Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Selene

Pages: [1] 2 3 ... 43
1
       Selene ne comprenait pas tout ce qui se passait. Les réactions de Kamui lui donnaient l’impression qu’elle avait plusieurs dizaines d’épisodes de retard. Pourtant, elle se souvenait de tout ce qui les concernait, à part les quelques trous de mémoire qui semblaient lui cacher un évènement important. Ses enfants bien sûr, mais ils n’avaient aucun rapport avec les agissements de Kamui. Alors que l’homme hésitant enlaçait sa femme, puis s’en séparait comme piqué par sa conscience, Selene tenta de se dérouler une nouvelle fois le fil de sa vie à partir du moment où elle l’avait rencontré. C’était un peu comme consulter des archives et les redécouvrir. A force, Selene mit le doigt dessus. Son seigneur l’avait trompé avec une autre femme. Une magicienne. Mélisende. Une femme d’une beauté incroyable. La dame Meisa se sentit soudain tellement minuscule devant le souvenir de cette femme, même si son « ancien moi », quant à elle, la méprisait cordialement et l’ignorait de toute sa superbe. Elle, Selene, en était incapable, et parvenait même à comprendre pourquoi son mari l’avait délaissé pour elle. Surtout, qu’elle avait été odieuse avec lui. La jeune fille comprenait parfaitement qu’un homme tel que lui cherche du réconfort chez une autre.

       C’était la raison pour laquelle Selene n’était pas en colère. Par contre, elle ne pouvait empêcher une énorme masse de tristesse de lui tomber au fond de la gorge et l’écraser de l’intérieur. L’immortelle se sentait si insignifiante et incapable d’accomplir ses désirs. Elle enviait presque cette détermination et cette force qu’elle voyait dans ses souvenirs, mais elle en avait peur également car la femme qui lui ressemblait tant n’était autre qu’un maelstrom de terreur. Cette femme avait peur en permanence et Selene ne comprenait pas de quoi, mais se doutait bien que la clé était dans ses trous de mémoires.

       Selene l’entendit dire qu’il l’aimait. Elle ne demandait qu’à le croire mais comment faire confiance à quelqu’un lorsqu’on ne se fait pas confiance. Ce qui était sûr, c’est qu’elle ne voulait pas rester toute seule. Kamui était son mari et il devait s’occuper d’elle. C’était dans l’ordre des choses. Elle devait rester une épouse fidèle et lui devait s’occuper d’elle. A moins qu’il ne la répudie. Cette éventualité lui fit l’effet d’un éclair chaud/froid qui lui transperça le thorax, la laissant frigorifiée dans un linceul de chaleur.

       -Je te pardonne, glissa-t-elle à son époux. Ne me laisse pas toute seule, je t’en prie. Je ne serai plus une horrible femme sans cœur. Je te le jure. Crois-moi s’il te plait.

       A mesure qu’elle parlait, Selene avait les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle ne se rendait pas compte que lorsqu’elle aura retrouvé la mémoire, elle vomirait ce qu’elle venait de dire, mais pour l’instant, elle était une jeune fille effrayée à l’idée que son mari ne rejoigne une femme auquel elle n’arrivait même pas à la cheville. Frénétiquement, elle s’accrocha à ses habits, ne voulant pas le laisser partir. Selene fit ensuite ce que toutes les femmes faisaient d’instinct lorsqu’elles sentaient qu’un homme tentait de leur échapper. Un moyen désespéré et qui n’était en rien une bonne solution…

       Selene s’approcha de son compagnon et serra son corps contre le sien. Ses reins se creusèrent pour épouser parfaitement le corps masculin. Sa respiration se fit moins discrète alors qu’une excitation forcée par les circonstances et la peur prenait le dessus sur elle. Il fallait que Kamui ait envie d’elle. Ainsi, il resterait avec elle. La réflexion n’allait pas vraiment loin mais Selene ne voyait pas quoi faire d’autre pour que son mari ne se détourne pas d’elle. Elle glissa donc sa main sur son torse, tandis que sa bouche partie en quête de ses lèvres. Le baiser qu’elle lui donna n’avait rien à voir avec celui qu’elle aurait pu lui donner avant. Il n’y avait pas de domination, de passion et de violence. Il était simplement tendre, parfois timide et hésitant, mais il était dépourvu d’artifices. C’était naturel et terriblement humain.

2
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 02 novembre 2010, 08:10:48 »
Trop glamour la digue dentaire....

08:13

3
Les terres sauvages / Re : Le terranide: la victime idéale.
« le: vendredi 29 octobre 2010, 13:10:59 »
       Selene poussa un soupir de soulagement devant la réponse du mercenaire et elle en poussa un autre lorsqu'elle se laissa tomber sur les fesses, reposant ses pieds endoloris par la marche. Bien entendu, elle ne proposa pas son aide pour la réalisation du feu de camp. Quitte à être une petite peste obséquieuse, autant l'être dans les moments qui lui permettent de ne pas lever le petit doigt. Elle observa donc avec un intérêt relatif, Mach s'échiner à préparer le combustible pour une feu  qui allait les réchauffer tous les deux.

