Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre > Centre-ville de Seikusu

Empathique à en pâtir [PV]

(1/1)

Alice Makai:
”Aaaah !”

Alice lâcha un soupir de soulagement en se laissant tomber dans le canapé. Elle rentrait d'une journée de cours à l'université et, étant au dernier jour de la semaine, allait goûter à un week-end de repos bien mérité. Mais elle n'allait pas larver tout de suite pour autant. Elle n'avait rien à manger pour ce soir, et même si elle aurait pu se contenter d'un pot de ramen, elle avait envie d'un menu un peu plus consistant, quelque chose comme un curry, sa spécialité.

Ni une ni deux, la voilà dans la partie cuisine, en train de sortir les ingrédients pour sa recette. Les carottes c'est bon, les pommes de terre, le tofu aussi… Oh non ! Plus de pâte de curry. Le comble ! La jeune fille vérifia tous les placards de l'appartement, deux fois, mais pas l'ombre d'un paquet à l'horizon. Mais ce n'est pas ça qui allait l'arrêter. Un peu dépitée cependant de devoir ressortir, elle déposa son tablier, attrapa son sac à bandoulière et quitta l'appartement pour acheter la précieuse ressource.

Elle se dirigea vers le konbini à dix minutes de là. Ce n'était pas le plus fréquenté du coin, mais au moins il subissait moins de rupture de produit. Alice avançait d'un pas tranquille quand elle entendit quelqu’un sur le côté.

”Hey salut ma beauté !”

Du coin de l'œil, elle aperçut un homme. Elle n'était pas sûre qu'il s'adressait à elle aussi ne répondit-elle pas. Et quand bien même si se serait adressé à elle, elle n'aurait pas davantage répondu, la dégaine du bonhomme ne donnait pas envie de discuter avec lui.

”Eh connasse, réponds quand on te cause !”

Elle accéléra le pas jusqu'à atteindre la boutique et souffla un coup. Pas commode le type ! Elle ferait mieux de traîner un peu dans le magasin avant de ressortir, on ne sait jamais. Elle trouva rapidement ce qu'elle était venue chercher, mais tourna dans le konbini pendant une bonne demie heure, juste histoire de se faire oublier. Quand enfin elle ressortit, l'homme avait disparu. Enfin une bonne nouvelle, elle allait pouvoir rentrer sereinement, son précieux butin dans son sac. Enfin c'était sans compter sur…

”Salut ma mignonne !”

Un gars qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve arriva derrière elle, et passa naturellement son bras au dessus de son épaule, comme s'il était un grand ami à elle.

”Il parait que tu n’as pas répondu à mon pote tout à l’heure quand il t’a saluée, C’est pas très poli ça”

Si elle avait douté pendant un instant que ça ne soit pas lié à l'incident précédent, elle eut vite la réponse que si. Elle détourna le regard autant que possible, se préparant à rétorquer, quand elle sentit quelque chose lui rentrer dans les côtes. Un autre type avait débarqué de l'autre côté pour lui couper la retraite et et était en train de lui enfoncer le canon d’une arme de poing en essayant de la cacher par sa masse corporelle.

”Ouais, vraiment pas cool. Alors tu sais ce qu’on va faire ? Tu vas nous accompagner bien gentillement, et tu vas t’excuser devant lui. Et tu as intérêt à être bien gentille si tu veux être pardonnée…”
”Si tu vois ce qu’on veut dire…”

Ouais, elle comprenait très bien ce qu’ils voulaient dire. Alice leur aurait bien mis un coup dans les valseuses avant de déguerpir, mais la menace de l’arme l’en dissuada. Pas vraiment envie de prendre une balle perdue… Ils finirent par la guider dans une ruelle adjacente, le genre de coupe-gorge qu’on évite comme la peste. Là attendait le premier larron, un air satisfait sur le visage.

