Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - William Stark

Pages: [1]
1
Vous nous quittez déjà ? / Petits soucis...
« le: dimanche 14 avril 2013, 21:37:55 »
... De santé !

La douleur m'empêche totalement de penser à autre chose, et je passe mes journées sous morphine. C'est donc pas exactement l'état le plus intéressant pour pondre des Rps, ou même passer.
Du coup, je serai sûrement absent jusqu'à ce que ça s'arrange, d'ici la fin de la semaine si tout va pour le mieux. A bientôt. :)

2
Et ça y est. Ca aura pas duré longtemps, cette petite escapade au Japon. Les flics m’ont choppé... Je soupire, avant de relever la tête avec un grand sourire. POUR QUE DALLE ! Ils m’ont choppé pour que dalle ! Hahahaha, quelle bande de guignols, j’y crois pas ! Je fais des sales affaires à longueur de temps, et ils m’arrêtent pour trouble sur la voie publique ! Haha, c’est tellement énorme ! Tout ça parce que je chantais à tue-tête au milieu de la rue après avoir bu un petit coup de trop. Bon, par contre, après, quand ils m’ont interrogé, j’aurai dû éviter de dire autant de conneries, parce qu’ils m’ont obligé à aller passer un examen psychiatrique pour m’assurer que je n’étais pas fou. Je suis pas sûr que ce soit bien légal, mais bon, j’ai pas envie de me faire emmerder plus que ça. Et moi voilà ici, devant le cabinet. Il fait beau, le ciel est clair, je suis bien. Et je vais aller m’enfermer dans une salle hermétiquement fermée avec sûrement un vieux dégueulasse à lunettes qui va essayer de me tirer des aveux, des épanchements et tout le tralala pour satisfaire sa curiosité professionnelle et lugubre. J’ai jamais pigé les gens qui faisaient ce métier. Je vois pas spécialement l’intérêt de faire s’allonger des patients pour les faire juste parler. Si le mec a un problème, tu lui fous une tarte, je te garantis que ses soucis, il les oublie vite fait.

Bon. Trêve de digressions. Il est temps d’y aller, plus vite j’entre, plus vite je sors. Je pousse la grande porte, et monte un petit escalier très design. Au moins, il a su choisir son bâtiment, le vieux. Les murs brillants, des tas de miroirs. La classe, quoi. J’arrive sur un pallier, et j’entre dans la première pièce, où il est noté « Dr.Ellison » sur la plaque. J’incline la tête, avant de hausser les épaules. J’arrive dans une salle d’attente, et une secrétaire vient finalement me chercher pour m’emmener jusqu’à la porte du psy. J’inspire longuement, et pousse le battant.

Et là... Surprise totale. En guise de vieillard libidineux, aigri et décrépi, j’ai Miss Tee-Shirt mouillée 2013. Lady Secrétairecochonne. Dame Sexy. J’en reviens tellement pas de ce que je regarde, que je reste un moment immobile à l’observer. Et je finis par m’avancer. Et m’asseoir alors qu’elle me désigne le siège en face de son bureau d’un mouvement de tête vachement subtil. Je m’étends, dépose les pieds sur ledit bureau, remonte mes lunettes du majeur, et balance, en guise de présentation :

«- Les lunettes, vous en avez réellement besoin ou c’est juste pour exciter le patient ?... »

Accompagné d’un de ses sourires charmeurs dont j’ai le secret. Bon, c’est un sourire normal, voire même un peu ironique, mais j’ai le droit de m’imaginer des trucs. Genre sourire bright. Avec l’étincelle qui clignote devant les dents et la main passée dans le cheveux. Je ne fais que sourire, hein, mais je pense à ça et ça me fait marrer.

«- Pardon, mais je vois pas du tout ce que je fais ici, alors... Si on pouvait se grouiller. Vous avez besoin de mon nom et de mon prénom, c’est tout ? »

Et sûrement que je m’étende sur ma vie et mes pensées. Mais ça, elle peut toujours se gratter. En tout cas, même si je parle, ça fera aucun effet. J’ai jamais eu honte de rien, et j’ai jamais hésité à répondre aux questions.

«- Cela dit, si vous voulez un plongeon dans le passé, accrochez-vous à vos jolies petites fesses - ou en tout cas, vu votre visage, j’imagine que ce qui se cache sur le bureau doit être de la même qualité -, parce que ça va swinguer. »

Et j’ai jamais dansé de ma vie, qu’on se le tienne pour dit.

3
Vous nous quittez déjà ? / Tadidadidoum
« le: mardi 12 mars 2013, 23:39:11 »
Comme certains l'ont remarqué, je suis un peu absent depuis deux semaines.

Du coup, je poste ici. Depuis que j'ai trouvé un job, j'ai beaucoup moins de temps, et je risque de continuer à venir peu pendant encore une semaine ou deux, le temps de m'habituer au faux rythme dans lequel je suis. Parce que mon emploi du temps change tous les jours, du coup, je n'ai jamais les mêmes horaires et j'ai encore du mal à m'y faire ! Ce qui me cause une grosse fatigue, et une impossibilité de pouvoir me connecter et RP de manière ponctuelle !

Je m'excuse auprès de Neena et Frig. Je vais vous répondre, vos deux textes sont d'ailleurs déjà commencés, mais ça risque de mettre encore un peu de temps à venir ! Mais je ne vous oublie pas.