       L'oisiveté de Selene lui avait tout de même permise de réfléchir au fait que ce mercenaire avait été très courtois et que malgré ses quelques moqueries, il ne l'avait pas rudoyé ou manqué de respect. C'est pourquoi, dans sa grande miséricorde, Selene allait « essayer » d'être aimable. Ce qui n'était pas gagné d'avance. Elle eut d'ailleurs l'occasion de mettre à l'épreuve sa nouvelle résolution lorsque l'homme lui adressa la parole.

       Mince! Il lui proposait de partager ses rations... C'est très gentil, mais ça l'empêchait d'être aimable en retour. Si elle acceptait, elle passait pour une pique-assiette et si elle refusait, elle démontrait encore son sale caractère. Une impasse! Comment voulez-vous être gentille si on ne nous en laisse pas l'occasion? Selene montra donc sa frustration en fronçant les sourcils. Encore un réaction que le pauvre Mach était dans l'impossibilité de comprendre.

       Si j'avais besoin de manger, j'aurais pris un paquetage pour transporter mes vivres, répondit-il d'une voix qu'elle essayait de rendre moi acerbe que d'habitude. De plus, je n'ai pas faim.

       Le ventre de l'immortelle choisi ce moment pour gargouiller bruyamment. Selene tenta de le faire taire en lui mettant quelques coups de poing mais ce ne fut pas couronné de succès. Honteuse, elle se recroquevilla sur elle-même et se maudit intérieurement. Elle n'avait décidément pas de chance. Coincée et perdue dans une région désertique avec un homme qui avait toutes les raisons du monde pour se moquer d'elle jusqu'à la fin des temps.

       J'ai l'air d'une idiote, n'est-ce pas? Fit-elle d'un air désabusé contre ses genoux. Je suis fatiguée, j'ai faim, je suis perdue et... je m'appelle Selene – ajouta-t-elle à l'adresse du mercenaire en extrayant finalement sa tête de ses genoux pour le regarder -.

       La transition pouvait paraître étrange mais tandis qu'elle se plaignait, Selene s'était rendue compte qu'elle ne s'était pas présentée. Un erreur qu'elle avait immédiatement voulu corriger mais ça n'avait absolument aucun rapport avec ce qu'elle était en train de dire. Un problème qui ne semblait pas la déstabiliser alors qu'elle observait son interlocuteur dans l'espoir qu'il se présente également.


4
       Aaron! Appelle ta sœur, cria Selene aux garnements qui jouaient dans l'herbe près de la chaumière. Papa va bientôt rentrer et je veux que vous m'aidiez à préparer le repas.

       Les deux enfants échangèrent un soupir et obéirent à leur mère en trainant les pieds. Ils rentrèrent dans la petite maison faite de pierres, de torchis et de chaume, sous le regard amusée de Selene. Aujourd'hui était un jour particulier pour elle, car elle s'apprêtait à mourir pour la première fois. Une expérience qui la marquera pendant toute sa vie.
       La dénommée Selene était une belle femme aux cheveux bruns et aux yeux violines. Une malédiction du dieu Frey selon les prêtres qu'elle a consultée. Malheureusement, cette affliction s'est également transmise à sa fille et son fils. La jeune femme n'avait aucune idée de pourquoi le dieu de la fertilité l'avait maudit avant même qu'elle ne naisse, mais cela avait été la cause d'un rejet par les membres de son clan qui ne l'ont jamais vraiment acceptés. Pourtant, Selene était loin d'être la plus malheureuse ; elle avait trouvé un mari aimant qui lui avait donné deux enfants et un foyer. C'était bien au-delà des espérances et des ambitions d'une petite paysanne inculte comme elle.

       Alors que Selene hissait un saut d'eau hors du puits, elle aperçut une silhouette se profiler à l'horizon. Automatiquement, un sourire commença à fleurir sur ses lèvres, mais il ne fit pas long feu car une deuxième silhouette apparut, puis trois... et quatre. C'était des hommes d'arme. Sales, fatigués et couverts de sang séché, il se dirigeait vers elle avec un air menaçant. L'un d'eux la héla.

       Une bien jolie pouliche! Moi aussi à la place de ton mari j'aurais crié ton nom avant de crever comme une merde.

       Selene sous le choc recula. Elle tenta de courir vers sa maison mais de grosses pattes crasseuses l'empoignèrent et la soulevèrent de terre. Se tortillant tant bien que mal pour essayer de se dégager, elle entendit un rire gras alors qu'une langue fétide se glissa dans son cou. La jeune fille hurla... et plus rien.

