Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - James Raynor

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une rencontre fort sympathique PV James Raynor
« le: vendredi 24 juillet 2015, 00:11:55 »
[iframe=55,32]https://www.youtube.com/embed/6oG6PXWadIw[/iframe]

Ma jument est trop contente de pouvoir enfin se dégourdir les sabots pour simplement aller au pas et elle part au galop dès qu'elle peut. Je sens la demoiselle s'accrocher à moi tandis que nous parcourons rapidement les ruelles du village qui défilent à toute vitesse autour de nous. C't'une bonne bête avec laquelle j'ai déjà vécu une aventure ou deux, même si je préfère de loin mon vieux vautour bien plus rapide et plus maniable.

Le vent frais de la nuit s'engouffre dans nos vêtements, faisant voler les pans de mon manteau dans mon sillage et me forçant à retenir mon chapeau d'une main pour éviter qu'il s'envole. Je suis plutôt content de constater que la demoiselle ait pris de la bonne manière ce départ précipité. C'est rare les gens qui se laissent déménager avec le sourire après avoir été embringué dans une erreur comme la mienne.

Sitôt la sortie du village atteinte par contre l'ambiance change, plus de torches pour éclairer le chemin et la forêt jette rapidement de grosses ombres sur la route. Heureusement ma jument n'en est pas à ça près. On a essuyé ensemble une poursuite de Formiens en pleine nuit une fois, sans compter cette évasion de Nexus à trois plombes du mat y'a pas si longtemps que ça. C't'un cheval taillé pour moi ça, qui panique pas quand ça éclate de partout et qu'il y a des sales bêtes qui le collent au train et qui essayent de lui happer les jambes.

- Bon p'tite, maintenant qu'on est sorti du village, on est en zone hostile. Sans compter nos zouaves de tout-à-l'heure, certains bestiaux peuvent se montrer hargneux dans le secteur, surtout la nuit. Dis-je en me tournant un peu vers elle. On a un énorme avantage, le cheval est bien assez vigilant pour regarder devant. Mais il nous reste un tas d'angles morts. Alors je te propose de garder les yeux ouverts du côté gauche et moi du côté droit. On ne va pas chevaucher toute la nuit, ça ferait plus de mal que de biens, alors si tu vois un coin qui pourrait servir pour bivouaquer, une ruine, une maison abandonnée, une grotte, hésite pas à me taper sur l'épaule. Et si tu vois un truc dangereux, crie. Ça roule pour toi p'tite ?

J'ai de la veine, elle semble de bonne humeur et accepte ma proposition. La forêt s'épaissi après encore quelques bornes et ma jument est obligée de passer à un galop plus léger pour éviter que le sol, qui est passé du chemin pavé au chemin de terre battue, ne lui joue des tours.

De la forêt elle-même nous parviennent surtout quelques cris d'animaux et parfois le long hurlement d'un prédateur ou d'une meute de loups. Je n'aime pas des masses les forêts de Nexus, elle sont beaucoup trop sauvages à mon goût pour un pays qui se dit civilisé, mais faut croire que la présence des oreilles pointues n'aide pas des masses à pacifier tout ça.

En-dehors d'un sursaut à cause d'un lièvre qui nous coupe la route en la traversant à toute berzingue, il ne se passe rien de notable sur une bonne heure avant que la demoiselle ne me tapote sur l'épaule pour me montrer une ruine qu'elle a aperçu dans une trouée entre les arbres. Une tour vétuste et à moitié effondrée trône sur un promontoire rocheux, une énorme cascade coulant à côté d'elle. Je ne parviens pas à trouver le chmin qui devait y mener alors nous sommes obligés de descendre de cheval pour faire un bout à pied et nous éloigner de la route de plusieurs bonnes centaines de mètres.

- Ben mazette ! T'as l’œil fin toi, pour ce genre de choses... Commente-je quand nous arrivons au pied des ruines faiblement éclairées par une lune pâle.

L'endroit n'est pas très rassurant, aussi sors-je l'un de mes revolver. Je prend l'autre par le canon et le propose à la demoiselle.

- Tu sais te servir de ce genre d'artillerie p'tite ? Sois honnête, si t'en as jamais touché j'préfère l'savoir tout d'suite et je n'gronde pas les gens honnêtes.

Il est l'heure d'explorer un peu ce qui pourrait bien être notre refuge pour la nuit.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une rencontre fort sympathique PV James Raynor
« le: jeudi 16 juillet 2015, 14:27:18 »
[iframe=55,32]https://www.youtube.com/embed/ft1JehXHnQg[/iframe]


Pour aller où ? Pour moi la question ne se pose pas. Je dois prendre la route de l'Ouest en direction de la scierie des Bauers. La scierie est située sur un cours d'eau permettant aux bûcherons de confier le bois à la rivière et de le descendre ainsi jusqu'à l'endroit où ce même cours d'eau entraîne la roue à aubes qui permet la mise en œuvre de la scie principale. C'est aussi, de ce que j'en sais, l'un des meilleurs moyens d'éviter les contrôles douaniers pour la sortie des cœurs-de-volcans depuis les royaumes nains dans les montagnes où va prendre source la rivière qui alimente la scierie.

Cependant, la présence de la petite demoiselle vient complètement bouleverser mes plans. Elle a été mêlée à la rixe à cause de mon quiproquo et maintenant, elle m'avoue n'avoir pas vraiment d'endroit où aller se cacher ni savoir se battre. Je vais devoir l'emmener avec moi, en pleine nuit.

Mais elle a pas l'air de trop m'en vouloir. Elle me prend même la main pour me sourire et me dire que c'est pas ma faute, qu'elle me suivra et qu'elle me fais confiance.

- C'est gentil p'tite, réponds-je en essayant de lui faire un bon gros sourire rassurant. T'es une bonne fille, tes parents doivent être sacrément fiers de toi. Continue  être courageuse et l'vieux Jim fera de son mieux pour te sortir de là.

Bon, plus trop l'choix donc. J'me relève en rangeant mon flingue dans mon holster.

- Si t'as des affaires, c'est l'moment d'aller les chercher. J'vais prendre mes sacoches de selle dans ma piaule et j'te retrouve dans l'couloir, Vas-y déjà, j'règle l'aubergiste avant d'partir.

Je me dirige vers le comptoir et aborde la taulier qui a pas l'air très ravis d'me voir.

- Vous souhaitez ? Renifle-t-il d'un ton sec.

- L'addition patron, pour moi et ma copine.

- Je vous amène ça tout de suite ! S'exclame-t-il alors d'un ton empressé, visiblement ravis de se débarrasser de notre présence.

Je lui règle en vitesse ce que je lui dois, remarquant au passages quelques frais imprévus, mais je ne discute pas. Les tauliers qui demande des sous en plus pour des dégâts au bar ont tendance à mal le prendre quand on les discute et je dois faire vite. Mes finances sont pas au plus haut, mais on m'a donné bien assez d'or pour cette mission. Je remonte ensuite vers les chambres et agrippe mes sacoches de selles sous mon plumard avant d'aller retrouver la demoiselle devant sa porte. Le moins que je puisse dire, c'est qu'elle voyage léger, contrairement à moi qui suis chargé comme une mule.

- On pose les clefs à l'acceuil et on prend par l'écurie, explique-je d'une voix aussi calme que possible.  J'ai un cheval qui m'attends. Tu monte à califourchon ou en amazone d'ordinaire p'tite ?

J'écoute sa réponse, ce qui me permet de définir à l'avance si elle montera devant ou derrière. À califourchon, c'est derrière le cavalier qui est le plus pratique. En amazone, il faudra qu'elle monte devant parce que j'aurais besoin d'être sûr qu'elle glisse pas.

Nous repassons par l’accueil pour déposer les clefs et ensuite un palefrenier nous fait aller dans la cour arrière éclairée à la torche où je récupère mon cheval. Un amour de jolie jument qui répond au nom de "Gentiane" que j'ai acquise cinq ans auparavant après qu'elle m'ait servit de monture lors de mon escapade avec Sarah dans les montagnes de Taunton. Dire que j'apprenais tout juste à monter à cheval à l'époque. Si elle me voyait aujourd'hui, je pense qu'elle serait fier de voir mes progrès.

Le palefrenier a déjà mis la selle à ma jument, mais je contrôle vite fait le matériel, on est jamais trop prudent. J'ai déjà vu des mecs se faire avoir par un palefrenier qui avait saboté les sangles d'une selle pour que dès que le cheval tenterait d'aller un peu vite, il largue son cavalier comme une vieille chaussette. Mais celui-ci a été clean alors je lui file une pièce d'or avant de mettre le pied à l'étrier et de me hisser en selle en grognant. Je suis devenu bon cavalier, mais je trouve toujours éreintant de monter et descendre de selle. Je me tourne ensuite vers la demoiselle pour lui tendre la main pour l'aider à monter. Un vieux film que ma montré une amie démone sur Terre me revient en tête et j'ai une furieuse envie de mettre mes lunettes de raider sur le nez et de lui dire "viens avec moi, si tu veux vivre". Mais je m'abstiens, lui adressant juste un sourire amicale.

