Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Le parc et son sous-bois => Discussion démarrée par: Quetzalcóatl le jeudi 26 janvier 2012, 17:14:06
-
Imaginez-vous, une superbe femme d’une vingtaine d’année. Une belle crinière rousse ondule jusque dans son dos, un peu en dessous des épaules. Son regard couleur espoir se fait envoûtant, accompagné de longs cils. De vrais yeux de biche ! Son visage ressemble à celui d’un ange, d’une personne pure. Son corps se fait séduisant aux yeux de celui qui l’observe. Des belles formes, de belles courbes, ce qu’il faut, là où il faut. On pourrait croire rêver d’un si beau spectacle. Et pourtant non, il est bien devant vous. Exactement, c’est de Quetzalcóatl (http://img15.hostingpics.net/pics/725145dwdmaxn8.jpg) que je parle, sous sa forme humaine bien sûr.
Cela faisait un petit moment que l’émeraude divine n’avait pas remis les pieds sur Terre, autre que dans un bar en plus. Elle avait passé un certain temps sur Terra, à la recherche de personnes qui pourraient croire en elle, lui redonner des forces, du pouvoir, des responsabilités. Lui redonner son éclat et sa puissance d’antan, lui permettre de redevenir le célèbre Serpent à Plumes…Il lui fallait redonner un sens à sa vie d’immortelle. Après moult aventures sur Terra, aussi bien bonnes que mauvaises, elle avait posé pieds à terre pour trouver calme et sérénité. Bien sûr, Quetz devait toujours faire attention sur qui elle tombait. Après tout, nul endroit n’est sûr…
Pourtant, dans le parc de Seikusu, elle s’était assise sur un banc, seule. Elle regardait les gens passer, enfants qui jouaient, personnes âgées qui racontaient leur passé…Les gens la regardaient bien bizarrement, la prenant presque pour un extraterrestre. Et bien, en effet, ce n’est pas banal de voir une jeune demoiselle vêtue d’une simple robe d’été, alors que l’on est pourtant en plein hiver. Oui, la divinité ne subissait que peu les agressions du froid ou même de chaud. Néanmoins, elle pouvait choper une crève si elle ne faisait pas attention…
Bon, là, c’est sûr, elle va choper la mort. La demoiselle, voyant le parc se vider au crépuscule, était restée sagement sur son banc. Mais ainsi seule, elle s’ennuyait. Et qui dit ennui, dit également fatigue ou sommeil. Ses paupières se faisaient lourdes, son corps également. Elle finit par s’allonger entièrement sur le banc, une jambe pendante dans le vide ainsi qu’un bras. Son autre bras vint cacher le peu de lumière extérieure qu’il reste et plonger la belle dans le noir complet. Une simple sieste, juste une pause pour se ressourcer. Oui, juste un peu, sans se soucier de rien…
-
Un long baîllement, voila tout ce que j'avais à dire.
Je terminais ma tournée de "sécurité" de la journée, qui avait été comme bien d'autres jusque là : plate et morne. Un petit braquage de banque ici, un dealer et sa bande là... Rien de bien exitant, dans l'absolu. Franchement, j'en étais à me demander pourquoi je continuais ce boulot. Il ne se passait rien qui méritait que je m'y attarde ! Oh, bien sûr parfois ça remuait un peu plus, où la fille à sauver était jolie... Mais ça s'arrêtait là. Comment les autres héros occupaient ils leur temps, eux ? La question me trottait dans la tête chaque fois que je contemplais le grand vide qui me servait de vie privée. Faire du rp sur un forum allait bien cinq minutes et un rôleplay érotique ne valait pas non plus la chaleur d'une femme... Et merde !
En parlant de chaleur, l'hiver était mordant. Protégé par mon énergie, je ne craignais rien pour de si faibles températures mais m'occuper des gens moins bien lotis - des clochards, par exemple - me semblait une bonne chose à faire. Autant que mes pouvoirs soient utiles, non ? Fort de cette idée, je décidais de survoler le parc. On y trouvait souvent de pauvres types allongés là où ils le pouvaient et ça me semblait un excellent point de départ dans ma nouvelle "Croisade contre la misère". La lubie me passerait sûrement, mais pour le moment j'étais fixé sur mon idée.
Alors que je voyais les allées défiler sous moi, une forme inerte m'attira l'oeil. Une femme -les formes ne trompaient pas- en robe légère, affalée sur un banc un peu à l'écart. Bon sang, dans cette tenue dans un froid pareil ! J'amorçais rapidement ma descente dans le parc vide, me posant doucement à un pas à peine du corps allongé.
J'avais pû m'approcher doucement, pour m'assurer qu'elle vivait encore. Mais... Waouh... Ce corps... Ce visage... Ouais, bon. Je devais laisser mes idées lubriques de côté, chose qui ne fût pas facile puisque j'avais décidé de regarder sa poitrine pour voir si elle respirait encore. Bon, d'accord : ce n'était pas tout à fait innocent. Ca valait le coup d'oeil, même !
Doucement, ma main se posa sur son épaule, pour la secouer un peu. C'est marrant, elle ne me sembla pas vraiment froide au toucher. Mon visage somme toute très proche du sien, je lui glissais quelques mots d'une voix que je voulais douce.
- Mademoiselle, tout va bien ? Mademoiselle, vous ne pouvez vraiment pas rester ici... Il fait trop froid pour ça. Mademoiselle ?
-
Dodo…Si bien…Mais pas assez long. Quetz, qui avait décidé de s’assoupir sur un banc du parc par ce froid, sentait son corps secouer un peu.
- Mademoiselle, tout va bien ? Mademoiselle, vous ne pouvez vraiment pas rester ici... Il fait trop froid pour ça. Mademoiselle ?
Le Serpent de Plumes avait donc à faire à un homme. Bon déjà, ce n’était pas quelqu’un qui lui voulait du mal à première vue. Elle remua doucement son corps, retirant son bras qui lui cachait les yeux. Sa vue était encore un peu trouble mais elle vit le jeune homme près de son visage. Elle ne se releva pas de suite, en train d’émerger.
- Ne vous inquiétez pas. Je vais bien, et je n’ai pas froid.
Ses paroles étaient douces et légères. Elle se mit à bailler un peu, sa main devant sa bouche pour ne pas paraître grossière devant ce jeune homme, apparemment préoccupé par Quetz. Elle se releva doucement, prenant une position assise sur le fameux banc. Les cheveux un peu en bataille, sa robe légèrement froissée, on aurait pu croire qu’elle sortait d’un bordel, ou bien d’autres choses que je n’ose pas écrire ici. Frottant ses yeux, elle posa le regard sur cet homme qui l’avait réveillé.
- Vous…faites dans le cosplay ?
Il n’y avait là aucune moquerie. Ce n’était pas dans le genre de la jeune femme. Mais elle savait que le Japon était assez apprécié pour ses festivals de cosplay. Peut-être y en avait-il un en ce moment à Seikusu ? Le jeune homme, bien bel homme il faut dire, était vêtu d’une sorte de combinaison rouge et bleue. On pouvait dire que ce n’était pas commun de voir quelqu’un se promener comme ça dans les rues d’une grande ville.
Elle se tenait la tête dans ses mains, un peu comme si celle-ci était lourde. Les coudes sur les genoux, elle se rendit compte qu'il commençait à faire bien nuit et peut-être que le jeune homme avait raison. Peut-être fallait-il ne pas rester là ? Oui mais pour aller où ?
-
Ouf, au moins n'était elle pas morte. Pas que la mort m'effrayait vraiment, mais je n'avais pas le coeur à m'occuper d'une si jeune femme qui semblait bien seule sur ce banc froid. La rousse avait remué lentement mais sûrement, s'éveillant. Mince, comment avait elle simplement pût s'endormir dans cette soirée d'hiver et dans cette tenue ? Ca cachait certainement quelque chose et j'espérais intérieurement que ce n'était pas un quelconque coup tordu.
Peut-être avait elle eu des soucis et qu'elle s'était réfugiée là ? Possible. Elle me répondit enfin d'une voix un peu pâteuse et je laissais partir un petit soupir de soulagement tout en me reculant légèrement pour ne pas avoir le visage collé au sien.
- Vous n'avez pas froid ? De ce temps là et dans une robe aussi légère ? Et bien...
J'haussais les épaules. Après tout, je l'avais touchée et n'avait pas senti sous mes doigts une peau gelée non plus, c'était un fait. Vaguement, je pensais à une sorte de pouvoir spécial. Les mutants étaient plus nombreux qu'on ne voulait bien l'imaginer et certains s'ignoraient même de cette nature, possiblement comme la jeune femme qui se redressait face à moi comme sortant du lit. Wow, wow, WOW ! Une bombe, y'avait pas à tourner longtemps autour du terme ! Il fallait voir cette superbe paire de seins bien mise en valeur dans la robe, mes amis... Un régal pour les amateurs du genre, et je me targuais d'être un expert en nichons.
Heureusement, les mots qu'elle m'adressa m'empêchèrent de rester fixer sur les rondeurs de sa poitrine plus longtemps. Franchement, de quoi j'aurais eu l'air ?
Cosplay ? Ah, oui. Mon costume. Au Japon, c'était monnaie courante que de s'habiller de façon un peu extravagante mais elle semblait plus européenne et j'avais eu moi-même du mal à me faire à certaines modes nippone. Certes, la mienne était plutôt américaine, mais...
Je lui adressais un petit sourire amusé.