       Selene n'arrivait pas à se souvenir de la suite. Il y avait un grand trou noir. Mais le pire c'est que c'était le cas pour beaucoup de ses souvenirs. A chaque fois qu'elle était en danger, c'était le vide absolu. Et plus on avançait dans le temps, plus Selene avait dû mal à se reconnaître. Elle paraissait plus froide. Ses réactions étaient désordonnées. Plus le temps passait et plus cette femme devenait incompréhensible. Elle se voyait pencher sur un berceau et... encore un trou noir. Ses souvenirs étaient parsemés de trous comme dans un gruyère. Jusqu'au moment, où elle rencontra un homme. Assise sur un banc, il l'avait rencontré alors que des enfants la tourmentaient. Ils avaient fini par s'aimer, se marier et... Mince encore un trou noir. Espérons que ce ne soit rien d'important. Bref, même si elle paraissait heureuse dans ses souvenirs, Selene ne se reconnaissait toujours pas dans ses crises de colères ou bien dans ses réactions disproportionnées. Elle était totalement dégoutée par cette femme qui cherchait un moyen de... tuer ses enfants? C'est totalement absurde. Ce n'est pas elle. C'est impossible que ce soit elle. D'ailleurs, elle n'avait pas eu d'enfant avec cette homme, ce Kamui. Selene fut cependant rassurée qu'il n'y ait aucun trous noirs dans les souvenirs qui suivirent. Elle les parcourut sans interruption jusqu'à ce qu'elle voit Kamui lui dire qu'il allait effacer sa mémoire. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais si elle l'aimait, elle devait lui faire confiance non?

       Aussitôt, le présent se joignit au passé. Elle avait cesser de regarder ses souvenirs maintenant. Elle n'était plus passive et pouvait contrôler son corps, mais était-ce vraiment le sien? Puisque cette femme qu'elle avait été pendant tous ces siècles, ce n'était définitivement pas elle. Là-dessus, elle était catégorique. Selene était peut-être une jeune idiote sans prétention mais elle n'a jamais été orgueilleuse, violente ou manipulatrice. Ça ne lui ressemblait tellement pas.

       Soudain, Selene écarquilla les yeux d'horreur en voyant l'homme qu'elle aimait se transpercer la poitrine. Elle resta un instant pétrifiée, puis réceptionna l'homme avant qu'il ne s'écroule sur le sol et n'aggrave sa blessure. Elle ignora totalement ses paroles qui lui demandaient de fuir. Il n'avait aucune raison de lui faire du mal puisqu'il l'aimait. Son geste était incompréhensible mais ce dont elle était certaine c'est qu'il fallait enlever cette arme. Kamui était immortel, c'était dans ses souvenirs. Elle n'avait qu'à retirer le sabre. La jeune fille n'avait jamais apprécié ces armes faites pour tuer mais là c'était différent. Elle empoigna fermement le manche et tira d'un coup sec pour extraire la lame qu'elle jeta ensuite comme un vieux poisson pourri.

       Je suis désolé, je suis désolé, dit-elle en berçant son mari, totalement horrifiée à l'idée de lui avoir fait mal.

       Elle sanglota un instant, même si elle savait que Kamui vivrait. Elle ne supportait pas le sang. Sa seule odeur lui donnait la nausée, mais elle se força à être courageuse, attendant simplement que son amour lui dise qu'il va mieux.

       Oui, Selene était belle et bien morte. La femme qui avait pris sa place n'était pas elle, ou du moins, pas totalement. Disons que ça aurait pu être elle si elle n'avait jamais été traumatisée par les viols, la guerre et le meurtre. Le problème n'est pas de savoir si la nouvelle Selene risque d'être mieux que l'ancienne. Ça, c'est presque une certitude, mais ça n'enlevait rien au fait que ce soir Selene avait disparu pour toujours.

5
Les terres sauvages / Re : Le terranide: la victime idéale.
« le: dimanche 17 octobre 2010, 22:43:27 »
       Selene n’eut aucune réaction notable lorsque Mach lui révéla qu’il avait eu une avance. C’était tout à fait normal pour des chasseurs de prime expérimentés. C’était une garantie que si l’employeur leur faisait faux bond, ils n’avaient pas tout perdu dans l’affaire. Mais pour avoir ce genre d’avantage, il fallait être un mercenaire illustre, une bon négociant ou une personne de confiance, et à Nexus, une personne de confiance signifie : « quelqu’un qu’on peut retrouver facilement pour lui faire la peau en cas de coup bas ». C’était le cas de Selene qui possédait un manoir et un titre de noblesse acheté à grand frais, ce qui lui retirait tout son prestige.

