Le Grand Jeu

Bac à sable => One Shot => Discussion démarrée par: Nümba le mercredi 04 novembre 2015, 21:16:43

Titre: [TERMINE]Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le mercredi 04 novembre 2015, 21:16:43
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Forêt de Dagla – Territoires sauvages

La foret de Dagla (http://www.deviantart.com/art/Engkanto-426762129) était un refuge sacré pour toute personne se considérant comme druide. En effet, ces types de magiciens, étant particulièrement attachés à la forêt, voit celle-ci comme un sanctuaire naturel et sacré lié à leur condition. Dagla est donc comme une maison pour les druides sincères et dévoués, qui y élisent domicile temporairement lors de certaines périodes. Nul n’est autorisé, à ce jour, à vivre de manière indéterminée en ces lieux. Ces derniers étant sacrés, aux yeux des druides de Terra, il n’est guère envisageable de vouloir les prendre pour habitation. Cependant, et comme dit, ces magiciens s’accordent des haltes plus ou moins longues, sous la réserve de certains évènements. De nombreux évènements, liés au druidisme, existent, mais seulement un d’entre eux autorise la vie dans la forêt de Dagla, temporairement.

Un évènement annuel, dont la date varie selon les saisons et l’humeur de la Nature. Un rendez-vous quasi-obligatoire pour tout druide se sentant concerné par sa nature. Une sorte de grande réunion, où tous les participants s’échangent savoir et sagesses, les plus anciens et aguerri donnant de leur expérience, et les plus jeunes montrant leurs talents et leurs espoirs. Une sorte de foire, en parfait accord et respect envers le cadre prestigieux et sacré qu’est Dagla. Tout ceci car les druides, peu importe l’origine, sont plus ou moins régit par des codes uniques et applicables à tous. Mais, comme dans toute chose, il existe des exceptions et … Des renégats. Le plus triste à savoir dans cette histoire, et que malgré l’interdiction formelle, pour un druide, de se domicilier dans la forêt, certains d’entre eux transgressent l’interdit. Bien que ce ne sont que des rumeurs, non vérifiées car à ce jour aucune trace de vie d’un druide n’a été aperçue, ces renégats existent bels et bien.

Des druides corrompus, fanatiques, n’étant strictement pas d’accord avec leur congénères. Des motifs religieux et idéologiques les ont séparés de leurs semblables. Pour la plupart, ils se sont regroupés sous une seule et même bannière ; celle d’un groupuscule se faisant appeler les Originels. Ces derniers peuvent être considérés comme des druides mauvais, dont le fanatisme et l’intégrisme ont fini par avoir raison de leur bon fond. Ce sont des revendicateurs du purisme druidique ; c’est-à-dire qu’ils se considèrent comme ceux qui détiennent le vrai druidisme, et surtout, la vraie conduite envers la Nature. Ils sont aussi connus pour leur croyance en toute les vieilles légendes pullulant dans les contes druidiques, et c’est en partie pour cette raison qu’ils sont marginalisés. Bien que certains autre druides croient aussi à certaines légendes. Les Originels ont élus domicile aux tréfonds de la forêt de Dagla, dans une antre cachée des regards de tous, dont seuls les initiés connaissent la localisation. On dit que depuis un certain temps, leur silence est fort bien troublant. D’habitude, on entend toujours parler de leur déboires et de leur paroles qu’ils prêchent sans arrêt, mais depuis quelques semaines, il n’y avait plus rien.

Fait étrange, mais qui n’empêcha guère la réunion annuelle de se produire. Cet évènement est l’une des hérésies, paradoxalement, décriée par les Originels, qui considèrent que cet évènement n’a pas lieu d’être, et que c’est un affront envers la Nature. Ainsi donc, la réunion allait avoir lieu, et beaucoup de druides, venant parfois de très loin, depuis les contrées les plus reculées de Terra, étaient attendus. Parmi eux, une druidesse allait aussi venir, comme à son habitude … Mais personne ne pouvait se douter que ce jour-là allait marquer un tournant dans l’histoire entière du druidisme. Une page qui allait s’écrire, et qui allait témoigner de grands évènements à venir … Si seulement elle le savait.

Le soleil baignait Dagla, qui accueillait toujours aussi chaleureusement ses convives, comme chaque année. Cette réunion, qui était une grande assemblée en pleine nature, était toujours l’occasion de faire de nouvelles connaissances, et d’échanger le savoir comme la pure tradition druidique le voulait. Un évènement à la fois scientifique et culturel, en somme. Nümba était toujours une invitée récurrente, ne manquant pour rien au monde cet évènement. Elle regrettait toujours de ne jamais pouvoir montrer cette foire aux sciences à ses plus proches amies qu’étaient Elena et Adamante, mais la règle fondamentale était formelle ; seuls les druides pouvaient séjourner, temporairement, au sein de Dagla. L’évènement durait généralement trois jours ; le premier pour l’accueil et les retrouvailles, ainsi que le tissage de nouveaux liens. Le second consacré aux anciens, qui transmettaient leur savoir aux jeunes druides, et le troisième, où les plus jeunes et doués druides faisaient démonstrations de leurs talents, mettant en application ce qu’ils ont appris, ou ce qu’ils ont découvert !

Malheureusement, ce que Nümba ne savait pas, comme tout le monde présent à ce jour, était que rien n’allait se passer comme avant. Tout commença à la fin de la troisième journée, au moment de la grande célébration en l’honneur de la Nature, où tous les druides faisaient une offrande à leur protectrice suprême. Pendant les deux premiers jours, et surtout pendant le premier, des druides aux cœurs purs et dotés d’une grande science étaient venus faire la connaissance de Nümba, comme la tradition le voulait. Ils échangèrent ensemble beaucoup de choses, de savoirs principalement, et au second jour, ils montrèrent des prodiges à la jeune druidesse, qui était encore plus rêveuse et fière de sa condition. Un petit lien avait été tissé, et bien naturellement, comme attirée par ses semblables, Nümba souhaita passer la soirée en leur bonne compagnie. Ce n’était guère des jeunes ; ils étaient trois, et seulement un seul devait avoir son âge. Les deux autres étaient des vieillards au visage serein, d’apparence. Ils possédaient visiblement des océans de savoirs, et lors de cette nuit, après les offrandes, ils discutèrent encore et encore avec la jeune Nümba … Qui était forte bien incrédule.

Elle ne se doutait pas de ce qui était en train de se produire. Si seulement le savait-elle ; le piège se refermait petit à petit sur elle. Un piège mortel, éternel, qui allait lui couter très cher. Mais le destin était ce qu’il était. Rien ne pouvait changer ce qui allait arriver. Ainsi donc, la jeune druide, fascinée par le discours si riche et savant de ces deux anciens, passa la soirée avec. Elle ne se rendit pas compte du temps qui courait, alors qu’elle devait faire attention car son chemin devait retrouver celui de Nexus, et de sa Reine. Normalement, elle aurait déjà dû être en route, mais à cause de sa soif et de sa passion, elle resta un peu plus longtemps que prévu. À force de parler, les gorges s’asséchèrent et, bien naturellement, elles furent désaltérées … Jusqu’au moment, jusqu’au dramatique point de non-retour … Le noir, les ténèbres s’emparèrent d’elle, alors que sa cruche tomba au sol, se fracassant au passage, suite à quelques gorgées prises.

- - -

La captive émergea petit à petit de son lourd et profond sommeil. La tête complètement sonnée, l’esprit brumeux, son attention finit cependant par petit à petit la ramener à la réalité. Et quand ce fut le cas, elle ne que constater, avec effroi, que le cadre accueillant de Dagla avait complètement disparu … Pour laisser place à une sorte de donjons froid, aux parois certes terreuses, mais terriblement terrifiante. (Haa … Ma tête, cette douleur … Où suis-je ?!) Pensa la malheureuse, qui commença à vouloir bouger, mais qui fut retenu. Des sensations froides et acides s’éprirent de ses poignets et de ses chevilles, qui s’avérèrent alors enchainées solidement. Nümba était sur une sorte d’autel, au milieu d’une pièce sombre et éclairée que par des bougies et d’étranges cristaux. Elle gesticula, mais il n’y avait rien à faire. La réalité était qu’elle avait été droguée, mais emmené quelque part, dans une antre cachée de tous, donc seuls … Les initiés en connaissaient la localisation.

« L’hôte se réveille … Ah, la ranimation va enfin pouvoir avoir lieu ! Mes frères, le moment est venu … » Entendit Nümba, qui tourna alors sa tête pour voir un groupe de quatre silhouettes, plus une autre, qui monta derrière un pupitre. Les autre autres se dispersèrent autour de l’autel que lequel était attachée Nümba, et commencèrent à rependre une étrange poudre verte fluorescente tout autour. « Où suis-je ? Qu-Qui êtes-vous ? Oh par tous les esprits je suis en train de cauchemarder … Libérez-moi ! Par pitié ! Que me voulez-vous ? » S’exclama-t-elle, dans le vide, n’arrivant pas vraiment à distinguer des visages. Puis la pièce fut soudainement illuminée, comme si un feu venait de prendre. Tournant sa tête sur sa droite, elle aperçut une grande torche, incroyablement riche et décorée, s’allumer … D’un feu bleu. « Qu’est-ce que … » Eut-elle à peine le temps de dire, que la précédente voix retentit. À présent les visages étaient reconnaissables, et avec effroi, elle constata qu’il s’agissait des visages de ses compagnons …

« Oui, nous allons te libérer, ma sœur. Te libérer des chaines t’attachant de force à ce plan d’existence, qui n’est pas le tiens. Tu es une essence, Nümba … Et il est temps d’accomplir ta destinée, qui nous sauvera tous … Nous, les Originels. » Dit-il. À ces mots, un effroyable frisson parcourut l’échine de la druidesse, qui comme tous les druides, détestait les Originels. « Non, arrêtez tout de suite ! Je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais je vous somme de cesser cela ! Que la Nature vous maudisse, vous et … » Dit-elle alors qu’elle fut interrompue. « SILENCE ! C’est VOUS autre qui profanait la Nature, en lui attribuant VOS préceptes et règles, qui ne sont pas les siens. VOUS êtes des nuisibles … Et nous, nous sommes la Justice. Mais bientôt, tout ceci te sera égal Nümba. Car nous allons te faire accéder à ce que tu es vouée à être, réellement … Considères l’honneur qui t’es fait, ma sœur. Acceptes ce présent, de gré ou de force … » Déclara-t-il, laissant un silence angoissant s’installer.

Au même moment, le feu bleu s’agita et dans un de ses crépitements, laissa apparaitre une forme bien trop régulière pour n’être que coïncidence. C’était la marque (http://nsa37.casimages.com/img/2015/11/04/151104085020291193.png), la mythique et légendaire marque … Des anciennes Idoles de la Nature. Connaissant la légende, Nümba ressentie, pour la première fois, une peur tellement angoissante et forte, qu’elle sentit ses muscles s’endolorir d’eux-mêmes, comme si elle devenait paralysée. « Non … Non … Pitié … Vous avez perdu la raison, Originels … » Dit-elle d’une voix tremblante, au bord de l’effondrement. La légende disait, en résumé, que les Idoles pouvaient être ranimées si et seulement si un hôte remplissant certaine condition était disposé. Nümba comprit à ce moment pourquoi on l’avait appelé hôte en premier lieu, et compris alors ce qui allait advenir … Et comprit qu’elle allait mourir car elle pensait que son âme allait se faire détruire. Il était communément admis qu’aucune essence au monde n’était assez puissante pour accomplir ce rituel … Alors pourquoi les Originels, si ce n’était la folie, voulaient-ils faire ça ?

« Gloire à Abro, Idole de la Force et de la Terre ! » Dit le meneur du rituel.


*Je remercie infiniment Brian Thomas (http://brianthomasx.deviantart.com/) pour m’avoir permis d’utiliser son œuvre, avec son consentement. Merci beaucoup !
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le dimanche 08 novembre 2015, 16:27:39
« Gaïa se soucie de l’équilibre de la Nature... Elle est la Déesse-mère, après tout. »

Le panthéon grec était un peu compliqué. Zeus, Roi de l’Olympe, n’était pas le père des Dieux. Les premiers Dieux, les Dieux primordiaux, étaient des entités supérieures aux divinités grecques, et même aux Titans eux-mêmes. De fait, si on en suivait certaines sources, les Dieux primordiaux avaient engendré les Titans, puis les Dieux. Ils correspondaient à des forces naturelles fondamentales et élémentaires, et, selon les sources, la liste de ces divinités changeait. Alcman, poète, avait ainsi déterminé que, à l’origine de toutes les divinités, il y avait Thétis, la Nymphe marine, mais, de manière générale, Diana se référait surtout à l’interprétation d’Hésiode, qui déterminait que les Dieux primordiaux étaient Chaos, Gaïa, Tartare, Éros, Nyx, Érèbe, Ouranos, Éther, et Héméra, chacune de ces divinités faisaient référence à des forces différentes.

Pour Diana, il était clair que Gaïa faisait partie des Divinités primordiales, que ce soit à l’égard de la mythologie grecque, mais aussi à l’égard d’autres panthéons. Dans bien des mythologies, on retrouvait en effet le concept d’une « Déesse-mère », d’une « Grande Déesse ». Les Celtes, les Égyptiens, l’hindouisme, les cultes nordiques... Ils avaient tous une forme de Gaïa. D’autres cultes l’appelaient le « Vert », décrivant Gaïa comme étant le pouvoir de la Flore, du Vert... Une force puissante, mais qui, comme toute force en cette réalité, n’était pas invincible. Elle était faillible, et cette faillibilité pouvait parfois ressortir.

En l’état actuel des choses, c’est ce qui expliquait la présence de Wonder Woman dans la légendaire et magique forêt druidique de Dagla. Athéna lui avait dit qu’une sombre puissance était en train de s’y tramer, une secte druidique était en train de réaliser un ancien sortilège, utilisant la magie divine de Chaos. Pour se rendre dans Dagla, Diana avait obligatoirement dû se faire accompagner d’un guide, un mystérieux druide se revendiquant proche de Gaïa, Mernunnos (http://img09.deviantart.net/bc36/i/2011/272/0/6/druid_by_edli-d2zocxe.jpg). Difficile de voir en lui un être humain, tant cet être irradiait de magie, mais c’était lui qui la guidait à travers la vaste forêt de Dagla.

« Que sont précisément ces Originels ? s’enquit Diana.
 -  Des druides perdus, qui ont cru que la Flore était un écosystème à part entier, et qui ont oublié qu’elle n’était que la mère nourricière de la Faune. Ils ont oublié la sainte harmonie de ce monde, et veulent que le Vert englobe le monde.
 -  Des écolos extrémistes, autrement dit...
 -  Et qui manipulent d’anciennes et redoutables magies noires. »

Un élément à ne pas négliger... Si on en croyait Ovide, Chaos s’opposait fondamentalement à Gaïa. C’était un concept très abstrait, mais, dans la conception mythologique grecque, Chaos se définit comme le néant, une situation où il n’y a rien, car il est la divinité qui précède à toute chose. On ne sait même pas s’il est une entité consciente ou non, mais, étant du néant, il se compose d’un lieu perdu... Un gouffre sans fin, un endroit n’ayant ni début, ni milieu, ni fin... Et, quand Gaïa était apparue, le vide avait cessé d’exister.

Le duo s’avançait dans la paisible forêt, Diana voyant parfois des licornes filer, des lucioles, ou sentant de délicieuses odeurs. Aucun animal ne fuyait devant Mernunnos.

« Ce sont avant tout des âmes égarées, qui croient en de sinistres prophéties, en des mensonges, et qui ne comprennent pas que la vie est un cycle, et que la flore n’est là que pour permettre à ses enfants d’exister. Chaque brin d’arbre, chaque pousse, chaque épi de blé, n’est que le lait maternel que Gaïa donne à ses enfants, les animaux, les hommes... Quelle mère voudrait tuer ses propres enfants ? »

De tels arguments étaient justes.

« Qu’est-ce qu’ils préparent ?
 -  C’est... Ici. »

Les feuilles s’écartèrent, révélant une grotte, qui formait comme une sorte de puits s’enfonçant dans le sol.

« Dagla est un endroit magique, mais la magie peut prendre bien des formes. Si cette forêt est un sanctuaire, ce n’est pas que pour le plaisir solitaire de quelques druides, mais aussi parce qu’elle est dangereuse. Nous approchons de la zone dangereuse, un endroit où sommeillent les prédateurs de Dagla. Les Originels se dissimulent dans le réseau de grottes se trouvant là-dessous. »

Diana hocha la tête. Athéna l’avait envoyée ici pour qu’elle pacifie cette région, mais elle fut surprise en voyant que son guide n’avait visiblement pas l’intention d’avancer.

« Vous ne venez pas ?
 -  Oh, ne vous inquiétez pas... Je ne serais jamais bien loin... Mais, si j’entre, la secte me repérera immédiatement. Vous, vous êtes... Plus discrète. Magiquement parlant, s’entend. »

Wonder Woman hocha la tête. Portant sa traditionnelle tenue légère, elle avait aussi son fouet, qu’Athéna lui avait refait depuis son voyage dans les dimensions... Et elle descendit donc, filant dans ce trou...

À la recherche des Originels et de leur sinistre plan.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le dimanche 08 novembre 2015, 17:15:49
La situation était tout simplement irréaliste. Nümba se croyait en plein cauchemar. Les évènements se repassèrent un à un dans son esprit, revoyant sa venue à Dagla, ses compagnons, la cérémonie … Comment avait-elle atterrie ici ? On l’avait drogué. Ces deux hommes, et cette femme. C’étaient eux ! Pourquoi, qu’avait-elle fait ? Elle s’était rendue compte finalement, après les révélations du meneur du rituel, que tout ceci n’était qu’un coup monté par les Originels. Ces maudits rejets de la Nature, qui osaient parasiter son habitat le plus pur et sacré qu’était cette forêt ! La druidesse, fortement endoloris par la peur et les résidus de la drogue, commençait à vouloir se libérer en gesticulant des bras et des jambes. Mais elle constata bien rapidement que les chaines étaient incroyablement épaisses, et démesurées par rapport à elle. Elle ne voulait pas mourir, elle ne voulait pas souffrir … Et surtout ne pas servir de cobaye pour ces impies. Son cœur battait très fort, la peur et le stress la gagnant en un rien de temps.

Pourtant, malgré tous ses efforts pour gesticuler, elle ne parvint guère à grand-chose. Reprenant lourdement son souffle, la jeune femme bascula sa tête du côté du meneur, du mystérieux homme dont le visage, à cause de la flamme bleue qui la séparait de lui, ne pouvait être clairement vu. Et en revoyant cette flamme, sa peur prit encore une autre mesure. Les Originels ont toujours cru dur comme fer au mythe des Idoles. C’était d’ailleurs l’un de leur but, et de nombreuses tragédies avaient eu lieu à cause de cet entêtement irrationnel. Même si le clan d’où venait Nümba croyait en l’existence de ces Idoles, autrefois, ils savaient que la légende était terrible. Dans la théorie, pour qu’une Idole revienne à la vie, il fallait qu’elle trouve un/une hôte, grâce à un rituel se faisant appeler « Aiu ». Le but était de projeter les restes de l’Idole, à savoir son essence primaire, ayant survécu au travers les âges, dans l’hôte. Ceci aurait pour réaction de faire fusionner, totalement et irrémédiablement, l’hôte et l’Idole, et provoquant ainsi le retour à la vie de cette dernière. Sauf que, cela ne marchait jamais … Car il fallait une âme pure et si puissante, qu’elle pourrait encaisser le coup, en quelques sortes.

Or Nümba n’était pas de cette acabit. Du moins le pensait-elle. Complètement affolée, elle se mit à pleurer contre sa volonté, ses nerfs lâchant complètement. « V-Vous êtes des monstres … Je vais mourir, et vous le savez ! Aucune âme n’est digne des Idoles, vous êtes des criminels en puissance ! » S’exclama-t-elle en tentant à nouveau de se défaire de ses chaines, sans succès. Toutefois, le meneur du rituel laissa planer un silence, avant de reprendre la parole d’un calme étrange, s’engageant alors dans une courte, mais clair explication. L’homme révéla alors pourquoi les Originels l’avait choisi, et pourquoi pensaient-ils que cela allait marcher. Selon ses dires, Nümba n’était pas comme les autres, elle possédait un ingrédient essentiel. Son âme. Son discours fut tout autant surréaliste, pourtant il n’était pas inconnu aux oreilles de la druidesse. Les Originels pensaient dur comme fer que Nümba était la réincarnation d’une ancienne et mythique shamane, ayant existé dans un temps reculé. De fait, son âme n’était pas celle d’une simple mortelle, mais celle de cette puissante shamane, dont l’essence et la pureté avaient atteint de tel proportions, que cela pouvait être suffisant … Pour devenir une Idole.

