Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La belle et la bête sauf que là, pas de chateau ni de chandelier qui parle [Pv]

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La légion de l'Eternel Ardant

Légion

Les fumées étaient quand même des gens pragmatiques, se disait Callisteros en regardant la jeune femme allongée, encore inconsciente, sur le fond du chariot qui avait servi à l’emmener jusqu’ici. Le tout Nexus aurait trouvé étrange qu’une femme inconsciente, avec aucun des attraits terrannides, ne soit transporté à même les épaules de deux hommes…
Quoiqu’ils auraient pu croire qu’elle était esclave et choisir de penser qu’ils étaient des envoyés d’un maitre pour ramener une fugitive…. Mais en même temps, cela aurait pu éveiller la convoitise. Alors que dans un chariot bâché avec des caisses d’où dépassait un peu de nourriture, ça semblait beaucoup moins suspect. Mais le chariot ne serait pas pratique. Il faudrait voir, alors, à son réveil. Soit elle savait monter et éventuellement, elle pourrait avoir un cheval, éventuellement, si elle ne montrait aucune velléité de fuite, elle pourrait même avoir le sien. Il avait les fonds de la légion pour cela si nécessaire.
Comment était-elle arrivée là ? eh bien de ce qu’avaient dit les fumées, quelques choses dans son eau, chez elle. De quoi lui faire faire un bon gros dodo ! et voilà la belle endormie dans le chariot.
Le brulé donna un léger coup de rênes sur la croupe des deux chevaux et le chariot se mit en branle, cahin caha sur le sol inégal des lieux. Pourtant, le sommeil était lourd et pas un bruit ne lui parvint. Elle devait continuer à profiter du sommeil du juste. Ou du sommeil de la droguée, qu’importait. Pas de nouvelles d’elle de la journée, et ainsi, ils étaient sortis de la ville et avaient commencé à s’enfoncer dans les territoires plus sauvages. La nuit laissait poindre la lune, et du coup, le spadassin était descendu du chariot, avait dételé les chevaux, et les avais entravés avec de quoi se nourrir. Puis, il avait commencé à entretenir un feu modeste, suffisant pour une à deux personnes et repousser le froid qui pourrait les envahir tous les eux. Puis, il avait mis une gamelle sur le feu pour faire chauffer de l’eau avec de la viande séchée, entre autres. Finalement, pour ne pas qu’elle tombe malade, il avait aussi choisi de l’emmener, elle et la couverture qui l’enroulait, vers les flammes et l’avait allongée à proximité du feu.

Il la guettait en effet un peu. Par prudence, et quand enfin, il la sentit – plus qu’il e la vit – émerger, il sourit et se tourna vers elle.

« Bonsoir, belle endormie… » [/color]

Il tacha de sourire. Ses lames n’étaient pas accrochées sur lui, mais étaient posées par terre, à ses côtés. Peu visibles de sa position.

« Je suis ravi de vous que vous vous réveillez enfin, je commençais à craindre que vous ne vous éveilliez jamais… » [/color]

Le ton était amical, comme si de rien n'était... comme si ils n'étaient pas en bosquet, autour d'un feu. Et que son avis avait eu une importance sur sa présence ici.
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Soledad Castejón

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    Célèbre danseuse de flamenco.
    Tout feu, tout flamme.
[Les paroles écrites en rouge sont en espagnol à la base.]


De jour comme de nuit, en temps normal, Sevilla est des plus animées, alors imaginez un peu lorsque la Feria bat son plein. En journée, les sites touristiques, les restaurants sont pris d'assaut. Les parcs sont aussi bondés, histoire que la population locale et étrangère profitent de l'ombre, ainsi que des balades en calèche. Le parc Maria Luisa ne dérogeait pas à la règle. Proche de la Plaza España, les touristes y passaient pour faire des tours de calèche ou observer le ballet incessant de celles qui sont ornementées, des privées louées par des familles qui se rendent à la Feria telles de grandes célébrités. Cette effervescence se manifestait aussi de nuit, lorsque l'air se faisait plus frais. Malgré une météo clémente, l'ambiance y était... « brûlante », si l'on pouvait dire. Cette joie fiévreuse plaisait beaucoup à Soledad, la Feria étant toujours une bonne occasion pour retrouver sa terre natale, sa famille et quelques amis. Aussi cette atmosphère sulfureuse, où nourriture et alcool coulaient à flots, enthousiasmait la danseuse.