        A mesure que l’immortelle jetait des regards discrets derrière, elle voyait l’amusement du mercenaire grandir, ce qui eut pour vertu de l’exaspérer considérablement. Lorsqu’il la taquina légèrement, elle se braqua et lui fit face de manière à ce qu’il s’arrête.

        Je regarde ce que je veux, et dites-toi bien que je connais cette région puante comme ma poche, fit-elle en le menaçant de son doigt tendu vers lui. Et puis, si tu ne veux pas que je te regarde tu n’as qu’à passer devant. Après tout, je ne vois pas pourquoi une dame devrait se donner la peine d’ouvrir la marche.

        Oui, en effet. Ce que disait Selene n’avait aucun sens. Elle se contredisait, était de mauvaise foi et mentait de manière éhontée. Avec obstination, elle se plaça derrière le mercenaire et commença à le suivre à la trace. Elle comptait bien garder le silence maintenant, quoiqu’il dise. Ses yeux fixaient obstinément ses chaussures avec une concentration sans doute destinée à s’empêcher de bavasser.

* * *

       Au bout de deux heures de marche, le crépuscule commençait à s’installer sur les terres sauvages. Le soleil déclinant zébrait les collines basses d'ombres obliques. Selene marchait toujours en silence derrière Mach, lui infligeant son silence en guise de punition arbitraire et sans fondement, et ce, même si elle ne se rendait pas compte qu’un tel comportement était une réelle bénédiction pour lui. Cependant, Selene commençait à fatiguer. Ca faisait quatre ou cinq jours qu’elle n’avait pas mangée et la sensation de faim commençait à amenuiser sa volonté - Non pas ses forces qui ne pouvait décliner en raison de son étrange pouvoir qui lui prodiguait les nutriments nécessaires à sa plénitude physique -. En mission, Selene mangeait rarement par souci de rapidité et d’économie. Pourquoi se trimballer avec un sac lorsque manger est un luxe et non un besoin ? Toutefois, ça ne l’empêchait pas d’avoir du mal à suivre le rythme.

       Nous devrions nous arrêtez pour la nuit, fit-elle d’une voix assurée. Cette région n’est pas sûre après la nuit tombée.

        Ca, Selene n’en savait absolument rien, mais c’était une bonne excuse pour ne pas lui dire qu’elle était fatiguée et que marcher sur un terrain accidenté ne l’amusait plus du tout. Elle chercha rapidement des yeux un endroit où s’abriter et en trouva un. Sur cette étendu d’herbe jaune, il y avait un amas de rochers plantés dans le sol, comme si quelques dieux capricieux les avaient jeté négligemment de leur royaume céleste. Même si, ils ne protégeaient pas vraiment de la pluie, ils avaient le mérite de couper le vent froid qui soufflait entre les collines.

       On s’arrête ? Geignit-elle à l’adresse de l’homme qui marchait devant elle. On peut monter un camp là-bas.

       En quelques enjambés, elle le rattrapa et montra du doigt sa trouvaille. Selene lui décocha un regard plein d’espoir qui semblait vouloir transmettre le « s’il te plait » qu’il était hors de question qu’elle prononce à haute voix. La vérité c’est que s’il voulait continuer jusqu’à ce qu’il fasse vraiment nuit, elle n’aurait d’autre choix que de le suivre puisqu’elle ne savait toujours pas où elle était – il faut dire que marcher en regardant ses pieds n’aidait pas à se repérer non plus -

6
Prélude / Re : On se casse un château ?
« le: dimanche 17 octobre 2010, 12:26:10 »
*Regarde l'espèce de bestiole décatie qui lui sert de monture avec condescendance*

Trèèèès jolie monture! C'est un pur sang?

(Bienvenue ^^)

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 15 octobre 2010, 18:27:37 »
OwO Selene m'a pondu une magnifique réponse ♥♥♥♥

11h10

Il est trop meugnoooon!

18:30

8
       Au lieu de coups, ce fut une voix qui tomba sur elle. Cette voix n’était pas chargée de haine, mais Selene n’en comprenait pas le sens. Qu’est-ce qu’il essayait de lui dire ? Et surtout, dans quel but ? L’immortelle avait beau être une femme mauvaise, elle ne méritait pas cette violence gratuite. Toujours terrifiée à l’idée qu’on lui fasse du mal, elle resta en position fœtale attendant on ne sait quoi. Une chose qui n’arriva pas, en tout cas, puisque Kamui l’agrippa par les épaules. Elle refusa tout de même de lui faire face en s’obstinant à fermer les yeux et en détournant la tête ; le seul acte de résistance qu’elle pouvait faire dans cette position. Elle poussa un petit gémissement désespérée lorsque l’homme lui arracha son vêtement. Le désespoir avait remplacé la colère alors qu’elle était persuadée qu’elle allait être violée par homme qu’elle déteste de tout son cœur. Elle se débattit pour la forme, se tortillant entre ses bras tout en sachant que cela ne changerait pas grand-chose. Selene n’hésita pas à crier mais se tut immédiatement lorsqu’elle sentit avec surprise de nouveaux vêtements sur sa peau. Elle cessa de se débattre et ouvrit les yeux pour regarder ce que c’était. Un gilet et un short tout simplement.

