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Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

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Yazill

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 15 samedi 30 mai 2020, 17:11:35

Tandis que la serveuse s’attaque à sa vaisselle, sans doute ai-je assez dormi ? Toujours est-il que je remue, m’étire, bâille et passe la langue sur mes babines avant de réaliser, dans mon demi sommeil, que je suis sur un support instable que j’ai un peu trop malmené en remuant inconsidérément. Voilà qu’il s’effondre sous moi me contraignant à glisser à terre. Agile, je saute sur mes pattes et me rétablis, l’air un peu vexé de n’avoir pas maîtrise la situation. Puis, regarde autour de moi. Ah oui… l‘auberge ; et la serveuse trop gentille. Il me semble que les bruits de la salle sont moins présents… Est-ce que le service serait terminé ? Ou les clients simplement plus calmes ? Une seule façon de le savoir : je pars en quête de la serveuse.

Je la trouve à sa vaisselle, penchée sur son baquet. Il est tard, elle doit être crevée. Elle ne m’a pas entendu arriver. Je la regarde un moment, planté là derrière elle, le ventre en avant et mes petites mains croisées dans mon dos. J’ai laissé mon baluchon et ma hallebarde à côté. Bientôt je me racle la gorge.

- Hurm…

Et ronronne doucement. J‘aimerai qu’elle en ait fini avec son travail, mais les serveuses - comme la plupart des gens de maison - font partie des gens qu’on fait le plus travailler. Comment fait-elle dans cette tenue d’ailleurs ? Et des clients pareils ? C’est …. Suicidaire. Enfin... commercial on dira, pour rester poli. En attendant ça me fait des rondeurs agréables à entrevoir à travers ses voilages. Je suppose qu’elle ne dort pas sur le carrelage de la pièce où j’ai mangé ? Enfin, j’espère pour elle… Du coup je réussirai bien à la convaincre de me faire une petite place chez elle. Si elle a un chez elle. Au cas où ç n seraitpas le cas, j’essai en même temps de me faire à l’idée de retourner dehors. Au moins il n’a plus l’air de pleuvoir, c’est déjà ça.       
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Alecto Nemed

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 16 samedi 30 mai 2020, 20:18:01

Sursautant en entendant le petit raclement de gorge de l'Endormi, qui ne l'était visiblement plus, Alecto se tourne les mains trempées barbouillées de mousse. Les bulles de savon tombent au sol alors qu'elle s'essuie à la hâte, désolée de n'avoir pas entendu plus tôt l'éveil de son petit Invité. Elle l'observe en penchant la tête, le trouvant intrigant, et un peu mignon lorsqu'il ronronne.

Dans ses souvenirs, elle n'avait jamais eu de relation particulière avec les animaux. Petite, elle avait peur de toutes les bestioles qu'elle pouvait croiser, notamment les insectes, nombreux dans les cellules des Sœurs. Mais avec le temps, elle avait dû s'y habituer, pas le choix... Les rats et les rongeurs restaient néanmoins très effrayants pour elle, puisqu'il représentaient à loisir, soit les maladies, soit les nuisibles de cuisines. Les oiseaux avaient sa sympathie, sauf lorsqu'elle devait s'assurer qu'ils ne dévorent pas les semis des potagers du Monastère. Les chiens, les plus gros surtout, la terrifiaient et leur morsure était un risque qu'elle ne voulait pas prendre. Quant aux chats... Hé bien, elle avait côtoyé quelques matous errants venant trouver quelques caresses ou bols de lait au Temple, et elle s'était rendue compte qu'ils étaient tout à la fois adorables, dangereux, et utiles.

Naturellement, songeant ceci, Alecto s'en voulu... Venait-elle de comparer les chats de gouttière qu'elle avait croisé dans sa vie à cette créature métamorphe ?

Avec un petit sourire, attendrit il faut l'avouer, la jeune Esclave s'accroupit pour essayer d'être plus à sa hauteur. Cela devait être épuisant de lever la tête tout le temps pour regarder les gens, non ?

"Avez-vous bien dormi, Messire Yazill ? Je doute que ce soit aussi confortable qu'un bon matelas, ici... Désolée de vous y avoir abandonné..." Dit-elle en désignant son lit de fortune où étaient restées ses quelques possessions.

"Il est tard..." Elle sembla un peu gênée. "L'Auberge a fermé." Examinant ce qui tenait lieu de visage, et notamment ces grands yeux d'ambre, Alecto osa proposé. "Il semblerait que vous soyez enfermé ici jusqu'à demain matin." Elle lâcha un petit rire, qu'elle espérait malicieux, comme lui, mais qui devait être assez enfantin.

Elle se redressa en faisant craquer ses articulations et grimaçant, et se dirigea jusqu'au baluchon. "Si ma Maîtresse vous voit ici, Monsieur Yazill, elle va me disputer." Rien que d'y penser, elle eut un frisson qui remonta le long de sa colonne vertébrale, et elle replaça un pan de voile sur son épaule, comme pour tenter de se rassurer.

