Le Grand Jeu
Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Alaënya "Artika" Tristan le samedi 28 janvier 2012, 02:49:18
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Cela ne faisait que quelques jours seulement que je me trouvais sur ce nouveau monde... et j'avais du mal à m'y faire... Savoir qu'il existe un monde parallèle au Skyland, nullement atteint par la Sphère ou encore les problèmes face au manque d'eau, ça me dépassait. Pourtant, ce monde avait ses propres problèmes. D'après ce que j'avais compris, deux grands royaumes se livraient une guerre sans merci, afin d'agrandir son territoire. Dans le même temps, il existait également une cité aussi avancée technologiquement que mon monde...
Mais ce qui me surprenait le plus, outre l'écart de technologie entre les différents secteurs, c'était justement le reste. La magie élémental, les créatures à moitiés humaines, les pouvoirs ESPer, toutes ces choses qui n'existaient pas chez moi, que j'avais si hâte d'apprendre... Peut être même que je pourrais lancer des sorts mélangés à mon énergie Seijin face aux tuteurs ? Au final, seul l'esclavagisme faisait défaut à se monde.
Bref, aujourd'hui, je me trouvais près d'un lac pur, à remplir ma gourde. Depuis mon arrivée sur Terra, jamais je n'avais bue autant d'eau... Pourtant, je trouvais qu'il y faisait bien moins chaud que chez moi. Sans doute le fait que le soleil soit moins proche du sol... Mais ce lac et magnifique et offre un beau paysage pour ma pause midi. C'était sans compter l'arrivée d'une personne, qui visiblement n'était pas là par hasard...
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« Mmmm… »
Sourire ravi aux lèvres, Mélinda léchait avec adoration le délicieux nectar qui s’échappait de l’homme. Bran, son frère, gémissait silencieusement, mais évitait de trop parler, sachant combien sa sœur et Maîtresse fâcherait, s’il se mettait à dire quoi que ce soit, ou à émettre la moindre protestation. De plus, il n’avait tout simplement aucune envie de s’opposer au plaisir que sa sœur ressentait en le torturant et en buvant son sang. Ils étaient partis depuis plusieurs jours, s’éloignant d’Ashnard et de leur harem, Mélinda ayant envie de se promener. La jeune vampire passait de plus en plus de temps sur Terre, mais elle n’oubliait pas qu’elle avait une affaire à diriger, et allait voir un esclavagiste, qui était en retard sur sa livraison de jeunes filles et de beaux éphèbes. Partant du principe qu’elle avait déjà payé ce qu’elle devait, les négociations risquaient de s’avérer houleuses, et elle était partie avec Bran, se servant de ce dernier pour repousser les bandits qui tentaient parfois de les attaquer, elle-même s’estimant trop belle pour attaquer de tels sauvages. Ça sert à ça, un garde du corps, après tout. Elle continua à lécher le sang qui s’écoulait de ses longues blessures dans le dos.
« Qu’est-ce qu’il est bon, ce sang… nota-elle pour elle-même. Difficile de croire qu’un déchet tel que toi ait le bonheur d’avoir un sang similaire au mien. »
Bran ne répondit rien. Il était, comme d’habitude, torse nu, avec seulement un pantalon en cuir. Mélinda continua pendant plusieurs minutes à le torturer, le retournant pour griffer son ventre, et continuer à le lécher. Elle promena également ses petites griffes le long de l’une des joues de Bran, faisant remonter son ongle, avant de promener sa langue. Mélinda n’avait pas pensé à emmener d’esclaves pour se nourrir, et, plutôt que d’attaquer des voyageurs ou des bandits, elle préférait se reporter sur le corps de Bran. Elle promena sa langue le long du corps de Bran, avant de l’approcher de son sexe, le suçotant à travers le pantalon. Elle adorait prendre son sang là, quand son membre était en érection, enfonçant un léger bout de ses griffes, avant de suçoter le sang qui filait, tout en masturbant Bran, pour que le sang continue à affluer.
Cependant, l’attention de Mélinda fut détournée quand elle sentit quelque chose. Tournant la tête, passant sa langue sur ses lèvres, elle en essuya le sang. Ils se tenaient dans un petit bosquet le long d’un beau lac, où les rayons du soleil se reflétaient dessus. Le lac était en soi assez beau, mais ce qui intéressa l’attention de Mélinda pour qu’elle se détourne de son frère, c’était une femme qui buvait à l’eau du lac, sur une espèce de petite crique devant le bosquet. Prudemment, Mélinda se redressa, et l’observa. C’était une femme assez belle, mais seule ? Terra n’était pas un monde où on pouvait se promener seule, à moins d’être forte. Pourtant, elle avait l’air assez fine, et pas très puissante.
*Méfions-nous des apparences, surtout sur Terra… C’est sûrement une femme forte… Hum… Peut-être une magicienne ?*
Bran, de son côté, se redressait lentement, sans pouvoir manquer d’observer le fessier de sa sœur. Son membre était tendu, mais il sut que sa sœur n’allait pas s’occuper de lui. Silencieusement, il entreprit donc de se masturber, tandis que Mélinda réfléchissait. La jeune vampire réfléchissait à la manière d’aborder cette curieuse femme. Elle était belle, et Mélinda manquait d’esclaves. Mais il s’agissait sûrement d’une ESPer, ou d’une magicienne. Se battre semblait une bonne option, mais Mélinda la rejeta assez vite. Contre les ESPers, on ne savait jamais à quoi s’attendre. Elle se retourna en entendant un petit soupir, et vit une tache blanche contre un arbre, tandis que Bran, après s’être soulagé, respirait lourdement.
« J’ai une idée… Écoute-moi bien, demeuré, car je ne me répéterais pas… »
Elle lui confia son plan.
Quelques instants plus tard, Mélinda et Bran couraient à bride abattue sur le sol, prenant le passage qui passait entre des falaises pour rejoindre le lac.
« Vite, sœurette ! Dépêche-toi ! dit Bran.
- Est-ce qu’on les a semés ? Dis, est-ce qu’on les a semés, j’ai si peur !!
- Vite, vite ! » poursuivit Bran.
Le frère et la sœur déboulèrent alors devant la voyageuse qui remplissait sa gourde, et Bran s’arrêta, avant de sortir de sa ceinture une dague.
« Qui êtes-vous ? Vous faites partie de ces cinglés ?! »
Mélinda pleurait, du sang sur les vêtements, quelques vêtements déchirés, mais elle agit à la place de Bran.
« Elle… Elle n’est pas comme eux, frérot…
- Reste derrière moi ! Je ne laisserai plus personne te faire du mal !
- Elle n’est pas comme EUX ! » s’égosilla Mélinda.
Elle poussa le bras de Bran, et bondit vers la femme, sautant entre ses bras.
« Madame, Madame, vous devez nous protéger ! dit-elle entre deux sanglots.
- Mélinda ! s’exclama Bran.
- Ils… Ils nous ont attaqués sur… Sur la route, et… Et… »
Elle n’acheva pas, se mettant à nouveau se pleurer, et en profita pour se blottir contre la femme.
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Je venais tout juste de finir de remplir ma gourde, lorsque deux personnes, les vêtements en lambeaux et couvert de sang, déboulèrent près de moi, ventre à terre. Le jeune home daigaina alors une dague de sa ceinture.
