Le Grand Jeu

Havre de Repos des Pervers(e)s [HRP] => Archives => Discussion démarrée par: Bast le mardi 26 mars 2013, 00:20:29

Titre: (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Bast le mardi 26 mars 2013, 00:20:29
En ces temps ci, une jeune fille s'ennuyait et en déprimait fortement. Alors elle décida d'accomplir un voyage rituel au Cinéma Le Plus Proche de Chez Elle accompagné de son chevalier servant ( qui sert ici de chauffeur, parce que conduire, ça gonfle aussi notre héroïne, faut avouer qu'elle n'aime pas faire grand chose ).  Après un long périple d'une demi heure, les voici arrivé. Pénétrant dans le hall, des affiches le long des murs les renseignèrent sur les films diffusés céant.

"Vois tu Maiffa, le Film est sorti.

- Oui mon preux chevalier. Je le vois... Le Film aux multiples surnoms peu flatteurs et tout aussi peu révélateur à la fois. On l'appelle "Le Nanar qui copie Twilight" ou encore "La pâle copie de Meyer avec des zombies.

- Enfin... Ma Minette... N'est ce pas dangereux de dépenser nos rares deniers dans un film qui risque d'être aussi mauvais ?

- Bon... Tu préfére qu'on aille voir "La vraie Vie Des Profs" peut être ? Hein ? Ou encore Die Hard 5 ? Pire ? Jack Chasseur de Géant ?

- Allons donc à l'assaut de Warm Bodies !"

Et c'est ainsi que le couple s'en alla braver le film qui tranchait aussi bien les avis qu'une fan de Jacob tombant sur une fan d'Edward.

***

(http://image.thehothits.com/640x360/Warm_Bodies_640x360.jpg)
Le héros de ce film.
Notez qu'il est tout de même beaucoup plus expressif que 80% des personnages de Twilight,
comme quoi il est injuste de comparer Warm Bodies à l'oeuvre de Stephanie Meyer.

Ahhhhhh, que ce film a inquiété. Pendant un long moment, beaucoup sont tombé dans le panneau dés que le pitch est parvenu aux oreilles des journalistes qui se sont empressés de nous crier "C'est le nouveau Twilight ! Allez y jeunes jouvencelles en mal d'amour !". Ensuite, on a quelques images, et on a dit que bon, ça risquait d'être une grosse parodie. Surtout que la bande annonce était pas seulement amusante, elle était même tordante. Et pendant tout le temps des différents teasers et autres news sur ce film, les kevins et autre fan de gore roulaient comme ils le pouvaient dans la boue l'oeuvre avant même sa sortie.

Parce que oui, que les morts reviennent à la vie en courant, se battant et ect, ça marche. Mais qu'ils puissent avoir des sentiments, des souvenirs ou tout simplement des pensées, alors là ! Ah non ça monsieur, c'est pas possible vous comprenez. Faut que les morts puissent juste se relever pour gambader joyeusement pour nous manger un petit morceau de chair, après sinon, on touche aux code du genre et la plupart des geeks ne sont pas contents. Ces mêmes qui déclarent que Twilight, ça sent tout de même le pâté parce que ça rend les vampires et les loups garous kikinous.

Moi, les codes des différents genres, je n'en ai que faire, on peut faire des zombies qui aiment faire des bisous ou des vampires mangeant des champignons et des pizzas, ce n'est pas un problème pour moi. Ce que je veux pas par contre, c'est des acteur ou actrices inexpressifs, des trous dans le scénarios, des incohérences ou des éléments balancé de façon gratuite, que ce soit la violence ou la niaiserie. C'est pour cela que je n'aime guère Twilight. Mais ce n'est pas le sujet de cet article. Ce n'en est que le préambule indispensable. Car Warm Bodies, une fois de plus, une fois et pour toute, n'est pas une copie ou une parodie de Twilight, c'est une romance avec du fantastique certes, mais qui comporte des enjeux bien plus important que l'épanouissement personnelle d'une jeune fille égoïste.