Pareil pour la CB, une mise à jour manquante m'empêche d'y accéder depuis le temps, et je n'ai pas encore trouvé le moment d'y remédier, donc j'y repasserai également quand les choses se seront tassées. :)

Mais rien de grave dans tout ça, hein. :P

4
Une salade ? Non, dégueulasse. Des fruits, et des légumes ? Beurk... Des hamburgers ?... Hm. Est-ce que j’ai assez de fric pour aller acheter des hamburgers ? Quelle galère, tiens. Je sais même pas encore ce que je vais manger ce soir, et pourtant, il fait presque nuit. Des hamburgers. Je vais être obligé d’aller les acheter tout fait. J’ai pas assez pour acheter le pain, les steaks, le fromage et les légumes à part. Et en plus, j’ai rien pour faire cuire la viande. Je vais quand même pas aller squatter un tonneau enflammé avec des SFDs pour pouvoir manger de la nourriture chaude, hein. Faut pas pousser. Je vis peut-être dans la rue, mais ça veut pas dire que j’ai envie de me mêler à un tas de déchets. J’observe un instant les quelques pièces dans ma main, avant de soupirer.

Ou alors, je vais me prendre des sushis dans un fast-food. Dilemme intense. Hamburger ou sushi ? Bon dieu. Je verrais ça plus tard. J’ai autre chose à faire.

Je secoue la tête pour m’ôter cette idée de l’esprit, avant de continuer ma marche vers le quartier de la Toussaint. C’est incroyable, que je me retrouve toujours à me pointer là-bas. On dit que tous les chemins mènent à Rome, mais je pensais pas que Rome puait autant la pisse. En même temps, je cherche un peu la merde. Quelle idée d’essayer de trouver de la drogue. C’est forcément dans ce quartier qu’on en trouve. Je veux dire, vu la gueule de l’endroit, ça m’étonnerait même pas qu’on y trouve encore pire que de la drogue. Déjà, j’y ai croisé des bandes de mecs peu recommandables, des tarés, des putes. Et je suis sûr qu’il y a un tas d’autres personnes encore moins fréquentables qui traînent dans le coin.

Tiens, en parlant de putes, William, mate-moi l’horreur qui s’approche. J’écarquille les yeux au maximum de ma capacité à le faire, pour observer la personne qui s’approche de moi. Enfin, la personne... Je crois que j’ai jamais vu une femme aussi grosse et aussi massive de toute ma vie. Sa manière de réduire la distance entre nous... J’ai l’impression de regarder un documentaire animalier de feu le Commandant Cousteau quand il parlait des baleines échouées sur les plages. Et ses vêtements... Un rôti est mieux empaqueté que cette chose affreuse. À chacun de ses pas, j’ai l’impression de vivre un tremblement de terre de niveau 16 sur l’échelle de Richter. Et en plus, elle me sourit. Et ça me donne bien plus envie de m’enfuir en courant, à cause de sa rangée de dents plus asymétriques que jamais, que de m’approcher pour lui dire bonsoir. Elle est maquillée d’une manière, en plus. Le Joker dans Batman, à côté, c’est Casimir. J’ai l’impression de revivre en direct un concert de Kiss, sans le son, avec juste l’image. Et une image déformée, en plus. Ses jambes ressemblent à deux piliers de l’Acropole, et lorsque j’ai le malheur de baisser les yeux vers son décolleté et vers sa paire de loches proéminentes, elle me fait l’impression d’une paire de mamelles de gorille femelle. Avec les poils, en plus.
Elle finit par s’arrêter juste devant moi, et un nouveau tremblement de terre manque de me faire trébucher. Je sens mes yeux qui me piquent quand elle m’invective d’un « bonsoir mon mignon ! » porté par une haleine fétide digne du Leviathan de Pirates des Caraïbes, la bave en moins.

Je remonte mes lunettes noires sur mon nez, histoire de me donner une contenance. Et d’une répartie qui ferait pâlir de jalousie le champion du monde de théâtre d’improvisation, je lui réplique, spirituel jusqu’au bout des ongles :

« Salut, ma grosse. »

Avant de la bousculer pour me barrer vite fait, bien fait, avant que ne lui vienne l’idée saugrenue de me dévorer vivant pour l’affront.
Je l’entends hurler des insultes dans mon dos, et, pendant un instant, je ressens ce que j’imagine être la même chose que les héros du film Godzilla au moment où ils sont coursés par la bestiole haute de dix mètres. En plus, on est au Japon, alors je suis dans l’ambiance.

Je finis par déboucher devant une grande bâtisse délabrée, l’endroit où mon contact  m’a demandé de le retrouver. Une chambre au deuxième. Ce ne me surprend même pas de voir un bâtiment de ce genre. C’est tellement cliché. Le dealer planqué dans une piaule de merde dégueulasse. Je m’avance et pousse la porte. Et je soupire. L’entrée est tellement vétuste et mal éclairée que j’ai presque l’impression de voir des torches accrochés aux murs, comme dans les donjons du moyen-âge. À chacun de mes pas, le bois du plancher craque sous mes pieds, et je sens que tout va s’écrouler si je crie trop fort. Tout ça me rappelle une question qui me trotte dans la tête depuis de très longues minutes maintenant, et je ne peux m’empêcher d’exprimer cette interrogation à haute-voix, dans l’espoir que ça m’apporte une réponse :

« Hamburger ou sushis ?... »

Bon, et bien, ça n’a pas fonctionné. J’ai toujours ce doute qui m’habite - et pas « ma bite ». Ma bite n’a aucun doute. - et c’est avec cette idée en tête que je commence à gravir l’escalier, tout en espérant également que les marches ne cèdent pas sous mon poids. Même si je suis mince. Et séduisant. Et trop classe. Arrête les digressions, William.