- Qui êtes-vous ? Vous faites partie de ces cinglés ?!
- Elle… Elle n’est pas comme eux, frérot…
- Reste derrière moi ! Je ne laisserai plus personne te faire du mal !
- Elle n’est pas comme EUX !
La fille en larme se nicha littéralement entre mes bras, bégayant de terreur.
- Madame, Madame, vous devez nous protéger !
- Mélinda !
- Ils… Ils nous ont attaqués sur… Sur la route, et… Et…
Et... elle fondit de nouveau en larme... J'avoue être restée muette de stupeur un petit moment, n'ayant pas très bien suivi ce qui venait de ce passer. Il y a dix secondes à peine, c'était le paradis. Et d'un coup, l'enfer était apparu. Tapotant maladroitement son épaule, je tentais de comprendre...
- Heu... je... je suis un peu perdue... Qui, eux ? Que vous est-il arrivés ?
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Elle sentit, maladroitement, la main de la jeune femme se poser sur son épaule, et Mélinda réalisait qu’elle était encore plus fine et plus légère que ce qu’elle avait cru initialement. Une véritable petite plume, ce qui ne fit que confirmer ses appréhensions : elle avait sûrement des pouvoirs cachés. Mais un corps si léger, si mince, ne pourrait que plaire au harem. Jouer la carte du mensonge avait plutôt bien marché, et Bran s’en sortait plutôt bien. Difficile de croire que l’homme pouvait aider une femme qui le martyrisait sans arrêt, et passait son temps à le torturer, mais il le faisait sans aucune once d’hésitation.
« Heu... je... je suis un peu perdue... Qui, eux ? Que vous est-il arrivés ? »
Le début s’était au moins bien passé. La femme avait l’air de sincèrement croire à ce qui se passait. Il ne restait plus qu’à continuer de manière cohérente, Mélinda jouant sur son aspect chétif, et sur sa petite tête d’ange, pour rendre ses propos plus réalistes.
« Je… bredouilla-t-elle en reniflant. On…
- Ça suffit, Mélinda, il faut y aller ! l’interrompit Bran. Ils sont à nos trousses, et ils ne nous lâcheront pas si facilement ! Il faut fuir, bordel !
- J’en ai assez de fuir ! rechigna-t-elle. Vous nous protègerez, hein, Madame ? Vous n’êtes pas comme eux, je… Je le sens bien, vous… Vous sentez bon… »
Le corps de Mélinda se mit à trembler, comme si elle se rappelait de mauvais souvenirs, et elle secoua la tête.
« Nous… Nous étions dans… »
Un autre sanglot l’acheva, et elle ferma les yeux, continuant à se cramponner contre la femme.
« Je… Je ne peux pas, je ne veux pas me… Me souvenir…
- Mélinda et moi sommes les héritiers d’un seigneur, intervint Bran, continuant à serrer son couteau ensanglanté. Nous étions partis chez notre oncle, et nous retournions vers notre manoir, mais, en route, des pillards nous ont attaqués. Ils… Ils ont fondu sur nous sans qu’on ne comprenne ce qui se passe…
- Ils l’ont égorgé… Mon oncle, ils l’ont égorgé comme… Comme un sale porc ! » s’égosilla-t-elle.
Mélinda essaya ensuite de contrôler ses sanglots, puis lâcha la jeune femme, respirant lourdement. Elle sentait le sang assez délicieux de cette femme, et se félicitait d’avoir bu celui de Bran. La tentation était d’autant plus difficile que du sang parcourait le torse ce dernier, et barbouillait un peu sa figure. Mélinda n’était pas une vampire pour rien.
« Ils ont reconnu les armoiries de notre famille, et nous ont capturé, en exigeant une rançon… J’ai réussi à leur réchapper, et j’ai retrouvé ma sœur, alors que… Alors que… »
Il la regarda, et elle frémit, baissant les yeux, s’asseyant dans un coin, refermant ses mains autour de ses jambes, ramassées près de sa tête, refusant d’en parler. Comprenant cet apparent souhait, Bran secoua la tête.
« On court depuis plusieurs jours en restant cachés. La nuit dernière, ils nous ont retrouvés dans une forêt à proximité. Et moi qui croyais qu’on les avait semé… fit-il avec un soupçon de dépit dans la voix.
- Il faut continuer à marcher, il faut partir le plus loin possible… enchaîna Mélinda.
- Et pour aller où ? Je suis perdu, j’ai la dalle, et…
- Il faut partir, partir, il faut foutre le camp, Bran ! »
Bran secoua la tête, passa une main sur son front couvert de sueur, puis se retourna vers la femme.
« Écoutez, Madame, on ne vous veut aucun mal, mais il faut qu’on parte d’ici… Je vous en supplie, aidez-nous… Ils voulaient faire de nous nos esclaves, et ils feront de même avec vous s’ils vous tombent dessus ! »
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Cette situation me dépassait complétement, mais je n'avais encore rien entendue...
- Je… On…
- Ça suffit, Mélinda, il faut y aller ! Ils sont à nos trousses, et ils ne nous lâcheront pas si facilement ! Il faut fuir, bordel !
- J’en ai assez de fuir ! Vous nous protègerez, hein, Madame ? Vous n’êtes pas comme eux, je… Je le sens bien, vous… Vous sentez bon…
J'avoue avoir tiquée sur cette dernière phrase... En quoi peut-on accorder sa confiance suivant l'odeur d'une personne ? Même si j'avais eu du mal à croire aux dires de Gauvain, voir une ange à sa table m'avait fait changer d'avis. Donc dans le cas présent, les seules êtres pouvant "sentir" quelque chose sont au choix : les succubes, les loups garous et les vampires. Peut être y en a-t-il d'autre, je l'ignore. Mes connaissances sur Terra sont encore très faibles. Quoi qu'il en soit, je vais leur accorder le bénéfice du doute, mais vais restée méfiante malgré tout. D'autant plus que mon instinct de Seijin me crie "Danger", bien que j'ignore encore d'où il sortira. Le corps de la petite Mélinda se mit soudainement à trembler convulsément.
- Nous… Nous étions dans… Je… Je ne peux pas, je ne veux pas me… Me souvenir…
- Mélinda et moi sommes les héritiers d’un seigneur, intervint Bran, continuant à serrer son couteau ensanglanté. Nous étions partis chez notre oncle, et nous retournions vers notre manoir, mais, en route, des pillards nous ont attaqués. Ils… Ils ont fondu sur nous sans qu’on ne comprenne ce qui se passe…
- Ils l’ont égorgé… Mon oncle, ils l’ont égorgé comme… Comme un sale porc !
Si j'ai bien appris une chose depuis mon arrivée sur ce monde, c'est que ceux qui ajoutent le mot "sale" dans ce genre de phrase, sont ceux qui se sentent infiniment supérieurs aux humains, ce qui me permet de rayer intérieurement la mention "succube" de ma petite liste. Puis, elle s'éloigna soudainement de moi, respirant lourdement, excessivement par rapport à cette situation. Elle détournait également le regard en plissant le nez. Mon "odeur" devait donc la perturber, au point de la déconcentrer. La petite coupure que je m'étais faite dans les buissons ne devais pas l'aider, ce qui me fit donc penser qu'elle était probablement une vampire. Ce qui est sûr, c'est qu'elle mérite un oscar, pour une belle performance. Dommage pour elle que je sois une Seijin, et non pas une humaine. Enfin, il y a peu de chance qu'elle en ai déjà rencontrer un. Mais moi aussi, je sais jouer la comédie.
