Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Quincy Archer

Pages: [1]
1
Décidément, cette soirée n'en finissait pas de plaire à Quincy. En vérité, il avait du mal à croire que Donna eut réellement peur des hommes. Certes, elle mettait encore entre eux une certaine distance. Mais quoi de plus normal ? Ils se connaissaient à peine et la réserve entre deux inconnus était une chose qui n'avait à étonner personne, pas même Quincy Archer. Toutefois, Donna se livrait tout de même ! Elle ne dit rien pour la glace volée, préférant répondre de la façon que Q trouvait la plus logique et la plus agréable. La brunette lui rendit la pareille bien volontiers, allant même jusqu'à lui nettoyer le nez de la crème glacée qui s'y était logée. Un énième rire, tout aussi franc que les autres ayant parsemé leur soirée à deux. De bon coeur, Q attaqua sa glace tout en écoutant Donna lui expliquer son point de vue avec attention. Alors, oui, mais...

- Non. Mishimura est un dragon et ne vous mérite pas. Je vous garderai même si vous faîtes des bourdes, quitte à vous verser une confortable avance et à vous aider sérieusement à trouver un job si le boulot ne convient pas à l'un de nous deux. Il sourit pour s'excuser de son ton involontairement sec. Je suis un gosse capricieux, mais je sais ce que je veux... Et en l’occurrence, là, c'est vous !

Q haussa les épaules en se jetant presque sur sa glace. Pour lui, l'affaire était naturellement conclue et entendue. Alors pourquoi s'attarder sur ce qu'il considérait comme des détails ? La perte de temps ne l’intéressait pas, surtout qu'elle faisait fondre sa glace. La suite l'amusa et les propos de Donna allumèrent dans ses grands yeux couleur menthe à l'eau une lueur de malice. D'un coup, Q arrêta de marcher et leva les yeux au ciel tout en se tapotant les lèvres du bout de l'index, comme si il réfléchissait.

• Un baiser... indirect. Hm. On va comparer avec un vrai, alors.

Et sans hésiter l'ombre d'une seconde, à la vitesse de l'éclair, Quincy se retourna vers Donna et ses lèvres se déposèrent tendrement sur les siennes pour y rester quelques longues secondes au bout desquelles Q se redressa, la victoire pétillant dans son regard. Beau joueur, l'homme ne se recula pas malgré la surprise de Donna, histoire de lui laisser la possibilité d'une gifle. Sa façon à lui de s'excuser.
Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la sonnerie de son portable l'interrompit et il consulta l'écran pour voir le nom du correspondant. Son visage se para alors d'un sourire que l'américaine n'avait pas encore eu le loisir de voir : un sourire d'une tendresse infinie, d'une douceur qui l'était tout autant.

• Excusez moi, Donna... Mon fils.

L'auteur décrocha, s'écartant d'un pas. Il était vraiment content de parler à son fils, cela se voyait, mais son sourire s'estompa bien vite. Donna n'aurait pas de mal à comprendre pourquoi, sûrement : le japonais un peu léger de Q butait horriblement et l'américain avait du mal à construire une phrase réellement correcte et compréhensible, au moins pour un gosse. Il essaya bien de passer à l'anglais, mais ça ne marcha pas et l'enfant sembla ne pas comprendre ce que son père lui disait. "Désolé, tu savoir que papa a du malheur de parlait bien de japponai... Toi pas énerver toi seul... papa t'aimer euh...fort.

Finalement, la conversation coupa et Quincy, malgré un sourire poli, ne sembla plus que l'ombre de lui-même. L'auteur pétillant avait laissé place à un homme quelque peu abattu et contrarié, bien qu'il semblait chercher à garder la face devant Donna.

===

² : les fautes sont bien entendues volontaires, afin d'illustrer les peines de Q avec le japonais.

2
Enthousiaste, Donna accepta l'offre de la glace et Quincy la suivit en récupérant ses sacs plastique, se laissant entraîner par la belle serveuse qui l'entraînait joyeusement vers le Van qui semblait les attendre. Autour du camion, les gosses piaillaient et riaient entre eux, commandant quelques friandises glacée que le glacier - un vieux japonais avec l'air aimable et un sourire édenté mais amusant - leur tendait en l'échange de quelques pièces. Patient, le petit couple se plaça à la suite de la petite file et Quincy occupa le temps en parlant à Donna de tout et de rien, tout en lui montrant et commentant les parfums de glace que les affiches collées sur le camion proposaient. A aucun instant Q n'avait seulement pensé à relâcher la main, comme si ce petit évènement était tout à fait normal. Les peurs de Donna ne semblaient plus compter, pas plus que le fait qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques courtes heures à peine. L'entente passait si bien qu'il leur était inutile de se le dire ou d'en parler. Du moins, c'était l'avis de Quincy, qui laissa parler d'abord Donna quand leur tour fut enfin venu. Elle passa commande, puis ce fut à lui.
Finalement, ils se retrouvèrent tous les deux un belle glace à la main. "Pour un joli p'tit couple !", avait dit le glacier tandis qu'il rajoutait un peu de crème glacée pour leur faire plaisir. Q avait simplement sourit, amusé, et jeté un oeil à Donna.

• Disons plutôt "duo", pour le moment. Pour le reste... On verra bien si ça colle !

Un clin d'oeil et encore cet inimitable sourire. L'idée plaisait à Quincy, qui se fichait pas mal des peurs de Donna. Lui se sentait capable de faire en sorte qu'elle finisse par passer outre en sa compagnie, et la main qu'elle avait toujours dans la sienne lui semblait la meilleure des preuves du fait qu'il était sur la bonne voie. Et tant pis si il se trompait. Quincy Archer avait foi en lui et en l'avenir, alors il était certain que Donna et lui retomberaient sur leurs pattes à défaut de partager le même lit et tout ces autres petits à-côté qui faisaient d'un couple ce qu'il était. Gourmand, il entama sa glace sans lâcher Donna du regard. Leurs pas reprirent tranquillement à travers le parc, sans destination précise. Profiter du moment, simplement. C'était déjà une aventure en soi, pour une fille qui n'aimait pas les hommes, pas vrai ?

• Demain matin. On commence demain. Je viens vous chercher, on pose votre lettre de démission au café et je vous farci la tête de mes instructions et de ma façon de bosser devant un café et un donut's qu'on ira voler au Pearl. Et puisque vous avez accepté et que je suis votre patron, c'est un ordre que je vous donne !

Sa voix était chantante, comme si la situation l'amusait autant que les mots qu'il venait de prononcer. Pourtant, Quincy était très sérieux et pas franchement du genre à s’embarrasser de longues attentes improductives et infructueuses. Il voulait Donna et la voulait maintenant, c'était aussi simple que cela ! Ils marquèrent un arrêt et l'homme se planta vers sa belle.
Pour venir avancer brutalement la tête vers sa glace, à un soupir des lèvres de Donna, pour lécher allègrement la crème glacée ! Espiègle, il se retira en lui tirant la langue, un peu de glace sur le nez.

• Je vous ai, maintenant. Vous n'êtes pas prête de vous débarrasser de moi, j'vous préviens !

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Quincy avait comprit que les réactions habituelles étaient plus où moins à proscrire avec Donna et que tout ce qu'il disait où faisait devait être pesé un instant sur le bout de sa langue avant d'en sortir, pour ne pas froisser ou effrayer la demoiselle. Mais Q restait Q, qui n'aimait pas spécialement mâcher ses mots pour dire ce qu'il avait sur le coeur puisque pour lui, faire des ronds-de-jambes était une façon inconsidérée de perdre du temps. Pour tout dire, l'auteur comptait sur son charme et sur la sympathie qu'il était parvenu à nouer avec Donna pour que celle çi ne prenne pas peur devant quelques propositions où gestes anodins. Et force était de reconnaître que pour le moment cela marchait plutôt bien, ce qui le fît sourire grandement pour lui-même avant qu'il ne morde à pleines dents dans le burger, écoutant et regardant Donna réagir.

