Un sauveur ? Je ne crois pas ! [Pv Liam] [TERMINE]

L’eau glacée fut versée sans vergogne sur la louve qui dans un ton provocateur, ou plutôt une folie suicidaire répondit au tac au tac au vampire. Cela aurait pu bien entendu lui coûter son arrêt de mort et après tout ? Elle avait répondu sans vraiment réfléchir, sous un coup de tête, sans doute mû par l’agacement et la colère de la journée passée ainsi que des précédents jours.

« Deux jours vu que je n’ai pas eu le temps avant, et puis, j’aimerais bien vous y voir tiens ! »

Grelottant de froid, la peau humide, elle fut forcée de suivre le vampire aux abords de la rivière, l’écoutant lui donné une énième directive. La louve lui lança un regard perplexe pensant que cela n’était qu’une mauvaise blague avant de comprendre bien rapidement que cela n’était guère le cas.

« Bon j’ai compris… »

Grommelant intérieurement, elle dû se faire violence pour ne pas dire simplement à l’être au sang-froid de se  débrouiller seul pour sa toilette, après tout il était assez grand pour se laver tout seul ! Et pourtant …par obligation,  elle s’approcha du vampire, lui retirant ses protections de cuirs avant de s’attaques aux vêtements le recouvrant lui-même. Aucun signe de plaisir dans ce qu’elle faisait mais elle ne prenait également pas une éternité. Pliant la tenue afin de ne pas la mettre à même le sol dans la terre humide au vue de la proximité du petit lac, elle chercha rapidement du regard un endroit où déposer son fardeau. Elle lança son dévolu sur une roche en hauteur, parfaitement dépourvu de toutes saletés pouvant nuire à la « beauté » des vêtements.

Puis elle revint prestement vers le vampire, se rendant dans l’eau, l’invitant donc à la rejoindre afin qu’elle puisse commencer à le toiletter.   Elle lui fit la toilette par étape, frottant  du poignet au bras, passant par le torse, les côtes, le ventre, sa main passant sur le long du dos. Enfin, vint la partie qu’elle redouta,  s’occuper de la partie inférieure du corps du vampire. Jusqu’à présent l’Okami avait usée de ses mains pour frotter mais pour ne pas être obliger de plonger, elle usa donc de sa queue. Frottant les pieds, les chevilles, les cuisses jusqu’à l’entrejambe. Le frottant intégralement sans prendre la moindre forme de plaisir. Elle ne chercha même pas à l’amadouer par de simples caresses, après tout, elle le savait incessible et..elle en avait absolument aucune envie.

Enfin, après une vingtaine de minutes, le vampire  fut dépourvu de la sueur, de la crasse qui le recouvraient, il était flambant neuf à côté de la Terranide qui n’ayant pu encore se laver était toujours dans un sale état malgré le seau d’eau  versé sur son corps. Douche froide qui lui avait provoqué de nombreux éternuement auxquels elle avait promptement tourné la tête par question d’hygiène ses mains étant en train de s’occuper du corps de Liam. Le corps grelottant, elle espérait pourvoir sortir rapidement de cette étendue humide.

Il ne réagit pas à ses provocations des plus légères, c’était juste tout ce qui lui restait… amusant, amusant… d’autant qu’elle continuait à obéir bien docilement, comme un animal bien dressé. Elle n’était que cela, un animal, et c’était sans doute la raison qui faisait que pas un seul instant il n’estimait nécessaire de la prendre dans sa couche pour l’humilier davantage. C’aurait été lui qui se serait humilié…

Non sans une dernière forme de récrimination, elle le dévêtit. Il fut presque déçu de voir la louve poser ses vêtements en lieu sûr. Il aurait adoré la punir davantage pour les avoir laissé dans la boue. Cela aurait été plaisant. Il sourit et la regarda s’affairer. Bien évidemment il la vit utiliser sa queue pour les derniers instants de nettoyages. Cela prit un certain temps. Insensible au froid comme à la chaleur – sauf cas isolé : Lana le rendait ardent comme la braise… - il ne sentait pas l’eau glaciale sur son corps, n’y prenant pas de désagrément, ni même de plaisir particulier. Son seul plaisir était l’absence de celui de l’okami à la tâche qui lui était confiée.

Bien qu’il lui ait conseillé l’utilisation de son appendice caudale pour servir d’éponge, il n’apprécia pas cette facilité que de l’utiliser pour nettoyer ce sui l’aurait dégouté ou forcé à plonger. Il n’approuvait pas et comptait bien le lui faire savoir de la manière la plus désagréable qui soit. Il la saisit par les cheveux sans ménagement avant de tirer vers le haut, lui faisant décoller les pieds du fond, d’une main sans se fatiguer.

« Serais-tu en train de ficher de moi, clébarde ? Tu fais un travail lamentable !  Ecœurante !  Tu n’es apparemment bonne à rien. Enfin, je suppose que c’est parce qu’à l’origine tu as mal été dressée que tu te comportes comme ça… tu es pitoyable…. Et j’imagine que c’est moi qui vais devoir te laver si je peux que tu ne pues pas quand tu me serviras de matelas et d’oreiller… »

Il soupira et la lâcha avant de se diriger vers la berge pour se servir  dans son nécessaire à toilette, en retirant une pierre ponce et un pain de savon Il revint vers elle, la saisissant vivement par les cheveux. Il la força à s’enfoncer dans l’eau non sans lui avoir laissa le temps de retenir sa respiration avant de plonger et la maintint sous l’eau jusqu’à ce qu’il voit toutes les bulles remonter et qu’elle commence à s » débattre. Là seulement il la lâcha, ou du moins lâcha-t-il les cheveux pour s’enduir les m&ains de savon et commencer à le lui étaler dans les cheveux.

« Je ne veux pas que tu aies des puces, il y a deux choses que je déteste :  les poux et les puces ! »

Il la replongea dans l’eau encore, toujours selon le même mode opératoire et il commença à passer les mains pleines de savon sur son corps, sur tout ce qui dépassait de l’eau du moins pour commencer. Puis il prit bien en mains la pierre ponce et commença à frotter énergiquement, non sans faire ^pénétrer le savon dans les plaies, cela procurait de douces brulures.

L’avantage de pierre ponce, c’était qu’elle grattait bien toutes les saletés. Certes elle laissait quelques marques rouges à cause du fait qu’il avait beaucoup frotté, mais qu’importe ! Il frotta partout sur ce qui dépassait de l’eau. Oui, tout. Et ensuite il frotta avec le même acharnement chaque parcelle de son corps qui se trouvait sous l’eau. Il ne cessa que quand il eut assez abimé son épiderme à son gout, il frotta absolument tout, se fichant le lui abimer l’intimité en frottant avec la pierre. Rien à fiche. Rien n’avait été épargné.

