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Les alentours de la ville / Re : Rencontre au musée (PV)

« le: lundi 09 janvier 2017, 14:32:14 »

Valadhiel n’en fut que plus dégoûtée en apercevant une telle horreur, un monstre venu tout droit des bas-fonds de l’Enfer afin de tuer et ramener des âmes. Enfin, bien souvent, ce genre de démons gardait les âmes pour les dévorer. Ils pouvaient être comparés à des loups solitaires cherchant à assouvir leur faim insatiable. En grimaçant, elle vit la gueule béante se refermer sur l’épaule du pauvre jeune homme qui atterrit bien vite dans les bras de la belle ange noire. Ses ailes et ses avant-bras se refermèrent pour enlacer le japonais à l’aura si alléchante pendant que la vile intentionnée disparut dans un plan ténébreux. Le liquide chaud et écarlate coulait à flot pendant que l’autre fuyait.

Son désir de vengeance et sa soif de combat lui hurlaient de la poursuivre, quitte à détruire totalement les lieux afin de l’ensevelir sous un tas de décombre. La brune sourit lentement en plongeant son regard dans celui de l’étudiant, passant une main bienveillante dans ses cheveux avant de le prendre comme s’il s’agissait d’une princesse. D’un bond surnaturel, l’ange noire prit son envol et brisa la vitre qui se trouvait au plafond. Les nombreuses plumes d’ébènes battaient l’air tandis que la déchue et son protégé parcouraient une bonne distance à vol d’oiseau.

L’idée de poursuivre le démon fut oublié bien vite pour plusieurs raisons. Premièrement, les êtres immortels et possédants de la magie avaient forcément noté la présence des ennemis ancestraux, les anges n’allaient pas tarder à investir les lieux afin de mener leur enquête. Malgré la terrible puissance que pouvait déchainer Valadhiel, ce n’était pas dans ses intentions de nuire à ses anciens frères et sœurs de bataille. En revanche eux, du moins pour la grande majorité, n’hésiteraient pas une seconde avant de s’en prendre à l’ange noire. Elle aurait pu aisément en repousser plus d’un, mais cette créature ailée ne possédait pas le don de l’invincibilité. Et, dans un second temps, si l'européenne laissait ce pauvre blessé ici, il allait probablement mourir. Souhaitant éviter cela, l'ange déchue ne poursuivit pas l'assassin démoniaque.

Après s’être suffisamment écartée du lieu de l’incident, la femme brune descendit jusqu’à une petite ruelle. Un bon emplacement à l’abri des regards et à quelques pas du musée. Les ailes noires disparurent, tout ceci sous les yeux ébahis du jeune homme. Ce désir de sang, du moins celui de démons, baissa mais fut toujours présent. Il ne pouvait s’agir que de sa faute. Mais l’heure n’était pas aux règlements de compte ou à un interrogatoire. Il fallait le sauver. Aucun mot ne sortit d’entre ses lèvres depuis la fuite du musée, même si l’étudiant la questionna.

De sa force surnaturelle, l’ange déchue posa doucement le dos de son protégé contre le mur. Toujours souriante, repoussant ses désirs et ses instincts de guerrière, elle approcha la paume de ses mains au-dessus de la plaie ensanglantée. La magie commença à imprégner l’épaule du garçon, cherchant alors à guérir cette blessure presque mortelle. Ce que craignait Valadhiel fut une toute autre histoire. Et si cette vilaine créature induisit ses crocs de poison ? Malgré ses pouvoirs, l’européenne serait dans l’incapacité de le soigner complément.

« Tout va s’arranger. Détends-toi. »

Malgré les images données par les histoires et les contes de fées, l’ange noire n’avait pas l’air mauvaise comme le furent d’autres parmi les siens… Comme le plus connu : Lucifer. Luttait-elle constamment contre une sombre force ? Elle seule le savait. La température ambiante ne dépassait pas les six degrés Celsius et pourtant, la femme ne possédait qu’un simple top déchiré, son dos mis à nus, sans parler de ses bras. Elle ne grelotait pas. Toujours souriante, son regard fixait longuement celui de l’étudiant toujours blessé, ne le perdant pas de vue afin de le jauger pendant qu’elle tentait sa guérison. Il devait rester conscient.

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Les alentours de la ville / Re : Rencontre au musée (PV)

« le: dimanche 08 janvier 2017, 21:07:10 »

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L’ange noire marchait sur la voûte céleste de son père, de nombreux corps jonchaient les nuages, ceux de ses frères et de ses sœurs morts. Le regard de Valadhiel se baissa pour regarder ses lames jumelles, ces dernières furent couvertes de sang ; du sang des siens. Ce carnage que perpétra la déchue avide de pouvoir. En marchant le long de cette boucherie sans nom, elle se retrouva face à son père et le prit par la gorge avant de la lui briser. Dieu sombra dans l’au-delà. Il n’existait désormais plus personne sur le trône du ciel. Cette absence de régence fut bien courte. La guerrière, dans sa cuirasse d’ébène, se retourna et posa ses jolies fesses sur le trône céleste qui vira aux ténèbres.

En à peine une fraction de seconde, les cieux devinrent plus noir que la nuit elle-même, faisant s’abattre une éternité d’obscurité sur le monde des mortels. Un rictus naquit sur les lèvres de l’ange noire qui désormais pouvait être classée au rang de déesse, ultime déesse. Le chaos et la destruction n’était plus que les maîtres mots. Les quelques anges encore debout furent vite changés en gardes noirs.

Un autre déchu pointa le bout de son aile. Son aura, identifiable parmi des dizaines d’autres, le signalait comme le grand Lucifer. Le premier à s’être rebellé. Le fils prodigue. Approchant lentement en montant les marches autrefois blanches et pures, il fit face à Valadhiel et… contre toute attente, il s’agenouilla en prêtant serment d’allégeance.

Plus rien ni personne ne pouvait désormais résistait aux armées de cette nouvelle sombre déesse, dépassant de loin toute puissance déjà existante en ce monde, en ces mondes.