Nümba ne pouvait que peu contester, puisqu’elle-même, quand elle vivait parmi les siens, avait entendu parler de ces légendes et de cette rumeur sur sa personne. Un jour, sa mère lui avait raconté comment était-elle venue au monde, lui racontant alors le rêve qu’elle avait fait. C’était effroyable à dire, et à concevoir, mais plus l’histoire avançait, plus tout semblait donne raison aux Originels … Mais cela ne justifiait en rien leurs crimes. Les larmes coulèrent sur les joues de la druidesse, qui perdait espoir. Sa vie allait-elle réellement prendre fin maintenant ? Allait-elle réellement ne plus jamais revoir la lumière du jour ? Elena, Adamante ? Allait-elle réellement partir … Sans avoir eu la chance de leur dire adieu ? Elle ne voulait pas y croire, mais sa peur et sa tristesse étaient beaucoup trop grandes et l’emportèrent, la faisant encore plus pleurer à chaude larme.

Le moment fatal arriva, quand les flammes bleues se mirent à réellement s’agiter. Les impies étaient dispersés autour d’elle, mais finirent par s’écarter quand la flamme bleue oscilla. Le meneur du rituel commença alors à prononcer des incantations en druidique, la langue pure et noble des druides. Nümba, dans un dernier sanglot et espoir, se mit à murmurer des pardons. *Pardon ma Reine … Pardon Adamante … Je vous ai failli … Pardonnez-moi …* Répéta-t-elle inlassablement, comme en transe. Tout était perdu, elle allait perdre la vie comme les innombrables victimes ayant succombées aux folies des Originels, qui croyaient réellement pouvoir un jour faire revenir une Idole. Cependant, le rituel ne laissa guère le temps à la druidesse de finir ses mots. Quand le meneur prononça un mot, bien précis, les flammes commencèrent à trembler et à prendre une ampleur gargantuesque, s’élevant jusqu’au plafond de la salle. « Non … PITIE !!! » Cria Nümba une dernière fois, voyant ce spectacle cauchemardesque … Qui se rua à vive allure vers elle.

Et dès cet instant, tout commença. Le feu s’éprit complètement du corps de la druidesse, sans la brûler. Du moins physiquement. Car Nümba sentait une douleur indescriptible en-elle. Une douleur physique, atroce et inimaginable, mais qui n’était pourtant pas en train de la mettre en péril physiquement. « HAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! » Hurla-t-elle alors, se crispant de tout son être, son dos formant un curieux arc de cercle tellement était-elle en train de se tordre. Les chaines la retenaient fermement, bougeant à peine sous la force de ses gesticulations. Le feu finit par s’éteindre, non pas de lui-même. Il sembla pénétrer à l’intérieur du corps de Nümba, par ses yeux et ses lèvres, à une vitesse vertigineuse. Quand le feu n’était plus, Nümba cessa de bouger … Totalement. Son dos tomba lourdement sur la surface de l’autel, sa poitrine n’oscillait plus. Un long et inquiétant silence s’installa, après une telle tourmente. Que se passait-il ? À l’extérieur, rien pour le moment, mais à l’intérieur … Tout était différent.

Nümba était tombée dans une inconscience temporaire. Elle ne savait pas où elle était, ni comment une telle chose était possible, mais elle voyait une femme, entourée de brume. Elle s’en approcha, et quand elle fut assez présente, la silhouette se révéla toute à elle. Une montagne de muscle et de veines, mesurant presque dans les deux voire trois mètres de haut. Une femme, mais … Qui ressemblait plus à un taureau qu’autre chose. Ses yeux étaient rouges comme le feu, brillant d’une aura extrêmement maléfique et puissante. À peine son regard perçu cette silhouette, que celle-ci se mit à parler, mais en répétant uniquement une séquence de mot … Qui donnèrent des sueurs froides à Nümba. « JE SUIS NÜMBA … JE SUIS NÜMBA … JE SUIS NÜMBA … » »   Répétait en boucle la silhouette, de sa voix grondante et terrifiante. Le détail qui changea tout, était que plus elle le répétait, plus Nümba avait mal et se tenait la tête. Elle aurait tant voulu lui sommer d’arrêter, car la douleur devint rapidement intolérable. Craquant complètement, elle hurla alors, dans le but de la faire taire … Mais autre chose sortit de ses lèvres, contre sa volonté. « JE SUIS ABRO … JE SUIS ABRO … » Cria-t-elle, se surprenant elle-même à dire une pareille chose. Elle hurla, encore et encore, voulant au départ lui sommer d’arrêter de parler.

Mais plus elle hurlait, plus la douleur s’estompait. Nümba ne se rendit pas compte que finalement la douleur disparue complètement, et qu’elle se mettait à hurler encore et encore, non pas pour clamer le silence, mais … Car elle devait dire ces mots. Elle commença à se sentir toute chose, et alors qu’elle répétait ses mots en même temps que la silhouette, la brume disparut et révéla alors l’ultime vision qui scella le destin de la druidesse … C’était comme si une surface d’eau était figée dans l’espace et le temps. Une marre liquide et transparente, qui était l’origine de cette silhouette … Qui ne révéla alors ni plus ni moins le reflet de Nümba. « JE SUIS ABRO … JE SUIS NÜMBA … JE … SUIS … NÜMBA !!! » Hurla-t-elle d’une dernière fois, admirant alors qui était réellement cette silhouette ; elle. Ou plutôt, ce qu’elle était devenue ; Abro, l’Idole mythique de la Force et de la Nature (http://orig12.deviantart.net/46ca/f/2014/091/2/7/urtha_by_michele_frigo_by_brianthomasx-d7ckj9x.jpg). La femme n’était qu’un reflet depuis le début, et quand Nümba le vint, elle constata qu’elle n’était devenue autre que cette femme immense et bodybuildée à outrance. Un sourire carnassier s’affichait sur ses lèvres alors que ses yeux rayonnaient encore plus de ce rouge sang.

La réalité arriva à nouveau. Et ce fut alors la concrétisation de ce qui venait de se produire. Nümba rouvrit subitement les yeux, qui avaient virés à ce fameux rouge. Son corps se mit à trembler violemment, et une aura de la même couleur que la précédente flamme entoura son être. Poussant un grand hurlement, d’une voix qui n’était pas la sienne, ses dents se serrèrent, tout comme ses mains et ses muscles. Un vrombissement retentit, alors que la peau de la druidesse se mit à onduler. Les Originels s’écartèrent, et le meneur continua ses incantations, d’une voix inébranlable. Et plus il les récitait, plus Nümba s’agitait comme une possédée. Bientôt, des macabres bruits d’os craquant se firent entendre, alors qu’au même moment, ses veines se mirent à gonfler. Muscles crispés au maximum, on aurait dit qu’elle allait imploser tellement ses veines étaient surchargées. Et pourtant, ce fut autre chose qui se produit. Au bout d’un moment, l’aura s’intensifia, et la pauvre druidesse entama la phase final de sa transformation.

La peau de Nümba trembla, puis sembla s’agrandirent, encore et encore. Et le plus frappant, était que ses muscles prirent rapidement en mesure. En vérité, tout le corps de Nümba commença à augmenter en volume, sous des bruits atroces et ses cris. Ses muscles grossirent à outrances, elle tremblait toujours, et elle grandissant d’une manière disproportionnée. Bientôt, les chaines apparaissaient bien trop courtes et petites comparées aux poignets de Nümba. « GRAAAAAAAAAAAAA !!! » Cria-t-elle, alors qu’elle continuait de se métamorphoser rapidement en une montagne de muscles et de veines. Sa taille augmenta, et plusieurs changements s’opéraient. Ses cheveux frisèrent d’avantages, formant alors une impressionnante masse sur sa tête. Son nez s’élargit un peu plus, tandis que ses formes et rondeurs féminines laissèrent places à une musculature démentielle, qui tendait toutefois à respecter une morphologie vraisemblablement féminine. Des tablettes, des gros biceps, tout était en train d’apparaitre …

Un énième hurlement, et Nümba prit tellement en masse que sa robe explosa, se faisant totalement réduire en lambeaux, laissant alors apparaitre son corps et les sillages profond de sa peau noire et épaisse, témoignant d’une musculature extrême et ahurissante. Ses sous-vêtements ne tardèrent guère à céder aussi, achevant de la mettre totalement à nue. « RHAAAAAA OUIIII ! ENFIN LIBRE !!! LIBRE !!! GRRRRRRRR !!! » Hurla-t-elle, alors qu’elle arracha violemment ses chaines. La transformation se termina au moment où elle se redressa, puis qu’elle sauta de l’autel. Quand elle atterrit sur ses pieds, la pièce entière trembla. Prenant une grande inspiration, elle courba le dos vers l’avant, bombant sa poitrine musclée en avant, penchant la tête en arrière. « JE, SUIS, NÜMBA ! » Cria-t-elle, alors que toute l’assemblée constata le retour de l’Idole. Complètement nue comme un ver, l’Idole haletait, et présentait une hargne sans pareille, à un tel point qu’elle respirait comme un taureau. Sa taille et sa corpulence était monstrueuse, avoisinant dans les deux voire trois mètres de haut, et devant faire deux ou trois fois son poids en muscle. Ses yeux rouges étaient intenses, alors qu’elle surplombait chaque personne de par sa taille inhumaine. Elle était devenue une vraie montagne de muscle. Sa main pouvait contenir à elle seule trois voire quatre tête humaine, et pas des petites.

Le rituel avait fonctionné, et désormais … Plus rien n’allait être comme avant. Nümba n’était plus la druidesse d’autrefois … Elle était devenue, mot pour mot, l’Idole qui se faisait autrefois appelée Abro. « RAAAAAAAAAAAAH ! » Hurla-t-elle de sa voix grondante et caverneuse, visiblement enjouée d’être enfin libre
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le lundi 09 novembre 2015, 10:02:09
Diana avançait dans une caverne sombre, un long orifice peu reluisant.. Elle n’y voyait pas grand-chose, mais elle sentait une menace indicible, lointaine... Des druides renégats jouant avec des prophéties ancestrales. Depuis quelques temps, les missions de Diana oscillaient entre le bénévolat pur et simple et les courses des Dieux. Les Olympiens étaient toujours fidèles à eux-mêmes, arrogants et présomptueux. En des millénaires d’existence, rien n’avait changé, et Diana avait, de plus en plus, le sentiment d’être exploitée. Tout ce qu’elle voulait, c’était retrouver ses Amazones, ses guerrières à elle, mais, à chaque fois, Athéna se contentait de dire qu’elle était en train de se renseigner. Et, maintenant, elle devait affronter une caste de druides maléfiques. Les Originels... Et, au fur et à mesure que Dian approchait, elle commençait à voir de la lumière, des cristaux énergétiques, des lianes... L’air était remplie de magie, mais elle comprenait mieux ce que Mernunnos lui disait. Ici et là, elle pouvait voir des toiles d’araignées, entendre des bruits de mandibules. Son instinct lui soufflait qu’il existait, là-dedans, une menace insidieuse, silencieuse et froide, qui avançait dans l’ombre.

Wonder Woman continua sa progression, jusqu’à entendre des hurlements lointains, caverneux, gutturaux... Fronçant les sourcils, la femme se dépêcha alors, s’envola... Puis eut une vision d’horreur en voyant un monstre en peau noire, bodybuildé à outrance, avec des yeux rouges.

« Par Héra ! Quelle est cette chose ?! »

En l’entendant parler, les druides se retournèrent, et Diana remarqua alors que des araignées géantes étaient à côté d’eux. Les druides savaient contrôler beaucoup d’animaux, et, de la part de ces druides sombres, il fallait bien s’attendre à ce qu’ils contrôlent des créatures redoutables.

« Intruse !
 -  Ne la laissez pas perturber le rituel ! »

Un druide leva son bâton, et un rayon d’énergie s’en échappa, et frappa Diana au torse, faisant hurler l’Amazone. Elle s’écroula sur le sol, et secoua la tête en se relevant. Les araignées s’ébrouèrent, et elle dégaina son épée, en voyant une, immense, se rapprocher d’elle. Ses crocs acérés fondirent sur elle, et elle bondit sur le côté, évitant la morsure, et frappa avec son épée, une épée olympienne, et trancha les pattes du monstre, faisant hurler l’araignée.

« Quelle est cette sorcellerie ? Arrêtez cela, fous ! »

Dans son dos, un filament de toiles jaillit alors, et la plaqua sur le sol, émanant d’une autre araignée. Diana grogna, en sentant la toile la recouvrir.

« C’est une Olympienne...
 -  Elle est sans importance ! Il nous faut terminer le rituel, et réveiller Abro ! »

Diana grogna, usant de sa superforce pour arracher les toiles. Les druides, eux, étaient inquiets. Le rituel était de réveiller Abro, mais ils avaient sous-estimé l’esprit de Nümba. Cet esprit résistait, ce qui expliquait pourquoi la femme actuelle avait cette apparence, et une intelligence limitée. Cependant, Abro était l’Idole de la Force et de la Nature, et les druides redoutaient qu’un combat prolongé devant elle ne la mette dans un état de rage tel qu’ils n’auraient pas le temps de finir le rituel. Ils multipliaient donc leurs sorts, et la magie vibrait dans toute la pièce...

Quand Diana s’envola alors. Son pied heurta le corps d’un druide, le renversant sur le sol. Contrairement à Superman, Wonder Woman ne craignait pas la magie. Son lasso magique fila, et saisit le bâton magique d’un druide, et le tira en arrière, venant le fracasser sur le sol.

« Arrêtez-là ! »

Et la bataille commença à éclater...
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le lundi 09 novembre 2015, 15:55:05
Le rituel de l’Aiu, ainsi appelé, avait pour objectif de faire revenir à la vie une Idole. Par ces termes, il ne fallait pas s’y méprendre ; la seule façon pour une Idole, de revenir à la vie, était de transformer un/une mortel(le). Il ne s’agissait pas de possession, car c’était bien plus que cela. C’était une possession tellement puissante et irréversible, qu’elle en venait à faire fusionner, viscéralement, l’hôte et l’Idole. Ceci à un tel point, que l’hôte devenait littéralement l’Idole. Il n’y avait pas de coexistence de conscience, car la conscience de la victime mutait, changeait, se transformer, pour devenir celle de l’Idole ressuscitée. Cependant, il existait certain cas, notamment si l’essence de l’hôte était particulière, où sa conscience n’agissait pas de la sorte. En effet, il pouvait arriver que la conscience, si elle se transformait intégralement, arrivait cependant à conserver son ancienne forme, parallèlement à sa vraie forme. Cela ne signifiait pas qu’il y avait coexistence d’esprit (Car dans tous les cas de figure, même celui-ci, l’hôte devenait l’Idole et il n’y avait aucun échappatoire), mais qu’il y avait moyen de jongler, à terme, entre ces deux formes consciences. L’Idole pouvait s’amuser à prendre sa conscience, donc sa forme, ou bien sa forme mortelle, c’est-à-dire l’apparence que l’hôte avait auparavant.

Tout ceci pour dire que, Nümba, devenue l’Idole invoquée par les Originels, n’avait pas atteint ce stade. Du moins, pas encore. Pour l’heure, sa transformation était complète et absolue, et l’être se faisant appeler Abro autrefois, se faisait désormais appeler Nümba. C’était pour cette raison qu’elle avait clamé qu’elle s’appelait ainsi. Abro était un nom ancien, perdu, appartenant au passé. L’Idole de la Force et de la Nature s’appelait désormais Nümba, et non autrement. Mais par soucis de terminologie, et de rituel, les Originels continuaient à l’appeler Abro … Jusqu’à ce que celle-ci ne s’énerve et ordonne à ce qu’on l’appelle différemment. Quoiqu’il en était, quelque chose d’inattendu survint. Alors que Nümba regarda son corps, après avoir hurlé sa joie d’être de nouveau libre, une intruse fit son entrée. Le regard rougeoyant de l’Idole se porta vers la femme. Il était hors de question qu’elle n’interrompt le processus ! Celui-ci était peut-être quasiment terminé, il restait encore un bout avant de totalement être clôturé.

Elle ne supporterait donc guère qu’une mortelle ne vienne entacher ses plans. Elle observa la scène, et remarqua que les Originels s’agitèrent, commençant à user de leur magie sur l’intruse. Celle-ci présenta toutefois des signes qui ne trompaient pas, et qui furent approuvés par le meneur du rituel. Une foutue Olympienne … Il fallait qu’ils s’en mêlent, décidemment. Cependant, plus le combat faisait rage, plus les yeux de Nümba devenaient rouges. Voir autant de cogne qui partait dans tous les sens l’enrageait, et plus cela durait, plus son sang bouillonnait encore plus qu’il ne l’était en train de faire. Le rituel pouvait être considéré comme terminé, puisque Nümba avait achevé sa transformation tant physique que mental. Plus rien ne pourrait lui faire faire marche arrière, désormais … Et il était grand temps de passer à l’action.

Ses dents grincèrent, ses poings se crispèrent dangereusement, alors qu’elle foudroya l’Olympienne du regard. « RIEN NE POURRA NOUS STOPPER, OLYMPIENNE ! RIEN … RIEN !!! !!! » Cria-t-elle, avec une hargne mordante, avant qu’elle ne fonce vers la jeune femme. De tout son poids surhumain, elle fonça vers l’intruse, commençant alors à lever son bras pour abattre son poing vers la jeune femme. Elle allait mettre en essai son corps, et ses pouvoirs, et rien de mieux qu’une bagarre pour cela ! De plus, elle était folle de rage … Chacun de ses pas, aussi furtifs étaient-ils, faisaient trembler la caverne tellement Nümba était massive. Elle poussa un dernier et puissant râle, juste au moment où elle s’apprêta à asséner son coup, et qu’un druide projeté par la jeune femme se retrouva sur son chemin. Son coup fut si puissant qu’il envoya brutalement l’homme au sol, causant un fracas horrible. Le druide fut immédiatement tué sur le coup, tellement fut-il violent. Cette violence fut marquée par le bruit du claquement d’air, mais aussi du sol qui craqua littéralement au moment où le corps inerte de l'homme, broyé au niveau du torse, percuta celui-ci. Le choc leva un panache de poussière dans l'air, qui fut transpercé par la charge fulgurante de l'Idole en rage. « RHAAAAAAAAAAAA !!! » Cria-t-elle, dans toute sa rage et sa violence, alors qu’elle s’apprêta à nouveau à donner un coup, mais à l’intruse cette fois-ci …
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le mardi 10 novembre 2015, 01:41:51
Diana n’avait pas la force physique de Superman. Oh, elle disposait d’une force surnaturelle, bien sûr, mais, même là, il y avait des degrés. Et, au niveau de ces degrés, la femme était encore inférieure au Kryptonien... Cependant, cette faiblesse était compensée par le fait que, là où Clark avait été éduqué comme un fermier, elle, elle avait toujours suivi un entraînement de guerrière. Diana était une combattante-née, disposant de la force d’Arès, mais avec la sagesse d’Athéna. Elle ne le savait pas, mais les Olympiens l’appréciaient autant qu’ils la jalousaient... Car il était bien connu qu’il n’y avait pas plus jaloux et égoïstes que les Olympiens, dont les querelles familiales avaient progressivement ravagé toute leur influence sur le monde des hommes. Diana se battait férocement contre les araignées géantes et les sorts magiques des Originels. Elle éventra une araignée en filant sous elle, et repartit à l’assaut, volant dans les airs, quand un sort magique la frappa dans le dos. Un cône de glace qui explosa contre ses vêtements, l’envoyant au sol, surprenant le druide, qui aurait cru que la femme en serait éventrée. Un autre l’attaqua à nouveau dans son dos, répandant des arcs électriques depuis son orbe.

« HAAAAAAAAAAA... !! »

Là encore, nouvelle différence avec Clark... La magie et la kryptonite étaient les deux gros points faibles de Clark. Face à la magie, il était particulièrement vulnérable, contrairement à Wonder Woman. Elle se retourna donc, et brandit son bracelet magique, qui concentra et renvoya une grosse partie des éclairs, lui permettant de lancer son lasso magique. Le lasso, doré, s’enroula autour du poignet du druide, et elle le balança en avant... Et glapit en voyant que sa trajectoire rencontra celle de... De Hulk Noir. l’Hulk le broya, et Diana serra les dents. Une mort involontaire... Mais sur laquelle elle n’eut guère le temps de s’appesantir, car l’Hulk se rua sur elle, hurlant d’une voix terrifiante.

Diana bondit en arrière, et le poing du Hulk défonça le sol, renversant Diana, le souffle de l’impact la faisant rebondir contre le sol. Wonder Woman se souvenait encore de cette fois où la Justice League avait dû intervenir contre Hulk... Un Hulk qui avait été possédé, et qui était devenu incontrôlable. Plus Hulk se battait, et plus il devenait fort. Superman s’était heurté à lui, dans un combat colossal. Le Kryptonien avait porté les premiers coups, mais Hulk s’était relevé... Diana avait été frappée par lui, et le choc avait été... Rude.