- Non, disons que c'est mon uniforme. Mon bleu de travail, si vous préférez ! Je laissais un petit rire ponctuer mon mot avant de continuer. Je suis... Vous savez, un super-héros.
Ce n'était peut-être qu'une impression, mais j'eu comme la sensation qu'elle ne semblait pas familière avec le terme. Bah, tant pis. Hm... La belle avait l'air un peu déboussolée et me faisait un peu de peine. Elle semblait bien seule et un peu au bout du rouleau. Ou blasée, ou un peu des deux.
Mince, je ne saurais jamais trouver les mots pour la réconforter ! J'allais tenter un peu ma chance et accessoirement faire mon boulot. J'étais là pour ça, non ? Me grattant la nuque (petite mimique qui témoignait chez moi d'un moment de malaise ou de gêne), je repris la parole.
- Maintenant que je vous ai trouvée, je ne peux pas vous laisser comme ça, mademoiselle. Dites moi où vous raccompagner et je vous y amène ! Je vous promets que vous rentrerez tranquillement et sûrement.
Mouaiiiiiiiiis.... Pas très convaincant, hein ? Et puis, je devais penser à une autre hypothèse : le fait qu'elle n'ait pas -ou plus- de "chez elle". C'était assez désagréable pour moi d'aborder le sujet tant ça me mettait mal à l'aise pour la belle, mais je n'avais pas vraiment le choix.
Quand j'enchaînais, ma voix se fît un peu plus douce. Mielleuse, même.
- Sinon... Enfin... Je peux vous trouver un foyer qui vous accueuillera un temps et qui vous aidera si vous en avez besoin.
J'avais détourné le regard. Bon, ce n'était peut-être pas malin de ma part mais c'était plus fort que moi : devant certaines formes de détresse, j'étais incapable de faire face avec ma superbe habituelle.
-
- Vous n’avez pas froid ? De ce temps-là et dans une robe si légère ? Et bien…
Quetzalcoatl attrapa une des mains du jeune homme, qui apparemment, ne croyait pas en les paroles de la jeune femme. Elle posa cette main sur son bras pour qu’il puisse vérifier par lui-même, et la laissa ainsi.
- À votre avis, suis-je gelée ? C’est même vous qui avait la main un peu plus froide que moi.
Elle releva son visage, étirant un grand sourire à cet homme à l’accoutrement particulier. Elle voulait le rassurer. C’est vrai que dans des habits pareils, n’importe quel humain serait mort de froid. Mais comme elle ne l’était pas, humaine, elle pouvait se permettre de se balader ainsi. Et même de dormir dans un froid intense. Mais bon, elle ne passerait pas inaperçue, la pauvre. Déjà que là, sa couverture sous forme humaine allait sûrement voler en éclats devant le jeune homme. Du moins, s’il avait connaissance d’entités autre que des humains, il se serrait posé de nombreuses questions sur la véritable identité de la demoiselle à la crinière de feu.
Elle s’était vaguement demandée ce que pouvait représenter le costume rouge et bleu du jeune homme qui l’avait réveillé. Quetz s’était dit que cela ne pouvait être que du cosplay. Après tout, c’est répandu au Japon, même si le jeune homme avait plutôt des traits caucasiens. Apparemment, la remarque de la rouquine fit sourire cet homme.
- Non, disons que c’est mon uniforme. Mon bleu de travail, si vous préférez ! Je suis…Vous savez, un super-héros.
Alors ce costume, en fait, il ne s’en servait que pour travailler. Ce n’est pas banal, il faut l’avouer. Ceci fit sourire la demoiselle. Quetz avait déjà entendu parler de héros, simples humains bénis des dieux, comme il en avait eu durant l’apogée de l’ère aztèque. Mais alors, c’était quoi la différence avec le super-héros.
- Un super-héros ? Et qu’est-ce qui vous différencie d’un simple héros ?
Le Serpent à Plumes était bien curieuse de le savoir. Et d’apprendre qu’il était un super-héros ne la surprit même pas. À vrai dire, si, peut-être un peu, mais la déesse avait vu tellement de choses dans sa vie d’immortelle que presque plus rien ne pouvait l’étonner de toute façon.
- En tout cas, votre bleu de travail vous va très bien.
Elle se mit à lui sourire une nouvelle fois, comme elle savait le faire parfaitement bien, et sincèrement, beaucoup d’hommes étaient tombés sous son charme grâce à cela. Non, ce n’est pas de la prétention, ce n’est que vérité pure. Elle se releva doucement du banc, s’étirant, les bras en l’air. Elle plia son dos pour arriver au bas de sa robe afin de la remettre correctement. Le jeune homme aurait alors une vue impressionnante, si j’ose dire. Mais, tout cela, Quetz ne le faisait pas exprès. Se relevant finalement, le jeune homme vint l’interpeller, apparemment un peu mal à l’aise face à l’émeraude divine.
- Maintenant que je vous ai trouvée, je ne peux pas vous laisser comme ça, mademoiselle. Dites moi où vous raccompagner et je vous y amène ! Je vous promets que vous rentrerez tranquillement et sûrement.
- J’en serais ravie mais…Si je vous dis que j’ai l’habitude de vivre dehors, vous me croyez ?
Une déesse sans temple comme Quetz mérite et méritera toujours son sublime surnom de déesse-clocharde. Bon, d’un côté, c’était elle qui le cherchait aussi. Elle restait en permanence dehors, au contact de la nature. Elle en n’était pas la représentatrice mésoaméricaine pour rien. Mais c’est vrai qu’il était bon des fois de savoir où crécher, ne serait-ce que pour une soirée. D’habitude, la rouquine prévoyait de prendre une chambre dans un hôtel ou dans une auberge. Mais cela faisait tellement de temps qu’elle n’avait pas mis les pieds sur Terre, qu’elle n’y avait pas songé.
- Sinon... Enfin... Je peux vous trouver un foyer qui vous accueillera un temps et qui vous aidera si vous en avez besoin.
Voilà, elle l’avait mis mal à l’aise. Et en plus de ça, il va la prendre pour une sans-abri. Bon, c’est le cas, mais ce n’était pas comme si elle avait la peau sur les os ou souffrait du froid. Ses joues se mirent à rougir un peu. Elle lui répondit, un peu sur le ton de la rigolade au départ, mais le visage un peu mélancolique par la suite.
- Vous…Vous sauvez toujours les demoiselles en détresse ? Ne vous inquiétez pas pour moi. Je ne voudrais gêner personne pour ce soir.
Après tout, elle avait toujours réussi à se débrouiller toute seule. Ou presque…Plusieurs fois, elle s’était mise dans un pétrin monstre. Et il était plutôt inconscient de rester dans un parc, par un froid pareil, dans la nuit, toute seule. Elle pourrait devenir la proie de n’importe quel prédateur. Même d’un simple humain…Afin de ne pas trop attirer l’attention du jeune homme sur sa situation de « presque SDF », elle essaya à sa manière de faire plus ample connaissance avec le super-héros.
- Alors, est-ce qu’il y aurait un nom assorti à ces impressionnants pectoraux ?
Il fallait le dire : il était plutôt TRES BIEN bâti ! Elle rajouta un merveilleux battement de cils avec ses yeux de biche pour accompagner sa question. Par contre, là, le fait qu’elle morde sa lèvre, ce n’est pas fait exprès. Cela doit être le stress, ou alors, de la timidité…
-
Elle m'avait prit la main pour la poser sur son bras afin de prouver que non, elle ne racontait pas d'histoire. Et effectivement -comme je l'avais déjà constaté- sa peau était chaude. Voilà qui était plutôt curieux et déjà mon cerveau se mettait en marche, mais au ralenti. Je préférais utiliser mes ressources pour la mater tranquillement tandis que l'on parlait et mine de rien, l'excercice demandait tout de même pas mal de concentration.
- D'accord, d'accord. Mais ce n'est pas une raison pour vous balader dans une tenue pareille par ce temps là, vous ne croyez pas ?
C'était vrai, non ? Au moins pour ne pas attirer l'attention, quoi ! Ma main toujours sur son bras, je lui souriais tandis qu'elle me demandait le plus sérieusement du monde quelle différence on pouvait faire entre "héros" et "super-héros". Merde, c'était une question que je ne me m'étais jamais vraiment posée, je dois dire. Je restais bouche bée l'espace d'un instant, le temps de trouver une réponse convaincante à cette question pour le moins désarçonnante.
- Et bien, euh... Disons que c'est pour faire plus moderne, plus...euh..."visuel" ! L'époque des grecs et autres conneries mayas est bien finie et je n'ai rien à voir avec les types des légendes, par exemple.
Je trouvais que c'était là une bonne explication et je souriais comme pour l'affirmer, avant de sourire pour répondre au fait que mon costume m'allait bien. Forcément, qu'il m'allait bien : il était dessiné pour moi ! J'allais le lui signifier quand mes mots ne trouvèrent pas le moyen de passer mes lèvres. En effet, mes yeux s'étaient posés dans le décolleté généreux et superbe qui s'offrait à moi tandis que la rousse s'étirait et se relever. "NICHOOOOOONS !", me cria mon esprit qui me fit au passage prendre quelques degrés de température interne.
Surtout, ne pas bander.
- B-bien sûr, que je vous crois. Vite, me changer les idées et me concentrer sur la conversation pour éviter qu'une érection ne se manifeste. ...Même si c'est difficile à croire, vous ne ressemblez pas aux vagabonds que j'ai déjà rencontré.