« Bon, voilà, maintenant que tu as vu comment nettoyer correctement, recommence avec moi. »

Nouvel ordre. Il prit la pierre ponce et la lança dans les eaux insondables au milieu du petit lac qui se formait. Impossible d’en voir le fond avec cette luminosité. Elle coula à pic. Certes il devait y avoir à peine un mètre d’eau, mais fouiller ne serait pas aisé…

« Oups… bon, une fois que tu m’auras nettoyé comme il faut, vraiment comme il faut, tu iras me cherché ma pierre que j’ai accidentellement fait tomber…. Quitte à y passer la nuit. Je laisserai un garde à proximité avec une longue corde accrochée come une laisse à ton cou, pour être sur que tu ne t’enfuiras pas. Essaye seulement et tu seras son jouet jusqu’à la fin du voyage, et je ne réponds de rien… »

Nouveau sourire sadique sur les lèvres…

Elle l’avait lavé, fait ce qui lui avait demandé, alors pourquoi lui criait-il ainsi dessus ?  Sa pupille s’était dilatée quand elle l’avait senti la soulever et l’insultait à nouveau. Sa tâche n’avait pas était faite comme il fallait, s’était une bonne à rien, les injures sortaient de la bouche du vampire et l’Okami préféra abdiquer en baissant ses oreilles, signe de peur et de soumission.  Que devait-elle donc faire pour éviter pareilles correction ? Rien.  Qu’importe ses actions, le vampire trouvera toujours  une anguille sous roche.

La plongée fut extrêmement rapide et sans mise en garde. L’eau pénétra dans la bouche et les narines de la Terranide qui au bout de quelques instants, par manque d’air se mit à se débattre. Elle pouvait  sentir son cœur s’accélérait à fur et à mesure qu’elle s’approchait de la noyade. Bom….Bom….Bom Bom Bom ! Le muscle palpitait contre sa poitrine à tout rompre sous l’effet de la peur.  Ce fut sans doute ce qui lui fut libérateur, le vampire le lâcha in extremis, lui permettant de remonter à la surface et de prendre une goulée d’air frais.

Une, pas deux, juste une inspiration rapide car elle fut rapidement ramenée sous l’eau à nouveau. Mais cette fois, elle pouvait sentir les mains de l’être à sang froid lui passer un shampoing de fortune, lui lançant encore une réflexion qu’elle ne tiqua pas. Plus occupée à ne pas finir noyée qu’à écouter ses jurons.   Elle laissa échapper plus de bulles d’air quand vint le tour de la pierre ponce.  La pierre frottait, raclait son épiderme, le rendant rouge vif, les plaies qui commençant à cicatriser s’ouvrirent  à nouveau sous la friction ardente du minerai. Et le savon …après le sel, elle dégustait la joie de sentir ce produit rentrait dans ses plaies, la faisant frémir de douleur. Tiens et si la prochaine fois on utilisait du citron ? Non ?

La toilette finie, elle put enfin respirer, crachant sur le côté de l’eau. A force de se faire plonger sans avoir le temps de remplir les poumons, il fallait se douter qu’elle allait boire la tasse.  Son oreille encore intacte se tourna vers le vampire tandis qu’encore une fois, il lui donnait des ordres et quand elle voulue se saisir de la pierre ponce, cette dernière coula à pic vers le fond du lac. Les yeux de la louve se posèrent un instant à la surface de l’eau avant de se diriger vers le vampire, le corps tremblant sous le froid qui devenait plus mordant, elle prit le savon en main, et recommença sa tâche précédemment mal effectué.

Les mains savonneuses reprirent chaque membre, chaque parcelle du vampire, frottant afin que le savon fasse effet. Pas de chance, elle devait également s’occuper de « cet endroit-ci ». Un profond soupir d’exaspération  lui échappa. Oh, elle sera sans doute frapper pour cela, et après ?  Sa main  gauche partie se saisir du membre au repos du vampire afin de le soulever doucement,  sans la moindre once de plaisir. Elle dû se servir de son autre main afin de frotter le membre sur toute sa longueur, nettoyant de la base au gland, sans oublier les deux «  boules » qui pendaient. Elle s’arrêta une demi-seconde, serrant légèrement sa poigne, ses griffes «  piquants » légèrement la chaire de la virilité de Liam. Bien sûr, qu’elle aurait aimé le serrait jusqu’au sang, mais elle se ravisa bien vite, finissant  donc sa tâche et puis à tout les coups, cette douleur lui aurait plu, masochiste qu'il était.

Elle ne pouvait qu’espérer qu’elle ne commettait à nouveau aucune erreur.  Chance, le vampire sorti de l’eau,  la louve voulu faire de même mais la corde à son cou lui rappela qu’elle allait encore devoir se les geler.  Elle pesta intérieurement, passant d’abord ses mains dans l’eau comme pour les nettoyer d’une certaine manière de ce qu’elle avait dû toucher précédemment et plongeant, elle ratissa le fond du lac en tâtonnant.  La corde à son cou, était tirée au maximum, ne lui laissant que très peu de lest,  faisant rougir la peau de son cou. Bonheur était que la pierre ponce avait un aspect différent des autres pierres et que le minerai pouvait être retrouvé grâce au toucher.  Les doigts de l’Okami effleuraient chaque roche, en prenant de temps à autre en main pour vérifier si elle avait trouvé l’aiguille dans la botte de foin.

Après une demi-heure à quarante-cinq minutes de recherches, et que la nuit était complétement tombée sur la plaine,  la Terranide retrouva la pierre « malencontreusement » perdue. Et son cul s’était du poulet ? Il l’avait fait exprès oui !  Elle se dirigea vers la berge, sortant de l’eau, gardant la pierre fortement en main.  Si c’était pour que le garde la reprenne et la jette dans l’eau, c’était hors de question !  Le corps grelottant de froid et par chance, la longueur de la « laisse » lui permettant cette fois, elle se rendit à l’endroit où se trouvait le vampire, lui tendant l’objet trouvé.  Du repos, elle priait pour pouvoir dormir et pourtant..elle savait d’avance qu’elle aurait du mal vu qu’elle devait servir « d’oreiller pour môsieur Liam ».

Bon ? et bien voilà, elle faisait le travail comme il faut, avec de l’huile de coude et surtout, avec application, et pas à la va-vite comme elle l’avait fait il n’y avait pas bien longtemps, en apnée quand c’était nécessaire bien sur. Il la laissa user de ses mains et du savon pour frotter comme il fallait. C’était une manière de faire qui permettait de mieux constater la propreté en touchant, même aux endroits les plus indélicats.

La clébarde avait été bien dressée, preuve en était qu’elle avait obéi… bon, en même temps elle avait vu que sa punition pour n’avoir pas assez bien fait avait failli devenir une noyade pure et simple. Mais il ne tolérait aucune récrimination, même un soupir d’exaspération était déjà une marque d’indiscipline en trop. Son regard noir le lui fit comprendre, sa punition viendrait après. Oui, il avait toute la nuit pour cela et ils ne repartiraient que le lendemain. Le couvert de la forêt permettrait de pallier à la présence de la lumière du jour.

Il se laissa nettoyer, bien détail et bien comme il fallait cette fois, en effet, il ne s’attendait pas àce qu’elle n’ai de sitôt l’envie de bâcler son travail, surtout quand on pensait qu’il avait té bien plus doux que ce dont il était capable. Mais encore uen fois, il nota ses réticences et se promit de lui faire payer tout ça, même quand elle pressa trop fort cet endroit sans raison autre que, il n’en doutait pas, lui faire mal. Ce serait payé.

