[FINI] Opération séduction [PV : Aoki Kou]

Aoki avait du mal à trouver quelque chose à dire, quelque chose à faire, elle voulait être pour Félicia, en cet instant précis, elle réfléchissait comme un véritable objet sexuel et voulait appartenir à la chatte, être à elle et avoir une importance pour elle, pour son lit. Une partie d'elle voulait aussi obtenir une partie dans son cœur mais Aoki voulait se convaincre du contraire. L'amour pouvait avoir l'air rose bonbon, elle l'avait connu mais très peu de temps avant que ce doux bonbon sucré ne devienne acide et amer. Et Félicia? Quel genre de bonbon était-elle? Que ce soit son premier amour ou Hitomi, elle avait souffert. Moins avec sa belle rouquine avec qui elle gardait une bonne relation, passant quelques soirées ou après-midi ensemble quand leur emploie du temps le permettaient, la jeune femme ne lui en voulait pas à sa meilleure amie. Si ce mot existe, il ne faut pas le confondre avec petite amie, et c'est cette erreur qu'elles avaient faite en réalité. Oui, Hitomi Yamagachi restait une très belle femme, une bonne partenaire de chambre aussi. Mais la belle chatte en combinaison moulante? La même qui profitait de bien des façons de son corps et qui l'avait tant détruit, qui l'avait tant fait adorer ce sentiment de souffrance? Félicia Hardy, un nom qu'elle allait garder pour longtemps dans sa petite tête, du matin au soir! Que ce soit pour ses talents de voleuse, pour ses talents sexuels, pour sa beauté, son savoir-faire avec les chats, elle allait beaucoup y penser et ça risquerait aussi de la perturber.

Aoki voulait l'aimer mais elle refusait de l'aimer. Une drôle de négation, de barrière, de contradiction. La jeune femme avait beau remuer le tout pour trouver une réponse satisfaisante, elle n'en trouvait aucune de bonne pour le moment, elle préférait saisir l'instant présent en profitant des mains expertes de Félicia. Mais cette petite séance de caresse prit fin et le beau gode dans son petit derrière en ressortait alors que la Chatte Noire la poussait sur le lit en voulant lui offrir un peu de repos pour ses fesses bien rouge et marqué. Elle avait beau avoir obtenu le nom de « salope », elle souriait comme si on lui avait annoncé la meilleure nouvelle qui soit de sa vie! Cambrer sous l'effet du gode en elle, la jeune femme ne pouvait être plus heureuse! Ha si? Que ce soit un vrai membre mais il faudra bien qu'elle vive dans la réalité! Les femmes à bites, ça n'existe pas! Et si c'est le cas, ça s'appelle une transsexuelle. Et les très rares femmes à avoir un pénis sur cette terre sont aussi courantes que... que... difficile de trouver un bon exemple! Ça prouve à quel point c'est rare! À moins que le bonheur ne l'empêche de vraiment réfléchir à tout ça. Aoki était en proie avec Félicia, elle était sa maitresse adorée qui la maintenait sur le lit, celle dont le baiser avait un goût des plus délicieux, une chose qu'elle ne voudrait rompre comme ça. Un simple baiser exquis, un simple gode en elle qui la faisait mouiller au-delà du raisonnable. Leur poitrine se collant l'une à l'autre, depuis combien de temps une partie de jambe en l'air ne fut-elle pas si mémorable?

* Félicia... si seulement je n'avais pas peur de souffrir de nouveau, je t'avouerais bien mes sentiments... mais je suis trop peureuse pour souffrir à nouveau. Qu'est-ce qui va nous arriver si je te dis ses quelques mots qui pourrait tout changer entre nous? Le meilleur? Le pire? Je l'ignore, et cest ça qui me fait peur... *

Aoki n'était plus l'esclave de Félicia, elle était aussi celle du plaisir! Chaque fois qu'elle jouissait, elle se cambrait un peu plus contre le sublime corps de la voleuse en gémissant même si leurs lèvres collée empêchait de l'entendre crier dans toute la chambre. Quand c'était au tour de la chatte, elle ronronnait de plaisir et c'était agréable à entendre... et plutôt amusant! Elle sentait les vibrations dans son corps, faisant de la Chatte Noire un énorme plug qu'elle ne pouvait pas rentrer en elle, pas entièrement... Heureusement! Combien de fois avait-elle pu jouir grâce à Félicia? Difficile à dire, que ce soit dans ses quinze dernières minutes de folie, que ce soit au total dans cette soirée, Aoki était incapable de trouver le chiffre exact même si sa vie était en jeu. Quand le rythme avait bien ralenti, laissant place à un dernier orgasme bien plus doux que les derniers, les deux femmes étaient à plat! Aoki était endurante mais elle n'était pas non plus une nymphomane, pas une femme qui pourrait coucher des heures entières. Jusqu'au matin, des paroles en l'air qu'elle ne regrettait pas. Son cœur n'aurait pas tenu ainsi!