La mettre en doute, mais poliment. Ne pas la vexer. Tiens, pourquoi rougissait elle ? Je ne compris pas, mais il ne me fût pas difficile de saisir qu'elle était triste. Drôle de fille.
- Dans "super-héros", il y a "héros". Alors oui, je m'occupe toujours des demoiselles en détresse et non, vous ne me dérangez pas.
C'était vrai, en plus ! Bon, si elle avait été vieille et fripée, je ne dis pas que j'aurais été aussi franc non plus. Mais là, elle était belle, nichonnée et désirable ! Bref, passer un temps à m'occuper d'elle ne me posait réellement aucune sorte de souci. J'allais devoir m'impliquer un peu si je voulais la ramener à un quelconque foyer et je me cherchais déjà des arguments quand une nouvelle question fusa dans l'air, me surprenant autant qu'elle me fit rougir.
- Je...euh...aha...hmm...euh...je...
Abattu en plein vol par une batterie de DCA à gros nichons, le Sentinel Prime ! Toussant pour chasser le rouge de mes joues et reprendre un peu contenance, je réussissais finalement à articuler quelques mots.
- Mon...euh...nom est Prime. Sentinel Prime.
Paf, un sourire brillant pour rattraper le tout, asaisonné d'un regard brûlant et d'une posture assurée, tout les muscles en avant.
J'envoyais du boudin, pour sûr !
-
Quetzalcóatl avait donné la preuve au jeune homme qu’elle n’avait pas froid. Mais dans ses paroles, le super-héros avait raison. Ce n’est pas parce que la déesse ne craignait pas le froid qu’elle devait forcément se trimballer dans une tenue si légère. Le problème, c’est qu’elle n’avait rien d’autre à se mettre.
- À vrai dire, c’est le seul vêtement qui couvre le plus mon corps…
Sous sa forme humaine, donc celle actuelle, elle ne possédait que cette robe. Bien sûr, elle avait eu les vêtements que lui avait gentiment offerts le dieu des jeux-vidéos, mais ils étaient partis en lambeaux lorsqu’elle fut agressée et violée chez Liam. Brrr…Quetz en frissonna. Se rappeler cela lui donnait encore moins envie de rester dans le parc, seule. Le jeune homme répondit à la rouquine, à propos des héros.
- Et bien, euh...Disons que c'est pour faire plus moderne, plus...euh..."visuel" ! L'époque des grecs et autres conneries mayas est bien finie et je n'ai rien à voir avec les types des légendes, par exemple.
- Conneries mayas ? Un peu de respect pour les anciens, jeune homme !
Woh…C’est vrai ça ! Les héros d’antan étaient bien plus nombreux qu’aujourd’hui et avaient la reconnaissance et la bénédiction d’entités divines pour leur venir en aide. Ils étaient bien plus courageux, et peut-être aussi plus sauvages que les héros d’aujourd’hui.
- Vous n’avez pas eu la bénédiction d’un dieu alors ?
Gloups…Les paroles du Serpent à plumes étaient sorties toutes seules. Est-ce que cela mettrait la puce à l’oreille du jeune homme ? Allez savoir. Peut-être qu’il était monothéiste ? Bof. Ce n’est pas très important. Le jeune homme semblait croire l’émeraude divine quand celle-ci lui avait dit qu’elle vivait dehors, même s’il est vrai qu’elle ne ressemble pas du tout à un vagabond ordinaire.
- Dans "super-héros", il y a "héros". Alors oui, je m'occupe toujours des demoiselles en détresse et non, vous ne me dérangez pas.
- Ce foyer, dont vous parlez, celui où je pourrais loger au moins pour ce soir, serait-ce le votre ?
Quetzalcóatl se mit à rire doucement. Encore plus lorsqu’elle demanda le nom de ce super-héros d’une manière un peu particulière. D’ailleurs, cela surprit grandement le jeune homme. Ses joues devinrent rouges pivoine. Il n’arrivait pas à sortir correctement un mot de sa bouche sans balbutier. C’était mignon. Il se mit à tousser pour se reprendre et enfin se présenter sous le nom de Sentinel Prime. Peu commun, il faut dire.
- Enchanté, Sir Sentinel. On me surnomme Quetz.
Oui, car dévoiler son nom en entier ferait sûrement un peu peur à Sentinel…
-
Donc, la belle se trimballait toujours la moitié du cul à l'air.
Je n'inventais rien, elle venait de le dire ! Bon, bon... Je plaisantais, oui. Ce que je comprenais, c'est qu'elle n'avait finalement ni maison ni vêtements. Sûrement pas un Yen en poche et personne chez qui passer une nuit ou deux. Triste sort, pas vrai ? Tiens, la voila qui se mit à frissonner l'espace d'une seconde. Pas le froid donc, mais plus certainement de mauvais souvenirs. Mouais, pas étonnant. Si elle était toujours ainsi, comme elle l'était aujourd'hui face à moi, d'autres avaient certainement profité très allégrement de la situation et de la pointe de crédulité qu'il me semblait percevoir chez elle.
Compatissant, je lui passais une main dans le dos pour la caresser. Oh, rien de trop intime ! Juste une façon de lui signifier que j'étais là, en somme.
Oh la, voilà qu'elle montrait les crocs ! Elle délirait, ou quoi ? Je parlais de "conneries mayas" et voilà qu'elle me grognait dessus en réclamant le respect comme si elle avait été une vieille bique ! Peut-être qu'elle était une étudiante en histoire, de celles qui se prenaient la tête à étudier de vieilles ruines et qui prenaient leur pied sur une statue ancienne ? Bon, je ne pensais pas à mal non plus. Autant éviter de la froisser, même si je trouvais ça complétement stupide.
- Vous n'êtes pas bien plus vieille que moi, mademoiselle ! Ne parlez pas comme ça, vous vous rajoutez quelques siècles ! Je riais et mimais une personne tremblottante. Une sorte de petit vieux. Les derniers mayas doivent être comme ça, maintenant... Allez, je plaisante ! N'en faîtes pas une maladie non plus !
Apparemment, nous n'avions pas le même humour. Bah. Hein ? Une question sur les dieux ? Béni par les dieux, carrément ? L'interrogation m'arracha un bref sourire aux relents de mélancolie. Entre la façon dont j'avais reçu mes pouvoirs et ma petite amourette avec Hera durant l'antiquité, j'avais un peu fréquenté les dieux.
- Je ne pense pas qu'on puisse parler de bénédiction. Je me suis fais seul, ajoutais-je.
Non mais, elle les accumulait décidément ? Elle était sérieuse quand elle parlait de chez moi ? Apparement oui... Mais d'ou sortait cette fille, au final ? Ne pas savoir ce qu'était un foyer d'accueuil, parler de dieux et de respect envers les anciens était tout de même foutrement curieux. Oui, c'était le moment ou je devenais suspicieux, là.
- Mon...ma maison ? A moi ? Non non ! Je pensais à un foyer d'acceuil, une structure spécialisée pour les gens dans votre cas, sans abri à plus ou moins long terme. Et puis oubliez le "Sir". Je n'ai rien d'un seigneur. Bon, laissez moi faire...
Fermement, je l'attrapais dans mes bras, la prenant contre moi comme si elle avait été ma femme que je portais pour la nuit de noces. Doucement, je me mis à prendre de l'altitude et le parc disparaissait sous nos pieds. Valait mieux prendre les choses en main, non ?
- Quetz ? C'est un surnom ? C'est joli. C'est drôle tout ça ! Avec notre échange sur les mayas, votre sobriquet me rappelle cette divinité aztèque, là... Quetzacotal, quelque chose du genre. Le serpent à plumes, je crois ! Vous vous passionnez pour cette période ?
Tout en parlant, je balayais la ville des yeux depuis le ciel avant de prendre le direction de la périphérie. Normalement, je trouverais un centre à quelques kilomètres. Très certainement ouvert à cette heure là, il offrirait certainement à ma protégée le couvert et le lit.
- Je vais vous déposer et je passerais dès demain matin prendre de vos nouvelles, Quetz. Vous verrez, ce sont des gens très sympas ! Et puis je ne vous laisserais pas tant que je n'aurais pas l'assurance que tout va mieux pour vous. Vos malheurs seront oubliés, c'est promis !
Un petit sourire à son encontre, avant que je ne reporte mon attention sur le vol.
-
Apparemment, Quetzalcóatl avait réagi un peu trop violemment par rapport à la remarque qu’avait faite Sentinel Prime sur les héros anciens. Après tout, le Serpent à plumes en avait pris certains sous son aile. La rouquine s’étonna ensuite de sa réaction, voyant qu’elle avait un peu choqué le jeune homme. Mais celui-ci prit plutôt ça à la rigolade, mimant même une personne âgée grossièrement. Cela détendit notre déesse et la fit également rire. Elle s’excusa doucement d’avoir réagi bêtement de la sorte, alors que lui, avait été si gentil avec elle jusque là.
Elle qui pensait que Sentinel était un super-héros grâce à la bénédiction, celui-ci vint lui dire le contraire. « Je me suis fait seul ». Faire seul ? Alors il était comme ça depuis la naissance ? Ce jeune homme attisait davantage la curiosité de la rouquine. Elle souhaitait même en savoir plus sur lui. Ce n’est pas tous les jours que l’on a à faire à un super-héros !