- Écoutez, Madame, on ne vous veut aucun mal, mais il faut qu’on parte d’ici… Je vous en supplie, aidez-nous… Ils voulaient faire de nous nos esclaves, et ils feront de même avec vous s’ils vous tombent dessus !
Faisant mine de réfléchir intensément, je me dit juste que je vais les accompagner, histoire de savoir ce qu'ils me veulent vraiment. Après tout, à me mentir ainsi plutôt que de m'attaquer directement, c'est qu'il doit bien y avoir une bonne raison. Et puis, dévoiler leur jeu ainsi serrai bien moins amusant. Toujours faire confiance à son instinct Seijin ! Je reprend donc un air déterminé, rangeant la gourde dans mon sac, avant de me tourner vers eux.
- Très bien, je vais vous accompagner et vous protéger. Allez y, je vous suis.
Je me doutais qu'ils souhaitaient m'amener dans un genre d'endroit isolé. J'ai entendue parler de matière pouvant couper les pouvoirs magiques ou ESPer. Si c'est un piège de ce genre, ce serra l'occasion de voir si ça fait aussi effet sur les pouvoirs Seijin.
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« Très bien, je vais vous accompagner et vous protéger. Allez y, je vous suis. »
Mélinda n’ajouta rien. Curieux… Aucune empathie, aucun mot de réconfort, alors qu’elle avait clairement le profil d’une femme violée. Et où étaient-ils supposés l’emmener, alors qu’ils n’étaient pas supposés connaître cet endroit ? La vampire se mit à réfléchir rapidement, essayant de comprendre ce qui se passait. Avait-elle fourché quelque part ? Il fallait bien reconnaître qu’inventer en quelques minutes, avec l’odeur du sang dans la bouche, et un imbécile tel que Bran sur les bras, un mensonge potable, n’était pas donné à n’importe qui. Bran lui-même hésitait, et regarda brièvement Mélinda, confirmant implicitement qu’elle était la meneuse. Ce seul regard avait en soi suffi à faire tout capoter. Dans le scénario que Mélinda avait rapidement conçu, Bran était le leader, le grand-frère protecteur, mais ce regard indiquait clairement qu’il était perdu. Mélinda était loin d’être idiote, et elle comprit très aisément que son petit jeu avait été percé à jour.
Dès lors, il était inutile de continuer à jouer. Le but initial de Mélinda était de s’approcher de cette femme, et elle se redressa simplement, fixant un regard noir vers Bran, avant de le reporter sur la jeune femme, et de sourire, montrant ses canines pointues.
« Je crois que vous avez compris qui je suis, lança-t-elle alors, sur un ton qui n’avait rien à voir avec la petite fille fragile et désœuvrée. Pardonnez mes agissements à votre encontre, ce simulacre ridicule, mais les Terranides sont généralement terrorisés par les vampires, et j’ai estimé cette scène nécessaire pour pouvoir m’approcher de vous. Je ne vous veux aucun mal. Si je voulais prendre votre sang, je l’aurais fait en étant blottie dans vos bras. »
Généralement, la première et principale crainte qu’on avait avec les vampires, c’était de se voir pomper le sang. Mélinda avait donc tenu à rapidement balayer cette angoisse, avant de poursuivre, désignant Bran.
« Au pire, si j’ai une petite soif, j’irais me servir sur cet abruti qui me sert de frère…
- Mon sang te…
- La ferme, espèce de macaque débile ! » trancha Mélinda sur un ton autoritaire.
Son regard se reporta ensuite sur la femme, et elle débarbouilla un peu sa figure.
« En réalité, je tenais à savoir ce qu’une femme comme vous fait ici. Appelez cela de la curiosité, c’est tout à fait le cas. Cette région est assez déserte, et n’est pas exempte de bandits. S’y aventurer seule, ça me semble risqué… »
Insidieusement, Mélinda cherchait toujours à voir de quoi la femme était capable, afin de savoir si elle pouvait faire d’elle ce qu’elle avait envie de faire. La partie devenait un peu plus délicate, puisqu’elle avait après tout menti à la femme, mais elle espérait pouvoir se rattraper. Elle savait que sa tête d’ange lui permettait généralement de sortir de bien des situations difficiles, et elle espérait qu’il en serait de même pour cette situation-là.
« Et, au fait, comment vous appelez-vous ? » demanda-t-elle subitement.
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Alors que je reprenais mes affaires, je me rendis soudainement compte de ma gaffe... Zut, j'aurais dû d'abords tenter de la consoler pour sa simulation de violée, avant de leur demander de me suivre. Bon, pour la comédie dramatique, on repassera. Mais je ne suis pas la seule à commettre des erreurs. Comme le frère protecteur qui jette un regard perdu à sa petite sœur fragile. Mais vue comment la dite petite sœur se relève pour sourire ainsi, je sais que je ne me suis pas trompée sur ma déduction.
- Je crois que vous avez compris qui je suis. Pardonnez mes agissements à votre encontre, ce simulacre ridicule, mais les Terranides sont généralement terrorisés par les vampires, et j’ai estimé cette scène nécessaire pour pouvoir m’approcher de vous. Je ne vous veux aucun mal. Si je voulais prendre votre sang, je l’aurais fait en étant blottie dans vos bras.
- Oh, ne vous en faite pas, je n'ai compris ce que vous étiez que lorsque vous avez dit que je sentais bon, et lorsque vous avez prononcé sale porc. Mais personne ne peux s'improviser comédiens en un instant. Après tout, j'ai moi-même fait quelques erreurs. Et tenir ainsi avec tout ce sang sur vous, il a dû vous falloir une sacrée dose de concentration.
Mais je fini par croiser les bras sur ma poitrine, avant d'ajouter.
- Par contre, ce serra Mademoiselle. Et qu'est-ce qui vous fait dire que je suis une Terranide ?
La petite scène entre le frère et la sœur ne me toucha pas vraiment. Quelque part en moi, quelque chose me disait que ce mensonge fait à la va vite recelais une part de vérité. Mais ce pouvait aussi bien être l'oncle et le frère qui l'auraient violée, d'où une certaine haine envers ses derniers.
- En réalité, je tenais à savoir ce qu’une femme comme vous fait ici. Appelez cela de la curiosité, c’est tout à fait le cas. Cette région est assez déserte, et n’est pas exempte de bandits. S’y aventurer seule, ça me semble risqué… Et, au fait, comment vous appelez-vous ?
- C'est vrai que vous ne connaissez pas mon nom, alors que je connais les vôtres... Je me nomme Lina.
Pour le reste, je pris le temps de réfléchir. Elle venait de révéler en partie la raison de sa présence face à moi. Région dangereuse, plus femme seule et fragile, égale grand pouvoir. Je fini par lui répondre avec une semi vérité, juste assez pour la faire frémir sans dévoiler mon pouvoir, mais avec une petite surprise de taille à la fin.
- Dison que depuis mon arrivée sur Terra, je m'évertue à vouloir explorer ce monde, si différent du mien, de font en comble. Pour les bandits, je n'en est toujours pas rencontrer, mais si cela devait arriver... disons qu'il leur serra difficile de réagir face à un pouvoir inédit à cette époque...