Elle hésita un moment, semblant ne pas savoir si l'homme était sérieux ou si c'était une proposition en l'air pour la tester. Mais non ! Quncy avait vraiment besoin d'une traductrice, d'une correctrice en qui il pourrait avoir confiance quand il lui remettrait ses lignes. La brunette était un peu perdue, hésitant à savoir si c'était du lard ou du cochon. Quelque part, il sembla à Q que la proposition n'était pas sans la séduire mais que c'était son petit souci qui la bridait encore. Compréhensible, même si cela fit tiquer l'américain qui avait attrapé sa canette de coke pour en avaler une gorgée. Et puis finalement, après une longue libération avec elle-même, Donna accepta et Quincy répondit d'abord à sa réponse par un geste incongru : il "trinqua" de son hamburger contre celui de Donna, le dévorant tout comme elle en quelques bouchées avant de reprendre la parole.

• Une période d'essai, bien sûr. Je ne comptais pas faire autrement, sachant que je suis exigeant sur ce qui est fait sur mon travail, je veux m'assurer que vous convenez. Ça nous donnera l'occasion de nous découvrir davantage ! Il va falloir que je vous donne mon adresse et mon numéro, parce que vous serez censée travailler chez moi. Je suis du genre à changer dix fois d'idées, parfois sur le même paragraphe. Pour le numéro, c'est pour vous draguer l'air de rien par SMS, rien de bien méchant.

Quincy la regarda, avant de lui faire un clin d'oeil amusé.

• Vous aurez le droit de prendre une arme sur vous et de crier à travers une des autres pièces de l'appartement si ça vous rassure, n'ayez crainte. Ou, si vous préférez venir avec quelqu'un, ma foi...

Il haussa les épaules, comme si la proposition l'ennuyait un peu mais qu'il était vraiment prêt à s'y plier. Quincy n'avait pas d'idée farfelue en tête, quand il parlait de son travail. Cela lui tenait tellement à coeur que le temps qu'il écrivait et corrigeait, il pouvait se montrer très distant, voire désagréable. Alors, penser seulement à draguer Donna à ce moment là... Lui ne l'imaginait même pas. Alors qu'il allait lui dire, une petite musique se fit entendre,  non loin. Quelque chose qu'elle reconnaîtrait sûrement... Le marchand de glaces ! L'homme acheva son Coca et sauta du banc, tendant la main à la belle.

• Pour fêter ça, je vous offre le dessert ! Allez, dites moi oui et filons vers le camion avant qu'il ne disparaisse !

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Enfin installés, les compères avaient entamé la dégustation tant attendues de leurs burgers. Et Quincy ne pouvait que le reconnaître : Tonia avait un talent tutoyant le divin pour confectionner ces sandwichs ! Certes, l'auteur en avait tellement envie que même un mauvais cheeseburger lui aurait semblé être un délice. Mais là, c'était une avalanche de goût, de ketchup et de gras. Et n'en déplaise aux nutritionnistes de tout bord, c'était juste magnifique que de croquer à pleines bouchées dans ces petites merveilles caloriques.
Donna décapsula deux canettes de Coke et en tendit une à Q, qui répondit un "Mferfich !" poli mais encombré de morceaux de viande et de pain. Elle lui parla et tout en mastiquant, Quincy lui prêta une oreille attentive. Une phobie, alors ? Des mâles... Q n'avait pas idée de ce qui avait bien put pousser la jeune femme à craindre ainsi le genre masculin mais se doutait que l'évènement n'avait pas dût être facile à vivre. Bien que curieux, il ne préféra pas poser de questions. Si ils étaient amenés à se revoir, peut-être Donna finirait elle par se livrer.

- Ne les blâmez pas. Je pense qu'il s’inquiètent surtout pour vous. Et me voir arriver à vos côtés a dut les remuer un peu ! Dans le bon sens, j'espère.

Il but quelques gorgées de Coca après avoir avalé un autre bout de hamburger et ne put s'empêcher de laisser un sourire satisfait et flatté sur ses lèvres quand Donna lui fit une petit révélation dont l'homme prit toute la mesure.

• C'est un bon début, vous ne trouvez pas ? Ça me fait vraiment plaisir, Donna. J'espère que je continuerais à vous inspirer le bien-être.

La belle brune revint sur la proposition que Quincy lui avait fait quelques temps plus tôt au Pearl. Quand elle n'avait pas rebondi, lui n'avait pas insisté mais maintenant, les choses lui paraissaient un peu plus claires. Plutôt que de répondre, le jeune homme approcha lentement sa main du visage de Donna après se l'être essuyée. Ses doigts caressèrent rapidement et très légèrement sa joue avant de frôler sa lèvres inférieure pour s'y appliquer et en ôter la traînée rougeâtre qui y avait séjourné. Amusé, il porta l'index saucé à sa bouche et le sucotta. Un instant, Quincy laissa son regard se perdre dans les étoiles. Vraisemblablement, l'américain était en pleine réflexion. D'un coup, il claqua des doigts et revint vivement à Donna.

Alors bossez pour moi ! Vu le sourire qu'il arborait, il semblait que c'était la meilleure idée de la décennie. Ecoutez, je dois présenter des manuscrits en japonais et il m'arrive d'écrire des petites nouvelles pour un site littéraire et j'ai toujours besoin de correcteurs. Ceux qu'on m'a recommandé sont des incapables et... Bah. Mon éditeur a accepté de payer ma secrétaire si j'en trouvais une pour m'aider à boucler mon boulot, vous seriez donc rémunérée correctement. Il vous faudra juste me supporter un peu ! Qu'en dites vous ?

Attendant la réponse de Donna qu'il dévorait du regard en guettant ses réactions, Quincy continua à faire un sort à son burger qui bientôt serait un souvenir reposant quelque part dans son estomac. Il avait promis de ne pas brusquer les choses, mais c'était plus fort que lui. Et très sincèrement, un peu d'aide ne lui ferait pas de mal, lui qui était désordonné et un peu brouillon.

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Parce que vous avez pensé sérieusement que je ne vous laisserais pas un petit mot dedans d'office ? Allons, Donna... C'est une méthode d'écrivain pour laisser un numéro de téléphone et je compte bien le faire. Mais chut ! C'est une surprise et vous n'avez rien entendu.

Quincy haussa les épaules en fourrant le livre dans son panier, y ajoutant les aventures en comics de Sentinel Prime, de Green Lantern et de Batman. Visiblement satisfait, l'auteur attrapa également au vol un énorme paquet de cookies et de la sauce barbecue tandis qu'il suivait Donna qui filait comme une trombe vers le comptoir qui exhalait une odeur alléchante. A vrai dire, l'homme non plus ne tenait plus à l'idée de se remplir la panse mais se montrait un peu plus mesuré que la brune, ne voulant pas passer pour un ogre devant la séduisante immigrée et le couple de gérants. Ayant rejoint Donna, Q récupéra son précieux burger des mains de Tonia qu'il remercia d'un mouvement de la tête et d'un sourire radieux tout en l'écoutant parler avec Donna. Lorsque cette dernière parla mariage, il ne put s'empêcher d'ajouter quelques mots.

• ...Pas un mari japonais, par contre. A moins que vous n'appreniez aussi à faire les ramens et les takoyakis ?

La scène entre le vieux couple amusa Quincy qui la regarda d'un air attendri avant de lui-même passer à la caisse. Il était moins chargé que Donna mais tout s'éternisa un peu, les deux hommes s'étant lancés dans des commentaires sportifs qui auraient put durer bien plus longtemps. La dernière saison des Chicago Bulls avait ce pouvoir chez les mâles américain : retenir l'attention loin de l'essentiel, en l’occurrence des femmes et des burgers bien gras. Finalement, Q paya et promis de revenir pour le prochain match des Bulls. Tonia grogna pour la forme mais proposa de mettre la bière au frigo pour l’occasion, ce qui fit rire Quincy. L'homme rejoignit sa comparse à l'extérieur et elle lui proposa d'aller manger sur le parc qu'elle disait être non loin. Pourquoi pas ? La nuit n'était pas si fraîche et la soirée était belle, aussi aurait il été criminel de ne pas accepter. C'est lui qui entama la procession, même si il n'avait aucune idée de la direction à prendre. Bah, Donna ne serait pas sans rectifier le tir et pour Quincy, ça n'avait de toutes façons aucune espèce d'importance. Lui n'avait envie que de profiter. "Let's go !", avait il joyeusement glissé en se mettant en branle.

