Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Chernyy Cherv

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Les alentours de la ville / Re : Métamorphisme thermonucléaire [Tomo]
« le: jeudi 25 septembre 2014, 01:23:42 »
Les Valdur ne parurent, de façon étonnante, pas croire à la banalité pourtant évidente, en apparence, de Tomo. Eux aussi étaient des individus plutôt solitaires, et que la majeure partie des classes qu'ils fréquentaient (car ils en fréquentaient plusieurs) classait directement dans la catégorie des asociaux. Heureusement, si les autres, les trouvant étranges et un peu effrayants, ne leur adressaient que rarement la parole, ils adoraient en revanche parler entre-eux. D'ailleurs, quelqu'un qui s'intéressait à leur travail, c'était un peu une partie d'eux-même : mais ils ne pouvaient s'empêcher de trouver ça légèrement suspect.

« Mais tu veux une démonstration… tu sais ce que ça fait, au moins ?
Bien sûr qu'il sait, il savait comment ça s'appelait.
Ouais, ben étrange d'ailleurs. Parce que même nous on sait pas exactement, ce que ça fait.
Tu es de mèche avec les aliens, c'est ça ? T'as de la chance, on a de bons rapports avec les aliens… »


Peeter haussa les épaules et répliqua d'une voix lasse et contrariée :

« Tu devrais pas lui parler des aliens, c'est secret défense.
Bah, de toute façon, il doit déjà nous prendre pour des dingues, ça change rien.
Bon, on a qu'à bricoler dans le salon, on rangera avant que père arrive. Viens Tomo. »


Transportant maintenant le ré-assembleur seul, à la verticale devant lui, Peeter eut assez de mal à marcher droit, et sa sœur dû le soutenir plusieurs fois pour qu'il ne heurte pas un mur ou ne bascule pas. Ils passèrent dans une grande cuisine à l'américaine, bar et carrelage noir et blanc bien propre, avant d'arriver dans le salon. Ce dernier était gigantesque, présentant au sol un très beau parquet, plusieurs fauteuils en véritable cuir de couleur acajou, et un canapé assorti. Ils étaient dirigés vers un grand écran plat, dernière génération. Cependant, tout semblait très standard. Stella expliqua :

« On a interdiction de bricoler ici, normalement. Mais normalement, on a pas le droit de toucher au ré-assembleur non-plus, alors… »

Enfin, Peeter déposa le lourd appareil sur le sol. Essoufflé et les bras douloureux, il posa les mains sur ses genoux et baissa la tête pour récupérer. Une fois que sa respiration se fut calmée, il s'arrangea avec sa sœur.

« Tu peux aller chercher un terminal, s'il te plaît ? Mieux vaut qu'on revoit ce que fait le multiplexeur manuellement. »

Sa sœur hocha la tête et se dirigea vers de grands escaliers en bois, dans le fond de la pièce, qui montaient à l'étage. L'adolescent, lui, s'agenouilla devant le ré-assembleur. Soulevant un peu le tissu de sa chemise rouge, il attrapa un tournevis dans la poche arrière de son jean et l'approcha de ce qui ressemblait à une vis. Toutefois, il n'eut pas à tourner, car à peine le morceau de métal introduit, la carcasse de l'appareil s'ouvrit. Peeter commença à en observer l'intérieur, donnant de temps en temps petits coups avec la tige en métal. Sans le regarder, il ré-engagea la conversation avec Tomo.

« Alors tu t'intéresses à la science ? C'est cool, c'est rare à nos âges. On se sent un peu seuls, des fois, avec Stella. Tu dois être plutôt informaticien, toi, je parie ; c'est le seul domaine qui a encore du succès. Mais bon, tu t'entendrais bien avec ma sœur. Tu as l'air très sympa. Par contre, t'as pas l'air beaucoup plus japonais que nous, non ? Nous on est estoniens d'origine. Mais c'est pas très intéressant, d'accord, je te parle surtout pour éviter de penser à mh, eh. »

Il ne termina pas sa phrase, mais ses joues, à mesure qu'il parlait, n'avaient pas cessé de rougir. Au bout de quelques instants, il s'exclama, sa voix, s'interrompant parfois, avait des intonations un peu étranges, presque sensuelles :

« Ah ! La solution photocathodique s'est dégradée et… hm, se comportait comme un channeltron. Forcément, le germanate de bismuth scintillait à fond… Tu le crois ça ? Je me disais bien que c'était pas normal… toute cette lumière. »

L'intérieur de l'engin n'avait à première vue rien d'exceptionnel, si ce n'était sa complexité : sa structure était en spirale, et sur chaque spires venaient se greffer une multitude de cylindres de tailles variables, semblant contenir des solutions chimiques, certains étant reliés à d'autres par des conduits annexes. Une couche d'électronique, des cartes gravées de circuits logiques indiscernables à l’œil nu, entourait complètement le cœur de l'appareil, qui restait mystérieux.

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Les alentours de la ville / Re : Métamorphisme thermonucléaire [Tomo]
« le: mercredi 24 septembre 2014, 01:16:51 »
Les jumeaux se retournèrent lorsque le jeune homme s'exclama, le dardant de regards plus intrigués encore que la première fois. La réaction de Peeter, réellement soucieux, fut cependant différente de celle de sa sœur.

« Euh, ça va ? De quoi tu parles ?
C'est pas machin truc ou chose, un peu de respect pour nos inventions si tu veux les voir fonctionner ! »


Tant pis pour les mensonges ; même eux se rendaient bien compte qu'ils n'avaient pas été très convaincants. Mais finalement, les Valdur étaient plutôt enthousiasmés par le fait qu'on s'intéresse à leurs projets. Bien sûr, il y avait des cohortes d'universitaires ennuyeux qu'ils fascinaient, mais des gens de leur âge, et bien faits de leur personne, ça n'était pas si courant. Stella proposa même à voix basse, à la manière d'un secret qu'on confie :

« C'est d'accord, mais rentre, on peut pas en parler dehors. L'armée nous surveille sûrement. »

Elle lui adressa un clin d’œil appuyé, puis fit faire à son frère une rotation. L'air de rien, l'adolescente poussa la porte d'entrée et pénétra dans la maison familiale, suivie par Peeter. Le vestibule correspondait à l'aspect extérieur de la demeure : cossu sans être extravagant, ils offraient aux visiteurs entrant une vue sur une vitrine derrière laquelle étaient posées de petits objets d'art. Il y avait tous les genres, des poteries à l'air ancien à des œuvres plus contemporaines. Deux sculptures en métal – l'une représentant une rose remarquablement ciselée, l'autre un papillon aux ailes iridescentes des cristaux qui y étaient incrustés – étaient particulièrement mises en valeur. Les murs, eux, arboraient parfois un tableau classique représentant, en général, des enfants ou des adolescents dans un cadre naturel et verdoyant, parfois accompagnés d'animaux à l'air amical.

« Bon, qu'est-ce que tu veux exactement ?
On te prévient, il marche pas exactement comme on voudrait.
Par contre, t'inquiète, il peut pas exploser. Au pire, il désintègre en émettant un rayonnement radioactif ionisant.
On sait pas exactement de quel type, d'ailleurs.
Mais c'est pas important, parce que ça n'arriverait que si on inversait la polarité de l'émetteur semi-conducteur, et on ne fait jamais ce genre de truc.
Par contre, je sais pas pour ton histoire de quête, là, mais on donne pas d'argent, OK ?
Mais si ça t'intéresse vraiment de voir des démonstrations, ça va. Je m'appelle Stella, et lui, c'est Peeter. Et toi ? »


Une fois le garçon entré, Stella referma la porte, laissant son frère porter seul l'appareil, tâche dont il s’acquitta non sans difficulté.

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Les alentours de la ville / Re : Métamorphisme thermonucléaire [Tomo]
« le: lundi 22 septembre 2014, 23:50:44 »
Le trajet prit par les jumeaux étaient un peu étrange. À se déplacer à deux, un tel appareil dans les bras, ils en avaient presque oublié de définir leur trajectoire. Finalement, plutôt que de rentrer directement, ils choisirent de faire un détour ; leur esprit bien trop occupé à penser à la manière dont ils allaient pouvoir améliorer leur invention retrouvée.