Lors de cette semaine de célébration, il n'était pas rare que l'andalouse se produise sur quelques salles de spectacle en journée. Ses soirées étaient réservées à ses petits plaisirs personnelles. Un de ses oncles tenait l'une des plus grandes casetas sur le Real. C'était de ses cabanes installées sur la gigantesque place/parc Real où était organisé l'essentiel de la Feria. En journée comme en soirée, elles recevaient des membres qui paient pour manger et boire dans ces casetas. L'oncle avait profité de la situation et on ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Il faut dire que la notoriété de Soledad jouait beaucoup pour attirer les gens. Elle y dansait et chantait pour s'amuser mais c'était tout un avantage pour la caseta familiale Castejón.

La soirée battait son plein. Chant, danse, nourriture, boisson...Soledad s'était parée de sa plus belle robe, ajoutant des fleurs semblables à des flammes dans son chignon soigné. Il était assez tard lorsque la jeune femme décida de quitter les siens, presque au petit matin. L'appartement de l'andalouse n'était pas très loin du Real, alors sur le chemin, elle retira ses chaussures à talons et continua pieds nus, talons en mains. Sa plante de pieds allait noicir mais qu'importe. Heureusement que toutes ses représentations officielles étaient terminées. Ce soir sera le grand final, avec les dernières danses, les derniers chants, les dernières beuveries. Le feu d'artifice sur le Guadalquivir signera la toute fin de la Feria. Mais en attendant d'être à ce soir, la danseuse méritait un long repos, quitte à être décalée dans son rythme jour/nuit.

Une fois arrivée chez elle, la demoisell déposa ses chaussures sans aucune grâce, se dirigea vers le frigo. L'ouvrant, elle ne prit même pas la peine de se prendre un verre d'eau, buvant directement à la bouteille. Peut-être qu'avec un peu d'eau fraîche, elle aura moins la gueule de bois au réveil ? C'était un moyen de se rassurer...Passant ses mains dans le dos, elle délaça sa robe au niveau de son dos, ouvrir la fermeture le long de sa taille, puis s'écroula dans son gigantesque canapé d'angle. Morphée ne tarda pas à accompagner son sommeil...

Ce fut le trou noir pendant un très long moment. C'était sûr et certain qu'elle avait abusé de la boisson, mais la sensation était différente, sans pourtant expliquer pourquoi. Ce n'était pas comme si elle le pouvait de toute façon. Dans l'obscurité onirique, Soledad réalisa qu'elle n'était pas vraiment seule. Elle pouvait sentir la présence d'une force élémentaire familière désormais, celle du feu. Seul point de lumière dans ce monde de ténèbres, elle découvrit qu'elle était captive, entourée de flammes éthérées, comme les esprits du feu qu'elle avait rencontré, dansant doucement autour d'elle. Comme s'il s'agissait d'un rituel, petit à petit, le corps de l'andalouse se transforma, sa peau devenant noire telle du charbon, ses cheveux, des flammes et des cendres...Les pas des esprits ressemblaient au claquement monotone d'une charrette en bois, ainsi que des bruits de sabots tapant la terre et des pavés...Tout ceci était curieux...

Son réveil fut tout aussi étrange. Ses paupières se mirent à papillonner, le monde flou autour d'elle le restant une petite minute. Avant qu'elle ne puisse notifier son environnement, Soledad se plaqua les mains sur le visage, comme pour contenir une douleur subite au niveau du front.

- Oh...Ma tête...