*Elle raisonne comme Hulk... Une sauvagerie terrifiante, mais aucune réflexion, aucune stratégie, juste de la force brute...*

Comment Diana pouvait-elle lutter contre un être comme ça ? Elle flotta dans les airs, puis s’élança vers son adversaire, et le frappa à la tête avec sa jambe. La tête de Nümba recula, mais Diana sentit une vive douleur le long de la botte. C’était comme frapper un mur en adamantium... Et elle sentit la main de Nümba la saisir à la jambe, et Diana alla se fracasser violemment sur le sol. Tout son corps se mit à hurler de douleur, et les Originels hurlèrent de joie devant ce spectacle macabre.

« Tuez-là !!
 -  Gloire à Abro! Gloire à l’Idole ! »

Obnubilés par le spectacle, les Originels ne voyaient pas les lianes et les ronces qui filaient le long des murs, sous les toiles d’araignées... Puis, soudain, une silhouette apparut au milieu de la zone de bataille.

Mernunnos.

« Cette hérésie suffit ! »

De multiples branches vinrent alors saisir le corps de Nümba, cherchant à l’immobiliser, des ronces pointues jaillissant des branches pour couper son corps, ce qui eut surtout pour effet de relâcher Wonder Woman...

...Qui était bien sonnée.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le mardi 10 novembre 2015, 21:43:53
Il était vrai de dire que plus Nümba allait se battre, plus elle allait devenir forte. Le colosse qu’elle était devenue était une brute sanguinaire, ne faisant aucunes concessions. Si un coup devait partir, alors il allait le faire. C’était dans cette optique de tout détruire, de fracasser, de casser que l’Idole fonçait vers l’Olympienne. Mais, celle-ci, parvint à s’esquiver et à s’envoler. Nümba avait beau être grande, très grande même, elle ne pouvait atteindre la superhéroïne. Sauf que, celle-ci finit par rappliquer et tenta donc d’abattre son pied, souhaitant porter un coup au visage de l’Idole. Le choc fut violent, et douloureux pour Nümba malgré tout. C’était que cette femme possédait une sacrée force aussi ! Mais, cela ne parvint pas à être suffisamment fort pour ébranler l’Idole, dont la tête bougea à peine. Déjà folle de rage, Nümba fronça les sourcils et, après s’être rapidement remise du coup, agrippa sauvagement la jambe de l’Olympienne, et fit la première chose qui lui passa par la tête, pour s’en débarrasser ; la jeter du plus fortement que possible au sol.

« GRRRRR !!! » Grogna-t-elle, toujours en serrant des dents alors qu’elle fusilla du regard la responsable d’un tel affront. Néanmoins, au même moment, les Originels étaient en train de se conduire comme les derniers des idiots. Acclamant la violence et la force de l’Idole, ils en parurent aussi stupides que crétins ! Ils en oublièrent de faire attention au reste. Et cela provoqua d’avantage la colère de Nümba qui, en entendant son ancien nom qu’était Abro, avait décidé de leur casser les dents à leur tour. Cependant, au moment où elle souhaita s’exécuter, quelque chose d’anormal se produisit. En effet, une magie extérieure opéra, faisant pousser des ronces sur les murs, venant alors libérer une silhouette qui apparut d’un seul coup. Un énième challenger ! Un autre fouteur de trouble, qui allait se prendre une bonne grosse mandale là où il fallait … Du moins, quand Nümba aurait déjoué son petit tour de magie.

Car non content de faire une apparition, cet homme, qui se révéla être un magicien clama haut et fort qu’il était temps de mettre fin à cette hérésie. Il joignit le geste à la parole, et fit un sortilège afin d’emprisonner l’Idole par une épaisse barrière de ronces, d’où poussaient des piques pour venir la blesser. Inutile de dire que cette situation la fit encore plus hurler, et qu’elle tenta donc de se débattre. Cependant, elle se rendit compte de quelle nature était-ce magicien. Un druide. Et cela provoqua un curieux déclic en Nümba, qui passa alors à un autre stade de colère … Tentant encore de se débattre, elle poignarda l’homme du regard, puis, étrangement, arrêta de s’agiter. Sa voix forte et grondante retenti, pour la première fois, avec des mots compréhensibles, et une tonalité plus humaine que monstrueuse. « HÉRÉSIE ?! LA SEULE HÉRÉSIE QUI EST COMMISE ICI, C’EST LA VOTRE, DRUIDE ! COMMENT OSEZ-VOUS VOUS RALLIEZ CONTRE UNE IDOLE ?! » Cria-t-elle, avec toujours une hargne saisissante.

« Vous n’avez rien compris … Vous tous … Sans exceptions. La Nature n’a guère besoin de vous. Elle n’a pas besoin de défendeurs, pas besoins de fanatiques … Pas besoin de l’action de l’Homme ! JE suis son bras armé, et vous ne pourrez rien faire pour empêcher la Nature de reprendre ce qui lui REVIENT DE DROIT ! VOTRE … MAGIE N’A AUCUN EFFET SUR MOI !!! » Hurla-t-elle, tirant sur sa musculature ahurissante, pour briser sa cage de ronces. Expirant comme un taureau, elle se rua vers le druide, écrasant de ses lourds pas chacune des ronces et lianes qu’il pouvait faire apparaître. Malheureusement pour lui, Nümba parvint à son niveau et ne se fit pas prier pour passer, une partie, de sa colère sur lui. Fonçant vers lui, elle le percuta de plein fouet, puis s’arrêta brusquement pour le projeter, violemment contre le mur qui trembla et laissa s’effondrer des pierres et de la terre. Elle ramassa le druide comme s’il s’agissait de la plus impure des choses, en prenant complètement sa tête entre sa main, qui apparaissait trois ou quatre fois plus grande.

« MOURREZ, ENFANT ILLEGITIME ! » S’exclama-t-elle, alors qu’elle effectua une brusque pression de son poing, qui eut pour seule et inévitable conséquence de faire écraser – voire même exploser – la tête du druide entre ses doigts. Du sang et de la matière grise coula entre ses phalanges, jusqu’à ce qu’elle projette à nouveau le corps inerte, dont la tête n’était plus qu’une bouillie informe, au sol. Soufflant lourdement, elle sembla alors s’immobiliser, ayant visiblement oublié Wonder-Woman. Mais ce ne fut que temporaire, puisque sa tête se tourna soudainement vers elle. « Il vous faudra être plus que seule si vous voulez empêcher la Nature de réclamer son due … Olympienne. » Dit-elle d’une voix plus calme, mais qui transpirait encore la hargne et la rage.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le mercredi 11 novembre 2015, 01:01:48
Mernunnos venait enfin d’arriver ! Ce renfort providentiel allait-il être suffisant pour terrasser cette folle furieuse ? Diana s’était lentement relevée. Fort heureusement, elle n’avait rien de cassé, et ne devait sa survie qu’à sa nature semie-divine. Elle se rappelait encore du World War Hulk, quand les Illuminatis, après avoir banni Hulk après une crise de rage à Las Vegas, avaient vu ce dernier revenir, et se venger sur eux. Tous les plus grands héros du monde s’étaient rués sur lui, sans parvenir à le vaincre, jusqu’à un combat cataclysmique contre Sentry (http://img110.xooimage.com/files/0/e/4/world-war-hulk-06-0020-4d660c6.jpg), qui avait défié les lois de la Nature. Un scénario que Diana aimerait éviter de répéter.

Reprenant des forces, elle vit Nümba s’arracher de ses ronces, proclamant être l’incarnation de la Nature. Ses pas étaient si lourds qu’elle en faisait tomber des morceaux de plafond. Elle la vit se ruer vers Mernunnos, avant de lui éclater la tête, laissant un cadavre décapité... Qui s’évapora. Diana se retourna alors vers la femme, qui se rua à nouveau vers elle.

« Je suis Amazone avant d’être Olympienne. Ne me sous-estime pas, monstre ! »

Inutile de l’attaquer frontalement. Diana évita la charge, et l’épée d’Athéna frappa. Nümba avait beau être une Idole, l’épée, elle, était marquée du feu de l’Olympe, de la foudre de Zeus, forgée par Héphaïstos lui-même. Elle frappa sa chair, et fit couler le sang de la bête, et le lasso de Diana fila, venant s’enrouler autour de la gorge de la bête. Le Lasso de la Vérité, capable d’apaiser les âmes tourmentées.

« Tu n’es que rage et chaos ! La nature est harmonie et beauté ! Un équilibre fin et délicat qui a mis des millénaires à se trouver... Tu n’es pas la Nature, tu en es l’antithèse ! Un produit de la folie des hommes... »

Trop lourd, trop lourd... Diana sentit son corps partir en avant. Rien à faire ! Le Lasso avait autant d’effet sur elle que sur Darkseid, et Diana se sentit partir en avant. Elle heurta violemment un mur, à l’opposé, et entendit le monstre la charger encore. In extremis, Wonder Woman bondit en avant, et son épée frappa la femme à hauteur de l’une des jambes. Plus le temps passait, et plus il lui semblait que Nümba devenait... Plus grande, plus grosse.

Et, au même moment, des feuilles se mirent à apparaître, ainsi que des herbes et des fleurs sur le sol. Les lianes et les racines revinrent alors, plus grosses, plus épaisses.

« TOI, LA NATURE ?!! JE SUIS LA VOIX DU VERT ET DU ROUGE, JE SUIS L’INCARNATION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE !! »

Mernunnos... Et, soudain, Diana comprit qui Mernunnos était réellement... Il suffisait juste de modifier une lettre...

*Cernunnos... Le Dieu légendaire...*

Celui que tous les druides vénéraient, le héros des Celtes. Le Dieu gaulois légendaire, incarnation de la Nature, de la vie, de la mort, qu’on représentait par un cerf. Cernunnos était le cycle de la Nature, perdant ses feuilles en hiver pour les récupérer au printemps, tel le cerf perdant ses bois. Il était le Dieu de l’harmonie naturelle, l’osmose entre toutes les forces de la Nature.

Et il venait d’apparaître sous une nouvelle forme (http://i79.servimg.com/u/f79/11/27/80/45/cernun13.jpg), nettement plus impressionnante. Un véritable géant verdâtre, avec des cornes de cerf sur le visage. Et, comme Ben Grimm le dirait dans une telle situation...

Ça va castagner !
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le mercredi 11 novembre 2015, 12:10:47
Il fallait nuancer les propos de Nümba. Ce que l’Olympienne semblait avoir compris n’était pas cela, en réalité. L’Idole n’avait jamais osé dire qu’elle était la Nature. Elle avait affirmé qu’elle en était son bras droit. Nul ne pouvait se dire être son représentant. Car elle n’en avait pas besoin ; elle était présente autour de chacun. Le monde entier vivait en elle. Quel besoin de représentant ? Les Idoles n’étaient pas des représentants, mais des figures symbolisant chaque aspect de la Nature, afin de la protéger et de lui porter l’honneur qu’elle mérite. Autrefois Abro, maintenant Nümba, cette Idole caractérisait sa force, et puissance. Affirmer qu’elle était une aberration car elle était une folle furieuse, enragée et violente, n’avait pas de sens. La définition de la Nature, qu’énonça Wonder-Woman, était une version faite pour arranger les Hommes et leurs crimes. Non, la Nature n’était pas qu’harmonie, gentillesse et douceur. Comment pouvait-on sortir une telle ignominie ? Rien que dans les phénomènes normaux, on pouvait bien voir que la Nature n’était pas comme cela !

Les séismes, les cataclysmes destructeurs et meurtriers ! Et plus intelligemment ; la chaine alimentaire au sein de la faune. Il était faux de dire que la Nature ne pouvait pas être chaos et violence, car même sans Idole, elle le montrait déjà. Encore une pensée fausse, et brillamment inculquée afin de justifier l’action des Hommes et autres, qui eux, étaient les vrais criminels et barbares. Les propos de l’Olympienne firent grincer des dents Nümba, dont le sang avait perlé suite à un coup d’épée. Finalement, Wonder-Woman avait tenté de l’enchainer avec son lasso … Mais ce ne fut pas plus concluant. Nümba possédait toute la force et la puissance de la Nature. Il était difficile de la rivaliser d’un point de vue force physique. Et son poids, en lui-même, suffit à faire pencher la balance. Serrant ses muscles, elle joua là-dessus pour faire partir le corps de son adversaire au-devant. Elle percuta violemment un mur, pour s’écrouler finalement au sol.

Cependant, alors qu’elle pensait en finir avec cette femme, quelque chose se produisit, à nouveau. Les Originels avaient étrangement disparus, ayant visiblement fuités quand ils ont senti le vent tourner. Le visage de Nümba s’assombrit en voyant le spectacle qui s’offrit à elle. Au milieu de fleur, d’herbes et autres, une silhouette prit vie. Les yeux de l’Idole rougirent d’avantage, alors qu’elle entendit la voix de cet homme. Lorsque ses yeux se posèrent sur cet être, elle le reconnu. Il s’agissait de Cerunnos, la prétendue … Et fausse divinité que certains druides vénéraient, à tort. Ce genre de culte idiot avait pris naturellement place après la disparition des Idoles. En l’absence de vraies figures, qui elles n’étaient pas forcément à idolâtrer, c’était au pur respect et vouloir des Hommes. Cerunnos n’était pas une divinité ; c’était un être doté d’une certaine puissance, qui était alimentée par la croyance de ses fidèles. Un classique … Prouvant malgré lui qu’il n’était qu’un pantin.

Serrant le poing, Nümba fusilla du regard celui qui à nouveau, osa blasphémer. Décidemment, c’était le balai des clowns et insolents depuis qu’elle avait revu le jour. Pour qui se prenait cette fausse divinité ? Cet imposteur, ignoble et ignare, qui osait se mettre à pied d’égalité avec une Idole ? Pour la toute première fois, un sourire, certes moqueur, s’afficha sur les lèvres de Nümba. « Incarnation de la faune et de la flore … Et vous êtes un homme. Votre ignorance, à tous les deux, me donne envie de VOMIR ! Nous existons bien avant que l’Homme n’ai foulé l’existence, Olympienne ! NOUS, sommes le produit de la Nature, directement … Et VOUS, Cerunnos, êtes une aberration, produit des fantasmes religieux de l’Homme après notre disparition, autrefois. Vous ne tirez votre force que de la puissance de votre culte ! Et de votre lien, charcuté, avec la Nature. Vous n’êtes rien, si ce n’est un parasite bafouant corps et âme la Nature … » S’exclama-t-elle, fusillant du regard l’imposteur se faisant proclamer divinité.

Ceci était sans doute la pire blague de tout le millénaire … Et, faisant craquer son cou, Nümba tapa entre ses poings. « JE serai celle qui mettra FIN À VOTRE REGNE ILLEGITIME !!! » Dit-elle en criant, poussant sur ses saillants muscles pour foncer vers Cerunnos, le poing levé. Une chose était sûre, était que cet être était puissant, et allait donner, malgré tout, du fil à retordre à Nümba. Mais, celle-ci n’en avait que faire ; la Vérité parlera, et les imposteurs tomberont, sous la force de ses coups. Car elle seule était légitime, elle seule était la vraie représentante, non pas de la Nature, mais de l’une de ses plus puissantes et hargneuse facette ; la Force, la Puissance, la Destruction.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le mercredi 11 novembre 2015, 18:33:12
Cernunnos n’était pas qu’une simple divinité. C’était un Dieu primordial, une puissance fondamentale, aussi puissant que Zeus lui-même, si ce n’est plus. Même Diana, face à lui, n’était qu’un enfant. Wonder Woman était une femme fière, mais pas arrogante. Elle connaissait ses talents, mais savait aussi quand elle n’était pas de taille... Serait-il suffisant pour lutter contre Nümba, cette Idole vengeresse et barbare ? Sonnée et blessée, Diana remarqua alors que les Originels s’étaient regroupés dans un coin de la grotte...

Nümba chargea alors Cernunnos, qui tendit la main vers elle... Et d’énormes lianes sortirent du sol, frappant la femme.

« Pauvre folle... Je sens l’âme torturée en qui tu as pris possession, Abro... »

Cernunnos bondit alors, et s’abattit à côté de la femme, défonçant le sol, donnant lieu à une série d’échanges. Des coups de poings dévastateurs, qui faisaient trembler les murs, soulevant les cheveux de Diana. Bien impuissante face à un tel combat, la femme choisit de se rapprocher des Originels, consciente qu’ils devaient préparer quelque chose. Cernunnos ne combattait, lui, pas qu’avec son corps, employant aussi des myriades de racines et de branches, qui jaillissaient des murs, bloquant Nümba, la fouettant de toute part, et se téléportait même, devenant alors comme un courant d’air soufflant quelques feuilles, avant de se matérialiser de nouveau. Il était comme le Swamp Thing, se réincarnant partout où il y avait des éléments floraux. Ainsi, même quand Nümba arrivait à le tenir, il se téléportait à nouveau, apparaissant dans son dos, la repoussant à l’aide de la magie.

« Les pouvoirs magiques de l’Idole ne se sont pas encore manifestés...
 -  C’est l’esprit pacifiste de la druidesse, il résiste...
 -  Si cette maudite Olympienne n’était pas intervenue, nous aurions pu fusionner totalement l’hôte et l’Idole !
 -  Gardez espoir, mes frères... »

Diana se posa devant eux, en serrant son lasso.

« Je vous donne une dernière chance de vous rendre ! »

Les Originels ne fanfaronnaient plus, mais il y en avait un, parmi eux... C’était le Hiérophante, un terme qu’on utilisait pour désigner le chef d’une communauté druidique. Au milieu d’eux, ses yeux rougeoyaient dangereusement, comme ceux d’un démon.

« Nous rendre ? Ma pauvre, vous ne comprenez donc rien à rien... »

Le Hiérophante remua les mains, et des sphères rouges apparurent.

« Cernunnos est un contretemps... Mais nous ne laisserons pas l’Idole en mauvaise posture ! »

Les autres Originels semblaient comme être en transe, transférant leur magie au Hiérophante... Puis ce dernier envoya un puissant sort magique qui frappa Nümba, et l’aspira dans un vortex... Vortex qui la transféra ailleurs, loin de Cernunnos...

Sur l’autoroute urbaine de Seikusu !
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le vendredi 13 novembre 2015, 15:00:19
Qu’était-ce une divinité ? Si même dans la légende des Idoles on admettait qu’une puissance supérieure était belle et bien là, au-dessus de tout, même de la Nature, on n’assimilait guère cela à Cerunnos. Cet être, selon les Originels, et les Idoles, n’était qu’un imposteur ayant juste obtenu une grande force après la grande disparition. Quelle divinité se rabaissait à se chamailler avec des mortels, ou des êtres qu’il pourrait, normalement, faire disparaitre en deux temps ? C’était bien là la preuve qu’il n’était juste qu’un pantin parmi tant d’autres. Une créature certes aux pouvoirs ahurissants, et à la force immense, mais qui n’était nullement le maitre absolu de la Nature, et de tous ses dérivés. C’était cela que pensait Nümba à son sujet, et elle comptait bien mettre fin à son manège ridicule qui n’avait que trop duré. Elle n’était, peut-être, pas aussi forte que lui sur bien des points de vue ; en revanche, niveau muscle, elle n’avait rien à lui envier. Si elle réussissait à passer ses coups, elle pourrait peut-être s’en sortir.

Mais voilà, la lâcheté de Cerunnos n’avait d’égal que son arrogance et sa trop grande confiance en lui. Il fit tout pour maintenir l’Idole à distance, n’hésitant alors pas à user de sa magie, qui demeurait un point faible pour Nümba car le rituel n’était pas encore totalement terminé. Nümba manquait encore quelque chose … Si la fusion était, à majorité écrasante, terminée, elle ne l’était pas complètement malgré tout. En l’absence du rituel, les essences allaient fusionner d’elles-mêmes … Mais il faudrait du temps. Et ça ne serai qu’une fois totalement fusionnées, que l’Idole pourrait pleinement profiter de sa puissance magique. Elle n’était pas une mage, mais sa magie résidait dans une résistance et une sorte d’obéissance que les éléments de la Nature lui devait. Il y avait exceptions à tout, bien entendu. Ainsi, en l’était, Nümba menait un féroce combat contre Cerunnos qui arrivait à la contenir que par le biais de sa magie, et de ses tours de passe-passe. Prouvant à nouveau son ignorance en affirmant qu’il sentait l’âme torturée en elle, elle se retint de lui rire au nez.

Il n’y avait, vraisemblablement, plus d’âme torturée. Jamais l’âme de Nümba n’avait été torturée, à vrai dire. C’était une forte impression d’un point de vue externe ; on assimilait systématiquement une possession à un acte maléfique qui, viscéralement, détruisait l’hôte ou le faisait souffrir. C’était bien évidemment faux, mais compréhensible … Le folklore comme on disait. Nümba, du moins son âme, n’était pas planquée au fond de l’Idole … Car elle était l’Idole. L’essence de l’Idole ne contenait pas la conscience de l’ancienne Abro, et c’était à toute la subtilité. Cette essence agissait comme … De la levure qui ferait gonfler un pain. En venant s’accrocher à l’essence de la druidesse, elle commença alors à fusionner avec ; pas à en prendre possession.  Les deux âmes avaient, quasiment, fusionnées ensemble, résultant alors en une transformation, plus qu’en une possession. En d’autres termes, Nümba n’avait pas été possédé par une méchante Idole qui avait soif de revanche, mais avait tout simplement été transformée, par une puissante fusion d’âme, en cette dite Idole. Aussi, dire que Abro vampirisait Nümba était une aberration ; Car Nümba était devenue Abro.