       Elle se décida finalement à observer son tortionnaire d’un œil méfiant. Son regard prit soudain un air terrorisé alors qu’il lui révéla ce qu’il allait lui faire. Il proposait de lui retirer plusieurs siècles de souvenirs… Ce n’était pas si atroce lorsqu’on y pense. Oublier des choses pouvait bénéfique pour elle et cela pouvait même la guérir de ses troubles mentaux, mais la logique de Selene n’avait rien à voir avec celle du commun des mortelles. C’est d’ailleurs par cela qu’on devrait définir les fous. Ils ont une logique mais elle est tellement incompréhensible qu’on préfère dire qu’ils n’en ont pas. C’était le cas de Selene qui regardait Kamui comme s’il venait de la menacer de lui arracher tous les membres un à un. « Pas ça ! Pitié !» murmurait-elle sans quitter son bourreau des yeux. Il voulait la détruire. Pour Selene, les souvenirs définissaient une personne. Il s’agit de son identité et si Kamui pouvait se souvenir de la raison pour laquelle elle l’avait repoussé lorsqu’il a perdu la mémoire, il pourrait peut-être comprendre sa terreur. Un Kamui amnésique n’était pas Kamui et ce même si son âme restait inchangée. Il en était de même pour elle. Lui prendre ses souvenirs serait comme la priver de son identité. Un moyen de la tuer…

       Chose incroyable, elle le laissa même l’embrasser si cela pouvait le faire changer d’avis. Selene ne lui rendit tout de même pas son baiser, il y avait une limite entre l’hypocrisie et le simple fait de ne pas vouloir le mettre en colère. Le baiser fut rapide et elle n’eut pas conscience que Kamui avait utilisé sa magie pour le faire durer plus longtemps. La suite la laissa perplexe puisqu’il lui parlait de leurs enfants. Quels enfants ? Ils n’en avaient pas. Mais c’était trop tard, la plus grosse erreur que Kamui eut jamais fait avec elle, venait de franchir ses lèvres. Ou bien peut-être n’était-ce pas une erreur. Peut-être qu’il voulait la faire souffrir tout simplement. « Kal’Joven ». Au début elle ne voulut pas le croire. Selene avait plongé sa lame dans le cœur de ses filles et avait massacrée leurs enfants, mais l’absence de colère de Kamui avait déjà nourrit les soupçons. Ses enfants étaient vivants.
       Un long cri déchirant s’éleva alors de Selene qui serra ses bras contre corps comme si elle était prête à imploser. Une énorme migraine se mit à lui tambouriner dans le crâne comme si tout son sang charriait des lames de rasoirs. Selene avait toujours pensée que le besoin d’éradiquer sa progéniture lui venait de son pouvoir qui l’influençait dans ce sens mais le présent lui démontrait qu’elle s’était trompée car cette terreur sans nom, ce malaise permanent la reprenait maintenant qu’elle était de nouveau convaincue que ses filles étaient en vie. C’était purement psychologique, mais même en sachant cela, ça n’inhibait absolument pas ses souffrances. Couché sur le sol, la douleur lui faisait même ignorer le rire cruel de son bourreau. Ce qu’il appelait un caprice était sa psychose, et de loin la plus grave. Mais ça, il le savait très bien…

       -Je n’en sais rien, répondit-elle, d’une petite voix brisée, à la question de Kamui.

       Tout doucement, elle se releva. Encore secouée de sanglots nerveux, elle se massa la tête en tentant de reprendre son calme. Pleurnicher ne servait à rien. Elle ne faisait qu’accumuler le chagrin et la douleur que son visiteur lui envoyait par vagues successives. Selene aveuglée par sa douleur ne voyant qu’un homme qui faisait tout son possible pour la faire souffrir. Depuis combien de temps avait-il prévu cela ? Au moins jusqu’au moment où elle avait cru tuer ses enfants. Le plan que Kamui avait inventé n’avait pas d’autre but que celui de la faire souffrir, sinon pourquoi lui disait-il maintenant la vérité ? S’il avait voulu la protéger, il aurait continué à garder cet horrible secret.
       Selene parvint à reprendre une certaine contenance, mais son instinct lui criait de poursuivre ses enfants. Elle observa Kamui avec la plus grande prudence. Il fallait qu’il la laisse partir sans lui faire un de ses fichus tour de magicien.

       -Ça ne marchera pas, dit-elle avec de la peur dans la voix. Tu ne peux pas changer mes souvenirs. Ma nature t’en empêchera et même Meisa ne peut rien faire contre ça.