Je finis par parvenir sur le pallier de l’étage susnommé - il y a de ces mots, quand même. Comme faire plus tendancieux que ça ?... - et j’avance jusqu’à la seule porte qui me paraît viable. Parce que les autres sont ouvertes, ou défoncées. Elle, elle a l’air d’être, sinon propre, tout du moins relativement entretenue.

Je toque, doucement, et lorsque la voix du dealer me demande qui va là, je réponds du code que nous avions convenu à notre première rencontre. Il me dit d’entrer, et je m’exécute - au sens figuré, ce serait idiot de me tirer une balle maintenant, j’ai encore trop de choses à vivre - en poussant le battant de bois. Et j’arrive dans une pièce qui n’a rien à envier au reste de l’immeuble, même si elle est mieux éclairée, malgré le côté un peu tamisé, et qu’on s’aperçoit bien si on y regarde de plus près qu’elle est habitée régulièrement.

Je vois l’homme, et il me fait signe de m’asseoir avant de me demander ce que je veux.

« D'la Marie-Jeanne. Tout ce que t’as. »

Il me fixe quelques secondes, l’air surpris et sincèrement étonné, avant de secouer la tête.

« T’as déjà fumé, visiblement. Je peux pas tout te filer, j’attends quelqu’un d’autre.
- Rien à foutre. Si je paie, j’y ai droit, nan ?
- Oui, mais ça n’empêche que je peux pas me permettre de perdre des clients parce que d’autres se prennent pour les rois.
- Rien à foutre, je te dis. Je lui sors une liasse de billet, et la jette sur la table. J’ai dis, tu vas tout me filer. J’ai pas envie de revenir avant un moment. Et si t’es pas trop con, comme mec, tu devrais pouvoir en récupérer facilement. »

Je le vois observer les billets. Avant de relever la tête, ouvrant les lèvres pour reprendre la parole.

« Pourq...
- Dis-moi, dis-je en lui coupant la parole, j’ai besoin d’un avis. Toi, tu choisirais quoi ? Hamburger, ou sushis ? »

Il me fixe, encore. Longuement, avant d’étirer ses lèvres et de partir d’un fou rire. Je l’accompagne, ayant l’impression de me retrouver dans un film de gangster avec Al Pacino ou Sean Penn. Et, finalement, il met une main dans son dos, sort un flingue, le pose en évidence sur la table. Encore un cliché de film, ça. Et il me regarde.

« Tu te fous de ma gueule, mec ? »

Je hausse un sourcil, avant de répondre sur le même ton.

« Pourquoi est-ce que je me foutrais de ta gueule ? J’ai déjà assez à faire avec la mienne. Alors, ton avis pour les hamburgers ?... »

Il reste immobile quelques secondes, et se jette finalement en avant. Mais je suis prêt. Je dégaine mon flingue aussi rapidement qu’il attrape le sien, et on finit par se mettre en joue tout les deux. Yeux dans les yeux, j’ai un sourire aux lèvres, tandis qu’il a l’air un peu énervé. Et c’est un euphémisme. Nous restons ainsi une longue minute, et je sens que les coups vont pleuvoir dans peu de temps. Et juste au moment où j’allais plonger de côté parce que son doigt me paraissait se crisper sur sa gâchette, le bruit retentit dans la pièce.

Quelqu’un toque à la porte.

5
Les alentours de la ville / Une piaule, ce serait déjà pas mal. [ PV : Frig ]
« le: dimanche 03 février 2013, 12:37:12 »
«- Je vais pas me laisser emmerder par une bande de petites bites, hein. »

Non, mais ils se prennent pour qui les bridés ? Je marche tranquille à la recherche d’un endroit où me pieuter pour la nuit, et ils viennent me prendre la tête pour une connerie. Ah, ça, dans tous les pays, c’est pareil, quoi. T’es tranquille, tu demandes rien à personne, et des mecs qui ne se sentent plus débarquent en t’accusant de les insulter. Bon, là, pour le coup, j’ai répondu avec véhémence, mais avant, je n’avais rien dit du tout !

Ils ont l’air surpris de ma réplique. Bon point, ça. Ca veut dire qu’ils ne s’attendaient pas à avoir de la résistance de ma part. Et de la résistance, je vais leur en donner s’ils continuent. L’un d’eux se risque à relancer les débats.

« Comment tu me parles, mec ? Tu veux te battre ?
- Oh non, non, non, pardonnez-moi, mais j’ai toujours entendu dire que les asiatiques avaient des entrecuisses sous-développés. Et ça a l’air d’être votre cas, en plus ! »

Insulte rasoir. Deuxième lame. Et ils la prennent en pleine gueule, vu comment leurs yeux s’écarquillent. J’ai à peine le temps d’ouvrir la bouche pour leur donner la mousse à raser que je sens un contact violent au niveau de ma mâchoire. Ma tête part en arrière sous le coup de poing, et j’en prends plein les dents. Je titube en arrière, en lâchant mon sac de fringues qui tombe sur les pavés, avant de me redresser en fronçant les sourcils. Il a pas l’air de vouloir s’arrêter, le bougre. J’espère qu’il ne va pas péter mes lunettes. Et il m’invective encore en armant son bras.