Aoki ne saurait dire pourquoi? Ou comment? Mais en reprenant un peu de souffle, un peu d'énergie, les deux femmes se regardèrent, les yeux dans les yeux, n'osant pas cligner de peur de ne plus voir personne quand leur paupière s'ouvrira de nouveau. Elle aurait pu regarder ses belles lèvres, son petit nez adorable, ses cheveux collés à son front à cause de sa sueur – tout comme pour elle. Mais nom, son regard était bien mieux que tout ça. Aoki n'avait plus aucun doute, pas d'alcool dans le sang, pas de drogue ingurgitées sans s'en rendre compte, elle aimait cette femme alors qu'elle ne la connaissait que depuis quelques heures. Pourtant, cette soirée avait tout changé. D'un simple bavardage au parc, voilà qu'elle aimait de nouveau une femme! Ce n'était pas pour autant qu'elle allait lui ouvrir son cœur. Oh non, elle avait trop souffert à cause de ça. Elle avait avoué ses sentiments à cet homme, elle avait beaucoup souffert... elle avait avoué ses sentiments à cette belle rouquine, elle avait aussi souffert... plus jamais elle ne dira ses mots, même si pour cela, Félicia lui échapperait pour tomber dans les bras d'un ou d'une autre, même si elle devait retourner en Amérique demain. Si elle ne lui ouvre son cœur, elle n'en fera rien. Voilà ce qu'elle se disait pour que ça ait une chance de marcher.

Dans cet échange, elle ne saurait dire combien de temps avait duré ce regard, une minute, dix secondes, dix minutes? Ce n'était pas important, aussi insupportable, aussi idiot soit ce choix pour sa vie amoureuse, elle n'avouerait ses sentiments qu'en second. Si Félicia lui disait même ses quelques mots, elle le ferait aussi, sinon, elle garderait tout ça sur son cœur si abimé par les ravages du fléau d'amour. Félicia ouvrait enfin la bouche, même si elle redoutait ses quelques mots après avoir passé une telle nuit, ce n'était qu'un petit remerciement qui en sortait, ça la rassurait dans un sens et ça l'attristait. Est-ce qu'elle verra toujours en elle une bonne partenaire? Un bon plan cul? Une bonne sex-friend? Elle avait fait un choix pour sa vie et elle devra s'y plier, c'était son choix personnel pour lui éviter de souffrir une nouvelle fois. Remuant doucement son bassin pour se déloger du pénis en plastique, elle poussa doucement la voleuse sur le côté. Enfin, poussé était un grand mot, elle lui faisait plutôt comprendre de ne pas rester sur elle. Ce n'est pas que ça la gênait pas elle préférait une autre position pour commencer sa nuit.

« C'est moi qui devrais te remercier Félicia... ça faisait bien longtemps que je n'avais rien vécu de si... extraordinaire. »

De magique, de phénoménale, les mots ne manquaient pas mais il ne faudrait pas en faire de trop non plus. Qu'elle retire ou non sa culotte à gode lui importait peu, elle se collait à elle, légèrement abaissé pour avoir sa tête sous son menton, ses mains posées sur sa poitrine, sans chercher à rallumer les flammes du désir, juste sentir sa peau contre elle. Elle mourrait d'envie de lâcher ses quelques mots mais cette peur persistait à la faire renoncer. Si près d'elle, sans chercher à avoir un dernier orgasme, elle remarquait sa délicieuse odeur, était-ce la luxure de cette soirée qui la rendait si délicieuse à sentir ou c'était son odeur naturelle? Est-ce que c'était vraiment important au final?!

« Félicia... » elle patienta quelques secondes, remuant doucement pour mieux se coller à elle, de peur de la voir partir dans les secondes qui suivirent. « On remettra ça, hein? Bientôt... »

Ce qui ne voulait pas dire grand-chose, demain, une semaine, un mois? L'espoir au moins de la revoir bientôt dans ce même lit souillé par leur fluide sexuel. Quitte à rejouer les esclaves, inversé les rôles, rien n'était important tant qu'elle se trouvait avec Félicia Hardy ou la Chatte Noire, ce binôme, elle l'aimait tant.

« Il y a plein de choses qu'on n'a pas encore essayé en plus... »

Prêté pour un rendu oui! Mais Félicia devait bien lire en elle, c'était plutôt simple... Il ne leur restait qu'à remonter les couvertures pour se protéger du froid de la nuit, dormir un peu, entre elles et se réveiller... ensemble? Une angoisse de plus pour la jeune femme...