Lorsque la jeune hispanique sortit enfin de sa torpeur, tout ce dont elle avait rêvé semblait réel. Les sons des sabots, le charrette...Elle étouffa un cri de surprise. Cela ne ressemblait en rien à Séville, ni même ses alentours, et l'homme qui conduisait la charrette était encapuchonné, impossible de voir de qui il s'agissait. Il ne prêtait pas attention à cette captive qui reprenait conscience. Soit...Elle pouvait essayer de s'enfuir, mais c'était risqué. Plutôt que de faire face au danger de la sorte, elle scella ses paupières une nouvelle fois, et se laissa bercer par les bruits alentours. Si cet homme ne lui avait rien fait jusque là, il ne ferait rien de suite. Du moins, elle l'espérait...

Une nouvelle fois, ce fut les ténèbres. Puis, un instant qui lui semblait être une éternité, Soledad ouvrit doucement les yeux. La chaleur d'un feu semblait lui caresser la peau. Quelques jurons dépassèrent la barrière de ses lèvres, jusqu'à ce qu'un autre type de « chant » ne s'en échappe subitement. Un sursaut la fit partir en arrière. Quoi ?

- Je suis encore en plein rêve, c'est ça ?

Ça ne pouvait être que ça. L'homme devant elle ne tenait pas du réel, et puis...Attendez, c'est l'hôpital qui se fout de la charité, là ! Elle avait beau être une célébrité du flamenco, elle n'en restait pas moins un esprit du feu également. En regardant autour d'elle, il était clair qu'elle n'était plus dans son incroyable sofa. Il n'y avait pas besoin de beaucoup de neurones pour comprendre ça.

- Suis-je vraiment en train de rêver ? , se murmura-t-elle encore une fois.

L'être devant elle était des plus intrigants. Il paraissait à un homme d'une bonne carrure, le visage à moitié croûté comme s'il était fait d'une pierre de lave et des yeux incandescents. On aurait dit la moitié d'une transformation en esprit du feu telle que Soledad connaissait. Le ton de l'homme semblait plus doux que l'aspect qu'il avait. Elle restait un peu à l'écart, pas certaine de si elle pouvait lui faire confiance. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle était enlevée...

- Qui êtes-vous ? Et surtout, que me voulez-vous ?


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La légion de l'Eternel Ardant

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Le demi-dieu avait anticipé que les choses ne seraient pas simples à son réveil. Mais s’il avait été dans son cas… il aurait sans doute dégainé et tranché sans réfléchir. Parce qu’il n’avait pas pour principe de laisser la place au doute. Tout simplement. Cela ne voulait pas dire qu’il était violent. Et pour cause, il ne l’était pas outre mesure en cet instant. Même s’il se doutait qu’elle ne serait pas ravie par la situation. Personne ne le serait à sa place, bien sûr. Il lui fit un air doux, même si elle était difficile de l’imaginer avec la moitié de son visage qui ressemblait à un charbon aux veinures flamboyantes. Ça devait forcément causer un froid…

Sa voix était douce, chaude, encore un peu ensommeillée, elle parlait une langue que l’Eternel Ardant ne lui avait pas permis de comprendre cette langue. Si tel était son choix, alors soit. Autant vous dire qu’il ne comprenait pas grand-chose. Mais il en devinait un peu le ton général. S’il avait traduit ses paroles, ça aurait été sans doute quelque chose comme. « Qui êtes-vous et où sommes-nous ? » ou alors « qu’est-ce que vous m’avez fait et ou est-ce qu’on est ? ». Des questions assez simples dans le fond. Et assez logiques. Ou alors c’était quelque chose de complètement différent et il était à côté de la plaque.
L’Augure incandescent aurait compris ses mots, bien sûr. Mais pas sur qu’il aurait fait meilleure impression. En outre, pour escorter cette femme, Callisteros valait mieux, de toute façon. Le Flambe-Dieu. Le combattant aux cents lames.

