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Les contreforts de l'Himalaya... C'est ici, sur le toi du monde, qu'aura lieu cette rencontre. Vous voici sous l'ombre du plus grand géant de la Terre. Levez les yeux avec respects sur le mont Chomolungma , aussi appelé Everest par les Anglais, car du haut de ses 8'848 mètres, des millénaires d'histoire vous contemplent. Et à leur place, je me demande bien ce que je penserais de ce que je verrais en bas...
NOM :
Contreforts Himalayans
LOCALISATION :
Terre, Népal (Protectorat Chinois)
DESCRIPTION :
Vous voici en un lieu de légendes. Lesquelles ? Holà, il y en a tellement... Vous insistez ? Heu... Ça me reviendra ! Bref, voici votre arène, cette vallée perdue entre la frontière du Tibet et du Népal est le lieu choisit pour la confrontation. Pourquoi ? Parce qu'il est isolé de tout. Ici, vous pourrez hurler tout votre soûl, personne ne vous entendra. Ou ce qui risque de vous entendre, pourrait bien ne pas vous plaire...
Dans cette ancienne vallée, nombreuses sont les cachettes, derrière les arbres ou les rochers, mais mortel est également le terrain. La neige n'est connue ni pour sa stabilité, ni pour sa fiabilité. Sous cette congère peut très bien se cacher une grosse pierre ou une profonde crevasse à la chute pour le moins douloureuse, si ce n'est mortelle. De même que les crevasses, tapie sous la niege peut également demeurer la glace, verni d'eau si beau et si patinant par la même occasion. Et dans ces collines, ces monts et ces montagnes, une chute est vite un mal définitif, de même que les cris risquent de pousser dame avalanche à vous venir visiter. Celle que l'on nomme si délicatement "mort blanche", n'est en effet pas avare de ses attentions et vous emportera bien volontiers, vous, les gravats, les arbres et tout ce qui n'est pas boulonné au sol.
Mais plus grand, plus imposant et pire que tout, se terre dans le blizzard une légende, un humanoïde si grand qu'on le dit géant, si poilu qu'on le prétends singe, mais dont les yeux luiraient d'une intelligence malsaine. "Yéti" Est son surnom, mais si d'aventure vous le veniez croiser, je ne puis que vous conseiller de prendre vos jambes à votre cou et prier pour qu'il ne vous ait point remarqué. Car qui sait ce qui pourrait poindre comme idées dans sa petite tête...
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Combat opposant Cirillia à Theorem
Handicap de Cirillia : elle est atteinte du syndrome Solid Snake. Ce qui signifie que, comme dans Metal Gear, elle arbore un magnifique carton et déclenche la petite musique au moindre de ses déplacements.
Handicap de Theorem : il est le sujet de la malédiction du vieillissement subit, c'est-à-dire que son corps est soumis aux douleurs et problèmes propres aux personnes âgées. MAIS son cerveau n'est pas atteint, il dispose donc de toutes ses capacités mentales habituelles et entières.
Le combat commencera ce soir même à 20h (dimanche 1er novembre) et s'achèvera le 15 novembre !
Bon courage et que vos dieux soient avec vous !
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INTERLUDE
Dol Thuinn
« Clairement décevant... Est-ce là tout ce dont les fameux sorceleurs sont capables ? Quelques pirouettes misérables ? »
Elle grogna, en guise de seule réponse, et se rua à nouveau sur lui. Nouvelle parade, comme si ce type, ce foutu mage elfique, avait des yeux dans le dos. Il tournoya sur place, elle bondit en arrière, pivotant sur place en abattant son épée, et l’homme para à nouveau. Pirouette sur le côté. Nouvelle attaque. Esquive latérale. Ciri’ pesta de rage, tenta à nouveau de l’attaquer sur le côté, et le Signe d’Aard jaillit de la main de l’elfe, atteignant le côté de Ciri’, l’envoyant voltiger sur le sol dans un hurlement. Elle en lâcha l’épée elfique, et roula sur le sol, glissant le long d’une pente pour s’affaler près d’un lac.
Avallac’h (http://img110.xooimage.com/files/b/3/9/avallac-h-4ce0a65.jpg) se rapprocha d’elle, rangeant son épée dans son fourreau, tandis que Ciri’ grognait sur le sol, et que, encore une fois, elle entendait ce foutu elfe lui parler du passé, de ce combat terrible sur ce bateau infernal, face à cette femme métallique immortelle...
« Tous tes arguments sont creux. Cette femme était plus forte que toi, ce qui est indéniable... Tout comme l’est l’ours face à l’homme. N’est-ce pas là ce que vos légendes content ? Le mythe de Prométhée et d’Epiméthée ? Pour donner aux hommes la capacité de rivaliser avec la Nature, créée par son frère Epiméthée, Prométhée leur offrit deux cadeaux : le feu, et la forme debout. Ainsi, l’Homme, faible et chétive créature, devint le plus grand chasseur de tout le règne animal, à tel point qu’il eût l’arrogance de se croire extérieur à un écosystème dont il n’a jamais été que la formulation consciente. »
Pour autant qu’elle s’en souvienne, Cirillia n’avait jamais aimé les sermons, pas plus que les elfes. Elle revenait d’un combat difficile, où elle avait bien failli être tuée. Pendant plusieurs semaines, elle avait attendu la réponse des Dieux. Elle l’avait entendu en explorant Dol Thuinn, cette curieuse île où elle avait été appelée pour participer à une farce, une compétition divine. Les Dieux, visiblement, se faisaient tellement chier, là-haut, qu’ils avaient décidé de faire comme n’importe quelle personne s’emmerdant chez soi : trouver un moyen de casser les pieds des autres. Cirillia avait été attirée ici, sur cette île reculée, se composant d’une grande forêt, d’un village de pêcheurs abandonné, et d’une tour en ruines, par une très ancienne divinité, Cernunnos, qui s’exprimait à travers ce maudit mage/guide/sorceleur (Ciri’ n’avait toujours pas vraiment compris qui il était) : Avallac’h.
Elle avait profité de son repos pour explorer l’île, et avait découvert qu’il n’y avait rien. Si les hommes avaient un jour habité cette région, ils en étaient partis depuis longtemps. Et Cernunnos, lui, continuait à être introuvable. Avallac’h lui avait expliqué que ce vieux Dieu ne communiquait pas directement avec les humains, mais avait besoin d’intermédiaires, car il ne s’exprimait pas de la manière dont les humains avaient l’habitude de communiquer.
« Épargne-moi tout le blabla philosophique et tes mythes à la con, Avallac’h. Qu’est-ce que j’étais censée faire, sans mes armes ? Je suis une sorceleuse, pas une magicienne ! Je me bats avec mes armes, pas avec ta camelote elfique ! Et là, tu me dis que, jusqu’à la fin de cette compétition de merde, je ne pourrais pas les utiliser ?!
- Ce n’est pas moi qui forge les règles, Cirillia...
- Et bien, va te faire foutre avec tes règles ! Bordel, j’ai failli crever là-bas, dans... Sur ce putain de navire ! Et tu crois sincèrement que je vais retourner jouer à vos jeux ?!
- Nous avons déjà eu cette conversation... Cernunnos a choisi de participer à ce Tournoi, pour des raisons qui lui sont propres, et, en échange de ton aide, il pourra t’envoyer sur les traces de ce dragon qui a détruit ta vie... »
Cirillia grommela à nouveau. Elle avait beau avoir un tempérament de feu, le Dragon Noir était son traumatisme d’enfance, son pire cauchemar. Elle ne rêvait que d’une seule chose : le retrouver, et le tuer, afin de venger la mort de son père, et la destruction de son enfance. La vengeance... Les motivations de Cirillia n’étaient guère plus originales que ceux se battant pour la gloire ou pour l’or, mais elle ne s’était pas attendue à un tel combat. Elle se rappelait encore du craquement du navire, de la tempête, de la houle qui s’abattait sur elle, et de cette femme métallique, invincible, une folle furieuse qui avait léché son sang comme une saloperie de vampire... Non seulement elle affrontait des surhommes, mais elle devait le faire sans pouvoir se servir de son équipement, et en reposant sur un équipement elfique.
« On dit des humains qu’ils sont arrogants... Mais je pense, moi, que votre arrogance ne fait que dissimuler votre manque de confiance. Cette femme était plus forte que toi, mais tu as maintes occasions de la tuer. Seuls tes doutes t’ont fait échouer ce combat.
- Ça, et une saloperie de tempête...
- Un guerrier doit savoir tenir compte de son environnement », répliqua doctement Avallac’h.
Ciri’ grogna à nouveau.
« Le second combat va commencer... Mais les règles ont quelque peu changé.
- Allons bon...
- Ton équipement usuel t’est refusé... Mais pas ton inventaire. Tu peux venir te battre avec tous tes élixirs, tes onguents, tes herbes...
- Et mes bombes ? Mes pièges ?
- Je crains fort que ce type de biens ne soient considérés comme relevant de ton équipement militaire... »
Ciri’ grogna encore, comme pour marquer sa désapprobation. Au moins aurait-elle ses élixirs, qui lui avaient cruellement manqué dans le tour précédent. Cependant, elle connaissait maintenant suffisamment bien les Dieux pour savoir que rien n’était jamais gratuit avec eux.
« Et en contrepartie ? »
Cette question amena un léger silence.
« En contrepartie... Disons que les Dieux peuvent avoir un certain sens de l’humour. »
FICHE DE PERSONNAGE
ÉQUIPEMENT
Relativement similaire à celui du premier tour, soit:
- 2 épées elfiques ;
- 1 couteau de lancer ;
- 1 dague.
Ce à quoi on ajouta sa ceinture, pouvant contenir jusqu’à quatre élixirs, qui sont les suivants par défaut :
- Un décocté de Raffard le Blanc, qui soigne une grande partie des blessures physiques, sauf les plus graves (mutilation, par exemple, mais une hémorragie interne peut être soignée). Le taux d’intoxication pour un décocté est de 40% ;
- Une Forêt de Maribor, qui augmente nettement l’endurance de Cirillia, en ce sens qu’elle peut courir plus vite, et ressent moins les effets de la fatigue. Le taux d’intoxication pour cet élixir est de 30% ;
- Un Blizzard, l’un des plus puissants élixirs d’un sorceleur, qui augmentent toutes les caractéristiques physiques du sorceleur. Les sens de Ciri’ sont plus affutés, et sa concentration sanguine est accélérée, ce qui lui permet d’avoir des réflexes surhumains. Le taux d’intoxication est de 50% ;
- Un Philtre de Petri, qui augmente l’intensité des Signes d’un sorceleur (cf. catégorie ci-dessous), avec un taux d’intoxication de 30%.
Le taux d’intoxication est une notion importante, car elle empêche un sorceleur de multiplier les élixirs. En effet, chaque élixir d’un sorceleur a des effets sur son sang, et le contamine. Si le taux atteint 100%, le sorceleur meurt. Et, plus on approche de 100%, plus on sent les effets de l’intoxication. Maux de têtes, douleurs intestinales... Globalement, c’est à partir d’un taux d’intoxication de 75% que les effets commencent à se ressentir.
Le taux d’intoxication descend avec le temps, mais il descend plus vite lorsque le sorceleur médite, ou se bat, grâce à la concentration d’adrénaline.
Il existe aussi un élixir permettant de réduire à zéro le taux d’intoxication d’un sorceleur, le Miel blanc.
INVENTAIRE
Par rapport à cet équipement, Cirillia dispose aussi d’un sac à dos comprenant son inventaire. Il y a bien plus d’élixirs, ainsi que des substances alchimiques, et divers objets :
- 1 pistolet-grappin relié à une corde elfique ;
- Différents élixirs. On peut voir une liste d’élixirs possibles au lien suivant (http://sorceleur.wikia.com/wiki/%C3%89lixirs), même si cette liste n’est pas exhaustive, et que Ciri’ dispose d’autres élixirs (notamment un contre la résistance au froid) ;
- Différentes substances alchimiques, accompagné d’une bouteille d’alcool fort, de la liqueur de cerise. En effet, Ciri’ peut préparer ses propres élixirs, mais la préparation nécessite une base alchimique, soit un alcool fort. On utilise généralement de la Mouette Immaculée, mais un alcool nain, comme la liqueur de cerise, fait aussi l’affaire. Néanmoins, la préparation nécessite de méditer, ce que Ciri’ ne se risque à faire que quand elle est sûre de ne pas se faire surprendre (en méditant, elle se coupe du monde extérieur).
SIGNES
Cirillia étant une sorceleuse, elle maîtrise un panel de sorts magiques, appelés «
Signes » par les sorceleurs. En voici la liste, exhaustive :
- Aard (http://img110.xooimage.com/files/c/6/b/aard-4ce0d57.png). Ce premier Signe consistait à générer une onde de choc qui repoussait les éléments ;
- Axii (http://img110.xooimage.com/files/8/5/3/axii-4ce0d77.png). Le Signe d’Axii permettait de manipuler les esprits faibles, d’envoûter certains monstres, ou générer des illusions ;
- Igni (http://img110.xooimage.com/files/e/9/e/igni-4ce0d7b.png). Le Signe du feu, l’un des plus redoutables, qui consistait à générer des ondes de feu du bout des doigts, en faisant brûler l’atmosphère alentour ;
- Quen (http://img110.xooimage.com/files/1/1/5/quen-4ce0d7c.png). Le Signe défensif, qui avait sauvé à bien des reprises la vie de Cirillia, et qui consistait à générer autour de soi un dôme magique, un bouclier qui vous entourait, et qui explosait lorsqu’il recevait une attaque, encaissant les dégâts ;
- Yrden (http://img110.xooimage.com/files/4/c/7/yrden-4ce0d7d.png). Le cinquième Signe consistait à placer sur le sol un piège magique, dont les effets variaient ; classiquement, Yrden servait à engourdir les ennemis, permettant ainsi de les ralentir, mais certains sorceleurs maîtrisant bien ce Signe pouvaient aussi faire en sorte qu’il soit douloureux pour la personne marchant dessus.
DEUXIÈME MATCH
«
Je hais les portails... »
Ciri’ venait de débarquer dans un nouveau monde, et grogna à nouveau, en posant sa main sur le ventre. Difficile de dire quelle fut ensuite la première sensation qui la frappa, mais ce fut bien évidemment le froid. Un vent glacial la frappa de plein fouet, et sa main gauche se crispa sur l’espèce d’autel à côté duquel elle venait d’apparaître. Devant elle, il y avait un spectacle de toute beauté.
Un spectacle magnifique (http://img110.xooimage.com/files/5/c/6/0075-4d4ac14.jpg).
Une immense montagne blanche se dressait, un paysage, en vérité, bien plus agréable que ce navire pourri dans lequel elle s’était retrouvée. Mais il faisait froid, et sa respiration était faible. Elle voyait une impressionnante chaîne de montagnes, et, vu sa respiration lente, elle devait être bien au-dessus de la surface de la mer.