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♫ Fin de la musique ♫
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L’européenne sortit de sa torpeur en secouant la tête alors qu’elle faisait face à la démone qui prit l’humain, ou quoi que ce soit, en otage. Cette vision, ou plutôt ce cauchemar, la bouleversa terriblement et la fit tituber. Ceci était l’œuvre d’une magie qui réveillait sa soif de combat et de puissance, mais à un tel point. Valadhiel secoua la tête, il y avait plus urgent à s’occuper. Les civils quittaient les lieux et bientôt, il ne restait plus que les trois surnaturels dans la pièce, dont un qui s’ignorait. Cette situation ne plaisait guère à l’ange noire, après tout, jamais elle ne blesserait un humain.

La brune retira son long manteau noir et ne prit pas la peine de répondre à la créature de l’Enfer, préférant garder le silence que d’adresser la parole à cette immondice. Sa jupe, toute aussi sombre que le reste de sa tenue, descendait jusqu’à ses mi-cuisses. Deux lames apparurent dans la paume de chacune de ses mains, au même coloris que ses vêtements. Deux longues et grandes ailes d’ange déchu se déployèrent dans son dos, arrachant par conséquent la veste en cuir et une partie de son top.

Après une telle démonstration de puissance, la démone ravala sa salive. A dire vrai, cette ange noire a pu tenir tête à l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse, ce n’était pas une espèce de succube avide de sexe et d’âmes qui allait lui faire peur. En revanche, ce qui inquiétait Valadhiel, c’était la présence de l’humain retenu entre les griffes de cette sauvage sans foi ni loi. Au moindre mouvement, la créature des ténèbres aurait vite fait de le tuer ou pire.

Quelque chose n’allait définitivement pas, était-il un sorcier ? De la magie émanait de lui et après un instant de réflexion, l’ange noire sut qu’il s’agissait de lui dont vint le rêve dément. La brune se décida à ouvrir finalement les lèvres pour dire quelques mots sur un ton autoritaire.

« Relâche-le ou tu tâteras de mes lames ! »

Malgré ses airs inexpressifs et impassibles, la femme équipée de ses deux épées bouillonnait d’émotions négatives, comme la colère et la rage. Des sentiments qui lui permettaient d’accroître sa force mais la rendaient parfois aveugle. Si les provocations s’éternisaient entre les deux femmes, bientôt, la déchue ne répondrait plus de rien.

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Les alentours de la ville / Re : Rencontre au musée (PV)

« le: dimanche 08 janvier 2017, 14:42:40 »

 En ce mois froid, l’ange noir agissait-elle une simple humaine en visite au Japon, bien que la parfaite maitrise de la langue en surprenait plus d’un. Les pouvoirs qu’elle possédait, même passifs, représentaient un certain avantage. Cette journée matinée fut plutôt remplie, après avoir visité un temple, sa prochaine destination allait être un musée présentant une exposition sur la Rome antique. Ce qu’ignoraient toutefois la grande majorité des bibliothécaires et archéologues, c’était qu’ils mettaient en vitrine des objets magiques et parfois terriblement dangereux. D’autant plus qu’à cette période de l’histoire de l’humanité, les Dieux païens ne connaissaient pas l’harmonie : il n’y avait que la guerre.

En début d’après-midi, Valadhiel se rendit alors au musée local. A peine entrée dans les lieux qu’elle se sentit directement la cible de maints et maints regards. Après tout, voir une femme de type Européenne ici même semblait en perturbait plus d’un. En fait, cet état de fait commença lorsque son pied posa terre sur l’archipel nippone.

Les craintes de l’ange noire furent fondées. Les diverses pièces du musée recelaient quelques objets de diverses tailles et de puissances variées. Quelqu’un de mal intentionné aurait très bien pu s’emparer de l’un d’eux. L’idée de prendre un de ces artefacts lui traversa l’esprit mais sa quête de pouvoir n’était pas à l’ordre du jour. Aurora, son nom d’humaine, s’arrêta devant une tablette représentant Pluton qui d’ailleurs fait directement référence aux forces des Enfers. La signature de ce mystérieux objet pulsait au travers de la pièce.

A quelques pas d’elle, deux jeunes hommes n’arrêtaient pas de la reluquer. Ils devaient tous deux avoir moins de vingt alors qu’elle en paraissait plus. Peut-être était-ce difficile de juger l’âge d’une femme venant de l’occident. La créature immortelle haussa les épaules et suivit du regard l’un des deux qui prit ses jambes à son cou. Elle ignora tout bonnement le plus mal élevé des deux mais… étrangement, ses yeux se posèrent sur celui qui resta. Quelque chose de perturbant émanait lentement de lui, comme des vagues de magie. Elle n’aurait jamais pu sentir cette infime onde si Valadhiel ne dérouta pas son regard de la pierre destinée à Pluton.

La femme brune, habillée dans long manteau noir jusqu’aux genoux et de bottes, laissant deviner des collants tout aussi sombre que le reste de sa tenue, se mit à faire quelques pas en direction du jeune homme prenant des notes. Non, non, ce parfait inconnu ne fut même pas conscient de son propre potentiel. Il ignorait tout de lui.

Interrompue à trois mètres du jeune japonais, un autre être surnaturel fit son apparition. Décidément, l’ange noire ne regrettait pas sa petite visite. La signature du nouvel inconnu paraissait faible, bien trop faible pour différencier sa nature d’une autre. S’agissait-il d’un démon ? Un autre ange ? Peut-être un magicien. En tout cas, si l’écho pouvait être un tant soit peu identifié par la créature céleste déchue, cette dernière fut à son tour repérée.

Prête à dégainer une quelconque arme afin de se défendre ou protéger les humains ici présents, Valadhiel posa son regard tout autour de la pièce après s’être arrêtée près du visiteur. Angoissée ? Non, pas du tout. A dire vrai, elle ne fut jamais contre un bon combat mais il devait être à tout prix évité en ces lieux.