- Le rendez vous est pris avec James pour dans deux semaines, le vendredi soir. Les Bulls rencontrent les Hornets et Tonia mettra des mousses au frais. Je me disais... Ca vous tenterait de venir, vous aussi ? Je vous offrirais le burger. Et le supplément bacon, bien sûr !

Le chemin s'ouvrait devant eux et leurs pas mangeaient le macadam des ruelles qu'ils empruntaient et bientôt, le parc se présenta au petit couple. Quincy et Donna en traversèrent les allées et finalement, Q choisit la place qu'ils occuperaient ce soir. Le panorama avait quelque chose de très particulier, presque enchanteur malgré l'urbanisme. Le banc était presque perdu entre deux bosquets fleuris et faisait face à une fontaine située à quelques mètres de là. Non loin, un réverbère qu'on pouvait estimer mal fonctionner diffusait une lumière douce, moins crue que les autres. De quoi donner aux environs du banc sur lequel Q se posait déjà une atmosphère presque tamisée, qui permettait en outre de voir très clairement les étoiles qui brillaient dans le ciel japonais. Les cernant pourtant, les hautes tours de Seikusu ne juraient aucunement dans le décor. Pour l'auteur qui les regarda un moment, elles évoquaient plutôt de bons géants tapis dans l'ombre, qui les protégeaient tout deux des affres du reste de la ville.

• Tonia et James m'ont parlé de votre peur, Donna. J'en suis d'autant plus flatté que vous ayez accepté de passer un peu de temps avec moi. Il tapota la place libre à côté de lui pour l'inviter à s'asseoir, toujours en souriant. Vous verrez, je suis un gentil garçon ! Allez, bon... OH, REGARDEZ !

Comme un môme, Quincy pointa du doigt le ciel et plus précisément une silhouette humaine qui s'y déplaçait. A la faveur de la lumière de la lune, l'ombre se para de façon éphémère de rouge et de bleu avant de disparaître au loin. Q se tourna vers Donna.

En plus des gens veillent sur vous ! Si ce n'est pas un signe que vous êtes en sécurité, ça, je ne m'y connais pas en super-héros ! Attrapant son burger et le déballant, Quincy continua. Je dois avoir vraiment faim... J'aurais juré qu'il nous faisait signe. Bah. Excusez moi, mais avant de vous imaginer capable d'aller le rejoindre là-haut pour lui demander l'heure, je vais manger un morceau. Bon appétit !

Et, comme si ça avait été la chose la plus romantique du monde, Quincy croqua à pleines dents dans son burger tout en fixant Donna dans les yeux. Que pouvait il y faire, après tout ? Plus il la regardait et moins il avait envie de ne pas le faire.

6
La discussion avec Donna avait prit un tour interéssant lorsqu'ils avaient évoqué la "real life" des héros costumés. Quincy n'avait pas eu beaucoup de discussions à ce propos lors de la rédaction de Wonder Skies et il réalisait que la confrontation de plusieurs points de vues alimentait tant son inspiration que son imagination. Q ne détestait pas la vision des choses estampillées Donna Troy, même si il ne la partageait pas tout à fait. Il se mit d'ailleurs en devoir de lui expliquer.

Je ne suis pas tout à fait d'accord. Le type qui endosse un costume, il se doute certainement très bien de ce qu'il l'attend, vous ne pensez pas ? Il choisi d'être super et donc d'être traité comme tel. D'après moi, si les héros veulent de l'intimité, ils doivent abandonner leurs carrières ou se révéler publiquement, genre "je me nomme Quincy Archer et je suis Sentinel Prime". Au moins, leurs deux vies ne seraient plus qu'une ! Mais... il s'arrêta en la regardant, les poings sur les hanches et un petit sourire triomphal dessiné sur le visage. Vous avez l'air drôlement sûre de vous quand vous parlez de tout ça, Donna ! Seriez vous Wonder Girl ? Mon Dieu, je tiens un scoop !

Quincy, incapable d'être sérieux, se mit à rire de plus belle avant de reprendre sa marche et de s'excuser de cette petite boutade sympathique. Donna lui parla de ses envies, de ses projets, de son job et Q l'écouta avec attention. Prof ? L'idée ne lui semblait pas mauvaise, considérant que la brunette se débrouillait plutôt pas mal avec la langue du Soleil Levant. Et puis, une aussi jolie prof... Les étudiants auraient bien de la chance. Tiens, cette histoire lui faisait penser à quelque chose chose.

• J'ai un ami dans l'édition japonaise qui cherche un interprète, si jamais. Il voudrait pouvoir publier plus d'américains mais il ne trouve personne voulant travailler pour une modeste maison d'édition. Je peux lui parler de vous et vous donner sa carte ! Ça ne serait pas un poste de folie mais je peux vous assurer qu'il est plus agréable que Mishimura !

Arrivés au Pearl, Donna l'avait donc lâché abandonné aux questions du couple. Quincy ne leur en voulait pas de se montrer si curieux, si méfiants même envers lui. Avec toutes les histoires qu'on pouvait lire dans les faits divers, comment faire confiance au premier coup d'oeil, après tout ? Archer était conscient que même si sa belle gueule rassurait facilement, l'inconnu continuait d'effrayer. Et puis, "les serpents portent souvent les plus beaux costumes", il le savait bien.
Non, il ne mentait effectivement pas. Quincy lâche finalement la silhouette de Donna pour revenir au couple de gérant, dont Tonia évoquait les premières fois de la brune dans les allées du Pearl. Et la petite explication sur leur méfiance arriva, ce qui éclaircit plusieurs points dans l'esprit du jeune homme. Parfait, tout cela allait enfin pouvoir avancer !

• Au contraire, Tonia, merci de me l'avoir dit. Je saisis mieux certaines choses, dont votre méfiance bien naturelle à mon égard. Néanmoins, Donna n'a jamais eu l'air de me craindre et ce dès les premiers instants. J'espère que ça continuera, pour tout vous dire ! Je la trouve agréable et sympathique. Maintenant, je sais également que je ne dois pas brusquer les choses, c'est tout !

L’intéressée revint et la conversation cessa tandis qu'elle implorait Tonia de préparer un Burger. Quincy s'était détourné lui des deux femmes et avait imité James et les deux s'étaient retrouvés à commenter le match de foot américain. Heureusement, ils supportaient la même équipe et ils s'accordaient tout deux à dire que les autres étaient "des manches qui avaient certainement payé l'arbitre". Puis dans l'entremise, James s'était adressé à lui.

- En tout cas, bienvenue parmi nous, Quincy. Vous verrez, ici, c’est comme une petite famille. Et pour le prouver…
- Je vous offre le second burger que Tonia prépare ! Respirez comme ça sent déjà bon !

Il renifla. Et, bien qu'il ne l'avoua pas, l'odeur du steack et du bacon lui donnèrent chaud. Un peu comme une sorte de pulsion sexuelle au niveau de l'estomac, quoi... Si Quincy n'avait pas arrêté de sourire jusque là, cette fois ses lèvres s'étirèrent encore plus alors que ses yeux étaient fermés. C'était de l'art, cette bonne odeur ! Q en aurait presque pleuré, pour un peu.

• My God... James, votre femme est une artiste, vraiment ! Il adressa son sourire à l'homme avant de passer à Donna. Attention, ça sonne comme une déclaration d'amour, ça !