*
Où est-ce que foutu Avallac’h m’a encore envoyé ?*
Ciri’ regarda autour d’elle, puis retira les sangles de son grand sac à dos, et le posa devant elle, puis fléchit les genoux, et s’empressa de l’ouvrir. La priorité était de se protéger du froid, ainsi que du manque d’oxygène. Elle ouvrit donc ses poches, jusqu’à trouver un élixir qu’elle conservait en stock : un élixir d’Orque (comme l’animal). On utilisait habituellement cet élixir pour respirer sous l’eau, mais, concrètement, il servait à
moins respirer. Elle le but donc, puis retourna à nouveau farfouiller dans son sac.
Trouvant son grappin et sa corde, elle l’enroula autour de sa ceinture, puis alla ensuite prendre un autre élixir, Ours blanc, dont le but était de la protéger du froid.
Chacun de ces deux élixirs avait un faible taux d’intoxication sanguin : 10% pièce. Elle se retrouva donc avec un taux de 20%, mais, en buvant Ours blanc, elle sentit clairement le froid l’égrener un peu moins. Une situation... Clairement préférable à ce qu’elle ressentait.
*
Bon... C’est un terrain qui m’est un peu plus familier. Tout ce qu’il reste, maintenant, c’est de...*
*
DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
Elle venait de déplacer son pied... Et un mur s’abattit sur son visage !
«
Haa !! »
La jeune femme se mit à trébucher sur le sol, et heurta l’un des racines de l’arbre, ce qui fit qu’elle se mit à battre des bras... Et tomba dans le vide.
Le carton qui venait d’apparaître sur sa tête tomba dans le vide, et elle se vit tomber la tête en arrière... Fort heureusement, son pied s’était coincé dans la racine, et elle se retrouva la tête en bas, suspendue dans le vide, en voyant un carton disparaître en contrebas.
«
Un... Un carton ? Mais... Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ?! »
Regardant autour d’elle, elle vit un point d’accroche, et plongea sa main dans sa ceinture, et lança le grappin. Elle visa, et appuya sur un bouton, puis le grappin s’élança tout droit, et s’agrippa à une autre série de racines. Elle tira un peu, s’assurant de la solidité de sa prise, puis se laissa tomber, cambra les jambes, et se réceptionna sur la paroi d’en face... Puis un autre carton apparut sur sa tête quand ses pieds heurtèrent la paroi.
«
BORDEL DE MERDE !! »
-
Theorem avait été téléporté à nouveau au Mawden dans l'urgence. Après avoir erré plusieurs heures dans les mines, son adversaire ne s'était pas manifesté et sa divinité tutélaire préféra rappeler son champion plutôt que d'attendre qu'il revienne par ses propres moyens jusqu'au Temple des Hyènes. Gnoll n'avait pas le coeur à la fête en voyant cette déception et, une fois ramené à son sanctuaire, Theorem fut de suite interpellé par Speler, la gardienne du Mawden. Vu son air grave dès qu'elle apparu dans son champ de vision, il comprit qu'il allait payer les pots cassés de cette mascarade que l'autre dieu avait joué à Gnoll. Speler claqua des doigts et plusieurs goules haiena l’agrippèrent pour ne pas le laisser partir. La surprise se lisait sur le visage de Theorem qui chercha à se débattre, causant des rires hystériques dans l'assemblée. Il fallait toujours une victime dans ce genre d'entourloupes.
"Qu'est-ce qu'il y a ?!"
Speler soupira, posant sa main sur l'épaule de Theorem avant de prendre un ton plus grave.
"Gnoll est furieuse, elle se sent humiliée que tu n'ai pas trouvé ton adversaire. Tu vas donc retourner combattre mais... Enfin elle a décidé de te punir pour cela."
Leur déesse était cruelle et capricieuse, sa volonté et ses désirs allaient de pair avec son impulsivité et ses caprices. Du coup, les deux goules qui tenaient les bras de Theorem le tirèrent de nouveau devant la grande statue de Hyène trônant dans la pièce voûtée, ou du sable tombait régulièrement des interstices entre les pierres. Le silence se fit complètement dans l'assemblée alors que le travestit fut amené au pied de la divinité taillée dans le roc. Les yeux de la statue s'ouvrirent, révélant des saphirs étincelants. Une lumière vive se posa sur Theorem qui tomba à quatre pattes devant l'idole. Un clepsydre spectral se dessina dans la main de l'idole qui laissa échapper une étrange brume puis un liquide ocre qui se déversa dans un plus petit gobelet. Au fil que ce liquide s'écoulait, le champion sentit une douleur généralisée dans son corps, comme s'il devenait plus lourd sur ses bras et ses jambes. Sa tignasse rouge devint ketchup puis parsemée de blanc. Ses traits se tirèrent et il mangea plusieurs années avant que la clepsydre ne disparaisse, laissant alors Theorem dans un état de vieillesse et de fatigue uniquement extérieure. Gardant son masque de Hyène contre son visage, il se releva doucement en contemplant malgré lui le résultat de la punition de sa déesse. Speler récupéra le godet remplit du liquide ocre avant d'y sceller un couvercle, le gardant dans sa main.
"Quand tu reviendra de ton affrontement, tu pourras consommer ton fluide de vie et reprendre tes années extérieures. De plus, ton prochain combat s'annonce, aidez-le à se relever."
Les deux goules qui s'étaient éloignées aidèrent Theorem à se remettre sur ses jambes avant de l'épousseter. C'est que l'endroit était bien poussiéreux. Le corps fourbu et fatigué, la Hyène de Guerre marcha quand même dignement jusqu'au présentoir à arme et s'empara ce coup-ci d'une hallebarde costaude et fiable. Son deuxième choix d'arme à courte portée fut un katar sacrificiel à lame triangulaire. Son bras gauche lui fit mal quand il bougea, ayant presque l'impression que sa patte de hyène était percluse d'arthrose. Ses poils blanchis par la vieillesse temporaire qui l'affligeait avait même perdu du lustre.
"Heureusement que ce n'est que temporaire... J'honorerais Gnoll tout de même, ma capricieuse déesse. Je suis prêt à me battre en espérant que cet adversaire ne se dérobera pas."
Speler acquiesça dans sa direction avant que Theorem ne se tourne vers le téléporteur, gardant son masque sur lui pour cacher au mieux ses traits d'aïeul. Le combat promettait d'être plutôt violent et la colère de la Hyène de Guerre s'inclina sur son adversaire ! Il ne savait pas qui ça pouvait être, mais c'était ainsi. Traversant le seuil, il retomba l'instant d'après sur une surface plane où le vent le caressait d'un froid cinglant. Les orbes bleues sur son costume brillèrent un instant pour absorber le froid ambiant. Sérieusement, il était assez épuisé par le sortilège sur lui et son agilité en avait prit un coup. En temps normal, les Goules Haiena ne vieillissent pas, et ce que vivait Theorem ne se reproduirait jamais même si un millénaire s'écoulait. Mais là, au pied de cette montagne énorme, le combat s'annonçait compliqué.
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FICHE DE PERSONNAGE
Armement :
• Une hallebarde
• Un katar sacrificiel à lame triangulaire
Inventaire :
• Orbe Nebaru (incrustée dans la poitrine), permettant l'utilisation de son slime si la masse totale de ces extensions ne dépasse pas la masse totale de Theorem
• Orbe de la Glace Nocturne (surmontant la patte de hyène), permet d'utiliser la glace mêlée à l'énergie noire de la nuit, ce qui en fait un permafrost d'un froid sidéral
• Orbe de la Lumière Flamboyante (surmontant la main droite), permet d'utiliser le feu solaire qui rayonne et qui brûle tout sur son passage.
• Skedelhyne (masque bicolore), ornement facial qui augmente la perception et les sens de Theorem jusqu'à la synesthésie, provoque une tritanopie.
Équipement :
• Uniforme de la Marine d'Inferis
• Armure partielle (gantelets, bottes, ceinture ventrale)
• Prothèses mécaniques (jambes, bras droit)
• Montre à gousset
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Theorem tendit l'oreille tranquillement, écoutant où son adversaire pouvait bien se trouver, s'il y en avait un... Quand soudain, des cris et des bruits bizarres ricochèrent jusqu'à ses pavillons.
"BORDEL DE MERDE !!"
Aussitôt la Hyène de Guerre localisa l'origine de ce juron poussé avec rage et s'en approcha tranquillement, à pas de loup. Pas besoin de se presser et en plus son uniforme ne faisait pas spécialement de bruit. Profitant toujours des couverts qui étaient à sa portée, il s'en approcha le plus possible avant de constater d'un autre truc important. Il observa le soleil avant de tendre la main dans sa direction, incliant la main paume vers son visage avant d'écarter les doigts, petit doigt aligné sur l'horizon. Il put voir que le soleil était entre son index et son pouce. 5 heures avant le couché du soleil... Il n'allait pas pouvoir rester caché bien longtemps avec un uniforme noir. Puis enfin, il s'arrêta pour observer son adversaire.
*Elle se fout de moi ?*
Une femme, visiblement en tenue de cuir et plutôt mignonne au niveau du corps. Mais c'est tout ce qu'il pouvait en juger, vu son énorme carton sur la tête ! Les dieux étaient vraiment capricieux pour certains... Theorem devait l'affronter alors inutile d'en faire une amie. C'était bien dommage vu qu'il n'avait pas vraiment envie d'affronter une aussi belle créature mais... Bon, c'était ainsi. Il commença à la contourner, dans l'idée d'arriver dans son dos. Avec un carton aussi imposant sur le visage, elle aurait du mal à voir ce qui lui arrivait dessus. Conscient que l'audition prendrait le pas sur sa vue, il fit le moins de bruit possible, évitant la neige qui aurait fait un grincement sous ses pas. Pour remédier à cela, il fit doucement apparaître de longues pattes d'araignée dans son dos, tel une tégénaire ou un faucheux. Ses pieds décollèrent du sol et les nombreuses pattes en slime noir lui permirent de se hisser à presque 2 mètres du sol. Ses pas d'araignée, silencieux, l'amenèrent derrière la combattante alors qu'il tenait sa hallebarde dans une main. Une fois derrière, il planta aussitôt la lame surmontant sa hallebarde dans le carton et lui arracha d'un coup sec ! Une fois découverte, profitant de la surprise, il s'en saisissait avec ses pattes pour l'inspecter rapidement et voir si elle avait de l'équipement ou des armes ! A l'aide de deux de ses pattes, il chercha à lui arracher ses armes avec vigueur avant qu'elle ne réagisse trop !
(http://overmade.fr/images/spider-theo.png)
Illustration de comment Theo utilise ses pattes
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Suspendue dans le vide, la position de Cirillia était, pour un début de match, relativement précaire... Et ce d’autant plus qu’elle avait à nouveau un carton sur la tête. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que c’était là le tour dont Avallac’h lui avait mystérieusement parlé. Se retrouver avec un carton sur la tête... Par l’enfer, comment était-elle supposée pouvoir se battre ainsi ? Elle ne pouvait pas voir, mais même entendre était difficile, car ce carton étouffait tout. Suspendue contre la paroi, Ciri’ entreprit de le retirer à nouveau, et sentit à nouveau l’air frais parcourir son visage. Elle posa ensuite un nouveau pied sur la paroi... Et un nouveau carton se forma, comme par enchantement.
*La prochaine fois, je tue ce maudit elfe, je jure que je le fais... Lui, sa famille, ses animaux, et tous ces putains de Dieux dans la foulée !*
Furieuse, Ciri’ devait néanmoins se calmer, car il lui fallait remonter, et elle commença à grimper, lentement, constatant qu’un nouveau carton n’apparaissait pas, cette fois. Pour éviter d’être surprise à nouveau, elle posa parfois sa main sur le carton, maintenant ainsi ce dernier contre sa tête, et parvint à rejoindre le rebord. Elle se hissa à l’aide de ses bras, puis souleva l’une de ses jambes, se retrouvant couchée sur le sol, et se redressa ensuite.
*Bon, bon calme-toi...*
Il fallait réfléchir, tout simplement. Elle avait un carton sur la tête, et, visiblement, à chaque nouveau pas qu’elle faisait, un carton supplémentaire viendrait se poser sur sa tête. Comment se battre dans de telles conditions ? Au-delà de la dimension ubuesque de la scène, elle allait devoir faire avec. Ses mains tâtonnèrent donc le carton, et elle finit par trouver, à hauteur de la visière, une sorte de... De renfoncement. Ciri’ força, et constata qu’il y avait une partie du carton qui était détachable. Elle poussa donc, et put ainsi voir. Cette visière improvisée était normalement l’espace qu’on utilisait pour soulever un carton, et elle chercha donc sur les côtés, tâtonnant également, mais ne trouva rien. L’autre encoche devait se trouver à hauteur de son crâne.
*Okay, okay...*
La situation n’était pas excellente, mais elle semblait s’améliorer. Marchant un peu, Cirillia voyait de nombreux arbres, formant une végétation dense. Il fallait qu’elle retrouve son sac à dos, comprenant tout son inventaire. Sa chute n’avait pas endommagé ses élixirs, mais ce n’est pas pour autant qu’elle se sentait rassurée. Elle devait apprendre à se repérer avec ce truc sur la tête, et elle sortit de sa ceinture la dague qu’elle avait prise. Ce petit instrument lui avait sauvé la vie lors de sa précédente Épreuve, et elle entreprit de l’utiliser pour se livrer à un peu de chirurgie, découpant plusieurs pans du carton, notamment à hauteur de la bouche, et des oreilles. Ce faisant, totalement absorbée dans son entreprise, elle était moins prudente.
Son arme glissait à l’intérieur, essayant de tout découper, et elle acheva son œuvre sauvage avec ses doigts, parvenant à arracher un morceau du carton à hauteur de ses lèvres.
*Ah, mieux...*
C’est à ce moment-là que son instinct lui souffla qu’il y avait quelqu’un dans son dos. Ciri’ eut à peine le temps de réagir qu’elle sentit quelque chose faire sauter son carton. Surprise, elle sentit alors des mains se glisser dans son dos, cherchant à retirer ses lames.
Cirillia portait ses armes à la manière des sorceleurs, c’est-à-dire que ses épées n’étaient pas à sa ceinture, mais dans son dos. Elles étaient croisées dans les fourreaux, les fourreaux étant attachés à son corps par des sangles. Quand la femme sentit les mains se poser sur les sangles, sa réaction fut plus instinctive que réfléchie. Son coude partit en arrière, et heurta une tête, repoussant le vaurien.
« Bas-les-pattes, vau... »
*DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
« PUTAIN ! »
En se retournant pour repousser l’individu, Ciri’ s’était déplacée... Et un nouveau carton remplaça donc celui que l’homme lui avait retiré, mais sans les ajouts de Cirillia. Réagissant rapidement, elle dégaina l’une de ses lames, et se mit en position de combat.
« Okay, connard ! Approche un peu ! »
Évidemment, avec un carton sur la tête, ça n’était guère impressionnant... Ciri’ allait devoir se fier au son, et, maintenant, elle était vigilante.