Bon, apparemment, ce n’était pas une invitation à venir chez lui, mais bel et bien, amener Quetz dans un centre rempli de clodos…Non, mais non ! Il n’y a que des poivrots en cette saison ! Et si elle s’amène comme ça, enfin dans cette tenue, elle va se faire sauter dessus. Faut pas croire ! Y’a des pervers partout…Si, en plus, ils ont un coup dans le nez…Ah non, elle ne voulait vraiment pas aller là-bas. Mais Sentinel en avait décidé autrement. Attrapant l’émeraude divine dans ses bras, la portant comme une princesse, ils s’élevèrent tous deux dans les airs. Ce n’est pas qu’elle n’a pas l’habitude de voler, bah oui, elle vole sous sa forme de quetzal, mais par réflexe et surprise, elle s’agrippa au cou du super-héros.
La jeune femme n’avait révélé que son surnom et apparemment, cela mit la puce à l’oreille du jeune homme. Son surnom, le fait qu’elle parle de héros de l’ancien temps, qu’elle se heurte aux « conneries » mayas. Oui, cela faisait beaucoup d’un coup. Cela fit fortement sourire la déesse. Et lui, était encore sur le chemin du centre pour sans-abris. Non mais noooooon. Elle ne VEUT pas ! Bon, lui dire ou non ? Au moins, cela lui ferait un petit choc…Puis, elle n’aime pas mentir, ou paraître pour folle. Oui, parce que là, on dirait presque qu’il commençait à avoir peur d’elle. Elle se mit doucement à tousser, le vent dans les cheveux et toujours accroché au cou de Sentinel.
- Si je vous dis que tout cela, toutes ces allusions à l’époque aztèque, n’était pas un hasard ?
Elle se mit à rougir un peu. Comment allait-il le prendre ? Surtout, allait-il comprendre ?
- Oh, et puis, c’est Quetzalcóatl.
Elle n’aimait pas trop que l’on écorche son nom. Bon, c’est vrai qu’il est compliqué à dire, c’est pour ça qu’elle préférait Quetz. Bon, maintenant, c’est fait. Par contre, qu’il ne la lâche pas par surprise…
-
- Si je vous dis que tout cela, toutes ces allusions à l’époque aztèque, n’était pas un hasard ?
- Je vous répondrais que je ne suis pas étonné étant donné que je vous crois étudiante en histoire ou quelque chose d'approchant. Pourquoi ?
Le vol continuait à petite allure tandis que nous parlions. Je ne voulais pas accélérer de peur qu'elle prenne froid pour de bon, et puis... Bon, ben j'en profitais un peu pour reluquer son décolleté de temps à autres, autant que j'appréciais la sentir contre moi. Etre un super-héros avait quelques avantages, alors pourquoi n'en aurais-je pas profité, aprés tout ?
Alors qu'elle me corrigeait sur le nom de la divinité, mon esprit se mit à travailler un peu. De ce que j'avais vécu avec Hera, je savais que quelques divins aimaient à prendre une forme banale pour arpenter le monde des hommes. Par jeu, par intêret, parce qu'ils n'avaient rien d'autre à foutre. Toujours était il que ces mêmes divins posaient parfois des questions sur eux-même à ceux sensés être leurs fidèles, généralement pour se faire polir la nouille par un adorateur fanatique, parfois pour se prémunir de quelques complots ou ragots infâmants.
Quetz n'avait pas ressenti le froid mordant de ce soir de décembre, je l'avais constaté moi-même. Et elle s'était emportée pour un petit écart de ma part quant à la civilisation maya, avant de me reprendre sur le nom que j'avais écorché, le prononçant avec un accent assez appuyé. Ca faisait peut-être léger tout ça et peut-être que la pauvre sans-abri délirait, mais je décidais d'entrer dans son jeu.
Pour voir et pour la mettre en confiance, au moins un peu plus.
- Vous essayez de me dire quoi, au juste ? Que vous êtes Quetzalcóatl ? Admettons, je suis bien un homme volant. Mais que ferait une divinité inca au Japon, à dormir sur un banc ? J'avoue que je suis assez curieux, pour le coup.
Je la regardais en souriant, me rendant compte que ma boutade tirait un peu trop sur l'ironie. Tant pis.
- Prouvez moi que vous êtes ce que vous avancez et je vous dépose où vous voudrez sans discuter. Mais il me faut du concret, je vous préviens !
-
Alors comme cela, il la prenait pour une étudiante en histoire ? Ah oui, c’est vrai que l’on pouvait l’interpréter comme cela. M’enfin, cela l’étonna un peu. Quoique, elle avait toujours eu entre vingt et vingt-cinq ans physiquement, aussi bien sous sa forme de rouquine à la plastique presque parfaite, que sous sa forme de divinité. Alors on pouvait très bien la prendre pour une fille de l’université. Mais ce n’est pas à ça qu’elle voulait faire allusion. Non, elle souhaitait clairement qu’il comprenne qu’elle était bel et bien le célèbre Serpent à Plumes…
- Vous essayez de me dire quoi, au juste ? Que vous êtes Quetzalcóatl ? Admettons, je suis bien un homme volant. Mais que ferait une divinité inca au Japon, à dormir sur un banc ? J'avoue que je suis assez curieux, pour le coup.
- Pas inca. Ca, c’est au Pérou actuel. Aztèque, ou toltèque, comme vous voulez.
Elle soupira longuement, un petit sourire aux lèvres, posant sa main gauche sur son front. Pourquoi les gens d’aujourd’hui se mélangent-ils toujours sur les anciennes civilisations américaines ?! Ah, c’est sûr que cela a eu moins d’impact sur l’histoire de l’Ancien Continent. Et puis, c’était moins graaaaaaandiose que les peuples grecs, romains, ou égyptiens…Oui, Quetz n’aimait pas les Olympiens. Enfin, si, juste le peu qu’elle a rencontré durant sa vie d’immortelle. Elle les jalousait un peu d’avoir gardé autant d’importance chez les êtres vivants, alors qu’elle, peinait pour survivre…
- Prouvez-moi que vous êtes ce que vous avancez et je vous dépose où vous voudrez sans discuter. Mais il me faut du concret, je vous préviens !
Oh, bordel. Du concret ? Déjà que tout le monde pense que Quetzalcóatl est un homme par nature. Enfin, un mâle quoi. Cela risquait d’être compliqué de lui expliquer tout ça. Enfin, il suffisait de quoi pour lui montrer réellement que la rouquine était le Serpent à Plumes ? Quetz eut une idée, mais pour cela, il lui fallait puiser dans les réserves d’énergie et de pouvoir qui lui restait. Déjà que la forme d’humaine la lui pompe pas mal, alors ce qu’elle allait faire lui en dévorait le double.
- Pardonnez-moi pour la surprise que vous aurez…
Bon, cela ne risquait pas d’être forcément très impressionnant mais c’était déjà cela. Elle se mit à sourire une dernière fois à Sentinel. Doucement, il pouvait voir la demoiselle rétrécir, sa robe devenant bien trop grande pour elle. On se saurait presque cru dans « Chérie, j’ai rétréci les gosses ! ». La belle femme à la crinière de feu disparut dans la robe, ne laissant que le tissu vide dans les bras du super-héros. Une petite bosse s’était formée néanmoins dans le vêtement. Et d’où en sortit un oiseau, petit, tout vert avec juste une pointe de rouge et blanc, avec de longues plumes caudales. Un vrai quetzal quoi. Et c’était bien Quetz en forme d’oiseau. Elle se mit à voler devant Sentinel pour que celui-ci stoppe sa route en plein vol.
- Je sais que cela ne prouve pas tout mais…Vous savez peut-être comment fonctionne le système de pouvoir d’un dieu. Plus il a de fidèles, plus il a de pouvoir. Sauf que moi…
Bah sauf qu’elle, aujourd’hui, ne subsistait quasiment que par les légendes et le peu de personnes habitant au Mexique encore croyantes des divinités anciennes. Le monothéisme avait fait énormément de dégâts sur elle, et sur les autres divinités mésoaméricaines. Quetz ne pouvait plus trop rester sous cette forme. Il lui fallait donc faire vite et trouver un immeuble, un toit où poser pieds à terre. Après moult battements d’ailes, et espérant que le jeune homme l’ait suivie, elle arriva aux rebords d’un petit gratte-ciel au toit pas très commode. Ses plumes vertes se firent plus longues, et finirent par se transformer en chevelure. Son bec, ses ailes, ses pattes, donnèrent naissance à un corps de femme parfaite. La taille en moins. Prenant donc sa forme divine, encore moins habillée que tout à l’heure, elle s’asseye sur le sol même. Épuisée de sa double-transformation (voire triple –humaine-oiseau-déesse), elle inspira fortement, essayant au moins de récupérer ses forces, à défaut de ses pouvoirs. Maintenant, elle attendait juste une réaction de Sentinel…Croira ou croira pas ?
-
"Stop, je commence à m'emmerder, là !"
C'est ce qui manqua de passer mes lèvres lorsqu'elle m'apporta davantage de précision quant à la civilisation qui semblait tant lui tenir à coeur. Franchement, je n'avais pas grand'chose à branler de l'histoire du monde. Hey, à l'origine ce n'était même pas le mien ! Même si je garderais ça pour moi, force m'était d'avouer que le passé ne m'interessait pas et j'en connaissais le strict minimum. Exception faite de la Grèce antique et de la Guerre de Troie à laquelle j'avais malgré moi participé, mais là encore... Mes connaissances restaient somme toute modeste.