« Euh, pourquoi on fait le tour de la maison, là ? » s'interrogea distraitement Peeter.

Sa sœur allait certainement lui répondre, mais le bruit du portail qui s'ouvrait les fit se retourner. Stella chuchota à son frère :

« Tu le connais ?
Si tu le connais pas, je vois pas pourquoi je le connaîtrais.
Je sais pas, c'est un peu ton genre, quand même ?
…arrête.
Quoi, tu préfères vraiment les filles maintenant ? Retour aux sources ?
Arrête !
Ça va, tu devrais l'oublier, cet alien. C'est triste mais il reviendra pas. Passe à autre chose. »


Ils durent s'interrompre, car l'inconnu venait de s'approcher d'eux et d'engager la conversation. Ce n'était pas plus mal, les préservant certainement d'une dispute.

« Salut » lança avec décontraction la jeune femme, alors que Peeter se contenta de pencher la tête en avant.

Les Valdur détaillèrent l'individu de haut en bas, avec beaucoup de précision et sans gêne apparente,  mais sans paraître non-plus inquisiteurs. Ils se demandaient surtout ce que venait faire un adolescent d'à peu près leur âge dans leur jardin. Leur interlocuteur n'avait même pas l'air de très bien savoir lui-même ce qu'il faisait là, ce qui excitait grandement la curiosité des jumeaux. Toutefois, qu'il déclare avoir perçu un flash les plaça un peu sur la défensive.

« Un flash ? Euh, t'as vu un truc Peeter ?
Non, non. Je vois pas de quoi il s'agit. Vraiment pas. »


Stella jeta un œil inquiet sur l'engin qu'ils tenaient toujours, elle l'avant, Peeter l'arrière (ce qui écartait légèrement ce dernier du centre de l’interaction). C'était difficile de jouer les innocents en transportant un machinerie aussi suspecte.

« Je sais ce que tu vas dire. Oh ! Ça ressemble vraiment à un ré-assembleur subatomique ! Ils devraient pas avoir le droit de garder ça chez-eux ! Ils pourraient tout faire sauter ! Mais pas du tout. Parce qu'en réalité, c'est…
Une machine à faire des gaufres.
…Parfaitement. Et vite, en plus. »


Les deux jumeaux sourirent de concert, l'air très sûrs de leur mensonge.

« Bon, on va rentrer, du coup, on a des gaufres à faire.
Et c'est inutile d'appeler l'armée, vraiment. Faire des gaufres, c'est parfaitement légal. Ça ne les intéressera pas. »

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Les alentours de la ville / Métamorphisme thermonucléaire [Tomo]
« le: dimanche 21 septembre 2014, 22:45:46 »
Un samedi et pas de cours, pas de conférence à donner, pas de catastrophe à éviter : la journée aurait été parfaite pour la détente et le repos… si seulement la détente et le repos avaient intéressé les jumeaux. Pour eux, ces deux termes étaient synonymes d'ennui, et l'ennui était leur pire ennemi. Ils préféraient infiniment les ennuis à l'ennui. Leur père était parti – comme à l'habitude, ils ne savaient pas exactement où – aussi avaient-ils toute latitude de s'en attirer.

« Je savais qu'il l'avait pas refilé à l'armée !
Oui mais quand même… je pensais qu'il l'aurait rangé dans un coffre-fort, mais pas…
…dans le placard de la cuisine, c'est surprenant, c'est vrai. »


D'un placard anodin, les Valdur venaient en effet d'extraire un cylindre de métal gris-bleu assez lisse, surmonté d'une antenne télescopique au bout de laquelle on trouvait un anneau, vraisemblablement construit avec des fils de fer torsadé. L'engin à l'allure étrange s’effilait à l'avant, et était terminé par une pointe transparente.

« Notre ré-assembleur subatomique !
Si tu veux mon avis, on a jamais rien inventé d'aussi cool.
Je suis d'accord. Toutes nos inventions à côté, c'est quedal.
Nous l'enlever parce qu'on pourrait irradier trois fois le Japon avec, c'était débile.
Ouais, c'est dingue qu'ils nous fassent toujours pas confiance. On va l'essayer dans le jardin ? »


La demeure des jumeaux était assez jolie : leur père avait gagné assez bien sa vie pour leur offrir un havre tranquille, dans les beaux quartiers de Seikusu. C'était une grande maison blanche qui s'étendait sur deux étages, un toit de tuiles rouges, et un grand érable à l'entrée. Elle était encerclée d'un petit muret s'ouvrant sur un portail noir, qui n'était d'ailleurs pas fermé. En revanche, il y avait plusieurs caméras de surveillance. Derrière, un parc miniature avec une allée, une pelouse, des arbres fruitiers et deux balançoires.

C'était dans cet arrière-cour que Peeter et Stella décidèrent de se rendre. Stella tenait l'avant de l'appareil, alors que Peeter devait soutenir l'autre extrémité, plus massive.

« T'aime bien les merles ?
Pas trop, et toi ?
Non, pas trop. »


La jumelle braqua le ré-arrangeur vers un oiseau noir qui picorait dans une pomme tombée d'une branche. Elle pressa un simple bouton, et quelques secondes plus tard, un rayon bleu vif parti en ligne droite vers le merle. Sur sa trajectoire, l'air se distordait légèrement, comme soumis à une extrême chaleur. L'oiseau noir, au bec jaune, se figea un instant… puis s'envola à tire d'ailes, mais sans avoir paraître avoir souffert du traitement.

« C'est un peu décevant. C'était mieux dans mes souvenirs.
Quelque-chose a pas dû marcher. On devrait travailler dessus, avant que père nous le reprenne. »


Peeter hocha la tête. Après tout, ils avaient crée cette chose alors qu'ils n'avaient que neuf ans. Ils l'avaient peut-être un peu surestimé. Mais ils ne doutaient pas d'être à présent beaucoup, beaucoup plus intelligents et compétents qu'à l'époque.

20
Vous nous quittez déjà ? / Re : La ferme ferme ...
« le: mercredi 20 août 2014, 00:56:58 »
Un personnage vraiment original, c'est dommage. Bonne route ! :)

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Dortoirs et douches / Re : Soutien scolaire, payable en nature [Duo]
« le: samedi 09 août 2014, 21:41:06 »
Les promesses d'Ata parurent convaincre le jumeau. Heureusement que ses confessions resteraient strictement personnelle, et que sa sœur n'en saurait rien avant de peut-être elle-même entrer dans le jeu (ce qu'il ne se représentait pour l'instant pas vraiment). Il sourit alors que la jeune femme l'embrassait encore. Puis celle-ci s'éloigna de lui.

Quand elle s'assit sur le lit, Peeter comprit qu'elle comptait lui faire une démonstration d'auto-érotisme. C'était peut-être bien la meilleure façon de le guider, finalement. L'adolescent se redressa et la regarda faire avec attention pendant une dizaine de secondes. Ils étaient presque nus l'un en face de l'autre, et la lycéenne se masturbait devant lui. Sans savoir pourquoi, il trouvait cette situation encore un peu plus indécente que lorsque c'était Ata qui s'occupait de lui. Elle s'occupait d'elle-même avec plus de technique et de douceur que n'en mettait sa sœur. Stella se stimulait souvent avec moins de délicatesse.

L'inventeur finit par se lever. Il se dépêtra un peu maladroitement des affaires qui l'empêchaient encore de marcher, enlevant ses chaussures et ses chaussettes dans le processus. Il ne lui restait plus que sa chemise blanche, par dessus laquelle dépassait son petit sexe toujours bien droit. Toujours sans savoir à l'avance comment il allait agir, il s'assit à côté d'Ata.

« Je sais pas trop… par quoi commencer » fit-il.

