Sujets

1

L'auberge du Coucher de Lune / affaire conclue? [pv Marcus]

« le: vendredi 12 juin 2015, 00:16:59 »

Cela faisait longtemps qu'Eden n'avait pas mis les pieds sur Terra. Edenna allait être furieuse s'il la mettait devant le fait accompli. Il ne lui avait pas demandé son avis... Si son alter ego féminin semblait se complaire à soudoyer des jeunes filles pour un résultat somme toute médiocre, sur terre, Eden se lassait vite de ce petit jeu. Cela faisait des années qu'il n'avait pas eu l'occasion de s'octroyer les services d'une vraie bonne esclave bien dressée et docile. Les petites terriennes passaient leur temps à pleurnicher et à se débattre, c'était certes amusant un petit moment, mais elles manquaient cruellement de savoir-faire et le laissaient au final plus souvent frustré qu'autre chose.

Voilà ce qui amenait Eden sur Terra  malgré le risque de rencontrer des personnes qu'il préférait éviter depuis qu'il s'était exilé. Par prudence, il avait évité de se rendre directement chez Baritello, connu pour être le plus riche pourvoyeur d'esclaves de la région. Il avait préféré s'adressé à son fils Marcus, qu'il ne connaissait que de nom, mais qui, pensait-il devait sans doute assurer la relève de son père dans quelques années. Par un intermédiaire de confiance, il avait pris rendez-vous avec le jeune homme, dans cette auberge de Nexus.

Quand il entra dans l'établissement, Eden le repéra tout de suite à ses habits de qualités et s'avança directement vers lui. La main tendue il se présenta :

"Eden. Désolé pour le petit retard."

2

Bureau de la direction et infirmerie / telle est prise... [pv shiro]

« le: vendredi 12 juin 2015, 00:03:56 »

C'était il y a deux heures à peine. Edenna se trouvait dans le parc, à reluquer les jeunes filles en fleurs qui poussaient sur les pelouses depuis que les beaux jours étaient arrivés. C'était un des bons côtés qu'elle trouvait à avoir migré sur Terre voilà une vingtaine d'années. Certes sur Terra, elle pouvait satisfaire ses appétits sexuels à la seconde où elle en ressentait l'envie, et de la façon la plus lubrique qu'il soit, mais ici, c'était différent. Il fallait mériter sa pitance... se faire discrète... effacer ses traces...
Comme un félin en chasse, la belle brune ondulait entre les bosquets odorants et observait les hordes de jeunes filles insouciantes qui s'agglutinaient un peu partout. Il lui fallait une proie isolée...
Rapidement, elle en repéra une. 16 ans tout au plus. Très jeune par rapport aux habitudes d'Edenna, mais elle avait envie de chair fraiche. Elle voulait éveiller un corps juvénile aux plaisirs des sens, être la première à glisser sa langue sur son cou jusqu'entre ses seins, mâchouiller des tétons que nul n'avait jamais touché.
Cette jeune fille-là semblait correspondre. A la manière dont elle se tenait à l'écart des groupes, assise sur un banc, un livre posé sur ses genoux, Edenna voyait bien qu'elle n'avait pas conscience de ses formes naissantes et de l'attrait qu'elle pouvait représenter pour le sexe opposé... ou son propre sexe en l’occurrence.
*par-fait.* Pensa la brune, et elle passa à l'attaque.
L'affaire fut réglée bien plus rapidement qu'elle l'escomptait. Armée de deux glaces achetées à un marchand, elle s'était invitée sur le banc de la jeune lycéenne, avait simulé le dépit et expliqué que son rencart l'avait plantée et qu'elle se retrouvait avec deux dessert et personnes avec qui les partager, puis avait offert l'une des crèmes glacées à la gamine qui avait aussitôt accepté, une lueur concupiscente dans le regard qui avait atterré la jeune femme.
*pour l'innocence, on repassera!* Elle ne croyait pas si bien dire...
Avec un regard digne de la pire des salopes qu'il lui ait été donné de rencontré, l'adolescente entreprit de lécher méticuleusement les trainées de glace fondue qui coulaient le long de son cornet. Elle prit son temps, la garce, et ne lâcha pas un instant des yeux la femme éberluée. Enfin, après quelques minutes de cet indécent manège, elle lui dit :
"Alors comme ça, vous cherchez à partager un dessert? Je connais des endroits sympa où on peut se régaler sans être dérangées..." A ces mots, elle laissa échapper de sa langue dardée une grosse goutte de glace à la vanille qui vînt mollement s'écraser sur le bras d'Edenna.
"Le chaud et le froid sur la peau c'est ce que je préfère" articula la lycéenne avant de se pencher, sans cérémonie, sur le bras de l'inconnue pour y lécher la glace fondue.

