Plan de Terra > Les contrées du Chaos

Les Secrets de la Couronne. [PV : Wilwarin]

(1/3) > >>

Vittorio Vulcano:
La forêt s'étendait à perte de vue, un océan de verdure et de silence baigné dans la brume du matin. Les arbres qui jonchaient le Reinaume étaient hauts et majestueux, leurs branches se rejoignant en un dôme verdoyant qui abritait tout ce qui vivait sous son ombre. Mais cette forêt n'était pas seulement une simple étendue de nature luxuriante, elle était sous l'influence d'une reine légendaire, Wilwarin. Les trouvères et les skaldates racontaient à qui mieux-mieux que la forêt avait grandi sous sa volonté, que chaque arbre avait été planté par sa main et chaque feuille avait été soufflée par son souffle. Les plus anciens murmuraient que la reine avait établi un pacte avec la forêt elle-même, lui accordant une vie éternelle et une croissance constante en échange de son pouvoir et de sa protection. Et la forêt répondait à l'appel de sa reine avec une beauté sauvage et envoûtante. Même en temps de guerre total, les ruisseaux brillaient, scintillaient sous la lumière du soleil, les oiseaux gazouillaient, chantaient des mélodies mystiques et les animaux s'épanouissaient dans une harmonie sans fin. Même en temps de guerre total, les sentiers qui traversaient la forêt semblaient tout droit sortis d'un conte de fées, s'enfonçant dans un labyrinthe de verdure où les rayons du soleil ne pouvaient pénétrer. Wilwarin elle-même était rarement vue, mais sa présence se faisait sentir partout, surtout en temps de guerre total. Certains disaient qu'elle prenait la forme d'un faon argenté, d'autres qu'elle était capable de se fondre dans la forêt elle-même, de disparaître dans les racines des arbres ou de se faufiler entre les branches, afin de susurrer ses conseils à ses combattants. Une chose était cependant certaine : la forêt était le joyau de sa couronne elfique, un reinaume sauvage où elle régnait en maîtresse absolue, en autocrate toute-puissante. Et ceux qui osaient entrer dans ses limites devaient se rappeler que la forêt avait une âme, une conscience, et que cette reine elfique serait sa gardienne.

Vittorio, dont la fibre de magicien et chercheur avait été on ne peut plus stimulée, se montra plus pragmatique. Il voulut étudier ce phénomène afin d’en percer les mystères, les mécanismes.

En effet, la forêt en question présentait un écosystème dense et florissant, dont la croissance et le développement étaient selon toute vraisemblance régis par une combinaison de facteurs environnementaux et de forces mystiques. Selon les légendes locales, certes, la forêt serait sous l'influence de la reine Wilwarin, une entité magique puissante capable de contrôler la croissance et l'évolution de la forêt à sa guise, maïs cette influence mystique était un amendement, un intrant qui aurait tout juste contribué à la création et au maintien de l'écosystème unique qui caractérise cette forêt, permettant aux arbres de croître plus hauts et plus forts, aux ruisseaux sylvains de scintiller plus intensément, et aux animaux d'épanouir leur nature profonde en harmonie avec leur environnement. Toutefois, il convenait de comprendre la logique interne à ce phénomène et pour cela, il fallait se rapprocher de la source de ce pouvoir : Wilwarin elle-même.

Quoiqu’il advienne, il devait rencontrer cette femme. Son intérêt avait été piqué. C’était clair. Pour cela, il devait retenir son attention, trouver un moyen de la faire sortir hors de sa tour d’ivoire boisée. Ainsi, Vittorio avait préparé le sol avec soin, apportant les nutriments nécessaires pour qu’une plante singulière puisse croître en toute sérénité. Il avait pris gare de la protéger de la lumière directe du soleil, en lui offrant un environnement humide et à l'abri des regards. Et alors que le soleil de midi tombait doucement sur la forêt, Vittorio libèra sa puissante magie agromancienne ; il étendit ses bras vers le ciel, fermant les yeux pour mieux se concentrer. Il visualisa la fleur de Lune de Chandra, imaginant ses pétales délicates s'ouvrant lentement sous l'effet de sa magie. Il inspira profondément, sentant l'énergie magique affluer en lui comme une marée montante. Puis, il ouvrit les yeux et vit l'incroyable spectacle qui se déroulait devant lui : la tige de la plante se mit à briller doucement, comme si elle était parcourue d'une lumière intérieure. Les pétales commencèrent à s'ouvrir lentement, révélant une fleur d'un bleu profond, presque noir. Et alors que Vittorio continuait à canaliser son énergie vers la plante afin de l’alimenter, cette dernière se mit à émettre une lueur étrange, illuminant tout son environnement.