Peeter se reprit. Après tout, il se voyait lui-même comme un grand génie, comme un technicien rapide, précis et efficace. Il pouvait démonter et remonter complètement un iphone les yeux bandés. Il n'allait pas se laisser déboussoler par un des mécanismes aussi simples que ceux du plaisir. S'il continuait comme ça, elle allait le prendre pour un jeune homme mou et incapable de se décider. Cette perspective réveilla son esprit, qui depuis le début aurait dû se montrer beaucoup plus actif.

« Préviens-moi si je fais quelque-chose mal… »

Aussitôt dit, ce fut son tour de se mettre accroupi en face de la lycéenne. Puis il se pencha, décontenancé une seconde par le fait que sa verge, dans cette position, buttait un peu entre les genoux de la jeune femme. Mais doucement, il repoussa la main d'Ata qui s'occupait encore de la partie droite de sa poitrine, et la remplaça par sa bouche. Sa langue, encore timide, vint titiller de sa pointe l'extrémité rose, alors que ses lèvres englobaient le sein comme elles le pouvaient, celui-ci était bien trop volumineux pour qu'il puisse le faire complètement.

Enfin, ses mains restées libres commencèrent à vouloir doucement faire descendre la culotte noire. Il ne ferait pas la même erreur deux fois : il y allait avec précaution, pour ne pas faire craquer le tissu.

22
Les deux petites phrases que Peeter avait prononcé avaient l'air d'avoir eu beaucoup plus d'effet encore qu'il ne l'avait pensé sur Ludya… à moins qu'il jouait très bien la comédie, l'évocation du scientifique et du laboratoire avaient fait remonter des pulsions assez violentes. Peut-être l'extraterrestre avait-il réellement vécu ce type d'expérience ? L'adolescent ne pouvait qu'essayer de le deviner, mais ça ne l'étonnait en fait pas beaucoup. Si lui et sa sœur l'avaient trouvé dans d'autres circonstances, ils auraient très bien pu être tenté de l'étudier d'une manière un peu plus invasive, même s'ils ne l'auraient sûrement pas enfermés. Il y pensait encore un peu, d'ailleurs, et il était assez content d'avoir eu un échantillon de la semence de son partenaire. Peut-être allait-il pouvoir à partir des gamètes créer plein de ravissants clones, ou même spécimens originaux d'abyssians.

Mais l'expérimentation scientifique, y'en avait-il encore dans leurs jeux ? Le jeune homme ne pouvait plus justifier ses actions par une curiosité purement érudite. Les griffes qui lui lacéraient la peau sans y pénétrer, qui le pinçaient en y laissant dans sa chair de petites marques blanches qui tournaient vite au rouge, ce n'était que pour son plaisir et celui de son ami. S'il découvrait quelque-chose, c'était surtout son propre corps, son propre masochisme, et la profondeur de l'amour qu'il avait pour Ludya. Avec une autre personne, il aurait peut-être réfléchi avant d'accepter qu'on le traite de cette manière, mais avec lui, la question ne se posait pas.

Le jeune homme fut quand même heureux que l'extraterrestre se prête au jeu, et lui concède de se faire renverser. Il savait que s'il ne s'était pas laissé un peu faire, il n'aurait jamais réussi. Toutefois, du point de vue interne au jeu, il avait fait une erreur : il était maintenant encore plus facile pour Ludya de venir le mordiller partout. Celui-ci n'avait aucun scrupule à s'en prendre aux endroits où sa peau était la plus fine, si fine et claire que l'on pouvait distinguer dessous de petites veines bleues qui palpitaient, piquant encore sa nuque, ses oreilles et son cou. Au moins ne pouvait-il plus faire souffrir son postérieur, qui après les claques et les torsions, avait commencé à devenir réellement douloureux… Peeter trouvait presque ça dommage, en fin de compte.

Cependant, la surprise vint bien de derrière lui, lorsqu'il sentit la verge de son partenaire se dresser et venir se caler contre ses fesses. La puissance avec laquelle elle venait pousser contre l'arrière de ses parties intimes lui indiquaient à coup sûr que le petit alien était aussi excité que lui. Ludya l'obligea même à se courber en arrière, appuyant le bout de la hampe contre son dos. Ce devait être à la fois frustrant et excitant pour son partenaire de sentir la pression du corps de Peeter qui empêchait son sexe de se dresser normalement. Mais son système vasculaire était assez fort pour que même cette partie parvienne à lutter pour retrouver sa place, frappant à intervalle régulier son entrecuisse.

« Des électrochocs ? Pitié… »

La queue de Ludya s'entourait d'étincelles à la couleur assez effrayantes. Mais l'adolescent savait que le violet n'avait sans doute rien à voir avec la puissance des décharges qui l'attendaient. Peut-être plutôt l'extraterrestre était-il capable de produire une sorte de lumière de Wood et émettait en même temps des ondes lumineuses dont la longueur d'onde était proche des ultra-violets. Il appréhendait un peu, se souvenant d'expériences menées par lui-même et sa sœur lorsqu'ils étaient tout petits, sur la charge de boules d’aluminium par une alimentation haute tension qui délivrait environ 20 000 volts. L'électricité était alors parfaitement invisible, mais la moindre erreur de manipulation les faisait recevoir une châtaigne particulièrement cinglante, à la manière d'un pistolet taser (heureusement à un ampérage très faible).

Heureusement, les premiers contacts de l'appendice sur sa peau furent beaucoup mieux dosés. Les basses fréquences actionnaient les fibres musculaires, comme une électro-stimulation, provoquant des contractions légères. Peeter frissonna : la sensation était vraiment particulière, surtout parce qu'il n'avait aucun contrôle sur le trajet qu'empruntait la queue. Mais évidemment, Ludya ne comptait pas s'arrêter à quelques stimuli électriques. Bientôt, sa queue fendit l'air pour frapper son entrejambe. La décharge le fit sursauter.

« Gh ! Pas là ! »

Instinctivement, l'adolescent s'était recroquevillé et avait porté les mains sur son sexe pour le protéger. Il avait senti à cet endroit fragile des muscles dont il ne soupçonnait qu'à peine la présence se contracter. Parmi eux, les muscles périnéaux, s'ils étaient suffisamment sollicités, avaient de bonne chance de l'empêcher d'éjaculer même lorsque le plaisir serait à son comble. Néanmoins, aussi bizarre était la tournure que le câlin prenait, Peeter était de plus en plus enthousiaste. Il n'hésita pas une seule seconde à répondre par l'affirmative à la question touchante – et rassurante – de son partenaire.

« T'inquiète pas. Je t'aime, je veux bien mourir dans tes bras. Vas-y fort. Aussi fort que t'en as envie. »

Bien sûr, il ne comptait pas réellement mourir, encore que la perspective ne lui faisait pas si peur… et qu'elle n'aurait pas été une excuse suffisante pour l'arrêter. Il découvrait des sensations encore inconnues, mais il était insatiable, il en voulait plus. À présent, il était avide de connaître les limites de son corps. Jusqu'à quel point la souffrance était trop grande pour qu'il y ait encore du plaisir ? Même si ce n'était pas l'objectif principal, il aurait été volontaire pour le savoir, si c'était Ludya le bourreau. Mais pour ça, peut-être qu'il fallait peut-être le motiver encore un peu.

« J'ai fait des expériences malsaines sur toi, j'ai pris ta semence à ton insu pour pouvoir l'étudier et te reproduire. Et ensuite j'enfermerai aussi tous les petits abyssians que je fabriquerai avec. »

La première phrase était en partie vraie, et si elle paraissait d'ailleurs vraisemblable, l'extraterrestre ne pouvait évidemment en avoir aucune certitude. Peeter espérait quand même que l'ambiguïté, la possibilité que cela vienne de se passer (puisque ça c'était pour une part vraiment passé) donne au jeu plus de réalisme. Il cherchait aussi bien sûr à énerver un peu Ludya, ayant remarqué que sa première tentative dans ce sens avait bien fonctionné. Il devait avoir une dent contre les laboratoires.