Hop, le voilà qui attrapait le panier qu'on lui tendait. Bonne idée, ça, de dépenser tout son argent en "souvenirs culinaires". Il suivit donc Donna à travers les rayons qu'il arpenta longuement. Donut's parfumés, sirop d'érable et autres pains à burgers rejoignirent son panier tandis qu'il sifflotait tranquillement en faisant ses emplettes. C'est avec amusement qu'il découvrit le petit rayons librairie dans un coin du Pearl. Ca ne payait pas de mine et les comics qu'on y trouvait n'étaient pas les derniers sortis mais le plaisir de farfouiller entre les couvertures colorées n'avait pas de prix. Et ce fût tout au fond d'un présentoir que Quincy découvrit un bouquin qu'il ne s'attendait pas à voir ici.
La couverture bleu ciel était parsemée de nuages et le titre indiquait "WONDER SKIES" en lettres capitales, surmontées d'un plus timide "Q. Archer". Il interpella Donna en lui montrant l'ouvrage.

Comme quoi, je ne vous mentais pas ! Il ouvrit la première de la couverture, dans le repli de laquelle sa photo apparaissait, suivi d'un très rapide exposé de sa vie. Laissez moi vous l'offrir, en échange du burger. Et puis, si vous ne lisez pas, il a son utilité : caler un meuble, alimenter un feu, des pages pour faire des avions en papier...

A travers le Pearl Harbor, la bonne odeur de cuisine se répandait de plus en plus. Flatté et excité, l'estomac de Quincy grogna clairement, ce qui le fit rougir puis toussoter.

• Je...hem...J'ai un peu faim, je dois dire.

7
Trop occupé à reprendre son souffle et trop content de ne pas se faire jeter, même poliment, Quincy ne remarqua pas la tension qui avait émané de la serveuse. Pas plus que la peur qui l'espace d'un instant avait teinté ses jolies yeux et voilé sa face d'une chape inquiétante. Elle se confondit en excuses de l'avoir ainsi mit de côté et Q ne trouva rien de mieux que d'en rire un peu, désireux de détendre l'atmosphère entre eux. Sa main tapota le dos de la belle américaine et un sourire lumineux signifia à Donna que vraiment, il ne lui en gardait aucune rancune.
Au moins arrivaient ils à se comprendre, même si la méconnaissance de l'autre entravait le début de leur petite relation. Mais à sa façon, chacun faisait des efforts et au final, tout ne se passait pas si mal. Elle se présenta à son tour comme étant Donna Troy, nom que Q grava précieusement dans un coin de sa tête, qu'il hochait tandis que sa nouvelle amie parlait des besoin de son estomac. Elle tapait sacrément juste !

• Je meurs de faim et votre promesse d'un petit morceau de bouffe made in USA m'a tenu en alerte tout la journée ! Je crois que je sauterais sur tout ce qui ressemblera de près ou de loin à un burger plein de sauce.

Il ne tiqua pas quand elle amorça la remise de ses écouteurs et chassa ses excuses d'un petit revers de la main dans l'air. Ce genre de détail n'avait pas son importance pour Quincy Archer. L'homme emboîta le pas à sa compagne et le duo sorti du complexe commercial en maintenant ce qui semblait être une discussion de sécurité. Q se serait bien rapproché, mais sentait encore une petite réticence chez Donna qu'il se refusait à brusquer. Aussi joua t'il le jeu en ne la collant pas, se contentant de marcher à bonne hauteur d'elle pour ne pas la perdre de vue. Étonnamment, ce fût la demoiselle qui reprit la conversation entre eux.

• Non, mon troisième en vérité. Ça ne fait pas de moi un graaaaand écrivain pour autant, non ! Mon premier à bien marché mais le second... Il soupira en haussant les épaules. Pour le second, et bien disons que personne ne semble s’intéresser à la vie privée des super-héros. J'ai essayé de retranscrire ça comme je le pouvais, mais il faut croire que ce n'était pas dans mes cordes. Ah, si je pouvais rencontrer ce Sentinel Prime ou même Wonder Girl ! Je leur demanderais leur avis pour savoir où je me suis planté. Mais sûrement que ces gens là ont une vie facile une fois leurs collants dans la penderie... Je m'arrangerais pour en avoir une moi, si je passais mon temps à risquer ma vie pour d'autres.


Instinctivement, Quincy avait levé la tête tout en parlant, comme si il avait pensé qu'à cet instant précis une silhouette volante passerait au-dessus d'eux. Mais non, le ciel du soir de Seikusu n'était hanté que par quelques nuages et Q secoua la tête pour lui-même avant de revenir à Donna dans un petit sourire.

Désolé, ça doit vous laisser froide, toutes mes histoires. Je suis sûrement un peu trop vieux pour m'intéresser aux sauveurs en spandex ! Son rire parti dans l'air frais. Et vous, Donna ? Vous avez une autre activité en plus du café ?

Ils arrivèrent et Quincy se tut. Au vu de la petite étincelle dans son regard, on aurait put croire en un fervent dévôt mettant les yeux sur les portes du Paradis ou encore à un gamin qui aurait eu quartier libre dans un immense magasin de jouets. Si Dieu existait pour de bon, il s'appelait en fait Pearl Harbor.
Le couple y entra et se dirigea vers le comptoir, rapidement acceuilli par un homme imposant qui hêla sa femme, qui ne tarda pas à venir. Visiblement très proches de la jeune femme, ils l'embrassèrent avant que Donna ne leur présente l'auteur qui leur serra plus simplement la main.
Et Donna, cette traîtresse, disparut dans les rayonnages après avoir mis Quincy en avant. Et les beaux sourires disparurent assez pour que Q capte la dépression. Poli, il fit semblant de ne pas en tenir compte et répondit le plus simplement du monde.

• Oh là, depuis un moment ! Au moins quatre heures. Amusé, il se mit à sourire doucement. Nous nous sommes rencontrés fortuitement au centre commercial et de fil en aiguille, elle m'a parlé de votre magasin... Et je dois dire que j'attendais d'y venir avec la même impatience qui vous tient les tripes pendant l'ouverture du Superbowl ! La nourriture japonaise n'est vraiment pas mon fort et vu ce que j'ai pu apercevoir en passant rapidement dans vos rayons depuis l'entrée, on va souvent se revoir.

Quincy ne se départissait pas de ce naturel sincère et chaleureux qui le caractérisait si bien. Ses yeux vagabondant dans le magasin durant un instant se posèrent sur Donna et, un peu malgré lui, il se perdit dans sa contemplation.

8
- Votre Cappucino, monsieur.

Quincy releva la tête, abandonnant un instant la rédaction de l'idée qui lui était venu. Encore dans ses pensées brouillonnes, le jeune auteur ne réalisa pas tout de suite que la demoiselle qui était venue le servir était celle qui avait illuminé sa journée quelques heures plus tôt. Archer ne broncha pas, ouvrant et refermant la bouche comme un poisson hors de l'eau avant que ses esprits ne lui reviennent et qu'il puisse répondre de façon intelligible. L'américain marqua toutefois un temps légèrement plus long tandis que ses yeux redessinaient les traits de la jolie brune. C'était indéniable : cette fille était belle. Dur à expliquer, car ce n'était pas qu'une question de physique (bien que le sien tenait du chef-d'oeuvre génétique). C'était une impression générale, comme si l'espace d'un instant Quincy avait put voir la valeur de l'âme hébergée sous ces formes généreuses et bien ciselées.
La drôle de sensation s'estompa assez pour qu'elle puisse enfin articuler pour de bon.

• Euh...je...merci, pardon... Je...j'étais ailleurs.

Il dessina un sourire qui en cet instant sembla un peu timide et toussa pour chasser le malaise qu'il sentait s'installer en lui. Le cappucino lui sembla un prétexte parfait pour lâcher la serveuse du regard et c'est bien volontiers que Q s'interessa à sa tasse, qu'il porta à ses lèvres tout en reprenant contenance. Donna, quant à elle, l'interrogeait sur le bazar qu'il avait disposé autour de lui. Parfait, tout ce qu'il fallait à Quincy pour redevenir parfaitement égal à lui-même.

• Ah, ça ? Ce sont quelques études griffonnées pour mon prochain livre.

L'intervention de la patronne ne fût pas du tout au goût de Quincy, qui adressa à la vieille Mishimura un regard chargé de reproches après avoir observé la fuite de Donna vers les arrières. Allons bon ! Quel genre d'établissement refusait le contact du personel avec les clients ? Bien que la gérante lui offrit le café, Quincy ne décoléra pas. Posément, il prit le temps d'expliquer à madame Mishimura son point de vue mais son japonais malhabile fit s'éterniser la conversation et le discrédita après quelques arguments tombés à plat faute d'une correcte intonation. Mishimura en profita pour savourer sa petite victoire tandis que Quincy pestait, se remettant au travail pour se changer les idées.