Mais le concept était très difficile à comprendre parfois. On assimilait surtout cela à une possession classique, alors que ça en différait sur bien des points. Tout ceci pour dire que l’Idole qu’était maintenant Nümba se livrait à un combat sans merci contre Cerunnos, libérant toute sa furie et sa hargne. Mais, se battre contre un tel être était la tâche la plus difficile qu’elle avait eu à faire. Bien heureusement, les Originels décroisèrent les bras et décidèrent de se bouger, afin de venir en aide à l’Idole. Nümba n’y prêta guère attention, celle-ci étant happée par Cerunnos. Mais une violente frappe magique vint s’éprendre d’elle, à un moment donné, alors qu’elle se débattait corps et âme avec les ronces et la magie de cette créature. Elle se sentit violemment aspirée, derrière elle, alors que tout vira au noir en un instant. Les Originels avaient puisé dans leurs dernières forces pour donner un bon coup de pouce à Nümba, qui fut, vraisemblablement, téléportée ailleurs.

Voire même, dans une autre dimension … Si elle s’en référait à ce que ses yeux rougeoyant voyaient. Une étrange route, des charrettes ferrées et un bruit insoutenable qui s’était déclaré au moment où son lourd et massif corps avait atterrit sur le sol, le faisant craquer. Mais, quand elle eut repris ses esprits, elle constata avec dédain que les étranges habitants de ce lieu se précipitèrent hors de leurs charrettes, complètement affolés et apeurés de voir l’Idole débarquer devant eux. Son regard balaya les alentours, ne voyant alors que constructions, air insalubre, brume et fers. Qu’était-ce cette région … Infernale dans laquelle venait-elle d’être expédiée ? Où était la Nature, ici ? Où était-elle ? Il n’y avait ni animaux, ni arbre, ni rien … Uniquement des étranges constructions, de la pollution, et un air à faire brûler les yeux des moins habitués.

Elle fut prise d’une grande montée de rage, qui la fit serrer des dents et des poings. Nümba redevenait incontrôlable, et laissa alors sa colère exploser complètement, hurlant alors de tout son être. Elle se précipita vers les malheureux qui étaient restés là, à la dévisager ou à braquer leur sordides tablettes minuscules, émettant de la lumière. Elle balança les charrettes violemment, les expulsant haut dans les airs et en dehors de sa route avec de grands revers des mains. La furie fonça vers les premières victimes, restées dans leurs montures sans chevaux … Elle saisit la première, la soulevant complètement, puis commença à l’écraser en la compressant entre ses deux énormes bras surhumains. « HRRRRRRRRR !!! » Criait-elle, alors qu’elle finit par rassembler sa colossale force, en projetant le véhicule à terre, loin devant elle, le faisant alors exploser avec ses occupants.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le samedi 14 novembre 2015, 13:34:42
« Ils ont capturé une druidesse, puissante, pour accomplir le rituel...
 -  Alors, il faut la soigner, l’exorciser de... De cette chose !
 -  Ce n’est, hélas, pas aussi simple. »

Cernunnos avait repris sa première apparence, après avoir neutralisé les Originels. Depuis des décennies, cette secte néfaste faisait pourrir le cœur de la forêt de Dagla. Le Dieu avait manifestement échoué, et, maintenant, Nümba était partie ailleurs, quelque part... Laissant Diana sans voix. Que pouvait-elle faire contre un tel monstre ? La force de Nümba était terrifiante, et, plutôt que d’agir aveuglément, elle choisit de suivre les enseignements de Bruce : se renseigner avant d’agir.

« Il y a deux entités... Abro, l’Idole, et Nümba, la druidesse. Mais ce que les druides ont fait, ce n’est pas une simple possession, c’est... C’est plus une sorte de fusion. La Nümba d’antan n’existe plus, tout comme l’Abro d’antan. Il n’y a maintenant qu’un seul corps, mais avec deux origines différentes, qui se heurtent. »

Diana restait silencieuse. Elle ignorait qui était cette Nümba, mais elle voyait surtout une folle furieuse.

« Alors, il faut la tuer ?
 -  Tuer une Idole n’est pas aussi simple que ça, Amazone.  Il faut... Il faut la raisonner. Abro est une Idole vengeresse, haineuse, et Nümba est une femme douce, aimante, à la personnalité assez effacée. En réalité... Je crois qu’il n’y a qu’un seul moyen de la raisonner vraiment, de réveiller la personnalité de Nümba.
 -  Quoi donc ? »

Cernunnos resta silencieux pendant quelques secondes.

« Il faut vous rendre quelque part... Je vais vous y téléporter. »

La main du Dieu se tendit sur la droite, et un Portail se matérialisa dans la foulée, assez similaire à celui que le Hiérophante avait employé.

« Je dois encore purifier cette région et me préparer pour le combat à venir... Alors, je ne peux pas vous accompagner, mais j’ai foi en vous. »

Diana avait conscience de l’urgence du moment, tout comme elle avait confiance dans l’analyse de Cernunnos. Le Dieu était une force primordiale, qui ne militait pas pour un écologisme à outrance, mais pour la préservation de l’harmonie naturelle, de l’alchimie entre la faune et la flore.

« Très bien. Qu’attendez-vous de moi ? »

Et Cernunnos le lui expliqua.



Le chaos régnait dans la ville, avec des points d’incendie. En ce début de soirée, la nuit était illuminée par les sons de gyrophares, les déplacements de la police, et les hélicoptères militaires, chars d’assaut et Jeeps se mélangeaient aux fourgons de police, comme si une insurrection militaire venait d’éclater dans la ville.

« Vous reculez !
 -  Vous ne rentrez pas chez vous, le quartier est bouclé ! »

Des barrières avaient été dressées, et la police élaborait un contrôle difficile de la foule.

« Que se passe-t-il ?
 -  Ce sont des terroristes ! »

On entendit soudain une violente explosion, et les gens hurlèrent, croyant qu’une bombe venait d’exploser... Mais ce n’était qu’un missile tiré par un hélicoptère de combat. Mais la fumée filait le long de ce corps massif et nu, qui ressemblait à une sorte de monstre improbable.

« Aucun de nos tirs n’arrive à blesser ce monstre, j’ai l’impression de me battre contre Hulk..., commenta Iron Girl en flottant dans les airs.
 -  La priorité est de l’éloigner d’ici ! rétorqua Miss Marvel [bCe truc n’est pas immortel ![/b] »

Carol Danvers balança une série de tirs supplémentaires sur Nümba quand une silhouette rouge et bleue se rapprocha, et frappa la femme dans le ventre, un choc terrible, si violent qu’il en fit exploser toutes les vitres alentour, envoyant l’adversaire reculer.

Supergirl venait de débarquer et la femme enchaîna en faisant flamboyer ses yeux, envoyant de puissants lasers qui frappèrent la créature, créant une nouvelle explosion supplémentaire.

« J’ignore qui tu es, gros tas de graisse... Mais tu ne feras plus de mal à cette cité ! »
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le mercredi 18 novembre 2015, 11:16:19
L’Idole aurait dû se douter que la situation se gâterai assez rapidement. En effet, alors que sa furie repartait de plus belle, et qu’elle semait la destruction et le chaos autour d’elle, des forces armées ne targuèrent guère à pointer du nez. La zone fut clôturée, on empêcha les civils d’en approcher. Et ils avaient raison d’imposer de telles mesures ; Nümba était en train de tuer tout ce qui se trouvait autour d’elle, fracassant, détruisant voitures et installations proches. Ayant atterrit sur l’autoroute de Seikusu, il n’y avait là que des voitures. Avec leurs conducteurs bien entendu. Elle se dirigeait petit à petit vers la ville, en s’enfonçant le long de la route, tout en réduisant en charpie tout ce qui oserai se mettre au travers de sa route. Cependant, elle ne tarda pas à faire non plus à des voitures ou à des civils, mais à d’étranges charrettes volantes à le chevelure d’acier, qui bourdonnaient dans les airs et qui ouvraient le feu sur elle.

Ainsi, l’Idole se retrouvait confronté à l’armée du pays. On tirait d’étranges projectiles explosifs sur elle. Est-ce que cela faisait mal ? Est-ce que cela l’affaiblissait ? À proprement parlé, pas vraiment. Il y avait certes de la douleur, mais pour une créature comme Nümba, ce n’était que formalité et entrave. Le missile que tira l’hélicoptère provoqua une importante détonation, qui effraya la populace. Un panache de fumée et de feu enroba l’Idole, qui hurla de plus belle en transperçant ce voile, visiblement intact, et se jeta en l’air, sur ce maudit appareil ferré. De sa gigantesque main, elle pulvérisa la vitre, puis attrapa l’un des pilotes, qu’elle explosa littéralement contre la carrosserie, en le cognant sauvagement dessus à plusieurs reprises. L’appareil commença à vaciller, et elle en sauta à nouveau, atterrissant en un grand fracas sur l’autoroute. D’autres véhicules aux mêmes couleurs finirent par arriver, mais ce n’étaient pas des objets volants.

En guise d’objets volants, Nümba finit par apercevoir d’étranges silhouettes venir à la scène. Bientôt, elle remarqua qu’il s’agissait d’une espèce d’armure volante, accompagnée d’une femme à moitié nue, portant le même genre d’accoutrement que l’Olympienne. Nümba se sentait puissante, beaucoup trop puissante. Sa transformation en Idole l’avait complètement métamorphosé, la changeant en un monstre de muscle et de force. Et le pire, c’est que dans son nouveau soi, elle adorait ce qu’elle était devenue. Toute cette force, cette hargne, ce pouvoir, tout la faisait frémir, et rager encore plus contre ses nouveaux ennemis. En vérité, si elle agissait aussi violemment, c’était en partie dû à une colère noire et aveugle, provoquée par son subit retour à la vie. Peut-être que la vraie Idole n’aurait pas été si impulsive ? Si sa quête était … Vraie, car elle n’était ni une imposteur, ni une machination maléfique, ses actes étaient remis en question.

Tout ceci pour dire que dans sa colère infinie, elle finit par être confrontée par des superhéroïnes. La femme en armure rappliqua immédiatement et se mit à lui tirer dessus. Levant son bras pour se protéger, Nümba serrait des dents, mais si la douleur augmentait, aucuns projectiles n’arrivait à transpercer l’épaisseur de sa peau et de ses muscles. Sa colère et sa rage augmentait à mesure qu’on s’acharnait contre elle. L’autre femme s’attaqua aussi à elle, voyant que cette étrange alien arrivait à tirer de l’énergie avec ses mains. Et comme si cela n’était déjà guère suffisant, une troisième héroïne vint s’inviter à la fête, brusquement, en frappant l’Idole dans le ventre. Le coup fut si puissant qu’il créa une puissante onde de choc, brisant toute les vitres aux alentours, et propulsant Nümba en arrière. Alors qu’elle pensait pouvoir enfin répliquer, elle se reçut un nouveau cadeau ; des lasers en provenance de la nouvelle arrivée.

S’en était trop ! Il était temps de riposter et de leur montrer que ça n’allait pas être de minables effets spéciaux qui allait la tuer. Grognant subitement, elle se releva contre le laser qui la frappait, puis saisit la première voiture à coté, pour la propulser à vive allure vers Supergirl. Ce n’était qu’un moyen de distraction, puisque la puissante Idole se rua, en courant de ses lourds pas, vers un char d’assaut qui venait de se mettre en place. Sautant dessus, elle arracha le pilote au niveau de la tourelle, l’envoyant loin dans les airs derrière elle. Ensuite, elle attrapa le lourd véhicule par son canon, et fit à nouveau preuve de sa grande force, en soulevant le tank. Elle s’en servit en premier lieu pour bloquer les tirs d’Iron-Girl et Miss Marvel, puis commença à le faire tournoyer autour d’elle-même, pour le lancer brusquement en leur direction.

L’Idole n’avait jamais été autant en colère, et cela était généralement mauvais signe.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le jeudi 19 novembre 2015, 20:26:38
« C’est quoi, ce machin ?!
 -  Nous n’en savons rien ! Ce truc a débarqué sur l’autoroute il y a une heure, sans aucune revendication... Et a tout dévasté sur son passage. »

Supergirl n’avait jamais eu la chance d’affronter Hulk, mais elle avait entendu parler de cette créature. Ici, sur Terre, Hulk était réputé pour être l’un des hommes les plus forts au monde, une force de guerre physique, dont la particularité était que, plus il se battait, et plus il devenait fort. Il y a quelques années, Hulk avait notamment fait parler de lui en envahissant le monde, lors de ce qu’on avait, par la suite, communément appelé « World War Hulk ». Une déclaration de guerre de Hulk à l’encontre de multiples super-héros, qui avaient reçu, contre toute attente, l’approbation d’une partie considérable de la population. Ses cibles avaient été un groupe occulte de super-héros qui avaient décidé d’exiler Hulk en raison de sa dangerosité : les Illuminatis. Reed Richards, Tony Stark, et le Docteur Strange, avaient été ses cibles, mais il avait refusé de s’en prendre aux civils, leur laissant le temps d’évacuer. La bataille avait été terrible, et seule l’arrivée de Sentry avait, à l’époque, permis de maîtriser Hulk, lors d’une attaque terrifiante qui avait brûlé les ondes gamma dans le corps de Bruce Banner.

Et là, malgré son terrible coup de poing, et ses lasers, rien ne semblait pouvoir blesser ce monstre. Est-ce que c’était ce que son cousin avait ressenti en affrontant Doosmday ? Se battre contre un ennemi invulnérable ? Nümba avait de la fumée autour de son corps, et bondit vers un char d’assaut. Elle envoya valdinguer le pilote, que Supergirl récupéra en l’air, tandis que la femme envoyait le char, comme un simple javelot, vers Miss Marvel et Iron Girl. Les deux femmes tirèrent en même temps, faisant exploser le char, puis continuèrent à bombarder à et attaquer la femme.

Dans l’air, des hélicoptères volaient, essayant d’éclairer le monstre. Supergirl déposa le pilote sur un toit. Un soldat japonais visiblement choqué, qu’elle laissa là, avant de descendre en piqué dans le dos de Nümba. Son pied vint la frapper dans le dos, et l’envoya voler dans le décor. Nümba fila dans la vitrine d’une épicerie abandonnée, allant s’écraser au milieu des étagères et des meubles. À nouveau, les yeux de Kara se mirent à crépiter, et l’épicerie explosa, provoquant une épaisse langue de feu qui sortit dans la rue.

« Il n’y a rien à faire... Je ne suis pas sûre que la force physique soit la solution.
 -  Quelle autre option vois-tu ? Il est impossible de raisonner ce monstre... »

Miss Marvel se pinça les lèvres, sidérée par une telle destruction. Depuis que les super-héros existaient, elle savait que les États-Unis avaient développé différents fonds pour réparer les dégâts engendrés par ce genre de combats violents... Et même la Justice League avait ses propres fonds privés, mais, même en sachant cela, Carol était sidérée par un tel chaos. Il y avait de la fumée un peu partout, de multiples débris, des dizaines de blessés...

Supergirl, elle, se tenait face à l’épicerie, prudente et méfiante.

« EN AS-TU ASSEZ ?! » hurla-t-elle à l’intention du monstre situé dedans.

Car Kara en avait encore en stock...
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le dimanche 22 novembre 2015, 12:56:32
Autant de tirs, de feu et de coups alors qu’elle n’était que seule. Nümba en avait plus qu’assez de ces misérables insectes qui se dressaient sur son passage. Elle ne savait pas où elle était, mais elle savait déjà que cette place, et peut-être même ce monde, était corrompu jusqu’à moelle. À peine avait-elle foulé le pied sur cette terre, que des soldats, des mutants et un tas d’autre chose lui étaient tombés dessus. C’étaient qu’ils n’aimaient pas le changement, qu’ils n’aimaient pas qu’on vienne les déranger. L’Idole grinça des dents, tout en serrant ses poings, alors que le char d’assaut qu’elle venait de projeter fut détruit en l’air. Ce fut à ce moment-là qu’elle remarqua ce qui semblait lui faire défaut ; le nombre. Elle était seule contre toute une tripotée de femmes en costumes moulants, as des as en matières d’effets spéciaux. Que faire ? Il fallait trouver une solution … Et l’Idole pensait justement avoir trouvé une piste.

Nümba remarqua que les appareils volants ne cessaient d’ouvrir le feu, alors que pourtant ils voyaient que leurs armes ne faisaient pas grand-chose. Peut-être pensaient-ils qu’à force, cela allait finir par ouvrir l’épaisse et solide peau sombre de l’Idole ? Quoiqu’il en était, elle finit par sentir une vive douleur dans le dos, alors qu’elle se retrouva à nouveau violemment projetée en avant. Son corps se souleva, et elle alla voler vers une épicerie, dont les vitres et les murs explosèrent à son passage. Bien nichée au fond des débris, la mutante en rajouta une couche et fit à nouveau briller ses yeux pour venir faire exploser le tout. Un énorme panache de fumée et de poussière engloba la scène, et fit disparaitre Nümba au milieu de ceci, et des décombres. Un silence pesant s’installa, pendant lequel on n’eut plus aucun signe de vie de l’Idole.

La solution, ou du moins son début, était là ; il fallait mettre hors d’état de nuire, une par une, ces femelles qui s’opposaient à elle. Jusqu’à présent elle ne réfléchissait pas trop à ses coups, mais elle était dans une situation délicate. Il fallait réfléchir. Et Nümba se dit que si elle s’en prenait à une seule à la fois, s’acharnant dessus pour l’écarter définitivement, les choses iraient mieux. Mais ce n’était guère évident quand on avait … Toute l’armée de cette place à ses trousses. Elle ne savait pas où les Originels l’avaient expédié, mais elle regrettait déjà sa grotte. Il aurait fallu avoir du renfort ! Or ses pouvoirs n’étaient pas encore là. Car le rituel, la fusion avec l’hôte n’était qu’à 95% terminée. Les derniers 5% étaient ses pouvoirs. Ceux qui auraient pu lui permettre d’avoir un avantage sur la situation. Mais plus le temps allait passer, plus la fusion allait se terminer d’elle-même. C’était donc ça ce dont elle avait besoin ; du temps. Du temps, et surtout, du répit. Et pour avoir du répit, il fallait que l’une des mutantes, voire plusieurs soit abattues.

Serrant ses poings, Nümba tenta de se relever au milieu des décombres. Il fallait choisir ; soit la femme en armure, soit celle avec les fesses à l’air, soit celle qui pouvait tirer des lasers avec ses yeux. Et de ce qu’elle avait vu, celle qui était la plus hargneuse et déterminée était la dernière. Pourquoi était-elle si … Dévouée ? Presque fanatique à l’idée de pulvériser l’Idole ? Avait-elle un manque d’estime au point de vouloir à tout prix montrer qu’elle était capable de terrasser une menace ? Une pensée qui donna envie de cracher au sol, mais Nümba ne voulait même pas s’en rabaisser à cela. Ainsi, à pas lents, elle sortit de la fumée. Son immense et monstrueuse silhouette déchira le rideau de fumée et de feu. Elle marchait, pas après pas, vers la scène où elle était auparavant. Ses yeux, encore plus rouge qu’avant, étaient braqués vers la femme qui l’avait envoyé dans cette épicerie. « Te penses-tu … Forte, impie ? Ou bien est-ce parceque tu sais que tu seras toujours aidée ? Ton manque de courage … Me donne envie de te cracher dessus. Tu donnes des petits coups, puis tu t’en vas après. Descend, et viens te battre comme une vraie guerrière … À moins que tu sais ce qui t’attends si tu fais une telle chose ? » Déclara-t-elle, en esquissant un sourire moqueur.

Elle savait que cette femme était forte, mais elle savait qu’elle l’était en grande partie grâce à sa capacité à voler, et donc à s’esquiver de l’Idole. Elle ne pensait pas réellement qu’elle allait accepter de se battre à la loyal, mais elle savait quoi faire dans ce cas. Étrangement, alors que Nümba semblait être calme, elle sentait en elle quelque chose qui changeait. Si normalement c’était la furie et le combat qui la rendait puissante, elle sentait que son état de colère avancée … Était en train de lui redonner des forces. Mais en réalité, c’était uniquement la fusion qui était en train de poursuivre sa route. Plus les secondes passaient, plus elle sentait son unicité avec ce qui était autrefois son hôte. Autrefois, car il était stupide et faux de faire encore la différence entre Nümba et l’Idole …
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le vendredi 27 novembre 2015, 13:09:57
« Tu t’en prends à des innocents, et tu oses parler de courage ? Tu te prends pour une guerrière ? Tu n’es qu’une meurtrière... Je viens de Krypton, je n’ai pas besoin d’aide.
 -  Méfie-toi, c’est un piège... »

Un piège qui ne changeait rien au fait que la force physique ne semblait pas être la solution. Cependant, que cette femme nue et hyper-bodybuildée soit capable de parler signifiait que cette destruction n’était pas inconsciente, mais obéissait à quelque chose de conscient, à quelque chose de censé. Tout autour d’elle, Kara ne voyait que désolation et destruction, les traces sinistres d’une bataille terrifiante... Non, d’un véritable massacre, une tuerie organisée par une femme impitoyable et sanguinolente. Une telle vision ne pouvait qu’enrager Kara, elle qui avait quitté un monde détruit, et qui avait juré de protéger son monde d’adoption de ce genre de choses.