Et paf ! Je venais de révéler que je possédais un pouvoir qui n'existait pas encore. Pas avant les prochaines décennies du moins. Ce qui sous entend que celui-ci vient tout droit du futur et qu'il n'existe encore aucun moyen de le contrer. Ce qui indique également que je viens moi-même de ce futur.
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La jeune femme lui répondit, confirmant ce que Mélinda soupçonnait à plusieurs reprises.
« Et qu'est-ce qui vous fait dire que je suis une Terranide ? »
Rien sur les lèvres de Mélinda n’indiqua le plaisir qu’elle ressentit. Elle ne s’était donc pas trompée. Cette femme n’était pas une banale petite poupée qui s’était perdue. Une ESPer ? C’était probable, mais Mélinda tenait à s’en assurer. Terra recelait de créatures variées et dangereuses, mais son instinct lui disait qu’elle avait touché le gros lot avec elle. Bran n’avait alors plus aucune importance. Elle le punirait plus tard.
« C'est vrai que vous ne connaissez pas mon nom, alors que je connais les vôtres... Je me nomme Lina.[/b] »
Lina… Un nom qui ne voulait rien dire, qui ne permettait pas à Mélinda d’en savoir plus sur l’origine de cette femme. C’était un nom assez banal, comme le sien, mais, sur Terra, les apparences étaient trompeuses. Néanmoins, Mélinda savait désormais comment l’appeler.
« Dison que depuis mon arrivée sur Terra, je m'évertue à vouloir explorer ce monde, si différent du mien, de font en comble »
Mis à part Terra, Mélinda ne connaissait qu’un seul autre monde : la Terre. Était-elle une Terrienne ? Lina… C’était un nom qui sonnait terrien, oui, et, si elle ne venait pas de Terra, elle ne pouvait venir que de la Terre. Mélinda n’avait encore jamais entendu parler d’un autre monde, et elle espérait qu’il n’y en avait pas d’autres. Terra et la Terre étaient des entités suffisamment complexes pour cela sans qu’on aille y rajouter une troisième aire de jeu. Si elle était Terrienne, sa valeur marchande n’en serait encore que plus élevée. Lina poursuivit sur ses explications :
« Pour les bandits, je n'en est toujours pas rencontrer, mais si cela devait arriver... disons qu'il leur serra difficile de réagir face à un pouvoir inédit à cette époque... »
Sur le coup, Mélinda toqua. ‘‘Un pouvoir inédit à cette époque’’ ? Avait-elle bien entendu ? Oui, elle ne s’était pas trompée… ‘‘A cette époque…’’ Qu’est-ce que ça voulait dire, exactement ? L’interrogation et le doute se lisaient dans les yeux de Mélinda, qui se rapprocha légèrement de la jeune femme.
« Ah vraiment ? répliqua-t-elle, suspicieuse. Vous savez, Terra est un monde où on peut trouver n’importe quoi. Il existe même une forêt géante qui bouge, c’est vous dire à quel point ce monde est riche et dangereux. Et vous prétendez… Venir d’une autre époque ? Je n’avais encore jamais vu de voyageuse temporelle… Et, vu que vous prétendez aussi venir d’une autre planète, je dois en déduire que cet autre monde est la Terre ? J’espère que je suis devenue riche et célèbre dans le futur… » plaisante-t-elle alors.
Si c’était bien le cas, si elle était bien tombée sur une voyageuse temporelle, sa valeur explosait tout ce que Mélinda pouvait espérer. Elle était peut-être même de trop sur le marché. En faire une esclave personnelle lui semblait préférable que la vendre à un esclavagiste quelconque. Elle devrait y réfléchir, et se posta devant Lina, observant son corps en dodelinant de la tête.
« Je vous souhaite la bienvenue sur Terra, alors, belle visiteuse du futur… Même si j’ignore comment vous avez fait pour venir dans nos contrées… »
Même si elle n’avait jamais vu un voyage temporel, Mélinda n’était pas foncièrement opposée à l’idée. Sur Terra, il fallait savoir faire preuve d’imagination.
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Il était facile de lire la surprise dans son regard et, s'approchant légèrement, elle continua sur un ton plus suspicieux.
- Ah vraiment ? Vous savez, Terra est un monde où on peut trouver n’importe quoi. Il existe même une forêt géante qui bouge, c’est vous dire à quel point ce monde est riche et dangereux. Et vous prétendez… Venir d’une autre époque ? Je n’avais encore jamais vu de voyageuse temporelle… Et, vu que vous prétendez aussi venir d’une autre planète, je dois en déduire que cet autre monde est la Terre ? J’espère que je suis devenue riche et célèbre dans le futur… Je vous souhaite la bienvenue sur Terra, alors, belle visiteuse du futur… Même si j’ignore comment vous avez fait pour venir dans nos contrées…
Riche et célèbre ? On m'avait dit l'égo des vampires démesuré mais à ce point ? Quand à cette forêt autonome, cela risquait d'être amusant de la découvrir, à moins qu'elle ne soit carnivore.
- Ça, je ne peux vous le dire... A mon époque, la Terre n'est plus la Terre, et j'ai déboulée dans le passé en passant une faille... près d'un panneau isolé au milieu de nul part , marqué d'un "Seikusu"... J'ignore donc totalement à quoi peut ressembler Terra à cette époque. Mais ce qui est sur, c'est qu'il vaut mieux vivre sur Terra que sur Terre, ne serrais-ce que pour l'abondance en eau... et l'absence totale de la Sphère...
Après tout, il n'y a pas de mal à raconter ce qui arrive à la Terre dans le futur, non ? Cette faille là était sur un bloc isolé et s'il y en a d'autres, soit elles sont dans le vide, soit elles sont aussi sur d'autres bloc. Quoi qu'il en soit, il est impossible de voyager dans le Skyland sans pouvoir voler. Et si cette vampire avait eue vent de ce qui se passait, il y aurait longtemps que les créatures de Terra auraient envahis le ciel de mon monde, tel que je le connaissais.
- Connaître l'avenir de la Terre, ça vous intéresse ?
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Plusieurs des expressions que Lina choisirent semèrent le trouble dans l’esprit de Mélinda. Quand elle parla d’une « abondance en eau », elle se demanda si les deux femmes parlaient bien de la même Terre, tout comme quand elle mentionna une « Sphère », ainsi qu’un « Seikusu ». Dans ce qu’elle comprenait, un « Seikusu » était une sorte de plate-forme, de passerelle, de portail permettant de rejoindre Terra et son monde. Mélinda en vint à se demander si cette femme n’était pas tout simplement atteinte, et en plein délire paranoïaque. Elle fut tentée d’en savoir plus, lorsque Lina lui posa une question :
« Connaître l'avenir de la Terre, ça vous intéresse ? »
Sur le coup, Mélinda hésita, réfléchissant. Si c’était une voyageuse temporelle, Mélinda serait riche. Parallèlement, si c’était une folle, sa valeur marchande serait bien plus faible, presque inexistante, et Mélinda risquait des poursuites pour l’avoir abusivement vendu. Les esclavagistes arnaqueurs, les escrocs, étaient la lie du de la profession, et finissaient généralement assez mal. Mieux valait éviter l’infamie et le parjure qu’une condamnation entraînerait si elle se trompait sur Lina.
