro n'était guère finie, bientôt allait commencer la bataille finale très redoutée par la jeune fille. Juste avant de sortir du tunnel, un petit cadeau était offert aux troupes américaines. Elle eut juste le temps de redéployer ses champs de gravité pour contenir les explosions des mines. Elles étaient reliées à des explosifs sur les piliers du souterrain. Les troupes de ce Veltro étaient même assez dingues pour s'enterrer eux-mêmes sous des décombres pour vaincre.
Fort heureusement, la nouvelle héroïne que personne ne connaissait réussie alors à contenir l'explosion des mines dans des champs de gravité. Le signal de détonation pour les explosifs était pour le moment bloqué par la gravité. Cependant, elle savait bien qu'elle ne pourrait pas indéfiniment réussir à contenir ce feu qui grossissait de plus en plus. Elle regarda un peu en arrière les militaires un peu perdus. Ils étaient impuissants dans une telle situation.
"Sortez d'ici ! Je ne sais pas combien de temps je vais tenir ! "
Le tunnel et la route au-dessus étaient très importants pour la réussite de la mission. Si ces éléments étaient détruits, les renforts seraient incapables d'aider les deux mutantes. Elle ferma les yeux en essayant de trouver une solution. Plus le temps passait, plus le feu des explosions obligeait à Asceltys à faire grossir ses champs de contemnement. Elle se décida alors à risquer sa vie afin de garantir la réussite de la mission. Elle entoura de champs les explosif sur les pilonnes. Ces derniers réagirent quasi instantanément à la manipulation et commencèrent à exploser. Toutes les forces combinées ainsi retenues étaient bien trop fortes, elle ne tiendrait pas longtemps. De la sueur dégoulinait le long de son visage. Elle était très tendue. Elle voulait laisser du temps aux autres afin qu'ils agissent. Elle tiendrait le temps qu'il fallait.
Le temps, c'était justement ce qui manquait à Gravitia, mais le temps était très relatif comme l'avaient expliqué les scientifiques. Ce n'était que le résultat de force qui s'opposait. Elle se concentra alors davantage à s'enfermer dans une bulle de gravité très forte en contenant les explosions avec elle. C'était très risqué, mais elle avait foi dans Miss Marvel pour réussir la mission. Elle ne voyait guère comment elle pouvait s'en sortir. Elle allait donc gagner le plus de temps possible. Sa bulle de gravité était extrêmement puissante et était quasi visible à l'œil nu. On pouvait voir une légère ondulation de l'extérieur comme les vagues de chaleur. Tandis que l'on avait l'impression que tout était figé, à l'intérieur les explosions se déployaient. C'était uniquement une question de point de vue. Le temps était extrêmement ralenti à l'intérieur de la bulle. Cela demandait une grande concentration, et elle ne pouvait pas bouger d'un cil. Ceux à l'extérieur avaient ainsi tout le temps de pouvoir faire quelque chose, ou même continuer la mission. Les objectifs de mission étaient saufs, tant qu'elle maintenait sa propre prison.
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La zone ne fut malheureusement pas sécurisée aussi longtemps que Carol l’avait voulu. Veltro devait savoir que cette avenue menait directement à son repaire, et qu’il était donc important de repousser les militaires. Alors que Carol continuait à voler, elle entendit des vrombissements, et des hélicoptères d’assaut apparurent en l’air, balançant des missiles. D’autres hélicoptères (http://s.cghub.com/files/Image/388001-389000/388068/686_max.jpg), des modèles différents que ceux qui avaient attaqué Carol et Akiko au Los Angeles City Hall. Ceux-ci firent parler de puissantes mitrailleuses, fondant sur les chars d’assaut, tout en balançant une flopée de missiles Hellfire, dessinant des traînées de fumée dans le ciel. Si Carol avait consulté les données de missions, elle aurait su que ces missiles, tout comme ces hélicoptères, avaient été volés par les forces de Veltro à un entrepôt de l’entreprise qui confectionnait les missiles Hellfire, la Lockheed General Society, une évolution de l’ancestrale Lockheed Martin. Cette société fabriquait aussi des hélicoptères de combat, et Veltro avait réussi à en subtiliser plusieurs, ainsi que les données techniques, afin de les reproduire dans des laboratoires clandestins situés un peu partout sur le globe.