Et elle lui servirait d’oreiller, de doudou, bref de tout ce qui l’empêcherait de dormir cette nuit, car oui, il ferait en sorte qu’elle ne ferme pas l’œil de tout le bivouac. Oui, elle avait besoin de dormir après cette course qui avait duré plusieurs heures et au cours de la laquelle elle avait autant rampé que couru à cause de la vitesse du galop des chevaux.

Il fallait juste espérer que l’appât serait bon, que l’appât ferait mordre à l’hameçon la tribu lupine qui vivait des ces bois et donc qu’ils en auraient vite finis, surtout que le vrai travail de la demi louve commencerait demain, pas avant, hélas sans doute aurait-elle préféré vite en finir, mais Liam voulait que toute sa troupe prenne du repos, mais ne comptez pas sur un vampire pour dormir, non,  il ne dormirait pas avec la clébarde, il ferait sans doute semblant pendant la première partie de son temps libre et l’autre il ferait en sorte de la garder éveillée pour la pousser à bout de nerfs, et ensuite, elle serait disposée comme appât, à moins que…Oh quelle bonne idée que voilà ! Une idée digne de Machiavel sans doute !  Oui, il se lançait des fleurs, mais il les méritait…Il se fit servir une coupe d’ichor et se mit à peaufiner les détails de ce plan. Et en plus il lui permettait de la punir assez sévèrement qui plus est.

Mais revenons-en à notre chère amie. Le garde qui la surveillait avant de l’eau jusqu’aux cuisses et se les gelait, non pas qu’il puise attraper une pneumonie comme ça, mais il faisait froid tout de même. Il observait la clébarde qui, nue, s’occupait de trouver une pierre, elle aurait pu les réchauffer tous les deux, mais non, bien sur que non, ça n’aurait pas convenu à cette moitié chienne, moitié humaine. Et puis  bon, d’un autre côté c’était l’objet du maitre, pas le sien, alors non, même si c’était tentant, elle était loin d’être vilaine après tout ! EZt elle savait sans doute très bin donner du plaisir à un homme, il suffisait de voir comment elle avait lavé le maitre. M^mee si le maitre n’avait rien manifesté. Enfin bon, les ordres était les ordres. Toutefois, quand elle eut fini, il ne put s’empêcher, alors qu’elle passait à sa portée, de lui mettre une petite fessée, comme ça. Ses fesses étaient fermes et belles, un appel à la débauche, une débauchje auquel il n’avait pas le droit, mais ça avait été plus fort que lui ce petit geste…

Liam l’attendait dans le camp, sourire en coin, alors que le garde lui remettait la « laisse » de Shad. Il la regarda et sur son visage, on lisait distinctement  la phrase, comme s’il se l’était faite tatouer :  « Tu ne vas pas aimer ce qui va suivre. », d’ailleurs il confirma bien vite cela à voix haute :

« C’est amusant, mais j’ai eu une nouvelle idée. Ça te soulage, clébarde, si tu ne me sers pas d’oreiller ? »

Il sourit et s’approcha avant de la saisir fermement par l’épaule pour l’entrainer vers une arbre à) proximité. A deux bons mètres du sol, il y avait uen fource relativement large, juste ce qu’il famlait pour son plan…. Il l’envoya dans les bras des gardes, leur donnant l’ordre de l’attacher comme convenu.

Sans ménagement, on la hissa jusqu’à ce qu’elle passe les bras de part et d’autre de la fourche, et elle y fut attachée au niveau des biceps, sa peau nue raclant contre l’écorce rugueuse et tout son point concentré à tirer sur les aisselles et les épaules. Elle devait jouer l’appât, non ? Il souri et la regardant ainsi pendue dans le vide (quoique le videne soit pas très haut…

« Voilà, il reste plus qu’à exciter les prédateurs et forcer la main de leur instinct en ajoutant un petit plus…. »

Il prit la coupe, la remplit de l’ichor de sa pomme de sang et en jeta le contenu sur le corps de l’okami.

« Alors, tu est bien installée comme ça ? Ah et si quelqu’un commence à  se nourrir de toi, alors crie, ça alertera peut être la garde…. »

Et il s’en fut.

En moins d’une dizaine de minutes, la Terranide s’était retrouvée suspendue tel un vulgaire appât à quelques centimètres du sol. Ses épaules la firent souffrir et serrant les dents, elle dû se faire souffrance. Après tout, elle risquait de rester un long moment dans cette position inconfortable. L’écorce de l’arbre lui lacérait par endroit son dos et un long frémissement la parcourue. Qui dit arbre, disait insecte et toutes autres petites bestioles. L’Okami senti sans trop de mal quelques petites pattes qui se baladaient ici et là le long de son échine. Le seul point positif, fut l’averse de sang. En effet, ce dernier étant chaud, il avait pu la réchauffer quelques brèves secondes. Cependant, le liquide ferreux n’allait pas tarder à ramener bon nombres de créatures et avec un peu de chance, ou de malchance, les loups garous.
Le regard de la lupine suivit le départ du vampire puis se dirigea vers le ciel. La lune y était présente, ronde et pleine. La lumière qu’elle reflétait du soleil, permettait de ne pas être plongé dans une pénombre totale. Quoi que les feux de camps empêchaient ce fait également. Les minutes passèrent, la douleur s’accentuant avec ces dernières, puis étrangement, elle se stabilisa, restant présente mais ne continuant pas à croître. Ce ne fut bien sûr pas Shad qui s’en plaignit loin de là ! Au contraire, cela fut également une surprise pour elle. Puis les minutes laissèrent leurs places aux heures.

Le calme était tombé sur le camp, seul les bruits du crépitement du bois au sein des foyers et  le ronflement de certains gardes brisaient la quiétude de la nuit.  Tous dormaient avec insouciance, enfin, tous ce qui pouvait le faire. L’Okami était épuisée, éreintée  et malgré cela, elle ne pouvait trouver le sommeil.  Le vent  qui s’était levé depuis peu, fouettait son corps, qui nue, grelottait de froid.  Afin de se réchauffer, elle usait de son appendice caudal, la frottant contre les parties de peau qu’elle pouvait atteindre.  Pourtant, un  son différent lui fit relever la tête. Humant l’air, la louve put déceler des effluves différents de celle présente. Bougeant l’une de ses oreilles, elle suivit la progression de l’intrus, se mouvant avec silence malgré sa lourde masse.

Un bruissement de feuilles brisa le silence du camp, puis le chasseur, ou du moins le chassé apparu. Grand,  se tenant sur ses quatre pattes, il avança vers l’odeur du sang qu’il avait pu flairer. Arrivant à la hauteur de la femme-loup, se relevant sur ses pattes arrières,  sa gueule garnie de crocs acérés  arrivait sans problème à la hauteur du visage de la Terranide, la fixant  droit dans les yeux.  Bataille silencieuse,  épreuve de domination. Afin de ne pas se faire broyez ou que ses entrailles ne furent répandu par terre, l’Okami baissa les yeux en signe de soumission. Bien sûr elle aurait pu crier, alerter la garde, le souci était qu’il s’agissait d’un éclaireur, pas de toute la meute à abattre. En faisant cela, elle risquait de ruiner le plan établi par le vampire.  Le souffle chaud du lycanthrope la sortie bien vite de ses pensées, ce dernier la renifla, n’épargnant aucune partie, allant même jusqu’à poser son museau au niveau de son entre-jambe, reniflant ses parties intimes avant de le retirer et de se mettre à lécher le sang présent sur le corps de la lupine.