Alecto se gratta la joue avec nervosité et, timidement, se pencha pour prendre le petit sac. Dans sa main, bien que fine, ces modestes affaires semblaient étrangement réduites.

"... Mais je me ferais assurément disputer aussi, si je vous offre une chambre." Ahhhh quel dilemme... Elle fit une moue mal à l'aise. "P... Pensez-vous que..." Elle se racla la gorge. "Je vais vous laisser ma chambre, à la cave. Je me sentirais coupable s'il vous arrive quoi que ce soit dehors, avec ce malotru qui rôde pour vous estourbir."

Elle s'apprêter visiblement à le conduire au sous-sol. Lui lançant un regard mal assuré, elle n'osa pas attraper la hallebarde du Chat, et se contenta de porter ses affaires, pour le soulager. Il faudrait traverser la salle principale, vide et rangée par ses soins, pour, à l'opposer, emprunter la trappe et les escaliers grinçants, jusqu'à la cave. Après une immense pièce de stockage, où barils et tonneaux s'entreposaient, une porte de bois ouvrait sur une petite pièce. Un soupirail permettait, de jour, de laisser passer la lumière du soleil, donnant sur un petit bureau d'un bois bon marché, où étrangement, se trouvait un très joli nécessaire à écrire. De belles plumes uniquement, un encrier modeste, du parchemin vierge d'une qualité médiocre.

Contre un mur, son petit lit, aux draps frais, cependant. Elle possédait un vase, emplit de fleurs des champs, plusieurs livres posés à côté de celui-ci, tous de théologie. Enfin, à l'opposé, se trouvait un hôtel consacré à Dieu, où encens et cierge trônaient en bonne place. En réalité, Alecto semblait ne passer que peu de temps en ce lieu, à part pour prier...

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 17 samedi 30 mai 2020, 22:09:43

Quand elle m’interroge sur ma sieste, je souris, amusé, baissant les yeux, relevant le menton et me lissant la barbiche, et répond, taquin,

- Eh bien vous seriez étonnée de voir combien on dort bien sur un sac de grain damoiselle Alecto. Hélas, pour en faire l’expérience, il vous en faudrait un vraiment gros, et je doute que ça arrive un jour.

Mais la voilà qui culpabilise encore – décidément -  s’accusant de m’avoir « abandonné ». Je secoue la tête négativement, en pinçant les lèvres et soupirant,

- Tsss… Tsss… Tsss… Vous ne m’avez nullement « abandonné » comme vous dîtes. Vous m’avez courtoisement laissé seul afin de ne point troubler ma sieste. Est-ce qu’il vous arrive de faire quelque chose sas vous sentir coupable ?  

Osè-je demander, relevant une arcade vers elle, sans attendre de réponse. J’apprends alors que l’auberge est fermée à présent. Tant mieux ! Nous voilà tranquilles et seuls dans l‘établissement vide ! Tout ce que j’aime… C’est même ce moment que je préfère dans mes pérégriations aubergiques, cet instant de calme après la tempête. J’acquiesce l’air nullement impressionné. Et comme elle m’annonce que je suis enfermé dans l’établissement jusqu’au matin, je m’en félicite,

- Eh bien, c’est parfait ! Ainsi je serai en sécurité. A moins que votre patronne n’écorche les chats ? Hé hé hé...

Fais-je malicieux… Mais ma joie est de courte durée. Mon intuition féline m’envoie soudain un signal fort. D’un coup d’un seul, je sens une vilaine émotion traverser mon petit corps des pieds à la tête alors qu’elle m’avoue craindre de se faire disputer par sa Maitresse. Je suis un peu sous le choc d’avoir si clairement ressenti ce qui l’a traversée. Je n’en montre rien mais j’ai un temps d’absence, comme pensif, examinant mon ressenti. Je veux comprendre ce que m’envoie ma féline perception, jusqu’à la pointe de mes moustaches… la réponse ne tarde guerre… J’ai ressenti toute sa crainte, toute sa peur d’être…. Violentée ? Humiliée ? Quelque chose comme ça. « Disputer » est un euphémisme apparemment. Elle craint pire que ça. Je comprends que sa maîtresse est une peau de vache qui lui mène la vie dure. Je comprends que… Oh non ! Elle a bien dit « maitresse »…et non patronne. J’ai un gros soupir, les oreilles basses, et mon petit cœur de chat se serre tandis que je cesse de ronronner. Humain j’aurais versé une larme, mais les yeux de chats ne pleurent pas. J’en frissonne encore et me sens tout emplis de tristesse et d’un fond de colère émanant d’un fort sentiment d‘injustice. Je relève les yeux sur elle, ne sachant que répondre. La cerise sur le gâteau qui confirme mes soupçons de maltraitance arrive quand elle finit par évoquer sa chambre… dans la cave ! Mes yeux s’arrondissent et s’agrandissent de stupeur. Chez moi c’est le chien qu’on met à la cave. J’en viens à me demander si elle mange à terre dans une écuelle. « Bonne » comme elle est, elle en serait capable de l’endurer sans se rebeller. Je n’ose plus rien dire. J’ai la gorge serrée et je soupire un timide,

- Oui, ça… ça sera Royal. J’en espérais pas autant.