C'était un spectacle à couper le souffle, et le Néréide ne pouvait s'empêcher de se sentir émerveillé devant la beauté de la nature et la puissance de sa propre magie. Il savait que cette fleur avait un potentiel immense, et que sa puissance ne manquerait pas d'attirer l'attention de l'autocrate corrompue, laquelle s’apercevra très tôt des opportunités associées à sa possession. Aussitôt dit, aussitôt fait, il cueillit la fleur délicatement, en prenant soin de ne pas l'abîmer, et la rangea dans une petite boîte de bois flotté qu'il avait préparée à cet effet. Puis, il se mit en route, prêt à affronter les dangers de la guerre que la méchante souveraine livrait à ses adversaires et lui présenter son offre.

Wilwarin:
Pendant quelques temps le royaume s’était retrouver en paix. Aucune attaque, aucune guerre n’avait rage. La population elfique qui vivait dans cette magnifique cité protégée par une immense forêt verdoyante avait cesser d’avoir peur à tout les jours pour leur vies. Leur reine ne les laissait jamais tomber. Ils pouvaient toujours compte sur leur majesté. Justement leur reine se trouvait présentement dans la salle du trône avec un émissaire d’un pays voisin. Cette magnifique femme du nom de Wilwarin, était assise sur son trône et écoutait les paroles insensées du pauvre émissaire. Il ne faisait que rapporter les paroles de son roi. Ce roi qui demandait à ce qu’elle se rendre pour garder la vie sauve? Il devait être complètement maboule. Jamais Wil n’allait se rendre à un humain sans vergogne qui pensait pouvoir la domestiquer et faire en sorte qu’elle devienne sa chose. Elle avait bien plus d’estime personnelle que cela. Et qui voudrait devenir inférieur à un pays qui ne respectait aucunement la nature environnante? Pas elle en tout cas. Elle se leva en entendant alors l’émissaire dire que si elle ne se rendait pas que son roi entrerait en guerre contre elle... Vraiment? La reine approcha de cet homme apeuré pour lui faire comprendre qu’une guerre serait mieux que de se prosterner devant un être aussi incapable et le congédia. Elle fit en sorte qu’il quitte ses terres rapidement grâce à ses puissantes fleurs protectrices. Le pauvre homme devait maintenant apporter la nouvelle à son roi. Une guerre allait éclater entre eux. La reine elfique ordonna que le capitaine de sa garde ne vienne la voir sur le champs ainsi que ses conseillers. Il était si tôt... mais il n’y avait pas d’heure pour préparer une guerre. Et comme on dit qui veux la paix, prépare la guerre. Wilwarin était en colère contre ces humains stupides qui pensait pouvoir régner sur le monde et sur son royaume. Non mais pour qui la prenait-ils? S’ils pensaient pouvoir la dominer ils se trompaient tous autant qu’ils étaient.

Ceux qu’elle avait demander a voir, ce présentèrent rapidement étant donné que la reine ne les appelait jamais pour rien. Cela n’arrivait pas souvent qu’elle les appelle aussi tôt dans la journée mais la reine était en colère. Elle leur annonça qu’ils entreraient en guerre et qu’ils allaient devoir préparer les troupes et une stratégie offensive qui pourrait, possiblement, sauver le plus de vie possible. Wil en avait un peu marre de toujours guerroyer et de faire couler autant de sang mais parfois elle ne pouvait rien faire de plus. Si seulement les gens pouvait les laisser tranquille son peuple et elle.

Son capitaine et ses conseillers se mirent aussitôt au travail. L’un allat préparer ses soldats pour une future attaque et les autres préparaient le plan d’attaque. Ils devaient agir vite car qui sait quand ces humains vicieux lanceraient une attaque surprise. Crétins comme ils pouvaient se montrer... La reine devait s’attendre à tout. Elle demanda ensuite à sa suivante de préparer son armure et ses armes. Oui. Wilwarin était le genre de reine à participer aux guerres contre leurs envahisseurs. C’était sûrement pour cela qu’il y avait tant de rumeurs à son sujet. Personne ne savait qu’elle était reine quand elle était sur le champs de bataille. On la prenait souvent pour une générale de guerre.  Puisqu’elle ne portait jamais sa couronne en dehors de ses terres cela pouvait porter confusion. Sa suivante lui annonça, après quelques minutes que son armure était prête et qu’elle allait l’aider à la mettre. La reine la remerçia et alla dans sa chambre avec sa suivante pour se préparer.