- En selle p'tite ! Y'a l'chant d'la liberté et d'l'aventure qui résonne dans les arbres et qui souffle dans les valées ! C'est l'genre d'convocation qu'il vaut mieux pas faire attendre ! Dis-je pour tenter de lui remonter le moral.

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Base Spatiale / Re : Dans l'espace, personne ne vous entend crier [PV]
« le: mercredi 15 juillet 2015, 22:29:11 »
[iframe=55,32]https://www.youtube.com/embed/aHQrcyerVQQ[/iframe]

- Matt, tes coordonnées, elle sont foireuses mon pote ! M'énerve-je en cherchant un canal radio qui ne soit pas brouillé.

C'est bien ma veine ! Alors que je fais mon maximum pour essayer de semer ces connasses de Tekhanes qui me colles au cul depuis bientôt une heure, il a fallut que mon second me file un localisation de merde pour mon extraction. Surtout qu'à piloter, un chasseur-bombardier Longsword c'est aussi agile qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine !

J'enquille un virage serré le long d'un bout de rocher qui traîne dans l'espace au moment où un missile me dépasse en trombe. L'alerte de verrouillage n'arrête pas de sonner toutes les deux secondes et je sue toute la flotte de mon corps dans mon siège pendant qu'autour de moi, c'est un vrai feu d'artifices de rayons d'énergie qui filent dans tous les sens pour essayer de me choper. Avec trois escadrilles de trois chasseurs Tigers au cul, soit tout un escadron, j'en mène de loin pas large dans mon bombardier. Le seul avantage que j'ai ce sont des très, très longues heures de différences derrière les commandes de ce genre de tas de ferrailles de plus que les pilotes derrière leurs chasseurs dernier cri. Et surtout que je suis désespéré et que j'ai rien à perdre. Alors autant voler aussi vite que possible au risque de se foutre au tas ! Les filles derrière moi sont en règle générale trop peu payées pour prendre le genre de risque qu suppose me courir après. Surtout avec la réputation de casse-cou que j'ai. Mais tant que les grognasses me brouillent mes fréquences, j'ai aucune chance d'appeler Matt et son cuirassé stellaire à la rescousse, il faut que je sorte de leur zone de brouillage et fissa !

- Putain, mais lâchez-moi les morpions ! Gueule-je dans mon cockpit alors qu'un tir de plasma frôle mon aile bâbord.

Je penche mon manche à balais au maximum comme si je voulais descendre en piqué tout en mettant mes ailerons pour entamer une vrille. Puis l'instant d'après je me lance dans un immelmann avant d'enchaîner sur un tonneau. J'encaisse pas mal de G dans ma combinaison, mais ça à a le mérite de foutre le boxon dans la formation qui me poursuit. J'en profite pour larguer dans mon sillage l'une des bombes de ma soute. J'ai même le plaisir de constater que quand elle pète, un contact sur mon scanner vacille puis disparaît.

- YEAH ! COLLE-TOI LE OÙ JE PENSE ! Beugle.je tandis que la formation adverse se disperse pour éviter que je puisse retenter ce genre de coup.

Puis soudain, je perd tout de vue. Mon cockpit, l'espace, mes commandes, mon manche à balais, tout ! Et un truc me chute sur les genoux ! Le temps de le réaliser, j'ai une sorte de Terranide-louve qui me regarde, assise à califourchon sur mes guibolles !

« Bonjour, erreur de calcul, désolé ! »

- Heu...

Elle jette un coup d’œil autour d'elle. La cabine n'est pas bien grosse, mais il y a un autre siège pour l'artilleur et un autre pour le navigateur dans le cockpit. Sauf qu'ils sont vide vu que j'ai tiré le vaisseau dans une station secrète d'une mégacorpo pour m'en enfuir.

« Mouai, grosse erreur de calcul même, par curiosité, je suis où ? »

Une roquette éclate tout près de mon aile et fait faire une embardée à notre appareil. La terranide est obligée de s'accrocher à moi pour ne pas valser dans le cockpit.

- En pleine guerre spatiale ! Réponds-je en virant sur l'aile pour éviter un déluge de tirs d'énergie qui zèbre l'espace juste là où on se tourvait quelques instants plus tôt. Désolé pour le manque de politesse, mais virez de mes genoux ou alors on est tous morts !

Je rétablis l'assiette suffisamment longtemps pour lui permettre de rejoindre un siège, mais je suis obligé de recommencer mes manœuvres d'évasion avant qu'elle ait eu le temps de se sangler dans le siège.

- Accrochez-vous à ce que vous pouvez ! Beugle-je tandis que je me remet en vrille pour esquiver tout une série de tirs en catastrophe.

Le bombardier tremble à nouveau comme un hochet dans la pogne d'un titan et plusieurs voyants virent au rouge sur mon écran. Je viens de perdre une partie du blindage arrière et le moteur gauche perds de la puissance. Je suis obligé de m'arc-bouter sur mes commandes pour compenser le vaisseau qui commence du coup à dériver du côté où le moteur est trop faible.

- Et merde ! C'est pas bon !

Je diminue la puissance de l’autre réacteur pour rééquilibrer, mais du coup je deviens plus lent.

- Si vous avez un truc dans votre manche pour rendre invisible ou téléporter tout le vaisseau, je suis preneur ! M'exclame-je vers ma passagère clandestine qui a finalement réussi à se sangler dans son siège. Parce que là, à moins de lourder les moucherons qui me collent au cul, je commence à être réduit à taper dans les solutions désespérées !

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une rencontre fort sympathique PV James Raynor
« le: mercredi 15 juillet 2015, 18:05:36 »
Je sens mon sourire perdre beaucoup de sa superbe soudainement. J'ai été blousé, moi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je commence à m'interroger sévèrement sur la personne en face de moi aussi. Des cheveux argentés, c'est pourtant bien ce qu'elle a. Une coïncidence ? Avec une couleur de tifs aussi rare ?

- Vous ne travaillez pas avec Daved, c'est ça que vous êtes en train de me dire ? M'étonne-je en haussant un sourcil.

J'écoute sa réponse en me résumant mentalement la situation. Le bon point, c'est que je n'ai pas bavé sur le fait que la cargaison était de la contrebande de cœurs-de-volcans. Elle n'a aucune idée que le buisness dont je viens de lui faire part est illégal. Merci mon Dieu, ma connerie a ses limites. J'ai au moins conservé de mes années de hors-la-loi le réflexe de pas poser toutes mes infos sur la table quand je me présente. Mais il faudra que je dise à Matt de me filer des tuyaux plus précis pour la prochaine fois.

- Hé bien mam'zelle, j'vous dois toutes mes excuses pour vous avoir dérangé comme un malpropre, dis-je en retirant mon chapeau et en lui adressant un sourire contrit. Ça fait un moment qu'mon vieux pote Daved fais plus les courses pour sa p'tite boîte et il m'a dit qu'il m'enverrait une personne "avec les cheveux argentés". Alors quand j'vous ai vue... Navré, c'est d'ma faute. Mais j'vais m'faire pardonner, vous inquiétez pas. J'suis p'tête pas un milord, mais j'ai que'que manières. C'est quoi vot' joli nom au fait belle damoiselle ? Si j'devais parier, j'miserais sur "Raphaëlle", l'ange protecteur des chemins, mais j'suis une bille aux jeux alors j'ai probablement faux. Vous inquiétez pas, j'vous règle la chambre pour c'soir pour m'excuser. Dis-je.

La p'tite a tout juste le temps de m'donner son nom que le groupe d'aventurier que je me suis habitué à voir à l'auberge depuis deux jours nous passe à côté, et que j'sens une vieille salope de p'tite pointe en acier m'titiller l'dos.

- Salut Raynor, c'est sympa de te pointer dans une petite auberge de campagne perdue loin de ton armée de révolutionnaires... Commente une voix railleuse dans mon dos.

Je relève juste ce qu'il faut la tête pour voir mon interlocuteur, un oreille pointue a l'air pas trop commode avec un bout d'arc qui lui dépasse du dos.

- Ouais... On m'a toujours dit qu'j'étais un mec sympa... Raille-je avec un sourire en coin en profitant pour analyser un peu la situation.

Ils sont quatre. L'elfe dans mon dos, un vieil humain à barbe blanche qui tient un long bâton qui doit probablement être un de ces parapsy qu'ils appellent "un magicien", un Terranide-reptile qui me fait penser à un lézard aux écailles noires qui s'est reculé un peu dont sous le plis de la cape se trouve une arbalète et le dernier est un orc qui est allé taper la causette au tenancier, une main sur la garde d'une épée au fourreau. Le mec à l'arbalète pose une main impérieuse sur l'épaule de la p'tite pour lui montrer le jouet qu'il cache et lui faire un sourire pas très sympa.