Ce fût une autre employée qui vint le prévenir gentiment de la fermeture imminente du café et Quincy la remercia en pliant bagages rapidement, demandant en vitesse ce que faisait "la petite serveuse américaine". La jeune femme se contenta de désigner une forme s'éloignant de la porte avant de s'excuser et de passer à autre chose. Ce fut un Quincy aux gestes vifs et pressés qui remballa tout son fouillis pour partir à la poursuite de la brune en cavale, qu'il rattrapa en lui mettant une main sur l'épaule, essouflé.

• Pfiou ! Je devrais me remettre au sport, moi ! Dites, vous m'avez oublié ? Il lui décrocha un de ses sourires lumineux si particuliers. Je ne voudrais pas me montrer insistant, mais... Enfin...

Insistant, il l'était et le savait bien. Bravo ! Maintenant, Q se trouvait bête d'avoir agit ainsi. Peut-être que la brune voulait se débarasser de lui et lui, il avait couru après. Gêné, l'auteur enchaîna.

• Je suis désolé. Moi, c'est Quincy. Quincy Archer. Ecoutez, je sais que vous avez accepté de m'accompagner au Pearl Harbor mais si vous avez changé d'idée, je vous laisserais. Je ne voudrais pas me montrer trop indélicat, vraiment.

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Alors que ce brave Quincy attendait une réponse à sa proposition en tripotant ses ramens du bout de ses baguettes comme si il s'assurait de la mort d'un animal étendu au sol, Donna eut une réaction qu'il n'attendait pas vraiment. Visiblement pour la jolie brune, le temps était passé un peu trop vite et son devoir se rappelait à elle avec force. Q se contenta d'hausser un sourcil devant sa réaction avant de suivre des yeux le regard de sa compagne. Il repéra donc l'endroit, orné d'une mégère qui ne semblait avoir rien de commode. Vu l'air qu'elle présentait -qui tenait du bulldog mal réveillé et visiblement peu satisfait de sa nuit- Donna n'allait pas être à la fête. Esquissant une petite grimace, Quincy s'en voulu d'avoir été le "pousse à la faute" qui avait conduit la belle sur cette mauvaise pente.
Plutôt que d'ajouter quelque chose qui aurait peut-être mit davantage la brunette en retard, il se tut et la regarda se dresser tout en l'écoutant parler, de cette voix certes polie mais visiblement pressée. Au moins daignait elle lui répondre, et pour lui dire qu'elle acceptait. Bon, ce n'était que la moitié de la proposition, mais Quincy pouvait tout à fait comprendre que la jolie plante lui refuse le dîner en tête à tête, aussi bon enfant fut il.
Q avait toujours tendance à aller trop vite quand il était intéressé.

Aucun souci, ne vous en faites pas !  Il ponctua d'un sourire. Je comprends tout à fait et c'est déjà bien gentil de votre part de jouer le guide !

Elle se leva précipitamment et Quincy l'accompagna de ses grands yeux verts, la saluant vivement d'un "A ce soir !" qui trouva une réponse curieuse. Donna ne répondit rien mais revient vers lui pour... Récupérer ses chaussures qu'elle avait oubliées. Le romancier en riat doucement avant que la main de la serveuse ne lui propose les restes d'un moelleux au chocolat, qu'il accepta bien volontiers.

C'est gentil de penser à moi et mon estomac ! Nous apprécions et nous espérons que vous n'avez pas la... il se coupa, riant de plus belle devant la mimique de la brunette. Il lui fallut une paire de secondes pour se reprendre. ...La rage ! Allez, filez donc !

Il la regarda s'éloigner, ne manquant bien évidemment pas de juger sa chute de rein d'un oeil expert. Quincy donna un 10/10 à ce joli fessier bombé tout en mordant dans le moelleux auquel il fit vite un sort. Le cas de la pâtisserie fut rapidement réglé et l'homme s'aperçut enfin qu'ils n'avaient pas convenu d'une heure pour se retrouver. Ca, ce n'était pas malin... Mais Q n'allait pas aller la déranger en plein service, hors de question pour lui de lui attirer davantage de soucis.

Quincy se contenta de passer devant la devanture de l'établissement une fois son dessert achevé. Il ne fit pas de signe à Donna, qu'il regarda quelques secondes pourtant, et préféra noter mentalement l'heure de fermeture. Il viendra simplement un peu avant ! En attendant, l'auteur allait tout bêtement vaquer à ses occupations. Son rendez-vous chez l'avocat ne serait pas terminé avant un moment et il comptait acheter quelques livres dans une librairie qui vendait des ouvrages en anglais. L'homme disparu donc après avoir lancé un sourire charmeur à sa petite serveuse, dont il n'était pas sûr qu'elle l'avait vu.

L'homme revint en fin d'après midi, passant la porte avant de saluer d'un bonsoir franc et clair, comme à son habitude. Echangeant un regard complice avec Donna, il commanda à celle qui semblait être la patronne un Cappucino. Et en attendant sa complice du soir, Quincy sorti un cahier déjà bien chargé de lignes et de mots et chaussa ses lunettes. Attendre Donna lui donnait l'occassion de se pencher sur les idées qui pourraient lui être utiles pour un troisième opus, qui tardait à venir.

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My god... Sooooooooo nice !

Quincy avait posé ses ramens fadasses sur le banc entre ses jambes et s'était prit à applaudir de bon coeur, son inimitable et contagieux sourire éclairant de plus belle son visage alors que l'inconnue enchaînait les mots dans un français loin d'être mauvais et qui prenait une intonation adorable avec l'accent américain que la brunette imprimait à la langue de Molière. Elle connaissait bien les paroles et Archer en était aussi étonné qu'agréablement surpris. Une américain vivant au Japon qui connaissait un chanteur français sans prétentions internationales ? Il n'imaginait pas ça possible, en vérité. Si lui connaissait, c'était parce qu'une des filles qu'il avait amenée chez lui pour une nuit était une française, qui avait tenu à faire l'amour sur une des chansons de ce Mae. Q avait écouté et aimé et son talent pour les langues n'en avait rendu que les paroles plus belles.

La belle avait finalement cessé son tour de chant en toussant et Quincy avait bien comprit que c'était un prétexte pour arrêter. Peut-être était-elle gênée de se donner ainsi en spectacle ? Il était vrai que les passants de la galerie marchande se retournaient sur eux. Et si cette exposition ne dérangeait aucunement l'écrivain, tout le monde n'était pas à même de partager cette aisance. Alors il ne dit rien et retourna à ses nouilles, ne quittant pas la serveuse des yeux jusqu'à la fin de la chanson.

Carnet de bons et stylo en main, l'américaine griffonna le papier avant de lui tendre. Q le prit donc, la remerciant d'un regard qu'il reporta sur l'inscription. On y trouvait ce qui devait être un nom de magasin et l'adresse. Relevant les yeux, l'auteur interrogea la jeune femme qui lui offrit toutes les réponses nécessaires.

Je suis découvert, alors... Je l'avoue, les ramens ne sont pas pour moi. Pas assez gras ! Il rit légèrement. Un double-burger, voilà ce qui ferait mon bonheur !

Un ami ou deux avaient parlé à Quincy du Pearl Harbor, lui disant qu'il y trouverait de la "gastronomie américaine" aussi bonne qu'elle l'était au pays. Le jeune homme n'avait encore jamais daigné y aller, mais cette nouvelle invitation à s'y rendre ne pouvait que le séduire. Ou peut-être était il bien faible face à la bouche pulpeuse de son interlocutrice, qu'il peinait à quitter du regard ? Pourtant, en bon gentleman, Quincy faisait des efforts pour se focaliser sur ses yeux et se montrer poli. D'ailleurs, il avait une idée.