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Theorem s'apprêtait à sortir les lames de ses étuis accrochés à son dos quand il se mangea un coup de coude dans la face. Heureusement le masque bicolore le protégea plutôt bien et il se recula aussitôt. Mais à peine il venait de s'éloigner d'un coup qu'un nouveau carton tomba sur la face de Cirillia. Que voila une bien étrange malédiction... Ainsi elle se mangerait carton sur carton sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Ainsi elle se mit bien sur ses gardes, mais avec un gros carton sur le visage c'était beaucoup moins pratique... Theorem ne disait rien, il ne voulait pas faire entendre cette voix vieillissante que sa déesse lui avait imposée. Il ne fit que se reculer, hissé sur ses pattes d'araignée en restant le plus silencieux possible. Elle ne pouvait plus voir correctement ni entendre convenablement. Theorem avait là un avantage à utiliser. Et si elle accommodait son carton, il lui suffisait de le lui arracher pour qu'un neuf le remplace. Pas très écologique en plus !
*Des lames courtes, j'ai l'avantage de l'allonge.*
Le travestit leva la main droite vers le soleil et commença à absorber du rayonnement avec son orbe rouge. Il garda ses distances, tournant doucement autour de sa proie en restant à l'écart de sa portée. Le harcèlement restait une bonne méthode sur un adversaire visiblement alerte mais privé de ses sens. Ca faisait d'elle un animal acculé et donc plus dangereux. En plus son corps plus âgé ne supporterai pas de faire le rodéo comme ça. A la place, il se remit de ce coup de coude et continua à prendre un maximum de chaleur. Mais il se rendit bien compte qu'ils se regardaient un peu en chien de faïence et qu'il fallait bien faire quelque chose. Theorem déplia une de ses pattes noires et donna un coup latéral directement dans le ventre de Cirillia, visant à la pousser directement dans le trou duquel elle avait cherché à remonter plus tôt. Il fallait profiter de la déstabilisation de son adversaire, tout en soulageant son dos ankylosé...
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La situation s’approchait du désespoir. Comment était-elle supposée pouvoir se battre, avec ce truc sur la gueule ?! Les Dieux n’étaient pas connus pour leur sens de la justice, et cette vieille légende se confirmait en ce moment. L’agresseur tournait autour d’elle, aussi silencieux qu’une ombre, et Ciri’, en position de combat, finit par glisser à nouveau ses doigts, et arracha rapidement sa visière, tout en se dépêchant, avec son autre main, de faire ce qu’elle aurait dû faire dès le début : générer autour d’elle le Signe de Quen. Un fin halo doré vint ainsi recouvrir son corps, destiné à la protéger des assauts légers. Ce faisant, et maintenant que sa vision était là, elle tourna la tête autour d’elle, en recherchant son agresseur…
…Et elle le vit alors. Il avait des cheveux grisâtres, presque poussiéreux, ressemblant à une sorte de vieillard avec des espèces de collants autour des bras et des jambes.
*Dieu, je me bats avec un papy !*
Un papy qui venait de lever la main vers le ciel, semblant absorber de l’énergie. Hésitante, Ciri’ cherchait comment frapper au mieux. Ce n’est pas parce que c’était un vieillard qu’il fallait prendre le combat à la légère, son précédent affrontement contre Ximma le lui avait bien prouvé. Elle le voyait tourner lentement autour d’elle, sa main sur sa garde, ce qui avait aussi pour effet de lui laisser amplement le temps de s’habituer à sa vision réduite. C’était comme voir à travers un casque, ce qu’elle faisait régulièrement. Ciri’ préférait généralement se battre avec sa tenue courte en cuir, son corset et son pantalon, car elle se déplaçait bien plus simplement ainsi, mais, parfois, il lui était arrivé de porter des armures de plates, avec un casque. La respiration étouffée, les sons diffus...
*Raisonne comme si c’était un casque…*
Son adversaire, quant à lui, était une curieuse créature... Aussi étrange que la femme métallique du bateau, il s’approcha d’elle avec ses longues pattes noires, qui jaillissaient de son dos, dans une forme grotesque et sordide... Mais bon, en matière de grotesque, avec son carton sur la tête, Ciri’ était bien placée. La créature se déplaçait donc, prenant tout son temps, et avança alors l’une de ses pattes, la rapprochant de son ventre.
C’était le geste que Ciri’ attendait. Malgré son carton, elle n’avait rien perdu de ses réflexes, des réflexes de sorceleuse. Une guerrière affutée, qui avait déjà affronté son lot d’araignées géantes, de nids sales, et de mausolées sinistres. La patte formait comme une longue lance qu’elle évita tout simplement à l’aide d’une pirouette, en profitant pour tournoyer, et abattit son épée, frappant la patte. La lame elfique remplit son office, et sectionna ce bout d’un coup d’épée sanglant.
Profitant de ce qu’elle pensait être comme un ascendant dans ce début de bataille, Ciri’ bondit ensuite vers l’homme, cherchant à le frapper avec son épée, dans l’objectif d’en finir au plus vite...
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Theorem voyait nettement que cette fille l'avait vu... Grrr il aurait préféré que Cirillia ne l'ai jamais vu avec cette malédiction ! Il détestait se savoir vieux et rabougris comme maintenant, en plus que son uniforme n'allait pas du tout avec l'âge qu'il avait actuellement. Il faisait jour et en plus de ça il devait lutter contre son propre corps et son adversaire. Une de ses pattes fut tranchée, redevenant une flaque évaporante sur le sol alors que les 7 autres prirent appuis pour stabiliser Theorem. Le vice-amiral se stabilisa au mieux avant de voir bondir son adversaire dans sa direction pour vouloir en finir. Grossière erreur de vouloir combler l'espace aussi vite, mais peut être que Cirillia était à l'aise avec le combat rapproché. Ses lames courtes le lui indiquait. Dommage pour elle, Theorem était une goule, ce qui signifiait que le corps à corps aussi rapproché était aussi sa spécialité.
*Tzing !*
Une épée elfique aurait probablement tranché de l'acier sans problème. Mais les prothèses de Theorem étaient en carboloy. Ce minerais savait encaisser les pires impacts sans broncher. Tenant solidement l'épée de la jeune femme dans sa main, il ne lui laissa pas le temps de comprendre parfaitement ce qu'il se passait qu'il l'expédia au sol furieusement avec deux autres de ses pattes, gardant l'épée tranchante dans sa main. Son épaule et le haut de son dos lui faisait mal... mais il compensait la plupart de ses mouvements avec son slime noir. Un tentacule noir remplaça la patte précédemment tranchée et ce dernier s'enroula autour de la garde de l'épée, en faisant une sorte de dard qu'il gardait pour plus tard. Reprenant sa hallebarde à deux mains, il la pointa en direction de Cirillia. Il ne prit pas une seconde pour lui arracher son carton une nouvelle fois, et profita de la chute du nouveau pour marcher avec ses pattes dans une autre direction et disparaître de son champ de vision immédiat quand elle se relèverait. Il avait encore besoin d'énergie solaire !
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Son choix était logique. L’homme-araignée se battant avec une hallebarde, il semblait clairement préférer le combat à distance, et, face à une arme d’hast, la meilleure option était de la contourner, car ce genre d’équipement ne servait quasiment à rien dans les combats très rapprochés. De plus, Ciri’ était rapide, ce qui expliquait pourquoi elle se battait fréquemment sans armure de plates. Un tel engin l’aurait nécessairement ralenti, et elle avait besoin d’être rapide. Elle se rua donc vers sa cible, leva la lame, et frappa en visant son torse...
...Et l’homme para. Ciri’ sentit une énorme résistance, et vit la main de l’homme, une main noirâtre, bloquer son coup. Médusée, elle écarquilla les yeux, avec une furieuse impression de déjà-vu.
*Putain d’épée elfique !*
Est-ce que cet acier était en mousse ?! Sur le bateau, l’acier peu tranchant des lames elfiques l’avait déjà piégé. Les épées de Cirillia avaient été forgées par des nains, ce qui leur garantissait une force redoutable, là où les épées elfiques étaient surtout conçues pour être enchantées. Or, Avallac’h lui avait expliqué qu’il n’avait pas le droit, au regard des règles du Tournoi, de lui fournir une épée avec des runes. Elle devait donc se battre avec des épées à la réputation sur-estimée. Néanmoins, même en tenant compte de ça, il était... Anormal qu’un individu puisse parer avec la main une épée.
« Mais qu’est-ce que t’es ? Encore une saloperie de cyborg ?! » grogna la femme.
Deux autres pattes arachnéennes la frappèrent alors au torse, la soufflant, et Ciri’ en lâcha la pomme de son épée, roulant sur le sol, en maudissant tous ces foutus Dieux. Étaient-ils donc incapables que de lui sortir de la merde « made in Tekhos » ? Pour Ciri’, son ancien adversaire, cette femme métallique, était un cyborg, et, de ce qu’elle voyait, ce type-araignée semblait aussi en être un, avec ses bras en acier. Elle vit alors la patte tranchée repousser, et comprit que son assaut n’avait servi à rien... Si ce n’est à lui faire perdre l’une de ses épées.
*Je ne suis pas prête pour ce combat, j’ai besoin de temps...*
Ciri’ était une femme forte, courageuse, mais elle n’était pas suicidaire. Sans pouvoir se l’expliquer, le mythe de Prométhée et d’Epiméthée lui revint en tête. Les leçons de ce mythe étaient des choses qu’elle-même appliquait quotidiennement. Quand elle affrontait une manticore ou devait supprimer une wyvern royale, elle affrontait des créatures nettement plus fortes qu’elle. Elle ne pouvait gagner qu’en faisant du repérage, en élaborant une stratégie, et en prenant le temps de connaître les points faibles de son ennemi, et de s’habituer à son environnement. Des choses que des animaux ne faisaient pas vraiment. Autrement dit, il lui fallait utiliser sa matière grise, et là, à l’heure actuelle, elle était clairement désavantagée face à ce type aux pattes d’araignées et aux membres indestructibles.
La hallebarde jaillit vers elle, et fit sauter son carton. Elle sentit le bout tranchant de l’acier effleurer son menton, et vit son carton s’envoler. Elle bondit en arrière, faisant une roulade, en profitant pour récupérer sa lame, et...
*DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
Quand ses pieds touchèrent le sol, un nouveau carton se mit à pousser, et elle ne perdit pas de temps, arrachant la partie détachable... Mais vit que l’homme avait disparu.
*Oh...*
Était-ce un piège ? Elle l’ignorait, mais... C’était tout ce dont elle avait besoin !
Sans attendre plus longtemps, elle se retourna, et contempla le ravin, à proximité. La vallée s’étalait en contrebas, et elle s’agrippa à l’arbre, y nichant son grappin, puis se laissa tomber rapidement, s’appuyant contre la paroi, jusqu’à rejoindre une plateforme rocheuse en contrebas, qu’elle utilisa pour accrocher à nouveau son grappin, et se laissa tomber de nouveau.
De cette manière, Ciri’ parvint à atteindre le bas du ravin en quelques minutes, puis se mit à courir, disparaissant dans l’épaisse forêt. Sa priorité était certes de récupérer son sac à dos, comprenant tout son inventaire, mais l’homme-araignée traînait dans le coin, et, avec une épée en moins, elle ne pouvait clairement pas se permettre d’y retourner.
*Pour l’heure, analyse ton environnement...*
Une forêt était rarement vierge de toute vie, et c’est ce qu’elle comprit rapidement en entendant des biches. La présence humaine semblait extrêmement rare ici, et, quelle que soit cet endroit sur Terra, elle savait qu’elle allait devoir compter sur la présence de la faune locale pour venir perturber l’équilibre de ce combat.
*Mais peut-être pourrais-je tourner ça à mon avantage...*
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Theorem s'était mit un peu à l'écart juste pour voir ses réactions et cette dernière ne se fit pas attendre... Cirillia prit la fuite ! Et pas qu'un peu, elle alla jusqu'à se jeter dans le ravin pour descendre plus vite et même si c'était esthétique, ça restait quand même sacrément dangereux ! S'il avait été au top de sa forme, Theorem l'aurait suivit sans problème, mais là... Ca allait être autre chose pour descendre ce truc sans se casser le col du fémur. Sa vue améliorée par son masque lui permettait de la pister même avec autant de distance et, sereinement, il replia ses pattes d'araignée dans son dos avant de déployer une paire d'aile sur ses omoplates. Des ailes membraneuses et larges qu'il utilisa pour descendre cette crevasse et rattraper son retard avant de déployer ses pattes à nouveau pour se poser sans même toucher le sol.
*Si elle pense m'échapper...*
Courant sur ses pattes à un rythme de course des plus rapide, Theorem faisait le trajet dans les 3 fois plus vite mais se retenait de ne pas excéder une certaine vitesse qui lui donnait des vertiges... Foutue vieillesse ! Une fois dans la forêt, ne quittant jamais son adversaire des yeux, il la vit s'arrêter une seconde et chercher du regard. Profitant de la visibilité réduite de son ennemi et surtout pour continuer à compenser son corps âgé et péniblement mobile, ses pattes le firent monter le tronc avant de le faire avancer d'arbres en arbres. L'intérêt du fait de prendre de la hauteur était qu'il ne pouvait pas être vu sauf si Cirillia levait complètement la tête. Ensuite, il pouvait être encore plus discret... Il s'approchait, faisant certes grincer quelques branches mais sans plus... Doucement... Tranquillement... Avant de descendre pile au dessus de Cirillia. Il garda une distance raisonnable avant de tendre sa main gantée de noir dans sa direction. L'orbe rouge chargée déversa alors soudainement un feu vif et puissant sur le carton trônant sur sa tête, le calcinant très vite, et à brève échelle ses cheveux dessous. Theorem remonta en hauteur aussitôt pour réchapper au feu ainsi provoqué qui, dans une forêt primaire comme celle-ci, fourré de bois mort non déblayé par l'action humaine, commençait à prendre feu.
"Abandonne, je t'en prit."
Il ne voulait pas continuer, à laissé aller sa violence... Mais la hyène au fond de lui ne pouvait que lui faire apprécier ce spectacle qui prenait une dimension tout a fait sadique ! Il ne put s'empêcher de pousser un rire hystérique à la vue de ce feu et ses yeux vert devinrent rouge.
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Elle vit des ours en train de se battre, de multiples crevasses, des grottes, dont une abritant un ours peu commode... Tout un écosystème sauvage, le genre d’environnement qu’elle connaissait à la perfection. Quand Cirillia avait été chasser le Dragon Noir, elle avait suivi une formation auprès des sorceleurs, dans un fort en ruines, à Kaer Morhen. Et, dans ses années de formation, elle avait dû faire des séances de survie dans la forêt sauvage et profonde entourant le fort. Une forêt relativement similaire à celle-ci, avec de hautes montagnes escarpées, des grottes profondes, et une faune hostile. Loups, ours, mais aussi noyeurs, et même des manticores. Elle avait appris à survivre en pleine nature, et, pour ça, elle avait besoin de se faire un arc, ce qui nécessitait un peu de temps.
Un arc pouvait se faire en pleine forêt, et elle avait tout l’équipement nécessaire. Il lui fallait du bois, une corde, et une dague pour affûter le bois. Face à cet homme-araignée, un arc serait un excellent moyen de se battre. Ciri’ n’était pas vraiment fan du combat à distance, mais elle était douée dans ce domaine. Son but étant de chasser des dragons, elle n’avait pas une arbalète à répétition pour rien. Pour tuer un dragon, il fallait l’empêcher de voler, le clouer au sol, et donc utiliser un arc ou une arbalète. Faire une arbalète serait ici trop compliquée, mais un arc... Tout ce qu’il lui fallait, fondamentalement, c’était du temps.