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Le métro et la gare / Re : Cette lumière au loin n'est pas celle du train, mais celle de la justice ! [pv]

« le: dimanche 08 janvier 2017, 11:47:48 »

Non loin de là, un bar ouvert jusque tard le soir accueillait encore quelques clients et clientes. Valadhiel en faisait partie, quand l’ange déchu n’était pas à la recherche de viles créatures de la nuit ou de démons, elle prenait du temps pour le passer avec les humains et les découvrir, les comprendre. Ce fut d’ailleurs l’un des principaux reproches qu’elle fit tout le long de son existence pendant son statut de milicienne céleste. A quoi bon protéger les créations de Dieu si nous n’apprenons même pas à les connaitre ? Bien entendu, tout n’était pas si blanc. Les hommes et les femmes qui peuplaient cette planète portaient autant le bien que le mal, certains plus que d’autres. Mais comme qui dirait, le bien et le mal ne sont qu’une question de point de vue.

L’ange noir ne faisait plus partie des troupes divines, certes. Mais, ça ne l’empêchait pas d’accomplir toujours son devoir et de protéger les innocents mortels. Jamais elle n’assassinat un des siens par pure soif de sang ou vengeance, pas comme l’a fait un autre ange déchu, désormais roi de l’Enfer, souverain des démons et du Mal à l’état brut. Non, non, il n’y avait pas à tergiverser… Lucifer représentait bien l’incarnation du mal. Et pourtant, certains anges et archanges voyaient désormais Valadhiel comme lui, comme cet infâme démon.

Assise sur une chaise à siroter une bière tout en écoutant les quelques japonais discuter, elle n’arrêtait pas de ressasser certaines périodes de sa vie. Enfin. Pouvait-on appeler ça une vie ? En tout cas, celle qui se faisait passer pour une certaine Aurora avait un franc succès et beaucoup n’arrêtaient pas de la fixer des yeux. Il fallait dire qu’une Européenne, ici… c’était plutôt rare. Si sa crinière blonde existait toujours, ça n’aurait été encore que plus plaisant pour toute cette populace. Les locaux devaient imaginer que la brune, toujours assise seule sur une chaise à une table isolée, ne comprenait pas un traître mot.

Alors que la créature ailée cachait sa présence, elle en sentit une autre. Il ne s’agissait pas de n’importe quoi, de n’importe qui. La magie utilisait appartenait à celle des cieux, de la Lumière divine. La conclusion, bien que hâtive, semblait évidente. Un ange se trouvait à quelques pas d’ici. La femme brune paya l’addition en adressant un bref merci dans la langue des autochtones. Arrivée en plein milieu de la rue et lorsque tous les regards n’étaient plus dirigés vers la belle brune, les ailes sombres de l’ange se déployèrent et elle s’envola en direction de la source de magie.

Son voyage l’emmena à quelques pas, une station de métro. Sa tête se pencha vers le tunnel, d’où venait cette utilisation de divines forces. Valadhiel sauta sur les rails, par chance, à une heure pareille… aucun tramway ne circulait et les stations furent abandonnées jusqu’au petit matin. Une magnifique cuirasse ébène aux symboles antiques apparut le long de son corps à la place de ses vêtements de ville. Cette armure lui moulait parfaitement ses formes, mais, que serait une guerrière sans une arme ? En l’occurrence, sa magie ténébreuse fit apparaître deux lames longues jumelles entre ses mains.

Arrivée à la hauteur d’un homme, ou plutôt d’un ancien camarade de champ-de-bataille, l’ange noir aux ailes déployées grimaça mais ne dit aucun mot. Aucune émotion belliqueuse ou haineuse ne s’échappait de l’aura de Valadhiel, elle semblait juste… indécise en attendant la réaction de son opposant.

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Le parc et son sous-bois / Re : Pendant que le loup y est [pv Scott Helden]

« le: vendredi 06 janvier 2017, 21:39:56 »

Les yeux de l'ange déchu fixèrent un moment le ciel étoilé, aucun nuage ne venait gâcher cette vue magnifique. Malgré les offres alléchantes de la nuit, et bien souvent mortelles, la beauté de ces ténèbres n'en restaient pas moins séduisantes. Ces belles lueurs qui rayonnaient, telles des étincelles d'espoir dans un océan de vide. A dire vrai, ce moment d'égarement lui permit de se concentrer et d'anticiper certains mouvements ennemis ou neutres. Car, oui, elle avait repéré une silhouette ni amicale, ni ennemie. Toutefois, elle n'y prêta quasiment pas attention, privilégiant le réel danger qui venait de toutes parts. L'homme qui n'en fut pas un dit quelques mots mais ils tombèrent dans l'oreille d'une sourde, contre les parois d'un mur épais. Lorsque Valadhiel se focalisait sur une tâche, telle que sa survie ou l'éradication d'une meute de loups-garous, les mots n'avaient qu'un faible impact sur sa conscience et notamment sur ce moment précis. Les bestiaux semblaient être légion, mais l'ange déchu possédait une puissance équivalente à ceux des archanges et des archdémons, aurait-on pu dire qu'elle était devenue une archange noire ? Pas vraiment. D'ailleurs, ce pouvoir gargantuesque lui valut une belle prime sur sa tête, que ce soit dans les rangs de l'Enfer mais aussi ceux du Paradis.

La fameuse carte pliée dans la poche arrière droite de son jean, l’ange noir décida enfin de passer à l’action en ignorant l’invité surprise. D’un bond presque invisible à l’œil, elle fonça en avant et trancha deux corps d’animaux assoiffés en une multitude de bouts de viandes et d’os. Les restes tombèrent sur le sol alors qu’elle exécuta un pas sur le côté pour esquiver un coup de mâchoire directement contre son joli faciès. Un regard extérieur aurait pu imaginer une danse, une magnifique chorégraphie entre une meute et un bourreau. Oh, et puis, également un inconnu.