(http://www.nuclearsalad.com/wp-content/uploads/2013/01/warm-bodies-trailer.jpg)
"Tu es seul(e) et tu manque de compagnie ? Alors toi aussi, case toi avec un zombie.
Il manque certes un peu de réactivité et n'a pas trop de conversation, mais il est tout affectueux et trèèèèèès endurant !"

Intéressons nous aux personnages puis aux détails techniques.

Il y a tout d'abord R, bien sûr, c'est lui le personnage principal d'ailleurs, ce qui n'est pas un hasard puisque cela nous permet de suivre ses pensés et de nous immerger bien plus que si c'était un survivant qui nous racontait son histoire. Tout d'abord parce que le point de vue est original voir unique ( pas sûr, c'est à vérifier ) et parce qu'il possède un second degré et un humour qui vont droit au but. C'est simple, c'est un zombie... ayant gardé une sensibilité d'un jeune homme sensible et romantique.
De plus, grâce à lui, on nous explique comment fonctionnent ces créatures dans ce film, un bon point car le plus souvent on nous laisse dans le flou en nous balançant le bon vieux : "Ouais mais... C'est pour que le virus se répande tu vois ?"
Moi, je me suis attaché à lui dés qu'il explique qu'il éclate la tête de ses victimes afin que ceux ci évitent de revenir. Ca m'a un peu ému car il suffit que l'on regarde ou que l'on réfléchisse sur la nature même des armes humaines pour se rendre compte à quel point c'est important. Je ne dis pas que la victime de R ne souffre pas, loin de là, mais au moins, il ne reviendra pas errer indéfiniment jusqu'à qu'un humain lui colle une balle dans le front. Nous par contre, on a des mines qu'on colle régulièrement dans les zones de conflits. Ces mines tuent, mais mutilent en premier lieu, et en cas de survie, la victime n'a plus qu'à souffrir de la perte de ses membres et de son traumatisme psychologique jusqu'à sa mort. Cet attention particulière à l'égard de ses victimes ajouté a la conscience du mal qu'il leur fait rend le personnage de R particulièrement attachant.

Le second personnage principal est bien entendu Julie, la fille. Elle est aussi particulièrement bien écrite et ce n'est ( OUF ) pas une Bella bis ( quand je m'en suis rendu compte, j'ai ouvert le champagne, ça a un peu gonflé mon chevalier et les autres pinpins dans la salle mais j'étais heureuse ). Elle possède une certaine force, mais reste aussi fragile. Elle ne cherche pas à se donner de grands air de femme fatale ou de guerrière, c'est juste une adolescente, survivante dans un monde en ruine qui en plus, hélas, a quelques problèmes avec son père, le grand manitou du coin. Contrairement à Pocahontas, elle ne se balade pas sans rien branler de sa journée à travers la plaine pendant que le reste de la troupe bosse, bien au contraire, elle met la main à la pâte et c'est cela qui va démarrer l'intrigue d'ailleurs. Elle ne va pas tomber directement amoureuse de R, elle va même en être effrayé et craintive pendant un bon moment. Même si on pourrait la trouver idiote quand on la voit se mettre en danger plusieurs fois, on ne se dit pas "Mais qu'elle connasse celle là !". Là où Bella pourrait nous énerver quand tout le monde voit le vieux piège au téléphone du premier opus, on ne peut en vouloir à Julie de chercher à fausser compagnie à son geôlier alors qu'il ne veut que son amour et sa sécurité sans pouvoir le lui montrer. On est pas en colère ou frustré quand elle fait tel ou telle action contre le personnage de R. C'est la femme forte comme il faut, sans excès et qui est bien cadré dans le contexte.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
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Les osseux ne payent pas de mine, mais sont bien mise en scène. Ils sont expliqués en quelques instants, mais ils restent une menace à la fois sérieuse et constante. Ils ne semblent pas être en mesure de communiquer mais ils le font bel et bien, tout comme les zombies normaux. De plus, ils représentent bien ce qu'ils sont sensé représenté, ce qui est foutrement bien surtout, c'est que ce n'est pas le MALLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL à l'état pur. Rien que pour ça, on est content.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
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Les humains sont... standard... et pas trop abordé. Tant mieux, car on sait tous comment des humains agissent dans un cadre post apocalyptique zombie, merci bien de ne pas trop nous lourder avec ça, cela aurait été contre productif.