Ça avait été tellement bon. Félicia se sentait complètement ailleurs, maintenant, et sentit le plaisir disparaître assez rapidement, comme s’il était aspiré par quelque chose. La Chatte Noire était vidée, mais tellement heureuse. Elle baignait dans un cocon de chaleur, contre le corps d’Aoki, avec le gode toujours enfoncé en elle. Une violente vague de fatigue s’empara du corps de la femme. Cette fatigue était la bienvenue ; Félicia avait l’impression de ne jamais s’être sentie aussi bien depuis plusieurs mois. Elle sentit lentement le corps d’Aoki remuer sous elle, la tirant d’une silencieuse rêverie dans laquelle son corps commençait à se plonger. Ses muscles engourdis fournirent un dernier petit effort. Elle se décala, le lit craquant lentement, et dénoua rapidement la culotte spéciale, soulageant ainsi son corps.

« Haa... »

Elle poussa ce léger soupir en sentant les membres artificiels ressortir de son corps. Félicia délaissa l’objet par terre, et un filet de cyprine s’évacua de son intimité, coulant lentement, venant tâcher les draps. La Chatte Noire se dit que tout le lit était bon pour un lavage complet, et qu’elles allaient sûrement le faire ensemble... Et qu’elles risquaient probablement de devoir nettoyer les prochains draps qui suivraient. Félicia n’avait, en effet, pour le coup, pas la moindre envie de partir. Aoki se retourna vers elle, venant se blottir dans ses bras. Les deux femmes étaient épuisées, éreintées, et, pour Félicia, formaient alors un délicat couple.

Car, pour elle, le doute n’était plus permis. Elle était suffisamment intelligente et clairvoyante pour ne pas se lever les yeux. Était-ce le coup de foudre ? Ou la stupidité ? Elle l’ignorait, mais toujours est-il que ce bonheur instinctif qu’elle ressentait dans ce lit ne s’inventait pas. C’était un bonheur à double tranchant, comme une redoutable drogue. Tant que Félicia aurait sa dose, elle serait contente, mais, si on venait à la lui priver, elle serait en manque... L’amour... Le plus formidable des poisons. Aoki se pressa doucement contre elle, et Félicia vint lui embrasser le front, sentant cette dernière s’appuyer sur ses seins. Elle fut brièvement tentée par l’idée de revenir à sa forme normale, mais la rejeta. Elle se sentait bien comme ça.

Un silence s’instaura entre elles. Félicia n’avait rien à dire. Elle avait toujours aussi chaud, mais un peu moins. Et puis, elle tenait dans ses bras une délicieuse petite blonde, qu’elle n’avait pas envie de lâcher. L’une de ses mains caressait la nuque d’Aoki, et l’autre frottait sur son dos. Elle savait qu’elle l’aimait. Elle ne pouvait pas vraiment s’expliquer pourquoi elle en était tombée amoureuse, mais c’était bien le cas. Elle avait chuté, car l’amour, en somme, n’est rien de plus qu’une chute en avant, un saut dans le vide avec un parachute qui avait une chance sur deux de lâcher. Les mains de Félicia la caressaient doucement. Elle voulait rester sous cette forme pour le moment, car elle savait qu’Aoki avait, comme elle, souffert. Mais elle, elle était la Chatte Noire, et elle voulait être un soutien, un pilier, qu’Aoki sache qu’elle était forte.

Aoki prononça alors son nom, et se remua un peu, avant de relever la tête. Sa tête était posée sur le torse de sa partenaire (concubine ?), au-dessus de ses seins. Félicia baissa les yeux, et sourit devant sa requête. Elle ne dit rien, se contentant d’un léger sourire. Aoki ne faisait que confirmer ce que Félicia éprouvait. L’amour... L’amour était merveilleux quand il était partagé, mais ça ne le rendait pas moins atroce. Félicia et Morbius s’étaient follement aimés, aimés à tel point que Morbius avait préféré fuir.

*Mais toi, je ne te laisserai pas fuir, Aoki...*

Cette dernière crut bon de rappeler à Félicia qu’ils avaient encore des choses à essayer, et elle embrassa Aoki sur le front. Elle se réfugiait derrière le sexe, ressemblant à une petite fille qui avait peur qu’on la laisse seule. Cette image toucha Félicia, qui s’empressa de préciser :

« Hum... Demain matin, ça me semble bien, Aoki... »

Elle l’embrassa à nouveau sur le front, et s’allongea alors sur le dos, soulevant Aoki pour l’allonger sur elle, glissant la tête de la blonde entre ses seins, et caressant avec une autre main ses fesses. Elle lui caressa les cheveux, et remonta la couverture jusqu’au cou d’Aoki, continuant à gratter tendrement son dos.