Valadhiel, en tant que véritable bouchère et maîtresse de son arme, découpait quasiment tout ce qui passait et rien ne semblait plus l’arrêter. Une véritable furie parmi ces abominations et ces animaux grotesques que sont les loups-garous. Toutefois, loin d’être invulnérable et intouchable, la sombre créature céleste fit un faux mouvement durant cette escarmouche et l’une des bêtes s’en rendue compte. Un monstre à la fourrure blanche, bien plus épais et musclé que les autres. Il se jeta alors sur cette divine femme déchue et la plaqua au sol, ses pattes et ses griffes la retenaient prisonnière tandis que la meute observait. De la bave de la gueule de cette chose se mit à couler sur le corps habillé de la femme brune.

Le temps changea soudainement. Il se mit alors à neiger, aucune magie n’était liée à se virement, ça pouvait peut-être même sembler normal en cette période de l’année, atteignant aisément les zéros degré Celsius. L’arme de la guerrière disparut une nouvelle fois mais rien d’autre ne se matérialisa. Une explosion d’ébène se forma tout autour de l’ange noir, propulsant les assaillants à quelques mètres. Ce ne fut toutefois pas assez pour en venir à bout. Avec une certaine difficulté, elle se releva et observa l’inconnu droit dans les yeux.

« Qu’est-ce que vous fichez encore ici ? Vous êtes si pressé que ça de mourir ?! »

La femme de type européenne tendit la paume de sa main vers quelques créatures dévoreuses de chair humaine, un rayon tout aussi noir que l’explosion précédente vint en découper net quelques-uns, ne laissant que des carcasses fumantes. Cependant, cet excès de pouvoir avait un prix. L’ange noir tomba à genoux et soupira, puiser de telles forces l’affaiblissait.

Comment et pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Qu’ai-je manqué ?

Cette démonstration de force n’y changeait rien, la meute n’avait quasiment pas changé et le loup blanc, sans doute le chef, menait toujours les différents assauts contre l’inconnu à la recherche de sa carte mais aussi contre l’ange fatiguée. Il lui restait certaines cartes à jouer mais il était bien trop tôt, qui savait ce qui aurait pu montrer le bout de son museau après ces quelques combats.

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Prélude / Re : Maud de Rehen ~ Noblesse oblige[Van]

« le: vendredi 06 janvier 2017, 17:54:56 »

Bienvenue !

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Prélude / Re : Cartographe, apprentie magicienne et duchesse déchue [Valipunchée !]

« le: vendredi 06 janvier 2017, 15:31:39 »

Coucou & Hell'come !

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Le parc et son sous-bois / Pendant que le loup y est [pv Scott Helden]

« le: jeudi 05 janvier 2017, 12:28:15 »

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Valadhiel, dans une tenue de ville et contemporaine, se baladait dans le parc et s'enfonçait dans le sous-bois. Voilà environ trois jours qu'elle quitta l'Europe pour rejoindre le Japon, le pays du soleil levant. Afin d'éviter de se faire repérer par les autres êtres surnaturels, notamment les anges et les démons, la créature ailée évitait d'utiliser ses capacités de transposition. En cette période de l'année, la nuit tombait relativement vite et le crépuscule laissa rapidement sa place aux ténèbres. Que l'on soit un immortel ou un mortel, une légère anxiété se lisait sur le visage de ce qu'il semblait être une simple humaine. D'ailleurs, pour quelle raison se trouvait-elle ici ? L'ange déchue ne se promenait pas ici pour découvrir les lieux, d'autant plus qu'elle commença à matérialiser sa sombre énergie en une dague courbée.

Cette révélation de pouvoir et de puissance aurait pu être sentie à plusieurs dizaines de mètres à la ronde, voire peut-être même davantage. Son regard se posa tout autour d'elle, observant chacun des recoins de la forêt, des arbres, des buissons. La présence de sa proie avait l'air d'être à la fois en face et derrière elle. Étrange sentiment que de se sentir ainsi épier, surtout lorsqu'un grognement se fit entendre. N'importe qui aurait cru à un loup ou y ressemblant, il s'agissait pourtant d'une personne maudite et incontrôlable. Cet homme-loup n'était pas un "pure souche", sa force ne représentait en rien celle des premières lignées de loup-garou. D'ailleurs, pour cet animal, Valadhiel ne ressemblait qu'à une simple humaine et ne représentait aucune menace.

La créature de la nuit se jeta alors sur l'ange d'ébène par la droite. En déployant ses ailes qui se fondaient dans l'obscurité environnante, l'ex-soldate de la milice céleste esquiva sans aucun mal cette embuscade. A ce même moment, le loup-garou se rendit compte de son erreur et chercha à fuir à toute vitesse. C'était peine perdue, l'ange s'envola en une fraction de seconde et après une courte expiration, elle exécuta un piqué afin de s'écraser contre sa proie et lui planter sa dague noire directement dans le crâne. Pendant un courte instant, cette guerrière resta figée, à califourchon sur le loup en gardant son arme ensanglantée en main. A quelques mètres du cadavre se trouvait un bout de papier. L'être déchu révoqua sa paire d'ailes, se leva et s'avança vers cet objet égaré.

Une carte ? Quelqu'un s'était-il perdu ?

La femme, habillée d'un jean bleu marine, d'une veste en cuir noir et de bottines du même coloris s'accroupit pour ramasser la carte. Cette dernière représentait les environs.

Peut-être était-ce un visiteur d'une autre région ou d'un autre pays...

Derrière l'ange aux cheveux d'ébène, le corps du loup-garou avait disparu pour laisser place à celui d'un homme. Ce n'était même pas un japonais. Jetant un rapide coup d'oeil à cette personne, la brune haussa un sourcil.

Comment avait-il fait pour arriver jusqu'ici ? Étrange. Enfin, ce n'est pas... ce n'est plus de mon ressort.

Une autre présence se fit ressentir... Une ? Non, deux.. trois ! Le nombre d'êtres surnaturels ne cessait de grandir, bientôt, Valadhiel fut surpassée et se sentit totalement encerclée. Une multitude de grognements résonnaient désormais dans la forêt. A être trop sûre d'elle-même, elle en oublia certaines bases. Sa dague prit alors une autre forme et se matérialisa en une hallebarde de type chinoise, idéale contre plusieurs ennemis et pour les garder à une certaine distance. Prête à recevoir la visite des ces créatures maudites, l'ange noir se mit en position défensive.