La langue rugueuse et  lissa passa sous le ventre, faisant tortiller de rire mais aussi de douleur au vue de la position inconfortable la terranide. Elle n’épargna aucun centimètre de peau où avait pu être versé l’ichor, passant ainsi également sur la poitrine nue de la demi-louve. Frissonnant et remerciant en silence toute sorte de divinité qui lui avait permis de ne pas déjà être dévorée sur place, lui laissant ainsi un temps de répit, la louve cherchait la trace d’autres présences liées au loup-garou qui continuait de se délecter du sang présent sur sa peau. Elle ne put réprimer une phrase, qu’elle sortit tout en marmonnant :

« Dis..tu ne veux pas appeler tes chers amis ? »

Bien évidemment, seul le silence lui répondit. Du moins c’est ce qu’elle pensa les premières  secondes avant de sentir, entendre et voir d’autres masses qui s’étaient rapprochés du camp.  Pour être en nombre, ils l’étaient ! Une bonne trentaine qui avait encerclés les gardes, évitant néanmoins le vampire. Les lycanthropes n’étaient pas aussi stupides que tous semblaient le croire. Voyant la mort d’un garde proche, telle une épée de Damoclès qui allait s’abattre sur le « pauvre » homme, la louve, jugeant qu’il était enfin temps, haussa la voix à l’adresse du garde.

« Hey si  tu ne veux pas crever bien que ça m’arrangerait, réveilles toi ! »

Pour sûr, elle avait réveillé le concerné ainsi que ses confrères. Surpris
également tandis qu’il finissait sa dernière goutte de sang,  le loup-garou qui l’avait maintenant nettoyé, hurla de colère, brisant ses liens d’un coup de griffe net et précis.  Ayant les bras endoloris, Shad se laissa tomber sur le sol, ou plutôt, se laissa «  vautrer » sur le sol, crachant par la suite, la poussière qui s’était insinué dans  sa bouche. Elle n’eut bien sûr pas l’opportunité de faire  ne serait-ce qu’un geste qu’elle se sentie soulevée, agrippée par les puissantes pattes de la créature, les griffes se plantant légèrement dans sa chaire.
Tenant pour ainsi dire sa proie et laissant ses congénères tués le plus d’humain que possible, le grand mâle s’éloigna du camp, grognant, rappelant à lui certains des lycanthropes, laissant les autres occupaient leurs traqueurs. Au sein du camp, les créatures avaient fait en sorte de plonger rapidement les hommes dans la pénombre, gagnant ainsi un  petit avantage du terrain. Un garde fut happé par l’un des hommes-loups  qui, avec l’aide d’un congénère, l’ouvrit simplement en deux dans un dernier cri de souffrance de ce dernier.

De son côté, n’ayant pas la force de combattre, la demi lupine, voyait le camp qui devenait au fur et à mesure bien plus petit, bougeant ses mains comme elle put, elle les passa au niveau de sa chevelure, plus particulièrement là où ses cheveux étaient bleutés, et  en dispersa à intervalle régulier sur le chemin que prenait le loup-garou. Elle espérait ainsi conduire le vampire jusqu’à la tanière de ces créatures, là où son « ravisseur » devait l’emmener en ce moment précis.   Au loin, elle entendu les coups de feu retentir et bien vite, le nombre de loups-garous  présents à ses côtés augmentaient considérablement. Ces derniers après avoir tué cinq gardes s’étaient repliés, sauf quelques retardataires qui muent par l’envie de sang et de chair étaient restés, bien vite décimé cependant.

Epuisée, la Terranide louve tentait de déterminé la distance qu’ils avaient déjà parcourue, depuis combien de temps courraient-ils ? Cinq minutes ? Dix ? Plus ? Elle avait perdue toute notion de temps, semant  les indices comme elle pouvait, après tout, que pouvait-elle faire d’autres ?  Puis la cadence ralentie, d’autres loups-garous rejoignirent ceux présents, les reniflant, les identifiants tandis qu’ils rentraient dans une immense grotte, haute de plusieurs dizaines de mètres, dont les parois présentaient des façades d’où étaient postés d’autres de ces créatures. La Terranide  sourit doucement, elle avait été amené à leur repaire. Mais son sourire s’effaça bien vite, elle redoutait la punition du vampire, elle sentait qu’il allait l’accuser de ne pas avoir prévenu plus tôt la garde et avoir causé ainsi ces morts, mais l’aurait-elle seulement pu ? A bout de force, elle observa un dernier instant l’endroit puis laissa le sommeil la gagner. Il ne restait maintenant qu’à voir si ce dernier serait pour elle éternel ou non.

Liam sentit la présence lupine bien avant que la clébarde manifeste la présence de ceux ci de manière audible pour un humain. Non pas qu’ils soient sourds, mais ces bestioles savaient être discrètes quand elles voulaient, c’était un avantage loin d’être négligeable pour des prédateurs, et les loups garous étaient aussi proches des prédateurs ultimes que les vampires…. autant vous dire que les deux ne faisaient pas vraiment bon ménage. Connaissant cela, normal que la guerre soit déclarée !

Grand sourire de la part du vampire sous sa tente quand il entendit le bruit émis par la jeune femme. Et la laissa e débrouiller. Ils ne se nourriraient pas sur place, l’esprit de communauté ferait rapporter leur proie vivante  à leur tanière pour en faire profiter à l’alpha et sa femelle. Le fonctionnement était similaire à celui des vrais loups, ainsi, il savait très bien qu’ils ne la tueraient pas immédiatement. Elle ne risquerait rien, rien dans l’immédiat du moins.

Alors autant prendre son temps, l’ordre était proche, aussi, il devrait attendre le lendemain pour pourchasser en personne les loups garous, donc elle avait intérêt à tenior toute une journée complète. Il ferma les yeux et attendit de mourir pour la journée. Il n’avait drogué lui même la majorité de ses troupes pour qu’elles soient dans un état assez profond pour ne pas intervenir, il ne fallait rien gâcher. Tout se déroulait très bien, au pire, si elle mourrait, il serait assez aisé de se délester de toute responsabilité.

Au final, il n’y avait qu’une chose qui s’était lancé sur la trace de la meute, une sorte d’homme caméléon qui les suivait à une distance assez respectable pour pouvoir les pister sans se faire remarquer. Cette créature, très bien dressée, serait leur lien entre les deux bouts de la chaine mais il avait ordre de jamais intervenir, quelle que soit la situation de la clébarde, hors de question de tout faire capoter pour un bibelot qui n’était là que temporairement.