La voix voilée, puis ramasse mon arme tandis qu’elle se charge de mon baluchon, une boule de tissu de la grosseur d’un pamplemousse. Et je lui emboîte le pas sans plus rien dire, maudissant sa « maitresse » que je crains désormais de rencontrer mais à qui le dirais bien deux mots ! Je suis si occupé à mon indignation que je ne prête même pas attention au charme discret de cette pièce toute à l’image de sa maîtresse, en y entrant. Je file m’asseoir, boudeur, sur le lit.             
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Alecto Nemed

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 18 dimanche 31 mai 2020, 01:33:21

En observant son petit Invité sur son lit, désormais, l'Esclave se demande bien pourquoi il semble si sombre. Aurait-elle dit quelque chose qui l'a blessé ? Soudain, ses précédentes paroles lui reviennent en tête " Est-ce qu’il vous arrive de faire quelque chose sas vous sentir coupable ? " ... Elle retient une moue.

C'était parfaitement vrai. Il avait ... il avait raison, elle se sentait fautive de toute chose qui arrivait à autrui, de sa propre faute ou non. Si elle n'y était pour rien, peut-être aurait-elle pu aider ? Et puis, l'esprit humain était si complexe, peut-être prononçait-elle des mots qui pouvaient être impolis, sans s'en rendre compte.

Alarmée par la moue boudeuse de Yazill, Alecto s'approche doucement, posant sur la chaise de son bureau le petit baluchon, et revenant jusqu'à lui. Après un moment, gauche, à rester debout, elle se décide à s'asseoir à côté de son hôte félin.

"Vous semblez grognon... Je... ce n'est pas grand chose, bien sûr, mais le matelas est bien plus confortable que le sac de grains. Il y a de la lavande sous mon oreiller, cela sent très bon. Bien meilleur que les haricots secs." Essaya-t-elle de le faire sourire.

Elle se disait qu'il devait ne pas apprécier la modestie de sa chambre ? Cela aurait été assez légitime, même si quelqu'un de moins bon qu'elle aurait pensé que pour une somme aussi généreuse que zéro minuscule petite pièce, il ne pouvait pas se plaindre. Alecto, elle, espérait pouvoir chasser le mauvais air de ses moustaches, en penchant le visage vers lui, essayant de lui sourire timidement.

"Ma Maîtresse ne me dérange jamais quand je dors, après le service, vous n'avez aucune crainte à avoir. Et... et elle ne fait aucun mal aux chats, je vous le promets !" Elle espérait que ce ne soit pas un mensonge... ?

Après un silence, elle se racle la gorge, et sa curiosité maladive fait traverser à ses lèvres des mots qu'elle trouva fort peu courtois.

"Dîtes-moi, Messire Yazill... Vous... Êtes-vous un Mage ?" Elle ne pouvait s'empêcher de repenser aux premiers mots qu'ils avaient prononcés en entendant dans l'Auberge, et restait parfaitement intriguée, voire, impressionnée.

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 19 dimanche 31 mai 2020, 10:24:39

Je continue mon petit cinéma, bien que l’émotion et la colère de l’indignation commencent à passer doucement. Je sais le monde dans lequel nous vivons cruel et dur pour certains, sans qu’on n’y puisse rien changer. Inutile de s’en alarmer ou de s’en offenser du coup. La situation ne changera pas pour autant. Mais s’en plaindre rendra les choses encore plus pénibles à endurer qu’elles ne le sont déjà. Le dos tout voûté, j’ai un gros soupire qui soulève un coup mes petites épaules les laissant retomber aussitôt, et tourne les yeux vers elle, pensif. J’ai un peu la nausée. Je l’écoute, comme elle parle du lit, me sentant démuni et impuissant, cillant de temps en temps, et étirant un coin de ma bouche en un demi sourire. J’imagine sa maîtresse, dont j’ignore tout, en train de la punir ou je ne sais quoi, et ça me noue l’estomac. Son elle ne fais aucun mal aux chats » me laisse penser qu’elle en fait sans doute à ses esclaves, sans quoi Alecto aurait dit « aucun mal à personne ». Je la regarde alors, l’air triste et soupire,

- Alors j’aimerais que vous soyez un chat aussi.