Les zombies par contre... Bien entendu, ils sont assez commun aux zombies contemporains... Sauf qu'ils sont dotés d'émotions et de parole. Ils ne parlent pas comme nous, chaque mot prononcé semble pour eux une douleur et une torture, chaque séquence de dialogue avec eux est donc d'autant plus important. Mais ce qui frappe le plus, c'est quand ils éprouvent des émotions qu'ils avaient oubliés, quand ils commencent à guérir. Ce genre de truc, on le voit assez souvent, quand une masse de personnage prend conscience de quelque chose d'important, généralement, c'est suite à un discours cucu la praline du chef des gentils. Dans ce film, sans vous spoiler, je vous dirait juste que ce n'est pas le cas... Mais que c'est encore plus beau et mieux fichu. Ca a faillit d'ailleurs me pousser aux larmes...

(http://funtastique.fr/wp-content/uploads/2012/08/chat-triste-550x371.jpg)
D'ailleurs... mon preux chevalier a osé me prendre en photo à ce moment là...

Techniquement, le film n'a pas à rougir. Les acteurs se débrouillent foutrement bien, les filtres pour les souvenirs sont judicieux et la grisaille ambiante n'est pas abusée et injustifiée. Il y a quand mêmes quelques petites incohérences qui m'ont fait tiquer, comme le fait que les zombies en temps normal semblent être condamnés à être tout mous et tout rigides.... sauf quand le scénario le décide autrement.

Autre élément technique très ennuyeux dans le film qui est une mode dans les séries et les films destiné à un public "Jeune" : les morceaux musicaux qui semblent essayer de nous dicter ce que l'on doit ressentir à des moments précis. Je dis bien dicter, car elle est TROP FORTE. Putain, oui je suis triste Film, arrête de me gueuler dans les oreilles un morceau de vieux rock pour qu'on se sentent triste. Merci. Oui je sais, scénaristiquement, ça se vaux, mais moi, ça me casse les ovaires quand même. Dans les Disney, ça se tient vu que le public est enfantin, mais là, c'est bon quoi, le public n'est pas composé de môme entre 5 et 13 ans, on a pas besoin d'une musique beaucoup trop forte pour comprendre que le moment est triste ou joyeux.

Mais sinon, pour moi, le film n'est pas dégueulasse et vaux le coup. De plus, on nous bombarde pas de baston inutile, de séquence extrême gore ou d'autre horreur. On a des scène sanglante et un peu surprenante, mais rien de bien extrême. Les réalisateurs ne sont pas tombé dans le piège facile comme l'ont fait hélas, ceux qui ont produit World War Z ( Où on passe d'une histoire d'un historien de l'ONU qui parcourt le monde pour avoir des témoignages des événements de la WW Z à un banal film de guerre zombie ultra spectaculaire.... Avec Brad Pitt en plus... C'est horrible ) et c'est donc des plus rafraîchissant. Le film en lui même est une ode à la tolérance et à l'ouverture d'esprit, voir même, au défonçage de stéréotype. Ce film est beau, ce film est vivant, ce film m'a emporté comme rarement un film le fait. Je ne pensais pas ressentir d'émotions particulier... j'ai eu des émotions...

***

Étendu près du lac, Maiffa ferma les yeux tout en essayant de se pelotonner contre son chevalier. Mais c'était dure et froid. Un désavantage notable des grosses armures. Et là... Un homme passa...

"Oh tient... Bonsoir monsieur Carpenter. Que faites vous ici ?"