*
*  *

Le loup garou s’était emparée d’elle, arrachant ses liens comme de rien et l’avait entraine, comme un vulgaire sac à patate sur son épaule, dans une longue course sans jamais ralentir. Il avait décidé de l’offrir en présent à l’alpha qui contrôlait toute la meute, en tant que second c’était le moins qu’il pouvait faire. L’alpha déciderait si il prélevait sa part et il garderait ce qu’il resterait pour lui. Le loup en bavait d’envie, mais les restes d’humains voyaient d’autre utilité à ce corps. Elle semblait être à bout de force et même si elle en portait certains attributs, elle n’était pas comme eux, donc, elle n’avait les problèmes des autres louves garous, aussi rares qu’elles soient. Donc l’humain voyait au moins un avantage colossale à la garder en vie, et son loup ne pouvait être que d’accord – à regrets -  avec lui.

 Comme il respectait la hiérarchie, avant de se servir d’elle comme il pouvait l’entendre, il présenta le corps au nouvel alpha, le précédent ayant été tué lors de la bataille de la maison du roc, là où vivait le vampire. Celui-ci la dédaigna, il comprit don les avantages qu’il avait ainsi, il pouvait la garder pour lui tout seul.

Il l’emmena dans son alcôve au fond de la grotte à droite et l’y déposa à même le sol avec un minimum de délicatesse. Puis, il comme nça à la nettoyer, oui, à la manière des chiens bien sur, intégralement à la langue, sauf qu’il n’était pas sous forme lupine pour ça, la langue étant donc moins râpeuse. Il prit un soin tout particulier à nettoyer les plaies de son dos en cherchant à faire le moins de mal possible. Oui, elle ferait une génitrice convenable. Le gros problème des louves garous, c’était que cette métamorphose forcée mettait à mal leur corps et ce qui s’y trouvait, les progénitures naissaient difformes ou déjà mortes. Elle, elle n’était pas louve, alors qu’elle n’aurait aucun souci à porter des chiots… euh, des enfants.

Il finit de la nettoyer et recouvrit les plaies de longues feuilles sensées aider à cicatriser de manière plus rapide. Il s’engagea alors dans un réchauffement en règle à force de la frictionner, en effet, elle n’était pas bien chaude, elle devrait se réchauffer pour être en réel bon étant. Il frictionna de partout, de toute manière ce serait sa femelle, alors inutile de cacher un quelconque endroit à ses yeux, il alla même jusqu’à glisser une main aventureuse entre ses cuisses et lui malaxer l’un de seins avec ses mains chaudes, calleuses, chaudes, fermùes, sauvages, mais dénuée de violence, juste un peu rustres.

Sans cesser ses caresses il se jucha à califourchon sur son ventre, se tenant à genou au dessus d’elle et alors que d’une main il continuait ce qui risquait de s’apparenter à un viol, il se mit à lui tapoter la joue pour la réveiller en douceur, et ce, malgré le faiut de la surprise qu’elle risquait d’avoir :  aucune inhibition sociale, aussi, comme il fallait mieux se déshabiller avant de se transformer, la meute avait renoncée à une forme de pudeur sans intérêt, sans utilité quelconque, découvrant un corps relativement velu et étonnamment bien pourvu pâr la nature, au grand dam, sans doute de notre clébarde quand elle se réveillerait, si elle se réveillait !

Elle ne savait du tout ce qui se passait, plongée dans un profond sommeil, se laissant ainsi trainer devant le mâle alpha, au risque de voir sa dernière heure arrivée. Du moins, n’étant pas dans un état conscient, sans doute cette dernière serait arrivée sans qu’elle ne le remarque. Cependant, son esprit n’était pas concentré sur ce fait actuellement. En effet, étant déconnecté de la réalité, la louve revivait en songe, ou plutôt en cauchemar ses derniers jours, allant jusqu’à subir les rêves où les sensations sont plus présentes. Ainsi, le loup qui la traîna pouvait sentir de temps à autre de légers soubresauts.  Sommeil certes, mais de loin sommeil réparateur.

La louve fut sortie de ce dernier trop peu rapidement à son goût, quoi qu’elle ait préférée restée endormie…aller savoir dans ce cas-là !  Sortant de sa torpeur,  elle sentit  un poids au niveau de son ventre, une main aventureuse allant ici et là sur son corps, n’épargnant aucune parcelle ainsi que les légères claques sur sa joue qui avaient pour objectif de la réveiller. L’esprit encore embrouiller, analyser ces informations étaient pour elle comme devoir rangé un capharnaüm…Une tâche bien difficile en soit. L’Okami mis donc une bonne minute à retrouver ses esprits, effectuant un sursaut de terreur. En effet, la première chose qu’elle put voir, à son grand désarroi, fut le membre du mâle qui la caressait en cet instant.

La Terranide laissa partir sa tête en arrière, préférant regarder le plafond plutôt que ce qui se trouvait sur son ventre, laissant échapper un soupir de frustration.  Ne serait-elle donc jamais en paix à la fin ?  Voulant repousser la main un peu trop baladeuse, la louve se ravisa rapidement. Certes, cette main était un peu trop aventureuse, mais sa fonction première semblait être de la réchauffée, elle ne s’attardait pas sur ses parties intimes ou sa poitrine,  mais sur tout son corps. Prenant appui sur ses avants bras  afin de relever le haut de son corps, la semi-louve pût ainsi sentir que ses plaies étaient recouvertes de feuilles, sans doute posées pour l’aider à cicatriser ses plaies.

Lançant un regard incrédule au loup-garou ou du moins à l’homme garou, enfin que importe,  l’Okami se demandait pourquoi, oh oui pourquoi, il l’avait soigné, elle qui n’était qu’un appât, elle qui avait dû tuer quelques-uns de sa meute lors de l’attaque de la demeure du vampire, elle qui signerait leurs pertes une fois que le vampire la retrouverait et donc arriverait au sein de leur tanière. Le vampire..Liam…Un enième frisson la parcouru, elle redoutait de le revoir, elle en avait peur,  redoutant sa colère et ses punitions plus que tout.

Et cette peur, lui fit faire une action, qu’elle n’aurait jamais pensé faire. Prenant appui sur ses mains pour une meilleure poussée en avant, la louve alla se réfugiée dans les bras de son nouvel agresseur, sa poitrine s’appuyant contre le torse quelque peu velu de l’homme, le membre de ce dernier cognant doucement contre son ventre. Pourtant, elle en faisait fit, abaissant ses oreilles en arrière, du moins seulement celle qu’elle pouvait, l’oreille mutilée ne parvint qu’à s’abaisser que très légèrement, son appendice caudal à l’arrêt. Pas le moindre battement, juste des frissons, et des larmes qui s’écoulaient le long de ses joues.   Elle s’était ainsi retrouvée dans cette position sans le remarquer, la Terranide avait craqué.

Enfin, elle se réveillait. L’être mi-homme mi-loup sourit, content, alors que ses yeux fauves  luisaient faiblement dans la chiche lumière offerte par l’unique entrée de la grande caverne. Oh il avait bien un feu qui ronflait plus loin, mais il ne suffisait pas à alimenter en lumière toute la caverne aussi bien qu’une bonne ampoule électrique. L’homme sauvage qui se métamorphosait généralement à la pleine lune l’observait sous tous les angles alors qu’elle ouvrait les yeux. Il cessa immédiatement les légères gifles et fit en sorte de même qu’elle ne supporte pas son poids sur son ventre et se levant très légèrement, prenant davantage appui sur ses genoux.