« Paix ! »

Il leva les deux mains pour montrer que tout ce qu’il avait entre les doigts en cet instant, c’était une cuiller en bois qui servait à remuer le simili ragoût. Il prit l’écuelle et la remplit du contenu de la panse tannée qui servait de marmite. Puis il la lui tendit avec la cuiller en bois.

« Mangez. »

Elle ne le comprendrait pas plus que lui ne la comprenait, sans doute, mais bon. Il y avait des gouts et des odeurs universelles. Comme des gestes qui voulaient tout dire. Il tenta un sourire à nouveau.
Il se tapota la poitrine.

« Callisteros. »
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Soledad Castejón

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    Célèbre danseuse de flamenco.
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Le triste souvenir de sa journée, cette fameuse journée durant laquelle elle avait été enlevée par Nikolaus, lui revint malheureusement à l'esprit. Son kidnapping juste après une de ses représentations l'avait longuement traumatisée. Ce n'était qu'un pur fanatique, persuadé de faire les choses pour le bien et la protection de Soledad. Un fanatique qui n'avait pas pu, surtout eu le temps, de lui démontrer toute l'étendue de son « amour » pour elle. On avait retrouvé la célèbre danseuse « trop tôt » pour qu'il ne puisse faire quoique soit d'autre à la jeune femme. Señorita Castejón avait mis un certain temps déjà à se remettre du choc de l’événement. Il lui fallut plusieurs mois après celui-ci pour refaire confiance aux inconnus et réapprendre à vivre seule. Concrètement, le traumatisme est encore présent mais plus aussi fort et angoissant qu'à l'époque. Elle vivait de nouveau aujourd'hui, et ce, sereinement.

La situation l'angoissait profondément mais elle restait d'un sang-froid à toute épreuve. Inoui, presque. Tout ceci lui revenait en mémoire alors que Soledad détaillait du regard cet...homme ? Il en avait tous les traits, si ce n'est son visage. Comme brûlé au soleil, il lui paraissait à une coulée de lave qui se craquelait sous son avancée, tout en se refroidissant, se solidifiant. Ses yeux étaient deux rubis, brûlant d'un éclat sans nom. Il avait cette aura étrange qui mêlait étrangeté et familiarité...Il semblait évident qu'ils n'étaient pas sur Terre. Bien que ce soit sur celle-ci que la jeune andalouse devint un esprit du feu et qu'elle s'imaginait qu'il existait bien des choses inexpliquées sur le globe, l'ambiance alentour lui indiquait qu'elle était simplement...autre part. Peut-être sur cette Terra dont elle avait parcouru quelques mers plus jeune. Que d'aventures, en soi...

L'inconnu au visage de braises était calme. Malgré les questionnements de Soledad, il ne lui répondit dans aucune langue qu'elle connaissait. Certainement pas de l'espagnol, du français, du japonais, du russe ou de l'anglais...Il allait être compliqué de réellement se comprendre. En signe de bonne foi, l'inconnu leva les mains, signe qu'il ne lui ferait rien. Enfin, « rien », mis à part préparer le repas dont l'odeur vint chatouiller les narines de la demoiselle. Un grognement se fit entendre dont l'origine provenait du petit bidon de l'Espagnole. D'un réflexe, elle posa une main sur l'estomac, se pinçant les lèvres comme si elle s'excusait. L'homme lui tendit l'écuelle, remplie du repas qu'il était en train de faire, avec une cuillère. Elle l'accepta, hochant du chef pour le remercier, avant de renifler le tout. Mmh...Cela n'avait pas l'air empoisonné. Soledad, qui d'habitude faisait preuve de raffinement, s'empressa d'essayer une première portion, trop affamée pour faire la fine bouche.

Avalant sa bouchée, l'andalouse lui afficha un fin sourire sincère. Il n'avait pas l'air méchant et si ça se trouve, elle était encore dans de beaux draps et il est venu l'aider. Qui sait ce qui a pu arriver le temps de son inconscience due à l'alcool ? C'est d'ailleurs étonnant qu'elle n'ait pas une gueule de bois monstrueuse...Avait-elle dormi plus qu'il ne fallait ? La braise humaine se désigna d'une main et sembla se présenter. Soledad répéta donc, avec son accent hispanique, roulant délicieusement les « r ».