Pour porter son armure elle devait troquer sa tenue légère pour une tenue plus couvrante et imposante. Son armure était aussi sombre que celles de ses soldats. Elle était plus adaptée à sa morphologie afin qu’elle puisse épouser parfaitement le corps de la souveraine.  La servante attacha les longs cheveux de sa reine en une longue natte qu’elle fit rouler sur elle même afin d’en faire un chignon bas. Comme cela si la reine voulait porter son casque elle allait le pouvoir. Pendant qu’elle se fit vêtir de son armure. Une autre servante fit son apparition et annonça qu’ils avaient aperçu un nouvel intrus dans ses terres. L’intrus ne semblait pas menaçant cependant. Il semblait en fait vouloir la rencontrer. Wilwarin demanda à ce qu’on envoie les gardes à la rencontre de cet inconnue, inconscient.  Une fois prête elle retourna dans la salle du trône et attendit en silence le retour de ses gardes avec l’intrus. Les gardes avaient parcourus une bonne partie du royaume avant de trouver l’inconnu et de lui annoncer de les suivre sans résistance.

-Notre reine vous attends... Suivez nous sans encombres.

Les gardes avaient rapidement encerclé le nouveau venu avec leurs armes prêtes à l,attaque au cas où la menace deviendrait réelle. Les gardes allaient le conduire à la reine s’il ne montrait aucune résistance sinon ils se verraient dans l’obligeance d’intervenir.

Vittorio Vulcano:
Après plusieurs heures d'escorte, les gardes de S. M. Wilwarin placèrent le Néréide dans la salle d’audience puis le firent patienter jusqu’à ce que la souveraine consente à le faire entrer dans la salle du trône où elle tenait conseil ; un couple de combattants en armure étincelante ouvrit la lourde porte en acier brut, dont le damoiseau franchit le seuil.

Vittorio entra donc. Sa silhouette était à la fois élancée et musclée : elle attestait d'une force tranquille et d'une grâce rare. Sa tenue, impeccablement ajustée, valorisait sa musculature sans jamais verser dans l'ostentation la plus vulgaire ; son pardessus bleuté qu'il portait, d'une coupe élégante et raffiné, épousait parfaitement son maintien athlétique sans jamais le contraindre, tandis que les revers délicats de son col, ainsi que ses boutons bien alignés, témoignaient de son goût raffiné des belles choses et notamment pour les détails subtils. Sous son manteau, nous devinions l’allure de ses épaules larges et de son buste musclé, évoquant une puissance contenue, latente. Ses jambes fines et athlétiques, soulignées par un pantalon ajusté à la coupe impeccable, achevaient de composer l'image d'un homme associant masculinité et grâce. Sa tenue était à l'image de sa personnalité, alliant la force de caractère à la finesse d'esprit. À bien des égards, le Néréide était un prince moderne, évoluant avec aisance et assurance ; sa jeunesse flamboyait par ses traits fins et délicats, son visage pâle aux yeux dorés. Les yeux du magicien étaient grands et lumineux, ils avaient la couleur de l'or et l'éclat de l'aurore, reflétant l’ardeur de son âme. Quant à sa chevelure d'un blond pâle, elle semblait continuellement caressée par les rayons du soleil et s'épanouissait avec grâce sur son front, tandis que ses mèches souples et fluides encadraient ses yeux étincelants, les encadrant d'un halo de lumière crue.