Et, pendant qu’elle marchait, la sorceleuse réfléchissait à une stratégie. La faune locale pouvait l’aider, car elle se composait d’animaux assez simples, dans le sens où ils n’étaient pas des prédateurs aussi redoutables que des manticores. Et elle, elle disposait du Signe d’Axii... Un Signe qu’on sous-estimait trop, mais qui permettait d’influencer et d’hypnotiser les esprits faibles. Sur un ours, ce ne serait peut-être pas très efficace, mais Ciri’ voyait d’autres animaux susceptibles de l’aider... Notamment des aigles, dont les cris résonnaient dans la forêt, et qui se posaient sur des crevasses, des parois.
La jeune femme avançait le long de la forêt, voyant, au détour des arbres, les immenses montagnes. Des vents frais s’en échappaient, et elle se rapprochait d’un nouveau ravin, avec une rivière filant en-dessous. Elle s’arrêta là, sur le rebord, et observa l’eau en contrebas.
*Je ne reconnais vraiment pas ce paysage...*
En soi, ce n’était pas exceptionnel, car elle n’avait pas la prétention d’avoir été sur n’importe quel endroit de Terra. Est-ce qu’elle se trouvait du côté du massif montagneux de Nexus ? Près des Royaumes nains au nord de la cité-État ? Instinctivement, cet endroit lui évoquait davantage les montagnes nexusiennes que les montagnes ashnardiennes, même si, sur ce point, elle pouvait tout à fait se tromper. S’avançant le long des arbres, la sorceleuse longea le ravin, et vit plusieurs bancs de neiges. Elle leva la tête, et vit le versant d’une montagne, d’où la neige devait probablement s’écouler.
*Si je suis près des Royaumes nains, ce ravin devrait peut-être me rapprocher d’une cité...*
Les cités naines étaient creusées dans le sol, mais elles avaient besoin d’eau pour vivre, et il était donc fréquent qu’elles soient plantées le long des rivières. Ciri’, en marchant, repensait en fait à cet autel, devant lequel elle avait été téléportée. Elle n’avait pas vraiment eu le temps de l’examiner, mais sa présence signifiait qu’il y avait de l’activité humaine à proximité.
*Pour l’instant, fais ton arc...*
Elle pouvait utiliser le cordage de son corset pour se faire une corde. Ce ne serait pas la plus efficace des cordes, mais elle devrait tenir le temps de cette épreuve. Elle s’approcha donc d’un arbre, un Cedrus Deodara (http://www.pfaf.org/Admin/PlantImages/CedrusDeodara.jpg), ou cèdre de l’Himalaya, un conifère, et leva sa dague, venant découper l’écorce.
« Hurrrmpff.... » grommela-t-elle.
M’écorce était résistante, et elle dut forcer un peu... Quand elle entendit un bruissement d’ailes. Elle eut à peine le temps de se retourner qu’elle sentit un souffle enflammée jaillir droit sur elle, et poussa un hurlement en sentant sa tête s’enflammer. Ciri’ partit en arrière, et roula sur le sol, faisant sauter son carton, et sa tête finit dans la neige, étouffant les flammes.
« BORDEL ! » s’exclama-t-elle.
Elle se redressa rapidement...
*DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
Un nouveau carton apparut instantanément sur sa tête, la surprenant encore, et elle se mit à courir rapidement, en prenant conscience que son adversaire venait de la retrouver, par un improbable tour de magie.
*Un cyborg, c’est un putain de cyborg...*
Elle arracha rapidement le bout de carton, puis se retourna rapidement, l’épée brandie... Et vit cette fois-ci que l’homme volait.
« Vous vous foutez de ma gueule ?! » cria-t-elle à nouveau, probablement plus à l’attention des Dieux que de son adversaire.
Pattes d’araignée, ailes d’oiseau... Il venait d’incendier le conifère, et elle constata aussi qu’elle n’avait plus sa dague, qu’elle avait lâché dans la précipitation.
*Merde ! Merde, merde !*
Elle grogna.
“Tu te prends pour un zoo ambulant ? »
Un arc lui aurait permis de descendre cet oiseau, mais... Faute de grives, on mange des perles. Elle allait devoir faire avec les moyens du bord. Certains de ses cheveux étaient carbonisés, et elle n’avait toujours pas l’ombre du moindre foutu plan pour se débarrasser de ce type, qui lui collait aux basques comme une sangsue...
*Attends...*
Un plan... Au point où elle en était, après tout... Sa main se porta à sa ceinture, et elle avala l’un de ses élixirs : la Forêt de Maribor. Elle jeta ensuite la fiole sur le sol, et sentit ses sens s’affiner un peu, tandis que son intoxication sanguine augmenta d’un coup.
Ciri’ se décolla de son arbre, et se mit à courir, comme si elle tentait à nouveau de fuir... Sauf que, cette fois, elle suivait son plan. Elle courait droit devant elle, rebroussant chemin. Grâce à la Forêt de Maribor, son rythme était plus rapide, et, surtout, elle ne ressentait pas les effets de la fatigue. Aucune pointe de côté, même si de la sueur jaillissait le long de son corps. Elle vit finalement la grotte qu’elle recherchait, le long de la montagne, et fila droit vers cette dernière, et plongea dedans.
Elle se dépêcha alors de sortir un autre élixir, et l’enfila également, venant boire le Philtre de Petri. Ceci eut pour effet de faire graduellement l’intoxication, et, si on l’observait, on aurait pu voir son visage s’enlaidir, car ses veines étaient en train de ressortir, tandis que sa vision se brouilla légèrement, comme une sorte de torpeur.
*Merde... Pas le temps de vomir !*
Elle grogna en se mettant à marcher lentement, et entendit alors un grondement venant des profondeurs de la grotte. Une masse sombre et immense se rapprocha, guère heureuse de voir un rôdeur pénétrer dans son antre, et Ciri’ remua ses doigts dans l’air. Le Philtre de Petri, qui amplifiait ses signes, marcha à la perfection, et elle vit l’ours dodeliner légèrement quand Axii entra en jeu.
*Parfait...*
Avec l’incendie autour d’elle, son adversaire pouvait légitimement penser qu’elle irait se réfugier dans une grotte. Tout ce qu’elle avait à faire, maintenant, c’était d’attendre qu’il se pointe...
...Puis elle lui enverrait dessus l’ours se terrant dans la grotte, grâce au Signe d’Axii, renforcé par l’usage du Philtre de Petri.
*Allez, approche, connard...*
Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il tomberait dans le panneau en s’approchant de la grotte...
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Le harcèlement que Theorem faisait devenait de plus en plus agressif et cruel. Il en avait conscience, mais il était hors de question qu'il reparte comme ça de cet endroit en étant de nouveau perdant. S'il repartait en ayant perdu, qui sait quelle punition sa déesse allait bien lui trouver ? Non non, à la place il obtura son esprit à sa simple victoire. Visiblement elle fuyait encore... Mais non pas s'en avaler tout le contenu d'une fiole qui lui donna la force de courir jusqu'à une caverne dans la montagne. Il devait lui mettre sacrément le stress pour qu'elle entre dans un endroit comme celui-ci. Ses attaques répétées et son acharnement portaient un impact psychologique sur cette jeune femme qui, malgré son handicap, tenait bien la cadence avec la hargne du désespoir. Theorem resta à l'embouchure de la caverne et entendit nettement, grâce à ses sens améliorés par son masque, les rugissements d'un ours. Il espéra quand même que cette bête ne taille pas en morceaux sa victime... Mais doucement, il constata facilement que rentrer dans cette caverne était une situation dangereuse parfaitement évitable. Pendant que Cirillia faisait ses affaires dans cette grotte, il tira ses tentacules de slime noir dans tous les sens pour ramasser le bois mort au sol. Il forma ainsi une barrière de branches de conifères d'un mètre de hauteur, assez irrégulière, mais présente.
*Dommage qu'elle n'ait pas abandonné...*
Tendant la main droite vers le bois, un rayon de lumière flamboyante embrasa la sève et le bois mort. Le ta s'embrasa rapidement, mais la combustion était lente avec la sève de conifère. A ça, il ajouta un peu de bois vert en tirant avec ses tentacules sans spécialement bouger de où il était. Une fois satisfait de son tas et de la quantité de fumée désirée, il replia ses tentacules pour que la masse allouée à ses ailes fut plus grande. Sans chercher à s'envoler, il donna plusieurs coups d'aile, repoussant le volume d'air chargé de fumée dans la caverne. Enfumer la proie sans rentrer dans la caverne, une astuce de chasse bien connue. Rox et Rouky s'en souviennent. L'air dans la grotte deviendrait rapidement irrespirable et si deuxième entrée à la grotte il y a, la fumée s'échappant de l'autre côté lui indiquerait où se rendre pour cueillir son adversaire. Mais s'il n'y avait pas d'autre entrée... Cirillia allait être piégée avec un ours paniqué par le feu et la fumée. Theorem pouvait rester passif et tranquille, bien que fumée la grotte était déloyal et cruel... Un plan parfait que sa dragonne aurait approuvé avec joie !
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Cirillia attendait que son adversaire approche, car, dans cette grotte, elle était protégée d’éventuels jets de feu... Et, dès qu’il serait dans l’embrasure de la grotte, elle n’aurait qu’à lâcher l’ours. C’était une créature redoutable, bien plus dangereuse qu’un loup, ou même qu’un lion. L’ours était le véritable roi de la forêt. Une bête massive, énorme, dont la taille énorme lui permettait d’endurer de nombreux coups avant de mourir. En courant, l’ours pouvait aller jusqu’à avoisiner les cinquante kilomètres par heure, ce qui ne faisait que renforcer sa dangerosité, peu de choses pouvant stopper sa charge.
Tout en étant dans sa grotte, Ciri’ en profitait pour l’observer, ses yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité. La grotte s’enfonçait dans les profondeurs, filant probablement sous la montagne. S’enfoncer dans un réseau caverneux n’était jamais très fiable, car on pouvait tomber sur tout un tas de monstres, allant des nekkers aux créatures nécrophages. Néanmoins, en cas de problème, elle n’aurait pas d’autre choix que de s’enfoncer là-dedans.
*Bordel, mais qu’est-ce qu’il fiche ?*
En soi, Ciri’ pouvait attendre... Un Signe avait besoin de se recharger, mais, quand elle n’était pas en situation de combat, c’est-à-dire dans une situation où l’adrénaline battait dans ses veines, les Signes se rechargeaient nettement plus vite, et, avec le Philtre de Petri, cette régénération était presque automatique. Autrement dit, dès que son enchantement sur l’ours commençait à se dissiper, elle relançait Axii. La chance voulait que cet ours soit un ours mâle, et non une ourse défendant ses petits, ce qui l’aurait rendu encore plus difficile à gérer. Non, cet ours venait chasser, ou hiberner. Dans tous les cas, il était assez facile à contrôler, mais elle attendait que son adversaire se rapproche.
À l’extérieur, ce dernier semblait attendre, et Cirillia ne tarda pas à sentir une odeur de feu, de carbonisé, de grillé... Elle fronça les sourcils, en se demandant s’il ne cherchait pas à incendier la forêt... Puis elle vit ensuite des vapeurs se rapprocher.
*Il cherche à nous enfumer ?!* comprit-elle.
Une telle technique aurait peut-être marché avec une hélice, mais, s’il utilisait les ailes que Ciri’ avait vue... Cette dernière était sceptique devant une telle stratégie, ce qui l’amena à se dire que l’homme ne devait pas être un grand stratège... Ni un habitué des sorceleurs. En effet, Cirillia n’avait pas dit son dernier mot, et employa donc un autre Signe.
Se redressant, elle tendit la main, et Aard fusa. Ce Signe permettait de générer une onde d’air, dont le principe premier était de repousser des adversaires, mais on lui trouvait aussi quantité de fonctions... Briser des poutres fragiles, par exemple, ou générer du vent. Ainsi, les vapeurs envoyées par son adversaire furent renvoyées à leur expéditeur par le Signe d’Aard, que Ciri’ employait par intervalles, sans aucun problème, car le Philtre de Petri l’aidait à recharger ses batteries.
*Navrée, mon petit, mais tu ne me vaincras pas aussi facilement... Tu pensais qu’il suffirait de me gazer dans une grotte ? Sois sérieux... Je suis une sorceleuse, pas une blondasse dévergondée.*
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Cirillia savait comment repousser la fumée visiblement ! A peine Theorem avait-il commencé à voir un bon volume de fumée envahir la grotte qu'une violente bourrasque repoussa la fumée pour sortir de l'entrée de cette dernière. La hyène sortit de la fumée tranquillement avant de constater assez simplement que cette humaine qu'il avait prit au début pour une simple combattante devait être une magicienne... Et si l'ours qu'il avait entendu dans cette grotte ne l'avait pas déjà débité en morceau c'est que d'une manière ou d'une autre elle pouvait contrôler ces animaux... A la fin de son constat, c'était fort simple à déduire : son adversaire était une sorceleuse. Cela lui donnait quand même un avantage non négligeable car maintenant il pouvait savoir de quoi elle était capable.
*Au grands maux...*
Il tendit sa main droite vers le feu et sa gemme rouge se remit à briller. Le feu en entier retourna dans la gemme, rechargeant sa puissance et éteignant le feu qui consumait le bois. Un tentacule repoussa le bois pour lui permettre de rentrer dans cette grotte et ses pattes d'araignée reprirent le relais pour lui permettre d'avancer sans bruit. Contrairement à Cirillia qui pouvait compter uniquement sur sa faculté humaine de voir dans l'obscurité après un certain temps, Theorem avait des yeux bien plus performants et qui perçaient les ténèbres. Etant un animal nocturne, Theorem avançait dans le noir sans se soucier de la nuit. D'ailleurs ça ne faisait pas beaucoup de différence pour lui. Ses ailes ne servant à rien dans une grotte, se collèrent à l'embouchure de la grotte. Fones mais opaques, elles bouchèrent complètement l'entrée et rapidement... Il fit nuit noire dans la grotte. Les ailes se détâchèrent et restèrent sur place, uniquement reliées à Theorem par un fin fil de slime noir. Il ne lui resta plus qu'à s'approcher de sa cible qui ne pourrait plus le voir venir... Après plusieurs pas dans la grotte, l'humaine et l'ours furent visibles. Se terrant dans l'obscurité, il avança progressivement, à pas de loup... avant de propulser son dard fait avec l'épée elfique de Cirillia directement dans l'oeil gauche de l'ours, donnant assez de force pour l'éborgner voir atteindre son cerveau. Le but était de le tuer, ou au moins de le blesser pour le rendre hors combat. Quant à la sorceleuse, elle fut la cible d'un autre tentacule qui donna un furieux coup à sa ceinture pour la mettre au sol et briser ses fioles d'elixir.
"Je t'avais dit d'abandonner. Stop à l'instant et je ne te ferais pas de mal."