« Tu vas crever, fils de chien ! »

Effectivement, mon père est un chien. Un immonde salaud. Mais ce n’est pas une raison pour laisser passer l’insulte, d’autant plus qu’elle est suivie par un nouveau coup. Cela dit, je le vois venir, cette fois. Un pas de côté, et les phalanges frôlent mon visage. Le mec ne sait pas bien taper, rater son assaut lui fait perdre l’équilibre. Et j’en profite pour réagir instinctivement, relevant mon bras pour lui asséner un uppercut dans le menton. Mes doigts craquent contre sa peau, et il bascule en arrière avant de s’écraser au sol, sonné pour le compte. Il a pas l’habitude de se frotter à d’anciens taulards, visiblement. J’ai appris à éviter et à donner des coups, en prison. Sans ça, tu survis pas. Toujours est-il qu’ils ne sont plus que deux, et que même s’ils ont l’air surpris de me voir résister, ils sont plutôt en colère. Et c’est un euphémisme.

Ils se jettent sur moi. En même temps. J’évite les coups, j’en encaisse d’autres. À un moment, je pars à droite, mais cet imbécile laisse parler son instinct, et il m’envoie un coup de boule que je ne vois pas venir. Son front s’écrase contre mon visage, et je sens ma lèvre inférieure se fendre. Je grogne de douleur et le sang coule le long de mon menton. Salopard, va ! T’aurais pu foutre en l’air mes lunettes ! En plus, il s’est fait mal en tapant, non mais je te jure ! Regarde-le, en train de mettre ses mains à la tête parce qu’il s’est fait bobo en donnant un coup. Non mais sur qui je suis tombé, franchement ?

J’ai reculé sous le coup, ce qui me laisse un peu de marge. Je prends deux pas d’élan, saute en l’air en tendant les deux pieds, et blam, au niveau du torse. Il est propulsé contre un mur et sa tête frappe le béton avec tant de force qu’un craquement retentit. Il s’effondre comme une poupée de chiffons pour ne pas se relever. Et le troisième est toujours là. Je le regarde avec un sourire, et incline la tête pour le provoquer.

«- J’espère que t’es mieux membré, hein. Parce que tes potes, à mon avis pour la trouver faut passer par derrière. »

Il jette un oeil presque hagard à ses deux compagnons d’infortune, avant de tourner les talons pour filer à l’anglaise. Comme ça, en les laissant en plan. C’est moi, ou les voyous d’aujourd’hui n’ont plus aucun honneur ? Pourtant, c’est quand même des japonais, quoi !

Enfin. Je vais ramasser mon ballotin de linges. D’ailleurs, c’est à ce moment-là que je remarque quelque chose qui m’inquiète un peu. Il est trempé. Et en levant les yeux, l’adrénaline retombant, je m’aperçois qu’il pleut. Il pleut, nom de dieu. Putain, mais qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça, bordel ? Tu vas pas me dire que le destin s’acharne parce que je me suis évadé de taule et que le karma s’équilibre ou je sais quoi ? Je suis innocent quand même ! Ou presque !

Je soupire, et passe une main dans mes cheveux mouillés, avant de faire passer mon baluchon par-dessus mon épaule. Et je commence à marcher, mon index effleurant ma lèvre. Elle va gonfler... Déjà que ma mâchoire me fait un mal de chien et que je risque l’oeil au beurre noir... Quelle super soirée, franchement. J’en rêve tous les soirs, de vivre ça.

Et je suis perdu dans le quartier de la Toussaint. Manque plus que je me fasse attaquer par des chiens, et c’est le pompon. Je lève la tête, observe les immeubles. Il fait nuit noire, il fait froid, mes vêtements sont détrempés, mes rechanges aussi. Et j’ai froid. Et je n’ai toujours rien trouvé. J’ai pas spécialement envie de squatter chez une personne honnête en entrant par effraction. Et puis, même si je flippe pas, ce quartier est pas spécialement réputé pour son voisinage accueillant, alors dormir dans la rue me paraît un peu dangereux. J’ai paumé mon flingue, en plus.
J’ai bien l’impression que je vais me contenter de marcher, marcher, jusqu’à ce que le jour se lève...

Je soupire, et baisse la tête. Avant de glisser deux doigts sur mes paupières fermés. Je me prends la tête. Littéralement, en fait. J’aimerai bien dormir dans un vrai lit, pour une fois. Neuf ans. Neuf ans que j’ai pas eu de matelas moelleux, de couvertures confortables et chaudes, et de sommeil du juste. Ca commence à faire long, et là, à me voir en train de goutter, les fringues complètements trempes, les cheveux collés au crâne, et la gueule en vrac, je dois dire que ça me manque vraiment.

Je relève la tête, en fronçant les sourcils. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Ce bruit, c’est quoi ?
Je tourne la tête, cherchant du regard l’origine du cri. Je vois pas grand chose à travers mes lunettes de soleil, vu qu’en plus il fait noir, mais ça me suffit pour appréhender les choses. Et je tombe des nues lorsque je comprends ce qui arrive. Je ne peux pas m’empêcher de secouer la tête en murmurant.