Avant de prendre la parole, Vittorio se dressait debout, les épaules droites et le regard sûr comme un épervier qui guignait sa proie. Dans un geste délicat, il ajusta son manteau, comme s'il cherchait à composer une silhouette harmonieuse et élégante. Sa main glissa avec une grâce infinie sur le col de son pardessus, révélant un souci du détail et de l'harmonie. Les plis de son vêtement semblaient danser doucement au gré de son mouvement, suscitant une aura de légèreté autour de lui. Sa rivière de cheveux dorés, éclaboussés de reflets dorés, frémit sous l'effet inattendu d'une brise légère, tandis que ses grands yeux dorés parcouraient l'assistance et la souveraine du Reinaume avec une profondeur rare. Elle était là. Elle, le fameux fléau qui tourmentait les Royaumes des hommes. Wilwarin, assise sur son trône, vêtue d'une impeccable armure de guerre. Celle qui inspirait la crainte et le respect. La posture droite et impériale de cette souveraine trahissait une force intérieure inébranlable, tandis que son regard scrutateur l’observait, lui, le nouvel arrivant. La finesse de ses traits elfiques était remarquable, soulignée par l'éclat de son armure en acier brillant d'une lumière froide et éclatante. Les courbes délicates de son visage étaient encadrées par des cheveux bruns soigneusement attachés en une tresse serrée. En un souffle, Vittorio Vulcano respirait l'air frais de la soirée, avant de fixer celle qui régnait sur cette contrée bucolique dans les yeux.

Dans un silence de cathédrale, ils se regardèrent. Elle allait sans doute l’écouter avec une attention froide et calculatrice, prête à jauger la véritable valeur de son invité. Tout en elle, il est vrai, dégageait une autorité indéniable, une maîtrise de soi à toute épreuve et une aura de danger qui ne laisse personne indifférent.

Le damoiseau affichait un tendre sourire avant de prendre soudainement la parole. Il convenait d’aller droit au but, d’autant plus que la reine s’impatientait.

“Reine Wilwarin, recevez mes salutations distinguées.

Je vais tâcher d'être bref et concis, soucieux de ménager votre temps précieux.

Je suis Vittorio Vulcano, mage spécialiste en Agromancie. Je suis venu auprès de vous pour discuter d'un sujet qui a une grande importance pour votre Reinaume, votre sécurité militaire et, plus largement, vos intérêts souverains.

Vous êtes indéniablement consciente de l'importance de la forêt qui protège votre cité. Cette forêt est votre bouclier, votre muraille et votre alliée dans vos conflits avec vos voisins. La guerre est un jeu dangereux et imprévisible, et il est toujours sage de disposer de toutes les cartes en main pour l'emporter.

C'est là que je peux vous offrir une opportunité unique : la Fleur de Lune de Chandra.

Cette fleur détient des propriétés remarquables en matière de croissance végétale. Elle peut accélérer la croissance de vos arbres, renforcer leurs défenses naturelles et leur permettre de mieux résister aux assauts de vos ennemis.

Imaginez une armée elfique dotée de cette force végétale, une armée qui se déplacerait avec facilité à travers les bois, qui bénéficierait d'une meilleure protection contre les attaques ennemies et qui pourrait même utiliser les arbres comme armes malléables et redoutables. Cette opportunité vous offrira un avantage décisif dans vos conflits.  C'est pourquoi je vous invite à considérer cette proposition avec attention.

En effet et par ailleurs, notre collaboration nous apportera des bénéfices mutuels : mes compétences et mon expertise seront d'une grande utilité pour vous dans le cadre de vos projets guerriers. En retour, je pourrais acquérir de nouvelles connaissances et compétences grâce à notre collaboration, et cela me permettrait de poursuivre mes recherches avec plus de succès. En travaillant ensemble, je suis convaincu que nous mènerons à bien des desseins remarquables.

Reine Wilwarin, je vous remercie d'avoir écouté mes propos avec attention.”

Le Demi-Dieu sortit délicatement la petite boîte en bois flotté précitée de sa poche intérieure, l'ouvrit avec précaution et en sortit une magnifique Fleur de Lune. La fleur, d'une blancheur éclatante, avait des pétales délicatement ciselées qui semblaient briller sous la lumière des torches. Au centre de la fleur se trouvait une pierre lunaire, dont la luminescence donnait l'impression qu’elle était en train de danser sous le regard émerveillé du magicien. Il tendit la Fleur de Lune à Wilwarin, se retira après une courte révérence avec un sourire élégant et charmant. La bouche du Néréide était pulpeuse, semblable à une caresse sur le regard, exhalant une douce haleine fruitée. Ses lèvres, d'un rose pâle et pulpeux, formaient une courbe douce et sensuelle, invitant à la tentation. Leurs contours impeccables, presque dessinés au compas, leur conféraient une perfection troublante. La blancheur de ses dents, qu'il révèle à chaque sourire, ajoutait une note lumineuse à son charme envoûtant.