Supergirl restait en hauteur, mais finit malgré tout par se poser au milieu de la rue, à bonne distance de la femme.

« Je viens d’une planète lointaine, et l’étoile jaune de ce système amplifie mes pouvoirs... Je suis la femme la plus puissante de ce monde. Contre moi, tu n’as aucune chance. »

Kara essayait de raisonner cette femme, d’éviter un chaos... Il y avait encore des civils piégés dans cette zone, et, si cette créature pouvait parler, Supergirl se disait qu’il était peut-être possible de la raisonner... Ce qui l’amena rapidement à faire une proposition supplémentaire :

« Je veux bien me battre contre toi dans un endroit désert... Si tu te prétends être une guerrière, tu sais comme moi qu’il n’y a aucun honneur à s’en prendre à de simples innocents, à des civils... Je veux bien être ton adversaire, si tu acceptes de te battre dans un endroit isolé, où nous ne blesserons personne. »

Du haut de son armure, Iron Girl était dubitative sur cette technique... Mais, si elle évitait de ravager davantage la cité, ce serait toujours une bonne chose de prise. En isolant ce monstre, il serait de plus encore plus facile de réussir à le neutraliser. Et puis, Supergirl était avec eux, et, tant qu’il n’y avait pas de kryptonite, ou de magie, et que le combat se résumait juste à de la force brute, elles n’avaient presque rien à craindre.

Presque...
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le samedi 28 novembre 2015, 18:33:43
Des innocents ? Selon qui ? Selon l’Idole, aucune de ces abominables créatures étaient innocentes. Comment pouvait-on se dire innocent, mais participer à l’assassinat de la Nature ? Avec un grand n. Comment pouvait-on se qualifier ainsi, et détruire, volontairement ou non, ses fruits, ses enfants, ses bienfaits … Aux yeux de Nümba, rien ni personne n’était innocent. Vision certainement pas partagée et encore moins comprise par les espèces de super-mutantes qu’elle avait en face d’elle. Elle tentait de contenir sa rage et son feu intérieur pour parler, tenter d’en savoir plus et peut-être mettre le doigt sur la faille. Comme elle l’avait pensé, cette femme aux yeux rougeoyants semblait fanatique et tête brûlée. Fanatique de sa justice. Comme elle, au fond. Sauf qu’elle savait que sa cause était la seule, la vraie, la juste. Alors que tout le reste n’était que mensonge, hypocrisie ou vent. Serrant ses poings, elle sentait l’envie de tout casser, tout détruire et tout massacrer revenir petit à petit. Mais, elle luttait pour garder son calme. Le fait que ce soit l’hôte qui se transforme en l’Idole fait que celle-ci change sensiblement d’attitude, selon les situations.

Nümba est une femme douce, calme et aimante d’ordinaire. Mais en devenant l’Idole, une rage et une colère sans fin ni limite s’est éprise d’elle. Mais malgré tout, cette furie est adoucie par son caractère fondamental. Un avantage pour les humaines qui se tenaient face à elle. Elle apprit d’ailleurs que son interlocutrice ne venait pas de ce monde, mais d’un autre. En vérité, l’Idole ne savait même pas dans quel monde elle avait atterrit. Mais cela n’avait pas d’importance ; ce monde finirait par disparaitre, ou par se corriger d’une manière ou d’une autre. Grognant hargneusement, Nümba finit par rétorquer. « Innocents ? Ils sont tout sauf innocents, à mes yeux. Meurtriers, assassins, ignares, complices … Voilà ce qu’ils sont. Peu de personne peuvent se qualifier d’innocents. » Dit-elle, serrant sa mâchoire. « Vous êtes peut-être la personne la plus forte … Même s’il y aura toujours plus fort. La chaine n’a jamais de limite. » Dit-elle à nouveau.

Se battre dans un endroit désert ? Pourquoi donc … Nümba n’avait aucun problème à se battre ici. Mais visiblement, cette femme aux pouvoirs en avait un. Ses fameux civils, innocents, comme elle les appelait. L’Idole se doutait que si elle était conduite dans un endroit désert, c’était qu’il y avait de grandes chances pour qu’on lui tende un piège. Mais l’Idole n’avait peur de personne. Et si on arrivait à la vaincre, elle préférait rendre l’âme que plutôt s’esquiver un à affrontement. Ces personnes étaient ses ennemies, car elles s’étaient mises au travers de sa route. Et si elles faisaient barrages, c’étaient qu’elles étaient dans le même camps de ces impies. Aucunes concessions n’étaient donc à faire. Le sourire de Nümba s’estompa, puis elle commença à marcher lentement, en direction de la jeune femme. Chacun de ses pas était lourd, très lourd, faisant vibrer le sol entier. « Je tiens à connaitre le nom de celle qui a osé se mettre au travers la route d’une Idole … Bien malheureuse êtes-vous. » Dit-elle, finissant par arriver à quelques pas de la jeune femme.

Rien qu’à cette distance, elle la surplombait au niveau de la taille. On pouvait voir, d’aussi proche, que les muscles de Nümba étaient incroyablement gros et tendu. Cela dénotait de sa gargantuesque force physique. Mais, il ne fallait guère sous-estimer l’autre femme non plus. Si elle venait d’un autre monde, et qu’elle affirmait sans hésitations qu’elle était la plus forte, c’était qu’il y avait une raison. Nümba attendit donc sa réponse, en plantant son regard rouge de rage dans celui de la jeune femme. Ses poings étaient serrés, au moins autant que ses muscles qui suintaient la sueur et la hargne.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le dimanche 29 novembre 2015, 16:21:42
« On ne pourra pas le contenir à trois...
 -  Tu ne fais pas confiance à Supergirl ?
 -  Je dis juste qu’il nous faut des renforts... »

Les super-héros se chargeaient de ce monstre, tandis que la police et l’armée évacuaient la population. Une situation qui faisait enrager les militaires, car le contrôle de la foule n’était pas ce qu’il y avait de plus bandant... Mais leurs lance-roquettes n’avaient rien pu faire contre ce monstre nu, qui semblait sorti tout droit d’un mauvais dessin animé japonais... Ou d’un hentaï foireux. Ce monstre était similaire à bien des menaces que les super-héros avaient davantage tendance à traiter. Iron Girl, cependant, se sentait un peu désemparée. Son armure avait été conçue pour faire face à ce genre de situations, mais aucune de ses armes ne semblait arriver à percer ce monstre invincible. Alors, oui, elle faisait évidemment confiance à Supergirl, mais elle savait aussi que, malgré toute leur force, les Kryptoniens n’étaient pas invulnérables ou imbattables. Superman avait bien été tué face à Darkseid, après un combat terrifiant qui avait fait des ravages sur la moitié des États-Unis.

Supergirl se tenait donc face à cette créature. Sa priorité était de limiter les dégâts, mais, visiblement, l’Idole s’en moquait. Elle ne semblait être venue ici que pour semer le chaos et répandre la destruction...

*Il va donc falloir, soit que je la neutralise vite, soit que je trouve un moyen de la balancer ailleurs...*

Facile à dire, mais moins à faire. L’Idole marchait lentement vers elle, une sorte de géante, et Kara serra les poings. Elle pouvait sentir toute la tension nerveuse et musculaire dans le corps de la femme. D’un autre côté, il était dans l’intérêt de Supergirl de jouer la montre. Ainsi, elle laissait le temps aux renforts d’approcher. Iron Girl et Miss Marvel avaient été les premières à réagir, car elles étaient dans le centre-ville quand Nümba avait débarqué, mais il y avait encore d’autres justiciers qui étaient en train d’approcher... Dans le ciel, déjà, les hélicoptères d’intervention du SHIELD tournoyaient, abritant des agents de forces spéciales, disposant d’armes spéciales, et, venant de la base, des camions soniques se rapprochaient. Il s’agissait de camions disposant d’énormes enceintes, dont le but était d’utiliser l’une des rares armes capables de blesser Hulk : des ultrasons.

Tout ce qu’il fallait, c’était retenir ce monstre pendant que la cavalerie arriverait. Kara lui répondit donc rapidement :

« Je m’appelle Supergirl... Et c’est ainsi que vous m’appellerez. Maintenant, dites-moi... Vous prenez-vous pour une justicière ? Une redresseuse de torts ? Vous faites partie de ces gens qui pensent que le meilleur moyen de répandre la paix est de déclencher la guerre ? Vous avez le droit d’avoir une opinion cynique et de cracher sur l’humanité... Mais, de ce que je vois, la destruction est la seule chose que vous apportez. »

Ce n’était peut-être pas le meilleur moyen de parlementer ou de négocier, mais Kara disait les choses comme elle le sentait.

« Est-ce là ce qu’est une Idole ? Détruire, détruire, en espérant que, sur un tas de cendres, une germe arrivera à pousser ? »
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le dimanche 29 novembre 2015, 17:02:41
Supergirl. Décidément, les noms des gens dans ce monde étaient bien étranges. D’ailleurs, était-ce réellement un nom, ça ? Nümba ne le savait guère. Mais si cette femme voulait se faire appeler ainsi, alors soit. Supergirl serait le mot qu’elle attacherai à son étiquette. Apparemment, celle-ci était surprise de voir que l’Idole était capable de parler – plutôt – calmement et de manière rationnelle. Pourtant il ne fallait pas s’en étonner. Nümba n’avait pas perdu la raison. Les Idoles n’étaient pas des monstres stupides sans but ni consistance. Abro, dorénavant Nümba, était simplement la représentation d’une force extrême, de la puissance de la Nature dans sa plus sauvage et libre forme. Il n’était donc guère surprenant de voir qu’elle possédait une telle poigne, une telle hargne dans son comportement. Car elle représentait tout ce que la Nature avait de plus féroce et dangereux. Mais ça, les gens avaient un peu de mal à le réaliser, et encore moins à le comprendre.

Nümba se doutait que ces gens n’en resterai pas là, et qu’ils tenteraient de faire quelque chose pour la stopper définitivement. Mais comme dis, elle ne s’en souciait guère. Tout ce qui importait, c’était se battre. Pour mourir, ou non. Même si l’Idole semblait être calme, il n’en était rien. Plus elle restait passive plus cela signifiait qu’elle était en colère. Et personne ne pouvait prédire ce qui allait arriver une fois que la fusion aurait totalement été achevée. Pour le moment, il lui restait encore quelques temps. Ainsi, Nümba écouta les dires de Supergirl et le moins que l’on pouvait dire … Etait que son discours ne lui plaisait guère. Inspirant grandement, elle fit retentir sa voix qu’elle garda aussi calme que possible. Mais malgré ses efforts, elle restait grondante et forte. « Je ne fais partie d’aucun gens, impie. Il n’y a nulle guerre, nulle paix, nul cynisme dans nos propos et nos volontés … Nous ne faisons que rétablir l’ordre naturel. Avec les moyens qui nous ont été naturellement donnés. Si je colporte la destruction, le chaos et le sang, c’est que c’est la Nature qui en a décidé ainsi. Je n’existe que par son écho. » Déclara-t-elle.

Son poing continuait à se serrer de manière compulsive, surtout quand cette ignare s’essaya à définir ce qu’était une Idole. Nümba sentait que le temps courrait et que bientôt, les choses se gâteraient pour elle. Soit elle allait succomber, soit … Elle allait vaincre. Soit, quelque chose d’autre allait se produire, dont elle-même ne se doutait même pas. Fusillant Supergirl de son regard rouge, l’Idole voulu la remettre en place. « Les Idoles ne sont ni plus ni moins que la représentation des différentes faces de la Nature. Beaucoup pense que celle-ci n’est que paix, bonté et amour … Mais beaucoup oublie qu’elle est capable de tuer, massacrer, faire souffrir et détruire. Je suis cette face ; Je suis l’Idole de la Force. Et ma colère n’a d’égale que celle que la Nature éprouve en ce moment-même contre ses Enfants, qui ont fait couler son sang alors qu’elle leur a donné le don de la Vie. » Dit-elle, sur un ton presque menaçant. C’était que cette Supergirl semblait se positionner comme la voix de la raison, de la justice et du triomphe, en défendant uniquement ses intérêts. Bien entendu, c’était une injustice que de vouloir punir ceux qui ont transgressés les règles.

Il était plus facile de se leurrer la face, et de protéger ces mêmes gens qui permettent à des personnes, comme Supergirl, de pouvoir vivre ou se rendre utile. « La majorité des dégâts que vous voyez autour de vous, prenez conscience que ce sont vos charrettes volantes et vos projectiles explosif qui les ont causés … Et non moi. Posez les bonnes questions, Supergirl … Car ma patience à des limites, qui sont très rapidement atteignables. » Ponctua-t-elle, en gardant son regard planté dans le celui de la jeune femme.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le vendredi 04 décembre 2015, 20:24:21
Idole, super-vilain, Dieu, tyran, ou peu importe la manière dont ces types aimaient se faire appeler, ils avaient tous une chose en commun : ils adoraient parler d’eux. Le fameux « discours du super-vilain » était presque une institution dans ce genre de choses. Mais, en l’état, c’était tout ce que Supergirl recherchait : un moyen de gagner du temps en attendant que des renforts arrivent. Non pas qu’elle pensait ne pas pouvoir gérer elle-même ce gros tas de muscles, mais elle voulait aussi être prudente. Supergirl n’était plus la jeune tête brûlée qu’elle était jadis, elle avait mûri, et, si cette chose était une variante de Hulk, elle aurait besoin de renforts. Elle laissait donc la femme parler, et cette dernière lui expliqua être l’Idole de la Force, et être une réponse aux actions de l’Homme contre la Nature.

*Oh non, une super-Poison Ivy !*

Une éco-terroriste, donc... Qui avait visiblement une furieuse envie de boxer sur Supergirl, et qui lui expliqua que ce n’était pas elle qui avait causé ce chaos, ce qui fit doucement sourire Kara.

« Donc, si je comprends bien ton raisonnement, tu es la victime, et ce sont eux, les humains, les agresseurs ? Pardonne mon scepticisme, mais, vu ton introduction en ville, j’ai un peu de mal à y croire. »

Elle flottait toujours dans les airs. Kara ,n’avait pas avec elle qu’une force surpuissante, elle pouvait aussi se déplacer très rapidement... Suffisamment pour qu’un gros tas de muscles comme ça ne puisse pas la prendre par surprise. Bras croisés, elle avait donc laissé l’Idole se rapprocher, tout en étant prête à s’écarter rapidement si cette dernière tentait de l’attaquer.

« Je viens d’un autre monde, Krypton... Qui a été détruit par des gens comme toi. Des individus qui pensaient que la violence devait être la réponse aux déviances et aux errements. Je ne laisserais pas cela se reproduire. Les défauts d’un peuple ne sont pas une excuse pour justifier le meurtre ou la barbarie. »

Krypton avait été détruit parce que les Kryptoniens avaient puisé dans les ressources naturelles du monde, utilisant des machines pour extraire de l’énergie depuis son noyau. Du fait de sa forte gravité, il avait toujours été très difficile pour les Kryptoniens, malgré leur technologie très avancée, de sortir de l’atmosphère de Krypton pour partir dans le reste de l’univers. Seul Jor-El, le père de Kal-El, avait réussi à vaincre la gravité de Krypton... Que ce soit dans sa dimension ou dans celle-ci, l’histoire de Krypton était exactement la même. Celle d’un monde qui, face aux problèmes écologiques, avait fait l’objet d’une guerre civile mandatée par le Général Zod contre les autorités légales, Zod voulant prendre le pouvoir par le biais d’un putsch militaire pour sauver sa planète. Loin de la sauver, Zod l’avait précipité dans les abysses.

Ainsi, si Kara avait conscience des problèmes écologiques majeurs dont la Terre faisait face, et si elle savait que ces problèmes pouvaient détruire le monde, elle savait aussi que la violence n’était pas la réponse adaptée et appropriée.

« Et j’ai par ailleurs des doutes sur le fait que tu sois la messagère de la Nature... J’y crois plus quand je vois un tsunami ou une éruption volcanique qu’une folle qui se balade à poil en tapant sur tout ce qui passe... Maintenant, je t’invite à te rendre, ou j’en finirais avec toi. Tu ne peux pas gagner ce combat face à moi. »

Oui, Supergirl se la racontait un peu... Mais, hey, elle était Supergirl !
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le lundi 14 décembre 2015, 13:08:46
Le discours de cette jeune insolente avait de quoi piquer les nerfs de l’Idole à vif. Déjà qu’elle était de nature très colérique, voir un tel déferlement d’absurdités et de calomnies lui faisait bouillir le sang. Mais, elle retint cependant quelques détails pour le moins intéressants ; cette femme venait d’un autre monde. Semblait-elle bien remontée contre les personnes du genre de Nümba, les taxant automatiquement comme les méchants dans l’affaire. Les vilains souhaitant tout détruire pour le simple et bon vouloir de leurs pulsions meurtrières et destructrices. En fait, il n’y avait pas que Supergirl qui réagissait de la sorte. Tout ce qu’un individu ne pouvait comprendre, il en était hostile. Que ce soit en refusant d’y croire, ou en combattant, banalisant, etc. L’Idole n’en avait, heureusement, que faire de ces images qu’on lui collait. Cette femme n’avait aucun intérêt à mettre réellement en colère Nümba, ou alors ceux qu’elle tentait vainement de protéger en subirait directement les conséquences.

Pour enfoncer le clou, Supergirl se rabaissa au niveau le plus pitoyable de la discréditation, en commentant le fait que Nümba se pavanait nue. Ce que les humains pouvaient être stupides et terre-à-terre … Et elle se disait supérieure car venant d’un autre monde. L’Idole était bien au-dessus de toute ces considérations mesquines et sans intérêts. Le silence, le mépris fut la seule réponse qu’elle lui donna, en plus de son regard se voulant toujours plus meurtrier. Elle attendit la fin de sa phrase pour esquisser un sourire moqueur. Paradoxalement, Nümba aimait les personnes prétentieuses ; elles chutaient plus facilement. Dans le cas présent, Supergirl était très prétentieuse. Peut-être que cela était justifié, peut-être que non. L’Idole avait entraperçut ses capacités, mais avait aussi observé que son principal avantage était de pouvoir voler.

Le pouvoir des lâches, en sommes. Nümba baissa un instant le regard, puis se décida enfin à répondre. « Stupide femelle … » Dit-elle, tout simplement. Elle avait de grands doutes sur le fait qu’elle ne pouvait pas gagner ce combat. Si Nümba ne sous-estimait pas Supegirl, voyant bien une adversaire redoutable en elle, la principale intéressée elle semblait largement le faire. Elle ne se rendait pas compte de quoi était capable l’Idole. Mais c’était compréhensible ; elle ne leur avait pas monté son potentiel. Et ce dernier n’était pas encore arrivé à maturité … La fusion n’était pas complète. Et d’ailleurs, en parlant de fusion, Nümba ne tarda guère à voir les choses évoluer. Mais, cela ne se présenta pas de la façon qu’elle aurait pensé. Le feu la consumant de l’intérieur n’en fut que plus intense après le discours moralisateur de Supergirl, et cela eut une grave conséquence.

En effet, l’Idole sentit une vive douleur s’éprendre de son être. Elle poussa un râle, puis fit un pas arrière, courbant l’échine. « HNNNGGG ! » Gémit-elle durement, ses muscles se crispant complètement. Elle serra ses poings, regardant alors son propre corps, sentant quelque chose en train de changer. La douleur continuait de la lancer, l’empêcher de faire quoique ce soit. Puis, un frisson électrique la parcourut toute entière, et un flash explosa dans son esprit. Elle revoyait les temps des Idoles, des guerres … Puis elle revoyait la vie de Nümba, la druidesse, celle qu’elle était autrefois. Ces images semblaient longues, mais tout se déroula en un instant d’un point de vue extérieur. Poussant un nouveau râle, ses muscles se crispèrent à nouveau, puis à nouveau, une métamorphose eut lieu … Mais dans le sens inverse. La montagne de muscle commença à décroitre ; sa taille diminua, ses muscles aussi. Son visage changea, ses cheveux de même … Tout redevenait plus humain ; tout était en train de changer, pour reprendre les traits de Nümba, la druidesse.