Il s’attendait à beaucoup de choses, mais certainement pas qu’elle se jette ainsi à son cou, c’était une réaction inattendue, mais pas désagréable. Ainsi, elle le voulait aussi. Elle voulait sceller un lien de couple pour être sa compagne devant la meute entière. Toutefois, sentir sa tête sous sa gorge le mit assez mal à l’aise pour qu’il émette un grognement. Oui, un vrai grognement qui lui monta du gosier, faisant vibrer son poitrail comme un marteau piqueur. Mais en même temps, il lui caressait les cheveux en signe d’apaisement, et ce, jusqu’à ce que les larmes se tarissent.

Il la repoussa doucement et se mit à la renifler, à renifler son corps, comme pour être sur de ne détecter l’odeur d’aucun autre mâle de la meute. Finalement il sourit et lui caressa la joue. Il ne parlait pas vraiment, mais il connaissait quelques mots et après une longue hésitation, il lui lança :

« A moi !  Tu… a… moi ! »

Il accompagnait cela de gestes pour être sur de se faire comprendre. Et il espérait que ceci suffirait à ce qu’elle comprenne. Puis il lui toucha le ventre comme pour lui faire comprendre ce qu’il voulait, enfin, il eut une sorte de long hurlement alors qu’il se levait, l’entrainenant avec lui vers une position debout. Un hurlement de loup.

« Frère loup te veut ! »

Oui, il n’agissait pas uniquement de sa propre volonté, il s’agissait d’un accord conjoint entre lui et son loup pour l’accepter comme compagne, avec elle, qui sait, peut être aurait-il des enfants. Enfin ses yeux redevinrent d’une couleur normale, un joli mordoré perdu dans soin épaiusse toison de cheveux noirs de jais veiné de gris. Non pas qu’il soit très vieux, mais les complications de la vie le faisait s’inquiéter plus qu’il l’aurait du.

Il colla son bassin contre le sien avant de laisser glisser sa main vers la cuisse de la jeune femme, ou plutôt l’intérieur de celle-ci. Il vait sur le visage un sourire dépourvu de ce qôté malsain propre à Liam, non, il ne s’agissait que d’une joie profonde. Il était ravi de cet espoir qui s’était embrasé en lui, et puisqu’elle semblait d’accord…

Les larmes se calmèrent rapidement, apaisée par les légères caresses. La louve avait juste eu besoin d’évacuer toute la tension qu’elle venait d’accumuler et à la place de crier, d’injurier, elle avait laissé les larmes roulaient d’elles –même le long de ses joues, les humidifiant légèrement par le biais de légers sillons.  Se sentant légèrement écartée, l’Okami  ne fit aucun geste, observant  interloquée le loup-garou qui la reniflait. Que cherchait –il à déceler en faisant cela ? Bien vite, la réponse vint, tandis que dans un langage primaire, l’homme-loup lui annonçait qu’il la prenait pour sa possession, elle blêmit également quand il pointa son ventre. Pas de doute sur ses attentions, il n’était nullement nécessaire de lui faire un dessin.
Avant même qu’elle ne pût énoncer la moindre réplique, la Terranide vit le lycanthrope se levait, émettre un hurlement digne de son côté loup et l’attirait à lui, collant leur corps l’un l’autre, debout, au centre de la petite alcôve. Corps contre corps, elle pouvait sentir le cœur du loup-garou battre rapidement, sans doute dû à l’excitation du moment qui le remplissait d’une certaine fierté. Le mâle avait trouvé sa femelle, du moins c’est ce qu’il pensait.
Sentant la main de l’homme-loup caressait son entrejambe et n’étant pas  dans une situation à vouloir un quelconque coït, la lupine fis un léger pas en arrière, écartant doucement la main. Pas de geste brusque au contraire, juste un léger mouvement. Devinant que cela pourrait faire survenir des interrogations au loup-garou, elle le regarda, cherchant  ses mots ou plutôt un mot. Elle n’avait nullement besoin de faire de long discours.

« Faible … »

Se ravissant, pensant que « son conjoint » pourrait prendre  ce mot pour un affront pour sa propre personne, elle tapa deux fois au centre de son propre poitrail, se désignant ainsi, lui prouvant qu’elle avait utilisée cet adjectif pour elle-même, avant de reformuler sa phrase en des mots compréhensible, du moins elle l’espérait pour le loup-garou.

« Faible…pas assez de force… »

La semi louve avait deviné les intentions du lycanthrope, mais porter actuellement un enfant…Ce n’était ni le lieu, ni le moment. De plus son état physique risquait d’empire,r en considérant qu’un rejeton d’un loup-garou ne devait pas avoir le même développement qu’un embryon terranidien normal.  Par ailleurs, elle espérait ainsi gagner du temps, pourquoi ? A vrai dire, elle se questionna si c’était vraiment la meilleure chose à faire, si elle ne devrait pas..changer de bord ?  Et puis, tiens, quel serait les capacités de l’hybride ? Soupirant, elle déclara finalement dans une simple phrase, détournant le visage et ainsi son regard, se préparant intérieurement au pire.

« Après tout, je ne saurais même pas te repousser…. »

Elle le repoussa. Elle le repoussa ? Elle le repoussa ! Oui, un mâle aussi fort que lui était repoussé par elle, cette femelle s’estimait-elle donc mieux ? Mais qui était mieux que lui si ce n’est l’alpha ? Personne n’osait le défier, trop fort, ils étaient à peu près de force égale et il y avait un fossé le séparant des suivants ! Alors, non, faible, certainement pas ?

Sa meute au sang-froid lui avait elle fait croire qu’il était faible, trop faible pour elle ! Elle voulait donc qu’il lui montre qu’il n’était pas si faible, il en allait d’une question d’honneur personnel, d’amour propre, d’ego ! C’était quelque chose de clair et net, quelque chose d’incroyablement simple :!  Il devait défier plus fort que lui ou de force égale pour prouver sa valeur. !  Et bien soit.

Sans comprendre les derniers mots de la jeune femme, il se détourna pour émettre un puissant grondement qui monta de sa cage thoracique de sa cage thoracique. Pas assez fort pour mettre dans un état pas possible tous les autres loups présents, mais assez pour que l’alpha lève la tête vers lui. Et il lança alors à la lupine :

« Pas assez fort ! »

Il commença à se diriger vers l’alpha avec de puissants grognements. Il regarda l’alpha droit dans les yeux, clair signe de défi vis-à-vis du chef de meute. Il eut un frisson et commença à voir ses griffes pousser et il commença à s’arracher la peau en se tordant dans tous les sens, jusqu’à ressembler à un loup sur deux pattes, mais le fait d’être plantigrade était bien la seule chose de commun avec l’homme. Il avait grandi en hauteur était deux fois plus large et il sauta sur l’alpha pour le combat. Il prouverait qu’il était fort.