”Comme on se retrouve…”

Les deux gaillards qui l’avaient escortés lui attrapèrent chacun un bras, se plaçant dans son dos pour s’assurer qu’elle ne pourrait pas fuir. Alice les regarda chacun avec une certaine panique sur le visage, avec une telle poigne, difficile pour elle de s’échapper. Elle n’était pas stupide, elle devinait bien ce que ce genre d’individu pouvait attendre d’elle. Mâchoires serrées, elle ne tourna pas la tête vers celui qu’elle avait soi-disant offensé, mais lui s’avança vers elle et attrapa son visage sans la moindre douceur pour la forcer à le regarder.
 
”Alors grognasse, t’as besoin qu’on t'apprenne la politesse c’est ça ? T’en fais pas, on est plutôt bons professeurs. A genoux !”

A ces mots, il fauche ses jambes tandis que ceux qui la tenaient posèrent leurs mains sur les épaules de la jeune femme et appuyèrent, s’assurant qu’elle suivait le mouvement en la forçant à se mettre dans la position demandée, sans libérer ses bras pour autant. Alice serrait toujours les dents, ils ne faisaient que confirmer ce qu’ils avaient en tête, surtout quand le premier approcha encore plus, la main au niveau de la boutonnière de son pantalon.

”Tu vas voir comment j’éduque les petites trainées dans ton genres...”

Là, il lui fallait vraiment un miracle pour s’en sortir…

Ryo Reynolds:
Aïe mon crâne… Tant de puissants sentiments. De la colère, de l’agressivité, de l’excitation sexuelle… Et au milieu de tout ça, de la peur… A n’en pas douter, quelque chose de dangereux, et sûrement criminel, se passe à proximité. Mais je ne suis pas en tenue de héros, je suis juste dehors sous mon identité civile. Mais je ne me vois pas rien faire. Je regardais autour de moi, et l’allée à proximité de l’épicerie semblait être le lieu le plus probable d’où venait le bruit. Je retirais donc mes lunettes, et marchais en direction de l’allée. Et le bruit qui en provenait ne me laissa aucun doute.

Je finis par entrer dans l’allée, et me trouvais face à une scène enrageante. Trois hommes qui menaçaient une jeune femme. Deux la tenaient par les bras, la forçant à être à genoux, tandis que le troisième lui faisait face, et commençait à trifouiller sa braguette. J’en conclus que c’était mon « signal » pour agir. Je toussais, pour attirer, leur attention, et m’approchais d’eux :

-Messieurs…

Immédiatement, les visages se tournèrent vers moi. Et ils ne semblaient pas très contents de me voir. Du moins, les trois hommes. Concernant la jeune femme, vu qu’elle était à genoux, c’était plus difficile de voir ses expressions. Je marchais en direction du groupe, et dis :

-Il ne me semble pas que la demoiselle soit très consentante…

L’homme qui ne tenait pas la jeune femme s’approcha alors de moi, et tenta de me frapper avec un coup de poing. Je le bloquais avec ma paume et, immédiatement, sous le contact, je ressentis comme une montée d’adrénaline. Il recula, un peu surpris, et je serrais mes poings. J’étais en colère, et je frappais mon adversaire dans le ventre. Immédiatement, il se plia en deux sous le coup. J’en profitais pour le saisir par les cheveux, et le projetais contre un mur. Je fis craquer mes poings, un sourire un peu carnassier sur le visage, et dis :

-A qui le tour ?

Je pouvais sentir la surprise des deux hommes, mais ils n’étaient pas apeurés. Au contraire, ils semblaient encore plus énervés et agressifs. L’un relâcha la jeune femme, et m’attaqua. Il semblait davantage sur la défensive que son ami, mais chacun de ses coups qui manquait faisait monter sa frustration et son agressivité et, par ricochet, ma propre agressivité. Je finis par le frapper à la tempe, le sonnant un peu. Je reculais un instant, afin d’essayer de me calmer, mais toutes ces émotions rendaient floues mes idées. Je sentis alors une douleur à l'arrière de mon crâne. Le premier loubard s'était relevé...

Navigation

[0] Index des messages

Utiliser la version classique