Wilwarin:
Encore un idiot qui voulait partir en guerre avec son peuple. La reine en avait de plus en plus assez des comportements puérils des humains et de ses voisins. Tout ce que la reine désirait était que son peuple puisse vivre en paix et sans craindre pour leur vire. Elle commençait à se dire qu’elle allait devoir décimer les pays environnants si elle désirait la paix. Peut-être que si ses voisins disparaissaient elle serait tranquille et les gens cesseraient d’essayer de prendre d’assault son royaume. Elle comprenait le fait que de possèder de telles terres aussi luxuriantes et vivantes que les siennes pouvaient donner envies mais ce n’était pas une raison pour toujours tenter d’y aller par la force. Il n’y en avait pas un qui prenait son courage à deux mains pour lui proposer un accord sans verser une seule goutte de sang.

Peu importe ce qu’elle faisait c’était toujours le même refrain. Les voisins l’attaquaient, ou massacraient les elfes qui osaient s’aventurer en dehors de la fôret protectrice.  À chaque fois qu’on lui rapportait une nouvelle mort d’un membre innocent de ses sujets cela l’attristait toujours. Pourquoi fallait-il obligatoirement ce diriger dans la direction de la violence? Verser le sang était devenu quelque chose de si facile pour les hommes. L’elfe ne comprendrait jamais cela. Pour elle une vie était relativement sacrée et lorsqu’elle devait entrer en guerre et proteger son environnement ainsi que ses gens elle n’avait aucune hésitation à enfiler son rôle de méchante et cruelle sorcière du diable qu’on n’avaitt de cesse de l’affubler. Ils voulaient une méchante reine alors elle le deviendrait pour protéger les siens.

La belle reine était assise sur son trone, vêtue de son armure étincelante et affichait un air sombre. Un intrus osait encore pénétré ses terres. Ses soldats l’avait ‘’capturer’’ afin de le conduire à elle.  Aussi droite et royale qu,elle pouvait l’être la reine regardait son capitaine entrer dans la salle du trone et venir vers elle. Il lui annonça que l’intrus n’avait poser aucune resistance et qu’il semblait même tenir à la voir. Tiens cela était curieux. En général les intrus cherchaient à tuer son peuple ou encore essayaient de l’assassiner pour raporter sa tête aux rois environnants afin de ce couvrir de gloire. Donc le fait que celui là souhaitait presque s’entretenir avec elle, attisa sa curiosité. Ses soldats finirent par ouvrir les portes de la salle immense et lumineuse alors que son capitaine se plaça à sa dtoire comme il le faisait toujours. Il avait la main sur son fourreau au cas où il devrait protéger la reine. Wilwarin planta son regard doré sur l’intrus qui fit son apparition. Elle haussa un sourcil. Un homme ? Un homme élancé et qui semblait finement musclé fit son entrer. Il était très élégant donc il ne venait pas pour lui faire du mal. Malgré son air propre il dégageait une certaine virilité qui pourrait facilement la faire rougir si les circonstances étaient différantes. La reine ne le quitta pas du regard, laissant ses yeux le détailler avec attention. Il était assez bel homme, pour un humain. Même s’il ne dégageait pas vraiment la même aura qu’un humain. Le nouveau venu approchait de plus en plus sous l’oeil vigilant de sa garde. Chacun tenait leur fourreaux, prêts à agir en cas de besoin.

L’homme se dressait les épaules droites avant d’ajuster le manteau qu’il portait. Wilwarin ne dit aucun mot. S’il souhaitait lui parler autant qu’il le fasse maintenant car elle avait des voisins à secouer. Il la regardait avec autant d’intérêt qu’elle avait eu à son égard. Il semblait même se montrer curieux à son sujet. Cet homme n’était définitivement pas comme les autres. Il ne semblait pas la craindre et soutenait sans peine son regard. Après de longues minutes de silence à se détailler l’un l’autre, le jeune homme finit par afficher un sourire avant de prendre la parole.