Toutefois, je me contentais d'un haussement d'épaules tandis qu'elle faisait sa petite mimique. Au moins le fait de me corriger l'amusait elle ! De plus, mon petit marché pour tenter de la prendre en défaut sembla lui plaire puisqu'elle s'y prêta après s'être par avance excusée. Intrigué, je m'arrêtais en plein vol pour la fixer en haussant un sourcil dubitatif et je dûs admettre que la surprise, j'allais plonger gaiement dedans.
Non mais... Elle rétrécissait à vue d'oeil ! Sans déconner, elle disparaissait dans sa propre robe déjà pas bien longue, ma petite clocharde au corps de bombe ! Si je m'attendais à un truc dans ce genre là ! Un peu paniqué de la voir disparaitre dans un recoin du tissu que je tenais pauvrement dans mes bras, je ne savais plus trop quoi faire et je restais là un peu penaud alors qu'une petite protubérance que je n'avais pas remarquée se mit à se déplacer jusqu'à s'extraire à l'air libre, dévoilant un joli petit oiseau vert qui se mit à me faire la conversation ! Si si !
Les yeux ronds comme des mamelons et la bouche ouverte, je regardais la petite bestiole qui m'expliquait grosso-modo qu'elle n'avait pas beaucoup de pouvoir. Pour le coup, je trouvais une réponse hautement constructive à lui proposer.
- Euuuuuh... ah ?
Avec l'air abasourdidu môme qui découvrait qu'un simple interrupteur faisait le jour et la nuit, je la suivi sur le toit le plus proche, me disant que j'aurais pû lui proposer de se poser sur mon bras ou ma tête.
Posant pied à terre, je la regardais devenir une nana super bonne - bien qu'un peu trop verte à mon goût. La bouche assez ouverte pour gober le premier pigeon qui s'encastrerait dedans, je restais planté là, à la regarder. J'en avais vu une paire de choses dans ma vie, mais là c'était juste...
- TROP MORTEEEEEEEL ! Un grand sourire vint enfin changer l'expression de mon visage tandis que je continuais sur ma lancée. Comment vous faîtes ça ? Vous pouvez faire autre chose qu'un bête piaf ? Je sais pas moi, un truc un peu plus agressif ? Ou vous pouvez vous grossir les nichons ?
PAF ! Je me plaquais les mains sur la bouche après avoir lâché ma dernière connerie. Je m'étais un peu trop emballé, là ! Bravo, SP ! Bon, c'était l’occasion de tenter de reprendre contenance et je m'y employais en toussotant, venant m'asseoir tout à côté d'elle.
- ...Désolé. Votre pouvoir vous vient de vos fidèles, c'est ça ? Vu comme ça, ça ne doit pas être la fête tout les jours. Tout les cultes antiques, c'est plus trop ça à notre époque. Désolé pour vous, Quetz.
Je ne comptais pas l'appeler autrement, non. Parce que c'était imprononçable pour moi, déjà ! Le raccourci me plaisait bien et j'estimais que ça devait suffire. Vous voulez que je vous dise ? Elle me faisait de la peine, la Verte. Sa condition n'était pas enviable et toute déesse qu'elle fût, son regard était d'une alarmante mélancolie. Les dieux n'avaient pas mes faveurs de façon générale, mais elle m'attendrissait. Elle n'avait rien des olympiens que j'avais pû rencontrer jusque là. Elle faisait toute fragile, la Quetz.
Et elle était super bonne.
- Ce que je ne comprends pas, c'est ce que vous faisiez dans ce parc, sur ce banc. Et pourquoi vous êtes si loin de vos terres natales, alors que c'est là-bas que vous avez le plus de chance de croiser de vos fidèles. En attendant... Je me relevais en souriant et lui tendait la main. Un marché est un marché. Oublions le foyer et dites moi ou je vous dépose. Il commence à faire froid et la nuit tombe, aprés tout. Autant que vous passiez la nuit au chaud et en sécurité, non ?
-
Une petite transformation en quetzal puis de revenir sous sa forme d’émeraude divine avait tout bonnement épuisé l’immortelle. Elle s’était assise par terre, récupérant sa respiration petit à petit. Elle espérait au moins que le jeune homme comprenne désormais. Apparemment oui…Il avait rejoint la demoiselle, l’air tout enthousiaste. Un vrai petit gosse, c’était mignon. Il n’arrêtait pas de lui poser des questions. Oh ! Tellement enthousiaste qu’il avait proprement –presque- avoué qu’il aimait les seins chez une femme. Cela surprit Quetzalcóatl, qui se mit à rire, mais la divinité répondit tout de même au super-héros, devenu rouge de s’être emporté ainsi.
- Et bien, et bien…Je peux aussi prendre la forme d’un boa émeraude. Auparavant, je possédais plus de pouvoirs, mais je suis limitée à l’heure actuelle. Mais j’ai un pouvoir, que je contrôle peu, qui modifie mon corps. Et donc, grossir mes nichons, comme vous dites, est possible.
Tant qu’elle n’aurait pas de nouveaux croyants, elle ne pourrait jamais retrouver ses anciens pouvoirs, et surtout contrôler son pouvoir de polymorphie. Ainsi calmé, Sentinel Prime prit place à côté de la déesse. Le super-héros avait vraisemblablement compris que les pouvoirs d’un dieu lui provenaient de ses fidèles. Il se montra désolé de la situation de la demoiselle, mais celle-ci lui répondit par un sourire. Cela faisait plusieurs siècles qu’elle se débrouillait, et pour l’instant, elle était toujours là.
- Les Olympiens ont plus de chance, je dois dire…
- Ce que je ne comprends pas, c'est ce que vous faisiez dans ce parc, sur ce banc. Et pourquoi vous êtes si loin de vos terres natales, alors que c'est là-bas que vous avez le plus de chance de croiser de vos fidèles.
- J’étais fatiguée par un long voyage et ma transformation. Je me suis assoupie sur le banc. Et disons que, si je suis ici à Seikusu, c’est qu’il y a bien des gens capable de croire en une entité divine comme moi, que sur mes terres d’origine.
Oh, bien sûr, au Mexique actuel, il y avait bien un retour à la spiritualité aztèque : le mouvement mexicanista. Mais cela ne suffisait pas au Serpent à Plumes de retrouver sa puissance d’antan. De toute façon, elle n’a jamais pensé la retrouver. Mais au moins, un minimum quoi, histoire d’aider le peu de fidèles qui lui restait. Le jeune homme finit par se relever, offrant sa main pour aider l’émeraude divine à faire de même. Il lui avait promis que si elle démontrait qu’elle était réellement Quetzalcóatl, alors il l’emmènerait où elle souhaiterait. Elle attrapa sa main, et Sentinel pouvait voir qu’elle était grande, vraiment grande. Ca serait un peu dur pour la porter, non ?
- Vous n’avez nul besoin de m’emmener. Je vais rester ici. Dans ma condition, je ne pourrais plus me transformer pour prendre forme humaine, et donc, loger quelque part. J’attendrais ici cette nuit. Et je repartirais sûrement demain matin.
-
Je trouvais mes pouvoirs assez cools de façon générale, mais j'adorais admirer ceux des autres.
C'était un peu comme comparer des fringues où le dernier truc à la mode en se disant qu'on avait un modèle sympa et que celui du copain n'était pas mal non plus. Le truc de pouvoir se transformé, j'avais toujours trouvé ça assez classe et bien que je pouvais le faire, j'enviais vaguement les autres. Ma transformation n'était pas très esthétique et était tourné vers le combat plus que vers l'intêret général alors que Quetz par exemple pouvait d'après ses dires modeler son corps à volonté (ou presque) et adopter toute sorte de formes animales. ET ELLE POUVAIT SE FAIRE GROSSIR LES NICHONS ! L'espace d'un instant, je fixais sa poitrine sans grande discrétion en me préparant carrément à lui demander une démonstration, mais je m'abstins finalement lorsqu'elle évoqua les olympiens qui eux s'en sortaient mieux qu'elle.
Que venaient foutre les olympiens dans cette histoire, au juste ? Je n'avais rien entendu à propos d'un Arès se baladant à Seikusu, par exemple.
- Les olympiens ? Hadès, Poséidon et tout le tremblement ? Pourquoi dites vous qu'ils ont plus de chance que vous ? Vous savez, ils ne sont plus vénérés non plus. A part par des irréductibles, peut-être, mais c'est tout.
J'haussais les épaules tandis qu'elle expliquait sa présence au Japon. Un voyage, une grosse fatigue et la voila qui jouait les clochardes sur le banc ? Je méditais sur la question en me disant que je doutais fortement qu'elle retrouve un jour sa splendeur d'antan, même si je ne lui exposerait pas mon point de vue pour ne pas la blesser. Les religions monothéïstes à la tête du monde religieux avaient balayés ces croyances d'une époque révolues... Et d'un sens, je trouvais ça dommage. La mythologie avait un charme que la Bible n'avait pas, par exemple. Qui étaient les héros du christianisme, par exemple ? Où voyait on les dieux échouer, être tenus en échec ? Bah. Dans l'idée, j'étais athée, de toutes façons.
Tiens, voilà qu'elle ne voulait plus bouger à présent. Effectivement, si elle ne pouvait plus prendre sa forme de rousse je ne pourrais plus la déposer nulle part. Mince.... Elle était super grande, la Quetz ! Je reculais, impressionné et surpris, mais je n'en lâchais pas sa main pour autant et lui adressais un sourire doux.