« Je pars du principe que l’avenir n’est jamais écrit, répliqua Mélinda, et je me suis toujours méfiée des devins et des médiums. Mon père aurait aussi du se méfier de celui qui lui avait dit qu’il connaîtrait la fortune et la prospérité, et que ses enfants ne se retourneraient jamais contre lui, et lui apporteraient la gloire et le succès. »
Elle s’arrêta là, réalisant qu’elle divulguait des données un peu trop intimes, et préféra se concentrer sur ce que Lina avait dit. Elle regarda brièvement Bran, hésitant à le congédier, puis décida de le conserver ici, du moins pour le moment. Son regard se reporta ensuite sur la femme.
« Néanmoins, votre histoire suscite ma curiosité. La Terre que je connais est une planète remplie de flotte. Un futur plus probable serait plutôt de voir les continents être recouverts par la mer, plutôt que de voir la terre recouvrir la mer. Comment donc un tel paradoxe pourrait-il se produire dans le futur ? Et je n’ai jamais entendu parler d’une Sphère sur Terre… »
La vampire ne cachait pas son scepticisme, mais il était bien naturel. Quand quelqu’un débarquait du futur, ou, plutôt, prétendait venir du futur, même sur Terra, la première et logique réaction était de croire que cette personne avait reçu un coup de trop sur la tête, et délirait.
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Je pouvais voir les rouages de son cerveau fonctionner à plein régime, tandis que la vampire froncait les sourcils. Son frère à coté, restait stoïque, les bras ballants, comme si il n'avait aucune volonté propre. Un véritable légume...
- Je pars du principe que l’avenir n’est jamais écrit et je me suis toujours méfiée des devins et des médiums. Mon père aurait aussi du se méfier de celui qui lui avait dit qu’il connaîtrait la fortune et la prospérité, et que ses enfants ne se retourneraient jamais contre lui, et lui apporteraient la gloire et le succès.
Je ne peux m'empêcher de sourire à sa remarque. C'est vrai que venant du futur, je peux passer pour une prophétesse assez facilement. D'autant que ma tenue, mes yeux et ma chevelure, n'aident pas vraiment.
- Néanmoins, votre histoire suscite ma curiosité. La Terre que je connais est une planète remplie de flotte. Un futur plus probable serait plutôt de voir les continents être recouverts par la mer, plutôt que de voir la terre recouvrir la mer. Comment donc un tel paradoxe pourrait-il se produire dans le futur ? Et je n’ai jamais entendu parler d’une Sphère sur Terre…
Son scepticisme est palpable. Mais je prend tout de même la peine de préciser.
- Qui vous dit que la terre à recouvert la mer ? Pour ma part, la Terre c'est seulement disloquée en des milliers de blocs, qui dérivent à présent dans le ciel. La population terrestre est passée de six milliards d'habitants, à moins d'un million. Et le seul moment où on peut obtenir de l'eau, c'est au moment des pluies, pour les plus pauvres. J'ai conscience que de simples mots ne pourrons pas vous aider à me croire. Mais j'ai un bien meilleur moyen : celui de vous faire partager certains de mes souvenirs...
Je vais être obligée de lui révéler une partie de mes pouvoirs... Ecartant les bras, je ferme les yeux pour concentrer mon énergie Seijin au niveau de mon front. Mélinda pouvais donc voir comme des traits de lumière bleutée ce concentrer sur mon front, qui se mit à luire très légèrement. Lorsque je rouvris les yeux, ceux-ci était désormais bleu clair.
- Vous verrez mes souvenirs comme s'ils étaient les vôtres, et vous verrez alors à quoi ressemble la Terre telle que je la connais, en 2452. Ne vous inquiétez pas, c'est sans douleurs. Il vous suffit seulement de fermer les yeux.
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Lina continua à parler, lui divulguant des éléments supplémentaires sur la Terre hypothétique d’où elle venait. Bran, quant à lui, était totalement inactif. Mort, il ne l’était pas, car ses yeux continuaient à bouger dans le creux de ses orbites, mais il ne disait rien, et évitait de bouger, sachant pertinemment que n’importe quel prétexte était bon pour justifier de nouveaux actes de torture de la part de Mélinda, ce dont il se passerait bien. Quant à la vampire, elle ne tenait effectivement pas à ce que Bran la dérange. La jeune femme lui parla d’une Terre qui s’était disloquée en des milliers de fragments volant dans le ciel, ce qui continua à rendre Mélinda sceptique. Un Titan avait frappé la Terre avec un marteau cosmique ? Elle lui expliqua qu’il n’y avait plus qu’un million d’habitants sur la Terre.
*Voilà qui doit compliquer la tâche des esclavagistes terranides, songea, sarcastique, Mélinda. Parallèlement, dans un tel monde, les Terriens doivent avoir une valeur marchande bien plus élevée.*
Dubitative, Mélinda peinait à donner foi aux propos de Lina. Cette dernière en avait bien conscience, et quelque chose se mit à briller sur son front. La vampire fronça les sourcils, en voyant des espèces de traits lumineux apparaître au-dessus des yeux de Lina. Qu’est-ce que c’était que ça ? Elle se prenait pour une lampe ? Des éléments énergétiques ? Concentrait-elle son énergie pour l’attaquer ? Sur la défensive, Mélinda sentit ses griffes poindre, tout en commençant à ranger Lina dans la catégorie des ESPers. Quand elle rouvrit ses yeux, la couleur de leur iris avait changé, et elle se mit à parler.
« Vous verrez mes souvenirs comme s'ils étaient les vôtres, et vous verrez alors à quoi ressemble la Terre telle que je la connais, en 2452. Ne vous inquiétez pas, c'est sans douleurs. Il vous suffit seulement de fermer les yeux. »
Sur le coup, Mélinda hésita. Lina était-elle une télépathe ? Mélinda savait que de tels individus existaient ; on trouvait de tout, après tout, sur Terra. Mais un télépathe, généralement, cherchait à infiltrer l’esprit de ses victimes sans se faire repérer. Si une victime savait qu’on comptait s’insinuer dans son esprit, elle serait sur les gardes. Mélinda hésita donc pendant quelques secondes. Il fallait lui faire confiance, mais c’était sans doute le meilleur moyen, non seulement d’en savoir plus sur ses capacités, mais aussi sur ce qu’elle racontait. La vampire avait en effet bien du mal à croire ce que la jeune femme disait sur son monde du futur, où la surface de la Terre avait explosé.
« D’accord, répondit-elle posément. Je veux bien vous faire confiance sur ce coup-là. Inutile de vouloir faire de même avec Bran », précisa-t-elle.
Si elle se rebiffait, ne serait-ce pas la preuve par excellence qu’elle avait peur ? Et Mélinda était une vampire, pas une humaine. La peur, elle l’insufflait aux autres, pas à elle-même. Très méfiante, elle commença donc à fermer les yeux, attentive au moindre mouvement suspect. Si on pouvait occulter le fonctionnement normal de ses sens, on ne pouvait pas lutter contre sa capacité à sentir le fonctionnement sanguin des autres. Si Lina tentait de l’attaquer, elle se rassurait en disant qu’elle sentirait une perturbation sanguine dans l’organisme de la femme, et serait à même de réagir.