Je vous propose autre chose. Je viens vous chercher à la fin de votre service et on va faire quelques courses ensemble. Une fois que les paniers sont pleins de choses grasses et lourdes, on s'enfermera chez moi et on cuisinera tout ça sur un petit AC/DC avant de s'empiffrer honteusement en se disant que ce n'est pas sérieux.

Son sourire s'élargit un poil, ses yeux menthe à l'eau pétillant d'une malice juvénile. En vérité, Q évoquait l'ado qui invitait son meilleur ami à squatter la maison parce que les parents étaient partis pour la soirée.
L'invitation semblait possiblement un peu directe alors qu'ils ne se connaissaient même pas, mais c'était un détail qui n'arrêtait pas Quincy. Direct et entraînant, il se montrait naturel. Et puis, que la belle le croit ou pas, l'homme n'avait aucune autre idée en tête que de passer la soirée qu'il avait décrite plus haut.

Après tout, le pays me manque et vous serez certainement la compagne idéale pour m'éviter la nostalgie. Alors, qu'en dites vous ?

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Les couplets et les paroles s'enchaînèrent durant leur choeur improvisé, pas forcément sur un bel ensemble. Quincy n'avait la chanson qu'en tête et ne se souvenait pas de tout, d'autant qu'il n'avait pas le support musical. Heureusement la brune avait mit le son assez fort pour qu'il puisse le saisir au vol, s'appuyant sur le peu qu'il entendait entre deux paroles échangées. Le jeu continua ainsi un petit moment, les minutes s'égrainant au rythme des mots qu'ils semblaient parfois s'échanger, parfois faire se répondre. De loin, n'importe qui aurait put voir dans le duo improvisé une paire d'amis se livrant à une bêtise d'adolescents et peut-être était-ce l'effet que Quincy recherchait. Après tout, ça aurait été dommage que la fille prenne la mouche et s'arrête net pour filer à l'anglaise sous le coup de la honte ou de la vexation.

La chanson finit bien évidemment par s'arrêter et la voix de Quincy finit par mourir dans le silence, l'écrivain riant doucement alors que ses lèvres s'étiraient pour dessiner son incomparable sourire qui rayonnait de soleil. Ses grands yeux couleur menthe à l'eau se posèrent sur la chanteuse et il attendit qu'elle daigne ouvrir les siens. Hey ! Elle devait bien s'être aperçue qu'elle ne chantait pas toute seule et peut-être que le fait de s'être affichée ainsi en public la mettait mal à l'aise ! Quincy se promit de s'excuser si il venait à s'apercevoir que la duettiste s'avérait embarassée. Elle finit par ouvrir les yeux, les relever sur lui après avoir rangé son MP3 tandis que Quincy attaquait ses ramens un peu froids sans la lâcher du regard tout en regrettant une fois encore l'énorme burger de chez Joe.
Notre auteur aurait bien lâché le premier mot, mais sa bouche pleine et la politesse l'en empêchèrent, aussi la brune parla t'elle la première, le faisant un peu plus sourire.

Il avala rapidement, s'essuya le coin de la bouche et entreprit de répondre à ce petit sourire encore un peu gêné et aux mots qui l'avaient précédé tout en riant un peu.

Disons que c'est peut-être parce que je suis un américain qui parle le japonais avec l'accent de chez nous !

L'accent lui avait mit la puce à l'oreille et il avait d'ailleurs naturellement répondu en anglais. Plein de l'assurance qui semblait manquait à la brune, Quincy continua sur sa lancée, ponctuant parfois ses phrases d'un avalage de ramens. La faim continuait de le tirailler, après tout.

Vous savez, on a eu de la chance. Vous chantez aussi mal que moi, du coup je n'ai pas hésité à me lancer dans le duo. Un nouveau rire, clair et agréable. Ce qui aurait été amusant, ça aurait été une chanson en français. On ne rencontre pas assez de gens qui chantent le français ! Christophe Mae, vous connaissez ? 'ttendez...

Quincy posa son emballage de ramen au pied de son bain, ouvrant sa serviette pour y farfouiller. Il en sortit d'entre deux feuilles volantes un Iphone et joua sur celui-çi rapidement, le déverrouillant. L'image de son fils tout sourire dans ses bras apparut furtivement avant qu'Archer ne lance le MP3 de l'appareil, laissant les premières notes d'une mélodie populaire filer entre lui et sa nouvelle camarade.


Il planta ses grands yeux verts dans ceux de la belle, guettant ses réactions. Avec un peu de chance, elle connaîtrait un peu de français. Ou la mélodie au moins lui plairait, ce que le jeune homme estimerait comme une excellente chose.

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Le double bacon-cheese-oignons de chez Joe, sur la cinquième. Oui et bien écoute, Lloyd : ne pas pouvoir un burger honteusement gras pendant que les Jets mettent leur râclée aux Chargers sur leur terrain, ça me manque. Et la vraie bière, aussi. Hmmm... God bless America, bro'. Je te rappelle ce soir, j'ai des euh... ramens au porc qui m'attendent. Salut, Lloyd. Bises à Stacy et aux gamines.

Quincy raccrocha en souriant après que son frère l'eut salué, sa femme se joignant à lui en guise de fond sonore, accompagnée par les deux filles du foyer. Q adorait ses nièces, même si elles faisaient plus de ramdam qu'un supporter survolté et pour tout dire, elles lui manquaient plus que le Double bacon cheese et oignons. L'Amérique toute entière lui manquait mais ce brave monsieur Archer gardait le cap. Après tout, le Japon avait son charme oscillant entre traditionalisme et hyper-modernité, un mélange que l'auteur trouvait très inspirant. Parfait pour lui qui s'était enfin attelé à la rédaction de son nouveau roman qui - si il ne ferait certainement pas de lui le successeur légitime de JK Rowling- lui permettrait de sauver l'honneur après l'échec de Wonder Skies, son dernier livre. La vie d'un super-héros n'intéressait personne quand elle n'était pas accompagnée d'images... Et quand elle était mal rédigée, aussi.

Archer avait couru dans tout Seikusu, ce jour là. Déposer quelques nouvelles dans les locaux de journaux spécialisés, rendre visite à quelques contacts du milieu littéraire et même à une ou deux librairies qui vendaient encore Wonder Skies et Porn Maker (son premier livre et chef d'oeuvre incontesté, parlant du parcours d'un anonyme devenant une figure du porno), prendre contact avec une deux maisons d'édition... Et passer chez l'avocat pour le divorce et la négociation de la garde de son fils, une épreuve en soi. Il en avait perdu son éternel sourire tranquille et avait décidé de noyer sa mélancolie et sa faim dans le premier plat japonais venu. Le centre commercial, un restaurant proposant des ramens à emporter et le tour fut joué. C'est pendant qu'il cherchait un endroit où manger son bouillon que Lloyd l'avait appelé et ce fut une fois le portable raccroché qu'il trouva ce qui semblait être un banc tranquille.
Sans hésiter, il s'y dirigea d'un pas vif, veillant à ne pas renverser du bouillon sur son élégante chemise pourpre aux chemises rapidement retroussée. Sa serviette de cuir noir dans l'autre main et ses lunettes sur le front, Quincy marqua un temps d'arrêt quand il entendit une voix. Là, là ! Une fille chantait ! Bon, ce n'était pas Madonna, mais le timbre était assez correct pour ne pas agresser l'oreille. L'écrivain afficha un sourire large qui naviguait entre l'attendrissement et l'amusement quand il s'installa dos à la brunette, sur le banc jumeau.

D'abord décidé à ne pas déranger et à profiter du tour de chant en mangeant ses nouilles, il ne pût finalement pas s'empêcher de s'intéresser d'un peu plus près à la jolie brune qui se laissait aller. Battant la mesure avec une de ses baguettes jetables qu'il tapotait sur le dos commun des bancs, Quincy s'abandonna à son tour, par jeu et espièglerie.

Sometimes it feels like nobody gets me,
Trapped in a world where everyone hates me,
There's so much that i'm going througt.
I wouldn't be here if it
Wasn't for youuuuuuuuuuuuuuu !