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Le coin du chalant / Re : Sombre lumière ailée d'ébène

« le: mardi 03 janvier 2017, 19:51:45 »

Peu importe à vrai dire, j'estime que mon personnage aurait la capacité de voyager entre les deux plans, Terre et Terra. De préférence Terre, vu que c'est l'origine de mon personnage, mais l'autre n'est pas impossible.

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Le coin du chalant / Sombre lumière ailée d'ébène

« le: mardi 03 janvier 2017, 18:54:21 »

Hellow les n'amis.

Comme certains et certaines, je viens vous proposer quelques trames afin que nous démarrions une épopée, une histoire, une légende ou juste un moment torride ensemble. Ah, mais, bien entendu que l'on peut mêler tout ceci en une espèce de.. je-ne-sais-quoi ! Toute proposition est la bienvenue, mon personnage n'est pas fermé que sur le domaine de la religion chrétienne. Ce qui est contemporain, urbain, religions mortes/vivantes mais également le plan de Terra... tout ce petit mélange est le bienvenue.

1. Vous êtes une créature d'un monde surnaturel, n'appartenant pas au monde des simples mortels, vous croisez Valadhiel dans sa quête de justice mais aussi de puissance contre de redoutables forces pire que les Enfers et les différents plans ténébreux.

2. Pour votre rituel magique et de sacrifice, vous avez besoin d'une plume d'un ange déchu. Toutefois, ces êtres ayant perdu leur côté céleste ne sont pas du genre à offrir présent à qui que ce soit, du moins en échange du contrepartie. L'invoquer et la forcer, ou passer un marché.

3. Vous êtes prêt(s) à vous allier avec un ange noir car l'ennemi est trop puissant ou car vous n'avez plus rien à perdre, mais, gare à vous, Lucifer lui même était un ange déchu.

4. N'ayant plus aucune prohibition vis-à-vis de son corps et de ses désirs, la sombre créature ailée peut se laisser aller à ses pulsions primaires, les instincts basiques de ses envies... Après tout, elle n'a que peu goûté au plaisir de la chaire.

5. Chassée par ses anciens camarades, par ses pires ennemis, Valadhiel est votre proie et vous comptez bien la soumettre... voire même en finir avec elle.


Si vous avez de l'inspiration ou d'autres trames à me proposer, n'hésitez pas. Avec un monde comme celui du GJ, on peut aisément s'arranger ! Vous pouvez me mp ou poster à la suite. :-)

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Prélude / Re : Valadhiel, Sombr'ange [Valipunchée !]

« le: mardi 03 janvier 2017, 17:25:00 »

Merciii ! 

A la revoyure, peut-être !

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Prélude / Re : Re : Valadhiel, Sombr'ange

« le: mardi 03 janvier 2017, 17:04:00 »

Bienvenue et bonne année !

Si il y a des coquilles et des maladresses ça et là, ce n'est pas bien grave. En revanche, il va me falloir un petit point pour le physique. Éventuellement la mentalité, mais on peut la cerner tout de même dans le récit.

J'ai rajouté un petit chapitre au début et fait quelques petits changements (très) mineurs. Je ne détaille pas plus, je préfère garder une certaine part de mystère. J'espère que ça ira.



Oui, amusante coïncidence Netheriel.

Et bonne année !

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Prélude / Valadhiel, Sombr'ange [Valipunchée !]

« le: dimanche 01 janvier 2017, 21:42:05 »

VALADHIEL

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Aurora Renzo, servante des Medicis, réceptacle de Valadhiel

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Florence, Italie – 1469 AP. J.C.

Il fut une époque où la religion n’était pas aussi négligée que de nos jours, où de fervents adorateurs et serviteurs pouvaient entendre les voix divines de Dieu. Ces personnes, notamment des prêtres et le Pape en personne, répandaient alors ces quelques mots à la populace. Tout n’a jamais été blanc, il y a eu et aura toujours une part d’ombre dans la plus pure des lumières. Pourtant, la foi de certains et de certaines les a amenés à confier, en plus de leur âme, leur enveloppe charnelle.

En cette année, en ce jour, Lorenzo il Magnifico allait épouser Clarisse Orsini. Deux icônes importantes de cette époque plutôt trouble au sein de l’Italie d’antan. Survivre durant ces durs temps n’était pas aisé, toutefois, Aurora Renzo sut trouver l’astuce. En se mettant au service de cette maison et de Florence, elle était plus qu’assurée de pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de son jeune enfant.

Cette femme à la peau finement hâlée, âgée de vingt-huit années, possédait une longue crinière blonde et ondulée. Elle faisait d’ailleurs la jalousie de beaucoup de ses concurrentes au sein de la puissante légion de servantes. Son faciès, bien qu’agréable à regarder, ne dégageait rien de particulier de plus qu’un autre. En revanche, Aurora avait l’habitude de se maquiller à l’aide de ses modestes moyens. Comme par exemple, appliquer du fard légèrement rosé sur ses joues, un léger rouge à lèvres afin d’être la principale source de convoitise des hommes hautement placés.

Le contour de ses yeux n’échappait pas au coup de crayon habile de la femme, assombrissant légèrement pour accentuer son regard et ses iris bleu-gris. Habillée de diverses robes et de parures, elle ne s’est jamais négligée et prit toujours grand soin de son apparence, que ce soit par le précédent maquillage comme ses quelques bijoux.

Ses tenues, toujours serrées, lui permettaient de mouler ses formes aguicheuses, toujours dans l’unique but d’attirer et de plaire sans pour autant sombrer dans la dépravation ou pire. L’italienne fut quelqu’un de respectable, de profondément sincère avec soi-même et les autres… Et surtout Dieu. Jamais elle ne se pencha devant un homme pour lui dévoiler sa poitrine ni trop volumineuse, ni trop plate. Sans être provocante, elle gardait une certaine pudeur et retenue.