Dernier avertissement. Après Theorem irait à fond malgré la fatigue de son corps.
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Les élixirs avaient réponse à tout. Un sorceleur devait très souvent se rendre dans des environnements où il ne pouvait pas compter que sur sa vision, situation d’autant plus complexe que, chez les êtres humains, la vision était le sens le plus utilisé. Or, quand on affrontait des endriagues se dissimulant dans la forêt, ou qu’on allait purger des cryptes, des caveaux, ou encore des mines naines contre des brouxes, des alpyres, des dévoreurs, ou des goules, on ne pouvait pas compter sur sa vision. À cette fin, il existait l’élixir de Chat, qui permettait de voir dans l’obscurité... Mais l’exemplaire de la sorceleuse était dans son sac à dos, perdu quelque part dans cette vaste vallée. À défaut, elle devait se rabattre sur ses autres sens, et sur les exercices qu’elle avait pu faire, où elle se battait les yeux bandés, dans la cour de Kaer Morhen, avec pour mission de repérer ses adversaires, en se fiant aux sons, au déplacement de l’air... Une stratégie hasardeuse et difficile, dans laquelle Ciri’ n’avait jamais vraiment brillé, mais, quand elle vit son adversaire obstruer la sortie, Ciri’ sut ce qu’il allait faire.
*M’aveugler... Si seulement j’avais mon arbalète !*
Avec son arbalète, elle aurait pu résoudre le combat en décochant un carreau bien placé. Hélas, faute d’avoir son équipement standard, ou d’avoir eu le temps de confectionner un arc, elle allait se battre avec les moyens du bord. Restant tapie dans l’ombre, elle sentait encore les élixirs courir dans ses veines, et elle ferma les yeux, en s’écartant prudemment de l’ours. Malgré l’obscurité, son adversaire s’avérait être toujours aussi prudent, avançant furtivement... Et attaqua en premier l’ours. L’épée transperça l’œil de l’ours, atteignant la boîte crânienne, et le cerveau, tuant l’ours sous l’impact.
*Bordel, c’est une araignée pou quoi ?!*
Ciri’ sentit alors un bref déplacement sur le sol... Puis un coup frappa sa ceinture, et la déstabilisa. Le carton vacilla sur sa tête, et Ciri’ posa une main dessus, pour le retenir, tout en fléchissant un genou. Solide, la ceinture avait tenu malgré l’impact, faisant cliqueter ses élixirs.
*Merde, merde, merde, se battre avec ce carton sur la tête n’est vraiment pas évident !*
Son adversaire l’avertit une ultime fois, et, dès qu’il termina sa phrase, Ciri’ répondit en le visant, et Igni fusa depuis ses doigts. Si, habituellement, le sort ne lui permettait que de lancer quelques flammèches, cette fois, elle avait amplifié ses attaques avec le Philtre de Petri. Elle ne prit pas le temps de parlementer. Son adversaire venait de parler, commettant, à son sens, une erreur cruciale, car il lui avait révélé sa position, et elle en avait profité immédiatement. Igni fusa donc, provoquant un véritable arc de feu, et Ciri’ en profita pour s’écarter prudemment. Si seulement elle avait ses bombes, elle aurait pu lancer une Ruche, qui permettait d’amplifier les incendies, en créant de puissantes bombes explosives.
Au lieu de ça, elle ne pouvait que blesser ce dernier en tentant de l’enflammer comme une torche...
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En tant normal, Theorem était d'une constitution fragile. Même sans être vieux comme là actuellement, il s'agissait avant tout d'un petit corps d'1m60, léger et flexible, qui encaissait aussi mal qu'il savait dominer. La plupart des attaques physiques qu'il aurait subit lui aurait probablement fait des dégâts, à quelques conditions exceptionnelles... En tant que cryomancien et pyromancien, les attaques de glace ou de feu ne pouvaient pas lui faire de dégâts. C'est exactement ce qui se produisit quand Cirillia utilisa une soudaine attaque de flamme pour le transformer en torche vivante. Theorem n'eut qu'à lever la main droite vers les flames et son orbe aspira l'énergie de ce feu, la capturant dans son corps. Cela s'ajoutait à l'énergie déjà capturée plus tôt avec le feu ou encore l'éclat du soleil. Si bien que tout ce que vit Cirillia un bref instant, ce fut cette silhouette drapée de noire au masque bicolore absorber le feu dans sa main droite. L'ours était hors combat, voir visiblement mort, mais son attaque secondaire visant à la débarrasser de ces fioles avait échouée.
*Pourquoi personne ne m'écoute ?...*
Le tentacule qui avait cherché à briser ses fioles s'entoura vigoureusement autour de la cheville de Cirillia quand elle voulu s'éloigner. Les tentacules restant qui supportaient d'habitude Theorem telle des pattes d'araignées le déposèrent au sol et allèrent plutôt s'attaquer aux autres membres de Cirillia. L'autre cheville, ses poignets, au total quatre tentacules qui s'enroulèrent pour causer plus de tension et éloigner ses bras de sa ceinture pour l'empêcher d'atteindre ses potions. Une fois bien attrapée, les tentacules s'écartèrent pour mettre Cirillia en X, avec un Theorem dans son dos qui posa ses mains sur son ample poitrine. Il en profita, la pelotant un peu... avant de défaire la ceinture de la jeune femme, la délestant ainsi de ces si désagréables potions...
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De compliquée, la situation semblait de plus en plus être désespérée, au fur et à mesure que Cirillia voyait chacune de ses tentatives échouer en quelques secondes. L’homme n’eut en effet qu’à lever la main pour absorber Igni, sans que la sorceleuse ne puisse trop comprendre comment...
*Bordel, c’est pas possible ! Foutu sorcier !*
Qu’était donc ce type ? Elle avait toujours entendu dire que les cyborgs ne pouvaient pas utiliser la magie, mais... Était-il bien un cyborg ? Ou un genre de sorcier Polymorphe qui absorbait la magie comme une éponge absorbe l’eau ? En désavantage, Ciri’ n’eut guère le temps de souffler. Alors qu’elle cherchait à s’écarter pour avoir une meilleure vue d’ensemble, l’un des multiples tentacules de son adversaire l’attaqua à nouveau. Elle courait donc à nouveau, mais les tentacules s’élancèrent vers elle, et s’enroulèrent autour de ses poignets et de ses chevilles. Le premier s’enroula à sa cheville droite, la déstabilisant, et elle tomba sur le sol, s’ouvrant le genou, en sentant le goût du sang dans sa bouche.
Un autre tentacule s’enroula alors autour de son poignet, rapidement rejoint par un autre, puis par un quatrième, qui alla se positionner autour de son autre cheville. Ciri’ ze débattit en grognant, mais, dans la précipitation, son carton était retombé... Ce qui allait provoquer par la suite un autre problème. Les tentacules la déplacèrent, mais aucun carton ne revint se reformer sur sa tête, puisque ce n’était pas elle qui se débattait. Ciri’, en réalité, semblait étrangement amorphe, comme si se retrouver au sol l’avait sonnée... Son visage saignait, elle s’était ouvert le genou, mais elle avait aussi quelques ecchymoses aux joues. Elle se retrouva en position de croix, dans une fâcheuse posture, et sentit l’homme se glisser dans son dos.
Son souffle résonna contre son cou, et elle sentit ses mains venir peloter ses seins.
*Pervers...*
Son précédent adversaire avait aussi agi un moment avec ses pulsions, en tentant de la pénétrer... Le sexe. Que ce soit sur les hommes ou sur les femmes, ça les rendait toujours idiots, et Ciri’, elle, était dans une position inconfortable... Pas tant parce qu’elle était ligotée, mais aussi parce que, pour s’en sortir, elle allait devoir faire confiance à une chose dont elle avait horreur : ses Signes, et sa magie. S’il y avait bien une leçon à tirer de cette épreuve, c’était bien qu’elle n’aurait pas dû négliger autant les Signes. Son mentor, un sorceleur plus âgé, le lui avait bien dit : un sorceleur était autant un guerrier qu’un mage, et elle ne devait jamais rien négliger. Mais la magie, en réalité, avait toujours été chez elle un genre de blocage...
Les mains de l’homme glissèrent vers sa ceinture, et, pendant un instant, elle se dit qu’il chercherait aussi à peloter son cul... Mais il déboucla surtout sa ceinture. Du temps, c’était tout ce dont Ciri’ avait besoin. En un court intervalle, elle avait en effet utilisé ses Signes à plusieurs reprises, ce qui faisait que ses batteries étaient à plat. Quand l’adrénaline battait dans ses veines, le taux d’intoxication sanguine se réduisait plus rapidement... Mais, inversement, sa régénération magique en était ralentie. Si, quand elle ne se battait pas, il ne lui fallait que quelques secondes pour employer un nouveau Signe, lors d’une bataille, l’utilisation des Signes était nettement plus difficile. Elle avait donc besoin d’attendre un peu, et, quand elle sentit les potions tomber sur le sol... Ce fut le bon moment pour agir.
« T’en as bien profité ? » le railla-t-elle.
La contre-attaque fut instantanée. Ses doigts, qui étaient toujours libres, formèrent quelques mouvements, et formèrent Quen... Mais Ciri’ maintint le sort dans la paume de sa main. C’était exactement le même coup qu’Avallac’h lui faisait. Quen était un sort qui générait autour de soi un bouclier protecteur, mais, en le maîtrisant bien, on pouvait l’utiliser pour générer autour de soi une décharge. En effet, quand Quen était brisé, le bouclier éclatait... Mais, si on évitait de déployer le bouclier le long du corps, la magie était emmagasinée, et pouvait, autrement dit, donner à Quen une vision offensive. Ciri’ était en temps normal incapable d’un tel coup... Mais, ici, grâce au Philtre de Petri, l’intensité de ses Signes était décuplée.
Le bouclier explosa donc, défaisant les tentacules. Cirillia ne chercha plus à fuir. Dos à l’homme, son coude partit en arrière, et heurta son masque, le repoussant. Et, plutôt que de récupérer ses potions, elle se retourna. La Forêt de Maribor améliorait toujours ses mouvements, ce qui fit que l’ensemble des enchaînements ne prit qu’une poignée de secondes, l’erreur de son adversaire ayant été de se mettre au contact. Les sorceleurs n’étaient pas réputés être des machines à tuer pour rien.
Après son coup de coude, elle pivota donc, et saisit les rebords de son masque. Elle s’en servit comme appui, et envoya le visage de son adversaire se fracasser sur son genou, provoquant un délicieux bruit de craquement, sans qu’elle ne sache si cela venait de son masque, ou de ses os nasaux.
*Mais ça, tu l’as pas volé...*
Pour finir, elle posa sa main sur le torse de l’homme, et envoya le Signe d’Aard... À bout portant. Le souffle envoya valdinguer son adversaire plusieurs mètres plus loin.
Ciri’ eut ensuite largement le temps de récupérer sa ceinture, mais, dès qu’elle se déplaça...
*DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
*’Chier, je l’avais presque oublié !*
Elle se dépêcha de courir, cassant sa visière. Elle aurait pu continuer à profiter de son avantage contre l’homme, mais sa témérité lui avait déjà fait défaut dans le passé. Bien sûr, elle ignorait que le corps de son adversaire était vieilli, et donc très fragile aux assauts physiques... Tout ce qu’elle voyait, c’était une espèce de cyborg magicien qui absorbait ses sorts et qui disposait de tentacules redoutables. Elle n’avait pas envie d’une autre surprise.
Par conséquent, Cirillia s’enfonça dans les profondeurs de la grotte, et s’assura d’avoir un morceau de repos, en employant Aard sur plusieurs stalactites situés au plafond. Ces derniers s’écroulèrent derrière elle, formant un solide éboulement.
Ses pas la conduisirent aux pieds d’un puits, qu’elle entreprit de grimper, sans trop savoir où elle allait arriver... Mais, en l’état actuel des choses, elle pensait que tout serait préférable à cette grotte sinistre.
Un point sur lequel elle avait peut-être tort...
-
Theorem se fit rapidement prit dans une tourmente d'un enchaînement douloureux et instantané après s'être fait repousser par un bouclier d'énergie qu'elle avait généré autour d'elle. Repoussé une énième fois en arrière, il s'écrasa violemment contre le mur avant de s'étaler par terre sous l'impact. Le souffle coupée, il toussa plusieurs fois en se redressant, entendant au loin les éboulements que Cirillia provoqua derrière elle. Il avait prit cher... se redressant, il releva son masque juste assez pour lâcher un glaviot ensanglanté au sol et toucher un peu son nez endolori. Sa cloison nasale avait craquée et le sang coulait, mais le masque avait encaissé le gros des dégâts. Cependant, il lui faudra du temps pour soigner de ces blessures. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place, restant KO quelques minutes avant de se tourner vers la grotte. Le fil le reliant à la membrane fermant la caverne se rompit et la membrane s'évapora doucement.
*Non, j'ai pas assez profité...*
Ses pattes d'araignée se reformèrent et le soulevèrent pour compenser sa fatigue. Il avança rapidement en passant au dessus des blocs de pierre tombés au sol dans la fuite de Cirillia. Ca lui prit un peu de temps mais il déboucha enfin sur le puit de caverne où Cirillia avait grimpé. Il resta extrêmement silencieux, levant simplement les yeux vers l'obstacle à franchir. Utilisant ses pattes d'araignée pour grimper plus vite la roche, il remonta cette parois rocheuse jusqu'à arriver à la sortie de ce puit. Le climat devint encore plus glacial à cette altitude... Une fois sur le rebord, il arriva dans une zone plus grande et vaste à flanc de montagne. La nuit était maintenant en train de bien tomber et on voyait non loin un vieux village abandonné. Les pas dans la neige guidèrent la Hyène là où la sorceleuse se trouvait... Quand enfin il put déterminer l'endroit où elle se trouvait dans le village, Theorem envoya encore ses tentacules à l'assaut de la combattante. Contrairement à la dernière fois, il impregna d'avantage ses mains en les glissant dans des sphères de slime les emprisonnant. Pas question qu'elle ne refasse des gestes de la main pour ses sorts ! La balançant contre le mur, les sphères se collèrent à la parois d'une maison abandonnée. Deux tentacules s'attaquèrent à ses chevilles pour l'immobiliser encore.
"Rrrrrrrrr ! Ce coup-ci j'en prend pour mon argent !"
Theorem allait profiter d'elle maintenant ! Il défit sa ceinture et tira sur son pantalon de cuir pour dévoiler sa culotte. Un belle pièce de lingerie, noire, bordée de dentelle rouge... La Hyène en était toute excitée et il la caressa doucement, dévoilant son dragon tatoué à même sa peau... Une belle créature qu'était cette sorceleuse... Tirant sur ce pantalon, il lui retira en déserrant ponctuellement ses tentacules, sans la libérer. Une fois le pantalon à terre, elle n'avait que son top en cuir lassé et sa culotte. Theorem passa sa main gantée de noir sur la peau nue de Cirillia.
"Tu as froid ?... Laisse-moi te réchauffer."