Non, il ne chantait pas spécialement bien. Mais ce canon improvisé lui plaisait bien et c'était suffisant, non ? Un sourire et un peu de bonne humeur rendaient une vie tout de suite un peu moins compliquée, après tout.

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Le coin du chalant / Q. Archer - aventures
« le: dimanche 14 octobre 2012, 20:19:32 »
 LES PETITES HISTOIRES DE QUINCY ARCHER, ÉCRIVAIN


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TOME 1 : City life

Citer
Auteur plus où moins prolifique, Quincy habite Seikusu. Tout en s'improvisant scénariste de mangas et auteurs d'histoires courtes sur le net et dans les revues spécialisées, il travaille à son nouveau bouquin. Mais il ne passe pas son temps à travailler sur son ordinateur... A travers quelques petites anecdotes du quotidien, partagez un morceau ou deux de sa petite vie pas toujours si tranquille !

   - Un peu de ménage ! }} Q. est un homme occupé, qui n'a pas toujours le temps -ou la présence d'esprit- de s'occuper de sa maison. A l'aide d'une petite annonce, il recrute quelqu'un pour s'acquitter du ménage. Et bien sûr, vous êtes au bout du plumeau !

   - Partager son savoir }} Voilà Q. au lycée, dispensant quelques cours littéraires à la suite d'une demande émanant d'un(e) ami(e). Vous êtes un(e) élève et vous assistez au cours qui finit par se prolonger après la classe, ou vous êtes un(e) prof. Le final reste le même : il s'en passe des choses dans un lycée... Surtout celui de Seikusu !

   - Robe de soirée }} Une soirée mondaine donnée en ville, dans une superbe villa. Tout le beau monde de la région, vous y compris, superbe en tenue de soirée. Un verre, une rencontre, d'incalculables possibilités...

   - Grandeur nature }} Au pays du cosplay, le GN est un état d'esprit ! Quincy se rend à un GN scénarisé et vous y rencontre, costumé(e)... Ou dans votre état naturel. Après tout, facile d'être de Terra dans un rassemblement d'otakus...

   - La plume et l'épée }} Vous et Quincy êtes embarqués dans une situation périlleuse et rocambolesque, par votre faute où contre votre gré à tout les deux. Il va falloir se sortir de ce mauvais pas à grands coups d'explosions, de course-poursuite et de tirs de flingues !

   - Parfois, la vie c'est simple comme "bonjour" }} Une rencontre banale au centre commercial, entre deux notes de musique, un bout de sandwich et un peu de ramen. Quoique, banale......  | http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=9674.msg214337#new


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TOME 2 : Chroniques d'un autre monde

Citer
Quincy se retrouve sur Terra, c'était prévisible. Ce qui l'est moins, c'est ce qui va découler de ce drôle de voyage ! (Une trame pour le moment, qui selon son déroulement en amènera d'autres... Ou pas)


     - Bienvenue sur Terra }} Voilà Q. aspiré par un portail. La destination ? Terra et ses mystères ! Vous l’accueillez et lui faîtes découvrir votre monde. Mais évidemment, ce n'est pas aussi simple et tranquille que ça semble l'être...

 
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POSTFACE

      - A propos de l'auteur : http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=9665.0

      - A propos des trames : Elles ne sont pas fixes et peuvent être modelées pour convenir plus au personnage souhaitant y répondre. Bien entendu, libre à vous de proposer votre trame, l'auteur en discutera bien volontiers avec vous via MP ! Notez que tout est SOCIAL de base. Le hentaï est une possibilité, pas une finalité.

      - A propos des posts : Rien de particulier. L'auteur jettera un oeil sur vos autres aventures pour savoir si vous lui convenez. Néanmoins, il n'est pas très exigeant et ne prétend pas offrir de la "haute volée". Le but est de passer un bon moment !


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Si vous me MP, merci de le préciser via ce post ! Ce compte n'étant pas mon principal, vous vous verriez peut-être contraint d'attendre une réponse... Donc, un petit mot ici et hop ! Connexion.

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Prélude / Re : Q. Archer
« le: dimanche 14 octobre 2012, 18:41:21 »
Merci tout le monde, merci Law !  ;)

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Prélude / Q. Archer [Valawdé !]
« le: samedi 13 octobre 2012, 18:09:43 »
Ce soir, vous avez décidé de sortir. Vos amies sont toutes prises, votre dernier petit copain en date est parti depuis quelques semaines déjà et vous n'avez aucune envie de rester seule à votre appartement même si la perspective d'une soirée plateau télé n'est pas pour vous déplaire. Mais non. Un peu d'air vous fera du bien et vous avez bien ce petit roman qui traîne sur votre table de chevet à entamer. C'est décidé ! Une petite jupe sage (mais pas trop), un haut correctement décolleté et une touche de maquillage suffiront bien pour vous rendre dans ce bar-lounge « à l'américaine » qui se trouve non loin du centre-ville de Seikusu. Vous n'avez aucune intention de vous mettre à la chasse à l'homme, ce soir. Le célibat est une chose formidable, surtout que vous êtes assez jolie pour ramener à la maison un garçon ou deux quand le petit jouet à piles rangé entre vos petites culottes ne vous satisfait plus tout seul. Si vous croisez un homme ce soir, vous lui direz non ! Et si éventuellement il vous ouvre l'appétit... Vous savez que les jets réglables de votre pommeau de douche feront une alternative plutôt convaincante à votre sex-toy, et un argument pour étayer votre refus.

Forte de votre belle motivation, vous quittez votre appartement le sourire aux lèvres et décidez de vous rendre à destination à pieds. Ce n'est pas très loin et ce début de soirée estival est trop beau pour ne pas en profiter.

Le bar-lounge dans lequel vous arrivez, le Great White, est ce qu'on qualifierait à Paris de « repaire à bobos ». L’endroit est grand, cossu, décoré avec goût de façon à créer une ambiance naviguant entre le feutré et le moderne. Dur à décrire, en vérité. Mais on y a la paix, les serveurs sont sympas et la musique se résume à un fond sonore loin d'être entêtant.
Il y a peu de monde ce soir et vous vous rendez dans le fond de la salle pour coller votre charmant petit derrière dans un de ces confortables fauteuils à haut dossier faisant face à un petite table basse. Par-fait ! Vous passez commande d'un verre de vin rouge forcément français, nécessairement du bordelais- et dans un soupir de satisfaction presque indécent, vous vous calez dans votre assisse avant d'ouvrir votre bouquin en vous disant que le Great White est plus où le plus beau coin du monde, si ce n'est le Paradis.

Vous en êtes à la trentième page quand il s'installe. Séparé de vous par un fauteuil, il n'en est pas moins votre voisin de table et pour le coup, vous n'allez pas vous en plaindre. Soyez honnête : il est tout à fait votre style. Bon, d'accord... Les belles gueules à l'occidentale sont un peu le style de tout le monde, mais lui est réellement séduisant. Vous ne pouvez pas le nier, puisque cela fait bien une bonne minute que vous êtes à le passer au crible, les yeux au-dessus de votre livre.

Voyons voir. L'homme en question tourne autour des 25-28 ans et fait bien son mètre quatre-vingt cinq, pesant autour des quatre-vingt dix kilos.Et quels kilos ! A la tension agréable de la chemise élégante qu'il porte, vous devinez sans peine un torse musclé et sûrement bien dessiné puisque vous pouvez vous arrêter sur la forme de ses pectoraux. « Graaaw ! », pensez vous tandis que vous glissez sur ses bras puissants et découverts, les manches étant remontées. Juste de quoi voir un peu de ces biceps, mais ça suffit pour se faire une idée ! Il est athlétique, sa silhouette en témoigne. Et son petit cul ferme moulé dans le jean ne gâche rien à la scène. Oh, il vous sourit poliment ! Cabotine -et prise sur le fait- vous jouez tout de même celle qui n'avait pas fait attention à lui, ce qui vous permet de croiser son regard d'un vert menthe à l'eau. En plus de sa gueule d'ange, voilà bien de quoi vous faire chavirer, pas vrai ? Et il porte longs ses cheveux d'un noir intense ! Le catogan qu'il se fait à la va-vite en laissant quelques mèches est loin de lui ôter de son charme, tout comme la petite paire de lunettes à monture rectangulaire simple qu'il vient poser sur le bout de son nez droit et fin. Belle gueule, simple dans l'élégance et vraiment bien foutu.