L’allusion est claire. Je laisse passer un silence. Puis comme elle me questionne sur ma situation, je me passe une main sur les oreilles et la fait patienter un peu avant de répondre,

- Si je vous dis la vérité, me promettez-vous de ne pas vous en servir contre moi ?

En plantant mon regard agate dans le sien, appuyé, déterminé, quelques secondes. C’est comme ça… ma situation est par moment si pénible à vivre que j’éprouve souvent l’irrépressible besoin de me confier à son sujet. Mais c’est dangereux, alors je dois choisir soigneusement à qui je m’ouvre. Sinon ça pourrait se retourner contre moi. Mais elle m’inspire confiance et je pense que je ne crains rien avec elle. J’ai peut-être tort ? Il y a toujours une grande part de risque. Je garde encore mon regard déterminé dans le sien et conclut,

- Jurez-le.

D’un ton grave, gardant mes yeux dans les siens jusqu'à ce qu'elle réponde. 

         
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Alecto Nemed

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 20 dimanche 31 mai 2020, 12:05:37

Sa première phrase la fit ciller, longuement, incrédule. Être un chat ? Pourquoi cela, elle n'avait aucune vocation à attraper les souris... Oh. Ohhh... Il venait de souffler quelque chose de très gentil, en fait. Devant tant de bonté, même bougonnée, la jeune Esclave ne pouvait que s'attendrir et louer le grand cœur de Yazill. Elle eut, un instant, un regard de chien battu, comme si elle allait lui révéler la douleur de sa condition, la pitoyable fange de son existence, ou l'horreur de l'injustice qui touchait les plus humbles.

Mais... Rien. Elle ne dit rien, et se contenta de poser sa petite main sur l'encore plus petite patte du Matou, son regard exprimant une profonde reconnaissance. Yazill semblait silencieux et plongé dans une mélancolie qu'elle n'arrive pas à égayer, malgré ses efforts pour tenter d'être drôle. Cela lui fend le cœur... Comment faire revenir le sourire sur les petites babines de son Invité ?

Alecto n'aura pas le temps d'y songer, car elle est surprise par la tournure que prend cette conversation. Certes, elle avait osé lui poser des questions peut-être indiscrète, mais elle s'était presque attendu à une explosion de fumée et de feux, où il aurait révélé sa Toute-Puissance Magique, dans un tourbillon d'étincelles.
A cet instant, le Chat avait l'air plus misérable qu'Alecto. C'était sans doute un exploit. Elle prit sa patte entre ses deux mains, pour le rassurer, prise à la gorge par l'empathie dont elle faisait preuve pour les plus faibles, dans un moment pareil.

"Bien sûr Messire Yazill, je vous promets qu'il ne vous sera fait aucun mal."

De quoi pouvait-il avoir peur, elle qui se savait effrayée par tout et n'importe quoi. Qu'elle se serve de la vérité contre lui ? Elle en était bien incapable, tant moralement que physiquement, d'ailleurs. Elle serra un peu plus la petite patte, pour lui assurer sa bonne foi. Le lâchant, elle se leva un peu vite, traversa la pièce en quelques pas vu la distance, et prit sur le petit autel un livre ouvragé. Il dénotait dans cette atmosphère très modeste, avec sa reliure d'un cuir épais et ses gravures dorées. Elle revint s'installer à côté du Chat, posa l'ouvrage sur ses genoux, posa la paume dessus, et leva l'autre dans un geste très solennel.

"Je vous le jure, sur les Saintes Écritures et sur ma Foi." On ne pouvait faire plus haute promesse, pour l'Esclave. Jamais elle ne bafouerait ni l'un, ni l'autre.

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 21 dimanche 31 mai 2020, 13:41:46

La réaction de la serveuse m’étonna un peu mais ne me surprit guère. Les maltraités qui ont accepté leur condition ne s’en plaignent pas vraiment. C’est sans doute mieux ainsi ? C’est leur responsabilité après tout, et, quelque part, aussi leur choix, quand bien même ils n’ont pas choisi d’être esclave. Son serment fait, je me sens un peu assuré. Mais je me demande s’il passe ou non avant sa loyauté envers sa maîtresse ? Je demande,

- Même si votre sorcière de Maîtresse vous ordonne de tout lui dire ?

En gardant toujours mon regard dans le sien. L'affaire est des plus sérieuses.

- C’est pour moi une question de vie ou de mort, vous comprenez ?

Je ne pense pas qu’elle me trahirait de son plein gré, mais je me demande jusqu’où va son obéissance et sa servitude. Après tout, sa foi lui interdit surement de réduire quiconque en esclavage, mais elle se laisse esclaviser. En cela, elle désobéit à sa foi, sans s’en apercevoir laissant une personne, elle, se faire enchaîner. Si elle me fait le même coup, je serai dans la m… erde. 
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Alecto Nemed

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 22 dimanche 31 mai 2020, 14:39:41

A la remarque de Yazill, Alecto manque une respiration. Elle serre contre elle ses Saints Ecrits qu'elle chéri tant. Son souffle s'accélère, et ses yeux commencent à s'emplir d'une légère panique. A mesure qu'elle se pose également cette question, un immense conflit de loyauté devient omniprésent en elle.