S’écroulant à genoux, la guérisseuse toussa fortement, et se convulsa une dernière fois en sentant ses tablettes se rétracter, pour lui redonner son petit ventre dénué de toute relief musculaire affriolant. L’Idole avait disparue, et une jeune femme, aux antipodes de tout ce qu’étais l’Idole physiquement. Elle poussa un dernier soupir, puis ses yeux se fermèrent ; elle tomba dans l’inconscience, s’écroulant complètement au sol. À présent, une femme aux traits doux et au corps dénués de musculature gisait au sol, inconsciente, et nue comme un ver … Qu’était-il donc arrivé à l’Idole ?
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le lundi 14 décembre 2015, 16:44:21
« Aucune cellule n’a jamais retenu Hulk, je ne vois pas pourquoi celle-ci fonctionnerait pour cette femme…
 -  Aucune trace d’énergie Gamma dans ses veines, mais la force déployée correspond à celle dont Hulk est capable…
 -  Et son identité ?
 -  Ses empreintes digitales, rétiniennes, et les examens sanguins, n’ont rien donné. Aucune correspondance, aucun papier d’identité, rien… »

La femme restait une énigme, une énigme qui faisait le tour du monde. Depuis la salle d’observation, les agents du SHIELD pouvaient voir, sur de multiples écrans, des chaînes d’information nationales ou internationales parlant de ce qui avait eu lieu au Japon. On se régalait des images filmées par hélicoptère, montrant des incendies un peu partout, les images et vidéos prises au sol montraient une situation chaotique. Shinzo Abe, le Premier Ministre, avait fait une allocution à la télévision. Barack Obama s’était également exprimé, mais l’allocution la plus importante était celle que Maria Hill, Directrice du SHIELD, devait réaliser au siège de l’ONU. C’était elle qui divulguerait les informations, notamment afin d’indiquer que le SHIELD n’était en rien responsable des agissements de… De cette femme.

L’hypothèse du rayon Gamma avait été la première suivie, car la femme s’était transformée en un être normal… Mais le fait que sa peau n’ait pas changé de couleur avait écarté aussi cette hypothèse, maintenant définitivement rejetée. Toujours nue, Nümba était dans une  prison spéciale, une prison gravitique. Le principe était relativement simple : le sol pouvait exercer une forte gravité, l’idée étant ainsi de retenir les personnes les plus récalcitrantes.

On avait aussi attaché la femme à une table verticale, ses bras et ses jambes disparaissant dans des attaches en acier trempé. Une grande table, faite pour contenir Hulk, avec de multiples fils électriques reliant cette table. Un épais projecteur blanc éclairait le corps de la femme, l’aveuglant presque, et, en cas de problème, des injections pouvaient être réalisées par le biais d’aiguilles situées dans la table, afin de répandre de puissants calmants.

Et, bien sûr, toute une unité d’élite était disponible, ainsi que les Avengers.

« Je ne comprends pas… Est-ce que c’est une création d’HYDRA ? se demandait Captain America.
 -  C’est de la magie qui est en elle, indiqua ‘‘Lady’’ Thor. Une puissante magie… La science n’est pas à l’origine de sa création. »

Personne n’arrivait à s’expliquer ce qui avait eu lieu, une chose dont Maria Hill ne pouvait pas se contenter. Elle avait retardé sa conférence de presse, et la rumeur enflait sur Internet. On parlait d’une nouvelle expérience scientifique ratée émanant de Seikusu Base Camp. Après tout, ce n’était pas la première fois que la communauté des vigilantes semait le chaos. New York avait fait il y a quelques années l’objet d’un état de siège lorsque Hulk avait assiégé la ville, afin de se venger de ceux qui l’avaient envoyé dans les profondeurs du cosmos par le biais d’une fusée.

« Elle se réveille », signala un technicien.

L’activité cérébrale de la prisonnière émettait des ondulations, signe que la jeune femme était en train d’émerger.

« J’aurais aimé avoir Stephen sur ce coup-là…
 -  Le Doc’ est occupé ailleurs. Dans un troisième plan mystique… Ou un quatrième, je ne sais pas, avoua Tony Stark. Je perds toujours le fil. »

Nümba émergea donc, éblouie par la lumière blanche, et Steve Rogers appuya sur un bouton, lui permettant de communiquer avec la femme.

« Madame… Je me présente, je suis le Capitaine Steve Rogers, et je suis chargé de mener votre interrogatoire. Vous avez été appréhendés par les forces du SHIELD après avoir commis un grand nombre de dégradations dans une ville du Japon, Seikusu. Compte tenu des circonstances exceptionnelles entourant cet évènement, et de votre forte dangerosité, votre droit à un Avocat est temporairement suspendu, jusqu’à ce que nous trouvions un moyen d’assurer la sécurité de toute personne devant être en votre contact. Par ailleurs, pour notre sécurité, nous nous réservons le droit de vous injecter des calmants dans le corps si vous deviez… Euh… Réveiller l’Autre. »

Steve Rogers n’aimait pas l’idée de suspendre le droit à habeas corpus d’un individu, mais il n’était pas naïf ou idiot. Les circonstances étaient ici exceptionnelles pour limiter temporairement le droit à un Avocat.

Nümba l’ignorait, mais elle n’était plus sur Terre. Pour minimiser les dégâts, un Quinjet du SHIELD avait emmené Nümba… Ailleurs.

Dans l’espace.

Au sein d’une impressionnante station spatiale gérée par SWORD, une sous-organisation du SHIELD : le Peak (http://img110.xooimage.com/files/4/d/6/uncanny_x-men_vol...peak_vii-4dc24bc.jpg).
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le dimanche 20 décembre 2015, 15:38:24
Le vide. Le néant, voilà ce qui occupait l’esprit de Nümba. Elle ne savait pas ce qui s’était passé, ni ce qu’elle était devenue. Elle se remémorait juste sa dernière image, celle de sa régression, puis de son évanouissement. Quelque chose s’était passé, quelque chose de … grave. À vrai dire, elle s’en moquait d’où avait-elle était emmenée. Intérieurement, il se passait des choses bien plus importantes. Pendant tout le temps de son coma, elle ne fut pas dans l’inexistence. Elle était consciente mais … ailleurs. Quand son corps frappa le sol, inerte, démuni de toute force, ses yeux se clôturèrent, et son souffle s’était amenuisé. Toute sa force, sa robustesse, sa puissance s’était envolée en un rien de temps. Pourquoi ? La raison était à la fois simple, et … Un peu moins simple.

Ses yeux se rouvrirent subitement. Sa poitrine oscillait fortement, elle ne savait pas où elle était. Sa tête regarda à droite, puis à gauche, ne voyant alors que brumes et ténèbres. Pour autant, si ces lieux ne lui dirent rien à première vue, il en fut différent quand elle se redressa. Elle se sentait toute endolorie, faible. Mais, ce lieu … En fin de compte, il ne lui était pas si inconnu. La dernière fois qu’elle l’avait vu c’était … Quand les flammes s’étaient éprises de son âme. Quand Abro et Nümba ont fusionnées, pour devenir l’Idole. C’était donc cette sorte d’entre-monde, réservée à elle. Pourquoi était-elle là, à nouveau ? Un silence de plomb régnait, jusqu’à ce qu’elle aperçoive, un peu plus loin, une lueur.

Nümba s’en approcha, mais sentit ses forces la trahirent à plus d’une reprise. Elle était si fatiguée, si faible, elle en trébuchait au moins tous les cinq pas. Pourquoi était-elle dans un tel état ? Quand finalement elle parvint à la lueur, elle constata alors que celle-ci émanait d’un miroir. Etait-elle devenu … Folle ? Ou bien était-elle morte, et son esprit s’était perdu dans un endroit peu probable ? Elle ne savait rien, elle ne savait plus … Jusqu’à ce qu’elle entende un rire. Un rire qui provenait d’une voix puissante et grondante, mais qui l’interpella fortement car elle reconnaissait, malgré tout, sa propre voix. Son regard tourna, et elle aperçut alors cette gigantesque montagne de muscle, assise sur un trône majestueux. L’Idole lui souriait malicieusement, et son regard semblait percer sa propre âme.

Nümba s’approcha de l’Idole, et son corps la trahit à nouveau, la faisant tomber juste devant Abro. Faible, démunie, elle rampa devant la femme, puis posa sa main sur son genou pour s’aider, ne parvenant plus du tout à se relever. « Pauvre que suis-je … » S’exclama l’Idole, regardant la druidesse. « Pourquoi … Pourquoi dois-je subir cela, Idole ? » Demanda Nümba, de sa voix fatiguée. La réponse ne vint pas de suite, et la guérisseuse sentait le regard perçant de la femme se poser sur elle, sans cesse. « Subir ? Que subit-tu donc, Idole ? » Rétorqua-t-elle, causant alors la druidesse à lever son regard, ne comprenant pas pourquoi fut-elle appelée ainsi. « Tu es désormais maitresse de tes propres actes. Comme tu l’as toujours été … Une Idole est avant tout libre de ses choix, malgré sa nature primaire. Il n’en tient qu’à toi de juger … Tu es l’Idole de la Force et la Nature, Nümba. Tu possèdes sa force, ses pouvoirs … Tes capacités sont infinies. Quel usage en fera-tu, alors ? » Dit-elle.

La druidesse gémit de douleur, puis tentant alors de se relever, elle constata que l’Idole l’aida, de sa grande force, à se remettre debout. « Je … Je ne veux pas. Je ne suis pas une meurtrière ! Je … Je ne veux pas rependre la peur, le chaos et le sang ! Je v… » Fut-elle coupée. « Si, tu le souhaite plus que tout au monde, Nümba. Tu es une âme pure, noble … Tu adores ce que tu es devenue. Tu désires user de ta nouvelle condition pour accomplir ta mission, et tu la feras … Le reste n’est que conséquence. Cependant … Malgré le feu présent en toi, il n’en tient qu’à ta pureté et à ta raison de ne pas faire ce qui te semble mauvais, ou bon. Tout n’en tient qu’à toi, Nümba. Tu … Es l’Idole désormais. Rien ne sera plus comme avant, et rien ne pourra te faire changer comme avant. Acceptes ceci, et fais-en l’usage qui te semble le plus juste … Mais sache, que tu seras malgré tout celle qui représente la vengeance, la justice, et que quoique tu décides … Tes actes n’iront qu’en ce sens. Mais, la forme n’en tient qu’à toi … Nümba. » Expliqua l’Idole, tandis que la druidesse ferma les yeux. Sa respiration commença à reprendre en vigueur, alors qu’elle sentait aussi ses forces lui revenir. Une curieuse sensation se déclara partout sur son corps, alors qu’elle finit par rouvrir les yeux … Pour se voir elle-même, assise sur ce trône.

Il n’y avait plus qu’elle, l’Idole avait disparue … Le croyait-elle, jusqu’à ce qu’elle constate que son corps avait changé, à nouveau. Elle était assise sur le trône, de toute sa majesté. Souriante, elle se leva, puis regarda ses bras bien musclés. Le miroir était devant elle, et elle observa alors que ses traits étaient redevenus ceux de l’Idole. « Qu’il en soit ainsi … » Dit-elle, souriant doucement face à ce reflet qui, désormais, était le sien.

Un flash, puis une immense inspiration. Les yeux de la druidesse se rouvrirent doucement, alors qu’elle reprenait subitement son souffle. Aveuglée par une lumière bien trop forte, elle tenta de gesticuler, mais n’y parvint guère. Elle entendit une voix sourde, mais n’arriva pas à en distinguer les mots. Son esprit émergeait d’un coma, et cette lumière aveuglante n’était pas là pour l’aider. Elle se rendit compte plus tard qu’elle était nue, et complètement attachée. Elle s’arrêta de gesticuler, voyant que cela n’avait aucune utilité. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, et elle aurait bien aimé savoir où elle était. Cependant, elle parvint juste à capter les derniers mots de cette voix masculine, lui disant alors qu’il n’hésiterait pas à la calmer si l’autre revenait.

La druidesse tenta de le regarder, mais la lumière était trop forte. L’incompréhension totale. Avec tout ceci, aucuns mots ne sortirent de ses lèvres … Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Le fait qu’elle ne savait même pas ce qui s’était produit ne l’aidait guère … Mais en revanche, elle se souvenait parfaitement de ses songes, et en était à présent … Changée, éternellement.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le mardi 22 décembre 2015, 01:37:51
« Elle parle notre langue, au moins ?
 -  On l’a entendu parler, alors... Je suppose que oui. »

Un soupir s’échappa des lèvres de Captain America, et il se retourna vers les femmes dans leur dos Il y avait Miss Marvel, ainsi que Supergirl, et Iron Girl Rachel avait retiré son casque, et semblait encore sonnée, tout comme Carol et Kara La Kryptonienne était un peu nerveuse d’être là, et se tenait près d’une grande baie vitrée par laquelle on pouvait voir l’espace, la surface de la Terre, et l’espace étoilé

« Alors, je suppose que nos options se limitent davantage...
 -  Ne me dis pas que...
 -  Je vais aller la voir.
 -  Je le savais ! Je le savais, qu’il dirait ça ! Et... Si je te disais que c’est une mauvaise idée ?
 -  J’y irais quand même. »

Le SHIELD disposait de prisons spéciales destinées à incarcérer les redoutables super-criminels et autres individus surpuissants, qu’on ne pouvait pas décemment espérer loger dans des prisons conventionnelles, y compris des Supermax. Ils étaient tout simplement trop dangereux pour ça. Le SHIELD disposait ainsi de sa propre Supermax, une prison construite par Tony Stark et Reed Richards dans la Zone Négative, une autre dimension. La redoutable Prison 42 (http://img110.xooimage.com/files/9/3/1/fortytwo_001-4dd29fb.jpg), un mal nécessaire pour stocker des gens comme cette Idole.

Supergirl leur avait expliqué que cette femme était une sorte d’écologiste dotée d’une force herculéenne, prétendant représenter les forces de la Nature, et être une Idole. Le terme ne disait rien à Steve, qui, quand il avait appris les troubles à Seikusu, avait décidé de venir aussi vite que possible. Ce n’était pas la première fois que cette ville posait problème. Il y a quelques semaines encore, lui et son équipe avaient dû intervenir pour repousser une importante attaque des forces d’HYDRA sur Seikusu Base Camp, la base militaire américaine de Seikusu, qui abritait un complexe du SHIELD, une base souterraine. Mais, visiblement, cette femme ne semblait pas être une autre des inventions folles de l’organisation terroriste que Steve affrontait depuis la Seconde Guerre Mondiale, depuis l’époque où il faisait partie des Invaders, une équipe de super-agents qui avaient été envoyés en Europe de l’Ouest et dans le Pacifique pour combattre les forces de l’Axe.

« Je vais venir avec vous, elle me connaît... Peut-être que ça lui déliera la langue ?
 -  Où ça lui a donnera envie de vous cogner... Je tiens à préciser, au cas où, que ces locaux sont tout neufs. Vous la sentez, non ? Cette délicieuse odeur de peinture fraîche dans les couloirs. Tedyd, lui, la sent... Pas vrai, Teddy, hum ? »

Teddy (http://img110.xooimage.com/files/4/0/5/3203103-andyparka...-soldier-4dd29ad.jpg), l’un des gardes en faction, hocha lentement la tête.

« Euh... Oui, Monsieur...
 -  Voilà ! Merci, Teddy. Je t’aime bien, tu sais... Non, franchement, tu te la joues style garde anglais, mais t’es cool, dans le fond... Bref... Et je ne dis pas ça aussi parce que j’ai contribué dans la rénovation de cette sation, mais... Ma chère Kryptonienne, si vous pouviez éviter... Tous ces trucs avec vos poings... Sans parler de vos yeux, même si, franchement, vos yeux sont superbes... »

Supergirl fronça les sourcils en croisant les bras, ayant surtout eu envie de faire frire ce Tony Stark.

« Qu’est-ce que vous insinuez ?! Je fais toujours attention quand je me bats !
 -  Bon... Allons-y, Supergirl. »

Cap’ cherchait à éviter un débat inutile, dans des temps difficiles. Le duo sortit dans un couloir, rejoignant rapidement un ascenseur. Le PEAK était, comme toujours, une véritable ruche en activité. C’était l’une des plus importantes installations du SHIELD, une plateforme qui avait pour tâche de surveiller tout le système solaire, et qui avait tiré profit des multiples inventions de Richards, de Pym, ou encore de Stark, ainsi que de toutes les technologies extraterrestres récupérées ici et là. C’était autant une station de défense, d’observation, que de régulation des populations extraterrestres venant se réfugier sur Terre, fuyant des régimes autoritaires à l’autre bout du cosmos. Il était ironique de penser que les Américains rencontraient parfois plus d’efficacité à renverser des tyrans situés à des années-lumière qu’à mettre fin au régime sanglant et brutal d’un dictateur du Moyen-Orient.

Le duo se retrouva dans un ascenseur, vers l’étage des détentions.

« Je ne peux m’empêcher de me demander... Et pardonnez-moi si la question est un peu trop privée... Pourquoi n’avez-vous pas rejoint les forces de la Ligue ? »

La question était effectivement un peu trop privée. Kara venait d’une autre dimension, où son cousin avait pété les plombs. Le SHIELD connaissait son histoire, et savait que, tôt ou tard, ce cousin mégalomane risquerait de venir ici.

« Je crois que j’ai encore besoin de temps. Porter ce costume, c’est plus éprouvant que ce que vous pensez. J’ai appris à devoir contrôler ma force, mais... Ce n’est pas facile.
 -  Et ce ne sont pas les singeries de Tony qui aident, n’est-ce pas ? »

Le sourire amusé de Steve n’échappa pas à Kara, qui le lui rendit.

« Non... En effet.
 -  N’y voyez aucune critique personnelle, c’est juste... Sa manière d’être.
 -  Vous n’avez jamais eu envie de lui casser la figure ? »

Les deux se regardèrent silencieusement pendant quelques secondes, puis Steve Rogers confirma :

« À peu près tous les jours, en moyenne. »

Elle ne put s’empêcher de légèrement rire, puis les battants de l’ascenseur s’ouvrirent. Assez rapidement, le duo rejoignit la pièce dans laquelle était enfermée Nümba, visible depuis le couloir, par des vitres en plexiglas, très résistantes. Steve ouvrit la porte à l’aide de la serrure numérique, puis entra.

Les projecteurs aveuglant la femme furent diminuées par ce dernier, et il la regarda. La femme était légèrement suspendue en hauteur, et l’homme se racla la gorge :

« Madame ? Je suis Steve Rogers, alias Captain America. Êtes-vous prête à répondre à nos questions ? »
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le jeudi 24 décembre 2015, 15:08:49
Voilà maintenant qu’elle ne comprenait réellement plus la situation. Plus les minutes passaient, plus ses esprits revenaient et elle tentait peu à peu de comprendre l’endroit où elle était. À priori, on l’avait emmené quelque part … Dans un endroit sécurisé. Puisqu’elle était attachée de toute part, c’était facile à déduire pour elle. Ses yeux étaient éblouis par la lumière aveuglante du projecteur. Avec ça, elle ne pouvait plus rien faire. Elle tentait, malgré ses faibles forces, de se libérer en bougeant ses bras et jambes, mais il n’y avait rien à faire. Elle entendit des bruits de pas, puis une porte qui s’ouvrit sur le côté. Tournant sa tête, elle aperçut deux visages, dont un qui lui semblait familier. C’était celui de la jeune femme ; c’était elle, celle qui s’était opposée à elle alors qu’elle causait un grand chaos sur la ville. Pourquoi était-elle là ?

Toujours muette, Nümba les observa donc et fut soulagée en voyant le projecteur diminuer en intensité. À présent que ses yeux pouvaient mieux voir, elle scuta partout autour d’elle pour voir où elle était. Et le moins que l’on puisse dire, était qu’elle n’avait jamais vu un pareil lieu dans sa vie. Tout était fait de métal ici ! Tout était ferré, tout était si … Etrange. Mais dans quelle dimension les Originels l’avait envoyé ? Elle s’en mordait les doigts intérieurement. Le plus humiliant était que ces personnes n’avaient même pas eut la décence de la couvrir, elle était aussi nue et exposée qu’un vulgaire bout de viande. Baissant le regard, elle prit un air résignée et désuet malgré elle, sentant qu’elle allait passer un très mauvais moment dès à présent.

Humiliée et enchainée, elle n’avait autre choix que de coopérer. Dans la limite du possible. Elle entendit donc la voix de l’homme s’adresser à elle, lui demandant si elle était prête à répondre à ses questions. Son regard se porta sur lui, et elle sentit instinctivement qu’il ne semblait pas aussi … Hostile que l’autre femme. Nümba avait toujours eut un don pour déceler les bons cœurs des mauvais, et elle sentait que lui en avait un bon. Soupirant, elle hocha doucement de la tête, signifiant qu’elle était donc prête à répondre. Les cartes étaient dans la main du jeune homme, à présent qu’il avait l’attention de la jeune femme. Cependant, celle-ci, avant qu’il ne pose quoique ce soit, fit une demande assez particulière.