«- Putain, William, t’aurais pas pu fermer ta gueule, non ? »

Oui, oui. Des chiens. Trois chiens, qui aboient, sortent les babines, claquent des mâchoires en courant vers moi. Je tourne les talons et file sans demander mon reste, mais ils me poursuivent les enfoirés ! Putain, mais je suis aussi mince qu’un mannequin anorexique, j’ai pas de fric, pas de bouffe, juste trois/quatres vêtements, qu’est-ce que vous me voulez nom de dieu ? Tout ce que j’ai c’est du muscle, et je vous assure que c’est dégueulasse !

Penser à des conneries, au moins, ça vide la tête. C’est ce que je me dis en continuant de courir. Je me perds encore plus, d’autant que la peur de me faire bouffer grandit en même temps que j’entends de plus en plus distinctement les aboiements dans mon dos. Quelqu’un, je vous en prie, quelqu’un se bougera-t-il le cul pour me filer un coup de main ?...

Y’a des soirées où je me dis qu’il aurait mieux pas fallu que je me lève.

6
Bon, un petit sujet avec quelques idées de trame. Elles sont toutes ouvertes à n'importe qui, pour n'importe quel type de RP, et avec une liberté totale d'action parce que je vous encourage à vous lâcher complètement.

Trame 1 : Une piaule, ce serait déjà pas mal.
Will vient d'arriver à Seikusu, il ne sait pas trop où crécher et cherche désespérément un endroit où dormir, tout en essayant de rester discret, c'est quand même un évadé de taule, et même s'il est loin de chez lui, on ne sait jamais.

Trame 2 : C'est quoi cette odeur ? Ah, c'est parce que je suis dans la merde.
William explore la ville, histoire de se familiariser avec son nouvel environnement, mais vous le reconnaissez. Peut-être l'avez-vous vu dans un journal international, peut-être sur internet. Un triple meurtrier évadé de taule, ça fait la une, où que ce soit. Vous le poursuivez, l'aidez... A vous de voir.

Trame 3 : J'ai quand même besoin d'un minimum de confort.
Will est sans ressource, et vu sa tronche de mauvais garçon et ses tatouages, impossible pour lui de trouver du boulot. Il monte un coup. Braquage, vol chez un riche habitant...

Voilà, c'est tout pour l'instant.
Je vous encourage à broder autour de ses débuts d'idées, je suis ouvert et même plus que ça, à toutes propositions si elle est intéressante !
N'hésitez pas, en tout cas.
William est un personnage haut en couleur, avec une grande gueule, et mon style avec lui s'apparente à du grand n'importe quoi généralement assez drôle, donc... Faites-vous plaisir !

7
Prélude / William Stark - { Validé }
« le: samedi 12 janvier 2013, 00:35:11 »
> NOM & PRENOM : William Stark


> AGE : 27 ans


> LIEU DE NAISSANCE & NATIONALITE : Londres - Anglaise


> SEXE : Masculin


> SEXUALITE : Strictement hétérosexuel

______________________


[ PHYSIQUE ]

La première chose qu’on remarque chez le jeune homme, c’est sa silhouette. Une silhouette grande, musclée, taillée en V... Des épaules carrées, une taille svelte... Il fut obligé de le travailler pour survivre en prison, la plupart des détenus n’étant pas des enfants de coeur. Le meilleur moyen d’éviter une bagarre pouvant s’avérer mortelle, c’est l’intimidation. Ce n’est pas une montagne de muscles pour autant, mais sa musculature est bien dessinée, visible. Il ne possède que peu de vêtements, volés après son évasion de prison, souvent courts et près du corps. Et une paire de lunettes de soleil qui ne le quitte presque jamais. Elles appartiennent à feu son ami Larry, le lui ayant pris sur son cadavre, c’est pourquoi il les garde toujours à porter de main, en plus du fait qu’il déteste ses yeux et préfère donc les cacher.

Ses yeux, parlons-en... Des yeux vairons, l’un vert, l’autre noir. Les mêmes yeux que son père... Et c’est pour cette raison qu’il les cache. Surplombés d’un nez très légèrement tordu - souvenir d’une altercation avec un co-détenu -, lorsqu’ils ne sont pas voilés par ses lunettes, ses iris souvent sont fixes sur l’interlocuteur à qui il parle, alors que lorsqu’il est silencieux, ses yeux ne cessent de se mouvoir pour observer son environnement. Un réflexe de survie, évidemment. Pour le reste de son visage, c’est très commun. Une barbe de trois jours qu’il ne prend que rarement le temps de raser correctement, des lèvres entre lesquelles est souvent coincée une tige de tabac, et une courte chevelure noire qui pousse depuis plusieurs mois, alors qu’il était auparavant complètement rasé.

Pour finir avec les particularités physiques du jeune homme, il est à noter que son passé un peu... Marginal, lui vaut de posséder quelques cicatrices sur l’ensemble du corps, dont notamment une petite au niveau de son arcade sourcilière droite, et une impressionnante au niveau de la hanche.
Il possède aussi de nombreux tatouages : Un gigantesque dragon dont les ailes recouvrent l’intégralité de ses omoplates, le corps descendant jusqu’au bas de son dos, un code barre du coté gauche de son cou, juste sous son oreille. Et enfin, deux grandes flèches partant de ses épaules, enveloppant ses deltoïdes, les pointes de chacune de ses flèches descendant jusqu’à ses coudes. Tous ces tatouages sont uniformément noirs.