Que devrait-elle faire ? Où était placé le curseur du bien, dans le cas qu'il venait d'exposer ?

Bien qu'elle craigne Thiana Gian et lui doive obéissance, elle devait bien plus encore à son Dieu. Elle se trouvait dans une situation qui lui était largement malaisante, et cela se lisait facilement sur elle. Yazill avait mis le doigt sur l'une des plus grandes réflexions qu'elle c'était jamais posé...

La gorge serrée et lacérée de doutes, son regard se changea en désespoir résigné, d'un coup.
Il avait raison.
Il avait parfaitement raison. Elle le savait, elle ne devait pas lui mentir. Si sa Maîtresse le lui demandait explicitement, elle ne pourrait lui cacher la vérité, elle le savait très bien. Elle en serait incapable, c'était au dessus de ses forces. Et... la Sorcière avait sans doute les moyens, au delà de sa franchise, pour lui arracher ce qu'elle essayait de cacher. Par un sort, par la torture, peut-être en sondant ses pensées si elle en était capable ? Elle ignorait jusqu'où elle était capable d'agir sur les êtres dénués de pouvoirs magiques.

Alors, fataliste, et laissa ses épaules tombantes et baissa les yeux d'un air morne, mais sincère.

"Je... Je ne peux vous le promettre, en effet."

Elle se crispa une seconde, avant de soupirer longuement. La sécurité de Yazill était plus importante que la satisfaction de sa curiosité, son bien-être supérieur au sien, quoi qu'il en coûte... Elle fut attristée, un instant, mais quand elle releva les yeux, Alecto avait déjà laissé s'évader ce sentiment, d'une manière effarante, elle venait de passer outre et de se faire une raison avec une candeur et une facilité déconcertante.

"Messire Yazill, ne me dîtes rien qui pourrait vous mettre en danger. Je suis désolée de vous y avoir invité."

Avec une petite moue gênée, l'Esclave posa sur le côté son livre, caressant machinalement sa couverture, en prenant une profonde inspiration.

"Nous sommes tous faillibles, quelles que soient nos bonnes intentions, de plus grandes instances peuvent nous faire dévier de notre route. Je ferais ce qui est en mes moyens pour vous permettre d'être en sécurité ici, Yazill."

Elle posa une petite main gracile sur cette toute petite épaule de chat, parfaitement honnête.

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 23 dimanche 31 mai 2020, 18:13:11

Je la regarde se battre intérieurement avec elle-même tandis que, comme je l’avais soupçonné, brûle en elle  un conflit d’intérêt entre sa servitude et sa foi.  A ces aveux que j’avais devinés, j’ai un soupir las… Une moue ennuyée, mais je lui renvoie un regard aimable, heureux qu’elle m’ait parlé franchement. Je réponds, tapotant sa main énorme sur ma petite épaule. 

- J‘aime mieux savoir. Je vous remercie de votre franchise.     

Je ne pourrais pas tout lui dire du coup. Dommage... Je me gratte une joue, pensif, fixant le bas du mur plus loin devant moi un instant, puis j’ajoute,

- Dans ce cas… Ce que je peux vous dire c’est que je suis… Je suis effectivement un mage métamorphe. Mais j’ai… hurm…

Je prends l’air ennuyée, désolé même, comme elle sait si bien faire, et j’invente une histoire pour expliquer ma situation,

- Il y a quatre ans, quelques jours seulement avant mon mariage, j’ai… J’ai eu un accident avec ma magie. Et j’ai tué…

Ma gorge semble se nouer et ma voix se voile, les mots ont du mal à sortir.

- J’ai tué la femme que j’aimais, sans faire exprès. C’était un accident ! Et je n'ai d'ailleurs pas été condamné par la Justice... Mais je m’en suis jamais remis. A partir de ce jour, j’ai décidé que je vivrais la majeure partie de mon temps sous cette forme de chat, pour... pour expier. Et aussi pour ne plus risquer de causer un autre accident. Je ne m’autorise à reprendre ma forme humaine que quelques heures par jour. Deux heures exactement.

Et je la regarde un instant, en battant des cils, l’air triste.

- Depuis je vis en exil, loin de chez moi et de sa famille… Une vie solitaire, sans plus personne à aimer.   

Je détourne le regard et pousse un gros soupir en fixant le sol, le dos tout voûté et les épaules basses en remuant mes petits pieds.

- Si vous aviez combien… combien je m’en veux parfois ! Et la solitude qui ne me quitte pas… à seulement 24 ans, ma vie est fichue !