- Tu bosses pour qui mon pote ? Demande-je. Si c'est une question d'pognon, ont peut trouver un accord.

- Avec la prime que t'a sur ta tronche ? Arrête de déconner, on va pouvoir se payer des palais et les remplir d'esclaves avec ce que tu va nous rapporter. Toi et ta copine allez gentiment nous suivre, on a quelques questions à vous poser... Surtout à elle en fait, elle doit être sympa à interroger... Commente-t-il avec un sourire pervers reprit par son pote qui pointe une arbalète sur la petite.

- Chasseurs de prime hein ? T'oublies pas un p'tit détail mon grand ? Le coupe-je en soufflant un peu mieux.

Si ça avait été des mecs de l'état Tekhan, je me serais fait du soucis, mais là,  je pense que j'ai affaire à une bande d'amateurs.

- Ma prime, ça fait six ans qu'elle court et personne l'a jamais réclamée, tu te demandes pas un peu pourquoi ? Lui dis-je en sortant un cigarillos que je me colle au coin du bec avant de mettre les mains dans mes poches comme si je cherchais des allumettes.

Sauf qu'en réalité, si on plonge la main comme il faut dans mon manteau, on loupe la poche et on peut aller chercher les colts .357 "Diamond Back" en-dessous.

- La chance, un jour ou l'autre ça vous lâche... Commente l'elfe d'un ton moins sûr d'un coup

- Tu penses que c'est la chance ? Ricane-je. Pauvre cave...

J'ai réussi à libérer mon arme de son holster, avec un petit sourire, je lui lourde une balle dans la botte dans une détonation d'enfer. L’oreille pointue s'effondre en hurlant, comme je le pensais, il n'a même pas pensé à me planter. dans le dixième de seconde, je lourde encore trois pruneaux de sous la table. Le premier détruit l'arbalète du mec qui menaçait la gamine, le second coupe en deux le bâton du vieux type au niveau de la taille, et le dernier cueille le mec au bar à la main dont il se servait pour retenir la poignée de son arme.

En-dehors des cris des deux blessés, un silence de mort est tombé dans l'auberge. Je me relève, mon arme fumante à la main et je me sers du canon encore brûlant pour allumer mon cigarillos.

- Messieurs, je sens que vous allez ramasser vos cliques et vos claques et vous barrer gentiment sans faire d'histoire avant que je m'énerve pour de bon. Dis-je bien fort en tirant sur mon cigarillos. Et en sortant, vous remercierez les dames, je vous prie. S'il n'y avait pas eu des yeux innocents dans le secteur, j'aurais pu être beaucoup moins compréhensif pour des salopards dans votre genre...

Le lézard finit par hocher la tête avant d'aller aider son pote l'elfe à se redresser. Je reste attentif à toute tentative de coup fourré, mon revolver encore en main, mais ils partent bien par la porte et grognent vaguement un remerciement qui ne peut pas sonner plus faux. Dès que la porte se referme je grogne à mon tour.

- M'étonnerait pas qu'ils repointent leurs sales museaux ces cons-là... Dis-je en faisant glisser le barillet sur le côté pour retirer les douilles et les remplacer par des balles neuves. J'suis vraiment désolé pour vous, mais j'crains que d'passer la nuit ici pour vous comme pour moi ça vient d'être sévèrement compromis... Ils vous ont vu avec moi, ils pourraient croire que vous bossez avec moi. Et même si, par miracle, ils venaient à croire que ce n'est pas l'cas, j'ai comme l'impression qu'vous les intéressez pour une autre raison... Dis-je avec un regard contrit. Vous connaissez quelqu'un qui peut vous cacher dans la région ? Ou vous savez vous défendre à une contre quatre ? Voir même plus, vu que j's'rais pas surpris qui r'viennent avec des renforts. Mais croyez bien qu'c'était pas voulu. Sincèrement, j'sais plus trop comment m'excuser pour ce beau gâchis. J'peux vous proposer ma protection, mais j'vais pas rester dans l'secteur pour le coup. Après, c'ta vous d'voir.

Je l'ai vraiment mise dans la merde par accident, je voulais pas ça. J'espère que ce point au moins est passé. Pour la suite, j'suis vraiment dans la merde. Il nous faut cette cargaison et ce contact toujours en retard m'fais chier. Vas falloir que j'remonte à sa rencontre même si c'est pas c'qui était prévu à la base. Il faut que je l'intercepte avant qu'il arrive en ville.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une rencontre fort sympathique PV James Raynor
« le: mardi 14 juillet 2015, 14:38:04 »
Deux jours ! Deux complets foutus jours à faire le pilier d'bar dans c'te bouge d'mes fesses dans un coin paumé d'Nexus ! Ha ! Ça m'apprendra à me porter volontaire pour jouer les contacts ! "Une mission facile pour vous détendre, commandant" qu'il a dit Matt. Me détendre mon cul ! Je m'emmerde comme un rat des villes au beau milieu de la compagnie des rats des champs !

C'est bok-le-zouk l'endroit où je squatte le bar. Tellement que j'ai dû me faire à l'idée de cacher un peu mon attirail sous un trench coat brun et que j'viole la politesse en passant la journée sous un chapeau d'cuir avec mes lunettes de raider du désert d'ssus malgré que j'sois en intérieur. J'me suis trouvé la table la plus louche de l'auberge où j'crèche et d'où j'peux regarder tout ceux qui entrent et sortent de là. Le patron me jette fréquement des coups d'oeil depuis son bar et je fais mon maximum pour l'ignore.

L'auberge du pont est vraiment agréable mise à part ça. C'est vraiment la bonne grosse auberge de campagne où il fait bon s'asseoir sur la terrasse de derrière pour profiter du frais sous la chaleur du soleil du coin. La devanture est couverte de jolie vignes grimpantes et l'intérieur en bois est d'un cosy où je fais tache comme c'est pas permit avec ma dégaine de cowboy au milieu de tous les paysans du coin. C'est tout juste si deux ou trois aventuriers viennent casser l'ambiance morne du coin avec leur équipement bariolé et parfois l'un ou l'autre artefact parapsychique.

Et ça fait deux jours que je passe mon temps, le cul collé sur ma chaise à attendre un contact qui se pointe pas ! Je commence à devenir dingue à fumer mes cigarillos au compte-goutte pour les économiser et me contenter de la bière locale, même si elle est de loin pas dégeu'. Mais ma bouteille de Jack Daniel's commence à furieusement me manquer.

En plus, c'est quoi ça comme signe distinctif "le contact aura des cheveux d'argent" ? C't'un vieux type ou quoi ?

Je suis encore en train de grommeler sur ma chope quand quelqu'un rentre. Et qu'un reflet argenté attire mon attention. J'en tombe sur le cul en tournant mes yeux dans cette direction. Une superbe jeune fille vient de rentrer dans l'auberge, avec un minois à faire battre les cœurs de tous les garçon d'ici jusqu'à Ashnard. Et ses cheveux sont vraiment argentés !

J'y crois pas ! C'est elle mon contact ? Matt espèce de salopard, tu vas les chercher au berceau maintenant ?

Je reste scotché à ma chaise pendant qu'elle prend une table pour manger avant de prendre une chambre pour aller se laver et se changer. Elle est vraiment belle comme un cœur cette petite, et mignonne tout plein avec ça ! Sûr que pas la moindre chance qu'on la soupçonne de faire de la contrebande avec mes rebelles.

Au final, quand elle finit par se poser à sa table alors que le soir tombe et que l'aubergiste commence à allumer les lampes à huile de la salle, je me lève finalement de la mienne, mon sourire le plus charmeur au visage et me dirige à la sienne.

- Et bien mes aïeux, vous savez faire attendre les gens vous, mais j'dois bien admettre qu'l'attente valait la peine. Dis-je en tirant une chaise en face d'elle pour m'y poser avec ma chope. Je fais signe au patron au passage et lui désigne le verre de la demoiselle. La p'tite soeur pour mademoiselle sur ma note. Commande-je avant de m'assoir en grognant. Z'avez eu des soucis en route pour arriver si tard ?  Quoique r'marquez, j'peux comprendre qu'on vous dérange avec vot' visage d'ange, vous d'vez être plus courtisée qu'la reine d'Nexus.

Je lui tends ma pogne avec son gant aux doigts coupés.

- James, j'suis vo't contact ici. Mais j'vous en prie, app'lez-moi Jim. J'ai vot' paiement dans un coin tranquille. Alors, la cargaison est en lieu sûr j'imagine ? Quand est-ce que j'peux prendre livraison ?