- Callisteros...

Dans la continuité de l'échange, elle fit la même chose que son interlocuteur, tapotant le haut de sa poitrine pour se désigner.

- Soledad...

Le « d » à la fin de son prénom avait été avalé, presque imperceptible. C'est ainsi qu'on le prononce à l'andalouse, du moins, de par chez elle. Ses yeux sombres comme les ténèbres ne cessaient de chercher à sonder ce Callisteros, comme il s'était présenté. Des questions fusaient dans son esprit, alors qu'elle mâchouillait lentement, bouchée après bouchée, sans arrêter de le fixer. Au moindre mouvement brusque, elle se changerait en esprit du feu et elle était prête à prendre la poudre d'escampette ! Mais jusqu'où ? Là était le véritable souci. Elle ne savait pas où elle était et si la señorita Castejón prenait ses jambes à son cou, elle pourrait très bien tomber sur des personnes beaucoup moins attentionnées que ne l'est l'homme de braises actuellement. Entre deux cuillerées, de son doigt, elle fit un point d'interrogation au sol, dans la poussière devant ses pieds, essayant de se faire comprendre.

- Comment ai-je atterri ici ? Où sommes-nous ? Plus sur Terre, n'est-ce pas ?

Pour tenter quelque chose, même si ça lui semblait absurde, elle déclina ses questions sous les langues qu'elle connaissait, avant d'user de ses mains pour mimer une personne en train de marcher. Elle avait sûrement l'air idiote mais qui ne tente rien n'a rien !


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La légion de l'Eternel Ardant

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La langue inconnue n’allait pas simplifier la communication. Pyratetus lui, aurait pu lui parler, les flammes avaient leur langage universel. Mais Callisteros ne le parlait pas. Pas assez compatible avec, sans doute, il suffisait de voir sa silhouette à moitié charbonneuse pour comprendre cela. Mais du coup, faute de grives, eh bien les merles pouvaient bien finir dans leur estomac, non ? et en parlant d’estomac, il y en avait une qui avait faim, besoin de manger, semblait-il, vu comment elle engloutit rapidement la première bouchée du repas qui n’avait rien d’un festin. Elle découvrirait bien vite qu’elle aurait droit à de bien meilleurs mets, une fois arrivée. Elle serait traitée en vrai princesse. L’Eternel Ardant était quelqu’un ne faisait pas peu de cas de ses enfants.

Utilisant la même gestuelle que lui, elle finit par se présenter. Soleda comme prénom. Plutôt joli, ça avait une consonnance…. Il ne savait pas trop, mai il pressentait le côté flamboyant du prénom. C’était l’évidence même. Son accent roulant sur les « r » avait quelque chose de chantant, de musical à l’oreille, il fallait le reconnaitre. Cela donnait une douceur à sa voix, d’une certaine manière.
Même si la crainte perlait quand même quand elle reprit la parole.
Logique.

Mais il comprenait ce qu’elle voulait dire. Grace au symbole qu’elle dessinait du manche de sa cuillère. Au moins, ce langage là était-il universel. Il fit un signe de tête positif pour valider sa question, qu’il l’avait comprise. En même temps, s question était légitime.
Il dégaina un couteau, san geste brusque et l’utilisa pour tracer dans le sol des symboles. Un rond, symbolisant la terre, un bonhomme bâton dessus, puis une flèche qui indiquait le rond d’à côté. Les ronds ressemblaient un peu à des patates, mais il faisait rapidement. Voilà, elle pouvait voir le dessin.