L'homme les observa en dévoilant un sourire sadique.

"Ah que tu aime briser les stéréotypes ? Je suis venu te défier !"

La jeune minette fronça les sourcils avant de sourire malicieusement.

"Je relève votre défi ! Balancez moi donc votre plus mauvais film ! Je suis prête !"

(http://nyulocal.com/wp-content/uploads/2013/02/Warm-Bodies.jpeg)
Un autre truc qui rend nos tourteraux attachants : ils ont de très bon goût cinématographique.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Law le mardi 26 mars 2013, 00:27:42
Bon. J'ai pas lu, je me garde ce plaisir pour demain.

Mais si tu veux faire plaisir : Enlève tout ce qui fait qu'on dirait un article de l'odieux connard, et déjà ce sera bien x).
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Bast le mardi 26 mars 2013, 00:30:19
Euhhh, j'écris comme ça depuis un moment déjà et je ne vois pas pourquoi je changerais "pour faire plaisir". :/
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Kyle Macross le mardi 26 mars 2013, 00:31:51
Et la balise /spoiler ne marche pas sur LGJ. Faudrait voir à cacher comme tu peux le dit spoiler, parce que c'est branlant ce genre de trucs.

*va aller voir le film sous peu*
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Bast le mardi 26 mars 2013, 00:35:53
Arrrg, mince ! Merci d'avoir prévenu Superboy.
J'ai mit les spoiler en tout petit, j'espère que tu n'a rien lu encore.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Jad Kyotsuke le mardi 26 mars 2013, 00:37:35
Très bon petit article qui donne envie de voir le film !

J'aurais juste deux petits à aborder (qui ne remet aucunement en cause ton texte) :

Merci pour ton article, j'ai encore plus hâte de voir ce film à présent :)
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Kyle Macross le mardi 26 mars 2013, 00:39:21
Disons que comme c'était marqué
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Jad Kyotsuke le mardi 26 mars 2013, 00:44:02
@Sentinel Prime : Non non, pas du tout. C'est le zombie qui écoute de la musique classique en échange de restes humains xD

Edit : Ah ouais, je parle de la version de 1985 !!!
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Kyle Macross le mardi 26 mars 2013, 00:47:36
Ah, j'ai pas vu la 85. Mais dans la dernière, c'est un zombie "gentil" car végétarien de base, et amoureux de l'héroïne ^^
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Jad Kyotsuke le mardi 26 mars 2013, 00:50:59
D'accord, parce que dans la version de 85, c'est un docteur qui fait des expériences du type "action-récompense" (il fait un truc bien, il ne mord pas, et il reçoit sa pitence en échange) pour prouver que les zombies peuvent être domestiqués et "utiliser" si on les forment. Et le zombie test, Bub, montre déjà un signe d'intelligence et de compréhension du principe d'action-récompense : lorsqu'il fait ce que le docteur lui demande de faire, il reçoit un seau remplis de restes humains (ce qui d'ailleurs fera tout péter dans le film)
Je conseil sincèrement cette version, elle est sublime.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 26 mars 2013, 01:01:31
Citation de: Bast
Les réalisateurs ne sont pas tombé dans le piège facile comme l'ont fait hélas, ceux qui ont produit World War Z ( Où on passe d'une histoire d'un historien de l'ONU qui parcourt le monde pour avoir des témoignages des événements de la WW Z à un banal film de guerre zombie ultra spectaculaire.... Avec Brad Pitt en plus... C'est horrible )

Je tiens juste à préciser que WWZ n'est pas encore sorti. Avoir un avis sur quelque chose qui n'existe pas, en se fondant simplement sur des bandes-annonces, ou sur un sentiment partagé, on appelle ça un préjugé... Ce qu'il faut s'éviter de faire quand on défend un film qui, justement, est interprété comme allant contre les préjugés  :)

(Et, du reste, je trouve que Brad Pitt est un superbe acteur)