Et je me précipite contre elle, l’agrippant autant que je peux dans mes petits bras, et m‘écrase la joue contre sa hanche où je reste blotti.
 

     
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Alecto Nemed

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 24 dimanche 31 mai 2020, 20:55:39

Cette histoire lui brisa le cœur.
Il y avait là tous les ingrédients nécessaires à faire pleurer la petite Alecto sensible. Il y avait un mariage avorté, une mort tragique, un amour anéanti, un presque veuf coupable, un châtiment moral personnel, une âme sacrifiée pour faire pénitence... C'était dans le mille, pour Yazill.

Que son histoire soit fausse, ou partiellement vraie, cela, la Domestique ne se l'imaginait même pas. La pauvre petite naïve croyait en la bonté des êtres vivants, malgré tout ce qui lui était arrivé, et les multiples preuves du contraire. Elle aurait dû devenir la plus méfiante et la plus agressive des esclaves, luttant bec et ongle comme une furie. Mais... elle était juste Alecto.

Lâchant un déchirant "Oh..." désemparé, la jeune fille enlaça le malheureux Matou qui était lové contre sa hanche. Elle s'y prit comme elle pu, vu sa taille, et une larme tomba sur l'oreille du félin. C'était une si horrible histoire... Pauvre, pauvre Messire Yazill... Comment ne pas exploser en sanglots ?
Elle se retenait, visiblement.

La gorge serrée de sentiments de compassion, l'Esclave frissonna et passa une douce main réconfortante sur le haut du crâne de son petit Invité, en une caresse. De celle que l'on offre à un chaton, délicate, ou à un enfant qui vient pleurer dans les jupes de sa nourrice.

"Je... Comme je suis désolée pour vous..." Elle retint un reniflement disgracieux. "... Moi aussi j'ai tué quelqu'un par accident." Lâcha-t-elle sans s'en rendre compte, et hoquetant de surprise. Elle écarquilla bien rond ses yeux. Pourquoi le lui avouer, alors qu'elle ne se souvenait pas l'avoir dit, jamais, à personne... à part aux Prêtres. Et aux Juges, aussi...

Sans doute, inconsciemment, afin d'être au même niveau que lui. Il avait prit sur lui de lui narrer une partie de son histoire, une histoire douloureuse. Alors, par cet aveu, Alecto espérait qu'il comprenne combien elle avait envie qu'il se sente mieux. Oh, bien sûr, on se sent réellement mieux lorsque l'on sait qu'on est tous deux des meurtriers. Tout de suite, ça rassure...

Elle se pencha pour le serrer contre elle, en se pliant en deux tant il n'était pas haut, par rapport à elle, et par cette occasion, bien involontairement bien sûr, elle colla sa poitrine comprimée dans les voilages fluides, contre la petite tête aux oreilles pointues.

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 25 dimanche 31 mai 2020, 22:36:19

Sentant combien la jeune esclave est bouleversée, jusqu’à la chute de sa larme sur mon oreille, je comprends que mon histoire a fait mouche, et je me sens rassuré. Oh je sais, j’ai menti, juste un peu… Il faut bien préserver ses arrières. En attendant je suis presque touché moi-même par mon histoire factice tant elle était bien trouvée. Décidément, on devrait me décerner la médaille de la comédie un de ces jours, ça serait pas du vol. En tout cas, j’aurais fat mon possible avec mes maigres moyens pour m’assurer qu’elle ne me trahisse pas. C’est le moins que je pouvais faire pour sauvegarder ma peau de matou. Si bien que me mets à ronronner, profitant en outre, de ce sein qui vient à la rencontre de mon front… je me sens bien avec cette fille. Elle sent bon, elle me plait. Je…  je suis tenté de reprendre ma forme humaine… Mais c’est toujours si risqué, j‘en ai pour deux heures et ensuite… je suis vulnérable 24 heures. Je reste donc un moment encore en chat, tâchant de ne pas me paniquer de savoir qu’elle a elle tué quelqu’un, elle. Je suppose que c’est pour ça qu’elle se laisse marcher dessus en permanence ? Elle pense expier pour son crime ? Rien ne saurait rembourser une vie humaine, alors elle est écrasée de culpabilité. Je n’ai pas réagi à cet aveu. C’est mieux.

Ce faisant, je commence à me frotter la joue contre ce sein généreux, ronronnant fort… cherchant bientôt son téton à travers le voile, les yeux fermés, l’air pleinement satisfait comme seuls les chats savent en avoir l’air. J’en viens même à y frotter mon petit nez… puis à le lécher de ma petite langue râpeuse... Puis à le mordiller même, délicatement, grisé par sa sensualité qui déborde…  sans doute que je commence à oublier que je suis dans ma peau de chat ? De toutes façon j’ai juste envie de reprendre forme humaine et de glisser sous les draps avec elle jusqu’au lendemain matin. Mmmh ce sein ! J’en ai la queue qui remue bizarrement d’un côté puis de l’autre, nerveusement.     
     