Mais vous n'oubliez pas vos bonnes résolutions de ce soir, ça non !

Pourtant, moins d'une heure plus tard, vous voilà à parler avec lui. Vous ne savez plus trop comment ça c'est joué, mais vous ne le regrettez pas.
Quincy – Quincy Archer, en fait- est vraiment un homme sympathique. Poli et aimable, il se montre avenant et à l'écoute. L'homme ne rechigne pas à user de bons mots qui ne font certes pas toujours mouche mais qui ont ce pouvoir de détendre l'ambiance et de vous mettre à l'aise malgré son japonais un peu hésitant. D'ailleurs, vous trouvez son accent assez redoutable question potentiel de séduction mais vous vous apercevez qu'il ne cherche pas à en jouer. Quincy doit se savoir beau garçon mais ne l'étale pas ni n'en use. Simple, il a la conversation facile et s'avère curieux de ce qu'il ne connaît pas. Ce cher monsieur Archer à quelque chose de rassurant, de protecteur. C'est peut-être le cadre de la soirée et le vin que vous partagez avec lui qui aide à ça, pourtant le bonhomme semble être le stéréotype du gendre idéal... Avant qu'il ne casse le tout avec une réplique un peu stupide où des sous-entendus grivois mais pas réellement déplacé. Gentil, il l'est assurément. La main sur le cœur aussi, très sûrement. Pourtant, vous ne pensez pas qu'il soit une grosse guimauve, non. Son beau regard mentholé est plein d'assurance, pétillant d'une malice évidente se mêlant à une pointe de lubricité bien masculine. Pour sûr, ce doit être un drôle de cocktail au lit, surtout que Quincy ne cache pas une certaine énergie !
Quelque chose vous dis qu'il sera aussi efficace en « plan cul » qu'en ami fidèle et la perspective est loin de vous déplaire.

Admettez le : vous êtes sous le charme de ce touche-à-touche au sourire ravageur.

Quelques verres plus tard, vous en êtes à vous raconter vos vies. Vous avez pas mal parlé et vous lancez Quincy sur le même chemin. Vous vous tutoyez et affichez une complicité amusante malgré le fait que vous ne vous connaissiez pas en début de soirée, mais le voilà à l'aise avec vous. Il avale le dernier tapas du plat qu'il avait commandé pour vous deux et se décide à se confier un peu en s'avachissant légèrement sur son fauteuil, ce que vous avez déjà fait depuis un moment.


« Il n'y a rien de bien spectaculaire, tu sais. Je suis natif de New York et j'y ai toujours vécu jusqu'à l'année dernière. Mes parents tenaient -et tiennent encore !- une petite épicerie du côté de Central Park et c'est là que mon frère Lloyd et moi avons passé notre enfance, à jouer entre les allées de conserves et les étals de produits frais. On a grandit là, passant notre scolarité dans le bureau des directeurs des établissements dans lesquels on séjournait. Tu comprends, on faisait les quatre-cent coups et comme l'un ne pouvait pas laisser l'autre dans la panade, on terminait toujours par se faire pincer ensemble ! » Il rit de bon cœur et ça vous attendrit. Le voilà qui continue. « Avec le temps, on s'est acoquinés avec des camarades de classes qui sont vite devenus nos potes. On a été comme ça jusqu'au lycée, où on est arrivés déjà connus grâce à nos frasques. Mon frère a rencontré Stacy après une bagarre dans les couloirs et il a finit par se marier avec quelques années plus tard, après qu'elle soit devenue reine de la promo' et lui roi du stade. Un tank inarrêtable quand il s'agit de marquer, tu verrais ça ! Il joue encore, d'ailleurs. »

Quincy marque une pause le temps de commander quelques cacahuètes et vous en profitez pour le mater une énième fois, ne pouvant pas réprimer la petite envie qui monte en vous. Sexy, quand même ! Il capte votre regard et s'en amuse en vous rendant la pareille, glissant ses yeux dans le décolleté que vous avez pris soin de mettre en avant « l'air de rien » dès le début de la soirée. Vous lui souriez et lui reprend.

« De mon côté, je me suis assagi et donné plus sérieusement dans mes études. Depuis tout petit je m'intéressais au littéraire et à l'écriture et j'avais rencontré au lycée une prof qui m'avait rapidement poussé dans cette voie. Je crois que j'étais tombé amoureux d'elle, oui ! Mademoiselle Hannah... Elle donnait des cours du soir et je m'y étais inscris dans l'espoir de... Je ne sais pas, moi.... De lui faire l'amour sur son bureau, quelque chose du genre ! » il rit à nouveau. « Mais ça n'est jamais arrivé, tu pense. En revanche, j'ai rencontré durant ces même cours Natsumi, une japonaise venue étudier en Amérique suite à un programme d'échange scolaire. On a sympathisé, on a flirté, on a couché et du jour au lendemain, on ne s'est plus quittés. Je n'avais fais qu'enchaîner les petites aventures jusque là, mais je me voyais déjà marié et père de famille. Et ça a plutôt bien marché entre nous, puisque je suis père aujourd'hui. »

Celle là, vous ne l'attendiez pas. Mince, le beau-gosse du coin n'était donc pas célibataire ? Là, vous sentez que votre attention va décroître un peu. Mais vous continuez de jouer le jeu, parce que Quincy reste toujours aussi agréable à écouter.

«...Mais pas marié ni même en couple. Entre Natsumi et moi, tout à commencé à se dégrader à la sortie de mon premier bouquin. Oui, en parallèle, je m'étais mis à l'écriture et un de mes recueils de nouvelles avait eu le don de plaire à un éditeur. J'ai eu mon petit succès, je dois dire. C'est là que ça c'est emballé : les séances de dédicaces à tour de bras, les réceptions, les mails enflammés de fans... J'ai pris la grosse tête et Natsumi n'a pas apprécié, d'autant que je délaissais même mon fils qui venait de naître. On a enchaîné les prises de tête, décidé de faire un break... Et ça m'a secoué. Le roman suivant, je me suis planté royalement et j'ai été assassiné par la critique. Mouais... Ça remets les idées en place. Humilié par la presse américaine, j'ai voulu changer d'air. Natsumi a proposé le Japon et nous avons fait nos bagages direction le Soleil Levant ! »

Avec sa main, il mime un avion au décollage et ça vous amuse. Il ne vous en faut pas beaucoup pour le coup, mais c'est terminé : vous êtes gaga de ce type. L'alcool dans votre sang n'est pas non plus pour vous rendre objective, remarquez.

« Je croyais que tout irait mieux une fois ici, mais... non. Natsumi m'a plaqué pour de bon, récupérant la garde de notre fils dans la foulée. Elle avait juste besoin de mon argent pour payer le voyage vers le Japon et son installation. Du coup, avec ce qui restait, j'ai décidé de partir de mon côté. En cherchant une ville pas trop éloignée de la sienne pour pouvoir aller voir mon fils sans risquer de la croiser en allant boire un coup, je me suis retrouvé à Seikusu. Voilà, tu sais tout ! A part peut-être que je bosse sur mon prochain livre. Je vais faire dans l'original, j'espère : une histoire avec une ville reliée à un autre monde, un peu fantasy, un peu fourre-tout aussi. Et j'y ferais évoluer un personnage ou deux ! »

Vous souriez, un de ces sourires plein de sous-entendus. Vous connaissez un peu plus Seikusu que lui, visiblement.

Finalement, la soirée ce sera achevée sur un échange de numéros et la promesse de se retrouver une autre fois sur les mêmes fauteuils. Quincy s'est montré très classe, mais pas forcément intéressé par une partie à l'horizontale.
Ça ne fait rien, pensez vous en passant la porte de chez vous le sourire aux lèvres, mutine. Vous aurez tout le temps de profiter de lui et lui de la ville.

Avec un peu de chance, il y a aura même matière à en écrire des histoires.

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