“Reine Wilwarin, recevez mes salutations distinguées. Je vais tâcher d'être bref et concis, soucieux de ménager votre temps précieux. Je suis Vittorio Vulcano, mage spécialiste en Agromancie. Je suis venu auprès de vous pour discuter d'un sujet qui a une grande importance pour votre Reinaume, votre sécurité militaire et, plus largement, vos intérêts souverains.  Vous êtes indéniablement consciente de l'importance de la forêt qui protège votre cité. Cette forêt est votre bouclier, votre muraille et votre alliée dans vos conflits avec vos voisins. La guerre est un jeu dangereux et imprévisible, et il est toujours sage de disposer de toutes les cartes en main pour l'emporter.  C'est là que je peux vous offrir une opportunité unique : la Fleur de Lune de Chandra. Cette fleur détient des propriétés remarquables en matière de croissance végétale. Elle peut accélérer la croissance de vos arbres, renforcer leurs défenses naturelles et leur permettre de mieux résister aux assauts de vos ennemis.  Imaginez une armée elfique dotée de cette force végétale, une armée qui se déplacerait avec facilité à travers les bois, qui bénéficierait d'une meilleure protection contre les attaques ennemies et qui pourrait même utiliser les arbres comme armes malléables et redoutables. Cette opportunité vous offrira un avantage décisif dans vos conflits.  C'est pourquoi je vous invite à considérer cette proposition avec attention. En effet et par ailleurs, notre collaboration nous apportera des bénéfices mutuels : mes compétences et mon expertise seront d'une grande utilité pour vous dans le cadre de vos projets guerriers. En retour, je pourrais acquérir de nouvelles connaissances et compétences grâce à notre collaboration, et cela me permettrait de poursuivre mes recherches avec plus de succès. En travaillant ensemble, je suis convaincu que nous mènerons à bien des desseins remarquables.  Reine Wilwarin, je vous remercie d'avoir écouté mes propos avec attention.”

Wilwarin le regardait en silence. Il lui proposait son aide? Était-il conscient de ce qu’elle vivait? C’était très étrange. Lorsqu’il glissa la main dans sa poche les gardes réagirent rapidement, mais la reine fit un simple geste de la main pour les arrêter dans leur élan. Ils rangèrent leurs armes et reprirent leur position en silence.  La reine ne quittait pas cet homme des yeux. Il ne représentait aucune menace. Il sortit une petite boite étrange et l’ouvrit. Une fleur des plus magnifiques y avait sa place. Le jeune homme la prit délicatement. La fleur était des plus magnifique. C’était bien la première fois que la reine voyait cette espèce florale. La reine le regardait avancer vers elle pour lui tendre la fleur qu’elle prit délicatement entre ses doigts.

Il se retira en lui offrant une révérence. La reine leva la fleur pour mieux la regarder. Elle sentait la magie sortir de ses doux pétales. Puis son regard retourna sur l’homme devant elle. Il lui souriait. La reine se leva soudainement sans le quitter des yeux.

-Laissez nous.

Son capitaine fit en sorte que la salle du trône se vide afin de laisser sa reine avec le nouveau venu, lui obéissant sans dire un mot. Le silence reprit place dans la pièce alors qu’ils furent seuls.

- Monsieur Vulcano. Je vous remercie pour ce présent. Cette proposition semble des plus intéressantes. Je vous l’accorde. Cependant je dois avoir encore une information. Que désirez-vous réellement? Vous n’étes certainement pas ici pour participer aux guerres idiotes que les pays voisins affectionnent particulièrement. Je le vois bien qu’il y a autre chose qui vous pousse à venir vers moi. Puis-je savoir quoi?

La reine approcha de lui pour le regarder. Elle laissa une certaine distance de sécurité entre eux et commença lentement à le contourner pour le regarder sous toutes les coutures. Elle le détaillait en passant derrière lui avant de revenir lentement devant.

-En ce qui concerne l’environnement qui entoure mes terres je suis la seule responsable de leur croissance. Peut-être que nous pourrions trouver une meilleure collaboration entre nous. Je suis prête à entendre vos véritables motifs. Personne ne viens pour simplement offrir son aide sans rien espérer en retour. Alors dites moi Monsieur Vulcano. Que désirez-vous réellement de la part de mon peuple? Ou de moi même?