« Je vous en prie, qui que vous soyez … Je … Ne me regardez pas … Je me sens … Humiliée en étant déjà à nue, sans rien pour cacher mon intimité … S’il vous plait, respectez … ça. » Demanda-t-elle d’une petite voix, au bord de l’effondrement. Nümba avait toujours été une personne pudique, même si sous sa forme d’Idole, cela ne semblait plus s’appliquer. On pouvait donc bel et bien dire que la guérisseuse semblait de retour mais … Qu’est-ce que cela signifiait ? Où était passée l’Idole ? En réalité, elle était là, et c’était même elle qui avait parlé au jeune homme. Les songes de la druidesse n’avaient fait que lui révéler une chose ; elle était devenue à 100% l’Idole, et à présent, il n’en tenait qu’à elle d’en faire ce que bon lui semblait de ce pouvoir.

Sachant que, fondamentalement, son but resterai tout de même de faire respecter les droits de la Nature. Mais … Son jugement sera-t-il différent, désormais ?
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le jeudi 24 décembre 2015, 16:11:13
« Hum... Bien sûr. Nous avons dû agir assez vite, Madame, pour vous attacher.. Et, comme vous étiez déjà nue quand nous vous avons récupéré... Enfin, vous avez raison, tout individu a droit au respect de son corps et à sa dignité. »

Steve s’écarta lentement, et s’approcha d’un placard métallique sur le côté, qu’il ouvrit. Depuis quelques années, depuis que Tony Stark avait fait partie du SHIELD, sa technologie avait été utilisée par le SHIELD, tout comme celle de Pym. Ceci avait donné lieu à quelques gestes atypiques, comme la petite capsule que Captain America sortit. Il la tenait dans la paume de sa main, et s’approcha de la femme. Restant écartée, bras croisés, Supergirl fronçait lentement les sourcils. Elle se méfiait de cette femme, de cette Idole, qui lui semblait être comme l’eau qui dort. Captain America s’approcha de la femme, hésita quelques secondes, puis posa sa main sur son ventre.

La capsule clignota alors, et s’ouvrit, puis libéra des vêtements qui allèrent s’enrouler autour de la femme, formant une sorte de combinaison qui s’arrêta à hauteur de ses épaules et de ses genoux. La combinaison se verrouilla par l’arrière, des attaches se faisant dans de légers cliquètements.

« Technologie Richards, précisa Steve. Quand on a un corps élastique, il faut savoir aménager ses vêtements. »

Les parties intimes de Nümba étaient maintenant recouvertes. Kara hocha lentement la tête, restant silencieuse. Elle avait juste décidé de suivre Captain America pour le surveiller, mais aussi pour se renseigner sur cette femme, dont, bien évidemment, elle se méfiait.

« Bien... Encore une fois, je tiens à vous présenter mes plus sincères excuses pour votre situation. Je n’aime pas ça plus que vous, car je suis très attaché à l’habeas corpus et aux droits qui en découlent, notamment votre droit à avoir un Avocat. Cependant, il est tout aussi vrai que, tant que nous ne savons pas précisément ce que vous êtes, nous devons appliquer une sorte de... De régime dérogatoire d’exception, dont la durée dépendra de votre consentement à répondre à mes questions. »

Steve était sincère quand il disait ça. L’homme avait toujours cru dans les vertus d’un régime démocratique, et s’était toujours prononcé contre la torture, ou contre toute forme de violation des droits civiques. Pour autant, l’homme était un militaire, et n’était pas une sorte d’hippie conspirationniste fumant de la weed dans son jardine n maudissant les satellites-espions et les cohortes d’espions vous surveillant depuis vos poubelles.

« Je vous invite donc à répondre à mes questions. Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? D’où vous viennent vos pouvoirs ? Pourquoi avoir attaqué la commune de Seikusu ? Vous souvenez-vous seulement avoir attaqué la ville ? »

Il fallait limiter les hypothèses, afin d’essayer de savoir qui était cette femme.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le vendredi 25 décembre 2015, 16:40:43
La demande de la druidesse, qu’elle pensait peut-être un peu déplacée vu sa position vis-à-vis de ces personnes, fut acceptée. Le jeune homme acquiesça et présenta même ses excuses, allant chercher de quoi vêtir la captive. Au moins ne semblait-il pas aussi méfiant et non-avenant que celle se faisant appeler Super-girl même si … Dans ses souvenirs, Nümba revoyait bien les raisons de sa méfiance. Hochant doucement de la tête, elle remercia l’homme puis écouta ce qu’il avait à dire. En vérité elle ne savait pas vraiment de quoi parlait-il, du moins quand il mentionna le droit, l’habeas corpus, et d’autres détails dont elle n’avait jamais entendu parlé. Elle devait être dans une autre dimension, confirmant bien ses craintes. Comment allait-elle retrouver le chemin de chez elle … Comment.

Restant silencieuse, elle attendit donc que l’investigateur termina sa phrase pour se mettre à réfléchir. Il était bien naturel pour lui, et les autres, de vouloir des réponses. Si c’était Nümba dans sa position, elle aurait tenté d’en faire de même, bien que par définition, ce n’était guère son métier. La guérisseuse prit un air songeur, cherchant les mots pour répondre correctement à toutes ces questions sans pour autant aggraver son cas. Elle finit par soupirer, puis se mit alors à débiter des paroles. « Bien … Je … Je suis Nümba, druidesse au service de sa majesté, la reine de Nexus. Ça ne doit pas vous dire grand-chose mais … Je crois qu’on m’a fait changer de monde … C’est pour cela que j’ai atterrit dans cette étrange ville. Je ne sais vraiment pas par où commencer, veuillez m’en excuser si mon discours vous parait confus … » Dit-elle dans un premier temps, en cherchant à nouveau ses mots.

« Si je suis attachée et tant surveillée, c’est parceque j’ai causé du désordre je présume … Vous avez raison. Je … Je ne sais pas comment l’expliquer. De là où je viens, et avant que je n’arrive ici, on m’a … J’ai changé. On m’a fait accéder à un autre état. Je me souviens de mon combat contre cette Super-girl, et de lui avoir dit que j’étais une Idole. C’est ça. On m’a fait devenir une Idole … Je … Je n’ai aucune excuse pour le mal que j’ai fait, mais j’aimerai simplement dire que je ne disposais pas de toute ma conscience. » Déclara-t-elle à nouveau, avant d’attendre un peu pour reprendre. Il fallait qu’elle explique qu’elle était devenue une Idole, et donc que ses pouvoirs venaient de là. Et surtout que, alors qu’elle causait tout ce chaos en ville, elle n’était en pleine possession de sa raison. Réfléchissant encore un peu, elle reprit.

« Mais vous avez entièrement raison de m’attacher, je ne sais moi-même pas ce que je ferai si je venais à me changer à nouveau … Mais … Mais je … Je reste consciente même dans cet état ! Je reste moi-même … Je ne sais pas comment vous décrire ça. Enfin, mes pouvoirs viennent de là, car je suis une Idole. Je ne veux rien ... Je veux juste accomplir mon nouveau devoir, mais pas de cette façon. Ce monde n’est pas le miens, je n’ai pas le droit d’y faire quoique ce soit … Je vous prie de me pardonner … » Dit-elle finalement, ne sachant plus vraiment quoi dire. Elle avait du mal à trouver ses mots et à formuler des phrases pertinentes pour satisfaire la curiosité du jeune homme.

Et l’attitude intimidante de Super-girl, bien que justifiée, n’aidait pas Nümba à rassembler ses esprits. Elle savait ce qu’elle avait fait, et elle savait que ce genre de choses allaient de nouveau survenir. Mais pas dans ce monde, pas dans cette ville. Elle connaissait sa nouvelle mission, son nouveau but … Et malgré tout la bonne conscience dont elle disposait, sa nature d’Idole faisait qu’elle ne pouvait tout pardonner. Ainsi, elle se tût à nouveau, attendant une réaction de la part du jeune homme.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le dimanche 27 décembre 2015, 22:14:59
En quête d’informations, Steve resta les bras croisés dans son dos, jambes écartées, dans une posture martiale, très militaire. L’homme en avait vu d’autres. Depuis que les Vengeurs l’avaient fait sortir de son état de glaciation, sa vie n’avait été que des surprises perpétuelles, et des combats contre des forces terribles, allant bien au-delà de la menace d’HYDRA. Captain America avait voyagé jusqu’au bout du cosmos pour combattre les Builders, ou encore Thanos, Darkseid, Mongul... Que les menaces soient sur Terre, ou se trouvent à l’autre bout de l’Univers, elles étaient toujours impressionnantes.

D’une voix calme et paniquée, Nümba leur expliqua qu’elle venait d’une autre dimension, et qu’il y avait récemment eu un changement en elle, changement qui avait fait d’elle une Idole. Elle ne comprenait pas trop ce qui lui était arrivé, tout comme Steve, mais elle était soucieuse de ne pas faire de dégâts, et elle comprenait tout à fait pourquoi il avait fallu l’enfermer. Steve, lui, avait l’impression d’entendre une nouvelle version moderne du Docteur Jekyll & Mister Hyde, après la version Bruce Banner & Hulk. Nümba était donc une sorte d’Idole, visiblement à titre involontaire.

« Je vois... Et.. Je suppose que... Que votre nouveau devoir est de protéger la Nature, n’est-ce pas ? »

Une question n’appelant pas vraiment à une réponse, tant cette dernière était évidente. Steve marcha ensuite un peu, massant son menton avec sa main, signe qu’il était en train de réfléchir.

« Je n’aime pas ça, vous savez... Vous enfermer ici, vous maintenir ici... J’aimerais que vous puissiez avoir une cellule normale, un Avocat... Mais il nous faut trouver un moyen de nous assurer que vous soyez en sécurité, et que vous ne représentiez aucune menace pour... »

Il y eut soudain un choc sourd, et les lumières s’éteignirent d’un coup. Surpris, Captain America leva la tête... Puis la station sembla vaciller sur place, et, déséquilibré, l’homme vacilla, avant que des alarmes ne retentissent furieusement.

« ATTAQUE !! ATTAQUE !! LA STATION EST ATTAQUÉE PAR UNE FORCE INCONNUE !!
 -  Quoi ?
 -  Qu’est-ce qui se passe ? »

Les vitres blindées et la porte explosèrent alors, et une onde de choc frappa Steve Rogers, l’envoyant atterrir dans le décor. Kara se retourna, et vit alors un Portail magique se former, d’où une créature verdâtre apparut, avec, derrière elle, un abominable monstre vert. Les yeux de Kara se mirent à flamboyer, et elle envoya deux lasers vers l’adversaire, qui se contenta de lever la main, formant un bouclier qui dévia les deux lasers, qui allèrent provoquer une explosion contre un mur.

Un druide maléfique venait d’apparaître, accompagné d’un Golem Végétal : un Originel (http://img10.xooimage.com/files/8/3/4/guildwars2-24-135b9e1.jpg).

« Pensiez-vous vraiment pouvoir nous empêcher de libérer l’Idole, misérables humains ? »

Supergirl serra les poings et fonça vers l’homme. Ce dernier ouvrit alors la paume de sa main, et une lueur verte irradia le corps de Kara, qui poussa un hurlement en tombant au sol, sous l’effet de la kryptonite.

« Ridicule... »

Kara soupira en levant sa main vers l’homme, mais son familier se contenta de se rapprocher, et l’attrapa par le dos, puis la balança à travers un mur, dans une pièce qui s’effondra sur elle-même. L’Originel s’approcha ensuite de Nümba, mais Steve Rogers débarqua alors, se mettant devant elle, son bouclier de vibranium à la main.

« Qui êtes-vous ?! »

Le mystérieux druide regarda l’homme en souriant légèrement.

« Je suis le Protecteur réel de la Nature, Capitaine... Jadis, on m’appelait Jason Woodrue, mais, maintenant, je suis juste... Plant Master ! »

Plant Master tendit la main, et des tentacules jaillirent, puis se saisirent du bouclier de l’homme, et tirèrent. Cap’ s’accrocha, et heurta violemment un mur, atterrissant derrière un bureau dans une pièce attenante. Woodrue tourna sa tête vers lui. Steve avait déjà entendu parler d’un certain Woodrue, mais était, pour le coup, incapable de se rappeler précisément à quelle occasion... Secouant la tête, il vit alors le bureau être arraché du sol, et, derrière, l’énorme Golem végétal le regarda.

« Et merde... »

Woodrue, de son côté, venait de se rapprocher de Nümba, et d’innombrables tentacules jaillirent de son corps, puis s’enfoncèrent à l’intérieur, en déjouant les mécanismes... Puis, au bout de quelques secondes, Nümba tomba au sol, aux pieds de Plant Master.

« Relevez-vous, ma douce Idole... Vous avez une mission à accomplir. »
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le mardi 29 décembre 2015, 23:58:17
Au moins Nümba avait tout dit et avait été franche. De toutes les manières, elle n’avait rien à cacher et ce n’était guère dans sa nature de faire des calculs pour manipuler autrui. Elle voyait que l’homme cherchait avant tout une solution, et n’était pas là pour la condamner ou pour, tout simplement, en venir à la conclusion de la tuer. Ainsi, silencieuse, elle le regardait faire et parler, ne sachant donc pas ce qu’il prévoyait de faire. Il avait vu juste en soulignant le fait que sa nouvelle mission était de protéger la nature, coute que coute. Même si cette question n’appelait pas une réponse, la guérisseuse ne put s’empêcher de hocher légèrement de la tête. Elle ne pouvait le nier, ni mentir ; son devoir était la Nature, et rien d’autre. Elle le sentait en elle, c’était quelque chose qu’auparavant elle ne comprenait guère mais que, à présent, lui paraissait évident.

C’était bien pour ça qu’elle était muette. Car elle n’avait rien à ajouter, rien à dire pour sa défense. Elle était une Idole, et sa vocation était de remettre les choses en états. Si elle regrettait les récents évènements, il fallait bien comprendre qu’elle était capable de réitérer la chose, si la vie d’autrui n’était pas en danger ce coup-ci. Ou si, plus généralement, ces dites vies … N’avaient aucune valeur. Songeant à tout ceci, elle fut brusquement sortie de sa torpeur quand la station se mit à trembler, et qu’une grande voix retentit. Un choc brutal, qui fit tout renverser. Les yeux de la druidesse regardèrent un peu partout, mais elle ne remarqua rien, si ce n’est les deux personnes étant venues qui étaient au sol.

Un deuxième choc apparu, et fit exploser les vitres de la pièce en mille éclats. Un choc très brutal et terrible, qui poussa Nümba à fermer les yeux pour ne pas se recevoir d’éclats dedans. Son cœur battait fort, elle avait peur. Que se passait-il ? Elle n’en avait aucune idée. Mais alors que le chaos commençait à se rependre, quelque chose d’encore plus anormal se produisit. Un portail dimensionnel se forma juste dans la pièce, et laissa apparaitre deux créatures étranges. Un être humain et … Un animal que reconnu Nümba. Ses yeux s’écarquillèrent en voyant une telle scène, car elle savait ce qu’étaient ces deux étrangers. Un Originel et son familier … Il ne manquait plus que ça. Il neutralisa en un rien de temps les deux humains qui avaient tentés de se dresser devant eux.  Il mit donc moins de temps à venir devant la druidesse, et à la libérer de sa prison. Tombant lourdement à terre, elle prit appui sur ses genoux et ses mains, étant donc à quatre patte devant le druide.

Et ses mots eurent l’effet d’une détonation dans son esprit. Oui … Elle était une Idole. Oui, elle avait une mission à accomplir. Elle ne pouvait renier sa vraie nature, elle ne pouvait lutter contre elle-même. Cela ne rimait à rien de se cacher plus longtemps. Elle en serra les poings au sol, fermant alors les yeux. « J’accomplirai ma mission … » Dit-elle, sentant alors qu’il était temps. Temps de reprendre sa vraie forme, son vrai corps. Se concentrant un moment, la transformation commença dès lors ; un bruit de craquement d’os se fit entendre, puis le corps de la druidesse commença à se métamorphoser, comme la première fois. Tous ses muscles vibrèrent, et se mirent à gonfler, grossir, devenant énorme. Elle poussa un râle, alors qu’elle se redressa sur ses genoux, écartant les bras. Elle commençait à grandir, à devenir plus massive au fur et à mesure que son corps devenait très, très, bodybuildé. On ne tarda guère à voir le reliefs saillant de sa musculature s’imprimer à la surface de sa combinaison élastique, qui tenait le coup.

Son visage changea, et finit par prendre les traits de l’Idole. La transformation s’acheva quand elle se releva complètement, surplombant le druide sa grande taille, et de son énorme corpulence. Au moins, la combinaison n’avait pas eu de mal à s’adapter, et elle n’était donc pas nue comme la première fois. Tous ses muscles étaient moulés dedans, faisant ressortir chaque relief ; que ce soit ses biceps, ou son ventre marqué d’une saillante tablette. « Haaa oui ! Là c’est BEAUCOUP MIEUX !!! » S’écria-t-elle, se regardant elle-même. Après s’être admirée, elle reporta son regard vers le druide, puis afficha un sourire carnassier. « J’accomplirai ma mission, Originel. Merci de m’avoir libéré … » Dit-elle dans un premier temps. Puis, sans crier garde, elle bougea furtivement son bras et attrapa brusquement l’homme au niveau de la gorge. « Mais je suis seule maitresse de mes actes. L’IDOLE N’A GUERE BESOIN DE FANATIQUES COMME VOUS POUR AGIR ET SERVIR LA NATURE ! MISERABLE CLOPORTE !!! » S’écria-t-elle, envoyant, de toute ses forces, l’homme contre le mur au fond de la pièce. Mur qui faillit se faire défoncer, vu la puissance à laquelle elle le projeta.

La femme se craqua le cou, puis se tourna vers le Golem, avant de foncer vers lui. Chaque pas faisant trembler la pièce, mais cela en valait le coup ; Nümba comptait bien mettre une bonne déculotté à ces abrutis ayant pensé un instant pouvoir la contrôler !
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le samedi 02 janvier 2016, 13:07:54
Steve ne comprenait pas trop ce qui venait de se passer, mais ce n’était pas la première fois que le Peak se faisait attaquer. Cette station spatiale n’était pas qu’un simple observatoire de la Galaxie, mais une véritable base de combat, et toute une armée allait se déplacer bientôt. Cependant, cet ennemi n’était pas là pour attaquer la base, mais pour libérer leur prisonnière. Et, tandis que Steve se battait contre le golem, il se rappela alors de Warren. Un ancien professeur d’université, un écologiste farfelu qui avait disparu après une expérience de laboratoire qui avait dégénéré avec l’une de ses étudiantes, devenue, depuis lors, Poison Ivy. Warren avait visiblement recréé l’expérience sur lui, et était devenu un éco-terroriste. Il avait même réussi à devenir, pendant un temps, le Swamp Thing, avant d’en être chassé. Plant Master était un homme dangereux, un super-criminel qui maîtrisait la Nature, et qui se retrouva balancé contre le mur, tandis que Nümba chargea le golem, l’envoyant voler contre un mur. Devant ce combat de titans, Steve recula, et vit le Golem répondre en repoussant l’Idole.

« NON ! »

L’ordre de Plant Mastertonna, et retint le Golem. Steve se redressa alors, et le Golem le chargea, le repoussant, l’envoyant valdinguer contre un mur, l’un des tentacules végétaux du Golem jaillissant pour le repousser. Plant Master généra alors un autre vortex.

« Je ne cherche nullement à vous contrôler, Idole, simplement à vous libérer... Mais ici, loin du Vert, vos pouvoirs sont diminués... Je vous en prie, partez, je ne pourrais pas maintenir ce Portail longtemps. »

Dans son état actuel, Nümba n’aurait même pas pu venir à bout du Golem, et la priorité, pour Plant Master, était de la protéger. Steve, de son côté, bondit à nouveau sur le côté, et balança son bouclier, qui rebondit contre un mur, et frappa le Golem,le vibranium lui arrachant un bras. Le bras du Golem se transforma en racines, et Captain America courut en avant, évitant d’autres tentacules, roulant sur le sol en récupérant son bouclier. Le Golem se tenait face à lui... Quand deux lasers le frappèrent sur le côté, et le transformèrent en torchère vivante.

Supergirl venait de se relever, visiblement furieuse.

« Nümba ! Ne faites pas ça ! » la harangua Steve.

La situation était en train d’échapper au contrôle de Plant Master, qui tenta à nouveau d’user de sa kryptonite... Mais Kara fut plus rapide, et attrapa sa tête dans sa main, pour l’envoyer s’écraser violemment sur le sol. Le Golem en feu rugit alors, et chargea Kara dans son dos, la renversant, libérant ainsi son maître.

« Partez maintenant, Idole ! Accomplissez votre volonté ! »

Plant Master était sûr que l’Idole s’énerverait quand elle traverserait le Portail... Car il la conduirait près de Tokyo, dans un endroit qui ne pourrait que lui déchirer le cœur.

