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Sujets - Azadrel

Pages: [1]
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Dictature d'Ashnard / Les débuts d'une grande ambition [Samara]
« le: jeudi 23 juin 2016, 18:28:02 »


♠ Les débuts d'une grande ambition ♠



- ARRRRRRGH !!! Non, je vous en prie ! Je vous en prie arrêtez ! Je... je vais vous dire ce que je sais, mais me tuez pas... pitié...

Un homme âgé d'une cinquantaine d'années était attaché au dessus du sol, les quatre membres attachés par des chaînes tendues au plafond et au sol, chacune d'elle était reliée à un mécanisme permettant ni plus ni moins de l'écarteler et de lui arracher les membres. Un moyen de torture particulièrement douloureux et que le pauvre bougre supportait mal. Terrorisé, à moitié nu, la peau luisante de sueur et le visage baigné de larmes, il n'avait pas l'air en très grande forme. La pièce était sombre, froide, humide, éclairée par seulement quelques bougies. Ça ressemblait à une sorte de repaire souterrain ou alors un espèce d'ancien fort en ruine depuis longtemps abandonné. Face à l'homme, affalé dans une sorte de petit trône en pierre, il y avait une silhouette sombre dont on ne pouvait discerner les traits. D'une main, il maintenant sa tête d'un air ennuyé et de l'autre, il tenait le levier qui commandait le mécanisme.

- Parle vite, je commence à perdre patience, lança la voix calme de l'individu.
- Le... l'artefact que vous cherchez. Il appartenait... à un mage. Un mage très puissant. Mais... quelqu'un a réussit à mettre la main dessus, il y a environ deux siècles.
- Qui ?

L'homme se mit à pleurnicher et à renifler comme un bébé, secouant la tête de droite à gauche, comme s'il ne voulait pas en dire davantage. Ce type était un érudit ashnardien qui tenait son savoir de quelques anciens. Il était donc bien renseigné sur cette affaire et Azadrel, qui était assis sur ce siège en pierre, le savait parfaitement. Agacé par le comportement de sa victime, il actionna un peu plus le levier, étirant douloureusement les membres de celui-ci. L'homme se mit à hurler et s'empressa de crier :

- Une démone !! La... la démone qu'il avait invoqué et réduit en esclavage. Elle... elle a réussit à le tromper, à s'emparer de l'artefact et... et elle a utilisé ses pouvoirs pour tuer son maître !
- Je veux un nom. Où est-elle maintenant ?
- Je sais plus ! Je sais pas ! Je vous le jure, on m'a rien dit de plus sur cette affaire ! Je peux seulement vous dire... qu'elle a tué beaucoup d'autres mages après ça...

La Mage prit un temps de réflexion, laissant la victime geindre et pleurer de plus belle. Cette histoire datait d'il y a longtemps et l'artefact avait déjà été trouvé depuis près de deux siècles. Ses pouvoirs étaient désormais ceux d'une démone s'étant retournée contre son maître et ayant effectué toute une série de meurtre contre des mages, sûrement par vengeance et pour nourrir un peu plus sa puissance. Exactement le plan qu'avait prévu Azadrel s'il avait réussit à mettre la main sur cet artefact. Malheureusement, c'était beaucoup trop tard. Mais tout n'était pas perdu. S'il parvenait à retrouver la trace de cette démone, il pourrait peut-être trouver un moyen de se servir d'elle.

Finalement, le mage noir se leva et s'approcha lentement de sa victime.

- Merci pour ces informations. Je n'ai plus besoin de toi maintenant.
- Non, attendez !!!!

Il eut beau hurler, la fin fût inévitable. Azadrel tendit la main dans sa direction et murmura une sorte d'incantation d'une voix grave. Le sang de l'homme se mit soudain à bouillir dans tout son corps, le faisant hurler de douleur pendant un long moment avant qu'il ne meurt pour de bon.

* * * * * *

Azadrel avait mit un bon moment avant de retrouver la trace de la démone. Elle s'appelait Samara et était devenue une puissante archimage. Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'elle vivait à Ashnard et y était plutôt influente. Parfait. Absolument parfait. Pile ce qu'il lui fallait. Le Mage Noir ne tarda donc pas à lui demander de la rencontrer. Une fois qu'elle eut accepté de le recevoir chez elle, il s'empressa de rejoindre la ville.