Les Hellfire étaient des missiles antichars, et ils provoquèrent une flopée d’explosions sur les chars, dévastant davantage encore South Grand Avenue. Carol envoya une onde d’énergie sur un hélicoptère, et constata que ces derniers disposaient aussi de boucliers portatifs. Elle envoya une autre décharge, perçant le bouclier, et faisant exploser le cockpit. L’hélicoptère partit en vrille, une traînée de fumée noirâtre dans son sillage, pour s’écraser contre la façade d’un immeuble. Un autre hélicoptère canarda alors Carol, à l’aide de son minigun. Miss Marvel s’envola, sentant les balles exploser autour d’elle, tandis que les chars, péniblement, répliquaient. Carol répliquait en balançant des décharges d’énergie, tandis que les hélicoptères se déplaçaient, continuant à mitrailler les militaires au sol, qui déployaient leurs lance-roquettes. Deux autres hélicoptères furent fauchés, mais Carol savait que ce n’était pas là le pire à craindre. Dans ce scénario, les ennemis disposaient aussi de mortiers, et, si on tardait trop à prendre South Grand Avenue, les ennemis avaient le temps d’installer leurs obusiers, et de bombarder la zone.
*Il va falloir ordonner un bombardement du secteur, afin de supprimer les canonniers...*
Miss Marvel abattit un autre hélicoptère, mais sa bonne étoile ne pouvait pas éternellement durer. Une rafale de balles l’atteignit au ventre, et elle sentit une violente décharge la traverser. Les balles étaient très puissantes, du gros calibre, et elle tomba comme une pierre, s’écrasant sur un tank, atterrissant au milieu de soldats qui canardaient les hélicoptères. De nouveaux ennemis débarquèrent depuis des rues adjacentes, dans des AFV (armored fighting vehicle), libérant des troupes de combat, qui mitraillèrent les soldats, les contraignant à se replier. Plusieurs hélicoptères ennemis étaient abattus, et un soldat attrapa Carol par le bras, la traînant derrière un char, avant de répliquer, ouvrant le feu avec son arme, en visant plusieurs terroristes.
« Putain, mais où sont les renforts ? Qu’est-ce qu’ils attendent pour les bombarder ?! »
Carol avait mal à l’estomac, et entreprit de lentement se relever. Un soldat aperçut alors, dans le ciel, une sorte de parachute.
« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? On dirait une balise... »
Il empoigna ses jumelles, et manqua s’étrangler de terreur en voyant de quoi il s’agissait.
« Ils vont nous bombarder ! Ils vont nous bombarder ! Repli ! Repli ! »
Carol cracha du sang en entendant l’homme paniquer.
*Déjà ? Putain, c’est pas ma veine.*
Les terroristes évitaient soigneusement de s’avancer sur l’avenue, et ils avaient raison. Les mortiers balancèrent des obus spéciaux, abritant du phosphore blanc. Dans le ciel, il y eut plusieurs explosions, produisant de multiples traits blancs, un faisceau qui les regroupa, comme une cascade. Un épais nuage se formait, tombant sur eux, et les soldats se mirent à fuir. Le phosphore blanc était une arme dont le principe était relativement similaire au napalm, mais bien plus efficace que ce dernier, ce qui expliquait pourquoi son utilisation était interdire par les conventions sur les armes de guerre. Le phosphore blanc répandait un agent chimique qui avait pour effet de dissoudre les tissus humains, la combustion du phosphore en faisant un excellent acide.
Carol se mit à courir rapidement, et sauta par-dessus la rambarde, atterrissant en contrebas. Elle s’écrasa sur la carcasse d’uen voiture, et put voir, à travers les piliers, un accès au tunnel, avec des terroristes qui faisaient feu devant eux. Il y avait une sorte d’épaisse concentration de gaz à l’intérieur. Miss Marvel ne pouvait pas savoir qu’il s’agissait de Gravitia. Elle se releva, et fut repérée par les terroristes situés sous le pont, protégés des émanations de phosphore par le toit au-dessus de leurs têtes. Ils la visèrent, et firent feu. Une pluie de balles s’abattit sur Carol, provoquant comme une violente décharge électrique instantanée.
La jeune femme poussa un hurlement inaudible en revenant à la réalité, déconnectée de la simulation. Son cœur bondissait à toute allure dans sa poitrine. Elle était dans une sorte d’état de stress post-traumatique, car son cerveau avait l’impression d’être mort. Immédiatement, des injections furent propagées dans son corps, afin de la détendre, tandis que des lumières s’allumaient autour d’elle. Carol secoua lentement la tête.
Quelques instants plus tard, la simulation se termina également pour Akiko, car la bulle qu’elle retenait avec ses pouvoirs lui échappa, éclatant, provoquant ainsi une violente explosion qui la souffla au passage.
La simulation était terminée, et les deux femmes étaient revenues dans la base.