Loin d’être maigre, Aurora ne semblait pas en excès de poids, difficile en ces temps de l’être ! L’on aurait pu la considérer comme étant dans la norme des femmes. Après le décès de son époux, assassiné pour seulement une bourse presque vide, la servante s’entrainait pour garder une condition physique régulière. Quel blasphème était-ce là ?! Une femme, notamment à cette époque, ne devait surtout pas prendre l’exemple des hommes. Et pourtant ! Sans pour autant savoir se battre, elle possédait une certaine notion de coups bien placés pouvant mettre un éventuel adversaire peu expérimenté hors de combat.

McKinley Ave, Los Angeles (Etats-Unis) – 1988 AP. J.C.

Accompagnée par deux camarades, deux anges, droits et fiers, purs et pragmatiques… Peut-être même arrogants d’un certain point de vue. Nous avancions lentement tous les trois au travers d’un entrepôt sombre, les nombreuses étagères alignées et remplies de caisses empilées. Contrairement à eux, j’étais déjà plus diplomate, notamment avec les humains qui connaissaient notre existence, toutefois… En cette soirée, nous n’étions pas à la recherche de mortels mais bien d’êtres surnaturels considérés comme mauvais.

Des renseignements de Chasseurs parvinrent à nos oreilles et, pour la justice, pour la gloire des cieux, nous allions prouver à ces démons que leur place se trouvait bien en Enfer et non sur Terre. J’en ris en y repensant, peut-être nous non plus nous n’étions pas à notre place. Devrions-nous, les anges et tous les envoyés célestes, rester au Paradis ? Guider les âmes mortelles de notre voûte…

Mon regard se posa sur Koriel, crâne rasé et corps musclé, il atteignait facilement les deux mètres. Ses convictions se basaient souvent sur la force et l’endurance, le choix de son réceptacle ne m’étonnait qu’à moitié. Quant à Zar’hael, autant mâle que l’autre, mais dans un corps moins imposant et plus efféminé, il fut notre chef pour cette « excursion ».

Les yeux mortels nous apercevaient dans de simples vêtements de ville et contemporains. De même, les Hommes ne pouvaient voir nos ailes divines, sans compter nos armures et nos armes bénites. Il existait, bien évidemment, certaines méthodes pour les humains de nous démasquer. Car, oui, nous autres anges faisions la chasse aux viles créatures mais… certains hommes et certaines femmes pouvaient être bien plus diaboliques que certains démons. Alors, qui était vraiment la proie et le prédateur ? Le chassé et le chasseur ?

Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas. Quelle est la réelle différence entre le Bien et le Mal ? Car depuis plus d’un millénaire l’on m’a appris que nous devions combattre le Mal, représenté par les créatures du Sous-Monde et de la Nuit. Soit, je voulais bien l’admettre. Mais qu’en était-il vraiment ? Et si, en alimentant cette guerre depuis des siècles et des siècles, nous étions nous même devenus ce que nous combattions depuis tant d’années ?

« Valadhiel ! Attention, derrière-toi ! » S’écria Zar’hael en me poussant violemment sur le côté.

Mon allié vint parer la lame noire, flamboyante de ténèbres. Un démon que l’on pourrait classer de supérieur tenait cette épée enchantée. Comme nous autres créatures célestes, les démons prennent parfois possessions de mortels pour marcher sur Terre, à la différence près que notre réceptacle était en harmonie avec notre Grâce et pas soumis à notre volonté.

Je m’étais retrouvée sur le sol poussiéreux de l’entrepôt et là, un vampire sortit des ombres pour s’attaquer à mon autre camarade. La force de ce nouvel assaillant égalait aisément celle de Koriel, je dirais même que suceur de sang le dépassait et que nous étions tombés dans une embuscade. Après avoir repris mes esprits, si je puis dire, je chargeai la créature démoniaque de plein fouet, mon épée céleste bien en avant.

Une sombre énergie, une impulsion ou quelque chose dans le genre… Vint me frapper de soudainement et me plaqua contre le mur, me surélevant d’à peine un mètre. J’étais paralysée, incapable d’agir alors que le murmure d’un second démon parvint à mes oreilles. Je n’avais pas pour habitude de montrer mes faiblesses mais sa voix était glaciale, la femme avec qui je partageais ce corps hurlait de douleur, de frayeur et d’angoisse.

« Je n’apprécie pas… que l’on vienne nous déranger ! » Affirma le démon que je supposais chef de ces lieux.

Mes yeux se déplacèrent lentement, parcourant ses courbes et ses formes mais j’avais l’impression de ne voir qu’une Ombre parmi les ombres. J’aperçus son arme. Une lance. Une antique hallebarde qui remontait bien avant l’époque des anges et des démons, du diable et de Dieu. Je n’aurais pas pu la dater mais j’étais certaine que c’était de cet objet dont le démon tirait la quasi-totalité de ses pouvoirs.

Koriel se jeta sur mon attaquant et le renversa, il lâcha son arme et je tombais à genoux devant celle-ci. Oh, bon sang ! Je pouvais ressentir toute la puissance qu’elle dégageait et toutes les âmes qu’elle avait prises par le passé. Cette soif de sang et de vengeance… C’était incroyable. Attirée, mon âme si pure et si innocente, je n’en revenais pas et ma main se tendait sans que je ne me rende compte, j’allais bientôt refermer ma poigne sur la garde. J’allais embrasser une puissance infinie !

« Non ! Ne fais pas ça, Valadhiel ! » Zar’hael rompit son combat en se jetant vers moi.

Trop tard. Mes doigts se refermèrent sur la poignée et une décharge d’énergie embrasa ma Grâce, le corps et l’'âme de la femme. Bien trop faible pour résister à une telle secousse de pouvoirs surnaturels, l’humaine avec qui je partageais ce corps et les souvenirs depuis plus de cinq cents ans fut consumée et détruite, il ne restait plus que l’enveloppe charnelle, désormais totalement mienne. Mes ailes et ma chevelure blonde devinrent ébènes, aussi noires que les ténèbres que j’affrontais. L'âme de l'humaine fut annihilée, elle ne rejoignit ni l'Enfer, ni le Paradis. Un peu comme si qu'elle n'exista jamais.