Le jeune homme enleva les mains qui protégeaient son sexe, mais ne le laissa pas à la disposition immédiate de son partenaire pour autant. À la place, il s’étendit sur lui et le colla contre ses abdominaux, sur la ligne où aurait dû se placer sa propre verge. C'était une position défensive relativement efficace, même si elle exposait de nouveau ses fesses. Le jumeau referma les cuisses pour serrer la base de la hampe de Ludya dans un étau plus puissant qu'il ne l'aurait pu avec ses bras. Puis il glissa lentement sur le corps de son amant, entraînant le cylindre chaud vers une position de plus en plus verticale. Peeter tenait les flancs de l'extraterrestre et poussait un peu sur ceux-ci pour disposer de la force nécessaire au combat contre l'intense flux sanguin qui parcourait le long pénis.

Il ne comptait pas s'arrêter, tout en sachant qu'une fois en train de pencher dans l'autre sens, la verge raidie finirait par faire mal à son propriétaire. Le but de l'adolescent était naturellement d'obliger Ludya à le maîtriser d'une manière un peu plus physique. Le petit humain à la chevelure blonde lui sourit avec malice, ses grands yeux bleus le contemplant avec une excitation assumée. Pouvait-on vraiment avoir le(s) cœur(s) à lui faire du mal ?

23
Qu'aurait pu espérer Peeter ? Un réveil tendre, tout contre celui qu'il aimait, à profiter de sa chaleur et de sa présence. Leurs lèvres se seraient trouvées tout doucement, et ils se seraient embrassés quelques instants. Se serrant l'un contre l'autre, ils n'auraient pas eu envie de se lever, et auraient préféré rester à goûter au bien-être de se trouver ensemble. Enfin, au bout de quelques minutes encore de torpeur partagée, le plus courageux des deux aurait fini par tirer gentiment l'autre du lit… Son cerveau endormis, pendant cette poignée d'heures, avait rêvé presque autant d'amour que d'étoiles.

Mais l'adolescent était décidément un peu trop romantique, ce jour là, surtout pour cet extraterrestre insatiable. La suite fut très différente de ce que ses songes un peu mièvres lui avaient fait imaginer.

À peine il ouvrait les yeux qu'il sentit les muscles du bras de Ludya contre son cou. Sans trop savoir à quoi s'en tenir, il pensa à un câlin un peu rude : il n'oubliait pas que l'extraterrestre était beaucoup plus puissant que lui. La présence des petites dents sur son oreille était surprenante, mais il avait déjà remarqué que son partenaire avait déjà pratiqué ce petit jeu très félin comme quelque-chose d'affectueux… et cette fois, même si c'était plus fort, ça n'était pas très douloureux, et ce n'était après tout pas sur son sexe.

« Eh, qu'est-ce que tu… Mh ! »

En revanche, la main qui lui cingla soudainement le derrière manqua de le faire paniquer. Son esprit embrumé, le temps de se situer, imagina qu'il pouvait s'agir de quelqu'un d'autre que l'extraterrestre cajoleur qu'il avait laissé en s'endormant. Quel genre d'individu avait pris sa place ? Il n'avait pas l'habitude d'être frappé : ni son père ni sa mère n'avaient jamais porté la main sur lui, et de toute sa vie il ne s'était jamais battu avec sa sœur. Les quelques coups qu'il avait encaissés pendant la nuit étaient presque les premiers (et de loin les plus violents), si l'on exceptait les quelques contrecoups d'expériences malheureuses.

Le jeune homme s'agita dans le lit, mais complètement déconcerté, il s’emmêla dans les draps et ne parvint pas à s'éloigner de son agresseur. Il ouvrit grand ses yeux bleus et trouva pourtant bien devant lui le visage amical de Ludya… enfin, amical… son expression avait un peu changée. On pouvait y lire une certaine envie de jouer, c'était sûr. Mais dans les paroles qui suivirent furent plus espiègles et moins chaleureuses. Peeter crut y déceler un peu du sadisme innocent qu'avaient naturellement les enfants. Ludya frappa une nouvelle fois sans pitié le derrière blanc de l'adolescent, qui peinait toujours à comprendre.

« Oh bon sang… » gémit le jumeau en grimaçant un peu.

Le réveil était particulièrement difficile, et en aurait perturbé plus d'un. Heureusement, l'esprit de Peeter était beaucoup plus vif que la moyenne, et il finit par se situer. L'extraterrestre, probablement parfaitement rétabli, n'était pas décidé de sitôt à arrêter de s'amuser avec son nouvel ami humain. Il lui proposait même une sorte de jeu érotique, bien qu'il n'en avait sans doute pas vraiment conscience. Après y avoir réfléchi à la vitesse de son intellect supérieur, le jeune homme pouffa. D'habitude, c'étaient lui et sa sœur que les gens trouvaient hyperactifs ! La surprise passée, comme il était heureux de trouver un compagnon aussi infatigable ! Il n'aurait pas pu espérer mieux.

« Mhph ! Okay… » il gémissait encore, venant d'encaisser une troisième attaque.

Même s'il n'y avait aucune volonté de blesser, au bout de quelques gifle, l'épiderme fragile du jeune homme fut vite rougi. Chaque claque était un peu plus douloureuse que la précédente, et très vite, Peeter ne put s'empêcher de geindre à chaque fois que les paumes de Ludya rencontraient la courbe de ses fesses. L'extraterrestre avait à sa disposition beaucoup de force, et l'humain n'était pas très solide. Ce dernier ne se préoccupait pas, cependant, des erreurs que pourraient faire son partenaire : il lui faisait confiance, et surtout, il était d'un naturel presque totalement inconscient du danger. Les coups cinglaient et diffusaient dans la zone concernée un fourmillement… pas si désagréable.

« Imagine que je suis un scientifique, et que je t'ai enfermé dans un laboratoire pendant des semaines pour t'étudier ! Tu dois être furieux ! » proposa le jumeau avec enthousiasme, sans se douter de l'écho que cela pourrait produire.

Ludya était-il en train de lui faire découvrir un goût qu'il avait pour la douleur ? En tout cas, combiné aux caresses qui séparaient les sévices, l'adolescent ne pouvait pas dire qu'il passait un moment déplaisant. Les coups l'obligeaient à serrer ses muscles fessiers, ce qui avait naturellement tendance à faire saillir son petit sexe… qui se dressa bien vite. La queue qui titillait son entrecuisse ne pouvait expliquer seule cette réaction. La pression des dents sur sa nuque et sur les cartilages de son oreille, et puis même la main qui s’abattait sur sa peau… n'étaient certainement pas étrangers à cette excitation. Après tout, Peeter avait toujours été le plus soumis du Duo. Une telle réaction était peut-être naturelle.

Mais il n'était pas décidé à se laisser faire pour autant ! Malgré la situation, il avait remarqué que les blessures sur le torse de l'extraterrestre ne se voyaient presque plus. D'un côté, il se dit que la lotion cicatrisante qu'il avait inventée était vraiment encore plus efficace qu'il ne l'avait pensé. De l'autre, il pensa qu'il avait un peu le droit de se défendre.

« Attention aux humains, ils sont sournois ! »

Disant cela, il appuya sur les épaules de Ludya (il évitait quand même le buste), et tenta de le faire basculer. Parallèlement, il plia les genoux pour faire peser leur poids sur les abdominaux de l'extraterrestre, afin d'augmenter la puissance de sa prise. Bien sûr, il n'avait pas la moitié de la force musculaire de son partenaire… cependant, il ne voyait pas de raison de s'abstenir. Un méchant humain aurait sûrement résisté un peu ! Dans cette position, son entrejambe tendue était susceptible de frotter contre celle de son partenaire, si celle-ci était dans le même état. Alors que si elle était encore flasque et venait à se lever un peu plus tard, l'érection rencontrerait à coup sûr l'obstacle des fesses de Peeter, qui la contraindrait à une position beaucoup plus droite que naturellement. L'un courbé sur l'autre, ils ressemblaient un peu à deux chatons qui s'affrontaient et luttaient par jeu, sans se blesser.