Pendant ce temps, Edenna n'avait pas prononcé un mot ni esquissé le moindre geste. Si elle s'était attendue à ça! La jeune fille était tout sauf une vierge effarouchée! Si jeune... Qui pouvait bien l'avoir éveillée à tant de lubricité? Voilà qui titillait l'intérêt de la créature...

"Hep! Pas si vite!" L'arrêta Edenna alors que la gamine se redressait, la langue toujours sortie pour exhiber le reliquat de glace qu'elle avait prélevé sur son bras. "Ca, c'est à moi!" Ajouta-t-elle en la désignant. Elle attrapa alors les cheveux de la gamine pour attirer son visage à elle et suça sa langue pour en extirper tout le nectar. Cette espèce de salope l'avait tant excitée qu'elle avait envie de la lui bouffer, là tout de suite...

Sans se démonter, et avec un regard effronté, la lycéenne reprit son souffle et sourit à la jeune femme : "Tu viens, chérie?" Lui dit-elle avec un clin d'oeil salace en désignant l'abri des arbres derrière elle.

C'en était trop pour Edenna! C'était elle qui était censée mener la danse! Pas cette gamine singeant des manières qui n'auraient pas dû être les siennes... Elle la gifla si fort qu'un filet de sang s'échappa de la commissure de ses lèvres.

"Aïe!" Cria la gamine. Enfin une réaction spontannée! "Qu'est ce que vous faites espèce de..."

Elle n'eut pas le loisir de finir, Edenna qui tenait toujours ses cheveux lui secoua la tête et cria "ferme-là! Où est ce que tu as appris des façon pareilles de te comporter!"

Malgré la douleur et la trace de peur qui teintait son regard, la lycéenne eut un petit rire bravache : "Je suis dans un lycée de pointe, madame. On nous y forme à tout, et de la meilleure manière qui soit!"

"quoi??!" S'insurgea la jeune femme. Elle ne pouvait pas y croire...

"Oh, vous savez, on s'entraide beaucoup ici. C'est une copine de terminale qui me donne des cours... de soutien... Elle dit que tout ce qu'elle a appris à faire c'est l'infirmière qui lui a montré, Shiro Ishimi, il parrait qu'elle fait ça avec toutes les filles de terminale qui ont des gros nichons."

De saisissement, Edenna avait lâché les cheveux de la gamine, qui s'était aussitôt reculée sur le banc et se massait l'arrière de la tête en grimaçant.

"Tire-toi." Avait grincé Edenna entre ses dents sans plus la regarder. La lycéenne ne se l'était pas fait dire deux fois et se carapatait déjà, insouciante.


Deux heures plus tard, Edenna avait franchis les portes du lycée. Elle n'avait jamais visité l'endroit. Elle avait envie d'en savoir plus sur cette fameuse Shiro qui semblait partager son goût pour les jeunes filles en fleur...

Le hall était quasiment désert. La fin des cours avait sonné depuis au moins 1/4 d'heures et Edenna craignit que l'infirmière ne soit déjà partie. Elle suivit le panneau "administration" et tomba rapidement sur la pancarte de l'infirmerie. Elle était au bon endroit.