Doucement il glissa ses doigts sur la culotte et passa quelques doigts sous elle, la doigtant de sa main droite gantée de noir alors qu'un tentacule de slime se transformait calmement en verge turgescente et luisante, toute noire. Tout en doigtant la jeune fille, non sans un certain talent pour appuyer là où il fallait et frotter son clitoris avec son pouce, le tentacule se glissa dans sa bouche et commença une étrange irrumation pour la faire taire pendant que Theorem se faisait du bien à doigter cette superbe créature...
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Les mains de Cirillia la portèrent à l’air libre, et, alors qu’elle continuait à grimper, elle avait senti des flocons de neige lui tomber dessus. Utilisant son grappin pour monter, elle avait fini par rejoindre la surface, et, en hissant une ultime fois, elle s’était retrouvée le long d’une forêt enneigée... Et épuisée. Ciri’ dut reprendre son souffle, tout en sentant l’effet des deux potions disparaître. Elle posa la main sur le maudit carton, et le jeta en contrebas, afin de pouvoir sentir l’air frais caresser son visage. Assise sur le sol enneigé, elle bénéficiait enfin d’un moment de calme, qu’elle tira à profit pour se reposer. En d’autres circonstances, Ciri’ aurait médité, et en aurait profité pour confectionner ses nouveaux élixirs, mais son sac à dos était quelque part ailleurs, perdu près d’un autel. Elle ferma donc les yeux pendant une bonne quinzaine de secondes, régulant son rythme respiratoire, puis se redressa, et commença à marcher.
Le carton se reforma immédiatement, mais il la dérangea moins. Elle était dans les hauteurs de la vallée, ses pieds marchant sur un sol constitué de neige et de rochers. En somme, le carton protégeait ses joues du froid. Ours blanc et Orque, les deux premiers élixirs qu’elle avait ingurgités au début de cette épreuve, ne fonctionnaient également plus beaucoup, et, après son combat dans la grotte, un autre problème, plus grave encore, ne tarda pas à se poser...
Le
froid.
Le soleil était en train de se coucher, et Ciri’ était entourée d’épaisses montagnes blanches, ce qui faisait que la nuit allait être glaciale... Et ce d’autant plus que les arbres présents commençaient à plier sous les vents violents. Des sifflements dangereux, qui donnaient à cette forêt une ambiance cauchemardesque. Ciri’ avançait le long des arbres, et généra le Signe de Quen. Une bien faible protection contre le froid, mais qui était toujours préférable à rien.
*
J’aurais dû me faire un manteau de fourrure...*
Il y avait tellement de choses, en réalité, qu’elle aurait dû faire. Un arc, aussi, ou ne pas perdre son sac à dos... Mais il y avait eu ce maudit carton, qui lui était tombé dessus, puis son adversaire, aussi collant qu’un furoncle dans le cul. S’avançant entre les arbres, Ciri’ fronça soudain les sourcils en voyant une singulière structure devant elle, un peu en hauteur, accessible par un escalier taillé dans la pierre.
Un village !
(http://nsa38.casimages.com/img/2015/11/08/mini_151108023957653108.jpg) (http://img110.xooimage.com/files/5/0/5/donglu-yu-farcry4...-village-4d5dc64.jpg)
Ciri’ se rapprocha. Des drapeaux et des banderoles étaient attachées, et flottaient au vent. Sa main se posa sur une clôture, et elle entra dans le village, s’appuyant contre un mur.
«
Hey ho ? Il... Il y a quelqu’un ?! »
Le regard de la sorceleuse pivota à droite et à gauche. Pas l’ombre d’un chat... Et le vent continuait à se lever, des flocons tombant de l’immense mont que Ciri’ pouvait voir sur sa gauche, et qui recouvrait de sa taille gigantesque ce ridicule bled. Elle ne pouvait pas le deviner, mais ce mont majestueux n’était autre que l’immense Everest, dont on peinait à voir le somme, tant il était grand.
*
Je n’ai jamais vu une montagne aussi grande... Mais où est-ce que j’ai atterri ?!*
Prudente, elle dégaina son épée. Ce silence était... Anormal. La femme ouvrit la première porte qu’elle vit. Cette dernière grinça, la faisant entrer dans une petite maison en pierre, froide, avec une table en bois, des meubles. Il y avait des pots, et elle les inspecta, pour constater rapidement que, outre la poussière les recouvrant, ils étaient tous trop vieux pour être comestibles. Fronçant les sourcils, elle essaya de reconnaître la langue figurant sur les pots, mais comprit rapidement qu’elle lui était inconnue.
Un escalier menait à l’étage, où un volet en bois claquait. De même, avec la porte ouverte, le sifflement du vent était terrible, donnant l’impression qu’un monstre n’allait pas tarder à débarquer du haut de cette montagne.
La sorceleuse sortit de nouveau. Un grand bâtiment se tenait devant elle, avec plusieurs lanternes en forme de sphères qui claquaient sous l’effet du vent. La femme fit le tour, et vit rapidement quelques enclos... Où elle grinça les dents en voyant des cadavres d’animaux. Ils étaient partiellement recouverts par la neige, et une puanteur atroce s’en échappait.
Des yaks (http://img110.xooimage.com/files/4/b/9/tibetan-yak-tonto-4d5dcbc.jpg) étaient couchés sur le sol, ainsi que des porcs déchiquetés. Ciri’ se rapprocha, et, faisant abstraction de l’odeur, se pencha. Avec son carton sur la tête, le caractère baroque de son apparence contrastait avec cette scène de carnage. Les sorceleurs, néanmoins, étaient doutés pour inspecter les scènes de crime, notamment afin de déterminer quel animal avait tué l’autre. Avec la neige, les corps avaient été recouverts partiellement, et elle vit de profondes griffes dans le corps des yaks. Des animaux robustes...
*
Les porcs ont été tués pour leur nourriture, ils ont été éventrés et partiellement mangés sur place...*
L’hypothèse la plus probable était que les porcs avaient dû appartenir aux villageois, et que ces derniers avaient fui, très probablement pour fuir le monstre qui avait déchiqueté ces yaks... Car ces griffes-là ne venaient pas d’un ours. Ou alors, d’un très grand ours. Après son inspection, Cirillia se redressa, et tourna la tête.
*
Que... ?!*
Elle voyait, au loin, une lueur... Une chandelle se répandant au sommet d’une tour d’observation (http://img110.xooimage.com/files/b/0/4/belltower_view-4d5dcd6.jpg) en hauteur, surplombant le village. Une lumière vacillante était au sommet de cette structure, rappelant vaguement la forme d’une pagode. Est-ce qu’on avait envoyé Ciri’ du côté d’Edoras ? Ou des Shogunats ashnardiens ? Elle avait entendu parler de cette région montagneuse ashnardienne, une région remplie de mysticisme et de spiritualité, dans les montagnes. Ce dont elle était sûre, en revanche, c’est que, avec le crépuscule qui s’abattait, elle ne pouvait pas risquer d’être dehors trop longtemps.
La femme se mit donc en marcha, dans le but de rejoindre la tour, mais, alors qu’elle rejoignait le milieu de la rue, des sifflements se firent entendre à sa gauche. Le temps qu’elle se retourne, des filaments noirâtres jaillirent, et la frappèrent. Son épée tomba au sol dans un bruit sourd, et elle s’envola, venant heurter le mur de la grande maison qu’elle venait de quitter. Ciri’ se mit à grogner, en reconnaissant ces tentacules noirs, qui, cette fois, ne firent pas l’erreur de s’enrouler juste autour de ses poignets, mais s’englobèrent contre ses mains.
«
RAAAH, BORDEL DE MERDE !! »
L’
enfoiré était de retour, et, en poussant Ciri’ de cette manière, il avait fait voler son carton.
Elle tenta de se défaire des liens, mais ces derniers étaient solides. Impossible d’invoquer ses Signes, et elle continua à grogner.
*
Le vent... Le sifflement du vent... Impossible d’entendre le déplacement de tentacules avec de simples bourrasques...*
De plus, son esprit avait été occupé... Car ce n’était clairement pas son adversaire qui avait mangé ces animaux. Or, les cadavres des yaks étaient encore relativement récents, ce qui signifiait que le monstre pouvait revenir... Ciri’ pensait à cela tout en voyant l’homme se rapprocher. Son masque était fissuré, dévoilant ses lèvres, et il se mit à parler, en la narguant.
«
Va chier, connard ! »
Ciri’ n’avait toujours pas oublié l’idée de se battre, de gagner, et, maintenant qu’elle savait qu’il y avait un monstre dans le coin... Disons que cette information offrait de nouvelles perspectives. Cet homme était manifestement plus fort qu’elle, mais elle allait peut-être trouver un allié inattendu. Le viol, en soi, ne la gênait pas plus que ça, car Ciri’ était une femme forte et endurante, une sorceleuse. Elle tenait un peu des Amazones sur ce point, mais, si le sexe pouvait permettre à son adversaire de s’occuper d’elle suffisamment longtemps pour permettre à ce monstre de débarquer... C’était une stratégie cynique, mais Ciri’ n’en voyait aucune autre. Pas d’armes... Pas de Signes... Et ses yeux ne pouvaient pas lancer des lasers !
L’homme se rapprocha d’elle, et elle le vit poser ses mains sur son pantalon, défaisant à nouveau sa ceinture. Ses jambes étaient écartées, et, la ceinture fila sur le sol. Ciri’ grogna encore.
«
Vire tes doigts de là, sale pervers ! Branle-toi ailleurs ! »
En sentant son pantalon glisser, la sorceleuse tenta à nouveau de se libérer. Le pantalon glissa jusqu’à hauteur de ses genoux, et il put voir son bassin, son sexe étant recouvert par une simple culotte. On pouvait voir, le long de sa hanche gauche, un motif de dragon rouge, qu’elle s’était faite tatouer sur son corps. Les tentacules de ses jambes se desserrèrent alors, tandis que l’homme fléchissait les genoux, et elle tenta de lui ficher des coups de pied... Mais sans succès.
*
Putain !*
Une telle impuissance, c’était surtout ça qui était terrible... Elle se retrouva avec seulement son corset sur le corps, et un froid qui venait la faire trembler sur place. Elle sentit la main de l’homme caresser ses cuisses, et son adversaire sentit qu’elle avait froid.
«
Fous-toi ta main dans le cul, connard, je me réchaufferais en t’arrachant la tête ! »
Ciri’ et le langage féminin... Toute une histoire. Sans tenir compte de ses provocations, l’homme glissa ses doigts sous sa culotte, les approchant de son sexe. Elle grogna en se tortillant sur place, et lui cracha à nouveau dessus, sa salive venant heurter son masque. La femme continua à se débattre, et grogna en sentant les doigts de l’homme explorer l’intérieur de sa grotte, cherchant le bouton de plaisir... Puis, en même temps, elle aperçut un tentacule noirâtre jaillir, le bout effilé en forme de sexe, et grogna, avant d’ironiser :
«
Tu es obligé d’utiliser un tentacule pour ça ? Ta petite queue de pédé est trop ramollie ? Sans ta putain de magie de merde, il y a longtemps que je t’aurais fait bouffer les pissenlits par la racine, mais ce n’est que partie re... »
L’ultime mot mourut dans sa bouche quand le tentacule phallique rentra en elle, commençant à la pénétrer, et elle mordit dedans, comme pour essayer de le couper.
Autant dire qu’elle ne serait pas une victime fragile ou vaincue...
-
Theorem n'avait pas prit le temps de visiter ce village abandonné. Il avait bien effectivement découvert l'absence de personne par l'état des maisons, l'odeur de rance et de putréfaction dans l'air et aussi parce qu'un village connait mine de rien de l'activité en temps normal. Cirillia avait eut le tempe d'enquêter en profondeur pendant que la hyène cherchait à se remettre les idées en place et oublier la douleur dans son corps fourbu. Il allait plutôt à l'essentiel maintenant et s'occuper de cette humaine devenait pour lui un impératif des plus dévorants. Quand il l'avait vu, son esprit tout entier s'était focalisé sur elle et il en était arrivé là, sans s'attarder sur ce nouvel environnement. Il aurait préféré rester dans la caverne de toutes façons. C'était bien plus son univers. Mais maintenant que la nuit tombait il retrouvait ses aptitudes. L'énergie du crépuscule lui conférait un appel d'énergie délicieux. Il avait ce joli bout de femme à s'occuper dans l'idée de l'épuiser assez par cette baise pour qu'elle soir hors combat. Tuer ne lui posait plus tant de problème, mais il y avait bien plus intéressant à faire que ça. Quand le tentacule lui bourra la bouche, elle fut incapable de continuer son discours.
"Urusai baka-chan ! Si je suis dans cet état de vieillesse, c'est de ta faute ! Quand ce combat sera terminé je pourrais enfin retrouver ma jeunesse ! On t'as peut être obligé à porter un carton sur la tête, mais mon handicap est bien plus humiliant que le tient ! Mon corps a en général seulement 17 ans. Et maintenant j'en fais 71 ! Que je perde ou gagne, je repartirais avec au moins un délicieux souvenir de toi."
La hyène tira avec précaution la culotte de Cirillia, la lui enlevant en douceur alors qu'il pratiquait la même méthode que le pantalon. Une fois le sous-vêtement en main, il le mit contre les naseaux du masque en inspirant. Avec les sens améliorés que lui conférait son masque, pas de doute que l'odeur fut prenante et intoxicante. Il soupira d'aise en retirant ce sous-vêtement de devant son visage, le glissant dans la poche de sa veste militaire. En plus de ça il aurait put en profiter de ce joli corps, au maximum, mais la vieillesse l'handicapait d'autant plus ! La frustration nourrissait son être et sa colère alors qu'il fit apparaître un autre tentacule pour s'enfoncer violemment dans le sexe féminin de la combattante. Heureusement pour elle, ces tentacules en slime noir étaient aussi glissants et purent rentrer sans causer de dégâts à son corps. Tout en la pénétrant avec ses tentacules noirs, il releva assez son masque pour lécher son clitoris en savourant ce goût exotique et salé de ce sexe féminin violenté. Un tentacule restant alla jusqu'au fondement de la jeune fille maintenue contre son grès. Cirillia put sentir alors une soudaine intrusion anale, comme si Theorem n'avait pas de temps à perdre et que sa frustration l'obligeait à y aller avec intensité et rapidement. Mais alors que Theorem jubilait intérieurement du spectacle, ses oreilles ultra-sensibles découvrirent un grondement lointain...
*Huh ?...*
Il se concentra, entendant nettement ce coup-ci un grondement bestial dans les airs. Theorem chercha la source avant de se tourner vers l'humaine qu'il était en train de malmener. La créature semblait encore lointaine... Le Vice-Amiral retourna son attention sur Cirillia et ce coup-ci, comme s'il avait été refroidit par ce hurlement étouffé dans le froid, il y alla plus doucement... Presque de manière agréable pour l'humaine. Il se doutait bien que la laisser dans son plus simple appareil, même si sa poitrine était encore cachée, par un froid pareil pourrait la tuer, il posa doucement sa main droite sur son sternum. L'orbe rouge brilla faiblement, donnant soudainement une douce chaleur dans le corps de Cirillia, la réchauffant. Il se pencha vers son aisselle droite exposée par ses bras relevés et leva son masque juste assez pour accéder à sa bouche sans se dévoiler.