« Soleda. Terra. »

Il indiquait le petit bonhomme de la pointe de son couteau pour la désigner, puis désignait le rond où allait la flèche. Puis, il la regarda à nouveau, et eut une idée pour lui signifier la raison de sa présence ici. Il plongea la main de charbons ardents dans les flammes et le ressortit, laissant les flammèches aviver les veinures flamboyantes avant qu’elles ne s’éteignent. Puis il la désigna, puis désigna son bras. De quoi expliquer la raison de sa présence, d’un certain point de vue.
Il déposa le poignard à côté du dessin, sans se soucier qu’elle l’attrape et le garde.
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Soledad Castejón

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La danseuse eut un léger mouvement de recul lorsque l'homme de braise sortit un couteau. Même s'il s'était montré amical jusqu'ici, il pouvait très bien retourner sa veste et profiter de la situation, mais surtout de l'incompréhension de l'hispanique pour faire quoique ce soit. Soledad observait attentivement les gestes de Callisteros, qu'il ne voulait pas brusques visiblement. La demoiselle essaya de décoder chaque signe qu'il dessinait dans la poussière avec son couteau. Ses yeux suivaient le tracé du rond et comprit qu'il représentait la Terre. De même pour le bonhomme bâton et la flèche pointant vers un autre cercle. Elle comprenait, du moins en partie, qu'il lui indiquait qu'ils étaient sur Terre, au départ tout du moins. Elle hocha du chef pour lui faire « entendre » qu'elle avait saisi l'information. Qu'aujourd'hui, ils étaient sur une autre planète tout du moins, c'est ce qu'elle comprenait. Terra, c'est ainsi qu'il avait appelé ce nouveau monde...Il y avait de quoi se poser des questions mais pour l'instant, ce n'était pas vraiment ce que souhaitait Soledad.

Lorsque Callisteros plongea sa main dans les flammes et la ressortit, laissant les flammèches dansantes illuminer ses veines, Señorita Castejón comprit que cela devait symboliser quelque chose d'essentiel à sa présence ici. Il désigna ensuite son bras, comme pour signifier que quelque chose en lui était lié à ce feu. Lui aussi était un esprit du feu ? Ou bien était-ce parce qu'il était au courant qu'elle en était un. Bien que captivée par les démonstrations de Callisteros, une lueur d'appréhension brillait toujours dans les yeux sombres de l'andalouse. Malgré la communication visuelle, il restait beaucoup de questions et de mystères non résolus. Un grondement siffla d'entre ses fines lèvres, agacée par le fait de ne pouvoir s'exprimer simplement avec des mots, une véritable conversation avec son interlocuteur. Cela serait plus aisé pour comprendre le pourquoi du comment.

Callisteros déposa son couteau à côté du dessin dans la poussière, comme s'il l'offrait à Soledad. Elle hésita un instant, ses billes sombres voyageant entre l'homme et l'arme, puis décida de le prendre, se sentant plus en sécurité avec cette arme à portée de main, et ce, même si elle ne savait pas vraiment comment l'utiliser. Soledad n'avait rien d'une combattante, contrairement à cet homme de braise à côté d'elle. Est-ce qu'elle se sentait réellement en sécurité ? Bien sûr que non, mais c'était déjà un premier pas vers une confiance mutuelle.

Son regard se posa à nouveau sur Callisteros, rempli de questions muettes. Elle avait besoin de plus d'informations, de comprendre ce qui se passait et quel était son rôle dans tout cela. Même si elle était encore loin de saisir toute la vérité, elle était prête à suivre cette étrange route tracée par le destin, avec son nouveau compagnon de voyage aux allures de feu.

Dans un instant qui semblait intimiste, Soledad s'avança vers le feu, déposant sa gamelle et sa cuillère sur le côté. Sans une once d'hésitation, elle imita l'homme de braise et plongea une main dans le feu de camp. N'importe qui d'autre aurait hurler de douleur -ou de satisfaction s'il est complètement maso-, mais pas la señorita Castejón. Ses yeux tels des onyx scintillèrent d'une lueur étincelante, un rayonnement aussi puissant que le soleil lui-même. De véritables braises. Il n'y eut pas que son regard qui changea. Sa chevelure prit feu instantanément, un peu comme si elle se faisait dévorer par les flammes. Mais tout cela était calculé, et rien autour d'elle n'était chaud, ni ne brûlait à part elle-même. L'hispanique savait parfaitement maîtriser cette forme intermédiaire à sa transformation en esprit du feu. Elle fixa Callisteros, sa chevelure virevoltant dans tous les sens, un air presque satisfait sur le visage.