[ MENTAL ]

William est un être profondément compliqué à comprendre. Seul depuis son plus jeune âge, ne partageant sa vie qu’avec des hommes et des femmes du même acabit que lui, il n’a connu que l’illégalité, la violence, la survie, et plus encore depuis qu’il s’est enfui de prison. Bagarreur, ironique, provocateur, il n’aime ni les règles, ni ceux qui les édictent. Ceci dit, il est conscient que pour rester en vie, il lui faudra un peu ralentir sur la transgression. Même si, pour un homme qui a passé sa vie à défier les lois, l’adaptation ne sera pas immédiate.
Le jeune homme a une façon de penser bien à lui. Il suit ses propres préceptes, ses propres idées, ses propres buts, un peu en marge de tous les autres. D’autant plus qu’étrangement, c’est un grand lecteur qui aime les oeuvres littéraires les plus cultes de l’histoire de l’humanité, notamment les ouvrages philosophiques et les essais artistiques. Il est souvent convaincu d’être dans son bon droit, les petits soucis lui passant la plupart du temps au-dessus de la tête. Il a ses propres règles et ses propres notions de respect et d’honneur, ce qui l’amènera souvent à discuter de son point de vue avec virulence, quand c’est nécessaire...

Car oui, William est aussi un homme qui aime ouvrir la bouche. Balancer des moqueries, des petites piques ironiques... Il use d’un langage extrêmement châtié, hérité de ses nombreuses années de prison, et n’hésite jamais à dire ce qu’il pense au moment où il le pense... Et souvent sans les formes nécessaires pour ménager ses interlocuteurs. Ce qui mène bien souvent à quelques bagarres, mais comme le jeune homme adore ça, il continue inlassablement à agir de la même manière. D’autant plus qu’il n’a pas peur de prendre des coups, au contraire.
De fait, il est excessivement compliqué d’approcher le jeune homme, ou, en tout cas, de s’en faire un allié. Car il raisonne de cette manière. Pas d’amis, seulement des alliés et des ennemis. Si vous réussissez à l’apprivoiser, il sera le plus loyal de tous les camarades, aimant plaisanter - sans moqueries, cette fois -. Et si vous êtes une femme, c’est souvent lui qui viendra vers vous.

Au final, William n’est pas vraiment quelqu’un de dangereux, sauf quand il éprouve une profonde haine contre quelqu’un. Et malgré cet état de fait, il n’hésitera jamais à tuer si nécessaire. Il l’a déjà fais plusieurs fois, et ça ne le dérange pas de recommencer. Aucun cas de conscience. C’est peut-être ça qui est le plus effrayant chez lui. Son imprévisibilité. Et sa capacité à mettre son coeur de côté quand le besoin s’en fait sentir...

Il ne tient sincèrement qu’à une seule personne. Et cette dernière se trouve à Seikusu... C’est ce pourquoi il s’y rend, avec une détermination sans faille. Ne vous mettez pas sur son chemin, ou vous y laisserez plus que la vie. Il ne reculera devant rien pour la retrouver...


______________________

 
[ HISTOIRE ]

“- Hey, Stark, c’est l’heure de la récré. Bouge ton cul de là, sale enfoiré.

Quel connard, ce gardien. Je me redresse sur mon petit lit, en déposant mon livre sur l’oreiller grisâtre et poussiéreux. Je le toise, narquois, alors qu’il ouvre la porte de ma cellule. Je me lève et m’y dirige, un grand sourire satisfait au visage, tandis qu’il me saisit par le col pour me tirer à l’extérieur. Je croise son regard et il renifle en me regardant de haut.

“- Tu vois quand tu veux, crétin. Tu vas pouvoir contempler la lumière du jour. Ca te plaît, hein, petit fumier ?
- Est-ce que ta mère osait te regarder en face quand elle te disait bonne nuit, le soir ? Parce que t’as vraiment une haleine de chien. Et c’est même pas la peine de parler de ta tronche.

Je suis resté calme dans cette petite pique, un ton neutre, à peine interrogatoire. Résultat, il devient tout rouge, et m’assène un coup de matraque. Je le cueille sur ma lèvre inférieure, qui se fend en deux, répandant du sang sur le haut de ma blouse grise. Ma tête part de côté, et je grogne de douleur avant d’éclater de rire. Apparemment, il a été piqué à vif. C’est que je dois avoir raison. Je suis là depuis assez longtemps pour connaître les gardiens et savoir que dire pour les faire sortir de leurs gonds, et m’amuser un peu. Il me pousse brusquement en avant, et le choc du coup me monte à la tête. Je ne sais plus très bien où je suis, et je manque de m’écrouler. J’ai beau être habitué à la douleur, ça n’empêche que c’est dur. Larry me suit. Lui, il est plus modéré. Mais mon compagnon de cellule est là depuis moins longtemps, un mois seulement. Et, surtout, il a une peine plus courte, étant moins dangereux que moi. Néanmoins, nous nous entendons bien. Il est très sympathique, et malgré son prénom un peu idiot, il est d’une conversation intéressante. Professeur de littérature, rien que ça. Il s’est fait coffré pour homicide involontaire, mais il a été bouclé dans cette prison de haute sécurité parce que les autorités n’étaient pas sûres et certaines que le meurtre ait été si involontaire, malgré la conclusion du procès.