C'est marrant mais elle a l'air surprise pendant que le patron lui ramène un autre verre de ce qu'elle avait déjà commandé juste avant. Elle s'attendait pas à ce que je sois le contact j'imagine ?

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: mardi 14 juillet 2015, 12:02:59 »
Quand la petite ghost se réveille, je la regarde ouvrir ses beaux yeux et ne peux m'empêcher de penser qu'elle est vraiment très belle quand elle n'a pas l'air soucieuse ou encore préoccupée. Comme de toute façon, elle va le lire dans mes pensées, je préfère jouer franc jeux.

- T'es vraiment très belle Sarah, commente-je sans rougir. J'ai plus été aussi bien avec une femme depuis le décès de Sierra. Tu m'rappelles des beaux souvenirs d'un temps qu'j'ai passé à m'contenter d'trop peu.

Je lève une de mes grosse pognes et passe un doigt le long de la courbe de sa mâchoire avec un sourire apaisé. C'est reposant mine de rien de dire tout ce qu'on pense. Je me sens plus honnête que je ne l'ai été depuis des années.

- Faut qu'tu t'rouves quelqu'un. Une fille ou un mec, ou une hermaphrodite, peu importe. L'être humain n'est pas fait pour vivre tout seul dans son coin Sarah. Gâche pas ta jeunesse comme je l'ai fait en me prenant pour un dur qu'à b'soin d'personne, sinon tu finira à mon âge par ressasser tout ce que tu voulais faire et que tu n'as pas fait. J'aurais eu dix ans d'moins et pas ton boss au cul, j'aurais bien tenté ma chance avec toi. T'es une chic fille à qui on peut faire confiance. La plupart des autres agent ils m'auraient déjà arraché c'qu'ils voulaient savoir d'la tête. Toi t'a rien fait contre moi. Et honnêtement, c'est plus significatif à mes yeux qu'tout les discours du monde.

Je me relève sur un coude et lui caresse la tête avec un vieux gros sourire.

- J'sais que j'peux t'faire confiance Sarah. J'te suivrais en enfer les yeux fermés. Compte sur l'vieux Jim pour couvrir tes arrières tant que je l'pourrais.

Je reste un moment à la regarder, à détailler son visage de plus près. Ses longs et beaux cheveux rouge feu, ses yeux verts comme des jungles, son nez fin, ses lèvres pleines, son visage grâcieux. J'réalise p'tit à p'tit qu'j'ai envie d'l'embrasser, mais ça c'est l'truc que j'peux pas faire. Elle le saura qu'jen ai envie, mais j'vais pas le lui répéter. Même si elle le sait, y'a des choses qu'il vaut mieux pas dire à haute voix.

C't'une grande fille, elle prendra elle-même ses décisions.

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: mercredi 01 juillet 2015, 17:31:15 »
Au final, la gamine a plutôt l'air de s'amuser et j'ai même le plaisir rare de la voir sourire d'un air heureuse. Je suis satisfait de voir ça sur la figure de cette demoiselle. C'est pas humain de passer son temps à réprimer ses envies. On est pas des machines, même si parfois certains d'entre nous le regrettent un peu.

Je suis lessivé en sortant du parcours. Je tremble un peu sur mes guibolles et je n'ai qu'une idée : Me trouver un coin à l'ombre et y ronquer jusqu'à ce que résonnent les trompettes du jugement dernier !

- Dis Sarah, j'ai envie de me mettre à l'écart et au calme, c'est possible ? Demande-je avec espoir. L'coin est joli et j'aimerais profiter d'la nature et des chants des p'tits zoziaux. On les entends pas souvent par chez moi.

Bon la partie sur les chants d'oiseaux fait tourner la tête des quelques badauds autour de moi qui me regardent avec des grands yeux surpris. Mais Comme de toute façon, la p'tite entend mes pensées, autant dire c'que j'pense histoire d'éviter l'malentendu.

Elle accepte, à ma plus grande joie. Sauf que je n'essaie pas de remonter sur le canasson, le tirant par la bride. Ça peut sembler bien con, mais sitôt que les signes de civilisation disparaissent, je devient tout fou ! La nature et moi, on a jamais eu le temps de faire connaissance. Y'a avait quelques livres qui en traitaient quand j'étais môme à Thekos métropolis, mais j'étais pas vraiment un élève très studieux. Je découvre avec émerveillement un monde qui m'était jusque-là assez étranger. Pour moi en règle générale, le monde se réduit à deux catégories : les choses qui veulent ma peau et celles qui m'intéressent pas.

Mais pour une fois, je prend le temps de regarder de plus près. Au détour d'une branche, je découvre le plaisir simple de regarder un oiseau construire un nid pendant de longues minutes. Je m’émerveille de voir un écureuil faire des acrobaties dans les arbres et Sarah trouve même une paire de renardeau en train de jouer sous l’œil vigilant de leur mère.

Un vrai môme de quarante piges passées ! Mais bon, mieux vaut tard que jamais, comme disais ma vieille.

On finit par trouver un coin à l'ombre, pas très loin d'un coude de la rivière. Là, les chevaux sont dessellés pour leur permettre de brouter et les couvertures de selle servent à aménager un coin pour poser les provisions. J'ai un appétit d'ogre après ce que je viens de faire, mais on nous a filé surtout de quoi faire des sandwiches. Alors je prend mon mal en patience et commence à couper le pain avec mon canif pour ensuite commencer à lui passer une couche pâte à tartiner un peu épaisse et y ajouter de la salade, du fromage et du jambon avant de le filer à la fille.

- Bon appétit Sarah. C'est pas aussi bon que l'trois étoiles, mais c'est c'qu'y a d'mieux dans l'coin. Lui souhaite-je en attaquant mon propre sandwich.

Nous passons un moment sans parler des masses, surtout à profiter du calme et de l'ombre, je mange dans mon coin en traquant les chants d'oiseaux avec mes oreilles. C'est haut perché mais agréable à entendre. Plus que les klaxons des véhicules de Tekhos métropolis en tout cas.

À la fin du repas, je me pose contre la souche et sors mes tablettes pour ronquer. Sarah me demande d'ailleurs ce que c'est.

- Je peux plus roupiller normalement depuis... Heu... L'incident dans la salle d'interrogatoire. Ma tête a peur de dormir en fait. Alors je suis obligé de m’assommer pour pouvoir ronquer un peu, sinon je passerai des jours entiers réveillé sans pouvoir faire autrement. L'avantage au moins, c'est que je suis tellement schlass, que je ne rêve même pas. C'est pas si mal... Dis-je en m'enfilant une demi-pilule.

Je mets moins de deux minutes à m'effondrer comme une masse avec un vague "bonne nuit" et sombre dans l'inconscience.

Pour moi, c'est comme si j'avais fermé les yeux et les avait rouvert l'instant d'après, même si je me rends compte à la position du soleil que j'ai dû faire une bonne petite sieste. Sauf que quand je vais pour me lever, je suis interrompu par un poids sur moi. Je tourne la tête pour réaliser que la rousse s'est collée contre moi et a passé mon bras sur son épaule pour pouvoir poser sa tête contre mon torse.

Ben ça... Songe-je surpris.

Na sachant pas quoi faire, je pose la main sur ses cheveux et les caresse en attendant qu'elle se réveille. Par contre je me demande bien ce que j'ai pu foutre pour qu'elle me prenne pour un oreiller.

Bon, ben fait de beaux rêves petite, je peux rien te souhaiter de mieux...

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: mercredi 17 juin 2015, 10:49:45 »
La rousse fait un commentaire comme quoi je peux affronter les barons du crime mais que je suis pas capable de me faire obéir d'un bourrin.

La remarque me vexe un peu, même si la suite sonne plutôt comme un compliment. Rien à faire, je n'arrive pas cerner ma nouvelle chef. D'abords elle me kidnappe, ensuite elle m'offre du gâteau et maintenant elle m'emmène faire du cheval.

Avisant qu'elle se glisse dans un trou, je fais suivre à Gentiane qui, fort heureusement, ne repart pas au galop dans le boyau étroit. Je commence à réussir à tenir debout sans m'accrocher au pommeau quand elle reste juste au trot et même si j'ai toujours mal aux abdos et aux reins, c'est beaucoup moins pire. Je fais juste gaffe de pas me payer une stalactite en pleine tronche en passant dans la grotte avant qu'on en sorte dans un joli petit bois.

Ça ressemble à une sympathique petite vallée boisée nichée au creux d'une vallée cerclée par des montagnes rocheuses rouges. Dans le genre c'est très joli, je dois bien admettre.

Elle continue un moment sous les frondaisons avant de sauter souplement à terre pour regarder un panneau en bois. Je réalise très vite que c'est un panneau indicateur des activités touristiques locales.

Sarah me fait la lecture de ce qui est proposé. Que des machins sportifs. Avec mon épaule en vrac, ça serait gai des trucs pareils.
C'est là qu'elle répond enfin à ma question. Si je n'étais pas déjà assis, j'en tomberais sur le cul.