« Il paraît que mes seins sont très confortables, Aoki... Maintenant, dors, et repose-toi... Tu as un chat, non ? Alors, tu sais que les félins, s’ils sont très indépendants, sont également très affectueux et très possessifs... »

Elle parlait d’un ton faible et détaché.

« Ne t’en fais pas, ma belle, et dors paisiblement... »

Voilà la fin d'une terrible soirée! Tout ça partit d'un rien! Un petit diner pour faire plus ample connaissance et voilà que de fil en aiguille, la proposition tomba pendant le repas comme l'addition pour le repas. Et après, une longue te délicieuse partie de jambes en l'air! Le corps de la blonde gardait encore de nombreuses marques, surtout pour ses fesses! Son corps gardait quelques marques qui seront quasiment effacé demain matin, sauf peut-être pour sa poitrine aussi? Ses fesses et sa poitrine, voilà deux choses qui ont bien souffert mais dans un meilleur sens que le mot souffert pouvait vouloir dire. Si proche de Félicia et elle voulait pourtant être aussi loin d'elle, cruel dilemme que voilà. Mais pour le moment, ce n'était pas le moment de penser à cela, elle restait contre elle pour se laisser plonger doucement dans le sommeil, une petite question où elle devait obtenir une réponse pour mieux dormir... ou ne pas dormir. Les baisers de la voleuse étaient délicieux, même si c'était sur son front, elle était aussi bien que lorsqu'elle était petite, dans les bras de sa mère quand elle se sentait pas bien. Félicia n'avait rien d'une mère, Aoki ne voyait non plus rien qui pourrait lui rappeler sa mère? Mais elle était aussi rassurante et c'était ce dont elle avait besoin pour le moment.

Jugeant bon de qualifier le sexe pour la faire rester auprès d'elle – elle ne connaissait pas les sentiments de la chatte et voulait donc éviter de souffrir. Sa réponse lui fit décrocher un petit rire discret. Oui, il faut voir ça demain matin, pour le moment, même si elle le lui aurait proposé une dernière fois, maintenant, tout de suite, elle aurait surement préféré rester entre ses bras. Aoki était épuisé et serait donc incapable de prolonger le jeu, comme si elle ne sentait plus la moindre goutte de cyprine en elle! Si demain matin elle a repris un peu de force alors pourquoi pas! Une façon de bien commencer la journée, de la mettre de bonne humeur ce qui sera un petit plus pour tous ses rendez-vous de la journée qui vont bien ce passé! Tandis que Félicia changeait légèrement de position, Aoki fit soulever pour être sur elle, entre ses deux seins, doux et confortable. Elle en profita rapidement pour retirer le collier qu'elle avait autour du cou, elle n'était plus la petite esclave à sa maitresse, juste une femme comblée et fatiguée. Aoki jeta le collier par terre, rejoignant la culotte tri-godes et autres culottes, accessoires sexuels. Elle déposa sa tête sur sa poitrine en l'écoutant parler.

Ses dernières paroles lui donnaient un petit espoir pour la suite... affectueuse et possessive, c'est vrai que ça caractérise bien les chats, et quel est le surnom de Félicia quand elle a cette jolie tenue en cuir noir? Un petit message subliminal pour lui dire qu'elle tenait à elle? Aoki devrait s'attacher à ce maigre indice pour espérer un jour être aimé par cette belle jeune femme? Elle préférait ne plus y penser et dormir comme ça sur sa poitrine, elle y était si bien installé. Ce n'était donc pas des mensonges, on était bien sûr sa poitrine. Avec le sourire, elle s'y installait un peu mieux avant de laisser ses derniers mots sortir avant de sombrer dans le sommeil...

« Bonne nuit, Félicia. »

Fermant ses yeux, elle en profita pour déposer un ultime baiser sur ses lèvres, sans la langue, juste une bise avant de retrouver ses deux oreillers moelleux. Une main posée sur son bras, l'autre près de son cou, son cou, celui de Félicia, celui qu'elle voulait encore embrasser mais la fatigue l'emportait en laissant la jeune femme s'endormir sur celle qui allait la hanter cette nuit, dans ses songes. Et surement dans les prochains songes aussi? Qui sait ce qui allait se passer demain? Et après-demain? Dans les prochains jours? Semaines? Mois? Personne ne le savait quelle surprise il allait arriver pour ce duo d'amantes, les amantes qui refusaient pourtant de porter le nom de couple, allant même à bannir certains mots entre elles, pas de « je t'aime » ou de doux nom comme « mon amour ». Non, que des noms salaces et sexuels, tout simplement en remplacer certains par d'autres! Mais pour l'heure, Aoki dormait avec Félicia, elle allait rêver d'elle et se réveiller avec elle aussi.

♥ END ♥