Ce fut un combat rude, les griffes, les crocs, le sang. Deux bêtes puissantes qui combattaient jusqu’à la mort. Cela dura un bon quart d’heure. Chaque seconde ressemblait à des minutes, chaque instant ressemblait à des heures. Finalement, il saisit la gorge de l’alpha et lui arracha la jugulaire avant de commencer à le mutiler jusqu’à ce qu’il soit une masse informe de sang et de chair.

Enfin, il hurla  en se dressant sur ses pattes pour se hisser vers le haut. Avec le museau en l’air. Puis, il reprit forme humaine, montrant alors l’étendue de ses blessures. Il avait l’une des côtes qui saillait hors des chairs : un beau morceau manquait, et il étgait copuvert de blessures. Il se tourna vers Shad et lui lança :

« Fort ! »

Il s’effondra.

Bon..Ce n’est pas vraiment à quoi elle s’attendait. Si on aurait été dans un dessin animé pour enfant, notre protagoniste aurait eu une goutte bleue bien voyante s’écoulait le long de sa tempe. Mais ici, on n’est pas dans un dessin animé où les gens vont bien, où tout le monde est beau où tout le monde est gentil. Non, on est sur Terra, une planète sauvage et le combat qui se déroulait illustré bien l’une des caractéristique de cette planète.

Le second sortit vainqueur mais à quel prix !  S’effondrant devant la lupine, il la laissait pantois. Que pouvait-elle faire ? Le soigner ? Comment ?  Et surtout cette plaie béante. Cependant, sans trop réfléchir elle attrapa les quelques feuilles présentes dans l’alcôve  et les apposèrent sur les blessures qu’elles pouvaient couvrir, pour le reste.  Advienne que pourra, elle ne pouvait rien faire d’autre. Concentrée un léger instant sur sa tâche, elle releva le visage en entendant des grognements.

En effet, la meute les encerclait, le nouveau mâle alpha et elle, elle qui n’était actuellement..Rien. Rien juste un pauvre morceau de viande ambulant.  Déglutissant et sentant pertinemment qu’une bataille allait bientôt éclatée, l’Okami fixait ses adversaires, du moins pas directement dans les yeux, mais elle était aux aguets. Elle qui avait besoin de se reposer, elle allait devoir puiser dans ses dernières réserves. Oh joie ultime.

Un grognement sourd  retentit puis un hurlement. La charge était lancée. Ni une, ni deux, réagissant au quart de tour, la lupine troqua sa forme humanoïde pour sa forme animale, arrivant ainsi à mieux se défendre.  Elle joua plus sur la défense que l’attaque, évitant les coups mortels de crocs et de griffes comme elle pouvait.  Mais le bémol, c’est qu’ils étaient plusieurs les bougres ! A un contre un, elle aurait encore eu une maigre chance, mais à dix contre un. Non vraiment, ce n’était pas fair play !

Grondant, mordant pour faire reculer ses adversaires, elle se retrouva bien vite acculée contre le fond de l’alcôves, les griffes de ses adversaires cherchant à tailladaient sa chair, l’évitant que de quelques centimètres salvateurs.

Le loup garou était mal en point. Il avait gagné, mais il avait du mal à bouger. Pour se soigner, il devait se transformer, mais il n’en avait pas la force. Il n’avait pas la force de passer d’uyn état à l’autre sans difficulté. Mais il devait faire un effort, il avait prouvé qu’il était fort, il devait le prouver jusqu’au bout ! Parce que rien n’était fini tant qu’il n’avait pas pris en main la meute. Mais pour ça, il devait encore une fois de plus aller jusqu’au bout.

Il avait peut-être visé un peu trop haut en défiant ainsi l’alpha. Mais il l’avait fait pour sa compagne, parce qu’elle avait trouvé qu’il n’était pas assez fort pour elle. Que n’aurait-il pas fait pour une progéniture… apparemment bien plus qu’il n’était capable de faire. Il soupira et regarda la jeune femme avec un regard un peu vitreux. Il était bien sonné. Il soupira et regarda sa compagne presque humaine – plus que lui du moins -  avant de se rendre compte de ce qui se passait.

Il se décida à tenter quelque chose. Il commença à se lever, tant bien que mal. Elle était sous forme de louve pour combattre. Comme lui, elle pouvait changer. Il regarda la bande se resserrer autour d’elle et il finit par réussir à se redresser et se lever, très lentement pour je pas se faire davantage mal comme ça. Il gémit de douleur en sentant qu’une de sers jambes était en trop mauvais état pour supporter son poids.

Il hurla dans un cri qui ressemblait à un mélange entre hurlement et aboiement. La meute se figea sur place et se tourna vers lui. Boitant de manière plus que visible, il se dirigea vers la foule, enfin, foule, une dizaine de loups à tout casser, et même pas encore transformés pour la plupart !  Il la regarda et poussa un autre cri qu’un humain n’aurait pas du être capable de faire. Certains se couchèrent, les plus faibles et les plus soumis tout du moins.

Pour les autres, ils continuaient à le fixer droit dans les yeux, signe clair de défi, ses pupilles furent à nouveau envahies par des étincelles orangées signe clair de la colère du loup. Deux autres s’inclinèrent et baissèrent les yeux. Finalement, il s’approcha de celui qui semblait lke plus dominant du lot et grogna en plus du reste, et le dominant dévoila sa gorge devant son nouvel alpha. Il s’approcha et la saisit  entre ses dents et pressa sans blesser, puis il relâcha avant de se diriger vers Shad.

« Plus de danger. »

Il lui sourit et commença à s’appuyer sur elle, sur la louve. Et tout en sachant qu’il ne pourrait pas répondre, il luii lança.

« Alors ? Assez fort pour toi ? »

Elle s’était également figée lorsqu’elle l’entendit, suivant le mouvement de la meute. Observant attentive. Le nouvel alpha montrait sa domination, faisant ployer sous son joug ceux qui osaient ou oseraient le défier. Le second était passé premier et s’était rapproché de la louve, se collant à elle, lui indiquant qu’il n’avait plus de danger, la questionnant sur sa force. L’Okami pouvait le sentir contre elle, manquant de force, au bout de ces dernières, s’affalant quasiment contre son dos et bien avant qu’elle ne put lui répondre, elle s’effondra d’épuisement à son tour, ayant repris une forme plus humaines sous le regard de la meute.

Le temps passa, s’écoulant doucement pour l’Okami qui reprit conscience bien plus tard dans la matinée.  Mais malgré l’heure de la journée, la pénombre était toujours assez présente dans le repaire des lycanthropes, une chance encore qu’elle voyait mieux qu’un humain. Elle ne voyait pas comme en pleins jour mais l’obscurité ne la gênait pas entièrement. Scrutant ainsi les environs, elle observa la pièce où elle avait été mise.  Une plus grande alcôve, sans doute la tanière de l’Alpha, bougeant légèrement,  un bruissement se fit entendre. Abaissant son regard, elle nota qu’elle n’était pas couchée à même le sol mais sur un lit fabriqué grâce à un mélange de feuille et de mousse.