Ashnard. Voilà longtemps qu'il n'y avait pas mit les pieds. De longues années en fait. Rien n'avait vraiment changé. Vêtu de son éternel grand manteau noir, le visage caché sous une large capuche, il traversa plusieurs rues, la mine grave, l'esprit assaillit par miles souvenirs douloureux. La haine et la colère pulsaenit dans son cœur noircit et durcit par l'occulte. Il devait faire appel à tout ce qui lui restait de raison pour ne pas craquer et tout brûler sur son passage. Patience... patience, ce jour viendrait.

Rapidement, il atteignit la Cité Impériale. Dans son enfance, il n'y avait évidemment jamais mit les pieds. On ne tolérait pas les gueux ici, au milieux de toute cette richesse. Mais il su trouver son chemin sans trop de mal, se trouvant enfin face à un grand bâtiment luxueux. Cette démone devait avoir de gros moyens. Sans trop hésiter, il frappa, et fut accueillit par une superbe jeune femme aux longs cheveux blonds et en sous-vêtements noirs. Une tenue plutôt étonnante pour une servante, mais après tout, pourquoi pas. Il déclina son identité, informant qu'il avait rendez-vous avec la maîtresse des lieux . Elle se présenta alors sous le nom de Kazuha et le fit entrer. Il n'y avait pas à dire, les lieux respiraient la richesse et la puissance. Ce qui aurait sans doute fait vomir Azadrel de jalousie s'il n'avait pas été aussi concentré sur son but.

Il déclina l'offre qu'on lui fit d'enlever son manteau et suivit plutôt la servante jusqu'au lieu de rendez-vous. Enfin, il allait pouvoir rencontrer cette fameuse démone, la tueuse de mage. Il n'éprouvait cependant aucune peur et se déplaçait de manière assurée, le regard déterminé.

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Prélude / Azadrel le Mage Noir [Violidé ~~♥]
« le: mardi 21 juin 2016, 11:41:24 »
AZADREL, Le Mage Noir



~ ♫ Azadrel chante sa vie et sa colère : ♪ ~
https://www.youtube.com/watch?v=R1C2a1w3qG8



Identité : Le Mage Noir, Azadrel, autrefois Sandro Corwin.
Âge : 19 ans en apparence, 40 ans en réalité.
Sexe : Masculin
Race : Humain
Sexualité : Bisexuel (n'a cependant encore jamais eu d'expérience avec une femme)
 
Physique :

Azadrel est un homme à l'apparence jeune, assez séduisante. Mesurant 1m76, il est plutôt grand, mince et légèrement musclé. Il a le teint pâle et des yeux noirs plutôt froids, lui donnant un regard tantôt glacial, tantôt machiavélique. Sa bouche aux lèvres fines n'esquissent jamais de sourire, tout au plus un rictus méprisant et laissant échapper un rire sadique montrant toute l'étendue de sa folie. Il paraît souvent fatigué, à bout de forces et semble plutôt faiblard au premier regard. Pourtant il n'en est rien et son assurance le prouve.
Azadrel est le plus souvent habillé d'une longue robe noire tombant jusqu'à ses pieds et pourvue d'une large capuche par-dessus une tenue des plus simple, souvent de couleur noire, comme une chemise et un pantalon. Il porte très rarement des bijoux, se contentant du strict nécessaire. Dans l'intimité il se débarrasse évidemment de sa grande robe noire pour être plus à l'aise.
Un peu partout sur son corps, il garde encore les marques de coups de fouets reçus dans le passé, mais aucun tatouage d'aucune sorte. Parfois, on peut voir qu'il arrive à Azadrel de se maquiller. C'est beaucoup dire... disons qu'il aime entourer ses yeux de noirs ou peindre ses lèvres de la même couleur.

Caractère :

Azadrel est une personne avec une très forte personnalité. Il aspire tout particulièrement à diriger et à commander, n'appréciant pas vraiment les obstacles devant sa route, il est prêt à tout pour parvenir à ses objectifs et ne recule devant rien. Il méprise la médiocrité et n'est pas du tout fait pour obéir. Il ne supporte aucune autorité et est capable des pires colères lorsqu'on ose lui tenir tête. Il déteste également l'échec, mais ne baisse jamais les bras, ayant pour habitude de toujours atteindre ses objectifs. Il est impatient, irritable, susceptible et intolérant. En générale, il reste assez réfléchit, mais peut aussi parfois agir sous l'impulsivité et la colère. Azadrel est quelqu'un d'indocile, de fier et de tyrannique et n'a pas pour habitude de partager. C'est un grand égoïste. Il peut se montrer aussi très mystérieux et insaisissable. Chez lui, les manifestations de tendresse sont quasi nulles, voir inexistantes. Quiconque ose le rabaisser ou lui rappeler la misère d'où il vient se fera sans aucun doute écarteler sur le champ ou pire. Oui, oui, il y a pire que ça et il n'hésitera pas à vous le prouver. Azadrel aime torturer et lire la douleur sur le visage d’autrui.