- Je suis bien assez fort pour en porter quinze comme vous, Quetz, même en volant. De plus, je ne peux pas vous laisser sur ce toit par ce froid d'autant que vous êtes à court de pouvoirs. Je souriais davantage, un petit éclair de malice dans les yeux. Ce qui veut donc également dire que vous n'avez pas les moyens de protester. Je vous emmène, donc !
Et hop, voilà que je la reprenais princièrement dans mes bras pour nous faire redécoller vers les nuages qui s'accumulaient dans le ciel de Seikusu. Maintenant qu'on en était là, il n'y avait qu'un seul endroit où je savais qu'elle serait logée et bien acceuillie : chez moi.
L'idée ne m'emballait pas plus que ça (mon appart' était un foutoir sans nom) mais je pouvais bien faire ça pour elle.
- Je vous amène chez moi, Quetz. Désolé, c'est un peu cavalier et direct mais vous pouvez être sûre de l'endroit et des gens que vous y trouverez... Puisque j'y vis seul. Gardez juste l'adresse pour vous et nous serons quittes.
Traversant le ciel à une vitesse acceptable, nous arrivâmes bientôt au-dessus de mon quartier. Mon immeuble était volontaire un peu à l'écart des autres et je vivais au dernier étage afin de pouvoir aller et venir tranquillement. Bon, ce n'était pas le meilleur des moyens d'être discret mais je rentrais rarement dans mon loft par la fenêtre du salon.
Ce que je fis donc pour une fois, Quetz dans les bras.
Et euh...je n'étais pas fier de moi. L'endroit en lui-même était relativement spacieux (parfait pour un jeune couple, en fait) et le salon assez grand. En son centre un tapis et une table basse couverte de magazines pornos et de comics ainsi que de canettes de soda divers. Le canapé était modeste mais très confortable et quelques uns de mes caleçons y traînaient, accompagnés par des tee-shirt sales.
Une grande télé en face, un ordinateur dans le coin gauche de la pièce et une table à manger sur laquelle gisait des vestiges de repas rapides, du Mac Do en passant par les nouilles instantanées.
- Hm... Ne faîtes pas attention au désordre, je...euh...suis fâché avec la femme de ménage.
Je me massais la nuque en souriant bêtement, avant de lui désigner le petit couloir à côté d'elle.
- Sur votre gauche, la salle de bain et les toilettes. En face la cuisine et au fond, ma chambre ! Installez vous, je vais vous faire le lit pour ce soir. Le temps de changer les draps, simplement. Ah, vous voulez des vêtements, quelque chose ? J'ai peut-être une chemise ou deux qui vous iraient, à moins que vous ne gardiez la robe du parc. Mais allez y, faîtes comme chez vous, je rangerais tout dans la foulée, promis !
Qu'elle se mette à l'aise, oui. Ma salle de bain ne comptait qu'une douche et un lavabo mais restait très propre et agréable, tandis que la cuisine était un poil trop petite pour deux. La chambre était un bordel sans nom et je m'y précipitais pour ranger tant mes vêtements classiques que mes collants de rechange avant d'entamer le changement de la draperie. Allons bon, je n'allais pas lui laisser le canapé ! Ce qui m'embêtais un peu, c'était l'absence de photos où de choses personnelles. Le salon comptait bien un poster Playboy collector, mais c'était tout. Baaaaah... Qui s'arrêtait à ce genre de détails ?
-
Alors que Quetz avait parlé des Olympiens, comme quoi, ils étaient bien plus chanceux qu’elle, Sentinel affirma qu’aujourd’hui, les dieux grecs n’étaient plus vénérés. Sur ce point-là, il avait tort. Mais il n’était probablement pas au courant de Terra. Elle lui poserait peut-être la question plus tard. Le Serpent à Plumes, vidé de ses forces, avait pris la décision de rester sur ce toit, incapable de reprendre forme humaine. Mais le super-héros ne pouvait accepter qu’elle dorme dans un endroit pareil et dans le froid. Même s’il semblait surpris de la taille de l’émeraude divine, il n’en lâcha pas sa main, la tirant même vers lui, afin de reprendre la demoiselle dans ses bras. Bon, cela devait un peu moins agréable à porter que tout à l’heure. Quoique, Sentinel ayant l’air d’apprécier les protubérances mammaires, il devait être servi. Cela ne gênait en rien la déesse, qui avec le temps, avait pris l’habitude qu’on la regarde pour autre chose que la beauté de son visage. M’enfin, elle revient donc sur cette question d’Olympiens.
- Avez-vous connaissance de Terra, un territoire similaire à ce monde ?
S’il n’était pas au courant, il allait peut-être la prendre pour une folle…Ils s’envolèrent davantage, disparaissant au-dessus des nuages pour ne pas se faire remarquer. Elle admira le ciel étoilé, sa chevelure accompagnée par les mouvements de l’air. Fermant les yeux un moment, elle se sentait bizarrement bien. Et quand le super-héros désigna l’endroit de leur destination, c’est-à-dire chez lui, tout cela avec le sourire, Quetz le fixa un moment et sentit ses joues rougir un peu. Beaucoup d’attention envers elle, de plus par un inconnu, cela ne la laissait jamais indifférente. Il l’emmenait donc chez lui, elle, promettant de ne jamais révéler l’adresse du domicile du héros. Non, parce que s’il sauvait les demoiselles en détresse et chassait les méchants, tout cela sous les yeux du peuple, il devait être poursuivi de toute part par les journalistes, et les vilains-pas-beaux aussi. Ouais, c’est aussi pour ça, le surnom de Sentinel Prime, histoire qu’on ne l’embête pas sous sa vraie identité.
Arrivés à destination, ils entrèrent par la fenêtre du salon. Allumant la lumière pour éclairer l’appartement, Quetz découvrit un espace assez studieux pour quelqu’un qui vivait seul. Sentinel était lui, assez mal à l’aise face à l’ « océan d’immondices », éparpillés un peu partout dans son lieu de vie. Un peu de nourriture par-ci par-là, des vêtements sales, des magazines…euh, pas très habillés. Bon, on était bien chez un garçon, c’est sûr. Mais tout cela ne gênait en rien la demoiselle.
- Femme de ménage, mh ? Jl’aime bien comme cela moi. Au moins, cela prouve que c’est vivant.
Quelle horreur un espace trop bien rangé, encore plus dans une maison ! Un lieu de vie où tout est à sa place, au millimètre près, au moindre crayon gris, cela manque de vie ! Alors, s’il est vrai que son appartement était un peu en bordel, mais elle le préférait ainsi. Cela démontrait que le jeune homme était au moins un bon vivant, même s’il était seul. Sentinel fit rapidement le tour de l’appartement pour que la déesse se fasse à l’endroit. Elle devait bien se baisser pour passer les portes, bien trop basses pour elle. Elle se cogna même une fois, le coin droit de son front rougissant un peu sur le coup. Elle se frotta d’ailleurs, comme si cela pouvait atténuer sa douleur. M’enfin…Il proposa son lit pour qu’elle puisse dormir, ayant en l’idée que lui dorme sur le canapé, et aussi quelques vêtements pour qu’elle s’habille un peu plus. Est-ce que le corps de la déesse, presque dénudé, le gênait ?
- Cela vous gêne si je vous tutoie ? Cela fait un peu trop…solennel. Pour dormir, je ne voudrais pas te le chiper. Et pour les vêtements, c’est très gentil, mais je dors, euuuuh…qu’avec mon pagne…et encore…
Quand elle avait un lieu où posait pieds et dormir tranquille, elle se risquait à tout retirer : bijoux et pagne. Mais elle dormait mieux ainsi, profitant de la douceur d’un bon lit frais. Enfin, le jeune homme semblait vouloir faire un peu de ménage et pour ne pas le gêner ou quoique ce soit, l’émeraude osa lui demander quelque chose.
- Est-ce que je pourrais prendre une douche ou un bain, s’il-te-plaît ? Je laisserais la porte ouverte pour que tu puisses mettre ton linge sale dans ton panier. Oh, et si tu acceptes, j’aimerais t’aider à ranger. C’est la moindre des choses que je puisse faire.
-
Vivant, mon appartement ?
Non, c'était simplement que j'avais la flemme de ranger, la plupart du temps. Et ce joyeux foutoir je me mettais tout seul puisque je n'avais ni petite copine ni amis qui passaient pour profiter avec moi de bonnes soirées à siroter une bière devant un match en le commentant à grand coup de vannes et d'éclats de rire. Ma vie privée était...était finalement bien morne et je me demandais souvent parfois pourquoi je m'évertuais à en entretenir une. Pour faire illusion, je pense. Ou pour ne pas sombrer dans une dépression en me mettant face au fait que mon existence se résumait à un costume bicolore.
Bon ! Plutôt que de me flinguer le moral et la soirée, je préférais m'occuper de ma grande invitée, qui se cognait dans mes hauts de porte tant en découvrant le champ de bataille qui me servait de jardin secret. Ah, elle avait également parlé de Terra et en vol je n'avais pas eu la tête à lui répondre puisque je cherchais mon chemin. Ramassant un ou deux tee-shirt que j'avais trouvé sur le petit meuble de la cuisine, je lui répondis.
- Pour Terra, j'en ai vaguement entendu parler. Une sorte de monde jumeau relié au nôtre par tout un tas de portails, quelque chose dans ce goût là. Bah... Je n'ai jamais mis les pieds là-bas. Pourquoi cette question, d'ailleurs ?