La raffinerie pétrolière de Kawasaki (http://s2.lemde.fr/image/2015/05/06/534x0/4628935_6_45bf_un-terminal-petrolier-pres-de-la-raffinerie_d919305e13d8ad25ee46ed5c48a33400.jpg).
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le lundi 04 janvier 2016, 20:39:12
Ce n’était pas pour rien que Nümba semblait si vive et hargneuse sous sa forme d’Idole (Qui, à proprement parlé, était donc sa vraie forme désormais). Il y avait une raison à cela ; lorsqu’elle se transformait, il y avait bien entendu un gain de puissance considérable en elle. Ce corps gigantesque n’était pas uniquement là pour faire peur après tout. Sa personnalité se voyait altérer en réalité. Elle ne changeait pas ! Elle se transformait aussi, restant la même, mais … Sous un autre angle. Une sorte de version complètement débridée et folle de Nümba, mais qui restait fondamentalement Nümba. Être une Idole l’empêchait de parler calmement ou de rester en place bien longtemps. Elle avait besoin de cogner, de fracasser, de taper ! Que ce soit pour redresser les torts de certains, ou pour laisser exploser sa colère.

Ainsi, alors qu’elle pensait avoir réglé son compte à l’étrange homme, celui-ci donna l’ordre à la créature de ne pas répliquer quand l’Idole chargea sur elle. Le Golem eut juste le temps de repousser Nümba, quand celui-ci s’immobilisa. Il décida alors de s’en prendre à nouveau à l’homme, faisant donc jaillir des tentacules pour venir le frapper. Un duel que l’humain semblait bien appréhender puisqu’il parvint à esquiver, le frapper, et ainsi de suite. Nümba, pour la première fois … Ne savait quoi penser. Le feu qui l’animait lui hurler de venir écraser l’étrange homme, et de traverser le portail après, peu importe là où ça l’emmènerait.

Elle regarda le portail, et écouta alors l’homme l’avertir qu’il ne pourrait maintenir le portail ouvert bien longtemps. Super-girl ne tarda guère à rappliquer, neutralisant finalement l’intrus. Tout ce qui se passait aux alentours semblait comme poussière, à son égard. Ses yeux étaient braqués vers ce portail, y voyant là, un moyen de rentrer chez elle. L’homme au costume bleu tenta de la raisonner en lui disant de ne pas traverser ce portail mais … Elle ne l’écouta guère, trop obnubilée par sa volonté de retrouver son monde. Sans jeter un seul regard derrière elle, elle fonça donc vers la porte lumineuse et sauta dedans, de tout son lourd poids, se faisant ainsi téléporter.

Cependant, là où elle s’attendait à retrouver Terra … Elle retrouva quelque chose de bien moins charmant. Ayant fini à genoux, elle se redressa puis … « Non … Pas ça … » Se dit-elle, ses yeux semblant s’immobiliser sur cette vision d’horreur. Un affront, une honte totale, un blasphème immense envers une terre qui n’avait rien fait pour mériter cela. Si ce n’était le fait d’abriter l’une des races les plus belliqueuses, destructrices et ingrates qu’il soit. Du moins, dans sa forme actuelle. L’Idole était comme paralysée, ne bougeant donc pas d’un centimètre. Ses yeux étaient braqués et, même sous sa forme d’Idole … Elle sentit une curieuse sensation en elle. Un froid mordant, qui la saisit à la poitrine. Oui, c’était bien cela ; son cœur venait d’être brisé. Ses poings se serrèrent fortement, et de sa lourde stature, tomba au sol, à genoux.

« Pourquoi … » Dit-elle tout simplement, en fermant fortement ses yeux. Le chagrin et la douleur commencèrent petit à petit à laisser place à la colère. Une colère profonde, noire, qui augmentait progressivement au fur et à mesure que Nümba frappait le sol de toute ses forces, le perçant de multiple trou de par ses poings. Sa respiration s’alourdi, à tel un point qu’elle rugissait comme un taureau. « HRRRRRRRRRRR !!!! » Rugit-elle, se défoulant ainsi sur le sol. Sa tête se releva, ses yeux rougissant comme jamais auparavant en se braquant à nouveau vers cette installation. L’un des endroits le plus pollués de la planète et pourtant … Elle avait encore une once d’hésitation à foncer, et à tout détruire, Hommes y comprit. Elle restait là, immobile, complètement ravagée de l’intérieure en pensant donc que cette race était irrécupérable, et semblait se justifier à merveille dans cette immondice qu’elle voyait. Nümba était inconsciemment persuadée que Super-girl avait une raison parfaitement scientifique et juste à fournir face à cela.

Ses dents se serrèrent, puis elle se releva, lentement, tentant tant bien que mal de canaliser sa colère. Allait-elle s’élancer et tout détruire ? Pour le moment, elle était là, immobile, en train de fixer cette raffinerie. Son esprit semblait bouillonner, elle réfléchissait, malgré toute sa colère. Il ne lui fallait pas grand-chose pour la faire définitivement sortir de ses gonds …
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le jeudi 07 janvier 2016, 10:34:02
Avec une capacité de production de 140 000 barils par jour, Kawasaki n’était pas vraiment la plus grande raffinerie pétrolière du Japon, mais elle avait tout de même uen bonne capacité. L’objectif de Plant Masterétait simple. Depuis l’époque où il avait été le Swamp Thing, exterminer la race humaine avait toujours été son but, et, pour ça, il avait été jusqu’à s’en prendre à l’Avatar du Red, l’Animal Man, en massacrant tous les animaux de la forêt. Il s’était fait avoir, et avait subi une défaite cuisante, car Animal Man, qui tirait sa force de n’importe quel animal vivant à proximité, avait puisé sa force dans les bactéries et les insectes. Plant Master, en réalité, était une sorte de versionultra’ de Poison Ivy, quelqu’un qui n’avait jamais compris l’intérêt de l’harmonie, et qui voyait la Nature comme la seule force éternelle et valable sur Terre. Le SHIELD supposait que les expériences génétiques que le Professeur Warren avait fait sur lui-même l’avaient rendu totalement fou. Là où la santé mentale de Pamela Isley était vacillante, Warren, lui, avait sombré dans la démence. Il était devenu le Swamp Thing en profitant d’un moment de folie du Parlement des Arbres, avant que le premier Swamp Thing ne lui ôte tous ses pouvoirs, en massacrant au passage un Parlement devenu fou,  mais n’avait jamais cessé ses activités, et ses expériences, généralement sur des populations défavorisées dans des bidonvilles.

Nümba était donc face à l’incarnation de tout ce qu’elle haïssait, et le Portail la reliant à la station spatiale du SWORD venait de se former. Et, alors qu’elle était en plein doute, un autre Portail s’ouvrit, et libéra passage à une femme que Nümba devait bien connaître... Pendant que Supergirl volait à toute allure vers elle.

C’était elle.

Wonder Woman (http://orig05.deviantart.net/ac9c/f/2016/003/3/8/wwhk_final_lr_by_artgerm-d9mo78h.jpg).

« Nümba ! »

Diana se posa lentement sur le sol, face à elle. Nümba la dominait de toute sa hauteur, et Supergirl apparut ensuite, flottant dans les airs, avant d’écarquiller les yeux en voyant... Wonder Woman ?!

Diana était face à elle.

« Je ne souhaite pas me battre contre toi, Nümba... Et je sais ce que tu penses en voyant cela. Car je l’ai moi-même ressenti quand j’ai vu combien les êtres humains usaient et abusaient des ressources naturelles. Mais... Ce n’est pas à nous de les juger. Les êtres humains ne sont pas parfaits, mais ils prennent conscience de leurs erreurs. Et j’ai compris que la violence ne résout rien. Mais, comme je me doute que mes mots ne suffiront pas à te convaincre... J’ai pris la liberté de ramener l’une de tes proches. »

Le Portail libéra alors le passage à une autre personne. Une personne que Nümba connaissait très bien.

C’était Adamante de Mélisi.

« Nümba... Tu as poussé une crise de stéroïdes ? »
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le samedi 09 janvier 2016, 16:33:36
La colère et la douleur de Nümba ne connaissait guère de limite. Rien ne pouvait la calmer, du moins le pensait-elle. La vision de cette raffinerie avait causé non pas seulement de la colère, mais aussi du dégout, de l’amertume … De l’horreur. Pourquoi l’Homme se sentait obligé d’infliger ça à la Nature ? Par Nature, l’Idole ne désignait pas seulement la nature … Elle désignait toute ses engeances. La faune, la flore, l’Homme lui-même. La terre, la planète, tout. Pourquoi cette espèce qui était capable de tant de biens, étaient systématiquement en train d’en faire dix fois plus dans le mal. Peut-être qu’ils s’en moquaient ? Peut-être qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils faisaient. La douleur de l’Idole n’était pas seulement morale, néanmoins. Nümba était une partie de la Nature ; en étant une Idole, son être était directement lié à cette force. De ce fait, quand celle-ci se faisait agressée comme ici, elle en ressentait toute la douleur.

Poings et dents serrés, Nümba était sur le point d’exploser, quand elle entendit quelque chose. Son regard se jeta dès lors sur un portail, qui se créa en face d’elle, laissant apparaitre une femme qu’elle reconnut dès l’instant ; Wonder-Woman. Décidément, tout le monde lui en voulait, à l’Idole. Elle avait disparu depuis qu’elle avait été téléportée dans ce monde et maintenant, la voilà qu’elle refaisait surface, pour raisonner Nümba. Néanmoins, les mots de l’Olympienne finirent par créer une lueur d’incompréhension dans le regard de l’Idole, qui dès lors, ressenti une étrange sensation en voyant le fameux proche qu’elle lui avait ramené. Non, comment avait-elle osé … Comment savait-elle ? Pourquoi avait-elle mêlé ses … Amies à ça ! Pourquoi … Nümba senti sa colère augmenter d’un cran, mais la vision d’Adamante sortant du portail la freina.

De quoi avait l’air Nümba désormais ? Adamante n’allait plus jamais la voir comme avant. Et c’était à juste titre, malgré tout le regret de l’Idole. Car Nümba n’était, définitivement, plus la même. Même si elle était capable de reprendre sa forme humaine, fondamentalement elle était devenue une Idole, à vie. Elle retrouva bien vite les remarques atypiques de la magicienne qui commenta alors son nouveau physique. Il fallait avouer que voir une femme aussi immense et musclée, ce n’était pas commun, et pas forcément très attirant. Mais l’Idole n’était pas là pour ça, et représentant la force, la robustesse, la puissance, son corps ne faisait que suivre cela. Baissant les yeux, on pouvait clairement sentir la rage de l’Idole, qu’elle tentait contre tout de contenir. « Vous n’auriez jamais dû y mêler … Mes proches, Olympienne. » Dit Nümba dans un premier temps.

Elle tourna son visage vers Adamante, puis décida de parler, enfin. « La Nümba que tu connais ne sera plus jamais la même, Adamante. Cette femme, à coté de toi, a dû t’expliquer ce que je suis devenue … Et avant même que tu ne le penses ; j’embrasse corps et âme ma nouvelle nature. Je … Faire marche arrière n’est pas possible. » Lui dit-elle, la regardant profondément. Elle se tût un moment, puis regarda à nouveau la raffinerie, en arrière-plan. « Tu vois Adamante … Regardes cet immonde spectacle. Toi, qui est la seule personne qui puisse le mieux ressentir ce que je ressens … Que dois-je faire ? Que ferai-tu, à ma place ? » Demanda-t-elle, ses poings ne cessant de se serrer. L’Idole n’en était pas encore au point de voir noir, de devenir complètement incontrôlable. Et fort heureusement. On pouvait remercier Adamante pour cela, car sa simple présence suffisait à apaiser l’immense colère de Nümba.
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Diana Prince le mercredi 13 janvier 2016, 01:00:30
Le plan de Mernunnos avait toujours été de calmer Nümba. Pendant le trajet vers le Palais d’Ivoire, Diana avait appris tout ce qu’elle avait besoin de savoir. Nümba et l’Idole avaient fusionné, et venir à bout de cette fusion était potentiellement impossible. Le meilleur moyen était donc de calmer l’Idole, de la maîtriser, et, pour cela, il fallait rappeler à Nümba des amies, des amies auxquelles elle tenait beaucoup. Ceci expliquait la présence d’Adamante. Quand Diana et Mernunnos étaient arrivés à Nexus, c’était sur elle qu’elles étaient tombées, et Adamante avait, très légitimement, refusé de mettre en danger Elena. De cette manière, c’était elle seule qui se tenait là, dans un environnement empoisonné, qui n’était pas sans lui rappeler les raffineries pétrolières tekhanes, ou certaines décharges de Nexus.

Atterrissant devant Nümba, elle pouvait sentir la terrible puissance magique qui se dégageait d’elle, une puissance qui écrasait totalement la belle Adamante. C’était donc dire à quel point Nümba était devenue forte, car Adamante n’était pas une magicienne en herbe. Cependant, face à cette force de la Nature, Adamante resta stoïque. Difficile de reconnaître Nümba dans cette espèce de monstruosité gargantuesque, qui se mit à la haranguer, en lui demandant ce qu’elle devait faire. Pour seule réponse, Adamante tourna la tête vers la raffinerie, vers ces cheminées métalliques, puis se retourna vers Nümba… Et se rapprocha d’elle.

« Tu es devenue une Idole, Nümba… Tu sais ce que la Nature est. Elle n’est pas harmonie et douceur. Le cycle de la Nature est un cycle chimique de violence et d’exploitation, du plus petit insecte au plus impressionnante. La mante religieuse dévore son amant en copulant, les araignées femelles en font de même avec leurs mâles, les lions chassent les antilopes… La faune a toujours été sauvage, et la flore… La flore a toujours eu pour but de la servir et de la nourrir. Tu veux détruire cette raffinerie ? Très bien. Mais où t’arrêteras-tu ensuite ? Regarde ! Regarde cette ville pleine de lumières ! »

La magie d’Adamante se mit à fuser de ses doigts, libérant de la poussière spectrale qui forma des visions. On put y voir des villes enluminées, des guirlandes, des hôpitaux, où des gens étaient en train d’être soignés.

« Cette raffinerie sert à exploiter les énergies fournies par la Nature pour permettre aux hommes de vivre. Si tu détruis cette raffinerie parce que tu estimes qu’elle pille les ressources naturelles, Nümba, il te faudra aller jusqu’au bout de ta logique. Tue aussi les fermiers qui élèvent des animaux, et fauchent les champs pour nourrir les individus. Tue les bûcherons qui découpent le bois pour nous réchauffer. La seule erreur de l’Homme, c’est de croire qu’il est au-dessus de la Nature, mais eux-mêmes sont en train de payer cette arrogance. Ne crois pas que j’ignore les réalités de ce monde… »

La main d’Adamante continua à diffuser des images, en montrant des lacs desséchés, en montrant des réfugiés fuyant la famine, des enfants malingres, chétifs.

« La Nature a connu bien des évolutions et bien des drames infiniment plus terribles que ce que son fils est en train de lui faire. Elle a connu des ères de glaciation, et elle a survécu. L’Homme ne fait que prendre ce que la Nature offre. Le pétrole, le gaz, toutes ces énergies, elles ne sont pas contre-nature, elles viennent du sol, elles sont autant les fruits de la Nature que le sont les pommes ou les arbres. »

Adamante s’approcha alors de cette géante, et se tint face à elle, devant toutefois relever la tête pour la regarder. L’une de ses mains caressa alors l’énorme épaule de ce monstre.

« Cesse cette folie, Nümba… L’Homme a toujours exploité la Nature pour se développer, et la Nature le permet, car l’Homme a été conçu ainsi. Ils commettent des erreurs, c’est un fait, mais ce n’est pas à toi de les juger. »

Adamante lui sourit encore, avant de reprendre :

« Et puis… Si tu restes dans cette taille, je crains qu’aucun lit du Palais d’Ivoire ne soit suffisamment costaud pour toi… »

La magicienne termina enfin :

« Penses-tu vraiment que je puisse te présenter à Elena ainsi ? Est-ce que tu aimerais que je franchisse ce Portail, et que je ramène notre Reine ? »

Est-ce que tous ces arguments suffiraient à calmer Nümba ?

Adamante ne pouvait que l’espérer…
Titre: Re : Muscle, pruneaux & sueur [PV : Diana Prince]
Posté par: Nümba le samedi 16 janvier 2016, 16:05:31
Adamante ne semblait pas plus choquée par la corpulence massive de Nümba, que par ses agissements. Ce fut avec son calme et ses paroles censées qu’elle s’exprima donc, tentant de raisonner l’Idole en colère. La première chose à quoi pensait Nümba était une question. Pourquoi tout le monde désirait la calmer ? Pourquoi, malgré une évidence flagrante, on tentait toujours d’excuser les seuls coupables, de leur trouver des motifs et des arguments les protégeant ? Aux yeux de l’Idole, ils n’étaient guère précieux, ni vitaux à la vie. L’Homme n’avait aucune excuses. Pour chaque argument qu’avançait Adamante, Nümba écoutait attentivement, mais avait des contre-arguments.

Les images spectrales qu’elle lui montra illustrait bien ses propos certes, mais … Les faits, et toujours des faits. Certes, pouvoir guérir les gens grâce aux hôpitaux était une bonne chose. Certes, voir des villes briller de mille feux ravivait le cœur … Mais à quel prix ? Dans tous les arguments d’Adamante, Nümba y voyait un détail qui ne lui plaisir guère ; le fait qu’elle plaçait l’Homme au-dessus. C’était là une grande méprise, et une source de conflit pour l’Idole. La Nature n’avait guère besoin de l’Homme ; elle n’existait pas pour le servir ! Si c’était logique de se dire qu’il était normal d’user des fruits de la Nature, comme les ressources, il était illogique de se dire que rien n’était fait pour limiter les impacts. Mais, l’Idole n’allait pas se lancer dans des discours écologistes.

La folie que définissait si bien la magicienne n’était que la colère de la Nature même. Nümba ne serai pas dans cet état si, au fond, les choses étaient si belles et inoffensives. Il y avait un mal, et rien ni personne ne pouvait cacher ça. Etait-ce normal de voir des marées noires ? De voir que les océans étaient pollués à coup de déchets nucléaire ? De voir tout ce genre choses ? Apparemment, oui. Tout était fait pour justifier la société moderne que l’Homme chérissait tant, car c’était pour lui la sécurité, le confort, le bien-être. Mais au prix du sang de la Nature, qui n’existait pas dans le seul but de servir l’Homme. Néanmoins, malgré tout ceci … L’Idole resta calme. Elle baissa le regard, et sentit un court frisson l’envahir quand la main d’Adamante vint se poser sur son imposante épaule.

Qu’allait penser Elena d’elle, à présent ? Qu’elle était … Un monstre ? Comment les choses pouvaient revenir comme avant. Le seul moyen, était qu’elle cache tout ceci à sa reine. En espérant qu’Adamante agisse comme si de rien n’était, et que tout ceci reste un secret entre elle. Nümba ne pardonnerait jamais à ce monde ce qu’il fait à la Nature, mais en regardant tout ceci … Elle comprit quelque chose. Elle n’appartenait pas à ce monde. Elle n’y avait aucune attache, aucune origine. Avait-elle donc le droit d’y changer quelque chose ? Pas vraiment. Ce monde n’était pas la guerre de Nümba. Elle n’avait aucun droit dessus. Finalement, Nümba se tourna vers Adamante, tout en la regardant profondément. « Ce monde n’est pas le miens. Je n’ai … Aucun droit dessus, Adamante. Parfois la Nature peut faire des choses surprenantes, et n’avoir aucun besoin d’une Idole comme moi … Elle saura faire ce qu’il y’a de plus juste envers ces créatures. » Dit-elle, dans un premier temps.

Elle soupira, puis reprit. « Partons d’ici. » Déclara-t-elle, tout simplement. Elle ferma les yeux un moment, puis grimaça alors que son corps se mit à osciller. Quelques instants après, sa musculature semblait fondre, et rapidement, elle se transforma à nouveau, reprenant les traits et le corps de sa forme humaine. Celle de la druidesse qu’Adamante connaissait si bien. Retrouvant sa silhouette, Nümba poussa un soupir, puis baissa la tête. « Adamante je … J’aimerai qu’Elena ne soit pas au courant de ce que je suis devenue. Je ne veux pas … Qu’elle soit choquée. Puis-je te demander à ce que tout ceci … Reste entre nous uniquement ? » Lui demanda-t-elle, de sa voix douce et suave. Voilà qu’elle avait repris une forme plus agréable et plus sympathique. Elle n’osait trop regarder Adamante dans les yeux, ressentant à la fois de la honte, et de la colère. Elle était complètement tiraillée entre son devoir, et la raison purement humaine. En refusant de se venger, elle a fait une grande impasse sur sa nature d’Idole. Elle fut uniquement motivée par le désir d’Adamante, et non par ses arguments. En d’autres termes, si ça avait été quelqu’un d’autre qui aurait dit les mêmes arguments, Nümba n’aurait jamais fait une telle chose.

Quand elle eut sa réponse, la druidesse hocha de la tête, résignée, puis se dirigea d’un air abattu vers le portail, qu’elle franchit avant Adamante. Ce monde n’était pas le sien … Elle n’y avait donc plus rien à faire.