Pour terminer, nous dirons que le mage noir est un homme mauvais en proie à une folie destructrice, autant pour lui que pour les autres...  


Histoire :

Il pleuvait des trombes d'eau depuis la veille, les chemins étaient boueux, détrempés, des éclairs zébraient parfois le ciel noir et l'orage tonnait si fort qu'il faisait sursauter le garçon à chaque fois. Trempé jusqu'aux os, l'enfant tentait tant bien que mal de faire avancer un gros bœuf terrifié par le mauvais temps. Les mains glissantes et ensanglantées à force de tirer sur la corde, le garçon poussait des rugissement, espérant ainsi motiver la bête à avancer. Mais visiblement, il était moins autoritaire que l'orage.
Alors qu'il s'évertuait à tirer avec entêtement, un homme le bouscula brutalement. Surpris, l'enfant perdit l'équilibre, lâcha la corde et s'étala sur le dos dans la boue. Grimaçant, il se redressa sur ses fesses et grommela au type :

- Hé, vous pourriez faire attention !

L'inconnu s'arrêta net dans sa progression et se tourna vers le jeune garçon. D'après ce que pouvait voir ce dernier, l'homme était riche, ses vêtements en attestaient sans laisser aucun doute. Mais plutôt que de s'excuser et de l'aider à se relever, l'individu s'approcha et lui envoya son pied dans l'estomac, coupant le souffle à l'enfant avant de l'envoyer de nouveau face contre terre d'un autre coup de pied dans la mâchoire.
La jeune victime, sonnée et la bouche en sang, extirpa son visage de l'immonde bouillasse dans laquelle il trempait et tenta d'en cracher le maximum. Le noble se pencha et agrippa une touffe de cheveux brun, s’accroupissant pour être à peu près à hauteur du regard du petit paysan.

- Tu réfléchira à deux fois avant de m'adresser la parole, vermine. Je me demande encore comment les Dieux peuvent tolérer que vous, pauvres mendiants, vous puissiez respirer le même air que nous autres.

Le garçon gémit et l'homme le lâcha. Mais ce ne fut que pour se redresser et mieux lui aplatir de nouveau la tête dans la boue du plat de sa chaussure. Il ne relâcha sa prise qu'en entendant le pauvre bougre tousser et manquer de s'étouffer. Alors seulement il s'éloigna en ricanant.

* * * * * *

Sandro n'avait jamais oublié ce jour. Pourtant ce n'était ni le premier, ni le dernier de ce genre.

Il était né dans une famille extrêmement pauvre, si pauvre qu'elle ne pouvait prétendre pouvoir manger tous les jours. Ses parents s'étaient résignés depuis longtemps, travaillant comme des forcenés pour presque rien. Non seulement ils ne se plaignaient jamais, mais ils répétaient que c'était comme ça, que les Dieux en avaient décidés ainsi pour eux et qu'ils devaient se contenter de ça et même remercier les Cieux d'être en vie et de respirer chaque jour qui passe. Un discours qui mettait le garçon dans tous ses états. Comment pouvait-on accepter une telle situation sans réagir ? C'était injuste ! Il ne voulait pas de cette vie, il voulait voir plus grand et se battre pour devenir quelqu'un et faire autre chose que de garder des bœufs à longueur de journée et supporter les riches odieux qui leur crachait dessus sans vergogne. Déjà à dix ans, il avait de grandes ambitions.

Ses parents et ses amis se moquaient souvent de lui en disant qu'il était fou de vouloir prétendre à autre chose qu'à une vie de misère. Il était né pauvre et rien ni personne n'y pourrait rien. Mais jamais Sandro ne parvint à s'y résoudre. Il était persuadé de mériter bien mieux que ça.

En grandissant, le jeune homme travailla très dur, notamment chez un forgeron, un marchand, un tisserand et autres artisans du coin. Il était très courageux, n'hésitant pas à travailler jusqu'à épuisement s'il le fallait. Jour et nuit, il enchaînait les petits boulots et les petits travaux sans jamais oublier ses ambitions. C'était certain, s'il continuait ainsi quelqu'un finirait bien par remarquer ses talents et lui offrir quelque chose de meilleur !

