Cela faisait bien longtemps qu’Akita ne s’était approché du village. Pourquoi prendre un tel risque . Même si les êtres de chair de ce village ressemblaient moins aux êtres qui avaient causés tant de destruction et de douleur, une survivante, comme elle, ne peut prendre le moindre risque. Une survivante, la dernière représente de tout un peuple. Comment un être de chair pourrait supporter d’être le seul et unique représentant de son espèce, après avoir assisté à la destruction de toute celle-ci, à la destruction de celui qui l’avait créé, à sa souffrance d’être un simple sujet d’étude soumis à d’horribles expériences ? Heureusement ou malheureusement, son être n’est pas de chair et son esprit non plus. La femme-plante ne ressent pas la souffrance de la même façon, même elle ressent la solitude. C’est, peut-être, cette solitude qu’il l’avait conduite à s’approcher de ce petit être de chair.
Ce petit être et le peuple de son village se nomment elfes. Ils sont physiquement différents de ses êtres de chairs, qui se nomment "humains". Différent de ceux qui l’avaient tant fait souffrir et si petite, elle ne représentait pas une menace. Bien qu’elle pouvait ébruiter son existence, la dame-plante lui avait fait promettre de ne pas divulguer sa présence à qui que ce soit d’autre. Elles passèrent alors des jours, puis des mois, des années peut-être. Pour un être végétal, le temps qui passe n’est que l’alternance de jours et de nuits et l’alternance des saisons. La seule différence notable est que l’être qu’elle a connu n’est plus si petit, mais prend de la hauteur et des formes. Leurs discussions évoluent et passent de sujets triviaux à des sujets plus sérieux. Évidemment Akita répond aux questions du mieux qu’elle peut et autant qu’elle peut, ne comprenant pas toujours ces étranges interrogations, voir répond de manière évasive, étrange ou complètement en dehors du sujet, sans trouver cela ridicule.
Mais il arrive un moment où l’attirance de l’elfe adulte n’est plus que le fruit de sa curiosité, mais celui d’un désir charnel. Désir que la femme végétale ne tarde pas à assouvir. Son corps végétal explore le corps de chair de mille manières, d’abord de l’extérieur, puis de l’intérieur. Néanmoins, elle refuse de prendre la virginité, consciente de la douleur que cela pourrait lui infliger. Devant ce refus, la jeune elfe lui a juré que ce sera à elle de franchir son hymen et nul autre être. Ne comprenant guère les sentiments qui peuvent animer les êtres de chair, son amante végétal ne lui avait rien répondu.
Ce jour, elle n’avait pas vu. Pourquoi cette absence ? Elle qui s’était toujours débrouillé pour être là, ne serait-ce qu’un court instant. L’inquiétude pris la verte femme sans qu’elle puisse donné un nom à ce sentiment qui l’envahit. Le village elfe semble être en fête, mais cela n’a ni sens ni importance pour un être végétal. Et elle s’avance, rampant au milieu des buissons et des herbes. Elle connaît la maison où se trouve la jeune elfe, du moins sa localisation. Une porte largement ouverte lui offre un accès facile à l’intérieur de la masure. Tout à leur fête, les elfes ne remarquent pas cette étrange vrille qui se faufile. Mais une fois entré où aller ? Lieu lui est inconnu et aucune indice ne lui ai donné. Mais une voix la fait se cacher et une personne, visiblement très contente, s’avance et sort alors de la maison en refermant la porte derrière elle. Le bruit du verrou indique que personne d’autre ne risque de rentrer avant un moment, du moins sans surprendre l’intruse végétale. Akita prend la direction inverse de cette femme elfe qu’elle a croisé.
Suivant la trace invisible que cette femme a laissé sur son chemin, la vrille mouvant n’a aucun mal à remonter la piste. En reprenant sa forme de femme-plante, elle franchit une porte et entre dans une pièce. Croyant qu’elle voulait sauter par la fenêtre par peur, Akita agit vite. Elle se transforme en vrille et entoure la belle elfe. Et reprenant sa forme humanoïde derrière elle, de multiples mains vertes se posent sur les courbes de Caliawen, ainsi que sur les parties les plus intimes de son corps, lui ôtant le peu de tissu qui la couvre. Les mains soutiennent la poitrine, autant qu’elle la masse et s’amusent avec ses sommets. Elles caressent l’entrejambe, les cuisses, l’entre-fesse et les fesses. Elles massent les épaules pour détendre la jeune elfe. Elles tournent légèrement sa tête pour qu’Akita l’embrasse doucement et longuement sur les lèvres. Elle rompt le baiser pour lui parler. Son étreinte se desserre, les mains restent à leurs place, mais n’exerce aucune pression qui pourrait entraver les mouvements.
"-Akita était inquiète, alors elle est venue. Elle sent que Caliawen est contrariée. Akita peut l’aider."