       Rien n’était moins sûr. Selene jouait sur le bluff car elle n’avait aucune idée sur le fait qu’une amnésie serait un changement suffisant pour que son pouvoir s’en mêle. Il la protégeait contre l’altération mais est-ce qu’une amnésie était perçue dans ce sens ? En fait, tout dépendait de la façon dont il allait s’y prendre. S’il comptait griller quelques-uns de ses neurones pour lui faire oublier, c’était plus qu’évident que ça n’allait pas marcher. Il y avait peut-être d’autre moyen mais Selene n’y connaissait rien. Les sciences humaines étaient trop primaires pour comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Cependant, elle restait prudente.

       -Tu t’es assez vengé, assura-t-elle d’une voix suppliante. Laisse-moi tranquille. Je t’en prie. J’essaierai de vivre avec ça mais je te supplie de ne pas utiliser ta magie sur moi.

       Tout en parlant, elle se dirigea lentement vers la sortie de la pièce, avec une discrétion très approximative. Son but était tout tracé dans sa tête. Il lui fallait retourner dans l’ancien royaume de Meisa et interroger ceux qui pouvaient la renseigner à propos de ses filles. Elle regarda Kamui avec un désespoir évident et s’enfuit à toute jambe de sa chambre. Courir n’était pas nécessaire puisqu’elle savait qu’il pouvait l’arrêter mais elle pria pour qu’il n’en fasse rien. Désormais, il n’y avait plus qu’une seule chose qui comptait… Kal’Joven. Elle finira bien par trouver cette ville mouvante. Dans un an ? Un siècle ? Peu importe. Elle avait tout son temps. Et peu importe à quel point sa lignée se sera étendue, son sabre ne faisait pas la différence entre prendre une vie ou une centaine.

9
Prélude / Re : Neko en fuite
« le: samedi 09 octobre 2010, 17:07:46 »
*Hésite...*

Couché!

*Finit par lui tirer la langue et s'enfuit du topic*

10
Prélude / Re : Neko en fuite
« le: samedi 09 octobre 2010, 16:56:35 »
*Jauge la terranide avec condescendance*

Encore ces saletés de bestioles puantes! Ce qui manque cruellement sur terra, c'est une fourrière...

(Fiche originale. Bienvenue <3)

11
       La claque que reçu Selene eut pour vertu de faire cesser le flot de d’horreurs qui sortaient de sa bouche. Elle poussa un hoquet de douleur sous la puissance de l’impact et chancela un peu en arrière avant de se rattraper. Elle ne semblait pas décidée à rendre la monnaie de sa pièce à son tortionnaire. Elle se contentait de le regarder comme une enfant qui vient de se prendre un coup de pied aux fesses par un adulte, à la fois craintive et surprise. Elle garda donc le silence qui permit à Kamui d’en placer une, mais elle n’écouta plus au bout de quelques mots, balayant ses arguments d’un geste de la main. On ne se justifie pas en invoquant la façon dont on a réparé ce qu’on a soi-même brisé. L’argumentation de Kamui était donc totalement vide de sens et l’immortelle n’y prêta même pas attention. Elle détourna le regard pour lui signifier qu’il l’ennuyait et patienta que sa plaidoirie se termine pour lui dire qu’elle apprécierait qu’il sorte de sa chambre, de sa maison et de sa vie par la même occasion.

       Malheureusement, les choses ne se passèrent pas de cette façon. Des transformations s’opéraient sur le corps de Kamui. Transformations auxquelles Selene ne prêtait même plus attention. Elle s’était au moins habituée à cela. C’est alors qu’il l’attaqua. Surprise, Selene ne fit même pas un écart pour éviter le sabre qui la traversa de part en part. Au début le choc remplaça la douleur et elle se contenta d’observer le sabre avec stupéfaction. Puis, la douleur éclata dans son ventre et elle poussa un long gémissement déchirant. Ses doigts s’écartèrent et son propre sabre tomba sur le sol dans un bruit de métal totalement couvert par le cri de douleur de Selene.

       Son pouvoir était en pleine léthargie, seulement occupé à détruire quelques agents pathogène dans le corps de l’immortelle et à combattre le vieillissement naturelle qui aurait dû avoir raison d’elle depuis bien longtemps. Lorsque le corps étranger s’introduit dans le corps de sa protégée en faisant beaucoup de dégât, il se réveilla. Il commença donc à réparer les artères sectionnées et les organes qui avaient subis des préjudices. Il voulut ensuite refermer la blessure mais la sabre bougeait et tranchait tout ce qu’il s’évertuait à réparer. Il referma donc la blessure autour du sabre, quitte à ce qu’elle s’ouvre de nouveau et provoque des souffrances à son hôte. Le pouvoir n’était jamais avare en énergie et ne se souciait absolument pas de son hôte. Par contre, même si le sabre n’était pas gênant dans l’immédiat, il finirait quand même par le détruire s’il comptait rester trop longtemps. La présence d’un corps étranger pouvait gêner quelques fonctions vitales sur le long terme.