Trois coup à la porte, Edenna vérifia machinalement sa tenue : une longue robe noire fendue qui laissait voir le galbe de ses jolies jambes halées. Ses pieds étaient sertis dans de hauts escarpins noirs. Elle portait ses longs cheveux détachés, dont les pointes caressaient la naissance de ses fesses moulées dans la robe. Son décolleté pigeonnant laissait entrevoir la dentelle d'un soutien-gorge noir. C'était comme qui dirait sa tenue de tous les jours... Espérant qu'il y aurait encore quelqu'un, Edenna attendait.

3

Prélude / A qui la faute? Je suis l'un et l'autre... (Validéprimé(s... ?))

« le: jeudi 14 mai 2015, 18:13:28 »

Identité : Eden/Edenna
Âge : 139 ans
Sexe : Homme, Femme, c'est selon...
Race : inconnue
Sexualité : bi, forcément!

Physique :

Eden : C'est un homme à première vu peu engageant. Si vous le voyez sourire, méfiez-vous! Ses cheveux blonds en bataille lui tombent dans les yeux, qu'il a bleus, et lui donnent l'air un peu négligé, ce qui n'est pourtant pas le cas. Grand, fin, élancé mais musclé, c'est une force tranquile. Il porte généralement une chemise sortie sur son jean, assorti d'une veste. Il est très soigneux et porte généralement des lunettes aux verres tintés.

Edenna : brune et féline, elle n'est pas aussi grande que sa facette masculine. Ses courbes sont généreuses et son regard noisette très clair vous fixe sans ciller. Ses longs cheveux d'ébène cascadent souvent librement jusqu'au creux de ses reins. Elle assume sa féminité et s'habille de manière aguichante, de vêtements sombres la plupart du temps.

Caractère :
Eden : ne vous fiez pas à ses yeux et ses cheveux clairs, c'est un personnage au tempérament ombrageux. Pas facile de le dérider! Il est tellement méticuleux qu'il en est crispant! On ne peut pas dire qu'il soit sociable, et il vous détestera d'emblée jusqu'à ce que vous trouviez le moyen de mériter un peu de son attention. Calculateur et brutal, c'est un pervers de la pire espèce. Il y a peu de chances que vous viviez quoi que ce soit de romantique avec lui, à moins que par miracle vous brisiez sa carapace et trouviez enfoui dessus son coeur qu'il n'ouvre à personne. Adepte des plaisirs SM, c'est un dominateur, la plupart du temps, mais il peut lui arriver de se laisser aller à des plaisirs masochistes, à l'occasion.

Edenna : Un peu plus sociable que sa version masculine, Edenna aime les plaisirs de la vie et laisse souvent sonner son rire clair et franc. Elle aime la compagnie, mais ne vous fiez pas à son allure engageante, au fond elle n'a pas beaucoup plus d'empathie qu'Eden. Pas beaucoup, mais un peu quand même. La plupart du temps elle ne vous fera pas de cadeau, et si ça l'amuse, elle vous fera volontiers souffrir. Comme Eden, ses préférences sexuelles explorent les aspects les plus sombres des jeux de domination et de soumission. Indifférente au rôle, elle aime être autant soumise que maîtresse.

Eden comme Edenna rêvent chacun d'une existence autonome, mais ils sont contraint de partager deux facettes d'une même vie. Edenna rêve d'être aimée pour elle-même, elle est très susceptible. Eden est plus sûr de lui, et indifférent à ce que les autres pensent, mais il nourrit bien moins d'espoirs et de rêves qu'Edenna, ce qui le rend d'autant plus dangereux.