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Alecto Nemed

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    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 26 lundi 01 juin 2020, 00:30:09

Trop préoccupée par la triste histoire du félin, et trop occupée à tenter de le consoler de manière presque maternelle, Alecto mit un moment avant de réaliser qu'elle ressentait une étrange sensation dans le bas ventre.

Cela lui arrivait rarement, et elle avait naturellement peu d'occasion de ressentir un léger frémissement sur l'intérieur de ses cuisses... Cherchant à se concentrer, se sentant d'abord honteuse de s'émoustiller seule alors qu'un pauvre petit chat doit être en train de sangloter contre elle, l'Esclave réalisa soudainement que la chaleur était provoquée par une caresse répétée sur l'un de ses tétons, qui durcit immédiatement, avec une sensibilité à fleur de peau.

Il lui fallut un petit instant avant de réussir à comprendre que le mouvement était volontaire, au moment où Yazill fait glisser le plat de sa langue striée contre elle, la léchant de manière répétée. Alecto ne sait pas quoi faire... La situation la gêne énormément mais elle a bien du mal à y mettre fin...

Cette toute petite langue est capable d'être aussi désagréable que source d'un plaisir qui fait gonfler sa poitrine. L'Esclave rougit, sentant la chaleur la gagner aux joues, sur ses seins dont le second téton frotte désormais contre son voile, et sur son bas-ventre. Ressentir tout cela la désarçonne et la plonge dans une profonde honte. Ressentait-elle du ... plaisir à se faire lécher par une créature de trente centimètres, à l'apparence d'un chat ?

Elle ne put se résoudre à répondre à cette question, tant elle paniquait, elle plissa les paupières avec force, et se mordit la lèvres avec violence, au moment où une petite canine pointue vient la piquer légèrement.

C'est le choc qui suffisait pour qu'elle sursaute et s'écarte légèrement, assez pour replacer maladroitement le voile translucide sur sa poitrine qui semble dire tout le contraire de ce qu'elle prononce :

"Messire Yazill !" Souffle-t-elle, le rouge aux jours.

"C'est... très... Très incorrect."

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 27 lundi 01 juin 2020, 01:41:30

Tout absorbé par mon affaire, je ne me rends pas compte que j’y vais fort sur ce téton géant. J’y prends un plaisir manifeste après cette journée de tensions, m’enivrant de l’odeur subtile de sa peau et de son trouble que ma féline intuition me fait sentir précisément. Si bien que je sursaute presque quand elle m’interpelle, sachant déjà qu’elle ne pense pas ce qu’elle dit. Du moins qu’il y a conflit entre ce qu’elle ressent et ce qu’elle pense. Je me recule, ronronnant toujours, et la regarde d’en bas, géante déesses sensuelle… J’ai l’impression d’être dans un temple adorant une Divinité dont la statue est soudainement devenue vivante. Sans rien dire, je la regarde et commence à défaire mes épaulières, une après l’autre… puis je retire mes vêtements minuscules, que je pose près de moi, murmurant,

- Excusez-moi Alecto, j’en oublie que j’ai ma forme de chat. Permettez que je reprenne forme humaine. Ce sera plus… correct, hé hé hé… 

Je dis sans me démonter, avec un regard appuyé, et un sourire malicieux. Quand je suis complètement déshabillé, je me recule plus loin sur lit, où mon corps humain aura la place d'apparaître sans la bousculer. Alors, je plisse les yeux, et me concentre fort, serrant mes poings minuscules… et… ce qu’elle voit alors devient flou, déformé comme une illusion se distordant avant de disparaître. Comme un reflet dans l’eau qu’on agite, Puis… l’image cesse de se tordre et de se déformer et… se stabilise… le chat à disparu et un jeune homme entièrement nu est étendu sur le lit. Sa peau est dorée, lisse sans un poil sauf au pubis. Ses muscles délicatement sculptés ; ses cheveux sont argent, et ses oreilles félines aussi. Car je ne suis pas complètement humain. Reste les oreilles et la queue d’un chat sur mon corps retrouvé. Et je ronronne toujours…  Je rouvre les yeux et la fixe de mon regard gris aux pupilles de chat. Je lui souris de mon plus beau sourire, celui avec une fossette dans la joue droite, et soupire, d’un ton feutré,   

- Alors ? Comment trouvez-vous mon vrai moi ?

Et je bouge doucement vers elle, revenant vers la place que j’ai quitté…

- Pardonnez ma nudité mais, mon corps de chat est vraiment trop petit pour me permettre de transporter des vêtements d'homme partout où je vais. Et de toute façon, je dois être nu pour me métamorphoser.