Cherchant la sortie du regard, elle la trouva rapidement, petit inconvénient, elle était gardée. Pas qu’elle n’osait pas se lever et sortir mais avec ce qu’il venait de se passer…la lupine ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait faire ou ne pas faire. Soupirant, elle se laissa retomber avant de sentir ses plaies se réveillaient sous le léger choc qu’elle leur avait infligée.  Se mordant la lèvre inférieure, elle profana un juron  avant de marquer un léger temps d’arrêt. Se relevant, dou-ce-ment , elle chercha le nouvel alpha. Où était-il ? Que faisait-il ? Elle resta un moment perplexe. Pourquoi diable pensait elle ainsi à lui ?  Ce n’était qu’un mâle cherchant un moyen d’avoir une progéniture rien de plus ! Et pourtant, elle continuait à le chercher du regard, bougeant doucement ses oreilles lupines à l’attention de chaque son. Elle osa cependant lancer un mot, qui elle l’espérait, lui octroyait une réponse en retour.

« Fort. »

Puis elle attendit, comme un condamné attend sa peine. Son temps était en sursis et elle continuait de jouer le rôle de l’appât. Du moins, le  jouer-t-elle encore réellement ?  Après tout, qu’était-elle au regard du buveur de sang ? Rien, juste de la chaire. Qu’il ne vienne pas, cela l’arrangerait grandement,  l’Okami avait assez sa dette, le regard vide, regardant la « couche » elle espérait au fond d’elle-même que ce repaire ne soit jamais trouvé, qu’elle ne soit qu’une «  perte » lors de la mission de chasse au loup. Mais bon, elle pouvait toujours rêver…

A croire qu’ils étaient aussi mal en point l’un que l’autre ! Ce n’était pas rassurant, loin de là ! Il était en état de grande faiblesse ! Maisd après une bonne nuit de  repos lui ferait du bien, beaucoup de bien. La majorité de ses blessures ne seraient plus que de légères croutes pour les plus graves, quant au reste ce serait de jolies marques rosées sur son corps, et sans doute une absence de pilosité sur ses plaies bien sur… oui, ce n’était pas esthétique, mais dans lla nature, survivre était plus important qu’être beau.

Quand il se réveilla, le soleil était encore haut et il y avait plusieurs tâches qu’il se devait d’accomplir avant le coucher du soleil, en tant qu’alpha, comme gérer les équipes de chasse, veiller à l’éducation des louveteaux, bon, il n’y en avait qu’un, ce qui était un sacré miracle compte tenu der la rareté des grossesses arrivant à terme ! Autant vous dire qu’il était chouchouté par l’intégralité de la meute !

Il se sentait encore faible mais il n’avait pas le droit de se reposer, il devait sans cesse maitriser les liens de meute !  Il y avait eu accès, mais pas à un tel niveau !  Son contrôle sur la meute était différent et apprivoiser tout ça était assez spécial ! Il fallait du travail pour améliorer son contrôle, il y avait tellement de choses qui passait par ces liens qu’il n’avait même plus besoin de parler pour faire connaitre sa volonté, c’était incroyable !

Il passa une bonne partie de la journée à apprivoiser à peu près le lien, n’oubliant toutefois pas de mettre des gardes du corps à sa compagne ! Fort heureusement !  Nombre de femelles de la meute ne se seraient pas gênées pour la tuer et prendre la place qu’elle n’avait pas encore revendiquée. Comprenait-elle qu’à son réveil, pour sa propre sécurité, elle avait tout intérêt à se montrer comme la compagne de l’alpha, seul loup de la bande à ne pas vouloir sa mort et sa chair comme nourriture.

Finalement, un bruit int à son oreille fine, il avait l’ouïe extrêmement développée, aussi, lorsqu’elle prononça un mot qu’il lui connaissait bien, elle avait donc repris connaissance. Il la rejoignit, non sans douleur. Il se pencha, s’agenouillant pour lui caresser doucement la joue alors qu’un de ses soumis, un homme plutôt chétif, lui apporte une feuille en forme de coupe avec de l’eau, ainsi que nombreuses d’autres feuilles médicinales.

Doucement, il souleva la tête de la lupine pour lui donner à boire doucement, avant de doucement la forcer à basculer sur le dos pour remplacer les feuilles par certaines plus fraiche et donc plus efficace. Puis il banda le tout avec des lianes, comme un vrai bandage pour ensuite très délicatement la redresser et déposer un baiser juste derrière son oreille, faute d’un coup de langue. Doucement, il laissa descendre son visage vers sa gorge, en murmurant dans un grondement :

« A moi ! »

Elle n’avait attendu qu’une minute ou deux, l’oreille attentive, dans l’attente de sa venue, ou d’une toute autre réponse. La louve ne fit pas de geste quand le mâle alpha s’approcha, laissant sa main caressait sa joue, le laissant également changer ses bandages. Ou du moins, ses feuilles de soin. Pendant le changement de ces dernières, elle put noter grâce à un rapide coup d’œil que les précédentes avaient déjà bien fait leurs offices, ses plaies s’étaient mises à cicatriser plus rapidement et les plus petites d’entre elles étaient déjà pour la majorité refermées.

L’Okami se retrouva contre le lycantrope, buste contre torse, elle gardait la tête baissée, ne voulant pas l’offenser ou lui faire penser à un quelconque acte d’agression. Sentant le visage de l’homme loup passer de sa tête à son cou, elle laissa sa tête partir en arrière, offrant sa gorge à la créature. Elle avait rapidement réfléchi,  sa vie en serait pas glorieuse ici mais elle serait en sécurité. Elle ne servirait peut être que de mère porteuse mais …qu’importe. L’autre la traitait de clébarde, elle serait donc une clébarde. Doucement, elle remis sa tête droite, caressant doucement les flancs de son « compagnon », apposant ses lèvres en dessous de celle du mâle, comme un loup poserait son museau prêt d’un supérieur. Encore une fois, elle cherchait à monter  son allégeance.

Prudemment, elle leva doucement ses yeux azur vers le regard ambré de l’alpha et le fixa quelques secondes, avant d’abaisser son regard, cherchant ses mots, prenant une inspiration, elle souffla, brisant le silence qui s’était installé dans la pièce, sachant d’avance quelles conséquences auront ces deux mots.

« A toi »

La Terranide eut une rapide pensée, si d’avenir elle devait rester ici, elle tenterait de leur apprendre à mieux parler…Imaginez seulement tout ce que cela pourrait leur apporter niveau technique de chasse ! Mais pour le moment, elle faisait profil bas, attendant la réaction de l’alpha. La louve venait de lui donner son accord, elle l’autorisait à la saillir, à faire d’elle sa femelle. Que ferait-on pas pour survivre ? Elle se remémora cependant d'un danger plus qu'imminent, pour elle, pour la meute, le vampire.  Désignant la sortie de l'alcôve à défaut de la sortie de la tanière, elle déclara après avoir vérifié qu'aucune oreilles indiscrète étaient présentes.

"La meute doit partir...Le vampire va arriver.."

Elle espérait qu'il la croit, qu'elle ne devrait pas se justifier. Ils devaient partir, changer de territoire pendant que le soleil était encore haut. Dès que la nuit tomberait, elle apporterait sa faux avec elle.