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Dortoirs et douches / Re : Soutien scolaire, payable en nature [Duo]
« le: vendredi 08 août 2014, 02:43:12 »
La bouche d'une jeune femme était pour le jumeau une sensation nouvelle et immédiatement excitante. Il supposait qu'au moins, la taille réduite de son sexe facilitait un peu son travail. Elle pouvait facilement l'avaler complètement, et faire gémir le jeune homme, complètement décontenancé mais décidé à apprécier le jeu de cette langue audacieuse et experte.

« Hmm, c'est agréable, Ata. »

Peeter n'osait pas avouer qu'il était déjà proche de la jouissance, et qu'il devait contracter ses muscles pour tenter de ne pas céder. Il n'aurait pas voulu que ça se termine aussi vite, mais le lui dire aurait été un peu honteux. Heureusement, sa partenaire paraissait avoir assez d'expérience pour se douter qu'il fallait marquer une petite pause. L'adolescent lui fut infiniment reconnaissant de relâcher son sexe avant qu'il ne soit trop tard.

Il prit quelques secondes avant de pouvoir répondre à la question sur lui et sa sœur, hésitant sur la manière dont il devait présenter ses rapports avec sa sœur. Mais finalement, Ata venait de lui faire une fellation. Le jumeau devait pouvoir lui dire la vérité, après tout. Surtout qu'il voyait et sentait que l'idée excitait assez la jeune femme.

« On s'est déjà masturbés ensemble, un peu touchés aussi. Devant des films ou en travaillant… tu sais, on est pas vraiment normaux, réfléchir nous excite… physiquement et psychologiquement. »

La peur qu'elle aille tout répéter à sa sœur atteignait tout-de-même Peeter. Il ne lui demandait presque jamais son avis, en temps normal, car ils étaient presque toujours sur la même longueur d'onde… en tout cas, presque toujours ensemble. Toutefois, lorsqu'ils étaient séparés, le jumeau avait beaucoup plus de mal à anticiper ce que Stella aurait pensé du fait qu'ils révèlent ainsi leur vie sexuelle, aussi embryonnaire qu'elle fut. Alors qu'ils n'avaient pas besoin de se consulter lorsqu'ils étaient proches, dès lors qu'ils étaient éloignés, c'était beaucoup moins naturel.

« Mais lui dit pas que je t'ai dit ça… s'il te plaît. Et aux gens non-plus, ils vont croire qu'on est incestueux. Pour faire ça à trois, je sais pas trop, je crois que ça me dérangerait pas… mais j'ai pas envie de, euh, la pénétrer, tu vois ? Et je pense qu'elle voudrait pas non-plus. »

C'était vrai : sa sœur ne l'excitait pas vraiment, sans le dégoûter non-plus. Ce qu'elle faisait pouvait le stimuler, mais il n'avait inexplicablement pas de désir particulier pour son corps. Infiniment moins que pour celui qui s'offrait à son regard, plus complètement maintenant qu'Ata s'était levée. Il ne savait pas vraiment comment s'en occuper. Il tenta d'approcher un peu plus sa main pour réellement caresser un des seins, mais trouva son geste ridicule et se rétracta.

« Tu me montres comment te faire plaisir ? » demanda-t-il gentiment.

Avec Stella, c'était différent. Lorsqu'il touchait son corps, c'était avec le même naturel que s'il touchait le sien, et il ne se posait pas de question. Dans cette situation, c'était très différent. Tout était plein de mystères et d'appréhensions. Peeter se laissa alors aller au plaisir uniquement visuel d'imaginer comme était l'anatomie de sa partenaire sous le dernier sous-vêtement qu'elle avait.

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Dire que Peeter s'était excusé du liquide laiteux qu'il avait laissé sur le visage de son partenaire… Son éjaculation n'avait été rien à côté de ce qui se produisait. La jouissance de Ludya était comme un orage sans le son. Les éclairs crépitaient autour du couple, augurant le déluge qui s’abattit bientôt. L'adolescent, tenant encore entre ses mains la hampe de l'extraterrestre, pu sentir la pression à l'intérieur augmenter alors que le liquide remontait. Joueur, il ferma seulement les yeux, car il savait que la semence, du moins la semence humaine, était irritante pour la cornée, et resta sous le jet.

Le jeune homme fut stupéfait de la puissance de ce qui l'attendit, et poussa même un petit cri de surprise. Il aurait peut-être dû s'y attendre, sachant que ça devait remonter près de cinquante centimètres de canalisation… Les premiers jets de sperme pénétrèrent dans sa bouche et lui cinglèrent le palais, si bien qu'il eut le réflexe de s'écarter un peu, ce qui fit que les propulsions suivantes tachèrent en grande partie les couvertures, lui éclaboussant dans le même temps le visage. Ses papilles perçurent rapidement le goût sucré particulièrement agréable, et Peeter eut tôt fait de se repositionner correctement pour accueillir dans sa gorge ce qui restait de semence.

« Wouah, tu ne fais rien à moitié ! » s'exclama-t-il, les paupières toujours closes.

Il passa sa main sur sa figure pour essuyer les gouttes qui pourraient tomber dans ses yeux, puis ouvrit enfin ces derniers. Il n'était pas au bout de ses surprises, puisqu'il vit que le sperme de Ludya était, non pas blanchâtre, mais d'un bistre presque noir. Sans attendre, il entreprit de nettoyer avec sa langue le sommet du sexe de son partenaire, avec d'autant plus d'avidité que cette substance là était, d'un point de vue gustatif, bien meilleure que celle produite par son propre organisme. C'était tellement bon qu'il se demanda dans un moment d’égarement si l'on ne pouvait pas en tirer quelque-chose d'intéressant sur le plan culinaire… Mais l'idée n'était pas à l'ordre du jour.

Son visage, lui, attendrait un peu avant d'être nettoyé : il ne pouvait lécher que ses joues, et un peu ses doigts. Il avait autre chose à dire, et son cœur accéléra encore, rien que d'y penser avant même qu'il ait prononcé les premiers mots. Sa gorge et son ventre se serrèrent. Il était un peu maladroit, mais était persuadé que c'était le bon instant pour lui parler de ça.

« Dis, Ludya. Je crois que je t'aime. Tu sais, pas que… pas que pour des jeux. J'ai jamais ressenti ça avant, même pour ma sœur et… Ludya ? »

Peeter releva la tête… et vit que le petit extraterrestre avait replongé dans l'inconscience. Le moment n'était pas aussi parfait qu'il l'avait cru. Il grimaça, releva le drap pour regarder l'électrocardioscope… que l'électricité statique avait fait dysfonctionner. Mais au moins, Ludya paraissait paisible, simplement plongé un peu brusquement dans un nouveau sommeil. D'abord déçu, finalement, l'ironie de la situation l'amusa, et il éclata de rire. La boule qu'il avait dans la gorge disparue. C'était peut-être mieux d'attendre un peu.

Il caressa doucement la joue de son ami et se leva. L'odeur du sperme de l'extraterrestre était plus forte que la sienne, et si celle-ci était agréable, le liquide était quand même très coloré. Impossible de ne pas le voir sur les draps blancs. Il enleva donc ces derniers, enfila un caleçon, et priant pour ne croiser personne (c'était probable, son père devait être dans le jardin, et sa sœur s'était enfermée dans sa chambre) alla les porter à la buanderie…

…puis il passa à son laboratoire pour enfermer dans un flacon le liquide qu'il avait encore sur le visage, puis se rincer. Il plaça ensuite le flacon dans un réfrigérateur qui le garderait congelé. Aussi amoureux qu'il était, il ne pouvait pas se permettre de perdre un échantillon de semence extraterrestre. Après tout, on ne pouvait pas changer complètement un scientifique.

Enfin, Peeter revint presque en courant, ayant peur que Ludya attrape froid, et choisit dans l'armoire une couette bleu clair, n'en trouvant pas d’identique. Pour évacuer correctement le doux parfum de caramel qui embaumait la pièce, il fut obligé cependant d'ouvrir la fenêtre. Mais il y avait encore une meilleure façon de s'assurer que son protégé ait bien chaud.