On est juste là pour faire du tourisme ?

Pour le coup, j'en ai la gueule béante et les yeux comme des soucoupes.

C'est ça une ghost au travail ? Ben mon vieux, les légendes en prennent un sacré coup dans l'cigare là !

Quoiqu'au travail… Quand elle me dit que sa vie ne lui offre quasiment jamais l'occasion de se détendre ou de loisirs j'en ressens un vilain pincement au cœur. J'imagine un peu trop bien une vie centrée uniquement sur le boulot. Je m'y suis moi-même noyé dans les premiers mois après la mort de Mélissa et Sierra. Et ne vivre que pour son travail n'est pas toujours très gratifiant. Si je n'avais pas rencontré Matt et les autres à l'époque, je serais probablement mort au fond d'une tranchée à l'heure actuelle, tant je me foutais de rester en vie ou non.

Pauvre gamine… Et dire qu'elle passe ses jours de congés à surveiller des fugitifs dans mon genre…

J'ai honte. Elle devrait avoir droit à avoir une vie et Jules beau comme un dieu grec pour s'occuper d'elle. Ou alors une Juliette belle comme un cœur en fait… Vu qu'elle préfère peut-être les filles.

Je regarde un peu mieux les activités sur le panneau.

Allez Jim, elle a déjà fait plein de trucs pour toi, c'est ton tour ! Alors… Physique souple et svelte, les trucs sportifs ça risque de bien lui plaire. Et avec son agilité je parie qu'elle va voler dans les branches comme un ouistiti dans son arbre.

- J'vais prendre l'accrobranche, dis-je en arborant un sourire aimable.

J'aurais l'air ridicule mais tant pis. J'ai déjà fait des dizaines de parcours d'obstacles de tous types à l'armée et c'est pas une épaule douloureuse qui va m'empêcher de cabrioler dans les arbres. Je vais faire un effort pour sourire et pour suivre. Je peux bien faire ça. J'ai assez été un vieux con avec elle. Autant qu'elle s'amuse pendant ses vacances.

- Et un conseil de vieillard Sarah. Quand tu prends des vacances, essaie d'en profiter. C'est quand même con de gâcher tes moments de loisir à penser aux autres, dis-je en faisant avancer ma monture en direction du parc en question. Si tu t'fais jamais plaisir, t'auras que des regrets à ressasser quand t'aura mon âge. Faut qu'ten profite un peu. T'es jeune et belle mince ! Drague, sort en boîte, rit, lâche-toi, trouves-toi quelqu'un de spécial juste pour toi. Soit un peu égoïste et fait c'que t'as envie un peu. Si les autres peuvent pas tout suivre, ben c'est pas grave, du moment qu'tu t'éclates la moindre.

Je pousse ma monture en avant en direction de l'attraction, mais je dois m'effacer de nouveau arrivé à la caisse. Un type à l'allure svelte et en bonne santé se fait un plaisir d'expliquer à Sarah comment qu'on met les baudriers avec un grand sourire. Bon, elle a visiblement pas b'soins d'conseils mais ça m'permet d'me dépêtrer dans mon coin avec le harnais et les sangles.

J'me cale ensuite sur ses parcours et je dois bien admettre que quand on part du principe que quitte à se viander. Autant le faire avec le sourire, ben d'un coup ça passe quand même mieux. J'en oublie presque mon épaule et me lance comme un petit fou dans les parcours en suant et soufflant comme un buffle pour essayer de suivre le rythme de Sarah qui elle virevolte dans les arbres comme si elle était dans une salle de gym. Je suis jaloux de son agilité, mais que diable, j'ai pour moi la force et l'endurance ! Là où elle passe avec des mouvements compliqués, moi je me hisse à la force de mes bras. Ça tire très douloureusement sur mon épaules, mais j'ai l'impression que ça me rends plus vivant. Je tente même de finir un parcours avant elle et même si je me fais battre, ce n'est que de justesse.

J'aurais jamais cru que je m'éclaterais autant à faire de la grimpette dans des arbres. Et je me sens heureux comme je ne l'ai pas été depuis des années.

Si seulement ça pouvait durer pour l'éternité.

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: mercredi 10 juin 2015, 09:54:45 »
Un jour j'trouverais l'abruti qu'a inventé l'cheval. Et même s'il est cané d'puis des siècles, j'trouverais un moyen d'aller pisser sur sa tombe !
Comme je le soupçonnais, la selle est vraiment pas faite pour moi. Ça ballote pire qu'une navette médivac par gros temps ! J'ai beau me raccrocher comme un diable au pommeau de la selle, j'ai une trouille bleue de verser. C'est qu'en plus c'est haut c'te bestiole !
Le tour de la propriété voit le plus piètre cavalier de tous les temps s'arc-bouter à ne pas tomber de sa selle. Et avec une épaule en vrac, l'exercice est d'autant plus compliqué qu'il est douloureux.

Pitié, que quelqu'un me file le mode d'emploi !

C'est en serrant les jambes contre les flancs de l'animal que je réalise que d'un coup c'est beaucoup plus stable. Moi qui les laissais ballantes jusque-là comme si j'étais sur un vautour, me voilà qui fait la découverte du siècle !

Un vautour sa se conduit avec le guidon et éventuellement les hanches, en faisant basculer son poids d'un côté ou de l'autre du centre de gravité de l'appareil, mais il est déconseillé de serrer les cuisses, en-dessous c'est un moteur brûlant. Alors merci d'y aller coller son froc quoi !

D'un coup je parviens enfin à tenir un peu et je commence à sourire. Rien ne résiste à Jim pour un peu qu'il trouve la combine ! J'arrive même à lâcher mon bras blessé de sur le pommeau de la selle pour la fin du tour de la propriété !

Victoire sur tous les fronts messieurs ! Chapeau bas pour ceux que nous ne reverrons plus !

La rousse décide alors de s'engager sur une piste vers le désert. Et elle le fait en passant la vitesse supérieure.

- Heu…

Mon cheval réagis avant moi et décide de suivre son comparse. En même temps, je la fais le suivre depuis le début, je pourrais difficilement la blâmer.

PUTAIN OÙ SONT LES FREEEIIINNNSSSS !!!

Je retourne à ma position de base : les deux mains sur le pommeau, à cela près que je serre les cuisses comme une pucelle pendant un pillage. Je finis quand même, bon an mal an, par trouver un rythme, une sorte de mouvement répétitif dans les gestes du cheval. Et en me calant dessus, je parviens à éviter le gros des secousses, ce qui épargne un peu mon épaule. Comme je remarque que Sarah s'est penchée sur l'encolure du bestiau et ne semble pas avoir de problèmes, je me dis que ça doit faire partie de la technique et l'imite autant que je peux. C'est plus rapide que je pensais comme moyen de transport, en tout cas c'est plus rapide qu'un homme a pied.

J'ignore combien de temps la chevauchée folle dure, mais je suis presque aussi lessivé qu'après une marche forcée d'une durée équivalente.

- J'irais pas jusqu'à "agréable"… Halète-je un peu pâle sur ma selle. "Crevant" par contre…

Je m'empresse d'en profiter pour souffler. J'ai les jambes en compote et je me sens pas d'essayer de descendre du bourrin. C'est à mon avis le meilleur moyen de finir la journée à pied. Quoique l'idée ne lasse pas d'être tentante…

- C'est quoi la suite du programme chef ? On a un truc à voir dans l'coin ? Y'a une base planquée à reconnaître ? On attend du monde ?

Je zieute aux alentours, cherchant à repérer des dangers éventuels. Il ne faudrait pas qu'on se fasse prendre alors qu'on est assis sur des trucs aussi instables. Quoique bonne chance à tout tireur qui essayerait de nous moucher avec les bonds qu'on fait sur le dos d'un cheval.

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: lundi 08 juin 2015, 12:06:46 »
Je suis plutôt content qu'elle choisisse de ne pas relever. Je n'aime pas expliquer cette partie de mon passé.

Sarah nous fais sortir de la ville et j'opte gentiment pour me tenir un pas derrière elle sur sa gauche. Pourquoi ? Parce que c'est ce qu'on m'a appris. Un simple truc de quand on escorte les officières : toujours en retrait et à gauche, comme ça si un connard vise votre officière, il à toutes les chances de vous tuer vous plutôt qu'elle.

Ça m'a dégoûté le jour où j'ai appris pourquoi. Aujourd'hui pourtant, j'ai le sentiment qu'il faut que la demoiselle rousse survive à tout prix. Elle a l'air honnête. Et avec sa position, elle pourra probablement faire bouger les choses plus que moi. En plus, elle au moins, elle croit à mon innocence et rien que ça, ça mérite d'être souligné.

