PoV Lucina :
Hmpf. Le printemps est arrivé, les beaux jours sont de retour et malgré ça, aucun de ces boulets du ElemHunt n’ont voulu m’accompagner au complexe sportif pour s’entraîner un peu. Pour se goinfrer en hiver, ya du monde mais quand il faut se bouger le cul pour perdre les kilos en trop, ya personne. En plus, ça va aussi se plaindre qu’ils grossissent. Ils ont bien de la chance qu’on soit des métamorphes et qu’on peut un peu influer sur notre métabolisme comme on veut. Mais un jour, je leur ferais bouger le derrière, j’en fais la promesse !
En attendant, j’ai l’air bien conne, seule, à faire quelques pas de courses pour me défouler un peu. C’est moins fun le sport en solo. Encore que, quand je fais des trucs comme la muscu, c’est pas si dérangeant mais là, j’avais bien envie d’être accompagnée. Alors ouais, je pourrais l’être par des inconnus du coin, certains lourds m’ayant déjà proposé de remplacer mes amis mais je suis pas d’humeur là. J’ai. Envie. De. Me. Défouler ! Je suis frustrée bordel ! Je pourrais aller défoncer un bon sac de frappe ou un truc du genre mais j’ai la flemme… Je veux quand même rester dehors à prendre l’air. Ce genre de moment où j’suis le cliché de la meuf chiante qui sait pas ce qu’elle veut ahah…
Je continue de courir un peu lorsque je vois quelques foules qui convergent vers un terrain de volley, si ma mémoire me fait pas défaut. Intriguée, même un peu curieuse, j’arrête ma course et m’en approche tout en buvant quelques gorgées d’eau. J’oublie pas le plus important qui est de rester hydratée, ça évite les crampes et autres contrecoups relous du sport. Je me retrouve peu à peu au milieu de la foule, ignorant les quelques cris de femmes qui m’entourent, pour certaines un peu hystériques sur les bords, et remarque que deux équipes de mecs sont sur le terrain. Je capte un peu mieux la situation, d’autant plus qu’ils sont plutôt beaux gosses pour la plupart. Cela dit, il y a une équipe qui s’entraîne et l’autre qui semble saoulé, enfin surtout pour un joueur. Et ils sont que cinq donc je crois bien vite capter quel est leur souci.
J’observe silencieusement, continuant de boire un peu d’eau, serviette sur l’épaule quand un mec de l’équipe de cinq vient vers nous. Et ce que je supposais se trouve être justement la réalité de la situation, il leur manque un gars. Alors, quand il commence sa phrase, s’apprêtant sûrement à dire qu’il cherche un volontaire pour combler le vide, je l’interromps :
- J’suis volontaire. Je lève la main, approchant en me frayant un chemin dans la foule qui me laisse passer. T’allais dire que tu cherches un type pour remplacer celui qu’il vous manque non ? J’peux prendre sa place.
Je sors de la foule, approchant sur le terrain sans même m’assurer qu’ils acceptent ma proposition. De toute façon, ont-ils vraiment le choix ? Ils sont dans la merde, il leur faut quelqu’un, j’suis sportive et je sais jouer au volley, en gros, j’suis au bon endroit au bon moment, pas comme ce bon vieux John McClane.
- Enfin, à moins qu’être avec une femme vous dérange ? On sait jamais, les cons misogynes, j’en croise souvent. Mais j’vous assure que j’suis sûrement le meilleur élément dans l’coin. Je marque une petite pause, le temps de digérer l’info, et reprends. Enfin, j’ai pas joué au volley depuis un p’tit temps donc j’vais possiblement être un peu rouillée au début mais tranquille.
Je commence à m’étirer, leur laissant quand même le choix de me laisser jouer ou pas mais je doute fortement du fait qu’ils envisagent de refuser.