Histoire :

A l'origine, il y avait deux êtres humains sans histoire. Eden et Edenna s'appelaient à l'époque Peter et Amy. Ils ont grandit dans le même village, Amy était plus jeune d'un an que Peter, ils ont fréquenté les mêmes écoles. Une histoire comme on en connaît tant d'autres... De petits flirts en histoire d'amour, ils ont formé un véritable couple au fil du temps jusqu'à la fin du lycée. Cette année là, Peter repassait son bac en même temps qu'Amy qui était entrée en terminale. Les beaux jours arrivaient et les deux adolescents avaient bien du mal à se concentrer sur leurs révisions. C'est le matin du premier jour de Juin que tout a basculé. Ce matin où leur vie a croisé Althéa. Althéa était une succube à la tête d'un véritable harem d'humains et d'humaines de premiers choix sur Terra. Régulièrement, elle venait sur Terre avec une douzaine de démons et raflait de la chair fraîche pour remplacer les esclaves qui ne tenaient pas le coup. Amy et Peter furent emmenés avec d'autres lycéen dans un endroit qui avait tout de l'enfer.
Les amants furent enfermé avec d'autres esclaves. Au départ, on leur fit faire des travaux domestiques. C'était la procédure sur le domaine d'Althéa : les nouveaux esclaves apprenaient ainsi la discipline, puis elle repérait ceux dont le corps pouvait être utilisé à d'autres occupations. Althéa était une succube généreuse, elle faisait profiter ses amis les plus influents et les plus fortunés de ce qu'elle appelait sa "viande de choix". Les humains et humaines encore vierges étaient les plus prisés et servis en pâture au cours d'orgies dantesque à ses invités. Ce fut le cas d'Amy, qui avait réservé son innocence à Peter...
Depuis qu'ils étaient au château d'Althéa, le couple avait intrigué la succube. Elle savait qu'ils s'aimaient et avait remarqué à quel point Peter se montrait protecteur envers la jeune fille.
Elle se fit donc un malin plaisir de les convoquer tous les deux le soir d'un banquet particulièrement fastueux.
Ce soir là, tout le gratin qui gravitait autour d'Althéa était présent. La succube avait sorti le grand jeu : d'immenses tables remplies des mets les plus délicats avaient été dressées. Althéa trônait sur son estrade, 4 esclaves mâles et femelles parmi ses favoris avaient le privilège d'être attachés au pied de son fauteuil. Au centre de la pièce, d'autres esclaves suffisamment expérimentés se donnaient publiquement du plaisir pour aiguiser les appétits des créatures invitées. Les humains s'ébattaient sur des coussins moelleux, disposés tout autour d'une plateforme un peu surélevée. Là, Peter et Amy étaient exposés comme des oeuvres d'art. Des esclaves les avaient soigneusement préparés. Peter avait rageusement résisté, mais il ne faisait pas le poids face aux démons qui montaient la garde. Il était à présent pieds et poings liés, exposé aux regards des convives. Son corps avait été entièrement enduit d'une huile parfumée qui le faisait briller sous les lumières des dizaines de lustres et de torches répartis dans la pièce. Une boule de caoutchouc avait été introduite dans sa bouche et attachée par des lanières de cuir derrière son crane pour l'empêcher de proférer les insultes dont il avait copieusement abreuvés tous ceux qui avaient participé à sa préparation. On pouvait voir les muscles de son cou saillir sous sa peau tant il se tordait pour tenter de croiser le regard d'Amy qui avait été placée juste un peu en retrait derrière lui dans une position aussi humiliante qu'obscène. Amy n'avait pas été bâillonnée de la même façon que Peter. L'objet qui distendait les lèvres de sa bouche était prévu pour la maintenir ouverte et accessible à n'importe quel élément qu'on aurait voulu introduire. Le cercle de métal déformait son joli minois dans un affreux rictus. Ses grands yeux noisette étaient fermés sur ses larmes. Ses bras étaient tendus au dessus de ses épaules et ses mains liées étaient accrochées à une patère au-dessus d'elle. Ses genoux posés au sol avaient été coincés de part et d'autre d'une barre de métal qui forçait leur écartement et lui donnait une position cambrée, la croupe en arrière, son intimité béante exposée à tous les regards. Son buste surélevé mettait en valeur sa poitrine luisante d'huile qui dansait dans le vide au rythme de ses sanglots étouffés.