Bref, nous nous dirigeons vers la cour, descendant les escaliers escortés par un tas de gardiens. Tous les prisonniers en file indienne ou presque. Il y a un tas de clans, dans cette prison. Les latinos, les pseudos-nazis, les juifs sadiques. La troupe de théâtre homosexuelle - eux, ils sont vraiment dangereux. -, les compagnons de la liberté - un groupe de violents militaires africains qui sont venus aux États-Unis pour faire du terrorisme compulsif en arguant leurs droits de liberté, qu’ils n’avaient pas dans leur pays d’origines. -, et un tas d’autres réjouissances. Il y a d’autres groupuscules, les bons samaritains de la prison, plus gentillets, même s’il ne fallait pas leur casser les couilles. Les indépendants, qui se mettaient en groupe pour survivre. Et puis, les mecs comme moi. Convoités par tous les groupes, emmerdés par tous les groupes, emmerdés par les gardiens, mais trop dangereux pour être réellement emmerder. Enfin. Pas toujours. J’ai déjà eu quelques déboires. Et puis, il y a les mecs comme Larry, qui n’ont rien à foutre ici mais qui y sont. Et qui en bavent sérieusement. Heureusement, mon pote prend ça avec philosophie. La dernière fois, il est revenu de la douche en marchant en crabe. Le coup de la savonnette, un classique des artistes homosexuels de la troupe de théâtre. Il s’est assis en grimaçant, a levé les yeux vers moi avec un sourire... Et m’a fait marrer en me disant, d’un air très sérieux :

“- Ton âme ne prend pas les coups, elle ne ressent rien. Ce n’est qu’un problème du corps, alors je m’en extirpe, et je n’y fais plus attention. J’ai haussé un sourcil d’étonnement, me disant qu’il devrait éviter les soucis au lieu de philosopher. Puis, il a repris, avec un petit sourire. Et puis, quand mon âme réintègre mon corps douloureux, je relativise. Au moins, j’aurai plus de soucis avec ma constipation...

Là, je n’ai pas pu m’empêcher de rire. Il l’a dit avec tellement de sérieux. C’était incroyable. Heureusement qu’il est comme ça, Larry. Sinon, ça fait un bail qu’il aurait craqué. Et quand on craque, ici, on finit toujours par crever la gueule ouverte.

En tout cas, nous arrivons à la cour, et le soleil frappe mon visage tandis que je souris en fermant les yeux. Surtout, sans arrêter de marcher. Si je le faisais, sûr qu’un de ces connards de gardiens en profiteraient pour dire que je fais traîner le groupe, et il me savaterait sans attendre. J’avance avec mes menottes, mes chaînes aux pieds, et je soupire. Ils nous les retirent et nous poussent vers l’intérieur d’un parc de béton grillagé. Des miradors sont disposés un peu partout, et il n’y a aucun espoir de fuite. Je marche en direction de mon coin favori, Larry sur mes talons, pour rencontrer un ami. C’est le mec de la prison qui peut faire entrer ce que vous voulez. Il a des passe-droits des gardiens parce qu’il leur rend des petits services, et ils ferment les yeux sur ce qu’il nous refourgue, tant que ce n’est pas de l’alcool ou de la drogue. Aujourd’hui, un arrivage de clopes. J’espère qu’il en aura assez pour tout le monde. Je souris en l’apercevant, et m’en approche, sans me douter que tout va partir en vrille dans les prochains jours, à cause de ceux que je vais rencontrer dans quelques instants...

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“- Envoie les paquets que tu me dois, Philip.

Il me sourit, et glisse une main dans son dos. Il me tend ensuite deux paquets de Malboro. Je les saisis, les met dans une de mes poches, et lui donne ensuite un billet de dix. Il le lorgne un instant et soupire.

“- Will... Tu veux que je me fasse buter ? Laisses-en un peu aux autres, je n’en ai pas cinquante.
- Je paie, j’y ai droit. Et ce n’est pas pour moi, c’est pour Larry.

Il soupire de nouveau, et le professeur de philosophie s’avance en tendant un billet de cinq à ajouter aux miens. Philip capitule et nous donne deux autres paquets.

“- Bon, ok les gars. Ne me faites pas regretter ça.
- Viens pas me faire la morale, on se connaît assez.

Il sourit, avant de froncer les sourcils en me fixant dans les yeux.

“- Ouaip. D’ailleurs, un conseil d’ami : faites attention. Il y a des nouveaux depuis hier, et j’ai dans l’idée qu’ils sont capables de foutre une sacrée merde.

Je hausse un sourcil en l’observant. Il a l’air sérieux, et ça a le don de m’inquiéter un peu. Il connaît tout le monde ici, et se tient au courant.

“- Et comme vous le savez, on ne peut pas compter nos chers gardiens pour tirer la chasse. On va devoir se contenter de respirer par la bouche.