Malheureusement tout ne se passa pas comme il l'espérait. Un jour il fut accusé à tort d'avoir volé l'alchimiste chez qui il avait travaillé durant une semaine. Interrogé, il s'évertua à clamer son innocence et comme qu'il n'y avait pas de preuve solide, on finit par le libérer. Mais après ça, plus personne n'acceptait de le prendre comme employé, on se méfiait de lui et toutes les portes se fermaient une à une. Vert de rage, Sandro voyait ses rêves s'éloigner sans rien pouvoir y faire. Sauf peut-être retrouver lui-même le voleur. Et c'est ce qu'il décida de faire, pas question de baisser les bras et de laisser faire ça. Il ne voulait pas finir comme un miséreux toute sa vie !
Au final, personne n'avait vraiment essayé de retrouver l'auteur du vol, tout le monde se foutait de quelques pièces d'un alchimiste des bas quartiers. Au bout de plusieurs jours, Sandro trouva une piste intéressante et finit par être persuadé que le voleur était un type louche du nom de Rolth. Mais lorsque le jeune homme alla lui parler pour lui demander des comptes, celui-ci essaya de le tuer. Les deux individus se mirent à se battre violemment, tant et si bien que le jeune homme n'échappa à la mort qu'en tuant lui-même Rolth en lui enfonçant un couteau dans la jugulaire.
Bien évidemment, l'altercation avait attiré l'attention des voisins et Sandro ne parvint pas à s'échapper. De nouveau, il se retrouva interrogé. Mais cette fois-ci ce n'était pas une affaire de simple vol. Rolth était le fils du cousin d'un noble de l'empire et les soldats ne se contentèrent pas des explications du petit pouilleux qu'il était.

Durant plusieurs jours, Sandro vécu un véritable enfer. Frappé, fouetté, parfois même obligé de sucer un garde dans un coin de sa cellule, il était persuadé qu'on allait finir par réclamer sa tête et que tout serait fini. Mais son destin fut bien plus surprenant en vérité.

Alors que Sandro était agenouillé entièrement nu sur le sol glacé de sa cellule, les mains attachées dans le dos, la porte s'ouvrit dans un grincement atroce. Le jeune homme ne réagit cependant pas, gardant les yeux baissés, serrant les dents alors que les blessures des coups de fouets endurés quelques heures plus tôt le faisaient encore souffrir.
Dans l'obscurité de sa cellule, il aperçut une silhouette juste devant lui. Douloureusement, Sandro releva les yeux et tomba nez à nez avec un prêtre. Est-ce qu'on lui envoyait cet homme pour ses dernières volontés, afin qu'il se confie à Dieu et se repente ?
Comme le garçon restait silencieux, le prête demanda à ce qu'on lui amène une chaise et il s'installa devant le prisonnier.

- Bonjour Sandro. Sais-tu qui je suis ?

Comme toute réponse, le jeune homme secoua la tête.

- Je suis le prêtre Odric Thorsson et j'appartiens à l'Ordre Immaculé. Tu as certainement entendu parler de nous.

Sandro hocha la tête.

- Bien. Dis-moi mon garçon, as-tu la foi ? Crois-tu en un Dieu unique, celui qui est le notre ?
- Tss. S'il existe, dîtes lui bien que je l'emmerde.

La gifle qu'il reçut claqua dans l'air violemment. Puis le prêtre soupira bruyamment, comme s'il regrettait déjà son geste. Il approcha un peu plus sa chaise et attrapa doucement le menton du jeune homme entre ses doigts pour le regarder en face.

- Écoute moi bien mon petit. Partis comme tu es, tu finira ta vie à croupir ici ou au mieux tu terminera dehors comme un pariât pour le restant de ta misérable petite vie. Tu aspires à mieux que cela, tout de même ?

S'il savait. Bien sûr qu'il aspirait à mieux, à beaucoup mieux même. Depuis tout petit, il voyait les choses en grand. Peut-être en un peu trop grand d'ailleurs...

- Voilà ce que je te propose. Si tu rejoins notre ordre et que tu acceptes de vouer ta vie à notre Dieu, celui-ci t'accordera peut-être sa miséricorde. Peut-être même qu'il entendra tes désirs les plus secrets et les réalisera. Dieu est grand et puissant, il a le pouvoir de t'offrir ce que tu souhaite si tu le mérite.