Après avoir refait le lit, l'adolescent glissa à son tour son corps sous les draps. Tendrement, il vint se blottir contre Ludya. Il ne dormait pas beaucoup en règle générale, mais les endorphines libérées par l'orgasme lui donnaient mécaniquement sommeil, et apaisaient son esprit hyperactif. Le jumeau se décala légèrement pour ne pas peser trop sur son buste, entremêlant ses jambes avec les siennes. Il posa son oreille contre le torse chaud de l'extraterrestre, pour écouter battre ses deux cœurs, et passa ses bras de chaque côté de ses épaules.

« Je t'aime, Ludya. »

Puis, bercé par les battements calmes, il ne tarda pas à s'endormir à son tour, doucement serré contre lui. La musique s'était arrêtée.

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Pour Peeter, leurs lèvres qui se joignirent furent probablement le moment le plus émouvant de leurs ébats. Maintenant qu'il était calme et posé, que ses désirs les plus ardents étaient satisfaits, il pouvait pleinement profiter de ce qu'il y avait de romantique à embrasser Ludya. Il aurait voulu que leur étreinte dure toujours, il voulait être enserré par la queue animale de son partenaire encore longtemps, pouvoir sentir ses deux cœurs battre contre le sien, et la chaleur de son corps, et sa respiration qui soulevait son torse. Même sa langue, qu'il put sentir frotter contre la sienne, avait le doux goût d'une confiserie.

Pour ce qui était de se tenir tranquille, son ami semblait ne pas l'avoir écouté une seconde, l'entraînant dans un mouvement rotatif au terme duquel ils se retrouvèrent tous deux sous les draps. La verge de Ludya pressée contre son ventre imprimait un sillon torride sur son épiderme. L'adolescent regrettait juste que les blessures au buste qu'avaient l'extraterrestre l'empêche de mettre dans son emprise toute la force qu'il aurait voulu mettre lui-même. Mais se laisser manipuler par l'appendice caudal avait également quelque-chose de très sensuel.

Une sensualité redoublée lorsqu'il se rendit compte que le corps de son partenaire était capable de vibrer, presque de ronronner, lorsqu'il ressentait du plaisir.

« Tu es un félin, en fait, je l'avais pas remarqué… » chuchota-t-il en attrapant délicatement la queue qui s'était enroulée autour de lui.

L'appendice était plein de possibilités, mais le jumeau se demandait surtout quel était son degré de sensibilité. Il s'essaya alors d'une main à caresser cet autre tube de chair chaud, la dressant et la cajolant, et à observer la réaction de Ludya. Il avait tout le temps d'en profiter, et faire languir un peu son partenaire par des biais moins directs l'amusait beaucoup. Après tout, il ne rencontrerait peut-être jamais plus personne avec cette particularité, dont aucun humain à sa connaissance ne disposait. Mais d'ailleurs, il n'avait plus envie de rencontrer personne d'autre que Ludya.

Sous cette couette qui les recouvrait, Peeter se trouvait encore plus aventureux. Il se sentait caché, inatteignable ; ils n'étaient plus que deux enfants joueurs, à l'abri des sermons et de l'avis des grandes personnes, et rien de tout ça ne lui semblait pouvoir sortir de ce cercle très restreint.

Quittant presque à regret la proximité des lèvres de Ludya, il descendit pour se placer entre ses jambes, frôlant avec sa joue le sexe toujours droit. Le jeune homme attendit cependant un peu avant de reprendre là où il s'était arrêté. Une fois arrivé à destination, quelques coups de langue supplémentaires furent portés sur la base du pénis.

« Avant que ce soit terminé, ce ne serait pas complet si je ne te parlais pas d'ici. C'est surtout utilisé entre garçons, peut-être ça ne te plaira pas. »

Son muscle buccal descendit juste un peu, alors que sa main, qui tenait toujours la queue taquine, tirait légèrement celle-ci sur un côté pour bien dégager l'endroit. Il embrassa tendrement cette zone aux usages multiples avant de faire courir sa langue tout autour, lui faisant décrire avec sa pointe des quelques cercles concentriques. Mais il n'alla pas plus loin.

« Je ne me sens pas prêt, ce sont des pratiques plus compliquées. On verra ça une prochaine fois ? »

Peeter remonta, allant cette fois laper toute la verge. Dans cette position, il pouvait garder ses yeux bleus bien rivés sur ceux fascinants de son partenaire, et y déceler les moindre émotions. C'était encore plus intéressant maintenant qu'il pouvait y aller lentement. Sa main lâcha la queue pour aller rejoindre la seconde, saisissant le sexe en son milieu. Puis l'étau remonta brutalement, sans prévenir, frottant puissamment contre les reliefs du gland heureusement bien lubrifié. L'adolescent fit une pause… puis recommença.

« Deux… On compte jusqu'à combien tu tiens ? Trois… »

Le bout de sa langue alla juste se porter sur le sommet du pénis, jouant avec le minuscule orifice dont ne tarderait sans doute pas à se concrétiser une dizaine de minutes d'amusement. Peeter se délectait de la situation, de la lenteur – il laissait plus d'une seconde entre chaque mouvement – mais aussi de l'impétuosité et de l'élan qu'il y mettait. Les cordes de l'été de Vivaldi en arrivaient à leur avant-dernier et plus audacieux mouvement.

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L'adolescent ne se sentait pas fier d'avoir lâché en premier, mais sur le moment même, c'était la dernière de ses préoccupations. Contrairement à ce que pouvait laisser penser son petit appareil, sa production de liquide séminale était parfaitement normale. Elle était d'autant plus importante qu'il avait rarement été stimulé avec autant de force, et surtout, qu'il n'avait jamais ressenti autant de désir pour quelque-chose ou quelqu'un. Les premiers spasmes de son entrejambe furent les plus violents. Peeter ressentit une excitation malsaine à jouir ainsi les premières secondes dans la bouche de son partenaire, sans vraiment savoir pourquoi. Ce devait être un fantasme assez commun.

« Hn, dé… désolé ! »

Puis suivirent des jets plus brefs mais pas moins intenses, qui eux allèrent directement détremper le visage de Ludya. Le jumeau, même s'il faisait semblant de s'excuser et toujours sans pouvoir le justifier, aimait aussi cette impression. Il ferma les paupières et serra les dents alors que le plaisir affluait par vague. Mais il ne put pas vraiment en profiter autant qu'il en aurait voulu, car le corps de l'extraterrestre commença à se soulever d'une manière suspecte. D'abord, Peeter crut qu'il allait éjaculer lui aussi, mais il paniqua un peu en voyant que ce n'était pas le cas. Il cessa alors toute activité et exécuta un demi-tour pour s'assurer que son ami allait bien, se plaçant à côté de lui.

Après quelques secondes à le voir panteler mais avec un sourire au visage, et un coup d’œil à l'électrocardioscope un peu plus loin, le jeune homme fut rassuré. Il s'autorisa à sourire à son tour. Il n'était pas mauvais joueur, du moins pas dans une situation comme celle-là. De plus, il ne soupçonnait pas du tout la triche, et quand bien même, il n'en aurait pas fait grand cas.

« Sous ton armure, tu es plus fragile que tu n'en as l'air » lui asséna-t-il quand même avec bonne humeur. « Fonce pas trop, Ludya… »

Il lui lança un regard bleu particulièrement joyeux, et put remarquer par la même occasion de Ludya avait réellement des yeux magnifiques. Peut-être étaient-ils encore plus beaux lorsque celui-ci était au bord de l'inconscience comme c'était le cas, et qu'on pouvait y déceler un petit peu de faiblesse dans cet être autrement si fort.

« Le docteur t'interdit vraiment les cabrioles, maintenant. Reprend ton souffle et dis-moi juste… »

Peeter se sentait légitime à donner quelques ordres espiègles à son partenaire, car il était à présent beaucoup plus calme et détendu. Sa propre libido ne le distrayait plus de sa tâche de donneur de plaisir ; il pouvait s'y adonner pleinement. Cela lui donnait maintenant un avantage qu'il n'avait pas eu jusqu'ici… et il était bien décidé à utiliser cet ascendant.