- C'est pour ça ?


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Apparemment, les informations faisaient leur chemin. Et Callisteros était assez content qu’ils arrivent, aussi simplement, à se comprendre un minimum. C’était plus facile que prévu. Il y avait parfois un phénomène étrange sur les gens qui arrivaient à Terra. Souvent, ils semblaient n’avoir aucun mal à parler les langues locales comme s’il y avait une langue universelle. Mais ce n’était pas le cas, là ce qui aurait pu être un peu compliqué. Et ça resterait compliqué pour l’abstrait et pour les choses compliquées. Mais tant qu’on restait dans les informations les plus simples… le demi dieu songeait qu’il pourrait s’en sortir.
Et avec la démonstration de son bras dans les flammes sans être brulé – pouvait-il seulement l’être davantage ? Pas sûr. Il lui fit un signe de tête positif quand il vit son regard plein de questions… au moins, maintenant, elle savait qu’ils avaient peut-être quelque chose en commun, en partie.
Elle prit le poignard ; elle pouvait. Elle devait bien avoir constaté qu’il avait plusieurs épées, donc est-ce que cela ferait une grosse différence ? Pas sûr. Il lui fit un sourire entendu néanmoins, montrant qu’elle avait bien fait.

Et là, elle montra çà son tour…e t sans dire qu’il en fut émerveillé, il y avait une forme d’admiration, quand il la vit se mêler aux flammes, doucement, sa chevelure devenir de flammes sauvages, ses yeux étincelant du flamboiement du soleil. C’était plus que du feu. C’était un soleil miniature qui se trouvait en elle. Il ne s’attendait pas à une telle flamme. Pyraetus avait-il mal vu ? Ou lui avait-il minimisé les choses ?
Son regard se posa à nouveau sur Callisteros, rempli de questions muettes. Elle avait besoin de plus d'informations, de comprendre ce qui se passait et quel était son rôle dans tout cela. Même si elle était encore loin de saisir toute la vérité, elle était prête à suivre cette étrange route tracée par le destin, avec son nouveau compagnon de voyage aux allures de feu.

« Magnifique… »

C’était vrai. Elle ne faisait pas sienne la flamme, elle était la flamme, elle était le feu et il sentait qu’elle devait être particulièrement bien installée. Sublime. Il opina du chef. Elle avait compris ce qu’ils avaient en commun, peut être… mais comment lui expliquer…

Il tendit la main et vint doucement prendre ses doigts de braise sans se brûler… l’Eternel Ardant soit loué, elle était vraiment un esprit du feu et un des plus beau qu’il ait pu voir. Les quatre généraux étaient bien pâles en comparaison, devant tant de flamboyance…
Il fallait qu’ils réussissent à se faire mieux comprendre. Mais il n’était pas très doué en pyromancie, l’empêchant de communiquer par les flammes aussi bien qu’il l’aurait voulu, hélas…
Il eut une idée.

Il dessina au sol à nouveau, sortant un nouveau poignard. Oh allez, il n’en avait pas qu’un. Mais il était moins pratique ça plus long.

Il fit un trait qui partait du feu, une flèche, vers elle, puis une autre vers lui, mais sa flèche à lui, il la barra en suite en partie, comme pour montrer que si elle était née du feu, il ne l’était pas. Enfin, pas totalement.

La pureté de sa flamme était impressionnante.

Puis du doigt, il lui désigna le feu, et ensuite le sud, en mimant quelque chose de plus gros, un feu plus gros. Puis il se désigna et la désigna, puis désigna le sud aussi.
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