Il donne un coup de tête en direction d’un point situé derrière moi, et je me retourne pour regarder. Larry fait de même. Philip nous montre un groupe de trois hommes qui se tiennent dans un coin, seul. Je les détaille sans en avoir l’air, ne laissant pas mon regard s’attarder sur eux plus d’une ou deux secondes avant d’y revenir l’air de rien. Celui de droite est un rouquin, petit et trapus, qui a un sourire malsain accroché aux lèvres, et qui semble ne pas pouvoir s’en départir. Celui de gauche est plus impressionnant : c’est un monstrueux black de deux mètres, au front couturé de cicatrices. Sa peau est si noire qu’elle brille au soleil, et son t-shirt blanc moulant ne laisse aucun doute quant à la circonférence énorme de ses biceps. Il me ferait presque penser à un ours dopé aux stéroïdes. Une image assez marquante dans mon esprit, assez pour que je grimace, en tout cas. Celui qui se trouve au milieu, contrairement aux deux autres, ne paraît pas dangereux. Mais mon instinct me met en garde. Il est trop calme. Au milieu de tous ces criminels dangereux, il ne devrait pas être aussi serein. Il a les yeux fermés, les bras croisés, et sa poitrine imposante gonfle doucement, ce qui trahit son souffle totalement maîtrisé. Je détourne le regard, et interroge Philip.

“- Celui du milieu...
- Michael Fallon. Tu pourrais le voir comme le... chef des deux autres. C’est un des hommes les plus dangereux dont j’ai entendu parler. C’est un mercenaire, un criminel de guerre. Il a opéré en Sierra Leone, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire. Il a massacré des dizaines et des dizaines de personnes, pour l’argent. Tout est question d’argent pour lui. En rentrant au pays, il a enlevé des enfants contre des rançons, tuant sans scrupule les impayés. Il a été tueur à gage, un temps. Assassinant des hommes, prenant tous les contrats qui se présentaient. Puis, je ne sais comment, il s’est fait chopé. Fallon est un prédateur, un traqueur de chair humaine. Un ancien des Delta Force. C’est un enfoiré de première qui est doué dans son domaine. C’est même peut-être le plus doué de tous. Un tueur né...
- Et les deux autres ?
- Ibo Mazi, le black. Un africain cannibale, qui était en Sierra Leone avec Fallon, lorsqu’ils ont massacré un groupe de rebelles qui luttaient contre la dictature en place. Ils ont fait des choses dont vous ne pourriez imaginer l’horreur. Le rouquin, c’est Eric Schilling. Il était lui aussi en Sierra Leone. Ils sont moins dangereux que Fallon, mais ce dernier les a formé. Alors...

Il hausse les épaules.

“- Ca reste des rumeurs, en tous les cas.
- Tu m’en diras tant, répliquais-je d’un ton perplexe. Suffit de pas les approcher...

Je jette un oeil à Larry. Son attitude me surprend. Il ne dit pas un mot, lui qui a toujours une verve de compétition. Il paraît juste beaucoup trop sérieux et beaucoup trop intéressé. Je note dans un coin de ma sale tête de lui poser la question quand nous serons tranquille...
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Qui l’aurait cru ? Ces trois imbéciles ont foutu un bordel si monstrueux que j’ai réussi à en profiter pour me tirer de là. Ils ont dégotté une arme - je ne sais pas trop comment. - avant de buter un gardien, de lui voler sa pétoire, et de faire un carnage dans la taule. À se demander où est-ce que nos chers gardes ont eu leurs diplômes, pour se faire avoir aussi facilement. Enfin, toujours est-il que dans le chaos et la confusion, j’en ai profité pour prendre la fille de l’air - au sens figuré, malheureusement. - et me tirer sans demander mon reste. Avec Larry. Philip, lui, est resté. Il a dit un truc du style « J’ai rien à l’extérieur, donc autant rester ici où j’crains pas grand chose. Tant que je ramène des clopes et des infos à tout le monde, hein... »
La cavale a été marrante. Et longue. Et surtout... Je l’ai retrouvé. J’avais toujours des nouvelles, en taule. Une lettre que je lui envoyé de temps à autre. Elle ne me répondait presque jamais, et les siennes étaient courtes et concises, mais au moins, avec le cachet, je savais où elle était. Mais depuis presque huit mois, plus rien. Je savais qu’elle devait partir en vacances, mais ça faisait un moment qu’elle aurait dû rentrer. Je peux comprendre qu’en se dorant la pilule au soleil, elle avait pas envie de penser à un vieux taulard comme moi, mais elle aurait pu avoir la décence de m’écrire en rentrant. Enfin... Toujours est-il que du coup, j’ai profité de ma fuite pour me renseigner, et j’ai eu le nom de sa destination : Seikusu.

J’ai déjà entendu parler de ce truc... Une ville étrange. Un bon endroit pour rester cacher, finalement, et on pouvait imaginer pire, comme retraite. Au moins, je serai tranquille, et si elle y est toujours, ça sera toujours ça de gagner...



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[ Autres ]

> Les tatouages de William ont tous une signification précise.
> La femme qu’il recherche a été la seule à réussir l’exploit d’ouvrir son coeur. Avant de le réduire en miettes. Mais il continue de l’aimer, et c’est pourquoi il fera tout pour la retrouver.
> William est un spécialiste en armes à feu, en explosifs, et est un pilote exemplaire - héritage de ses jeunes années au sein d’un gang. -
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