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Je voyais bien qu'elle hésitait, fronçant les sourcils durant plusieurs secondes, avant de me donner sa réponse.
- D’accord. Je veux bien vous faire confiance sur ce coup là. Inutile de vouloir faire de même avec Bran.
Finalement, elle ferma les yeux, bien que toujours tendue. Doucement, sans faire de mouvements brusques, je me mis à sa hauteur, mon front face au sien, et une mince colonne de lumière horizontale nous relia, pour transférer les information sur le Skyland (http://www.youtube.com/watch?v=po5d60blM4w&feature=related).
Elle vit donc le monde terrestre tel que je l'avais toujours connu. Des centaines et des centaines de blocs dérivants dans le ciel, au-dessus des nuages ; les cours d'histoires à la sphère, le gouvernement dictatorial en place ; Les nombreux combats de la résistance ; pour libérer un bloc ou voler un transporteur d'eau ; et surtout, les combats Seijin livrés entre rebelles et tuteurs. Je choisi délibérément de ne pas m'inclure dans ses visions. Ainsi, elle connaissait la nature de mon pouvoir, mais sans connaître l'étendu de mon propre pouvoir. En revanche, je lui montra ma rencontre avec la "femme lumière", cette gamine de 12 ans, la Seijin la plus puissante du Skyland.
La séance dura bien une heure, avant que je ne me relève. Avant que je ne lui parle à nouveau.
- Les Seijin occupent près d'un tiers de la population. Outre la manipulation de la lumière, nous avons également des pouvoirs psychiques, dont la télékinésie et la télépathie. Certain sont aussi doté de flash de prémonition ou encore de lévitation, voir même les quatre. La seule vrai différence entre les Seijin, c'est leur niveau de puissance... Certains vois les Seijin comme des humains évolués. C'est un pouvoir qui est apparu naturellement chez les enfants sensibles à la lumière solaire, peu après le cataclysme. Il n'y a donc aucune origine magique ou divine derrière ceci.
-
Mélinda eut donc droit à sa vision. Elle sentit Lina se rapprocher, et se méfia légèrement. Si elle envisageait de l’attaquer, elle risquait d’avoir une sacrée surprise ; Mélinda n’était pas une vampire pour rien, après tout. La vampire était naturellement suspicieuse, car elle était du genre à effectuer des attaques en douce, et elle cherchait après tout à obtenir la confiance de Lina pour la capturer, même s’il lui était maintenant difficile de savoir ce qu’elle ferait ensuite avec elle. Si cette jeune fille disait bien la vérité, elle était sans doute un bien trop précieux pour être revendue à un banal marché d’esclaves. Elle sentit Lina s’accoler à elle, et eut alors un frisson en voyant des images subliminales défiler dans son esprit, remplaçant ce qu’elle pensait. Ceci confirmait les dons télépathiques de Lina. Jusqu’à quel point était-elle télépathe ? Certains ne pouvaient qu’incorporer des pensées dans les esprits des autres, en capter d’autres, mais pénétrer objectivement dans un esprit, pour en prendre possession, était très difficile.
Les images explosèrent dans son esprit, mettant fin aux interrogations de la vampire. Elle vit un endroit qui avait l’air féérique, un ensemble de nuages et d’îles flottant dans le ciel. Les îles, ce que Lina appelait « blocs », étaient si élevés qu’on ne voyait même pas la terre, mais elle supposait, si la Terre avait explosé, que le sol se composait de roches volcaniques et de volcans invivables. Les îles étaient des lieux de vie dirigés par un gouvernement que les Terriens appelaient la « Sphère », un gouvernement qui, apparemment, ressemblait assez bien à celui d’Ashnard. La critique était interdite, la démocratie un concept vide et creux, mais la Sphère semblait moins organisée, moins solide qu’Ashnard. Elle affrontait des mouvements de résistance, ce qu’Ashnard ignorait presque totalement, mis à part quelques groupes extrémistes, généralement subventionnés par Nexus. La bataille essentiellement autour de l’eau, qui était acheminée dans les îles par des transporteurs, et les combats des résistants portaient dessus, afin de voler les transporteurs d’eau, probablement pour affaiblir le gouvernement de la Sphère, et inciter à une révolte de masse dans toute la région. Mélinda vit aussi les pouvoirs dont Lina disposait, qui consistaient, pour ce qu’elle en comprenait, à utiliser des boules d’énergie striées d’éclairs pour attaquer les autres. Des combats assez intenses, et elle vit des Seijin qui étaient apparemment capables de voler.
Secrètement, Mélinda espérait que Lina ne soit pas capable de lire également ses pensées, profitant de cette vision de son monde, du Skyland, pour lire ses pensées. Dans une certaine mesure, Mélinda pouvait lire les pensées de Lina, et le contraire inquiétait la vampire. Si elle apprenait qu’elle dirigeait un harem d’esclaves, et vivait au centre de la capitale d’un empire terrifiant, face auquel la Sphère passait pour une gérontocratie stupide, les espoirs de Mélinda disparaîtraient à jamais, fondant en poussière. Mélinda vit également une curieuse rencontre entre Lina et une étrange femme lumineuse, et ne comprit pas bien l’intérêt de cette rencontre.
La vision se finit par se terminer, au bout d’une indescriptible durée, et Mélinda chancela un peu, surprise, reprenant le contrôle de ses émotions. Elle secoua légèrement la tête, tandis que Lina ne tardait pas à brièvement lui résumer ce qui se passait, et ce qu’elle était.
« Les Seijin occupent près d'un tiers de la population. Outre la manipulation de la lumière, nous avons également des pouvoirs psychiques, dont la télékinésie et la télépathie. Certain sont aussi doté de flash de prémonition ou encore de lévitation, voir même les quatre. La seule vrai différence entre les Seijin, c'est leur niveau de puissance... Certains vois les Seijin comme des humains évolués. C'est un pouvoir qui est apparu naturellement chez les enfants sensibles à la lumière solaire, peu après le cataclysme. Il n'y a donc aucune origine magique ou divine derrière ceci. »
Seijin… Bizarrement, ce terme ne lui était plus du tout inconnu. Elle ne tarda pas à répondre à Lina, bras croisés devant ses seins. A entendre Lina, elle semblait considérer que la magie n’était pas quelque chose de naturelle.
« Votre monde est intéressant, Lina… Je ne pense pas que j’aimerais y vivre, étant assez attachée à Terra, mais je ne pense pas que vous y retournerez un jour. Je ne suis pas très calée sur les voyages temporels, mais, ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas retourner en arrière. De mon point de vue, je ne dirais pas que vous venez vraiment d’un futur, mais plutôt d’une espèce de dimension alternative. »
La propre théorie de Mélinda sur les voyages temporels était de considérer que chaque voyage temporel altérait une dimension, en créant une autre, et ainsi de suite. Un voyage temporel était, de son avis, philosophiquement impossible, mais elle décida de penser à autre chose.