Et, sans me démonter, je replace ma tête où était celle du chat que je fus et... reprends ma besogne, comme si de rien n'était. Comme si la seule chose embarrassante eut été que je fusse chat.      
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Alecto Nemed

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Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 28 lundi 01 juin 2020, 09:56:06

Bouche bée, l'Esclave cillait vivement en observant la métamorphose qui venait de se produire sous ses yeux ébahis. Émerveillée autant que mal à l'aise d'avoir devant elle désormais, dans sa chambre qui plus est, un homme parfaitement nu, Alecto essayait d'éviter de poser ses yeux ronds de stupeur sur le corps sans vêtement de l'ex-félin. Elle était impressionnée par la transformation, comme à chaque fois qu'elle était spectatrice d'un acte magique, mais la situation était totalement ahurissante.

"Me... me plait ? Mais..." Elle n'eut pas vraiment le temps de parler, estomaquée, intimidée par ce bel homme dans son lit, songeant que sa Maîtresse désapprouverait surement, et que la morale, d'autant plus. Le malin Yazill continue de discuter comme dans la plus naturelle des situations, sans gêne. Il s'excuse de sa nudité, mais la Domestique n'entend pas trop, essayant surtout de se concentrer pour réfléchir posément à ce qu'il se passe, et ce qu'elle doit faire.

Elle allait réussir à retrouver ses esprits, quand la chaleur se diffusa à nouveau dans sa poitrine, et entre ses cuisses. Elle sursauta alors, perdant le fil de ses idées, Yazill lui coupant toute respiration. Extrêmement sensible sur cette zone du corps, parsemée de cicatrices, ses seins eux semblent ravis de retrouver les caresses et la langue, bien plus grandes et satisfaisante, du Yazill devenu homme.

Abrutie par l'audace et le plaisir coupable qu'elle ressent à chaque coup de langue, Alecto se laisse choir dans la torpeur, la gorge en feu. Son éducation lui dicte de se laisser faire, de ne rien dire, car c'est toujours ainsi que tous ses rapports se sont déroulés... Elle sait d'expérience que résister lui accorde des sanctions sévères, ou des ardeurs plus violentes. Ses tétons, eux, gorgés de sang, semblent découvrir un jeu qu'ils adorent et se laissent maltraiter, se gonflant et sa peau réagissant à chaque mouvement.

Ses pensées reprennent peu à peu leur place, et elle ressent une puissante culpabilité, sachant pertinemment qu'elle agit de manière immorale. L'Esclave gémit. "M... Messire Yazill, s'il vous plait... Ce... non..."

Yazill

Créature

Re : Un soir habituel à l'Auberge... ? [Yazill]

Réponse 29 lundi 01 juin 2020, 15:01:21

Je vois sa mine ahurie, ses yeux ronds, sa stupeur et sa surprise, mais… comme je reprends mon petit jeu sur ses tétons dressés, je vois aussi son émoi. Malheureusement, dans ma peau d’homme, je sens beaucoup moins ce qu’elle ressent. Ma perception à ce niveau est diminuée autant que mon apparence n’est plus féline. C’est-à-dire qu’il m’en reste un peu quand même, autant que les oreilles et la queue de chat. Je sens son désir, et son conflit moral. Mais je tiens bon. Est-ce que j’abuse de sa faiblesse ? Peut-être… Dieu me pardonne. Je ne me doute pas qu’elle y voit quelque chose de mal.  Je ne suis pas très au fait de sa foi et des dogmes qui la régissent. A vrai dire, son trouble, sa peur de faire le mal, m’excite d’autant plus, et j’ai clairement… un début d’érection. Mais comme elle finit par faire l’effort d’un embryon de protestation, je remonte en face à face, mon nez effleurant le sien, yeux dans les yeux avec un sourire tendre,

- Non ? Vraiment ? Suis-je si… repoussant ? Depuis quand n’avez-vous pas embrassé un homme avec envie ?   

Mais je ne lui laisse pas le temps de me répondre, posant un premier baiser soupiré sur ses lèvres charnues… puis un autre un peu plus appuyé ; puis encore un…finissant par l‘embrasser langoureusement, sans fermer les yeux. La tête me tourne d’envie, je respire son souffle avec délice, ressentant un puissant frisson parcourir tout mon corps. Ma large main lui enveloppant délicatement un sein, tandis que l’autre la tire à moi doucement mais fermement. Je me sens terriblement bien, retrouvant mes sensations humaines, ma dimension humaine. Et elle est si sensuelle !! Tout mon corps la réclame. Mon cœur accélère. Enfin, entre deux baisers je murmure,

- Laissez-moi vous aimer comme une prière… Faisons de ce lit un autel, et offrons notre plaisir aux Dieux comme un présent Sacré.

Appuyant mon regard dans le sien, en caressant le bout de mon nez au sien.           
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