Le chemin fini par déboucher sur un petit corral et je fronce un peu les sourcils. Il y a des vacanciers qui font faire des tours de poney à leurs enfants et je vois Sarah se renseigner sur une sorte de formule "promenade libre à cheval".

- Heu… Grimper à dos d'bourrin ? J'sais pas. J'en ai jamais fait… J'ai grimpé sur un Ultralisk Formiens en pleine charge une fois, ça compte ? Demande-je en regardant les canassons avec méfiance.

J'comprendrais jamais les amoureux d'ces bestiaux-là. Ça consomme plus qu'un vautour, ça va moins vite, fais plus de déchets et y'a pas d'guidon ni d'levier d'vitesse. Même la selle a pas l'air terrible…

Pourtant, c'est qu'elle en loue deux la rousse ! Et voilà que ni une ni deux, j'm retrouve à r'garder une jument qu'on selle pour moi. "Gentiane" qu'elle s'appelle. J'ai insisté pour avoir l'animal le plus docile du troupeau. J'ai lourdement insisté sur le fait que si elle était anémique, ça me dérangeait pas plus que ça, mais il parait qu'elle est en plein forme…

Mon premier réflexe quand je vois l'étrier c'est de dire au gaillard qu'il est trop haut. Le mec me maintient qu'il pense qu'il doit être pas loin de la bonne taille, mais je lui fais remarquer que je ne pourrais jamais monter sur son animal si je dois me déboîter les hanches pour enfiler mon pied dans sa boucle en fer à la con.
Je provoque une série de rires autour de moi qui me donne envie de distribuer des baffes mais je me retiens. Je ne suis pas ici pour faire un scandale. Par contre je me vexe quand même un peu quand le type me sort "pour un cowboy, vous en faites un particulièrement mal renseigné."

- J'suis pas cowboy, okay ? Et j'ai jamais enfourché un canasson d'ma putain d'vie alors si tu pouvais éviter les commentaires, ça m'frai des vacances.

Les rires autour se font à peine moins forts. C'est surtout que les gens se plaquent la main sur la gueule pour pas rire encore plus j'ai l'impression.

On m'amène finalement un marchepied pour que je puisse monter et je le fais en grommelant contre un peu tout ce qui me passe par la tête. Quand je pose mes quatre-vingt kilos sur le dos du pauvre animal, c'ui-ci hennit un peu.

- T'inquiète ma grande, ch'ais pas l'quel d'nous deux est l'plus mal loti… Dis-je au bourrin en laissant les gugusses aux alentours me régler les étriers.

Dès les premiers pas, je me raccroche immédiatement au pommeau de la selle. C'est que ça secoue mine de rien ces grosses bêtes-là ! En plus de ça, y'a l'soleil dehors et j'ai rien pour m'couvrir l'crâne.

- Hep, psst ! T'aurais pas un galurin dans l'coin à m'prêter ? Demande-je au palefrenier le plus proche. L'soleil et moi ça fait pas bon voisinage.

J'lai au moins suffisamment fait rire qu'il me passe un vieux chapeau d'cuir tanné et blanchi par le soleil sans poser d'questions. En plus, l'a l'œil ce p'tit. Il me va comme un gant.

Je sors donc retrouver Sarah dehors sur mon canasson brun, me retenant comme je peux au pommeau tout en essayant de pas avoir trop l'air d'être prêt à tomber à tout moment.

- T'inquète ma grande, t'y es pour rien. Toi t'es bien gentille, c'est l'cavalier qu'est con… Souffle-je à l'oreille de ma jument. Continue d'être bien sage et j'te filerais d'l'huile… Heu… Tu carbures à quoi en fait ?

Dehors il y a deux personnes qui nous fourguent des sacoches de selle avec la graille d'midi d'dans et j'hoche la tête.

J'me fais l'impression d'un escorte… J'suis complètement aux frais d'ma patronne… C'est pas sains… Pour le moment j'ai rien fait qui justifie tout ça. Va falloir que j'mette les bouchées doubles quand on s'ra dans mon domaines d'expertise. J'pense qu'on va faire une reconnaissance autour d'la ville, mais j'comprends pas pourquoi qu'on a pas pris sa moto. C'est pt'être plus discret l'canasson ?

En tout cas, quand Sarah lance son bourrin je suis avec le miens, comme je peux. En maintenant pratiquement tout ma concentration pour pas me retrouver sous le cheval.

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: dimanche 31 mai 2015, 14:08:16 »
J'hoche la tête.

- Elle était gentille comme tout. Mais sa mère y était pour beaucoup. Elle m'permettait de la voir. J'vous dit pas comme mes belles-mères en on fait une attaque quand elle a dit qu'sa fille connaîtrait son papa. Dis-je d'une voix attendrie. Elle a toujours insistée et pour ça, j'lai jamais assez r'merciée j'pense...

J'ai les yeux dans le flou quand je sens la main de la rousse se poser sur ma joue.

Je tourne mon regard sur elle, très surpris par ce geste.

« Vous m’avez déjà rendu la pareille... Jim. »

Hé ? Ha oui, la télépathie...

- Heu... Réponds-je en rougissant comme si je prenait un coup de soleil express. M'da... Sarah, on nous 'rgarde... Dis-je en tournant la tête autour de moi. Faut pas faire ça. J'suis trop vieux pour vous d'toute façon. J'pourrais presque être vot' père. En plus d'ça, j'suis un criminel. Faut pas vous compromettre sinon z'allez avoir des ennuis.

Tout en disant ça je me recule un peu, les joues toujours rouges.

J'dis pas si j'avais dix ans d'moins... Mais là, j'ferais qu'lui donner des misères... C'est l'meilleur service que j'peux lui rendre, c'est d'pas poser mes sales paluches sur elle. Et puis, ça évitera qu'elle voit ça... Songe-je à mon image la dernière fois que je me suis vu dans une glace, avec mes traces de lacérations, de brûlures aussi bien au fer rouge qu'à l'acide, mes marques de vrilles, les zones où on m'a pelé la peau dans la salle d’interrogatoire, les baguettes qu'on m'a planté dans les cuisses, les coupures qu'on m'a fait sur le torse au scalpel, les doigts qu'on m'a cassé au marteau...

Merde ! C'est vrai qu'elle peut tout voir ! Songe-je en essayant d'enfouir ces sales images derrière la première chose qui me passa par la tête. Sauf que ces souvenir appellent sans le vouloir celui de ma supérieure de l'époque.

Citer
Ho vous souhaitez "avouer" Raynor ? Sourit-elle sadiquement.

Elle repose la vrille qu'elle viens d'utiliser sur le muscle de ma cuisse. Je viens de céder et d'accepter de dire tout ce qu'elle veut à mon procès pourvu que la douleur s'arrête, même des choses que je n'ai pas faites.

- À vrai dire, vous pouvez "avouer" tout ce que vous voulez Raynor, je n'en ai rien à faire et je m'en fiche éperdument. Vous ne sortirez jamais de cette pièce. Je n'ai jamais pu vous encaisser vous et votre sale habitude de contester les ordres. Vous êtes moins que de la merde sous mes bottes, espèce de mâle décadent. Et vous osez donner des contrordres sur le champ de bataille ? Et pour quoi ? Pour porter assistance à quelque malheureux marines incapable de tenir leur position tout seuls ? Vous vous prenez pour qui pour bafouer mon autorité de la sorte ? Dieu ?

Elle revient me donner une gifle, me griffant au passage avec ses ongles trop longs.

- Vous êtes la lie de l'humanité Raynor, vous et tout votre genre. Nous sommes déjà trop bonnes de vous autoriser à crever comme les rats que vous êtes en vous donnant l'honneur suprême d'affronter nos ennemis. Et vous, vous êtes prie que tous parce que vous refusez de mourir comme un bon petit pantin !

Ce disant elle tourne l'interrupteur de la chaise électrique sur laquelle je suis sanglé et je hurle comme un damné en sentant mon corps se crisper sous les décharges.

- Oubliez cette idée stupide de procès. La justice c'est pour ceux qui la méritent, pas pour les erreurs de la nature dans votre genre. Deux coups de fil, c'est tout ce que j'ai besoin de faire pour classer votre dossier Raynor et jeter vos restes aux ordures d'où ils n'auraient jamais dû émerger.

Elle s'arrête en entendant sa montre sonner et tourne le bouton sur "off" me laissant m'affaler dans la chaise à bout de souffle.

- Vous avez de la chance Raynor, dit-elle avec un petit sourire sadique. Le cul de ma nouvelle aide de camp m'attends et j'en ai plus envie que de vous entendre crier pour le moment. Nous reprendrons cette discussion dans une heure ou deux. De toute façon j'ai libéré mon agenda pour le reste de la semaine pour vous. Je suis vraiment trop bonne, sale mâle, vous devriez me remercier.

- Allez vous faire foutre... Gémit-je difficilement.