"Ne me regarde pas, je suis tout moche en ce moment..."
Il lécha en douceur sa transpiration, continuant de la prendre avec ses tentacules et gardant sa main droite sur son corps pour la maintenir au chaud. Cela ne dura que quelques minutes car un autre grondement plus proche fit s'arrêter Theorem. Il tourna la tête dans la direction du hurlement bestial en remettant son masque. Puis il regarda Cirillia, en plein doute. Doucement, il retira ses tentacules de son corps et la laissa retomber doucement au sol, l'accompagnant. Changeant de nouveau ses tentacules en pattes, il se hissa comme un faucheux et récupéra ses armes.
"Un monstre arrive... Tiens-toi prête."
Theorem n'avait pas mauvais fond. Il aurait put en finir comme ça, la planter dans le coeur et ne plus en parler... Mais non, il la laissa tranquille (certes délestée de sa culotte), réchauffée et surtout il ne chercha pas à l'aider plus pour ne pas se mettre dans une situation trop ambiguë. Ils allaient de toutes façons devoir reprendre le combat. C'était pour ça que les dieux les avaient conduits ici. La Hyène ne demanda pas son reste et s'éloigna dans ce village abandonné, prenant la direction de cette pagode abandonnée pour voir ce qui allait leur arriver dessus.
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Il fallait évidemment qu’on en arrive là. Un viol... Le danger commun et irrémédiable de toute femme désireuse de vivre. Cirillia ne connaissait pas une seule femme qui, un jour ou l’autre, n’ait pas fait l’objet d’attirances sexuelles déplacées. Sans parler forcément d’un viol ou d’une agression sexuelle, les sifflements, les commentaires, ou même les regards visuels... Tous tendaient à vous dire la même chose : votre corps était autant votre meilleur que votre pire ami. Une arme redoutable, qui pouvait vous trahir. Dans un monde où les bas-instincts dominaient bien plus que les réflexions intellectuelles, il fallait savoir jouer avec votre corps, l’exploiter au mieux... Pour le coup, Ciri’ n’avait pas vraiment réussi à exploiter cette leçon. Dissimulé derrière son masque et sa maudite magie, son adversaire l’avait plaqué contre le un mur, et le froid commençait à s’engouffrer entre eux. Sans Ours blanc, Cirillia sentit son corps geler sur place. Le froid la faisait frissonner, et, pour ne rien arranger, l’être devant elle utilisait ses foutus tentacules à la con pour la pénétrer.
Un tentacule phallique venait se perdre dans sa bouche, et deux autres filèrent rapidement, tandis que l’homme, en pur pervers, venait de récupérer sa culotte, la fourrant dans sa poche.
*Foutu taré, je vais te buter !*
Ciri’ sentit les tentacules rentrer en elle. Visqueux et humides, ils se tortillaient dans sa bouche, tapant contre sa gorge, son sexe, et ses fesses. Aucun trou de libre... Et on put entendre Ciri’ gémir et grogner. Des larmes auraient pu couler le long de ses yeux, mais, si on regardait ces derniers, on pourrait voir qu’elle était en train de le fusiller du regard. Si elle avait pris jusqu’à présent cette compétition comme une sorte de mal nécessaire afin d’obtenir des informations sur le dragon noir, il y avait désormais quelque chose de personnel. Ce que Cirillia haïssait dans le viol, plus que dans toute autre chose, c’était ce sentiment d’impuissance, ce sentiment d’être réduit à sa seule composante sexuelle, et, surtout, de ne pouvoir rien faire. Elle était coincée contre son adversaire, et, même si ce dernier venait jouer la corde sensible en disant que c’était de sa faute, Ciri’, elle, voyait juste un connard qu’elle allait égorger ce soir, dusse-t-elle pour cela y perdre l’usage de ses bras ou de ses jambes. Les violeurs se réfugiaient toujours derrière cette excuse... Soit la victime était consentante, soit elle avait clairement voulu se faire baiser.
*Attends un peu, connard, c’est moi qui vais t’enculer sec...*
Elle n’entendit pas le hurlement lointain, mais elle pouvait sentir le blizzard se lever... Ses bras tentaient encore de se libérer, en vain, mais son adversaire finit par se calmer. Elle ne sentit pas ses élans d’affection, que ce soit quand les tentacules décrurent, ou quand il utilisa son orbe pour la réchauffer... Non, tout ce qu’elle sentait, c’était une hargne folle, une haine terrifiante. L’homem finit soudain par la relâcher, et Ciri’ tomba sur le sol, à poil... Ou presque. Le vent s’abattit alors au même moment, avec une force redoutable, et Ciri’ en fut renversée, s’étalant sur le sol.
*Bordel...*
La neige commençait à la recouvrir, et elle se redressa faiblement, et réussit à attraper son pantalon, qui gisait à côté, et bondit dans la maison à côté.
Un carton jaillit à nouveau sur sa tête quand elle pénétra dans la maison, et, dans un hurlement de rage et de dépit, elle le jeta contre le mur, et resta là, prostrée sur le sol, couchée sur le ventre. Se relever, en ce moment, luis emblait être impossible, et elle se contenta de ramper, misérablement, s’éloignant de la porte d’entrée. Ses dents claquaient nerveusement, tout comme le reste de son corps. Impossible d’arrêter les tremblements erratiques de ses mains, comme si elle était soudain victime de la maladie de parkinson. Et, cette fois, elle sentit ses yeux s’embuer, et serra les dents.
*Lutte contre le froid, sors de cet engourdissement...*
Ses potions ? Disparus. Ses épées ? Elle avait perdu l’autre, et le blizzard avait dû l’emporter. Tout ce qu’il lui restait, c’était son couteau de lancer, niché dans sa botte. Autant dire qu’elle allait devoir viser juste pour se débarrasser de ce foutu salopard... Étalée sur le sol, misérable, elle sentait le froid s’insinuer dans son corps. Ses pensées lui faisaient l’effet d’être comme une pièce venant d’être bombardée. Des fragments épars se baladaient, ici et là, décimés avec des éclats de shrapnel. Ne pas abandonner, ne pas abandonner... Ses doigts remuèrent dans l’air, formant quelques signes, et des flammes jaillirent, venant incendier le carton qu’elle avait jeté, et qui était juste à côté de lui.
Une chandelle s’alluma, torche éphémère, vacillant sur place... Et elle entendait le son du vent, des sifflements terribles. Sa main tâtonna derrière elle, et elle attrapa son couteau de lancer, puis le posa devant elle, l’observant. Une lame fine, légère.
*Relève-toi... Arrête ton caprice, et relève-toi ! Un homme t’a violé, et alors ?! Bats-toi !* hurla une voix dans sa tête.
Ciri’ serra les dents, et grogna à nouveau, puis se retourna. Son cul lui faisait atrocement mal, bien plus que le reste. Elle avait un goût de slime dans la bouche, ce qui, il fallait le reconnaître, était particulièrement désagréable. Impossible, néanmoins, de sortir sous ce froid... Mais, alors qu’elle était posée sur le sol, elle entendait des choses curieuses entre les lattes du plancher. Alors qu’elle n’aurait rien dû entendre, elle percevait, au contraire, des sifflements, et, surtout, de l’air frais venait lui caresser le visage.
*Une cave ! Une foutue cave !*
Sans savoir pourquoi, cette idée sembla la revigorer. Elle entreprit de se redresser, et remit son pantalon, puis regarda autour d’elle. Où était l’accès à cette foutue cave ? Elle s’avança un peu, s’occupa de son nouveau carton en se dotant d’une visière, puis trouva rapidement, dans un angle, une porte menant à une cave. Elle ouvrit cette dernière, et descendit les marches en bois, menant dans une étroite pièce souterraine... Où elle vit plusieurs caisses, et une étrange décoration murale.
Ciri’ enflamma une petite lampe se trouvant à proximité, et trouva rapidement, comme si Cernunnos avait finalement eu pitié d’elle, un manteau de fourrure. Il y avait aussi de grosses bottes de trappeur, une série d’armes à feu, et un arc avec des flèches posées sur une caisse. Le long du mur, il y avait plusieurs articles de journaux, dans une langue étrangère, et une carte de la région, avec de multiples punaises. Des photos représentaient une sorte d’énorme monstre, comme un ours bipède immense, voilé dans le blizzard.
*La cache d’un chasseur...*
Elle enfila des gants, et souffla entre elles, essayant de se réchauffer. Le monstre qui avait tué les yaks et déchiqueté les porcs... Visiblement, quelqu’un cherchait à le traquer, ce qui lui fit repenser à cette lueur dans la pagode. Un autre sorceleur ? Vu les armes présentes ici, l’absence d’élixirs, elle en doutait. Dommage que Ciri’ n’ait plus un seul ingrédient alchimique, elle aurait pu en profiter pour se refaire des potions. Il semblerait donc qu’elle doive y aller à l’ancienne... Avec son arc et ses flèches, et un couteau de lancer.
Avant de partir, elle inspecta néanmoins le « garde-manger » local, à savoir plusieurs animaux empaillés, et des boîtes rondes comprenant des haricots verts. Elle en ouvrit une, et en mangea tout le contenu. Sans être cuits, les haricots étaient fades, mais, honnêtement, elle s’en foutait. Elle vida la boîte de conserve, la balança sur le sol, puis remonta enfin au rez-de-chaussée.
Dehors, un épais blizzard venait de s’abattre. Sortir était suicidaire... Mais elle avait une proie à traquer dehors. Un homme tentaculaire à tuer, et elle comptait bien prendre sa revanche.
*Tu aurais dû me tuer quand tu en avais l’occasion...*
Ciri’ pouvait, pour une fois, remercier son carton, car il protégerait son visage du froid. Dans ce blizzard, elle ne voyait rien... Si ce n’est la lumière émanant de la pagode, probablement l’endroit vers où son adversaire s’était rendu.
La jeune femme marcha donc, à son tour, vers cet endroit...
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Theorem avançait jusqu'à cette pagode éclairée. Il pouvait voir que c'était la seule place du village parfaitement surélevée et qui visiblement abritait encore de l'énergie ou de la vie. Le blizzard ne tarda pas à souffler, balayant l'endroit avec une rage furieuse. Quand cela commença, la gemme bleue surmontant la patte de hyène se mit à luire et enfin elle s'activa. Le froid autour de lui s'engouffra dans son être et un manteau de nuit l'enveloppa doucement. Il devint quasiment invisible par le commun des mortels et se mouvait dans le noir avec aisance, caché dans les ténèbres glaciales. Le froid soufflait, mais il ne ressentait pas le froid. Sa température corporelle affreusement basse ne l'atteignait pas. Ca ne lui faisait pas grand chose, étant une goule. Il continua à avancer malgré ce blizzard et tendit ses tentacules pour grimper cette pagode. Une fois à l'intérieur, le calme était des plus inquiétant. On entendait que le vent sifflant entre les interstices de la bâtisse, et Theorem monta en silence le grand escalier jusqu'en haut de la pagode. Une fois en haut, il tomba sur le trappeur qui avait visiblement veillé à son poste jusqu'à ce que la vieillesse ne l'emporte. Il était déjà d'un certain âge et rester comme ça, seul et mal alimenté, dans cette pagode, avait achevé le travail. Ca n'avait pas plus d'un jour et le froid l'avait conservé. Cela donna une idée à Theorem qui se gratta la tête un instant...
*Le hasard fait bien les choses... Repose en paix vieil homme.*
Ses tentacules prirent soigneusement le corps et commencèrent à le dévêtir. Il l'habilla avec ses vêtements et prit la vieille carabine du vieil homme. Theorem s'habilla ensuite exactement comme le vieil homme. Il enfila les imposantes moufles, l'écharpe et le manteau de fourrure. Cirillia ne connaissait pas le visage de Theorem et le hasard arrangeait les choses : c'était un vieux en ce moment ! Quant aux langues étrangères, il parlait plutôt correctement le mandarin. Il parviendrait à se faire passer pour ce petit vieux gardant la pagode. Prenant la vieille carabine, il souleva le corps avec un tentacule dépassant de ses vêtements et tira dans la dépouille pour qu'il tomba au sol quelques mètres plus bas. Le coup de feu serait entendu jusqu'à Cirillia sans doute et il resta calmement installé, attendant... Ses yeux prirent une teinte marron plus commune et ses yeux se bridèrent, utilisant ses pouvoirs de goule haiena lui permettant de modifier son corps très légèrement pour tromper les voyageurs. Quand l'humaine passa la porte, il rentra dans son rôle. Comme paniqué, il recula et monta quelques marches de la pagode en parlant une langue parfaitement étrangère.
"Nǐ shì shuí ? Nǐ yě gēn tā zài yīqǐ ? Wǒ zhǐshì yīgè xiéjiàng shòu !"
Le déguisement était parfait... Et côté travestissement, Theorem était un maître !
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La tour solitaire craquait et branlait. Qu’elle soit encore debout relevait du miracle, et, avec le blizzard s’abattant dans la région, elle ressemblait véritablement à une sorte de phare au milieu de flots déchaînés. Elle semblait osciller sur place, fouettant au vent, avec des trous ici et là, mais toujours debout. Le blizzard, lui, était terrible, et avait fait s’envoler à plusieurs reprises le carton sur la tête de Cirillia. Sa marche était difficile, erratique, et elle trébuchait régulièrement sur des cailloux dissimulés par la neige. Ses jambes se retrouvaient coincées dedans, et, même malgré le manteau la recouvrant, Cirillia avait terriblement froid. Elle trébucha à plusieurs reprises, et se réchauffait en formant le signe d’Igni, les braises venant caresser son visage, la réchauffant très légèrement. C’était comme si son combat contre son adversaire n’était rien en comparaison de cette tempête qui déferlait sur eux. Elle réussit néanmoins à se rapprocher de la pagode, le dos recourbé, et fila sous le porche, entrant à l’intérieur... Ou, plutôt, glissant à l’intérieur.
Epuisée, Cirillia s’écroula en effet sur le sol de bois, et soupira à nouveau, tout son corps frissonnant sur place. Une échelle se trouvait là. S’il y avait eu un coup de feu, Ciri’ ne l’avait, hélas, pas entendu. Entre son carton qui atténuait les sons, et le sifflement assourdissant du vent, elle avançait à l’aveugle. Se promener dehors sous une tempête pareille, c’était de la folie... Mais elle était motivée par sa hargne et sa rage envers l’humiliation qu’elle avait subie.
La femme grimpa à l’échelle en bois, qui l’amena à l’étage, où elle trouva un escalier. La tour était très petite, trouée, et des flocons de neige s’y infiltraient. Elle écarta un carton pourri, et une bourrasque la frappa alors sur sa droite, la déstabilisant. La femme tomba, et réussit, in extremis, à s’accrocher au rebord. Son carton tomba sur le sol, et elle grogna.
« Putain... »
Ciri’ serra les dents, et son autre main vint se poser sur le rebord, puis elle se hissa un peu, et lança sa jambe droite en hauteur, venant la poser contre ce rebord précaire, et s’en servit pour se redresser. Elle s’appuya ensuite contre le mur, et fit un pas en avant...
*DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
Le carton apparut à nouveau, et réussit encore à la surprendre, sa tête allant heurter une poutre ne bois... Et, malgré le carton, elle sentit quand même la douleur éclater contre son front.
« Raah, mais foutu handicap de merde, bordel ! »
On aurait presque pu croire que Cirillia était atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, tant elle proférait des jurons à foison. Elle secoua la tête, contrariée, et dut se risquer à sortir dehors, car un escalier s’était effondré. Se retrouvant dehors, elle sentit le vent la plaquer contre la mur, et avança recourbée, jusqu’à voir une plateforme Elle bondit en l’air, s’agrippa à des cordes qui y pendouillaient, et réussit à se hisser dessus, puis rampa un peu, avant de pouvoir retourner dans la pagode. Le paysage magnifique de la montagne avait disparu sous un manteau grisâtre.
La sorceleuse se retrouva donc de nouveau dans la pagode, et continua à grimper, les marches venant craquer sous son poids. Elle atteignit finalement le dernier étage en poussant une porte... Et vit un homme effrayé, un vieillard, qui se mit à lui parler dans une langue étrangère. Voir une femme avec un carton sur la tête, ça avait de quoi surprendre.
Cirillia retira instantanément son carton, dévoilant ainsi son visage, et leva les mains.
« Du calme ! Je viens en amie, et je... »
Son regard s’attarda sur le décor. Il y avait une carte, similaire à celle qu’elle avait vue dans la cache... Et des boîtes de conserve, ainsi que des animaux empaillés... Puis elle repensa alors à ce parcours du combattant pour rejoindre le sommet de la pagode, au fait que les animaux empaillés étaient périmés depuis longtemps... Et ses doigts remuèrent discrètement, formant le Signe d’Axii... Et elle put ainsi voir l’illusion sur les yeux de l’homme. Son visage se mua alors en une grimace de rage.
« Toi... »
Son couteau de lancer apparut instantanément entre ses doigts... Mais, au même moment, toute la pagode se mit à trembler sur place, et Ciri’ tomba sur le sol, puis un terriblement hurlement se fit entendre, un rugissement si fort qu’il perça le blizzard.
« C’est quoi encore, ce merdier ?! »
Le corps balancé dehors par Theorem avait eu pour effet d’attirer davantage la bête vivant dans les montagnes... Une bête massive, immense, qui arracha plusieurs poutres de soutènement de la pagode. Fragilisée par les années, cette dernière rompit, et, dans d’antiques craquements, se déchira en deux. La gravité fit ensuite le reste, et la pagode se fracassa sur les rochers, avant de décrire une série de tonneaux, envoyant voler à chaque impact des morceaux de bois...
Ciri’ fut éjectée sans comprendre comment, et rebondit sur la neige à plusieurs reprises...
Noir...
Nouvelle chute...
Noir...
Le sifflement du vent, résonnant à ses oreilles.
« Pwouah ! »
...Elle redressant sa tête, crachant de la neige. Couchée sur le sol, avec des débris de bois s’étalant tout le long, et, au milieu de la neige, une silhouette massive, qui marchait lentement... Un véritable géant...
Le yéti !! (http://img110.xooimage.com/files/f/8/c/yeti-4d60dfa.jpg)
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Et bien, quelle paranoïa... Cirillia faisait appel à sa magie à chacune de ses rencontres ? Elle avait trouvé ça louche qu'un vieux reste en arrière pour un ultime siège à cette créature et tenter de reprendre son village natal à la bête des neiges qui descendait régulièrement faire une razzia ? Et bien ce pauvre homme, s'il n'était pas déjà mort, aurait été victime de cette femme tôt ou tard et de ses interrogations. Elle n'avait même pas vu le cadavre habillé comme Theorem en contre-bas. Sa stratégie avait été peut être trop élaborée pour une combattante qui fonçait avant de repenser à deux fois avant de se lancer. Et même si le Yeti avait décidé d'attaquer cette tour en ruine, ce n'était pas tant à cause du corps du vieux, mais plutôt de la lumière de la lampe tempête dans la tour que des appâts que le vieux avait disséminé autour pour piéger cette grosse créature. Il n'eut guère le temps d'argumenter sur le fait qu'ils allaient devoir coopérer pour survivre à ce monstre que la tour commença déjà à pencher dangereusement comme une construction italienne. Ca aurait été si simple que l'apparence fonctionne encore pour qu'ils combattent ce yeti ensemble. A la place, la rivalité resterait présente...
"On a plus important à gérer !"
Mais à peine eut-il le temps de finir cette phrase que la tour vacilla totalement et finit par tomber. Se roulant aussitôt en boule, son slime s'extirpa de ses vêtements et commença à enrouler son corps en quelques secondes. Quand le bâtiment commença à rouler et à s'écraser, la boule de slime rebondissait et encaissait la majorité des coups comme une grosse balle en caoutchouc dense. Theorem n'eut absolument aucune idée du temps qu'il était resté en boule, mais quand il se déplia, une vive douleur dorsale lui fit pousser un hurlement. Foutue vieillesse ! Même plus capable de se rouler en boule ! Il se redressa, gardant son dos voûté un instant avant de se forcer à se remettre droit, provoquant plusieurs craquements. Puis il vit enfin le monstre qui leur faisait face... Un énorme gorille au pelage grisâtre, aux yeux rouge de colère et aux crocs acérés. Sûrement pas quelque chose de sympathique. Il se tourna vers l'humaine qui s'extirpait encore des débris et de la neige. Mais il avait besoin de quelque chose d'autre. La boule de slime se divisa en pattes et propulsa Theorem vers le cadavre du vieux. Récupérant en quelques instant son masque, sa hallebarde, son katar et l'épée elfique de Cirillia. Pas le temps de remettre son uniforme au complet, il se contenta de baisser sa capuche et de mettre son masque. Le monstre eut le temps de s'approcher cependant, en rugissant.
*C'est plus gros qu'un ours... Il va falloir ruser.*
Puis son regard se tourna vers son adversaire.
*Ou finir le combat sans se préoccuper de cette créature.*
Tout dépendait de son attitude. Visiblement coucher avec un inconnu l'avait un peu dérangé. Ce n'était pas la mer à boire ! Theorem avait été baisé un nombre incalculable de fois et pour être honnête, elle aurait put tomber sur bien pire. Il lui tardait de redevenir jeune, que ce corps lent et endoloris redevienne ce qu'il était. Il tenta une ultime prise de contact.
"Trêve temporaire pour ce monstre, ça te va ?"
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Première bonne nouvelle : elle avait toujours son couteau de lancer.
Première mauvaise nouvelle : son arc était en miettes après cette chute.
Deuxième bonne nouvelle : elle n’avait visiblement rien de cassé.
Deuxième mauvaise nouvelle : elle avait récupéré un arc pour rien.
Et, devant elle, il y avait un terrible monstre. Un yéti... Ce genre de créatures existaient aussi sur Terra, et, si, sur Terre, ils faisaient partie du folklore mythique de l’Himalaya, sur Terra, ils étaient bel et bien réels, reconnus, et redoutables. Ciri’ avait déjà participé à une mission avec son mentor consistant à chasser un yéti... Et elle avait bien failli être tuée. Le sorceleur qui la formait avait dû utiliser l’ensemble de ses ressources pour venir à bout de ce monstre terrifiant. Plus costaud qu’un ours, le yéti était aussi rapide qu’une panthère. Il ressemblait à un immense ours, et, de base, un ours n’était pas une créature à prendre à la légère. Axii n’aurait aucune chance de marcher sur cette bête, qui se rapprochait lentement, son corps maintenant aisément reconnaissable au milieu de la tempête.
Ciri’ entreprit de se redresser, et entendit son adversaire, qui avait atterri à côté d’elle, se redresser également, avant de lui proposer une trêve. Pour seule réponse, Ciri’ commença par former le Signe de Quen, puis se retourna soudain, et envoya son pied sur le torse de l’homme, l’envoyant s’étaler dans la neige. Elle récupéra son épée, et la leva, prête à pourfendre l’homme.
« Va chier en Enfer ! »
Elle allait le tuer sur place quand le yéti s’ébroua, bandant ses muscles, et bondit en hauteur. Il fondit sur Theorem et Cirillia, et frappa la neige violemment, à un ou deux mètres d’eux. Le souffle renversa Cirillia, faisant sauter Quen, et elle se redressa rapidement. Le yéti s’élança vers elle en hurlant, et, de ses doigts, Ciri’ invoqua Igni. Les flammes frappèrent la tête du yéti, le faisant reculer en secouant la tête, et elle en profita pour abattre son épée, frappant son torse. La lame se heurta à la résistance du monstre, à une peau naturellement très épaisse, mais un peu de sang coula malgré tout, formant une estafilade mineure, mais qui agaça le yéti. Ce dernier rugit à nouveau et Ciri’ se recula prudemment...
*DUUUUUUUUUUN ! (https://www.youtube.com/watch?v=2P5qbcRAXVk)*
Le carton qui l’accompagnait comem un boulet à la cheville d’un prisonnier se reforma, et le yéti chargea. Ciri’ bondit sur le côté, ses mouvements ralentis par la neige, et évita l’impact du yéti.
*Impossible de se battre dans ce blizzard...*
De plus, elle devait aussi surveiller le comportement de son adversaire, en qui elle n’avait aucune confiance. On disait souvent que, de deux maux, il fallait choisir le moindre. La théorie du moindre mal... Une théorie en laquelle Cirillia avait toujours eu du mal à adhérer. Ce type l’avait violé et humilié. Comment pouvait-il sincèrement espérer voir Cirillia lui faire une tape à l’épaule, et marcher avec lui ? Sa seule envie était de le décapiter sur place.
Mais il y avait encore ce foutu yéti à gérer...
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Theorem avait essayé la paix, la réponse fut la guerre. Contrairement à Cirillia qui semblait furieuse de s'être faite violer, la Hyène de Guerre n'y avait vu là qu'une parenthèse visant à se venger du sale coup de coude qu'elle lui avait envoyé. Qu'est-ce que ça pouvait bien avoir de si enrageant ?... Se manger un coup dans le nez était bien plus désagréable que de se faire pénétrer par des tentacules naturellement lubrifié ! En plus il n'avait maintenue au chaud pendant tout le processus. Le coup de pied dans le ventre le coucha malgré lui au sol... Foutue vieillesse ! En temps normal il aurait simplement reculé en gardant l'équilibre, attrapant le pied de son adversaire et le foutant au sol à son tour. Il fut rapidement menacé de mort par l'humaine qui voulu s'attaquer à lui, mais le yeti prit une posture de provocation en tapant le sol non loin d'eux, afin d'imposer sa loi. Theorem avait déjà la main droite prête à attraper la lame de son adversaire, mais le mur de neige qui repoussa l'humaine rendit cette manœuvre inutile. Se redressant en poussant la neige sur lui, il lâcha un couinement douloureux en se redressant. Son dos commençait sérieusement à lui faire mal ! Il devait avoir quelques côtés fêlées en prime.
*Ishtar a raison, je suis trop diplomate...*
La neige et le froid devait sérieusement engourdir l'humaine alors que Theorem avait surtout des courbatures et de l'arthrose particulièrement douloureuse. Mais il resta lucide et observa l'attitude de son adversaire qui prit en compte que le gros gorille des neiges devait être bien plus violent à affronter que lui. Il avait essayé d'être diplomate, de ramener une trêve temporaire pour l'affrontement d'un ennemi bien plus colossale. Mais ça n'avait rien donné de concret, si ce n'est de la douleur... La Hyène de Guerre savait que Cirillia ne le quittait pas des yeux, passant sur le yeti également. Ce qui fit qu'elle ne put remarquer la mouvance dans la neige qui avançait jusqu'à elle. Quand soudain...
*Tchac !*
L'épée elfique retenue par le tentacule de slime... Le dard mortel qu'il s'était préparé et avait exterminé un ours... Était profondément figé dans la cuisse de l'humaine. Ca avait été si rapide et vif que la lame traversait presque de l'autre côté. Il la retira aussi vivement, faisant une blessure assez handicapante pour la suite. Le tentacule était passa sous la neige dense, sans un bruit. Après cette blessure handicapante, Theorem recula doucement, laissant le yeti porter son attention sur l'humaine qui hurlait à la douleur. La Hyène de Guerre fit appel à sa gemme bleue et le manteau de nuit commença doucement à l'entourer. Bien vite il fut plus dur à voir que les maisons dans ce blizzard. La créature porta son attention complète sur Cirillia.
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Le vent sifflait tout autour d’elle. Plus d’élixirs, un corps endolori. Qu’elle tienne encore debout relevait du miracle. Épuisée, totalement exténuée, Ciri’ n’avait plus aucune potion pour la soutenir. Son adversaire lui avait retiré ces derniers. Où étaient passés ses sens surhumains ? Elle se faisait l’effet d’une enfant ayant oublié tout ce dont elle était capable, comme si un mauvais génie avait décidé de lui ôter sa perception. Et le froid, le froid... Elle se tenait face au yéti, quand, surgissant de nulle part, quelque chose planta dans sa cuisse. Un hurlement de douleur s’échappa des lèvres de Cirillia, qui s’écroula sur le sol, fléchissant les genoux, en sentant toute sensation disparaître dans sa jambe droite, comme si un poison venait de jaillir. Tombant à genoux, Ciri’ sentit tout son corps trembler, et soupira faiblement, et entendit les pas lourds du yéti. Ses lèvres tremblaient, et son épée glissa le long de ses doigts, venant tomber dans la poudreuse.
Au milieu de la tempête, la silhouette du yéti la recouvrit totalement, et elle releva lentement le visage. La main immense du yéti recouvrit son visage, et la saisit à la gorge... Et, dans un ultime geste, presque de désespoir, son couteau de lancer se planta dans la chair du yéti... Le monstre grogna en la relâchant, et elle tomba sur le sol, faisant sauter son carton. Sa jambe était comme figée, et elle cligna des yeux, tremblant sur place. Le vent sifflait tout autour d’elle, mortel et redoutable, et elle tâtonna des doigts dans la neige, recherchant son épée...
*
Allez, allez...*
Le pied du yéti se redressa alors, et s’abattit violemment sur son ventre. Un craquement se fit entendre, et le hurlement de Ciri’ ne vint pas. Ce fut plutôt un long gémissement, du sang jaillissant de sa bouche. Le pied du yéti s’enfonçait contre son ventre, et l’énorme main du monstre se rapprocha à nouveau, et se posa sur sa tête, la soulevant. Telle une poupée désarticulée, Cirillia se sentit redressée, hissée au-dessus du sol.
Le yéti la tenait à bout de bras, et elle soupira faiblement, avant de réussir à lui cracher au visage un caillot de sang.
«
Va... Va chier, co... »
Le yéti hurla alors, et relâcha Cirillia. Elle tomba sur le ventre, la tête enfouie dans la neige. Le froid la remplit totalement, et elle ne sentit pas le pied du monstre se redresser, avant de s’abattre d’un coup sec. Il y eut un choc sourd, un craquement... Puis de la bouillie rouge là où une tête aurait dû apparaître.
Noir.
FIN DU COMBAT