Pour le reste, je ne peux pas trop parler de ce film, vu que je ne l'ai pas vu. De ce que je peux en dire, pour moi, le zombie classique est un individu qui ne ressent pas de sentiments, un corps sans âme, uniquement guidé par des besoins physiologiques. Un mort-vivant, en somme. Un zombie qui ressent des sentiments, ce n'est pas un zombie, c'est... Autre chose. Comme les décérébrés de "Cellulaire", ou les individus porteurs de la rage dans "40 Jours plus tard".
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Kyle Macross le mardi 26 mars 2013, 01:13:22
Cellulaire.
Alice, épouse moi.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Carmen De Solar le mardi 26 mars 2013, 07:15:56
Je n'ai pas vu le film, je ne rentrerai pas dans les détails, simplement en ce qui concerne les zombies et l'expressivité des acteurs :

- Les zombies : c'est un genre qui n'est pas vraiment nouveau mais qui a su se faire son genre à part entière. Mails il ne faut pas oublier qu'à la base les films de zombies sont des films qui parlent du clivage riche/pauvre. Les riches étants incarnés par les vivants et les pauvres par les zombies. Dès lors, les scènes où ces pauvres se massent devant les riches pour les manger tout cru prend une autre signification. Remarquez come tous les lieux emblématique de la société de consommation (comme les supermarchés) sont souvent présent dans les films de zombies. Devenir zombie (pauvre) c'est quoi ? C'est perdre son travail, sa situation, tout ce qu'on possède et sa vie à moitié. C'est LE PAUVRE dans toute sa splendeur. Du coup quand je regarde un film de zombie, j'essaye de voir quels symboles peut m'envoyer le réalisateur.
Si les zombies ont des sentiments, j'aurais tendance à dire (bien que n'ayant pas vu le film) que le réalisateur a un point de vue humaniste. Moi ca me va. C'est pas forcément mal.

Concernant l'expressivité des acteurs :
Le cinéma soviétique à ses débuts était pauvre. Et les réalisateurs ont redoublé d'inventivité pour faire meurs films.
Je pense notamment à l'effet Koulechov. On fait un gros plan sur le visage d'un acteur qui fait une tête totalement inexpressive et on fait suivre ce plan par un enterrement. Le public dira que l'acteur jouait la tristesse. Devant un autre panel d'acteurs, on fait suivre le gros plan par un plan où l'on voit une très jolie femme. Le public dira que l'acteur jouait le désir. Etc...
Tout ca pour dire que l'expressivité des acteurs n'est pas toujours l'élément le plus important. Certains réalisateurs peuvent même demander à leurs acteurs d'être soit partiellement soit totalement inexpressifs selon les scènes jouées. Et c'est peut-être encore plus le cas dans un film de zombie ?

Au moins l'article n'était pas aussi virulant que le dernier x). 
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Père Carmody le mardi 26 mars 2013, 10:04:23
je vais ptet faire mon rabat joie mais l'affiche ne me dit pas vraiment, sa fait un peu twilight version zombie, non ?

Bon aprés c'est un avis personnel, puriste, geek, fan du genre, mais je vais voir un film de zombie c'est plus pour le coté pop corn du truc : zombie allant à 2 à l'heure, pourrissant de partout et situations gores qui en deviennent cocasses : Romero, fulci et les bis italien

Une histoire d'amour avec un zombie...la nana à des goûts bizarres, quand même

Aprés comme le dit Carmen, si il y a un coté plus profond avec une transposition possible dans la vie et la société de tous les jours, pourquoi pas

Titre: Re : Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Bast le mardi 26 mars 2013, 10:25:44

Je tiens juste à préciser que WWZ n'est pas encore sorti. Avoir un avis sur quelque chose qui n'existe pas, en se fondant simplement sur des bandes-annonces, ou sur un sentiment partagé, on appelle ça un préjugé... Ce qu'il faut s'éviter de faire quand on défend un film qui, justement, est interprété comme allant contre les préjugés  :)

(Et, du reste, je trouve que Brad Pitt est un superbe acteur)

Pas faux. Mais j'ai le droit d'être quand même super inquiète en voyant une bande annonce. Parce que maintenant l'engrenage est enclenché, je suis obligée d'aller voir ce film pour voir ce qu'il en est, et j'ai peur de dépenser de l'argent pour une bouse qui ne respectera en aucun lieu l'oeuvre original ( et qui donc, ne mérite pas son nom ).