« Quoiqu’il en soit, j’espère que vous apprécierez Terra. Il y a plein d’endroits fascinants sur cette planète : Tekhos, Ashnard, Caelestis… Pour ne citer qu’eux, naturellement. Mais sachez bien que la magie est quelque chose de naturel ici, et qu’il n’y a en soi pas grand-chose qui dissocie vos Seijin de magiciens classiques. De mon humble point de vue, ce que nous appelons ‘‘magie’’ désigne simplement les parties occultes que la science n’a pas encore su expliquer. Un jour viendra peut-être où les pouvoirs des Dieux, des mages, des ESPers, et de vos Seijin, seront tous mis au même niveau, et résumés par le biais de formules scientifiques incompréhensibles. »
Mélinda sortit de son monologue en secouant la tête, et sourit délicatement à l’attention de Lina.
« Qu’avez-vous vu de Terra ? Et, dites-moi, voudriez-vous voir la Terre, telle qu’elle est actuellement ? »
-
La vampire eu du mal à se remettre de la vision. Après tout, tenir une heure dans cette position ne devait pas être évident. Mais elle ne tarda pas à me répondre en croisant ses bras sur sa poitrine.
- Votre monde est intéressant, Lina… Je ne pense pas que j’aimerais y vivre, étant assez attachée à Terra, mais je ne pense pas que vous y retournerez un jour. Je ne suis pas très calée sur les voyages temporels, mais, ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas retourner en arrière. De mon point de vue, je ne dirais pas que vous venez vraiment d’un futur, mais plutôt d’une espèce de dimension alternative.
- C'est possible. Mais la dislocation de la Terre est un évènement naturel et, tant que l'homme continu de l'exploiter ainsi, c'est un évènement qui se reproduira encore et encore, peu importe le nombre de dimensions alternatives.
Sa théorie est juste. Après tout, même sur un autre monde, ma simple présence alterne le futur. Mais à mes yeux, la dislocation est inévitable.
- Quoiqu’il en soit, j’espère que vous apprécierez Terra. Il y a plein d’endroits fascinants sur cette planète : Tekhos, Ashnard, Caelestis… Pour ne citer qu’eux, naturellement. Mais sachez bien que la magie est quelque chose de naturel ici, et qu’il n’y a en soi pas grand-chose qui dissocie vos Seijin de magiciens classiques. De mon humble point de vue, ce que nous appelons ‘‘magie’’ désigne simplement les parties occultes que la science n’a pas encore su expliquer. Un jour viendra peut-être où les pouvoirs des Dieux, des mages, des ESPers, et de vos Seijin, seront tous mis au même niveau, et résumés par le biais de formules scientifiques incompréhensibles. Qu’avez-vous vu de Terra ? Et, dites-moi, voudriez-vous voir la Terre, telle qu’elle est actuellement ?
Sa dernière phrase me laissa rêveuse... La Terre, en un seul morceau, je ne l'avais vue qu'en image ou à l'aide d'anciens globes terrestres. Le simple fait d'imaginer des blocs déjà visités, rattachés les uns aux autres et avec l'océan à proximité, me rendait toute chose...
- Tout ce que je connais de Terra pour le moment, sont la cité du soleil et quelque terres sauvages... J'ai entendue parlée des autres lieux dans cette même cité, notamment la dictature d'Ashnard et Caelestis, cette archipel qui ressemble terriblement au Skyland, mais en version plus réduite... En revanche, je serrais heureuse de voir à quoi ressemblait la Terre, avant le cataclysme...
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Lina ne tarda pas à lui répondre, expliquant que la cause de la dislocation de la Terre était liée à l’usage excessif que les Terriens faisaient de leur monde. Du peu qu’elle avait pu voir de la Terre, les Terriens exploitaient en effet massivement la planète, la détériorant, mais elle ignorait comment cela évoluerait. Jusqu’à disloquer la croûte terrestre ? Elle ne voyait pas trop en quoi c’était possible, mais, si cette question était intéressante d’un point de vue théorique, d’un point de vue pratique, Mélinda s’en souciait éperdument. La seule chose qui l’intéressait était d’amener Lina chez elle, et, peu à peu, une idée se dessina dans sa tête. La Seijin ne tarda pas à lui répondre :
« Tout ce que je connais de Terra pour le moment, sont la cité du soleil et quelque terres sauvages... J'ai entendue parlée des autres lieux dans cette même cité, notamment la dictature d'Ashnard et Caelestis, cette archipel qui ressemble terriblement au Skyland, mais en version plus réduite... En revanche, je serrais heureuse de voir à quoi ressemblait la Terre, avant le cataclysme... »
Elle hocha la tête. La Cité du Soleil ? Un endroit mystérieux, où elle n’avait jamais été, sentant qu’elle ne serait pas très bien accueillie. En revanche, que Lina mentionne Ashnard comme une « dictature » perturba un peu les plans de Mélinda. Que savait-elle exactement d’Ashnard ? Qu’avait-elle entendu ? Le plan de Mélinda était justement de la conduire à l’Empire, dans son antre, et de la conserver auprès d’elle. Elle ne tenait pas encore à la vendre à d’autres esclavagistes, mais à s’en servir pour redorer son image. Elle réfléchit donc assez rapidement, son joli visage disparaissant rapidement.
« Je peux vous emmener où vous voulez sur Terra, visiteuse du futur, mais je pense que vous devriez venir à Ashnard. C’est certes une dictature, mais une dictature bienveillante, précisa-t-elle. Vous ne savez pas à quel point terra est un environnement hostile et dangereux, rempli de monstres et de créatures terrifiantes. L’Empereur y règne de main de fer, mais c’est indispensable. C’est compliqué à expliquer, mais, pour simplifier, disons qu’Ashnard est un grand Empire, probablement le plus grand État de Terra, et que cet empire ne peut être dirigé que de main de fer, en reniant quelques libertés politiques. Autrement, le pays vivrait sous la constante menace du terrorisme, des révoltes, des manifestations, et nous ne pouvons pas nous le permettre, en raison des agissements constants de Nexus pour déstabiliser et fragiliser l’Empire, mais aussi en raison des monstres et des menaces extérieures. »
Mélinda termina là son petit speech, et s’approcha de Lina, attrapant doucement l’une de ses mains gantées pour la caresser, et embrasser ses doigts, les suçotant tendrement, avant de la contempler.
« En tant que visiteuse du futur, vous ne devez pas tenir compte uniquement des préjugés et des rumeurs qu’on dit. Je vous invite à Ashnard, dans mon harem. Vous y serez traitée comme une Princesse, en tant que mon invitée, et je pourrais éventuellement vous montrer les Portails permettant de rejoindre Seikusu, sur Terre. Il y en a un dans mon harem. Je serais très heureuse de vous accueillir chez moi. »
Mélinda parlait sur un ton qu’elle voulait convaincant et encourageant. Elle espérait juste que la femme la croirait. Pour le coup, elle n’avait pas vraiment menti. De manière générale, dissocier le mensonge de la vérité n’était pas aussi facile que ce qu’on pourrait croire. Selon la manière dont on regardait un élément, celui-ci pouvait paraître totalement blanc, ou totalement noir. L’art d’un vampire, c’était avant tout de savoir manier les mots, ou, plus généralement, de savoir séduire les autres. Avec son corps, qu’elle estimait parfait, Mélinda savait qu’elle partait avec plusieurs points d’avance, même si le début de sa rencontre avec Lina avait assez mal commencé.
-
Son regard avait changé du tout au tout lorsque j'avais mentionnée la dictature de Terra... Aie, il semble qu'elle en vienne, et elle va certainement vouloir m'y amener...