Le sujet d'un autre monde ne me dérangeait pas plus que ça, non. Je débarquais en ligne droite d'une réalité alternative à celle où nous nous trouvions alors comment vouliez vous que je considère Terra comme absurde ou même inenvisageable ? Je lui souriais tandis que j'hochais la tête en signe d'acceptation pour le tutoiement. Pourquoi pas, aprés tout ? C'était plus facile comme ça et Déesse ou pas, je ne faisais pas vraiment de distinction entre elle et moi. Alors pourquoi ne pas passer ce tout petit palier symbolique dans une relation qui débute ?
Par contre, je relevais la tête en écarquillant les yeux quand elle parla de sa tenue de nuit et la fixait avec un air un peu bênet sur le visage. Intéréssé, aussi.
- Sérieux ? Euh...c'est...cool...Enfin je veux dire... Non, c'est pas cool parce que je pourrais te voir à poil, hein ! Euh, à plumes, enfin t'as compris ! C'est cool comme euh...euh...Je soupirais. Tu fais comme tu veux, après tout. Pour le lit, ne t'en fais pas. Je ne dors que très peu et j'ai l'habitude du canapé.
Rien de plus vrai, j'éprouvais une sorte d'affection pour mon clic-clac et avait le sommeil court. Je continuais à ranger tout en augmentant la vitesse peu à peu histoire que ce soit fini rapidement et l'appartement retrouvait tranquillement une apparence présentable tandis que parfois je jouais le coup de vent bleu et rouge.
- Bien sûr, fait comme chez toi. Pour le linge, ne t'en fais pas ! Je lui montrais la panière à vêtements dans un sourire. Hors de question que tu range, tu es mon invitée. Mais à la rigueur, si tu voulais bien cuisiner un petit truc... C'est que...enfin... Je suis nul, quoi. Et je t'avoue que ça changerait mon quotidien !
Je partis d'un petit rire tandis que je continuais de mettre un coup de propre, laissant Quetz vaquer à ses occupations. Bientôt, le salon et la cuisine avaient retrouvé un aspect décent et ma chambre se vit subir le même traitement. Paf, les draps étaient changés et mes fringues rangées tandis que mes costumes étaient soigneusement accrochés à des cintres, sur un mur.
D'ailleurs... Il fallait que je pense à ôter celui que je portais. Ne pensant plus à Quetz (le ménage m'avait occupé l'esprit), j'activais le petit mécanisme présent dans un des bracelets dorés de mes gants. Le collant sembla gonflé un peu, se décollant de mon corps. Il me fût facile après ça de l'enlever, me retrouvant à déambuler dans l'appartement en un simple boxer noir qui moulait assez fort mes fesses fermes et musclées ainsi que mon attirail masculin qui n'avait rien de discret, du moins dans cette tenue.
Sifflottant un petit air l'esprit un peu ailleurs, j'entrais sans prévenir dans la salle de bains comme j'en avais l'habitude alors que j'avais commençé à baisser mon boxer pour lui faire rejoindre un coin de la pièce.
Pièce qui n'était pas aussi vide que d'habitude, pour une fois.....
-
Tandis qu’il ramassait à une vitesse fulgurante ce qui traînait au sol, Sentinel revint sur cette question d’Olympiens et de Terra. Il en avait vaguement entendu parler et rappela gentiment à Quetzalcóatl pourquoi elle en venait à cette jumelle de la Terre.
- Les Olympiens existent toujours et sont redevenus bien plus puissants que moi. Tout cela parce qu’ils ont réussi à étendre leurs idéaux sur les populations de Terra. J’aurais pu faire de même…M’enfin, c’est trop compliqué…
Quetzalcóatl, bien qu’âgée de plusieurs siècles, était une déesse terrienne. Elle n’avait appris l’existence de cette terre jumelle que très tard, lorsqu’elle avait déjà perdu ses pouvoirs. Elle prit connaissance des portails et mit du temps avant de passer l’un d’entre eux. Ensuite, comment convaincre un peuple que l’on est une divinité, alors que l’on ne dépasse pas les Olympiens du point de vue puissance ? Bah, on peut toujours essayer, mais pour l’instant, Quetz n’avait pas réussi…
Enfin, parlons d’autre chose sinon, ça risquait d’être joyeux ce soir ! Le jeune homme sembla vraiment surpris. Mais il n’y a pas de mal à dormir presque nuuuuuu ! Bon, elle se retiendrait de le faire dans le lit de Sentinel, restons correcte tout de même…Après avoir eu le feu vert du super-héros, aussi bien pour le tutoiement que pour que la demoiselle se balade à son aise, et que Quetz accepta pour cuisiner, celle-ci le remercia et prit pour direction la salle de bain. Assez spacieuse pour quelqu’un de seul. Laissant la porte contre pour éviter tout de même que la pièce finisse en sauna. Un bain ou une douche ? Pour éviter d’autres bosses sur le coin de son front, elle va plutôt prendre un bain. Elle ouvrit le robinet, une bonne dose d’eau chaude, laissant tranquillement la baignoire se remplir. Pendant ce temps, elle jeta quelques coups d’œil par l’ouverture de la porte, voyant passer plusieurs fois Sentinel en vitesse. Bon, elle pouvait retirer son pagne et ses bijoux pour se relaxer dans l’eau chaude. Elle laissa tout au sol, cela ne craignait pas grand-chose ici.
Un de ses pieds vint entrer dans l’eau, puis l’autre. Elle s’installa d’abord en position de seiza, les fesses sur les talons, ramassant un peu d’eau dans ses mains pour mouiller son corps et son visage. Bien que la baignoire soit spacieuse pour quelqu’un d’humain, la taille de la déesse n’était pas pratique. S’allongeant avec précaution, sans glisser, elle posa sa tête sur le bord du bain, trempant la grande partie de son corps duveteux. Ses jambes étaient relevées, sortant du bain et reposant sur les bords. Se sentant à son aise, elle adorait voir les vapeurs enrobant ses courbes. Elle attrapa d’une main un gel douche qui traînait là, en versa une noisette dans sa paume, puis le reposa. Elle se mit à se frotter doucement et sensuellement.
Elle n’avait pas entendu la porte s’ouvrir davantage, mais ce qui vint la surpris…agréablement ! Sentinel avait carrément oublié la présence de Quetz dans la salle de bain, retirant son boxer noir pour le mettre au sale avec ses autres « collègues ». De son bain, l’émeraude divine avait une magnifique vu sur un popotin bien rebondi et musclé. Elle se mit à sourire, d’une façon un peu perverse, faut l’avouer. Du bout de son pied gauche, elle vint chatouiller ce fessier si…appétissant !
- On m’aurait oublié, mon beau super ? Super dans tous les domaines d’ailleurs…
Quoiiiiii ? Il était super canon ! Quetz se mordit la lèvre inférieure, l’air coquin. Il lui prenait quoi d’un coup ? Les vapeurs d’eau chaude peut-être…
-
Je méditais, et méditais encore.
Les paroles de Quetz sur les olympiens ne cessaient de me revenir en pleine figure. Pas que les dieux et autres assimilés aient une quelconque emprise sur moi puisque j'étais plutôt du genre à les défier et non pas à les révérer, mais ça voulait dire une chose : Héra existait sûrement encore. Ca me ramenait à un an ou deux en arrière, mais nous avions vécu une "idylle" lors de la Grèce Antique. Pour elle, le temps s'était déroulé à un rythme normal et quelques siècles s'étaient écoulés mais pour moi c'était une toute autre histoire. Mon esprit gardait d'elle un souvenir très vivace et je m'étais mis en tête que de toute façon le temps et les religions contemporaines l'avaient plus où moins effacée. Merde, les gars, c'était ma toute première nana ! Celle qui avait fait sauter la capsule - mais qui n'avait d'ailleurs pas d'énormes nichons.
Bref, en bon adulescent en manque de sexe, je repensais à une de mes ex. Si elle avait eu un portable, je lui aurais certainement envoyé un texto l'air de rien. Tout ça pour dire que ma bêtise était palpable, pour le coup. Jugez plutôt : une superbe nana était à poil dans mon bain pendant que j'envisageais d'aller me branler pour soulager une petite montée d'excitation. Pas forcément rapide à la détente et perdu dans mes pensées forcément érotiques, j'avais donc fait irruption dans la salle de bain tout en ayant oublié mon invitée. Ca vous paraît improbable ? Je veux bien vous croire, mais mon pouvoir de concentration ne marchait pas forcément correctement et quand il était branché sur les mots clés "Nichons-niquer", le reste du monde se résumait à un grand flou artistique.
Imaginez donc ma tête quand après avoir ôté mon boxer je sentis un contact sur une de mes fesses, qui me fit me retourner subitement. Rendu blanc comme un linge par l'effet de surprise, je passais au rouge pompier quand mes yeux dévalèrent le corps émeraude qui se prélassait dans ma baignoire.
- Uh ?
Le choc était aussi rude que délicieux et mes neurones étaient restés bloqués sur la poitrine assez appétissante qui se trouvait devant moi. Et sur ces jambes fuselées. Et sur cette lèvre mordillée. Et sur toutes les débouchées coquines que pouvaient trouver cette scène, parce que Quetz ne semblait pas vraiment farouche, pour le coup.
Et ce qui devait arriver arriva ! Sollicité par mon cerveau, mon membre se dressa avec une fierté militaire, superbe manche levé vers le ciel et tellement gonflé que j'eus vaguement l'impression que si il m'était resté de la chair creuse à cet endroit là on m'aurait traité d'animal.