@Carmody : Ahhh, être trop puriste, c'est jamais bon tu vois, car tout est sujet à évolution.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 26 mars 2013, 10:57:04
Toute évolution n'est pas forcément bonne. Quand on voit les zombies de RE6, on se demande dans quel cirque on a débarqué. Ces derniers se transforment en espèces d'insectes, portent des armes, pilotent des avions, des hélicoptères d'assaut, des tanks, s'abritent, se planquent, ressemblent à des terroristes, et sont même parachutés. Face à ça, on se demande ce qu'il reste du genre zombi  ::)
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Kyle Macross le mardi 26 mars 2013, 11:00:08
RE a trop poussé son concept. Les meilleurs jeux restent le 1 et le deux, qui étaient de vrais survival-horror. Avoir chaud à chaque porte qu'on ouvre, compter ses balles, maudire le ciel de ne plus avoir que le couteau de combat mais se prêter au jeu avec un sourire satisfait aux lèvres... ♥
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Bast le mardi 26 mars 2013, 11:24:54
Alice, tu parle pas des zombies là :P Tu parle des Ja'Vo, qui sont vraiment des terroristes. Mais sinon je suis d'accord avec toi :

Resident Evil 6 = Resident Evil Expendables Edition
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Père Carmody le mardi 26 mars 2013, 11:53:37
Pas faux, déjà le 4 avec les  humains/zombies parasités par des sortes de facehuggers, c'est assez étrange

A ce train la, dans 10 ou 20 ans on va nous pondre des films ou des jeux avec des zombies ecrivains, hommes politiques, animateurs télés, des gens normaux quoi

Alors qu'un zombie c'est mort quoi !

Grande question scientifique et philosophique  ;D
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Jad Kyotsuke le mardi 26 mars 2013, 11:59:12
Comme dis plus haut, faut se méfier avec les "codes" du genre, car en modifiant quelque chose dedans, on peut peut-être le rendre horrible, mais on peut ensuite lui rendre une autre dimension au film.

@Carmen : ton commentaire était très instructif ! Merci :)
Titre: Re : Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Bast le mardi 26 mars 2013, 13:10:18
Comme dis plus haut, faut se méfier avec les "codes" du genre, car en modifiant quelque chose dedans, on peut peut-être le rendre horrible, mais on peut ensuite lui rendre une autre dimension au film.

Une raison de plus pour expérimenter et proposer quelque chose de nouveau, parce que sinon, au bout d'un moment... ben on s'embête un peu.

Prenons The Walking Dead par exemple : ce sont toujours des zombies classique. Sauf que le récit est avant tout concentré sur les humains, leur survie et leur conflit intérieur. Le pire ennemi dans Walking Dead devient l'autre, celui qui tient un fusil pour te défendre mais qui peut se retourner contre toi pour sauver sa carcasse en te laissant crever.

