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« le: lundi 26 octobre 2009, 22:44:07 »
Trois heures que l'assaut avait eu lieu, un peu plus de deux heures que l'endroit avait été déserté par mes troupes, emportant avec elles les malheureuses captives... Pourquoi malheureuses ? N'était-ce pas une tache grandiose que de contribuer à la perpétuation d'une race aussi formidable que la notre ? Je ne comprenais pas les humaines, peu importait. Il me suffisait juste de les capturer et de les emmener à la fourmilière. L'overmind serait déjà content de cette mission. Une dizaine de mères porteuses sans tués dans nos rangs, voila qui augurait une nouvelle ère. Dont j'étais l'initiateur. Réfléchir avant d'agir, essayer de comprendre l'ennemi pour mieux le leurrer. Et ça avait marché... Je savais, via la mémoire collective, que les Tekhanes plaçaient la vie des leurs par dessus tout. C'était donc le piège idéal, qui avait marché sans coup férir. Maintenant, j'avais fait venir des unités de mon élevage personnel pour combattre les Tékhanes en armure, en plus des unités standard. Leur "faible" puissance comparée à celle des unités d'assaut était compensée par leur relative résistance aux tirs d'armes énergétiques et par leur agilité hors du commun associée à des griffes recouvertes d'une substance que je pensais pouvoir attaquer les armures de l'adversaire. Je n'avais qu'une dizaine de ces soldats, mais je ne comptais pas les sortir avant qu'un peu de pagaille soit jetée sur le champ de bataille. Non, le début de l'assaut serait lancé par des formiens d'assaut empruntés à une des sections de la fourmilière inactive pour le moment.
J'avais aussi fait venir quelques métamorphes, qui pourraient donc utiliser les armes trouvées dans la base. Mais un ne servirait pas à cela. J'allais leur offrir un discours d'accueil. Enfin, peut être, ou peut être pas, tout dépendrait du temps de parole que leurs blasters me laisseraient. Qui sait, peut être seraient-ils d'humeur à m'écouter jusqu'au bout, ou peut être pas. S'il y avait Samus dans la compagnie qui arrivait, elle risquait de tirer à vue, ça serait marrant, puis ça me permettrait de repérer qui elle était. Sinon... bah tant pis, j'ouvrirais une à une toutes les boites de conserve. Je reconnaitrais à la voix mon arch-ennemie. C'était tout ce que je savais d'elle, sa voix. Quoique non, son combat contre Xenom m'avait aussi permis de déterminer son nom, Samus Aran...
Toujours était-il que mon "double" le métamorphe qui arborait l'exacte apparence qu'avait mon premier corps attendait devant la base, un discours de bienvenue en tête, prêt à être déclaré aux arrivantes. Oh, rien de méchant, bien au contraire. J'espérais les énerver en étant tout a fait courtois et "gentilhomme", comme disent les humains, dans mes propos. Si tant est qu'elles me laissaient parler. Qui ne tentait rien n'avait rien. Dans tous les cas, les troupes d'assaut étaient prêtes à engager le combat. Je leur avais fait arracher les cloisons métalliques de la base afin qu'elles puissent s'en servir comme de boucliers élémentaires contre les tirs adverses. Plus de troupes parviendraient donc au corps à corps et elles seraient plus efficaces. C'étaient des petits détails comme celui là qui permettaient à des généraux de gagner des batailles. J'avais activé toutes les défenses qui étaient actionnables avec notre niveau de connaissance de leur technologie. Vraiment pas beaucoup, mais ça suffirait pour causer des dégâts à l'armure des adversaires. Soixante troupes d'assaut partiront à l'attaque tandis que trente autres ainsi que mes dix unités spéciales resteront dans la base pour causer du soucis à mes adversaires en milieu confiné. Voila quel était mon plan.
Il ne restait plus qu'a attendre les adversaires. Elles ne se firent pas attendre. Bientôt je vis une cinquantaine de soldates arriver au pas de charge, décidées à tailler du formien en pièces. Volonté louable mais que je ne pouvais décidément pas approuver. Dès que mon double fut à portée de voix de l'ennemi, il commença son discours.
Bonjour mesdames, nous sommes tout à fait ravis de vous accueillir parmi nous... Enfin, vous êtes un peu nombreuses, si j'avais su j'aurais fait venir un peu plus de thé, enfin, vous savez, les aléas de la logistique... Je suppose que vous êtes pressées de rejoindre vos collègues qui sont déjà dans ce merveilleux endroit que nous avons emprunté, mais je crains qu'il ne vous faille patienter, elles ne se sentent vraiment pas en état de vous accueillir, une sombre histoire de pudeur... Enfin, je suppose que vous comprenez... Je vous prierai donc de patienter un peu, le temps qu'elles se préparent, oh, ce ne sera pas vraiment long, même pas l'affaire de deux semaines. Nous vous ferons parvenir les actes de naissance par la même occasion... Quel heureux événement ce sera, j'en frémis d'avance.
J'en serais encore plus heureux si ma chère Samus était là... ce serait tellement bien, nous avons tellement de choses à nous raconter après notre dernière rencontre... Bon, ok, elle s'est finie un peu violemment, une sombre histoire de blaster, mais je suis sûr que nous pouvons repartir sur de nouvelles bases et tirer un trait sur le passé.
Plus sérieusement, vous ne vous doutez pas dans quel pétrin vous vous êtes fourrées mesdames... Samus sait, elle... elle a déjà eu affaire à moi. A vous de vous amuser autant que moi je compte m'amuser. Que la fête commence !
Voila ce que je comptais dire... Mais je n'étais pas sûr que mon double ne serait pas tué avant, vraiment pas...
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