       Selene cracha du sang et s’affaissa sur le sol. Le sabre qui bougea à chacun de ses mouvements lui arrachait des éclairs de douleurs qui lui faisaient serrer les dents et qui la figeaient sur place. Lorsque la lame sortit de son ventre, sa blessure se referma enfin totalement et seul le souvenir écrasant de la douleur laissa sa marque indélébile sur le corps de la jeune fille. Selene ne comptait pas se défendre. Elle ne faisait pas le poids et sa colère n’était pas assez grande pour qu’elle se jette dans un combat suicidaire. Mais même si elle refusait le combat, Kamui n’allait pas s’arrêter pour autant. Elle se roula donc en boule contre le mur de sa chambre pour offrir le moins de surface possible à meurtrir et attendit ce qu’elle avait presque l’habitude de subir. Le fait qu’elle soit immortelle était très frustrant pour ses ennemis qui pouvaient la battre autant qu’ils voulaient, ils n’arrivaient jamais à la tuer et ils n’étaient consolés que par les pleurs et les cris de douleur de leur victime increvable. Elle se préparait donc à une séance de charcutage, avec elle dans le rôle récurrent du punching ball.
       Roulée en boule, elle se mit à sanglotée. C’était des larmes de peur, de colère et de douleur. Selene tenta de faire le vide dans sa tête. Elle essayait de s’échapper de ce corps torturé, mais c’était un espoir vain car elle n’avait jamais réussi à faire abstraction de la souffrance.

12
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 07 octobre 2010, 22:56:15 »
*A fait sa mauvaise action de la journée en déconcentrant Miya. Peut donc aller se coucher l'esprit tranquille*

Qu'il est bon d'être mauvaise!

22:59

14
       Selene fit une moue dégoutée alors qu’il tentait de se justifier. Toutes ses paroles n’étaient que du venin. Des humeurs crachées à son visages, toutes plus répugnantes les unes que les autres. Elle se fichait royalement de tout ce qui avait pu lui arriver sur l’ile de cette satanée sorcière puisque rien de tout cela ne serait arrivé s’il n’avait pas céder à ses charmes.
       Elle le regarda ensuite s’empaler sur sa lame. Même ses rictus de douleur ne parvenaient pas à amener un peu de douceur dans le cœur de l’immortelle. Par contre, Kamui la fit réagir en attrapant son vêtement.

       D’un geste vif elle fit pivoter la lame à l’intérieur de la blessure pour la rendre plus douloureuse. Profitant de cette diversion elle asséna un coup sur le poignet pour qu’il la lâche une bonne fois pour toute. Selene exécuta ensuite un bond en arrière et se mit hors de portée immédiate de Kamui.

       TU NE ME TOUCHES PAS ! hurla-t-elle.

       Selene lui glissa un regard venimeux, tremblante de fureur. Sa colère était grande, mais c’est peut-être ce que cherchait Kamui. Dans le temps, Selene s’énervait très facilement contre lui et cela finissait par se régler sous la couette. Mais pas cette fois. C’était bien trop tard pour ça et Selene ne jouait plus. La haine qui se mêlait à la colère, la rendait insolvable. Pourtant, Selene ne devait pas parler sous le coup de la rage. Ses mots auraient moins d’impacts. C’est pour cela que contre toute attente, elle se calma doucement. Ses traits se détendirent et les frissons de haine qui la parcouraient disparurent.

       Je ne sais pas ce que tu as subi sur cette ile, mais ça ne devait pas être plus horrible que ce que tu as provoqué ici, fit-elle avec un calme désarmant.- L’attaque sur ton fief était de ton fait. Tout simplement parce que tu as cédé à cette magicienne. La vie de tes soldats, de ton peuple, de tes amis et de ta famille ont été détruite par ta faute. Ton nom ne veut plus rien dire puisqu’il est signe de défaite, d’humiliation et de malheur. Je le garde peut-être en souvenir de l’affection que j’avais pour toi, mais je veux que tu sois sûr que ce n’est qu’un souvenir. Tu blesses tous ceux qui ont le malheur de t’aimer et le pire c’est que tu t’en rends compte. Quelle espèce de monstre es-tu Kamui ? Tu n’as même pas la décence de me laisser en paix…

       Ces paroles acides n’avaient eu à subir aucun éclat de voix. L’immortelle était calme, son sabre ensanglanté pendait le long de sa cuisse. Elle regardait avec des yeux vides l’homme qui se tenait en face d’elle. Il n’y avait plus de dégout, seulement une acceptation froide et sereine.