Elle réactive la chaise sur un niveau douloureux mais pas mortel. Je hurle

- Vous ne savez pas fermer votre grande gueule Raynor. Je m'attaquerais à votre langue à mon retour. D'ici-là profitez bien, dit-elle en quittant la pièce, me laissant crier de tout mon soûl.

Je pâlis un peu et finit par exhumer le souvenir d'un schéma de montage de Vautour pour me changer les idées.

- Heu... On avance ? Dis-je pour changer de sujet.

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: vendredi 29 mai 2015, 10:01:53 »
Dire que je suis surpris quand la demoiselle me tend la part de mille-feuille qu'elle s'est payée est un euphémisme. J'aurais vu passer l'ensemble des sénatrices de la république flambant nues que je n'aurais pas été plus surpris.

Je prend la pâtisserie sans rien dire, regardant ce petit bout d'inconnu en me demandant si c'est réellement moi qui le tiens en main. Je la suis dehors, le regard un peu dans le flou.

Pourquoi elle m'a offert ce truc ? Pas que ça soit pas sympa, mais depuis quand on donne des gâteaux aux renégats ?

« J’ignorais que vous aviez une fille, Raynor... » Dit la rousse après un moment de silence pesant.

Ha... Elle a vu... Ou lu... Ou entendu ? Tiens, je me demande à quoi ça ressemble de voir les pensées des autres ?

- Officiellement, j'en ai pas et je n'en ai jamais eu, réponds-je d'une voix lasse et triste. Et maintenant que je commence a être connu, va falloir m'appeler "Jim", sinon vous allez me faire griller... Lui dis-je en retournant la pâtisserie dans son papier sulfurisé.

Comment ça se boulotte un truc pareil ? Mélissa s'en mettait toujours plein la frimousse quand elle en mangeait, mais j'ai passé l'âge de me tartiner la figure de crème pâtissière.

- Mais oui, j'ai bien eu une fille... Elle s'appelait Mélissa. Elle est morte à onze ans en même temps que sa mère dans une attaque des Formiens parce qu'elles étaient venue me voir dans mon secteur mal protégé pendant que j'étais à l'usine. Un "accident" il paraît. Et pile le jour de mon anniversaire en plus, tu parles d'un cadeau...

Je sors mon portefeuille et en tire un petit enregistrement holo, le seul que j'ai de nous trois. Je l'active.

Citer
Le visage souriant de Mélissa apparaît dans les airs, avec sa petit frimousse toute ronde, ses grands yeux vert, ses longs cheveux blonds bouclés, son sourire ravi. Elle avait dix ans à l'époque.

Elle est assise sur les genoux de sa mère, Sierra. Celle-ci la regarde d'un air attendri, ses cheveux blond sombre taillés ras sur une moitié de la tête tandis que de grandes mèches lisse sont repliée sur l'autre moitié de son crâne, lui donnant le cachet de ces coupes compliquées qu'apprécient les familles de la haute.

- Papa ! C'est bon, l'enregistrement fonctionne !

- J'arrive, J'arrive ! Rigole ma voix avant que j'apparaisse dans le champ de l'holo.

Je me vois m'asseoir à côté de Sierra qui me tends Mélissa. Celle-ci se met à genoux sur les miens pour me faire un bisou sur la joue.

- Hé ! Jim est à moi Mélissa ! Proteste sa mère.

- C'est mon papa à moi ! Rigole Mélissa en me redonnant un bisou. J'en fais ce que je veux ! Mais si t'es gentille, je te le prêterais quand je me serais marié avec !

Je me vois éclater de rire tandis que Sierra fait semblant de prendre un air bougon.

- Je croyais que tu voulais te marier avec moi Mélissa, fait semblant de s'attrister sa mère.

- Pleure pas maman ! Je m'excuse ! Je t'épouserais aussi ! Ils ont dit à l'école qu'on avait le droit d'avoir plein, plein de mariages !

- Alors ça c'est un peu fort ! M'entends-je commenter d'un air surpris tout en ouvrant des yeux énormes.

Sierra part en fou-rire en voyant ma réaction et Mélissa y succombe très vite aussi. Du coup je me retrouve à sourire comme un ahuri sur l'enregistrement.

- Si c'est pour vous écouter vous foutre de ma gueule, j'ai donné, grogne-je amusé dans l'enregistrement avant de faire un geste qui le coupe.

- Plaisanteries de gamines... Soupire-je en rangeant précieusement le petit projecteur miniature dans mon portefeuille. Je dois avoir été le pire des paternels que la terre ait porté. Je les voyais qu'une fois par semaine et j'ai même pas été foutu de les protéger... Je vous parles même pas des cadeaux, jamais un sou en poche pour leur acheter quoi que ce soit... Tout juste si je parvenais à en faire un à leurs anniversaires et pour Noël en économisant longtemps à l'avance. Dans le genre "père absent et bon-à-rien" je me pose là... J'ai même pas pu me rendre à leur cérémonie funéraire, mes foutues belles-doches ont refusé de me dire où ça se tenait et je sais même pas où sont leurs tombes...

Je pousse un soupir de dérision.

V'là que j'me plains d'ma vie à celle qui va m'arrêter... J'dois vraiment m'faire vieux...

- J'vois bien qu'j'vous embête avec mes histoires d'vieux con nostalgique. Passer mon temps à m'plaindre les f'ra pas rev'nir. Elles sont mortes, j'suis toujours là. Et elles s'raient pas contentes si j'faisais pas mon maximum pour qu'les choses aillent mieux. Merci pour l'gâteau au fait. Dis-je en hochant la tête.

Je tente une approche, je retire le papier sulfurisé pour en dégager un bout et croque dedans comme si c'était un burger. Sauf que ça se tient beaucoup moins bien qu'un burger. J'ai un peu de crème qui déborde dans ma barbe et ma moustache, mais je parviens à en détacher une bouchée que je mâche consciencieusement.

La vache ! C'est pas sucré qu'un peu ! Bonjour les caries ! Par contre c'est vrai qu'c'est bon...

J'écrase une petit larme en mangeant mon gâteau. Dire qu'il a fallut que j'attende d'avoir quarante balais passé pour découvrir ce que ça peut bien goûter un foutu mille-feuille. Sierra avait raison, pour certains domaines, j'ai vraiment la réactivité d'un continent en mouvement.

Comme quoi on peut vraiment s'fier à rien. Merci mon Dieu d'avoir mis une aussi gentille fille à mes trousses. J'espère que j'arriverais à lui rendre la pareille.

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Territoire de Tekhos / Re : Un petit air de déjà vu [Sarah Kerrigan]
« le: mercredi 27 mai 2015, 16:49:32 »
« Quelle modestie... Un simple fantassin, donc ? Je ne pense pas qu’une vulgaire seconde classe aurait réussi à mener une révolte telle qu’elle a nécessité l’envoi d’une Ghost. Et inutile de me donner du ‘‘Madame’’, par ailleurs, ou de vous mettre au garde-à-vous. Comme vous avez choisi de déserter, vous n’êtes plus tenu au respect de la hiérarchie. »

J'hoche la tête et abandonne la position de garde-à-vous pour prendre celle du repos. Même si elle veut pas que je lui donne du madame ou autre, j'ai pas non plus envie de m'faire cramer la cervelle à cause d'un manque de respect de l'étiquette.

« Et si on sortait ? Il paraît que Taunton est une ville assez sympathique... Et j’ai vu une boulangerie que je me sens obligée de dévaliser. »

- Au sens propre ou littéral m'da... Heu... Comment que j'dois vous app'ler dans ce cas ? Demande-je en fronçant les sourcils, réalisant que je n'ai pas l'ombre d'une idée de comment elle s'appelle.

Tandis qu'elle me donne un identifiant, probablement un nom d'emprunt je gage, je la suis dans les couloirs du motel. Elle a la démarche longue et souple pour une fille et je suis obligé de forcer un tantinet le rythme pour la suivre. Sitôt sorti des couloirs trop étroits, je passe sur son côté et cale mon pas sur le sien, regardant un peu autour de moi.

L'avantage d'avoir été truand, c'est qu'on apprends à déchiffrer le langage corporel des gens, pour déceler si y'a une entourloupe ou un mauvais coup à venir. J'ai pas de supers-pouvoirs, mais au milieu d'une foule, je suis en règle générale très capable de deviner si un truc va pas. Les gens du patelin sont nerveux dans l'ensemble. Il règne une atmosphère d'attente qui pèse sur les épaules générales et je remarque que les affiches du meeting de ce soir sont en règle générale regardée avec anticipation ou respect.

La faune locale a l'air plus que prête pour la curée du soir...

Cependant, j'accompagne une superbe rousse qui se dirige sans hésiter vers une boulangerie au coin de la rue. Elle entre sans hésiter et je la suis aussi.

Je n'aurais pas dû.