Une nouvelle fois, l'adolescent enjamba l'extraterrestre, se mettant à quatre pattes au-dessus de lui, dans le même sens cette fois. La verge de Ludya, malgré le fait que les bras du jumeaux étaient tendus, de chaque côté des épaules de son partenaire, était assez longue et toujours suffisamment gorgée de sang pour venir toucher son torse blanc. À chaque déplacement qu'il faisait, il y avait de légers frottements du gland contre sa peau. Lorsqu'il s'en rendit compte, le jumeau se mit à remuer très lentement.

En se plaçant ainsi, Peeter se souvint que le visage de Ludya était toujours mouillé par le fruit de la jouissance. Il lui fut impossible de résister à l'idée qui s'offrit à lui. Approchant sa bouche de la figure de l'extraterrestre, il commença à donner de grands coups de langue sur tous les endroits encore souillés. Il ne voyait pas d'objection à avaler sa propre semence (après tout, son ami l'avait fait lui aussi, ça n'aurait pas été juste), et le procédé lui donnait une excuse pour lécher doucement les lèvres de son partenaire, ce qui l'emplissait de satisfaction. Restait à voir si la salive qu'il laissait, il en faisait un peu exprès, serait mieux supportée.

« …si je termine ? Guide-moi vers ce que tu veux… »

Était-ce seulement raisonnable ? Rien n'était moins sûr. Mais il y avait longtemps que le curieux avait dépassé les limites de ce qui l'était. Si Ludya était trop faible pour supporter un peu plus d'émotions, Peeter espérait qu'il s'en rende compte. Il lui laisserait tout le temps dont il aurait besoin pour se rétablir. Alors que sa langue finissait son travail de nettoyage, les doigts de sa main gauche jouaient gentiment avec le sexe dressé sous son ventre. Ils le tapotaient légèrement, suivant le rythme de la musique, comme autant de touches d'un piano, mais sans jamais le saisir.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]
« le: mercredi 06 août 2014, 21:38:06 »
Les explications de Peeter semblaient ne plus intéresser beaucoup son partenaire. L'adolescent poussa un cri de surprise lorsque celui-ci lui fit comprendre en engloutissant d'un seul coup son sexe. Il eut peur que Ludya le morde, tant il s'y était pris vite et soudainement. C'était presque comme s'il avait voulu le dévorer. Un puissant sentiment d'angoisse, mêlé d'excitation le prit à la poitrine quand il sentit la légère morsure de ses petites dents pointues sur son épiderme particulièrement sensible en ces endroits.

« Lud' !…Qu'… »

L'intérieur de la bouche de l'extraterrestre avait quelque-chose de magique, plus chaud et plus humide que n'importe quel sexe de femme. Peeter se dit qu'il n'y avait pas de meilleur endroit au monde pour cette partie de son anatomie. C'était plus intense que tout ce qu'il avait connu jusqu'ici, mais le pire, c'est que Ludya ne paraissait même pas vraiment avoir conscience du bien qu'il était en train de lui faire. Sa langue n'avait pas beaucoup de technique, mais elle cherchait avec naturel et gourmandise à se presser contre tous les angles de sa verge, rendant la pratique incroyablement stimulante.

Comme il le put, mais beaucoup plus vite cette fois, Peeter se mit à masturber entre ses doigts le sexe de son ami. Obligé de faire un choix tant la chose était longue, il s'attaquait maintenant exclusivement à la partie supérieure, pour pouvoir glisser plus vite en plus facilement sur le gland découvert. Il aurait aimé s'occuper plus complètement de ce sexe, comme son ami le faisait pour lui, mais il ne voyait pas comment mieux pratiquer uniquement avec ses mains. Dans cette position, c'était la seule chose qu'il manière qu'il avait pour le faire, alors il le faisait à grande vitesse et en serrant de plus en plus fort.

« Si tu vas aussi vite… je… vais… »

Il ne voulait pas se laisser abattre. Se laisse abattre, ce serait jouir en premier. C'était lui qui avait l'expérience, alors ce serait trop malvenu de sa part. Il se résolut à essayer de prendre le pénis en bouche à son tour, malgré sa circonférence. Le jeune homme dut ouvrir en grand ses lèvres pour seulement entourer le gland. Tenant celui-ci droit face à lui, il entreprit de descendre comme il le pouvait sur la hampe, éloignant un peu ses propres hanches des attentions de son partenaire, ou obligeant celui-ci à se courber un peu en avant. Pour l'absence d'acrobatie, c'était raté.

De toute sa vie, l'adolescent n'avait sans doute jamais eu quelque-chose comme ça à l'intérieur de lui. Pourtant, à sa grande surprise, il parvint à se faire glisser sur tout le sommet de la verge, et même quelques centimètres de plus. Le sexe de Ludya pulsait contre son palet, et c'était déjà une sensation forte en soi, car toute sa bouche était remplie par le gros cylindre de chair. Il chercha à respirer par le nez, à présent incapable de le faire autrement. Il essaya de s'enfoncer encore, mais eu un haut-le-cœur à l'approche de sa gorge. Plus loin, il risquait vraiment de vomir.

Il commença alors à remonter, sans libérer complètement le pénis. Sans s'autoriser à prendre plus d'air – son visage commençait à avoir quelques couleurs – il s'empala de nouveau sur le sexe. Sa langue ne pouvait pas faire grand-chose, mais elle se plaquait contre la phase supérieure du phallus, rendait la pénétration orale à la fois plus étroite et moins rigide.

Le jumeau y mettait beaucoup d'acharnement car il avait bien du mal à se retenir, et le plaisir montait d'une manière fulgurante depuis que Ludya avait commencé à avaler complètement son phallus. Si vite que l'adolescent en fut surpris.

« Mhhmh. »

Il eut à peine le temps de gémir de plaisir, incapable d'articuler, qu'il se sentit soudain les premières contractions caractéristiques de son bassin. Le liquide brûlant remonta rapidement le long de son urètre, brûlant l'intérieur de son sexe. L'adolescent en était au point de non-retour, mais il parvint, au prix d'un effort presque douloureux, à le contenir quelques instants, qu'il mit à profit pour prévenir son partenaire.

« Att… je vais… Hnnn. Éjaculer… »

Puis ce fut trop tard, les premiers jets du liquide laiteux furent propulsés à l'extérieur du pénis de Peeter avec une puissance proportionnelle au plaisir sensationnel qu'il ressentait encore.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]
« le: mercredi 06 août 2014, 04:47:24 »
Les caresses et les mots de Ludya ne laissaient pas l'adolescent indifférent. La chaleur envahissait rapidement son entrejambe, peut-être encore plus vite que celle de son partenaire. Son imagination travaillait beaucoup, et contrairement à ce dernier, il avait eu le temps de beaucoup fantasmer, ces dernières heures, sans trop se l'avouer, sur celui qui était à présent en train de le couvrir de ses attouchements curieux et tendres. Parallèlement, son esprit s'échauffait de pensées amoureuses entretenues par les belles déclarations.

« C'est bien avec toi. Tu fais ça naturellement… Je t'apprends rien, en fait. On découvre ensemble. »

L'extraterrestre avait à peine l'air de se poser de question, il reproduisait simplement les mouvements du jumeau… et les améliorait, les rendant plus sensuels, plus délicats. Le jeune homme comprenait maintenant facilement pourquoi sa sœur s'était laissée emporter.

Il pensait qu'il aurait lui aussi volontiers donné sa vie pour pouvoir continuer. Même si le motif qui l'animait n'était pas exactement le même. Stella l'avait fait au profit d'une libido justifiée par un motif scientifique assez bancal. Peeter, lui, avait le cœur qui battait très fort, et ses émotions étaient beaucoup plus exacerbées. Il aurait aussi bien pu seulement se blottir dans les bras de Ludya, sans que cela ne comporte aucun sens sexuel, et il en aurait déjà été ravi. Toutefois, prodiguer du plaisir à son ami, quel qu'en soit la manière, était la chose qui lui paraissait la plus importante au monde, et c'était en plus une activité follement agréable.