       Sois maudit…

       Les mots avaient franchi ses lèvres dans une ébauche de murmure, mais les yeux pourpres de la jeune fille approuvaient en tous points la véracité de ces paroles. Puis quelque chose se brisa en elle et des larmes se mirent à ruisseler sur ses joues, mais c’était des larmes de fureur. Sa contenance avait cédée et elle gardait les lèvres serrées pour ne pas cracher des insultes sans queue ni tête qui ne seraient que le fruit de son humeur. La présence de cet homme chez elle, était une torture constante.

15
       Selene se figea pendant un bref instant lorsqu’il lui rappela malgré elle leur rencontre. Cette petite hésitation ne dura cependant qu’un quart de seconde. Elle se rembrunit très vite et vaqua à ses occupations. C’est alors qu’elle finissait de se maquiller que Kamui répondit à sa question. Cette réponse évasive était pourtant claire comme de l’eau de roche. S’il n’avait rien de précis à lui demander c’est qu’il était venu pour la reprendre, comme Selene l’avait supposé au début. Cela eut pour effet de lui provoquer une bouffé de colère. Une colère qui se transforma en surprise lorsque Kamui balaya ses produits esthétiques. Avec un hoquet de surprise, Selene regarda ses onguents s’écraser par terre.
       L’immortelle se releva en un éclair, prête à se défendre contre cet invité qui faisait preuve de violence sous son toit. Heureusement, elle n’eut qu’à affronter un regard dangereux qu’elle parvint tout de même à soutenir. La jeune fille s’était recroquevillée dans une carapace infranchissable. Elle voyait tout de loin et plus rien ne pouvait la touchait. C’est pour ça qu’elle n’eut aucune réaction devant le discours de Kamui. Elle plissa cependant les yeux lorsqu’il sortit son sabre. Et maintenant, il la menaçait… Mon dieu, comment avait-elle pu aimer cet homme …?

       Tes interrogations ne concernent plus mon égoïste petite personne, asséna-t-elle en réponse à sa question. Regardes-toi ! Tu es pitoyable.

       Selene lui jeta un regard chargé de mépris qui avait du mal à transmettre toute l’ampleur du dégout qu’elle ressentait. Il pouvait geindre autant qu’il voulait ou regretter le passé, ça ne changerait rien. Les faits étaient là. Il l’avait abandonné une fois alors qu’il lui avait promis le contraire, puis il avait à jamais fait un trait sur leur amour en aimant une autre femme et en consommant cette amour. Kamui avait fait un enfant avec cette femme alors qu’ils étaient toujours théoriquement mariés. Mais le pire c’est qu’il croyait que Selene aussi de son côté l’avait trompée… Pauvre imbécile ! Il l’a toujours soupçonné à tort et sans preuves afin de se donner bonne conscience vis-à-vis de ses propres trahisons. Et maintenant, ce personnage abject ose s’introduire dans sa maison, déchirer ses draps, détruire ses biens et tirer l’épée. Dans ces conditions, est-ce surprenant que Selene déteste tellement Kamui de Meisa ?

       Apparemment, tu ne sais pas ce que tu fais ici ? Demanda-t-elle avec un léger sourire. Eh bien, je vais te faire une faveur et te le révéler. Tu pensais me reconquérir, pauvre simplet ! Tu t’es fait berner par une catin de magicienne, puis ne sachant qui baiser, tu as cru que tu pouvais m’avoir de nouveau. Tu sais, le plus humiliant ce n’est pas que tu me considères comme une roue de secours, mais plutôt que tu ais l’audace de croire que j’allais me jeter dans tes bras.

       Tout en parlant, Selene tira une nouvelle fois son sabre du fourreau pour répondre à la menace qu’était devenu Kamui. C’était un combat perdu d’avance, puisque Kamui pouvait user de sa magie et la rendre aussi malléable qu’une poupée, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Cela lui fit repenser au fait qu’il pensait que sa pitoyable petite sorcière pouvait la tuer, elle. Quelle blague ! Kamui n’avait-il pas compris qu’elle pouvait agiter sa baguette magique autant qu’elle veut, elle ne parviendra jamais à la tuer ?

       Tu essayes même de te donner un but en croyant me protéger, cracha-t-elle le sabre levé. Ne compare pas ta pseudo-immortalité avec la mienne. Moi je ne meurs pas à cause d’une minable petite dague de lumière. Sache donc que mon égoïste petite personne te survivra, quoiqu’il arrive. Maintenant, si tu veux continuer à détruire ma maison ou me découper avec ton sabre, tu te frotteras à une certaine résistance.

       Selene n’avait aucune envie de s’engager dans un combat déjà perdu, mais il était hors de question qu’elle se laisse faire par ce misérable. Le fait qu’il soit seulement revenu pour tenter de la mettre dans son lit, lui retournait toujours l’estomac.

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