- Je peux vous emmener où vous voulez sur Terra, visiteuse du futur, mais je pense que vous devriez venir à Ashnard. C’est certes une dictature, mais une dictature bienveillante. Vous ne savez pas à quel point Terra est un environnement hostile et dangereux, rempli de monstres et de créatures terrifiantes. L’Empereur y règne de main de fer, mais c’est indispensable. C’est compliqué à expliquer, mais, pour simplifier, disons qu’Ashnard est un grand Empire, probablement le plus grand État de Terra, et que cet empire ne peut être dirigé que de main de fer, en reniant quelques libertés politiques. Autrement, le pays vivrait sous la constante menace du terrorisme, des révoltes, des manifestations, et nous ne pouvons pas nous le permettre, en raison des agissements constants de Nexus pour déstabiliser et fragiliser l’Empire, mais aussi en raison des monstres et des menaces extérieures.
Jusque là, aucun soucis, ce qu'elle vient de me dire ressemble pratiquement à ce qu'on m'a expliquer. Terra le monde hostile et dangereux, la guerre entre les deux royaumes, la dictature attaquée constamment par les monstres sur l'un de ses flanc, le peu de libertés... En revanche, le coup de la dictature bienveillante, la Sphère nous à fait le même coup. Résultat, le Skyland crève de soif et les dignitaires de la Sphère paressent dans leurs piscines...
Prise dans mes réflexions, je n'avais pas remarquée que la vampire s'était approchée de moi, suffisamment pour m'agripper le poignet. Mais ce qu'elle fit par la suite me fit rougir de surprise et de gêne... Qu'est-ce qu'elle me fait là encore ?
- En tant que visiteuse du futur, vous ne devez pas tenir compte uniquement des préjugés et des rumeurs qu’on dit. Je vous invite à Ashnard, dans mon harem. Vous y serez traitée comme une Princesse, en tant que mon invitée, et je pourrais éventuellement vous montrer les Portails permettant de rejoindre Seikusu, sur Terre. Il y en a un dans mon harem. Je serais très heureuse de vous accueillir chez moi.
- Un ha... ha... Harem !?
"Tilt !" Je me suis souvenue d'un détail trèèèèès important...
- Je... préfère éviter de me rendre... dans un royaume où le p-p-peuple est esclave au souverain... Et si vous avez un... un harem... J'imagine qu'il est remplit d'esclaves...
Doucement, je tente de me dégager de sa prise, tout en poursuivant.
- Je suis désolée, mais je suis contre ce genre de pratique et je préfère encore voyager encore un peu...
-
Allons bon, voilà qu’elle était tombée sur une idéaliste ! Lina se détacha de Mélinda, ayant vraisemblablement peur d’elle. En soi, elle avait plutôt raison d’avoir peu, connaissant le passé de Mélinda, mais cette dernière était du genre têtue ; elle ne comptait pas s’arrêter là, et entendait bien continuer à presser Lina. La jeune femme avait tremblé à la mention du nom « harem », s’imaginant probablement un endroit sinistre, où les humains étaient mis en cage, comme des animaux. Une image assez fausse du harem de Mélinda, les cachots n’étant réservés que pour les fortes têtes. Elle décida de rapidement lui expliquer cet état des choses.
« ‘‘Ce genre de pratiques’’ ? répéta-t-elle. Je crois que vous vous méprenez, chère Lina. Tâchez de grandir un peu ; la liberté n’est pas quelque chose d’absolue. Qu’importe la liberté, à un homme qui vit dans une poubelle ? En réalité, les humains sont des êtres qui sont naturellement conçus pour s’entre-dévorer. Si on devait mettre vingt hommes ensemble, et dire qu’ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, ils ne pourront s’empêcher de vouloir se dominer les uns des autres. L’Histoire de Terra, et l’Histoire de la Terre, raffolent d’anecdotes de ce genre, de micro-communautés anarchiques ayant sombré. La réalité est simple, Lina : les hommes sont des êtres imparfaits, qui ont besoin de maîtres, peu importe le nom qu’on donne à ces maîtres. »
Plus généralement, c’est toute la conception de la démocratie que Mélinda fustigeait. Il existait néanmoins toujours des farfelus, des illuminés, même au sein d‘Ashnard, pour promouvoir ces idées absurdes. La fin de l’esclavage, la promotion de la démocratie, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes… De telles idées ne faisaient qu’amuser la haute société d’Ashnard. La démocratie… Une idée qui trouvait un regain d’intérêt de temps en temps, avec les Portails menant sur la Terre, mais Mélinda côtoyait suffisamment la jeunesse de Seikusu pour savoir que la démocratie était une pure folie. Donner le droit de vote à des imbéciles, c’était tout simplement amener des imbéciles à diriger le pays. Elle voyait en Lina la graine de ces gens-là, et continua ses explications.
« Mon harem comprend effectivement des esclaves, et j’allais en acheter. Encore une fois, ne voyez pas les choses de manière simpliste, entre, d’un côté, d’heureux individus arrachés à une paisible vie, et, de l’autre, de méchants esclavagistes les faisant souffrir pour le plaisir. J’achète des esclaves, je les utilise, et je les vends. Si mes esclaves sont de mauvaise qualité, ils ne me rapporteront pas grand-chose. J’attends naturellement d’eux une soumission légitime, mais c’est le cas partout. Qu’on l’appelle ‘‘loi’’, ‘‘autorité parentale’’, ou ‘‘volonté du maître’’, chaque homme se soumet naturellement. Ils se soumettent, et je leur offre ce dont ils ont fondamentalement besoin. De la nourriture, des lits propres, un endroit chaud, de l’eau, de la santé, et l’affection de leurs camarades. »
Mélinda regarda à nouveau Lina, continuant sur sa lancée. Son harem était un lieu de toute beauté, comprenant plusieurs étages, s’étalant à vrai dire sur un petit immeuble au centre d’Ashnard. Il y avait des bassins, des jardins, des chambres, et ses esclaves étaient, tant qu’ils étaient sages, très bien traités. Oh, bien sûr, Mélinda abusait volontiers d’eux, et il arrivait qu’elle tue des esclaves qui ne l’avaient pas vraiment mérité, mais ça, Lina n’avait après tout pas à le savoir.
« Je me rends dans un marché aux esclaves tenu par des raiders, des bandits qui, continuellement, attaquent des villages isolés, enlèvent des familles, les torturent, et les font vivre dans des cages minuscules. Je viens, je les achète, et je leur offre une vie meilleure. En quoi est-ce critiquable ? Dans un sens, je ne fais que les aider à vivre mieux. Si vous croyez que mes esclaves sont si mal lotis que ça, pourquoi n’iriez-vous pas visiter mon harem ? Ou, tout du moins, m’accompagner jusqu’au camp de raiders ? Vous verriez par vous-mêmes. »
La vampire hésitait encore. La capturer ? Elle avait l’air d’une forte tête, prompte à résister. Oh, bien sûr, Mélinda n’était pas contre une certaine forme de résistance, car il était toujours assez amusant de briser la volonté des individus, mais c’était un risque à courir. De plus, en pleine nature, il lui serait difficile de réussir à la briser. Non, elle devait réussir à la convaincre de voir son harem, c’était indiscutablement ce qu’il y avait de mieux à faire.