J'étais parfaitement conscient de la situation, vous savez ! Je bandais comme le dernier des ânes devant une jeune femme que j'hébergeais chez moi et mon cerveau me laissait là, incapable d'articuler un mot correct.
- Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh....
Il allait falloir qu'elle fasse quelque chose, là. Vite, même. Sinon, mon cerveau allait jouer le baisser de rideau et je resterais planté là avec la trique du siècle, à baver comme le dernier des légumes.
-
D’un côté, une déesse foutrement bien foutue dans un bain avec un peu de mousse comme à la Pretty Woman, recouverte d’effluves d’un parfum exaltant. D’un autre côté, un super beau mâle, musclé comme un dieu et…Apparemment très excité à la vue du corps divin de l’émeraude à plumes…Oh, oh, oh…La suite risque d’être intéressante.
Sentinel ne savait que dire, faisant une fixette sur les courbes appétissantes de Quetz. Son visage était devenu rouge, de gêne peut-être, mais aussi d’excitation. Et cela le rendait tellement plus beau. Après avoir eu une magnifique vue sur son derrière de super-héros, la déesse mésoaméricaine ne cachait guère ses yeux devant ce spectacle qui lui donnait nombres d’envies. Il était plutôt bien armé le bougre ! Et dans ce genre de situation, Quetzalcóatl n’était plus vraiment elle-même. Si son corps subissait encore trop les envies de ses partenaires, ses pensées étaient également malaxées par l’excitation et de la personne avec qui elle allait partager ce moment. Autant dire qu’avec Sentinel, ça allait donner !
Elle ne pouvait s’empêcher de se mordre cette lèvre, et dans son bain, elle commença à jouer de son corps pour réveiller le super-héros de son état quasi léthargique. Ce pied chatouilleur de tout à l’heure revint, non caresser les fesses du jeune homme, mais passer délicatement à côté du membre tendu de Sentinel. Encore dans l’eau, la déesse joua de sa main gauche autour, sur et entre sa poitrine imposante, retirant la mousse sensuellement. Oh…Mais c’est qu’il devait souffrir à force d’être autant au garde-à-vous ! Le pauvre…L’émeraude divine arrêta de jouer avec son pied et sa main pour se mettre en position assise dans le bain, face au super-héros. Un peu affalée sur le bord de la baignoire, elle tendit son bras pour que sa main caresse doucement le pieu de chair qu’elle avait sous les yeux. Et dans un sourire, elle s’adressa à Sentinel.
- Hoon…Tu dois souffrir le martyre comme cela…Tu souhaites que je t’aide à aller mieux, mh ?
C’était « on ne peut plus clair », il faut le dire. Le duvet qui recouvrait tout le corps de Quetz était d’un soyeux inimaginable. La caresse qu’elle lui offrait donc ne pouvait être que très agréable, n’est-ce pas ?
-
Les gars, si l'erection était une mesure de puissance, j'aurais été à cet instant le plus puissant de tout les types de cet univers et des autres.
J'avais une trique magnifique, épique. Tellement dense qu'un nain aurait pû utiliser mon attirail pour s'amuser à la barre fixe, c'était dire si je bandais ! En moi, dans chacune de mes cellules, je sentais l'excitation qui me brûlait si fort que je pris un coup de chaud et que j'eu l'impression que dans la pièce la température devenait étouffante. Rouge bien mûr, je sentais la sueur perler contre mon dos, les gouttes traçant des sillons capricieux qui suivaient délicatement les dessins de mes muscles. Mon esprit s'alourdissait de puissants relents érotiques qui embrouillaient mon jugement et mes capacités de réaction, me laissant planté comme le dernier des connards quand Quetz se mit à passer son pied contre ma bestiole aux abois.
Je ne pûs que baisser le regard pour contempler la scène que je trouvais tout simplement irréelle.... Non mais attendez, j'avais l'impression de vivre en plein film parano, m'attendant d'un moment à l'autre à me reveiller dans mes draps souillés par une éjaculation nocturne et inopportune.
Mais non. Le souffle court et lourd, je braquais les yeux sur les moindre mouvements esquissés par la grande verte, la trouvant effroyablement sexy. La vue du spectacle me comblait l'esprit, à tel point que je ne réalisais pas bien la caresse flatteuse sur mon membre. Sa poitrine m'hypnotisait et la voir ainsi la solliciter me rendait dingue, ce qui m'empêchait de bouger. Pathétique, j'en conviens. Mais je n'aurais pas sû quoi faire, moi qui avait trop peu d'expérience pour être sûr de savoir comment prendre les choses en mains. A vrai dire, j'étais content qu'elle fasse le premier pas.
OOOOOOH ! Quand elle changea de place pour s'asseoir et se pencher un peu en avant, elle écrasa ses superbes nichons sur l'émail de la baignore, ce qui manqua de me faire disjoncter pour de bon. Hého, jouez les blasés si vous voulez, mais je trouvais qu'une poitrine ainsi utilisée était foutrement excitante et....oooh... Elle commençait à passer sa main sur mon chibre tendu à l'extrême, m'infligeant une douce caresse masturbatoire alors qu'elle ouvrait les lèvres pour une invitation qui laissait flotter un délicat parfum de sous-entendu.
Ce fût l'estocade, le coup au coeur. Le black-out neuronal, qui se manifesta purement et simplement dans les gerbes généreuses et puissantes d'une éjaculation impromptue qui s'écrasa un peu partout sur le sol, son avant-bras sa main et son visage.
Rajoutez à cela un râle rauque et bas de ma part, avant que je ne pique un fard en réalisant ce qu'il venait de se tramer.
JE VENAIS DE GICLER ALORS QU'IL NE S'ETAIT PRATIQUEMENT RIEN PASSE ! Putainputainputainputain, la hooooooooonte ! Déglutissant difficilement et de façon sonore, j'eu l'envie de m'envoler à travers le plafond pour ne plus jamais revenir. Je visais l'exil loin dans le nord, style dans le coin le plus perdu du pôle.
Je devais vite dire quelque chose, mes yeux désolés se braquant sur son visage barbouillé de quelques filets issus de mes "exploits". Merde, c'était excitant, ça.
- A-attends, attends ! Je... c'est...
Rien. Y'avait rien à dire. Abattu et peu fier, je me contentais de baisser les yeux sur le carrelage, en priant pour être foudroyé où aspiré dans une faille spatiotemporelle, quelque chose du genre.
Tout pour fuir ce scénario humiliant, en vérité.
-
Quetzalcóatl n’avait qu’effleuré le membre de Sentinel. Certes, une fois avec son pied, et l’autre avec sa main soyeuse. Mais jamais elle n’aurait pensé faire autant d’effets avec si peu de choses ! De minuscules caresses, peut-être aussi des jeux sur son propre corps, avaient provoqué chez le jeune homme, déjà d’un, une érection digne de ce nom, et de deux, une éjaculation assez précoce. Le liquide blanc et chaud recouvrit en partie la main, le bras et un peu le visage de l’émeraude divine. Lui piqua un fard, honteux de s’être soulagé si vite et sans vraiment le vouloir. Elle lui sourit doucement. Bien sûr que ce n’était pas pour lui déplaire. Elle lui plaisait, beaucoup même ! Et sa petite surprise valait toutes les preuves du monde.
Coquine et sans aucune honte, la déesse approcha sa main de sa bouche, l’entrouvrit et passa sa langue le long de ses filets de sperme. Elle continua l’opération sur son bras, et sur son visage, elle y passa son index qui rejoignit ses lèvres gourmandes. Dans sa façon de se « nettoyer », on aurait dit une chatte…Mais elle ne pouvait décemment pas rester seule dans cette baignoire. Se relevant doucement, l’eau ruisselait tout le long de son corps de la divinité. Quetz sortit alors de son bain, couverte de mousse par endroit, sans avoir sa chevelure trempée.
- Je suis désolée…
Par son pouvoir de polymorphie, son corps rapetissait à chaque pas qu’elle faisait, se rapprochant, nue, Quetz devint légèrement plus petite que le jeune homme. Elle se colla tout contre lui, mouillant Sentinel en même temps. Sa poitrine restait toujours imposante, car adoptant les envies du super-héros. L’émeraude divine se mit à sourire, mordillant sa lèvre.
- …Car je ne compte pas m’arrêter maintenant. Surtout que tu as bon goût.
Et elle vint lui voler un baiser. D’abord juste un contact des lèvres sur les siennes, puis le Serpent à Plumes brisa les limites. De sa langue, elle cherche celle de son compagnon. Désormais, elles dansent. Le baiser est long et passionné. Les yeux fermés, la déesse attrapa les mains du super-héros pour les poser sur ses hanches divines. Elle les guide, lui fait caresser, effleurer ses fesses, puis elle remonte. Sur son chemin, elle repasse sur ses hanches, remonte, remonte encore, pour finir sa course sur ses seins. C’est ici qu’elle laisse les mains de Sentinel, sachant qu’il adorait cette partie du corps chez une femme. Son baiser ne s’arrêta que quelques secondes.
- Tu n’as pas à avoir honte, tu sais…Je suis flattée de ta réaction.
Qui ne le serait pas ? Elle reprit pour proie ses lèvres, réadoptant une valse avec son organe buccal. Ses mains, à elle, glissent sur les pectoraux de son partenaire, descendent encore. La gauche vient agripper une fesse, tandis que la droite s’occupant de redresser ce pieu de chair.