L'air soudainement intéressé, Sandro fronça les sourcils et observa le vieil homme. Est-ce qu'il pouvait vraiment lui faire confiance ? Y avait-il un Dieu capable de nourrir ses ambitions les plus audacieuses ? Le jeune homme s'imaginait déjà au milieu des hommes les plus riches et les plus puissants de l'Empire, les narguant ainsi chaque jour qui passe et pouvant enfin se venger du mépris dont il avait été victime tout ce temps. De toute manière il n'avait pas le choix, c'était mieux que la mort ou la misère. Au bout d'un moment il lâcha donc :

- J'accepte.

* * * * * *

Quelques temps plus tard, l'Ordre Immaculé le fit sortir de prison comme promit après avoir plaidé la légitime défense et versé quelques pots de vin. Accompagné d'Odric, Sandro rejoignit un fort ashnardien à quelques kilomètres où s'étaient installés une partie des membres de l'ordre religieux.
Le siège principale de l'Ordre se trouvait, disait-on sur un territoire Tekhan, un territoire neutre depuis lequel ils propageaient les paroles de Dieu. Puis il y avait l'Académie, directement reliée à un siège secondaire de l'Ordre basé à Nexus et enfin, il y avait une sorte de prieuré basé dans ce fameux fort d'Ashnard et où le jeune homme allait vivre en tant que moine.

Les premiers temps, Sandro eut un peu de mal à se faire à cette nouvelle vie. Il n'avait jamais été particulièrement pieux et avait l'habitude de jouir d'une certaine liberté. Là, les règles étaient assez strictes et il n'avait pas le droit de quitter le fort sans autorisation et sans être accompagné d'un supérieur. Odric avait quitté Ashnard pour retourner au siège principale et on lui avait attribué un tuteur. Un diacre répondant au nom de Xantus qui l'accompagnait dans son apprentissage religieux. Dès le départ, son comportement parut un peu suspect. L'homme avait tendance à se montrer un peu trop collant et généreux envers Sandro, allant finalement jusqu'à le tripoter. Si le jeune garçon s'était montré très réticent au départ, il n'avait eu d'autres choix que de supporter ses avances et ses désirs lubriques au risque de se faire virer du prieuré et de terminer dehors comme un vulgaire mendiant. Pour atteindre le sommet, il fallait parfois faire des sacrifices. Et Sandro était prêt à tout.

Le temps s'écoula et rien n'avait vraiment changé. Malgré tous ses efforts, Sandro restait un vulgaire moine passant ses journées à prier et a entretenir les lieux. Il avait eu beau demander à parler au prêtre responsable et dirigeant du prieuré pour espérer grimper les échelons, rien ne lui fut proposé. De plus, il avait beau prier et faire des efforts, aucun Dieu ne lui avait parlé ni même offert un signe et une opportunité de réaliser ses souhaits. Dans ses tentatives désespérées à obtenir les faveurs d'un Dieu et devenir quelqu'un de puissant et respecté, Sandro alla jusqu'à tout risquer. Et pour cela, il profita d'une visite d'un des plus important des Cardinaux de l'Ordre...

* * * * * *

- Aaaah ! Ouais c'est ça, lève un peu plus ton petit cul mon mignon. Putain que c'est bon !

Jurer et baiser n'était apparemment pas un problème, même pour un Cardinal. Dans une des chambres prévues aux invités de marque, sur un grand lit à baldaquin, l'homme sodomisait furieusement le jeune Sandro qui étouffait avec peine ses gémissements dans un oreiller. Parfois, le Cardinal s'amusait à donner une claque sur ses fesses, rougissant celles-ci en grognant de plaisir tel un ours affamé.
Depuis quelques mois, les visites du Cardinal Cyrdak Nephtus se faisaient étrangement de plus en plus en plus fréquentes. Et pour cause, sa plus grande joie était de venir au prieuré pour sauter ce délicieux petit moine prêt à tout pour obtenir une petite promotion. Jusque là, il était parvenu à le faire patienter, mais plus le temps passait et plus le jeune homme se faisait pressant. Bientôt, il allait perdre patience et Cyrdrak serait à court de bobards.
Justement ce jour-là, après s'est vidé copieusement dans le derrière du gamin, ce dernier insista encore. Il voulait être promu Diacre ou Prêtre sur le champs. L'homme, tout en se rhabillant, soupira.