En une fraction de seconde, j’avais fait le tour de l’entrepôt et décapité les créatures que je considérais mauvaises. Je me sentais invincible et libre de faire tout ce que je souhaitais. L’artefact brisa mes chaines. Les deux anges qui m’accompagnaient plus tôt se tournèrent vers moi, les yeux écarquillés par mes nouveaux pouvoirs et mes ailes noires. Un signe que je n’étais plus la bienvenue dans les cieux et que j’étais maintenant devenue l’ennemie de mes anciens alliés. Ils levèrent leurs armes vers moi et je déglutis. Que devais-je faire ?

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Michael, prince des Archanges et de la milice

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Paradis – 788 AP. J.C.

Je me trouvais en compagnie d’une sœur d’arme, voire peut-être même d’une amie. Le sentiment d’amitié et d’amour n’était pas spécialement réservé aux Hommes. Netheriel pencha la tête sur le côté de manière innocente tout en me fixant, ça lui donnait un certain charme auquel je ne possédais nulle immunisation.

« Tout va bien, Valadhiel ? Je te sens perplexe » me demanda-t-elle simplement.

Songeuse se trouverait être un bien meilleur terme, plus approprié. Je lui répondis par un bref sourire en me levant. Ma main se tendit vers elle pour l’inviter à me suivre. Une simple envie de me dégourdir les jambes me traversa l’esprit et quoi de plus beaux que les jardins célestes pour rêvasser et oublier tous les petits tracas.

Quelques minutes plus tard, nous nous baladions aux travers des champs paradisiaques. Malgré l’absence de communication verbale, je ressentais un échange d’émotions comme si nous nous partagions respectivement nos ressentis et nos pensées. Netheriel me connaissait bien, peut-être même trop, naturellement l’ange pouvait me comprendre, tout comme mes doutes qu’elle ne partageait toutefois pas.

Nous croisâmes un contingent d’anges menés par l’archange Michael en personne, son regard plongea dans le mien une fraction de seconde mais ce fut bien suffisant pour qu’il lise au plus profond de ma Grâce, notamment mes doutes envers nos devoirs soi-disant divins. Un soupir s’échappa d’entre mes fines lèvres.

L’intrus posa sa main gauche sur mon épaule comme pour transmettre une certaine compassion. Ou était-ce de la pitié ? De l’arrogance ? Difficile à dire. L’archange était un leader respecté au sein de la population angélique. Mais… En réfléchissant un instant… Se pourrait-il que Michael partageait mes doutes ? Non, non ! Quelle idiote. Impossible. Il serait le premier à venir me rabrouer.

Netheriel tourna lentement la tête et me dévisagea. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il venait de se passer et mon amie semblait tout aussi confuse que moi, un mauvais pressentiment s’empara de tout mon être, spirituel comme physique, me faisant frissonner jusqu’au plus profond de mon âme.

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Rouen by night

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Rue du Gros Horloge, Rouen (France) - 28 décembre 2016 AP. J.C.

Il paraitrait que les êtres surnaturels se promenaient dans cette ville du nord-ouest de la France depuis quelques jours. J’appris également que la présence de diverses espèces du Sous-Monde, mais, j’avais beau me balader au beau milieu de la nuit… Je ne croisais personne à part quelques humains mal intentionnés. J’étais certaine de mes sources et, qui plus est, les disparitions n’arrangeaient rien. Les moyens mis en place par la police locale ne portaient pas leurs fruits. J’avais bien l’intention de me mêler de ses affaires.

Soudainement, en plein milieu de la rue, près d’un McDonald, je fus prise d’un violent mal de tête. Malgré mon unique présence dans son corps, je sentais une terrible puissance écraser la mienne au point de nous en faire souffrir, ce réceptacle et moi. Cette présence m’était totalement inconnue et je ne reconnaissais aucun signe qui aurait pu me permettre d’identifier quelle espèce de créature s’en prenait à moi, peut-être sans le vouloir. Ces ondes psychiques ne ressemblaient à rien, ni à un démon, ni à ange, ni à quoi que ce soit d’autre. Du moins, pas dans mon répertoire.

Pourtant, plus les secondes passaient, plus je pouvais commencer à reconnaitre certaines choses. Fugaces aux premiers abords, mais, en écartant cette douleur mentale, je finis par percevoir des similitudes avec ce que rejettent les démons. Mais en était-ce vraiment un ? Je devais en avoir le cœur net. Je m’enfonçais un peu plus dans les rues sinueuses de cette cité presque endormie, ma vision se brouillait peu à peu mais je ne perdais pas de vue mon objectif.

Les personnes qui me croisaient en ville me pensaient soit folle, soit saoule, ce qui arrangeait légèrement ma situation et éviter les questions embarrassantes. Encore quelques pas. Oui, oui. Cette chose se trouvait… là ! Tout devint plus clair mais également très dangereux. Il s’agissait bien d’un démon, une épée embrasée d’un feu élémentaire provenant de l’Enfer attachée dans le dos. Les yeux mortels ne pouvaient pas voir mais mon héritage d’être céleste me le permettait.

Je ne comprenais que tard ce qu’il se passait et à qui je faisais face, j’avais aussi du mal à m’en convaincre. Le démon possédait un corps, un homme grand et musclé, des cheveux en bataille et brun. Il était habillé d’une veste en cuir noir et d’un jean, sans oublié des chaussures de ville parfaitement bien cirées. Le seul détail qui ne paraissait pas normal, si j’ose dire, ce fut son arme invisible aux yeux humains.

Il se retourna et me fixa, comprenant en moins d’une fraction de seconde ce que j’étais. Un être surnaturel, tout comme lui. D’un pas lent et méthodique, cette puissance colossale commença à s’avancer vers moi jusqu’à arriver à ma hauteur. Et non, je n’avais pas fui. Pourquoi ? Entre nous, s’il avait voulu me tuer ou m’envoyer dans une autre dimension grotesque, ce serait déjà le cas.

« Que voilà une étrange rencontre, Ange Noire. Il faut croire que le père contre qui tu t’es révoltée possède un humour tout particulier ! » dit-il calmement en m’observant de haut en bas, ses yeux transperçant mon être.