L'odeur de pain frais et de pâtisseries me monte aux narines instantanément. Et avec elle viennent les souvenirs. Et je me souviens que Mélissa adorait les boulangeries. Elle adorait regarder les pâtisseries dans les étals. Elle aimait les choses sucrées, pleines de crème chantilly, de beurre et de chocolat. Et moi en règle générale, j'avais pas un sous vaillant à la fin du mois pour lui offrir un bête cornet de glace. C'était Sierra qui lui achetait toutes ses sucreries. Moi j’économisais souvent plusieurs mois à l'avance pour lui acheter une poupée à son anniversaire ou une robe à Noël. Et encore, heureusement qu'elle était du mois de juillet et que j'avais le temps de refaire mes économies entre deux fêtes. Sinon ma fille n'aurait pratiquement jamais rien eu de son papa. Déjà qu'elle vivait avec sa mère parce que sa famille ne cautionnait pas que je la fréquente. Je ne la voyait pas souvent. Entre mes treize heures journalières de travail avec un salaire de misère, les transports pour rentrer chez moi, j'avais en règle générale pas le temps de la voir en semaine. Juste le dimanche où je manquais jamais ma visite.

Pendant que la rousse fait un peu le tour de la boutique, je tombe sur une chose que Mélissa adorait : une part de mille-feuille. Un truc bien sucré et bien crémeux comme elle l'aimait.

Mais aujourd’hui comme hier, je n'ai pas un sous vaillant. Et j'en suis réduit à me demander quel goût ça peut bien avoir en la regardant en silence.

44
« Et c’est vous la Terreur de Tekhos, plaisanta-t-elle. Je reconnais que vous êtes différent de l’image que je me faisais de vous... Et c’est un compliment. »

- J'vous r'mercie m'dame, réponds-je un peu perdu, l'étonnement se peignant sur mon visage.

V'là qu'elle me fait des compliments ? Elle est pas censée m'rabaisser en toute occasion normalement ? J'suis un terroriste pour elle non ?

« Qu’est-ce que vous envisagez de faire avec votre milice ? Continuer à attaquer tous les barons du crime des Badlands ? Je demande ça par curiosité... »

- Non m'dame ! Ces deux-là nous ont fait du tort, mais nous n'avions pas prévu d'attaquer les autres. Nous espérions qu'après un exemple ou deux ils déposent les armes ou du moins se tiennent à carreaux tant que nous serions dans le secteur. Nous étions en train d’étudier d'autres possibilités stratégiques en attendant. À ma connaissance, aucun objectif n'avait été clairement défini la dernière fois que notre état-major s'était réuni. Réponds-je honnêtement.

Je sens que j'ai plutôt intérêt à jouer carte sur table avec cette fille. Surtout parce qu'elle peut aller chercher mes mensonges dans ma tête et qu'à ce moment-là, je l'aurais dans l'cul.

- J'suis plutôt à l'aise pour des planques sinon m'dame. J'fais l'pilier d'bar comme pas deux et j'suis pas mauvais tireur avec mon colt. J'ai une bonne vitesse de dégaine, mais j'suis pas bon pour m'souvenir de c'qui s'dit autour d'moi. J'ai un peu d'peine avec les bruits d'fond d'puis qu'un obus d'cent-quatre-vingt à éclaté pas loin d'mon oreille gauche. J'les entends mais j'distingue pas bien les paroles quand des gens causent.

Je regarde autour de moi en cherchant un peu l'inspiration, mais rien ne me vient de réellement intéressant pour une mission.

- J'suis avant tout un soldat d'tranchée m'dame. Mon point fort c'est d'encaisser et d'riposter aussi fort que j'ai mal. J'suis pas mauvais rassembleur d'hommes, mais j'suis avant tout un homme du front. Paraît même que j'suis capable de taper aussi fort que j'deviens con quand j'perds les pédales, alors...

Je me tiens au garde-à-vous dans la salle aussi bien que je peux avec une épaule foutue et attends les ordres. Après tout, j'suis entraîné à ça il paraît.

45
5 ans avant aujourd'hui

  • Désignation :     Motel La Cerveza...
  • Fonction :          Auberge...
  • Statut :             En activité...
  • Situation :         Taunton...

J'écoute religieusement ce que me sort la Ghost. J'hoche poliment la tête quand elle admet que ce n'est pas moi qui voulais foutre le boxon dans ce coin des badlands.

C'est toujours ça de pris...

Les informations qu'elle me sort sur celui qui m'a arraché l'épaule, ce Seth, me laissent un peu perplexz. Un tueur des mégacorpos ? Ici ? Il y a un truc que je pige pas décidément. Puis suivent les informations sur Latigo et j'y comprends encore moins ce que nous avons au final à part un beau bordel.

J'ai aucune putain d'idée sur qui veut déstabiliser les badlands, mais pour moi en tout cas il est bien parti pour se manger une méchante claque de la part de l'armée quand elle débarquera. Ce qui ne saurait tarder d'ailleurs...

Et je me rends bien compte qu'elle a tout à fait raison, je suis plus que le bouc émissaire idéal, je suis tout désigné depuis que j'ai fait mes conneries à la baraque Juarez.

Par contre que l'armée pense que ce soit un parti politique appelé l’Affiliation qui tire les ficelles, là j'en ai les jambes sciée !

J'en sais peu sur eux, si ce n'est qu'ils ont un peu plus d'influence en périphérie de Tekhos que dans le centre même où ils sont considérés comme des guignols qui pètent plus haut que leurs culs. Ils prônent une société égalitaire et je dois avouer que j'ai eu bien envie de les rejoindre à une époque. Quand nous sommes venus dans la région, Nous avons parlé avec Matt de la possibilité de les appuyer, mais Matt m'a fait signaler que si on s'en approchait, on risquait de les compromettre et de donner ainsi une excuse en or à l'état pour rafler tout le parti et le faire disparaître dans les centres de recherche de GeoSlave.

On s'est donc abstenus. Sauf que si c'est vraiment ce parti politique qui me tire dans les pattes depuis le début, j'ai bien envie d'aller y faire un tour moi aussi à leur putain de meeting et leur dire ce que j'en pense.

Sauf que j'en sais rien. Je suis sûr de rien, j'ai pas de preuves et en ce moment, je suis un peu trop au courant de ce que ça fait d'être accusé de tous les maux sur des présomptions. Je vais donc m'abstenir de faire du vilain. Mais je peux pas non plus rester ici à me tourner les pouces, ça ce serait la cerise sur le gâteau pour me rendre dingue.

- Très bien, dis-je en me levant. Je backup tes fesses Ghost chérie. J'obéirais sans poser de questions si ça peut me permettre de voir clair dans ce foutoir.

Je me rends à la table pour repasser mon holster à ma ceinture, ce qui est plus difficile que je le pensais à un seul bras. Heureusement, c'est la main avec laquelle je tire qui est en bon état, je suis donc pas handicapé de ce point de vue-là. Je passe mon veston par-dessus mes épaules et me tourne vers elle, portant vaguement la main à ma tempe.

- Première classe Raynor, Lock and Load chef...



Aujourd'hui

  • Désignation :     Environs de Black Caves Mountain...
  • Fonction :          aucun...
  • Statut :             aucun...
  • Situation :         Badlands...


Je me suis retranché derrière un rocher qui couvre trois flanc d'approche et me permet de mater par-dessus s'il y'a du mouvement. Sauf que la zone est vide comme le plat de ma main.

Y'a un truc vraiment pas net et ça commence à me les broyer menu...

Il paraît qu'avec le temps, les soldats finissent par développer un sixième sens, une sorte d'instinct qui les avertit quand on les observe. Je n'ai jamais su si c'était vrai ou non, mais mon super-pouvoir à moi c'est mon bon sens, un peu comme le mec dont m'a parlé la démone qui venait de la terre, Tessia là, dans ses BD. Dead-piscine ou mortepoule ou je-sais-plus-quoi. Et il arrête pas de tinter depuis tout-à-l'heure qu'un truc assez mastoc cloche. C'est maintenant que j'aimerais bien pouvoir jeter un coup d’œil plus bas sur les cases de ma BD à moi, histoire de voir ce qui m'attends...

Je fais un peu le tour d'horizon, y compris derrière moi. Mais y'a rien à faire y'a pas un rat. Ce qui ne lasse pas de me surprendre. Normalement je devrais avoir des Formiens en train de ramper dans tous les sens dans ma direction. Quoique charger serait plus juste.

- Putain, jamais d'omniscient sous la main quand on en a besoin d'un...

Je sors une barre énergétique et je croque dedans, me mettant à mâchonner ma ration lyophilisée en la rendant à peine moins dure avec une bonne gorgée d'eau.

Montrez-vous bande de Termites... Sortez de votre planque un peu et montrez votre sale museau... Me forcez pas à aller vous déterrer comme on a dû faire avec l'Affiliation.

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