- Tu lâches jamais l'affaire, hein petit ? J'avais encore jamais croisé quelqu'un d'aussi borné et têtu que toi ! Tu sais bien que ça se passe pas comme ça du jour au lendemain.
- Je sais, vous me répétez ça à chaque fois ! Arrêtez de me prendre pour un idiot, j’attends déjà depuis trop longtemps.  On m'avait dit qu'en venant ici je pourrais obtenir ce que je voulais, j'ai pas l'intention de faire moine toute ma vie !
- Si être Moine ne te convient pas, tu peux toujours te reconvertir comme ma petite pute personnelle, t'es doué dans ce domaine.

Sandro rougit de colère et sous le coup de la rage, il ne put s'empêcher de lever la main dans le but de frapper le Cardinal. Un acte qui, s'il l'avait réussit, aurait pu lui apporter de très gros ennuis. Mais l'homme avait réussit à arrêter son geste, agrippant solidement son poignet entre ses doigts puissants.

- Ça suffit maintenant ! Écoute moi bien petit merdeux, tu ne pourras jamais prétendre à un tel statut. Jamais. Seuls les individus avec un minimum de moyen et de relations peuvent espérer devenir Diacre et certainement pas un rat d'égout de ton espèce.

Sous cette insulte suprême, Sandro se mit à trembler de colère, des larmes venant remplir ses yeux avant de couler sur ses joues. Amusé, le Cardinal ricana et finit par le repousser durement avant de quitter la pièce.

* * * * * *


A partir de ce jour, la colère et la haine de Sandro prirent une ampleur impressionnante. Il avait envie de tout détruire, d'étrangler cet enfoiré de Cardinal et de se barrer d'ici. Mais il savait que ce n'était pas une bonne idée, pas s'il voulait toujours prétendre à plus grand. Il avait réalisé que l'Ordre Immaculé ne lui donnerait jamais ce qu'il espérait. Il avait été trompé. Peu importe, il pouvait se passer de ces idiots !
Sandro se tourna alors vers un côté bien plus obscure, abandonnant son Dieu, sa foi et tout le reste pour sombrer dans l'occultisme et la magie noire. Pour cela il mit en place un rituel dans le plus grand des secrets et invoqua un démon puissant a qui il promit son âme à sa mort en échange de pouvoirs puissant et de la jeunesse éternelle. Le démon demanda un sacrifice humain et Sandro n'eut aucun remord à s’exécuter. Il attira un jeune moine dans les souterrains du prieuré et le tua, arrachant son cœur et se servant de son sang pour terminer le rituel. Ainsi, le jeune Sandro devint un puissant Mage Noir.

Dévoré par la colère et la soif de pouvoir, il commença par tuer bon nombre de moines, de curés et de diacres au sein du prieuré. Puis il décida de parfaire sa vengeance envers l'Ordre Immaculé en assassinant le Cardinal Nephtus et en mettant le feu à l'établissement religieux.

Sandro Corwin n'existe plus et a fait place à Azadrel, le Mage Noir. Personne ne sait réellement qui il est car tout le monde est persuadé que le jeune moine a perdu la vie dans les flammes, comme beaucoup d'autres, même s'il persiste quelques suspicions.

Aujourd'hui, Azadrel commence à mettre en place son plan machiavélique. Il a désormais le pouvoir de devenir la personne importante et puissante qu'il avait toujours espéré devenir et plus que cela, il a les moyens de se venger. Son pacte avec le démon dévore son esprit petit à petit et chaque jour qui passe, le jeune mage noir sombre un peu plus dans la folie et la démence. Ses ambitions sont devenues ridiculement disproportionnées, passant de la simple vengeance au désir de devenir le Maître du Monde. Se rapprochant à sa manière de l'Empire d'Ashnard et de ses plus grands représentants, il compte d'abord faire tomber Nexus, puis se concentrera sur les autres Royaumes, un par un, jusqu'à tous les faire disparaître. Comme un jeu de dominos. Lorsqu'il ne restera plus rien, il se retournera enfin contre ce qu'il haïssait et méprisait le plus : Ashnard. L'Empire lui-même, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que lui pour gouverner sur un joyeux tas de cendre...


Autre :

Outre le fait de posséder la jeunesse éternelle, Azadrel possède de nombreux pouvoirs liés à la magie noire :
- Envoûtements
- Illusions
- Invocations
- Nécromancie
- Évocations élémentaires
Bien entendu, ses pouvoirs et leur utilisation ne sont pas gratuits. Plus il utilise la magie noire, plus il sombre dans la folie. Faire usage de sa magie le fatigue également très vite en puisant directement dans son énergie propre.  


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