Depuis le début du repas, répondant à des signes donnés par leur maîtresse, des esclaves femelles venaient de temps à autre entourer le jeune couple. Ces femmes s'appliquaient à lécher l'intimité d'Amy, à mordiller ses tétons pour les garder érigés, et s'occupaient également du membre de Peter en une insoutenable torture. Rendues expertes par leurs années passées en esclavage, elles avaient pour consigne de maintenir en permanence l'érection de Peter sans jamais l'amener à la jouissance tant qu'Althéa ne l'aurait pas ordonné.
De son côté, Amy était pareillement traitée. Son clitoris sans arrêt agacé par les langues des esclaves lui semblait prêt à exploser. Malgré sa honte et sa colère, son vagin ne cessait de mouiller, palpitant, béant, réclamant d'être comblé.

En milieu de soirée, l'orgie avait débuté. Les invités, créatures démoniaques en tous genres, avaient fondu sur les malheureuses victimes sans jamais être autorisés à toucher à Peter et Amy qui assistaient, impuissant, à la débauche de luxure et parfois de bestiale violence qui se déroulait sous leurs yeux.
Tous deux savaient que leur tour viendrait, et Peter tirait sur ses liens à s'en arracher les bras tant il lui était insupportable d'envisager le sort qui allait être infligé à sa bien-aimée.

On dit que l'amour recèle le pouvoir des magies les plus puissantes. Il faut croire que c'est vrai, car cette magie se révéla au moment précis où le membre gigantesque de l'invité d'honneur d'Althéa venait, d'un seul coup, déflorer sa compagne. Un hurlement avait jailli de la gorge de Peter, étouffé par son bâillon, faisant écho au cri perçant d'Amy. Ses muscles avaient tendu son corps tout entier et d'une secousse il avait brisé ses chaînes. Il ne se maîtrisait plus. Sans même réfléchir à ce qu'il faisait, Peter étrangla avec ses chaines le démon qui avait violé le corps de sa bien aimée.

Althéa, d'un coup, s'était levée.

"Soit Maudit, Peter! Soyez maudits tous les deux!"

D'un geste de la main elle envoya tous ses démons sur le couple, mais aucun ne parvînt à les toucher. Peter était incontrôlable. Il défendit Amy jusqu'à ce qu'Althéa renonce et demande à ses démons de revenir auprès d'elle. Elle était furieuse, mais ne paraissait nullement vaincue.

"Ah, l'amour... Une puissante magie n'est-ce pas?" Demanda-t-elle avec un petit sourire en quittant son trône pour s'approcher des amants.

"N'approchez-pas." Gronda Peter. Et la succube leva la main dans un geste apaisant.

"Tout doux, l'humain. J'ai compris que tu la veux pour toi et que tu ne nous laissera pas la partager. Je vais te donner ce que tu veux, ce que vous voulez tous les deux."

Sceptique, Peter ne bougea pas, son corps faisant rempart devant la pauvre Amy, toujours entravée.

Althéa ferma les yeux et leva ses mains vers le ciel, et une déferlante de magie tourbillonna jusqu'à l'estrade. Peter sentit son corps se soulever du sol, et Amy derrière lui s'éleva à son tour, libérée de ses liens. Leurs corps furent projetés l'un vers l'autre sans qu'ils ne puissent rien faire. Peter sentit la peau douce et nue de sa bien aimée se presser contre lui, de plus en plus fort, jusqu'à l'étouffer. Il ne pouvait pas se dégager. Lentement, dans une insupportable brûlure, il la sentit le pénétrer par tous les pores de sa peau. Elle se fondait en lui, et il se fondait en elle comme du métal en fusion. Pendant quelques instants, ils connurent l'union parfaite de leurs deux âmes. Amy lut en lui l'amour indéfectible qu'il lui portait, mais aussi la tristesse et la culpabilité immenses qu'il ressentait à ne pas avoir pu empêcher ce qu'il s'était passé. Peter lut en elle l'écho des mêmes sentiments. Mais avec une pointe d'horreur il découvrit que la culpabilité d'Amy était alimentée par un autre sentiment. Au moment où le démon l'avait pénétrée, son corps tout entier s'était tendu vers lui. Son sexe béant avait été si savamment excité qu'elle avait répondu à l'appel primal de la chair. Pendant un instant, avant que la douleur ne la brise, elle l'avait désiré.
Ils perdirent connaissance.