Se conformant aux demandes maladroites de l'extraterrestre, l'adolescent accéléra le rythme de ses mains qui glissaient sur la verge. Il savait qu'il avait dit qu'il ne fallait pas aller trop vite, sous peine d'écourter trop son plaisir… s'il n'était pas expérimenté, qu'il ne s'était jamais même masturbé, ce n'était peut-être qu'une question de secondes avant que Ludya ne craque. Mais maintenant que l'on s'occupait de lui également, son instinct lui dictait presque inconsciemment de le faire, espérant par là que son partenaire agirait de la même manière.

Les abdominaux de Peeter se raidirent un peu lorsqu'il sentit les premiers baisers sur ses cuisses. La proximité chaude de son visage…

« Tu anticipes un peu sur la suite… Hm. Tu vois… c'est un organe qui peut être assez sec. Alors ça peut facilement faire mal… hm… 'faut le lubrifier… y'a des produits… acide para-aminobenzoïque… polyquaternium… pétrolatum… ou juste de l'eau… et des méthodes naturelles… ici… »

Peeter posa son index sur le sommet de la verge de Ludya, à la sortie de l'urètre, qui laissait naturellement sortir quelques gouttes de liquide pré-éjaculatoire. Avec ses doigts, il parcourut tout le gland, et répandit la substance un peu visqueuse sur la zone la plus large possible. Se faisait, il n'hésita pas à appuyer plus fort qu'il ne l'avait fait jusqu'ici sur cette zone. Il tentait de se concentrer sur ce qu'il était en train de faire, ce qui était loin d'être facile. Son désir, les mains et le visage de Ludya entre ses cuisses le troublaient, et il devait prendre sur lui pour être encore capable d'explications logiques.

« C'est surtout important en cas de coït… mais je crois pas que, y'en aura, pas vrai ? Mais bref, ça suffit pas toujours, alors… »

Sans prévenir d'avantage, l'adolescent donna un premier coup de langue, taquin, sur la partie sensible et gorgée de sang. Il sentait dans sa bouche le goût un peu particulier du liquide qu'il avait lui-même étalé. Toujours avec des sorties courtes, en utilisant que sa pointe, son muscle buccal fit le tour du sexe de l'extraterrestre. Puis ses mains saisirent de nouveau le membre de Ludya à sa base, pour le courber légèrement. Il pouvait en appréhender toute la force, toute la puissance que deux cœurs lui fournissaient. L'extraterrestre ne pourrait faire que des amants heureux, pour peu qu'ils soient avides de sensations assez fortes.

Enfin, le jeune homme se décida à une manœuvre plus courageuse, et plaça sa langue tendue près de ses mains, sur sa face inférieure. Puis son visage suivit sur toute sa longueur le pénis de Ludya, ses lèvres frottant contre le côté de la hampe brûlante. Sa langue avait pour elle toute la peau tendue par le sang, qu'elle parcourait sans s'arrêter, recouvrant l'épiderme foncé d'une pellicule de salive incolore et fraîche. Arrivée à son sommet gonflé, elle en fit une nouvelle fois le tour, mais cette fois sans s'arrêter, en un seul mouvement circulaire.

Le morceau de piano, la sonate de Mozart, arrivait à sa fin. L'été de Vivaldi, les cordes d'abord douces puis fougueuses, le suivirent avec un fondu presque imperceptible.

30
Après deux bonnes minutes d'attente, ce fut Stella qui ouvrit la porte. Elle avait changé de tenue depuis qu'elle avait quitté le lycée : elle ne portait plus qu'un débardeur en jersey blanc, sans manches, décolleté aussi bien devant que derrière, et un pantalon de jean bleu. Elle était pieds nus. Ses cheveux étaient attachés en arrière en une queue de cheval assez peu soignée. Son habit était humide de sueur, au niveau de la poitrine et du dos, mais elle ne paraissait pas du tout fatiguée, quand bien même elle avait travaillé toute la fin d'après-midi.

« Bonsoir Shenji ! T'es bien, coiffé comme ça, aussi ! Peeter apporte les dernière touches au transmetteur neuronal, il manque plus que toi ! »

Avec un grand sourire elle se décala pour l'inviter à entrer. Le vestibule était dans un style assez chic, avec une étagère exposant en vitrine des objets d'art : vases, poteries mais aussi sculptures en métal plus modernes. Tout était dans un style clairement plus occidental que japonais, même si on retrouvait des influences décoratives ici et là. Différents tableaux de peintres russes, représentant en général des personnages jeunes ou très jeunes dans une nature verte et bleue, parfois accompagnés de petits animaux, ornaient les murs. La jumelle referma la porte derrière lui.

« Notre mère est à New York, comme la moitié de l'année, et notre père… on a pas trop le droit de te dire ce qu'il fait. En fait on devrait pas le savoir. En tout cas, il est pas à la maison. Du coup, on est tranquilles ! On va pouvoir travailler toute la nuit » lui annonça-t-elle joyeusement.

L'antichambre débouchait sur une grande cuisine à l'américaine, avec un bar, qui était reliée sans cloison à un immense salon avec un écran plat et de grandes portes-fenêtres. Tout était très lumineux et très propre, bien rangé, sans le moindre signe de technologie incongrue. Stella traversa la pièce pour arriver jusqu'à un escalier en bois. Celui-ci montait au premier étage.

« T'as trouvé facilement ? Fais pas attention au rez-de-chaussé, nous on le trouve déprimant. »

C'était au premier étage que les choses se compliquaient. Sur les dernières marches de l'escalier étaient déjà posée une poignée de pièces détachées. Puis un couloir où de nombreux morceaux de technologies reposaient à même le sol. Certains étaient électroniques, certains étaient anciens, et certains autres étaient tout simplement étranges, comme des boules de verre où flottaient, comme en lévitation dans l'air contenu, un liquide vert.

Les jumeaux avaient cependant fait un peu le ménage, et c'était praticable pour peu que l'on lève les jambes de temps en temps, et qu'on prenne garde à où on mettait les pieds. Il y avait quatre portes, une était déjà entrouverte. L'adolescente indiqua la première :

« Ici, c'est les toilettes. Elles fonctionnent au xylène recyclé. Fais juste attention à pas tirer la chasse deux fois de suite si tu y vas, parce qu'on pense qu'il existe une chance que ça créer une réaction thermochimique qui mette feu à, euh, enfin, tu vois à quoi. »

Puis Stella se dirigea aussitôt vers la porte entrouverte.

« Voilà, là c'est ma chambre. Oh, ça sent mauvais Peeter, ouvre la fenêtre. »

En effet, il flottait dans l'air une forte odeur de sueur et d'adolescence qui avait jusqu'ici échappé à l'inventeuse, y étant elle-même plongée. Mais le lieu ressemblait davantage à un laboratoire qu'à une chambre. Son frère était en train de tapoter sur les boutons d'un ordinateur portable, posé sur un lit aux draps blancs. La machine était bel et bien relié à un casque qui ressemblait presque trait pour trait aux schémas inscrits sur la feuille que les jumeaux avaient laissée derrière eux.

« Salut Shenji. T'es mignon aussi décoiffé ! Excuse-nous, on a pas eu le temps de se changer. »

Peeter était à peu près dans la même tenue que sa sœur, et n'était pas plus propre. L'adolescent se leva pour aller ouvrir la fenêtre qui avait deux volets… et qui était, avec le lit, sans doute la seule pièce de technologie qui, en apparence, n'ait pas dépassé le XXe siècle. L'air du soir était un peu plus frais.

« On pourra commencer quand tu veux. Est-ce que t'as faim ?
Peut-être que tu devrais aller aux toilettes, aussi, pour éviter les mauvaises surprises. On a peur que l'appareil soit un peu violent au départ. Il faudra qu'on le règle sur le tas.
Sinon, t'as réfléchi au type de rêve que tu voulais faire ? »

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