« Je… Je ne suis pas certaine de savoir… à qui je parle exactement. J’ai ma… ma… » commençais-je, mais, les mots avaient un certain mal à sortir d’entre mes lèvres.

« Voyons, voyons. Tu sais très bien qui je suis et ce que je représente, malgré l’absence de ma monture. Je dois dire que se dégourdir les jambes n’a jamais tué personne ! » répondit-il un sourire aux lèvres.

« Vous êtes la Guerre ! Je veux dire… le cavalier ! » finis-je par m’avouer à moi-même à haute voix.

Le sourire s’agrandit sur son visage, pervers et malsain, comme tout bon démon qui se respecte. Un silence s’installa pendant plusieurs secondes, ce temps me sembla être une éternité. Réfléchissait-il ? Il avait beau représenter l’aspect de la destruction, du carnage et du chaos, je ne le sentais pas belliqueux envers moi. Etait-ce ma condition de déchue qui me protégeait ? Me voyait-il comme une possible alliée ? Difficile à dire, vraiment. Ces êtres surpuissants ne pouvaient pas être cernés facilement et qui sait, était-ce vraiment possible ?

« Vois-tu, jolie petite sombre lueur, je suis embêté. Tu m’as vu ici mais je n’ai aucun intérêt à t’éliminer. Après tout, nous avons des ennemis en commun mais nous ne sommes pas foncièrement amicaux. Que devrais-je faire ? »

Je le sentais profondément sérieux, il ne jouait pas avec moi. En face de moi se trouvait l’un des êtres surnaturels les plus puissants, pouvant rivaliser sans aucun mal contre les archanges et peut-être mon Père. Machinalement, ma main droite passa dans mes cheveux longs ténébreux avant de secouer ma tête plusieurs fois de droite à gauche.

« Je ne suis peut-être plus la bienvenue au Paradis et aux côtés des autres anges, mais, je ne resterai pas les bras croisés face à vous, peu importe votre puissance ou votre rang ! » rétorquais-je finalement.

« Fort bien, fort bien… Dans ce cas, battons-nous et meurs, tout simplement. » soupira-t-il en prenant son arme flamboyante.

Quant à moi, je possédais un atout que beaucoup de soupçonnais pas. Après tout, ma propre force résidait dans une arme bien plus ancienne que la naissance de notre Père ou que de ma propre existence. Ce fut d’ailleurs cet artefact qui me bannit des jardins célestes et mit un viseur pour chaque ange qui croisait mon chemin. D’une simple pensée, la hallebarde cerclée d’ombre apparut dans ma main droite. Je fus plus rapide que le démon majeur.

Il écarquilla les yeux, surprit, stupéfait. En ayant dégainé mon arme, mon véritable pouvoir se révéla et embrasa mon essence. Je m’apprêtais à lui offrir une attaque verticale lorsque nous fûmes interrompus par l’arrivée inattendue de l’équivalent de la Guerre chez les anges, Michael. Je bondis de quelques mètres en arrière et le démon en fit tout autant, l’archange nous observa à tour de rôle, une lame bénie tenue dans la main droite et ses ailes déployées. Par pur réflexe, et peut-être aussi pour m’affirmer, mes atouts noirs apparurent également dans mon dos.

« Voilà bien longtemps que nous nous sommes croisés, Valadhiel. Je vois que tu as rencontré le second cavalier… Mais, je refuse que vous vous battiez ici et maintenant. Vous êtes tous les deux très puissants et même si je suis certain que le démon t’aurait battue, vous auriez saccagé cette ville innocente. » me rabroua-t-il de sa voix mélodieuse.

La colère brûlait en moi, ainsi que la honte. J’oubliais si vite mes propres principes lorsque je dégainais cette chose mais… Je savais très bien ce que je faisais, ce n’était pas à cet idiot… Que dis-je ?! A ces idiots de me dire quoi faire ! Je ne suis plus une enfant ! Je me sentais m’emporter, tout autant que cette force qui se déversait en moi. Elle atteignait des proportions que je crus jusque-là impossible.

Les deux ennemis me fixaient, plus intéressés et peut-être inquiets par ce que je dégageais. Plus le flux de la sombre énergie s’écoulait en moi, plus mon pouvoir grandissait. Une armure de plate noire se forma et prit la forme de mon corps tandis que mon lien avec la hallebarde grandissait. Guerre et Michael s’échangèrent un regard, eux-mêmes ne comprenaient pas mais ils redoutaient le pire. Qui sait, peut-être était-ce moi qui allais déclencher l’apocalypse.

Un sourire encore plus malsain que celui de l’être issu de l’Enfer se dessina lentement sur mes lèvres, et, en préservant les alentours afin de ne pas ravager la cité Rouennaise, je bondis en deux fois. Le premier me permit de porter un coup de paume d’une violence inouïe contre l’archange, ce dernier se vit propulser sur plusieurs dizaines de mètres, se retrouvant derrière Guerre. Quant à ce dernier, je refusais de croire en son arrogance de tout à l’heure. Je comptais bien lui rendre la pareille.

Je transformais l’arme qui ressemblait à une lance en toute autre chose. Elle se matérialisa en une forme d’énergie pure et se divisa en deux parties totalement identiques, deux lames jumelles liées par une chaine quasi invisible. D’un mouvement éclair, mes deux épées se plantèrent dans le torse démoniaque. En hurlant de douleur, le cavalier m’offrit un revers de la main droite qui me fit planer sur plusieurs mètres jusqu’à atterrir dans un immeuble où les murs s’effondrèrent sur mon passage. Cette nouvelle et curieuse armure encaissa le choc.

Après être sortie des débris, mon regard se posa tout autour de moi. Mes deux ennemis s’étaient volatilisés. Mes deux armes et ma cuirasse disparurent après les avoir révoqué. Désormais, les démons et les anges m’attaqueraient à vue mais… qu’ils viennent. Je ne me laisserai jamais faire.

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Valadhiel, Sombr'ange

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