Quand ils se réveillèrent, Amy et Peter n'existaient plus. Un être hybride les avait remplacés, ni lui ni elle, ils étaient devenu un "nous" que la cruauté avait dévasté et que l'amour avait quitté.

L'amour est un sentiment qui se partage, d'un être vers un autre. Mais que devient cet amour quand il ne peut plus se diriger vers personne? On dit que Narcisse lui-même fut victime du même sort et, qu'amoureux de lui même il se noya dans le lac où il mirait son reflet.
Il n'est jamais bon de défier une succube, les humains l'avaient appris à leurs dépends. Mais au fond d'eux mêmes, les deux créatures considéraient leur sort comme préférable à celui qu'elle avait tenté de leur imposer. Ils avaient réchappé de l'enfer. C'est pourquoi ils décidèrent de se rebaptiser Eden et Edenna.

Pendant 100 ans, Eden et Edenna avaient sillonné Terra, n'éprouvant que dégoût pour ces contrées qui n'étaient pas les leurs. Au terme de ce siècle écoulé, ils avaient bien changé, ils avaient abandonné tout espoir de retrouver une vie humaine et leur amour n'existaient plus qu'à l'état d'un vague souvenir impalpable, effacé. L'un et l'autre s'étaient disputé des bribes d'existence, comme deux chiens se disputent un os, partagée avec des créatures démoniaques et cruelles. Ils avaient fini par leur ressembler, et adopter leurs moeurs. La culpabilité qu'ils avaient éprouvé ce soir là c'était muée en rancœur. Eden prenait un plaisir macabre à voir Edenna se livrer aux pires perversité de ses partenaires démons. Le plus souvent, il s'arrangeait pour la mener dans des lieux où elle serait exposée, puis quittait son apparence pour la laisser prendre sa place et l'obliger à se livrer à ces créatures. Après tout, ce soir là, elle les avait désirés. Qu'elle les savoure, maintenant! Edenna renfermait en elle une rancœur moins tenace, plus proche du regret : elle avait gardé sa virginité pour Peter autrefois, et elle n'avait pu lui offrir. Une bête avait éveillé sa sexualité et il ne l'avait pas empêchée. Il était intervenu, oui, mais après... L'avait-il fait exprès? Dans le doute, Edenna savourait à son tour l'idée de lui faire souffrir le tourment d'assister, impuissant, à ses ébats, à son plaisir, qu'elle partageait avec des mâles de la pire espèce.

C'est au bout de 100 ans qu'ils décidèrent de se rendre su terre. Plus rien d'humain n'existait en eux, mais pourtant ils n'avaient jamais réellement été terranides.

Cela fait maintenant 20 ans qu'Eden et Edenna vivent sur terre. Edenna semble plus réceptive qu'Eden à l'influence des humains, elle savoure la quiétude de ne plus être constamment entourée par la violence et la bestialité. Eden, lui, n'est plus que rancœur et cruauté. Mais Edenna sait au fond d'elle-même qu'il s'accroche à sa colère pour ne plus se faire surprendre, pour ne plus risquer de perdre quoi que ce soit qui lui soit cher.

Autre :

En règle générale, Edenna et Eden choisissent l'apparence qu'ils veulent avoir et qui occupera le devant de la scène. Avec le temps, ils ont appris à dissocier leur pensée, mais il arrive que l'un fasse irruption dans l'esprit de l'autre, souvent Edenna pour raisonner Eden quand il commet quelque chose de particulièrement répréhensible!
Dans des moments d'émotion particulièrement violente, l'un peut forcer l'autre à lui céder son apparence.
Tous deux aiment à se jouer des humains et à les dominer tout comme Althéa les dominaient autrefois. Ont-ils atteint le même degré de cruauté que la succube? Je ne vous souhaite pas de le découvrir...