Dans Warm Bodies, ce qui change enfin, c'est l'absence de gore, je trouve cela rafraichissant un film de zombie où enfin, on te balance pas des gros plan de bouftifaille gratuite juste pour "le code du genre". C'est aussi le fait que l'enjeu stéréotypé de la plupart des films de zombies est non seulement détruit, mais aussi résolu ! Le film obtenant une réel fin, ce qui est rare dans ce genre de film.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Nova Terra le mardi 26 mars 2013, 13:37:42
Zombie qui tombe amoureux d'une midinette, pour moi, ça équivaut à vampire végétarien qui brille au Soleil qui tombe amoureux d'une autre midinette.
Je suis probablement pour le coup puriste voire un peu troll, mais je l'assume. ;D
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Jad Kyotsuke le mardi 26 mars 2013, 13:40:09
@Bast : J'ajouterai vis-à-vis de The Walking Dead qu'il y a eu des films où le danger le plus immédiat était l'humain avec qui tu fraternisais ("28 jours plus tard" pour ne citer que celui-ci). Mais dans cette série, les conflits internes sont moins romancés, plus authentiques. On retrouve vraiment l'être humain parfois égoiste, parfois conscient du danger de l'individualisme dans cet univers. De plus, ce n'est pas juste "des zombies arrivent, on tire dans le tas", y a une réflexion, une tension. On sent que les humains sont sur la corde raide.

Pour revenir à ce que tu dis, oui, cela change, un film de zombie où le plus "drôle" n'est pas le fait de voir des tripes ou des muscles à vifs.

@Nova : J'avais peur aussi, mais après avoir lu Bast, je suis un peu rassuré. Après, faut le voir ^^ Je vais tenter d'emmener un pote avec, pour rire.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Molly P. le vendredi 29 mars 2013, 18:55:09
... Quoi ? Il ne la bouffe pas à la fin ?

Je déconne. ROH.

Jolie critique, en tout cas, même si je n'irais sûrement pas voir ce film. Question d'esthétique. Je verse dans le série B. Je sors de voir La fiancée de Chucky et j'ai cru avoir un orgasme. Va faire un tour sur le site SensCritique, à l'occasion ! Ça pourrait te plaire. J'y écrit des critiques depuis un moment, et c'est très enrichissant. Si écrire te tente tant, je te le conseille. Tu peux y parler cinéma, musique, littérature, jeux vidéos, bande dessinées.

J'ai lu une critique de jesaisplusqui, ici, à propos de l'expression des acteurs. Comment ça, c'est pas important ? Ah, mais si je défends bec et ongle les films de série B, c'est parce que ras-le-bol des acteurs frigides qu'on nous sert ! L'expression est importante. Le jeu d'acteur est important. Sinon, où est l'intérêt ? Le cinéma, c'est pas Plus Belle la Vie.

Et OUI, Brad Pitt est un excellent acteur. Calez-vous devant Babel ou Fight Club pour vous rafraîchir la mémoire.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Carmen De Solar le samedi 30 mars 2013, 08:34:15
Evidemment ! (c'était moi qui l'ai dit)
Mais ce que je voulais simplement dire c'est que le talent du réalisateur est beaucoup plus important parce qu'un réalisateur de talent pourra faire un bon film avec n'importe quel acteur qu'il soit expressif ou non. Y'a qu'à voir Ken Loach : il ne travaille qu'avec des acteurs pour qui c'est le premier rôle de leur vie. Il a une sacré réputation ! A telle point que des acteurs chevronnés trichent sur leur cv parfois pour faire croire qu'ils n'ont joué nulle part juste pour faire partie de l'un de ses films.
L'importance que l'on donne aux acteurs vient du star-system de Hollywood qui était à son zénith dans les années 50. On allait voir un film de tel acteur ou de telle actrice. Ce n'est qu'avec Hitchcock que la tendance a légèrement changée. On s'est rendu compte qu'il y avait un style qui s'en dégageait et que la patte du réalisateur influence plus le film que le jeu de l'acteur. Après... faut que ce soit un bon réalisateur. y'a qu'à voir les réalisateurs qui sont adulés : Guy Ritchie, Tarantino, Robert Rodrigez, Tim Burton, Christopher Nolan...

De plus, l'expressivité des acteurs, dans un film de zombie... moui.

Après, j'avoue que j'ai déjà pu être touché par un jeu d'acteur : Nathalie Portman dans Black Swan (par contre pour avoir analysé le film, je peux vous dire que Nathalie Portman est une grande actrice mais le réalisateur, lui, c'est un putain de génie), et d'autres. Mais c'est plus accessoire. Un bon acteur dans un mauvais film... ca sera toujours un mauvais film. Et un mauvais acteur dans un bon film... ca restera un bon film.