Vittorio Vulcano:
Alors les gardes de la salle de trône s'inclinèrent respectueusement devant leur reine avant de quitter la pièce en silence, leur armure cliquetant légèrement à chacun de leurs pas. La lourde porte de bois massif se referma derrière eux, laissant la reine elfique et le magicien humain seuls dans la pièce. Le regard de Vittorio suivit les gardes qui se retiraient de la salle de trône : il les observait avec attention, notant chacun de leurs mouvements, leurs gestes et leurs expressions, il semblait chercher à comprendre leur attitude, leur loyauté et leur dévotion envers leur reine. Seul le crépitement du feu dans la cheminée rompait le silence pesant qui s'était installé. Soudain, le mage reporta son attention sur Wilwarin. Ses yeux dorés se fixèrent sur la reine elfique, étudiant chaque détail de son visage. Ils étaient empreints d'une certaine intensité, comme s'ils cherchaient à percer les mystères de l'âme de la souveraine. Leur éclat était intense, comme si le soleil lui-même était capturé à l'intérieur de ses yeux. Les iris étincelants reflétaient les rayons lumineux qui illuminent la pièce, suscitant une aura de magie et de mystère qui se dégageait de lui. Ses yeux semblaient capables de lire dans les âmes des gens, de sonder leurs pensées les plus profondes, de dévoiler les secrets les mieux gardés. Pourtant, ils n’étaient pas intrusifs ou impolis, mais plutôt respectueux et bienveillants.

En effet, Vittorio soutint le regard de Wilwarin avec assurance. Il tenait à lui prouver qu'il était à la hauteur de la situation. Sa concentration était intense, son attention fixée sur la reine elfique. Il est clair que le Néréide était en train d’élaborer patiemment sa réponse, pesant chaque mot avec soin et précision, cherchant à être aussi persuasif que possible tout en ménageant les sensibilités de la reine. Le temps semblait même s'arrêter alors que leurs regards se croisèrent ; la souveraine l’épiait de part et d’autre - c’était inévitable, l'un doré, l'autre d'un vert profond, ils s’entrecroisent et s’abolissent tous les deux. Les prunelles de Vittorio exprimaient sa détermination et son engagement, sa passion pour l'agromancie et son désir de faire progresser la cause de la magie végétale.

Puis, il se mit à parler, sa voix douce, grave, grave d’une probité masculine emplissant la salle du trône. Mais malgré la passion qui animait ses paroles, son regard restait calme et posé, fixé sur la splendide autocrate avec une confiance tranquille, comme s'il était sûr de ses propos et de son propre pouvoir de persuasion.

"Votre majesté, je suis heureux de voir que vous avez perçu la sincérité de ma proposition. En effet, je ne suis pas ici pour prendre part aux conflits qui agitent les royaumes voisins. Je viens à vous, humblement, en quête d'une collaboration qui profiterait à nous deux.

Vous avez raison de dire que personne ne donne sans rien espérer en retour, votre majesté. Cependant, je n'attends pas de votre peuple ou de vous-même des bénéfices égoïstes. Ma motivation première est de voir cette belle forêt croître encore plus majestueusement grâce à l'union de nos forces. Je suis convaincu que votre don pour favoriser la croissance végétale, associé à ma connaissance de l'agromancie, peut nous permettre de créer ensemble une harmonie sans précédent entre la nature et les êtres qui la peuplent.

Quant à vos préoccupations quant à mes intentions, je vous assure que je n'ai rien à cacher. Je désire simplement travailler main dans la main avec vous pour permettre à la nature de s'épanouir, tout en préservant votre royaume des menaces qui pourraient l'assaillir. Avec votre bénédiction, nous pourrions écrire ensemble une nouvelle page de l'histoire de votre forêt gardienne, une page où la beauté de la nature serait notre guide commun."


Mais il jugea bon d’ajouter, l’intonation plus… badine :

“Toutefois, puisque vous estimez que la croissance de votre forêt relève de votre domaine exclusif, nous pouvons effectivement changer de volet collaboratif. Que pensez-vous de celui-ci : “protection des cultures agricoles des maladies et des catastrophes naturelles” ? Tout un programme à édifier ! Et en retour, vous vous engagerez à financer mes recherches. Est-ce que cela vous sied ?”

L’Héritier de Nérée avait fini de discourir. Ses lèvres pleines s’étaient finalement fermées, laissant ses paroles flotter dans l'air épais. Son souffle chaud avait traversé ses lèvres, créant de légères ondulations sur la surface rosée. Leur courbe naturelle et douce s'était adoucie, se posant en un sourire léger et satisfait. Un silence de quelques secondes s'instaura de nouveau, ponctué uniquement par le léger bruissement des tissus dans la pièce, à la faveur d’une douce et agréable brise intrusive.

Le magicien continuait de fixer la reine avec un regard empli d'une assurance calme, attendant patiemment sa réponse.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

Utiliser la version classique