Defunes (un grand acteur tout de même). La soupe aux choux : une dobe nationale.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: William Stark le dimanche 31 mars 2013, 14:47:14
Je poste juste pour dire que je suis d'accord avec Mrs sur Brad Pitt.

Et aussi pour dire à Sp ( et Alice si elle pense ça également ) qu'il faut arrêter de se voiler la face avec RE. Les deux premiers ONT ETE des bons jeux. A l'époque. Maintenant, ça a juste tellement mal vieilli que s'en est gerbant. Un jeu avec des graphismes de merde, une jouabilité bidon, super lourde, super lente. Un vieux souvenir de nos jeunes années suffisent pas pour qu'un jeu oldies reste au top. Il faut que le gameplay soit encore au goût du jour et c'est pas le cas. Alors que d'autres vieux jeux, par contre, sont toujours cultes à l'heure actuelle.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 31 mars 2013, 14:58:26
C'est un autre sujet, mais je trouve aussi que les premiers RE ont bien vieilli. On ne peut pas trop juger de la qualité des graphismes avec l'oeil actuel, car il est évident que c'est affreux à voir (mais, dans le contexte, c'était absolument magnifique ; dire que les graphismes de RE1 sont moches, c'est être un peu de mauvaise foi, car il faut se replacer dans le contexte). La jouabilité était également affreuse, le jeu était d'une rigidité excessive qui est particulièrement frustrante, mais, indépendamment de ces défauts, il se dégageait des premiers RE une ambiance pressante qu'on ne retrouve plus vraiment dans les derniers RE. Cette musique sonore, ces bruits de pas de zombies, sans qu'on ne sache où ils sont, ces portes qui s'ouvraient avec une lenteur affolante et laissaient le temps à votre imagination d'inventer le pire... Je me rappelle de ces portes au fond d'un couloir, et où, pendant les quelques interminables secondes où la porte s'ouvrait, je tremblais à l'idée de ce qui me tomberait dessus de l'autre côté.

En un sens, la lourdeur des premiers RE avait aussi son charme, même si j'ai trouvé que l'absence totale d'indications, la difficulté à déplacer le personnage, ou encore la gestion affreuse de l'inventaire, vu qu'on ne pouvait jeter aucun item, lourdait pas mal l'expérience de jeu. Il n'empêche qu'il se dégageait des premiers RE une ambiance oppressante et étouffante qu'on ne retrouve plus dans les derniers RE, qui sont de banals shooters n'ayant plus rien d'horrifique.
Titre: Re : (Article) Critique de Warm Bodies
Posté par: William Stark le dimanche 31 mars 2013, 15:36:21
Vous avez sûrement raison sur l'ambiance. Je suis passé un peu vite dessus. Mais la jouabilité, rigidité volontaire, tu parles. C'est le manque de possibilités, qui fait ça. Ils t'obligent à avancer calmement parce qu'ils pouvaient pas faire autrement, surtout. T'as peut-être l'ambiance, mais c'est lourd. Rejoue à un des premiers RE, moi je l'ai fais récemment, bah j'ai jamais eu le même sentiment qu'à l'époque où j'y jouais avant - oui, parce que je parle, mais j'ai fais tous les Res, et j'ai pris du plaisir sur les premiers à l'époque ^^ - et ça m'a rapidement saoulé. L'ambiance était peut-être parfaite, mais aujourd'hui, elle pâtit de ce manque de jouabilité flagrante, et ça a tendance à plomber le plaisir de jouer, pour moi.
Prends Alone in the Dark. Le quatre, pour comparer. Bah c'est pareil. J'me suis pissé dessus à l'époque en y jouant, et maintenant, ça m'énerve juste de le retoucher parce que c'est lourd et peu maniable. Alors que là aussi, l'ambiance est magnifique.